Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1944-04-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 24 avril 1944 24 avril 1944
Description : 1944/04/24 (Numéro 1315). 1944/04/24 (Numéro 1315).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k510932t
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/01/2008
N" MtS–156'AKMeE
1 FRAKC
MtUt OZ L'ABOMMEMEM~
Staatt t
Frtmce et eetonht iao tr. 9M <<
Etrfmgef (Affr. rMutt) ~90 t<. 360 tr.
Etr&nt;er (autre pays} M5 fr. 440 fr.
R)SDACT)OM et AOMtMtSTRATtOM
PHOVISOIREMENT
ta. aue T&t<'ph KMact. et Admtntttr. 6TOt
~
BtBATS *VEmn CLERMOMTf~
C. (t. P. t C:<;rnM)nt-yeft'Bn
LUNM 24 AVML M44
MmL DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES~
Clermont-Ferrand, le 23 avril
LE ŒAM" DE MmS
Ceux au! se proclament nos
libérateurs, ont soulevé contre
eux l'indignation de tous les
bons Français, d'esprit .lucide.
Les villes dévastées, les centai-
nes de morts dont le massacre
succède chaque jour à des mas-
sacres semblables, les innombra-
bles victimes, tous les mutiles.
qui souffrent ou agonisent dans
tes hôpitaux, les familles qui
n'ont plus de foyer et qui, ont
pu sortir des décombres, mats
pour se trouver dans ia plus
atroce misère, après avoir perdu
dans le carnage, un -père, une
épouse, un enfant,– toutes ces
Atrocités dont nos anciens alliés
sont les cyniques auteurs, sem-
blent faire partie d'un plan
cruellement prémédité. Beau-
coup de Français d'intelligence.
brève, et de cœur sec disent
< C'est la guerre! 'lis le
disent tant que leur famille n'est
pas massacrée et que leur mai-
son n'est pas en ruines. Ils sont
héroïques, mais leur héroïsme~
c'est le sang des* autres. Ils
changent vite d'avis, quand, de
spectateurs, ils deviennent des
victimes. Ce qui frappe tout le
monde, c'est que beaucoup d'ob-
jectifs militaires ne sont pas
atteints, et que les populations
françaises semblent en butte à
une volonté d'hécatombe. Un
aviateur anglais, disait, il y
a quelque temps en rentrant
après un de ces bombarde-
ments < Temps splendide,
beau sport. Ils risquent peu,
ces lanceurs de torpilles qui pla-
fonnent à quatre ou cinq mille
mètres. lâchant au hasard
leurs bombes d'épouvante et de
tuerie, de plusieurs tonnes, et
rentrent ensuite, le cœur léger,
a leur port d'attache, après leur
promenade, en disant < Beau
sport Quelle insulte au sport,
que de faire couvrir de son beau j
nom des assassinats de femmes
et d'enîants, des bombardements
d'hôpitaux ou de cathédrales
<: Us ont semé l'épouvante dans
notre capitale et sa banlieue
ouvrière, à Rouen et dans dtres régions, disait le Maréchal
dans son émouvant message.
Cette catastrophe plonge la
France entière fi&ns un affreux
malheur.C'est le moment où
notre pays est complètement
désarmé que ses anciens alliés
s'acharnent contre lui. L'âme
de la France, dans le plus atroce
déchirement continue, en pleu-
rant tant de ruines et tant de
morts, à croire en la providence
et a espérer en l'avenir. p
Et le président Lavai, dans)
une communauté d'affliction
disait <: .La guerre que je
hais. prend le caractère le plus
odieux lorsqu'elle est dirigée
contre des populations civiles
impuissantes à. se défendre. >
Et il démasquait et flétrissait
avec force l'implacable Inten-
tion de ceux qui. sous prétexte
de libérer la France accumulent
chez nous les ruines et les
deuils. Il n'est aucun terme dans
aucune langue pour stigmatiser
par un autre mot que celui de
lâcheté de telles et inutiles atro-
cités. Le chef de l'Etat et le chef
du gouvernement en effet ont
marqué l'un et l'autre avec une
indignation pareille, que ces
malheureuses populations fran-
çaises sont désarmées et inca-
pables de se défendre.
M. Philippe Henriot. dan& le
discours frémissant qu'il pro-
nonçait hier à Paris aux obsè-
ques de ces centaines de morts,
s'est fait l'écho du glas tragique
qui retentit au cœur des Fran-
çais. Cette abominable offensive
aérienne donne une idée aux
Français de ce qu'il adviendrait,
'au cours d'un débarquement.
d'eux, de leurs familles, de leurs
foyers, de leurs villes, des admi-
rables trésors d'art que nous ont
légués les générations qui nous
ont précédés. C'est. l'âme fran-
çaise elle-même qui sera en
proie au malheur voulu et pré-
médité par ceux qui ont r~vé de
faire de notre beau pays et de
tout ce qui représente son glo-
rieux passé, un champ de rui-
nés.
h ~cM et te fres!(!ent iaM! (tMmceat cnH!!ie
« CETTE CATASTROPHE PLONGE LA
FRANCE ENTIERE DANS UN AFFREUX
MALHEUR
« MA PENSEE NE VOUS OUtTTE PAS,
VOTRE DOULEUR EST LA MÏENNE.
