Titre : La Croix du Nord : supplément régional à la Croix de Paris ["puis" grand journal quotidien du Nord de la France]
Éditeur : [s.n.] (Lille)
Date d'édition : 1952-01-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32753198f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 janvier 1952 19 janvier 1952
Description : 1952/01/19 (A63,N17481). 1952/01/19 (A63,N17481).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG59 Collection numérique : BIPFPIG59
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k50626737
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-13077
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/01/2023
Le Numéro : 1S Fr*
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LA CROIX DU
> fr a
miiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiminiii iiiiiiiiHiiiiiiiiiuiiimitiitiiiiiiiiiiiiitiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiitiiiiitiiiiiiiiiiitiiiiiiiimiiiiiiuiiiuiuit..
GRAND QUOTIDIEN REGIONAL
.iiimiiiiiiiiiiitmiiimitiiiimfiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiitniiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiimiiffltuiMiiiiimiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinii
63 e Année - N° 17.481
SAMEDI 19
JANVIER 1952
X
\ .Saint sulpice
Demain : St Sébastien
Le ministère
Edgar Faure
serait à l’image du
cabinet Pleven
PARIS, 18. — Investi vendredi soir
le Président Edgar Faure a commen
té la journée d’hier par les visites
protocolaires habituelles.
L’ambassadeur
britannique
ne peut plus
se rendre
dans la zone du
Canal de Suez
LE CAIRE, 18. — Sir Ralph Ste
venson, ambassadeur de Grande-JBrc
lagne au Caire et ses collaborateurs,
ne pourront plus se rendre dans la
non© du Canal de Suez pour y ren
contrer les commandants des forces
britanniques. Le gouvernement égyp
tien vient en effet, d© faire savoir
à l’ambassade d© Grande-Brettign©
que ses automobiles ne seront plu»
autorisées à circuler entré Le Caire
©I la zone du Canal.
Le gouvernement égyptien a d’au
tre part, l’intention d’interdire à
l’ambassade britannique 1’utiUsation
de son poste émetteair de radio au
moyen duquel ©lie communiquait di
rectement avec les quartier général
britannique d© Faved.
Un pasteur anglais
attaqué à Port-Saïd
En prêtre méthodiste anglais, M
J.T. Tomlison, a été attaqué et roué
de coups A Port-Saïd par cinq ég>p
tiens, alors qu’il était assis dans »a
voiture avec sa femme, en face de la
poste.
La police égyptienne lui a porté
secours et a arrêté les agresseurs.
M. Tomlison porte des blessures au
visage. Mme Tomlison n’a pas été
attaquée.
Il s’est tout d’abord rendu, en fin
de matinée, à l’Elysée où il a eu un
entretien d’une heure environ avec
le President de la République.
An cours de l’après-midi, le Pré
sident investi a poursuivi ses visites
officielles auprès des présidents des
différentes assemblées. Il a vu égale-
ment M. Reni Pleven. Il devait pren
dre contact dans la soirée avec une
délégation de la S.F.I.O.
Il est à retenir que M. Edgar Faure
a déclaré hier matin en quittant le
Ministère de la Justice que ses in
tentions étaient de ne rien brus
quer et de procéder, comme il l’avait
fait jusqu’ici, par étapes successives,
ce qui laisse entendre que ses pour
parlers en vue de la formation du
nouveau cabinet ministériel pour
raient le mener jusqu’au début de
la semaine prochaine, la présentation
devant l’Assemblée pouvant n’aroirj
lieu que mardi.
Le débat d'investiture a montré i
que l’heure d'un renversement de j
majorité t l’Assemblée Nationale était ;
encore loin d’avoir sonné. Rfpon -j
dant à une question précise de M. ,
Chastelain, M. Rarrachin a précisé
qu’aucun rapprochement avec le R.
P.F. ne pouvait se faire sans donner
au général de Gaulle une place pré
pondérante. Quant à la S.F.I.O.,
bien qu’elle ne désire pas rompre
arec la majorité, rien ne permet de
prévoir encore son retour dans les
avenues du pouvoir.
C’est donc, estime-t-on générale
ment un gouvernement à l’image de
relui de M, Pleven que M. Edgar
Faure va tenter de constituer.
Douze leaders nationalistes *
. VINGT MILLE
sont arrêtes a Tunis I
Grève et échauffourées
Tunis, 18. — On annonce officiellement que six néo-destouriens et six commu
nistes ont été l'objet, vendredi matin, de « mesures administratives ». Autrement dit,
ils ont été arrêtés, vers quatre heures du matin, et embarqués dans un avion à destination
d'une zone moins agitée. Les leaders destouriens ont été conduits à Tabarka, dans le
Nord de la Régence, tandis que les communistes ont été dirigés sur Remada, dans le Sud
NEW-YORK
ACCLAME
CARLSEN
New-York, 18. — L’accueil
triomphal de New-York au capi
taine Carlsen a débuté modeste
ment sur un petit quai de Brook
lyn, où accostent ordinairement
les vedettes de la police.
Le ciel était gris, froid et bru
meux.
Kurt Carlsen est arrivé à 11 h.,
en compagnie de sa femme et de
ses deux enfants.
(Suite en sixième page)
La princesse Elizabeth et le duc d’Edimbourg vont se rendre
prochainement en Australie et en Nouvelle-Zélande. Les prépa-
tifs de ce voyage sont déjà bien avancés. Le « Cothic a.
un ancien... cargo-frigidaire spécialement aménagé en paquebot
pour l’occasion, fait ses essais à Liverpool (photo du haut).
Les quatre reporters et techniciens de la B. B. C. qui seront
de la randonnée essaient, eux aussi, l’un des quatre cars-radio
qui ont été construits pour ce voyage (photo du bas)
(Clichés C. O. I.)
