Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1873-09-11
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Description : 11 septembre 1873 11 septembre 1873
Description : 1873/09/11. 1873/09/11.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2008
Nous ne connaissons pas encore ce titre,
dont font grand mystère les acquéreurs et
les vendeurs.
C'est devant le 48 conseil de guerre que
va passer le communara Michaud, dont
nous avons annoncé l'arrestation et qui. est
déjà condamné^ à mort par contumace.
Il semble, probable .que la condamnation
sera confirmée, les charges qui pèsent sur
Michaud étant du caractère le plus grave.
Puisque nous parlons conseil de guerre,
annonçons que Mathusewicz, l'ex-çolonel de
la 20« légion, sera jugé le 13 courant, c'est-à-
dire lundi prochain.
Il attend ce moment avec le plus grand
courage, et déclare qu'il se croit parfaite-
ment certain d'être condamné et exécuté.
Le célèbre sculpteur italien Landosti,
venant de Gênes, «st arrivé, hier à Paris. Il
vient, dit-on, s'entendre avec l'architecte
du nouvel Opéra .pour l'exécution d'un
groupe destiné au foyer du chant.
Ce groupe sera monumental, et de la
même taille que ceux qui se trouvent sur le
perron de la façade.
Demain ont lieu de grands examens de
danse à l'Opéra, sous les yeux sévères de
MM. Halanzier et Montplaisir.
Parmi les concurrents se trouve une étoile
du Château-d'Eau, Mlle Brambilla, que tente
l'honneur d'appartenir à l'Académie natio-
nale de musique.
Mlle Brambiîla n'est âgée que de vingt
ans, et voici déjàdix, qu'elle danse.
Autre nouvelle théâtrale
C'est le 24 courant, quoiqu'on ait dit, que
M. Faure rentrera à l'Opéra, par le rôle du
bouffon Paddoek, de la Coupe du roi de
Thulé, qu'il' a créé avec tant de maestria.
Le rôle du pêcheur Yorick sera chanté par
M. Achard. ;Mmes Gueymard et Bloch
reprendront ceux de Myrrha et Claribel.
Une petite rectification, une fois par ha-
sard.
Voici ce. qu'on lisait dans un journal de ce
matin
« On vient d'arrêter l'auteur présumé d'un
assassinat, commis il y a plus.de trois ans.
» A cette époque on avait trouvé près de
Levallôisle corps d'un, nommé B. la.mort
provenait d'un coup d'arme à feli.
» Depuis ce temps, la- femme de celui-ci
vivait avec un j eune homme nommé M.
» Dans une discussion qu'elle eut derniè-
rement avec lui, plusieurs personnes l'en-
tendirent lui reprocher la mort de son mari..
» Ils ont été arrêtés, tous deux dans un
hôtel du 'boulevard extérieur à Montmar-
tre. »
Nous nous sommes immédiatement ren-
seigné à ce sujet, et nous sommes en me-
sure de déclarer que la nouvelle ci-dessus
est,-pour employer le style du Journal offi-
ciel, de1 pûre: invention.
Le conservateur de la peinture du Louvre,
H. Reisét, vient de placer dans la grande
galerie la ^fresque de la Magliana, attiibuée
a Raphaël par les uns, au Spagna par les
autres.
A partir d'aujourd'hui, le public va donc
être appelé'à décider si l'Assemblée, a bien
o'u mal fait de ratifier l'acquisition dé cette
œuvre,qui coûté à' la France, avec les frais,
217,875 francs.
Hier, vers deux heures de l'après-midi, le
long du terre-plein du pont Neuf, les pê-
cheurs ont failli faire une pêche vraiment
miraculeuse." .̃̃
De nombreux billets de banque surna-
geaient sur la Seine
Naturellement, les pêcheurs s'empressè-
rent de les recueillir. Mais le commissaire
de police dû quartier, aussitôt informé, fit t
vite main basse sur ces billets; qui étaient
de cinquante francs et portaient la date de
juillet 1870.
Que ceux qui les avaient recueillis se con-
solent, tous ces billets ont été reconnus
faux.
Nous lisons dans le Courrier de Reims
« Nous n'avions pas cru devoir parler d'un
acte qui fait le plus grand honneur à l'un de
nos jeunes compatriotes et qui nous était
connu depuis quelque temps; mais un de
nos confrères ayant rompu le silence à ce
sujet, rous ferons.de même. >
» M. Georges Daûphinot; fils de l'honorable
député de la Marne, se trouve en ce moment
Dresde, pour y compléter son instruction
de la langue allemande.
» Dernièrement il entra, avec un, de ses
amis, dans un café des environs de Dresde.
-La conversation roulait -sur la guerre, ses
conséquences, ses suites..
» Un Allemand1 qui l'écoutait depuis quel-
ques instants, contesta les faits avancés par
,M. Dauphinot^ et en vint à traiter les Fran-
çais de blagueurs et de lâches.
» La riposte rie se fit pas attendre, et ce'
n'est pas. de la langue, mais déjà main que.
répondit notre jeune compatriote deux'
soufflets i vigoureusement appliqués ame •
nèrent le lendemain une rencontre à l'é-
• pée. ̃' < • •̃
» Le droit, contrairement à la formule
prussienne, l'emporta. M. G. Dauphinot
blessa grièvement son adversaire.
» Une telle énergie de la part d'un jeune
homme de dix-neuf ans, parle d'elle-même
et se passe de commentaires. »
G H BONI QUE
M. DUMAS, FILS ET LE PUBLIC
Heureux les talents modestes! « La mo-
destie est au mérite, dit La Bruyère, ce que
Ijs ombres sont aux figures dans un tableau
etle'lui donne de la force et du relief. »
Non point cette fausse modestie, ces « mo-
desties artificieuses et étudiées qui, selon
l'expression de Rollin, couvrent un orgueil
secret; » mais la modestie franche et douce,
naturelle et simple, qui est une des vertus
les plus belles dans lesquelles se puisse trem-
per un caractère.' .'̃
Parmi les hommes célèbres de ce temps, il
en est bien peu dont on ait eu à louer la
modestie; pour ma part, je n'oserais pas
avancer que j'en connusse un seul. Mais j'en
sais dont l'outrecuidance est si importune
que la bonne opinion qu'ils ont d'eux-mê-
mes diminue, celle qu'ils inspirent au public
et que, quelque admiration qu'on éprouvât à
l'égard de leurs talents, on ne la saurait lais-
ser éclater, de peur que leur vanité s'en
accrût.
Aussi est-ce, pour les esprits disposés à pé-
nétrer le jugement qu'un auteur porte sur
soi lorsqu'il vient se soumettre au leur, une
méchante lecture que celle de la plupartdes
préfaces qui accompagnent les livres du
jour. L'hypocrisie de l'écrivain éclate à cha--
que ligne; et met à la peine l'homme sincère
qui démêle, à travers^ les< calculs d'une hu-
milité apparente et, fausse, le triomphe d'un
orgueil d'autant plus irritable qu'il se dissi-
mule sous des couleurs plus menteuses.
̃' '•' ̃>••;̃̃ ̃ ̃̃̃ ̃ ̃ ̃'̃
La présomption d'Alexandre Dumas, le
père, est restée proverbiale elle éclatait à
tout propos et ne blessait pourtant l'opi-
nion de personne. Celle de M. Alexandre
Dumas, le fils, d'abord déguisée souè de dé-
cents dehors, puis affranchie bientôt, par le
succès, d'une modestie. pesante et pédante,
blesse au contraire l'opinion de > tout le
monde.
Depuis que M. Dumas fils, par sa propre
faute; quoique contre sa volonté sans doute,
malgré le mépris dans lequel il dit tenir'le
publie, a perdu la faveur des habitués du
théâtre, il ne cesse de s'élever contre les ju-
gements dont il est l'objet» et ses protesta-
tions revêtent une forme si injurieuse pour
ses contemporains qu'on croirait à l'enten-
dre que, hormis lui-même, il n'est plus en
notre époque un. seul homme de^ sens et
d'esprit.
Une telle prétention n'explique que trop
les leçons justement sévères qui, à chaque
représentation d'un ouvrage nouveau de sa
plume, lui sont données par la critique et
les spectateurs.
M. Dumas fils n'a jamais été un auteur
moral. Il est devenu philosophe en mûris-
sant c'est bien le moins que sa philosophie
sceptique, basée sur la raison des sens, ne
soit point aveuglément acceptée par les gens
qui pensent autrement que lui sur les ma-
tières, favorite», de ses pièces, l'adultère, le
libertinage et le dérèglement au sein de la
famille ou de la société.
On s'est intéressé à la Dame aux camélias,
non parce qu'on excusait la faute, dans le
personnage de Marguerite, mais parce qu'on
admettait le repentir. Lorsqu'avec Diane de
Lys, M. Dumas a abordé' le sujet éternel de
la femme coupable, il s'est éloigné du par-
don chrétien, mais il a fait assez large à
l'honneur du mari la part qu'exigent les
mœurs modernes pour que son drame ne fût
point offensant.
~#
• Depuis quelques années, l'auteur in^Demi-
Monde a créé, dans ses ouvrages, une mo-
rale particulière qui-est l'opposé même de
la morale reçue,: et il s'étonne que le public
se détourne des spectacles qu'il lui offre.
Avec la yisite de noces et la Femme de Claude^
il introduit la débauche dans- le mariage et
il s'indigne qu'on rejette les déductions phi-
losophiques qu'il tire d'un fait si attris-
tant. ̃
Voici la lettre qu'il vient d'adresser, à pro-
pos de cette même Femme de Claude, récem-
ment représentée sur l'un des théâtres de
Vienne, au directeur du Karl Theater
Monsieur, .̃
Je suis enchanté que la Femme dé Claude ait
reçu à Vienne un meilleur accueil qu'à Paris.
Cela ne veut naturellement pas dire que son sort
sera très brillant et qu'elle jouira d'une longue
vie; cependant, cela prouve que votre confiance
n'était ,pàs tout à. fait mal placée.
La pièce a été imaginée et écrite un peu en
dehors des habitudes du théâtre, surtout de cel-
les du moment; elle touche à des questions dont
le public aime à ne pas entendre parler du tout.
J'ai voulu tâter le pouls de ce .public pour
savoir ce qu'il peut supporter en fait d'idées. Je
suis aujourd'hui éclairé sur ce point, et*je vois
que le régime de l'opérette nous, suffit. Le public
veut mourir gaiement; il a raison. Une fois
qu'on est résolu à mourir, autant vaut s'en aller
joyeusement.
Je vous remercie donc encore une fois, cher
monsieur, de la peine que vous avez prise pour
faire représenter cette pièce, et de bien, avoir
voulu vous exposer aux désagréments d'une
chute.
Quant à l'avenir, j'ai tout lieu de croire que je
n'écrirai plus pour le théâtre, bien que le Figaro
annonce ce matin que je termine une pièce
en cinq actes pour les Français. Si j'ai encore
quelque chose à dire, je ne le ferai pas sous cette
forme.
Cependant, si je changeais d'avis (l'homme,
l'auteur surtout varie souvent, vous le savez),
nous nous retrouverions, je l'espère, avec
les mêmes sentiments à l'égard l'un de l'au-
tre.
Mais encore une fois, si mes sujets' vous
effrayent le moins du monde, vous ne serez
engagé à mon égard ni matériellement, ni mo-
ralement.
Agréez, etc.
