Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
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Description : 31 mars 1937 31 mars 1937
Description : 1937/03/31 (Numéro 89). 1937/03/31 (Numéro 89).
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/03/2008
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~smMmeWtsnM'MMsMM/ttp~fMM
JOtJMAL DES DEBATS
MUTILES ETDïïERAtRES
EN 2'PAGE.: C a
An Jout le Jour L'érudition parisienne sera- ]
,-eUe compronuse~pat les difficultés budgetaitM?
Gaétan Sanvoisin. i
AetuaMtes. `-
Les échos de partout. 1
ENS'P~GE:
Sigtorei l'enchanteur. Casimir Jarecki.
Dans tes musées lyonnais. Martin Basse.
Un voyage au temps jadis. Geneviève Dar- '1
ttel.
Les iinances de ta m' Bépubiique. M. Ma- 1
~ion. i
Revue m:Utaire La lecom de !a zuen-e. Gê-
héralDuval.
EN 4'PAGE; j
Sur les chemins de Ftance Une page inédite
de t'Mstoire des ponts parisiens. Albert Mous-
set..
EN 5'PAGE:
Revnedetaptesse.
LaBourse.
Stefan le Bouée.– L. Chaulin.
PARIS, LE 30 MARS
i
Oerrierete rideau
du Front poputaire~ p
Le Front populaare a ses journées f
d'apparat. Tout se passe en discours t
et e~ cortèges. Le Cabinet Blum se t
.réjouit alors avec une rare inconscien-
ce de ses troupes et de l'ivresse qu'il <
I~ur a versée. C'est l'aspect extérieur t
des choses. La réalité c'est l'action <
communiste et le double danger exté- i
rieur et intérieur des conflits rêvés r
par Moscou. <
A l'extérieur, l'an'aire espagnole t
reste une occasion de troubles à la-
quelle les communistes, n'ont pas re-
noncé. Il suffit d'une fausse manœuvre e
pour que les incidents prennent une
~toui'nure plus préoccupante. On a vu
tout récemment comment le quai -a
d'Orsay peut manquer de clairvoyance, i
La- diplomatie brîtaniMqu'e <:st h.eu-.
'mMmc~t phta calmé 'et 'phts-'vi'gi- t
lante. L'affaire des volontaiMs ita- 11
liens, g'rossie sans raison, s'est a.pai- a
sée. Mais elle a montré, que les, ma- ï
nœuvres communistes ne cessent p~s.
t A l'intérieur, la campagne soviéti-
'que est continue. On ignore les ins-
tructions que donne Moscou au jour
le jour, et ce qui se passe en Russie
en ce moment, à la suite des procès S
.des anciens compagnons de Lenine, q
demeure enveloppé de mystères. Mais é
le dessein général de la propagande P
en France n'a pas varié. Le Cabinet c
'Blum et les socialistes, tout occupés de y
vanter leur œuvre, ne s'aperçoivent:-v
pas à quel point ils sont de simples~ c
instruments ou ils s'accommodent de â
cette situation. d
En réalité, les défilés comme celui u
de Creil, les cortèges-.exaltés, les d
ipoings levés, les grèves intermittentes h t
et renouvelées, les manifestations ;de 1,
la tyrannie syndicaliste ne sont que d
des exercices préparatoires. Il s'agit, 1~
conformément au programme de l'In-
ternationale communiste, de désorga- a
jiiser les classes dirigeantes, de mettre q
les masses en état d'effervescence, de
disposer les classes intermédiaires en ti
faveur du prolétariat. Quand tout cela J'
'sera fait, l'heure sonnera d'aller à
J'assaut de l'Etat bourgeois.
L'autre jour. à la Chambre, M. Do-
'mot a cité un certain nombre de textes E
très instructifs, qui concernent le plan q
communiste. L'um de ces textes touche s g
à l'armement,.facilité par le tra-fidqu'a:
amené sur notre territoire là guerre:
ciyile espagnole. Voici ce que le parti
~communiste prêche à ses adhérents
<: Pour la période qui vient, le pro- d
blême essentiel, c'est d'enseigner aux e
ouvriers à élever les grèves et les ma' v
nifestations au degré supérieur pour p
,les transformer en grève générale
combinée avec un soulèvement armé ?
contre le pouvoir d'Etat. Il y a, dans e
tous les partis, de fortes tendances, à ti
sous-estimer ces facteurs. Le proléta-
riat doit bien se dire que l'enthpusias- e
me seul et la décision'ne suffiront pas d
à renverser !e pouvoir de la bour- &
geoisie. II faut pour cela des armes et t,
'une bonne organisation militaire s'ap-
puyant sur l'art militaire et un plan p
.d'opérations.~ »
Pour endormir les opportunistes, n
on répète que l'expérience Blum est d
'une simple expérience d'e sréf ormes
sociales, que le résultat n'en est pas
connu, que les socialistes font l'ap- ?'
prentissage du gouvernement, que ~t
l'Exposition intéressera tout le monde
et amènera une .trêve, peut-être de la
prospérité. On ne demande qu'a voir
ces choses, et non pas d'autres. Mais
a! y a, derrière le Cabinet BIùm, toute
l'organisation communiste, qui pèse
déjà sur !a C. G. T. et qui pèse sur le
Cabinet Blum. L'an'aire de Clichy, in-
tervenant après l'emprunt, et après la
fameuse promesse de pause, a été un
signe.
Il est certain que la France ne se
laissera pas bolcheviser, que les clas-
ses rurales et les classes moyennes
tiennent dans notre pays trop de
place pour être, sans résistance, les
victimes du bolchevisme. Mais plus le
temps passe, plus la crise qui libérera
notre pays de la menace communiste
risque d'être, pénible. Et ce n'est pas
'le Cabinet Blum qui paraît de taille à
la conjurer.
Les suspects
On a pu croire pendant quelque temps, que le
gouvernement de Front populaire, féroce pour
tes classes moyennes et tes «deux cents familles",
avait ses privilégiés et s'intéressait notamment
aux ouvriers et aux fonctionnaires. Aujourd'hui,
on voit un peu mieux ce qu'il en est. D'après le
nouveau code du Front populaire, pour être ou-
vrier, il faut être communiste et en tout cas
adhérent fervent de la C. G. T. Pour être fonc-
tionnaire, il faut faire partie des syndicats auto-
fisés et se plier aux mots d'ordre. tLe gouver-,
nement de Front populaire n'est même pas un
gouvernement de classe. C'est un gouvernement
de clan qui tyrannise n'importe quel représen-
tant de n'importe quelle profession attache à la
liberté et à l'indépendance politique.
Les incidents d'un tel ordre se multiplient. N
existe, pour les fonctionnaires des cadres supé-
rieurs de l'enregistrement, une association impor-
tante qui groupe la majorité des chefs de service
de l'administration. Cette association ignore les
consignes et ne s'occupe pas de propagande poli-
tique. Ele défend les intérêts de se& adhérents et
n'a que des desseins professionnels. Elle est in-
dépendante et réclame pour l'administration ce
droit à l'indépendance. Tendances scandaleuses.
Le gouvernement a immédiatement donné l'ordre
de cesser toutes relations avec un groupement
aussi dangereux. Ses représentants ne recevront
communication ni des mutations ni dés projets
en cours. On frappera d'ostracisme ces étranges
et anachroniques personnages qui tiennent à la
liberté.
tl y a peu de temps, le gouvernement a )fait
appel à l'union. Mais, jusqu'à présent, la seule
union dont il ait donné l'exempte a consisté à
éliminer du syndicatisme tous ceux qui ne veu-
lent pas poMHqué les partis nationaux, & tUietdtre te <'bm!t
d'écrire. L'union pour ie Front populaire n'est
pas la réconciiiajtion. EUe suppose la contrainte.
Elle n'est qu'uue formule hypocrite pour accré-
diter la tyrannie auprès des masses libérales.
t
Les communistes tels qu1!s sont
Les communistes ont fait croire à quelques
snobs qu'Us étaient désormais convertis,
qu'ils respectaient les traditions et qu'Hs
étaient devenus patriotes. On a admiré une
proposition des 72 députés communistes ten-
dant à faire du troisième centenaire du Dis-
cours de !a Méthode de Descartes un anni-
versaire national. On a loué leur souci des
-valeurs françaises. Toutes ces puériles hypo-
crisies ..sont bien démodées. Les communistes
de l'Eure sont plus à la page. Its viennent
d'attaquer avec une bassesse et une sottise
extr&nes te duc de Broglie qui a le tort d'être
un savant éminènt, universellement admiré
dans le monde'entier pour la puissance créa-
trice de son esprit, l'importance de ses tra-
vaux et son immense savoir. Son œuvre fait
le plus grand honneur à notre pays. H est
donc naturel, il est presque convenable que
les communistes en. soient oSensés et adres-
sent des injures à un illustre savant dont la
gloire fait partie du patrimoine commun.