Les principaux leaders éloignés de»
centres urbains de la Régence sont Habib
Bourguiba, président général du Néo-
Destour ; Monji Siim. secrétaire général
adjoint du mouvement ; Maurice Nizard.
secrétaire général du parti communiste
tunisien ; Bellaiche. secrétaire général ad
joint de la centrale syndicale U.S.T.T. et
membre du parti communiste ; Moham
med Djerad et Khemais Kaabi, respecti
vement secrétaire du parti communist
tunisien et membre du bureau politique
D'autre part, un certain nombre de chefs
de cellules, venus de différentes région,
de la Régence pour assister au congrès
national du parti, ont subi le même sort.
Ces arrestations ont été décidées à la
suite des incidents de ces derniers jours.
Depuis vendredi matin, des barrages de
police ont été établis sur toutes les routes
donnant accès à Tunis.
Aussitôt la nouvelle connue, les marchés
de Tunis ont fermé leurs portes.
Des incidents
Entre 9 h. et 10 h. 30, des incidents
mettant aux prises des manifestants et le
service d’ordre ont eu lieu en diverr
points autour des remparts de Tunis.
Des pierres ont été lancées, à diverses
reprises, sur des automobiles et sur un
trolleybus.
Les incidents ont fait un mort et 3
blessés.
Grève générale
La centrale syndicale U.G.T.T. annonce
qu elle a donné l’ordre de déclencher sur
l’heure, dans toute la Régence, une grève
générale pour une durée illimitée.
Une délégation
appréhendée devant
^ le palais beylical
Une délégation de néo-destouriens est
allée vendredi matin à Hammam-Lif. dans
l’intention d’être reçue par le Souverain.
Les membres de la délégation ont été
appréhendés avant d’arriver au Palais
Beylical.
Un communiqué
de la Résidence Générale
La Résidence Générale communique :
< La mesure d’éloignement prise par
les autorités françaises dans le cadre de
leurs attributions à l'encontre de M. Habib
Bourguiba et de plusieurs membres
connus, a pour objet de faire cesser une
agitation systématique qui. dès l'arrivée
du Résident Général, a tenté de mettre
en échec la mission de conciliation dont
le Gouvernement français l'a chargé et
qu'il s efforce de poursuivre.
(Sulta en sixième page)
HABIB BOURGUIBA
ont fait
escorte
une dernière
au Maréchal
De Lattre de Tassigny
Mouilleron-en-Pareds. 18. — Le
petit village vendéen de Mouille-
ron-en-Parcds a fait vendredi à
son glorieux fils, le Maréchal De
■Lattre de Tassigny, des funérailles
poignantee.
Trois messe* basses ont été célé
brées, aux premières heures de
la matinée, devant le catafalque
qui avait été veillé toute la nuit
par des'Vendéens. Lors de la troi
sième messe. Mme De Lattre de
Tassigny est venue communier.
A 9 h., s’est déroulée une scène
bouleversante : guidé par Mme De
Lattre, le père du maréchal a fait
La BATAILLE DE HOA BINH
LES COMBATS
SE POURSUIVENT
autour de la R.C.6
Les combats continuent pour maintenir ouverte la route coloniale
n° 6, artère vitale pour la défense de Hoa-Binh. Les liaisons entre les
divers points d’appui situés le long de la route se sont effectuées normale
ment. Cependant, au cours de la matinée, une reconnaissance franco-
vietnamienne d’une quarantaine d'hommes est tombée dans une embuscade
au sud du poste de Mothom, à un kilomètre de la route.
son entrée dans l'église et, dans
un silence subit qui faisait réson
ner étrangement son pas traînant,
le vieillard aveugle s'est avancé
vers le cercueil de son fils. M m * De
Lattre lui a pris la main et lui a
fait toucher les reliques : le képi,
le sabre, la tunique aux épau
lettes constellées et enfin le bâton
de maréchal sur lequel se sont
crispés les doigts tremblants du
vieillard.
Et puis, comme si se réveillait
soudain une douleur plus an
cienne : « Et Bernard ? », M m ® De
Lattre a conduit alors son beau-
père vers le fond du chœur. Là
encore, elle a guidé sa main et
lui a fait toucher le mousqueton
dont la baïonnette porte un fa
nion : le fanion du jeune lieute
nant tombé voici huit mois en
Indochine.
Après l’adieu de son vieux père
aveugle, le plus profondément
émouvant de tous ceux qui, depuis
une semaine, ont été adressés au
maréchal De Lattre de Tassigny,
le corps du héros a reçu celui de
son village natal.
Dans l’humble église de cam
pagne, trois couronnes compo
saient. au pied du catafalque, un
parterre multicolore : la couronne
du Président de la République,
celle du département de la Vendée
et celle de la commune de Mouil
ler on.
D'autres fleurs, innombrables,
offertes par des mains anonymes,
tapissaient les bas-côtés et le fond
de la nef. Dans le chœur, Mgr
Cazaux, évêque de Luçon, occupait
le trône pontifical, près duquel
avaient pris place Mgr Villepelet,
évêque de Nantes ; Mgr Roy,
évêque missionnaire, et les repré
sentants des prélats d'Angers,
d’Angoulênie et do Poitiers.
(Suite en sixième page)
Un groupe mrJbil© est au«‘ilôt inter
venu, et l’ennemi fort de deux cents
homme», a laissé vingt-cinq mort-
«ir le terrain. No» troupes comptent
neuf disparu» ; on pense qu’ils ont
pu se cacher dans la jungle et qu’il»
pourront rejoindre no» postes.
Environ treize-mille membres du
Viet-Minli se sont infiltrés dans la ré
gion Sud du fleuve. ly-ur activité
s'est portée uniquement sur les vil
lages tenus par les milices locale»,
formées de villageoi- défendant leurs
biens.
l/e Viel-Minh s'installe dans les
villages, en pleine rizière.
TEM
A U FR A
Le mauvais temps qui sévit sur l’Ouest a éprouvé la
navigation maritime. On ne déplore aucune véritable
catastrophe, mais plusieurs navires se sont trouvés sérieuse
ment en difficulté.
Un cargo hollandais
est abandonné
Trois disparus
Le bateau de sauvetage de Lo-
westoft envoyé au secours du car.
go hollandais « Yeaham » a dé
barqué cinq survivants, dont le
capitaine. Trois membres de l’équi
page sont manquants.
