Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-03-31
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Type : texte texte
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Langue : français
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Description : 31 mars 1937 31 mars 1937
Description : 1937/03/31 (Numéro 89). 1937/03/31 (Numéro 89).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/03/2008
JOURNAL DES DEBAT DU MERCREDI 31 MARS 1937
pe de gaz naturel qui s'était répandue l
dans les caves du bâtiment et à laquelle
le feu a été communiqué 'par une étin-
celle produite par un moteur.
Le rapport ne dit pas s'il s'agit d'éma-
nations souterraines ou d'un mauvais rac-
cord de canalisation.
La visite
du gouverneur général du Canada
au président Rooseveit
On mande de Londres
Le correspondant de l'A~ejMe -Ret~ef à
Washington commentant la visite du gou-
verneur général du Canada à M. Roose-
veit, indique que deux sujets sont géné-
ralement prévus dans les milieux, politi-
ques pour l'entretien qu'auront ce soir
le président et lord Tweedsmuié
1° Le programme panaméricain de paix
du TH'ésident
2° La prochaine conférence impériale
britannique.
Pâques rouges à New-York
Plusieurs crimes ont été commis pen-
dant les fêtes de Pâques.
Dans un appartement du centre de la
ville, habité par la famille Gedeon, on a
trouvé mortes deux femmes qui, selon tou-
te apparence, ont été étranglés. L'une est
Mrs Mary Gedeon, âgée de 54 ans, l'autre
est sa fille âgée de 20 ans.
Dans une pièce voisine, Franck Byrns,
qui était venu, il y a un an, habiter avec
la famille Gedeon, a été trouvé mort éga-
lement, la tempe ouverte.
D'autre part, un nommé Gillerin a em-
mené ses deux enfants dans un bois, aux
environs de New-York, et a tiré sur eux
deux coups de revolver, puis il s est fait
sauter la cervelle. Les deux enfants sont
dans un état grave.
JAPON
Un budget militaire de 8 milliards
On télégraphie de Tokio
La Chambre des pairs a adopté, avant-
hier, le budget de l'armée et de la marine
pour l'année prochaine. II s'élève à plus de
8 milliards de francs.
MANDCHOURIE
Condamnations poue complot
.On mande Mounkden
Deux cents Mandchous, parmi lesquels
ae trouvent des fonctionnaires, des négo-
ciants et des professeurs, ont été arrêtés
en février dernier et traduits devant une
Cour martiale pour avoir participé à un
complot contre le gouvernement mand-
chou et ks autorités japonaises. Plusieurs
ont été condamnés à mort, d'autres se sont
vu infliger des peines de prison. Enfin,
quelques-uns ont été acquittés.
Combat entre Japonais
et bandits chinois
On mande de Tokio
La presse nippone annonçait hier qu'au
cours de combats livrés par les forces
mandchoue et japonaise contre des bandits
communistes chinois, une cinquantaine de
ces derniers auraient été tués.
On ignore encore exactement les per-
tes du côté des forces nippone et mand-.
choue, mais on craint qu'elles ne s'élè-
vent à dix-neuf tués.
MEXIQUE
Le rapt du petit Mattson
On mande de Mexico
La police mexicaine a publié le nom
exact de l'individu arrêté avant-hier et
que l'on soupçonne d'avoir participé à
l'enlèvement du petit Mattson. C'est un
certain Alejandro Pompez. II nie toute
participation au rapt et aurait été recher-
ché pour avoir organisé des loteries illé-
gales à New-York..
M. Daniels, ambassadeur des Etats-
Unis à Mexico, a demandé l'extradition du
suspect sans préciser le délit qui lui est
reproché.
Le juge du tribunal du district se pro-
noncera pour ou contre l'extradition dans
les 24 heures.
Avant la réunion des puissances d'Oslo
Bruxelles, le 30 mars. Le journa) d'Anvers,
< .La Métropole écrit
Comme suite à la réunion qui s'est tenue ré-
cemment à La Haye, les experts des ,six pays
qui font partie du bloc des puissances d'Oslo
tiendront prochainement à Bruxelles une nou-
velle réunion préparatoire a une conférence des
délégués gouvernementaux.
Cette réunion aura lieu dans le courant d'avril.
On sait que ces pays poursuivent la suppression
des mesures exceptionnelles qui ont été prises
depuis l'origine de la crise économique. Ils vou-
draient arriver au désarmement douanier. Mais
la matière est très complexe, certaines nations
ayant eu recours, pour se protéger, au système
des contingentements, d'autres ayant eu recours
au contrôle des devises, etc. On espère pou-
voir trouver une formule qui permettrait d'abou-
tir à un certain désarmement, tout en respectant
les droits des pays ne ngurant pas dans le groupe
d'Oslo.
M. Suetens, directeur général du commerce,
vient de rentrer de Rome, où il est allé préparer
de nouvelles négociations en vue de la substitu-
tion, au < modus vivendi qui a été prévu pour
trois mois et qui arrive à expiration le l" avril,
d'un arrangement économique de plus longue
durée avec l'Italie.
Un drame à Marseille à propos
de 1' <: Internationale »
Marseille, le 30 mars. On mande de Frê-
jus à MaïSM~e-Mcttm
Hier soir, le café de' la Glacière, rue Gri-
solle, avait organisé, comme chaque semaine,
un bal populaire. Vers 23 heures, l'orchestre
se mit à jouer l'In.tertMtttOKaïe. L'un des dan-
seurs, le sergent-chef L. M. de l'infanterie
coloniale, exprima par un geste qu'il ne goûtait
pas ce chant..
Des jeunes gens, qui se trouvaient dans la
salle, commencèrent à discuter avec le sous- j
on'ieier et le patron de l'établissement, M.
Zanotti, fit arrêter le bal.
Le sous-oSieier sortit, mais il fut suivi par
deux jeunes gens et la discussion reprit. Sou-
dain, l'un des civils, le nommé Julien Bonnard, ¡
manœuvre à Fréjus, poussa des cris de dou-
leur. Il venait de tomber, frappé d'un coup de j i
couteau, pense-t-on, à l'abdomen.
Bonnard fut transporté à l'hôpital civil où j
le docteur Lieutaud pratiqua une laparotomie.
Son état, quoique sérieux, n'inspire pas d'in-
quiétude.
Le sous-officier a été consigné à la disposi-
tien du Parquet, après une enquête faite par
le commissaire de police.
,®
Le gouvernement de Valence nomme
un ambassadeur au Japon w
Tokio, le 30 mars: M. José Luia AI-
varez, professeur d'espagnol à l'école
ded langues étrangères d'Osaka, qui est
âgé de 27 ans, a été nommé chargé d'af-
faires d'Espagne à Tokio, faisant fonc-
tion de secrétaire à la légation d'Espa-
gne.
Le gouvernement espagnol a informé
le gouvernement japonais de cette dêci- f
sion par l'intermédiaire du ministre du (
Japon à Madrid, qui est actuellement à J
6aint-Jean de Luz. En même temps, ie
gouvernement espagnol a fait savoir au J
gouvernement japonais qu'il rappelait
son ministre, M. Santiago Mendeb de 1
Vigo, qui partit de Tokio en août dernier
et jura fidélité au gouvernement Franco,
mais dont le nom n'a pas é.é rayé de a
la liste des. représentants diplomatiques, 1
vu que le gouvernement nippon n'avait j i
pas reçu ses lettres de rappel. (Havas.) a
Nouvd!es de Dernière Heure
La guerre cavité en Espagne
Les experts militaires allemands
font de curieuses observations
Londres, le 30 mars. Les experts mili-
taires allemands, et plus pa.rticulièrement ceux
de l'état-majpr genérsl et du ministère de' l'air.
étudient de près la guerre civile en Espagne,
tant d'un point de vue technique que straté-
gique, écrit ce matin le rédacteur diplomatique
du Mfm-chester GtMM'f!t
Leurs conclusions, dit-il, sont les suivantes:
l'artillerie antiaérienne allemande a donné, dans
l'ensemble, de bons résultats, mais les essais en-
trepris par les avions n'ont pas été aussi sa-
tisfaisants. Les vues des experts sont partagées.
Les uns estiment que les appareils russes sont
supérieurs, tant en ce qui concerne la qualité
du matériel que celle de la construction, aux
aéroplanes allemands.
Les autres, par contre, émettent l'avis que les
avions allemands sont supérieurs, mais que les
pilotes allemands se sont révélés inférieurs aux
Russes, qui ont envoyé en Espagne leurs meil-
leurs aviateurs.
L'opinion générale est que les chars d'assaut
légers pilotés par des Allemands et non par
des Espagnols, ont donné des résultats générale-
ment satisfaisants, sauf lorsqu'il s'est agi d'at-
taques contre des positions solidement fortifiées,
à moins d'avoir été appuyés par des chars d'as-
saut de dimension forte ou moyenne.
Les opérations navales ont déçu les autorités
allemandes, notamment en ce qui concerne les
grosses unités.
Du point de vue stratégique, le fait qu'une
ville faiblement défendue comme Madrid peut
opposer une résistance prolongée retient plus
particulièrement l'attention de l'état-major gé-
néral allemand, qui en conclut qu'une ville ou
un pays puissamment fortifés pourraient être
imprenables.
L'opinion générale, conclut le rédacteur di-
plomatique du MfMtchestei- GiMM'dMMt est qu'un
plan de campagne comportant un puissant sys-
tème de défense en même temps qu'une of-
fensive soudainement déclenchée par de fai-
bles contingents, mais pouvant se déplacer rapi-
dement et disposer de matériel <~ motorisé »
s'est trouvé renforcé.
Enfin, les observateurs allemands ont suivi
de près les mouvements de troupes italiennes,
l'Italie étant considérée comme une alliée
éventuelle leur impression est que < la va-
leur du soldat .italien est infime, inférieure à
celle du soldat autrichien &.
« De graves événements se préparent »
dit un journaliste
Léon, le 30 mars. Un journaliste accrédité
auprès du quartier général a fait Mer une
visite aux premières lignes nationalistes dans
le seet&ur de Léon.
A son retour à Léon, ce .journaliste a déctaré
à ses confrères qu'iil avait été surpris de trou-
ver ce secteur en pleine effervescence, alors
que la tranquillité y règne habituellement.
Les tranchées sont fartement occupées, de
nombreux travaux d'approche ont été faits et
l'afrtiNeTie a été sensiblement renforcée.
Pendant qu'H était sur le front, le joumali&.e
a pu constater que des avions de chasse natio-
nalistes faisaient bonne garde et empêchaient
les incursions des avions adverses, tandis que
des avions de bombardement laissaient tomber
des tonnes de mitr giques des républicains.