Nous publions ci-dessous une protestatiol
qu'ont rédigée les conseillers municipaux da
la vUle de Broglie et qui exprime les sen-
timents de tous ceux qui sont sensibles à
l'honneur français
Le? membres dtt Con~eit mwMcipa! de !a
MHe de Brogtie (E'Kre), jMStemeTtt emMs par
tes arches eommimistes placardées dans tottt
!e département de t'Etn-e et sur !es m~rs de
BrogHe, aitMt que ~ar !es tracts g!isses tmt-
tatn~memt sotts tes portes a~iehes et tracts
qttt, soMS des dehors tTo~eMr~ ne sont que
gMfra Fr;mc Faj~c~ et !e ~raet !~t:tM!es <: PeMp!e de
!jEMre da~s !esq~e!s est iWprtwe Kttera:e-
iM)tt cect
< .En. ottire, motre parti m'a pas ~cttM ses
ramgs !es ducs de BrogïtC, La~ie! et ~eodaM~*
d'auawt 1789, possesseurs d'tT)tme?)ses dot)M!mes-
et t)iua?tt da]~s t'opM!emce sans a~Otr jamais
~rauntHe, ta~dts qMe te:[rs fer))Mers:et ooMwers
Ctue~t da~ts !a Misère ma!gre tes !ottgnes et
pe~tMes jo~r~ees de /ra~at!. n
Co~setHers mttttieipaMa: de BrogHe, da )HMHt-
ces poittiques dwerses, MftM ~orsqtt''t! s'agtt de fcftte, motfs crp!/0!)S qtt'
es< de notre denoir, datts twe pensée de jtts-
ttee, 'de dépendre Futt. des Ttotres et de re-
mettre !es c&oses aM pOMtt e!t protesta~tt
comme KOMs!e.~atso~ ici contre de /'are[!s
ecrt~' attss~ ma!ho}M!~tes qt~e memso?tgers et
d'adresser, e)t cette c:rco!tsta?K'c, rhommage
de tottte Kotre estime et de ttotre st/mpa~ne
a. M. !e dMC de BrogHe, gra~d trafaiHetfr i)t-
teHec~e!s, do'nt !c Kom, con)ttt dumondsettttCt'
.our ses iracatM- et ses. dëeoMuertes sc:et!ti/t-
ques, fait !e p!:ts gratid hoHnettr tant c t~ofre
petit paî/s qtt'a to~s tes Français dignes 'de ce
KOM.
Nous protestons d'aMta~t phfs u~ament cow-
fre eet~e propagande qMe !es a~iches en. qMes-
de BrogHe doKt !e cac?tët a sert;t a ï'ooHtJ-
ration des ttmbres-a~fiches.
Le Cottsei! nnw:cipa!j en exprimait sa pe't-
sée, est e~ ottfre certafn d'exprtmer cgo!e-
tnent ceHe de toMs !es habKaxts de Brog!!e que
m'acetfg!e pas MTte haine /'artisaTte-
Le Conse!! mM~icipa!,
MM. LIARD et .DELAROUZEE, ad-
joints RIDEAULT, Dr. DEMAILLY,
DESCHAMPS, DESMONT, LECONTE,
MARTIN, JOURDAIN et RENOULT.
M. N!cho!as Murray Butler
Le trente-cinquième anniversaire
de la présidence de l'Université
de Columbia
Voici dix ans, les amis, très nombreux,
et-les admirateurs, plus nombreux en-
core, dé M. Nicholas Murray Butler,
lui offraient, à l'Hôtel Pensylvania de
New-York, un banquet pour célébrer le
25" anniversaire de sa présidence à
l'Université Columbia et le 65" de sa
naissance. Au dessert, le doyen de l'Uni-
versité, M. Woodbridge, qui présidait
la réunion, s'adressa au guest of honor
en ces termes:
<: Nous ne sommes pas ici, ce soir,
Monsieur le Président, pour célébrer
touV les grands actes de votre carrière.
Nous n'y suffirions pas. Et pourtant, il est
une chose, particulièrement marquante
'dans votre direction, et sur laquelle je
voudrais insister. Au cours de ces vingt-
cinq années, l'Université de Columbia,
sous votre direction, n'a pas été sou-
mise à ce que l'on pourrait appeler une
théorie particulière de l'éducation elle
a été soumise à l'idée qu'une Université,
située comme l'est celle-ci dans la ville
de New-York, dans l'une des plus gran-
des villes du monde, a un devoir excep-
tionnel, le devoir d'étendre les champs
de l'intelligence à tous les domaines de
la vie moderne. Vous n'avez pas voulu
que l'Université restât impassible au
sommet de sa colline tandis que les
grands courants de la vie passeraient et
s'en iraient sans avoir-été aperçus par
sa direction spirituelle. »
Commentant ces vues, le lendemain,
le New Yor)<; T~es insistait sur le fait
LA GUERRE CIVILE EN ESPAGNE
La crise du gouvernement cata!an
On n'entrevoit pas encore la solution de ia
crise ministérielle à Barcelone.
Le secrétaire du comité régional de 4a C.N.T.,
Valère Mas, au sujet de la crise actuelle du
Cabinet catalan, a fait au journal du soir Co.ta-
hMtMt, porte-voix de la C. N. T.. la déclaration
suivante
« Les divers départem&nfs de la Génératité
de Catalogne doivent répondre absolument à
la ligne générale du gouvernement. Aucun de
ces départements ne doit avoir une orientation
partisane. C'est pour éviter cette évolution que
la C. N. T. estime qu'à chaque département
devrait être annexé une commission consulta-
tive, formée des représentants des diverses
organisations antifascistes, c'est-à-dire un or-
ganisme qui fonctionnerait d'une manière ana-
logue à celle des comités institués déjà dans
l'es départements dont les titulaires sont des
camarades de la C. N. T. Par exempte, le con-
seil, de l'économie, la junte du contrôle syn-
dical, le conseil du commerce extérieur, celui
du département de !a défense, etc.
Ceux qui ont suivi de près la marche de,
certains départements ont eu l'occasion de se
rendre compte que, dans certains d'eux, on ne
s'attachait pas aux intérêts particuli&rs des
partis. »
Cette déclaration, qui vise notamment les
représentants de l'U; G.. T. dans }e Cabinet
démissionnaire, fait supposer que la crise
pourrait trouver sa solution dans la constitu-
tion d'un Cabinet analogue au précédent, mais
comportant, dans chaque département minis-
tériel, un comité consultatif formé par des re-
présentants de toutes les ccganisatioins ouvriè-
res et de tous les partis politiques participant
au gouvernement.
On veut donner au gouvernement une forme
de plus en plus <: soviétique c'est-à-dire
composée de représentants directs des orga-_
nisations ouvrières. Le président Companys
semble débordé par la Fédération anarchiste
espagnole. D a fait appel à M. Ta'nrad&IIas,
candidat de cette Fédération, qui' a fait des
déclarations optimistes, après avoir eu hier
après-midi des entretiens aé'parés avec des
représentants de la C. N. T., de l'U. G. T., du.
P. S. U., de l'Union des métayers et de l'Es-
querra (gauche républicaine de Catalogne).
A la fin de ces conversations, il a fait aux
journalistes les déclarations suivantes:
< Demain matin, je continuerai les démar-:
ches et j'espère, dès demain, pouvoir rendre
compte au président de leur résultat et lui
donner ma réponse. a
M. TarradeHas a ajouté
<: On ne. peut cacher que nous traversons
un moment politique grave et difficile. Tou-
tefois, j'essaierai de résoudre la crise le plus
rapidement possible selon les exigences de la
situation. n
<: –Croyez-vous, lui a-t-on demandé, que
le nouveau Cabinet sera constitué demain ?
Permettez-moi, a .répondu l'ex-premier
conseiller, décaisser cette question, sans ré-
ponse. La situation est assez grave et je ne
veux pas qu'on puisse interpréter mes paroies.
comme des indiscrétions. Je peux néanmoins
vous dire ma'confiance que les petits diffé-
rends qui existent entre les .divers partis poli-
tiques et organisations syndicales disparaî-
tront, car tous se sont. montrés disposés à.
trouver une solution. »
M. TarradeNas n'a cependant voulu fixer au-
cune date pou:' la constitution probable, du
Cabinet.
LES OPERATIONS M!L!TA!RES
Hier encore, rien d'important n'a signala
les opérations militaires sur les divers fronts.
Les communiqués gouvernementaux comme
ceux des nationaux n'indiquent que des actions
sans importance. On signale seulement des
améliorations de positions dans le secteur de
Guadalajara, mais on a l'impression que les
armées du général Franco ne resteront pas sur
leur échec. Le général Miaja a déclaré à un
représentant du journal de Barcelone E! Di-
htuio que Madrid pouvait se défendre du de-
hors, comme on l'a fait récemment par les
attaques dans les Asturies et dans le secteur
de Cordoù.e.