Le navire faisait route vers Rot
terdam avec une cargaison de
charbon lorsqu’il commença à don.
ner fortement de la bande, mena
çant bientôt de couler. Une bar-
LA BASILIQUE
DE SAINT-DENIS
EST CAMBRIOLÉE
Les voleurs sont entrés
...par le clocher
PARIS, 18. — Au cours de la nuit
de jeudi, des inconnus ont cambriolé
la Basilique de Saint-Denis, ainsi que
l’église Saint-Denis d’Estrées.
Ces voleurs-acrobates se sont in
troduits dans la Basilique eu se his
sant jusqu’au clocher par les écha
faudage» de la lour du côlé Ouest.
Se lai»sanl glisser ensuite par le»
charpentes, ils réussirent à pénétrer
dans l’église où ils fracturèrent tous
les troncs qui avaient été vidés la
veille de leur contenu
Il .'agirait d’une équipe de voleurs
spécialisées dans ce genre de méfaits
D’ailleurs, ces individus s’élaienl
la même nuit laissé enfermer dans
l’église Saint-Denis d’Estrées, où ils
avaient effectué de» vol» analogues
qui ne furent pas davantage fruc
tueux. Ils emportèrent divers objet-
du culte et se vengèrent sauvage
ment de leur déconvenue en brisant
le contemi de plusieurs chapelles.
que fut descendue avec quatre
Anembres de l'équipage, mais prit
immédiatement l'eau. « J’ai jeté
une ceinture de sauvetage, a dé
claré le capitaine De Vries, à l’un
des matelots, ce qui lui permit
d'être repêché plus tard. Mais les
trois autres hommes ont été ba
layés par les vagues et nous ne
les avons plus revus ».
Le capitaine, jugeant le bateau
perdu, a décidé de l'abandonner.
Un navire Libérien
échoué près des côtes
de Cornouailles
Le bateau libérien « Liberty »
s’est échoué sur les rochers près
du phare de Penden.
Les membres de l'équipage, des
étrangers, qui n'avaient pas com
pris les instructions transmises
par haut-parleur de la côte sur la
manipulation des bouées de sau
vetage. se sont jetés pour la plu
part dans la mer démontée, réus
sissant toutefois à gagner la côte,
en nageant et en grimpant sur les
rochers. »
Peu après, le capitaine et les
deux officiers quittaient égale
ment le bateau.
Un navire allemand
en difficulté
au large de Margate
Le canot de sauvetage de Mar
gate est parti tôt vendredi matin
au secours du navire-école alle
mand « Pamir », en difficulté à
50 kms au large du port. Le na
vire avait demandé de l'aide im
médiate en signalant qu’il avait
perdu une ancre. Un peu plus
tard, son capitaine demandait au
patron du canot de prendre des
dispositions pour évacuer du na
vire 49 jeunes gens.
Finalement, le temps s’étant
amélioré, le capitaine décidait de
poursuivre son voyage à destina
tion de Rio-de-.ÿneiro.
(Suit* en sixième page)
Accord anglo-américain
LA GRANDE-BRETAGNE
RECEVRA DE L’ACIER
CONTRE
DE L’ALUMINIUM
ET DE L’ETAIN
WASHINGTON, iS. — Un com
muniqué conjoint signé par le Prési
dent Truman et M. Winston Chur
chill annonce officiellement que le»
Elals-L'nis et la Grande-Bretagne ont
conclu un accord aux terme- duquel
la Grandc-iBrelagne recevra «in mil
lion de tonnes d’acier contre a5.ooo
tonnes d'aluminium et 20.000 tonne»
d’élain.
Cet accord permettra aux deux na
tions, lit-on dans le communiqué
publié à la Mai»on Blanche « de rem
plir avec plus d’efficacité ltur tâche
commune pour renforcer la puissance
et la sécurité du monde libre ».
Ix-s principes de l’accord avaient
été mi» au point par le Président
Truman et le Premier ministre bri
tannique la semaine dernière.
L’ALLEMAGNE
OCCIDENTALE
SERAIT AUTORISEE
A POSSEDER UNE
AVIATION TACTIQUE
NEW-YORK, iS. — l.e « New York
Times » publie 11110 dépêche datée du
S.II.A.P.É. dans laquelle, son corres
pondant déclare que les Etats-Unis
consentent à autoriser l’Allemagne
Occidentale à posséder une aviation
lactique comprenant d’ici l’été ipôi.
plus «le mille avions.
\-e journal affirme qu’un accord a
élé conclu à ce sujet entre le» Etats-
Unis, la France et la Grande-Breta
gne et quatre autres nations mem
bre* du A. A.T.O.
.Mais l’arlicle ajoute que de nom
breux mois s’écouleront avant epue
île, pilotes allemands soient recru
tés ou affectés à de» écoles d'aviation
américaines, britanniques ou cana
diennes, et aucun avion ne serait
construit en Allemagne Occidentale
avant plusieurs années.
Au S.II.A.P.E., on se refuse à con
firmer ou à démentir celte informa
tion.
çfi’eAl-ce pa A g ni ce cigîa ?
Les pessimistes prétendent que tout va mal dans le pire des mondes. '
que la probité s’évapore, le sens de l'honneur chancelle et celui de la justice,
disparait. La jeunesse sombrerait dans ta corruption, l’âge mûr dans la
friponnerie et lo vieillesse dans le stupre.
La cause première de ce tableau peint avec de la suie et de l’encre
de Chine s’explique aisément : Ce sont surtout les phénomènes désagréa- '
btes qui retiennent l’attention du public et sont diffusés par les gazettes.,
Dans la vie courante, on ne dit pas : » Vous savez, Casimir est bien por
tant ! ». Cela n’intéresserait personne. Mais si Casimir passait sous une '
traction-avant, il deviendrait immédiatement l'objet des commentaires
apitoyés de ses concitoyens.
L'enthousiasme qui a accueilli la magnifique performance du capitaine,
Carlsen est somme toute rassurant pour notre espèce. Il démontre que le
courage et le désintéressement sont encore capables d’émouvoir les foules.