Le journaliste a ajouté
vont se dérouler incessamment dans ce secteur
et que nous allons pouvoir juger si les mi-
neurs des Asturies sont à la hauteur de leur
réputation. a
Ambulances anglaises
Madrid, le 30 mars. On mande de Gijon
Le conseiller à la propagande a déclaré aux
joumjalistea que du matériel sanitaire, parmi
lequel figucent plusieurs ambulances, _a, été
acheté par le Pays. de Galles avec de l'argent
provenant de souscriptions populaires Tout ce
matériel est destiné au front des Asturies.
La fille de M. Uoyd George assisteira à la
remise de ce matériel.
Succès des nationaux
(D'ttn. des enuo~es spëcMtt.c de Faaettce Havas)
Navalcarnero, le 30 mars. Continuant leur
série d'attaques sur le front de Las Rozas et
d'Aravaca, les gouvernementaux ont tenté,
hier, deux incursions dans les lignes nationa-
listes.
La première eut lieu à 15 heures à Aravaea,
exactement au même endroit que celle de
jeudi dernier. Les miliciens furent repoussés
énergiquement par les troupes du généra]
Franco et l'affaire ne dura pas plus de dix
minutes.
Une heure plus tard, les gouvernementaux
attaquèrent plus au sud-est, aux portes de
Madrid où commence la route de La Corogne.
Les regu'Iares, alertés par la préparation d'ar-
tililerie, et leurs tranchées étant situées légère-
ment en hauteur, n'attendirent pas les mili-
ciens et contre-attaquèrent dès la sortie de ces
derniers, leur infugMnt des pertes très sévèrej
et arrivant à s'emparer d'une mitrailleuse
lourde. (Havas.)
Le moral des miliciens
Siguenza, le 30 mars. Des soldats républi-
cains qui sont passés, hier, dans les lignes
nationalistes ont déclaré que le moral des
miliciens avait été fortement ébranlé par les
grosses pertes subies lors de la contre-offen-
sive de Guadalajara.
Le communiqué de Madrid
Madrid, le 30 mars. Le conseil' délégué
pour la défense de Madrid publie, à midi, le
communiqué suivant:
A Aravaca, les troupes républicaines, après
avoir repoussé une violente attaque des re-
belles, ont contre-attaqué à leur tour et ont
occupé les positions ennemies de premières
lignes sur un large secteur.
Une attaque rebelle à Cuesta de la Reine
(secteur d'Aranjuez) a été également repous-
sée.
Les troupes républicaines poursuivent leur
progression tactique sur le front d'Avila.
Sur les fronts de la capitale et de Guada-
lajara, rien à signaler.
Sur le front de Guadalajara
Siguenza, le 30 mars. (D'un des envoyés
spéciaux de l'agence Havas) Sur le front de
Guadalajara, on signale une légère canonnade.
Par contre, l'aviation nationaliste n'a cessé de
bombarder l'arrière des troup-es républicaines,
plus particulièrement dans la zone comprise
entre Guadalajara et Taracena.
Au cours de combats aériens, les aviateurs
nationaux ont abattu deux avions gouver-
nementaux.
Un démenti aux gouvernementaux
Avila, le 30 mars. (D'ui. des envoyés spé-
ciaux de l'agence Havas) Contrairement
aux affirmations lancées par les gouverne-
mentaux, aucune attaque n'a eu lieu dans
le secteur de Guadarrama, où l'activité s'est
bornée à de violents duels d'artillerie.
La main de sainte Thérèse rendue
à la cathédrale d'Avila
Avila, le 30 mars. Hier a été rendue
au trésor de la cathédrale d'Avila la main
en or de Sainte Thérèse qui, au début du mou-
ment national, avait été offerte aux autorités
militaires pour pourvoir, si besoin était, aux
nécessités de l'armée.
Les 'autorités ont décidé de rendre cette
main au trésor de !a cathédrale. (Havas.)
Berlin, le 30 mars. Le Führer chancelier
a nommé ambassadeur à Washington le Dr
Hans DIeckhoti, directeur ministériel, faisant
jusqu'ici fonctions de secrétaire d'Etat aux
affaires étrangères. ) ]
AU /OUR_LE /OUR
L'érudition parisienne
sera=t-e!îe compromise
par les difficultés budgétaires ?
Dans l'exposé des motifs de ta proposition
dont il est l'auteur et qu'a adoptée le Conseil
municipal au sujet du Grand Prix littéraire
de la Vitje de Paris, M. René Gittouin a
signalé un fait qui a passé inaperçu.
M. Pierre Champion a révélé à M. Gittouin
que deux séries de publications importantes,
faites sous le patronage de )a Vitte, sont'
compromises et dès maintenant interrompues.
L'une était la collection dite Verte (docu-
ments et travaux sur l'Histoire de Paris)
l'autre était la co))ection Saumon (documents
et travaux sur l'Histoire de la Révolution à
Paris et dans la région parisienne). L'une et
l'autre étaient préparées par les soins de la
bibliothèque historique de la Ville de Paris
qui a pris voilà quelques années le titre d'Ins-
titut d'histoire, de géographie et d'économie
urbaine et qui a été réunie depuis peu au
musée Carnavalet.
Les fervents de l'Histoire de Paris possè-
dent tous quelque tome de l'une ou l'autre de
ces cottections où parut notamment la célèbre
Hfsto;re <~e /a Baïtt/~e, de Femand Bour-
non, et où fut réimprimé le Lt'Ure <~M Métiers,
d'Etienne Boileau. M. Gittouin écrit
(( Ces publications nous ont révélé à peu
près tout ce que nous savions de la Seine et
de son sot avec Belgrand, de la topographie
du vieux Paris &vee Berty, des figures illus-
tres comme Etienne Marcet elles ont mis
au jour les ptus anciens registres des délibé-
rations du bureau de la Ville, l'épitaphier du
vieux Paris, les actes de la Commune révo-
lutionnaire, etc. Tout cela a été interrompu
pour le ptus grand regret des chercheurs et
des érudits et pour le plus grand dommage des
travailleurs intellectuels qui se sont trouvés
ainsi privés de modestes, mais indispensables
chantiers. H
M. Gittouin dénonce la crise et ses inci-
dences budgétaires comme responsables de la
suspension de ces tâches précieuses. Et c'est
pour cette raJson qu'il invite l'Administra-
tion « à rechercher les travaux de divers or-
dres (catalogues, statistiques, collections de
procès-verbaux, etc.) qui, ne pouvant être
exécutés par son personnel permanent, pour-
raient être confiés à des travailleurs intellec-
tuels en chômage. ))
Qu'en une époque de" prodigalités comme
la notre, doive être arrêté, pour la première
fois, le cours de travaux indispensables à la
culture et aux sources mêmes du patriotisme,
la leçon des faits se dégage d'elle-même.
Gaëtan SANVOISIN.
Le nouveau règ!ement
des dettes hypothécaires
égyptiennes
-r
Discours de S. E, Hamad pa~hà r
e! Basset
S. Exc. Hamad pacha el Basse! a oHert un
déjeuner au Caire, au Club Mohamed Ali, à
l'occasion du nouvel accord sur- les dettes hy-
pothécaires.
Y ont pris part LL. Exe. Makram Ebeid
pacha, ministre des finances le Dr. Ahmed
Maher, président de la Chambre Abdel Wa-
hat pacha, ancien ministre des finances
Aboul Kheir pacha, sous-secrétaire d'Etat aux
finances Fouad bey Soultan, administrateur-
directeur général de la Banque Misr AUatn
bey, sous-directeur du Crédit agricole MM.
Marcel Laforge, attaché à la légation de
France Marcel Vincenot, président du Con-
seil d'administration du Crédit foncier égyp-
tien M. Emile Minost, directeur général du
Crédit foncier égyptien Youssef bey Nahas
et M. Gaston Berthey, correspondant du
Jou.rtMt! des Dcbt~s.
Au dessert, S. Exe. Hamad pacha El Bassel
a prononcé l'allocution suivante qui a été
traduite en français par Youssef bey Nahas
<~ Excellences, Messieurs,
» Je vous remercie infiniment d'avoir bien
voulu répondre à mon invitation.
» Poussé par un sincère sentiment de grati-
tude que, j'en suis convaincu, partagent tous
mes compatriotes qui sont en rapport avec les
établissements hypothécaires, je veux rendre
ici un double hommage.
» Je rends donc ce double hommage aux
personnalités égyptiennes et étrangères qui ont
collaboré à cette sélection, en présence de mon
cher président et président de la Chambre des'
députés, S. Exc. Ahmed Maher, qui repré-
sente tous les Egyptiens, et je regrette que
le ministre de France, retenu ailleurs, n'ait
pu honorer de sa présence ce déjeuner d'ami-
tié, mais le secrétaire de la légation ici pré-
sent se rendra compte personnellement en
quelle estime nous tenons les bons Français
si dévoués et si sincères envers l'Egypte et
combien l'Egypte sait apprécier les intentions
dn ses nobles amis et hôtes étrangers qui
savent se mêler si utilement à sa vie et à
son activité.
Tout d'abord permettez-moi d'exprimer a
S. Exc. le ministre des finances, Makram Ebeid
pacha, notre reconnaissance et notre admira-
tion. D -a fourni un effort gigantesque pour
trouver et il a réussi une heureuse so-
lution que, de part et d'autre, ont accepté
d'enthousiasme créanciers et débiteurs, parce
qu'en leur apportant la tranquillité elle va
leur permettre de donner libre cours à leur
activité productive. Mais je ne veux pas ou-
blier, à celte occasion, l'eHort appréciable qu'a a
déployé en son temps l'ancien ministre des
finances, S. Exc. Ahmed Abd~I Wahab pacha,
qui a droit aussi à nos remerciements.
Mais nous devons également rendre hom-
mage aux directeurs des banques hypothécai-
res~ qui ont témoigné leur amitié envers l's
débiteur égyptien et qui, par leur esprit de
clairvoyance et de sagesse, ont apporté au
ministre des finances une aide efficace qui
contribua largement à mettre sur pied l'ac-
cord attendu.
Si, Messieurs, c'est pour nous un devoir
agréable d'exprimer notre reconnaissance, au
mmistre des finances d'aujourd'hui et à ce-
lui d'hier ainsi qu'aux établissements finan-
ciers égyptiens, nous avons le devoir plus
.~rand encore d'exprimer notre gratitude à
MM. Vincenot et Minost qui, bien qu'étran-
gers. ont prouvé cependant leur attachement
à ~l'Egypte et leur dévouement à l'intérêt gé-
néral de ce pays. e
Le <: Jour de l'5rmee »
aux Etats-Unis
Washington, le 30 mars. Le Président
Rooscvdt a décréta Que le G avril sera m:
nouveau jour férié appelé <: Jour de l'armée
La prodamation présidentielles donne l'or-
dte aux unités militaires de ccHaborer dans
toute la mesure du possible avec les autorités
civiles pour la célébration de la nouvelle *ête.
Elle ne mentionne. pas que le 6 avrij est
le vingtième anniversaire de l'entrée des
Etats-Unis dans la guejre mondiale. (Havas.)