DECLARE LE CHUF DE L'ETAT
FranoaX,
De<cruauté tncMiea eut cerné t'épouvante <<&<« N~ft
c~itttte e( sa bantteue euwft~t, à ReMe~ et <«m<
Oe< m'Hiers < tMtteeoMbrM. Catt* catastretthe ptentp: t< Frat entière datts Mn affreux maiheur.
C'e*t au tnement eu notre paya eM cment désarme oue oentre tui.
Ma pensée ne vieua quitte pa'. VotM dMteMr
est ta mienne.
m'attachera! & preMrwer te s~Mf Men qMe
nés epreMves n'entamèrent jamais c'eat t'ame de
ta France tt«i, dane te pi<~ atn centinMe, en pteut~nt tant de ru ntorta. t cretre en ta présidence et a eaftarer en
rawentr..
J~JE~! yiM
CM COMPTE, A PAMS ET DAMS LA BAHL!EUE
4M MORTS ET W BLESSÉS
PMLS, M Avril. L« frc/cciure tt<
po~~ce c~~T~M~t~uf
Ce Mir. t M heu~ te bH~n des
victimes ~iu tMMnbtu'd~tnt'nt
SomMement ds deux v!8s
du Pas-e-Cata!s
Dans !a première. 150 morts
ptasteitrs ceatames de blessés
P&ris. M avril. L'aviation tttt~io-
am.M'tcaine & ef~&ctue hier un ~iotsu~
raid contre une ville du depat~enMnt du
Pas-de-Calais. Cent cinquante cadavt'~s
ont déjà été t'etiffis des décombres. On
deptore e~~tement plusieurs ceut~hf~ de
bisses.~ Quatre Mnts fsttn:lles sont entiè-
rement smistrees.
Une centatae de morts
et de btessés dams !a seconde
Paris, 22 &vriî. Au ~cours de la nuit
de Jeudi & *eadredi, des avions an~o-
aaléricxiï~ ont bombarda une autre cité
du dc~rtement du 'P&s-de-Caia~. Dc~
m)t:s«)M d'h&bitatSon.ont été atteintes et
i'ori compte actucUemcnt.uae centaine de
morts et de btesses..
27 mortx et 14 bk&sés
dans une ré~on de !& Manche
Paris, 22 a vfi~. D~ns Ja sotrëe de
jeudi, de nombreux bombardiet's a.m~-
ric&ins. ont bombardé uhe régtou de la
Mtnche. Dsms fa ïocalit~ ptus ~~M'ou'
vép. qui & été jm~rïHcm&nt Tav&gcp, on
cotnptc n' morts et 14 btcsLsëB hospita.-
Iî~&. DâtTjs une &uEre commune, 10 per-
sonaps ont été tuées.
I.e sous-prêf&t de î'arroîidiS~rm~nt, ac-
compagnc dss services de poUce et ds
gendarmerie, s'est rendu ~mmodt&t.emeat
SL!)' les iîeux stnist:rëR. -ou U a tHê rc-
~o.tM p&f M. Faugère. pi'éfct de Man-
che, où H & visité les locaUt~s les plus
éprouvées..
D« oanctf! ntMMcrcnf
an mïHa VtMpoN. 9*! ayrS. ~'n industrie!.
M. KrtMst Jourdan, milten'n. avait ~t<
attaqué le 27 ntars A 'Itt ju'traittat<«
)Mr une <)izafoc de banUfM. H avait
MttS~i & les mettre en fuite et ea Mess:t
f*.
I.& M aYril au sotr. un groupe de
bandits ont p<*netr~ chM Jui en escA-
CaUant une fenêtre. !!s ont tué M. Jour.
dan d'une MU!e ttans la nuffue. Apres
a~oir fait subtr le jneme sort a aes
deux ~a!<]as du corps. H$ ont pettëtre
d~ns une pièce conti(!u3 ou Us Ottt St'c-
fesivement assassiné Mme Jourdan,
fentme du mUtcien, M'mtM. &.t tante
ftt t'un de s<*s eaf
~O.F.t.-Ha.v.~s.)
L!RE AUJOURD'HU!
tf dM&fMHtbn' eronOMt~Me MOHO&brtei LouitJaNy.
~om~M~e au peintre BOM~tn~su!
MiM~fuerite Cnaj'~KMt.
/fO~S BB FB.4A'CK. ~ftttton~ e<
tt0~te< .es f~ CffntM. W~urice
Muret., de l'Iasttmt..
DANS DES AÏ,L~CUT!ONS RAMM)!FF~~E!
<( LA GUERRE QUE JE HAIS, PREND
LE CARACTERE LE PLUS ODIEUX LORS-
QU'ELLE EST MRiGEE CONTRE DES
POPULATIONS CIVILES ÏMPUISSANTES
ASEDEFENBRE.~ >r
DIT LE CHEF DU GOUVERNEMENT
A cet instant où te deui) aceabte tant de ttt-
mMtea franpaiseo, nm penaee e:t prés d'ette*. Ma
sympathie émue va à oefx qMi pteurattt, ma reeoa-
natMaase à teus ceux qui se [tépen~ent pour so't-
tagar < ttertt eM mon nom et au tt davMtt Mes nwt'.
)La guerre, ptttt odieux K'MttU'eXe est dtrtsee e~tttre des popu-
tations ctwitet impuissantes à se défendre.
Le rythme, brusquement scoétere, nés dern!ëre<
atta tntent'on de ceux qu), sotts prétexte de iibérer la
France, acounMttent chez noua tes ruines et te<
deu!is. C'eet dane te nMttheur que se revête t&
caractère d'un peupte.