Le public s’écrie, comme s’il faisait une découverte sensationnelle ;
c Mais il y a encore de braves gens ! ». Mais oui, les braves gens four
millent. mais comme ils sont moins • spectaculaires • que les autres, ils ,
n’attirent que modérément l’attention. L’admiration qui entoure le capitaine
Carlsen se porte, par ricochet, sur la foule des anonymes, des sans-grade •
qui. chaque jour, agissent avec un admirable courage.
Carlsen a fait son devoir, tout simplement. Il n’accepte pas de jouer 1
le rôle de cheval savant ou d’animal curieux. Malgré sa modestie, nous
espérons qu'il acceptera le titre de t président de la Ligue des optimistes-
qui-estiment-qu’il-y-a-beaucoup-de-braves-gens-dans-le.monde ». titre un peu<
long, mais qui dit bien ce qu’il veut dire.
PIERRE. PAUL, JACQUES ou JEAN.
Un nouveau remède
pour le traitement
de Varthritisme
rhumatismal
La Société des Produits Pharma
ceutiques « Merck et Cie », do New-
York, annonce la fabrication on
quantités limitées d’acétate d’Hydra-
cortisone synthétique pour le traite
ment de l’Arthritisme.
Le produit, vendu sous nom
commercial de « Hydrocortone »
s'apparente a la 1 cortorte », mais il
est de fabrication plus difficile que
cette derniere. Les essais cliniques
effectues avec ce produit ont donné
de s résultats satisfaisants dans la
traitement de l’arthritisme rhuma
tismal.
y y y
y LE CARDINAL SPELLMAN,
archevêque de New-York, e'est rendu
au Shape. à 10 heures, pour axoir un
entretien avec le Général Eiaenhower
dont il a été l'hôte à déjeuner
y PROPHETIE — On s'attend, dans
les milieux économique* de Londres
à une diminution sensible du com
merce mondial en 1952 : restriction
des importations du Commonwealth,
baisse de* exportation* américaines.
y LA MORT DE POINCENOT — Le
corps de l'alpiniste Jacques Poince-
not a été retrouvé dans 1* Rio Las
Vueltas par une équipe de secours
crut effectuait de* recherches depuis
1 accident morteL
y ILS EXAGERAIENT — */Asso-
ciation de* Frères Mulsulmar.s a été
dissoute en Syrie pour activités nui
sible* à l'ordre public.
y A LA C.F.T.C. — Le Bureau Con-
fédéra, et le Comité National se
réuniront à Pans, du 18 au 20 Jan
vier, pour étudier la *i|uation écono.
mique et sociale, ainsi qu'un projet
de réforme fiscale.
Les téléspectateurs
de la région
pourraient voir
les programmes de Paris
dès le début de février
Il y a un an environ, alors que
s'achevait la construction de» stations
relais de Villçrs et de Sait!y - Saillisel
le beffroi de Lille, dans lequel était
installée la station locale de televi-
vion, était dot» d une antenne de ré
ception necessaire a la captation de
l’émission télévisée de Pari* • Tour-
Eiffel.
Sous la direction de techniciens,
commenceren talors les essais qui
aboutirent au début de janvier pour
la première fois au monde, avait été
réalisé un relais Hertzien en 819 li
gnes, joignant Paris a Lille.
Nous croyons savoir que te relais
sera officiellement inaugure au début
de lévrier, et Téle-Lille retrans
mettra alors les émissions de Tele-
Paris.
Motif décoratif F Jeu de patience ? Usine de pneumatique* F Non.
Ce cliché représente une salle d'emplissage de bouteilles de butagaz
dans la nouvelle ueine qui vient d'être inaugurée à Rognac (Bouchet-
du-Rhône). (Cliché J. R. A.).
■— LE MONDE ET SON TRAIN ~=
Les entretiens anglo-américains
par Jacques ROISEL
n
A visite de M. Churchill à Washington, si elle fit
quelque peur aux Américains, paraît avoir été
diluée dans une cordialité non feinte et un ordre
du jour très strictement limité de façon à préve
nir les effets du laissez-aller verbal. M. Truman a joué au
piano du Chopin pour son hôte. Il en avait fait autant à
Postdam devant Staline. M. Churchill a cherché en vain le
défaut d’une cuirasse d’autant plus hermétique que le pré
sident ne veut pas compromettre sa situation en année
d’élections. Si bien qu’en somme, pour faire un bilan, les
précisions manquent et que les contradictions churchilien-
nes demeurent.
Le Premier britannique a, certes, obtenu une satisfac
tion de principe : les bases américaines en Grande-Bretagne
ne seront pas utilisées sans l’autorisation de Londres. Mais
n’était-ce pas une chose qui allait de soi ? et l’opinion pu
blique britannique est trop avertie pour se laisser circon
venir par cette promesse. D’Afrique du Nord ou d Angle
terre, des bombardiers atomiques pourraient s’envoler et,
comme ce serait en cas de conflit, les partenaires seraient
d’accord.
Quant aux autres sujets, rien n’a été tranché. Le com
mandement naval de l’Atlantique, M. Churchill veut le
réserver à un amiral anglais, M, Truman tient qu’il doit
être américain. Le « fusil atlantique » n’est toujours pas
adopté et l’obstination britannique sur ce sujet qui paraît
mineur et qui est cependant essentiel pour le réarmement
occidental, n’a pas pour cause une simple satisfaction
d’amour-propre. Tout un plan industriel est en jeu. Ceci
explique cela.
En Extrême-Orient, les deux pays admettent globale
ment qu’il faut résister à l’expansion du communisme chi
nois. Mais Londres n’a pas renoncé à sa reconnaissance de
fait du gouvernement de Pékin ni consenti à signer cet
« avertissement sévère » que Washington voudrait adresser
à la Chine. Au Moyen-Orient (Iran et Egypte), les diver
gences de vues vont assez loin puisque les agents d’exécu
tion des deux pays mènent à un échelon inférieur une poli
tique d’hostilité réciproque.