I ACTUAUTÉS
''=
Le lundi de Pâques a été digne du di-
manche. Le temps, quoiqu'il fît très froid,
est resté beau à Paris et les touristes très
nombreux, beaucoup plus nombreux, dit-
on, que l'an dernier, ont 'visité les musées,
les monuments, les jardins, assisté à la
belle réunion hippique du Tremblay et a
la matinée des théâtres. Mais Paris n'a
pas eu le monopole de l'afnuence touristi-
que. La Touraine en a eu notamment sa
grande part.
Des milliers de visiteurs se sont pré-
sentés aux portes des principaux châteaux,
notamment à Chenonceaux, Azay, Luynes
et Villandry. `
Parmi les hôtes de marque ayant sé-
journé en Touraine ces jours derniers, on
cite M. Vollgruber, ministre plénipoten-
tiaire d'Autriche, et M. Oldenbourg, mi-
nistre de Danemark.
« M e
Toujours la liberté de la parole. Le
préfet de La Rochelle a interdit une réu-
nion du Parti populaire français, une
contre-manifestation ayant été annoncée
en somme, il suffit aux éléments d'extrê-
me-gauche d'esquisser une menace, pour
que les autorités interdisent aux parti-
sans de l'ordre de se réunir. Doux pays,
disait Forain.
e e e
Une serveuse du buffet de la gare de
Bâle est, parait-il, toute confuse d'avoir
refusé un verre de bière au roi des Bel-
ges, lui donnant pour raison qu'il était
beaucoup trop tôt pour consommer cette
boisson. Le roi sourit et demanda un
verre d'eau. La serveuse a tort d'être hon-
teuse. Elle a appliqué la consigne. Ce
qui est troublant, c'est sa confusion qui
semble indiquer qu'elle eût transigé si
elle avait reconnu son auguste client.
Quant au roi, en ne se faisant pas re-
connaître et en se contentant d'un verre
d'eau, il est resté dans la tradition des
~souverains qui s'amusent à donner l'exem-
pie du respect dû à la loi. Et c'est un
exemple qui n'est pas inutile par le temps
qui court
ose
Rue Pierre-Motte, à Roubaix, on a inau-
guré une plaque sur l'immeuble où, pen- ]
dant la guerre, les Allemands séquestraient
les otages. Le général Leroy, commandant
la 1~ région, était représenté à l'inaugu-
ration la clique du 43° régiment d'infan*
terie prêtait son concours à cette cérémo- ¡
nie, au cours de laquelle de'patriotiques J
discours ont été prononcés. <
.est- j
La session des assises de la Somme est
supprimée. C'est la seconde fois depuis <
le début de l'année. Il paraît que, depuis i
un an, aucun crime n'a été commis dans
le département. Heureux département ·'
Mais il ne suffit pas de le féliciter.
L'exemple qu'il donne pourrait être mis
à profit en effet, une enquête s'impose
dans la Somme pour savoir pourquoi on j ]
n'y assassine pas. <
ose s
Un télégramme d'agence que nous avons i
donné hier en Dernière Heure contait
qu'un lion, échappé vraisemblablement j 1
d'une ménagerie, avait été abattu dans les 1
environ de Seclin après une chasse mou--
vementée. On nous apprend aujourd'hui (
que ce lion était à la vérité un chien de <
forte taille que la poursuite avait affolé. 1
Inoffensif, il ne méritait pas cette mort
et l'on ne peut que regretter la précipita-
tion avec laquelle on l'a condamné, puis j i
exécuté. Ml B.
Le parti travailliste
et te procès de Moscou
Glasgow, le 30 mars. La conférence du
parti travailliste indépendant a tenu, au-
jourd'hui, sa séance de clôture et a discuté
un rapport du Conseil national ayant trait au
procès de Moscou.
Le document déclare que < le Conseil étu-
die la possibilité d'obtenir qu'une enquête im-
partiale soit ouverte par des représentants des
partis socialistes de toutes les nations pour
examiner dans leurs détails les dépositions fai-
tes par les témoins et le texte de la réponse
que M. Trotsky se propose, croit-on, de pu-
blier incessamment
Au cours des débats, l'un des délégués a
déposé, au nom du Conseil, une résolution dé-
clarant que, pendant la période révolution-
naire en Russie, l'établissement d'une dicta-
ture temporaire a été rendu nécessaire, mais
le danger existe, à moins que les classas ou-
vrières ne conservent leur propre confiance,
leur vigilance et leur détermination, que cette
dictature devienne un instrument, non pas de
transition du capitalisme au socialisme, mais
un instrument ayant pour but de maintenir
l'autorité bureaucratique.
La résolution déclare, d'autre part, que le
procès de Moscou a créé un état de trouble
et de malaise parmi de larges éléments de
la classe ouvrière. Un amendement a été dé-
posé par un autre délégué qui a déclaré que
ce serait commettre une grave erreur que de
participer à une manifestation d'ordre poli-
tique contre l'U. R. S. S. < Comment est-il
prssible, a-t-il demandé, de se livrer à une
enquête impartiale sur l'aSaire du procès de
Moscou ?
La conférence a adopté, & une large majo-
rité, le rapport du Conseil ayant trait au pro-
cès de Moscou, ainsi que la résolution dépo-
sée par l'un des délégués faisant ressortir :c
danger qu'une dictature pourrait causer en
Russie, si elle devenait un instrument ayant
pour but de maintenir l'autorité bureaucra-
tique.
La résolution déclare, d'autre part, que !e
procès russe créé un état de trouble et de ma-
laise parmi les classes ouvrières. (Havas.)
(Havas.)
Une nouvetUe ïntemaiionate
Glascow, 30 mars. De violentes cri-
tiques ont été formulées, aujourd'hui,
à la conférence du parti travailliste in-
déRendant. contre la seconde et troisiè-
me Internationale.
Les délégués ont repproehé à l'une
d'avoir insuffisamment soutenu tes tra-
vailleurs espagnols et à l'autre d'avoir
trahi les ouvriers.
Finalement, la conférence a adopté une
résolution reconnaisant la néces.ité <: de
constituer une nouvelle Internationale
ouvrière, unissant toutes les sections
réellement révolutionnaires des classes
laborieuses
La conférence a terminé ses travaux
après avoir voté une dernière résolution
condamnant le réarmement bitannique
Le Reich aux fêtes du Couronnement
Berlin, le 30 mars. Le Fûehrer chancelier
a chargé le ministre de la guerre du Reich, le
général feldmarechal Von Blomberg, de le re-
présenter au fêtes du couronnement du roi
George VI d'Angleterre.
Feront, en outre, partie de la délégation al-
lemande pour les fêtes du couronnement
l'amiral Otto Sehuitze, amiral commandant de
la station navale de la Mer du Nord et le major
général de l'aviation de guerre Stumpff.
Ml B.
Les Echos de p~rte~t
fL Y A CENT ANS
Jotn'na! des Deb
du vendredi 31 mars 1837
Paris, 30 mars. M. le capitaine du génie
(Cavaignac, qui, depuis près de dix-huit mois,
défend le Méchouar à Tiemcen contre toutes
i~es attaques d'Abd-Bl-Kader, est promu chef
d'escadron.
Stanis!as Grimpaut, dit BeIIefaee, vieux
militaire de l'Empire, comparaissait hier à la
police correctionnelle sous l'accusation de va-
gabondage.
M. le Président Vous avez été trouvé sur
la voie publique, sans asile.
Belleface i Qu'est-ce que ça fait, président ?
A vingt ans, quand 'nous étions en Allemagne,
ouee t'atttre, est-ce que nous avions tous les
jours des billets de logement ? Un peu de
patHe~ quand il yen avait, la terre et la belle
étoile et pas se plaindre. Et pourquoi donc se
plaindre ? Vous voyez bien qu'on ne s'en porte
pas plus mal. J'ai cinquante-cinq ans, je n'ai
pas dormi la moitié de mes nuits sous la tuiie
et, s'il y en a un dans la société qui soit pas
plus enrhumé que moi, je ne serai pas fâché
de faire sa connaissance.
M. le Président: Avez-vous des moyens
d'existence?
Belleface Un peu que j'en ai: voilà (il
montre ses bras) les mêmes qui ont frotté les
Prussiens et autres. Ce aue je fais? Quelque-
fois je travaille fort, souvent je ne fais rien.
C'est comme arec t'fMttre, du bon et du mau-
vais. Mais bah en Russie, M gelait plus fort
et les Cosaques étaient p!lus méchants que
vous.
Aucun antécédent fâcheux n'étant à la
charge du prévenu, le vétéran est renvoyé de
ta plainte.
Un peintre français à Tahiti
Tahiti, l'île enchanteresse, a inspiré de nom-
breux artistes. Le nom de Gauguin est toujours
associé à celui du royaume des Pomaré. Mais
avant le grand peintre des Vahinés », d'au-
tres artistes étaient venus en Océanie et avaient
été séduits par ies paysages exotiques et les
types étranges des Maoris.
On connaît de Max Eadiguet, qui fut te secré-
taire de l'amiral Dupetit-Thouars, d'intéressants
dessins qui nous initient a la vie pittoresque des
Marquisiens.
Dans la Gazette des beaux-arts MM. Ma-
rius-Ary Leblond nous donnent d'intéressants
renseignements sur un jeune artiste, Charles Gi-
raud, qui s'illustra à Tahiti, à la fois comme pein-
tre. et comme guerrier.
Charles Giraud, dont le frère Eugène Giraud,
un familier de la princesse Mathilde, connut, lui
aussi, la notoriété, était passionne d'aventures.
A l'âge de vingt-trois ans, en 1842, il obtint l'au-
torisation de s'embarquer comme passager sur la
gabarre La Recherche », qui faisait voile pour
Tahiti. C'était l'époque où, après les îles Mar-
quises, Tahiti et le collier des îles de l'archipel,
entraient définitivement dans notre domaine co-
lonial.
Le jeune artiste se plut à fixer les traits des
jeunes Vahinés », si accueillantes aux marins
français. Disons tout de suite que ses dessins ne
rappellent que de très loin la physionomie à la
fois mystérieuse et sensuelle des femmes des Mes,
et que la gloire de Paul Gauguin n'aura *pas à
pâlir de celle de son prédeeeseur. Mais voilà
qu'en 1846, à la suite des intrigues anglaises, un
soulèvement éclate dans l'idyllique NouveIle-Cy-
thére. Nos héroïques troupiers, sous le comman-
dement du capitaine de corvette Bonnard, s'illus-
trent dans un fait d'armes sans précédent, la
prise de la Fautahua, position que l'on considé-
rait comme InaccessiNe.
Charles Giraud tu te eoup~c~teu et peignit,
de ce magnifique assaut, des taNeaux qui furent
exposés au grand Salon annuel de Paris et que
l'on peut admirer aujourd'hui dans la Galerie
historique du Musée de la France d'outre-mer.
