Titre : Le Semeur algérien : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1920-11-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32867269g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 novembre 1920 28 novembre 1920
Description : 1920/11/28 (A9,N491). 1920/11/28 (A9,N491).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5129134q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/07/2019
/
neuvième Année — II* 491
1 O G E IM FIMES
'i Novet*
28 novembre 1920
AB05 NBlf EN TS
AlaAimc (3 pr*vmc»«) • mois 4 fr*
— — un an 7 fn
Franc*, Tunisie, Maroc — 8 fr*
Etranger — 9 frs
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gements d’adresj*
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le
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La Société de Publicité Religieuse, 6. Place de la Bourse, à Paris,
est seule chargée de recevoir la publicité extra-locale pour le
journal.
Bataille perdue
<17,000 victimes
On raconte qu’en novembre 1918,
alors quo l’ennemi fuyait de toutes
parts devant l’élan irrésistible de nos
troupes, notre Etat-Major avait pris
de telles dispositions qu’une manœu
vre infaillible devait faire tomber en
tre nos mains 500.000 prisonniers;
mais que Foch avait renoncé, au der
nier moment à ce magnifique ex
ploit, parce qu’il nous eût coûté
50.000 hommes.
La France fut reconnaissante au
grand chef d’avoir fait le sacrifice
d’une victoire de plus .pour sauver la
vie de ses 50.000 enfants.
La France avait raison. Pourquoi
faut-il qu’elle ait elle-même, en pleine
paix, perdu volontairement dans la
seule année 1919, 21.000 vies humai
nes .qui laissent dans sa population
un vide dont les conséquences peu
vent être mortelles si elle ne se hâte
de le combler?
La statistique des naissances et des
décès que le gouvernement vient de
publier, établit, en effet, qu’au cours
de la dernière année, il est né en
France 403.502 enfants, et qu’il est
mort 620.683 hommes ou femmes.
La France a donc perdu en un an
217.181 de ses habitants.
C’est une bataille que la mort a
gagnée sur la Vie, bien plus terrible
pour elle que celle qu’a voulu éviter
Foch.
Si le maréchal eût livré celle-ci, on
l’eût sans doute traité de bourreau
dans certains partis, mais quel qua
lificatif convient-il de donner à ceux
qui, la paix signée, ont fait la grève
des berceaux en face des tombeaux
qui se creusaient à leurs côtés, pri
vant ainsi la France de 100.000 sol
dats?
La Mort, elle, ne se met pas en grè
ve. Elle poursuit sa tâche sans se las
ser, et ceux qui sont, journellement
les témoins do son activité, se croi
sent les bras n’ayant pas le courage
de remplacer hardiment les plantes
qui tombent sous sa faulx infatiga
ble.
I.e premier venu sera le seul ad
mis au foyer. On pourra sans trop de
peines, le coucher dans un berceau
de dentelles et l’habiller de soie. S’il
avait des frères et des sœurs, on se
rait forcé de nourrir ce petit monde
de soupe. Seul, il mangera du cacao
el il aura pour ses quatre heures de
la confiture. Ce sera un petit prince,
gâté des pieds à la tête, qui ne sera,
quand il sera grand, s’il grandit,
qu’un être chétif.
Mais hast ! ça, c’est l’avenir. N’y
pensons pas.
Ce qui importe, c’est que Bébé soit
beau comme une poupée et que tout
le monde le regarde avec admiration
et jalousie passer dans sa voiture; ce
qui importe, c’est que la maman ait
ses nuits bien tranquilles et qu’elle
garde sa taille de guêpe.
Mais la France? Qui donc travail
lera pour elle? Qui donc apportera à
son industrie, à son agriculture, la
force de ses bras, à sa culture scien
tifique ou morale les ressources de
son cerveau ? Qui donc la défendra
contre ses ennemis, à l’heure du dan
ger?
La France? Personne n’y songe. Si
cette mère a faim, si elle est menacée,
elle appellera des sidis à son secours,
voilà tout!
Tant pis si leur race remplace un
jour sur le sol de la France frappé
de stérilité, la belle race gallo-fran
que épuisée, pourvu que Bébé soit
unique!
Voilà où nous en sommes!
Voilà où en est le peuple de France
dans son ensemble.
Car, dans tous les départements,
sauf le Finistère, les familles fran
çaises ont réduit le nombre des ber
ceaux, sans se soucier du nombre des
cercueils.
Mais elles ne voient pas que l’é
tranger rit et se frotte les mains à la
vue de ce suicide inconscient.
Car l’étranger, lui, se garde bien
de faire la grève des berceaux.
Même pendant la guerre ,les nais
sances ont dépassé les décès en Alle
magne et cela continue. Les morts de
la guerre seront bientôt remplacés.
En Angleterre, il y a eu, en 1919,
188.426 naissances de plus que de dé
cès.
En Italie, en Hollande, en Norwège,
en Suède, même situation.
Dans quinze ans, d’Angleterre aura
2 millions de plus d’habitants, la
France, 2 millions de moins.
L’étranger grandit.; la France di
minue.
Faudra-t-il donc une autre catas
trophe pour faire comprendre aux
familles françaises la terrible respon
sabilité qu’elles encourent, dans leur
égoïsme, devant Dieu et devant la Pa
trie?
X...
Un Exemple à suivre
C’est celui de M. Léopold Bernard,
conseiller municipal de Saint-Me-
noux-
Il a fait décider que les élèves de
l’école libre prendraient part, dans la*
même proportion que ceux de l’école
laïque, aux distributions des ressour
ces de la Commune
Il a fait remarquer que le budget
communal n’est pas celui de l’Etat.
Par contre, la Coniune a le droit de
disposer des ressources que lui four-,
nissent le contribuables, en faveur de
tous, sans exception.
C’est même un devoir : autrement
sont violés les principes d’égalité et
les règles de la justice-
Les habitants d’une commune où
n’existe pas ce qu’on appelle la pro
portionnelle scolaire, paient, au
moyen de leurs impôts, l’école laïque
d’abord, et ensuite, s’ils veulent en
voyer leurs enfants ù l’école libre,
l’école libre par dessus le marché..
Ils paient deux fois. Est-ce l’égalité?
Est-ce la justice- ? Ils paient même
davantage, puisqu’ils paient pour une
école dont ils ne jouissent pas, la laï
que, tout en payant, en sus, pour celle
dont ils usent, l’école libre, pour la
quelle. d’ailleurs, ne versent pas un
oentime les contribuables qui n’y en
voient pas leurs enfants. Est-ce l'éga
lité ? Est-ce la justice ?
Dès le commencement de la tour
mente, pendant sa durée terrible, et
depuis l’armistice, a-t-on cessé de
faire appel à l'union sacrée ?
