Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1944-06-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 15 juin 1944 15 juin 1944
Description : 1944/06/15 (Numéro 1357). 1944/06/15 (Numéro 1357).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k510975b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/01/2008
JEUDI 15 JUIN 1944
«• 1357 15fi« ANNEE
1 FRANC
PRIX DE L'ABONNEMENT
• mois I aa
France ev colonies 130 lr. 250 tt.
Etranger (A/fr. réduit) 180 u. 360 fr.
Etranger (autre pays; 235 lr. 440 fr.
RÉDACTION et ADMINISTRATION
PROVISOIREMENT
1t. Rue du Part, tt-ERMONT-FERRAMD
Téléph. nétlact. et A(knlnlstr. 87-O1
Adretse UlèffrajiMqve- t
DtSATS-A VENIR- CLERMONT-F*
C. C. P. CIcraiont-Ferrand 30. «I
JOURNAL DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
Clermont-Ferrand, le 14 juin
PASSIF TRAGIQUE
Le correspondant du Journal
dé Genève insistait ces jours
derniers sur la volonté des
Anglo-Américains de ne pas
reconnaître le comité d'Alger
en tant que gouvernement. Il
rapportait l'opinion des milieux j
politiques anglais et américains,
qui ne considèrent dans le
comité d'Alger qu'une création j
de l'ex-général de Gaulle, et ne
voient en celui-ci qu'un fanati-
que ambitieux du pouvoir. Les j
radios britannique et américaine
déclarent que le général Mont-
gomery a constitué un orga-
nisme militaire chargé de l'ad-
ministration du territoire fran-
çais. Dans cet organisme, con-
trairement à des allégations
démontrées par les faits, il n'en-
tra aucun officier français dis-
sident, en dépit des protesta-
tions de la dissidence. La raiî.o
britannique constatait qu'un dif-
férend- grave existait entre
celle-ci et les gouvernements j
« alliés », au sujet de l'admi-
nistration des territoires fran-
çais occupés par les troupes
américaines.
Ce différend a pris plus de
consistance encore en se cris-
tallisant notamment autour de
l'émission par Washington de
80 milliards de francs, imprimés
en Amérique, sans même que le
comité d'Alger ait été consulté
et qui vont être émis dans les
territoires occupés. Par là, sera
assurée, aux Anglo-Américains,
la toute puissance économique
et se trouvera menacé directe-
ment le pouvoir d'achat de la
monnaie française. Uns semaine
après l'ouverture des hostilités
sur le sol français, lè désaccord
s'accuse entre les Anglo-Améri-
cains et les chefs français dissi-
dents. Pour prix des services
rendus à ces derniers et du
maximum d'avantages qu'ils leur
ont procurés au détriment de la
France, et après s'être employés
à susciter le maximum de désu-
nion et de désordres dans la
métropole, ils se voient évincés
de toutes les prétentions qu'ils
nourrissaient, et de toutes inter-
ventions officielles sur le sol j
français, auxquelles ils croyaient
• avoir droit.
Ni M. Churchill, ni M. Roo-
sevelt n'ont pensé à faire appel j
au chef de la dissidence au
moment même où les opéra-
tions militaires se développeAt
sur le territoire français lui-
môme. Ils tiennent à garder en
mains toutes les possibilités
d'agir à leur guise, au mieux
de leurs intérêts, et non de ceux
de la dissidence.
Si les Anglo-Américains ne j
veulent prendre aucun engage- j
ment à l'égard des hommes
d'Alger, c'est évidemment parce
qu'ils entendent n'avoir pas àl
discuter d'égal à égal avec l'ex-
général de Gaulle. Ainsi s'effa- j
cent les espoirs qui avaivit été
conçus par lui et ceux qui l'en-
tourent. Un des tristes résultats
de l'action de la dissidence, fut,
par surcroit de scinder la inasge
des Français, et d'affecter gra-
veinent leur unité morale. La
guerre civile qui fut souhaitée
et encouragée par les hommes
d'Alger constitue le péril redou-
table s'ajoutant aux ravages et
aux maux de la guerre étran-
gère. Ce seraient les dernières 1
forces françaises qui se trou-
veraient anéanties et sur la
table rase d'une patrie dSvastée
pour longtemps, notre destin
national aboutirait à un passif
tragique.
LE PRINCE HUMBERT
QUITTE ROME
H se fixe à Salerae
aoec son gowermmeat
ItomO, 13 juin t.e eouvernomeat
Rome. 13 juin. Le gouvernement
BonomI a décidé de quitter Rame et 1
d« se fixer à Salerne.
Apeuré p»r les coups de revolver qui t
ont été tirés sur lui, le prince Hum-. t
bJrt, lieutenant général du royaume, j J
a imité son gouvernement.
Durant son voyage, il s'est fait es- ]
o»rt«r par olnq char* anglais. A
DANS UN APPEL AUX TRAVAILLEURS
Les possibilités françaises sont immenses
y DÉCLARE M. MARCEL DÉAT
Paris, 13 Juin. M. Marcel Déat. mi-
nistre secrétaire d'Etat au Travail et A
la Solidarité nationale, a lancé airx tru- j
railleurs français un appel -radiodiffusé
dont voici les principaux, passages
'saigne .abominablement et où il se treu.
i va des Français pour joindre leurs et.
torts de sabo; âge et de démolition à l'en-
I treprise affreuse des ennemis do l'Eu- IIII-
rope, c'est aux travailleurs que je veu3
m'adresser.
c Ja le fais comme ministre, je le faU
bien davantage comme militant du so-
cialisme et de la révolution française et
européenne.
« Que veulent les Anglais et les Améri-
cains ? Nous c libérer », à ce qu'ils di-
sent. En réalité, piétiner la France, con-
sacrer le rapt de son empire, briser -sa
puissance économique, réduire rien se»
chances de relèvement, en faire à Ja-
mais une nation mineure, placée en tt».
te'.le. dont les travailleurs seront traités
comme des coolies chinois et de vaguci
indigènes africains. Tous les plans de re-
construction imagines outre Manche et rta
l'autre côté de l'Atlantique sont des
plans d'esclavage sous le signe de l'or 71
et du profit capitaliste.
c On peut embellir cela de formules de-
mocratiques. On ne fait qu'ajouter l'hy-
pocrlsio à la rapacité et le mensonge à
la violence. Comment cette classe ou-
vrière qui a le socialisme dans le sang.
qui a grandi dans les luttes syndicales,
qui a acclamé les espérances révolution-
naires, et la passion de la liberté peut-elle at-
tendre son émancipation de la grâce des
banquiers juifs de la City et de Wai.
