Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-03-24
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 mars 1935 24 mars 1935
Description : 1935/03/24 (Numéro 82). 1935/03/24 (Numéro 82).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/01/2008
JOURNAL DES DEBATS DU DIMANCHE 24 MARS 193^ `
L'enlèvement de 1. Berthold Jacob
Les dénégations de l'agent provocateur
L'agent nazi Hans Wesemann, arrêté à
Genève et écroué à Bâle, a demandé sa mise en
liberté. Il nie toute participation au rapt de
Jacob. Il .prétend "que, s'il lui avait donné ren-
dez-vous à Bûlc, c'était uniquement pour lui
faciliter le lancement- de son service de presse
en Angleterre, et qu'après l'avoir quitté,- dans
la soirée du 9 mars, il ignore ce qui a pu se
passer après.
Wesemarm, cependant, a reconnu qu'il était
bien l'auteur du premier télégramme adressé à
Jacob, par lequel il demandait au journaliste
îa date exacte de son arrivée à Bâle, mais i!
conteste formellement avoir adressé les deux
télégrammes suivants à Mime Jacob, destinés
à apaiser son inquiétude.
L'écriture des trois dépêches apparaît cepen-
dant identique.
L'enquête de la police suisse a établi que, à
l'arrivée de Jacob à l'hôtel de Saint-Gotharj,
Wesemann lui présenta Krause comme étant son
chauffeur. Or, circonstance à la charge de 'Wê-
semann, il a été trouvé en possession d'un carnet
sur lequel sont mentionnés les noms de Knuisa
et de Hanz qui tous deux, on le sait, sont
considères comme les auteurs de l'enlèvement.
Jacob, Wesemann et Krause se, rendirent en-
suite dans un quartier du Petit-Bâle, où ils ren-
contrèrent ceux qui avaient été chargés d'exé-
cuter l'enlèvement. Wêsemann quitta, vers
22 heures, ses complices- -qui montèrent avec
Berthold Jacob que l'on suppose avoir été chlo-
roformé dans un taxi loué à Zurich et qui par-
tit à toute allure dans la direction du Petit-
H-uningue.
Les autorités suisses s'efforcent de savoir où
se .trouve la direction de l'organisation à la-
quelle Wesemann appartient et d'obtenir des pré-
cisions en vue de porter l'affaire devant la
S. D. N.
En effet, depuis ^quelque temps, les agisse-
ments de !a police allemande en Suisse ne ces-
sent de croître eh audace, sans tenir compte de
la' souveraineté helvétique.
L'activité de Wesemann
D'après la République, de Strasbourg, Hans
Wesemann était à la tête d'une vaste organisa-
tion rayonnant sur l'Angleterre, la France et
la Suisse, et dont la mission consistait à sur-
veiller lés faits et gestes dis écrivains anti-
hitlérîens- réfugies dans 'ces pays.' '̃
En sa qualité d'ancien journaliste socialiste,
Wesemann était assuré de, la confiance de ceux
qu'il devait espionner. Il prétendait, du reste,
travailler en collaboration avec M. Wickham
Steed qui ne le connaissait même pas de nom.
Avant d"attirer Jacob dans le guet-apens de
Bâle, Wesemann avait tenté" d'approcher M. Hel-
mut Klotz, l'auteur bien connu d'un ouvrage
anti-hitlérien. M. Helmut Klotz, ancien -officier
de la Reichswehr, refusa de recevoir Wese-
mann.
Quand ce dernier correspondait avec l'Alle-
mande de Paris qui a joué un" rôle dans l'en-
lèvement de Jacob, il signait « Marabout ̃»" On
possède plusieurs lettres de cette Allemande qui
lui écrivait récemment « Le petit appareil est
charmant. Il faudra voir comment on .pourrait
se- le procurer. »
Comme Jacob, qui était de très petite, taille,
connaissait aussi cette Allemande, il est permis
de penser que « le petit appareil >' n'était autre
que lui.
Un singulier imbroglio .̃
et une tentative de suicide f
Munie de la lettre que Wesemann écrivit à sa
femme, habitant Paris, la Sûreté nationale dé-
cida d'interroger Mme Hïlz Wesemann, 2, rue
Cournot. Celle-ci, née à Leipzig en 1966, préten-
dit d'abord avoir cessé toutes relations avec son
mari depuis quiniè années et .ignorer tout de lui.
Elle occupe un appartement de six mille
francs de loyer annuel, en compagnie de Mlle
Hildegarde Salomon, la propre sœur de Ber-
thold Jacob.
Cette précision avait retenu l'attention des
policiers et Mme Wesemann avait été autorisée
à regagner son domicile à la condition qu'elle
pût répondre à toute convocation ultérieure.
Or, dans la nuit de jeudi à vendredi, Mme
Wesemann a tenté de se suicider en absorbant
douze cachets de somnifère. En entrant, hier
matin, vers 8 heures, dans la pièce où' couchait
son amie, Mlle Salomon la. découvrit étendue
inanimée au pied du divan.
Un médecin, appelé immédiatement, constata
niri, commencement d'empoisonnement et fit t
transporter la désespérée à l'hôpital Necker, où
son état, jugé tout d'abord inquiétant, s'amé-
liora assez rapidement en, fin d'après-midi.
Le commissaire du quartier Saint-Lambert
dut renoncer, cependant, à l'interroger, mais les
policiers espèrent qu'elle sera à même d'ex-
pliquer bientôt son geste.
Quant à Mlle Salomon-Jacob, née à Berlin
en 1909, elle dit avoir ignoré la tentative d'em-
poisonnement de son amie. Réfugiée en France
depuis avril 1933, cette fille, se disant assis-
tante de laboratoire, a effectué plusieurs voya-
ges en Suisse en octobre 1934 et en février 1035.
Elle menait, avec Mme Wesemann, une existence
nocturne,, fréquentant les établissements des
Champs-Elysées. Et cependant, elle assure ne
rien savoir des. conditions exactes de la « sé-
paration» des époux Wesermann. La police fran-
çaise a appris que, rue Cournot, Mme Wese-
mann avait reçu plusieurs fois, ces derniers
temps, la visite de son mari ou ex-mari.
Une autre réfugiée allemande, Mme Zirka,
habitant Montmartre, et amie de Mme Wese-
mann, a déclaré que l'agent nazi est « capable
de tout ». Elle connaissait aussi Berthold Ja-
.çob, dont elle dit beaucoup de tffen.
FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS
du 24 mars 1935 (21)
Celle Diit ot il BBigeaiî.
PAR ̃ • • '̃
CHRISTIANE AIMERY
Monsieur Léon, dit Louise, il y a des
choses qui auraient dû être faites, après la
mort dé votre tante. Je n'osais pas en
parier. J
II crut qu'elle; faisait allusion à Marine, et
son -visage se durcit.. c
-rOn n'a pas touché à ses pauvres affai-
res. Le linge repassé est dans sa commode;
ses robes à la penderie. Monsieur Léon n'a
donné aucun ordre. et l'on ne peut attendre
plus longtemps, rapport aux mites.
« Que faire dé tout cela? » se demandait
Burgères. ̃
H aurait eu honte de toucher à ces choses
intimes et féminines. Amédée n'avait certai-
nemenit pag youJu -lui Jéguer son vestiaire,
son linge de corps. Elle pensait que Marine,
sa fille », s'occuperait de ces choses.
Je demanderai à Mlle Latanié de dispo-
ser de tout cela, dit-il à Louise. Elle seule
peut toucher d'une main filiale ces ï>auvrës
reliques.. V
II n'eut pas à aller chez Marine, il la
rencontra dans une clairière où un ̃enche-
vêtrements de fines fougères était comme une
Reproduction interdite.
Bibliographie
LE SÉNÉGAL
Sous ce titre vient -de paraître, chez Payot,
un ouvrage qui apporte d'intéressants rensei-
gnements sur la participation missionnaire ca-
tholique à l'œuvre française de colonisation- de
l'A. O. F. Ce point de. viie, trop longtemps né-
gligé, méritait d'être étudié, il l'est dans- ce
livre, avec le développement désirable, par Mme
G.-G. Beslier, quia eu à sa disposition une do-,
cumentation puisée aux meilleures sources.
FAITS DIVERS
Paris et Banlieue
Double: suicide. •– Le concierge d'un, im-
meuble situé .15, rue Bouchardon, avertissait
hier le commissaire de police de son quartier
qu'une forte odeur de gaz s'échappait d'un
petit appartement loué par deux commer-
çants, les époux Israël Weisberg. On pénétra
dans la pièce. Les deux désespérés s'étaient
intoxiqués, à l'aide de gaz d'éclairage. Il fut
impossiblede les ranimer.'Ils ont été poussés
au suicide par la misère.
La circulation. Une collision s'est pro-
duite à l'angle du quai Malaquais et de la rue
des Saints-Pères, entre un taxi et une voi-
ture de la légation d'Irlande. Le premier se-
crétaire de la légation, M. John Beltôn, et
une occupante du taxi. Mlle Andrée Guenet,
ont été blessés. Dépaeeménts
Départements
Un gendarme empoisonne sa femme.
Une jeune femme de 32 ans, Mme Lepareur,
mariée à un gendarme de la localité, succom-
bait subitement, ces temps derniers, à Thury-
Harcourt (Calvados). Le parquet de Falaise,
ayant reçu une lettre anonyme, ordonna l'au-
topsie du cadavre. Une perquisition au domi-
cile du gendarme permit de découvrir un fla-
con de produit toxique. D'autre part, l'autop-
sie ayant1- prouvé la mort par empoisonne-
ment, le gendarme fut longuement interrogé
et finit par faire des aveux complets. C'est
parce, ciue sa femme allait être mère pour la
cinquième fois, qu'il commit, sur l'instance de
son amie, la fille Hercent, son crime. Lepa-
reur et sa complice ont été écroués à la pri-
son de Falaise.•
Drame de la mer. Le 28 février .dernier,
la goélette paimpolaise « Butterfly » quittait
lepbrt pouralleir pêcher dans le$ eaux islan-
daises. Quelques jours plus tard, une tem-
pête arracha une'partie du pont et brisa le
gouvernail du navire. Une lame; emportait
deux hommes de l'équipage. Adolphe Mar-
chand, 26 ans. et Guillaume Floury, 37 ans.
Hier. le chalutier boulonnais « Duperré >ren-
contra!la goélette désemparée. Il pût recueil-
lir les 21. hommes de son équipage. Quelques
instants plus tard, la goélette sombrait.
•La circulation.; A Choisy-en-Brie, une
automobile s'est écrasée contre un arbre; Les
deux occupants, M. et Mme Benouville, ont
été tués.
Sur la route de Metz à Roth, une. col-
lision s'est produite entre une camionnette et
une automobile dont le conducteur, M. Ni- (
colas Evrard, a été tué.
Echos d'une vieille affàire; t– Peut-être- se
souyient^on des singuliers démêlés des époux
Watson. habitant Croissy-sur-Seine, avec '̃ le
mythomane Maurice Bruneau. qui assurait
avoir reconnu les assassins < du conseiller l
Prince dans de prétendus agresseurs de M.
Watson. Bruneau dut ensuite restituer à
Mme Watson des bijoux qu'ij lui avait sous-
traits pour Se venger d'avoir été congédié 'é
par ses anciens amis.
Mais M. et Mme Watson ne sont ras tran-
quilles. Hier, accompagnés de leur avocat,
M* Maurice Garçon, ils sont venus dans le
cabinet de M. Grenier, juge d'instruction à
Versailles, déposer une .olàinte' en tentative
d'extorsion de fonds contre Bruneau. On
ignore le domicile exact de celui-ci.
DANS LÉS T. C. R. P.
 dater du lundi 25 mars 1935, les- modifi-
cations suivantes seront apportées à l'exploita-
tion des lignes:
AT « Porte de Neuilly-Place Voltaire » et
54 « Enghien-Trinitê >.
Ligne AT:
1° Cette ligne sera prolongée en banlieue jus-
qu'à la Mairie de Puteaux, par l'Avenue de
Neuilly, le Pont de Neùilly, l'Avenue de la Dé-
fense et la Rue de la République
2° Son terminus Est sera ramené de la Place
Voltaire àja Place de la République.