Pourquoi cette union de tous les
Français, scellée sur les champs de
batailles, ne durerait-elle plus main
tenant ? Pourquoi exister devant le
danger et la mort et disparaître en*
temps de paix ? Pourquoi donc alors
tous les Conseils municipaux ne sui
vent-ils, ne suivraient-ils pas l’exem
ple de celui de Saint-Menoux et de
plusieurs autres (car il y en a !), en
pratiquant la proportionnelle scolai
re ? Pourquoi ?
Parce que, hélas ! ceux qui pour
raient la demander et, au besoin,
l’imposer, ne le cherchent, ni même
le demandent.
Combien de conseillers munici
paux, qui pourraient et devraient
prendre, devant l'assemblée commu
nale, l’attitude de M- Bernard, gardent
le silence.
Combien de pères et de mères de
famille qui, s’ils voulaient s'unir, ob
tiendraient sûrement ce résultat si dé
sirable et qui,., ne se parlent même
pas !
Le mouvement, c’est la vie, disent
les philosophes, et de quoi donc la
France a-t-eîle le plus besoin, sinon
de vivre ?
Alors, pour l’égalité et la justice,
que ceux, tous ceux qui le peuvent et
le doivent.agissent selon leurs moyens
et leur droit, en faveur de la propor
tionnelle scolaire. B...
Crème
mmÆcHpSe
Chambre des Députés
La Chambre a repris mardi la discus
sion générale sur le .rétablissement de
l’ambassade près le Saint-Siège.
Socialistes et radicaux-socialistes sont
en désaccord. Après M. Paul Boneour, dé
puté socialiste de Paris, qui a combattu
le projet comme devant ameuter le triom
phe de la réaction. M. Puech, applaudi par
la grande majorité des radicaux-socialis
tes, a appuyé le projet gouvernemental
« qui est un effort vers la tolérance et
vers la justice ».
M. Chasseigne Goyon, député libéral de
a Seine, MM. de Magallon, Méritan et Rigal
orateurs de droite, ont plaidé avec urne
grande éloquence la rentrée de la France
au Vatican dont, a dit M. Méritan. nous
ne pouvons être absents, alors que tou
tes nations, quelles que soit leur foi reli
gieuse ou la forme de leur gouvernement,
y sont représentées.
Ces quatre derniers orateurs ont eu un
vif succès à droite et au centre.
FORMATION DE SOCIÉTÉ
Par «cle sous-seing privé, passé en
l’étude de M' Aujolet, notaire à Alger. 5,
me de l'Industrie, les 23, 24 et 25 sep
tembre 1920, enregistré ù Alger, le 27
septembre, une Société -«Cooperative de
Consommation à personnel et capital va
riables a été formée entre MM. Franciosa
Georges, Goupille Lucien, Guyon Eugène.
Milite Joseph, Naudin Fernand, et di
verses personnes dont les noms et les
souscript ions ont été énumérées dans un
état, certifié conforme joint au dit acte.
Cette Société, qui prend le titre de
« iFoyer Coojiératif d’Alger » et dont
le Siège Social est iï Alger. 2, rue Auber,
a pour but toutes opérations d’achat,
vente à la consommation et autres à ca
ractère coopératif; sa durée a été fixée
à quatre-vingt-dix-neuf ans. à dater du
jour de sa constitution définitive.
Deux exemplaires du dit acte et de la
déclaration du versement qui l'accompa
gne ont été déposés au greffe du Tribu
nal de Commerce le 6 novembre 1920 et
au greffe de la Justice de Paix canton
Sud -, le 5 novembre 1920.
-
FOCH A PARLÉ
« La parole est au maréchal Fuch »
avaient écrit plusieurs journeaux. Le
maréchal Foch a parlé. Toute la
presse reproduit et commente les ré
vélations qu’il a faites à -un rédacteur
du Matin. L’émotion a été grande,
autant que l’étonnement fut faible.
Depuis longtemps déjà de sourdes
rumeurs circulaient, et des écrits
pleins de ranceur, des demi déclara
tions d’incidents politiques, des arti
cles de revues avaient ému l’opinion.
C’est l’aveu attristé du grand chef
qui sentit à maintes reprises l'hosti
lité du gouvernement Tardieu-Cle
menceau, et dont l’œuvre militaire
fut gâchée par des politiciens que
nous connaissons.
Le maréchal Foch songeait à la
paix depuis longtemps, lorsqu’il écri
vit en septembre 1918 à M. Clemen
ceau qui préparait ce qu’il voulait
exiger de l’Allemagne:
« La fin de la guerre approche. Envoyés-
moi un fonctionnaire des Affaires étran
gères pour se meWre au courant des con
ditions de paix que vous préparez, alln
que nos années occupent toutes Ire ré
gions qui devront servir de garantie à
l’exécution du traité que vous ferez. »
M. Clemenceau me répondit: « Cela ne
v ous regarde pas. »
Malgré cette réponse, le Maréchal
fit ce qu’il était de son devoir. Avant
que fut signé le traité de paix, il re
mit à M. Clemenceau trois notes écri
tes :
Pour la sécurité de la France, il fallait
la frontière du Rhin, frontière militaire,
entendez-vous, et non pas frontière politi
que. Pour les réparai ions dues à la Fran
ce, je demandais l'occupation de la rive
gauche du Rhin jusqu'à l’exécution inté
grale du traité, parce que, à mon ax is, c’é
tait le seul moyen d'obtenir ces répara
tions.
Au mois d'avril, le 7. je crois, j'obtins
d’élre entendu en Conseil «les ministres.
Jr me souviens de ee Conseil des m lus
tres. Je déxeloppai mon thème « pus de
garanties, pas de sécurité ».
Et n’est-elle pas profondément
émouvante et terrible à la fois celle
parole du chef suprême des armées
au sortir de ce Conseil où seul M.
Poincaré l’avait soutenu :
— Il y aura peut-être un jour une Haute-
Cour pour nous juger parce que la France
ne comprendra jamais que de la victoire
nous ayons fait sortir la faillite. Ce joui -1
là, je veux me présenter la conscience
tranquille et mes papiers eu règle.
Personne ne dit mot et la séance
fut levée.
Le 4 mai. jour de la séance plénière
où l’on remit aux puissances alliées
le traité qui devait être signé pen
dant la nuit, le maréchal alla trouver
M. Clemenceau dans un petit salon
où l’on prenait le thé, et lui dit :
— M. le Président, je voudrais bien une
réponse à la question que j’ai posée.
M. Olemenecau eausa avec M. Lloyd
George et M. Wilson, et me déclara:
« Notre réponse est qu’il n'y à rien à
vous répondre. »
Le vainqueur de l’AUemagne que
l’on traitait avec cette désinvolture
répliqua :
— Monsieur le Président, je me demande
si je vous accompagnerai demain à Ver
sailles. Je me troux e drx ant un cas de
conscience, le plus grave que j’aie connu
de mon existence. Ce traité, je !<■ répudie
el je ne veux pas en m'asseyant à xos cù-
tés, en partager la responsabiité.