Street ?
< On me répondra que ccUe classe ou-
vrière n'est probablement pas dupe des
parades capitalistes, qu'elle attend l'keure
du bolchevisme. Mais 3e bolchevisme
n'est pas la libération,* c'est la prolétari-
sation universelle et l'assujettissement
a une caste de bureaucrates profiteurs,
c'est la fin de toute critique, de toute
discipline, de, toute autonomie de pen-
sée, de toute personnalité. Ce n'est même
pas la probabilité d'un bien-être suoé-
rieur a ce que le libéralisme du dix-neu-
vième siècle a permis à l'ouvrier d'at-
teindre. Au delà d'un fleuve de sacs, il
s'y a qu'une vio morne et abêtie, méca-
nisée et sinistre. Le prolétariat, théori-
quement souverain, n'est plus qu'un vague Is
troupeau traqué, par Isa Chiens. »
Mais, atOrmcra-t-on, les travailleurs II
français prièrent encore cela à ce qu'ils
endurent aujourd'hui. Je sais, leur vie
esc psniDie î^a «évolution nationale, tant
claironnée, ne leur a pas apporté grand
chosi. Us ont des raisons raisonnables
de ne pas être satisfaits ni patients.
Mais sont-ils tous sûrs d'avoir résisté
comme ils l'auraient du i l'entraînement
des meetings ? Ont-ils tous fait barraae
en 1939 ? Ne s? sont-ils pas trop sou-
vtnt laissés berner par le néo-patriotisme
communiste ? N'est-il pas temps que cet j
aveuglement prenne fin ?
Cette France, cette patrie au. nom de )
laquelle on essaye de les détourner du
devoir, il y avait un moyeu d: la sauver, j
I c'était qu'elle 'Tint se ranger librement j
aux côtés de l'Europe, après avoir com- j
pris que cette guerre changeait de e*.s
j et qug le grand duel était engagé emre j
̃ les vrais socialistes et ses vieux ennemis,
j le boichevisme et le capitalisme.
j On leur paris de .la patrie. et on leur
i demande de contribuer à son assassinat
en cessant de produire, en soutenant ou
en rejoignant les saboteurs et les tueurs
du maquis.
I D'ailleurs, je n'ai de crainte 'que pour
une infime minorité. La masse est trop 'p
saine pour hésiter. Il n'en est pas un
parmi ceux-là mêmes qui paraissent cd-
I ra.t à plein tœur acclamé le Maréchal
s'il l'avait vu passer, fier et droit, comme
le symbole vivant de la patrie, à travers
las ruitirs miraculeusement pavoisées, à
travers les foules merveilleusement con-
solées.
Et moi, Je leur parle de la révolution,
de la «l'ai?, de celle qu'il nous faut faire
ensemble pour le salut de la France et
pour l'avenir de l'Europe. Le socialisme le
est- lo remède nécessa re, ordre inêvita-
Me, dans le cadre de la nation, à l'om-
bre d'un Etat rigéniTé, le socialisme,
c'est-à-dire une communauté où chacun
ait sa place et où le travail souverain
dans la misore, dans la penuriu, le fana-
tisme de l'égalité, est la condition de
toutes les disciplines, et où l'élan sans
réticence vers la fraternité retrouvée est )
le prélude à toute reconstruction de l'État,
à tout renouveau de ,1a nation.
Mais pour que l'avenir surgisse, il faut
LE GENERAL FRANCO
REÇOIT SIR SAMUEL HOARE
Madrid, 13 juin. Le générât
Francs a racu, lundi, sir Samuel
Hoare, ambassadaur de Cran4c-Bre-
tagne à Madrid. Il a eu avec lui un
très long entretien.
<>.
AU PORTUGAL
L'exploitation des mines
de wolfram est interdite
Lisbonne, 13 juin. En vertu
d'un • décret -publié hier, l'exploi- 1
tation des mines interdite. Ce décret complète ce-
lui du & juin interdisant toute ex- a
portation de ce produit. i/
Le wolfram disponible ne pour-
ra être acheté que par le gouver- 1
neaient qui le conservera en stock t
jusqu'à la fin de la guerre.
Les infractions à ce décret sont T
passibles d'exil ainsi que des tra-
vaux: forcés.
| vaincre, il faut la victoire au* frontières
et la victoire à l'intérieur comme au temps
de la première rorolution. n nous faut
j un sol intact et un Etat fort.
I c Je !s dis sans crainte ai» hurlements
j des sirènes, a conclu M. Déat, les pos-
sibilités françaises sont Immenses même
quand la. France semble être au plein de
la grande pitié qui faisait pletK-er Jean-
ne, mais il faut que la France ouvriir-î
soi» là, présente et agissante, pour don-
ner a son corps sa musculature st la
santé profonde de son «me.
Travailleurs de France, il meurtris par-
fois et si souvent trahis, si vous enten-
diez aussi 'clairement que Je l'entends
l'appel conjugué de la révolution et de
la patrie, tout serait sauvé. • (O.F.r.).
