Titre : Choisir : vivre c'est choisir / directeur : Joseph Reymond
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1940-04-07
Contributeur : Reymond, Joseph (1887-1967). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327412741
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 avril 1940 07 avril 1940
Description : 1940/04/07 (A8,N393). 1940/04/07 (A8,N393).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5107933w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-31064
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/07/2019
Hebdo • 9* Année — N* 393
- 7 AVRIL 1940 -
Le numéro : 1 fr. Un an : 40 fr.
LA RADIO
Compte chèque postal : CHOISIR 1300-78 Parle
129, RUE DU FAUBOURG-SAINT-HONORE, PARIS (8'). - Téléphone i BALzac 00-88
Les hautes leçons d’un grand deuil
L À France est ordinairement peu
coquette de ses grandeurs. Au
jourd'hui que les nouveaux Bar
bares la menacent, n'est-il pas juste et
nécessaire qu'elle prenne plus forte
ment conscience de ce qu'elle a donné
au monde ? La mort de Branly a rap
pelé, avec le retentissement ’d'un grand
deuil qui affecte l'humanité entière,
que, sans la France, le chaînon indis
pensable à la création de la télégra
phie sans fil et de la radiophonie man
querait^ peut-être encore.
Un discours l'a marqué, avec une
noblesse et une hauteur de pensée
qu'il est de notre devoir de saluer,
c'est celui que prononça M. Albert
Sarraut, ministre de l'Education natio
nale, aux obsèques de Branly.
Paul Claudel, qui a écrit le texte de
« Christophe Colomb », oratorio dont
Darius Milhaud a composé la partition
et que vous . entendrez dimanche à
9 J}. 30 sur Radio-Paris.
M. Albert Sarraut a eu le courage
de penser et de parler « national », et
il n'a pas craint de placer l'homme
dont il avait à parler dans sa perspec
tive de grand savant catholique : il a
loué « cette haute vie de devoir, au
«c service d'un idéal de recherche de
« la vérité ; cette règle de désintéres
se sement qui fit renoncer Branly à des
sc profits légitimes comme à des dota
le tions officielles ». Et il a su dire en
core :
c ... Cette sorte de réalisation
d'union sacrée sur le nom d'un an~
clen élève de VEcole Normale Supé
rieure, devenu professeur à VInstitut
catholique, sur le nom d'un savant,
objet d'une véritable émulation de
soins à la fois entre l'Etat et l'Eglise
— quel exemple, messieurs, pour les
Français en guerre ! Et quelle leçon
ne manquerons-nous pas d'emporter
de ce parvis auguste où nous venons
honorer l'un des génies les plus lu
cides de la science française, mais
aussi l'un des ouvriers les plus purs
et les plus probes des constructions
généreuses du progrès humain . »
Ce progrès humain, M. Albert Sai
raut a tenu à souligner que la scienc
seule ne suffit pas à l'établir. Elle e
crée des moyens, trop souvent détoui
nés de leur but véritable : « Branly
parce qu'il était croyant et qu'il étai
poète (...), avait certainement rêv<
de cette liaison fraternelle entre le
individus et entre les nations dans I
sc grande unité solidaire de la famill*
« humaine (...). La terrible folie d
« quelques esprits maléfiques n'a pa
« enseveli pour jamais de tels e<
« poirs... »
«
sc
I
-bÿ
Certes. Mais ce qui reste et ce qui
demeure, ce que ne devraient pas
perdre de vue les hommes qui vivent
pour un idéal de paix et de justice,
c'est qu'il n'y a de véritable conquête
bienfaisante pour l'humanité que si le
progrès matériel est fortement soutenu
par l'éveil permanent des âmes. Du
parvis de Notre-Dame, où parlait un
ministre devant la dépouille d'un
grand savant, une leçon s'envolait qu'il
fallait entendre : sc Français, compre
nez-vous pour vous aimer les uns les
autres, et sachez, si vous cultivez les
puissances temporelles, estimer a leur
prix les puissances spirituelles. »
Jean MORIENVÀL.