•M. Churchill — et ce n’est pas la moindre de ses con
tradictions — aurait voulu à la fois resserrer ses liens
d’amitié avec les Américains et aller voir Staline. A-t-il
abouti sur la première intention ? Pour la seconde, qui lui
aliénerait toute une partie de l’opinion américaine, elle ne
sera certainement pas réalisée dans l’immédiat. Quel résul
tat d’ailleurs pourrait-il pratiquement en attendre ?
Le Premier britannique sent cruellement que son am
bition — remettre son pays sur le même plan de prestige
que les U.S.A. — échoue contre des obstacles matériels,
dont le premier est la situation financière de la zone ster
ling. La Grande-Bretagne souffre d’un déficit en dollars
considérable dû à deux causes : la baisse des prix des ma
tières premières et la fin de fa politique de stockage et
d’achat à tout prix pratiqué aux Etats-Unis depuis la guerre
de Corée ; la nécessité d’acheter hors de la zone sterling,
c’est-à-dire de payer en dollars, des biens d’investissement
que l’industrie anglaise ne pouvait pas fournir. Or les pays
du Commonwealth ne veulent pas réduire leurs achats en
dollars et font échec à la politique de restrictions que vou
drait appliquer à son tour le gouvernement conservateur.
Exporter des biens d’équipement serait un remède mais il
obligerait les usines britanniques à réduire les commandes
pour le réarmement.
(Suit* *n sixième page)
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le Président Edgar Faure a commen
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L’ambassadeur
britannique
ne peut plus
se rendre
dans la zone du
Canal de Suez
LE CAIRE, 18. — Sir Ralph Ste
venson, ambassadeur de Grande-JBrc
lagne au Caire et ses collaborateurs,
ne pourront plus se rendre dans la
non© du Canal de Suez pour y ren
contrer les commandants des forces
britanniques. Le gouvernement égyp
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à l’ambassade d© Grande-Brettign©
que ses automobiles ne seront plu»
autorisées à circuler entré Le Caire
©I la zone du Canal.
Le gouvernement égyptien a d’au
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moyen duquel ©lie communiquait di
rectement avec les quartier général
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Un pasteur anglais
attaqué à Port-Saïd
En prêtre méthodiste anglais, M
J.T. Tomlison, a été attaqué et roué
de coups A Port-Saïd par cinq ég>p
tiens, alors qu’il était assis dans »a
voiture avec sa femme, en face de la
poste.
La police égyptienne lui a porté
secours et a arrêté les agresseurs.
M. Tomlison porte des blessures au
visage. Mme Tomlison n’a pas été
attaquée.
Il s’est tout d’abord rendu, en fin
de matinée, à l’Elysée où il a eu un
entretien d’une heure environ avec
le President de la République.
An cours de l’après-midi, le Pré
sident investi a poursuivi ses visites
officielles auprès des présidents des
différentes assemblées. Il a vu égale-
ment M. Reni Pleven. Il devait pren
dre contact dans la soirée avec une
délégation de la S.F.I.O.
Il est à retenir que M. Edgar Faure
a déclaré hier matin en quittant le
Ministère de la Justice que ses in
tentions étaient de ne rien brus
quer et de procéder, comme il l’avait
fait jusqu’ici, par étapes successives,
ce qui laisse entendre que ses pour
parlers en vue de la formation du
nouveau cabinet ministériel pour
raient le mener jusqu’au début de
la semaine prochaine, la présentation
devant l’Assemblée pouvant n’aroirj
lieu que mardi.
Le débat d'investiture a montré i
que l’heure d'un renversement de j
majorité t l’Assemblée Nationale était ;
encore loin d’avoir sonné. Rfpon -j
dant à une question précise de M. ,
Chastelain, M. Rarrachin a précisé
qu’aucun rapprochement avec le R.
P.F. ne pouvait se faire sans donner
au général de Gaulle une place pré
pondérante. Quant à la S.F.I.O.,
bien qu’elle ne désire pas rompre
arec la majorité, rien ne permet de
prévoir encore son retour dans les
avenues du pouvoir.
C’est donc, estime-t-on générale
ment un gouvernement à l’image de
relui de M, Pleven que M. Edgar
Faure va tenter de constituer.
Douze leaders nationalistes *
. VINGT MILLE
sont arrêtes a Tunis I
Grève et échauffourées
Tunis, 18. — On annonce officiellement que six néo-destouriens et six commu
nistes ont été l'objet, vendredi matin, de « mesures administratives ». Autrement dit,
ils ont été arrêtés, vers quatre heures du matin, et embarqués dans un avion à destination
d'une zone moins agitée. Les leaders destouriens ont été conduits à Tabarka, dans le
Nord de la Régence, tandis que les communistes ont été dirigés sur Remada, dans le Sud
NEW-YORK
ACCLAME
CARLSEN
New-York, 18. — L’accueil
triomphal de New-York au capi
taine Carlsen a débuté modeste
ment sur un petit quai de Brook
lyn, où accostent ordinairement
les vedettes de la police.
Le ciel était gris, froid et bru
meux.
Kurt Carlsen est arrivé à 11 h.,
en compagnie de sa femme et de
ses deux enfants.
(Suite en sixième page)
La princesse Elizabeth et le duc d’Edimbourg vont se rendre
prochainement en Australie et en Nouvelle-Zélande. Les prépa-
tifs de ce voyage sont déjà bien avancés. Le « Cothic a.
un ancien... cargo-frigidaire spécialement aménagé en paquebot
pour l’occasion, fait ses essais à Liverpool (photo du haut).
Les quatre reporters et techniciens de la B. B. C. qui seront
de la randonnée essaient, eux aussi, l’un des quatre cars-radio
qui ont été construits pour ce voyage (photo du bas)
(Clichés C. O. I.)
Les principaux leaders éloignés de»
centres urbains de la Régence sont Habib
Bourguiba, président général du Néo-
Destour ; Monji Siim. secrétaire général
adjoint du mouvement ; Maurice Nizard.
secrétaire général du parti communiste
tunisien ; Bellaiche. secrétaire général ad
joint de la centrale syndicale U.S.T.T. et
membre du parti communiste ; Moham
med Djerad et Khemais Kaabi, respecti
vement secrétaire du parti communist
tunisien et membre du bureau politique
D'autre part, un certain nombre de chefs
de cellules, venus de différentes région,
de la Régence pour assister au congrès
national du parti, ont subi le même sort.