Mais il réfléchit que sou absence
« serait affaiblir la France devant
l’ennemi » et il assista très angoissé
à cette cérémonie de Versailles qui ne
lui semblait pas une victoire. Assis à
côté de M. Klotz, il lui dit:
— s .Monsieur le Ministre «les Finances
«le la République française, avec un pareil
traité, vous pourrez vous présenter aux
guichets de l'empire allemand, xous serez
payé... en monnaie de singe » M. Klotz
me répondit aigrement: •> Ce n’est pas
dans mes habitudes ».
» Vous xous y ferez », lui répliquai-je.
Comme le remarque un de nos con
frères, cette interwiew n'est-il pas le
plus foudroyant des réquisitoires?
Un Mot malheureux
A la séance où fut élu le régent de
l’Etat grec, M. Venizelos s'est écrié
assez malencontreusement « que ja
dis la France et l'Angleterre avaient
dû faire tomber des têtes de rois pour
assurer les libertés populaires. »
On croirait que l’homme d'Etot
grec que les élections viennent de
renverser, ne sait pas son histoire.
1° Gomment peut-il comparer l’ex-
roi Constantin, époux de la sœur hy
pocrite de Guillaume II à Charles î ,r
et à Louis XVI?
2° Charles I e ' ne fut |>as un tyran
et l’Angleterre doit se souvenir «lu
doux régime de Cromwell, de ses Pu
ritains et de ses Gôtes-de-Fer. Nous
engageons les lecteurs du « Semeur »
à relire le magistral portrait du Pro
tecteur, tracé de main de maître par
Bossuet.
Quant à Louis XVI. à moins qu’on
ail appris l’histoire dans les manuels
menteurs, condamnés par nos Evê
ques, nous savons que jamais primée
ne fut plus aimé du pauvre peuple,
plus bienfaisant. Quand il porta si di
gnement. sa tète sur l’échafaud, les
trois quarts, peut-être les neuf dixiè
mes, des réformes souhaitables el dé
sirées jvar la nation avaient été faites
ou étaient en voie d’accomplissement :
et je voudrais bien que quelqu’un eût
pris à partie M. Venizelos pour lui
demander si la France a eu fort à se
louer de la domination des Robespier-
re, des Danton, des Marat, des Car
rier et Cie?
Si des têtes de nobles et de grands
sont tombées sous le couperet de la
guillotine, les relations de l’époque
nous montrent tombant dans le pa
nier à côté de ces têtes illustres, cel
les de gens du jieuple: petits mar
chands. artisans, paysans, pauvres
ouvriers, etc., etc. Et ces hécatombes
pour assurer les libertés populaires!...
Mensonge et cynique plaisanterie qui.
de nos jours, se renouvelle dans la
Russip affranchie des Lénine et des
Trotski!
Ce qui existe actuellement, ce ne
sont pas les libertés légitimes. c’est la
licence, le désordre des mœurs, le
crime, le vol en petit et en grand.
Voilà !
Jean-Etienne.
La France jupe par un journal anglais
L'Evening Standart, dans un arti
cle de fond consacré à la France,
écrit :
« Nous ne pouvons éprouver qu’un
sentiment d’admiration en présence
de la tranquilllité qui règne en Fran
ce. La France est la championne de
Ions les traités. Elle est considérée
dans de nombreux pays comme le
porte-drapeau de la cause alliée en
Europe. Iji France possède l’armée la
plus formidable du monde et occupe
une position éminente dans le monde
d'plomatique. »
Nouvelles Brèves
Rien n’est arrêté pour la solution du
problème militaire.
— La Société des Nations continue ses
séances à Genève. On parle beaucoup et
on ne fait rien.
— Le général Wrange 1 retiré à Cons
tantinople veut, ,[>ou mu ivre, la lutte con
tre le bolchevisme; son armée «sst intacte
et doit être, dit-il, le noyau d’une nou
velle armée; il a pu sauver son matériel
de guerre. Le général compte toujours
sur l'appui de la France.
— ILe général Gouraud a été entendu
par la Commission parlementaire des Fi
nances sur les crédits pour la Syrie
et la Cilésie. Notre haut commissaire
a déclaré que la situation de la France
est excellente, aussi bien à Itamas qu'à
Alep e t. dans te Liban.
— L’Irlande «*st toujours le théâtre
d’événements sanglants. A Dublin, des of
ficiers anglais et des fonctionnaires civils
ont. été assassinés. Les soldats anglais
ayant reçu l'ordre d’intervenir, une véri
table bataille a eu lieu dans les rues ;
nombreux morts et blessés. Les docks de
Dublin sont incendiés .
A la Chambre des Communes. M. Lloyd
George a déclaré qu'il voulait en finir
avec la 'révolution coûte que coûte.
— M. Vénizelos a quitté la Grèce. Des
manifestations hostiles à la France ont
eu lieu à Athènes, où la reine Olga mère
de l'ex-Roi Constantin, a pris la régen
ce au nom «le son fils. Plusieurs Fran
çais ont. été .molestés pour avoir refusé
de saluer les portraits de Constantin et
de la reine Sophie,, accrochés sur la fa
çade de la maison de Vénizelos.
— A Marakech, le général Lyautey a
reçu la soumission des Ida ou Tanan. tri
bu qui occupe au nord d’Agadir le massif
montagneux des contins occidentaux de
l’Atlas.
— A Vichy, le grand hôtel Rellevue a
été entièrement détruit par un incendie.
Les pertes dépassent 1.500X100 fr.
— Le R. P. Wilmart. bénédictin de
Farnborough. a découvert à la bibliothè
que de Troyes un important manuscrit de
TVrtullie.ii.
— Les Américains ont découvert un gaz
asphyxiant que chaque soldat peut porter
dans sa .porhe.
BANQUE DE L'ALGÉRIE
Un con ours pour l'admission à l'em
ploi de Commis stagiaire aura lieu le
jeudi. 17 février 1921, au Siège Social de
la Banque de l'Algérie, à Paris. 217, bou
levard Saint-Germain, ainsi que dans
chacune de succursales d'Alger. Bdne,
Constant ine. Oran, Philippe-ville, 'H •incen
et Tunis.
Il comprendra des éprekrves écrites et
d«'s épreuves orales. Les postulants de
vront. être âgés de 18 ans au moins et «le
30 ans au plus au jour du concours. Le
nmps passé sous les drapeaux s’ajoute à
la limite d'àge.)
•Le< candidats reconnus admissibles aux
épreuves écrites subiront l'examen, oral
au 1 Siège do la Banque à Paris, ou à la
Succursale d’Alger, à leur choix. Les pos
tulants devront, adresser leur demande,
soit au Siège Social, soit au Directeur de
la Succursale où ils désirent subir les
épreuves écrites. La liste d’inscription
sera close le 10 février 1921.