Elle fonctionnera sous l'indice et la dénomi-
nation AT « Puteaux.
̃Ligne 54:
L'exploitation de cette ligne sera assurée
comme suit:
•I* Par ̃ tramways entre Enghien (Gare) et
Epinay (Le Cygne d'Enghien); < i
2° Par autobus entre le Cygne d'Enghien et
la Trinité. j
Les voyageurs acquittant le prix d'un par-
cours au delà du Cygne d'Enghien changent
de voiture à cet arrêt, sans avoir à payer de
nouvelle prise en charge.
Itinéraire sans changement. ̃•̃̃.
A L'INSTRUCTION
La catastrophe de S^ït-Pierre-ia-Pal»id. ̃
On se souvient que, le octobre dernier, un
incendie causa la mort de trente-deux ou-
vriers dans la mine de pyrite de fer de Saint-
Pierre-la-Palud (Rhône). M. Guillaume. juge
d'instruction à Lyon, vient d'Inculper six per-
sonnes d'homicide par imprudence et blessu-
res. Ce sont le directeur, M. Claudin; les
deux ingénieurs principaux. MM. Brunel et
Chàmbon; le maître de la mine. M. Sénégas;
le surveillant-chef, M. Verrière, et le jeune 1
Guerre, dix-sept ans, employé dans la galerie f
sinistrée. ̃̃
forêt vierge pour des habitants de Liiliput
Là, elle ne pouvait se idérober, tandis qu'il
avait perçu souvent. sa fuite presque silen-
cieuse dans les taillis. Elle cueillait des baies
rouges pour égayer son petit logis.
Les propriétaires de grands bois ont
toujours toléré les ramasseurs de houx et
de gui, n'est-ce pas ? dit-elle d'un ton léger.
Il faillit lui répondre qu'elle jouait un jeu
méchant et cruel, oui, cruel. Ce qui l'arrêta,
ce fut l'énervement et l'émotion qu'il allait
mettre malgré lui dans cette réplique. Marine
écouta gravement ce qu'il avait à lui dire.
Chez moi, c'est impossible, dit-elle briè-
vement; il n'y a guère de place. Vous ne
pensez pas, d'ailleurs, que je puisse utiliser
le, linge. pu les robes d'Âmédée? Je suis deux
fois plus grande et plus forte.
Son buste tirait son chandail étroit. Il
détourna ses yeux.
Il y a aussi des dentelés,. des couver-
tures de fourrures, dit-il.
̃ En courant les routes, îes dentelles se-
raient bientôt en pièces! dit-elle avec son
rire clair.
Est-il convenable d'abandonner ces cho-
ses à une servante ?
Elle réfléchissait. ̃ '̃̃: [\\ ̃ 1
Moi, je donnerais tout ce q'uf est t>on
et neuf aux hôpitaux et le reste aux Petites
Sœurs. Les effets personnels d'Amedée ne
peuvent servir qu'à des malades.
Il pensait « On a une femme à consul-
ter, et, tout de suite, dans ces questions4à,
elle sait ce qu'il convient de faire, »
Je suivrai votre conseil, dit-il. Mais il
faut que vous veniez procéder au triage. II
i TRIBUNAUX v
Une demande de revision qui finit mal
En 1930, Georges Stanigros avait été con-
damné, par les assises de la Seine, à 4 ans
de prison pour recel de titres. A sa sortie
de prison, il fit l'objet d'un arrêté' d'expulsion,
mais obtint des sursis successifs et s;installa
épicier rue Chardon-Lagâche.
Il y a quelques jours, il saisit la Chancel-
lerie d'une demande de revision de son pro-
cès, en exposant que sa condamnation avait
été déterminée par le témoignage de l'ins-
pecteur Bonny.
Stanigros n'obtint pas le résultat qu'il cher-
chait. car l'enquête démontra qu'il se trou-
vait en situation irrégulière. Traduit hier
devant la 10* chambre, pour infraction à un
arrêté d'expulsion, il a été, après plaidoirie
de M." de Moro-Giafferi. condamné à 15 jours
de prison.
Michel Henriot est renvoyé devant les assises
La chambre des mises en accusatipn de' la
cour de Rennes a renvoyé devant la cour
d'assises Michel Henriot qui., le g mai der-
nier, tua, à coups de carabine, sa femme, née
Georgette Deglave, originaire de Noy-on.
Si l'affaire est renvoyée devant le jury du
Morbihan à la session de juin, on croit que
les défenseurs de Michel Henriot, MM Be:-
neix et Legrànd. formeront un pourvoi en
cassation, en se basant sur le fait que le père
de l'assassin,, ancien procureur de la Répu-
blique a Lorient. a été magistrat dans le
département .pendant vingt-cinq ans.
Espions condamnés
La cour d'appel de Nancy a condamné trois
espions, Ratke. Frischmann et Othon Baltes,
a trente mois de prison. 1.000 fr. d'amende
et dix ans d'interdiction de séjour. Les incul-
pés -faisaient partie d'une organisation placée,
sous les ordres de;Karl Rupp. secrétaire par-
ticulier de l'industriel sarrois Hermann Roech-
Hng,
L'inspecteur Bonny
confronté avec Dubois et Paillant
Hier soir, .M. Benon, juge d'instruction, a
confronté Bonny avec Georges Dubois et.Fail-
lant. Ces deux derniers n'ont apporté aucun
détail nouveau et, d'une façon générale, l'ins-
pecteur révoqué a renouvelé ses précédentes dé-
négations. Mais Faisant a été si précis que
Bonny. a dû avouer « Si Paillant -a des irai-
sons spéciales pour se souvenir "dé tous cés^cté-
taiîs, je m'en remets- à lui -sur ce point; s> Jl a,
cependant, soutenu qu'il n'avait Jamais montré
les photos de Mlle Cotillon, conmrne l'ont ait
FaiUant.et Duibois, et qu'il n'avait jamais reçu
aucune somme pour prix de ce vol. Il a été
Cette • fois conifondu, car Dubois- a remarqué
que les photos montrées par Bonny étaient de
couleur sépia, l'ordinaire, et, M: Benon a justement, à son, dos-
sier, les photos de Nevers, qui sont bieri- de
couleur sépia. Ajoutons que les avocats de" Mlle
Cotillon, M"* .Jean-Charles Legrand, Jacques
Mourier et Jean-Louis Aujol, ont demandé la
confrontation de leur cliente avec Georges
Hainneaux, car on a de bonnes raison® de' pen-
ser que c'est « Jo la Terreur >, qui a filé
Mlle Cotillon, ostensiblement, pour l'effrayer.
Et il sera intéressant de voir la collusion Bpn-
ny-Jo la Terreur dans l'affaire Cotillon, com-
me 'dans l'affaire Stavisky.
Le vol du sac postal
La police judiciaire a poursuivi, hier, ses
perquisitions.au domicile dh chauffeur de l'aur
to-pôstale Emile Michon, auteur présumé du
vol de 1.500.000 francs, commis entre la recette
de la rue du Louvre et le bureaui de poste de
Neuilly-suT-'Marne. Mais il 'semble que Michon-
ait jugé dangereux de conserver chez lui, une
telle somme, ̃ et il a plutôt dissimulé l'argent
dans une cachette, ou l'a confié à im- afni, La
sœur de l'inculpé, qui est factrice auxiliaire à-
Fonienay-le-Fleury, a fait la déclaration, sui-
vante au magistrat instructeur
Je savais que mon frère avait gagné à la
Loterie nationale, du moins c'est ce qu'il m'a
toujours dit. En outre. lorsqu'il était emprison-
né, il m'a fait remettre par sa femme son-livret
de Caisse d'épargne sur lequel est inscrite une
somme de 8.qoo francs.
Je ne. suis pas autrement surprise de savoir
mon frère en possession d'une telle somme. Il
tenait un fonds d'alimentation à Auberyilliers
et je le sais très économe..
Bagarre politique à Versailles
LTne bagarre s'est produite, hier soir, entre
une trentaine de «ïemlbres des Jeunesses pa-
triotes et des adhérents- des Jeunesses laïques
et républicaines qui tenaient une réunion dans
une sasHe de -la; mairie de Versailles. Des coups
de poings furent échangés. A 2[arrivée de ia
police, des manifestants se dispersèrent, mais on
retrouva dans la sale deux revolvers chargés,
dix matraques et det coups de poing américains.
Aucune arrestation n"a été opérée.
Les bouilleurs de cru
Une Téuniondiu -Conseil national des bbuili-
leurs de cru aura lieu à Paris, 3e 4 avril) dans
3es S-ocaux du « Paysan de France :>, 18, j rue
Dupbdt, soiis ~a yésidence ~ic ~lf. Ed~acd'
Du-phdt, sous la j>ïé;sidence'
Dessein, préskient du Syndicat national I des
•bouileurs de cru, assisté M. Jules Hayaux; sé-
nateur, secrétaire général du Syndicat.
De nombreuses démissions de maires foçniil-
iîeurs de cm dans la région Ouest ont motivé
cette réunion exfxaondinaire du conseil national.
Grippe ^Granules .«Vosges
y a des choses intimes, que vous seule devez
toucher..
Son visage changea comme s'il lui impo-
sait une contrainte vraiment pénible.
Je viendrai demain à deux heures, dit-
elle en-fin. Je ne jmis refuser cela à la mé-
moire d'Amedée.̃̃'••
Dès le matin, Léon se sentit énervé: à la
pensée- que Marine allait rentrer à Saint-
Gaste. Lorsqu'il eut pris son café, il eut
envie.de sortir. Puis il craignit d'avoir l'air
d^àiler à sa rencontre. Il délibérait encore
avec lui-même lorsqu'elle sonna à la porte.
Son -béret noir cachait tous ses cheveux- et
son visage -était comme tiré par des fils in-
visibles. En entrant dans 1& vestibule, -elie
grimaça comme si elle se retenait derpl'ç^rer.
Je monte tout droit dans la chambre
d'Atnédée, dit-elle.
Il crut qu'elle refusait d'entrer chez lui.
Depuis son arrivée à Saint-GaSte, elle ne
cessait de l'offenser. II l'accompagna pour-
tant à travers le grand escalier de pierre.
Elle était tellement pâle qu'il se demanda si
elle n'allait pas s'évanouir. Encore un souci
qu'elle lui tenait peut-être en réserve tom-
ber malade dans cette maison, dépourvue de
confort, et lui donner à croire qu'il en était
responsable! Elle faillit frapper à la porte
comme si Ja voix sèche d'Amedée allait ré-
pondre: ̃k Entrez » Louise avait été convo-
quée pour l'aider. Marine l'embrassa, puis
elle ploya le genou devant le lit, d'un geste
simple dont Léon fut ému.
Laissez-nous, Monsieur Burgères. Ce
sont des choses que l'on fait mieux entre
femmes.
M redescendit, mais • ne jput se décider, à
LE SPECTACLE A PARIS*
LE THEATRE
LA PREMIERE DE CE SOIR
A LA Gaité-Lyrique, à 8 h. 30, première re;
présentation de Malvina, opérette en trois actes
et quatre tableaux de MM. Maurice Donnay et
Henri Duvernois, musique de M. Reynaldo
a r CE SOIR SAMEDI
A l'Opéra, à- 8 heures, Othello (M. Saint-
Cricq, Mlles- Germaine Hœrner). Chef d'orches-
tre M. François Ruhlmann. Le Spectre de la
Rosé (M. Serge Lifar). Chef d'orchestre M.
J.-E. Szyfer.
A l'OpêrA-Comiooe, à 8 heures, Lés
'Pêcheurs de. Perles (Mlle Marengo, MM. Fou-
chy, Musy et Tubian.a). Chef d'orchestre.: M.
Paul Bastide. La représentation se terminera
par le spectacle de danse comique de Mlle irudi
Schoot et sa compagnie;
A- la Comédie-Française, à 8 h. 30, Ma-
dame Quinze (MM. André Brunot, Georges Le
Roy, Denis d'Inès, Lucien Dubosq, Chambreui!,
de'Rigoulî, M. Le Marchand, Le Goff, Jenn
Martinelli, Claude Lehmann, Jean Valcourt,
Balpétré, Escandei Mmes Dussane, Mary Mar-
qùet, Jeanne Sully. Henriette Barreau. Marcelle
Brou, Gisèle Casadesus et Lherbay).