A. DUMAS.
̃̃ ̃•̃ "•••̃•
L'outrecuidance du ton pris par, l'auteur
de la Femme de Claude à l'égard du premier
public qui l'a condamnée, celui du Gymnase
de Paris, n'affaiblit aucun des arguments in-
voqués par la critique contre M. Dumas fils
et ne peut qu'éloigner de sa cause les esprits
disposés à l'indulgence. `'
Le dédain de l'auteur blâmé envers son
juge ne prouvé point que le jugement
soit faux ou passionné. Le régime de l'opé-
rette, dont M. Dumas parle avec tant de su-
perbe, a convenu, il est vrai, au public qui
fit la fortune du Demi-Monde; mais c'est pré-
cisément parce qu'il y avait une intime cor-
rélation entre les complaisances philosophi-
ques du théâtre de M. Dumas et les fantai-
sies immorales de l'opérette trop légère.
C'était un scandale à double face.
Aujourd'hui que le régime de ce genre
d'opérettes est sans effet sur le spectateur,
sans fruit pour l'auteur, la Femme de Claude
est jouée sans succès.
1 M. Dumas a voulu, dit-il, « tâter le pouls
̃de ce public pour savoir ce qu'il peut sup-
porter en fait d'idées; » et le public lui a
répondu fort à propos
Le malade, ce n'est pas moi; c'est vous.
GASTON GAILLARDIN.
THEATRES
A l'Opéra, aujourd'hui, le Prophète.
'̃ **#
Ce soir, au Théâtre-Français, l'Aventurière, de
M. E. Augier, et On ne badine pas avec l'amour.
y >•̃.• '̃̃"̃'̃ ̃̃'
Aujourd'hui, à l'Opéra-^Comique, le Roi l'a
dit, chanté par Lhërie, Ismaël, Saïnte-Foy, Mmes'
Priola et Ducasse.
*v ;̃̃̃̃̃ ̃ ̃̃
Mlle E. Chevalier, un des récents prix du Con?
servatoîre, vient d'être pngagée, pour trois ans à
rOpéra-Comique et débutera par Angèle du
Domino noir.'
̃;̃.•>̃̃̃ .•̃-
Tous les soifs, au Gymnase, Un Beau-Frère,
parfaitement joué par MM. Pujol, Landrol, Pra-
deau, Mmes Fromentin, Angélo et A; Gaignard.
Le spectacle commence par une charmante
comédie d'Alexandre Dumas, VInvitation à la
valse. •̃̃̃̃• -.̃•̃̃
̃"̃;̃.
Au théâtre de la Gaîté, salle comble tous les
soirs. Là direction Offenbach a débuté par un
coup de maître. Le Gascon comptera parmi les
plus: grands succès contemporains du .drame.
Tout ̃ s'unit pour seconder Lafontaine et Mme
Victoria-Lafontaine. Clément-Just Alexandre,
Mmes Teissandier, Gilbert, etc. forment un en-
semblejrare.
#*ft
Hier ont eu lieu, à Asnières, les obsèques de
Désiré, le comique de désopilante mémoire.
Le deuil était conduit par le frère de l'excel-
lent artiste.
Un grand nombre d'hommes de lettres et d'ar-
tistes suivaient le cortège. ̃'̃
Nous avons remarqué entr'autres MM. Halér
vy, Crémieux, Gouzien, Lecocq, Chavannes,
Rousseau,, les deux frères Comte, Mendel, Col-
son, Potel, Munie, Chéri, Nazet, Berthelier,
Léonce, Mussay, Grivot, Godefrin, Hyacinthe,
Vauthier, Grenier, Montrouge, Cooper, Paul Le-
grand, Dormeuil, Baron, Edouard, Georges, Pra-
deau, Boisselot, Vasseur, Caillât, le secrétaire de
la Société des auteurs, Moreau, Houdard, Des-
monts, Jean Paul, Léotaud, Lanjalais, Thuillier,
Vitry, Malèvre, Honoré, Ducos, Gobin, Falchien,
Abeille, Marius Boiilard, docteur Chambard,
Roch, Oscar Lagouanec, Daniel Bach, les deux
Bpurgeois, Lari, etc.
Mmes Colas, Judic, Peschard, Chaumont, Thé-
résa, les sœurs Caroline et Mariette Magne,
Amélie Vié, Jeanne Leroux, dé Gournay, Marie
Rose, etc.
Une messe en musique a été exécutée parles
artistes de l'orchestre des Bouffes-Parisiens, les
chœurs et la maîtrise de Sairit-Eustache.^
Le Pie Jesu de M. Roques a été chanté par
Guyot.
Au cimetière, M. Comfe, dans un petit dis-
cours simple et empreint d'une émotion vraie,
s'est fait l'interprète de la douleur et des regrets
de tous lès assistants.
Tous les soirs, au théâtre des Variétés, le
grand succès de Toto chez Tata, de MM. Meilliac
et Halévy, joué paftMme Chaumont et M. Baron,
accompagné de la désopilante comédie de MM.
Rimbaud et Deslandes, le Commandant Frochard,
interprété par Grenier, Christian,' Baron, Mmes
A. Duval et G: Gauthier.
On commence par les Papillons jaunes, comé-
dies en un acte de M. A. Belle.
:.̃ ̃' .-•
Aux Bouffes-Parisiens, tous lés soirs la Tim-
bale d'argent. Immense succès. Rappels et bravos
pour Mmes Judic et Peschard. Homervillë, dans
le rôle du juge Raab, a su conquérir d'emblée la
faveur dû public.
:•̃. ̃̃̃
• Le théâtre de la Porte-Saint-Martin est com-
plètement débarrassé de ses échafaudages exté-
rieurs. '̃ .̃'
Il ne reste 'plus qu'à poser les becs de gaz, à
planter des arbres et à refaire le trottoir.
Les directeurs' comptent ouvrir vers la fin du
mois.
Là reprise de la Tour de Londres attire chaque
soir au Chàte'let un nombreux public.
• ̃
La réouverture du Théâtre-Miniature a eu lieu
par la reprise du Pied de mouton. Cette char-
mante féerie le plus grand succès de ce
théàtre, est enrichie de plusieurs tableaux nou-
veaux et ornée de splendides décors et de cos-
tumes magnifiques.
Réouverture du joli petit théâtre Saint-Laurent.
Tous les soirs, à partir du 1er au 15 septembre,
32, rue des Acacias, On demande un gouverneur,
Une Fausse Alerte.
##~
̃La réouverture des Folies-Bergères aura lieu
le 15 septembre.
La salle a été remise à neuf/
**# ̃
Réouverture de Valentino. La réouverture
de ce bel établissement approche, aussi les splen-
dides salons sont en ce "moment remplis d'ou-
vriers de toutes sortes, car l'administration tient
à donner,' chaque année, à' sa nombreuse clien-
tèle, un charme nouveau; ce qui fait de Valen-
tino un palais féerique.
Nous prions ceux de mos Abonnés dont
l'abonnement expire le 15 septembre, de le re-
nouveler sans retard, s'ils ne veulent éprou-
ver d'interruption (lans la réception du
journal. Iï est utile d'accompagner les de-
mandes de renouvellement ou de change-
ment d'adresse d'une des dernières bandes.
L'éditeur de l'album historique Paris-
Incendié met à la disposition des abon-
nés de la Presse quelques magnifiques
albums de salon richement reliés et do-
rés sur tranche, de 32 centimètres de
hauteur sur 44 de largeur. Ces albums,
qui contiennent, avec les notices sur les
événements de 1870-1871 et les monu-
ments incendiés, vingt grandes vues
photographiques de premier choix sur
Bristol teinté chine, et qui se vendent,
80 fr. dans- le commerce, sont' à la dis-
position de nos abonnés au prix réduit
de 50 irancs. ̃
Les. abonnés des départements auront à join-
dre à leur envoi 5 fr. pour emballage et port.
Observatoire de F»arïs
Situation atmosphérique du 9 septembre 1873
à s,ept heures du matin
Le baromètre a, depuis hier, baissé de 8 à
9. millimètres-en Islande, et la courbure des
lignes d'égales hauteurs barométriques indi-
que l'existence d'une dépression atmosphé-
Tique au nord-ouest de l'Angleterre.
Le vent est modéré ou assez fort et souffle
du sud-ouest sur la Manche et le golfe de
Gascogne. Le temps est couvert et pluvieux
dans toute cette partie de la France.
Le vent est des régions sud-ouest ou nord-
ouest, et le cieL est assez beau sur la Médi-
terranée.
Pression barométrique, à 7 heures du ma-
tin, -763mm0; hausse, 6mm4. J
Température minima,-7°0; maxima, 16°6.
Pluie, 6mm0.
FAITS-DIVERS
Voici la température de Paris, du 10 sep-
te mbre d'après le thërrô orhètre de l'ingénieur
Chevalier, 1, rue de la Bourse
À 7 heures du mâtin 42 degrés.
A 11 heures du-matin.x 19 t-
A 1 heure soir .'[ '̃21
Hauteur barométrique, 7S8.
Chien enrage. Hier,' à deux heures, devant
la mairie du onzième arrondissement, les jeunes
Joseph T. âgé d'une douzaine d'années, et
Albert H. âgé de quatorze ans, ont été mordus
aux jambes par un chien de forte taille, pré-
sentant tous les symptômes de l'hydrophobie et
qui,en parcourant au galop le boulevard VoK
taire avait, à plusieurs .reprises, tenté de se pré-
cipiter' sur, les animaux qu'il rencontrait.
Lés agents de service sur. ce point, attirés par
les1 cris des deux, .jeunes garçons, ont abattu à
coiips de sabre le chien, qui s'était réfugié sous
une porte et qui menaçaitde se jeter de nouveau,
sur les .passants. ̃
Lés. deux enfants mordus ont été conduits chez
un pharmacien, qui a profondément cautérisé,
leurs blessures et'les a fait ensuite reconduire en
voiture au domicile de leurs parents.
Cheval emporte". Hier, vers neuf heures
et demie dû matin, boulevard Voltaire, un che-
val attelé à la voiture du sieur C. marchand
boucher, s'est subitement emporté et, dans sa
course désordonnée, a renversé sur la chaussée
le sieur Jean M. âgé dé soixante-cinq ans,
journalier, qui a été grièvement contusionné
aux reins et à la tête.
lie gardien de la paix Richet, du onzième ar-
rondissement, té i oin de cet accident, s'est cou-
rageusement élancé à la bride de l'animal fu-
rieux, qu'il parvint à maîtriser après avoir été
traîné sur un espace de quinze à vingt, m è-
(res.
Le brave agent en a été quitte pour quelques
écorchures peu graves. Quant au vieillard ren-
versé sur la voie publique, après avoir reçu les
soins les plus urgents dans une pharmacie voi-
sine, il a été transporté à l'hôpital Saint-An-
toine.
̃ Malgré son grand âge et la gravité de ses
blessures, on-espère pouvoir le sauver.
Entêtement 'd'ivrogne. Dans la journée,
un nommé L. âgé de quarante ans, cordonnier,
qui avait manifestement fait des libations trop
copieuses, entra dans l'église Notre-Dame-de-
Bonne-Nouvelle ;et s'y conduisit d'une façon si
indécente que le suisse, le prenant par le bras,
l'invita à sortir immédiatement. Mais l'ivrogne,
se laissant tomber sur les dalles, s'assit majes-
tueusement en disant au suisse qui le menaçait
d'aller chercher les agents « Toi et ta police, je
vous. Vas donc un peu la chercher pour me
mettre à la porte. Je nuis libre, moi, et je ferai
ce que je voudrai, animal! C'est moi qui vous
f. tous dehors, tas de c. malades! » Convaincu,
par cet éloquent discours, qu'il avait eu tort
d'employer la douceur avec un citoyen si fort de
ses droits,' le suisse requit immédiatement deux"
gardiens de la paix de conduire L. au poste
voisin, où il a pu réfléchir en paix sur les in-
convénients de l'abus du vin et de l'intempérance
de langue.