Lyon, --Samedi dernier, un vitrier, plus le man~jue dë serupalt ~des ~msqni-
Philippt Bourdet domieilié ù Lyoà.sards qni n'liésüsat pas, le cas
\>ur. partit à bicyclette pour alier échéant, à ravir, de paisibles prorac-
Totr des parents dans les environs neun. Dans certains villascs, ils vont
»»sex éloignes de la ville. Au tournant même jusqu'à « mobiliser >. de cette
d un chemin, il se trouva subitement manière les hommes de 1» à 40 ans
lace» face avec un groupe de 1er- Au surplus, ces méfaits ciplliiaent
rons.M qui le (sommèrent de s'arrêter, d'ailleurs le fcobard lancé par les ma-
De» femmes qui travaillaient dans un quisnrds selon leaoct 1m Allc-
c-namp tout proche entendirent les raands auraient l'intention de s'asiu-
bandits intimer a l'homme l'ordre de rer, au moment de l'Invasion, des
lie joindre a eux. Philippe Bourdct Français aptes au service militaire
leur répondit qu'il ne désirait pas II .cit évident que ce bobard a été in-
faire de politique, mais qu'il avait venté comme prétexte afin de faciliter
d ailleurs quatre enfants à nourrir, auprès de» gens craintif» et crédules
souc; plus pressant. Les lerrorisie. ces menée» criminelles,
tentèrent alors de s'emparer de lui I,a responsabilité de ces enlèvements
par la force et parvinrent à l'entrai-, est d'autant plus lourde pour cenx qui
»er maître \i défense qu'il leur oppo- les accomplissent qu'ils paralvgenl
ÎT.n^KTÏ "« mTC ht! .nl ainsi des forceI ioatopensablea à la
nonvfiles _de M. Bourdet. Le. par. production nationale. D'autre part,
saunes qui avaient été témoins de la les autorités allemandes ayant coatir-
»çcnç traurerent un peu plus tard mé récemment le fait que les msaui-
»ur le chemin des papiers tombés de sarus seront considérés d'après 1«
la poche de la victime $u cour» de lois internationales comme « francs-
son enlèvement rt qui permirent de tireurs », le» jeunes gêna entrâmes
«clerminer son identité. par ha terrofi.tes sont condamné»
s Cet incident montre une foi» d« d avance à un sort trafique.
SUR LES DIVERS FRONTS .¡
En Normandie, forte résistance allemande aoi fenfaflyes
d'élargissement de la tête de pont anglo-américaine
Grand quartier Rênéral du Ftih
rer, 13 juin. Communiqué du
h'tul iouimandcmcnl
En Normandie, l'ennemi a tenté hier,
en de nombreux endroits, d'éhirjir sa
téie de pont ver» le sud et de sud-oueit
en faisant sans eesse appel à l'actioa
d'importantes formations aériennes. Les
cembal» ont été particulièrement violenta
dans la région à l'ouest de Caen et au
sud de B»jcai, Les attaques ennemie»
ont été repoussces avec sucoè». X>e nom-
breux encins blindés ont été détruits.
L'ennemi a éprouvé de trè» lourdes per-
tes. Nos avions de combat, enfa-és con-
tre la flotte de débarquement ennemie,
ont placé des bombes sur deux eargo» d»
VIOLENTE BATAILLE DE CHARS EN ITALIE
Echec d'attaques soviétiques au nord-ouest de Jassy
Sur le front italien, entre la eôt«
tyrrhenienne et le Tibre. lVnnemi a lan-
cé hier à l'attaque d importante» forces
d'inlanterie et de chars opérant ta for-
mulions serrées, tandis qu'à l'eat du
lac de BoUena, l'assaillant réussissait à
créer quelques brèche» qui étaient, d'ail,
leurs, colmatées. D'autres assauts Unies
i cinq reprises, i l'e»t du lue, étaient
complètement repousses, après des com-
bats acharnés. Dan» le ccntr« des Apen-
aiu et dans le massif de» Abrtuies,
l'ennemi continue à suivre uvoc circons-
pection nos mouvements de décrochage.
A l'Est, plusieurs attaques des Sovléli-
AVIS
Le 9 juin 1944, un ressortissant
français. Âgé de 30 ans a été eon.
damné ù mort connue terroriste par
un tribunal militaire allemand. Il a
été fusillé le même jour.
Pour ne pas être envoyé en Alic-
maçnr il s'èinli rendu daus un
maquis armé où il avait fait deux
mois ûc service militaire prépara-
toire ci s'élait instruit à manier des
armes à feu. Tais il avait lait con-
tre payement quelques temps 1 hom-
me de liaison au service d'un chef
de groupe de l'armée secrète, sa-
chant que celui-ci effectuait de»
entreprises de bri'andate contre
de» civils, leur volant de resieace
et des auto» 'et org~aoi5*ttt le com-
bat contre la tVelirmjrlu alle-
mande.
D«s Gericut des Kommaa-
danicu des Heere*g-ebiets
and.
LIRE AUJOURD'HUI
la ventrallU turque. A. L
LUS SPECTACLES A PARIS. Au
tlicdlrc me varie. », de M. noberl lioissy
Noël Doyer.
tes journées île juin ̃ de !i BOur-
gct-PailUron. M. B.
1URONIQVJE BK T.A VIS INTELLEC-
TUELLE. Naissance 4t Borne.
Maurice Blanctoot.
tiformei de structMH de VEtal la
semaine de synthèse de Bourbon-v Ar-
cltamtmult, Max Bourdin.
A g &
L'aviation anglo-américaine
s'acharne
sur !a région parisienne
Paris, 13 juin. Depuis l'inva-
sion, l'activité de l'aviation anglo-
américaine s'est portés plus par-
ticulièrement sur la région pari-
sienne.
Plusieurs communes de Scine-et-
Oise, déjà atteintes par les raids
de cas jours derniers, ont de nou-
veau été attaquées dans la nuit llllt
de dimanche à lundi et dans la
matinée de lundi. On signale des
mort$ et des blessés, sans que le 'e
nombre puisse encore en être pré-
cisé. Dé nombreuses maisons d'ha-
bitation ont été détruites ou en-
dommagées. (O.F.l.-Hiivas).
très fort tonnafe. Au-d«jsu» de fronl d'In-
vasion, et de» territoire» occupés d«
l'Ouest, 78 avions ennemis ont été abattu*
Le général d'artifterie Marcks, comman-
dant d"ua corps d'armée, le vaillant dé-
fenieur de la presqu'île de Cherbourg,
a trouvé une mort héroïqu« au cours do
dur» combat» eu première ligne. L'artille-
rie entière de l'armée de terre «t de la
marine d« Ruerre a'eat remarquablement
distinguée au cours des opérations con-
tre le débarquement ennemi. Un» men.
lion particulière doit être accordée aux
détachements 1ÏSJ, 1S53 et 1361 d* l'ar-
tillerie côtière de l'armée de t«rre, *ip»I
qu'aux batteries de la marine d* JHareouf,
Ta Pffnelle et Longues. ll:
que» ont échoué au nord-oueit de Jassy
et dans In contrefort» de» Carpath».
