Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1944-03-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 28 mars 1944 28 mars 1944
Description : 1944/03/28 (Numéro 1293). 1944/03/28 (Numéro 1293).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k510910c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/01/2008
MARDI 28 MARS 1944
N» 1393 156» ANNEE
1 FRANC
PRIX DE L'ABONNEMENT
o mou l an
France et colonies 130 Ir. 050 Ir.
Etranger (Afrr ré(iuit) 190 Ir. 360 fr.
Etranger (autre pays) 233 fr. «40 Ir.
JOURIVAL DES-" DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
RÉDACTION et ADMINISTRATION
PROVISOIREMENT»
13, Rue du Part, CLERMONT-FERRAND
Téléph Bédact .et Aiimtnlstr. 6T-01
Adresse télégraphique
OÉBATS-AVENIR-CLERMONTFd
C. C. P. i Olcrmont-Ferrand 38.49Ï
Clermont-Ferrand, le 2T mars
PROGRESSION RAPIDE
Il existe peut-être encore des
hommes de bonne fol qui se
figurent que l'Union soviétique
est sincèrement convertie à
.l'amour' de là paix et au respect
de l'opinion, des biens, et des
territoires d'autrui. On sait que
le fait de ne pas penser comme
les chefs soviétiques équivalait
à une condamnation catégori-
que rien que la mort n'était
capable d'expier ce forfait. C'est
sans doute cela qu'on appelle
le régime de démocratie inté-
grale. Moscou a supprimé, pour
la galerie, le Komtatern et même
le chant de l'Internationale, qui
était le chant de gloire de tous
les révolutionnaires du monde
affiliés à Moscou. Mais ce
n'était que pour la façade, et la
liaison entre tous les adeptes du
soviétisme a continué comme
devant. Le soviétime a perpétué
son intense propagande, met-
tant à profit chez tous les peu-
ples, tous les événements, même
lés plus contraires, pour créer
des désordres graves, exaspérer
les passions, et diviser à outran-
ce. pour régner. Les affirma-
tions de M. Benès propageant
partout le bruit que la Russie
s'est convertie ne tiennent pas
une minute en face des réalités
constatées chaque jour.
Les gens rassurés au point de
vue de la domination bolchévi-
que sont remplis de bonne vo-
lonté mais manifestent sur ce
point une intelligence un peu
brève. La Russie n'a jamais
cessé son travail de pénétration,
suivant en cela un plan qui
n'avait rien d'improvisé. Il eut
iallu un miracle pour que Totus-
tellement elle s'arrêtât dans cette
voie, et renonçât à une machine
de guerre installée au centre de
la. plupart des nations. « De tels
miracles, écrit la Gazette de
Lausanne ne sont plus de notre
temps >. Et il est impossible de
douter des fins auxquelles la
Russie veut aboutir.
Tous les arguments sont bons
pour Moscou l'argument pan-
slave et l'argument idéologique.
On le voit avec la Pologne. Le
même jour, une émission sovié-
tique se terminait par un appel
à « la solidarité des peuples sla-
ves » et l'agence Tass s'élevait
contre les émigrés polonais de
Londres, au nom de Ja lutte des
classes « Ces émigrés, disait
elle, sont les descendants des
magnats qui vendaient leur pays
au tzarisme pour conserver leurs
dominaics. Isolés du peuple polo-
nais,' indifférents à ses souf-
frances, ils placent leurs propres
aspirations impérialistes au-des-
sus du bien de la nation. »
Une agence suisse faisait re-
marquer l'autre jour que l'Union
soviétique cherchait à former
des « fronts patriotiques », des
« mouvements populaires » dans
les autres pays. Moscou pays du
marxisme intégral, et dont la
doctrine repose à l'extérieur sur
l'Internationale, est vraiment (t
malvenu à prêcher aux natio-
naux des autres pays, le patrio-
tisme. Le patriotisme réel auquel
tendent ses aspirations est un
patriotisme qui se renonce lui-
même pour s'intégrer dans l'a-
mour et sous la férule de la
patrie moscovite. « Le program-
me soviétique comprend,, sous
l'égide des prétendus principes
démocratiques, la signature de
Ja paix et le châtiment des cri-
minels de guerre. » Et l'agence
suisse montre que « cette atti-
tude est particulièrement" nette
à Alger où les communistes opè-
rent l'épuration et où l'on vit
l'intervention de Bogomolov
dans le procès. Pucheu. »
Le Journal de Genève, le jour- j
nal la Suisse insistent sur le rôle j
primordial des Soviets en Ser-
bie, et soulignent que l'Europe
centrale et orientale constituent
la première étape de l'expan-
sion soviétique. Les ambitions
de Moscou se manifestent ouver-
tement dans l'Italie méridio-
nale qui lui a fourni un pré-
cieux et concluant champ d'ex-
périences, et qui va faire de la
Russie une puissance méditer-
ranéenne. ̃'̃'̃
COMMENT PEUT ÊTRE REGULARISEE
LA SITUATION DES RÉ FRAC TAIRE S AU S. T. 0.
Paris, 96 mars. Le secrétaire gé-
néral à la Uain-d'Œuvre communi-
que
Dans son éditoriat du 22 mars, le se-
crétaire d'Etat à l'Information a signa-
lé aux réfractaires i des ordres de mu-
tation la poss.bilité qui leur était offerte
jusqu'au premier avril de régulariser leur
situation.
Nous donnons ci-dessous les détails
techniques suivant lesquels ces régulari-
sations peuvent être effectuées
a) Permissionnaires défaillants.
Un permissionnaire défaillant ne peut
régulariser sa situation qu'en regagnant
volontairement l'entreprise qui l'em-
ployait en Allemagne. A cet effet, il doit
se présenter au directeur départemental
de la main-d'œuvre le plus proche de
sa résidence actuelle. Celui-ci l'orientera
immédiatement sur l'Allemagne.