Charles Pa..„era donne en ce morne,.t
une série de récitals fort appréciés 2
« La mélodie à travers l'Europe ». Vous
l'entendrez dimanche, à 22 h. 15, gu
micro de Radio-Paris.
■ •’v; -Y- • * mtm jmirvp iT "
■ -
- 7 AVRIL 1940 -
Le numéro : 1 fr. Un an : 40 fr.
LA RADIO
Compte chèque postal : CHOISIR 1300-78 Parle
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Les hautes leçons d’un grand deuil
L À France est ordinairement peu
coquette de ses grandeurs. Au
jourd'hui que les nouveaux Bar
bares la menacent, n'est-il pas juste et
nécessaire qu'elle prenne plus forte
ment conscience de ce qu'elle a donné
au monde ? La mort de Branly a rap
pelé, avec le retentissement ’d'un grand
deuil qui affecte l'humanité entière,
que, sans la France, le chaînon indis
pensable à la création de la télégra
phie sans fil et de la radiophonie man
querait^ peut-être encore.
Un discours l'a marqué, avec une
noblesse et une hauteur de pensée
qu'il est de notre devoir de saluer,
c'est celui que prononça M. Albert
Sarraut, ministre de l'Education natio
nale, aux obsèques de Branly.
Paul Claudel, qui a écrit le texte de
« Christophe Colomb », oratorio dont
Darius Milhaud a composé la partition
et que vous . entendrez dimanche à
9 J}. 30 sur Radio-Paris.
M. Albert Sarraut a eu le courage
de penser et de parler « national », et
il n'a pas craint de placer l'homme
dont il avait à parler dans sa perspec
tive de grand savant catholique : il a
loué « cette haute vie de devoir, au
«c service d'un idéal de recherche de
« la vérité ; cette règle de désintéres
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sc profits légitimes comme à des dota
le tions officielles ». Et il a su dire en
core :
c ... Cette sorte de réalisation
d'union sacrée sur le nom d'un an~
clen élève de VEcole Normale Supé
rieure, devenu professeur à VInstitut
catholique, sur le nom d'un savant,
objet d'une véritable émulation de
soins à la fois entre l'Etat et l'Eglise
— quel exemple, messieurs, pour les
Français en guerre ! Et quelle leçon
ne manquerons-nous pas d'emporter
de ce parvis auguste où nous venons
honorer l'un des génies les plus lu
cides de la science française, mais
aussi l'un des ouvriers les plus purs
et les plus probes des constructions
généreuses du progrès humain . »
Ce progrès humain, M. Albert Sai
raut a tenu à souligner que la scienc
seule ne suffit pas à l'établir. Elle e
crée des moyens, trop souvent détoui
nés de leur but véritable : « Branly
parce qu'il était croyant et qu'il étai
poète (...), avait certainement rêv<
de cette liaison fraternelle entre le
individus et entre les nations dans I
sc grande unité solidaire de la famill*
« humaine (...). La terrible folie d
« quelques esprits maléfiques n'a pa
« enseveli pour jamais de tels e<
« poirs... »
«
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Certes. Mais ce qui reste et ce qui
demeure, ce que ne devraient pas
perdre de vue les hommes qui vivent
pour un idéal de paix et de justice,
c'est qu'il n'y a de véritable conquête
bienfaisante pour l'humanité que si le
progrès matériel est fortement soutenu
par l'éveil permanent des âmes. Du
parvis de Notre-Dame, où parlait un
ministre devant la dépouille d'un
grand savant, une leçon s'envolait qu'il
fallait entendre : sc Français, compre
nez-vous pour vous aimer les uns les
autres, et sachez, si vous cultivez les
puissances temporelles, estimer a leur
prix les puissances spirituelles. »
Jean MORIENVÀL.
Charles Pa..„era donne en ce morne,.t
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l'entendrez dimanche, à 22 h. 15, gu
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