Là0 LAO 565
L'original • été reproduit dans diverses compila-
lions, notamment dans le Tkesamnt antiqmitai.
fnte.de Gronovins, t. 4, p. 20. Dans la préface,
Gronovius reproche Laurenberg d'avoir pillé
l'oumge de Nieol. Gerbfl Grteeià Michaêl.
SfUmui ëeicriptbmem explieatio. W– s.
LAURENCEOT (Iacqtos-Hehiu) conventionnel,
naquit en 1765 à Arbois, d'une famille honora-
ble. Après avoir terminé ses études, il se fit re-
cevoir avocat, mais sans avoir l'intention de fré-
quenter le barreau. Retiré dans sa ville natale, il
y vivait paisible, entouré de quelques amis, et
partageant son temps entre la lecture les soins
agricoles et le plaisir de la chasse. En 1792 s'é-
tant fait inscrire comme volontaire, il fut élu par
sts camarades commandant du 12* bataillon du
Jura. Nommé, quelques semaines après, député de
son arrondissement à la convention, il dut quitter
l'armée pour se rendre au nouveau poste que le
suffrage de ses concitoyens venait de lui assigner.
Dans le procès de l'infortuné Louis XVI, il s'ex-
prima dans ces termes « Ma conscience me fait
• un devoir de déclarer que je n'ai jamais cru
• réunir le caractère de juge à celui de législa-
teur. En oonséquence, malgré les menaces dont
« on a parlé, je vote pour la réclusion actuelle et
le bannissement de Louis et de toute sa famille
à la paix. » L'un des soixante-treize députés
qui protestèrent contre le 31 mai, Laurenceot fut
décrété d'arrestation et détenu pendant treize
mois à la Force. Rappelé dans le sein de la con-
vention après le 9 thermidor, il y parla dans l'in-
térêt des émigrés du Haut et du Ras-Rhin, et
quelques mois plus tard il fut élu secrétaire. En-
voyé depuis en mission dans les départements du
centre, il se signala par une conduite à la fois
ferme et modérée, et répara le plus qu'il put les
maux causés par la terreur. A son retour, il dé-
nonça plusieurs des députés qui l'avaient précédé
dans les départements, et provoqua l'arresta-
tion de Lequinio (ooy. ce nom), que l'on accu-
sait d'avoir admis à sa table l'exécuteur des ju-
gements criminels; et celle de Fouché, auquel
il reprochait de n'avoir pas rendu compte des
taxes dont il avait frappé divers départements,
taxes qui, pour la seule ville de Nevers, se mon-
taient à plus de deux millions. Après la session
conventionnelle, Laurenceot entra au conseil
des cinq-cents, dont il cessa de faire partie en
1797. Epris plus que jamais de cette vie de fa-
mille qui avait fait le bonheur de ses premières
années, il refusa tous les emplois qui lui furent
offerts successivement; mais, à la réorganisa-
tion de l'administration des forets, il accepta la
modeste place de sous-inspecteur de l'arron-
dissement de Dole. B l'ezerça jusqu'en 1827, où
quelques infirmités précoces le déterminèrent à
prendre sa retraite. Lors de la révolution de
1830, les habitants d'Arbois le nommèrent par
acclamation président de l'admùuatration muni-
àpale provisoire, qui t'était spontanément orga-
nisée. Il ne entt pas pouvoir refuser une marque
de confiance qui lui donnerait les moyens de
travailler efficacement il rétablir l'ordre; mais,
dès que le calme fut revenu, il s'empressa de ré-
signer ses fonctions. Laurenceot mourut presque
subitement, le 19 août 1833. Parmi les amis dont
il se glorifiait, on doit citer Boissy d'Anglas et
Lanjuinais, dont il avait partagé les courageux
efforts contre les partisans de la terreur, et qui,
jusqu'à leur mort, ne cessèrent d'entretenir
avec lui des rapports d'estime et de bienveil-
lance. W s.