Le jeune artiste reçut le ruban de la Légion-
d'Honneur en 1817, comme peintre-dessinateur de
l'expédition et sans doute aussi comme soldat
ayant pris part à la victoire de Fautahua. La
Fautahua que devait quelques années plus tard
immortaliser Pierre Loti, puisque c'est là qu'il
venait folâtrer avec la petite Rarahu du dis-
trict de Pirac.
Charles Giraud fit en 1855 un second voyage
d'exploration avec le prince Napoléon-Bona-
parte, au Groenland et dans la mer polaire.
H mourut en 1892. Son plus grand titre de
gloire est celui d'avoir été l'illustrateur de la
magnifique expédition militaire de Tahiti.
J. D.
Les mascottes d'fmtomobt!es ew NotM)e!!e-
Zetamde. Les autorités néozélandaises vien-
nent de prendre une singulière ordonnance.
«Aucune personne dit cette ordonnance, ne
pourra conduire une voiture à moteur sur le
radiateur de laquelle est placée une mascotte,
mascotte installée de telle façon que si la voi-
ture s'arrête brusquement devant un piéton
indigène, elle provoque chez celui-ci une sen-
sation de peur ou de saisissement.
« Seules sont admises les mascottes suscep-
tibles de ne causer aucun eSroi. n
Mais les automobilistes néozélandais sont
très perplexes. Quelles- sont les mascottes
enrayantes ?
That is the question.
Le mots d'out-t!. De notre confrère bru-
xellois L'EuEKt&t:
<; Le mois d'avril, appelé d'abord en na-
mand gTa~MMend, <: mois de l'herbe du
gazon et qui reçut plus tard, en français, le
nom. d'avril, du latin cpenre, « ouvrir
parce qu'il ouvrait l'année officielle, était con-
sacré chez les Anglo-Saxons à la Ostara, la
brillante déesse de l'aurore, ce qui lui' valut
le nom d'ostwmo~Mth.
Chez tous les peuples, avril a, de tout
temps, à cause des divinités qui y présidaient,
été considéré comme un mois trompeur, es-
piègle. Et c'est à cela qu'il faut attribuer les
farces du r'avril, bien qu'on ait donné aux
<: poissons d'avril ?, comme on appelle géné-
ralement celles-ci, des origines beaucoup plus
modernes et infiniment variées.
? Nombre de dictons météorologiques se
rapportent à avril. Ils se résument dans ces
deux vers, si souvent cités au pays de Namur
H Tt*Mt St gemtH mots d~n!
Qut M'eut son~ccte&h pd-!t
<2uttt*iM(so!t.ch
FRANCE D'OUTRE~MER
,[NDQPHINE~
La Foifenier a été inaugurée par l'empereur, l'impéra-
trice d'Annam et le résident supérieur. GuiMe-
main, en présence d'une grande afnuence "de
population, venue de toutes les régions de l'In-
doehme, la troisième foire annuelle de Hué..
Dans plus de deux csnts stands sont présen-
tés les produits de l'artisanat et de la produc-
tion indigène de l'Annam et du Tonkin soie-
ries, broderies, incrustations, laque, ivoire, sau- j
mure, tabac, sucre de canne, etc. Des stands
ont été également réservés aux provinces cô-
.tieres, au tourisme, aux colons et industriels
français,, à la chambre de commerce.
Cette manifestation, qui connaît depuis deux
ans un succès croissant, permet d'sppréeMf les
progrès de l'artisanat indigène et les résultats
des efforts de l'administration française et in-
digène pour développer l'activité économique
de l'Annam. "]
L'Institut des recherches agronomiques, en 1
particulier, a réalisé une présentation remar- j
quable et instructive des ressources que peu- j i
vent oËMr les produits agricoles du pays. ]
1
DANS LE MONDE
Cours
Le prince et la prineesse Chichibu, qui se
rendent à Londres aux fêtes du couronnement,
sont arrivés à Victoria (Colombie britannique).
Ambassades °
M. Georges Bonnet, ambassadeur de France,
est rentré à Washington après avoir passé une
semaine de congé en Floride. M. et Mme Bonnet
ont donné une réception à l'ambassade en l'hon-
neur du commandant Latham et des élèves da
croiseur-école Jeanne-d'Are s.
Le ministre de France en Estonie. et Mme
Helleu viennent de donner plusieurs diners aux-
quels ont assisté
Le général commandant en chef de l'armée et
Mme Laidoner; le ministre des affaires étran-
gères et Mme Akel le ministre. de l'éducation
nationale et Mme Jaakson le ministre des affai-
res économiques et Mme Selter; le ministre d'Al-
lemagne et Mme Frohweiu; le ministre de Po-
logne et Mme Przesmycka; le ministre de Tur-
quie et Mme Noury Batou; le ministre d'Ita-
lie, le ministre de Roumanie, le président esto-
nien de l'Alliance française et Mme Woldemar
Puhk, ainsi que le personnel de la légation.
M. d'Aumale, consul général de France à
Jérusalem, a offert au consulat une brillante ré-
ception, avec le concours de ta Manécanterie des
Petits Chanteurs à la Croix de bois.
t
Bienfaisance
Le Jack London Club, pour la protection des
animaux de cirques et de ménageries, donnera le
4 avril, en matinée, au théâtre du Journal
son vingt-cinquième concert, avec le concours de
l'Amicale de Deauville, d'artistes des grandes
scènes parisiennes et de la danseuse Wanda No-
vack. Une pièce en trois actes de Camille Meil-
lac,* Les Etoiles !serareprésentéeparIaCom-
pagnie < Le Javelot Billets au siège du Club,
14, rue Fromentin.
Mariages
C'est le 30 juin prochain que sera célébré
le mariage de M. Franklin Rooseveit, fils du
Président de la République des Etats-Unis, avec
Mlle Ethel Du Pont de Nemours.
Deuil
Nous apprenons la mort de 'M. Auguste Le
Bris du Reste, décédé en son manoir de Tré-
flez-en-Pontcroix (Finistère), à l'âge 'de quatre-
vingt-deux ans.
On annonce la mort de Mme Albert Gar-
nier, veuve de M. Albert Garnier, ancien rési-
dent supérieur en Indochine.
On annonce la mort de M. R.-E. Bleu, gou-
verneur honoraire des colonies, officier de la
Légipn-d'Honneur, décédé à Paris,
SAtMPRt.
Lire en page 6
!a gtorieuse h sto!re du
macaron!
R!VO!~E__ET_CAMET.
LECION.D'HONNEUR
Sont nommes au grade de chevalier dans
l'ordre national de la Légion-d'Honneur
MM. Pierre Bazy, substitut à Paris; Victor
Tassard, président du tribunal de Lunéville
Pierre Coudert, président du tribunal de Mire-
court Roger Chancel, bâtonnier à Montlugon;
Félix Soulenc, avocat à Saint-Etienne, ancien
bâtonnier; Jean Liger, chef adjoint du secréta-
t-Mt-du l\nquet. ùe la Seine.
Est nommé chevalier.j.
M. Pierre Chadouteau, administrateur sociétés à Angoulême.
s
La mission française
CavetierdeLaSatle
La Nouvelle-Orléans, le 30 mars. La
mission française Cavelier de La Salle et la
délégation canadienne ainsi que l'état-major
du D'EfttreefMtrea.ua: ont visité Bâton-Rouge,
acceuillis à l'imposant Capitole de la Louisiane
par le gouverneur, entouré de sa maison mili-
taire et d'un grand nombre de personnalités.
M, André Chevrillon a remis le buste de
Cavelier de La Salle, don du comité France-
Amérique.
Le gouverneur a promis que ce précieux
souvenir de la mission française serait pré-
cieusement gardé.
Les visiteurs ont été ensuite les hôtes de
l'Université à la maison française édifiée aux
frais de l'Etat de Louisiane.
A la séance du congrès pour le rapproche-
ment intellectuel, M. René Seydoux a traité
des aspirations de la jeunesse française M°"
Saint-René Taillandier, de la littérature et de
la vie françaises le professeur Peyre de la lit-
térature française contemporaine et des raisons
de son succès en Amérique la princesse
Murat, des arts et des monuments des colonies
françaises de l'Extrême-Orient..
Au déjeuner qui précéda cette séance,
M. Smith, président de l'Université, le profes-
seur américain Huguet Major, M. Fortunat
Strowski, le procureur général G:3nm Pour-
terie, l'abbé Maurault, recteur de l'université
de Montréal, ont exalté la ndélité des descen-
dants des anciens découvreurs de l'Amérique
septentrionale -envers la France, leur seconde
patrie.
Le soir, la Compagnie générale transatlan-
tique a oSert un banquet à la Nouvelle-Or-
léans, en l'honneur de la mission, banquet
auquel assistaient les autorités et l'élite de la
ville. (Havas).
L'AVIATION
+ Les aviateurs japonais Thinouma et Tsuka-
hoshi partiront vendredi pour gagner Londres,
sur leur monoplan Mitsulichi « Kamikaze
(Vente de Dieu). L'annsreil, qui vient de vo-
ler à 459 'km à l'heure, est un biplace métalli-
que ayant un moteur de 550 CV et une auto-
nomie de vol de 2.400 km.
+ L'hydravion Blériot Santos-DMmoKt amené
à Berre il y a un an pour révision et trans-
formation, a quitté l'étang de Berre, hier matin.
pour se rendre à Dakar et reprendre du ser-
vice sur l'Atlantique Sud. L'équipage, composé
de Givon (17' traversée de l'Atlantique), Le
clerc, radio, et Richard, mécanicien <31' traver-
sée), atteignit Kenitra-Port-Lyautey dans
l'après-midi. A bord se trouve M. Edouard
Serre, directeur du matériel d'Air-France,
+ Un pilote de l'Aéro Club de la Haute-Mo-
selle, Jean Picore, élève de l'Institut électro-
technique de Nancy, parti du plateau de Sainte-
Barbe, à Nancy, s'est posé, en planeur, au point
qui avait été fixé à l'avance, à Vittel, enle-
vant la coupe offerte par l'Aéro Club de cette
ville. Picore a évolué à une altitude variant
entre 150 et 900 mètres. C'est la première fois
en France qu'un aviateur réussit à diriger un
planeur en vue d'un atterrissage en un endroit
déterminé.
+ Une pièce de bois qui pourrait provenir de
l'avion de la duchesse de Bedford, disparue de-
puis une semaine, a été rejetée, hier, par la
marée, sur la plage du village de TiehveII, près
de Hunstanton, dans le Norfolk.
+ L'hydravion' Sikorsky S-42 P CHpper, qui a quitté San Francisco le 17 mars,
a déjà franchi trois étapes San Francisco-Ho-
nolulu (3.860 km.), Honolulu-Kingman Reaf
(1.770 km.), Kingman Rcef-Samoa (2.575 km.).
La dernière étape est Samoa-Auckland (2.000 ki-
lomètres).