Au cours de» dur» combats oflensK» et
déiensifs, ces dernier» jour», dans la ré-
gion de Jassy, 1» division d 'infanterie
de Hesse-NMsau w 19, sous la conduite
au major-général Weinknecht, »'«t re-
marquablement distinguée. Au sud-ouest
de Nurva, les Bolcheviques ont attaqué
à plusieurs endroit» en même temps. Ils
ont iti pirluit repouué» avec de» per-
le» très élevées.
LA GUERRE A L'OUEST
RAID ANGLO-AMERICAIN
CONTRE MUNICH
Des formations de bombardier» britan-
niques ont jeté, au «ou» de la nuit der-
niers, des bombes sur pluaieura localités
île la rêcion^héno-ivestphalieane. A Kcc-
kiinguaaien, eu particulier, et à Exscn
des dégâts ont été causé» à des immeu-
ble* et des perte» ont ét« éprouvées par
la population. La chasse de nuit a abat-
tu 21 appareils ennemi*. Des avions de
combat allemands ont attaqué, la nuit
dernière, des objectifs isolés dans le Snd
de l'Anilclerre.
28 bombardiers américains
sont abattus
Berlin. 13 jula. Les formations de
bombardiers américain» qui «nt atta-
que aujourd'hui les quartiers résiden-
tiels du Munich, ont perdu au moins
vingt-huit appareils, dont 'vingt-qua-
tre quadrimoteurs.
Un certain nombre tf'autrej avions
ennemis o»t .été endommages.
TIRS D'ARTILLERIE
sur Folkestone et Maistone
Berlin, 13 juin. Plusieurs bat-
teries (l'artillerie à Icuiffue portée ont
effectué, aux pmn ièrt» houres de la
matinée, de» tirs sur Folkostouc et
Maistwne.
I.a précision et l'intensité dos tirs
ont empech»! If s navires britanniques
(Je prendre la mer.
Les batteries ont enregistré de nom-
breux coups au but et ont anéanti des
quantités considérables de marchan-
dises de ravitaillement destinées aux
troupes d'invasion.
A DIEU
au générai Mariaux
figure militaire parisienne
et pittoresque
1.8 général Mariaux vient 4a
mourir. CeK-e fin d'un iionirag glo-
rieux et sympathique mérite
mieux que la brève nécrologie
dont les journ-aux l'ont salué.
Avant que s'efface dans le sou-
venir la silhouette de ne chef mi-
litaire si crânement et si savou-
reusment de fiiez nous, fixons-la,
en quelques traits.
Il avait élé amputé de la cuisse
droite en octobre. 1918 après de
terribles blessures reçues à Ver-
dun et qui, préalablement à l'o-
pération différée, l'avaient fait
longuement souffrir. On le voyait,
l'œil à ia fois malicieux et grave,
la moustache un peu tombante,
s'avancer, appuyé d'une main sur
une canne et, de l'autre, tenant
généralement par le bras, soit un
̃de ses familiers soit toute autro
personne placée près de lui par
le hasard d'une cérémonie, d'une,»
rencontre, d'une visite. La mar-
che, en effet, lui était extrême-
ment difficile. Un jour, je l'ai vu
cheminer ainsi, bras dessus bras
I dessous, avec Jacques Péricard,
franchissant le seuil de la cha-pel-
j le des Invalides. Vision d'histoire
à laquelle les événements de main-
tenant donnent le relief des sym-
boles disparus.
1 Quoique d'origine provincl-ale
̃ le générai Mariaux était né à Li-
moges le chef qui s'en va était
une figure typiquement parisien-
ne et de très longue date. Agé (ia
quatie-vingt^ûeux ans, il aimait à
évoquer le temps où il participait
aux représentations du Chai N et il avait conservé de cette épo-
que, de cette partie de son exis-
tence, un gnût persistant pour la
blague, pour un certain sentimen-
talisme rimé, pour les a-peu-près
et la caricature. Les chansonniers `
it'ignoraic,i~t pas ettti~
n'ignoraient pas cette particulari-
té et, dans plusieurs banquets or-
ganisés sur la Butte par les Asso-
ciations lyriques, on rencontrait,
parmi les convives, le général Ma-
riaux.
Il ressemblait à Courteline et
s'en amusait, le mimant. « A une
différence près, nous sommes so-
sies », disait-i), ajoutant « bu
différence est d'ailleurs faci>le à
combler «. Et, d un geste prompt,
ramenant sur le front ses cheveux,
qu'il portait séparés par une raie,
il improvisait la frange qus l'on
voit toujours aux portraits de
l'auteur de « BotAmuroche ». La
Siiiiilitnrifi rïpç rïpnv \-i,c^o-p« Muit
~O' '1.
saisissante.
Poète, auipnr de sonnets surtout,
u? général Mariaux avait le juge-
ment littéraire très sûr. C'était un
classique à l'esprit orné. Jl décla-
mait mezzovoea d'abondarico
et sans choir dans les redites ou
les1 citations connues. Ronsard, du
Bellay, Racine, ^Corneille, qu'il se
divertissait à panacher de Fernand
i Icres, d'Emile Goudoau et do
Charles Cros, qu'il avait connus.
Voici la fin d'un poème- inédit
Qu'il avait consacré au Soldat In-
connu
Oui, son Ime est apparue aux "eux de
la victoire,
Mais ainsi que son nom l'avenir est
masqué.
Cor qous n'avons pat su conserver 1*
mémoire
Des" triomphes suivis par un destin man-
qué.
Les succès universitaires du gé-
néral Mariaux, qui reçut les étoi-
les en li)33,- avaient précédé ttigne-
mew ses titres militaires. Après y
avoir figuré parmi les plus bril-
lants élèves du lycée Gay-Lussac,
à Toulouse, lauréat du concours
général, élève de l'école Polytech-
nique, il entra à l'Eoole de Fon-
tainebleau et se fit vite remarquer
̃dans le corps de l'artillerie. Il fit
partie de l'expédition de Chine ou
il rencontra Bailîoud et Marchand
et commanda là-bas, ktfs de la
guerre des ttoxers, uno batterie
de ?S.
Promu lieutenant-colonel en 191?
à Verdun, c'est là qu'il fut ramas-
sé pour mort sur le champ de ba-
taille.