.Au sujet de PozoManco, les informations
sont contrradictoires. Un envoyé spécial de
l'agence Havas télégraphie d'Avila
Depuis quelques jours, une grande activité
règne devant Pozoblanco et les nationâiustes
que le président de l'Université Colum-
bia avait toujours cherché et presque
toujours réussi à faire des étudiants non
seulement des lettrés ou des savants,
mais~ des hommes instruits des devoirs
de la vie publique, de, la cité, prêts à
remplir ces devoirs et à prendre leurs
responsabilités, en un mot des citoyens
des Etats-Unis et du monde. Et le jour-
nal poursuivait
< Le Président Butler n'a pas été
seulement un dirigeant en tour d'ivoire,
ayant le génie de concevoir, organiser
et diriger tous les développements de
l'éducation, il a été aussi un homme
d'an'aires de grandes vues et de grande
envergure, prenant toujours sans hési-
ter une part active et souvent détermi-
nante dans les affaires publiques. Il est,
enfin, devenu, par son intérêt constant
dans les problèmes mondiaux et ses
rapports avec les dirigeants de tous les
pays du monde, l'incarnation de l'esprit
international qu'il s'efforce sans cesse
de développer chez les autres et chez
tous, à quelque nationalité qu'ils appar-
tiennent. A
Que pourrait-on ajouter à ces appré-
ciations ? M. Nicholas Murray Butler,
qui a tenu à instituer à Paris une bran-
che européenne de la Dotation Carnegie
qu'il préside à New-York, est trop
connu chez nous pour qu'il soit même
besoin de rappeler sa carrière. Tous les
Français, tous les hommes éclairés de
tous les pays qui l'ont rencontré s'asso-
cieront de grand cœur à tous ces éloges
qui viennent d'être prononcés en cette
nouvelle occasion. Ce nesont pas/cette
fois, seulement des louanges officielles.
Elles sont à la mesure exacte de l'hom-
me, de son génie, de son action.
Georges LECHARTTER.
resserrent chaque jour davantage leur étreinte
autour de cette vnle. Chaque jour, les trou-
pes du général Franco entament un peu plus
les positions de défense des gouvernemen-
taux tandis que l'aviation harcelé sans arrêt
les arrières ainsi que la ville même où. sont
concentres de nombreux éléments des brigades
Internationales' venus d'Albanie et de Car-
fhagène avec mission de résister et de barrer
coûte que coûte la & route du charbon f
aux nationalistes.
Les réactions des gouvernementaux qui ont
tenté plusieurs sorties semblent indiquer que
les stocks existant à l'inté~-ieur de la ville ne
leur permettront pas une longue résistance.
Le commandement républicain tente l'im-
possible pour dégager la ville.
Au contraire, une dépêche d'Andajar à la
même agence annonce que les offensives des
nationaux sur Pozoblanco ont échoué et que
ceux-ci ne se trouvent plus à portée d'artil-
lerie de ce point d'entrée dans le territoire
minier de Ciudad Real.
La guerre navale
et t'arraisonnement des neutres
On télégraphie de Lisbonne à l'aeence
Rad~o:
Les bateaux de commerce étrangers naviguant
dans le détroit de Gibraltar, aussi bien que
dans le bassin méditsrranéan et les eaux occi-
dentafles de l'Espagne, ont capté aujourd'hui
des radiogrammes émis par des postes natio-
nalistes annonçant que les jiavires de guerre
nationalistes n'hésiteront pas à capturer sans
préavis tous les bateaux étrangers transpor-
tant des armes et des munitions de guerre
dans les ports contrôlés par les autorités gou-
vernementales espagnoles.
Dans les avertissements en question, il est
dit que les navires de guerre nationalistes
'arraisonneront tout vapeur étranger battant
pavillon français ou britannique qui aura cru
devoir recourir à un tel subterfuge pour éviter
d'être saisi par les navires nationalistes.
Un vapeur anglais arraisonne
et bombardé
Avant-hier, le vafpe.ur anglais Mo~dftïetMt, de
5.000 tonnes, venant de fta Goulette (Tunisie)
avee~un chargement déminera], a été arrai-
sonné par des navires insurgés espagnols et
a essuyé un tir de six obus à 20 milles au
.large de Santander.
~~Œ~CMUCM, ayant interrompu sa mache et
jetant fait reconnaître, a été ensuite autorisé
à poursuivre sa route.
Le Arogda~M est actuellement mouillé dans
le port de Bayonne.
Le récit du capitaine du -s Mar Caspio~
Le correspondant de la Petite Giro?!de à
Bayonne a pu interviewer le capitaine du M(M*
Ca~pto, qui lui a fait le récit suivant de
l'agression que nous avons, retatee hier
< Nous étions partis mercredi de Newcastle
avec un chargement de houNle .pour Le Bou-
cau. Depuis Ouessant, nous avions.suivi, collés
à la côte, les eaux françaises
L~ nuit dernière, vers 2. heures du ma-
tin, nous marchions à environ un mille au
large du cap Breton, lorsque, tout à coup, sur-
gis de ~'obscurité, deux petits chal-utiers nous
encadrèrent. Le premier, nous, coupant de la
terre, alluma brusquement ses feux, tandis
que !e deuxième, ses lumières éteintes, nous
coupait da la haute mer. Aussitôt, compre-
nant qu'il s'agissait de navires de Saint-Sébas-
tien, j'ai fait lancer des S. 0. S. successifs,
poussé la vapeur et donné au Mar Caspio
toute sa vitesse.
s' E: puis la poursuite commença. Elle dura
une demi-heure. A ce moment, comprenant
'que le cargo, plus vite Qu'eux, allait leur
échapper, les deux chalutiers ouvrirent le feu
à la mitrailleuse. Toute la superstructure fut
en un clin .d'œil balayée par les balles, mais
sans effet, car. l'équipage était à son poste à
l'intérieur, t
s- L'artillerie entra alors en action. Plus de
vingt coups de canon furent tirés de droite et
de gauche à quatre ou cinq reprises. La coque
encaissa les obus, mais nous approchions de
'~a côte, sur laquelle'j'avais mis résolument le
cap, car pour rien au monde je ne voulais re-
venir dans les prisons où j'ai déjà passé deux
mois. Je me serais f~'it plutôt sauter la cer-
velle.
s En nous voyant échouer brusquement à
quelques encablures de l'embouchure de
l'Adour, les chalutters nous tirèrent'encore
NOuv ell es de l'Et fa n g e r
EMPIRE BRITANNIQUE
lies grèves de Glascow
On sait que près de 2.000 ouvriers spé-
cialisés employés aux chantiers navals et
aux fonderies Beardmore Parekehad à
Glascow, font grève depuis quelques jours
ann d'obtenir une augmentation de salai-
res. Les négociations n'ont toujours pas
abouti et on craint aujourd'hui, une ex-
tension du mouvement qui an'ectera.it
alors quelque 5.000 ouvriers. La situation
est particulièrement sérieuse du fait que
la firme travaille nuit et jour à l'exécu-
tion du programme de réarmement du
gouvernement. En outre, plusieurs pièces
devant servir à la.. construction de la
QMeeM-M mandées à la société.
Une réunion générale de tous les gré~
vistes a été convoquée pour aujourd'hui
midi. La presse du soir commente la si-
tuation avec inquiétude et prévoit une in-
tervention du gouvernement si les d.ifn-
cultés ne peuvent être rapidement réglées.
Par ailleurs, le Star croit que l'Almalgam-
ted Engineers Union donnera presque cer-
tainement son appui au mouvement, ce qui
augmenterait considérablement l'ampleur
du problème.
M. Norman Davis voudrait
une entente économique
franco=-ang!o=américaine
« M. Norman Davis, qui doit arriver à
~Londres aujourd'hui pour représenter les
Etats-Unis à la Conférence internationale
du sucre, profiterait de son séjour pour
examiner avec le gouvernement britanni*
que la possibilité d'une entente économi-
que franco-anglo-américaine s-, écrit M.
Philip Jordan dans le A~ews C/~0)Mc~.
La question de l'abaissement des bar-
rières économiques entre les trois grandes
démocratiea aurait déjà, selon lui, fait
l'objet de conversations entre M. Léon
Blum et M BuIIitt, ambassadeur des
Etats-Unis à Paris, ainsi que celle d'une
entente politique implicite pour le main-
ien de la paix.
M. Walter Runciman, président du
Board af Trade, aurait déjà eu l'occasion,
lors de sa récente visite à Washington, de
dire au préaident Roo&evelt que l'indus-
trie anglaise n'est, intéressée par aucun
projet susceptible de la priver des bén'é-
nces qu'elle attend depuis longtemps.
« Si, conclut M. Jordan, M. Norman
Davis se heurte à un refus net. on peut
craindre que l'Amérique ne décide une
fois por toutes de se retirer de la scène
européenne et de nous laisser à nous-mè-
~mes. »
L'archevêque de Westminster
1> dénonce le communisme
A la cathédrale catholique de West-
minater a été célébrée hier une messe
pour la paix de l'Europe.