Certains permissionnaires peuvent être
devenus inaptes au travail en Allemagne
en raison de leur âge ou de leur état de
santé. Ils doivent alors
1» Se mettre en liaison avec l'entre-
prise qui les employait avant leur dé-
part, celle-ci étant tenue de fournir un
remplaçant
2° Se prétexter à l'office de placement
allemand en vue de subir une contre-vi-
site médicale. Celui-ci sera seul juge de
l'octroi 'd'un sursis ou d'une exemption
de retour en Allemagne.
b) Cas des déserteurs des chantiers de
jeunesse. Ils doivent se présenter soit à
leur chantier d'origine, soit au chantier
où ils ont été rappelés, soit encore #>u
directeur départemental de la main-
d'œuvre.
c) Cas des réf notaires au départ en
Allemagne Ils doivent se faire délivrer
par un chef d'entreprise « s » un cer-
tificat d'embauché. Se présenter munis
de ce certificat au directeur département
tal de la main-d'œuvre avant le 31 mars,
terme de rigueur. Ils 'recevront un ordre
M. P ARMENT 1ER A LIMOGES
Limoges, 26 mars. M. Parmentier, di-
recteur général de 1» Police nationale,
accompagné de M. Périer. directeur de la
Sûreté- publique, a inauguré l'Ecole ré-
gionale de police de Fevtiat, près de Li-
moges.
Après sa visite aux installations, il a
invité les coUaboratetirs de tous grades
à poursuivre leur combat quotidien pour le
maintien de l'ordre..
Après avoir rend t. -hommage à ceux
qui, chaque jour, tombent victimes de
leur dévouement, il a fait un pressant
appel à la solidarité complète de tous.
Au cours d'une prise d'armes, M.. Par-
mentier a remis la médaille d'argent au
brigadier Martin et les aiguillettes d'ar-
gent au commissaire Tar.niquet, à l'offi-
cier de paix Bonnelet et i quatre gardiens
de la pa!ix, en récompense de leur belle
conduite. (O.F.I.-Havas).
Un navire espagnol arraisonné
par le contrôle britannique
Madrid, 26 mars. Le paquebot espa-
gnol < Cabo de Hornot » a été arraison-
né par le contrôle navai britannique alors
̃qu'il se dirigeait vers l'Espagne venant
de Buenos-Aires,
Ce navire a été contraint de faire es-
cale pendant cinq jours au cap de Bonne
Espérance, où tous les passagers durent
subir un interogatoîre de plusieurs heures
sur divers su-jets, en Darticuller sur leurs
idées politiques. Bon nombre de voya-
geurs se virent confisquer des lettres ou
papiers personnels, ainsi que des obj.ns
de première nécessité.
L'INDÉPENDAMCE ET LES PARTICULARITÉS NATIONALES
FONDEMENT DE L'EXISTENCE DU PEUPLE SLOVAQUE
UME DÉCLARATION Dit Dr TISO ·
BrasWava, 36 mars. Au cours
d'une allocuticïi prononcée au
congrès de l'association générale
des étudiants, Je IK Tiso, chef de
l'Etat, a déclai'é
Le droit du slovaque au sol où tl vit,
dépend uniquement de l'unité du peu-
ple slovaque. La primauté du peuple sur
l'Etat doit être le fondement d'une Slo-
vaquie indépendante.
Si le peuple a toujours eu le senti-
ment profond de son unité, c'est que,
SUR LES DIVERS FRONTS
Durs combats à l'est entre Pervemaisk et l'est de Brody
BAiTI ET PROSKOUROV ONT ÉTÉ ÉVACUÉES
Grand quartier général du ~rul-
rer, 26 mars. Communiqué ilu
haut commandement
Sur le £oug ukrainien inférieur, plu-
sieurs poussées et tentatives des Soviets
sieura poussées et teo-~iatives des Sovieta
en vul d« franchir l« fleuve ont été bri-
sées.
Sur l'tnsemble du front entre Pervo-
matsk et l'est à* Croiiy, nos troupes sou.
tiennent d» durs combats délcnslls au
cours desquels les villes de Balti et tM
Proskourov ont été évacuées.
Près da Tarnopot, au cours d'une pous-
sée hardi», l'une ct« nos unités blindées a
détruit 25 canons ennemis.
Entra l« Dniegr et Tchaousy, après une
violant* précaratien d'artlllcr:». les Bol-
cheviks ont attaqué avec plusieurs divi-
sions d'infanterie et des formations blin-
dées. A l'issue de durs «minais, nos trou.
on ont remporté un succès détensif coin-
de mutation pour l'entreprise qui leur a
délivré le certificat d'embauché.
A partir du pifcmier avril, les Jeunes
gens réfractaires au départ en Allema-
gne qui n.'auront pas régularisé leur, si-
tuation sous cette forme sont invités à
se présenter au directeur départemental
de la main-d'œuvre qui leur appliquera
la décision en date du 1T mars du chef
du gouvernement.
d) Cas des réfractaires a des mutations
en France dans des entreprises françai-
ses et allemandes.
Ces Jeunes gens doivent se présenter
immédiatement soit a l'entreprise pour
laquelle ils étaient désignés (voir ordre
de mutation auquel iU n'ont pas répon-
du), soit au directeur départemental de
la main-d'œuvre, qui leur a fait tenir
cet ordre de mutation.
e) Cas des jeunes gens nis rn 132Ï et
en 1924 qui ne se sont pas soumis aux
obligations du recensement.
Ces jeune» gens doivent se faire con-
naître
soit à la mairie de iffjr domicile,
soit au directeur de la main-d'œuvre
du dépauement de leur résidence.
Il est rappelé à tous les irréguliers
que si, avant le premier avril, ils se sou-
mettent aux indications ci-dessus, ils ont
la garantie qu'aucune sanction ne leur
sera appliquée, tant du côte français
que de la part des autorités 'u'eccupation.
(O.F.I -Havas).
