Titre : La Parole libre : supplément du Journal parlé...
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-06-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32833368t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 juin 1932 19 juin 1932
Description : 1932/06/19 (A11,N216). 1932/06/19 (A11,N216).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5147495c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-68299
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2019
LA PAROLE LIBRE T. S. F.
Numéro 216.
PAGE TREIZE
Montages
et conseils
I L n’y a pas tellement longtemps, la
télévision était considérée par les ama
teurs comme une expérience compli
quée, susceptible d’étre réalisée en labo
ratoire à l'aide d’un matériel de précision.
En réalité, le récepteur de télévision n’a
Jamais constitué un organe extrêmement
délicat et les expériences réalisées ont pro
gressé au fur et à mesure des améliora
tions apportées aux lampes au néon, ainsi
qu’à la transmission des images.
Il est certain que, si des progrès indé
niables et relativement rapides ont été
accomplis ces deux dernières années, en
matière de télévision, on le doit surtout
«aux stations émettrices qui ont tenté les
premières transmissions régulières. Elles
ont permis aux savants et aux techniciens
d’activer la mise au point, des dispositifs
imaginés, en leur offrant constamment un
sujet d’expériences sur des bases détermi
nées.
Il faut évidemment reconnaître qu’à
l’heure actuelle la télévision est encore
bien imparfaite. Elle présente cependant
un intérêt pour l’amateur, principalement
au point de vue expérimental. Certes, l’au
dition des premières émissions radiotélé-
phoniques de la Tour Eiffel, il y a dix ans,
ne présentaient pas un caractère artistique
digne d’éloges, et la reproduction des sons
était bien imparfaite. Cela n’a pas empê
ché de nombreux amateurs de s'intéresser
passionnément à ces expériences, parce
qu’il paraissait prodigieux de percevoir à
distance et sans fit, les sons émis devant
le microphone installé dans les sous-sols
de la station militaire du Champ-de-Mars.
La télévision d’amateur est aujourd’hui
au même stade que la radiotéléphonie à
celte époque. Elle entre dans l’ère de la
vulgarisation*, et son attrait réside surtout
dans la satisfaction que l’on éprouve à
suivre les premiers pas de cette nouvelle
invention, en considérant plutôt l’intérêt
technique de l’expérience et la réalisation
d’une sensationnelle invention, que dans
l’intérêt documentaire ou même « specta
culaire » des images animées qui nous
sont transmises.
Mais nous dira-t-on, la réalisation d’un
récepteur de télévision est compliquée et
n’est pas à la portée de tous les amateurs.
Elle doit exiger un récepteur spécial et
des accessoires coûteux.
Or, il n'en est rien, t.a plupart des ré
cepteurs de radio peuvent convenir à la
réception de la télévision ; quant à la
réalisation du dispositif de télévision pro
prement dit, elle est à la portée de tous
les amateurs capables de bricoler eux-
mémes leur récepteur.
En ce qui concerne le prix de revient,
la dépense à engager n’est pas considé
rable.
Il suffit de se procurer : un moteur
électrique de l/25 e de cheval environ ca
pable rie tourner à une vitesse de 750 à
1.200 tours ; une lampe au néon, un dis
que de Nipkow que l’amateur pourra
d’ailleurs réaliser lui-même ; deux selfs à
fer ; un rhéostat.
On voit qu’aucun élément compliqué ou
coûteux n’est, indispensable.
Voici d’ailleurs l’étude d’un récepteur de
télévision très simple, mis au point par les
laboratoires Philips, et pour lequel nous
publierons, dans notre prochain article, les
schémas et croquis d’exécution, ainsi que
les détails nécessaires à la réalisation.
Rappelons, que l’appareil récepteur de
télévision, ne comprend, en dehors du sys
tème récepteur d ondes, qui ne présente
pas de particularité, que deux organes spé
ciaux essentiels : la lampe de télévision,
destinée à traduire en variations de lumiè
re les ondes émises par la slation de dé
part et captées par le récepteur, et un dis
que de Nipkow, projetant les rayons sur
un écran, suivant des positions telles qu’ils
reconstituent l’image de la personne ou de
l’objet montré par la station d’émission.