Ces arrestations ont été décidées à la
suite des incidents de ces derniers jours.
Depuis vendredi matin, des barrages de
police ont été établis sur toutes les routes
donnant accès à Tunis.
Aussitôt la nouvelle connue, les marchés
de Tunis ont fermé leurs portes.
Des incidents
Entre 9 h. et 10 h. 30, des incidents
mettant aux prises des manifestants et le
service d’ordre ont eu lieu en diverr
points autour des remparts de Tunis.
Des pierres ont été lancées, à diverses
reprises, sur des automobiles et sur un
trolleybus.
Les incidents ont fait un mort et 3
blessés.
Grève générale
La centrale syndicale U.G.T.T. annonce
qu elle a donné l’ordre de déclencher sur
l’heure, dans toute la Régence, une grève
générale pour une durée illimitée.
Une délégation
appréhendée devant
^ le palais beylical
Une délégation de néo-destouriens est
allée vendredi matin à Hammam-Lif. dans
l’intention d’être reçue par le Souverain.
Les membres de la délégation ont été
appréhendés avant d’arriver au Palais
Beylical.
Un communiqué
de la Résidence Générale
La Résidence Générale communique :
< La mesure d’éloignement prise par
les autorités françaises dans le cadre de
leurs attributions à l'encontre de M. Habib
Bourguiba et de plusieurs membres
connus, a pour objet de faire cesser une
agitation systématique qui. dès l'arrivée
du Résident Général, a tenté de mettre
en échec la mission de conciliation dont
le Gouvernement français l'a chargé et
qu'il s efforce de poursuivre.
(Sulta en sixième page)
HABIB BOURGUIBA
ont fait
escorte
une dernière
au Maréchal
De Lattre de Tassigny
Mouilleron-en-Pareds. 18. — Le
petit village vendéen de Mouille-
ron-en-Parcds a fait vendredi à
son glorieux fils, le Maréchal De
■Lattre de Tassigny, des funérailles
poignantee.
Trois messe* basses ont été célé
brées, aux premières heures de
la matinée, devant le catafalque
qui avait été veillé toute la nuit
par des'Vendéens. Lors de la troi
sième messe. Mme De Lattre de
Tassigny est venue communier.
A 9 h., s’est déroulée une scène
bouleversante : guidé par Mme De
Lattre, le père du maréchal a fait
La BATAILLE DE HOA BINH
LES COMBATS
SE POURSUIVENT
autour de la R.C.6
Les combats continuent pour maintenir ouverte la route coloniale
n° 6, artère vitale pour la défense de Hoa-Binh. Les liaisons entre les
divers points d’appui situés le long de la route se sont effectuées normale
ment. Cependant, au cours de la matinée, une reconnaissance franco-
vietnamienne d’une quarantaine d'hommes est tombée dans une embuscade
au sud du poste de Mothom, à un kilomètre de la route.
son entrée dans l'église et, dans
un silence subit qui faisait réson
ner étrangement son pas traînant,
le vieillard aveugle s'est avancé
vers le cercueil de son fils. M m * De
Lattre lui a pris la main et lui a
fait toucher les reliques : le képi,
le sabre, la tunique aux épau
lettes constellées et enfin le bâton
de maréchal sur lequel se sont
crispés les doigts tremblants du
vieillard.
Et puis, comme si se réveillait
soudain une douleur plus an
cienne : « Et Bernard ? », M m ® De
Lattre a conduit alors son beau-
père vers le fond du chœur. Là
encore, elle a guidé sa main et
lui a fait toucher le mousqueton
dont la baïonnette porte un fa
nion : le fanion du jeune lieute
nant tombé voici huit mois en
Indochine.
Après l’adieu de son vieux père
aveugle, le plus profondément
émouvant de tous ceux qui, depuis
une semaine, ont été adressés au
maréchal De Lattre de Tassigny,
le corps du héros a reçu celui de
son village natal.
Dans l’humble église de cam
pagne, trois couronnes compo
saient. au pied du catafalque, un
parterre multicolore : la couronne
du Président de la République,
celle du département de la Vendée
et celle de la commune de Mouil
ler on.
D'autres fleurs, innombrables,
offertes par des mains anonymes,
tapissaient les bas-côtés et le fond
de la nef. Dans le chœur, Mgr
Cazaux, évêque de Luçon, occupait
le trône pontifical, près duquel
avaient pris place Mgr Villepelet,
évêque de Nantes ; Mgr Roy,
évêque missionnaire, et les repré
sentants des prélats d'Angers,
d’Angoulênie et do Poitiers.
(Suite en sixième page)
Un groupe mrJbil© est au«‘ilôt inter
venu, et l’ennemi fort de deux cents
homme», a laissé vingt-cinq mort-
«ir le terrain. No» troupes comptent
neuf disparu» ; on pense qu’ils ont
pu se cacher dans la jungle et qu’il»
pourront rejoindre no» postes.
Environ treize-mille membres du
Viet-Minli se sont infiltrés dans la ré
gion Sud du fleuve. ly-ur activité
s'est portée uniquement sur les vil
lages tenus par les milices locale»,
formées de villageoi- défendant leurs
biens.
l/e Viel-Minh s'installe dans les
villages, en pleine rizière.
TEM
A U FR A
Le mauvais temps qui sévit sur l’Ouest a éprouvé la
navigation maritime. On ne déplore aucune véritable
catastrophe, mais plusieurs navires se sont trouvés sérieuse
ment en difficulté.
Un cargo hollandais
est abandonné
Trois disparus
Le bateau de sauvetage de Lo-
westoft envoyé au secours du car.
go hollandais « Yeaham » a dé
barqué cinq survivants, dont le
capitaine. Trois membres de l’équi
page sont manquants.