̃ LES DISSENSIONS ENTRE LES « ALLIES »
les problèmes de l'après-guerre sont loin de rencontrer
une complète unité de vues chez les adversaires dit Reich
New- York, 26 mars. Le rédacteur D'autre part, de graves dissensions ont
(fajdoma tique d' United Press commen. surgi entre Staline et Londres à la suite
tant la situation Internallonati actuel- de la reconnaissance du gouvernement
le écrit notamment Badogllo par Moscou, reconnaissance qui
Les observateurs espèrent qu'âne nou- aurait été décidée parce que Londres n'aa-
velle rencontra Roosevelt-Churcnill aura rait pas tenu le Krem'.in au courant do
lieu prochainement et que Staline y par- ses intentions a l'égard de l'Italie.
ticipera. En effet, & un moment ou la On dit également* que M. Cordell Hull
guerre entre dans co que l'on considère aurait annoncé que les Etats-Unis avaient
généralement comme sa phase décisive, | l'intention de n» pas reconnaître I'«n-
Un certain nombre de problèmes po;itl-
I ques doivent recevoir immédiatement une
solution.
En dehors des questions militaires, qui
constitueront évidemment le fond de tous
les entretiens, les .protagonistes de cette
conférence' s'entretiendront, comme M.
Churchill lui-même l'a suggéré aux Com-
munes, des possibilités d'application
éventuelle ds la chai te de l'Atlantique a
la suite des récents événements.
M. Cordell Hull aurait fait à des mem-
bres républicains du Congrès, certaines
révélations qui indiqueraient une absence
alarmante d'unité politique au sein des
nations unies.
En effet, poursuit le rédacteur diplo-
matique de l'United Press, 1« projet amé-
ricain relatif au statut de l'Allemagne
après la guerre aurait été repoussé par
l'U.R.S.S. et la Grande-Bretagne.
Une nouvelle interprétation de la charte de l'Atlantique
est préconisée par MM. Churchill et Cordell Huil
Vièhy, 28 mars. La semaine dernière,
devant les Communes, M. Churchill avait
refusé catégoriquement de laisser s'ou-
vrir un débat sur la charte de l'Atlanti-
que, signée il y a deux ans et demi, sur
le « Potomac », dans l'intention procla.
mée « d'amener le monde vers une noi>-
velle ère de prospérité et de bonheur ».
Néanmoins, le premier ministre .s'était
vu obligé de fournir certaines explica-
dans le passé comme dans le présent, il
n'a jamais connu des inégalités d'ordre
social.
L'existence du peuple slovaque n'est
possible «que si elle est fondée sur les
particularités nationales et l'indépen-
dance.
Le président a terminé son allo-
cution en .invitant la jeunesse étu-
diant* à s'enrôler dans les rangs
du mouvement .Hlink'a.
plet. Dos pénétrations locales ont été net-
toyées par des contre-attaques résolues.
L'ennemi, qui avait pénétré dans nos li-
gnes, a été anéanti en combat corps à
corps.
Au sud-est de. Vitebsk, 19s Soviets, éprou-
vés par les pertes élevées d«s jours pré-
cédents, n'ont effectué crue des* poussées
locales sans succès.
Dans l'extrême nerd. dans le secteur de
Kandalakcha, des attaques ennemies ont
été dispersées.
En Italie, près de CgssinolK'importants
corps francs ennemis, appuyés par de
l'artillerie, ont été repousses av«c de
lourdes pertes. Sur le resta du front on
ne signale au'une activité réciproque de
corps francs et de patrouilles.
La nuit dernière, oueloues avions enne-
mis de harcèlement ont pénétré au-dessus
de l'Ouest de l'Allemagne et de la ré- I
gion béninoise.
M. HANSSON ENVISAGE
la nié Jiation de la Suède
dans le conflit finno soviétique
Stockholm, M mare. Prenant la
parola à Cerebro et à Lindesbcrg, M.
Hansson. président du conseil de* mi-
nistres, a traité principalement de ques-
tion» de politiqua extérieure.
Nos relations avec les puissances
étrangères sont bonne» a-t-il rappelé,
et rien ne permet actuellement de sup-
poser qU'ettea. seront modifiées. Il est
nécessaire toutefois de suivre l'évolu-
tion de la politique extérieure avec
une grande attention et de ne pus per-
mettre qu'il y ait un relâchement dans
la vigilance et dans la préparation de
la défense du pays.
M. Hansson a abordé également le
problème* finlandais.
La Suide, a-t-il déo'-aré, paHage le
désir de la Finlande que soit conclue,
le. plut tôt possible, une paix qui res-
pecte son indépendance nationale et
sa souveraineté, parie qu'elle est cons-
ciente des relations étroites qui l'unis-
sent â la Finlande et parce qu'il est
de ton intérêt que ses voisins vivent
Utiles et en paix. C'est pour cette rai-
son que votre paus a fait part au gou-
vernement finlandais de son point de
vue en ce qui. concerne le problème
de la paix. Par sa position même, la
Suède est appelée à servir de média-
trice dans le conflit flnnq-sovictlque.
nexion des Etats baltes par l'U.R.S.S. et
d'aider les nations balkaniques dans le
libre choix d'un gouvernement après la
guerre.
La question la plus épineuse est la
question polonaise au sujet de laquelle
les alliés, sont loin d'être d'accord.
La discussion pourtant ne se bornera
pas a l'étude des .seuls problèmes euro-
péens. C'est ainsi que les Etats-Unis con.
sidèrent que les lies du Pacifique sous
mandat japonais devraient leur revenir
alors que les Australiens et les Néo-
Zélandais sont d'un avis différent.
Enfin, écrit en terminant }e rédacteur
diplomatique de 1' United Press », les
Chinois réclament Hong-Kong et les der-
niers événements qui viennent de se
dérouler à la frontière Indo-birmane obli-
gent les alliés a prendre position au sujet
de l'Inde et de >a Birmanie.
tlons f II est évident, avait-il notam-
ment dit, qu'à mesure que se succéderont
les phases changeantes de la guerre, une
nouvelle clarification sera nécessaire con-
cernant la portée de ce document.
Il avait ajouté également « La charte
n'implique aucun pacte ou marchandage
avec. nos ennemis. »
Cela revient a dire que la Grande-
Bretagne et ses « alliés » n'interpréteront
plus la charte comme au début et qu'en
tout, état de cause ni l'Allemagne,' ni'
l'Italie, ni aucun pays sur lequel Sta-
line aurait jeté &on dévolu, n'auront
éventuellement, le droit de bénéficier de
l'article 2 de la charte. Aux termes de
cet article, les signataires du document
s'opposent a tout changement territorial
qui serait effectué contre le désir libre-
ment exprimé par les peuples intéressés.