Suicide. Rue de la Grande-Truanderie, 24,
le sieur Pierre R. âgé de quarante-huit ans,
cuisinier, a été trouvé pendu dans la chambre
qu'il occupait au quatrième étage.
Les constatations médico-légales ont fait con-
naître que la mort remontait à deux jours en-
viron. ̃-
Les causes de ce suicide sont restées incon-
nues.
Tentative de suicide. Rue Villejust, 10, le
jeune Henri J. âgé de quatorze ans, garçon
couvreur; a tenté de se donner la mort en se
précipitant sur le sol du toit d'une maison' en
construction à laquelle il travaillait. Dans sa
chute; ce jeune garçon ne s'est fait que des con-
tusions peu graves à la cuisse et àla hanche gau-
che, et, après avoir reçu quelques soins chez un
médecin du voisinage, a été ramené en voiture
au domicile de sa grand'mère, rue Duphot, 3.
Ce sont, paraît-il, des chagrins- de famille ,qui
ont poussé Henri J. à cette funeste détermina-
tion.
Accident. Vers huit heures du soir, boule-
vard Ornano, 48, le sieur Jean Pinardon^âgé de
cinquante-deux ans, ouvrier maçon, est mort su-
bitement dans l'établissement d'un sieur P.
marchand de vin, chez lequel il prenait son re-
pas, ̃ '̃
Après les constatations d'usage, qui ont fait
connaître que le défunt avait succombé par
suite de la rupture d'un'anévrisme, son cada-
vre a été ramené à son domicile, 30, rue Le-
tort. -̃•̃
Un créancier intraitable. Hier matin, vers
huit. heures, rue du Mail, à l'angle de là rue
Vide- Gousset, le nommé François M. cordon-
nier, rencontra un sieur C. garçon; de magasin,
̃ auquel il réclama une somme de 2 francs que
ce dernier lui devait déduis longtemps.
« Je vous donnerai cela plus tard, répondit
C. je ne le puis maintenant, donnez-moi le
temps. »
A peine avait-il achevé ces mots que M.
transporté de fureur, s'élança sur lui et le frappa
violemment d'un coup de lime à la naissance du
nez. :̃̃ '̃̃ ̃•̃. V ̃
Le pauvre garçon, assez grièvement blessé, a
reçu les soins nécessaires dans une pharmacie
voisine..
Quant à son brutal agresseur, il a été mis im-
médiatement en état d'arrestation.
Accident. Un affreux accident est arrivé sa-
medi dans la ville de Chauny (Aisne). Le sieur
Narcisse Seury, chiffonnier à Chauny, dit la De-
fense, avait acheté, il y a quelques jours, dans
une commune des environs de -La Fère, deux
obus encore chargé.
Vendredi, vers six heures du soir, Louis Seu-
ry, fils du sus-nommé, âgé de dix-sept ans et
demi, voulut décharger un de' ces obus à l'aide
d'une serpe, mais l'engin fit explosion et le mal-
heureux jeune homme fut frappé mortellement
par les projectiles que contenait cet obus.
̃ Nos intimes. Deux amis intimes, les sieurs
Edouard P. et Eugène S. habitaient une ville
du Midi. Le dernier, qui était négociant, épousa,
il y a environ deux ans, une jeune et jolie
femme.
Les commencements de ce mariage furent
heureux mais, au bout de quelque temps, le
sieur' S. que la nature de son commerce obli-
geait à de fréquentes absences, surprit entre sa
femme et son ami des signes d'intelligence.
Il ne fit rien paraître du profond chagrin que
lui causait cette découverte mais il çxerça une
surveillance, et une lettre qui tomba entre ses
mains ne lui laissa aucun doute sur son infor-
tune.
Alors le sieur S. fut pris d'un tel dégoût pour
la femme à qui il avait donné tant de marques
de tendresse, qu'il se borna à se séparer d'elle à
l'amiable. Il abandonna ses affaires, quitta le
pays et vint à Paris pour essayer d'y monterune
nouvelle maison de commerce.
Il y était depuis plusieurs mois, lorsqu'un soir,
à sa grande surprise, il se'trouva face à face sur
le boulevard de Sèbastopol, avec sa femme au
bras de P.
Ecoute, dit-il à ce dernier, tant que tu serais
resté là-bas, je t'aurais laissé tranquille; mai$
puisque tu es venu demeurer dans la même ville
que moi, je ne puis être sans cesse exposé à. des
rencontres comme celle d'aujourd'hui. Il faut
que nous nous battions.
P. devint pâle, et déclara que ses principes
étaient contraires au duel.
Ta conduite, reprit S. m'avait d'éj prou-:
vé que tu étais un lâche.
Puisqu'il en est ainsi, voici mon ultimatum
Ma femme a détourné du domicile conjugal dif-
férents objets et valeurs qui peuvent être équita-
blement; évalués à 6,000 fr., rembourse-moi cet-
te somme et quitte la capitale; et tu n'enten-
dras plus parler de moi, sinon nous nous bat-
trons.
P. consentit. et prit jour avec son ancien ami
pour lui payer la somme à son domicile.
Au jour convenu, le négociant se présente.
P. va à lui' et lui dit à haute voix
Ah! tu es toujours dans l'intention d'exiger
de moi 6,000 fr. ou de me tuer si je te les refuse?
Oui, répond S. les 6,000 fr., ou un duel à
mortl 1
En ce moment, deux hommes qui se tenaient
cachés paraissent, se font, connaître pour irispec-
teurs de police et invitent le négociant à les
suivre chez le commissaire du quartier.
On comprend que P. s'était rendu devant ca
magistrat et lui avait présenté l'affaire comme
une tentative de chantage; il avait si bien ourdi
la ruse et. dénaturé les faits que S, malgré ses
explication», fut arrêté.
Heureusement, il eut affaire à un magistrat
instructeur assez perspicace pour démêler la vé-
rite. ..̃ .'•
Une ordonnance de non-lieu fut rendue..
S. prit' alors des mesures par suite desquelles
une constatation du flagrant délit' eut lieu. L'ami
et la femme infidèles pnt été arrêtés à leur tour.
P. aura à'répondre non-seulement' à l'inculpa-
tion d'adultère, mais encore- à celle de détourne-
ment d'objets appartenant aumari.
Trop romanesque. On lit dans le Journal
de Saint-Quentin ̃'̃̃̃
'̃ Pendant la nuit de jeudi à vendredi, à deux
heures, une tentative de meurtre a été commise,
rue de la Sellerie, chez Mme Prat, marchande,
de parapluies.
Cette dame, s'était rendue à la campagne, lais-
sant à la maison ses deux filles, qu'elle jugeait
en complète sécurité.
Elle n'avait pas compté avec son employé, le
sieur Mouillé.
Ce dernier était amoureux de la plus jeune
des filles de Mme Prat, et voici l'agréable roman
qu'il avait imaginé de mener à bonne fin tuer
l'aînée des filles et s'asphyxier avec la plus1
jeune. ̃
Dans le but de réaliser son rêve, Mouillé pé-
nétra, à deux heures1 du matin, dans la cham-
bre des demoiselles Prat, qui dormaient pro-
fondément, et se mit en devoir d'étrangler l'aî-
née.
Tout n'alla pas suivant ses désirs qui, pour-,
tant, étaient marqués au coin du plus parfait
romantisme. ̃ v
Les cris poussés par les jeunes filles attirèrent
les voisins, qui se rendirent bientôt maîtres du
trop aventureux galant et le livrèrent à la jus-
tice..
Mouillé, pour se défendre, et il ne se défend
guère adroitement, prétend qu'il voulait mourir
avec sa bien-aimée, quitte à passer sur le cada-
vre de la sœur de celle-ci.
11 a eu un tort grave ne demander l'avis ni
d'une des sœurs, ni de l'autre.
Ou cet homme est un aliéné ou c'est un scélé-
rat de la pire espèce.,
v
Horrible spectacle. On lit dans l'Evening
Standard du 8
L'exécution de James Cormer, assassin de
James Goffhey, a eu lieu ce matin dans l'en-
ceinte de la prison de Kirkdale.
Le condamné a gravi d'un pas très ferme les
marches de l'échàfaud, et il semblait entière-
ment résigné à son sort.
Lorsque tout fut prêt, on fit jouer la bascule.
Mais, au grand effroi de tous ceux qui assis-
taient à cette lugubre scène, la corde se rompit,
,et l'infortuné tomba dans le vide.
C'était un spectacle navrant que celui de cet
homme râlant péniblement et manifestant les
signes de la plus cruelle souffrance. Bientôt il
reprit ses sens, et, tandis que l'on envoyait cher-
cher une aùtiè corde, il écouta avec beaucoup
d'attention les prières que lui récitait l'aumônier
catholique..
Mais en même temps il retomba dans une
grande prostration nerveuse et demanda grâce,
alléguant que, lors de sa première épreuve, il
était déjà devenu raide .comme une pierre et
qu'on devait le laisser en liberté.
Sa prière ne fut pas exaucée'. On recommença
l'épreuve, et, cette fois, il mourut sans donner
signe de souffrance..
Le crîme de ïa Tamise. On écrit de Lon-
dres
Samedi dernier à six heures et demie du ma-
tin, un constable qui se trouvait au bord de la
Tamise, à Battersea, aperçut un objet que -le flot
avait rejeté sur le rivage et qui lui parut "sus-
pect il s'en approcha et reconnut avec horreur
que cet objet était la partie gauche du tronc d'un
cadavre de femme. Quatre heures plus tard, un
autre constable, attaché au chemin de fer du
sud-ouest, trouva l'autre moitié du même tronc à
Brunswick-Warf, Nine-Elms. Quelques temps
•après un inspecteur de la police métropolitaine
découvrit sous la deuxième arche du pont de
Battersea les poumons d'un être humain on re-
pêcha un peu plus loin une autre partie des vis-
cères qui flottait sur l'eau. Enfin, dans lé cours
de la journée, une nouvelle découverte, la der-
nière et la plus hideurse, fut faite à Lime-
hôuse.
On -recueillit en cet endroit un fragment de
crâne humain, auquel adhérait en partie là peau
du visage d'une femme, qui avait été enlevée de
la tête, évidemment dans le but de rendre im-
possible toute reconnaissance.
On supposa à'abonl que ces débris humains
pouvaient provenir d'un corps ayant servi à des
études anatomiques; mais plusieurs des chirur-
giens attachés aux bureaux de police, les ayant
examinés avec soin, furent unanimes pour dé-
clarer que le corps n'avait point été soumis à
une dissection anatomique; mais avait été scié,
et coupé en morceaux.
Comirîe il n'apparaissait encore aucune trace
de décomposition, on en a conclu que la mort
devait remonter à jeudi soir tout au plus.
'Qu'un crime, un crime atroce, ait été commis,
il n'est guère permis d'en douter maintenant.
Mais quel en est l'auteur? Quel est le nom de la
victime?
Ce sont là des questions entourées jusqu'à pré-
sent de l'obscurité la plus profonde et que les
investigations de la police parviendront peut-être
à éclaixcir.
On lit dans VEyening Standard, du 9, les nou-
veaux détails qui suivent
Une enquête relativè à la mort de la femme
inconnue dont les restes mutilés ont été trouvés
en divers endroits du lit de la Tamise, a été ou-
verte hier par les soins de M. W. Carter, coroner
(inspecteur des décès) du quartier East Surrey.
Les médecins dont le témoignage a été recueilli,
ont constaté que les membres trouvés étaient
ceux d'une femme d'environ 40 ans, et que le
corps avait été coupé en morceaux peu de temps
après la mort.