L'archevêque de Westminster, Mgr
Hinsley, a. prononcé dans son sermon les
paroles suivantes
« Un paganisme .pire que celui contre
lequel l'Eglise a eu à lutter jadis nous
menace. Nous avons à faire face à une
lutte à mort entre la chrétienté et les
antéchrits. Aucun catholique ne peut
lire la critique sage et précise du com-
munisme dans la dernieTe encyclique pa-
pale, et hésiter un seul instant sur l'atti-
tude qu'il doit adopter. »
La crise politique aux Indes
A la suite du refus des chefs du parti
du Congrès de constituer le ministère
.dans les provinces où leur parti a obtenu
la majorité, les gouverneurs ont fait ap-
pel à des membres du pouvoir exécutif,
en accord avec la Constitution qui doit
cesser d'être en vigueur le 1° avril.
C'est ainsi que dans la province de
.Bombay, le gouverneur, lord Brabourne, a
chargé sir Danjisham B. Cooper, membre
de l'exécutif pour les nnances, de cons-
tituer le gouvernement et que dans la pro-
vince de Madras, le gouverneur, lord Es-
kine, a chargé M. V. S. Reenisava de la
même mission.
On sait que six provinces, sur onze, se
sont refusées à constituer un gouverne-
ment congressiste, pour assurer ainsi la
destruction de la nouvelle Constitution.
Les représentants du parti congressiste
hindou sont artisans du tout ou rien, et
trouvent que la nouvelle Constitution ne
leur accordant pas l'entière indépendance
est à rejeter en bloc.
SUISSE
Arrestation d'un espion
On mande de Berne L'~e~ce
T~ë~'apAtQMg ;S'msse rapporte, d'après
les journaux de Bâle, que la Sû-
reté de cette ville a arrêté hier, un com-
mis de 24 ans qui, depuis des mois, se li-
vrait à l'espionnage au détriment de la
France et pour le compte d'une centrale
d'espionnage allemande établie à Ravens-
deux coups de canon, puis s'éloignèrent. Peu t
après, urne première chaloupé avec cinq hom- C
mes quittait le bord et gagnait la terre, suivie C
d'une autre. Au petit jour, le bateau-pHote. r
M(t'rte-Rose, du Boueau, s'approcha de nous et c
cous conseiHa d'abandonner le Mar CfMpio,
qui était déjà considéré conune perdu. C'était 6
la fin. La mort dans l'âme, nous avons dû tout a
laisser, et je ne puis que m'étonner qu'une S
pareille agression soit possible dans les eaux
françaises.
Le gouvernement de Valence
aurait décide de retirer c
sa requête à ta S. D. N.
On télégraphie de Londres
Le bruit a circulé hier, sans qu'on ait pu
en. déterminer la source, que le gouvernement t
de Valence aurait décidé de retirer sa demande n
de convocation de la Société des nations pour
examiner la question, des volontaires. t
Dans les milieux diplomatiques de Londres,
on n'a aucune connrmation de ce bruit. c
Toutefois, on ne croit pas impossible que a
l'attitude de l'Angleterre et de la France vis- r
à-vis de ce projet n'amène le gouvernement p
espagnol à revenir sur sa décision, g
Un journaliste anglais prisonnier t
des nationalistes
L'agertoe Router puMie la dépêche suivante
Selon un message de Gibraltar reçu à Lon-
dres par l'Agence de presse espagnole, M. Ar-
thur Kostler, correspondant du IVeMS Chro- a
Mc!e, est toujours prisonnier des autorités in- I'
suTgées de S'alamanque.
M.'KoestIer fut arrêté lors de la prise de a
Mataga et condamne à mort, mais l'exécution.
n'eut jamais lieu en, i'ais d'antis anglais du joum'atisie.. L'agence espa-
gnole ajoute que l'endroit où est détenu M.
Koesdor n'a pu être précise.
burg,;en Wurtemberg. Il recueillait des
renseignements au sujet des aérodromes
militaires français d'Alsace et de la ré-
gion frontière franco-suisse.
Il est également soupçonné d'avoir 'four-
.ni à la même centrale des indications sur
la base d'aviation militaire suisse de Du-
bendorf. <.
SOCIETE DES NATIONS
L&jroi Farouk est reçu par M. Avenol
On télégraphie de Genève Hier à 15
heures 30, (heure suisse), le roi Faroùk
d'Egypte, accompagné de la reine mère, a
rendu visite à la S. D. N.
Reçu par M. Joseph Avenol, le roi Fa-
rouk a parcouru le palais sous la conduite
du secrétaire général de la S. D. N.
Le roi s'est déclaré enchanté de sa
visite et a félicité le secrétaire général de
la S. D. N.
YOUGOSLAVIE
Réunion du Conseil permanent
de la Petite Entente
On télégraphie de Bucarest (PLa prochaine réunion du Conseil per-
manent de la Petite-Entente, qui com-
mencera jeudi à Belgrade, acquiert une
importance particulière du fait qu'elle a.
Lieu au lendemain de la conclusion de
l'accord italo-yougoslave.
M. Victor Antonesco, ministre des af-
faires étrangères de Roumanie, quittera
Bucarest mercredi matin pour Belgrade.
La session du Conseil se prolongera jus-
qu'au samedi 3 avril.
BULGARIE
Le résultat définitif
des élections 'communales
On télégraphie de Sofia
L'Agence Tê'Iégraphique Bulgare annon-
ce que, selon les statistiques officielles
dénnitives au sujet des élections commu-
-nales qui se sont déroulées en Bulgarie,
au cours du mois de mars, le nombre
d'électeurs inscrits s'élevait à environ:
trois millions, dont 1.655.000 hommes et
1.390.000 femmes. Le nombre de votants)
s'est élevé à 1.343.000 hommes, soit plus
de 81 pour cent des électeurs inscrits et
456.00U,femmes, soit près de 33 pour cent
des; électrices insentes. Le vote des fem-
mes était d'ailleurs facultatif.
Les sun'rages exprimes dans tout le
pays sont allés, dans une proportion de
79,78 pour cent, aux candidats présentéa
conformément à la loi électorale en vi-
gueur et, malgré les directives absten-
tionnistes des anciens partis dissous il
n'y a. eu que 20,22 pour cent de bulletins
blancs ou nuls.
RUSSIE
M; Potëmkine quitterait Par!s
pour Moscou
Le bruit court dans les milieux poli-
tiques de Moscou que M. WIadimir Po-
temkine, ambassadeur de l'U. R. S .S. en
France, serait nommé commissaire ad-
joint aux Affaires étrangères en rempla.
cernent de M/Nicolas Krestinski au.î pas-
serait au commissariat de la Justice.
EGYPTE
Livres pro-communistes interdits
On mande du Caire que le gouverne-
ment égyptien a interdit la vente de deux
livres dont il considère le texte comme
<: contraire à l'intérêt public s-. Il s'agit
de < Lénine par Jean Jacobv et « Sta-
line par Henri Barbusse.
Découverte d'un temple d'Isis
On mande d'Alexandrie qu'un temple
d'Isis contenant de nombreuses piècea
d'architecture et de sculpture antiques
remarquablement conservées, a été décou-
vert, à la suite d'un glissement de ter-
rain qui s'est produit à Ras el Soda s.ur
la route d'Alexandrie à Aboukir.
ETATS-UNIS
La Cour suprême et les lois sociales
On télégraphie de Washington
La cour suprême a déclaré constitution-
nelle la loi sur le travail dans les chemins
de fer cet arrêt de la Cour rejette ainsi
1 appel interjeté par la compagnie des che-
~mms de fer de l'Etat de Virginie, qui
contestait la validité de cette loi. Cette
loi garantit, on le sait, le contrat collectif
aux cheminots.
La cour suprême a également déclaré
constitutionnelle la loi instituant les salai-
res minima.
Cette décision, qui a été prise par cinq
voix contre quatre, confirme la loi insti-
tuant le minimum de salaires pour lea
femmes dans l'Etat de Washington. Ella
marque un renversement sur les précé-
dentes décisions de. la Cour suprême, dé-
clarant inconstitutionnelles des lois de mê-
me nature dans les Etats de New-York,
de l'Arizona et de l'Arkansas.
Ces décisions de la Cour Suprême
étaient dailleurs prévues et n'exerceront
aucune influence dans les débats en cours
au Congrès.
Contre les occupâtes d'usines
On mande de Washington
M. William Green, président de la Fé-
dération américaine du travail, a, dans
une déclaration officielle, condamné les
grèves des bras croisés et les occupations
d'usines, qu'il considère comme illégales.
Par ailleurs MM. Lev.-is et Homer Mar-
tin, leaders du syndicat ouvrier de l'auto-
mobile, ont qualifié la déclaration de M.
William Green d'o,MN~Ke ~'atfresse cK?'c<
ten'see.
M. Lewis, a d'autre part refusé de
commenter un bruit selon lequel il aurait
affirmé à M. Roosevelt que son syndicat
reconnaîtrait illégales à l'avenir les occu-
pations d'usines. Le président, on le sait,
a décidé de ne pas intervenir à l'heure ac-
tuelle dans les conflits du travail.