Tout candidat admis sera soumis à un
stage minimum d'une année. Il recevra
pendant la durée du stage une indemnité
mensuelle de 333 francs. La titularisa
tion sera prononcée aux api»ointernent s
le 6.000 francs. A ces indemnités et ap
pointements s'ajoutent des al;
pour charges de famille et une imk n
nité temporaire de cherté de vie. 'Con
sumer à cet effet le Statut du Person
nel qui a subi «l'importantes améliora
tions depuis le 1 " novembre 1919 .
Pçlur tous renseignements complémen
taires. s'adresser au Secrétariat Général
de la Banque, 217. boulevard Saint-Ger
main ou aux Directi-ur< «les Succursales.
La Fin du Fellah Algérien
...Ces! une constatation qu'il faut faire ;
te fellah algérien disparait, malgré qu'on
lui ait octroyé des droits politiques qui
tendent à le rapprocher des Européens.
Le cultivateur indigène qui est resté
attaché à sa méthode de culture ances
trale par les khammès se ruine ; il doit
vendre ses terres lopin par lopin, jus
qu’à ce qu'il ait tout vendu. Les Jonnart,
les Etienne Flandin, ayant agi sans doute
pour accroître leur prestige auprès de
leurs collègues du Parlement dont ils sa
vaient flatter les idées, plutôt que de
préconiser l'accroissement, notamment
au point de vue du port d'armes) des li
bertés indigènes, accroissement dont
TAlgérie ressent 1rs désastreux effets
quant à la sécurité,et sur lequel il a fallu
revenir précipitamment, auraient beau
coup mieux fait, «tut-on aller au «lébut
jusqu'à la contrainte, de lui démontrer
l'avantage des méthode* de culture fran
çaises et de le forcer, si nécessaire-, à les
employer.
Quelle est la cause de la ruine du fel
lah ? Je l’ai dit, c’est sa méthode de cul
ture. Il n'a souvent, toujours pourrais-je
dire, que des chevaux d’une force insuf
fisante pour faire les labours de prin-
tempi et il m; consevo pas de provision
de grains pour les nourrir durant le
temps de ces labours. Aussi, n’en fait-il
point et est-il obligé d’attendre que la
pluie soit tombée en automne pour pou
voir labourer et semer, tandis que le co
lon, qui a fait des labours préparatoires,
sème en octobre, dams un terrain meuble
et nettoyé, un grain qui lève à la pre
mière pJuie.
Si la pluie tombe de bonne heure et s’il
pleut encore au printemps, le fellah fait
une bonne récolte, mais dépassant rare
ment la moitié de celle de l’Européen ;
6i elle est tardive, il couvre à peine ses
frais quand il les couvre, et ses kham
mès, tels autrefois les serfs attachés à la
glèbe, vivent de misère toute l'année sur
les maigres avances que leur fait leur
fellah.
Quand, à la suite d'une mauvaise ré
colle comme celle de 1919, survient une
récolte totalement nulle comme celle de
192(i, c'est la ruine pour nos malheureux
cultivateurs indigènes. Ils ont bien, me
direz-xous, des caisses de prêts mutuel
les gérées par l'Administration tutélaire
qui leur feront les axanees nécessaires.
Ah ! parlons-en de ces caisses bienfai
santes, disent les rapjiorts administratifs,
malfaisantes, crient les mauvaises lan
gues comme )a mienne. Croyez-vous
qu’on a eu égard à la récolte nulle de
cette année pour examiner la situation
des débiteurs de ces caisses et leur ac
corder dos tempéraments pour se libé
rer . Non. non, il leur a fallu payer com
me d’habitude, sous menace d’ètre em
prisonnés, et je surprendrais nos lecteurs
en leur apprenant qu’il existe des cais
ses qui exigent le remboursement des
prêts avant que leurs débiteurs aient pu
dépiquer leurs récoltes, les contraignant
ainsi à vendre par avance leurs grains
contre un versement d’arrhes suffisantes
pour leur permettre de s’acquitter et à
vendre à un prix inférieur à celui d’une
vente au comptant.
Avant la guerre, nos fellahs jouissaient
«l’un crédit proportionné à l’étendue de
leurs terres, et, malheureusement pour
eux, un grand nombre en avait usé, sinon
abusé. La .mauvaise volonté qu'ils ont
mise pendant la durée de cette guerre,
même en ayant fait de bonnes récoltes,
pour acquitter sinon le capital des dettes
contractées, du moins leurs intérêts, leur
a coupé le crédit d’une manière générale.
Aussi, nombreux sont ceux qui ont dû
vendre des terres pour se libérer et. qui
doivent en vendre encore pour vivre et
pour pouvoir ensemencer ce qui leur
reste.
J’en connais qui. après avoir fait flè
che de tout bois pour payer U-urs em
prunts à la Caisse mutuelle et autres
dettes, ont vendu et aban«1onné leurs ter
res. comprenant qu’il leur était impossi
ble d'obtenir les avances nécessaires
pour les cultiver et en vivre.
Et c'est après avoir constaté ces faits
que je crois pouvoir affirmer la dispari
tion du fellah victime de sa méthode an
cestrale de culture. Tous ceux qui n'imi
teront pas les Européens devront aban
donner leurs terres, c'est inéluctable.
Je regrette profondément ce fait en
faisant remarquer qu’il ne peut être at
tribué qu'à lui-même et non à l'Euro
péen qu'cm voit si volontiers en France
se bâtissant une fortune sur le dos des
indigènes. LEONDE.
Notre collaborateur Ie'onde ne paille
pas iei des gros propriétaires indigènes
qui, au contraire, achètent chaque jour
de vastes domaines et dont le rêve est
d'absorber l'élément européen.
La Véritable Beauté
Louis Veuillot l’indiquait un jour aux
jeunes filles de France. Il leur écrivait :
C'est quelque chose de très intéressant
[tour moi de savoir quo vous travaillez,
que vous m'aimez et que vous avez une
belle poupée à laquelle on pourra re
mettre un bras et une tète. Voilà une
heureuse poupée ! Quel avantage pour
Ix-aucoup de gens si on pouvait leur re
mettre une tête : Lixs uns se feraient re
faire le nez, les autres le teint, les au
tres la physionomie. On verrait que beau
coup de personnes qui semblent char
mée» de leur visage n'en sont pas si
contentes en secret ; mais, comme la
plupart de ceux qui se feraient refaire
le visage ne songeraient pas du tout à se
refaire la cervelle, ils seraient aussi dé
sagréables et niresi laids, et. ils s'étonne
raient. de passer leur vie chez le fabri
cant de têtes, pour être toujours les mê
mes, c'est-à-dire sots, ennuyés et en
nuyeux. C’est en quoi, nous autres «-lire--
neuvième Année — II* 491
1 O G E IM FIMES
'i Novet*
28 novembre 1920
AB05 NBlf EN TS
AlaAimc (3 pr*vmc»«) • mois 4 fr*
— — un an 7 fn
Franc*, Tunisie, Maroc — 8 fr*
Etranger — 9 frs
Envoyer 50 centimes pour les chan
gements d’adresj*
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' «j u iS de chaque moi* et sont
..payables d’avance.