Les informations recueillies cette après-midi
par la police semblent avoir une importance
considérable. Il paraît qu'à bord d'une barque
particulière, dont on connaît le nom, se trouvait
une femme dont le mari ou l'amant passait pour
avoir un caractère extrêmement violent.
L'homme et la femme exploitaient la barque
ensemble celle-ci était brune et forte, ayant
environ quarante ans; on la voyait souvent tra-
vailler à bord, de la barque. Mercredi dernier, la
barque était à Battarsea où elle a déchargé une
cargaison et jeudi soir elle embarqua une autre
cargaison: La barque repartit le vendredi matin,
c'est-à-dire le matin même où les débris hu-
mains furent retrouvés dans le lit de la Tamise.
Plusieurs, mariniers ont aperçu là barque s'en
allant en aval de la rivière, mais cette fois la
femme n'était plus à bord.
La police a dirigé ses recherches de çé côté.
Un vol considérable. On lit .dans l'Indé-
pendance belge
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un vol d'une
somme de, 85,000 fr. a été commis au" château
de M. de Penaranda de Laage, situé à Saint-
Michel-les-Bruges.
Les voleurs, qui étaient au nombre de deux,
s'étaient munis de plusieurs échelles et s'étaient
emparés d'une longue perche qu'on avait vue
quelques jours auparavant dans le bois.
Ils ont pénétré dans une chambre du second
étage en brûlant la boiserie de la fenêtre; cette
chambre était voisine de celle qu'habitaient M.
et Mme de Penaranda..
Tous les gens de la maison prétendent n'avoir
entendu que les aboiements des chiens durant
la soirée.
Les objets volés consistent en bijoux, valeurs
en espèces et billets de banque.
Déjà le parquet a fait une descente et a reçu
plusieurs dépositions.
Nous lisons à ce sujet, dans la Patrie, de Bru-
ges •
La justice poiysuit activement ses investiga-
tions pour arriver à. la découverte des auteurs
du vol commis au château de M. de Penaranda,
.à Saint-Michel. Toutefois, jusqu'ici, elles sont
restées infructueuses.
Mais aussi faut-il dire que toutes les informa-
tions qui sont répandues au sujet de ce vol dé-
montrent de la part de ses auteurs une, audace et
une habileté peu communes.
Aujourd'hui l'on est; parvenu à savoir que les
échelles à corde dont se sont servi les voleurs
ont été achetées dans un magasin de Bruxelles
parmn individu assez bien mis et parlant le
français et le flamand, ce dernier avec l'accent
bruxellois. Ces échelles sont faites de cordes et
s'attachent à l'aide de crochets au point où l'on
veut monter.
• Elles ont été expédiées à la station de Bruges,
bureau restant, sous' une fausse, adresse. Elles
ont été enlevées mercredi soir et transportées,
dit-on, dans une auberge voisiné de la gare.
Deux masques noirs ont été trouvés dans le
bois situé au loin du château.
-Les nombreuses actions et obligations enle-
vées étaient toutes au porteur; pour comble de
malheur, 'M. de Penaranda ignore le numéro de
la plupart d'entre ejles, ̃
Le mois de septembre. ̃– Le célèbre astro-
nome saragossais, don Mariajio Çastillo vient de
communiquer à la presse de son pays, les pro-
nostics suivants qu'il a fait sur les variations at-
mosphériques que l'on épro.uvera dans le cou-
rant du mois de septembre.
Dans la première décade, dit-il, il y aura de
fortes tempêtes accompagnées de pluies, decoups
de tonnerre et d'éclairs électriques.
Un grand nombre de rivières déborderont et
quelques-unes d'entre elles causeront des dom-
mages considérables aux riverains qui courront
de grands dangers.
Pendant la deuxième décade, de terribles ou-
ragans se déchaîneront sur un grand nombre de
localités de l'Espagne et de l'étranger.
Ces bourrasques seront accompagnées de pluies
abondantes à la suite desquelles on éprouvera de
grands froids qui amèneront de nouvelles tem-
pêtes avec abondance de neiges, lesquelles seront
une cause nouvelle d'inondations dans les pays
riverains des cours d'eau et notamment à Va-
lence, Murcie et quelques parties de la Catalo-
gne, de l'Aragon, de la Navarre et de l'Anda-
lousie. Le mois se terminera par des tempêtes
qui se feront particulièrement ressentir sur mer.
Avis-est, en conséquence, donné par l'astronome
aux'marins de se tenir sur leurs. gardes pendant
la dernière décade de septembre. ̃
Encore l'homme volant. On lit dans Y In-
dépendance belge ̃
L'expérience de M. de Groof a de nouveau'
raté. Le ballon qui devait l'enlever a filé avant
qu'on eut eu le temps d'y attacher « l'appareil
volateur. » Voici, paraît-il, ce qui s'est passé
M. de Groof avait ajusté avec un calme parfait
les diverses pièces de son appareil. On n'atten-
dait plus que le ballon, le ballon libre, dont le
gonflement, impossible dans le jardin de la
Société d'acclimatation où devait avoir lieu l'ex-
périence du 7 septembre, s'accomplissait au
gazomètre.
Tout à coup on -voit M. de Groof qui, l'œil
tourné du côté où le ballon devait venir, fait des
gestes désespérés. On regarde. le ballon filait à
plusieurs centaines de mètres au-dessus de la
tête des spectateurs, libre de tout lien.
Le ballon gonflé, des soldats le transportaient
au moyen d'une corde, mais on avait compté
sans les fils télégraphiques qui traversent une
des voies qu'il fallait parcourir. Le ballon, poussé
par le vent, menaçait de renverser les fils. L'aé-
ronaute criait de lâcher un peu de corde; les
soldats, ayant mal compris, lâchèrent tout, et
le ballon fila rapidement dans une direction op-
posée.
On devine le désappointement du publie qui,
du reste; est resté calme, se contentant de rire
de ce nouveau fiasco. •
On prétend que l'expérience recommencera au-
jourd'hui. ̃
Le ballon, monté par M. Dartois, est descendu
à six heures du soir aux environs de "Visé.
Accident. On lit dans l'Avenir de Samt^
Nazaire.
Le 4 septembre, dans l'après-midi, six ouvriers
travaillant à l'entrée de l'un des aqueducs paral-
lèles à l'écluse du nouveau bassin se sont tout à
coup trouvés engouffrés et entraînés dans cet
acqueduc, le batardeau qui les garantissait ayant
été soulevé et déplacé par le mouvementde
l'eau entrant dans le bassin à flot lors de l'ou-
verture des portes à l'heure de la marée. Des
ouvriers ainsi engloutis et entraînés dans l'aque-
duc par le volume d'eau y entrant à pleine bou-
che, quatre sont tombés-dans les chutes latérales
deil'écluse, où se trouvait un volume de plu-
sieurs mètres et d'où ils ne sont ressortis qu'a-
vec beaucoup de peine et tous contusionnés plus
ou moins grièvement.
Quant aux deux autres, leurs cadavres n'ont
pu être retrouvés que dans la soirée, après l'é-
puisement complet de l'écluse.
L'Institution ~des Bègues de Paris ouvré un
cours le 29. Dr Ghervin, avenue d'Eylau, 90.
L.ROUVENAT& JOAILLIER, 62, rue d'Eauteville
LE MONDE JUDICIAIRE
TRIBUNAL CORRECTIONNEL
DE CHATEAUROUX ̃-
Présidence de M. Parmentier, vfee-président
Diffamation. Presse. Injures.
Le frère Gautier, supérieur des Frères de la
Doctrine chrétienne, a cité devant le tribunal
correctionnel de Châteauroux, pour répondre à
la prévention de diffamation
1° Alexandre Lalot, gérant et rédacteur en chef •̃
du journal l'Ordre républicain; à Châteauroux •
2° Joseph Patureaù, dit Francœur, vigneron,
membre du conseil municipal de Châteauroux'
et rédacteur dudit journal. gggi
Le tribunal, après avoir entendu, à l'audience
du 22 août, M* Moreau. avocat de la partie ci-
vile Me Girard, de Nevers, avocat des prévenus,
et M. l'avocat de la République Moreau, a rendu
le jugement suivant
Attendu que le journal l'Ordre républicain a
publié, le 18 mai dernier, sous le titre de Lettres
berrichonnes, un article signé du pseudonyme
Onesime Populo, et contenant une phrase com-
mençant par ces mots « C'est un vieux frocard
.» d'une cinquantaine d'années, » et finissant par
ceux-ci « On croirait voir marcher une ruche à
» abeilles.»
Attendu que le même journal a publié le 18
juillet suivant, sous le titre de Lettres berrichon-
nés, un-article portant également la signature
d'Onésime Populo, et contenant un récit com-
mençant par ces mots
« Hier donc, c'était la fête de votre ami Go-
«renflot, » et finissant par ceux-ci « Mais m
» vousrepondsque les rieurs n'étaient pas de son
B COlG. )
^Attendu que le sieur Daudet, en religion frère
Gautier, supérieur des' frères de la doctrine chré-
tienne, et directeur de l'institution libre de St-
Louis, se considérant comme clairement désigné
sous le surnom de Gorenfloï, a prétendu que ces
deux articles qualifiés par lui d'injurieux et dïf- 1
famatoires, étaient dirigés contre sa personne,
et qu'il a assigné devant ce tribunal les sieuS
Lalot, gérant du journal; et Patureau, auteur
présume des articles, pour obtenir réparation X
préjudice qui lui a été causé- ™
Attendu qu'en l'état, il convient d'examiner en
premier lieu si le frère Gautier a été' désigné
d'une manière claire, certaine et indiscutabll
sous le surnom de Gorenflot; en second lieu si
les articles incriminés contiennent les déîif«
d'injure et de diffamation reprochés aux deux
'prévenus;
Sur la première question
Attendu que l'auteur des Lettres berrichonnes
partisan déclaré de l'instruction exclusivement
laïque, a, des le 4 mai, commencé une noiémi
que irritante contre les frères de la la doctrine-
chrétienne. dont il poursuivait la suppression en,
tant qu'instituteurs communaux, afide lesn,
créditer dans l'opinion publique; que* 2m cette'
polémique qui s'est continuée dans les numéros
du journal portant la date des 18 et 25 mai ?s
juin et 18 juillet, il a particulièrement dirigé ses
sarcasmes contre le frère Gautier, qui bien
qu'ayant cessé au mois de mai 1872 'd'être 'investi;
du brevet d'instituteur communal,, était le ^fus
en vue à cause de sa situation de sunérieur àcX
frères de la doctrine chrétienne à Châteaurou?
que la lecturedes Lettres berrichonnes publiées'
dans les numéros susindiqués, ne peut laisser
aucun doute à cet égard; laisser
Attendu que, dana sa Lettre berrichonnp du i*
mai, l'écrivain, avant de raconte^ pré endue
conversation qu'il aurait eue avec" un personnage
appartenant à une congrégation religieuse Tr^p
son portrait de la manièresuivante fc'es un
vieux frocard, etc. »; que les traits caractéristi-
ques de ce portrait charge, âge, anparence phy-
sique, costume, s'appliquent au frère Gautier et
lndSabTe;aU PUWiC d'une manière claire et
indiscutable;
Attendu que, dans sa lettre berrichons du 18
juillet, l'ecnvam met dans la bouche d'un de ses
.interlocuteurs le récit suivant « Hier donc, c'é!
tait la fête de votre ami Gorçnflot etc. °
Que les différentes circonstPjjces relatées dan*
ce récit sont caractéristioraes et ne peuvent S
̃« 'r ™cun *oute v »w. la personnalité du frère
Gautier; qu'il y es; parlé du bouquet traditioBnTl
dont font grand mystère les acquéreurs et
les vendeurs.