LAMPE DE TELEVISION
La lampe de télévision sera une lampe
Philips 3500, au néon ; cette lampe est éta
blie spécialement pour présenter une iner
tie excessivement faible (1), et une lumière
(1) Le décalage entre les variations d’inten
sités lumineuses et les variations do courant
qui les ont causées n'est que de 0.000.01 se
conde.
I.es faënbons et Saueissuns
tes
meilleurs
OLIDA
La télévision à la portée
des amateurs
continue sur toute la surface de la plaque,
qui a 3,5x5 cm.
Elle contient deux électrodes de nickel,
l'une est en forme de plaque et l’autre est
un rectangle uniîilaire, se trouvant à une
petite distance de la plaque. La plaque doit
toujours être l’électrode négative (catho
de), puisque c’est sur sa surface que ia
luminescence doit se former. Le rectangle
unitilaire est donc l’électrode positive
(anode). Le fonctionnement de la lampe est
basé sur la luminescence cathodique, lumi
nescence dont l’intensité varie avec celle
du courant. 11 faut que la plaque soit tou
jours entièrement couverte de lumière, ce
qui est le cas pour un courant d’au moins
4 mA. Le courant normal doit être ajusté
à 20 mA. environ, de sorte que l’amplitude
maxima du courant peut comporter
20—4=16 mA. Pendant le fonctionnement,
l’intensité du courant à travers la lampe
peut donc varier entre 4 mA. jusqu'à 36
à 40 mA. La cathode est recouverte d’une
couche isolante sur la surface arrière, afin
de limiter la formation de la luminescence
à côté de la plaque.
Les caractéristiques sont les suivantes :
Longueur totale, 165 mm. ;
Diamètre de l’ampoule, 50 mm. ;
Tension anodique, 250 volts ;
Courant permanent, 20 mA. ;
Dimensions de la cathode, 5x3,5 mm.
Prix, 350 francs.
Culot h 3 broches ; la cathode et l’anode
sont indiquées respectivement par les si
gnes « — » et « + ». La troisième broche
sert uniquement de support.
DISQUE DE NIPKOW
Pour le construire nous commencerons
par nous procurer du fer-blanc, ou mieux,
de la tôle d’acier de 2 ou 3/10 mm. ; un
demi-mètre carré sera nécessaire ; à l’aide
d’un grand compas à pointes sèches, nous
y tracerons un cercle dé 520 mm. de dia
mètre ; nous donnerons un léger coup sur
la branche du centre, afin de pointer très
nettement celui-ci.
Nous calculerons alors notre spirale. A
noter que ce calcul s’applique intégrale
ment pour tous disques correspondant à
un image plus ou moins grande.
Les éléments donnés sont les suivants :
1° Nombre de trous : 30 dans le système
Dnird ;
2° Hauteur de l’image : à cause des di
mensions de la plaque de la 3500, nous ia
fixons également à 5 cm. ;
3° Largeur de l’image : dans le système
Raird, le rapport de la largeur à la hau
teur est de 3/7 ; cette largeur est donc
de 3/7 x 5=2.1 cm.
Nous en déduisons les éléments sui
vants :
4° Diamètre des trous : l’exploration de
la largeur se faisant par 30 bandes, le dia
mètre d’un trou sera de : 2.1 : 30 = 0.07 cm.,
c’est-à-dire 7/10 mm.
Les trous seront de préférence carrés
(poinçon),
5° Rayon moyen de la spirale : déter
miné très simplement ; en effet, il s’agit
de placer sur un périmètre 30 images de
50 mm., donc :
R = 30 x 50 : 2 x 3.14 = 238 mm.
Avec le compas, nous traçons un cercle
de 238 mm. ; vers l’intérieur et l’extérieur,
nous traçons également 15 autres cercles,
espacés chacun de 7/10 de mm. Numéro
tons également les 30 rayons.