Sa santé rétablie, la paix rêve-
nue, le général Mariaux fut d'a-
bord nommé au commandement
du Palais-Bourbon et les membres
survivants de la chambre bleu ho-
«• 1357 15fi« ANNEE
1 FRANC
PRIX DE L'ABONNEMENT
• mois I aa
France ev colonies 130 lr. 250 tt.
Etranger (A/fr. réduit) 180 u. 360 fr.
Etranger (autre pays; 235 lr. 440 fr.
RÉDACTION et ADMINISTRATION
PROVISOIREMENT
1t. Rue du Part, tt-ERMONT-FERRAMD
Téléph. nétlact. et A(knlnlstr. 87-O1
Adretse UlèffrajiMqve- t
DtSATS-A VENIR- CLERMONT-F*
C. C. P. CIcraiont-Ferrand 30. «I
JOURNAL DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
Clermont-Ferrand, le 14 juin
PASSIF TRAGIQUE
Le correspondant du Journal
dé Genève insistait ces jours
derniers sur la volonté des
Anglo-Américains de ne pas
reconnaître le comité d'Alger
en tant que gouvernement. Il
rapportait l'opinion des milieux j
politiques anglais et américains,
qui ne considèrent dans le
comité d'Alger qu'une création j
de l'ex-général de Gaulle, et ne
voient en celui-ci qu'un fanati-
que ambitieux du pouvoir. Les j
radios britannique et américaine
déclarent que le général Mont-
gomery a constitué un orga-
nisme militaire chargé de l'ad-
ministration du territoire fran-
çais. Dans cet organisme, con-
trairement à des allégations
démontrées par les faits, il n'en-
tra aucun officier français dis-
sident, en dépit des protesta-
tions de la dissidence. La raiî.o
britannique constatait qu'un dif-
férend- grave existait entre
celle-ci et les gouvernements j
« alliés », au sujet de l'admi-
nistration des territoires fran-
çais occupés par les troupes
américaines.
Ce différend a pris plus de
consistance encore en se cris-
tallisant notamment autour de
l'émission par Washington de
80 milliards de francs, imprimés
en Amérique, sans même que le
comité d'Alger ait été consulté
et qui vont être émis dans les
territoires occupés. Par là, sera
assurée, aux Anglo-Américains,
la toute puissance économique
et se trouvera menacé directe-
ment le pouvoir d'achat de la
monnaie française. Uns semaine
après l'ouverture des hostilités
sur le sol français, lè désaccord
s'accuse entre les Anglo-Améri-
cains et les chefs français dissi-
dents. Pour prix des services
rendus à ces derniers et du
maximum d'avantages qu'ils leur
ont procurés au détriment de la
France, et après s'être employés
à susciter le maximum de désu-
nion et de désordres dans la
métropole, ils se voient évincés
de toutes les prétentions qu'ils
nourrissaient, et de toutes inter-
ventions officielles sur le sol j
français, auxquelles ils croyaient
• avoir droit.
Ni M. Churchill, ni M. Roo-
sevelt n'ont pensé à faire appel j
au chef de la dissidence au
moment même où les opéra-
tions militaires se développeAt
sur le territoire français lui-
môme. Ils tiennent à garder en
mains toutes les possibilités
d'agir à leur guise, au mieux
de leurs intérêts, et non de ceux
de la dissidence.
Si les Anglo-Américains ne j
veulent prendre aucun engage- j
ment à l'égard des hommes
d'Alger, c'est évidemment parce
qu'ils entendent n'avoir pas àl
discuter d'égal à égal avec l'ex-
général de Gaulle. Ainsi s'effa- j
cent les espoirs qui avaivit été
conçus par lui et ceux qui l'en-
tourent. Un des tristes résultats
de l'action de la dissidence, fut,
par surcroit de scinder la inasge
des Français, et d'affecter gra-
veinent leur unité morale. La
guerre civile qui fut souhaitée
et encouragée par les hommes
d'Alger constitue le péril redou-
table s'ajoutant aux ravages et
aux maux de la guerre étran-
gère. Ce seraient les dernières 1
forces françaises qui se trou-
veraient anéanties et sur la
table rase d'une patrie dSvastée
pour longtemps, notre destin
national aboutirait à un passif
tragique.
LE PRINCE HUMBERT
QUITTE ROME
H se fixe à Salerae
aoec son gowermmeat
ItomO, 13 juin t.e eouvernomeat
Rome. 13 juin. Le gouvernement
BonomI a décidé de quitter Rame et 1
d« se fixer à Salerne.
Apeuré p»r les coups de revolver qui t
ont été tirés sur lui, le prince Hum-. t
bJrt, lieutenant général du royaume, j J
a imité son gouvernement.
Durant son voyage, il s'est fait es- ]
o»rt«r par olnq char* anglais. A
DANS UN APPEL AUX TRAVAILLEURS
Les possibilités françaises sont immenses
y DÉCLARE M. MARCEL DÉAT
Paris, 13 Juin. M. Marcel Déat. mi-
nistre secrétaire d'Etat au Travail et A
la Solidarité nationale, a lancé airx tru- j
railleurs français un appel -radiodiffusé
dont voici les principaux, passages
i va des Français pour joindre leurs et.
torts de sabo; âge et de démolition à l'en-
I treprise affreuse des ennemis do l'Eu- IIII-
rope, c'est aux travailleurs que je veu3
m'adresser.
c Ja le fais comme ministre, je le faU
bien davantage comme militant du so-
cialisme et de la révolution française et
européenne.
« Que veulent les Anglais et les Améri-
cains ? Nous c libérer », à ce qu'ils di-
sent. En réalité, piétiner la France, con-
sacrer le rapt de son empire, briser -sa
puissance économique, réduire rien se»
chances de relèvement, en faire à Ja-
mais une nation mineure, placée en tt».
te'.le. dont les travailleurs seront traités
comme des coolies chinois et de vaguci
indigènes africains. Tous les plans de re-
construction imagines outre Manche et rta
l'autre côté de l'Atlantique sont des
plans d'esclavage sous le signe de l'or 71
et du profit capitaliste.
c On peut embellir cela de formules de-
mocratiques. On ne fait qu'ajouter l'hy-
pocrlsio à la rapacité et le mensonge à
la violence. Comment cette classe ou-
vrière qui a le socialisme dans le sang.
qui a grandi dans les luttes syndicales,
qui a acclamé les espérances révolution-
naires,
tendre son émancipation de la grâce des
banquiers juifs de la City et de Wai.