A l'Odéon, à 8 h. 30, Ma Sœur Anne (MM..
Georges Cusin. Raymond-Girard, Chamarat,
Jacques Eyser; Mmes Janine Press, Renée
Bourgeois., Suzanne Delaur, Blanche Dars, etc.)
Un Client sérieux (MM. Lucien Bryonne, Ba-
connet. Flourens, etc.)
Au Gymnase, à 8 h. 50, Espoir, pièce ea
cinq actes de M. Henry Bernstein (M. Victor
Francen; Mlle Renée Devillers; M. Claude
Dau^nin et Mme Gabrielle Dorziat),
Au Théâtre DE LA Madeleine, à 9 heures,
Les s Joies du Capitule, opérette (Michel Simon,
Arletti. HuKiiette Grégory et Christian-Gérard)
Au Théâtre Michel, à Ç heures. Les
Amants terribles (MM. André Luauet, Jean
Wall; Mmes Suzy Prim et Suzet Mais).
Au Théâtre de la Michodière, tous les
soirs, à y heures; et lé dimanche, à 1 h. 45, La
Prisonnière, T>ièce en trois actes de M. Edouard
Bourdet
INFORMATIONS
A LA COMEDrE-FRANCAlSE: i
Aimer, de' M: Paul Géraldy, qui n'a pas Cté
joué cette saison, sera repris le 31 mars, en
soirée, avec MM; Roger Monteaux, .Jacques
-Guilhène et Mlle Germaine Rouher•q^li jouera,
pour la première fois le rôle d'Hélène..
•– Au cours d'une réunion intime dans un
foyer de la Comédie, pendant la représentation
de Bérénice, les employés de l'administration et
de la scène ont remis à. M. Louis Bourny un
souvenir à l'occasion de sa récente promotion
dans la Légion-d'Honneur.
Après une allocution de M. Jean Valmy-
Baysse, M. Louis Bourny remercia ses: cama-
rades en termes émus.- ">
A l'Odeon -.j
Pour le prochain spectacle d'abonnement clas-
sique (jeudi 28 mars et jeudi 4 avril, en rriati-
née), Athalie sera donnée,' avec la partition de
Mendelssohn, l'orchestre et les chœurs sous la
direction de M. André Cadou.
Voici la distribution MiL André Waslcy
(T.oad), Lucien Pascaltier (IMathan), Jacques Eyser (Ismael), Robert
Murzeau (Azarias), Pierre Flourens (Naba!),
Tean Barratier (un lévite); Mmes Neith-Blanc
(Athalie), Jeanne Brieylaur (Zacharie), Gisèle Parry '(Joasl Madeleine
Romani (Salomith), Bolti (Agar), Thérèse Ga-
ronne (première jeune fille). Renée Simohot
(deuxième jeune fille), Paulette Rouvier (troi-
sième jeune fille), Jane Lamy (quatrième jeune
fille) et Odette Brianne {cinquième jeune fille).
̃̃̃ A- .̃' "̃'̃
♦* Hier soir sont partis pour Rome MM.
Henry Kistemaeckers, Charles Méré et Gaston
Deyrieux, délégués français à la réunion du
«Cartel des sociétés de droits de représenta-
tions >, au cours de laquelle seront défendus
les intérêts1 professionnels des auteurs dramati-
ques.
♦* La Machine Infernale, de M. Jean Coc-
teau, sera jouée demain, à Londres au « Grai-
ton .Theater ».
Les matinées du dimanche
A l'Opéra-Comique, à I h. 3o, La Tosca, Les
Deux Aveugles.
A là Comédie-Française, à 2 heures, 'La
Sourire du Faune, Réussite, La Souriante Ma-
dame Beudet.
A l'Odéon, à 2 h. 45, Amants. ̃
A la Gaîté-Lyrîque, à 2 h. 30, Malvina.
Aux Bouffes-Parisiens, à2h. 45; au Châtelet
à 2 h. 30 à la Comédie des Champs-Elysées, à 3 h.
à Déjazet. à 3 heures au Grand-Guignol, à
3 heures au Gymnase, à 2 h. 45; à la Ma-
deleine, à 2 h. 45 à Marigny, à 2 h. 45; au
Théâtre Michel, à 3 heures; au Théâtre de
la Michodière, à 2 h. 30; à Mogadôr, à 2 h. 30;
au Palais-Royal, à 3 heures; à la ̃ Porte-Saint-
Martin, à 2 h. 30; à Sarah-Bernhardt, à 2 k 30;
au Théâtre de Paris et aux Variétés, à 2 h.45,
même spectacle que le soir.
MUSIC-HALLS
CIRQUES ET CABARETS
CE SOIB
Au Cirque Medrano, à 9 heures Les Rigo-
letto brothers: le jongleur à cheval Ferroni;
Gibson les iCirks; la Cavalerie Schumann; les
clowns, etc. ,(Matinéçs jeudis,, samedis, diman-
ches et fêtes, a 2 h". 45)..
A •' j.»:
*♦ Le prochain spectacle de Medrano, qui
débutera le 29 mars, marquera la rentrée du
célèbre écuyer portugais Roberto de Vas-
conscellos.
s'éloigner. Cet éaervement qu'il éprouvait à
savoir Marine sous' son toit, par un illo-
gisme, l'y retenait prisonnier. Il alla donner
l'ordre de préparer une collation à sa salle
à manger. Après ce travail fatigant, elle
aurait besoin de se restaurer. Il 'éprouvait
un sentiment bizarre devant cette chaise,
cette tasse, en face de l'espace' qu'il occupait
à table et en pensant qu'une femme s'en
servirait. On pouvait ouvrir un pâté, mettre
un peu de crème dans la -glacière. Il res-
sentait une impression agréable à la pensée
que Marine allait prendre, ici, un de ses
repas."
Lorsqu'il eut eniendu, sonner la demiç de
cinq heures à l'hbrlô'ge, il décida d'aller'voir
« où elles en étaient ». Agenouillées sur le
parquet, Marine etJ/Louise, les cheveufç en
désordre et les mains grises de poussière,
cousaient les derniers ballots.
Marine remettait déjà sa cape. Léon, l'ar-
rêta. '•
Il reste encore les bijoux de MOe de
Saint-Gaste.
Il l'entraînait, vers une petite vitrine où,
dans leurs écrins ouverts, on voyait ces pa-
rures que le corps infirme d'Amédée n'avait
jamais portées, mais qu'elle avait disputées à
sa sœur. Un seul écrin était vide celui qui
avait contenu la broche de Marine, le seul
joyau dont elle se fût jamais dessaisie.
Marine regarda Léon avec étonnement.
Vous ne voulez pas distribuer ces bi-
joux de famille à des hospices ?
Non, mais je suis certain que, dans les
intentions de ma tante, c'était vous qui de- j
viez les porter. •
Les matinées du dimanche
Aii Théâtre A. B. C, à 2 h; 45 à l'Alcazar, à
2 h. 30; au Casino de Paris, à 2 h. 30; aux
Folies-Bergère, à 2 h. 30; au Cirque d'Hiver,
à 2 h. 30; aux Deux-Anes, au Théâtre de Dix-
Heures, à .2. h. 30; au Cirque Mêdrano, à 2 h. 45,
même spectacle que le soir. •̃
̃» ̃ ̃
LA MUSIQUE
♦♦Demain dimanche, à il h.- 15, en l'église
du Saint-Sacrement,' messe de l'Union catholi-
que du Théâtre, avec sermon par le R. P. Wé-
bert. M. Philippe de Brémond d'Ars jouera des
pièces de J. Brahms, L. Vierne et C. Franck.
•̃••:̃. A >.̃-̃̃.• ;̃̃"
SALLE DU CONSERVATOIRE
Samedi 30 mars ig35
RECITAL DE VIOLONCELLE
REINE BESSIS
Concert sur invitation
S'adresser au bureau de Concert Lyxrn,
40, rue du Colisée. Tél.: Bal: 46-03
LE CINEMA
"̃ '̃'•̃• AUJOURD'HUI
Au Marivaux -Pathê (permanent). Lt
Bonheur (Charles Boyer, Gaby Mftriay).
.̃̃•̃̃̃̃ .A ."̃̃̃̃•
̃♦♦Nous apprenons de Hollywood la mort
de William Boyd, vedette bien connue de
1 écran et de la scène, et que nous vîmes, pour
la dernière fois en France, dans Sa douce Mai-
son.
Ayant de connaître un brillant succès dans
Peter Pan, William Boyd avùt vécu une exis-
tence aventureuse, et mouvementée. Né à New-
York, il avait été, tour à tour," clerc de notaire,
groom ̃ de cirque, étudiant en architecture.
R~D10
DEMAIN DIMANCHE
,»: :̃̃ -Théâtre lyrique '•̃
ï&h. 36 (LangènKergjïia Wàtèyrk'~CWagncF)l
1S h. 3o (Berlin): Carmen ,(B«ët)". '̃-•̃
18 h. 50 (Suisse alémanique): La Traviata (G,
Verdi),
20 heures (Radio-Pàris) Boule de neige (Of-
f ènbaeh) Le caporal Max Moutia Kach-
mir: Réné.Hérent; Balabrelok: M. Dutal
Kassnoiseff Gilles Polkakoff Guého Pota-
potinsky Payen Krapack: Dumont; Le
Grand Khan Càrnège Scîiamyl Max de
Rieùx-: Olga: Suzanne Hédoin; Grégorine
Henriette Lebard Orchestre dirigé par M.
Raoul Labis.
̃ ..•' ̃ 'Théâtre7 •"
20 h; 15 (Poste Parisien) L'Impénétrable, pièce
en un acte de Mmes Cita et Suzanne Mal-
lard. Réalisation André Alléhaut, avec Blan-
che Dars, là mère; Marcel Vibert, le père
J.-P.- Martin,^ le voisin;- Siizaiine Gonnel, la
voisine; Renée: Dandry.- la voix du disque.
Sermon à Notre-Dame
17 heures (Radio-Paris) Relais de Notre-Dame
de Paris: Sermon de Carême- par le (R. P. Pi-
nard de La Boullaye: Infiltrations païennes
dans le dogme chrétien.
Concerts symphoniques
15 .heures .(Radio-Paris): Concert du Conser-
vatoire, avec le concours de Mme Roesgen-
Champion, MM. Moyse et Cbarmy. Prélude
de Lohengrin (R. Wagner); Siegfried-Idyll
{R. Wagner); Symphonie de l'Oratorio de
Noël (J.-S. Bach); Concerto pour clavecin,
flûte et violon (J.-S. Bach): Mme Rœsgen–
Champion, MM. Moyse et Charmy; Vocero,
.̃ première audition au Conservatoire (Tomasi),
poème sj-mphonique; Partita n° 1 en si bémol
(J.-S. Bach) Mme • Rœsgen-Champion
Tannhœuser, Le Venusbçrg (R. Wagner)
Prélude et Mort d'Yseult (R. Wagner). Sous
la direction de M. Ph. Gaubert.
16 h. 50 (P. T. T.): Concert Pasdeloup, dirigé
par M. Albert Wolff, avec Henri Merckel,
violoniste: Le Coq d'or (Rimsky-Korsakof)
Symphonie inachevée (Borodine); Concerto
(Glazounov) Huit chants populaires russes
(Liadov) L'Oiseau de feu (Strawinsky).
19 h. 5 (Francfort-sur-le-Mein) Concert: Le
Barbier de Bagdad, ouverture (Cornélius)
Sonnet de Pétrarque (Liszt); Variations sur
un thème de Haydn (Brahms); Trois pièces
pour ténor et orchestre (Berlioz) Taillefer,
ballade pour soli,. choeur et orchestre (Richard
Strauss)..