Le navire faisait route vers Rot
terdam avec une cargaison de
charbon lorsqu’il commença à don.
ner fortement de la bande, mena
çant bientôt de couler. Une bar-
LA BASILIQUE
DE SAINT-DENIS
EST CAMBRIOLÉE
Les voleurs sont entrés
...par le clocher
PARIS, 18. — Au cours de la nuit
de jeudi, des inconnus ont cambriolé
la Basilique de Saint-Denis, ainsi que
l’église Saint-Denis d’Estrées.
Ces voleurs-acrobates se sont in
troduits dans la Basilique eu se his
sant jusqu’au clocher par les écha
faudage» de la lour du côlé Ouest.
Se lai»sanl glisser ensuite par le»
charpentes, ils réussirent à pénétrer
dans l’église où ils fracturèrent tous
les troncs qui avaient été vidés la
veille de leur contenu
Il .'agirait d’une équipe de voleurs
spécialisées dans ce genre de méfaits
D’ailleurs, ces individus s’élaienl
la même nuit laissé enfermer dans
l’église Saint-Denis d’Estrées, où ils
avaient effectué de» vol» analogues
qui ne furent pas davantage fruc
tueux. Ils emportèrent divers objet-
du culte et se vengèrent sauvage
ment de leur déconvenue en brisant
le contemi de plusieurs chapelles.
que fut descendue avec quatre
Anembres de l'équipage, mais prit
immédiatement l'eau. « J’ai jeté
une ceinture de sauvetage, a dé
claré le capitaine De Vries, à l’un
des matelots, ce qui lui permit
d'être repêché plus tard. Mais les
trois autres hommes ont été ba
layés par les vagues et nous ne
les avons plus revus ».
Le capitaine, jugeant le bateau
perdu, a décidé de l'abandonner.
Un navire Libérien
échoué près des côtes
de Cornouailles
Le bateau libérien « Liberty »
s’est échoué sur les rochers près
du phare de Penden.
Les membres de l'équipage, des
étrangers, qui n'avaient pas com
pris les instructions transmises
par haut-parleur de la côte sur la
manipulation des bouées de sau
vetage. se sont jetés pour la plu
part dans la mer démontée, réus
sissant toutefois à gagner la côte,
en nageant et en grimpant sur les
rochers. »
Peu après, le capitaine et les
deux officiers quittaient égale
ment le bateau.
Un navire allemand
en difficulté
au large de Margate
Le canot de sauvetage de Mar
gate est parti tôt vendredi matin
au secours du navire-école alle
mand « Pamir », en difficulté à
50 kms au large du port. Le na
vire avait demandé de l'aide im
médiate en signalant qu’il avait
perdu une ancre. Un peu plus
tard, son capitaine demandait au
patron du canot de prendre des
dispositions pour évacuer du na
vire 49 jeunes gens.
Finalement, le temps s’étant
amélioré, le capitaine décidait de
poursuivre son voyage à destina
tion de Rio-de-.ÿneiro.
(Suit* en sixième page)
Accord anglo-américain
LA GRANDE-BRETAGNE
RECEVRA DE L’ACIER
CONTRE
DE L’ALUMINIUM
ET DE L’ETAIN
WASHINGTON, iS. — Un com
muniqué conjoint signé par le Prési
dent Truman et M. Winston Chur
chill annonce officiellement que le»
Elals-L'nis et la Grande-Bretagne ont
conclu un accord aux terme- duquel
la Grandc-iBrelagne recevra «in mil
lion de tonnes d’acier contre a5.ooo
tonnes d'aluminium et 20.000 tonne»
d’élain.
Cet accord permettra aux deux na
tions, lit-on dans le communiqué
publié à la Mai»on Blanche « de rem
plir avec plus d’efficacité ltur tâche
commune pour renforcer la puissance
et la sécurité du monde libre ».
Ix-s principes de l’accord avaient
été mi» au point par le Président
Truman et le Premier ministre bri
tannique la semaine dernière.
L’ALLEMAGNE
OCCIDENTALE
SERAIT AUTORISEE
A POSSEDER UNE
AVIATION TACTIQUE
NEW-YORK, iS. — l.e « New York
Times » publie 11110 dépêche datée du
S.II.A.P.É. dans laquelle, son corres
pondant déclare que les Etats-Unis
consentent à autoriser l’Allemagne
Occidentale à posséder une aviation
lactique comprenant d’ici l’été ipôi.
plus «le mille avions.
\-e journal affirme qu’un accord a
élé conclu à ce sujet entre le» Etats-
Unis, la France et la Grande-Breta
gne et quatre autres nations mem
bre* du A. A.T.O.
.Mais l’arlicle ajoute que de nom
breux mois s’écouleront avant epue
île, pilotes allemands soient recru
tés ou affectés à de» écoles d'aviation
américaines, britanniques ou cana
diennes, et aucun avion ne serait
construit en Allemagne Occidentale
avant plusieurs années.
Au S.II.A.P.E., on se refuse à con
firmer ou à démentir celte informa
tion.
çfi’eAl-ce pa A g ni ce cigîa ?
Les pessimistes prétendent que tout va mal dans le pire des mondes. '
que la probité s’évapore, le sens de l'honneur chancelle et celui de la justice,
disparait. La jeunesse sombrerait dans ta corruption, l’âge mûr dans la
friponnerie et lo vieillesse dans le stupre.
La cause première de ce tableau peint avec de la suie et de l’encre
de Chine s’explique aisément : Ce sont surtout les phénomènes désagréa- '
btes qui retiennent l’attention du public et sont diffusés par les gazettes.,
Dans la vie courante, on ne dit pas : » Vous savez, Casimir est bien por
tant ! ». Cela n’intéresserait personne. Mais si Casimir passait sous une '
traction-avant, il deviendrait immédiatement l'objet des commentaires
apitoyés de ses concitoyens.
L'enthousiasme qui a accueilli la magnifique performance du capitaine,
Carlsen est somme toute rassurant pour notre espèce. Il démontre que le
courage et le désintéressement sont encore capables d’émouvoir les foules.