MOM< auront encore, je te crain:, & sutMr de
dures épreuves, comme aux fourt tes p)us sombres
de notre histoire. Mous tes surmonterons si te eent
de ta Patrie et t'instw:t de solidarité nous uniment.
Ap<~6s te !tom
et t!6 sa b~nitcue du 2t avril, ~'6t&-
ttlissait contmt) ~uit
1~) arfeï~toM~s X 1~ arrondtMement 3 tnorts,
9 bte~e* Au6er9 tt)a~*as i futeaux < mofta, 3 btet-
<4t S*int Bénit M msés &aint0uen M m~rt*, 76 tttet-
Mt-
DauM deux nut~ea tecatitét 6< un
arrendiMemont de fa~rt en eau totat M blessas.
La chiffre dss morts s'étéve donc &
nembrcujt b
LE NOM8HE CES VSAMEOt A M HEURES
Paris, -M avri!. ta ~rt'cpottce t'omniuni~ue
Le bUan da~ ban~b~rden~eat~ de Pa
rit et de t* baniieue du :< a'fit «
ntont&, .mjoufd'hui, t M h«M~<* j)
M9 nt~fh :t <&t b.eOM htTpita))tM.
tMMM IM&tttté )tt p)«9 eprCMwée du ~ep~rten~ent de ta Se
M. Phi!!ppe Henr!ot assiste aux obsèques
des vict!mes du bombardement de mercredi
Paris, 2~ ttvt'n. LM obsèques so-
)&fiu<'U'!S !!t.l~u.t situstrée de ta Seiue-au couM
du ta,M sat~tant eftectue ~a~ r~via.-
tiu pari~enfK dans la nuit de mardt 4
mercreut. MM été cetdu'eea te Matin
diuts une tcoaUta vuisine. au mUtcu
~U~tt.
Dii)~ m cour ~<;ux inutMnses ~ais eu dt~t)et'4e.. nbi-
tMMttgu~ suf des (.fétoaux. Ues fh~tM
de saison, Muvent d'hmnMes iM/uquet~
les rcc~uvMUt.
D< tnagaitiques couronnes tMtt ctô t~voyettù par tes aA~turitcs ~1-
'ficMtea. On remat~ue p.n'ttcuttiM'0.
meut celles du mar~chat Mtata. che<
dn so~term<*mcat..
DAM u~ saite. M trouvent M]<:or<'
ttM ctM'ps th; '.<« victuneii jmu 'denti.
fie~. Sur chaque bi&r< un<} seu)e Ti
ehe (i'ta D~btis fte femme. Tt~tM d'hom'ae.
Hien avant l'JM'ure ftxt?. le servtce
txtfrie''cs de ttois ma'ttttetment sur tf
trattoit'.
A )0 tt. H arrivent succcssivemeat
]Q géttërid Bt<6e!tt'tl. gt'imd chao<;eUcr
de iegtou d'hutHiem'. lepréf~ntant
le tM<<<'ha.t P~t&m. <:tt6t de 1 Etat. M.
M.th.Mt< H~nriot, t~-efetaire d'KMt A
l'!utot'maHuu et à I p)'<;sftttaut M. P~rr~ mvaL!. <:tm{ (!u
gotn'trneuMnt. les represeotants'mtorite~ d'occupatton. MM. Renf
Bomfat et AmMiee Buastcfe, préfet ta Se4n<' et préfet de poUce Ttittin-
~M', ide FiM'is. Vtctdu <:ott-'«t d6partemMtt.tt Cpr~idcnt de J'Ëntr'ait!~ d hiver
A te h. M votci le tardittat Suitard,
accMNpagaâ de pafs ttt,[U
AussUSt. -la. c&p&motue pr<'pr~mp;)<
une absoute Y&0[uo tKM'*a.nt lentettt&nt devant iM cers'Mt~
t[Mi st)Mt fU~nes s
Après te raid de mercredt
SOO MORTS. 800 BLESSÉS
1 Rooen. 22 AROUEH
Rcmen. M :tvril. L':m[tt}<'g~ts ocMMuaués daiH lit vilie
[tou~n iM)r. l'aviatiou tingio americ~ino
peut ùtt'a Ntamtenant~eva~u~e Ja
v-e-mu~û ~rt~ des ~b~~sures qui
nu ne cicatriseront (jue tr&~ lente-
atcnt et ceftaintt Ue-'tt'uctiotn sft'ont
mcma irréparables.
On com~tta amortt et Ne h)e*!ês. t) y «, en outre,
pjut de W.Mt sinistré.
250 MORTS, 280 BLESSES
EN SE!MË-ET-0!SE
Vnr~itte.. 2X avril. Mter, en Un
.d'apràs·midi, ~te bilan ~your .les. oom-
d'a
munes
tntersro~i, ~'Étabttssatt ainat 5
Oans ta conMnmia t< ptus e~rouw~o .·
MO morts ttt trèt atteinte 110 mofts. t-a n~Mbra
t das bte&s~ eet d'environ tM<
lutM. de chaque côte t)HBt:tr dt'ftteoùii~ttt ran~tS) d'aubes eer-
cucib,c<;n'LsLC<'ur&ctélt'o'pl~tJt~'
ttoui' a<}cu?'~iir ics t'imT~.