Strauss), Musique de chambre
18 h. 3o (Radio-Paris) Mélodies par Mme Tes-
sandra de l'Opéra: Air de Mitràne (Rossi);
Le Solitaire (Saint-Saëns); Deux poèmes ara-
bes (Louis Aubert). Mélodies par Tubiana
Berceuse (Levadé); Djelai (Lenormand) In-
fidélité (R, Hain); Le bruit du monde (So-
kolov).
19 h. 3o (Tour Eiffep Concert Chant, orgue,
violoncelle, avec Marie Simon, Pierre Revel
et Francis Cébron Fugue en so! mineur
(Bach); La Passion (Hœndel); Air d'église
(Stradèlla) Auprès de- toi (Bach) Berceuse
(Vieme)..
22 heures (National anglais): Le quintette G.
Parkington: La Gitane (Kreisler); Le Déhige,
Havanaise (Saint-Saëns) Nuit d'étoiles (De-
bussy) Damc^ de* heures (Pqnçhielli) Ber-
ceitse. (DauBô)* '̃}
Récitals^
ig -h. 15 (National anglais): Récital de piano
par M. Rosenthal: Sonate en si mineur (Cho-
pin) Au lac de li'allentadt, Années de pèle-
rinage (Liszt); Humoresque sur des thèmes de
J. Strauss (M. Rosenthal).
19 h. 3o (Radio-Suisse italienne): Récital de
piano par C. Zecchi Sonate^ en ré majeur
^Mozart); Sonate, presque une fantaisie, op.
27, n° 1 (Beethoven) Mazurka en la mineur;
Mazurka en do dièse mineur; Barcarolle, op.
3o"; Polonaise, op. 22 (Fr; Ghppin). ̃;
Elle fronça ses sourcils blonds.
Je. ne mets jamais de bijoux.
Moi non plus, dit Léon.
Elle se mit à rire.
Aiprs, vous les donnerez à Mme Léon
Burgères.
Il la soupçonna de se' moquer de lui.
Lorsqu'ils furent au bas de l'escalier, il
voulut lîentraîner'dans la salle à manger. Il
était déjà tard -et elle n'avait pas rentré ses
poules dans la volière. Il faudrait les cueil-
lir sur lés branches basses des arbres.
C'est que. dit-il, d'un ton presque
piteux, je vous avais fait préparer un lunch.
II; me serait impossible de manger
tout cema m'a un peu secouée.
• Dbis-je comprendre que vous refusez
d'être mon hôte?
Il vit sa figure se. contracter comme, si elle
allait pleurer.
Cela vaut mieux ainsi, dit-elle d'une
voix étouffée.
Interdit, il regardait la porte par laquelle
elle venait de s'échapper. Un bruit de vais-
selle, qu'il enteriSait dans la, salle à mangei
semblait le narguer. Il ouvrit la porté et vit
sur la longue table une seule assiette et un
seul verre.
Qui vous a commandé d'enlever le thé ?
dit-il rudement au" domestique. (Il avait be-
soin de chercher querelle, à quelqu'un.)
Il est sept heures passées. Je pensais
que Monsieur voudrait plutôt dîner.
Je ne me mettrai pas à table, ce soir,
dit-il avec une sourde, colère.
Et il disparut du côté des bois, comme
Leone, lorsque Ainédée • avait étécrueHe.
CONCOURS HIPPIQUE DE PARIS
Deuxième journée
Même affluence que la veille dans le vaste
vaisseau du Grand-Palais, bien que le temps
fût moins favorable. '̃
Après la présentation d'une dizaine de « hun-
ters » fut courue l'épreuve d'obstacles, Prix
de la Prévoyance, pour laquelle il n'y avait pas
moins de 114 inscriptions; ce qui témoigne de
l'empressement des propriétaires à participer à
ces intéressantes compétitions. On a applaudi à
l'allant et à la crânerie du jeune Bambi San-
ter,re qui, ayant accompli un parcours sans faute
et à belle allure, fut en tête du classement pen-,
dant près de la moitié de l'épreuve. Finalement,
il resta second ex œquo avec M. Navacelle, de- ·
varice seulement de quelques secondes par M.
Marcel Heuzey sur Transposer L'épreuve a été
marquée par un regrettable accident. Le cheval
Les Rameaux III. à Mlle Flandin, fille du pré-
sid-ent du Conseil, a heurté violemment la bar-
rièrie, dernier obstacle du.parçours, et s'esj brisé
le paturon droit antérieur. Sur l'avis du distin-
gué vétérinaire M. Cliquet, la gravité de la bles-
sure ne permettait pas de conserver l'animal qui
fut transporté à Vaugirard pour être abattu.
C'est une perte réelle pour sa gracieuse pro-
priétaire. O. P. "•̃•
Les résultats
Anglo-arabes (4 ans, i" division). I. Prin- Y
temps, au comte R; des Monstiers-Mérinville
(Haute-Vienne); 2. Jalon H, à M. A. Dupart
{Basses- Pyrénées) 3. Formose, à M. A. Blan-
chet (Haute-Vienne); 4. Facteur, à M. E. de
Cressac (Haute"-Vienne) 5. Baby Cottage, à M.
Triolet; 6. Le Silène, à la comtesse de Pibrac
(Haute-Vienne) 7. Djeriko, à M. Larregain
(Basses-Pyrénées) 8. Effendi, à M. Ballot
(Haute-Vienne^.
Hunters (prix internationaux). Prix Sou-
venirs. Embryo! à M. Furet; Gilette de Nar-
bonne, à M. de ^Villeneuve Riscopas, à M. La-
joinie (Mme Lajoinie); Le Bancal, à MM. Jean
Dupuy et Robert Sarlin; African Boy (Docile }
Africaine), à. MM. Bonnefont et Vauquelin.
Prix. Embarras, à Mme Namur (Goubine);
Golden, au comte A. de Nicolay; Royal Lancer,
à M. Scott (Ch. Roulet).
Prix de la Prévoyance. 1. Transpose, à M.
Marcel Heuzey; 2 ex œquo. Olympios, à M.
Santerre, et Nil Bleu, à M. Moreau (M. de Na-
vâcelle); 4. Diamond Harbour,. à M. Marcel
Heiizey; 5. Curieux, à M. Jean Salmon (Mau-
rice Salmon) 6. Jalon II, à M. Dupart 7. Icéo,
à M. J.-A. Brau; 8 ex œquo. Jolie Sara, à M.
André Lefeuvre (J. Billot) et Damoiselle V, à
M. Henri Guidon; 10. Dorian III,- à MM. H. de'
Brissac et' Suarès d'AlmeyçIa _!̃• 11. ex œquo. Dé- ·:
cision II, à la duchesse de la Trémoôlle, et Halte-
Là, à M. D. Tré-Hardy; i3. Tire Feu à M. R.
Hyde (N. Ghaintreuil) 14 ex œquo. Hirondelle
d'Avril, à M. A. Kohn (R. Sarlin); Historien,
à M. Plantier (Nobili), et Bengali, au baron
Empain (vicomte de Tonghe); 17. Garbalnis, à
M. Donnio (A. Oudar; 18. Papillon, à M. Sar-
liri; 19 ex œquo. Ham, au vicomte Ch. de Saint-
Germain, et Damieite, à M. Blondelle (des Ro-
ches de Chassay); 21. Fiorino, au vicomte de
Prémont; 22 ex œquo. Gigolette, au baron de
Ladoucette (de Chiezelle), et Inverness, à M.
Lion; 24. Il Est Là' f sis, à M. Louis Jacque-
met 25 ex œquo. Idéal VI, à Mme G.Horngren;
Indo Chine, à M. A. Noizard, et Aiib.ergeon,*k
M. Paul iRoy (P. Bougouin). ̃'
La journée de demain ̃'•;•'
A 14 heures: Prix des Veneurs (parcours
de chasse, officiers).
^a»i^LES COURSES
A MAISONS-LAFFITTE
(Vendredi 22 mars) C-
.'•̃-̃'•̃' HÉSULT/.TS '̃̃"̃̃'̃̃ '->
Prix d'Arcueil. 1. Tebessa, à M. Mau-
rice Guittet (C. Sautour) 2. Lena (A. Du-
puit) 3. Flamine (G. Lecavelier).
1 P. M.: 24 francs. Placés Tebessa, 10 fr. 50;'
Lena, 10 francs Flamine, 23 fr. 50.
Prix Biribi. 1. Brimful, à M. H. Cotte-
vieille (M. Morel) 2. La Louvière (T.
Brooks) 3. Roxelane (C.-H. Semblat).
P. M. 14 fr. 50. Placés Brimfu!, 7 fr. }
La. Louvière, 7 fr. 50; Roxelane, 7 fr. 50. '•
Prix de Chanteloup. I. Remanso, à M. T.
Bévillard (J. Rosso) 2. Janeiro (C. Elliott):;
3. Luxuria (A. Dupuit).
P. M. 29 fr. P'acés Remanso, II fr. 50;-
Janeiro, 9 fr. 50 Luxuria, 11 francs.
Prix As d'Atout. 1. Fouché. à Mlle J.
Azémar (W. Johnstone) 2. Tracias (F. Rb-
chetti) 3. Castclnaudary (N. Pelât).
P. M. 22 francs. Placés Fouché. 10 fr. i
Tracias, 8 francs Castelnaudary, 10 fr. 50.
Prix du Val Fleury. 1. Josué, à M. Sté-
phane Juge (A. Chéret) 2. Hyenville (H.
Signoret) 3. Florist (F. Rochetti).
P. M. 76 francs. Placés Josué, 22 fr. 50
Hyenville, 23 francs Florist, 11 fr. 50.
Prix Nuage. I. Lauréat, à M. H. De- w
lavaud (G. Duforez) s. Lady Ursula (J. J
Rosso) 3. Will of the Wisp (L. Robson). >
P. M.: 66 fr. 50. Placés: Lauréat, 17 fr.
Lady Ursula, 19 fr. 50 Will of the Wisp, '̃'
8 francs.
Prix du Maçonnais. I. Marie Joly, à M. t
H. Delavaud (R. Le Fur) 2. Aidé (H. Ca-
mes).
P. M. Ç2 francs. Placés Mar-e Joly,
2î francs Aidé, 19 fr. 50.
,( A AUTEUII.
̃ (Dimanche 24 mars)
pronostics ♦
Prix Phœbé. Green Pottle, Lutin III.
Prix Bouillabaisse. Fontaine au Roi,
Trigpnométry.
Prix Murat. Fleuret, Dejazcomba.
Prix Jean de La Rochefoucauld. Elzévir,;
Cosette.
Prix Juigné. Evohé II, Jumbo.
Prix Spéranza. El Balgal, Ange Pitouw
Prix Dick. Albert, Lenin.
̃ v
L'été venu, Léon eut à s'occuper plus acti-
vement du domaine. Il n'était rien comme
le travail pour guérir d'une obsession. Il
avait revu souvent, en pensée, ce visage
contracté de Marine, où les larmes sem-
blaient prêtes à couler. « Cela vaut mieux
ainsi. » Ne pas revoir sa place à table, son
coin préféré au salon. Cela lui faisait donc
tant de peine d'avoir quitté cette maison qui
avait été la sienne pendant neuf ans?
Un matin où le ciel n'avait pas une faille,
il se sentit le cœur rempli de bienveillance.
Il sella les deux chevaux, monta Pacha, tint
les rênes de Balkans et prit la route du vil-
,lage. Des îilas dfEsp^gne poussaient dans le
mur éboulé de la chaumière. Il entendait ,à
l'intérieur un roucoulement. Deux pigeons
gris, -à ta gorge violette et orangée, s'étaient
perchés sur l'épaule de Marine. Elle mettait
du grain dans sa main tendue et, avec un
bruit dV soie froissée, ils volaient pour le
picorer. Elle glissa un grain entre ses lèvres.
La pigeonne, hésitante, tendait le cou, recu-
lait le mâle, plus hardi, piqua le blé d'un
dur coup de bec, puis, effrayé de son audace,
s'envola sur le toit.
Lépn souriait au joli tableau. Marine vit
les deux chevaux et parut surprise,
ù La Providence de X. a reçu les bal-
lots et m'envoie ses chaleureux remercie-
ments. Je vous les transmets, car c'est vous
qui avez été l'instigatrice de cette œuvre cha-
ritable.