ANN0N0E8-
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Le Semeur Algérien est désigné
pour l'insertion des annonces lé
gales et judiciaires.
Les annonces pour Alger et l’Afri
que du Nord sont reçues aux bu
reaux du journal et à l’Agence Ha
vas, 72, rue d’Isly, Alger.
Les Communications concernant la Rédaction et l'Administration
doivent être adressées
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à M. l’Administrateur du SEMEUR .ALGERIEN, 49, rue Michelet
le
Dimanche
La Société de Publicité Religieuse, 6. Place de la Bourse, à Paris,
est seule chargée de recevoir la publicité extra-locale pour le
journal.
Bataille perdue
<17,000 victimes
On raconte qu’en novembre 1918,
alors quo l’ennemi fuyait de toutes
parts devant l’élan irrésistible de nos
troupes, notre Etat-Major avait pris
de telles dispositions qu’une manœu
vre infaillible devait faire tomber en
tre nos mains 500.000 prisonniers;
mais que Foch avait renoncé, au der
nier moment à ce magnifique ex
ploit, parce qu’il nous eût coûté
50.000 hommes.
La France fut reconnaissante au
grand chef d’avoir fait le sacrifice
d’une victoire de plus .pour sauver la
vie de ses 50.000 enfants.
La France avait raison. Pourquoi
faut-il qu’elle ait elle-même, en pleine
paix, perdu volontairement dans la
seule année 1919, 21.000 vies humai
nes .qui laissent dans sa population
un vide dont les conséquences peu
vent être mortelles si elle ne se hâte
de le combler?
La statistique des naissances et des
décès que le gouvernement vient de
publier, établit, en effet, qu’au cours
de la dernière année, il est né en
France 403.502 enfants, et qu’il est
mort 620.683 hommes ou femmes.
La France a donc perdu en un an
217.181 de ses habitants.
C’est une bataille que la mort a
gagnée sur la Vie, bien plus terrible
pour elle que celle qu’a voulu éviter
Foch.
Si le maréchal eût livré celle-ci, on
l’eût sans doute traité de bourreau
dans certains partis, mais quel qua
lificatif convient-il de donner à ceux
qui, la paix signée, ont fait la grève
des berceaux en face des tombeaux
qui se creusaient à leurs côtés, pri
vant ainsi la France de 100.000 sol
dats?
La Mort, elle, ne se met pas en grè
ve. Elle poursuit sa tâche sans se las
ser, et ceux qui sont, journellement
les témoins do son activité, se croi
sent les bras n’ayant pas le courage
de remplacer hardiment les plantes
qui tombent sous sa faulx infatiga
ble.
I.e premier venu sera le seul ad
mis au foyer. On pourra sans trop de
peines, le coucher dans un berceau
de dentelles et l’habiller de soie. S’il
avait des frères et des sœurs, on se
rait forcé de nourrir ce petit monde
de soupe. Seul, il mangera du cacao
el il aura pour ses quatre heures de
la confiture. Ce sera un petit prince,
gâté des pieds à la tête, qui ne sera,
quand il sera grand, s’il grandit,
qu’un être chétif.
Mais hast ! ça, c’est l’avenir. N’y
pensons pas.
Ce qui importe, c’est que Bébé soit
beau comme une poupée et que tout
le monde le regarde avec admiration
et jalousie passer dans sa voiture; ce
qui importe, c’est que la maman ait
ses nuits bien tranquilles et qu’elle
garde sa taille de guêpe.
Mais la France? Qui donc travail
lera pour elle? Qui donc apportera à
son industrie, à son agriculture, la
force de ses bras, à sa culture scien
tifique ou morale les ressources de
son cerveau ? Qui donc la défendra
contre ses ennemis, à l’heure du dan
ger?
La France? Personne n’y songe. Si
cette mère a faim, si elle est menacée,
elle appellera des sidis à son secours,
voilà tout!
Tant pis si leur race remplace un
jour sur le sol de la France frappé
de stérilité, la belle race gallo-fran
que épuisée, pourvu que Bébé soit
unique!
Voilà où nous en sommes!
Voilà où en est le peuple de France
dans son ensemble.
Car, dans tous les départements,
sauf le Finistère, les familles fran
çaises ont réduit le nombre des ber
ceaux, sans se soucier du nombre des
cercueils.
Mais elles ne voient pas que l’é
tranger rit et se frotte les mains à la
vue de ce suicide inconscient.
Car l’étranger, lui, se garde bien
de faire la grève des berceaux.
Même pendant la guerre ,les nais
sances ont dépassé les décès en Alle
magne et cela continue. Les morts de
la guerre seront bientôt remplacés.
En Angleterre, il y a eu, en 1919,
188.426 naissances de plus que de dé
cès.
En Italie, en Hollande, en Norwège,
en Suède, même situation.
Dans quinze ans, d’Angleterre aura
2 millions de plus d’habitants, la
France, 2 millions de moins.
L’étranger grandit.; la France di
minue.
Faudra-t-il donc une autre catas
trophe pour faire comprendre aux
familles françaises la terrible respon
sabilité qu’elles encourent, dans leur
égoïsme, devant Dieu et devant la Pa
trie?
X...
Un Exemple à suivre
C’est celui de M. Léopold Bernard,
conseiller municipal de Saint-Me-
noux-
Il a fait décider que les élèves de
l’école libre prendraient part, dans la*
même proportion que ceux de l’école
laïque, aux distributions des ressour
ces de la Commune
Il a fait remarquer que le budget
communal n’est pas celui de l’Etat.
Par contre, la Coniune a le droit de
disposer des ressources que lui four-,
nissent le contribuables, en faveur de
tous, sans exception.
C’est même un devoir : autrement
sont violés les principes d’égalité et
les règles de la justice-
Les habitants d’une commune où
n’existe pas ce qu’on appelle la pro
portionnelle scolaire, paient, au
moyen de leurs impôts, l’école laïque
d’abord, et ensuite, s’ils veulent en
voyer leurs enfants ù l’école libre,
l’école libre par dessus le marché..
Ils paient deux fois. Est-ce l’égalité?
Est-ce la justice- ? Ils paient même
davantage, puisqu’ils paient pour une
école dont ils ne jouissent pas, la laï
que, tout en payant, en sus, pour celle
dont ils usent, l’école libre, pour la
quelle. d’ailleurs, ne versent pas un
oentime les contribuables qui n’y en
voient pas leurs enfants. Est-ce l'éga
lité ? Est-ce la justice ?
Dès le commencement de la tour
mente, pendant sa durée terrible, et
depuis l’armistice, a-t-on cessé de
faire appel à l'union sacrée ?