+ L'APNA a renouvelé comme suit son bu-
reau pour 1937 président: Sadi-Lecointe; vice-
présidents Paul Codos et Lucien Coupet; se-
crétaire général, Pierre Burello; secrétaire ad-
joint, Henri Chovard; trésorier général, Jean
Laulhé; trésorier adjoint, Pierre Duclos.
pe de gaz naturel qui s'était répandue l
dans les caves du bâtiment et à laquelle
le feu a été communiqué 'par une étin-
celle produite par un moteur.
Le rapport ne dit pas s'il s'agit d'éma-
nations souterraines ou d'un mauvais rac-
cord de canalisation.
La visite
du gouverneur général du Canada
au président Rooseveit
On mande de Londres
Le correspondant de l'A~ejMe -Ret~ef à
Washington commentant la visite du gou-
verneur général du Canada à M. Roose-
veit, indique que deux sujets sont géné-
ralement prévus dans les milieux, politi-
ques pour l'entretien qu'auront ce soir
le président et lord Tweedsmuié
1° Le programme panaméricain de paix
du TH'ésident
2° La prochaine conférence impériale
britannique.
Pâques rouges à New-York
Plusieurs crimes ont été commis pen-
dant les fêtes de Pâques.
Dans un appartement du centre de la
ville, habité par la famille Gedeon, on a
trouvé mortes deux femmes qui, selon tou-
te apparence, ont été étranglés. L'une est
Mrs Mary Gedeon, âgée de 54 ans, l'autre
est sa fille âgée de 20 ans.
Dans une pièce voisine, Franck Byrns,
qui était venu, il y a un an, habiter avec
la famille Gedeon, a été trouvé mort éga-
lement, la tempe ouverte.
D'autre part, un nommé Gillerin a em-
mené ses deux enfants dans un bois, aux
environs de New-York, et a tiré sur eux
deux coups de revolver, puis il s est fait
sauter la cervelle. Les deux enfants sont
dans un état grave.
JAPON
Un budget militaire de 8 milliards
On télégraphie de Tokio
La Chambre des pairs a adopté, avant-
hier, le budget de l'armée et de la marine
pour l'année prochaine. II s'élève à plus de
8 milliards de francs.
MANDCHOURIE
Condamnations poue complot
.On mande Mounkden
Deux cents Mandchous, parmi lesquels
ae trouvent des fonctionnaires, des négo-
ciants et des professeurs, ont été arrêtés
en février dernier et traduits devant une
Cour martiale pour avoir participé à un
complot contre le gouvernement mand-
chou et ks autorités japonaises. Plusieurs
ont été condamnés à mort, d'autres se sont
vu infliger des peines de prison. Enfin,
quelques-uns ont été acquittés.
Combat entre Japonais
et bandits chinois
On mande de Tokio
La presse nippone annonçait hier qu'au
cours de combats livrés par les forces
mandchoue et japonaise contre des bandits
communistes chinois, une cinquantaine de
ces derniers auraient été tués.
On ignore encore exactement les per-
tes du côté des forces nippone et mand-.
choue, mais on craint qu'elles ne s'élè-
vent à dix-neuf tués.
MEXIQUE
Le rapt du petit Mattson
On mande de Mexico
La police mexicaine a publié le nom
exact de l'individu arrêté avant-hier et
que l'on soupçonne d'avoir participé à
l'enlèvement du petit Mattson. C'est un
certain Alejandro Pompez. II nie toute
participation au rapt et aurait été recher-
ché pour avoir organisé des loteries illé-
gales à New-York..
M. Daniels, ambassadeur des Etats-
Unis à Mexico, a demandé l'extradition du
suspect sans préciser le délit qui lui est
reproché.
Le juge du tribunal du district se pro-
noncera pour ou contre l'extradition dans
les 24 heures.
Avant la réunion des puissances d'Oslo
Bruxelles, le 30 mars. Le journa) d'Anvers,
< .La Métropole écrit
Comme suite à la réunion qui s'est tenue ré-
cemment à La Haye, les experts des ,six pays
qui font partie du bloc des puissances d'Oslo
tiendront prochainement à Bruxelles une nou-
velle réunion préparatoire a une conférence des
délégués gouvernementaux.
Cette réunion aura lieu dans le courant d'avril.
On sait que ces pays poursuivent la suppression
des mesures exceptionnelles qui ont été prises
depuis l'origine de la crise économique. Ils vou-
draient arriver au désarmement douanier. Mais
la matière est très complexe, certaines nations
ayant eu recours, pour se protéger, au système
des contingentements, d'autres ayant eu recours
au contrôle des devises, etc. On espère pou-
voir trouver une formule qui permettrait d'abou-
tir à un certain désarmement, tout en respectant
les droits des pays ne ngurant pas dans le groupe
d'Oslo.
M. Suetens, directeur général du commerce,
vient de rentrer de Rome, où il est allé préparer
de nouvelles négociations en vue de la substitu-
tion, au < modus vivendi qui a été prévu pour
trois mois et qui arrive à expiration le l" avril,
d'un arrangement économique de plus longue
durée avec l'Italie.
Un drame à Marseille à propos
de 1' <: Internationale »
Marseille, le 30 mars. On mande de Frê-
jus à MaïSM~e-Mcttm
Hier soir, le café de' la Glacière, rue Gri-
solle, avait organisé, comme chaque semaine,
un bal populaire. Vers 23 heures, l'orchestre
se mit à jouer l'In.tertMtttOKaïe. L'un des dan-
seurs, le sergent-chef L. M. de l'infanterie
coloniale, exprima par un geste qu'il ne goûtait
pas ce chant..
Des jeunes gens, qui se trouvaient dans la
salle, commencèrent à discuter avec le sous- j
on'ieier et le patron de l'établissement, M.
Zanotti, fit arrêter le bal.
Le sous-oSieier sortit, mais il fut suivi par
deux jeunes gens et la discussion reprit. Sou-
dain, l'un des civils, le nommé Julien Bonnard, ¡
manœuvre à Fréjus, poussa des cris de dou-
leur. Il venait de tomber, frappé d'un coup de j i
couteau, pense-t-on, à l'abdomen.
Bonnard fut transporté à l'hôpital civil où j
le docteur Lieutaud pratiqua une laparotomie.
Son état, quoique sérieux, n'inspire pas d'in-
quiétude.
Le sous-officier a été consigné à la disposi-
tien du Parquet, après une enquête faite par
le commissaire de police.
,®
Le gouvernement de Valence nomme
un ambassadeur au Japon w
Tokio, le 30 mars: M. José Luia AI-
varez, professeur d'espagnol à l'école
ded langues étrangères d'Osaka, qui est
âgé de 27 ans, a été nommé chargé d'af-
faires d'Espagne à Tokio, faisant fonc-
tion de secrétaire à la légation d'Espa-
gne.
Le gouvernement espagnol a informé
le gouvernement japonais de cette dêci- f
sion par l'intermédiaire du ministre du (
Japon à Madrid, qui est actuellement à J
6aint-Jean de Luz. En même temps, ie
gouvernement espagnol a fait savoir au J
gouvernement japonais qu'il rappelait
son ministre, M. Santiago Mendeb de 1
Vigo, qui partit de Tokio en août dernier
et jura fidélité au gouvernement Franco,
mais dont le nom n'a pas é.é rayé de a
la liste des. représentants diplomatiques, 1
vu que le gouvernement nippon n'avait j i
pas reçu ses lettres de rappel. (Havas.) a
Nouvd!es de Dernière Heure
La guerre cavité en Espagne
Les experts militaires allemands
font de curieuses observations
Londres, le 30 mars. Les experts mili-
taires allemands, et plus pa.rticulièrement ceux
de l'état-majpr genérsl et du ministère de' l'air.
étudient de près la guerre civile en Espagne,
tant d'un point de vue technique que straté-
gique, écrit ce matin le rédacteur diplomatique
du Mfm-chester GtMM'f!t
Leurs conclusions, dit-il, sont les suivantes:
l'artillerie antiaérienne allemande a donné, dans
l'ensemble, de bons résultats, mais les essais en-
trepris par les avions n'ont pas été aussi sa-
tisfaisants. Les vues des experts sont partagées.
Les uns estiment que les appareils russes sont
supérieurs, tant en ce qui concerne la qualité
du matériel que celle de la construction, aux
aéroplanes allemands.
Les autres, par contre, émettent l'avis que les
avions allemands sont supérieurs, mais que les
pilotes allemands se sont révélés inférieurs aux
Russes, qui ont envoyé en Espagne leurs meil-
leurs aviateurs.
L'opinion générale est que les chars d'assaut
légers pilotés par des Allemands et non par
des Espagnols, ont donné des résultats générale-
ment satisfaisants, sauf lorsqu'il s'est agi d'at-
taques contre des positions solidement fortifiées,
à moins d'avoir été appuyés par des chars d'as-
saut de dimension forte ou moyenne.
Les opérations navales ont déçu les autorités
allemandes, notamment en ce qui concerne les
grosses unités.
Du point de vue stratégique, le fait qu'une
ville faiblement défendue comme Madrid peut
opposer une résistance prolongée retient plus
particulièrement l'attention de l'état-major gé-
néral allemand, qui en conclut qu'une ville ou
un pays puissamment fortifés pourraient être
imprenables.
L'opinion générale, conclut le rédacteur di-
plomatique du MfMtchestei- GiMM'dMMt est qu'un
plan de campagne comportant un puissant sys-
tème de défense en même temps qu'une of-
fensive soudainement déclenchée par de fai-
bles contingents, mais pouvant se déplacer rapi-
dement et disposer de matériel <~ motorisé »
s'est trouvé renforcé.
Enfin, les observateurs allemands ont suivi
de près les mouvements de troupes italiennes,
l'Italie étant considérée comme une alliée
éventuelle leur impression est que < la va-
leur du soldat .italien est infime, inférieure à
celle du soldat autrichien &.
« De graves événements se préparent »
dit un journaliste
Léon, le 30 mars. Un journaliste accrédité
auprès du quartier général a fait Mer une
visite aux premières lignes nationalistes dans
le seet&ur de Léon.
A son retour à Léon, ce .journaliste a déctaré
à ses confrères qu'iil avait été surpris de trou-
ver ce secteur en pleine effervescence, alors
que la tranquillité y règne habituellement.
Les tranchées sont fartement occupées, de
nombreux travaux d'approche ont été faits et
l'afrtiNeTie a été sensiblement renforcée.
Pendant qu'H était sur le front, le joumali&.e
a pu constater que des avions de chasse natio-
nalistes faisaient bonne garde et empêchaient
les incursions des avions adverses, tandis que
des avions de bombardement laissaient tomber
des tonnes de mitr
Le journaliste a ajouté
et que nous allons pouvoir juger si les mi-
neurs des Asturies sont à la hauteur de leur
réputation. a
Ambulances anglaises
Madrid, le 30 mars. On mande de Gijon
Le conseiller à la propagande a déclaré aux
joumjalistea que du matériel sanitaire, parmi
lequel figucent plusieurs ambulances, _a, été
acheté par le Pays. de Galles avec de l'argent
provenant de souscriptions populaires Tout ce
matériel est destiné au front des Asturies.