L'AH-OOUTtOM CE M. Ph. HENRtOt
Apres t'~hmuta. un<* tontjta attente
se prodmt. avant ~'atiocution de M
i'hHipt:e H<:i.t~<)t. Cetuici Rrttvit upe
pae toix otaire <:t torto, tit son tc~mrs.
LH ciet est bas et grb. I.'aH<'cut!o't.
do M. PhiUttpe Henriot tt.fnucéIMfscaoatHes ttefitent 4cYsn*t tes <;ev-
cuctb et ~9 famiUea en ttettti que
seconcnt
A H heat'e~ & cotntue nta'it dea corps.
Les chèques es vMme$
du !ïomhafd8me!!t de ia nM!
de!nardtenSe<6-e!-0!se
Vers~:UM. 22 avrH.– Les obsèques des
victimes du bomban'demenc de 1& nu~
de mxtdi & mercredi dttns deux commu-
nes de Setne-et-Oise oat & 9 h. M.
D&ns It loc~Utë 1& plus éprouvée, ~es
cercueils avaiem ëtë r~ttgés sous ïe.s h~t-
tss trstURfot~n~es ptt chstpt~tc ardente. P&r'
rm les monceaux de fleurs et de cou-
ronnes, on remarquait cet)BS cnvoyêM p~r
~e Marechtt. chef de i'BXM. M paj M.
Pierre L~vat; chsf du Gou'erncnMct.
Apra que M. Aubert, m~ire, eut ~e-
cuctUi MM. Ï~évUUod, préfet de Semc-
eL-OiSe. Henrt Haye. anefen ambs~ssad~ur
de France ~ux E~ts-Uïus, Thomas, ~e-
cret~ire gUx. Directeur du ct.btttet du préfet, qui
represent3:ent le Gouvernement. 1/cmou-
va.ute cérémonie reH~teuse se darou)~.
pr<~std6e par Mgr Ro!and GosaeUo.
Apt*&s t'tbMute, !e Prêtât exprima la
er~nde doutcur t[ue rcsscntstit com-
mMOetU~e et du queUs part. eUe prenait
ttu deMU
LA CENSURE
ET LE SECRET
DIPLOMATIQUE
par ~efiM~S5n'
Le gouvernement de Londres
vient de prendre une série de
disions que !a. presse britaofu-
que etie-mMne quatifie de- < SMS
précèdent inMj-diction aux (U-
~omates et à ïeurs courtiers se déplacer ohtigation de redigw
les depêehe& en cttur GontrOif de
ces dépêches au départ.
C'est dans les phases orageuses
de !& vie internationate <)u<* le
secret diplomatique est le plus ja<-
tousement gardé. Mais. c'est aussi
le temps où l'adversaire ~tcp~aia
!e ptut; d'ingcnio'sit<é peur Feven-
tet'. Ça n'est pas d aujourd'hui
que les go~srnements cherchMtt
a < lire par dessus i'épau)~ des
agents accrédites auprès d'~ux.
Jusqu'ici, [outefois, ces Mtdiscr~-
Hotts tte s'avouaient pas. tUtM
cunsUtuaLien~t une opération frau-
duleuse sous Je couvert de 1~ fM-
son d'Htat.
Tourtes tes époques, tous tes ré-
~iruo& ont rE'eùuru à t'ette prati-
que, biea qu'ils s'en soient cffi-
cieitement dL'fendus. Lo~ courriers
d'Henri m à son ambassadeur en
Espagne étaient arrêtes ou cir-
con.venus leurs lettres étaient
ouvertes e't transmises à !a cour
de Philippe Il. J'ai retrouve aux
atciuves de Si)')ancas la < aM
qui servait à les décrypter.
Uicheiisu fit. dit-on, pertus-
trer ia correspondance des diplo-
mates étrangers auxquels it avait
affaire. !.ouis XIV perfectionna ce.
mode d'information en le confiant
à .i'a.dmmi~ration des postes. Sa.
diplomatie put aiasi tMY&iMer
sur une documentation qui nous
échappe aujourd'hui et qui exp)i-
querait peut-ëtr.e certains po.nts
ob&curs de sa politique. De son
temps d'aiUeurs ces fuites tie
itompaieut .personne. L'envoyé
d'.U~teterre, M'onlaigu, ccrivan
en ~?9 à un de ses correspon-
dants à Londres Je croi's quo
votre lettre a <;té lue avant que
je l'ai reçue, comme la plupart
des letttre.s qui !ue sont adressées,,
mais je ne sais comment i'ep~cher.
Parfois le Cabinet u.ait d'un.
tour p)us e.!Cpeditif, qui consistait
à faire dévaliser les courriers.
Ayant ainsi ordonne qu'on poutHat un émissaire de l'empe-
reur venant d'Espagne, ï~euvois
poussa la précaution jusqu'à re-
commander de le détester de 6 argent, afin que l'hypothèse d'un
v< pour pouvoir être invoffu~ee offi-
ciehempnt.
Sous la Régence le cardinat Du.-
bois perfectionna ie système, nott
seulement pour déjouer les intri.
gués dip!omatiquM mais ~ussi.
pour surprendre des secrets d'a)-
cove dont son mait.re était grand
aLmateur. Le service char.gé d~
cette besogne émargeait au bud-
geij pour cinquante mi)te franns
par mois. H passait pour expert
dans l'art de détacher et repia-
quer un cachet sans en attirer le
r&Uef.