Street ?
< On me répondra que ccUe classe ou-
vrière n'est probablement pas dupe des
parades capitalistes, qu'elle attend l'keure
du bolchevisme. Mais 3e bolchevisme
n'est pas la libération,* c'est la prolétari-
sation universelle et l'assujettissement
a une caste de bureaucrates profiteurs,
c'est la fin de toute critique, de toute
discipline, de, toute autonomie de pen-
sée, de toute personnalité. Ce n'est même
pas la probabilité d'un bien-être suoé-
rieur a ce que le libéralisme du dix-neu-
vième siècle a permis à l'ouvrier d'at-
teindre. Au delà d'un fleuve de sacs, il
s'y a qu'une vio morne et abêtie, méca-
nisée et sinistre. Le prolétariat, théori-
quement souverain, n'est plus qu'un vague Is
troupeau traqué, par Isa Chiens. »
Mais, atOrmcra-t-on, les travailleurs II
français prièrent encore cela à ce qu'ils
endurent aujourd'hui. Je sais, leur vie
esc psniDie î^a «évolution nationale, tant
claironnée, ne leur a pas apporté grand
chosi. Us ont des raisons raisonnables
de ne pas être satisfaits ni patients.
Mais sont-ils tous sûrs d'avoir résisté
comme ils l'auraient du i l'entraînement
des meetings ? Ont-ils tous fait barraae
en 1939 ? Ne s? sont-ils pas trop sou-
vtnt laissés berner par le néo-patriotisme
communiste ? N'est-il pas temps que cet j
aveuglement prenne fin ?
Cette France, cette patrie au. nom de )
laquelle on essaye de les détourner du
devoir, il y avait un moyeu d: la sauver, j
I c'était qu'elle 'Tint se ranger librement j
aux côtés de l'Europe, après avoir com- j
pris que cette guerre changeait de e*.s
j et qug le grand duel était engagé emre j
̃ les vrais socialistes et ses vieux ennemis,
j le boichevisme et le capitalisme.
j On leur paris de .la patrie. et on leur
i demande de contribuer à son assassinat
en cessant de produire, en soutenant ou
en rejoignant les saboteurs et les tueurs
du maquis.
I D'ailleurs, je n'ai de crainte 'que pour
une infime minorité. La masse est trop 'p
saine pour hésiter. Il n'en est pas un
parmi ceux-là mêmes qui paraissent cd-
I ra.t à plein tœur acclamé le Maréchal
s'il l'avait vu passer, fier et droit, comme
le symbole vivant de la patrie, à travers
las ruitirs miraculeusement pavoisées, à
travers les foules merveilleusement con-
solées.
Et moi, Je leur parle de la révolution,
de la «l'ai?, de celle qu'il nous faut faire
ensemble pour le salut de la France et
pour l'avenir de l'Europe. Le socialisme le
est- lo remède nécessa re, ordre inêvita-
Me, dans le cadre de la nation, à l'om-
bre d'un Etat rigéniTé, le socialisme,
c'est-à-dire une communauté où chacun
ait sa place et où le travail souverain
dans la misore, dans la penuriu, le fana-
tisme de l'égalité, est la condition de
toutes les disciplines, et où l'élan sans
réticence vers la fraternité retrouvée est )
le prélude à toute reconstruction de l'État,
à tout renouveau de ,1a nation.
Mais pour que l'avenir surgisse, il faut
LE GENERAL FRANCO
REÇOIT SIR SAMUEL HOARE
Madrid, 13 juin. Le générât
Francs a racu, lundi, sir Samuel
Hoare, ambassadaur de Cran4c-Bre-
tagne à Madrid. Il a eu avec lui un
très long entretien.
<>.
AU PORTUGAL
L'exploitation des mines
de wolfram est interdite
Lisbonne, 13 juin. En vertu
d'un • décret -publié hier, l'exploi- 1
tation des mines
lui du & juin interdisant toute ex- a
portation de ce produit. i/
Le wolfram disponible ne pour-
ra être acheté que par le gouver- 1
neaient qui le conservera en stock t
jusqu'à la fin de la guerre.
Les infractions à ce décret sont T
passibles d'exil ainsi que des tra-
vaux: forcés.
| vaincre, il faut la victoire au* frontières
et la victoire à l'intérieur comme au temps
de la première rorolution. n nous faut
j un sol intact et un Etat fort.
I c Je !s dis sans crainte ai» hurlements
j des sirènes, a conclu M. Déat, les pos-
sibilités françaises sont Immenses même
quand la. France semble être au plein de
la grande pitié qui faisait pletK-er Jean-
ne, mais il faut que la France ouvriir-î
soi» là, présente et agissante, pour don-
ner a son corps sa musculature st la
santé profonde de son «me.
Travailleurs de France, il meurtris par-
fois et si souvent trahis, si vous enten-
diez aussi 'clairement que Je l'entends
l'appel conjugué de la révolution et de
la patrie, tout serait sauvé. • (O.F.r.).
Lyon, --Samedi dernier, un vitrier, plus le man~jue dë serupalt ~des ~msqni-
Philippt Bourdet domieilié ù Lyoà.sards qni n'liésüsat pas, le cas
\>ur. partit à bicyclette pour alier échéant, à ravir, de paisibles prorac-
Totr des parents dans les environs neun. Dans certains villascs, ils vont
»»sex éloignes de la ville. Au tournant même jusqu'à « mobiliser >. de cette
d un chemin, il se trouva subitement manière les hommes de 1» à 40 ans
lace» face avec un groupe de 1er- Au surplus, ces méfaits ciplliiaent
rons.M qui le (sommèrent de s'arrêter, d'ailleurs le fcobard lancé par les ma-
De» femmes qui travaillaient dans un quisnrds selon leaoct 1m Allc-
c-namp tout proche entendirent les raands auraient l'intention de s'asiu-
bandits intimer a l'homme l'ordre de rer, au moment de l'Invasion, des
lie joindre a eux. Philippe Bourdct Français aptes au service militaire
leur répondit qu'il ne désirait pas II .cit évident que ce bobard a été in-
faire de politique, mais qu'il avait venté comme prétexte afin de faciliter
d ailleurs quatre enfants à nourrir, auprès de» gens craintif» et crédules
souc; plus pressant. Les lerrorisie. ces menée» criminelles,
tentèrent alors de s'emparer de lui I,a responsabilité de ces enlèvements
par la force et parvinrent à l'entrai-, est d'autant plus lourde pour cenx qui
»er maître \i défense qu'il leur oppo- les accomplissent qu'ils paralvgenl
ÎT.n^KTÏ "« mTC ht! .nl ainsi des forceI ioatopensablea à la
nonvfiles _de M. Bourdet. Le. par. production nationale. D'autre part,
saunes qui avaient été témoins de la les autorités allemandes ayant coatir-
»çcnç traurerent un peu plus tard mé récemment le fait que les msaui-
»ur le chemin des papiers tombés de sarus seront considérés d'après 1«
la poche de la victime $u cour» de lois internationales comme « francs-
son enlèvement rt qui permirent de tireurs », le» jeunes gêna entrâmes
«clerminer son identité. par ha terrofi.tes sont condamné»
s Cet incident montre une foi» d« d avance à un sort trafique.