Le premier trou se trouve sur le rayon
1, entre le premier et le deuxième cercle ;
le deuxième trou sur le rayon 2, entre le
deuxième et le troisième cercle, et ainsi
de suite.
Il ne reste plus qu’à perforer tes trous
en choisissant un poinçon très dur.
Philips “ Miniwatt ”
Penthode F 443 — 25 w
Dans les amplificateurs phonographiques de sa
lon, l’unique élage basse-fréquence est ordinai
rement équipé avec une penthode B 443 ou G
443.
Dans les modèles plus puissants, on utilise
une E 443 N dont la puissance dissipée est de
12 watts.
Cependant, il est parfois indispensable de dis
poser d’une puissance plus grande, notamment
dans le cas de salles de danse moyennes et
de petites installations de cinéma sonore.
Dans ces cas, certains constructeurs réalisent
des amplificateurs à trois étages équipés avec
des triodes et parfois même l’étage final est
un push-pull, ce qui porte à quatre le nombre
de tubes utilisés.
Il est bien plus élégant et économique, com
me nous allons le montrer, de construire un
amplificateur à deux lampes seulement et dont
la puissance dissipée sera cependant de 25 watts
par utilisation de la f>ent.hode F 443.
On sait que grâce à la valeur élevée du coef
ficient d’amplification des penthoiles, il est très
facile d'attaquer ces dernières. L’amplitude de
tension grille correspondant à la pleine charge
de la lampe est beaucoup plus faible pour une
penthode que pour une triode de puissance
équivalente, même à forte pente.
En employant la « Miniwatt » F 443 dont le
coefficient d'amplification est de 100 et pour la
quelle une tension alternative de grille de 24 V
permet d’obtenir une puissance utile de 10 W 2,
il ne sera fias nécessaire d’utiliser un étage
intermédiaire.
On peut construire un excellent amplifica
teur phonographique de 25 watts ne compor
tant que deux lampes : une E 424 suivie d’une
F 443.
En plus de la simplicité de montage et par
conséquent de l’économie réalisée en plaçant
la F 443 directement après une E 424 il est in
téressant. de remarquer que le rendement, qui
est le rapport entre la puissance utile et la puis
sance totale d’alimentation (filament plaque et
grille auxiliaire) est de 29 %. Pour une triode
de même puissance, le rendement n'atteint que
18,8 ° . La partie alîmentati in de l’appareil res
tera simple et bon marché
Un autre avantage de la F 443 est sa penle
élevée : 5 mA/v.
La résistance interne relativement faible de
cette penthode (33.000 ohms) permet de l’adap
ter à la plupart des hauts-parleurs existants.
La tension à appliquer à l’anode de la F 443
est de 550 V, et celle à appliquer à la grille
auxiliaire est de 200 volts seulement. Comme le
courant de grille auxiliaire est de 5,8 mA, on
obtiendra la tension de 200 votts par chute de
tension dans une résistance de 60.000 ohms.
Si l’on réalise la polarisation de cette {en-
thode par chute de tension dans une résistance
insérée dans le circuit cathodique, cette résis
tance aura une valeur de 850 ohms et devra
laisser passer un courant de 45 mA.
Les caractéristiques de la penthode F 443
sont indiquées dans le tableau suivant :
Tension filament : 4 V.
Courant filament : 2 A.
Tension anodique : 550 V.
Tension grille auxiliaire : 200 V.
Coefficient d’amplif. : 100.
Pente maximum . 5 mA/v.
Résistance interne : 33.000 ohms.
Tension polarisation : 40 V.
Courant anodique normal : 45 mA/v.
Courant grille auxiliaire 5,8 mA.
Puissance dissipée . 25 W.
Puissance utile : 10,2 W.
Tension ait. nécessaire pour obtenir la charge
complète : 24 V.