Louis XV! essaya en vain <
réformer cette pratique, qui Mes-'
sait i: tes « bureaux répugnaient à
abandonner ~no source d'infor-
mation sure et, somme toute, peu
coûteuse.
La Mvo)!utMn condamna sot&n-
neU~me.nt ~e yioi de )a. correspon-
dance et Mirabeau prononça sur
ce sujet un de ses discoors )ss
ptusen~tammés. Mais cette nohte
indignation fut de courteOn prétexta ie~ intrigues contre-
rëvotuiionnair&s des cours ctra-n-
gères pour revenir aux habitudes
de rancira rég'me. Jamais 9e €binct noir n'avait dcpfayc autant
d'activité. Le comte de t-'ernatt
'tUKCz, ambassadeur d'Espagne.
s'en p!aint avec aprctc. Ayant
constaté ~a disparition d'une de
ses dépêches, it. écrit à so-n ifi-
nistre J'avais placé deux tet-
tro~ sous ia m&nte envelo'ppe.
Quaind its l'ont refermée au Ca-
binet noir, ils ont ouMiû d'y re-
mettre !a seconde. Et quand ils
s'en sont aperçu ils n'ont ptjus os6~
1 FRAKC
MtUt OZ L'ABOMMEMEM~
Staatt t
Frtmce et eetonht iao tr. 9M <<
Etrfmgef (Affr. rMutt) ~90 t<. 360 tr.
Etr&nt;er (autre pays} M5 fr. 440 fr.
R)SDACT)OM et AOMtMtSTRATtOM
PHOVISOIREMENT
ta. aue T&t<'ph KMact. et Admtntttr. 6TOt
~
BtBATS *VEmn CLERMOMTf~
C. (t. P. t C:<;rnM)nt-yeft'Bn
LUNM 24 AVML M44
MmL DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES~
Clermont-Ferrand, le 23 avril
LE ŒAM" DE MmS
Ceux au! se proclament nos
libérateurs, ont soulevé contre
eux l'indignation de tous les
bons Français, d'esprit .lucide.
Les villes dévastées, les centai-
nes de morts dont le massacre
succède chaque jour à des mas-
sacres semblables, les innombra-
bles victimes, tous les mutiles.
qui souffrent ou agonisent dans
tes hôpitaux, les familles qui
n'ont plus de foyer et qui, ont
pu sortir des décombres, mats
pour se trouver dans ia plus
atroce misère, après avoir perdu
dans le carnage, un -père, une
épouse, un enfant,– toutes ces
Atrocités dont nos anciens alliés
sont les cyniques auteurs, sem-
blent faire partie d'un plan
cruellement prémédité. Beau-
coup de Français d'intelligence.
brève, et de cœur sec disent
< C'est la guerre! 'lis le
disent tant que leur famille n'est
pas massacrée et que leur mai-
son n'est pas en ruines. Ils sont
héroïques, mais leur héroïsme~
c'est le sang des* autres. Ils
changent vite d'avis, quand, de
spectateurs, ils deviennent des
victimes. Ce qui frappe tout le
monde, c'est que beaucoup d'ob-
jectifs militaires ne sont pas
atteints, et que les populations
françaises semblent en butte à
une volonté d'hécatombe. Un
aviateur anglais, disait, il y
a quelque temps en rentrant
après un de ces bombarde-
ments < Temps splendide,
beau sport. Ils risquent peu,
ces lanceurs de torpilles qui pla-
fonnent à quatre ou cinq mille
mètres. lâchant au hasard
leurs bombes d'épouvante et de
tuerie, de plusieurs tonnes, et
rentrent ensuite, le cœur léger,
a leur port d'attache, après leur
promenade, en disant < Beau
sport Quelle insulte au sport,
que de faire couvrir de son beau j
nom des assassinats de femmes
et d'enîants, des bombardements
d'hôpitaux ou de cathédrales
<: Us ont semé l'épouvante dans
notre capitale et sa banlieue
ouvrière, à Rouen et dans d
dans son émouvant message.
Cette catastrophe plonge la
France entière fi&ns un affreux
malheur.C'est le moment où
notre pays est complètement
désarmé que ses anciens alliés
s'acharnent contre lui. L'âme
de la France, dans le plus atroce
déchirement continue, en pleu-
rant tant de ruines et tant de
morts, à croire en la providence
et a espérer en l'avenir. p
Et le président Lavai, dans)
une communauté d'affliction
disait <: .La guerre que je
hais. prend le caractère le plus
odieux lorsqu'elle est dirigée
contre des populations civiles
impuissantes à. se défendre. >
Et il démasquait et flétrissait
avec force l'implacable Inten-
tion de ceux qui. sous prétexte
de libérer la France accumulent
chez nous les ruines et les
deuils. Il n'est aucun terme dans
aucune langue pour stigmatiser
par un autre mot que celui de
lâcheté de telles et inutiles atro-
cités. Le chef de l'Etat et le chef
du gouvernement en effet ont
marqué l'un et l'autre avec une
indignation pareille, que ces
malheureuses populations fran-
çaises sont désarmées et inca-
pables de se défendre.