La fille de M. Uoyd George assisteira à la
remise de ce matériel.
Succès des nationaux
(D'ttn. des enuo~es spëcMtt.c de Faaettce Havas)
Navalcarnero, le 30 mars. Continuant leur
série d'attaques sur le front de Las Rozas et
d'Aravaca, les gouvernementaux ont tenté,
hier, deux incursions dans les lignes nationa-
listes.
La première eut lieu à 15 heures à Aravaea,
exactement au même endroit que celle de
jeudi dernier. Les miliciens furent repoussés
énergiquement par les troupes du généra]
Franco et l'affaire ne dura pas plus de dix
minutes.
Une heure plus tard, les gouvernementaux
attaquèrent plus au sud-est, aux portes de
Madrid où commence la route de La Corogne.
Les regu'Iares, alertés par la préparation d'ar-
tililerie, et leurs tranchées étant situées légère-
ment en hauteur, n'attendirent pas les mili-
ciens et contre-attaquèrent dès la sortie de ces
derniers, leur infugMnt des pertes très sévèrej
et arrivant à s'emparer d'une mitrailleuse
lourde. (Havas.)
Le moral des miliciens
Siguenza, le 30 mars. Des soldats républi-
cains qui sont passés, hier, dans les lignes
nationalistes ont déclaré que le moral des
miliciens avait été fortement ébranlé par les
grosses pertes subies lors de la contre-offen-
sive de Guadalajara.
Le communiqué de Madrid
Madrid, le 30 mars. Le conseil' délégué
pour la défense de Madrid publie, à midi, le
communiqué suivant:
A Aravaca, les troupes républicaines, après
avoir repoussé une violente attaque des re-
belles, ont contre-attaqué à leur tour et ont
occupé les positions ennemies de premières
lignes sur un large secteur.
Une attaque rebelle à Cuesta de la Reine
(secteur d'Aranjuez) a été également repous-
sée.
Les troupes républicaines poursuivent leur
progression tactique sur le front d'Avila.
Sur les fronts de la capitale et de Guada-
lajara, rien à signaler.
Sur le front de Guadalajara
Siguenza, le 30 mars. (D'un des envoyés
spéciaux de l'agence Havas) Sur le front de
Guadalajara, on signale une légère canonnade.
Par contre, l'aviation nationaliste n'a cessé de
bombarder l'arrière des troup-es républicaines,
plus particulièrement dans la zone comprise
entre Guadalajara et Taracena.
Au cours de combats aériens, les aviateurs
nationaux ont abattu deux avions gouver-
nementaux.
Un démenti aux gouvernementaux
Avila, le 30 mars. (D'ui. des envoyés spé-
ciaux de l'agence Havas) Contrairement
aux affirmations lancées par les gouverne-
mentaux, aucune attaque n'a eu lieu dans
le secteur de Guadarrama, où l'activité s'est
bornée à de violents duels d'artillerie.
La main de sainte Thérèse rendue
à la cathédrale d'Avila
Avila, le 30 mars. Hier a été rendue
au trésor de la cathédrale d'Avila la main
en or de Sainte Thérèse qui, au début du mou-
ment national, avait été offerte aux autorités
militaires pour pourvoir, si besoin était, aux
nécessités de l'armée.
Les 'autorités ont décidé de rendre cette
main au trésor de !a cathédrale. (Havas.)
Berlin, le 30 mars. Le Führer chancelier
a nommé ambassadeur à Washington le Dr
Hans DIeckhoti, directeur ministériel, faisant
jusqu'ici fonctions de secrétaire d'Etat aux
affaires étrangères. ) ]
AU /OUR_LE /OUR
L'érudition parisienne
sera=t-e!îe compromise
par les difficultés budgétaires ?
Dans l'exposé des motifs de ta proposition
dont il est l'auteur et qu'a adoptée le Conseil
municipal au sujet du Grand Prix littéraire
de la Vitje de Paris, M. René Gittouin a
signalé un fait qui a passé inaperçu.
M. Pierre Champion a révélé à M. Gittouin
que deux séries de publications importantes,
faites sous le patronage de )a Vitte, sont'
compromises et dès maintenant interrompues.
L'une était la collection dite Verte (docu-
ments et travaux sur l'Histoire de Paris)
l'autre était la co))ection Saumon (documents
et travaux sur l'Histoire de la Révolution à
Paris et dans la région parisienne). L'une et
l'autre étaient préparées par les soins de la
bibliothèque historique de la Ville de Paris
qui a pris voilà quelques années le titre d'Ins-
titut d'histoire, de géographie et d'économie
urbaine et qui a été réunie depuis peu au
musée Carnavalet.
Les fervents de l'Histoire de Paris possè-
dent tous quelque tome de l'une ou l'autre de
ces cottections où parut notamment la célèbre
Hfsto;re <~e /a Baïtt/~e, de Femand Bour-
non, et où fut réimprimé le Lt'Ure <~M Métiers,
d'Etienne Boileau. M. Gittouin écrit
(( Ces publications nous ont révélé à peu
près tout ce que nous savions de la Seine et
de son sot avec Belgrand, de la topographie
du vieux Paris &vee Berty, des figures illus-
tres comme Etienne Marcet elles ont mis
au jour les ptus anciens registres des délibé-
rations du bureau de la Ville, l'épitaphier du
vieux Paris, les actes de la Commune révo-
lutionnaire, etc. Tout cela a été interrompu
pour le ptus grand regret des chercheurs et
des érudits et pour le plus grand dommage des
travailleurs intellectuels qui se sont trouvés
ainsi privés de modestes, mais indispensables
chantiers. H
M. Gittouin dénonce la crise et ses inci-
dences budgétaires comme responsables de la
suspension de ces tâches précieuses. Et c'est
pour cette raJson qu'il invite l'Administra-
tion « à rechercher les travaux de divers or-
dres (catalogues, statistiques, collections de
procès-verbaux, etc.) qui, ne pouvant être
exécutés par son personnel permanent, pour-
raient être confiés à des travailleurs intellec-
tuels en chômage. ))
Qu'en une époque de" prodigalités comme
la notre, doive être arrêté, pour la première
fois, le cours de travaux indispensables à la
culture et aux sources mêmes du patriotisme,
la leçon des faits se dégage d'elle-même.
Gaëtan SANVOISIN.
Le nouveau règ!ement
des dettes hypothécaires
égyptiennes
-r
Discours de S. E, Hamad pa~hà r
e! Basset
S. Exc. Hamad pacha el Basse! a oHert un
déjeuner au Caire, au Club Mohamed Ali, à
l'occasion du nouvel accord sur- les dettes hy-
pothécaires.
Y ont pris part LL. Exe. Makram Ebeid
pacha, ministre des finances le Dr. Ahmed
Maher, président de la Chambre Abdel Wa-
hat pacha, ancien ministre des finances
Aboul Kheir pacha, sous-secrétaire d'Etat aux
finances Fouad bey Soultan, administrateur-
directeur général de la Banque Misr AUatn
bey, sous-directeur du Crédit agricole MM.
Marcel Laforge, attaché à la légation de
France Marcel Vincenot, président du Con-
seil d'administration du Crédit foncier égyp-
tien M. Emile Minost, directeur général du
Crédit foncier égyptien Youssef bey Nahas
et M. Gaston Berthey, correspondant du
Jou.rtMt! des Dcbt~s.
Au dessert, S. Exe. Hamad pacha El Bassel
a prononcé l'allocution suivante qui a été
traduite en français par Youssef bey Nahas
<~ Excellences, Messieurs,
» Je vous remercie infiniment d'avoir bien
voulu répondre à mon invitation.
» Poussé par un sincère sentiment de grati-
tude que, j'en suis convaincu, partagent tous
mes compatriotes qui sont en rapport avec les
établissements hypothécaires, je veux rendre
ici un double hommage.
» Je rends donc ce double hommage aux
personnalités égyptiennes et étrangères qui ont
collaboré à cette sélection, en présence de mon
cher président et président de la Chambre des'
députés, S. Exc. Ahmed Maher, qui repré-
sente tous les Egyptiens, et je regrette que
le ministre de France, retenu ailleurs, n'ait
pu honorer de sa présence ce déjeuner d'ami-
tié, mais le secrétaire de la légation ici pré-
sent se rendra compte personnellement en
quelle estime nous tenons les bons Français
si dévoués et si sincères envers l'Egypte et
combien l'Egypte sait apprécier les intentions
dn ses nobles amis et hôtes étrangers qui
savent se mêler si utilement à sa vie et à
son activité.
Tout d'abord permettez-moi d'exprimer a
S. Exc. le ministre des finances, Makram Ebeid
pacha, notre reconnaissance et notre admira-
tion. D -a fourni un effort gigantesque pour
trouver et il a réussi une heureuse so-
lution que, de part et d'autre, ont accepté
d'enthousiasme créanciers et débiteurs, parce
qu'en leur apportant la tranquillité elle va
leur permettre de donner libre cours à leur
activité productive. Mais je ne veux pas ou-
blier, à celte occasion, l'eHort appréciable qu'a a
déployé en son temps l'ancien ministre des
finances, S. Exc. Ahmed Abd~I Wahab pacha,
qui a droit aussi à nos remerciements.
Mais nous devons également rendre hom-
mage aux directeurs des banques hypothécai-
res~ qui ont témoigné leur amitié envers l's
débiteur égyptien et qui, par leur esprit de
clairvoyance et de sagesse, ont apporté au
ministre des finances une aide efficace qui
contribua largement à mettre sur pied l'ac-
cord attendu.
Si, Messieurs, c'est pour nous un devoir
agréable d'exprimer notre reconnaissance, au
mmistre des finances d'aujourd'hui et à ce-
lui d'hier ainsi qu'aux établissements finan-
ciers égyptiens, nous avons le devoir plus
.~rand encore d'exprimer notre gratitude à
MM. Vincenot et Minost qui, bien qu'étran-
gers. ont prouvé cependant leur attachement
à ~l'Egypte et leur dévouement à l'intérêt gé-
néral de ce pays. e
Le <: Jour de l'5rmee »
aux Etats-Unis
Washington, le 30 mars. Le Président
Rooscvdt a décréta Que le G avril sera m:
nouveau jour férié appelé <: Jour de l'armée
La prodamation présidentielles donne l'or-
dte aux unités militaires de ccHaborer dans
toute la mesure du possible avec les autorités
civiles pour la célébration de la nouvelle *ête.
Elle ne mentionne. pas que le 6 avrij est
le vingtième anniversaire de l'entrée des
Etats-Unis dans la guejre mondiale. (Havas.)