C'est devant le 48 conseil de guerre que
va passer le communara Michaud, dont
nous avons annoncé l'arrestation et qui. est
déjà condamné^ à mort par contumace.
Il semble, probable .que la condamnation
sera confirmée, les charges qui pèsent sur
Michaud étant du caractère le plus grave.
Puisque nous parlons conseil de guerre,
annonçons que Mathusewicz, l'ex-çolonel de
la 20« légion, sera jugé le 13 courant, c'est-à-
dire lundi prochain.
Il attend ce moment avec le plus grand
courage, et déclare qu'il se croit parfaite-
ment certain d'être condamné et exécuté.
Le célèbre sculpteur italien Landosti,
venant de Gênes, «st arrivé, hier à Paris. Il
vient, dit-on, s'entendre avec l'architecte
du nouvel Opéra .pour l'exécution d'un
groupe destiné au foyer du chant.
Ce groupe sera monumental, et de la
même taille que ceux qui se trouvent sur le
perron de la façade.
Demain ont lieu de grands examens de
danse à l'Opéra, sous les yeux sévères de
MM. Halanzier et Montplaisir.
Parmi les concurrents se trouve une étoile
du Château-d'Eau, Mlle Brambilla, que tente
l'honneur d'appartenir à l'Académie natio-
nale de musique.
Mlle Brambiîla n'est âgée que de vingt
ans, et voici déjàdix, qu'elle danse.
Autre nouvelle théâtrale
C'est le 24 courant, quoiqu'on ait dit, que
M. Faure rentrera à l'Opéra, par le rôle du
bouffon Paddoek, de la Coupe du roi de
Thulé, qu'il' a créé avec tant de maestria.
Le rôle du pêcheur Yorick sera chanté par
M. Achard. ;Mmes Gueymard et Bloch
reprendront ceux de Myrrha et Claribel.
Une petite rectification, une fois par ha-
sard.
Voici ce. qu'on lisait dans un journal de ce
matin
« On vient d'arrêter l'auteur présumé d'un
assassinat, commis il y a plus.de trois ans.
» A cette époque on avait trouvé près de
Levallôisle corps d'un, nommé B. la.mort
provenait d'un coup d'arme à feli.
» Depuis ce temps, la- femme de celui-ci
vivait avec un j eune homme nommé M.
» Dans une discussion qu'elle eut derniè-
rement avec lui, plusieurs personnes l'en-
tendirent lui reprocher la mort de son mari..
» Ils ont été arrêtés, tous deux dans un
hôtel du 'boulevard extérieur à Montmar-
tre. »
Nous nous sommes immédiatement ren-
seigné à ce sujet, et nous sommes en me-
sure de déclarer que la nouvelle ci-dessus
est,-pour employer le style du Journal offi-
ciel, de1 pûre: invention.
Le conservateur de la peinture du Louvre,
H. Reisét, vient de placer dans la grande
galerie la ^fresque de la Magliana, attiibuée
a Raphaël par les uns, au Spagna par les
autres.
A partir d'aujourd'hui, le public va donc
être appelé'à décider si l'Assemblée, a bien
o'u mal fait de ratifier l'acquisition dé cette
œuvre,qui coûté à' la France, avec les frais,
217,875 francs.
Hier, vers deux heures de l'après-midi, le
long du terre-plein du pont Neuf, les pê-
cheurs ont failli faire une pêche vraiment
miraculeuse." .̃̃
De nombreux billets de banque surna-
geaient sur la Seine
Naturellement, les pêcheurs s'empressè-
rent de les recueillir. Mais le commissaire
de police dû quartier, aussitôt informé, fit t
vite main basse sur ces billets; qui étaient
de cinquante francs et portaient la date de
juillet 1870.
Que ceux qui les avaient recueillis se con-
solent, tous ces billets ont été reconnus
faux.
Nous lisons dans le Courrier de Reims
« Nous n'avions pas cru devoir parler d'un
acte qui fait le plus grand honneur à l'un de
nos jeunes compatriotes et qui nous était
connu depuis quelque temps; mais un de
nos confrères ayant rompu le silence à ce
sujet, rous ferons.de même. >
» M. Georges Daûphinot; fils de l'honorable
député de la Marne, se trouve en ce moment
Dresde, pour y compléter son instruction
de la langue allemande.
» Dernièrement il entra, avec un, de ses
amis, dans un café des environs de Dresde.
-La conversation roulait -sur la guerre, ses
conséquences, ses suites..
» Un Allemand1 qui l'écoutait depuis quel-
ques instants, contesta les faits avancés par
,M. Dauphinot^ et en vint à traiter les Fran-
çais de blagueurs et de lâches.
» La riposte rie se fit pas attendre, et ce'
n'est pas. de la langue, mais déjà main que.
répondit notre jeune compatriote deux'
soufflets i vigoureusement appliqués ame •
nèrent le lendemain une rencontre à l'é-
• pée. ̃' < • •̃
» Le droit, contrairement à la formule
prussienne, l'emporta. M. G. Dauphinot
blessa grièvement son adversaire.
» Une telle énergie de la part d'un jeune
homme de dix-neuf ans, parle d'elle-même
et se passe de commentaires. »
G H BONI QUE
M. DUMAS, FILS ET LE PUBLIC
Heureux les talents modestes! « La mo-
destie est au mérite, dit La Bruyère, ce que
Ijs ombres sont aux figures dans un tableau
etle'lui donne de la force et du relief. »
Non point cette fausse modestie, ces « mo-
desties artificieuses et étudiées qui, selon
l'expression de Rollin, couvrent un orgueil
secret; » mais la modestie franche et douce,
naturelle et simple, qui est une des vertus
les plus belles dans lesquelles se puisse trem-
per un caractère.' .'̃
Parmi les hommes célèbres de ce temps, il
en est bien peu dont on ait eu à louer la
modestie; pour ma part, je n'oserais pas
avancer que j'en connusse un seul. Mais j'en
sais dont l'outrecuidance est si importune
que la bonne opinion qu'ils ont d'eux-mê-
mes diminue, celle qu'ils inspirent au public
et que, quelque admiration qu'on éprouvât à
l'égard de leurs talents, on ne la saurait lais-
ser éclater, de peur que leur vanité s'en
accrût.
Aussi est-ce, pour les esprits disposés à pé-
nétrer le jugement qu'un auteur porte sur
soi lorsqu'il vient se soumettre au leur, une
méchante lecture que celle de la plupartdes
préfaces qui accompagnent les livres du
jour. L'hypocrisie de l'écrivain éclate à cha--
que ligne; et met à la peine l'homme sincère
qui démêle, à travers^ les< calculs d'une hu-
milité apparente et, fausse, le triomphe d'un
orgueil d'autant plus irritable qu'il se dissi-
mule sous des couleurs plus menteuses.
̃' '•' ̃>••;̃̃ ̃ ̃̃̃ ̃ ̃ ̃'̃
La présomption d'Alexandre Dumas, le
père, est restée proverbiale elle éclatait à
tout propos et ne blessait pourtant l'opi-
nion de personne. Celle de M. Alexandre
Dumas, le fils, d'abord déguisée souè de dé-
cents dehors, puis affranchie bientôt, par le
succès, d'une modestie. pesante et pédante,
blesse au contraire l'opinion de > tout le
monde.
Depuis que M. Dumas fils, par sa propre
faute; quoique contre sa volonté sans doute,
malgré le mépris dans lequel il dit tenir'le
publie, a perdu la faveur des habitués du
théâtre, il ne cesse de s'élever contre les ju-
gements dont il est l'objet» et ses protesta-
tions revêtent une forme si injurieuse pour
ses contemporains qu'on croirait à l'enten-
dre que, hormis lui-même, il n'est plus en
notre époque un. seul homme de^ sens et
d'esprit.
Une telle prétention n'explique que trop
les leçons justement sévères qui, à chaque
représentation d'un ouvrage nouveau de sa
plume, lui sont données par la critique et
les spectateurs.
M. Dumas fils n'a jamais été un auteur
moral. Il est devenu philosophe en mûris-
sant c'est bien le moins que sa philosophie
sceptique, basée sur la raison des sens, ne
soit point aveuglément acceptée par les gens
qui pensent autrement que lui sur les ma-
tières, favorite», de ses pièces, l'adultère, le
libertinage et le dérèglement au sein de la
famille ou de la société.
On s'est intéressé à la Dame aux camélias,
non parce qu'on excusait la faute, dans le
personnage de Marguerite, mais parce qu'on
admettait le repentir. Lorsqu'avec Diane de
Lys, M. Dumas a abordé' le sujet éternel de
la femme coupable, il s'est éloigné du par-
don chrétien, mais il a fait assez large à
l'honneur du mari la part qu'exigent les
mœurs modernes pour que son drame ne fût
point offensant.
~#
• Depuis quelques années, l'auteur in^Demi-
Monde a créé, dans ses ouvrages, une mo-
rale particulière qui-est l'opposé même de
la morale reçue,: et il s'étonne que le public
se détourne des spectacles qu'il lui offre.
Avec la yisite de noces et la Femme de Claude^
il introduit la débauche dans- le mariage et
il s'indigne qu'on rejette les déductions phi-
losophiques qu'il tire d'un fait si attris-
tant. ̃
Voici la lettre qu'il vient d'adresser, à pro-
pos de cette même Femme de Claude, récem-
ment représentée sur l'un des théâtres de
Vienne, au directeur du Karl Theater
Monsieur, .̃
Je suis enchanté que la Femme dé Claude ait
reçu à Vienne un meilleur accueil qu'à Paris.
Cela ne veut naturellement pas dire que son sort
sera très brillant et qu'elle jouira d'une longue
vie; cependant, cela prouve que votre confiance
n'était ,pàs tout à. fait mal placée.
La pièce a été imaginée et écrite un peu en
dehors des habitudes du théâtre, surtout de cel-
les du moment; elle touche à des questions dont
le public aime à ne pas entendre parler du tout.
J'ai voulu tâter le pouls de ce .public pour
savoir ce qu'il peut supporter en fait d'idées. Je
suis aujourd'hui éclairé sur ce point, et*je vois
que le régime de l'opérette nous, suffit. Le public
veut mourir gaiement; il a raison. Une fois
qu'on est résolu à mourir, autant vaut s'en aller
joyeusement.
Je vous remercie donc encore une fois, cher
monsieur, de la peine que vous avez prise pour
faire représenter cette pièce, et de bien, avoir
voulu vous exposer aux désagréments d'une
chute.
Quant à l'avenir, j'ai tout lieu de croire que je
n'écrirai plus pour le théâtre, bien que le Figaro
annonce ce matin que je termine une pièce
en cinq actes pour les Français. Si j'ai encore
quelque chose à dire, je ne le ferai pas sous cette
forme.
Cependant, si je changeais d'avis (l'homme,
l'auteur surtout varie souvent, vous le savez),
nous nous retrouverions, je l'espère, avec
les mêmes sentiments à l'égard l'un de l'au-
tre.
Mais encore une fois, si mes sujets' vous
effrayent le moins du monde, vous ne serez
engagé à mon égard ni matériellement, ni mo-
ralement.
Agréez, etc.