LAURENCIN (Jean-Espéiuwce BLANDIlIF comte
DE), naquit à Chabeuil, près de Valence, le 17 jan-
vier 17b1 d'une des plus anciennes familles du
Lyonnais. Destiné dès sa jeunesse à la carrière
des armes, il tlt, à Page de dix-sept ans, la cam-
pagne de 17S7 en qualité de capitaine, et s'y mon-
tra digne de succéder à la réputation de bravoure
que son père, brigadier des armées du roi, avait
acquise dans plusieurs campagnes, et surtout
dans une belle défense de la place d'Asti. Blessé
à la bataille de Minden et foulé aux pieds de la
cavalerie, le jeune comte de Laurencin fut laissé
pour mort sur le champ de bataille, et n'en re-
vint que trois heures après, portant ses en-
trailles dans ses mains. Cette blessure fit long-
temps désespérer de sa vie, et les soins d'une
guérison longue et difficile l'ayant conduit dans
la capitale, ses liaisons avec les gens de let-
tres réveillèrent en lui le goût de l'étude et
de li littérature. En 1761, le projet des travaux
de Perrache, pour l'agrandissement de Lyon,
fixa l'attention des habitants. La salubrité et l'a-
grandissement de cette industrieuse cité en étaient
le but, et ils séduisirent Laurencin, qui eut une
grande part à la création d'une société pour
l'exécution de travaux dunf l'importance aurait
exigé les richesses et les rersources d'un souverain.
L'entreprise ayant dévoré de grandes fortunes et
trompé l'attente des actionnaires, la direction en
fut confiée à Laurencin, dont la justesse et la pro-
fondeur des vues en administration donnèrent
des espérances que les événements de la révolu-
tion vinrent bientôt renverser. En 1783, parta-
geant l'enthousiasme et les illusions que fit naître
la découverte des aérostats, le comte de Lauren-
cin fut un des sept aéronautes qui accompagnè-
rent Montgolfier dans sa première ascension, et
qui faillirent être victimes de leur courage, à une
époque où cette invention n'était pas encore por-
tée au point de perfection qu'elle a atteint de-
puis. Le roi de Suède, Gustave III, qui avait fait
un long séjour à Lyon lorsqu'il n'était que
prince héréditaire, l'honora,de son estime, et lui
en donna un témoignage quand Il parvint au
trône en lui offrant la place de gouverneur de
son fils avec des avantages que son attachement
i la Frauce lui 6t refuser. Lié avec les hommes
les plus distingués de cette éNoque, Laurencin
entretint des correspondances littéraires avec
L'original • été reproduit dans diverses compila-
lions, notamment dans le Tkesamnt antiqmitai.
fnte.de Gronovins, t. 4, p. 20. Dans la préface,
Gronovius reproche Laurenberg d'avoir pillé
l'oumge de Nieol. Gerbfl Grteeià Michaêl.
SfUmui ëeicriptbmem explieatio. W– s.
LAURENCEOT (Iacqtos-Hehiu) conventionnel,
naquit en 1765 à Arbois, d'une famille honora-
ble. Après avoir terminé ses études, il se fit re-
cevoir avocat, mais sans avoir l'intention de fré-
quenter le barreau. Retiré dans sa ville natale, il
y vivait paisible, entouré de quelques amis, et
partageant son temps entre la lecture les soins
agricoles et le plaisir de la chasse. En 1792 s'é-
tant fait inscrire comme volontaire, il fut élu par
sts camarades commandant du 12* bataillon du
Jura. Nommé, quelques semaines après, député de
son arrondissement à la convention, il dut quitter
l'armée pour se rendre au nouveau poste que le
suffrage de ses concitoyens venait de lui assigner.