Penthode F 443 - Puissance -- Qualité
Afin de diminuer la masse du disque on
découpera 4 ou 5 secteurs, de façon à ne
conserver que 4 ou 5 rayons étroits, qui
faciliteront le dressage du disque lors de
sa rotation à 750 tours par minute.
Pour contrôler cette vitesse, nous utili
serons avec succès le même principe que
celui qui est utilisé actuellement pour les
phonographes : c’est celui du stroboscope.
La formule pour calculer le nombre de
rayons est la suivante :
N=2 x F x 60 : V.
F = fréquence du secteur.
V = vitesse du stroboscope en tours par
minute.
Dans notre cas, nous trouvons :
F=50; V = 750 ;
N = 100 x 60 : 750=8.
I-n raison pour laquelle il faut prendre
U- double de périodes est que, dans une
période, il y a deux alternances, chacune
donnant un' éclairement. On utilisera de
préférence une lampe type témoin, au
néon, qui donne une lecture beaucoup plus
agréable et plus nette qu'une lampe ordi
naire à incandescence.
I.e disque stroboscopique sera monté à
demeure sur le disque de Nipkow, et soli
daire de celui-ci.
Le moteur pourra être du type universel
pour ventilateurs. La vitesse de 750 tours
à la minute sera obtenue par l'adjonction
d’une résistance en série constituée par
une résistance fixe et un rhéostat de 20 à
30 ohms. Le moteur est du type universel
1/25 de C.V.
Le disque sera calé sur l’arbre en pre
nait soin que le sens de rotation soit te
sens inverse de rotation des aiguilles
d'une montre ; on vérifiera aussi que la
spirale des trous va, de l’extérieur vers
l'intérieur.
Le milieu de la plaque de la lampe au
néon 3500 sera placé à la hauteur de 1 axe
du moteur et derrière le quinzième trou
du cercle moyen.
RECEPTEUR A UTILISER
Comme récepteur, nous emploierons un
poste peu sélectif, car trop de sélectivité
amènerait la déformation de l’image.
La construction du récepteur doit être
particulièrement soignée et nous conseil
lons de préférence un appareil comportant
une lampe II F à écran, une déteetnee, tt
trois étages basse fréquenre. En ce qui
concerne les blindages et la disposition
des organes, nous conseillons la réalisa
tion de trois compartiments métalliques
enfermant l'étage haute fréquence, l’étage
détecteur et l'amplificateur basse fré
quence.
L’étage haute fréquence se compose
d’une lampe à écran A. 442, circuits grille
et plaque accordés. Pour diminuer la sélec
tivité de l’ensemble, l’emploi d’une self de
choc, dans le circuit plaque, est nécessaire.
La détection par plaque donne des ima
ges bien plus nettes que la détection grille,
mais, étant donné la diminution sensible
de puissance, nous avons finalement adopté
la détection grille.
L’amplification bosse fréquence se com
pose de deux étages de résistance, et d’un
étage à transformateur. Aucune capacité ne
doit être connectée aux bornes du primaire,
ce qui empêcherait la transmission des fré
quences élevées, absolument nécesaires
pour une bonne image.
La lampe finale, à grande inclinaison,
sera une E. 406, alimentée sous 250 volts
plaque, ou une E. 408 N, ou encore une
pentode Ë. 443 N. (sous 400 volts).
Il est possible de réaliser un poste ali
menté entièrement sur le secteur, en em
ployant les miniwatts à chauffage indirect
E 442, E. 424, E. 438.
La lampe au néon 3500 peut être bran
chée de plusieurs manières :
1° En dérivation sur cne self, avec une
tension auxiliaire de 250 volts ; cette self
peut être constituée par le primuir'i d’un
transformateur de sortie de rapport 1/1,
avec tension auxiliaire de 25 volts ;
3° Directement en série dans la plaque de
la lampe finale. Dans ce cas, la lampe doit
être une E. 408 N. ou une E. 443 N., la
E. 406 donnant un courant anodique trop
élevé. l.a tension appliquée sera dq 400 + 250
= 650 volts ;
»
I
Rul Rodet
PUBLICITÉ RAPV
150, Av. Emile-Zolo
PADIP_ XVI?