SUR LES DIVERS FRONTS .¡
En Normandie, forte résistance allemande aoi fenfaflyes
d'élargissement de la tête de pont anglo-américaine
Grand quartier Rênéral du Ftih
rer, 13 juin. Communiqué du
h'tul iouimandcmcnl
En Normandie, l'ennemi a tenté hier,
en de nombreux endroits, d'éhirjir sa
téie de pont ver» le sud et de sud-oueit
en faisant sans eesse appel à l'actioa
d'importantes formations aériennes. Les
cembal» ont été particulièrement violenta
dans la région à l'ouest de Caen et au
sud de B»jcai, Les attaques ennemie»
ont été repoussces avec sucoè». X>e nom-
breux encins blindés ont été détruits.
L'ennemi a éprouvé de trè» lourdes per-
tes. Nos avions de combat, enfa-és con-
tre la flotte de débarquement ennemie,
ont placé des bombes sur deux eargo» d»
VIOLENTE BATAILLE DE CHARS EN ITALIE
Echec d'attaques soviétiques au nord-ouest de Jassy
Sur le front italien, entre la eôt«
tyrrhenienne et le Tibre. lVnnemi a lan-
cé hier à l'attaque d importante» forces
d'inlanterie et de chars opérant ta for-
mulions serrées, tandis qu'à l'eat du
lac de BoUena, l'assaillant réussissait à
créer quelques brèche» qui étaient, d'ail,
leurs, colmatées. D'autres assauts Unies
i cinq reprises, i l'e»t du lue, étaient
complètement repousses, après des com-
bats acharnés. Dan» le ccntr« des Apen-
aiu et dans le massif de» Abrtuies,
l'ennemi continue à suivre uvoc circons-
pection nos mouvements de décrochage.
A l'Est, plusieurs attaques des Sovléli-
AVIS
Le 9 juin 1944, un ressortissant
français. Âgé de 30 ans a été eon.
damné ù mort connue terroriste par
un tribunal militaire allemand. Il a
été fusillé le même jour.
Pour ne pas être envoyé en Alic-
maçnr il s'èinli rendu daus un
maquis armé où il avait fait deux
mois ûc service militaire prépara-
toire ci s'élait instruit à manier des
armes à feu. Tais il avait lait con-
tre payement quelques temps 1 hom-
me de liaison au service d'un chef
de groupe de l'armée secrète, sa-
chant que celui-ci effectuait de»
entreprises de bri'andate contre
de» civils, leur volant de resieace
et des auto» 'et org~aoi5*ttt le com-
bat contre la tVelirmjrlu alle-
mande.
D«s Gericut des Kommaa-
danicu des Heere*g-ebiets
and.
LIRE AUJOURD'HUI
la ventrallU turque. A. L
LUS SPECTACLES A PARIS. Au
tlicdlrc
Noël Doyer.
tes journées île juin ̃ de !i BOur-
gct-PailUron. M. B.
1URONIQVJE BK T.A VIS INTELLEC-
TUELLE. Naissance 4t Borne.
Maurice Blanctoot.
tiformei de structMH de VEtal la
semaine de synthèse de Bourbon-v Ar-
cltamtmult, Max Bourdin.
A g &
L'aviation anglo-américaine
s'acharne
sur !a région parisienne
Paris, 13 juin. Depuis l'inva-
sion, l'activité de l'aviation anglo-
américaine s'est portés plus par-
ticulièrement sur la région pari-
sienne.
Plusieurs communes de Scine-et-
Oise, déjà atteintes par les raids
de cas jours derniers, ont de nou-
veau été attaquées dans la nuit llllt
de dimanche à lundi et dans la
matinée de lundi. On signale des
mort$ et des blessés, sans que le 'e
nombre puisse encore en être pré-
cisé. Dé nombreuses maisons d'ha-
bitation ont été détruites ou en-
dommagées. (O.F.l.-Hiivas).
très fort tonnafe. Au-d«jsu» de fronl d'In-
vasion, et de» territoire» occupés d«
l'Ouest, 78 avions ennemis ont été abattu*
Le général d'artifterie Marcks, comman-
dant d"ua corps d'armée, le vaillant dé-
fenieur de la presqu'île de Cherbourg,
a trouvé une mort héroïqu« au cours do
dur» combat» eu première ligne. L'artille-
rie entière de l'armée de terre «t de la
marine d« Ruerre a'eat remarquablement
distinguée au cours des opérations con-
tre le débarquement ennemi. Un» men.
lion particulière doit être accordée aux
détachements 1ÏSJ, 1S53 et 1361 d* l'ar-
tillerie côtière de l'armée de t«rre, *ip»I
qu'aux batteries de la marine d* JHareouf,
Ta Pffnelle et Longues. ll:
que» ont échoué au nord-oueit de Jassy
et dans In contrefort» de» Carpath».
Au cours de» dur» combats oflensK» et
déiensifs, ces dernier» jour», dans la ré-
gion de Jassy, 1» division d 'infanterie
de Hesse-NMsau w 19, sous la conduite
au major-général Weinknecht, »'«t re-
marquablement distinguée. Au sud-ouest
de Nurva, les Bolcheviques ont attaqué
à plusieurs endroit» en même temps. Ils
ont iti pirluit repouué» avec de» per-
le» très élevées.