Résultats de l'enquête
sur la catastrophe de New-London
On mande de Washington
M. Wallace, secrétaire à l'Agriculture,
a publié les résultats de l'enquête au~
l'explosion de l'école de New-London.
Ce rapport établit que la catastrophe'
a été provoquée-par .l'explosion'd'une nap-
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JOtJMAL DES DEBATS
MUTILES ETDïïERAtRES
EN 2'PAGE.: C a
An Jout le Jour L'érudition parisienne sera- ]
,-eUe compronuse~pat les difficultés budgetaitM?
Gaétan Sanvoisin. i
AetuaMtes. `-
Les échos de partout. 1
ENS'P~GE:
Sigtorei l'enchanteur. Casimir Jarecki.
Dans tes musées lyonnais. Martin Basse.
Un voyage au temps jadis. Geneviève Dar- '1
ttel.
Les iinances de ta m' Bépubiique. M. Ma- 1
~ion. i
Revue m:Utaire La lecom de !a zuen-e. Gê-
héralDuval.
EN 4'PAGE; j
Sur les chemins de Ftance Une page inédite
de t'Mstoire des ponts parisiens. Albert Mous-
set..
EN 5'PAGE:
Revnedetaptesse.
LaBourse.
Stefan le Bouée.– L. Chaulin.
PARIS, LE 30 MARS
i
Oerrierete rideau
du Front poputaire~ p
Le Front populaare a ses journées f
d'apparat. Tout se passe en discours t
et e~ cortèges. Le Cabinet Blum se t
.réjouit alors avec une rare inconscien-
ce de ses troupes et de l'ivresse qu'il <
I~ur a versée. C'est l'aspect extérieur t
des choses. La réalité c'est l'action <
communiste et le double danger exté- i
rieur et intérieur des conflits rêvés r
par Moscou. <
A l'extérieur, l'an'aire espagnole t
reste une occasion de troubles à la-
quelle les communistes, n'ont pas re-
noncé. Il suffit d'une fausse manœuvre e
pour que les incidents prennent une
~toui'nure plus préoccupante. On a vu
tout récemment comment le quai -a
d'Orsay peut manquer de clairvoyance, i
La- diplomatie brîtaniMqu'e <:st h.eu-.
'mMmc~t phta calmé 'et 'phts-'vi'gi- t
lante. L'affaire des volontaiMs ita- 11
liens, g'rossie sans raison, s'est a.pai- a
sée. Mais elle a montré, que les, ma- ï
nœuvres communistes ne cessent p~s.
t A l'intérieur, la campagne soviéti-
'que est continue. On ignore les ins-
tructions que donne Moscou au jour
le jour, et ce qui se passe en Russie
en ce moment, à la suite des procès S
.des anciens compagnons de Lenine, q
demeure enveloppé de mystères. Mais é
le dessein général de la propagande P
en France n'a pas varié. Le Cabinet c
'Blum et les socialistes, tout occupés de y
vanter leur œuvre, ne s'aperçoivent:-v
pas à quel point ils sont de simples~ c
instruments ou ils s'accommodent de â
cette situation. d
En réalité, les défilés comme celui u
de Creil, les cortèges-.exaltés, les d
ipoings levés, les grèves intermittentes h t
et renouvelées, les manifestations ;de 1,
la tyrannie syndicaliste ne sont que d
des exercices préparatoires. Il s'agit, 1~
conformément au programme de l'In-
ternationale communiste, de désorga- a
jiiser les classes dirigeantes, de mettre q
les masses en état d'effervescence, de
disposer les classes intermédiaires en ti
faveur du prolétariat. Quand tout cela J'
'sera fait, l'heure sonnera d'aller à
J'assaut de l'Etat bourgeois.
L'autre jour. à la Chambre, M. Do-
'mot a cité un certain nombre de textes E
très instructifs, qui concernent le plan q
communiste. L'um de ces textes touche s g
à l'armement,.facilité par le tra-fidqu'a:
amené sur notre territoire là guerre:
ciyile espagnole. Voici ce que le parti
~communiste prêche à ses adhérents
<: Pour la période qui vient, le pro- d
blême essentiel, c'est d'enseigner aux e
ouvriers à élever les grèves et les ma' v
nifestations au degré supérieur pour p
,les transformer en grève générale
combinée avec un soulèvement armé ?
contre le pouvoir d'Etat. Il y a, dans e
tous les partis, de fortes tendances, à ti
sous-estimer ces facteurs. Le proléta-
riat doit bien se dire que l'enthpusias- e
me seul et la décision'ne suffiront pas d
à renverser !e pouvoir de la bour- &
geoisie. II faut pour cela des armes et t,
'une bonne organisation militaire s'ap-
puyant sur l'art militaire et un plan p
.d'opérations.~ »
Pour endormir les opportunistes, n
on répète que l'expérience Blum est d
'une simple expérience d'e sréf ormes
sociales, que le résultat n'en est pas
connu, que les socialistes font l'ap- ?'
prentissage du gouvernement, que ~t
l'Exposition intéressera tout le monde
et amènera une .trêve, peut-être de la
prospérité. On ne demande qu'a voir
ces choses, et non pas d'autres. Mais
a! y a, derrière le Cabinet BIùm, toute
l'organisation communiste, qui pèse
déjà sur !a C. G. T. et qui pèse sur le
Cabinet Blum. L'an'aire de Clichy, in-
tervenant après l'emprunt, et après la
fameuse promesse de pause, a été un
signe.
Il est certain que la France ne se
laissera pas bolcheviser, que les clas-
ses rurales et les classes moyennes
tiennent dans notre pays trop de
place pour être, sans résistance, les
victimes du bolchevisme. Mais plus le
temps passe, plus la crise qui libérera
notre pays de la menace communiste
risque d'être, pénible. Et ce n'est pas
'le Cabinet Blum qui paraît de taille à
la conjurer.
Les suspects
On a pu croire pendant quelque temps, que le
gouvernement de Front populaire, féroce pour
tes classes moyennes et tes «deux cents familles",
avait ses privilégiés et s'intéressait notamment
aux ouvriers et aux fonctionnaires. Aujourd'hui,
on voit un peu mieux ce qu'il en est. D'après le
nouveau code du Front populaire, pour être ou-
vrier, il faut être communiste et en tout cas
adhérent fervent de la C. G. T. Pour être fonc-
tionnaire, il faut faire partie des syndicats auto-
fisés et se plier aux mots d'ordre. tLe gouver-,
nement de Front populaire n'est même pas un
gouvernement de classe. C'est un gouvernement
de clan qui tyrannise n'importe quel représen-
tant de n'importe quelle profession attache à la
liberté et à l'indépendance politique.
Les incidents d'un tel ordre se multiplient. N
existe, pour les fonctionnaires des cadres supé-
rieurs de l'enregistrement, une association impor-
tante qui groupe la majorité des chefs de service
de l'administration. Cette association ignore les
consignes et ne s'occupe pas de propagande poli-
tique. Ele défend les intérêts de se& adhérents et
n'a que des desseins professionnels. Elle est in-
dépendante et réclame pour l'administration ce
droit à l'indépendance. Tendances scandaleuses.
Le gouvernement a immédiatement donné l'ordre
de cesser toutes relations avec un groupement
aussi dangereux. Ses représentants ne recevront
communication ni des mutations ni dés projets
en cours. On frappera d'ostracisme ces étranges
et anachroniques personnages qui tiennent à la
liberté.
tl y a peu de temps, le gouvernement a )fait
appel à l'union. Mais, jusqu'à présent, la seule
union dont il ait donné l'exempte a consisté à
éliminer du syndicatisme tous ceux qui ne veu-
lent pas poMHqué les partis nationaux, & tUietdtre te <'bm!t
pas la réconciiiajtion. EUe suppose la contrainte.
Elle n'est qu'uue formule hypocrite pour accré-
diter la tyrannie auprès des masses libérales.
t
Les communistes tels qu1!s sont
Les communistes ont fait croire à quelques
snobs qu'Us étaient désormais convertis,
qu'ils respectaient les traditions et qu'Hs
étaient devenus patriotes. On a admiré une
proposition des 72 députés communistes ten-
dant à faire du troisième centenaire du Dis-
cours de !a Méthode de Descartes un anni-
versaire national. On a loué leur souci des
-valeurs françaises. Toutes ces puériles hypo-
crisies ..sont bien démodées. Les communistes
de l'Eure sont plus à la page. Its viennent
d'attaquer avec une bassesse et une sottise
extr&nes te duc de Broglie qui a le tort d'être
un savant éminènt, universellement admiré
dans le monde'entier pour la puissance créa-
trice de son esprit, l'importance de ses tra-
vaux et son immense savoir. Son œuvre fait
le plus grand honneur à notre pays. H est
donc naturel, il est presque convenable que
les communistes en. soient oSensés et adres-
sent des injures à un illustre savant dont la
gloire fait partie du patrimoine commun.