Les objets vous appartenaient, reetifia-
t-elle.
Mettons que c'est, nous.
(A suivre.1"
L'enlèvement de 1. Berthold Jacob
Les dénégations de l'agent provocateur
L'agent nazi Hans Wesemann, arrêté à
Genève et écroué à Bâle, a demandé sa mise en
liberté. Il nie toute participation au rapt de
Jacob. Il .prétend "que, s'il lui avait donné ren-
dez-vous à Bûlc, c'était uniquement pour lui
faciliter le lancement- de son service de presse
en Angleterre, et qu'après l'avoir quitté,- dans
la soirée du 9 mars, il ignore ce qui a pu se
passer après.
Wesemarm, cependant, a reconnu qu'il était
bien l'auteur du premier télégramme adressé à
Jacob, par lequel il demandait au journaliste
îa date exacte de son arrivée à Bâle, mais i!
conteste formellement avoir adressé les deux
télégrammes suivants à Mime Jacob, destinés
à apaiser son inquiétude.
L'écriture des trois dépêches apparaît cepen-
dant identique.
L'enquête de la police suisse a établi que, à
l'arrivée de Jacob à l'hôtel de Saint-Gotharj,
Wesemann lui présenta Krause comme étant son
chauffeur. Or, circonstance à la charge de 'Wê-
semann, il a été trouvé en possession d'un carnet
sur lequel sont mentionnés les noms de Knuisa
et de Hanz qui tous deux, on le sait, sont
considères comme les auteurs de l'enlèvement.
Jacob, Wesemann et Krause se, rendirent en-
suite dans un quartier du Petit-Bâle, où ils ren-
contrèrent ceux qui avaient été chargés d'exé-
cuter l'enlèvement. Wêsemann quitta, vers
22 heures, ses complices- -qui montèrent avec
Berthold Jacob que l'on suppose avoir été chlo-
roformé dans un taxi loué à Zurich et qui par-
tit à toute allure dans la direction du Petit-
H-uningue.
Les autorités suisses s'efforcent de savoir où
se .trouve la direction de l'organisation à la-
quelle Wesemann appartient et d'obtenir des pré-
cisions en vue de porter l'affaire devant la
S. D. N.
En effet, depuis ^quelque temps, les agisse-
ments de !a police allemande en Suisse ne ces-
sent de croître eh audace, sans tenir compte de
la' souveraineté helvétique.
L'activité de Wesemann
D'après la République, de Strasbourg, Hans
Wesemann était à la tête d'une vaste organisa-
tion rayonnant sur l'Angleterre, la France et
la Suisse, et dont la mission consistait à sur-
veiller lés faits et gestes dis écrivains anti-
hitlérîens- réfugies dans 'ces pays.' '̃
En sa qualité d'ancien journaliste socialiste,
Wesemann était assuré de, la confiance de ceux
qu'il devait espionner. Il prétendait, du reste,
travailler en collaboration avec M. Wickham
Steed qui ne le connaissait même pas de nom.
Avant d"attirer Jacob dans le guet-apens de
Bâle, Wesemann avait tenté" d'approcher M. Hel-
mut Klotz, l'auteur bien connu d'un ouvrage
anti-hitlérien. M. Helmut Klotz, ancien -officier
de la Reichswehr, refusa de recevoir Wese-
mann.
Quand ce dernier correspondait avec l'Alle-
mande de Paris qui a joué un" rôle dans l'en-
lèvement de Jacob, il signait « Marabout ̃»" On
possède plusieurs lettres de cette Allemande qui
lui écrivait récemment « Le petit appareil est
charmant. Il faudra voir comment on .pourrait
se- le procurer. »
Comme Jacob, qui était de très petite, taille,
connaissait aussi cette Allemande, il est permis
de penser que « le petit appareil >' n'était autre
que lui.
Un singulier imbroglio .̃
et une tentative de suicide f
Munie de la lettre que Wesemann écrivit à sa
femme, habitant Paris, la Sûreté nationale dé-
cida d'interroger Mme Hïlz Wesemann, 2, rue
Cournot. Celle-ci, née à Leipzig en 1966, préten-
dit d'abord avoir cessé toutes relations avec son
mari depuis quiniè années et .ignorer tout de lui.
Elle occupe un appartement de six mille
francs de loyer annuel, en compagnie de Mlle
Hildegarde Salomon, la propre sœur de Ber-
thold Jacob.
Cette précision avait retenu l'attention des
policiers et Mme Wesemann avait été autorisée
à regagner son domicile à la condition qu'elle
pût répondre à toute convocation ultérieure.
Or, dans la nuit de jeudi à vendredi, Mme
Wesemann a tenté de se suicider en absorbant
douze cachets de somnifère. En entrant, hier
matin, vers 8 heures, dans la pièce où' couchait
son amie, Mlle Salomon la. découvrit étendue
inanimée au pied du divan.
Un médecin, appelé immédiatement, constata
niri, commencement d'empoisonnement et fit t
transporter la désespérée à l'hôpital Necker, où
son état, jugé tout d'abord inquiétant, s'amé-
liora assez rapidement en, fin d'après-midi.
Le commissaire du quartier Saint-Lambert
dut renoncer, cependant, à l'interroger, mais les
policiers espèrent qu'elle sera à même d'ex-
pliquer bientôt son geste.
Quant à Mlle Salomon-Jacob, née à Berlin
en 1909, elle dit avoir ignoré la tentative d'em-
poisonnement de son amie. Réfugiée en France
depuis avril 1933, cette fille, se disant assis-
tante de laboratoire, a effectué plusieurs voya-
ges en Suisse en octobre 1934 et en février 1035.
Elle menait, avec Mme Wesemann, une existence
nocturne,, fréquentant les établissements des
Champs-Elysées. Et cependant, elle assure ne
rien savoir des. conditions exactes de la « sé-
paration» des époux Wesermann. La police fran-
çaise a appris que, rue Cournot, Mme Wese-
mann avait reçu plusieurs fois, ces derniers
temps, la visite de son mari ou ex-mari.
Une autre réfugiée allemande, Mme Zirka,
habitant Montmartre, et amie de Mme Wese-
mann, a déclaré que l'agent nazi est « capable
de tout ». Elle connaissait aussi Berthold Ja-
.çob, dont elle dit beaucoup de tffen.
FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS
du 24 mars 1935 (21)
Celle Diit ot il BBigeaiî.
PAR ̃ • • '̃
CHRISTIANE AIMERY
Monsieur Léon, dit Louise, il y a des
choses qui auraient dû être faites, après la
mort dé votre tante. Je n'osais pas en
parier. J
II crut qu'elle; faisait allusion à Marine, et
son -visage se durcit.. c
-rOn n'a pas touché à ses pauvres affai-
res. Le linge repassé est dans sa commode;
ses robes à la penderie. Monsieur Léon n'a
donné aucun ordre. et l'on ne peut attendre
plus longtemps, rapport aux mites.
« Que faire dé tout cela? » se demandait
Burgères. ̃
H aurait eu honte de toucher à ces choses
intimes et féminines. Amédée n'avait certai-
nemenit pag youJu -lui Jéguer son vestiaire,
son linge de corps. Elle pensait que Marine,
sa fille », s'occuperait de ces choses.
Je demanderai à Mlle Latanié de dispo-
ser de tout cela, dit-il à Louise. Elle seule
peut toucher d'une main filiale ces ï>auvrës
reliques.. V
II n'eut pas à aller chez Marine, il la
rencontra dans une clairière où un ̃enche-
vêtrements de fines fougères était comme une
Reproduction interdite.
Bibliographie
LE SÉNÉGAL
Sous ce titre vient -de paraître, chez Payot,
un ouvrage qui apporte d'intéressants rensei-
gnements sur la participation missionnaire ca-
tholique à l'œuvre française de colonisation- de
l'A. O. F. Ce point de. viie, trop longtemps né-
gligé, méritait d'être étudié, il l'est dans- ce
livre, avec le développement désirable, par Mme
G.-G. Beslier, quia eu à sa disposition une do-,
cumentation puisée aux meilleures sources.
FAITS DIVERS
Paris et Banlieue
Double: suicide. •– Le concierge d'un, im-
meuble situé .15, rue Bouchardon, avertissait
hier le commissaire de police de son quartier
qu'une forte odeur de gaz s'échappait d'un
petit appartement loué par deux commer-
çants, les époux Israël Weisberg. On pénétra
dans la pièce. Les deux désespérés s'étaient
intoxiqués, à l'aide de gaz d'éclairage. Il fut
impossiblede les ranimer.'Ils ont été poussés
au suicide par la misère.
La circulation. Une collision s'est pro-
duite à l'angle du quai Malaquais et de la rue
des Saints-Pères, entre un taxi et une voi-
ture de la légation d'Irlande. Le premier se-
crétaire de la légation, M. John Beltôn, et
une occupante du taxi. Mlle Andrée Guenet,
ont été blessés. Dépaeeménts
Départements
Un gendarme empoisonne sa femme.
Une jeune femme de 32 ans, Mme Lepareur,
mariée à un gendarme de la localité, succom-
bait subitement, ces temps derniers, à Thury-
Harcourt (Calvados). Le parquet de Falaise,
ayant reçu une lettre anonyme, ordonna l'au-
topsie du cadavre. Une perquisition au domi-
cile du gendarme permit de découvrir un fla-
con de produit toxique. D'autre part, l'autop-
sie ayant1- prouvé la mort par empoisonne-
ment, le gendarme fut longuement interrogé
et finit par faire des aveux complets. C'est
parce, ciue sa femme allait être mère pour la
cinquième fois, qu'il commit, sur l'instance de
son amie, la fille Hercent, son crime. Lepa-
reur et sa complice ont été écroués à la pri-
son de Falaise.•
Drame de la mer. Le 28 février .dernier,
la goélette paimpolaise « Butterfly » quittait
lepbrt pouralleir pêcher dans le$ eaux islan-
daises. Quelques jours plus tard, une tem-
pête arracha une'partie du pont et brisa le
gouvernail du navire. Une lame; emportait
deux hommes de l'équipage. Adolphe Mar-
chand, 26 ans. et Guillaume Floury, 37 ans.
Hier. le chalutier boulonnais « Duperré >ren-
contra!la goélette désemparée. Il pût recueil-
lir les 21. hommes de son équipage. Quelques
instants plus tard, la goélette sombrait.
•La circulation.; A Choisy-en-Brie, une
automobile s'est écrasée contre un arbre; Les
deux occupants, M. et Mme Benouville, ont
été tués.
Sur la route de Metz à Roth, une. col-
lision s'est produite entre une camionnette et
une automobile dont le conducteur, M. Ni- (
colas Evrard, a été tué.
Echos d'une vieille affàire; t– Peut-être- se
souyient^on des singuliers démêlés des époux
Watson. habitant Croissy-sur-Seine, avec '̃ le
mythomane Maurice Bruneau. qui assurait
avoir reconnu les assassins < du conseiller l
Prince dans de prétendus agresseurs de M.
Watson. Bruneau dut ensuite restituer à
Mme Watson des bijoux qu'ij lui avait sous-
traits pour Se venger d'avoir été congédié 'é
par ses anciens amis.
Mais M. et Mme Watson ne sont ras tran-
quilles. Hier, accompagnés de leur avocat,
M* Maurice Garçon, ils sont venus dans le
cabinet de M. Grenier, juge d'instruction à
Versailles, déposer une .olàinte' en tentative
d'extorsion de fonds contre Bruneau. On
ignore le domicile exact de celui-ci.
DANS LÉS T. C. R. P.
 dater du lundi 25 mars 1935, les- modifi-
cations suivantes seront apportées à l'exploita-
tion des lignes:
AT « Porte de Neuilly-Place Voltaire » et
54 « Enghien-Trinitê >.
Ligne AT:
1° Cette ligne sera prolongée en banlieue jus-
qu'à la Mairie de Puteaux, par l'Avenue de
Neuilly, le Pont de Neùilly, l'Avenue de la Dé-
fense et la Rue de la République
2° Son terminus Est sera ramené de la Place
Voltaire àja Place de la République.