Pourquoi cette union de tous les
Français, scellée sur les champs de
batailles, ne durerait-elle plus main
tenant ? Pourquoi exister devant le
danger et la mort et disparaître en*
temps de paix ? Pourquoi donc alors
tous les Conseils municipaux ne sui
vent-ils, ne suivraient-ils pas l’exem
ple de celui de Saint-Menoux et de
plusieurs autres (car il y en a !), en
pratiquant la proportionnelle scolai
re ? Pourquoi ?
Parce que, hélas ! ceux qui pour
raient la demander et, au besoin,
l’imposer, ne le cherchent, ni même
le demandent.
Combien de conseillers munici
paux, qui pourraient et devraient
prendre, devant l'assemblée commu
nale, l’attitude de M- Bernard, gardent
le silence.
Combien de pères et de mères de
famille qui, s’ils voulaient s'unir, ob
tiendraient sûrement ce résultat si dé
sirable et qui,., ne se parlent même
pas !
Le mouvement, c’est la vie, disent
les philosophes, et de quoi donc la
France a-t-eîle le plus besoin, sinon
de vivre ?
Alors, pour l’égalité et la justice,
que ceux, tous ceux qui le peuvent et
le doivent.agissent selon leurs moyens
et leur droit, en faveur de la propor
tionnelle scolaire. B...
Crème
mmÆcHpSe
Chambre des Députés
La Chambre a repris mardi la discus
sion générale sur le .rétablissement de
l’ambassade près le Saint-Siège.
Socialistes et radicaux-socialistes sont
en désaccord. Après M. Paul Boneour, dé
puté socialiste de Paris, qui a combattu
le projet comme devant ameuter le triom
phe de la réaction. M. Puech, applaudi par
la grande majorité des radicaux-socialis
tes, a appuyé le projet gouvernemental
« qui est un effort vers la tolérance et
vers la justice ».
M. Chasseigne Goyon, député libéral de
a Seine, MM. de Magallon, Méritan et Rigal
orateurs de droite, ont plaidé avec urne
grande éloquence la rentrée de la France
au Vatican dont, a dit M. Méritan. nous
ne pouvons être absents, alors que tou
tes nations, quelles que soit leur foi reli
gieuse ou la forme de leur gouvernement,
y sont représentées.
Ces quatre derniers orateurs ont eu un
vif succès à droite et au centre.
FORMATION DE SOCIÉTÉ
Par «cle sous-seing privé, passé en
l’étude de M' Aujolet, notaire à Alger. 5,
me de l'Industrie, les 23, 24 et 25 sep
tembre 1920, enregistré ù Alger, le 27
septembre, une Société -«Cooperative de
Consommation à personnel et capital va
riables a été formée entre MM. Franciosa
Georges, Goupille Lucien, Guyon Eugène.
Milite Joseph, Naudin Fernand, et di
verses personnes dont les noms et les
souscript ions ont été énumérées dans un
état, certifié conforme joint au dit acte.
Cette Société, qui prend le titre de
« iFoyer Coojiératif d’Alger » et dont
le Siège Social est iï Alger. 2, rue Auber,
a pour but toutes opérations d’achat,
vente à la consommation et autres à ca
ractère coopératif; sa durée a été fixée
à quatre-vingt-dix-neuf ans. à dater du
jour de sa constitution définitive.
Deux exemplaires du dit acte et de la
déclaration du versement qui l'accompa
gne ont été déposés au greffe du Tribu
nal de Commerce le 6 novembre 1920 et
au greffe de la Justice de Paix canton
Sud -, le 5 novembre 1920.
-
FOCH A PARLÉ
« La parole est au maréchal Fuch »
avaient écrit plusieurs journeaux. Le
maréchal Foch a parlé. Toute la
presse reproduit et commente les ré
vélations qu’il a faites à -un rédacteur
du Matin. L’émotion a été grande,
autant que l’étonnement fut faible.
Depuis longtemps déjà de sourdes
rumeurs circulaient, et des écrits
pleins de ranceur, des demi déclara
tions d’incidents politiques, des arti
cles de revues avaient ému l’opinion.
C’est l’aveu attristé du grand chef
qui sentit à maintes reprises l'hosti
lité du gouvernement Tardieu-Cle
menceau, et dont l’œuvre militaire
fut gâchée par des politiciens que
nous connaissons.
Le maréchal Foch songeait à la
paix depuis longtemps, lorsqu’il écri
vit en septembre 1918 à M. Clemen
ceau qui préparait ce qu’il voulait
exiger de l’Allemagne:
« La fin de la guerre approche. Envoyés-
moi un fonctionnaire des Affaires étran
gères pour se meWre au courant des con
ditions de paix que vous préparez, alln
que nos années occupent toutes Ire ré
gions qui devront servir de garantie à
l’exécution du traité que vous ferez. »
M. Clemenceau me répondit: « Cela ne
v ous regarde pas. »
Malgré cette réponse, le Maréchal
fit ce qu’il était de son devoir. Avant
que fut signé le traité de paix, il re
mit à M. Clemenceau trois notes écri
tes :
Pour la sécurité de la France, il fallait
la frontière du Rhin, frontière militaire,
entendez-vous, et non pas frontière politi
que. Pour les réparai ions dues à la Fran
ce, je demandais l'occupation de la rive
gauche du Rhin jusqu'à l’exécution inté
grale du traité, parce que, à mon ax is, c’é
tait le seul moyen d'obtenir ces répara
tions.
Au mois d'avril, le 7. je crois, j'obtins
d’élre entendu en Conseil «les ministres.
Jr me souviens de ee Conseil des m lus
tres. Je déxeloppai mon thème « pus de
garanties, pas de sécurité ».
Et n’est-elle pas profondément
émouvante et terrible à la fois celle
parole du chef suprême des armées
au sortir de ce Conseil où seul M.
Poincaré l’avait soutenu :
— Il y aura peut-être un jour une Haute-
Cour pour nous juger parce que la France
ne comprendra jamais que de la victoire
nous ayons fait sortir la faillite. Ce joui -1
là, je veux me présenter la conscience
tranquille et mes papiers eu règle.
Personne ne dit mot et la séance
fut levée.
Le 4 mai. jour de la séance plénière
où l’on remit aux puissances alliées
le traité qui devait être signé pen
dant la nuit, le maréchal alla trouver
M. Clemenceau dans un petit salon
où l’on prenait le thé, et lui dit :
— M. le Président, je voudrais bien une
réponse à la question que j’ai posée.
M. Olemenecau eausa avec M. Lloyd
George et M. Wilson, et me déclara:
« Notre réponse est qu’il n'y à rien à
vous répondre. »
Le vainqueur de l’AUemagne que
l’on traitait avec cette désinvolture
répliqua :
— Monsieur le Président, je me demande
si je vous accompagnerai demain à Ver
sailles. Je me troux e drx ant un cas de
conscience, le plus grave que j’aie connu
de mon existence. Ce traité, je !<■ répudie
el je ne veux pas en m'asseyant à xos cù-
tés, en partager la responsabiité.