Nous publions ci-dessous une protestatiol
qu'ont rédigée les conseillers municipaux da
la vUle de Broglie et qui exprime les sen-
timents de tous ceux qui sont sensibles à
l'honneur français
Le? membres dtt Con~eit mwMcipa! de !a
MHe de Brogtie (E'Kre), jMStemeTtt emMs par
tes arches eommimistes placardées dans tottt
!e département de t'Etn-e et sur !es m~rs de
BrogHe, aitMt que ~ar !es tracts g!isses tmt-
tatn~memt sotts tes portes a~iehes et tracts
qttt, soMS des dehors tTo~eMr~ ne sont que
gMfra
!jEMre da~s !esq~e!s est iWprtwe Kttera:e-
iM)tt cect
< .En. ottire, motre parti m'a pas ~cttM ses
ramgs !es ducs de BrogïtC, La~ie! et ~eodaM~*
d'auawt 1789, possesseurs d'tT)tme?)ses dot)M!mes-
et t)iua?tt da]~s t'opM!emce sans a~Otr jamais
~rauntHe, ta~dts qMe te:[rs fer))Mers:et ooMwers
Ctue~t da~ts !a Misère ma!gre tes !ottgnes et
pe~tMes jo~r~ees de /ra~at!. n
Co~setHers mttttieipaMa: de BrogHe, da )HMHt-
ces poittiques dwerses, MftM
es< de notre denoir, datts twe pensée de jtts-
ttee, 'de dépendre Futt. des Ttotres et de re-
mettre !es c&oses aM pOMtt e!t protesta~tt
comme KOMs!e.~atso~ ici contre de /'are[!s
ecrt~' attss~ ma!ho}M!~tes qt~e memso?tgers et
d'adresser, e)t cette c:rco!tsta?K'c, rhommage
de tottte Kotre estime et de ttotre st/mpa~ne
a. M. !e dMC de BrogHe, gra~d trafaiHetfr i)t-
teHec~e!s, do'nt !c Kom, con)ttt dumondsettttCt'
.our ses iracatM- et ses. dëeoMuertes sc:et!ti/t-
ques, fait !e p!:ts gratid hoHnettr tant c t~ofre
petit paî/s qtt'a to~s tes Français dignes 'de ce
KOM.
Nous protestons d'aMta~t phfs u~ament cow-
fre eet~e propagande qMe !es a~iches en. qMes-
ration des ttmbres-a~fiches.
Le Cottsei! nnw:cipa!j en exprimait sa pe't-
sée, est e~ ottfre certafn d'exprtmer cgo!e-
tnent ceHe de toMs !es habKaxts de Brog!!e que
m'acetfg!e pas MTte haine /'artisaTte-
Le Conse!! mM~icipa!,
MM. LIARD et .DELAROUZEE, ad-
joints RIDEAULT, Dr. DEMAILLY,
DESCHAMPS, DESMONT, LECONTE,
MARTIN, JOURDAIN et RENOULT.
M. N!cho!as Murray Butler
Le trente-cinquième anniversaire
de la présidence de l'Université
de Columbia
Voici dix ans, les amis, très nombreux,
et-les admirateurs, plus nombreux en-
core, dé M. Nicholas Murray Butler,
lui offraient, à l'Hôtel Pensylvania de
New-York, un banquet pour célébrer le
25" anniversaire de sa présidence à
l'Université Columbia et le 65" de sa
naissance. Au dessert, le doyen de l'Uni-
versité, M. Woodbridge, qui présidait
la réunion, s'adressa au guest of honor
en ces termes:
<: Nous ne sommes pas ici, ce soir,
Monsieur le Président, pour célébrer
touV les grands actes de votre carrière.
Nous n'y suffirions pas. Et pourtant, il est
une chose, particulièrement marquante
'dans votre direction, et sur laquelle je
voudrais insister. Au cours de ces vingt-
cinq années, l'Université de Columbia,
sous votre direction, n'a pas été sou-
mise à ce que l'on pourrait appeler une
théorie particulière de l'éducation elle
a été soumise à l'idée qu'une Université,
située comme l'est celle-ci dans la ville
de New-York, dans l'une des plus gran-
des villes du monde, a un devoir excep-
tionnel, le devoir d'étendre les champs
de l'intelligence à tous les domaines de
la vie moderne. Vous n'avez pas voulu
que l'Université restât impassible au
sommet de sa colline tandis que les
grands courants de la vie passeraient et
s'en iraient sans avoir-été aperçus par
sa direction spirituelle. »
Commentant ces vues, le lendemain,
le New Yor)<; T~es insistait sur le fait
LA GUERRE CIVILE EN ESPAGNE
La crise du gouvernement cata!an
On n'entrevoit pas encore la solution de ia
crise ministérielle à Barcelone.
Le secrétaire du comité régional de 4a C.N.T.,
Valère Mas, au sujet de la crise actuelle du
Cabinet catalan, a fait au journal du soir Co.ta-
hMtMt, porte-voix de la C. N. T.. la déclaration
suivante
« Les divers départem&nfs de la Génératité
de Catalogne doivent répondre absolument à
la ligne générale du gouvernement. Aucun de
ces départements ne doit avoir une orientation
partisane. C'est pour éviter cette évolution que
la C. N. T. estime qu'à chaque département
devrait être annexé une commission consulta-
tive, formée des représentants des diverses
organisations antifascistes, c'est-à-dire un or-
ganisme qui fonctionnerait d'une manière ana-
logue à celle des comités institués déjà dans
l'es départements dont les titulaires sont des
camarades de la C. N. T. Par exempte, le con-
seil, de l'économie, la junte du contrôle syn-
dical, le conseil du commerce extérieur, celui
du département de !a défense, etc.
Ceux qui ont suivi de près la marche de,
certains départements ont eu l'occasion de se
rendre compte que, dans certains d'eux, on ne
s'attachait pas aux intérêts particuli&rs des
partis. »
Cette déclaration, qui vise notamment les
représentants de l'U; G.. T. dans }e Cabinet
démissionnaire, fait supposer que la crise
pourrait trouver sa solution dans la constitu-
tion d'un Cabinet analogue au précédent, mais
comportant, dans chaque département minis-
tériel, un comité consultatif formé par des re-
présentants de toutes les ccganisatioins ouvriè-
res et de tous les partis politiques participant
au gouvernement.
On veut donner au gouvernement une forme
de plus en plus <: soviétique c'est-à-dire
composée de représentants directs des orga-_
nisations ouvrières. Le président Companys
semble débordé par la Fédération anarchiste
espagnole. D a fait appel à M. Ta'nrad&IIas,
candidat de cette Fédération, qui' a fait des
déclarations optimistes, après avoir eu hier
après-midi des entretiens aé'parés avec des
représentants de la C. N. T., de l'U. G. T., du.
P. S. U., de l'Union des métayers et de l'Es-
querra (gauche républicaine de Catalogne).
A la fin de ces conversations, il a fait aux
journalistes les déclarations suivantes:
< Demain matin, je continuerai les démar-:
ches et j'espère, dès demain, pouvoir rendre
compte au président de leur résultat et lui
donner ma réponse. a
M. TarradeHas a ajouté
<: On ne. peut cacher que nous traversons
un moment politique grave et difficile. Tou-
tefois, j'essaierai de résoudre la crise le plus
rapidement possible selon les exigences de la
situation. n
<: –Croyez-vous, lui a-t-on demandé, que
le nouveau Cabinet sera constitué demain ?
Permettez-moi, a .répondu l'ex-premier
conseiller, décaisser cette question, sans ré-
ponse. La situation est assez grave et je ne
veux pas qu'on puisse interpréter mes paroies.
comme des indiscrétions. Je peux néanmoins
vous dire ma'confiance que les petits diffé-
rends qui existent entre les .divers partis poli-
tiques et organisations syndicales disparaî-
tront, car tous se sont. montrés disposés à.
trouver une solution. »
M. TarradeNas n'a cependant voulu fixer au-
cune date pou:' la constitution probable, du
Cabinet.
LES OPERATIONS M!L!TA!RES
Hier encore, rien d'important n'a signala
les opérations militaires sur les divers fronts.
Les communiqués gouvernementaux comme
ceux des nationaux n'indiquent que des actions
sans importance. On signale seulement des
améliorations de positions dans le secteur de
Guadalajara, mais on a l'impression que les
armées du général Franco ne resteront pas sur
leur échec. Le général Miaja a déclaré à un
représentant du journal de Barcelone E! Di-
htuio que Madrid pouvait se défendre du de-
hors, comme on l'a fait récemment par les
attaques dans les Asturies et dans le secteur
de Cordoù.e.