Elle fonctionnera sous l'indice et la dénomi-
nation AT « Puteaux
̃Ligne 54:
L'exploitation de cette ligne sera assurée
comme suit:
•I* Par ̃ tramways entre Enghien (Gare) et
Epinay (Le Cygne d'Enghien); < i
2° Par autobus entre le Cygne d'Enghien et
la Trinité. j
Les voyageurs acquittant le prix d'un par-
cours au delà du Cygne d'Enghien changent
de voiture à cet arrêt, sans avoir à payer de
nouvelle prise en charge.
Itinéraire sans changement. ̃•̃̃.
A L'INSTRUCTION
La catastrophe de S^ït-Pierre-ia-Pal»id. ̃
On se souvient que, le octobre dernier, un
incendie causa la mort de trente-deux ou-
vriers dans la mine de pyrite de fer de Saint-
Pierre-la-Palud (Rhône). M. Guillaume. juge
d'instruction à Lyon, vient d'Inculper six per-
sonnes d'homicide par imprudence et blessu-
res. Ce sont le directeur, M. Claudin; les
deux ingénieurs principaux. MM. Brunel et
Chàmbon; le maître de la mine. M. Sénégas;
le surveillant-chef, M. Verrière, et le jeune 1
Guerre, dix-sept ans, employé dans la galerie f
sinistrée. ̃̃
forêt vierge pour des habitants de Liiliput
Là, elle ne pouvait se idérober, tandis qu'il
avait perçu souvent. sa fuite presque silen-
cieuse dans les taillis. Elle cueillait des baies
rouges pour égayer son petit logis.
Les propriétaires de grands bois ont
toujours toléré les ramasseurs de houx et
de gui, n'est-ce pas ? dit-elle d'un ton léger.
Il faillit lui répondre qu'elle jouait un jeu
méchant et cruel, oui, cruel. Ce qui l'arrêta,
ce fut l'énervement et l'émotion qu'il allait
mettre malgré lui dans cette réplique. Marine
écouta gravement ce qu'il avait à lui dire.
Chez moi, c'est impossible, dit-elle briè-
vement; il n'y a guère de place. Vous ne
pensez pas, d'ailleurs, que je puisse utiliser
le, linge. pu les robes d'Âmédée? Je suis deux
fois plus grande et plus forte.
Son buste tirait son chandail étroit. Il
détourna ses yeux.
Il y a aussi des dentelés,. des couver-
tures de fourrures, dit-il.
̃ En courant les routes, îes dentelles se-
raient bientôt en pièces! dit-elle avec son
rire clair.
Est-il convenable d'abandonner ces cho-
ses à une servante ?
Elle réfléchissait. ̃ '̃̃: [\\ ̃ 1
Moi, je donnerais tout ce q'uf est t>on
et neuf aux hôpitaux et le reste aux Petites
Sœurs. Les effets personnels d'Amedée ne
peuvent servir qu'à des malades.
Il pensait « On a une femme à consul-
ter, et, tout de suite, dans ces questions4à,
elle sait ce qu'il convient de faire, »
Je suivrai votre conseil, dit-il. Mais il
faut que vous veniez procéder au triage. II
i TRIBUNAUX v
Une demande de revision qui finit mal
En 1930, Georges Stanigros avait été con-
damné, par les assises de la Seine, à 4 ans
de prison pour recel de titres. A sa sortie
de prison, il fit l'objet d'un arrêté' d'expulsion,
mais obtint des sursis successifs et s;installa
épicier rue Chardon-Lagâche.
Il y a quelques jours, il saisit la Chancel-
lerie d'une demande de revision de son pro-
cès, en exposant que sa condamnation avait
été déterminée par le témoignage de l'ins-
pecteur Bonny.
Stanigros n'obtint pas le résultat qu'il cher-
chait. car l'enquête démontra qu'il se trou-
vait en situation irrégulière. Traduit hier
devant la 10* chambre, pour infraction à un
arrêté d'expulsion, il a été, après plaidoirie
de M." de Moro-Giafferi. condamné à 15 jours
de prison.
Michel Henriot est renvoyé devant les assises
La chambre des mises en accusatipn de' la
cour de Rennes a renvoyé devant la cour
d'assises Michel Henriot qui., le g mai der-
nier, tua, à coups de carabine, sa femme, née
Georgette Deglave, originaire de Noy-on.
Si l'affaire est renvoyée devant le jury du
Morbihan à la session de juin, on croit que
les défenseurs de Michel Henriot, MM Be:-
neix et Legrànd. formeront un pourvoi en
cassation, en se basant sur le fait que le père
de l'assassin,, ancien procureur de la Répu-
blique a Lorient. a été magistrat dans le
département .pendant vingt-cinq ans.
Espions condamnés
La cour d'appel de Nancy a condamné trois
espions, Ratke. Frischmann et Othon Baltes,
a trente mois de prison. 1.000 fr. d'amende
et dix ans d'interdiction de séjour. Les incul-
pés -faisaient partie d'une organisation placée,
sous les ordres de;Karl Rupp. secrétaire par-
ticulier de l'industriel sarrois Hermann Roech-
Hng,
L'inspecteur Bonny
confronté avec Dubois et Paillant
Hier soir, .M. Benon, juge d'instruction, a
confronté Bonny avec Georges Dubois et.Fail-
lant. Ces deux derniers n'ont apporté aucun
détail nouveau et, d'une façon générale, l'ins-
pecteur révoqué a renouvelé ses précédentes dé-
négations. Mais Faisant a été si précis que
Bonny. a dû avouer « Si Paillant -a des irai-
sons spéciales pour se souvenir "dé tous cés^cté-
taiîs, je m'en remets- à lui -sur ce point; s> Jl a,
cependant, soutenu qu'il n'avait Jamais montré
les photos de Mlle Cotillon, conmrne l'ont ait
FaiUant.et Duibois, et qu'il n'avait jamais reçu
aucune somme pour prix de ce vol. Il a été
Cette • fois conifondu, car Dubois- a remarqué
que les photos montrées par Bonny étaient de
couleur sépia,
sier, les photos de Nevers, qui sont bieri- de
couleur sépia. Ajoutons que les avocats de" Mlle
Cotillon, M"* .Jean-Charles Legrand, Jacques
Mourier et Jean-Louis Aujol, ont demandé la
confrontation de leur cliente avec Georges
Hainneaux, car on a de bonnes raison® de' pen-
ser que c'est « Jo la Terreur >, qui a filé
Mlle Cotillon, ostensiblement, pour l'effrayer.
Et il sera intéressant de voir la collusion Bpn-
ny-Jo la Terreur dans l'affaire Cotillon, com-
me 'dans l'affaire Stavisky.
Le vol du sac postal
La police judiciaire a poursuivi, hier, ses
perquisitions.au domicile dh chauffeur de l'aur
to-pôstale Emile Michon, auteur présumé du
vol de 1.500.000 francs, commis entre la recette
de la rue du Louvre et le bureaui de poste de
Neuilly-suT-'Marne. Mais il 'semble que Michon-
ait jugé dangereux de conserver chez lui, une
telle somme, ̃ et il a plutôt dissimulé l'argent
dans une cachette, ou l'a confié à im- afni, La
sœur de l'inculpé, qui est factrice auxiliaire à-
Fonienay-le-Fleury, a fait la déclaration, sui-
vante au magistrat instructeur
Je savais que mon frère avait gagné à la
Loterie nationale, du moins c'est ce qu'il m'a
toujours dit. En outre. lorsqu'il était emprison-
né, il m'a fait remettre par sa femme son-livret
de Caisse d'épargne sur lequel est inscrite une
somme de 8.qoo francs.
Je ne. suis pas autrement surprise de savoir
mon frère en possession d'une telle somme. Il
tenait un fonds d'alimentation à Auberyilliers
et je le sais très économe..
Bagarre politique à Versailles
LTne bagarre s'est produite, hier soir, entre
une trentaine de «ïemlbres des Jeunesses pa-
triotes et des adhérents- des Jeunesses laïques
et républicaines qui tenaient une réunion dans
une sasHe de -la; mairie de Versailles. Des coups
de poings furent échangés. A 2[arrivée de ia
police, des manifestants se dispersèrent, mais on
retrouva dans la sale deux revolvers chargés,
dix matraques et det coups de poing américains.
Aucune arrestation n"a été opérée.
Les bouilleurs de cru
Une Téuniondiu -Conseil national des bbuili-
leurs de cru aura lieu à Paris, 3e 4 avril) dans
3es S-ocaux du « Paysan de France :>, 18, j rue
Dupbdt, soiis ~a yésidence ~ic ~lf. Ed~acd'
Du-phdt, sous la j>ïé;sidence'
Dessein, préskient du Syndicat national I des
•bouileurs de cru, assisté M. Jules Hayaux; sé-
nateur, secrétaire général du Syndicat.
De nombreuses démissions de maires foçniil-
iîeurs de cm dans la région Ouest ont motivé
cette réunion exfxaondinaire du conseil national.
Grippe ^Granules .«Vosges
y a des choses intimes, que vous seule devez
toucher..
Son visage changea comme s'il lui impo-
sait une contrainte vraiment pénible.
Je viendrai demain à deux heures, dit-
elle en-fin. Je ne jmis refuser cela à la mé-
moire d'Amedée.̃̃'••
Dès le matin, Léon se sentit énervé: à la
pensée- que Marine allait rentrer à Saint-
Gaste. Lorsqu'il eut pris son café, il eut
envie.de sortir. Puis il craignit d'avoir l'air
d^àiler à sa rencontre. Il délibérait encore
avec lui-même lorsqu'elle sonna à la porte.
Son -béret noir cachait tous ses cheveux- et
son visage -était comme tiré par des fils in-
visibles. En entrant dans 1& vestibule, -elie
grimaça comme si elle se retenait derpl'ç^rer.
Je monte tout droit dans la chambre
d'Atnédée, dit-elle.
Il crut qu'elle refusait d'entrer chez lui.
Depuis son arrivée à Saint-GaSte, elle ne
cessait de l'offenser. II l'accompagna pour-
tant à travers le grand escalier de pierre.
Elle était tellement pâle qu'il se demanda si
elle n'allait pas s'évanouir. Encore un souci
qu'elle lui tenait peut-être en réserve tom-
ber malade dans cette maison, dépourvue de
confort, et lui donner à croire qu'il en était
responsable! Elle faillit frapper à la porte
comme si Ja voix sèche d'Amedée allait ré-
pondre: ̃k Entrez » Louise avait été convo-
quée pour l'aider. Marine l'embrassa, puis
elle ploya le genou devant le lit, d'un geste
simple dont Léon fut ému.
Laissez-nous, Monsieur Burgères. Ce
sont des choses que l'on fait mieux entre
femmes.
M redescendit, mais • ne jput se décider, à
LE SPECTACLE A PARIS*
LE THEATRE
LA PREMIERE DE CE SOIR
A LA Gaité-Lyrique, à 8 h. 30, première re;
présentation de Malvina, opérette en trois actes
et quatre tableaux de MM. Maurice Donnay et
Henri Duvernois, musique de M. Reynaldo
a r CE SOIR SAMEDI
A l'Opéra, à- 8 heures, Othello (M. Saint-
Cricq, Mlles- Germaine Hœrner). Chef d'orches-
tre M. François Ruhlmann. Le Spectre de la
Rosé (M. Serge Lifar). Chef d'orchestre M.
J.-E. Szyfer.
A l'OpêrA-Comiooe, à 8 heures, Lés
'Pêcheurs de. Perles (Mlle Marengo, MM. Fou-
chy, Musy et Tubian.a). Chef d'orchestre.: M.
Paul Bastide. La représentation se terminera
par le spectacle de danse comique de Mlle irudi
Schoot et sa compagnie;
A- la Comédie-Française, à 8 h. 30, Ma-
dame Quinze (MM. André Brunot, Georges Le
Roy, Denis d'Inès, Lucien Dubosq, Chambreui!,
de'Rigoulî, M. Le Marchand, Le Goff, Jenn
Martinelli, Claude Lehmann, Jean Valcourt,
Balpétré, Escandei Mmes Dussane, Mary Mar-
qùet, Jeanne Sully. Henriette Barreau. Marcelle
Brou, Gisèle Casadesus et Lherbay).