M. Philippe Henriot. dan& le
discours frémissant qu'il pro-
nonçait hier à Paris aux obsè-
ques de ces centaines de morts,
s'est fait l'écho du glas tragique
qui retentit au cœur des Fran-
çais. Cette abominable offensive
aérienne donne une idée aux
Français de ce qu'il adviendrait,
'au cours d'un débarquement.
d'eux, de leurs familles, de leurs
foyers, de leurs villes, des admi-
rables trésors d'art que nous ont
légués les générations qui nous
ont précédés. C'est. l'âme fran-
çaise elle-même qui sera en
proie au malheur voulu et pré-
médité par ceux qui ont r~vé de
faire de notre beau pays et de
tout ce qui représente son glo-
rieux passé, un champ de rui-
nés.
h ~cM et te fres!(!ent iaM! (tMmceat cnH!!ie
« CETTE CATASTROPHE PLONGE LA
FRANCE ENTIERE DANS UN AFFREUX
MALHEUR
« MA PENSEE NE VOUS OUtTTE PAS,
VOTRE DOULEUR EST LA MÏENNE.
DECLARE LE CHUF DE L'ETAT
FranoaX,
De<
c~itttte e( sa bantteue euwft~t, à ReMe~ et <«m<
Oe< m'Hiers <
C'e*t au tnement eu notre paya eM c
Ma pensée ne vieua quitte pa'. VotM dMteMr
est ta mienne.
m'attachera! & preMrwer te s~Mf Men qMe
nés epreMves n'entamèrent jamais c'eat t'ame de
ta France tt«i, dane te pi<~ atn
rawentr..
J~JE~! yiM
CM COMPTE, A PAMS ET DAMS LA BAHL!EUE
4M MORTS ET W BLESSÉS
PMLS, M Avril. L« frc/cciure tt<
po~~ce c~~T~M~t~uf
Ce Mir. t M heu~ te bH~n des
victimes ~iu tMMnbtu'd~tnt'nt
SomMement ds deux v!8s
du Pas-e-Cata!s
Dans !a première. 150 morts
ptasteitrs ceatames de blessés
P&ris. M avril. L'aviation tttt~io-
am.M'tcaine & ef~&ctue hier un ~iotsu~
raid contre une ville du depat~enMnt du
Pas-de-Calais. Cent cinquante cadavt'~s
ont déjà été t'etiffis des décombres. On
deptore e~~tement plusieurs ceut~hf~ de
bisses.~ Quatre Mnts fsttn:lles sont entiè-
rement smistrees.
Une centatae de morts
et de btessés dams !a seconde
Paris, 22 &vriî. Au ~cours de la nuit
de Jeudi & *eadredi, des avions an~o-
aaléricxiï~ ont bombarda une autre cité
du dc~rtement du 'P&s-de-Caia~. Dc~
m)t:s«)M d'h&bitatSon.ont été atteintes et
i'ori compte actucUemcnt.uae centaine de
morts et de btesses..
27 mortx et 14 bk&sés
dans une ré~on de !& Manche
Paris, 22 a vfi~. D~ns Ja sotrëe de
jeudi, de nombreux bombardiet's a.m~-
ric&ins. ont bombardé uhe régtou de la
Mtnche. Dsms fa ïocalit~ ptus ~~M'ou'
vép. qui & été jm~rïHcm&nt Tav&gcp, on
cotnptc n' morts et 14 btcsLsëB hospita.-
Iî~&. DâtTjs une &uEre commune, 10 per-
sonaps ont été tuées.
I.e sous-prêf&t de î'arroîidiS~rm~nt, ac-
compagnc dss services de poUce et ds
gendarmerie, s'est rendu ~mmodt&t.emeat
SL!)' les iîeux stnist:rëR. -ou U a tHê rc-
~o.tM p&f M. Faugère. pi'éfct de Man-
che, où H & visité les locaUt~s les plus
éprouvées..
D« oanctf! ntMMcrcnf
an mïHa
M. KrtMst Jourdan, milten'n. avait ~t<
attaqué le 27 ntars A 'Itt ju'traittat<«
)Mr une <)izafoc de banUfM. H avait
MttS~i & les mettre en fuite et ea Mess:t
f*.
I.& M aYril au sotr. un groupe de
bandits ont p<*netr~ chM Jui en escA-
CaUant une fenêtre. !!s ont tué M. Jour.
dan d'une MU!e ttans la nuffue. Apres
a~oir fait subtr le jneme sort a aes
deux ~a!<]as du corps. H$ ont pettëtre
d~ns une pièce conti(!u3 ou Us Ottt St'c-
fesivement assassiné Mme Jourdan,
fentme du mUtcien, M'mtM. &.t tante
ftt t'un de s<*s eaf
~O.F.t.-Ha.v.~s.)
L!RE AUJOURD'HU!
tf dM&fMHtbn' eronOMt~Me MOH
~om~M~e au peintre BOM~tn~su!
MiM~fuerite Cnaj'~KMt.
/fO~S BB FB.4A'CK. ~ftttton~ e<
tt0~te< .es f~ CffntM. W~urice
Muret., de l'Iasttmt..
DANS DES AÏ,L~CUT!ONS RAMM)!FF~~E!
<( LA GUERRE QUE JE HAIS, PREND
LE CARACTERE LE PLUS ODIEUX LORS-
QU'ELLE EST MRiGEE CONTRE DES
POPULATIONS CIVILES ÏMPUISSANTES
ASEDEFENBRE.~ >r
DIT LE CHEF DU GOUVERNEMENT
A cet instant où te deui) aceabte tant de ttt-
mMtea franpaiseo, nm penaee e:t prés d'ette*. Ma
sympathie émue va à oefx qMi pteurattt, ma reeoa-
natMaase à teus ceux qui se [tépen~ent pour so't-
tagar <
)La guerre,
tations ctwitet impuissantes à se défendre.