.Au sujet de PozoManco, les informations
sont contrradictoires. Un envoyé spécial de
l'agence Havas télégraphie d'Avila
Depuis quelques jours, une grande activité
règne devant Pozoblanco et les nationâiustes
que le président de l'Université Colum-
bia avait toujours cherché et presque
toujours réussi à faire des étudiants non
seulement des lettrés ou des savants,
mais~ des hommes instruits des devoirs
de la vie publique, de, la cité, prêts à
remplir ces devoirs et à prendre leurs
responsabilités, en un mot des citoyens
des Etats-Unis et du monde. Et le jour-
nal poursuivait
< Le Président Butler n'a pas été
seulement un dirigeant en tour d'ivoire,
ayant le génie de concevoir, organiser
et diriger tous les développements de
l'éducation, il a été aussi un homme
d'an'aires de grandes vues et de grande
envergure, prenant toujours sans hési-
ter une part active et souvent détermi-
nante dans les affaires publiques. Il est,
enfin, devenu, par son intérêt constant
dans les problèmes mondiaux et ses
rapports avec les dirigeants de tous les
pays du monde, l'incarnation de l'esprit
international qu'il s'efforce sans cesse
de développer chez les autres et chez
tous, à quelque nationalité qu'ils appar-
tiennent. A
Que pourrait-on ajouter à ces appré-
ciations ? M. Nicholas Murray Butler,
qui a tenu à instituer à Paris une bran-
che européenne de la Dotation Carnegie
qu'il préside à New-York, est trop
connu chez nous pour qu'il soit même
besoin de rappeler sa carrière. Tous les
Français, tous les hommes éclairés de
tous les pays qui l'ont rencontré s'asso-
cieront de grand cœur à tous ces éloges
qui viennent d'être prononcés en cette
nouvelle occasion. Ce nesont pas/cette
fois, seulement des louanges officielles.
Elles sont à la mesure exacte de l'hom-
me, de son génie, de son action.
Georges LECHARTTER.
resserrent chaque jour davantage leur étreinte
autour de cette vnle. Chaque jour, les trou-
pes du général Franco entament un peu plus
les positions de défense des gouvernemen-
taux tandis que l'aviation harcelé sans arrêt
les arrières ainsi que la ville même où. sont
concentres de nombreux éléments des brigades
Internationales' venus d'Albanie et de Car-
fhagène avec mission de résister et de barrer
coûte que coûte la & route du charbon f
aux nationalistes.
Les réactions des gouvernementaux qui ont
tenté plusieurs sorties semblent indiquer que
les stocks existant à l'inté~-ieur de la ville ne
leur permettront pas une longue résistance.
Le commandement républicain tente l'im-
possible pour dégager la ville.
Au contraire, une dépêche d'Andajar à la
même agence annonce que les offensives des
nationaux sur Pozoblanco ont échoué et que
ceux-ci ne se trouvent plus à portée d'artil-
lerie de ce point d'entrée dans le territoire
minier de Ciudad Real.
La guerre navale
et t'arraisonnement des neutres
On télégraphie de Lisbonne à l'aeence
Rad~o:
Les bateaux de commerce étrangers naviguant
dans le détroit de Gibraltar, aussi bien que
dans le bassin méditsrranéan et les eaux occi-
dentafles de l'Espagne, ont capté aujourd'hui
des radiogrammes émis par des postes natio-
nalistes annonçant que les jiavires de guerre
nationalistes n'hésiteront pas à capturer sans
préavis tous les bateaux étrangers transpor-
tant des armes et des munitions de guerre
dans les ports contrôlés par les autorités gou-
vernementales espagnoles.
Dans les avertissements en question, il est
dit que les navires de guerre nationalistes
'arraisonneront tout vapeur étranger battant
pavillon français ou britannique qui aura cru
devoir recourir à un tel subterfuge pour éviter
d'être saisi par les navires nationalistes.
Un vapeur anglais arraisonne
et bombardé
Avant-hier, le vafpe.ur anglais Mo~dftïetMt, de
5.000 tonnes, venant de fta Goulette (Tunisie)
avee~un chargement déminera], a été arrai-
sonné par des navires insurgés espagnols et
a essuyé un tir de six obus à 20 milles au
.large de Santander.
~~Œ~CMUCM, ayant interrompu sa mache et
jetant fait reconnaître, a été ensuite autorisé
à poursuivre sa route.
Le Arogda~M est actuellement mouillé dans
le port de Bayonne.
Le récit du capitaine du -s Mar Caspio~
Le correspondant de la Petite Giro?!de à
Bayonne a pu interviewer le capitaine du M(M*
Ca~pto, qui lui a fait le récit suivant de
l'agression que nous avons, retatee hier
< Nous étions partis mercredi de Newcastle
avec un chargement de houNle .pour Le Bou-
cau. Depuis Ouessant, nous avions.suivi, collés
à la côte, les eaux françaises
L~ nuit dernière, vers 2. heures du ma-
tin, nous marchions à environ un mille au
large du cap Breton, lorsque, tout à coup, sur-
gis de ~'obscurité, deux petits chal-utiers nous
encadrèrent. Le premier, nous, coupant de la
terre, alluma brusquement ses feux, tandis
que !e deuxième, ses lumières éteintes, nous
coupait da la haute mer. Aussitôt, compre-
nant qu'il s'agissait de navires de Saint-Sébas-
tien, j'ai fait lancer des S. 0. S. successifs,
poussé la vapeur et donné au Mar Caspio
toute sa vitesse.
s' E: puis la poursuite commença. Elle dura
une demi-heure. A ce moment, comprenant
'que le cargo, plus vite Qu'eux, allait leur
échapper, les deux chalutiers ouvrirent le feu
à la mitrailleuse. Toute la superstructure fut
en un clin .d'œil balayée par les balles, mais
sans effet, car. l'équipage était à son poste à
l'intérieur, t
s- L'artillerie entra alors en action. Plus de
vingt coups de canon furent tirés de droite et
de gauche à quatre ou cinq reprises. La coque
encaissa les obus, mais nous approchions de
'~a côte, sur laquelle'j'avais mis résolument le
cap, car pour rien au monde je ne voulais re-
venir dans les prisons où j'ai déjà passé deux
mois. Je me serais f~'it plutôt sauter la cer-
velle.
s En nous voyant échouer brusquement à
quelques encablures de l'embouchure de
l'Adour, les chalutters nous tirèrent'encore
NOuv ell es de l'Et fa n g e r
EMPIRE BRITANNIQUE
lies grèves de Glascow
On sait que près de 2.000 ouvriers spé-
cialisés employés aux chantiers navals et
aux fonderies Beardmore Parekehad à
Glascow, font grève depuis quelques jours
ann d'obtenir une augmentation de salai-
res. Les négociations n'ont toujours pas
abouti et on craint aujourd'hui, une ex-
tension du mouvement qui an'ectera.it
alors quelque 5.000 ouvriers. La situation
est particulièrement sérieuse du fait que
la firme travaille nuit et jour à l'exécu-
tion du programme de réarmement du
gouvernement. En outre, plusieurs pièces
devant servir à la.. construction de la
QMeeM-M
Une réunion générale de tous les gré~
vistes a été convoquée pour aujourd'hui
midi. La presse du soir commente la si-
tuation avec inquiétude et prévoit une in-
tervention du gouvernement si les d.ifn-
cultés ne peuvent être rapidement réglées.
Par ailleurs, le Star croit que l'Almalgam-
ted Engineers Union donnera presque cer-
tainement son appui au mouvement, ce qui
augmenterait considérablement l'ampleur
du problème.
M. Norman Davis voudrait
une entente économique
franco=-ang!o=américaine
« M. Norman Davis, qui doit arriver à
~Londres aujourd'hui pour représenter les
Etats-Unis à la Conférence internationale
du sucre, profiterait de son séjour pour
examiner avec le gouvernement britanni*
que la possibilité d'une entente économi-
que franco-anglo-américaine s-, écrit M.
Philip Jordan dans le A~ews C/~0)Mc~.
La question de l'abaissement des bar-
rières économiques entre les trois grandes
démocratiea aurait déjà, selon lui, fait
l'objet de conversations entre M. Léon
Blum et M BuIIitt, ambassadeur des
Etats-Unis à Paris, ainsi que celle d'une
entente politique implicite pour le main-
ien de la paix.
M. Walter Runciman, président du
Board af Trade, aurait déjà eu l'occasion,
lors de sa récente visite à Washington, de
dire au préaident Roo&evelt que l'indus-
trie anglaise n'est, intéressée par aucun
projet susceptible de la priver des bén'é-
nces qu'elle attend depuis longtemps.
« Si, conclut M. Jordan, M. Norman
Davis se heurte à un refus net. on peut
craindre que l'Amérique ne décide une
fois por toutes de se retirer de la scène
européenne et de nous laisser à nous-mè-
~mes. »
L'archevêque de Westminster
1> dénonce le communisme
A la cathédrale catholique de West-
minater a été célébrée hier une messe
pour la paix de l'Europe.