Tel. JËGUD
A. 37.52.
IMPRE//ION/
DE//IN/
'ouC VO/ m
CLICHE/
BUDGET 1932
Numéro 216.
PAGE TREIZE
Montages
et conseils
I L n’y a pas tellement longtemps, la
télévision était considérée par les ama
teurs comme une expérience compli
quée, susceptible d’étre réalisée en labo
ratoire à l'aide d’un matériel de précision.
En réalité, le récepteur de télévision n’a
Jamais constitué un organe extrêmement
délicat et les expériences réalisées ont pro
gressé au fur et à mesure des améliora
tions apportées aux lampes au néon, ainsi
qu’à la transmission des images.
Il est certain que, si des progrès indé
niables et relativement rapides ont été
accomplis ces deux dernières années, en
matière de télévision, on le doit surtout
«aux stations émettrices qui ont tenté les
premières transmissions régulières. Elles
ont permis aux savants et aux techniciens
d’activer la mise au point, des dispositifs
imaginés, en leur offrant constamment un
sujet d’expériences sur des bases détermi
nées.
Il faut évidemment reconnaître qu’à
l’heure actuelle la télévision est encore
bien imparfaite. Elle présente cependant
un intérêt pour l’amateur, principalement
au point de vue expérimental. Certes, l’au
dition des premières émissions radiotélé-
phoniques de la Tour Eiffel, il y a dix ans,
ne présentaient pas un caractère artistique
digne d’éloges, et la reproduction des sons
était bien imparfaite. Cela n’a pas empê
ché de nombreux amateurs de s'intéresser
passionnément à ces expériences, parce
qu’il paraissait prodigieux de percevoir à
distance et sans fit, les sons émis devant
le microphone installé dans les sous-sols
de la station militaire du Champ-de-Mars.
La télévision d’amateur est aujourd’hui
au même stade que la radiotéléphonie à
celte époque. Elle entre dans l’ère de la
vulgarisation*, et son attrait réside surtout
dans la satisfaction que l’on éprouve à
suivre les premiers pas de cette nouvelle
invention, en considérant plutôt l’intérêt
technique de l’expérience et la réalisation
d’une sensationnelle invention, que dans
l’intérêt documentaire ou même « specta
culaire » des images animées qui nous
sont transmises.
Mais nous dira-t-on, la réalisation d’un
récepteur de télévision est compliquée et
n’est pas à la portée de tous les amateurs.
Elle doit exiger un récepteur spécial et
des accessoires coûteux.
Or, il n'en est rien, t.a plupart des ré
cepteurs de radio peuvent convenir à la
réception de la télévision ; quant à la
réalisation du dispositif de télévision pro
prement dit, elle est à la portée de tous
les amateurs capables de bricoler eux-
mémes leur récepteur.
En ce qui concerne le prix de revient,
la dépense à engager n’est pas considé
rable.
Il suffit de se procurer : un moteur
électrique de l/25 e de cheval environ ca
pable rie tourner à une vitesse de 750 à
1.200 tours ; une lampe au néon, un dis
que de Nipkow que l’amateur pourra
d’ailleurs réaliser lui-même ; deux selfs à
fer ; un rhéostat.
On voit qu’aucun élément compliqué ou
coûteux n’est, indispensable.
Voici d’ailleurs l’étude d’un récepteur de
télévision très simple, mis au point par les
laboratoires Philips, et pour lequel nous
publierons, dans notre prochain article, les
schémas et croquis d’exécution, ainsi que
les détails nécessaires à la réalisation.
Rappelons, que l’appareil récepteur de
télévision, ne comprend, en dehors du sys
tème récepteur d ondes, qui ne présente
pas de particularité, que deux organes spé
ciaux essentiels : la lampe de télévision,
destinée à traduire en variations de lumiè
re les ondes émises par la slation de dé
part et captées par le récepteur, et un dis
que de Nipkow, projetant les rayons sur
un écran, suivant des positions telles qu’ils
reconstituent l’image de la personne ou de
l’objet montré par la station d’émission.