A. DUMAS.
̃̃ ̃•̃ "•••̃•
L'outrecuidance du ton pris par, l'auteur
de la Femme de Claude à l'égard du premier
public qui l'a condamnée, celui du Gymnase
de Paris, n'affaiblit aucun des arguments in-
voqués par la critique contre M. Dumas fils
et ne peut qu'éloigner de sa cause les esprits
disposés à l'indulgence. `'
Le dédain de l'auteur blâmé envers son
juge ne prouvé point que le jugement
soit faux ou passionné. Le régime de l'opé-
rette, dont M. Dumas parle avec tant de su-
perbe, a convenu, il est vrai, au public qui
fit la fortune du Demi-Monde; mais c'est pré-
cisément parce qu'il y avait une intime cor-
rélation entre les complaisances philosophi-
ques du théâtre de M. Dumas et les fantai-
sies immorales de l'opérette trop légère.
C'était un scandale à double face.
Aujourd'hui que le régime de ce genre
d'opérettes est sans effet sur le spectateur,
sans fruit pour l'auteur, la Femme de Claude
est jouée sans succès.
1 M. Dumas a voulu, dit-il, « tâter le pouls
̃de ce public pour savoir ce qu'il peut sup-
porter en fait d'idées; » et le public lui a
répondu fort à propos
Le malade, ce n'est pas moi; c'est vous.
GASTON GAILLARDIN.
THEATRES
A l'Opéra, aujourd'hui, le Prophète.
'̃ **#
Ce soir, au Théâtre-Français, l'Aventurière, de
M. E. Augier, et On ne badine pas avec l'amour.
y >•̃.• '̃̃"̃'̃ ̃̃'
Aujourd'hui, à l'Opéra-^Comique, le Roi l'a
dit, chanté par Lhërie, Ismaël, Saïnte-Foy, Mmes'
Priola et Ducasse.
*v ;̃̃̃̃̃ ̃ ̃̃
Mlle E. Chevalier, un des récents prix du Con?
servatoîre, vient d'être pngagée, pour trois ans à
rOpéra-Comique et débutera par Angèle du
Domino noir.'
̃;̃.•>̃̃̃ .•̃-
Tous les soifs, au Gymnase, Un Beau-Frère,
parfaitement joué par MM. Pujol, Landrol, Pra-
deau, Mmes Fromentin, Angélo et A; Gaignard.
Le spectacle commence par une charmante
comédie d'Alexandre Dumas, VInvitation à la
valse. •̃̃̃̃• -.̃•̃̃
̃"̃;̃.
Au théâtre de la Gaîté, salle comble tous les
soirs. Là direction Offenbach a débuté par un
coup de maître. Le Gascon comptera parmi les
plus: grands succès contemporains du .drame.
Tout ̃ s'unit pour seconder Lafontaine et Mme
Victoria-Lafontaine. Clément-Just Alexandre,
Mmes Teissandier, Gilbert, etc. forment un en-
semblejrare.
#*ft
Hier ont eu lieu, à Asnières, les obsèques de
Désiré, le comique de désopilante mémoire.
Le deuil était conduit par le frère de l'excel-
lent artiste.
Un grand nombre d'hommes de lettres et d'ar-
tistes suivaient le cortège. ̃'̃
Nous avons remarqué entr'autres MM. Halér
vy, Crémieux, Gouzien, Lecocq, Chavannes,
Rousseau,, les deux frères Comte, Mendel, Col-
son, Potel, Munie, Chéri, Nazet, Berthelier,
Léonce, Mussay, Grivot, Godefrin, Hyacinthe,
Vauthier, Grenier, Montrouge, Cooper, Paul Le-
grand, Dormeuil, Baron, Edouard, Georges, Pra-
deau, Boisselot, Vasseur, Caillât, le secrétaire de
la Société des auteurs, Moreau, Houdard, Des-
monts, Jean Paul, Léotaud, Lanjalais, Thuillier,
Vitry, Malèvre, Honoré, Ducos, Gobin, Falchien,
Abeille, Marius Boiilard, docteur Chambard,
Roch, Oscar Lagouanec, Daniel Bach, les deux
Bpurgeois, Lari, etc.
Mmes Colas, Judic, Peschard, Chaumont, Thé-
résa, les sœurs Caroline et Mariette Magne,
Amélie Vié, Jeanne Leroux, dé Gournay, Marie
Rose, etc.
Une messe en musique a été exécutée parles
artistes de l'orchestre des Bouffes-Parisiens, les
chœurs et la maîtrise de Sairit-Eustache.^
Le Pie Jesu de M. Roques a été chanté par
Guyot.
Au cimetière, M. Comfe, dans un petit dis-
cours simple et empreint d'une émotion vraie,
s'est fait l'interprète de la douleur et des regrets
de tous lès assistants.
Tous les soirs, au théâtre des Variétés, le
grand succès de Toto chez Tata, de MM. Meilliac
et Halévy, joué paftMme Chaumont et M. Baron,
accompagné de la désopilante comédie de MM.
Rimbaud et Deslandes, le Commandant Frochard,
interprété par Grenier, Christian,' Baron, Mmes
A. Duval et G: Gauthier.
On commence par les Papillons jaunes, comé-
dies en un acte de M. A. Belle.
:.̃ ̃' .-•
Aux Bouffes-Parisiens, tous lés soirs la Tim-
bale d'argent. Immense succès. Rappels et bravos
pour Mmes Judic et Peschard. Homervillë, dans
le rôle du juge Raab, a su conquérir d'emblée la
faveur dû public.
:•̃. ̃̃̃
• Le théâtre de la Porte-Saint-Martin est com-
plètement débarrassé de ses échafaudages exté-
rieurs. '̃ .̃'
Il ne reste 'plus qu'à poser les becs de gaz, à
planter des arbres et à refaire le trottoir.
Les directeurs' comptent ouvrir vers la fin du
mois.
Là reprise de la Tour de Londres attire chaque
soir au Chàte'let un nombreux public.
• ̃
La réouverture du Théâtre-Miniature a eu lieu
par la reprise du Pied de mouton. Cette char-
mante féerie le plus grand succès de ce
théàtre, est enrichie de plusieurs tableaux nou-
veaux et ornée de splendides décors et de cos-
tumes magnifiques.
Réouverture du joli petit théâtre Saint-Laurent.
Tous les soirs, à partir du 1er au 15 septembre,
32, rue des Acacias, On demande un gouverneur,
Une Fausse Alerte.
##~
̃La réouverture des Folies-Bergères aura lieu
le 15 septembre.
La salle a été remise à neuf/
**# ̃
Réouverture de Valentino. La réouverture
de ce bel établissement approche, aussi les splen-
dides salons sont en ce "moment remplis d'ou-
vriers de toutes sortes, car l'administration tient
à donner,' chaque année, à' sa nombreuse clien-
tèle, un charme nouveau; ce qui fait de Valen-
tino un palais féerique.
Nous prions ceux de mos Abonnés dont
l'abonnement expire le 15 septembre, de le re-
nouveler sans retard, s'ils ne veulent éprou-
ver d'interruption (lans la réception du
journal. Iï est utile d'accompagner les de-
mandes de renouvellement ou de change-
ment d'adresse d'une des dernières bandes.
L'éditeur de l'album historique Paris-
Incendié met à la disposition des abon-
nés de la Presse quelques magnifiques
albums de salon richement reliés et do-
rés sur tranche, de 32 centimètres de
hauteur sur 44 de largeur. Ces albums,
qui contiennent, avec les notices sur les
événements de 1870-1871 et les monu-
ments incendiés, vingt grandes vues
photographiques de premier choix sur
Bristol teinté chine, et qui se vendent,
80 fr. dans- le commerce, sont' à la dis-
position de nos abonnés au prix réduit
de 50 irancs. ̃
Les. abonnés des départements auront à join-
dre à leur envoi 5 fr. pour emballage et port.
Observatoire de F»arïs
Situation atmosphérique du 9 septembre 1873
à s,ept heures du matin
Le baromètre a, depuis hier, baissé de 8 à
9. millimètres-en Islande, et la courbure des
lignes d'égales hauteurs barométriques indi-
que l'existence d'une dépression atmosphé-
Tique au nord-ouest de l'Angleterre.
Le vent est modéré ou assez fort et souffle
du sud-ouest sur la Manche et le golfe de
Gascogne. Le temps est couvert et pluvieux
dans toute cette partie de la France.
Le vent est des régions sud-ouest ou nord-
ouest, et le cieL est assez beau sur la Médi-
terranée.
Pression barométrique, à 7 heures du ma-
tin, -763mm0; hausse, 6mm4. J
Température minima,-7°0; maxima, 16°6.
Pluie, 6mm0.
FAITS-DIVERS
Voici la température de Paris, du 10 sep-
te mbre d'après le thërrô orhètre de l'ingénieur
Chevalier, 1, rue de la Bourse
À 7 heures du mâtin 42 degrés.
A 11 heures du-matin.x 19 t-
A 1 heure soir .'[ '̃21
Hauteur barométrique, 7S8.
Chien enrage. Hier,' à deux heures, devant
la mairie du onzième arrondissement, les jeunes
Joseph T. âgé d'une douzaine d'années, et
Albert H. âgé de quatorze ans, ont été mordus
aux jambes par un chien de forte taille, pré-
sentant tous les symptômes de l'hydrophobie et
qui,en parcourant au galop le boulevard VoK
taire avait, à plusieurs .reprises, tenté de se pré-
cipiter' sur, les animaux qu'il rencontrait.
Lés agents de service sur. ce point, attirés par
les1 cris des deux, .jeunes garçons, ont abattu à
coiips de sabre le chien, qui s'était réfugié sous
une porte et qui menaçaitde se jeter de nouveau,
sur les .passants. ̃
Lés. deux enfants mordus ont été conduits chez
un pharmacien, qui a profondément cautérisé,
leurs blessures et'les a fait ensuite reconduire en
voiture au domicile de leurs parents.
Cheval emporte". Hier, vers neuf heures
et demie dû matin, boulevard Voltaire, un che-
val attelé à la voiture du sieur C. marchand
boucher, s'est subitement emporté et, dans sa
course désordonnée, a renversé sur la chaussée
le sieur Jean M. âgé dé soixante-cinq ans,
journalier, qui a été grièvement contusionné
aux reins et à la tête.
lie gardien de la paix Richet, du onzième ar-
rondissement, té i oin de cet accident, s'est cou-
rageusement élancé à la bride de l'animal fu-
rieux, qu'il parvint à maîtriser après avoir été
traîné sur un espace de quinze à vingt, m è-
(res.
Le brave agent en a été quitte pour quelques
écorchures peu graves. Quant au vieillard ren-
versé sur la voie publique, après avoir reçu les
soins les plus urgents dans une pharmacie voi-
sine, il a été transporté à l'hôpital Saint-An-
toine.
̃ Malgré son grand âge et la gravité de ses
blessures, on-espère pouvoir le sauver.
Entêtement 'd'ivrogne. Dans la journée,
un nommé L. âgé de quarante ans, cordonnier,
qui avait manifestement fait des libations trop
copieuses, entra dans l'église Notre-Dame-de-
Bonne-Nouvelle ;et s'y conduisit d'une façon si
indécente que le suisse, le prenant par le bras,
l'invita à sortir immédiatement. Mais l'ivrogne,
se laissant tomber sur les dalles, s'assit majes-
tueusement en disant au suisse qui le menaçait
d'aller chercher les agents « Toi et ta police, je
vous. Vas donc un peu la chercher pour me
mettre à la porte. Je nuis libre, moi, et je ferai
ce que je voudrai, animal! C'est moi qui vous
f. tous dehors, tas de c. malades! » Convaincu,
par cet éloquent discours, qu'il avait eu tort
d'employer la douceur avec un citoyen si fort de
ses droits,' le suisse requit immédiatement deux"
gardiens de la paix de conduire L. au poste
voisin, où il a pu réfléchir en paix sur les in-
convénients de l'abus du vin et de l'intempérance
de langue.
Suicide. Rue de la Grande-Truanderie, 24,
le sieur Pierre R. âgé de quarante-huit ans,
cuisinier, a été trouvé pendu dans la chambre
qu'il occupait au quatrième étage.
Les constatations médico-légales ont fait con-
naître que la mort remontait à deux jours en-
viron. ̃-
Les causes de ce suicide sont restées incon-
nues.
Tentative de suicide. Rue Villejust, 10, le
jeune Henri J. âgé de quatorze ans, garçon
couvreur; a tenté de se donner la mort en se
précipitant sur le sol du toit d'une maison' en
construction à laquelle il travaillait. Dans sa
chute; ce jeune garçon ne s'est fait que des con-
tusions peu graves à la cuisse et àla hanche gau-
che, et, après avoir reçu quelques soins chez un
médecin du voisinage, a été ramené en voiture
au domicile de sa grand'mère, rue Duphot, 3.
Ce sont, paraît-il, des chagrins- de famille ,qui
ont poussé Henri J. à cette funeste détermina-
tion.
Accident. Vers huit heures du soir, boule-
vard Ornano, 48, le sieur Jean Pinardon^âgé de
cinquante-deux ans, ouvrier maçon, est mort su-
bitement dans l'établissement d'un sieur P.
marchand de vin, chez lequel il prenait son re-
pas, ̃ '̃
Après les constatations d'usage, qui ont fait
connaître que le défunt avait succombé par
suite de la rupture d'un'anévrisme, son cada-
vre a été ramené à son domicile, 30, rue Le-
tort. -̃•̃
Un créancier intraitable. Hier matin, vers
huit. heures, rue du Mail, à l'angle de là rue
Vide- Gousset, le nommé François M. cordon-
nier, rencontra un sieur C. garçon; de magasin,
̃ auquel il réclama une somme de 2 francs que
ce dernier lui devait déduis longtemps.
« Je vous donnerai cela plus tard, répondit
C. je ne le puis maintenant, donnez-moi le
temps. »
A peine avait-il achevé ces mots que M.
transporté de fureur, s'élança sur lui et le frappa
violemment d'un coup de lime à la naissance du
nez. :̃̃ '̃̃ ̃•̃. V ̃
Le pauvre garçon, assez grièvement blessé, a
reçu les soins nécessaires dans une pharmacie
voisine..
Quant à son brutal agresseur, il a été mis im-
médiatement en état d'arrestation.
Accident. Un affreux accident est arrivé sa-
medi dans la ville de Chauny (Aisne). Le sieur
Narcisse Seury, chiffonnier à Chauny, dit la De-
fense, avait acheté, il y a quelques jours, dans
une commune des environs de -La Fère, deux
obus encore chargé.
Vendredi, vers six heures du soir, Louis Seu-
ry, fils du sus-nommé, âgé de dix-sept ans et
demi, voulut décharger un de' ces obus à l'aide
d'une serpe, mais l'engin fit explosion et le mal-
heureux jeune homme fut frappé mortellement
par les projectiles que contenait cet obus.
̃ Nos intimes. Deux amis intimes, les sieurs
Edouard P. et Eugène S. habitaient une ville
du Midi. Le dernier, qui était négociant, épousa,
il y a environ deux ans, une jeune et jolie
femme.
Les commencements de ce mariage furent
heureux mais, au bout de quelque temps, le
sieur' S. que la nature de son commerce obli-
geait à de fréquentes absences, surprit entre sa
femme et son ami des signes d'intelligence.
Il ne fit rien paraître du profond chagrin que
lui causait cette découverte mais il çxerça une
surveillance, et une lettre qui tomba entre ses
mains ne lui laissa aucun doute sur son infor-
tune.
Alors le sieur S. fut pris d'un tel dégoût pour
la femme à qui il avait donné tant de marques
de tendresse, qu'il se borna à se séparer d'elle à
l'amiable. Il abandonna ses affaires, quitta le
pays et vint à Paris pour essayer d'y monterune
nouvelle maison de commerce.
Il y était depuis plusieurs mois, lorsqu'un soir,
à sa grande surprise, il se'trouva face à face sur
le boulevard de Sèbastopol, avec sa femme au
bras de P.
Ecoute, dit-il à ce dernier, tant que tu serais
resté là-bas, je t'aurais laissé tranquille; mai$
puisque tu es venu demeurer dans la même ville
que moi, je ne puis être sans cesse exposé à. des
rencontres comme celle d'aujourd'hui. Il faut
que nous nous battions.
P. devint pâle, et déclara que ses principes
étaient contraires au duel.
Ta conduite, reprit S. m'avait d'éj prou-:
vé que tu étais un lâche.
Puisqu'il en est ainsi, voici mon ultimatum
Ma femme a détourné du domicile conjugal dif-
férents objets et valeurs qui peuvent être équita-
blement; évalués à 6,000 fr., rembourse-moi cet-
te somme et quitte la capitale; et tu n'enten-
dras plus parler de moi, sinon nous nous bat-
trons.
P. consentit. et prit jour avec son ancien ami
pour lui payer la somme à son domicile.
Au jour convenu, le négociant se présente.
P. va à lui' et lui dit à haute voix
Ah! tu es toujours dans l'intention d'exiger
de moi 6,000 fr. ou de me tuer si je te les refuse?
Oui, répond S. les 6,000 fr., ou un duel à
mortl 1
En ce moment, deux hommes qui se tenaient
cachés paraissent, se font, connaître pour irispec-
teurs de police et invitent le négociant à les
suivre chez le commissaire du quartier.
On comprend que P. s'était rendu devant ca
magistrat et lui avait présenté l'affaire comme
une tentative de chantage; il avait si bien ourdi
la ruse et. dénaturé les faits que S, malgré ses
explication», fut arrêté.
Heureusement, il eut affaire à un magistrat
instructeur assez perspicace pour démêler la vé-
rite. ..̃ .'•
Une ordonnance de non-lieu fut rendue..
S. prit' alors des mesures par suite desquelles
une constatation du flagrant délit' eut lieu. L'ami
et la femme infidèles pnt été arrêtés à leur tour.
P. aura à'répondre non-seulement' à l'inculpa-
tion d'adultère, mais encore- à celle de détourne-
ment d'objets appartenant aumari.
Trop romanesque. On lit dans le Journal
de Saint-Quentin ̃'̃̃̃
'̃ Pendant la nuit de jeudi à vendredi, à deux
heures, une tentative de meurtre a été commise,
rue de la Sellerie, chez Mme Prat, marchande,
de parapluies.
Cette dame, s'était rendue à la campagne, lais-
sant à la maison ses deux filles, qu'elle jugeait
en complète sécurité.
Elle n'avait pas compté avec son employé, le
sieur Mouillé.
Ce dernier était amoureux de la plus jeune
des filles de Mme Prat, et voici l'agréable roman
qu'il avait imaginé de mener à bonne fin tuer
l'aînée des filles et s'asphyxier avec la plus1
jeune. ̃
Dans le but de réaliser son rêve, Mouillé pé-
nétra, à deux heures1 du matin, dans la cham-
bre des demoiselles Prat, qui dormaient pro-
fondément, et se mit en devoir d'étrangler l'aî-
née.
Tout n'alla pas suivant ses désirs qui, pour-,
tant, étaient marqués au coin du plus parfait
romantisme. ̃ v
Les cris poussés par les jeunes filles attirèrent
les voisins, qui se rendirent bientôt maîtres du
trop aventureux galant et le livrèrent à la jus-
tice..
Mouillé, pour se défendre, et il ne se défend
guère adroitement, prétend qu'il voulait mourir
avec sa bien-aimée, quitte à passer sur le cada-
vre de la sœur de celle-ci.
11 a eu un tort grave ne demander l'avis ni
d'une des sœurs, ni de l'autre.
Ou cet homme est un aliéné ou c'est un scélé-
rat de la pire espèce.,
v
Horrible spectacle. On lit dans l'Evening
Standard du 8
L'exécution de James Cormer, assassin de
James Goffhey, a eu lieu ce matin dans l'en-
ceinte de la prison de Kirkdale.
Le condamné a gravi d'un pas très ferme les
marches de l'échàfaud, et il semblait entière-
ment résigné à son sort.
Lorsque tout fut prêt, on fit jouer la bascule.
Mais, au grand effroi de tous ceux qui assis-
taient à cette lugubre scène, la corde se rompit,
,et l'infortuné tomba dans le vide.
C'était un spectacle navrant que celui de cet
homme râlant péniblement et manifestant les
signes de la plus cruelle souffrance. Bientôt il
reprit ses sens, et, tandis que l'on envoyait cher-
cher une aùtiè corde, il écouta avec beaucoup
d'attention les prières que lui récitait l'aumônier
catholique..
Mais en même temps il retomba dans une
grande prostration nerveuse et demanda grâce,
alléguant que, lors de sa première épreuve, il
était déjà devenu raide .comme une pierre et
qu'on devait le laisser en liberté.
Sa prière ne fut pas exaucée'. On recommença
l'épreuve, et, cette fois, il mourut sans donner
signe de souffrance..
Le crîme de ïa Tamise. On écrit de Lon-
dres
Samedi dernier à six heures et demie du ma-
tin, un constable qui se trouvait au bord de la
Tamise, à Battersea, aperçut un objet que -le flot
avait rejeté sur le rivage et qui lui parut "sus-
pect il s'en approcha et reconnut avec horreur
que cet objet était la partie gauche du tronc d'un
cadavre de femme. Quatre heures plus tard, un
autre constable, attaché au chemin de fer du
sud-ouest, trouva l'autre moitié du même tronc à
Brunswick-Warf, Nine-Elms. Quelques temps
•après un inspecteur de la police métropolitaine
découvrit sous la deuxième arche du pont de
Battersea les poumons d'un être humain on re-
pêcha un peu plus loin une autre partie des vis-
cères qui flottait sur l'eau. Enfin, dans lé cours
de la journée, une nouvelle découverte, la der-
nière et la plus hideurse, fut faite à Lime-
hôuse.
On -recueillit en cet endroit un fragment de
crâne humain, auquel adhérait en partie là peau
du visage d'une femme, qui avait été enlevée de
la tête, évidemment dans le but de rendre im-
possible toute reconnaissance.
On supposa à'abonl que ces débris humains
pouvaient provenir d'un corps ayant servi à des
études anatomiques; mais plusieurs des chirur-
giens attachés aux bureaux de police, les ayant
examinés avec soin, furent unanimes pour dé-
clarer que le corps n'avait point été soumis à
une dissection anatomique; mais avait été scié,
et coupé en morceaux.
Comirîe il n'apparaissait encore aucune trace
de décomposition, on en a conclu que la mort
devait remonter à jeudi soir tout au plus.
'Qu'un crime, un crime atroce, ait été commis,
il n'est guère permis d'en douter maintenant.
Mais quel en est l'auteur? Quel est le nom de la
victime?
Ce sont là des questions entourées jusqu'à pré-
sent de l'obscurité la plus profonde et que les
investigations de la police parviendront peut-être
à éclaixcir.
On lit dans VEyening Standard, du 9, les nou-
veaux détails qui suivent
Une enquête relativè à la mort de la femme
inconnue dont les restes mutilés ont été trouvés
en divers endroits du lit de la Tamise, a été ou-
verte hier par les soins de M. W. Carter, coroner
(inspecteur des décès) du quartier East Surrey.
Les médecins dont le témoignage a été recueilli,
ont constaté que les membres trouvés étaient
ceux d'une femme d'environ 40 ans, et que le
corps avait été coupé en morceaux peu de temps
après la mort.
Les informations recueillies cette après-midi
par la police semblent avoir une importance
considérable. Il paraît qu'à bord d'une barque
particulière, dont on connaît le nom, se trouvait
une femme dont le mari ou l'amant passait pour
avoir un caractère extrêmement violent.
L'homme et la femme exploitaient la barque
ensemble celle-ci était brune et forte, ayant
environ quarante ans; on la voyait souvent tra-
vailler à bord, de la barque. Mercredi dernier, la
barque était à Battarsea où elle a déchargé une
cargaison et jeudi soir elle embarqua une autre
cargaison: La barque repartit le vendredi matin,
c'est-à-dire le matin même où les débris hu-
mains furent retrouvés dans le lit de la Tamise.
Plusieurs, mariniers ont aperçu là barque s'en
allant en aval de la rivière, mais cette fois la
femme n'était plus à bord.
La police a dirigé ses recherches de çé côté.
Un vol considérable. On lit .dans l'Indé-
pendance belge
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un vol d'une
somme de, 85,000 fr. a été commis au" château
de M. de Penaranda de Laage, situé à Saint-
Michel-les-Bruges.
Les voleurs, qui étaient au nombre de deux,
s'étaient munis de plusieurs échelles et s'étaient
emparés d'une longue perche qu'on avait vue
quelques jours auparavant dans le bois.
Ils ont pénétré dans une chambre du second
étage en brûlant la boiserie de la fenêtre; cette
chambre était voisine de celle qu'habitaient M.
et Mme de Penaranda..
Tous les gens de la maison prétendent n'avoir
entendu que les aboiements des chiens durant
la soirée.
Les objets volés consistent en bijoux, valeurs
en espèces et billets de banque.
Déjà le parquet a fait une descente et a reçu
plusieurs dépositions.
Nous lisons à ce sujet, dans la Patrie, de Bru-
ges •
La justice poiysuit activement ses investiga-
tions pour arriver à. la découverte des auteurs
du vol commis au château de M. de Penaranda,
.à Saint-Michel. Toutefois, jusqu'ici, elles sont
restées infructueuses.
Mais aussi faut-il dire que toutes les informa-
tions qui sont répandues au sujet de ce vol dé-
montrent de la part de ses auteurs une, audace et
une habileté peu communes.
Aujourd'hui l'on est; parvenu à savoir que les
échelles à corde dont se sont servi les voleurs
ont été achetées dans un magasin de Bruxelles
parmn individu assez bien mis et parlant le
français et le flamand, ce dernier avec l'accent
bruxellois. Ces échelles sont faites de cordes et
s'attachent à l'aide de crochets au point où l'on
veut monter.
• Elles ont été expédiées à la station de Bruges,
bureau restant, sous' une fausse, adresse. Elles
ont été enlevées mercredi soir et transportées,
dit-on, dans une auberge voisiné de la gare.
Deux masques noirs ont été trouvés dans le
bois situé au loin du château.
-Les nombreuses actions et obligations enle-
vées étaient toutes au porteur; pour comble de
malheur, 'M. de Penaranda ignore le numéro de
la plupart d'entre ejles, ̃
Le mois de septembre. ̃– Le célèbre astro-
nome saragossais, don Mariajio Çastillo vient de
communiquer à la presse de son pays, les pro-
nostics suivants qu'il a fait sur les variations at-
mosphériques que l'on épro.uvera dans le cou-
rant du mois de septembre.
Dans la première décade, dit-il, il y aura de
fortes tempêtes accompagnées de pluies, decoups
de tonnerre et d'éclairs électriques.
Un grand nombre de rivières déborderont et
quelques-unes d'entre elles causeront des dom-
mages considérables aux riverains qui courront
de grands dangers.
Pendant la deuxième décade, de terribles ou-
ragans se déchaîneront sur un grand nombre de
localités de l'Espagne et de l'étranger.
Ces bourrasques seront accompagnées de pluies
abondantes à la suite desquelles on éprouvera de
grands froids qui amèneront de nouvelles tem-
pêtes avec abondance de neiges, lesquelles seront
une cause nouvelle d'inondations dans les pays
riverains des cours d'eau et notamment à Va-
lence, Murcie et quelques parties de la Catalo-
gne, de l'Aragon, de la Navarre et de l'Anda-
lousie. Le mois se terminera par des tempêtes
qui se feront particulièrement ressentir sur mer.
Avis-est, en conséquence, donné par l'astronome
aux'marins de se tenir sur leurs. gardes pendant
la dernière décade de septembre. ̃
Encore l'homme volant. On lit dans Y In-
dépendance belge ̃
L'expérience de M. de Groof a de nouveau'
raté. Le ballon qui devait l'enlever a filé avant
qu'on eut eu le temps d'y attacher « l'appareil
volateur. » Voici, paraît-il, ce qui s'est passé
M. de Groof avait ajusté avec un calme parfait
les diverses pièces de son appareil. On n'atten-
dait plus que le ballon, le ballon libre, dont le
gonflement, impossible dans le jardin de la
Société d'acclimatation où devait avoir lieu l'ex-
périence du 7 septembre, s'accomplissait au
gazomètre.
Tout à coup on -voit M. de Groof qui, l'œil
tourné du côté où le ballon devait venir, fait des
gestes désespérés. On regarde. le ballon filait à
plusieurs centaines de mètres au-dessus de la
tête des spectateurs, libre de tout lien.
Le ballon gonflé, des soldats le transportaient
au moyen d'une corde, mais on avait compté
sans les fils télégraphiques qui traversent une
des voies qu'il fallait parcourir. Le ballon, poussé
par le vent, menaçait de renverser les fils. L'aé-
ronaute criait de lâcher un peu de corde; les
soldats, ayant mal compris, lâchèrent tout, et
le ballon fila rapidement dans une direction op-
posée.
On devine le désappointement du publie qui,
du reste; est resté calme, se contentant de rire
de ce nouveau fiasco. •
On prétend que l'expérience recommencera au-
jourd'hui. ̃
Le ballon, monté par M. Dartois, est descendu
à six heures du soir aux environs de "Visé.
Accident. On lit dans l'Avenir de Samt^
Nazaire.
Le 4 septembre, dans l'après-midi, six ouvriers
travaillant à l'entrée de l'un des aqueducs paral-
lèles à l'écluse du nouveau bassin se sont tout à
coup trouvés engouffrés et entraînés dans cet
acqueduc, le batardeau qui les garantissait ayant
été soulevé et déplacé par le mouvementde
l'eau entrant dans le bassin à flot lors de l'ou-
verture des portes à l'heure de la marée. Des
ouvriers ainsi engloutis et entraînés dans l'aque-
duc par le volume d'eau y entrant à pleine bou-
che, quatre sont tombés-dans les chutes latérales
deil'écluse, où se trouvait un volume de plu-
sieurs mètres et d'où ils ne sont ressortis qu'a-
vec beaucoup de peine et tous contusionnés plus
ou moins grièvement.
Quant aux deux autres, leurs cadavres n'ont
pu être retrouvés que dans la soirée, après l'é-
puisement complet de l'écluse.
L'Institution ~des Bègues de Paris ouvré un
cours le 29. Dr Ghervin, avenue d'Eylau, 90.
L.ROUVENAT& JOAILLIER, 62, rue d'Eauteville
LE MONDE JUDICIAIRE
TRIBUNAL CORRECTIONNEL
DE CHATEAUROUX ̃-
Présidence de M. Parmentier, vfee-président
Diffamation. Presse. Injures.
Le frère Gautier, supérieur des Frères de la
Doctrine chrétienne, a cité devant le tribunal
correctionnel de Châteauroux, pour répondre à
la prévention de diffamation
1° Alexandre Lalot, gérant et rédacteur en chef •̃
du journal l'Ordre républicain; à Châteauroux •
2° Joseph Patureaù, dit Francœur, vigneron,
membre du conseil municipal de Châteauroux'
et rédacteur dudit journal. gggi
Le tribunal, après avoir entendu, à l'audience
du 22 août, M* Moreau. avocat de la partie ci-
vile Me Girard, de Nevers, avocat des prévenus,
et M. l'avocat de la République Moreau, a rendu
le jugement suivant
Attendu que le journal l'Ordre républicain a
publié, le 18 mai dernier, sous le titre de Lettres
berrichonnes, un article signé du pseudonyme
Onesime Populo, et contenant une phrase com-
mençant par ces mots « C'est un vieux frocard
.» d'une cinquantaine d'années, » et finissant par
ceux-ci « On croirait voir marcher une ruche à
» abeilles.»
Attendu que le même journal a publié le 18
juillet suivant, sous le titre de Lettres berrichon-
nés, un-article portant également la signature
d'Onésime Populo, et contenant un récit com-
mençant par ces mots
« Hier donc, c'était la fête de votre ami Go-
«renflot, » et finissant par ceux-ci « Mais m
» vousrepondsque les rieurs n'étaient pas de son
B COlG. )
^Attendu que le sieur Daudet, en religion frère
Gautier, supérieur des' frères de la doctrine chré-
tienne, et directeur de l'institution libre de St-
Louis, se considérant comme clairement désigné
sous le surnom de Gorenfloï, a prétendu que ces
deux articles qualifiés par lui d'injurieux et dïf- 1
famatoires, étaient dirigés contre sa personne,
et qu'il a assigné devant ce tribunal les sieuS
Lalot, gérant du journal; et Patureau, auteur
présume des articles, pour obtenir réparation X
préjudice qui lui a été causé- ™
Attendu qu'en l'état, il convient d'examiner en
premier lieu si le frère Gautier a été' désigné
d'une manière claire, certaine et indiscutabll
sous le surnom de Gorenflot; en second lieu si
les articles incriminés contiennent les déîif«
d'injure et de diffamation reprochés aux deux
'prévenus;
Sur la première question
Attendu que l'auteur des Lettres berrichonnes
partisan déclaré de l'instruction exclusivement
laïque, a, des le 4 mai, commencé une noiémi
que irritante contre les frères de la la doctrine-
chrétienne. dont il poursuivait la suppression en,
tant qu'instituteurs communaux, afide lesn,
créditer dans l'opinion publique; que* 2m cette'
polémique qui s'est continuée dans les numéros
du journal portant la date des 18 et 25 mai ?s
juin et 18 juillet, il a particulièrement dirigé ses
sarcasmes contre le frère Gautier, qui bien
qu'ayant cessé au mois de mai 1872 'd'être 'investi;
du brevet d'instituteur communal,, était le ^fus
en vue à cause de sa situation de sunérieur àcX
frères de la doctrine chrétienne à Châteaurou?
que la lecturedes Lettres berrichonnes publiées'
dans les numéros susindiqués, ne peut laisser
aucun doute à cet égard; laisser
Attendu que, dana sa Lettre berrichonnp du i*
mai, l'écrivain, avant de raconte^ pré endue
conversation qu'il aurait eue avec" un personnage
appartenant à une congrégation religieuse Tr^p
son portrait de la manièresuivante fc'es un
vieux frocard, etc. »; que les traits caractéristi-
ques de ce portrait charge, âge, anparence phy-
sique, costume, s'appliquent au frère Gautier et
lndSabTe;aU PUWiC d'une manière claire et
indiscutable;
Attendu que, dans sa lettre berrichons du 18
juillet, l'ecnvam met dans la bouche d'un de ses
.interlocuteurs le récit suivant « Hier donc, c'é!
tait la fête de votre ami Gorçnflot etc. °
Que les différentes circonstPjjces relatées dan*
ce récit sont caractéristioraes et ne peuvent S
̃« 'r ™cun *oute v »w. la personnalité du frère
Gautier; qu'il y es; parlé du bouquet traditioBnTl
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