L'archevêque de Westminster, Mgr
Hinsley, a. prononcé dans son sermon les
paroles suivantes
« Un paganisme .pire que celui contre
lequel l'Eglise a eu à lutter jadis nous
menace. Nous avons à faire face à une
lutte à mort entre la chrétienté et les
antéchrits. Aucun catholique ne peut
lire la critique sage et précise du com-
munisme dans la dernieTe encyclique pa-
pale, et hésiter un seul instant sur l'atti-
tude qu'il doit adopter. »
La crise politique aux Indes
A la suite du refus des chefs du parti
du Congrès de constituer le ministère
.dans les provinces où leur parti a obtenu
la majorité, les gouverneurs ont fait ap-
pel à des membres du pouvoir exécutif,
en accord avec la Constitution qui doit
cesser d'être en vigueur le 1° avril.
C'est ainsi que dans la province de
.Bombay, le gouverneur, lord Brabourne, a
chargé sir Danjisham B. Cooper, membre
de l'exécutif pour les nnances, de cons-
tituer le gouvernement et que dans la pro-
vince de Madras, le gouverneur, lord Es-
kine, a chargé M. V. S. Reenisava de la
même mission.
On sait que six provinces, sur onze, se
sont refusées à constituer un gouverne-
ment congressiste, pour assurer ainsi la
destruction de la nouvelle Constitution.
Les représentants du parti congressiste
hindou sont artisans du tout ou rien, et
trouvent que la nouvelle Constitution ne
leur accordant pas l'entière indépendance
est à rejeter en bloc.
SUISSE
Arrestation d'un espion
On mande de Berne L'~e~ce
T~ë~'apAtQMg ;S'msse rapporte, d'après
les journaux de Bâle, que la Sû-
reté de cette ville a arrêté hier, un com-
mis de 24 ans qui, depuis des mois, se li-
vrait à l'espionnage au détriment de la
France et pour le compte d'une centrale
d'espionnage allemande établie à Ravens-
deux coups de canon, puis s'éloignèrent. Peu t
après, urne première chaloupé avec cinq hom- C
mes quittait le bord et gagnait la terre, suivie C
d'une autre. Au petit jour, le bateau-pHote. r
M(t'rte-Rose, du Boueau, s'approcha de nous et c
cous conseiHa d'abandonner le Mar CfMpio,
qui était déjà considéré conune perdu. C'était 6
la fin. La mort dans l'âme, nous avons dû tout a
laisser, et je ne puis que m'étonner qu'une S
pareille agression soit possible dans les eaux
françaises.
Le gouvernement de Valence
aurait décide de retirer c
sa requête à ta S. D. N.
On télégraphie de Londres
Le bruit a circulé hier, sans qu'on ait pu
en. déterminer la source, que le gouvernement t
de Valence aurait décidé de retirer sa demande n
de convocation de la Société des nations pour
examiner la question, des volontaires. t
Dans les milieux diplomatiques de Londres,
on n'a aucune connrmation de ce bruit. c
Toutefois, on ne croit pas impossible que a
l'attitude de l'Angleterre et de la France vis- r
à-vis de ce projet n'amène le gouvernement p
espagnol à revenir sur sa décision, g
Un journaliste anglais prisonnier t
des nationalistes
L'agertoe Router puMie la dépêche suivante
Selon un message de Gibraltar reçu à Lon-
dres par l'Agence de presse espagnole, M. Ar-
thur Kostler, correspondant du IVeMS Chro- a
Mc!e, est toujours prisonnier des autorités in- I'
suTgées de S'alamanque.
M.'KoestIer fut arrêté lors de la prise de a
Mataga et condamne à mort, mais l'exécution.
n'eut jamais lieu en, i'ais
gnole ajoute que l'endroit où est détenu M.
Koesdor n'a pu être précise.
burg,;en Wurtemberg. Il recueillait des
renseignements au sujet des aérodromes
militaires français d'Alsace et de la ré-
gion frontière franco-suisse.
Il est également soupçonné d'avoir 'four-
.ni à la même centrale des indications sur
la base d'aviation militaire suisse de Du-
bendorf. <.
SOCIETE DES NATIONS
L&jroi Farouk est reçu par M. Avenol
On télégraphie de Genève Hier à 15
heures 30, (heure suisse), le roi Faroùk
d'Egypte, accompagné de la reine mère, a
rendu visite à la S. D. N.
Reçu par M. Joseph Avenol, le roi Fa-
rouk a parcouru le palais sous la conduite
du secrétaire général de la S. D. N.
Le roi s'est déclaré enchanté de sa
visite et a félicité le secrétaire général de
la S. D. N.
YOUGOSLAVIE
Réunion du Conseil permanent
de la Petite Entente
On télégraphie de Bucarest (P
manent de la Petite-Entente, qui com-
mencera jeudi à Belgrade, acquiert une
importance particulière du fait qu'elle a.
Lieu au lendemain de la conclusion de
l'accord italo-yougoslave.
M. Victor Antonesco, ministre des af-
faires étrangères de Roumanie, quittera
Bucarest mercredi matin pour Belgrade.
La session du Conseil se prolongera jus-
qu'au samedi 3 avril.
BULGARIE
Le résultat définitif
des élections 'communales
On télégraphie de Sofia
L'Agence Tê'Iégraphique Bulgare annon-
ce que, selon les statistiques officielles
dénnitives au sujet des élections commu-
-nales qui se sont déroulées en Bulgarie,
au cours du mois de mars, le nombre
d'électeurs inscrits s'élevait à environ:
trois millions, dont 1.655.000 hommes et
1.390.000 femmes. Le nombre de votants)
s'est élevé à 1.343.000 hommes, soit plus
de 81 pour cent des électeurs inscrits et
456.00U,femmes, soit près de 33 pour cent
des; électrices insentes. Le vote des fem-
mes était d'ailleurs facultatif.
Les sun'rages exprimes dans tout le
pays sont allés, dans une proportion de
79,78 pour cent, aux candidats présentéa
conformément à la loi électorale en vi-
gueur et, malgré les directives absten-
tionnistes des anciens partis dissous il
n'y a. eu que 20,22 pour cent de bulletins
blancs ou nuls.
RUSSIE
M; Potëmkine quitterait Par!s
pour Moscou
Le bruit court dans les milieux poli-
tiques de Moscou que M. WIadimir Po-
temkine, ambassadeur de l'U. R. S .S. en
France, serait nommé commissaire ad-
joint aux Affaires étrangères en rempla.
cernent de M/Nicolas Krestinski au.î pas-
serait au commissariat de la Justice.
EGYPTE
Livres pro-communistes interdits
On mande du Caire que le gouverne-
ment égyptien a interdit la vente de deux
livres dont il considère le texte comme
<: contraire à l'intérêt public s-. Il s'agit
de < Lénine par Jean Jacobv et « Sta-
line par Henri Barbusse.
Découverte d'un temple d'Isis
On mande d'Alexandrie qu'un temple
d'Isis contenant de nombreuses piècea
d'architecture et de sculpture antiques
remarquablement conservées, a été décou-
vert, à la suite d'un glissement de ter-
rain qui s'est produit à Ras el Soda s.ur
la route d'Alexandrie à Aboukir.
ETATS-UNIS
La Cour suprême et les lois sociales
On télégraphie de Washington
La cour suprême a déclaré constitution-
nelle la loi sur le travail dans les chemins
de fer cet arrêt de la Cour rejette ainsi
1 appel interjeté par la compagnie des che-
~mms de fer de l'Etat de Virginie, qui
contestait la validité de cette loi. Cette
loi garantit, on le sait, le contrat collectif
aux cheminots.
La cour suprême a également déclaré
constitutionnelle la loi instituant les salai-
res minima.
Cette décision, qui a été prise par cinq
voix contre quatre, confirme la loi insti-
tuant le minimum de salaires pour lea
femmes dans l'Etat de Washington. Ella
marque un renversement sur les précé-
dentes décisions de. la Cour suprême, dé-
clarant inconstitutionnelles des lois de mê-
me nature dans les Etats de New-York,
de l'Arizona et de l'Arkansas.
Ces décisions de la Cour Suprême
étaient dailleurs prévues et n'exerceront
aucune influence dans les débats en cours
au Congrès.
Contre les occupâtes d'usines
On mande de Washington
M. William Green, président de la Fé-
dération américaine du travail, a, dans
une déclaration officielle, condamné les
grèves des bras croisés et les occupations
d'usines, qu'il considère comme illégales.
Par ailleurs MM. Lev.-is et Homer Mar-
tin, leaders du syndicat ouvrier de l'auto-
mobile, ont qualifié la déclaration de M.
William Green d'o,MN~Ke ~'atfresse cK?'c<
ten'see.
M. Lewis, a d'autre part refusé de
commenter un bruit selon lequel il aurait
affirmé à M. Roosevelt que son syndicat
reconnaîtrait illégales à l'avenir les occu-
pations d'usines. Le président, on le sait,
a décidé de ne pas intervenir à l'heure ac-
tuelle dans les conflits du travail.
Résultats de l'enquête
sur la catastrophe de New-London
On mande de Washington
M. Wallace, secrétaire à l'Agriculture,
a publié les résultats de l'enquête au~
l'explosion de l'école de New-London.
Ce rapport établit que la catastrophe'
a été provoquée-par .l'explosion'd'une nap-
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