LAMPE DE TELEVISION
La lampe de télévision sera une lampe
Philips 3500, au néon ; cette lampe est éta
blie spécialement pour présenter une iner
tie excessivement faible (1), et une lumière
(1) Le décalage entre les variations d’inten
sités lumineuses et les variations do courant
qui les ont causées n'est que de 0.000.01 se
conde.
I.es faënbons et Saueissuns
tes
meilleurs
OLIDA
La télévision à la portée
des amateurs
continue sur toute la surface de la plaque,
qui a 3,5x5 cm.
Elle contient deux électrodes de nickel,
l'une est en forme de plaque et l’autre est
un rectangle uniîilaire, se trouvant à une
petite distance de la plaque. La plaque doit
toujours être l’électrode négative (catho
de), puisque c’est sur sa surface que ia
luminescence doit se former. Le rectangle
unitilaire est donc l’électrode positive
(anode). Le fonctionnement de la lampe est
basé sur la luminescence cathodique, lumi
nescence dont l’intensité varie avec celle
du courant. 11 faut que la plaque soit tou
jours entièrement couverte de lumière, ce
qui est le cas pour un courant d’au moins
4 mA. Le courant normal doit être ajusté
à 20 mA. environ, de sorte que l’amplitude
maxima du courant peut comporter
20—4=16 mA. Pendant le fonctionnement,
l’intensité du courant à travers la lampe
peut donc varier entre 4 mA. jusqu'à 36
à 40 mA. La cathode est recouverte d’une
couche isolante sur la surface arrière, afin
de limiter la formation de la luminescence
à côté de la plaque.
Les caractéristiques sont les suivantes :
Longueur totale, 165 mm. ;
Diamètre de l’ampoule, 50 mm. ;
Tension anodique, 250 volts ;
Courant permanent, 20 mA. ;
Dimensions de la cathode, 5x3,5 mm.
Prix, 350 francs.
Culot h 3 broches ; la cathode et l’anode
sont indiquées respectivement par les si
gnes « — » et « + ». La troisième broche
sert uniquement de support.
DISQUE DE NIPKOW
Pour le construire nous commencerons
par nous procurer du fer-blanc, ou mieux,
de la tôle d’acier de 2 ou 3/10 mm. ; un
demi-mètre carré sera nécessaire ; à l’aide
d’un grand compas à pointes sèches, nous
y tracerons un cercle dé 520 mm. de dia
mètre ; nous donnerons un léger coup sur
la branche du centre, afin de pointer très
nettement celui-ci.
Nous calculerons alors notre spirale. A
noter que ce calcul s’applique intégrale
ment pour tous disques correspondant à
un image plus ou moins grande.
Les éléments donnés sont les suivants :
1° Nombre de trous : 30 dans le système
Dnird ;
2° Hauteur de l’image : à cause des di
mensions de la plaque de la 3500, nous ia
fixons également à 5 cm. ;
3° Largeur de l’image : dans le système
Raird, le rapport de la largeur à la hau
teur est de 3/7 ; cette largeur est donc
de 3/7 x 5=2.1 cm.
Nous en déduisons les éléments sui
vants :
4° Diamètre des trous : l’exploration de
la largeur se faisant par 30 bandes, le dia
mètre d’un trou sera de : 2.1 : 30 = 0.07 cm.,
c’est-à-dire 7/10 mm.
Les trous seront de préférence carrés
(poinçon),
5° Rayon moyen de la spirale : déter
miné très simplement ; en effet, il s’agit
de placer sur un périmètre 30 images de
50 mm., donc :
R = 30 x 50 : 2 x 3.14 = 238 mm.
Avec le compas, nous traçons un cercle
de 238 mm. ; vers l’intérieur et l’extérieur,
nous traçons également 15 autres cercles,
espacés chacun de 7/10 de mm. Numéro
tons également les 30 rayons.