Le rythme, brusquement scoétere, nés dern!ëre<
atta
France, acounMttent chez noua tes ruines et te<
deu!is. C'eet dane te nMttheur que se revête t&
caractère d'un peupte.
MOM< auront encore, je te crain:, & sutMr de
dures épreuves, comme aux fourt tes p)us sombres
de notre histoire. Mous tes surmonterons si te eent
de ta Patrie et t'instw:t de solidarité nous uniment.
Ap<~6s te !tom
et t!6 sa b~nitcue du 2t avril, ~'6t&-
ttlissait contmt) ~uit
1~) arfe
9 bte~e* Au6er9 tt)a~*as i futeaux < mofta, 3 btet-
<4t S*int Bénit M m
Mt-
DauM deux nut~ea tecatitét 6< un
arrendiMemont de fa~rt en e
La chiffre dss morts s'étéve donc &
LE NOM8HE CES V
Paris, -M avri!. ta ~rt'c
Le bUan da~ ban~b~rden~eat~ de Pa
rit et de t* baniieue du :< a'fit «
ntont&, .mjoufd'hui, t M h«M~<* j)
M9 nt~fh :t <&t b.eOM htTpita))tM.
tMMM IM&tttté )tt p)«9 eprCMwée du ~ep~rten~ent de ta Se
M. Phi!!ppe Henr!ot assiste aux obsèques
des vict!mes du bombardement de mercredi
Paris, 2~ ttvt'n. LM obsèques so-
)&fiu<'U'!S !!t.l~u.t situstrée de ta Seiue-au couM
du ta,M sat~tant eftectue ~a~ r~via.-
tiu
mercreut. MM été cetdu'eea te Matin
diuts une tcoaUta vuisine. au mUtcu
~U~tt.
Dii)~ m cour
tM
de saison, Muvent d'hmnMes iM/uquet~
les rcc~uvMUt.
D< tnagaitiques couronnes tMtt ctô t~voyettù par tes aA~turitcs ~1-
'ficMtea. On remat~ue p.n'ttcuttiM'0.
meut celles du mar~chat Mtata. che<
DAM u~ saite. M trouvent M]<:or<'
ttM ctM'ps th; '.<« victuneii jmu 'denti.
fie~. Sur chaque bi&r< un<} seu)e Ti
ehe (i'ta
Hien avant l'JM'ure ftxt?. le servtce
trattoit'.
A )0 tt. H arrivent succcssivemeat
]Q géttërid Bt<6e!tt'tl. gt'imd chao<;eUcr
de iegtou d'hutHiem'. lepréf~ntant
le tM<<<'ha.t P~t&m. <:tt6t de 1 Etat. M.
M.th.Mt< H~nriot, t~-efetaire d'KMt A
l'!utot'maHuu et à I
gotn'trneuMnt. les represeotants
Bomfat et AmMiee Buastcfe, préfet
~M', i
A te h. M votci le tardittat Suitard,
accMNpagaâ de pafs
AussUSt. -la. c&p&motue pr<'pr~mp;)<
une absoute
t[Mi st)Mt fU~nes s
Après te raid de mercredt
SOO MORTS. 800 BLESSÉS
1 Rooen. 22 AROUEH
Rcmen. M :tvril. L':m[t
[tou~n iM)r. l'aviatiou tingio americ~ino
peut ùtt'a Ntamtenant~eva~u~e Ja
v-e-mu~û ~rt~ des ~b~~sures qui
nu ne cicatriseront (jue tr&~ lente-
atcnt et ceftaintt Ue-'tt'uctiotn sft'ont
mcma irréparables.
On com~tta amortt et Ne h)e*!ês. t) y «, en outre,
pjut de W.Mt sinistré.
250 MORTS, 280 BLESSES
EN SE!MË-ET-0!SE
Vnr~itte.. 2X avril. Mter, en Un
.d'apràs·midi, ~te bilan ~your .les. oom-
d'a
munes
tntersro~i, ~'Étabttssatt ainat 5
Oans ta conMnmia t< ptus e~rouw~o .·
MO morts ttt
t das bte&s~ eet d'environ tM<
lutM. de chaque côte
cucib,c<;n'LsLC<'ur&ctélt'o'pl~tJt~'
ttoui' a<}cu?'~iir ics t'
L'AH-OOUTtOM CE M. Ph. HENRtOt
Apres t'~hmuta. un<* tontjta attente
se prodmt. avant ~'atiocution de M
i'hHipt:e H<:i.t~<)t. Cetuici Rrttvit upe
pae toix otaire <:t torto, tit son t
LH ciet est bas et grb. I.'aH<'cut!o't.
do M. PhiUttpe Henriot tt.fnucéIMfscaoatHes ttefitent 4cYsn*t tes <;ev-
cuctb et ~9 famiUea en ttettti que
seconcnt
A H heat'e~ & cotntue
Les chèques es vMme$
du !ïomhafd8me!!t de ia nM!
de!nardtenSe<6-e!-0!se
Vers~:UM. 22 avrH.– Les obsèques des
victimes du bomban'demenc de 1& nu~
de mxtdi & mercredi dttns deux commu-
nes de Setne-et-Oise oat
D&ns It loc~Utë 1& plus éprouvée, ~es
cercueils avaiem ëtë r~ttgés sous ïe.s h~t-
tss trstURfot~n~es ptt chstpt~tc ardente. P&r'
rm les monceaux de fleurs et de cou-
ronnes, on remarquait cet)BS cnvoyêM p~r
~e Marechtt. chef de i'BXM. M paj M.