A l'Odéon, à 8 h. 30, Ma Sœur Anne (MM..
Georges Cusin. Raymond-Girard, Chamarat,
Jacques Eyser; Mmes Janine Press, Renée
Bourgeois., Suzanne Delaur, Blanche Dars, etc.)
Un Client sérieux (MM. Lucien Bryonne, Ba-
connet. Flourens, etc.)
Au Gymnase, à 8 h. 50, Espoir, pièce ea
cinq actes de M. Henry Bernstein (M. Victor
Francen; Mlle Renée Devillers; M. Claude
Dau^nin et Mme Gabrielle Dorziat),
Au Théâtre DE LA Madeleine, à 9 heures,
Les s Joies du Capitule, opérette (Michel Simon,
Arletti. HuKiiette Grégory et Christian-Gérard)
Au Théâtre Michel, à Ç heures. Les
Amants terribles (MM. André Luauet, Jean
Wall; Mmes Suzy Prim et Suzet Mais).
Au Théâtre de la Michodière, tous les
soirs, à y heures; et lé dimanche, à 1 h. 45, La
Prisonnière, T>ièce en trois actes de M. Edouard
Bourdet
INFORMATIONS
A LA COMEDrE-FRANCAlSE: i
Aimer, de' M: Paul Géraldy, qui n'a pas Cté
joué cette saison, sera repris le 31 mars, en
soirée, avec MM; Roger Monteaux, .Jacques
-Guilhène et Mlle Germaine Rouher•q^li jouera,
pour la première fois le rôle d'Hélène..
•– Au cours d'une réunion intime dans un
foyer de la Comédie, pendant la représentation
de Bérénice, les employés de l'administration et
de la scène ont remis à. M. Louis Bourny un
souvenir à l'occasion de sa récente promotion
dans la Légion-d'Honneur.
Après une allocution de M. Jean Valmy-
Baysse, M. Louis Bourny remercia ses: cama-
rades en termes émus.- ">
A l'Odeon -.j
Pour le prochain spectacle d'abonnement clas-
sique (jeudi 28 mars et jeudi 4 avril, en rriati-
née), Athalie sera donnée,' avec la partition de
Mendelssohn, l'orchestre et les chœurs sous la
direction de M. André Cadou.
Voici la distribution MiL André Waslcy
(T.oad), Lucien Pascal
Murzeau (Azarias), Pierre Flourens (Naba!),
Tean Barratier (un lévite); Mmes Neith-Blanc
(Athalie), Jeanne Briey
Romani (Salomith), Bolti (Agar), Thérèse Ga-
ronne (première jeune fille). Renée Simohot
(deuxième jeune fille), Paulette Rouvier (troi-
sième jeune fille), Jane Lamy (quatrième jeune
fille) et Odette Brianne {cinquième jeune fille).
̃̃̃ A- .̃' "̃'̃
♦* Hier soir sont partis pour Rome MM.
Henry Kistemaeckers, Charles Méré et Gaston
Deyrieux, délégués français à la réunion du
«Cartel des sociétés de droits de représenta-
tions >, au cours de laquelle seront défendus
les intérêts1 professionnels des auteurs dramati-
ques.
♦* La Machine Infernale, de M. Jean Coc-
teau, sera jouée demain, à Londres au « Grai-
ton .Theater ».
Les matinées du dimanche
A l'Opéra-Comique, à I h. 3o, La Tosca, Les
Deux Aveugles.
A là Comédie-Française, à 2 heures, 'La
Sourire du Faune, Réussite, La Souriante Ma-
dame Beudet.
A l'Odéon, à 2 h. 45, Amants. ̃
A la Gaîté-Lyrîque, à 2 h. 30, Malvina.
Aux Bouffes-Parisiens, à2h. 45; au Châtelet
à 2 h. 30 à la Comédie des Champs-Elysées, à 3 h.
à Déjazet. à 3 heures au Grand-Guignol, à
3 heures au Gymnase, à 2 h. 45; à la Ma-
deleine, à 2 h. 45 à Marigny, à 2 h. 45; au
Théâtre Michel, à 3 heures; au Théâtre de
la Michodière, à 2 h. 30; à Mogadôr, à 2 h. 30;
au Palais-Royal, à 3 heures; à la ̃ Porte-Saint-
Martin, à 2 h. 30; à Sarah-Bernhardt, à 2 k 30;
au Théâtre de Paris et aux Variétés, à 2 h.45,
même spectacle que le soir.
MUSIC-HALLS
CIRQUES ET CABARETS
CE SOIB
Au Cirque Medrano, à 9 heures Les Rigo-
letto brothers: le jongleur à cheval Ferroni;
Gibson les iCirks; la Cavalerie Schumann; les
clowns, etc. ,(Matinéçs jeudis,, samedis, diman-
ches et fêtes, a 2 h". 45)..
A •' j.»:
*♦ Le prochain spectacle de Medrano, qui
débutera le 29 mars, marquera la rentrée du
célèbre écuyer portugais Roberto de Vas-
conscellos.
s'éloigner. Cet éaervement qu'il éprouvait à
savoir Marine sous' son toit, par un illo-
gisme, l'y retenait prisonnier. Il alla donner
l'ordre de préparer une collation à sa salle
à manger. Après ce travail fatigant, elle
aurait besoin de se restaurer. Il 'éprouvait
un sentiment bizarre devant cette chaise,
cette tasse, en face de l'espace' qu'il occupait
à table et en pensant qu'une femme s'en
servirait. On pouvait ouvrir un pâté, mettre
un peu de crème dans la -glacière. Il res-
sentait une impression agréable à la pensée
que Marine allait prendre, ici, un de ses
repas."
Lorsqu'il eut eniendu, sonner la demiç de
cinq heures à l'hbrlô'ge, il décida d'aller'voir
« où elles en étaient ». Agenouillées sur le
parquet, Marine etJ/Louise, les cheveufç en
désordre et les mains grises de poussière,
cousaient les derniers ballots.
Marine remettait déjà sa cape. Léon, l'ar-
rêta. '•
Il reste encore les bijoux de MOe de
Saint-Gaste.
Il l'entraînait, vers une petite vitrine où,
dans leurs écrins ouverts, on voyait ces pa-
rures que le corps infirme d'Amédée n'avait
jamais portées, mais qu'elle avait disputées à
sa sœur. Un seul écrin était vide celui qui
avait contenu la broche de Marine, le seul
joyau dont elle se fût jamais dessaisie.
Marine regarda Léon avec étonnement.
Vous ne voulez pas distribuer ces bi-
joux de famille à des hospices ?
Non, mais je suis certain que, dans les
intentions de ma tante, c'était vous qui de- j
viez les porter. •
Les matinées du dimanche
Aii Théâtre A. B. C, à 2 h; 45 à l'Alcazar, à
2 h. 30; au Casino de Paris, à 2 h. 30; aux
Folies-Bergère, à 2 h. 30; au Cirque d'Hiver,
à 2 h. 30; aux Deux-Anes, au Théâtre de Dix-
Heures, à .2. h. 30; au Cirque Mêdrano, à 2 h. 45,
même spectacle que le soir. •̃
̃» ̃ ̃
LA MUSIQUE
♦♦Demain dimanche, à il h.- 15, en l'église
du Saint-Sacrement,' messe de l'Union catholi-
que du Théâtre, avec sermon par le R. P. Wé-
bert. M. Philippe de Brémond d'Ars jouera des
pièces de J. Brahms, L. Vierne et C. Franck.
•̃••:̃. A >.̃-̃̃.• ;̃̃"
SALLE DU CONSERVATOIRE
Samedi 30 mars ig35
RECITAL DE VIOLONCELLE
REINE BESSIS
Concert sur invitation
S'adresser au bureau de Concert Lyxrn,
40, rue du Colisée. Tél.: Bal: 46-03
LE CINEMA
"̃ '̃'•̃• AUJOURD'HUI
Au Marivaux -Pathê (permanent). Lt
Bonheur (Charles Boyer, Gaby Mftriay).
.̃̃•̃̃̃̃ .A ."̃̃̃̃•
̃♦♦Nous apprenons de Hollywood la mort
de William Boyd, vedette bien connue de
1 écran et de la scène, et que nous vîmes, pour
la dernière fois en France, dans Sa douce Mai-
son.
Ayant de connaître un brillant succès dans
Peter Pan, William Boyd avùt vécu une exis-
tence aventureuse, et mouvementée. Né à New-
York, il avait été, tour à tour," clerc de notaire,
groom ̃ de cirque, étudiant en architecture.
R~D10
DEMAIN DIMANCHE
,»: :̃̃ -Théâtre lyrique '•̃
ï&h. 36 (LangènKergjïia Wàtèyrk'~CWagncF)l
1S h. 3o (Berlin): Carmen ,(B«ët)". '̃-•̃
18 h. 50 (Suisse alémanique): La Traviata (G,
Verdi),
20 heures (Radio-Pàris) Boule de neige (Of-
f ènbaeh) Le caporal Max Moutia Kach-
mir: Réné.Hérent; Balabrelok: M. Dutal
Kassnoiseff Gilles Polkakoff Guého Pota-
potinsky Payen Krapack: Dumont; Le
Grand Khan Càrnège Scîiamyl Max de
Rieùx-: Olga: Suzanne Hédoin; Grégorine
Henriette Lebard Orchestre dirigé par M.
Raoul Labis.
̃ ..•' ̃ 'Théâtre7 •"
20 h; 15 (Poste Parisien) L'Impénétrable, pièce
en un acte de Mmes Cita et Suzanne Mal-
lard. Réalisation André Alléhaut, avec Blan-
che Dars, là mère; Marcel Vibert, le père
J.-P.- Martin,^ le voisin;- Siizaiine Gonnel, la
voisine; Renée: Dandry.- la voix du disque.
Sermon à Notre-Dame
17 heures (Radio-Paris) Relais de Notre-Dame
de Paris: Sermon de Carême- par le (R. P. Pi-
nard de La Boullaye: Infiltrations païennes
dans le dogme chrétien.
Concerts symphoniques
15 .heures .(Radio-Paris): Concert du Conser-
vatoire, avec le concours de Mme Roesgen-
Champion, MM. Moyse et Cbarmy. Prélude
de Lohengrin (R. Wagner); Siegfried-Idyll
{R. Wagner); Symphonie de l'Oratorio de
Noël (J.-S. Bach); Concerto pour clavecin,
flûte et violon (J.-S. Bach): Mme Rœsgen–
Champion, MM. Moyse et Charmy; Vocero,
.̃ première audition au Conservatoire (Tomasi),
poème sj-mphonique; Partita n° 1 en si bémol
(J.-S. Bach) Mme • Rœsgen-Champion
Tannhœuser, Le Venusbçrg (R. Wagner)
Prélude et Mort d'Yseult (R. Wagner). Sous
la direction de M. Ph. Gaubert.
16 h. 50 (P. T. T.): Concert Pasdeloup, dirigé
par M. Albert Wolff, avec Henri Merckel,
violoniste: Le Coq d'or (Rimsky-Korsakof)
Symphonie inachevée (Borodine); Concerto
(Glazounov) Huit chants populaires russes
(Liadov) L'Oiseau de feu (Strawinsky).
19 h. 5 (Francfort-sur-le-Mein) Concert: Le
Barbier de Bagdad, ouverture (Cornélius)
Sonnet de Pétrarque (Liszt); Variations sur
un thème de Haydn (Brahms); Trois pièces
pour ténor et orchestre (Berlioz) Taillefer,
ballade pour soli,. choeur et orchestre (Richard
Strauss)..
Strauss), Musique de chambre
18 h. 3o (Radio-Paris) Mélodies par Mme Tes-
sandra de l'Opéra: Air de Mitràne (Rossi);
Le Solitaire (Saint-Saëns); Deux poèmes ara-
bes (Louis Aubert). Mélodies par Tubiana
Berceuse (Levadé); Djelai (Lenormand) In-
fidélité (R, Hain); Le bruit du monde (So-
kolov).