Four ceux qui douteraient encore de
cette nouvelle volte-face britannique, la
lecture des éditoriaux publiés les 20 et
23 mars, respectivement Dar l'officieux
t Times ». et le « Daily Telegraph », est
édifiante.
• L'abandon total des principes énoncés
dans la charte de l'Allant. que est un
acte cynique, écrit le c Times », mais les
maintenir aux dépens des nécessités de
la sécurité militaire serait un' désastre,
surtout pour ceux au*nom de qui Ils
furent1 invoqués.
De son côté le « Daily Telegraph » pré-
conise une < application nuancée » de
'l'article 2, « car, explique-t-il, le but de
la charte est d'assurer un avenir meilleur
et non de' maintenir des motifs d'agres-
sion.
En même temps que devant les Com-
munes, M. Churchill ouvrait les yeux a
ceux qui jusqu'ici s'étaient refusés de
croire au pharisaïsme de la Grande-Bre-
tagne, M. Cordell Hull, à Washington, ex-
posait en dix-sept points le futur pro-
gramme de la politique extérieure améri-
caine.
Car les Etats-Unis également se sont j
rendu compté de l'impossibilité dans la-
quelle ils se trouvent de concilier les|
principes c moraux » de la charte de
l'Atlantique avec Ja politique impérialiste le
pratiquée par eux à l'égard des pays neu-
tres et des < petites nations >.
Commentant ces dix-sept points, le
« New-York Timse » stigmatise la « ma-
nœuvre » de M. Cordell Hull, et accuse
i'impérialisme américain de faire le jeu
de l'U. R. S. S.
« Les Etats-Unis, conclut le Journal,
se sont plies devant le désir de Moscou,
dont la politique à l'égard de la Pologne e j
et des pays de l'Europe orientale cons-
titue un manquement grave aux princi-
pes énoncés dans la charte de l'Atlan-
tique.
L'INVASION VOULUE
PAR STALINE
̃̃̃̃̃ I- ̃̃'
i. La menace d'une invasion'
'• anglo-américaine, ne nécessite pas
la présence, sur les têtes de l'Eu-
t rope occidentale, .grâce à l'cxis-
>, tence de fortifications, d'une ar-
mée d'une importance considéra- y
ble. L'armée allemande continue
c donc de disposer, à l'Est, d'effec-
tifs suffisants et de garder en de-
e hors du combat des réserves im-
portantes. Cette situation constitue
e pour Staline une source d'invita-
tion. Aussi, pour soulager ses ar-
e mées, réclame-t-il de ses « alliés »
cette iiwasion qu'eux-mêmes, an-
1 noncent a' grand fracas' dans leur
̃ presse, et par leur radio..
t La « Rcinisch Westfalische Zei-
tung » faitsle point de la situation
militaire en Europe et montre le
besoin qu'ont les armées rouges
[ de voir réaliser la promesse du
second front « L'hiver touche à
• sa fin. 11 a été décevant po.ur nos
ennemis et n'a réalisé, nulle part,
leurs espoirs particulièrement
grande cette fois-ci, ni en Italie, ni
dans les Balkans, ni dans les do-
maines de la guerre des nerfs et* ·
du terrorisme, ni sur le front
oriental. S'il est vrai qu'à l'Est,
les combats sont encore .durs et
en plein développement, il n'est
t pas téméraire de dire, dès mainte-
i nant, que l'offensive d'hiver des
soviétiques a échoué quant à son
objectif essentiel qui était non pas
1 de refouler nos armées davantage
[ ou d'accroître les gains de ter-
l rain de cet été, mais de percer en
t plusieurs points le- front allemand
1 à l'Est, affaibli par la défection tle
l'Italie, de façon à encercler en-
s suite et à anéantir nos divisions ».
Le journal allemand ajoute que
̃ les armées soviétiques utilisant
̃ leur supériorité numérique et leur
plus grande adaptation au climat
ont tout fait pour s'ouvrir le cne-
miu- de Varsovie et des Balkans.
II constate leur échec dans cette
entreprise et assure que la calas;
trophe désirée ne se produira mê-
me pas grâce à un invasion à
l'ouest « car celle-ci viendrait trop
tard- ». L'invitation de Staline est
I donc normale et l'Qn ne s'étonne
1 pas qu'il parle de la carence dô
ses « alliés ».
« A Londres, écrit encore le jour-
nal allemand, on prend la précau-
tion d'objecter que Staline est mili-
tairement en retard de deux mois
par rapport aux décisions prises à
Téhéran. De cette façon, c'est lui,
(lit-on, le responsable du retard ap-
porté à la création du deuxième
front qui aurait dû se superchro-
niser avec certains événements à
l'Est ». La « Reinisçhe. Westfalis-
che Zeitung considère" ces argu-
ments ..comme sans valeur. L'his-
| toire de cette guerre. écrit-elle,
I fera apparaître que les « alliés »,
ayant eu au fond de leur pensée
le sentiment d'être des rivaux dans
l'avenir, subordonnaient" les points
j de vue stratégiques à des coflsidé-
rations politiques, les incitant à
n'aider militairement « l'allié »
| que dans le mesure dont leur pro-
i pie position pouvait en bénéfi-
| cier ».
Immédiatement après son entrée
] en guerre, l'Union soviétique com-
mença à réclamer la création d'un
j second front destiné à dégager ses
armées. Elle avait certainement
j besoin d'être aidée mais elle espé-
rait. surtout que les Anglo-Améri-
j cains ne laisseraient pas les ar-
j mées bolcheyistes et allemandes
i s'épuiser réciproquement. 17U.R.S.
S. proclamant la création d'un se-
cond froni à l'Ouest, visait sur-
tout à diviser la puissance mili-
taire de l'Allemagne pour'permet-
tre éventuellement la victoire du
| bolchevisme et la conservation
d'une puissance militaire .lui don-
nant la possibilité d'une politique
mondiale impérialiste.
LIRE AUJOURD'HUI
LES IDEES HT LBS MŒURS far'
et la nature. Firmin Roi, de
l'Institut.
Le serment d'un joueur. U. R.
HORS DE^FRANCK. Vienne au temps
dû baroque 'Le sursisi. Maurice
Muret, tlè l'Institut.
N» 1393 156» ANNEE
1 FRANC
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o mou l an
France et colonies 130 Ir. 050 Ir.
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Clermont-Ferrand, le 2T mars
PROGRESSION RAPIDE
Il existe peut-être encore des
hommes de bonne fol qui se
figurent que l'Union soviétique
est sincèrement convertie à
.l'amour' de là paix et au respect
de l'opinion, des biens, et des
territoires d'autrui. On sait que
le fait de ne pas penser comme
les chefs soviétiques équivalait
à une condamnation catégori-
que rien que la mort n'était
capable d'expier ce forfait. C'est
sans doute cela qu'on appelle
le régime de démocratie inté-
grale. Moscou a supprimé, pour
la galerie, le Komtatern et même
le chant de l'Internationale, qui
était le chant de gloire de tous
les révolutionnaires du monde
affiliés à Moscou. Mais ce
n'était que pour la façade, et la
liaison entre tous les adeptes du
soviétisme a continué comme
devant. Le soviétime a perpétué
son intense propagande, met-
tant à profit chez tous les peu-
ples, tous les événements, même
lés plus contraires, pour créer
des désordres graves, exaspérer
les passions, et diviser à outran-
ce. pour régner. Les affirma-
tions de M. Benès propageant
partout le bruit que la Russie
s'est convertie ne tiennent pas
une minute en face des réalités
constatées chaque jour.
Les gens rassurés au point de
vue de la domination bolchévi-
que sont remplis de bonne vo-
lonté mais manifestent sur ce
point une intelligence un peu
brève. La Russie n'a jamais
cessé son travail de pénétration,
suivant en cela un plan qui
n'avait rien d'improvisé. Il eut
iallu un miracle pour que Totus-
tellement elle s'arrêtât dans cette
voie, et renonçât à une machine
de guerre installée au centre de
la. plupart des nations. « De tels
miracles, écrit la Gazette de
Lausanne ne sont plus de notre
temps >. Et il est impossible de
douter des fins auxquelles la
Russie veut aboutir.
Tous les arguments sont bons
pour Moscou l'argument pan-
slave et l'argument idéologique.
On le voit avec la Pologne. Le
même jour, une émission sovié-
tique se terminait par un appel
à « la solidarité des peuples sla-
ves » et l'agence Tass s'élevait
contre les émigrés polonais de
Londres, au nom de Ja lutte des
classes « Ces émigrés, disait
elle, sont les descendants des
magnats qui vendaient leur pays
au tzarisme pour conserver leurs
dominaics. Isolés du peuple polo-
nais,' indifférents à ses souf-
frances, ils placent leurs propres
aspirations impérialistes au-des-
sus du bien de la nation. »
Une agence suisse faisait re-
marquer l'autre jour que l'Union
soviétique cherchait à former
des « fronts patriotiques », des
« mouvements populaires » dans
les autres pays. Moscou pays du
marxisme intégral, et dont la
doctrine repose à l'extérieur sur
l'Internationale, est vraiment (t
malvenu à prêcher aux natio-
naux des autres pays, le patrio-
tisme. Le patriotisme réel auquel
tendent ses aspirations est un
patriotisme qui se renonce lui-
même pour s'intégrer dans l'a-
mour et sous la férule de la
patrie moscovite. « Le program-
me soviétique comprend,, sous
l'égide des prétendus principes
démocratiques, la signature de
Ja paix et le châtiment des cri-
minels de guerre. » Et l'agence
suisse montre que « cette atti-
tude est particulièrement" nette
à Alger où les communistes opè-
rent l'épuration et où l'on vit
l'intervention de Bogomolov
dans le procès. Pucheu. »
Le Journal de Genève, le jour- j
nal la Suisse insistent sur le rôle j
primordial des Soviets en Ser-
bie, et soulignent que l'Europe
centrale et orientale constituent
la première étape de l'expan-
sion soviétique. Les ambitions
de Moscou se manifestent ouver-
tement dans l'Italie méridio-
nale qui lui a fourni un pré-
cieux et concluant champ d'ex-
périences, et qui va faire de la
Russie une puissance méditer-
ranéenne. ̃'̃'̃
COMMENT PEUT ÊTRE REGULARISEE
LA SITUATION DES RÉ FRAC TAIRE S AU S. T. 0.
Paris, 96 mars. Le secrétaire gé-
néral à la Uain-d'Œuvre communi-
que
Dans son éditoriat du 22 mars, le se-
crétaire d'Etat à l'Information a signa-
lé aux réfractaires i des ordres de mu-
tation la poss.bilité qui leur était offerte
jusqu'au premier avril de régulariser leur
situation.
Nous donnons ci-dessous les détails
techniques suivant lesquels ces régulari-
sations peuvent être effectuées
a) Permissionnaires défaillants.
Un permissionnaire défaillant ne peut
régulariser sa situation qu'en regagnant
volontairement l'entreprise qui l'em-
ployait en Allemagne. A cet effet, il doit
se présenter au directeur départemental
de la main-d'œuvre le plus proche de
sa résidence actuelle. Celui-ci l'orientera
immédiatement sur l'Allemagne.
Certains permissionnaires peuvent être
devenus inaptes au travail en Allemagne
en raison de leur âge ou de leur état de
santé. Ils doivent alors
1» Se mettre en liaison avec l'entre-
prise qui les employait avant leur dé-
part, celle-ci étant tenue de fournir un
remplaçant
2° Se prétexter à l'office de placement
allemand en vue de subir une contre-vi-
site médicale. Celui-ci sera seul juge de
l'octroi 'd'un sursis ou d'une exemption
de retour en Allemagne.
b) Cas des déserteurs des chantiers de
jeunesse. Ils doivent se présenter soit à
leur chantier d'origine, soit au chantier
où ils ont été rappelés, soit encore #>u
directeur départemental de la main-
d'œuvre.
c) Cas des réf notaires au départ en
Allemagne Ils doivent se faire délivrer
par un chef d'entreprise « s » un cer-
tificat d'embauché. Se présenter munis
de ce certificat au directeur département
tal de la main-d'œuvre avant le 31 mars,
terme de rigueur. Ils 'recevront un ordre
M. P ARMENT 1ER A LIMOGES
Limoges, 26 mars. M. Parmentier, di-
recteur général de 1» Police nationale,
accompagné de M. Périer. directeur de la
Sûreté- publique, a inauguré l'Ecole ré-
gionale de police de Fevtiat, près de Li-
moges.
Après sa visite aux installations, il a
invité les coUaboratetirs de tous grades
à poursuivre leur combat quotidien pour le
maintien de l'ordre..
Après avoir rend t. -hommage à ceux
qui, chaque jour, tombent victimes de
leur dévouement, il a fait un pressant
appel à la solidarité complète de tous.
Au cours d'une prise d'armes, M.. Par-
mentier a remis la médaille d'argent au
brigadier Martin et les aiguillettes d'ar-
gent au commissaire Tar.niquet, à l'offi-
cier de paix Bonnelet et i quatre gardiens
de la pa!ix, en récompense de leur belle
conduite. (O.F.I.-Havas).
Un navire espagnol arraisonné
par le contrôle britannique
Madrid, 26 mars. Le paquebot espa-
gnol < Cabo de Hornot » a été arraison-
né par le contrôle navai britannique alors
̃qu'il se dirigeait vers l'Espagne venant
de Buenos-Aires,
Ce navire a été contraint de faire es-
cale pendant cinq jours au cap de Bonne
Espérance, où tous les passagers durent
subir un interogatoîre de plusieurs heures
sur divers su-jets, en Darticuller sur leurs
idées politiques. Bon nombre de voya-
geurs se virent confisquer des lettres ou
papiers personnels, ainsi que des obj.ns
de première nécessité.
L'INDÉPENDAMCE ET LES PARTICULARITÉS NATIONALES
FONDEMENT DE L'EXISTENCE DU PEUPLE SLOVAQUE
UME DÉCLARATION Dit Dr TISO ·
BrasWava, 36 mars. Au cours
d'une allocuticïi prononcée au
congrès de l'association générale
des étudiants, Je IK Tiso, chef de
l'Etat, a déclai'é
Le droit du slovaque au sol où tl vit,
dépend uniquement de l'unité du peu-
ple slovaque. La primauté du peuple sur
l'Etat doit être le fondement d'une Slo-
vaquie indépendante.
Si le peuple a toujours eu le senti-
ment profond de son unité, c'est que,
SUR LES DIVERS FRONTS
Durs combats à l'est entre Pervemaisk et l'est de Brody
BAiTI ET PROSKOUROV ONT ÉTÉ ÉVACUÉES
Grand quartier général du ~rul-
rer, 26 mars. Communiqué ilu
haut commandement
Sur le £oug ukrainien inférieur, plu-
sieurs poussées et tentatives des Soviets
sieura poussées et teo-~iatives des Sovieta
en vul d« franchir l« fleuve ont été bri-
sées.
Sur l'tnsemble du front entre Pervo-
matsk et l'est à* Croiiy, nos troupes sou.
tiennent d» durs combats délcnslls au
cours desquels les villes de Balti et tM
Proskourov ont été évacuées.
Près da Tarnopot, au cours d'une pous-
sée hardi», l'une ct« nos unités blindées a
détruit 25 canons ennemis.
Entra l« Dniegr et Tchaousy, après une
violant* précaratien d'artlllcr:». les Bol-
cheviks ont attaqué avec plusieurs divi-
sions d'infanterie et des formations blin-
dées. A l'issue de durs «minais, nos trou.
on ont remporté un succès détensif coin-
de mutation pour l'entreprise qui leur a
délivré le certificat d'embauché.
A partir du pifcmier avril, les Jeunes
gens réfractaires au départ en Allema-
gne qui n.'auront pas régularisé leur, si-
tuation sous cette forme sont invités à
se présenter au directeur départemental
de la main-d'œuvre qui leur appliquera
la décision en date du 1T mars du chef
du gouvernement.
d) Cas des réfractaires a des mutations
en France dans des entreprises françai-
ses et allemandes.
Ces Jeunes gens doivent se présenter
immédiatement soit a l'entreprise pour
laquelle ils étaient désignés (voir ordre
de mutation auquel iU n'ont pas répon-
du), soit au directeur départemental de
la main-d'œuvre, qui leur a fait tenir
cet ordre de mutation.
e) Cas des jeunes gens nis rn 132Ï et
en 1924 qui ne se sont pas soumis aux
obligations du recensement.
Ces jeune» gens doivent se faire con-
naître
soit à la mairie de iffjr domicile,
soit au directeur de la main-d'œuvre
du dépauement de leur résidence.
Il est rappelé à tous les irréguliers
que si, avant le premier avril, ils se sou-
mettent aux indications ci-dessus, ils ont
la garantie qu'aucune sanction ne leur
sera appliquée, tant du côte français
que de la part des autorités 'u'eccupation.
(O.F.I -Havas).
̃ LES DISSENSIONS ENTRE LES « ALLIES »
les problèmes de l'après-guerre sont loin de rencontrer
une complète unité de vues chez les adversaires dit Reich
New- York, 26 mars. Le rédacteur D'autre part, de graves dissensions ont
(fajdoma tique d' United Press commen. surgi entre Staline et Londres à la suite
tant la situation Internallonati actuel- de la reconnaissance du gouvernement
le écrit notamment Badogllo par Moscou, reconnaissance qui
Les observateurs espèrent qu'âne nou- aurait été décidée parce que Londres n'aa-
velle rencontra Roosevelt-Churcnill aura rait pas tenu le Krem'.in au courant do
lieu prochainement et que Staline y par- ses intentions a l'égard de l'Italie.
ticipera. En effet, & un moment ou la On dit également* que M. Cordell Hull
guerre entre dans co que l'on considère aurait annoncé que les Etats-Unis avaient
généralement comme sa phase décisive, | l'intention de n» pas reconnaître I'«n-
Un certain nombre de problèmes po;itl-
I ques doivent recevoir immédiatement une
solution.
En dehors des questions militaires, qui
constitueront évidemment le fond de tous
les entretiens, les .protagonistes de cette
conférence' s'entretiendront, comme M.
Churchill lui-même l'a suggéré aux Com-
munes, des possibilités d'application
éventuelle ds la chai te de l'Atlantique a
la suite des récents événements.
M. Cordell Hull aurait fait à des mem-
bres républicains du Congrès, certaines
révélations qui indiqueraient une absence
alarmante d'unité politique au sein des
nations unies.
En effet, poursuit le rédacteur diplo-
matique de l'United Press, 1« projet amé-
ricain relatif au statut de l'Allemagne
après la guerre aurait été repoussé par
l'U.R.S.S. et la Grande-Bretagne.
Une nouvelle interprétation de la charte de l'Atlantique
est préconisée par MM. Churchill et Cordell Huil
Vièhy, 28 mars. La semaine dernière,
devant les Communes, M. Churchill avait
refusé catégoriquement de laisser s'ou-
vrir un débat sur la charte de l'Atlanti-
que, signée il y a deux ans et demi, sur
le « Potomac », dans l'intention procla.
mée « d'amener le monde vers une noi>-
velle ère de prospérité et de bonheur ».
Néanmoins, le premier ministre .s'était
vu obligé de fournir certaines explica-
dans le passé comme dans le présent, il
n'a jamais connu des inégalités d'ordre
social.
L'existence du peuple slovaque n'est
possible «que si elle est fondée sur les
particularités nationales et l'indépen-
dance.
Le président a terminé son allo-
cution en .invitant la jeunesse étu-
diant* à s'enrôler dans les rangs
du mouvement .Hlink'a.
plet. Dos pénétrations locales ont été net-
toyées par des contre-attaques résolues.
L'ennemi, qui avait pénétré dans nos li-
gnes, a été anéanti en combat corps à
corps.
Au sud-est de. Vitebsk, 19s Soviets, éprou-
vés par les pertes élevées d«s jours pré-
cédents, n'ont effectué crue des* poussées
locales sans succès.
Dans l'extrême nerd. dans le secteur de
Kandalakcha, des attaques ennemies ont
été dispersées.
En Italie, près de CgssinolK'importants
corps francs ennemis, appuyés par de
l'artillerie, ont été repousses av«c de
lourdes pertes. Sur le resta du front on
ne signale au'une activité réciproque de
corps francs et de patrouilles.
La nuit dernière, oueloues avions enne-
mis de harcèlement ont pénétré au-dessus
de l'Ouest de l'Allemagne et de la ré- I
gion béninoise.
M. HANSSON ENVISAGE
la nié Jiation de la Suède
dans le conflit finno soviétique
Stockholm, M mare. Prenant la
parola à Cerebro et à Lindesbcrg, M.
Hansson. président du conseil de* mi-
nistres, a traité principalement de ques-
tion» de politiqua extérieure.
Nos relations avec les puissances
étrangères sont bonne» a-t-il rappelé,
et rien ne permet actuellement de sup-
poser qU'ettea. seront modifiées. Il est
nécessaire toutefois de suivre l'évolu-
tion de la politique extérieure avec
une grande attention et de ne pus per-
mettre qu'il y ait un relâchement dans
la vigilance et dans la préparation de
la défense du pays.
M. Hansson a abordé également le
problème* finlandais.
La Suide, a-t-il déo'-aré, paHage le
désir de la Finlande que soit conclue,
le. plut tôt possible, une paix qui res-
pecte son indépendance nationale et
sa souveraineté, parie qu'elle est cons-
ciente des relations étroites qui l'unis-
sent â la Finlande et parce qu'il est
de ton intérêt que ses voisins vivent
Utiles et en paix. C'est pour cette rai-
son que votre paus a fait part au gou-
vernement finlandais de son point de
vue en ce qui. concerne le problème
de la paix. Par sa position même, la
Suède est appelée à servir de média-
trice dans le conflit flnnq-sovictlque.
nexion des Etats baltes par l'U.R.S.S. et
d'aider les nations balkaniques dans le
libre choix d'un gouvernement après la
guerre.
La question la plus épineuse est la
question polonaise au sujet de laquelle
les alliés, sont loin d'être d'accord.
La discussion pourtant ne se bornera
pas a l'étude des .seuls problèmes euro-
péens. C'est ainsi que les Etats-Unis con.
sidèrent que les lies du Pacifique sous
mandat japonais devraient leur revenir
alors que les Australiens et les Néo-
Zélandais sont d'un avis différent.
Enfin, écrit en terminant }e rédacteur
diplomatique de 1' United Press », les
Chinois réclament Hong-Kong et les der-
niers événements qui viennent de se
dérouler à la frontière Indo-birmane obli-
gent les alliés a prendre position au sujet
de l'Inde et de >a Birmanie.
tlons f II est évident, avait-il notam-
ment dit, qu'à mesure que se succéderont
les phases changeantes de la guerre, une
nouvelle clarification sera nécessaire con-
cernant la portée de ce document.
Il avait ajouté également « La charte
n'implique aucun pacte ou marchandage
avec. nos ennemis. »
Cela revient a dire que la Grande-
Bretagne et ses « alliés » n'interpréteront
plus la charte comme au début et qu'en
tout, état de cause ni l'Allemagne,' ni'
l'Italie, ni aucun pays sur lequel Sta-
line aurait jeté &on dévolu, n'auront
éventuellement, le droit de bénéficier de
l'article 2 de la charte. Aux termes de
cet article, les signataires du document
s'opposent a tout changement territorial
qui serait effectué contre le désir libre-
ment exprimé par les peuples intéressés.
Four ceux qui douteraient encore de
cette nouvelle volte-face britannique, la
lecture des éditoriaux publiés les 20 et
23 mars, respectivement Dar l'officieux
t Times ». et le « Daily Telegraph », est
édifiante.
• L'abandon total des principes énoncés
dans la charte de l'Allant. que est un
acte cynique, écrit le c Times », mais les
maintenir aux dépens des nécessités de
la sécurité militaire serait un' désastre,
surtout pour ceux au*nom de qui Ils
furent1 invoqués.
De son côté le « Daily Telegraph » pré-
conise une < application nuancée » de
'l'article 2, « car, explique-t-il, le but de
la charte est d'assurer un avenir meilleur
et non de' maintenir des motifs d'agres-
sion.
En même temps que devant les Com-
munes, M. Churchill ouvrait les yeux a
ceux qui jusqu'ici s'étaient refusés de
croire au pharisaïsme de la Grande-Bre-
tagne, M. Cordell Hull, à Washington, ex-
posait en dix-sept points le futur pro-
gramme de la politique extérieure améri-
caine.
Car les Etats-Unis également se sont j
rendu compté de l'impossibilité dans la-
quelle ils se trouvent de concilier les|
principes c moraux » de la charte de
l'Atlantique avec Ja politique impérialiste le
pratiquée par eux à l'égard des pays neu-
tres et des < petites nations >.
Commentant ces dix-sept points, le
« New-York Timse » stigmatise la « ma-
nœuvre » de M. Cordell Hull, et accuse
i'impérialisme américain de faire le jeu
de l'U. R. S. S.
« Les Etats-Unis, conclut le Journal,
se sont plies devant le désir de Moscou,
dont la politique à l'égard de la Pologne e j
et des pays de l'Europe orientale cons-
titue un manquement grave aux princi-
pes énoncés dans la charte de l'Atlan-
tique.
L'INVASION VOULUE
PAR STALINE
̃̃̃̃̃ I- ̃̃'
i. La menace d'une invasion'
'• anglo-américaine, ne nécessite pas
la présence, sur les têtes de l'Eu-
t rope occidentale, .grâce à l'cxis-
>, tence de fortifications, d'une ar-
mée d'une importance considéra- y
ble. L'armée allemande continue
c donc de disposer, à l'Est, d'effec-
tifs suffisants et de garder en de-
e hors du combat des réserves im-
portantes. Cette situation constitue
e pour Staline une source d'invita-
tion. Aussi, pour soulager ses ar-
e mées, réclame-t-il de ses « alliés »
cette iiwasion qu'eux-mêmes, an-
1 noncent a' grand fracas' dans leur
̃ presse, et par leur radio..
t La « Rcinisch Westfalische Zei-
tung » faitsle point de la situation
militaire en Europe et montre le
besoin qu'ont les armées rouges
[ de voir réaliser la promesse du
second front « L'hiver touche à
• sa fin. 11 a été décevant po.ur nos
ennemis et n'a réalisé, nulle part,
leurs espoirs particulièrement
grande cette fois-ci, ni en Italie, ni
dans les Balkans, ni dans les do-
maines de la guerre des nerfs et* ·
du terrorisme, ni sur le front
oriental. S'il est vrai qu'à l'Est,
les combats sont encore .durs et
en plein développement, il n'est
t pas téméraire de dire, dès mainte-
i nant, que l'offensive d'hiver des
soviétiques a échoué quant à son
objectif essentiel qui était non pas
1 de refouler nos armées davantage
[ ou d'accroître les gains de ter-
l rain de cet été, mais de percer en
t plusieurs points le- front allemand
1 à l'Est, affaibli par la défection tle
l'Italie, de façon à encercler en-
s suite et à anéantir nos divisions ».
Le journal allemand ajoute que
̃ les armées soviétiques utilisant
̃ leur supériorité numérique et leur
plus grande adaptation au climat
ont tout fait pour s'ouvrir le cne-
miu- de Varsovie et des Balkans.
II constate leur échec dans cette
entreprise et assure que la calas;
trophe désirée ne se produira mê-
me pas grâce à un invasion à
l'ouest « car celle-ci viendrait trop
tard- ». L'invitation de Staline est
I donc normale et l'Qn ne s'étonne
1 pas qu'il parle de la carence dô
ses « alliés ».
« A Londres, écrit encore le jour-
nal allemand, on prend la précau-
tion d'objecter que Staline est mili-
tairement en retard de deux mois
par rapport aux décisions prises à
Téhéran. De cette façon, c'est lui,
(lit-on, le responsable du retard ap-
porté à la création du deuxième
front qui aurait dû se superchro-
niser avec certains événements à
l'Est ». La « Reinisçhe. Westfalis-
che Zeitung considère" ces argu-
ments ..comme sans valeur. L'his-
| toire de cette guerre. écrit-elle,
I fera apparaître que les « alliés »,
ayant eu au fond de leur pensée
le sentiment d'être des rivaux dans
l'avenir, subordonnaient" les points
j de vue stratégiques à des coflsidé-
rations politiques, les incitant à
n'aider militairement « l'allié »
| que dans le mesure dont leur pro-
i pie position pouvait en bénéfi-
| cier ».
Immédiatement après son entrée
] en guerre, l'Union soviétique com-
mença à réclamer la création d'un
j second front destiné à dégager ses
armées. Elle avait certainement
j besoin d'être aidée mais elle espé-
rait. surtout que les Anglo-Améri-
j cains ne laisseraient pas les ar-
j mées bolcheyistes et allemandes
i s'épuiser réciproquement. 17U.R.S.
S. proclamant la création d'un se-
cond froni à l'Ouest, visait sur-
tout à diviser la puissance mili-
taire de l'Allemagne pour'permet-
tre éventuellement la victoire du
| bolchevisme et la conservation
d'une puissance militaire .lui don-
nant la possibilité d'une politique
mondiale impérialiste.
LIRE AUJOURD'HUI
LES IDEES HT LBS MŒURS far'
et la nature. Firmin Roi, de
l'Institut.
Le serment d'un joueur. U. R.
HORS DE^FRANCK. Vienne au temps
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Muret, tlè l'Institut.
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