Le premier trou se trouve sur le rayon
1, entre le premier et le deuxième cercle ;
le deuxième trou sur le rayon 2, entre le
deuxième et le troisième cercle, et ainsi
de suite.
Il ne reste plus qu’à perforer tes trous
en choisissant un poinçon très dur.
Philips “ Miniwatt ”
Penthode F 443 — 25 w
Dans les amplificateurs phonographiques de sa
lon, l’unique élage basse-fréquence est ordinai
rement équipé avec une penthode B 443 ou G
443.
Dans les modèles plus puissants, on utilise
une E 443 N dont la puissance dissipée est de
12 watts.
Cependant, il est parfois indispensable de dis
poser d’une puissance plus grande, notamment
dans le cas de salles de danse moyennes et
de petites installations de cinéma sonore.
Dans ces cas, certains constructeurs réalisent
des amplificateurs à trois étages équipés avec
des triodes et parfois même l’étage final est
un push-pull, ce qui porte à quatre le nombre
de tubes utilisés.
Il est bien plus élégant et économique, com
me nous allons le montrer, de construire un
amplificateur à deux lampes seulement et dont
la puissance dissipée sera cependant de 25 watts
par utilisation de la f>ent.hode F 443.
On sait que grâce à la valeur élevée du coef
ficient d’amplification des penthoiles, il est très
facile d'attaquer ces dernières. L’amplitude de
tension grille correspondant à la pleine charge
de la lampe est beaucoup plus faible pour une
penthode que pour une triode de puissance
équivalente, même à forte pente.
En employant la « Miniwatt » F 443 dont le
coefficient d'amplification est de 100 et pour la
quelle une tension alternative de grille de 24 V
permet d’obtenir une puissance utile de 10 W 2,
il ne sera fias nécessaire d’utiliser un étage
intermédiaire.
On peut construire un excellent amplifica
teur phonographique de 25 watts ne compor
tant que deux lampes : une E 424 suivie d’une
F 443.
En plus de la simplicité de montage et par
conséquent de l’économie réalisée en plaçant
la F 443 directement après une E 424 il est in
téressant. de remarquer que le rendement, qui
est le rapport entre la puissance utile et la puis
sance totale d’alimentation (filament plaque et
grille auxiliaire) est de 29 %. Pour une triode
de même puissance, le rendement n'atteint que
18,8 ° . La partie alîmentati in de l’appareil res
tera simple et bon marché
Un autre avantage de la F 443 est sa penle
élevée : 5 mA/v.
La résistance interne relativement faible de
cette penthode (33.000 ohms) permet de l’adap
ter à la plupart des hauts-parleurs existants.
La tension à appliquer à l’anode de la F 443
est de 550 V, et celle à appliquer à la grille
auxiliaire est de 200 volts seulement. Comme le
courant de grille auxiliaire est de 5,8 mA, on
obtiendra la tension de 200 votts par chute de
tension dans une résistance de 60.000 ohms.
Si l’on réalise la polarisation de cette {en-
thode par chute de tension dans une résistance
insérée dans le circuit cathodique, cette résis
tance aura une valeur de 850 ohms et devra
laisser passer un courant de 45 mA.
Les caractéristiques de la penthode F 443
sont indiquées dans le tableau suivant :
Tension filament : 4 V.
Courant filament : 2 A.
Tension anodique : 550 V.
Tension grille auxiliaire : 200 V.
Coefficient d’amplif. : 100.
Pente maximum . 5 mA/v.
Résistance interne : 33.000 ohms.
Tension polarisation : 40 V.
Courant anodique normal : 45 mA/v.
Courant grille auxiliaire 5,8 mA.
Puissance dissipée . 25 W.
Puissance utile : 10,2 W.
Tension ait. nécessaire pour obtenir la charge
complète : 24 V.