I ACTUAUTÉS
''=
Le lundi de Pâques a été digne du di-
manche. Le temps, quoiqu'il fît très froid,
est resté beau à Paris et les touristes très
nombreux, beaucoup plus nombreux, dit-
on, que l'an dernier, ont 'visité les musées,
les monuments, les jardins, assisté à la
belle réunion hippique du Tremblay et a
la matinée des théâtres. Mais Paris n'a
pas eu le monopole de l'afnuence touristi-
que. La Touraine en a eu notamment sa
grande part.
Des milliers de visiteurs se sont pré-
sentés aux portes des principaux châteaux,
notamment à Chenonceaux, Azay, Luynes
et Villandry. `
Parmi les hôtes de marque ayant sé-
journé en Touraine ces jours derniers, on
cite M. Vollgruber, ministre plénipoten-
tiaire d'Autriche, et M. Oldenbourg, mi-
nistre de Danemark.
« M e
Toujours la liberté de la parole. Le
préfet de La Rochelle a interdit une réu-
nion du Parti populaire français, une
contre-manifestation ayant été annoncée
en somme, il suffit aux éléments d'extrê-
me-gauche d'esquisser une menace, pour
que les autorités interdisent aux parti-
sans de l'ordre de se réunir. Doux pays,
disait Forain.
e e e
Une serveuse du buffet de la gare de
Bâle est, parait-il, toute confuse d'avoir
refusé un verre de bière au roi des Bel-
ges, lui donnant pour raison qu'il était
beaucoup trop tôt pour consommer cette
boisson. Le roi sourit et demanda un
verre d'eau. La serveuse a tort d'être hon-
teuse. Elle a appliqué la consigne. Ce
qui est troublant, c'est sa confusion qui
semble indiquer qu'elle eût transigé si
elle avait reconnu son auguste client.
Quant au roi, en ne se faisant pas re-
connaître et en se contentant d'un verre
d'eau, il est resté dans la tradition des
~souverains qui s'amusent à donner l'exem-
pie du respect dû à la loi. Et c'est un
exemple qui n'est pas inutile par le temps
qui court
ose
Rue Pierre-Motte, à Roubaix, on a inau-
guré une plaque sur l'immeuble où, pen- ]
dant la guerre, les Allemands séquestraient
les otages. Le général Leroy, commandant
la 1~ région, était représenté à l'inaugu-
ration la clique du 43° régiment d'infan*
terie prêtait son concours à cette cérémo- ¡
nie, au cours de laquelle de'patriotiques J
discours ont été prononcés. <
.est- j
La session des assises de la Somme est
supprimée. C'est la seconde fois depuis <
le début de l'année. Il paraît que, depuis i
un an, aucun crime n'a été commis dans
le département. Heureux département ·'
Mais il ne suffit pas de le féliciter.
L'exemple qu'il donne pourrait être mis
à profit en effet, une enquête s'impose
dans la Somme pour savoir pourquoi on j ]
n'y assassine pas. <
ose s
Un télégramme d'agence que nous avons i
donné hier en Dernière Heure contait
qu'un lion, échappé vraisemblablement j 1
d'une ménagerie, avait été abattu dans les 1
environ de Seclin après une chasse mou--
vementée. On nous apprend aujourd'hui (
que ce lion était à la vérité un chien de <
forte taille que la poursuite avait affolé. 1
Inoffensif, il ne méritait pas cette mort
et l'on ne peut que regretter la précipita-
tion avec laquelle on l'a condamné, puis j i
exécuté. Ml B.
Le parti travailliste
et te procès de Moscou
Glasgow, le 30 mars. La conférence du
parti travailliste indépendant a tenu, au-
jourd'hui, sa séance de clôture et a discuté
un rapport du Conseil national ayant trait au
procès de Moscou.
Le document déclare que < le Conseil étu-
die la possibilité d'obtenir qu'une enquête im-
partiale soit ouverte par des représentants des
partis socialistes de toutes les nations pour
examiner dans leurs détails les dépositions fai-
tes par les témoins et le texte de la réponse
que M. Trotsky se propose, croit-on, de pu-
blier incessamment
Au cours des débats, l'un des délégués a
déposé, au nom du Conseil, une résolution dé-
clarant que, pendant la période révolution-
naire en Russie, l'établissement d'une dicta-
ture temporaire a été rendu nécessaire, mais
le danger existe, à moins que les classas ou-
vrières ne conservent leur propre confiance,
leur vigilance et leur détermination, que cette
dictature devienne un instrument, non pas de
transition du capitalisme au socialisme, mais
un instrument ayant pour but de maintenir
l'autorité bureaucratique.
La résolution déclare, d'autre part, que le
procès de Moscou a créé un état de trouble
et de malaise parmi de larges éléments de
la classe ouvrière. Un amendement a été dé-
posé par un autre délégué qui a déclaré que
ce serait commettre une grave erreur que de
participer à une manifestation d'ordre poli-
tique contre l'U. R. S. S. < Comment est-il
prssible, a-t-il demandé, de se livrer à une
enquête impartiale sur l'aSaire du procès de
Moscou ?
La conférence a adopté, & une large majo-
rité, le rapport du Conseil ayant trait au pro-
cès de Moscou, ainsi que la résolution dépo-
sée par l'un des délégués faisant ressortir :c
danger qu'une dictature pourrait causer en
Russie, si elle devenait un instrument ayant
pour but de maintenir l'autorité bureaucra-
tique.
La résolution déclare, d'autre part, que !e
procès russe créé un état de trouble et de ma-
laise parmi les classes ouvrières. (Havas.)
(Havas.)
Une nouvetUe ïntemaiionate
Glascow, 30 mars. De violentes cri-
tiques ont été formulées, aujourd'hui,
à la conférence du parti travailliste in-
déRendant. contre la seconde et troisiè-
me Internationale.
Les délégués ont repproehé à l'une
d'avoir insuffisamment soutenu tes tra-
vailleurs espagnols et à l'autre d'avoir
trahi les ouvriers.
Finalement, la conférence a adopté une
résolution reconnaisant la néces.ité <: de
constituer une nouvelle Internationale
ouvrière, unissant toutes les sections
réellement révolutionnaires des classes
laborieuses
La conférence a terminé ses travaux
après avoir voté une dernière résolution
condamnant le réarmement bitannique
Le Reich aux fêtes du Couronnement
Berlin, le 30 mars. Le Fûehrer chancelier
a chargé le ministre de la guerre du Reich, le
général feldmarechal Von Blomberg, de le re-
présenter au fêtes du couronnement du roi
George VI d'Angleterre.
Feront, en outre, partie de la délégation al-
lemande pour les fêtes du couronnement
l'amiral Otto Sehuitze, amiral commandant de
la station navale de la Mer du Nord et le major
général de l'aviation de guerre Stumpff.
Ml B.
Les Echos de p~rte~t
fL Y A CENT ANS
Jotn'na! des Deb
du vendredi 31 mars 1837
Paris, 30 mars. M. le capitaine du génie
(Cavaignac, qui, depuis près de dix-huit mois,
défend le Méchouar à Tiemcen contre toutes
i~es attaques d'Abd-Bl-Kader, est promu chef
d'escadron.
Stanis!as Grimpaut, dit BeIIefaee, vieux
militaire de l'Empire, comparaissait hier à la
police correctionnelle sous l'accusation de va-
gabondage.
M. le Président Vous avez été trouvé sur
la voie publique, sans asile.
Belleface i Qu'est-ce que ça fait, président ?
A vingt ans, quand 'nous étions en Allemagne,
ouee t'atttre, est-ce que nous avions tous les
jours des billets de logement ? Un peu de
patHe~ quand il yen avait, la terre et la belle
étoile et pas se plaindre. Et pourquoi donc se
plaindre ? Vous voyez bien qu'on ne s'en porte
pas plus mal. J'ai cinquante-cinq ans, je n'ai
pas dormi la moitié de mes nuits sous la tuiie
et, s'il y en a un dans la société qui soit pas
plus enrhumé que moi, je ne serai pas fâché
de faire sa connaissance.
M. le Président: Avez-vous des moyens
d'existence?
Belleface Un peu que j'en ai: voilà (il
montre ses bras) les mêmes qui ont frotté les
Prussiens et autres. Ce aue je fais? Quelque-
fois je travaille fort, souvent je ne fais rien.
C'est comme arec t'fMttre, du bon et du mau-
vais. Mais bah en Russie, M gelait plus fort
et les Cosaques étaient p!lus méchants que
vous.
Aucun antécédent fâcheux n'étant à la
charge du prévenu, le vétéran est renvoyé de
ta plainte.
Un peintre français à Tahiti
Tahiti, l'île enchanteresse, a inspiré de nom-
breux artistes. Le nom de Gauguin est toujours
associé à celui du royaume des Pomaré. Mais
avant le grand peintre des Vahinés », d'au-
tres artistes étaient venus en Océanie et avaient
été séduits par ies paysages exotiques et les
types étranges des Maoris.
On connaît de Max Eadiguet, qui fut te secré-
taire de l'amiral Dupetit-Thouars, d'intéressants
dessins qui nous initient a la vie pittoresque des
Marquisiens.
Dans la Gazette des beaux-arts MM. Ma-
rius-Ary Leblond nous donnent d'intéressants
renseignements sur un jeune artiste, Charles Gi-
raud, qui s'illustra à Tahiti, à la fois comme pein-
tre. et comme guerrier.
Charles Giraud, dont le frère Eugène Giraud,
un familier de la princesse Mathilde, connut, lui
aussi, la notoriété, était passionne d'aventures.
A l'âge de vingt-trois ans, en 1842, il obtint l'au-
torisation de s'embarquer comme passager sur la
gabarre La Recherche », qui faisait voile pour
Tahiti. C'était l'époque où, après les îles Mar-
quises, Tahiti et le collier des îles de l'archipel,
entraient définitivement dans notre domaine co-
lonial.
Le jeune artiste se plut à fixer les traits des
jeunes Vahinés », si accueillantes aux marins
français. Disons tout de suite que ses dessins ne
rappellent que de très loin la physionomie à la
fois mystérieuse et sensuelle des femmes des Mes,
et que la gloire de Paul Gauguin n'aura *pas à
pâlir de celle de son prédeeeseur. Mais voilà
qu'en 1846, à la suite des intrigues anglaises, un
soulèvement éclate dans l'idyllique NouveIle-Cy-
thére. Nos héroïques troupiers, sous le comman-
dement du capitaine de corvette Bonnard, s'illus-
trent dans un fait d'armes sans précédent, la
prise de la Fautahua, position que l'on considé-
rait comme InaccessiNe.
Charles Giraud tu te eoup~c~teu et peignit,
de ce magnifique assaut, des taNeaux qui furent
exposés au grand Salon annuel de Paris et que
l'on peut admirer aujourd'hui dans la Galerie
historique du Musée de la France d'outre-mer.