Pierre L~vat; chsf du Gou'erncnMct.
Apra que M. Aubert, m~ire, eut ~e-
cuctUi MM. Ï~évUUod, préfet de Semc-
eL-OiSe. Henrt Haye. anefen ambs~ssad~ur
de France ~ux E~ts-Uïus, Thomas, ~e-
cret~ire g
represent3:ent le Gouvernement. 1/cmou-
va.ute cérémonie reH~teuse se darou)~.
pr<~std6e par Mgr Ro!and GosaeUo.
Apt*&s t'tbMute, !e Prêtât exprima la
er~nde doutcur t[ue rcsscntstit com-
mMOetU~e et du queUs part. eUe prenait
ttu deMU
LA CENSURE
ET LE SECRET
DIPLOMATIQUE
par ~efiM~S5n'
Le gouvernement de Londres
vient de prendre une série de
disions que !a. presse britaofu-
que etie-mMne quatifie de- < SMS
précèdent inMj-diction aux (U-
~omates et à ïeurs courtiers
les depêehe& en cttur GontrOif de
ces dépêches au départ.
C'est dans les phases orageuses
de !& vie internationate <)u<* le
secret diplomatique est le plus ja<-
tousement gardé. Mais. c'est aussi
le temps où l'adversaire ~tcp~aia
!e ptut; d'ingcnio'sit<é peur Feven-
tet'. Ça n'est pas d aujourd'hui
que les go~srnements cherchMtt
a < lire par dessus i'épau)~ des
agents accrédites auprès d'~ux.
Jusqu'ici, [outefois, ces Mtdiscr~-
Hotts tte s'avouaient pas. tUtM
cunsUtuaLien~t une opération frau-
duleuse sous Je couvert de 1~ fM-
son d'Htat.
Tourtes tes époques, tous tes ré-
~iruo& ont rE'eùuru à t'ette prati-
que, biea qu'ils s'en soient cffi-
cieitement dL'fendus. Lo~ courriers
d'Henri m à son ambassadeur en
Espagne étaient arrêtes ou cir-
con.venus leurs lettres étaient
ouvertes e't transmises à !a cour
de Philippe Il. J'ai retrouve aux
atciuves de Si)')ancas la < aM
qui servait à les décrypter.
Uicheiisu fit. dit-on, pertus-
trer ia correspondance des diplo-
mates étrangers auxquels it avait
affaire. !.ouis XIV perfectionna ce.
mode d'information en le confiant
à .i'a.dmmi~ration des postes. Sa.
diplomatie put aiasi tMY&iMer
sur une documentation qui nous
échappe aujourd'hui et qui exp)i-
querait peut-ëtr.e certains po.nts
ob&curs de sa politique. De son
temps d'aiUeurs ces fuites tie
itompaieut .personne. L'envoyé
d'.U~teterre, M'onlaigu, ccrivan
en ~?9 à un de ses correspon-
dants à Londres Je croi's quo
votre lettre a <;té lue avant que
je l'ai reçue, comme la plupart
des letttre.s qui !ue sont adressées,,
mais je ne sais comment i'e
Parfois le Cabinet u.ait d'un.
tour p)us e.!Cpeditif, qui consistait
à faire dévaliser les courriers.
Ayant ainsi ordonne qu'on poutHat un émissaire de l'empe-
reur venant d'Espagne, ï~euvois
poussa la précaution jusqu'à re-
commander de le détester de 6
v<
ciehempnt.
Sous la Régence le cardinat Du.-
bois perfectionna ie système, nott
seulement pour déjouer les intri.
gués dip!omatiquM mais ~ussi.
pour surprendre des secrets d'a)-
cove dont son mait.re était grand
aLmateur. Le service char.gé d~
cette besogne émargeait au bud-
geij pour cinquante mi)te franns
par mois. H passait pour expert
dans l'art de détacher et repia-
quer un cachet sans en attirer le
r&Uef.
Louis XV! essaya en vain <
réformer cette pratique, qui Mes-'
sait i:
abandonner ~no source d'infor-
mation sure et, somme toute, peu
coûteuse.
La Mvo)!utMn condamna sot&n-
neU~me.nt ~e yioi de )a. correspon-
dance et Mirabeau prononça sur
ce sujet un de ses discoors )ss
ptusen~tammés. Mais cette nohte
indignation fut de courte
rëvotuiionnair&s des cours ctra-n-
gères pour revenir aux habitudes
de rancira rég'me. Jamais 9e €
d'activité. Le comte de t-'ernatt
'tUKCz, ambassadeur d'Espagne.
s'en p!aint avec aprctc. Ayant
constaté ~a disparition d'une de
ses dépêches, it. écrit à so-n ifi-
nistre J'avais placé deux tet-
tro~ sous ia m&nte envelo'ppe.
Quaind its l'ont refermée au Ca-
binet noir, ils ont ouMiû d'y re-
mettre !a seconde. Et quand ils
s'en sont aperçu ils n'ont ptjus os6~
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