Penthode F 443 - Puissance -- Qualité
Afin de diminuer la masse du disque on
découpera 4 ou 5 secteurs, de façon à ne
conserver que 4 ou 5 rayons étroits, qui
faciliteront le dressage du disque lors de
sa rotation à 750 tours par minute.
Pour contrôler cette vitesse, nous utili
serons avec succès le même principe que
celui qui est utilisé actuellement pour les
phonographes : c’est celui du stroboscope.
La formule pour calculer le nombre de
rayons est la suivante :
N=2 x F x 60 : V.
F = fréquence du secteur.
V = vitesse du stroboscope en tours par
minute.
Dans notre cas, nous trouvons :
F=50; V = 750 ;
N = 100 x 60 : 750=8.
I-n raison pour laquelle il faut prendre
U- double de périodes est que, dans une
période, il y a deux alternances, chacune
donnant un' éclairement. On utilisera de
préférence une lampe type témoin, au
néon, qui donne une lecture beaucoup plus
agréable et plus nette qu'une lampe ordi
naire à incandescence.
I.e disque stroboscopique sera monté à
demeure sur le disque de Nipkow, et soli
daire de celui-ci.
Le moteur pourra être du type universel
pour ventilateurs. La vitesse de 750 tours
à la minute sera obtenue par l'adjonction
d’une résistance en série constituée par
une résistance fixe et un rhéostat de 20 à
30 ohms. Le moteur est du type universel
1/25 de C.V.
Le disque sera calé sur l’arbre en pre
nait soin que le sens de rotation soit te
sens inverse de rotation des aiguilles
d'une montre ; on vérifiera aussi que la
spirale des trous va, de l’extérieur vers
l'intérieur.
Le milieu de la plaque de la lampe au
néon 3500 sera placé à la hauteur de 1 axe
du moteur et derrière le quinzième trou
du cercle moyen.
RECEPTEUR A UTILISER
Comme récepteur, nous emploierons un
poste peu sélectif, car trop de sélectivité
amènerait la déformation de l’image.
La construction du récepteur doit être
particulièrement soignée et nous conseil
lons de préférence un appareil comportant
une lampe II F à écran, une déteetnee, tt
trois étages basse fréquenre. En ce qui
concerne les blindages et la disposition
des organes, nous conseillons la réalisa
tion de trois compartiments métalliques
enfermant l'étage haute fréquence, l’étage
détecteur et l'amplificateur basse fré
quence.
L’étage haute fréquence se compose
d’une lampe à écran A. 442, circuits grille
et plaque accordés. Pour diminuer la sélec
tivité de l’ensemble, l’emploi d’une self de
choc, dans le circuit plaque, est nécessaire.
La détection par plaque donne des ima
ges bien plus nettes que la détection grille,
mais, étant donné la diminution sensible
de puissance, nous avons finalement adopté
la détection grille.
L’amplification bosse fréquence se com
pose de deux étages de résistance, et d’un
étage à transformateur. Aucune capacité ne
doit être connectée aux bornes du primaire,
ce qui empêcherait la transmission des fré
quences élevées, absolument nécesaires
pour une bonne image.
La lampe finale, à grande inclinaison,
sera une E. 406, alimentée sous 250 volts
plaque, ou une E. 408 N, ou encore une
pentode Ë. 443 N. (sous 400 volts).
Il est possible de réaliser un poste ali
menté entièrement sur le secteur, en em
ployant les miniwatts à chauffage indirect
E 442, E. 424, E. 438.
La lampe au néon 3500 peut être bran
chée de plusieurs manières :
1° En dérivation sur cne self, avec une
tension auxiliaire de 250 volts ; cette self
peut être constituée par le primuir'i d’un
transformateur de sortie de rapport 1/1,
avec tension auxiliaire de 25 volts ;
3° Directement en série dans la plaque de
la lampe finale. Dans ce cas, la lampe doit
être une E. 408 N. ou une E. 443 N., la
E. 406 donnant un courant anodique trop
élevé. l.a tension appliquée sera dq 400 + 250
= 650 volts ;
»
I
Rul Rodet
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