LA GUERRE A L'OUEST
RAID ANGLO-AMERICAIN
CONTRE MUNICH
Des formations de bombardier» britan-
niques ont jeté, au «ou» de la nuit der-
niers, des bombes sur pluaieura localités
île la rêcion^héno-ivestphalieane. A Kcc-
kiinguaaien, eu particulier, et à Exscn
des dégâts ont été causé» à des immeu-
ble* et des perte» ont ét« éprouvées par
la population. La chasse de nuit a abat-
tu 21 appareils ennemi*. Des avions de
combat allemands ont attaqué, la nuit
dernière, des objectifs isolés dans le Snd
de l'Anilclerre.
28 bombardiers américains
sont abattus
Berlin. 13 jula. Les formations de
bombardiers américain» qui «nt atta-
que aujourd'hui les quartiers résiden-
tiels du Munich, ont perdu au moins
vingt-huit appareils, dont 'vingt-qua-
tre quadrimoteurs.
Un certain nombre tf'autrej avions
ennemis o»t .été endommages.
TIRS D'ARTILLERIE
sur Folkestone et Maistone
Berlin, 13 juin. Plusieurs bat-
teries (l'artillerie à Icuiffue portée ont
effectué, aux pmn ièrt» houres de la
matinée, de» tirs sur Folkostouc et
Maistwne.
I.a précision et l'intensité dos tirs
ont empech»! If s navires britanniques
(Je prendre la mer.
Les batteries ont enregistré de nom-
breux coups au but et ont anéanti des
quantités considérables de marchan-
dises de ravitaillement destinées aux
troupes d'invasion.
A DIEU
au générai Mariaux
figure militaire parisienne
et pittoresque
1.8 général Mariaux vient 4a
mourir. CeK-e fin d'un iionirag glo-
rieux et sympathique mérite
mieux que la brève nécrologie
dont les journ-aux l'ont salué.
Avant que s'efface dans le sou-
venir la silhouette de ne chef mi-
litaire si crânement et si savou-
reusment de fiiez nous, fixons-la,
en quelques traits.
Il avait élé amputé de la cuisse
droite en octobre. 1918 après de
terribles blessures reçues à Ver-
dun et qui, préalablement à l'o-
pération différée, l'avaient fait
longuement souffrir. On le voyait,
l'œil à ia fois malicieux et grave,
la moustache un peu tombante,
s'avancer, appuyé d'une main sur
une canne et, de l'autre, tenant
généralement par le bras, soit un
̃de ses familiers soit toute autro
personne placée près de lui par
le hasard d'une cérémonie, d'une,»
rencontre, d'une visite. La mar-
che, en effet, lui était extrême-
ment difficile. Un jour, je l'ai vu
cheminer ainsi, bras dessus bras
I dessous, avec Jacques Péricard,
franchissant le seuil de la cha-pel-
j le des Invalides. Vision d'histoire
à laquelle les événements de main-
tenant donnent le relief des sym-
boles disparus.
1 Quoique d'origine provincl-ale
̃ le générai Mariaux était né à Li-
moges le chef qui s'en va était
une figure typiquement parisien-
ne et de très longue date. Agé (ia
quatie-vingt^ûeux ans, il aimait à
évoquer le temps où il participait
aux représentations du Chai N
que, de cette partie de son exis-
tence, un gnût persistant pour la
blague, pour un certain sentimen-
talisme rimé, pour les a-peu-près
et la caricature. Les chansonniers `
it'ignoraic,i~t pas ettti~
n'ignoraient pas cette particulari-
té et, dans plusieurs banquets or-
ganisés sur la Butte par les Asso-
ciations lyriques, on rencontrait,
parmi les convives, le général Ma-
riaux.
Il ressemblait à Courteline et
s'en amusait, le mimant. « A une
différence près, nous sommes so-
sies », disait-i), ajoutant « bu
différence est d'ailleurs faci>le à
combler «. Et, d un geste prompt,
ramenant sur le front ses cheveux,
qu'il portait séparés par une raie,
il improvisait la frange qus l'on
voit toujours aux portraits de
l'auteur de « BotAmuroche ». La
Siiiiilitnrifi rïpç rïpnv \-i,c^o-p« Muit
~O' '1.
saisissante.
Poète, auipnr de sonnets surtout,
u? général Mariaux avait le juge-
ment littéraire très sûr. C'était un
classique à l'esprit orné. Jl décla-
mait mezzovoea d'abondarico
et sans choir dans les redites ou
les1 citations connues. Ronsard, du
Bellay, Racine, ^Corneille, qu'il se
divertissait à panacher de Fernand
i Icres, d'Emile Goudoau et do
Charles Cros, qu'il avait connus.
Voici la fin d'un poème- inédit
Qu'il avait consacré au Soldat In-
connu
Oui, son Ime est apparue aux "eux de
la victoire,
Mais ainsi que son nom l'avenir est
masqué.
Cor qous n'avons pat su conserver 1*
mémoire
Des" triomphes suivis par un destin man-
qué.
Les succès universitaires du gé-
néral Mariaux, qui reçut les étoi-
les en li)33,- avaient précédé ttigne-
mew ses titres militaires. Après y
avoir figuré parmi les plus bril-
lants élèves du lycée Gay-Lussac,
à Toulouse, lauréat du concours
général, élève de l'école Polytech-
nique, il entra à l'Eoole de Fon-
tainebleau et se fit vite remarquer
̃dans le corps de l'artillerie. Il fit
partie de l'expédition de Chine ou
il rencontra Bailîoud et Marchand
et commanda là-bas, ktfs de la
guerre des ttoxers, uno batterie
de ?S.
Promu lieutenant-colonel en 191?
à Verdun, c'est là qu'il fut ramas-
sé pour mort sur le champ de ba-
taille.
Sa santé rétablie, la paix rêve-
nue, le général Mariaux fut d'a-
bord nommé au commandement
du Palais-Bourbon et les membres
survivants de la chambre bleu ho-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 72.84%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 72.84%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1" Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0" La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/3
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k510975b/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k510975b/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k510975b/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k510975b/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k510975b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k510975b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k510975b/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest