Presse et revues
3 pages
JEUDI 13 JANVIER Ï944_
~"laaa–is&'ANN&E
tFRANC
JOURNAL DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
PRtX DE L'ABOMNEMEMT
9 mon tea
France et cotantes 130 fr. 350Etrange'' (Affr. rcduEtranger (autres pays) MS tr. 440 tr.
MOACTtOM et AOMPROVISOIREMENT
13. nue du Port, CLERMOHT PERMAHB
Teloph. Mdact. et Adminfstr. 67-C<
DÉBATSAVEmRCLERMOMTFd
C. C. P. Clermont-Fet-ra~d 28.495
CIermont-Ferrand, le 12 janvier
CHRE POLOM-SOÏ!EI!eUE
La question polonaise continue
& faire l'objet de nombreux
commentaires de la part de la
presse européenne. Le fait es-
sentiel qui reste présent à l'es-
prit, c'est que la Grande-Bre-
tagne, en principe, est entrée
en guerre pour défendre la
Pologne, et que maintenant, elle
semble l'abandonner au sort
que lui réservera son alliée, la
Russie. La présence du gouver-
nement polonais réfugié à Lon-
dres, et purement symbolique,
n'est pas de nature à influencer
en quelque manière la conduite
du gouvernement britannique.
La déclaration que M. Eden
faisait, il y a un peu plus d'un
an. en rappelant que cette
guerre avait été déclarée libre
ment par la Grande-Bretagne
pour sauvegarder la totale inté-
grité de la Pologne.' a fini par
perdre toute valeur au cours de
l'évolution des événements qui
se sont succédés. C'est l'avis de
~a presse turque, dit-on, et un
quotidien, le < Cumhuryiet »
aurait publié un dessin figu-
rant un soldat abattant les
étapes annuelles de 1939 à. 1943,
et. au ~euil de 1944, se trouvant
en face d'un poteau qui mar-
quait son point de départ la
question polonaise.
On se souvient qu'à la suite
de la poussée des armées sovié-
tiques en direction des terri-
toires polonais, le gouvernement
polonais de Londres avait expri-
mé ses craintes dans une note
officielle, qui provoqua une
réaction très vive de la part de
la < Pravda Tout dans la vie,
et surtout en politique, n'est
qu'action et réaction. Aujour-
d'hui, un revirement se produit,
et le gouvernement de l'Union
soviétique propose à la Pologne,
dans une note non moins offi-
cielle. l'établissement de la fron-
tière sur la fameuse < ligne
Curzon de 1919, et le retour à
ce pays des territoires
la Pologne occidentale. De telle
façon, 11 sera attribué à la Po-
logne une superficie quelque
peu amenuisée de territoires,
tandis que la Russie en conser-
verait la partie la plus impor-
tante.
Le gouvernement soviétique
s'est basé, pour revendiquer
cette superficie, sur l'incapacité
du gouvernement polonais émi-
gré à Londres. Ce gouvernement,
observe l'agence Reuter, se
trouve dans une triste situation,
et les milieux politiques britan-
niques lui conseillent de sous- j
crire dès maintenant aux pré-
tentions soviétiques. Reuter
estime que ces prétentions sont
fondées en raison de l'effort de
guerre fourni par l'Union sovié-
tique pour libérer la Pologne.
Le raisonnement simpliste du
rédacteur de la dite agence est
celui-ci puisque les soviets
nous libèrent de l'occupation
étrangère, ils ont tous les droits,
et même celui d'annexion.
Le gouvernement de Moscou
exige que sa <: lutte désintéres-
sée soit récompensée par la
parfaite < compréhension des
Polonais. Le soviet suprême dé-
clare que l' < Union des patriotes
polonais combattant dans les
rangs de l'armée rouge, sont
propres à la < renaissance possi-
ble d'une Pologne forte et indé-
pendante.
La Russie admet que la
Pologne soit reconstituée, mais
elle entend présider à cette
reconstitution. On conçoit que
cette égide et ce plan puissent
justement inquiéter le gouver-
nement polonais émigré à
Londres.
DuBiBatKm de ta prodattîon
attrifère aax Etats-Unis
WadUns't&n. M janvier. Le bureau
<9f's mtTtes Yient'port annuel qui f~:t ressortir pour
l'annës IM3 ~pe diminution' de 63
<)e !a production de l'or aux Etats
Un-:s.
Cette diminution est attribué? !a.
tcrjnfture d'un certain nombre dB
n~aM. .j
Le Marecha! reçoit tes j(Kïmanstes accrédites a Vichy
venus lui présenter leurs vœux
Vichy. Ïl janvier. Le maré-
chal de France, chef de l'Etat a
reçu les vœux de la preas'e accré-
ditée ù. vichy au cou'rs d'audien-
ces dans le grand salon de l'hôtel
du Parc.
Le che'f de l'Etat remercia, les
représentante M. JosepA Darnand préside I
une reamon des cA~s
de la MtHce
Vichy. H janvier. Une reuci&n
geaerale des chefs r~ionaux et d&par-
tementa.ux de la milice française s'est
tc'ntM à Vichy vendrof)! et samedi
sous ta. présidence tte M. Joseph Dar-
nand, secrétaire générât de la milice.
et en présence de tous ses coUa~'ora
Murs.
A rissue de cette reunion, un déjeu-
ner Intime a réuni à l'Hippodrome.
autour fie MM. Darnand et Parmeor
ticr, directeur régional de la police,
les directeurs des différents services.
Ainsi que des rottresenta.nts des aut<~
ritas d'occupation,
M. I~lUippe Henriot, secrétaire
d'Ktat à rinformation. passa quelques
instanta au miliel ua~ personnalitea
reunies, auxquoiies s'étaient joints les
ehets miliciens et les trancs-gardes des
unités de Vichy.
Apres le déjeuner, la miiice fran-
chise présenta, un exercice sur le ter
rain, exercice qui retint vivement l'a.t
tention de-. porsonna.Utes présentes.
Des tancions sont prises
contre an préfet et des agents
de ~edmMMStratKM!
poar ~
V~chy. 11 janvier. Pour tautes lour-
des 'dans l'exercice de leurs foncHoii~. sur
ia demande de M. Joseph Barnand. se-
crétaire suerai pour le maintien de l'or-
dre
M. Destarac. prMet du Lot-et-Garonne.
est relevé de SM fonctions et admis &
{aire vaiotr ses droits à ta retraite.
M. Lombard, sous-préfet de Villeneuve-
sur-Lot, est mis en disponibilité.
M. LassaUe, directeur de maisons d'ar-
rêt. récemment relevé de ses fonctions,
est Interne.
Le iieutenant de ta garde Cloiseau est
.mis en position de non-activité.
Le garde Martet Raoul est raye des
contrôtes de ta Garde. (O.P.I.-Havas).
LA GUERRE A L'OUEST ¡
Echec d'un raM amer!ca!n
suNe centre ttuRetCh
Berlin. i! janvier. Un* puissante
formation do bombardiers américains
a tente aujourd'.hui. vers jninétrer en Allemagne du centre, sans
9&Lort.&
bre. L'attaque, qui devait sans douto
être dirigée contre des villes de l'Ule-
magne centrale, s'est heurta, au-dessus
d'escadres de chasseurs du Reich.
Les format.ons ennemies ont été dts-
pcrsées leurs a.tta'oucs ont été ators
dirigées contre plusieurs localités avec
une efficacité relativement faible.
CommaniqQé aHemand
Ouarti~r gen~Mj du Fùhrer.
11 janvier. CoMn~uKi~Mf du
/taM< CM~MMK<~ment
Dans tes premières heures de ta mati-
née
de t'AMemagne centrale. Grâce au décHn-
chemont immédiat da ta défense anti-
aérienne, teur attaoue ne put pas se
d&vetopper efficacement. Par contre. se)on
tes informations car*snues jusqu'ici, tes
chasseurs aitemands et )a D. c. A. ont
abattu Can~ ia ioamte, au~iMsus du
Keich et des territoires occupés de l'Ouest,
123 bombardiers amérioaias dont )a ptu-
nart étaient des ttuadnmoteors. Aux der-
nières informations. )a Luftwaffe n'a
perdu tfue tes tauipMes
« La paix nous mettra dans l'obligation de travaH!er
à la réconciliation », déclare te roi de 5aede
Stockholm. 11 janvier. Dans
le discours qu'il a..prononcé à l'ou-
verture du parlement, le roi Gu&-
tav~ V a tt'&bord exprimé la tris-
tesse de la SuM~ devant le sort
de ses voisins du Nord, éprouves
par !«i guerre. Le iGi a poursuivi
Le
URE AUJOURD'HUÏ
t'SrOME' D~ NOS PMF/A'CM
La corrMpon<<?MM. h~ma~tte f~foo~teMrs
CHRO~fOL'~ M LA VfE MrMUrC-
ï'f7f~tE. tB p.~fMaare at~ ~OM)'-
CM. Haurite tt~nt~Mt.
gère de leur collaboration et se
feiicita des bons rapports qu'Us
entretiennent avec leurs confrères
français. Il avait reçu auparavant
la presse allemande.
Dans l'après-midi, à la pre&se
française. le marëcha] rappe]a les
consignfes que le génural I~etain
donnait dÉjà à la presse en 1916
devant Verdun
H f~ut tue ta lecture de jourca! ce
soit pas. pour !ss homnies, une source de
scepticisme ou de rancoa~r. mais de per-
sévérance et d'enthousiasme.
La. v6riM d'hier est celle d'au-
jourd'hui et c'est la même consi-
gne que le maréchal Putain donne
à la presse au seuil d.e M44.
M. CafAefc reçoit les pre~fs l
des régions ~Mtatrees du JVorJ
Pa.ris. Il janvier. M. CaH'aJa. mt-
nistfa secr6t~ire d'Etat & l'Economit)
tiattona.te ~t aux Finances, a !'ecu hici
~prësmMt les préfets du Nord, du
PM de-Calais, de la Somme et de la
Setne-!nfërlpure.
Le mtnbtre s'Mt entretenu av<'c eux
d~s proNÈntes que pose la recruds-
cence de? bombardements a~ri~ns dans
cea r&gfons. )1 a notamment étudM
la situation des r6tu~ies et les moyens
à employer pour coordonne!* l'action
du ~ervi<~e intermnistreet de protection
contre les événements de guerre.
(O.F.I.-Havas)
SUR LES DtVEM FRONTS
Des combats acharnés se déroutent à l'Est et en Italie
RAID TERRORISTE ANGLO.AMËRICAÏN SUR SOFIA
Grand quartier gênerai du Fuh-
r6r. 11 janvier. Co~HKMH~MC du
/t0!tt eo'mma~KïeM~tt
L'attaoue so"iétioue, partie de )a tête
de pont ennemie située au nord-est de
Ksrteh. a été décMnchée hier. comme
pré~u. Les combats sent en cours.
Notre awiation est tntertenue et a dé-
truit deux néniehM de débarquement en-
nemies. Dans ta Rresou'ite de Taman. des
tatteries cotises de ta marine ont in-
eendté des eantonnemente botche~iaues.
Au sud-ouest de Dnienropetro)'s)<, )'en-
enncmi, soutenu par t'artOterie et les
avions de batame, a attaoué a*asieurs dtvisions sur un front étroit- Après
de durs combats. )) a été arrêté gr&ee a
nés contre attaoues, 66 enare ennemis
ont été détruits.
Au nord-ouest de KirMograd, nos trou-
pes ont dispersé des attaoMes botetrevt-
aues répétées et ont récris au eoun
oues ennemtes ~)nt été repoussées et deux
batai!)ons soviétiques anéantis après des
combats acharnés. Au sud-est de estte
*i))e. nos troupes, matgré une résistance
opiniâtre, ont rejeté des formations en-
nemies oui avatent* progressé. Au cours
de ces combats, dans te seut secteur d'une
division d'infanterie 3t chars seviétiaues
et 19 canons ont été détruits.
A t'oosst t)a Berditchew, de ta)Mes atta-
ftues soviétiaues sont restées sans succès.
Treize nouveaax Robinsons
veatent mourir dans
!eurî!e
Melbourne, tl janvier.–Les sur-
vivants d'un navire australien tor-
pillé par les Japonais ont débarqué
dans rite do Kermadec, située dans
l9 Pacifique. Dans cette ile, que
l'on. croyait inhabitée, ils eurent la
surprise de trouver treize < robin-
sons arrivés ]& U y a dix-seot ans,
après io naufrage de leur bateau,
le Rembrand
I~s habitants de cette !!e igno-
raient complètement le nouveau con-
flit mondiai. Malgré l'insistance des
Australiens, les < robinsons w ont.
refusé de quitter l'iio et affirmé
leur ferme décision d'y rester à tout
jamais.
ta concentration des torées des beUigë-
rants afin de remporter la décision.
Nous aussi. nous devons déployer tous
nos efforts non seulement pour notre
bien, mais aussi pour être prêts à ap-
porter notre contribution & la recons-
truction du monde dévasté. La paix nous
mettra daas l'obligation d'aider, de sou-
tenir de notre mieux ies pays éprouves
et de travalUer & Ja reconcHiaMon.
Je suis convaincu Que j'ai derrière moi
tout 1~ peuple suédois lorsque je déclare
que tel est mon vœu.
M. Sa!azar reçoit le ministre
du Japon à Lis~nne
î-.kbonne. il janvier. M. Sfiazar
a rque) a ~tÉ t'cbjet
LE COMTE CIANO
et d'autres membres
du grand Conseil fasciste
ont été fusillés (
VéroM, 11 janvier. En exé-
eution de la Nentence de mort
prononcée hier par le tribunal
spécial contre certains membres Î
du grand conseil fasciste, le com-
te Ciano, gendre de M. Mussolini,
le maréchal de Bono, MM. Cot-
tardi, Marinelli et Pareschi ont
été iu.siHés ce matim, à 9 heures.
(O.F.I.-H'ava.s).
L'oapressïon à BerHn
BerUn. 11 janvier. La tondam-
.nationà à mort du comt& Ciano,
ancien ministre des Affaires etraii-
geres, et de pi-mi-eurs m&mbres du
B'rànd conseil faBd~te, n'a provo-
que aucune surprise en Atlema.-
gn'e'. Ce jugemc'nt et &&n exécution
sont considères comme un'e justa
punition pour leur trahison et les
conséquences que cette derni&re a
attn'D'autre pûrt. le jugement, te!
qu'il a. été prononce et exécute ce
matin; correspond à l'attente du
parti et du gouvernement répu-
blicain fasciste. Toute autre soht-
iion aurait été une transgression
à la. loi romaine, adoptée par ].e
faMisma et selon laquelle un traî-
tre à son pays ou son p&up:a
mérite la m&rt. (O.F.I.-Havas.)
Des combats te sent déroutes hier égale-
ment autour de Sarn*.
A t'ouest de ttetchitsa, nos fermatiens
ont verrouitié des oénétrations toeates e<.
après de durs combats. ont maintenu leurs
positions contre l'ennemi aMaauant sur
un tarse front avec des forces supérieures.
Dans )a région de Vitebsh. de nouv-Xes
tentattves de percée' bolcheviques ont
échoue. Des positions de départ ennemies
ont été p)tennées par un tir concentre
d'artitterie.
En «a)fe méridienaX. des combats
acharnés se sont déroutes a nouveau Mer
dans )e secteur à t'euest ne Venafro.
Tous tes assauts ennemis ont échoué, et
certains d'entre eux ont été brisés au
cours do combats corps & corns- Une pé-
nétration tacate dans ta rétien de Cer-
varo a été verreuiOée. Dans tes secteurs
centra) et Est. on no citnate pas de tom-
oats importants.
Le M janvier au soir, dts avtone tor-
p!))eurs attemands ont attawé au targe
de )a cote ateérienne un convoi de ravi.
taittement ennem) et atteint cino. na*tres
jaugeant au tota) 32.000 tonnes. Un
transport de S.OOO tonnes a été abservé
en train de coûter, et ta destruction d'au-
tres navires est pre))a)}ie.
Letûianvier.versmtdt.etdansta
nuit du 10 au 11 janvier, des bombardiers
angte-amér~cains ont effectué dM atta-
ques terroristes sur )a vitie de Sofia.
D'après tes neuveXes parvenues jusau'ici,
tr6)t9 appareits ennemis, parmi teMuets
ptusiBurs bombardiers Quadrimoteurs, ont
été abattus par )es forces de défense aé-
rienne attemandes et butgarM. La destruc-
tion de neuf autres appareits ennemis est
propaMe.
La nuit dernière, des avions de harcète.
ment aritann joues ont survoté isoiément
t'Ouest et H Nord du Reieh.
t LES CENTS JOURS Dm LES ALPES 1
par Maurice PERNOT
Les acteurs des Dé'bats n'ont
pas èncoM oublia le temps où ils
trouvaient, chaque jour, a la
deuxième page du. journal, sous ]e
titre II y a cent ans dee m-
t&rnMttions et des jugements qui,
pour dater d'un &i~;ie. n'en of-
fraient pas moins d'intérêt et
parfois m~me présentaient une ap-
parence d'actualité. En tout, guère
plus de trente lignes, rigoureuse-
ment reproduites du numéro de~
Déb&ts paru i! y 'a. cent ans.
Mais ces quelques tignes étaient si
bien choisies, q'ue tantôt e!)es fai-
saient (brusquement revivre une
époque disparue, tantôt el!es mar-
qu&ient avec une précision impi-
toyable les revirements de l'opi-
n.:on. et les contr'adictiona q~i op-
posent un siè
Cent Ans iaissaient quelque-
fois paraitre l'intention malicieuse
d'un ironiste ils revotaient tou-
]o'u'!s la mam sûr& d'un maitr~
historien.
Les événements- ont interrompu
la rubrique inventer par M. de
Manteyer et longtemps établie,
chaque jour, pi'.r ~es soins mais
il.s 'n'ont beurcu-sement pas mis
fin à une activité scientifique qui
s'~er&e dans les domaines les
ptue divers de ta prëhi&toire et
de ra.:cheologi6 à. la. linguistique
Nd>
PROJETS OFFENSIVE
t
Les décisions de la conférence
de Téhéran. rendues publiques,
viennent d'être confirmées par l'a
message de Noël du président
Hoo&evelt: le second front, qui
semblait autrefois faire. partie, du
monde, des hypothèses, paraît
mainten.a.n't destine à entrer dans
la réalité.
La presse allemande estime que
les paroles de l'homme d'Etat
américain et les nominations aux
plus hauts postes de commande-
ment des forces d'invasion ang~o-
américaines constituant le prctude
d'une nouvelle phase de la guepre
mondial. E!!e pense que l'Angle-
terre et les Etats-Unis ne peuve.nt
pas. soit sous la pression de JeUT
allie soviotique. soit 'en raison du
fait que leurs peuples sont de plus
~n plus fatigues de la guerre, dif-
fereir plus longtemps la création
d'un veritab!.e d&uxiëme front.
Les journaux et radios du monde
entier sont actuellement unanimes
à annoncée' que la guerre appro.
che Mpidem~nt de son point cul-
minant et décisif.
La position anglo~amcr'caine
Wiesbadener X'eitung < A
Londres et à Washington règne
une nervosité qui, tout e'n tenant
compte du côte sérieux de Ja
chose, pe'ut être considérée comme
le trac précédant 'une rH-emieje
chez les stratèges de J'invasion.
Les AngIo-AmeTicams se trouvent
dans une penibJe situation sous
la. pression de Staline, ils doivent
faire que!que chose qu'ils vou-
!aient evite-r à tout prix.
Le Hamburger FremdenNatt D
souligne qu'il est nécessaire de
faife une distinction rigoureu&e
entre les menaces et slogans habi-
tuels faisant partie de la guerre
des nerfs, et des déclarations aux-
quen-cs il est Taisonnable d'ajou-
ter foi. Nous n'avons aucune
rai&on. de douter de ce que dit
Roosevelt. écrit-il, lorsqu'il affirme
qu'à Téhéran on s'est mis d'ac-
cord pour déclencher le plus rapi-
dement possible l'offensive contre
les adversaire's en différents points
'cardin'aux. On peut donc tenir
pour probable que les opérations
offensives des Soviets et des Anglo-
Amerioa.tiM sM-ont synchronisées
dans un proche avenir, en vue de
fixer les forces allemandes SUT
différents fronts, plus que ce ne
fut le cas jusqu'il p'rese'nt. Il
semble que les Anglo-Américains
soient obligés.. pou.r la première
fois, d'adapter l,eurs propres efforts
et sacrifices à l'ampleur de ceux
des Soviets. a
La future c'xisteuco nu second
front ne para. donc pas devoiT
être mise en doute. H reste cepen-
dant à déterminer en quel lieu et
dûns quelles conditions il est sus-
ceptible de Se réaliser.
et &!a grammaire, pour se de]as-
ser d'autres savan.ta travaux. M.
de Man.teyer vient de reconstituer
l'histoire des Cent jours dans quût-
q'ues départements du sud-est de
la France (1). Sans négliger au-
cune des sources cMmues. il en a
découvert et exploite de nouvelles:
aux documents fou.rn~ par les dé-
pôts publics 'viennent s'ajouter
ceux qu'il a trouves dans les. ar-
chives et dans les co!)ections pri-
vées. y compris celles de sa famt!-
le, dont plusieurs mem'bres ocen-
'paient. dans la région, des 'polies
importants à I'6p0()'ue conside-rc~.
Circulaires et affiches, proctama-
t!oms et états d.e logements o'u de
fournitures, mémoires inédits ou
peu connus, correspojtdances nf-
ficielles et privées, sont apen témoignage pour nous f~ir&
eonnà!tre. dans le p!us minuti''ux
detaU et dans son exacte rta~tA,
un gr'ajtd épisode de notre h:s!oi"<
En débarquant du bric)< !'in-
constant & ia batterie de
'heU~. sur ]& territnire de Va"u'
ris. le 1' mars 1~)5.rM de l'après-midi. 'laisse pas de mettre )es fnnc~n-
naires locaux dans un rmpi '<))-
(t) Georgeset 1 ifot.
~"laaa–is&'ANN&E
tFRANC
JOURNAL DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
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9 mon tea
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MOACTtOM et AOM
13. nue du Port, CLERMOHT PERMAHB
Teloph. Mdact. et Adminfstr. 67-C<
DÉBATSAVEmRCLERMOMTFd
C. C. P. Clermont-Fet-ra~d 28.495
CIermont-Ferrand, le 12 janvier
CHRE POLOM-SOÏ!EI!eUE
La question polonaise continue
& faire l'objet de nombreux
commentaires de la part de la
presse européenne. Le fait es-
sentiel qui reste présent à l'es-
prit, c'est que la Grande-Bre-
tagne, en principe, est entrée
en guerre pour défendre la
Pologne, et que maintenant, elle
semble l'abandonner au sort
que lui réservera son alliée, la
Russie. La présence du gouver-
nement polonais réfugié à Lon-
dres, et purement symbolique,
n'est pas de nature à influencer
en quelque manière la conduite
du gouvernement britannique.
La déclaration que M. Eden
faisait, il y a un peu plus d'un
an. en rappelant que cette
guerre avait été déclarée libre
ment par la Grande-Bretagne
pour sauvegarder la totale inté-
grité de la Pologne.' a fini par
perdre toute valeur au cours de
l'évolution des événements qui
se sont succédés. C'est l'avis de
~a presse turque, dit-on, et un
quotidien, le < Cumhuryiet »
aurait publié un dessin figu-
rant un soldat abattant les
étapes annuelles de 1939 à. 1943,
et. au ~euil de 1944, se trouvant
en face d'un poteau qui mar-
quait son point de départ la
question polonaise.
On se souvient qu'à la suite
de la poussée des armées sovié-
tiques en direction des terri-
toires polonais, le gouvernement
polonais de Londres avait expri-
mé ses craintes dans une note
officielle, qui provoqua une
réaction très vive de la part de
la < Pravda Tout dans la vie,
et surtout en politique, n'est
qu'action et réaction. Aujour-
d'hui, un revirement se produit,
et le gouvernement de l'Union
soviétique propose à la Pologne,
dans une note non moins offi-
cielle. l'établissement de la fron-
tière sur la fameuse < ligne
Curzon de 1919, et le retour à
ce pays des territoires
la Pologne occidentale. De telle
façon, 11 sera attribué à la Po-
logne une superficie quelque
peu amenuisée de territoires,
tandis que la Russie en conser-
verait la partie la plus impor-
tante.
Le gouvernement soviétique
s'est basé, pour revendiquer
cette superficie, sur l'incapacité
du gouvernement polonais émi-
gré à Londres. Ce gouvernement,
observe l'agence Reuter, se
trouve dans une triste situation,
et les milieux politiques britan-
niques lui conseillent de sous- j
crire dès maintenant aux pré-
tentions soviétiques. Reuter
estime que ces prétentions sont
fondées en raison de l'effort de
guerre fourni par l'Union sovié-
tique pour libérer la Pologne.
Le raisonnement simpliste du
rédacteur de la dite agence est
celui-ci puisque les soviets
nous libèrent de l'occupation
étrangère, ils ont tous les droits,
et même celui d'annexion.
Le gouvernement de Moscou
exige que sa <: lutte désintéres-
sée soit récompensée par la
parfaite < compréhension des
Polonais. Le soviet suprême dé-
clare que l' < Union des patriotes
polonais combattant dans les
rangs de l'armée rouge, sont
propres à la < renaissance possi-
ble d'une Pologne forte et indé-
pendante.
La Russie admet que la
Pologne soit reconstituée, mais
elle entend présider à cette
reconstitution. On conçoit que
cette égide et ce plan puissent
justement inquiéter le gouver-
nement polonais émigré à
Londres.
DuBiBatKm de ta prodattîon
attrifère aax Etats-Unis
WadUns't&n. M janvier. Le bureau
<9f's mtTtes Yient
l'annës IM3 ~pe diminution' de 63
<)e !a production de l'or aux Etats
Un-:s.
Cette diminution est attribué? !a.
tcrjnfture d'un certain nombre dB
n~aM. .j
Le Marecha! reçoit tes j(Kïmanstes accrédites a Vichy
venus lui présenter leurs vœux
Vichy. Ïl janvier. Le maré-
chal de France, chef de l'Etat a
reçu les vœux de la preas'e accré-
ditée ù. vichy au cou'rs d'audien-
ces dans le grand salon de l'hôtel
du Parc.
Le che'f de l'Etat remercia, les
représentante M. JosepA Darnand préside I
une reamon des cA~s
de la MtHce
Vichy. H janvier. Une reuci&n
geaerale des chefs r~ionaux et d&par-
tementa.ux de la milice française s'est
tc'ntM à Vichy vendrof)! et samedi
sous ta. présidence tte M. Joseph Dar-
nand, secrétaire générât de la milice.
et en présence de tous ses coUa~'ora
Murs.
A rissue de cette reunion, un déjeu-
ner Intime a réuni à l'Hippodrome.
autour fie MM. Darnand et Parmeor
ticr, directeur régional de la police,
les directeurs des différents services.
Ainsi que des rottresenta.nts des aut<~
ritas d'occupation,
M. I~lUippe Henriot, secrétaire
d'Ktat à rinformation. passa quelques
instanta au miliel ua~ personnalitea
reunies, auxquoiies s'étaient joints les
ehets miliciens et les trancs-gardes des
unités de Vichy.
Apres le déjeuner, la miiice fran-
chise présenta, un exercice sur le ter
rain, exercice qui retint vivement l'a.t
tention de-. porsonna.Utes présentes.
Des tancions sont prises
contre an préfet et des agents
de ~edmMMStratKM!
poar ~
V~chy. 11 janvier. Pour tautes lour-
des 'dans l'exercice de leurs foncHoii~. sur
ia demande de M. Joseph Barnand. se-
crétaire suerai pour le maintien de l'or-
dre
M. Destarac. prMet du Lot-et-Garonne.
est relevé de SM fonctions et admis &
{aire vaiotr ses droits à ta retraite.
M. Lombard, sous-préfet de Villeneuve-
sur-Lot, est mis en disponibilité.
M. LassaUe, directeur de maisons d'ar-
rêt. récemment relevé de ses fonctions,
est Interne.
Le iieutenant de ta garde Cloiseau est
.mis en position de non-activité.
Le garde Martet Raoul est raye des
contrôtes de ta Garde. (O.P.I.-Havas).
LA GUERRE A L'OUEST ¡
Echec d'un raM amer!ca!n
suNe centre ttuRetCh
Berlin. i! janvier. Un* puissante
formation do bombardiers américains
a tente aujourd'.hui. vers jni
9&Lort.&
bre. L'attaque, qui devait sans douto
être dirigée contre des villes de l'Ule-
magne centrale, s'est heurta, au-dessus
d'escadres de chasseurs du Reich.
Les format.ons ennemies ont été dts-
pcrsées leurs a.tta'oucs ont été ators
dirigées contre plusieurs localités avec
une efficacité relativement faible.
CommaniqQé aHemand
Ouarti~r gen~Mj du Fùhrer.
11 janvier. CoMn~uKi~Mf du
/taM< CM~MMK<~ment
Dans tes premières heures de ta mati-
née
de t'AMemagne centrale. Grâce au décHn-
chemont immédiat da ta défense anti-
aérienne, teur attaoue ne put pas se
d&vetopper efficacement. Par contre. se)on
tes informations car*snues jusqu'ici, tes
chasseurs aitemands et )a D. c. A. ont
abattu Can~ ia ioamte, au~iMsus du
Keich et des territoires occupés de l'Ouest,
123 bombardiers amérioaias dont )a ptu-
nart étaient des ttuadnmoteors. Aux der-
nières informations. )a Luftwaffe n'a
perdu tfue tes tauipMes
« La paix nous mettra dans l'obligation de travaH!er
à la réconciliation », déclare te roi de 5aede
Stockholm. 11 janvier. Dans
le discours qu'il a..prononcé à l'ou-
verture du parlement, le roi Gu&-
tav~ V a tt'&bord exprimé la tris-
tesse de la SuM~ devant le sort
de ses voisins du Nord, éprouves
par !«i guerre. Le iGi a poursuivi
Le
URE AUJOURD'HUÏ
t'SrOME' D~ NOS PMF/A'CM
La corrMpon<<?MM. h~ma~tte f~
CHRO~fOL'~ M LA VfE MrMUrC-
ï'f7f~tE. tB p.~fMaare at~ ~OM)'-
CM. Haurite tt~nt~Mt.
gère de leur collaboration et se
feiicita des bons rapports qu'Us
entretiennent avec leurs confrères
français. Il avait reçu auparavant
la presse allemande.
Dans l'après-midi, à la pre&se
française. le marëcha] rappe]a les
consignfes que le génural I~etain
donnait dÉjà à la presse en 1916
devant Verdun
H f~ut tue ta lecture de jourca! ce
soit pas. pour !ss homnies, une source de
scepticisme ou de rancoa~r. mais de per-
sévérance et d'enthousiasme.
La. v6riM d'hier est celle d'au-
jourd'hui et c'est la même consi-
gne que le maréchal Putain donne
à la presse au seuil d.e M44.
M. CafAefc reçoit les pre~fs l
des régions ~Mtatrees du JVorJ
Pa.ris. Il janvier. M. CaH'aJa. mt-
nistfa secr6t~ire d'Etat & l'Economit)
tiattona.te ~t aux Finances, a !'ecu hici
~prësmMt les préfets du Nord, du
PM de-Calais, de la Somme et de la
Setne-!nfërlpure.
Le mtnbtre s'Mt entretenu av<'c eux
d~s proNÈntes que pose la recruds-
cence de? bombardements a~ri~ns dans
cea r&gfons. )1 a notamment étudM
la situation des r6tu~ies et les moyens
à employer pour coordonne!* l'action
du ~ervi<~e intermnistreet de protection
contre les événements de guerre.
(O.F.I.-Havas)
SUR LES DtVEM FRONTS
Des combats acharnés se déroutent à l'Est et en Italie
RAID TERRORISTE ANGLO.AMËRICAÏN SUR SOFIA
Grand quartier gênerai du Fuh-
r6r. 11 janvier. Co~HKMH~MC du
/t0!tt eo'mma~KïeM~tt
L'attaoue so"iétioue, partie de )a tête
de pont ennemie située au nord-est de
Ksrteh. a été décMnchée hier. comme
pré~u. Les combats sent en cours.
Notre awiation est tntertenue et a dé-
truit deux néniehM de débarquement en-
nemies. Dans ta Rresou'ite de Taman. des
tatteries cotises de ta marine ont in-
eendté des eantonnemente botche~iaues.
Au sud-ouest de Dnienropetro)'s)<, )'en-
enncmi, soutenu par t'artOterie et les
avions de batame, a attaoué a*asieurs dtvisions sur un front étroit- Après
de durs combats. )) a été arrêté gr&ee a
nés contre attaoues, 66 enare ennemis
ont été détruits.
Au nord-ouest de KirMograd, nos trou-
pes ont dispersé des attaoMes botetrevt-
aues répétées et ont récris au eoun
oues ennemtes ~)nt été repoussées et deux
batai!)ons soviétiques anéantis après des
combats acharnés. Au sud-est de estte
*i))e. nos troupes, matgré une résistance
opiniâtre, ont rejeté des formations en-
nemies oui avatent* progressé. Au cours
de ces combats, dans te seut secteur d'une
division d'infanterie 3t chars seviétiaues
et 19 canons ont été détruits.
A t'oosst t)a Berditchew, de ta)Mes atta-
ftues soviétiaues sont restées sans succès.
Treize nouveaax Robinsons
veatent mourir dans
!eurî!e
Melbourne, tl janvier.–Les sur-
vivants d'un navire australien tor-
pillé par les Japonais ont débarqué
dans rite do Kermadec, située dans
l9 Pacifique. Dans cette ile, que
l'on. croyait inhabitée, ils eurent la
surprise de trouver treize < robin-
sons arrivés ]& U y a dix-seot ans,
après io naufrage de leur bateau,
le Rembrand
I~s habitants de cette !!e igno-
raient complètement le nouveau con-
flit mondiai. Malgré l'insistance des
Australiens, les < robinsons w ont.
refusé de quitter l'iio et affirmé
leur ferme décision d'y rester à tout
jamais.
ta concentration des torées des beUigë-
rants afin de remporter la décision.
Nous aussi. nous devons déployer tous
nos efforts non seulement pour notre
bien, mais aussi pour être prêts à ap-
porter notre contribution & la recons-
truction du monde dévasté. La paix nous
mettra daas l'obligation d'aider, de sou-
tenir de notre mieux ies pays éprouves
et de travalUer & Ja reconcHiaMon.
Je suis convaincu Que j'ai derrière moi
tout 1~ peuple suédois lorsque je déclare
que tel est mon vœu.
M. Sa!azar reçoit le ministre
du Japon à Lis~nne
î-.kbonne. il janvier. M. Sfiazar
a rque) a ~tÉ t'cbjet
LE COMTE CIANO
et d'autres membres
du grand Conseil fasciste
ont été fusillés (
VéroM, 11 janvier. En exé-
eution de la Nentence de mort
prononcée hier par le tribunal
spécial contre certains membres Î
du grand conseil fasciste, le com-
te Ciano, gendre de M. Mussolini,
le maréchal de Bono, MM. Cot-
tardi, Marinelli et Pareschi ont
été iu.siHés ce matim, à 9 heures.
(O.F.I.-H'ava.s).
L'oapressïon à BerHn
BerUn. 11 janvier. La tondam-
.nationà à mort du comt& Ciano,
ancien ministre des Affaires etraii-
geres, et de pi-mi-eurs m&mbres du
B'rànd conseil faBd~te, n'a provo-
que aucune surprise en Atlema.-
gn'e'. Ce jugemc'nt et &&n exécution
sont considères comme un'e justa
punition pour leur trahison et les
conséquences que cette derni&re a
attn'
qu'il a. été prononce et exécute ce
matin; correspond à l'attente du
parti et du gouvernement répu-
blicain fasciste. Toute autre soht-
iion aurait été une transgression
à la. loi romaine, adoptée par ].e
faMisma et selon laquelle un traî-
tre à son pays ou son p&up:a
mérite la m&rt. (O.F.I.-Havas.)
Des combats te sent déroutes hier égale-
ment autour de Sarn*.
A t'ouest de ttetchitsa, nos fermatiens
ont verrouitié des oénétrations toeates e<.
après de durs combats. ont maintenu leurs
positions contre l'ennemi aMaauant sur
un tarse front avec des forces supérieures.
Dans )a région de Vitebsh. de nouv-Xes
tentattves de percée' bolcheviques ont
échoue. Des positions de départ ennemies
ont été p)tennées par un tir concentre
d'artitterie.
En «a)fe méridienaX. des combats
acharnés se sont déroutes a nouveau Mer
dans )e secteur à t'euest ne Venafro.
Tous tes assauts ennemis ont échoué, et
certains d'entre eux ont été brisés au
cours do combats corps & corns- Une pé-
nétration tacate dans ta rétien de Cer-
varo a été verreuiOée. Dans tes secteurs
centra) et Est. on no citnate pas de tom-
oats importants.
Le M janvier au soir, dts avtone tor-
p!))eurs attemands ont attawé au targe
de )a cote ateérienne un convoi de ravi.
taittement ennem) et atteint cino. na*tres
jaugeant au tota) 32.000 tonnes. Un
transport de S.OOO tonnes a été abservé
en train de coûter, et ta destruction d'au-
tres navires est pre))a)}ie.
Letûianvier.versmtdt.etdansta
nuit du 10 au 11 janvier, des bombardiers
angte-amér~cains ont effectué dM atta-
ques terroristes sur )a vitie de Sofia.
D'après tes neuveXes parvenues jusau'ici,
tr6)t9 appareits ennemis, parmi teMuets
ptusiBurs bombardiers Quadrimoteurs, ont
été abattus par )es forces de défense aé-
rienne attemandes et butgarM. La destruc-
tion de neuf autres appareits ennemis est
propaMe.
La nuit dernière, des avions de harcète.
ment aritann joues ont survoté isoiément
t'Ouest et H Nord du Reieh.
t LES CENTS JOURS Dm LES ALPES 1
par Maurice PERNOT
Les acteurs des Dé'bats n'ont
pas èncoM oublia le temps où ils
trouvaient, chaque jour, a la
deuxième page du. journal, sous ]e
titre II y a cent ans dee m-
t&rnMttions et des jugements qui,
pour dater d'un &i~;ie. n'en of-
fraient pas moins d'intérêt et
parfois m~me présentaient une ap-
parence d'actualité. En tout, guère
plus de trente lignes, rigoureuse-
ment reproduites du numéro de~
Déb&ts paru i! y 'a. cent ans.
Mais ces quelques tignes étaient si
bien choisies, q'ue tantôt e!)es fai-
saient (brusquement revivre une
époque disparue, tantôt el!es mar-
qu&ient avec une précision impi-
toyable les revirements de l'opi-
n.:on. et les contr'adictiona q~i op-
posent un siè
Cent Ans iaissaient quelque-
fois paraitre l'intention malicieuse
d'un ironiste ils revotaient tou-
]o'u'!s la mam sûr& d'un maitr~
historien.
Les événements- ont interrompu
la rubrique inventer par M. de
Manteyer et longtemps établie,
chaque jour, pi'.r ~es soins mais
il.s 'n'ont beurcu-sement pas mis
fin à une activité scientifique qui
s'~er&e dans les domaines les
ptue divers de ta prëhi&toire et
de ra.:cheologi6 à. la. linguistique
Nd>
PROJETS OFFENSIVE
t
Les décisions de la conférence
de Téhéran. rendues publiques,
viennent d'être confirmées par l'a
message de Noël du président
Hoo&evelt: le second front, qui
semblait autrefois faire. partie, du
monde, des hypothèses, paraît
mainten.a.n't destine à entrer dans
la réalité.
La presse allemande estime que
les paroles de l'homme d'Etat
américain et les nominations aux
plus hauts postes de commande-
ment des forces d'invasion ang~o-
américaines constituant le prctude
d'une nouvelle phase de la guepre
mondial. E!!e pense que l'Angle-
terre et les Etats-Unis ne peuve.nt
pas. soit sous la pression de JeUT
allie soviotique. soit 'en raison du
fait que leurs peuples sont de plus
~n plus fatigues de la guerre, dif-
fereir plus longtemps la création
d'un veritab!.e d&uxiëme front.
Les journaux et radios du monde
entier sont actuellement unanimes
à annoncée' que la guerre appro.
che Mpidem~nt de son point cul-
minant et décisif.
La position anglo~amcr'caine
Wiesbadener X'eitung < A
Londres et à Washington règne
une nervosité qui, tout e'n tenant
compte du côte sérieux de Ja
chose, pe'ut être considérée comme
le trac précédant 'une rH-emieje
chez les stratèges de J'invasion.
Les AngIo-AmeTicams se trouvent
dans une penibJe situation sous
la. pression de Staline, ils doivent
faire que!que chose qu'ils vou-
!aient evite-r à tout prix.
Le Hamburger FremdenNatt D
souligne qu'il est nécessaire de
faife une distinction rigoureu&e
entre les menaces et slogans habi-
tuels faisant partie de la guerre
des nerfs, et des déclarations aux-
quen-cs il est Taisonnable d'ajou-
ter foi. Nous n'avons aucune
rai&on. de douter de ce que dit
Roosevelt. écrit-il, lorsqu'il affirme
qu'à Téhéran on s'est mis d'ac-
cord pour déclencher le plus rapi-
dement possible l'offensive contre
les adversaire's en différents points
'cardin'aux. On peut donc tenir
pour probable que les opérations
offensives des Soviets et des Anglo-
Amerioa.tiM sM-ont synchronisées
dans un proche avenir, en vue de
fixer les forces allemandes SUT
différents fronts, plus que ce ne
fut le cas jusqu'il p'rese'nt. Il
semble que les Anglo-Américains
soient obligés.. pou.r la première
fois, d'adapter l,eurs propres efforts
et sacrifices à l'ampleur de ceux
des Soviets. a
La future c'xisteuco nu second
front ne para. donc pas devoiT
être mise en doute. H reste cepen-
dant à déterminer en quel lieu et
dûns quelles conditions il est sus-
ceptible de Se réaliser.
et &!a grammaire, pour se de]as-
ser d'autres savan.ta travaux. M.
de Man.teyer vient de reconstituer
l'histoire des Cent jours dans quût-
q'ues départements du sud-est de
la France (1). Sans négliger au-
cune des sources cMmues. il en a
découvert et exploite de nouvelles:
aux documents fou.rn~ par les dé-
pôts publics 'viennent s'ajouter
ceux qu'il a trouves dans les. ar-
chives et dans les co!)ections pri-
vées. y compris celles de sa famt!-
le, dont plusieurs mem'bres ocen-
'paient. dans la région, des 'polies
importants à I'6p0()'ue conside-rc~.
Circulaires et affiches, proctama-
t!oms et états d.e logements o'u de
fournitures, mémoires inédits ou
peu connus, correspojtdances nf-
ficielles et privées, sont ap
eonnà!tre. dans le p!us minuti''ux
detaU et dans son exacte rta~tA,
un gr'ajtd épisode de notre h:s!oi"<
En débarquant du bric)< !'in-
constant & ia batterie de
'heU~. sur ]& territnire de Va"u'
ris. le 1' mars 1~)5.
naires locaux dans un rmpi '<))-
(t) Georges
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