Mais il réfléchit que sou absence
« serait affaiblir la France devant
l’ennemi » et il assista très angoissé
à cette cérémonie de Versailles qui ne
lui semblait pas une victoire. Assis à
côté de M. Klotz, il lui dit:
— s .Monsieur le Ministre «les Finances
«le la République française, avec un pareil
traité, vous pourrez vous présenter aux
guichets de l'empire allemand, xous serez
payé... en monnaie de singe » M. Klotz
me répondit aigrement: •> Ce n’est pas
dans mes habitudes ».
» Vous xous y ferez », lui répliquai-je.
Comme le remarque un de nos con
frères, cette interwiew n'est-il pas le
plus foudroyant des réquisitoires?
Un Mot malheureux
A la séance où fut élu le régent de
l’Etat grec, M. Venizelos s'est écrié
assez malencontreusement « que ja
dis la France et l'Angleterre avaient
dû faire tomber des têtes de rois pour
assurer les libertés populaires. »
On croirait que l’homme d'Etot
grec que les élections viennent de
renverser, ne sait pas son histoire.
1° Gomment peut-il comparer l’ex-
roi Constantin, époux de la sœur hy
pocrite de Guillaume II à Charles î ,r
et à Louis XVI?
2° Charles I e ' ne fut |>as un tyran
et l’Angleterre doit se souvenir «lu
doux régime de Cromwell, de ses Pu
ritains et de ses Gôtes-de-Fer. Nous
engageons les lecteurs du « Semeur »
à relire le magistral portrait du Pro
tecteur, tracé de main de maître par
Bossuet.
Quant à Louis XVI. à moins qu’on
ail appris l’histoire dans les manuels
menteurs, condamnés par nos Evê
ques, nous savons que jamais primée
ne fut plus aimé du pauvre peuple,
plus bienfaisant. Quand il porta si di
gnement. sa tète sur l’échafaud, les
trois quarts, peut-être les neuf dixiè
mes, des réformes souhaitables el dé
sirées jvar la nation avaient été faites
ou étaient en voie d’accomplissement :
et je voudrais bien que quelqu’un eût
pris à partie M. Venizelos pour lui
demander si la France a eu fort à se
louer de la domination des Robespier-
re, des Danton, des Marat, des Car
rier et Cie?
Si des têtes de nobles et de grands
sont tombées sous le couperet de la
guillotine, les relations de l’époque
nous montrent tombant dans le pa
nier à côté de ces têtes illustres, cel
les de gens du jieuple: petits mar
chands. artisans, paysans, pauvres
ouvriers, etc., etc. Et ces hécatombes
pour assurer les libertés populaires!...
Mensonge et cynique plaisanterie qui.
de nos jours, se renouvelle dans la
Russip affranchie des Lénine et des
Trotski!
Ce qui existe actuellement, ce ne
sont pas les libertés légitimes. c’est la
licence, le désordre des mœurs, le
crime, le vol en petit et en grand.
Voilà !
Jean-Etienne.
La France jupe par un journal anglais
L'Evening Standart, dans un arti
cle de fond consacré à la France,
écrit :
« Nous ne pouvons éprouver qu’un
sentiment d’admiration en présence
de la tranquilllité qui règne en Fran
ce. La France est la championne de
Ions les traités. Elle est considérée
dans de nombreux pays comme le
porte-drapeau de la cause alliée en
Europe. Iji France possède l’armée la
plus formidable du monde et occupe
une position éminente dans le monde
d'plomatique. »
Nouvelles Brèves
Rien n’est arrêté pour la solution du
problème militaire.
— La Société des Nations continue ses
séances à Genève. On parle beaucoup et
on ne fait rien.
— Le général Wrange 1 retiré à Cons
tantinople veut, ,[>ou mu ivre, la lutte con
tre le bolchevisme; son armée «sst intacte
et doit être, dit-il, le noyau d’une nou
velle armée; il a pu sauver son matériel
de guerre. Le général compte toujours
sur l'appui de la France.
— ILe général Gouraud a été entendu
par la Commission parlementaire des Fi
nances sur les crédits pour la Syrie
et la Cilésie. Notre haut commissaire
a déclaré que la situation de la France
est excellente, aussi bien à Itamas qu'à
Alep e t. dans te Liban.
— L’Irlande «*st toujours le théâtre
d’événements sanglants. A Dublin, des of
ficiers anglais et des fonctionnaires civils
ont. été assassinés. Les soldats anglais
ayant reçu l'ordre d’intervenir, une véri
table bataille a eu lieu dans les rues ;
nombreux morts et blessés. Les docks de
Dublin sont incendiés .
A la Chambre des Communes. M. Lloyd
George a déclaré qu'il voulait en finir
avec la 'révolution coûte que coûte.
— M. Vénizelos a quitté la Grèce. Des
manifestations hostiles à la France ont
eu lieu à Athènes, où la reine Olga mère
de l'ex-Roi Constantin, a pris la régen
ce au nom «le son fils. Plusieurs Fran
çais ont. été .molestés pour avoir refusé
de saluer les portraits de Constantin et
de la reine Sophie,, accrochés sur la fa
çade de la maison de Vénizelos.
— A Marakech, le général Lyautey a
reçu la soumission des Ida ou Tanan. tri
bu qui occupe au nord d’Agadir le massif
montagneux des contins occidentaux de
l’Atlas.
— A Vichy, le grand hôtel Rellevue a
été entièrement détruit par un incendie.
Les pertes dépassent 1.500X100 fr.
— Le R. P. Wilmart. bénédictin de
Farnborough. a découvert à la bibliothè
que de Troyes un important manuscrit de
TVrtullie.ii.
— Les Américains ont découvert un gaz
asphyxiant que chaque soldat peut porter
dans sa .porhe.
BANQUE DE L'ALGÉRIE
Un con ours pour l'admission à l'em
ploi de Commis stagiaire aura lieu le
jeudi. 17 février 1921, au Siège Social de
la Banque de l'Algérie, à Paris. 217, bou
levard Saint-Germain, ainsi que dans
chacune de succursales d'Alger. Bdne,
Constant ine. Oran, Philippe-ville, 'H •incen
et Tunis.
Il comprendra des éprekrves écrites et
d«'s épreuves orales. Les postulants de
vront. être âgés de 18 ans au moins et «le
30 ans au plus au jour du concours. Le
nmps passé sous les drapeaux s’ajoute à
la limite d'àge.)
•Le< candidats reconnus admissibles aux
épreuves écrites subiront l'examen, oral
au 1 Siège do la Banque à Paris, ou à la
Succursale d’Alger, à leur choix. Les pos
tulants devront, adresser leur demande,
soit au Siège Social, soit au Directeur de
la Succursale où ils désirent subir les
épreuves écrites. La liste d’inscription
sera close le 10 février 1921.
Tout candidat admis sera soumis à un
stage minimum d'une année. Il recevra
pendant la durée du stage une indemnité
mensuelle de 333 francs. La titularisa
tion sera prononcée aux api»ointernent s
le 6.000 francs. A ces indemnités et ap
pointements s'ajoutent des al;
pour charges de famille et une imk n
nité temporaire de cherté de vie. 'Con
sumer à cet effet le Statut du Person
nel qui a subi «l'importantes améliora
tions depuis le 1 " novembre 1919 .
Pçlur tous renseignements complémen
taires. s'adresser au Secrétariat Général
de la Banque, 217. boulevard Saint-Ger
main ou aux Directi-ur< «les Succursales.
La Fin du Fellah Algérien
...Ces! une constatation qu'il faut faire ;
te fellah algérien disparait, malgré qu'on
lui ait octroyé des droits politiques qui
tendent à le rapprocher des Européens.
Le cultivateur indigène qui est resté
attaché à sa méthode de culture ances
trale par les khammès se ruine ; il doit
vendre ses terres lopin par lopin, jus
qu’à ce qu'il ait tout vendu. Les Jonnart,
les Etienne Flandin, ayant agi sans doute
pour accroître leur prestige auprès de
leurs collègues du Parlement dont ils sa
vaient flatter les idées, plutôt que de
préconiser l'accroissement, notamment
au point de vue du port d'armes) des li
bertés indigènes, accroissement dont
TAlgérie ressent 1rs désastreux effets
quant à la sécurité,et sur lequel il a fallu
revenir précipitamment, auraient beau
coup mieux fait, «tut-on aller au «lébut
jusqu'à la contrainte, de lui démontrer
l'avantage des méthode* de culture fran
çaises et de le forcer, si nécessaire-, à les
employer.
Quelle est la cause de la ruine du fel
lah ? Je l’ai dit, c’est sa méthode de cul
ture. Il n'a souvent, toujours pourrais-je
dire, que des chevaux d’une force insuf
fisante pour faire les labours de prin-
tempi et il m; consevo pas de provision
de grains pour les nourrir durant le
temps de ces labours. Aussi, n’en fait-il
point et est-il obligé d’attendre que la
pluie soit tombée en automne pour pou
voir labourer et semer, tandis que le co
lon, qui a fait des labours préparatoires,
sème en octobre, dams un terrain meuble
et nettoyé, un grain qui lève à la pre
mière pJuie.
Si la pluie tombe de bonne heure et s’il
pleut encore au printemps, le fellah fait
une bonne récolte, mais dépassant rare
ment la moitié de celle de l’Européen ;
6i elle est tardive, il couvre à peine ses
frais quand il les couvre, et ses kham
mès, tels autrefois les serfs attachés à la
glèbe, vivent de misère toute l'année sur
les maigres avances que leur fait leur
fellah.
Quand, à la suite d'une mauvaise ré
colle comme celle de 1919, survient une
récolte totalement nulle comme celle de
192(i, c'est la ruine pour nos malheureux
cultivateurs indigènes. Ils ont bien, me
direz-xous, des caisses de prêts mutuel
les gérées par l'Administration tutélaire
qui leur feront les axanees nécessaires.
Ah ! parlons-en de ces caisses bienfai
santes, disent les rapjiorts administratifs,
malfaisantes, crient les mauvaises lan
gues comme )a mienne. Croyez-vous
qu’on a eu égard à la récolte nulle de
cette année pour examiner la situation
des débiteurs de ces caisses et leur ac
corder dos tempéraments pour se libé
rer . Non. non, il leur a fallu payer com
me d’habitude, sous menace d’ètre em
prisonnés, et je surprendrais nos lecteurs
en leur apprenant qu’il existe des cais
ses qui exigent le remboursement des
prêts avant que leurs débiteurs aient pu
dépiquer leurs récoltes, les contraignant
ainsi à vendre par avance leurs grains
contre un versement d’arrhes suffisantes
pour leur permettre de s’acquitter et à
vendre à un prix inférieur à celui d’une
vente au comptant.
Avant la guerre, nos fellahs jouissaient
«l’un crédit proportionné à l’étendue de
leurs terres, et, malheureusement pour
eux, un grand nombre en avait usé, sinon
abusé. La .mauvaise volonté qu'ils ont
mise pendant la durée de cette guerre,
même en ayant fait de bonnes récoltes,
pour acquitter sinon le capital des dettes
contractées, du moins leurs intérêts, leur
a coupé le crédit d’une manière générale.
Aussi, nombreux sont ceux qui ont dû
vendre des terres pour se libérer et. qui
doivent en vendre encore pour vivre et
pour pouvoir ensemencer ce qui leur
reste.
J’en connais qui. après avoir fait flè
che de tout bois pour payer U-urs em
prunts à la Caisse mutuelle et autres
dettes, ont vendu et aban«1onné leurs ter
res. comprenant qu’il leur était impossi
ble d'obtenir les avances nécessaires
pour les cultiver et en vivre.
Et c'est après avoir constaté ces faits
que je crois pouvoir affirmer la dispari
tion du fellah victime de sa méthode an
cestrale de culture. Tous ceux qui n'imi
teront pas les Européens devront aban
donner leurs terres, c'est inéluctable.
Je regrette profondément ce fait en
faisant remarquer qu’il ne peut être at
tribué qu'à lui-même et non à l'Euro
péen qu'cm voit si volontiers en France
se bâtissant une fortune sur le dos des
indigènes. LEONDE.
Notre collaborateur Ie'onde ne paille
pas iei des gros propriétaires indigènes
qui, au contraire, achètent chaque jour
de vastes domaines et dont le rêve est
d'absorber l'élément européen.
La Véritable Beauté
Louis Veuillot l’indiquait un jour aux
jeunes filles de France. Il leur écrivait :
C'est quelque chose de très intéressant
[tour moi de savoir quo vous travaillez,
que vous m'aimez et que vous avez une
belle poupée à laquelle on pourra re
mettre un bras et une tète. Voilà une
heureuse poupée ! Quel avantage pour
Ix-aucoup de gens si on pouvait leur re
mettre une tête : Lixs uns se feraient re
faire le nez, les autres le teint, les au
tres la physionomie. On verrait que beau
coup de personnes qui semblent char
mée» de leur visage n'en sont pas si
contentes en secret ; mais, comme la
plupart de ceux qui se feraient refaire
le visage ne songeraient pas du tout à se
refaire la cervelle, ils seraient aussi dé
sagréables et niresi laids, et. ils s'étonne
raient. de passer leur vie chez le fabri
cant de têtes, pour être toujours les mê
mes, c'est-à-dire sots, ennuyés et en
nuyeux. C’est en quoi, nous autres «-lire--
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