19 h. 3o (Tour Eiffep Concert Chant, orgue,
violoncelle, avec Marie Simon, Pierre Revel
et Francis Cébron Fugue en so! mineur
(Bach); La Passion (Hœndel); Air d'église
(Stradèlla) Auprès de- toi (Bach) Berceuse
(Vieme)..
22 heures (National anglais): Le quintette G.
Parkington: La Gitane (Kreisler); Le Déhige,
Havanaise (Saint-Saëns) Nuit d'étoiles (De-
bussy) Damc^ de* heures (Pqnçhielli) Ber-
ceitse. (DauBô)* '̃}
Récitals^
ig -h. 15 (National anglais): Récital de piano
par M. Rosenthal: Sonate en si mineur (Cho-
pin) Au lac de li'allentadt, Années de pèle-
rinage (Liszt); Humoresque sur des thèmes de
J. Strauss (M. Rosenthal).
19 h. 3o (Radio-Suisse italienne): Récital de
piano par C. Zecchi Sonate^ en ré majeur
^Mozart); Sonate, presque une fantaisie, op.
27, n° 1 (Beethoven) Mazurka en la mineur;
Mazurka en do dièse mineur; Barcarolle, op.
3o"; Polonaise, op. 22 (Fr; Ghppin). ̃;
Elle fronça ses sourcils blonds.
Je. ne mets jamais de bijoux.
Moi non plus, dit Léon.
Elle se mit à rire.
Aiprs, vous les donnerez à Mme Léon
Burgères.
Il la soupçonna de se' moquer de lui.
Lorsqu'ils furent au bas de l'escalier, il
voulut lîentraîner'dans la salle à manger. Il
était déjà tard -et elle n'avait pas rentré ses
poules dans la volière. Il faudrait les cueil-
lir sur lés branches basses des arbres.
C'est que. dit-il, d'un ton presque
piteux, je vous avais fait préparer un lunch.
II; me serait impossible de manger
tout cema m'a un peu secouée.
• Dbis-je comprendre que vous refusez
d'être mon hôte?
Il vit sa figure se. contracter comme, si elle
allait pleurer.
Cela vaut mieux ainsi, dit-elle d'une
voix étouffée.
Interdit, il regardait la porte par laquelle
elle venait de s'échapper. Un bruit de vais-
selle, qu'il enteriSait dans la, salle à mangei
semblait le narguer. Il ouvrit la porté et vit
sur la longue table une seule assiette et un
seul verre.
Qui vous a commandé d'enlever le thé ?
dit-il rudement au" domestique. (Il avait be-
soin de chercher querelle, à quelqu'un.)
Il est sept heures passées. Je pensais
que Monsieur voudrait plutôt dîner.
Je ne me mettrai pas à table, ce soir,
dit-il avec une sourde, colère.
Et il disparut du côté des bois, comme
Leone, lorsque Ainédée • avait étécrueHe.
CONCOURS HIPPIQUE DE PARIS
Deuxième journée
Même affluence que la veille dans le vaste
vaisseau du Grand-Palais, bien que le temps
fût moins favorable. '̃
Après la présentation d'une dizaine de « hun-
ters » fut courue l'épreuve d'obstacles, Prix
de la Prévoyance, pour laquelle il n'y avait pas
moins de 114 inscriptions; ce qui témoigne de
l'empressement des propriétaires à participer à
ces intéressantes compétitions. On a applaudi à
l'allant et à la crânerie du jeune Bambi San-
ter,re qui, ayant accompli un parcours sans faute
et à belle allure, fut en tête du classement pen-,
dant près de la moitié de l'épreuve. Finalement,
il resta second ex œquo avec M. Navacelle, de- ·
varice seulement de quelques secondes par M.
Marcel Heuzey sur Transposer L'épreuve a été
marquée par un regrettable accident. Le cheval
Les Rameaux III. à Mlle Flandin, fille du pré-
sid-ent du Conseil, a heurté violemment la bar-
rièrie, dernier obstacle du.parçours, et s'esj brisé
le paturon droit antérieur. Sur l'avis du distin-
gué vétérinaire M. Cliquet, la gravité de la bles-
sure ne permettait pas de conserver l'animal qui
fut transporté à Vaugirard pour être abattu.
C'est une perte réelle pour sa gracieuse pro-
priétaire. O. P. "•̃•
Les résultats
Anglo-arabes (4 ans, i" division). I. Prin- Y
temps, au comte R; des Monstiers-Mérinville
(Haute-Vienne); 2. Jalon H, à M. A. Dupart
{Basses- Pyrénées) 3. Formose, à M. A. Blan-
chet (Haute-Vienne); 4. Facteur, à M. E. de
Cressac (Haute"-Vienne) 5. Baby Cottage, à M.
Triolet; 6. Le Silène, à la comtesse de Pibrac
(Haute-Vienne) 7. Djeriko, à M. Larregain
(Basses-Pyrénées) 8. Effendi, à M. Ballot
(Haute-Vienne^.
Hunters (prix internationaux). Prix Sou-
venirs. Embryo! à M. Furet; Gilette de Nar-
bonne, à M. de ^Villeneuve Riscopas, à M. La-
joinie (Mme Lajoinie); Le Bancal, à MM. Jean
Dupuy et Robert Sarlin; African Boy (Docile }
Africaine), à. MM. Bonnefont et Vauquelin.
Prix. Embarras, à Mme Namur (Goubine);
Golden, au comte A. de Nicolay; Royal Lancer,
à M. Scott (Ch. Roulet).
Prix de la Prévoyance. 1. Transpose, à M.
Marcel Heuzey; 2 ex œquo. Olympios, à M.
Santerre, et Nil Bleu, à M. Moreau (M. de Na-
vâcelle); 4. Diamond Harbour,. à M. Marcel
Heiizey; 5. Curieux, à M. Jean Salmon (Mau-
rice Salmon) 6. Jalon II, à M. Dupart 7. Icéo,
à M. J.-A. Brau; 8 ex œquo. Jolie Sara, à M.
André Lefeuvre (J. Billot) et Damoiselle V, à
M. Henri Guidon; 10. Dorian III,- à MM. H. de'
Brissac et' Suarès d'AlmeyçIa _!̃• 11. ex œquo. Dé- ·:
cision II, à la duchesse de la Trémoôlle, et Halte-
Là, à M. D. Tré-Hardy; i3. Tire Feu à M. R.
Hyde (N. Ghaintreuil) 14 ex œquo. Hirondelle
d'Avril, à M. A. Kohn (R. Sarlin); Historien,
à M. Plantier (Nobili), et Bengali, au baron
Empain (vicomte de Tonghe); 17. Garbalnis, à
M. Donnio (A. Oudar; 18. Papillon, à M. Sar-
liri; 19 ex œquo. Ham, au vicomte Ch. de Saint-
Germain, et Damieite, à M. Blondelle (des Ro-
ches de Chassay); 21. Fiorino, au vicomte de
Prémont; 22 ex œquo. Gigolette, au baron de
Ladoucette (de Chiezelle), et Inverness, à M.
Lion; 24. Il Est Là' f sis, à M. Louis Jacque-
met 25 ex œquo. Idéal VI, à Mme G.Horngren;
Indo Chine, à M. A. Noizard, et Aiib.ergeon,*k
M. Paul iRoy (P. Bougouin). ̃'
La journée de demain ̃'•;•'
A 14 heures: Prix des Veneurs (parcours
de chasse, officiers).
^a»i^LES COURSES
A MAISONS-LAFFITTE
(Vendredi 22 mars) C-
.'•̃-̃'•̃' HÉSULT/.TS '̃̃"̃̃'̃̃ '->
Prix d'Arcueil. 1. Tebessa, à M. Mau-
rice Guittet (C. Sautour) 2. Lena (A. Du-
puit) 3. Flamine (G. Lecavelier).
1 P. M.: 24 francs. Placés Tebessa, 10 fr. 50;'
Lena, 10 francs Flamine, 23 fr. 50.
Prix Biribi. 1. Brimful, à M. H. Cotte-
vieille (M. Morel) 2. La Louvière (T.
Brooks) 3. Roxelane (C.-H. Semblat).
P. M. 14 fr. 50. Placés Brimfu!, 7 fr. }
La. Louvière, 7 fr. 50; Roxelane, 7 fr. 50. '•
Prix de Chanteloup. I. Remanso, à M. T.
Bévillard (J. Rosso) 2. Janeiro (C. Elliott):;
3. Luxuria (A. Dupuit).
P. M. 29 fr. P'acés Remanso, II fr. 50;-
Janeiro, 9 fr. 50 Luxuria, 11 francs.
Prix As d'Atout. 1. Fouché. à Mlle J.
Azémar (W. Johnstone) 2. Tracias (F. Rb-
chetti) 3. Castclnaudary (N. Pelât).
P. M. 22 francs. Placés Fouché. 10 fr. i
Tracias, 8 francs Castelnaudary, 10 fr. 50.
Prix du Val Fleury. 1. Josué, à M. Sté-
phane Juge (A. Chéret) 2. Hyenville (H.
Signoret) 3. Florist (F. Rochetti).
P. M. 76 francs. Placés Josué, 22 fr. 50
Hyenville, 23 francs Florist, 11 fr. 50.
Prix Nuage. I. Lauréat, à M. H. De- w
lavaud (G. Duforez) s. Lady Ursula (J. J
Rosso) 3. Will of the Wisp (L. Robson). >
P. M.: 66 fr. 50. Placés: Lauréat, 17 fr.
Lady Ursula, 19 fr. 50 Will of the Wisp, '̃'
8 francs.
Prix du Maçonnais. I. Marie Joly, à M. t
H. Delavaud (R. Le Fur) 2. Aidé (H. Ca-
mes).
P. M. Ç2 francs. Placés Mar-e Joly,
2î francs Aidé, 19 fr. 50.
,( A AUTEUII.
̃ (Dimanche 24 mars)
pronostics ♦
Prix Phœbé. Green Pottle, Lutin III.
Prix Bouillabaisse. Fontaine au Roi,
Trigpnométry.
Prix Murat. Fleuret, Dejazcomba.
Prix Jean de La Rochefoucauld. Elzévir,;
Cosette.
Prix Juigné. Evohé II, Jumbo.
Prix Spéranza. El Balgal, Ange Pitouw
Prix Dick. Albert, Lenin.
̃ v
L'été venu, Léon eut à s'occuper plus acti-
vement du domaine. Il n'était rien comme
le travail pour guérir d'une obsession. Il
avait revu souvent, en pensée, ce visage
contracté de Marine, où les larmes sem-
blaient prêtes à couler. « Cela vaut mieux
ainsi. » Ne pas revoir sa place à table, son
coin préféré au salon. Cela lui faisait donc
tant de peine d'avoir quitté cette maison qui
avait été la sienne pendant neuf ans?
Un matin où le ciel n'avait pas une faille,
il se sentit le cœur rempli de bienveillance.
Il sella les deux chevaux, monta Pacha, tint
les rênes de Balkans et prit la route du vil-
,lage. Des îilas dfEsp^gne poussaient dans le
mur éboulé de la chaumière. Il entendait ,à
l'intérieur un roucoulement. Deux pigeons
gris, -à ta gorge violette et orangée, s'étaient
perchés sur l'épaule de Marine. Elle mettait
du grain dans sa main tendue et, avec un
bruit dV soie froissée, ils volaient pour le
picorer. Elle glissa un grain entre ses lèvres.
La pigeonne, hésitante, tendait le cou, recu-
lait le mâle, plus hardi, piqua le blé d'un
dur coup de bec, puis, effrayé de son audace,
s'envola sur le toit.
Lépn souriait au joli tableau. Marine vit
les deux chevaux et parut surprise,
ù La Providence de X. a reçu les bal-
lots et m'envoie ses chaleureux remercie-
ments. Je vous les transmets, car c'est vous
qui avez été l'instigatrice de cette œuvre cha-
ritable.
Les objets vous appartenaient, reetifia-
t-elle.
Mettons que c'est, nous.
(A suivre.1"
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