Dans le procès de l'infortuné Louis XVI, il s'ex-
prima dans ces termes « Ma conscience me fait
• un devoir de déclarer que je n'ai jamais cru
• réunir le caractère de juge à celui de législa-
teur. En oonséquence, malgré les menaces dont
« on a parlé, je vote pour la réclusion actuelle et
le bannissement de Louis et de toute sa famille
à la paix. » L'un des soixante-treize députés
qui protestèrent contre le 31 mai, Laurenceot fut
décrété d'arrestation et détenu pendant treize
mois à la Force. Rappelé dans le sein de la con-
vention après le 9 thermidor, il y parla dans l'in-
térêt des émigrés du Haut et du Ras-Rhin, et
quelques mois plus tard il fut élu secrétaire. En-
voyé depuis en mission dans les départements du
centre, il se signala par une conduite à la fois
ferme et modérée, et répara le plus qu'il put les
maux causés par la terreur. A son retour, il dé-
nonça plusieurs des députés qui l'avaient précédé
dans les départements, et provoqua l'arresta-
tion de Lequinio (ooy. ce nom), que l'on accu-
sait d'avoir admis à sa table l'exécuteur des ju-
gements criminels; et celle de Fouché, auquel
il reprochait de n'avoir pas rendu compte des
taxes dont il avait frappé divers départements,
taxes qui, pour la seule ville de Nevers, se mon-
taient à plus de deux millions. Après la session
conventionnelle, Laurenceot entra au conseil
des cinq-cents, dont il cessa de faire partie en
1797. Epris plus que jamais de cette vie de fa-
mille qui avait fait le bonheur de ses premières
années, il refusa tous les emplois qui lui furent
offerts successivement; mais, à la réorganisa-
tion de l'administration des forets, il accepta la
modeste place de sous-inspecteur de l'arron-
dissement de Dole. B l'ezerça jusqu'en 1827, où
quelques infirmités précoces le déterminèrent à
prendre sa retraite. Lors de la révolution de
1830, les habitants d'Arbois le nommèrent par
acclamation président de l'admùuatration muni-
àpale provisoire, qui t'était spontanément orga-
nisée. Il ne entt pas pouvoir refuser une marque
de confiance qui lui donnerait les moyens de
travailler efficacement il rétablir l'ordre; mais,
dès que le calme fut revenu, il s'empressa de ré-
signer ses fonctions. Laurenceot mourut presque
subitement, le 19 août 1833. Parmi les amis dont
il se glorifiait, on doit citer Boissy d'Anglas et
Lanjuinais, dont il avait partagé les courageux
efforts contre les partisans de la terreur, et qui,
jusqu'à leur mort, ne cessèrent d'entretenir
avec lui des rapports d'estime et de bienveil-
lance. W s.
LAURENCIN (Jean-Espéiuwce BLANDIlIF comte
DE), naquit à Chabeuil, près de Valence, le 17 jan-
vier 17b1 d'une des plus anciennes familles du
Lyonnais. Destiné dès sa jeunesse à la carrière
des armes, il tlt, à Page de dix-sept ans, la cam-
pagne de 17S7 en qualité de capitaine, et s'y mon-
tra digne de succéder à la réputation de bravoure
que son père, brigadier des armées du roi, avait
acquise dans plusieurs campagnes, et surtout
dans une belle défense de la place d'Asti. Blessé
à la bataille de Minden et foulé aux pieds de la
cavalerie, le jeune comte de Laurencin fut laissé
pour mort sur le champ de bataille, et n'en re-
vint que trois heures après, portant ses en-
trailles dans ses mains. Cette blessure fit long-
temps désespérer de sa vie, et les soins d'une
guérison longue et difficile l'ayant conduit dans
la capitale, ses liaisons avec les gens de let-
tres réveillèrent en lui le goût de l'étude et
de li littérature. En 1761, le projet des travaux
de Perrache, pour l'agrandissement de Lyon,
fixa l'attention des habitants. La salubrité et l'a-
grandissement de cette industrieuse cité en étaient
le but, et ils séduisirent Laurencin, qui eut une
grande part à la création d'une société pour
l'exécution de travaux dunf l'importance aurait
exigé les richesses et les rersources d'un souverain.
L'entreprise ayant dévoré de grandes fortunes et
trompé l'attente des actionnaires, la direction en
fut confiée à Laurencin, dont la justesse et la pro-
fondeur des vues en administration donnèrent
des espérances que les événements de la révolu-
tion vinrent bientôt renverser. En 1783, parta-
geant l'enthousiasme et les illusions que fit naître
la découverte des aérostats, le comte de Lauren-
cin fut un des sept aéronautes qui accompagnè-
rent Montgolfier dans sa première ascension, et
qui faillirent être victimes de leur courage, à une
époque où cette invention n'était pas encore por-
tée au point de perfection qu'elle a atteint de-
puis. Le roi de Suède, Gustave III, qui avait fait
un long séjour à Lyon lorsqu'il n'était que
prince héréditaire, l'honora,de son estime, et lui
en donna un témoignage quand Il parvint au
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son fils avec des avantages que son attachement
i la Frauce lui 6t refuser. Lié avec les hommes
les plus distingués de cette éNoque, Laurencin
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