Le jeune artiste reçut le ruban de la Légion-
d'Honneur en 1817, comme peintre-dessinateur de
l'expédition et sans doute aussi comme soldat
ayant pris part à la victoire de Fautahua. La
Fautahua que devait quelques années plus tard
immortaliser Pierre Loti, puisque c'est là qu'il
venait folâtrer avec la petite Rarahu du dis-
trict de Pirac.
Charles Giraud fit en 1855 un second voyage
d'exploration avec le prince Napoléon-Bona-
parte, au Groenland et dans la mer polaire.
H mourut en 1892. Son plus grand titre de
gloire est celui d'avoir été l'illustrateur de la
magnifique expédition militaire de Tahiti.
J. D.
Les mascottes d'fmtomobt!es ew NotM)e!!e-
Zetamde. Les autorités néozélandaises vien-
nent de prendre une singulière ordonnance.
«Aucune personne dit cette ordonnance, ne
pourra conduire une voiture à moteur sur le
radiateur de laquelle est placée une mascotte,
mascotte installée de telle façon que si la voi-
ture s'arrête brusquement devant un piéton
indigène, elle provoque chez celui-ci une sen-
sation de peur ou de saisissement.
« Seules sont admises les mascottes suscep-
tibles de ne causer aucun eSroi. n
Mais les automobilistes néozélandais sont
très perplexes. Quelles- sont les mascottes
enrayantes ?
That is the question.
Le mots d'out-t!. De notre confrère bru-
xellois L'EuEKt&t:
<; Le mois d'avril, appelé d'abord en na-
mand gTa~MMend, <: mois de l'herbe du
gazon et qui reçut plus tard, en français, le
nom. d'avril, du latin cpenre, « ouvrir
parce qu'il ouvrait l'année officielle, était con-
sacré chez les Anglo-Saxons à la Ostara, la
brillante déesse de l'aurore, ce qui lui' valut
le nom d'ostwmo~Mth.
Chez tous les peuples, avril a, de tout
temps, à cause des divinités qui y présidaient,
été considéré comme un mois trompeur, es-
piègle. Et c'est à cela qu'il faut attribuer les
farces du r'avril, bien qu'on ait donné aux
<: poissons d'avril ?, comme on appelle géné-
ralement celles-ci, des origines beaucoup plus
modernes et infiniment variées.
? Nombre de dictons météorologiques se
rapportent à avril. Ils se résument dans ces
deux vers, si souvent cités au pays de Namur
H Tt*Mt St gemtH mots d~n!
Qut M'eut son~ccte&h pd-!t
<2uttt*iM(so!t.ch
FRANCE D'OUTRE~MER
,[NDQPHINE~
La Foife
trice d'Annam et le résident supérieur. GuiMe-
main, en présence d'une grande afnuence "de
population, venue de toutes les régions de l'In-
doehme, la troisième foire annuelle de Hué..
Dans plus de deux csnts stands sont présen-
tés les produits de l'artisanat et de la produc-
tion indigène de l'Annam et du Tonkin soie-
ries, broderies, incrustations, laque, ivoire, sau- j
mure, tabac, sucre de canne, etc. Des stands
ont été également réservés aux provinces cô-
.tieres, au tourisme, aux colons et industriels
français,, à la chambre de commerce.
Cette manifestation, qui connaît depuis deux
ans un succès croissant, permet d'sppréeMf les
progrès de l'artisanat indigène et les résultats
des efforts de l'administration française et in-
digène pour développer l'activité économique
de l'Annam. "]
L'Institut des recherches agronomiques, en 1
particulier, a réalisé une présentation remar- j
quable et instructive des ressources que peu- j i
vent oËMr les produits agricoles du pays. ]
1
DANS LE MONDE
Cours
Le prince et la prineesse Chichibu, qui se
rendent à Londres aux fêtes du couronnement,
sont arrivés à Victoria (Colombie britannique).
Ambassades °
M. Georges Bonnet, ambassadeur de France,
est rentré à Washington après avoir passé une
semaine de congé en Floride. M. et Mme Bonnet
ont donné une réception à l'ambassade en l'hon-
neur du commandant Latham et des élèves da
croiseur-école Jeanne-d'Are s.
Le ministre de France en Estonie. et Mme
Helleu viennent de donner plusieurs diners aux-
quels ont assisté
Le général commandant en chef de l'armée et
Mme Laidoner; le ministre des affaires étran-
gères et Mme Akel le ministre. de l'éducation
nationale et Mme Jaakson le ministre des affai-
res économiques et Mme Selter; le ministre d'Al-
lemagne et Mme Frohweiu; le ministre de Po-
logne et Mme Przesmycka; le ministre de Tur-
quie et Mme Noury Batou; le ministre d'Ita-
lie, le ministre de Roumanie, le président esto-
nien de l'Alliance française et Mme Woldemar
Puhk, ainsi que le personnel de la légation.
M. d'Aumale, consul général de France à
Jérusalem, a offert au consulat une brillante ré-
ception, avec le concours de ta Manécanterie des
Petits Chanteurs à la Croix de bois.
t
Bienfaisance
Le Jack London Club, pour la protection des
animaux de cirques et de ménageries, donnera le
4 avril, en matinée, au théâtre du Journal
son vingt-cinquième concert, avec le concours de
l'Amicale de Deauville, d'artistes des grandes
scènes parisiennes et de la danseuse Wanda No-
vack. Une pièce en trois actes de Camille Meil-
lac,* Les Etoiles !serareprésentéeparIaCom-
pagnie < Le Javelot Billets au siège du Club,
14, rue Fromentin.
Mariages
C'est le 30 juin prochain que sera célébré
le mariage de M. Franklin Rooseveit, fils du
Président de la République des Etats-Unis, avec
Mlle Ethel Du Pont de Nemours.
Deuil
Nous apprenons la mort de 'M. Auguste Le
Bris du Reste, décédé en son manoir de Tré-
flez-en-Pontcroix (Finistère), à l'âge 'de quatre-
vingt-deux ans.
On annonce la mort de Mme Albert Gar-
nier, veuve de M. Albert Garnier, ancien rési-
dent supérieur en Indochine.
On annonce la mort de M. R.-E. Bleu, gou-
verneur honoraire des colonies, officier de la
Légipn-d'Honneur, décédé à Paris,
SAtMPRt.
Lire en page 6
!a gtorieuse h sto!re du
macaron!
R!VO!~E__ET_CAMET.
LECION.D'HONNEUR
Sont nommes au grade de chevalier dans
l'ordre national de la Légion-d'Honneur
MM. Pierre Bazy, substitut à Paris; Victor
Tassard, président du tribunal de Lunéville
Pierre Coudert, président du tribunal de Mire-
court Roger Chancel, bâtonnier à Montlugon;
Félix Soulenc, avocat à Saint-Etienne, ancien
bâtonnier; Jean Liger, chef adjoint du secréta-
t-Mt-du l\nquet. ùe la Seine.
Est nommé chevalier.j.
M. Pierre Chadouteau, administrateur
s
La mission française
CavetierdeLaSatle
La Nouvelle-Orléans, le 30 mars. La
mission française Cavelier de La Salle et la
délégation canadienne ainsi que l'état-major
du D'EfttreefMtrea.ua: ont visité Bâton-Rouge,
acceuillis à l'imposant Capitole de la Louisiane
par le gouverneur, entouré de sa maison mili-
taire et d'un grand nombre de personnalités.
M, André Chevrillon a remis le buste de
Cavelier de La Salle, don du comité France-
Amérique.
Le gouverneur a promis que ce précieux
souvenir de la mission française serait pré-
cieusement gardé.
Les visiteurs ont été ensuite les hôtes de
l'Université à la maison française édifiée aux
frais de l'Etat de Louisiane.
A la séance du congrès pour le rapproche-
ment intellectuel, M. René Seydoux a traité
des aspirations de la jeunesse française M°"
Saint-René Taillandier, de la littérature et de
la vie françaises le professeur Peyre de la lit-
térature française contemporaine et des raisons
de son succès en Amérique la princesse
Murat, des arts et des monuments des colonies
françaises de l'Extrême-Orient..
Au déjeuner qui précéda cette séance,
M. Smith, président de l'Université, le profes-
seur américain Huguet Major, M. Fortunat
Strowski, le procureur général G:3nm Pour-
terie, l'abbé Maurault, recteur de l'université
de Montréal, ont exalté la ndélité des descen-
dants des anciens découvreurs de l'Amérique
septentrionale -envers la France, leur seconde
patrie.
Le soir, la Compagnie générale transatlan-
tique a oSert un banquet à la Nouvelle-Or-
léans, en l'honneur de la mission, banquet
auquel assistaient les autorités et l'élite de la
ville. (Havas).
L'AVIATION
+ Les aviateurs japonais Thinouma et Tsuka-
hoshi partiront vendredi pour gagner Londres,
sur leur monoplan Mitsulichi « Kamikaze
(Vente de Dieu). L'annsreil, qui vient de vo-
ler à 459 'km à l'heure, est un biplace métalli-
que ayant un moteur de 550 CV et une auto-
nomie de vol de 2.400 km.
+ L'hydravion Blériot Santos-DMmoKt amené
à Berre il y a un an pour révision et trans-
formation, a quitté l'étang de Berre, hier matin.
pour se rendre à Dakar et reprendre du ser-
vice sur l'Atlantique Sud. L'équipage, composé
de Givon (17' traversée de l'Atlantique), Le
clerc, radio, et Richard, mécanicien <31' traver-
sée), atteignit Kenitra-Port-Lyautey dans
l'après-midi. A bord se trouve M. Edouard
Serre, directeur du matériel d'Air-France,
+ Un pilote de l'Aéro Club de la Haute-Mo-
selle, Jean Picore, élève de l'Institut électro-
technique de Nancy, parti du plateau de Sainte-
Barbe, à Nancy, s'est posé, en planeur, au point
qui avait été fixé à l'avance, à Vittel, enle-
vant la coupe offerte par l'Aéro Club de cette
ville. Picore a évolué à une altitude variant
entre 150 et 900 mètres. C'est la première fois
en France qu'un aviateur réussit à diriger un
planeur en vue d'un atterrissage en un endroit
déterminé.
+ Une pièce de bois qui pourrait provenir de
l'avion de la duchesse de Bedford, disparue de-
puis une semaine, a été rejetée, hier, par la
marée, sur la plage du village de TiehveII, près
de Hunstanton, dans le Norfolk.
+ L'hydravion' Sikorsky S-42 P
a déjà franchi trois étapes San Francisco-Ho-
nolulu (3.860 km.), Honolulu-Kingman Reaf
(1.770 km.), Kingman Rcef-Samoa (2.575 km.).
La dernière étape est Samoa-Auckland (2.000 ki-
lomètres).
+ L'APNA a renouvelé comme suit son bu-
reau pour 1937 président: Sadi-Lecointe; vice-
présidents Paul Codos et Lucien Coupet; se-
crétaire général, Pierre Burello; secrétaire ad-
joint, Henri Chovard; trésorier général, Jean
Laulhé; trésorier adjoint, Pierre Duclos.
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