Le public s’écrie, comme s’il faisait une découverte sensationnelle ;
c Mais il y a encore de braves gens ! ». Mais oui, les braves gens four
millent. mais comme ils sont moins • spectaculaires • que les autres, ils ,
n’attirent que modérément l’attention. L’admiration qui entoure le capitaine
Carlsen se porte, par ricochet, sur la foule des anonymes, des sans-grade •
qui. chaque jour, agissent avec un admirable courage.
Carlsen a fait son devoir, tout simplement. Il n’accepte pas de jouer 1
le rôle de cheval savant ou d’animal curieux. Malgré sa modestie, nous
espérons qu'il acceptera le titre de t président de la Ligue des optimistes-
qui-estiment-qu’il-y-a-beaucoup-de-braves-gens-dans-le.monde ». titre un peu<
long, mais qui dit bien ce qu’il veut dire.
PIERRE. PAUL, JACQUES ou JEAN.
Un nouveau remède
pour le traitement
de Varthritisme
rhumatismal
La Société des Produits Pharma
ceutiques « Merck et Cie », do New-
York, annonce la fabrication on
quantités limitées d’acétate d’Hydra-
cortisone synthétique pour le traite
ment de l’Arthritisme.
Le produit, vendu sous nom
commercial de « Hydrocortone »
s'apparente a la 1 cortorte », mais il
est de fabrication plus difficile que
cette derniere. Les essais cliniques
effectues avec ce produit ont donné
de s résultats satisfaisants dans la
traitement de l’arthritisme rhuma
tismal.
y y y
y LE CARDINAL SPELLMAN,
archevêque de New-York, e'est rendu
au Shape. à 10 heures, pour axoir un
entretien avec le Général Eiaenhower
dont il a été l'hôte à déjeuner
y PROPHETIE — On s'attend, dans
les milieux économique* de Londres
à une diminution sensible du com
merce mondial en 1952 : restriction
des importations du Commonwealth,
baisse de* exportation* américaines.
y LA MORT DE POINCENOT — Le
corps de l'alpiniste Jacques Poince-
not a été retrouvé dans 1* Rio Las
Vueltas par une équipe de secours
crut effectuait de* recherches depuis
1 accident morteL
y ILS EXAGERAIENT — */Asso-
ciation de* Frères Mulsulmar.s a été
dissoute en Syrie pour activités nui
sible* à l'ordre public.
y A LA C.F.T.C. — Le Bureau Con-
fédéra, et le Comité National se
réuniront à Pans, du 18 au 20 Jan
vier, pour étudier la *i|uation écono.
mique et sociale, ainsi qu'un projet
de réforme fiscale.
Les téléspectateurs
de la région
pourraient voir
les programmes de Paris
dès le début de février
Il y a un an environ, alors que
s'achevait la construction de» stations
relais de Villçrs et de Sait!y - Saillisel
le beffroi de Lille, dans lequel était
installée la station locale de televi-
vion, était dot» d une antenne de ré
ception necessaire a la captation de
l’émission télévisée de Pari* • Tour-
Eiffel.
Sous la direction de techniciens,
commenceren talors les essais qui
aboutirent au début de janvier pour
la première fois au monde, avait été
réalisé un relais Hertzien en 819 li
gnes, joignant Paris a Lille.
Nous croyons savoir que te relais
sera officiellement inaugure au début
de lévrier, et Téle-Lille retrans
mettra alors les émissions de Tele-
Paris.
Motif décoratif F Jeu de patience ? Usine de pneumatique* F Non.
Ce cliché représente une salle d'emplissage de bouteilles de butagaz
dans la nouvelle ueine qui vient d'être inaugurée à Rognac (Bouchet-
du-Rhône). (Cliché J. R. A.).
■— LE MONDE ET SON TRAIN ~=
Les entretiens anglo-américains
par Jacques ROISEL
n
A visite de M. Churchill à Washington, si elle fit
quelque peur aux Américains, paraît avoir été
diluée dans une cordialité non feinte et un ordre
du jour très strictement limité de façon à préve
nir les effets du laissez-aller verbal. M. Truman a joué au
piano du Chopin pour son hôte. Il en avait fait autant à
Postdam devant Staline. M. Churchill a cherché en vain le
défaut d’une cuirasse d’autant plus hermétique que le pré
sident ne veut pas compromettre sa situation en année
d’élections. Si bien qu’en somme, pour faire un bilan, les
précisions manquent et que les contradictions churchilien-
nes demeurent.
Le Premier britannique a, certes, obtenu une satisfac
tion de principe : les bases américaines en Grande-Bretagne
ne seront pas utilisées sans l’autorisation de Londres. Mais
n’était-ce pas une chose qui allait de soi ? et l’opinion pu
blique britannique est trop avertie pour se laisser circon
venir par cette promesse. D’Afrique du Nord ou d Angle
terre, des bombardiers atomiques pourraient s’envoler et,
comme ce serait en cas de conflit, les partenaires seraient
d’accord.
Quant aux autres sujets, rien n’a été tranché. Le com
mandement naval de l’Atlantique, M. Churchill veut le
réserver à un amiral anglais, M, Truman tient qu’il doit
être américain. Le « fusil atlantique » n’est toujours pas
adopté et l’obstination britannique sur ce sujet qui paraît
mineur et qui est cependant essentiel pour le réarmement
occidental, n’a pas pour cause une simple satisfaction
d’amour-propre. Tout un plan industriel est en jeu. Ceci
explique cela.
En Extrême-Orient, les deux pays admettent globale
ment qu’il faut résister à l’expansion du communisme chi
nois. Mais Londres n’a pas renoncé à sa reconnaissance de
fait du gouvernement de Pékin ni consenti à signer cet
« avertissement sévère » que Washington voudrait adresser
à la Chine. Au Moyen-Orient (Iran et Egypte), les diver
gences de vues vont assez loin puisque les agents d’exécu
tion des deux pays mènent à un échelon inférieur une poli
tique d’hostilité réciproque.
•M. Churchill — et ce n’est pas la moindre de ses con
tradictions — aurait voulu à la fois resserrer ses liens
d’amitié avec les Américains et aller voir Staline. A-t-il
abouti sur la première intention ? Pour la seconde, qui lui
aliénerait toute une partie de l’opinion américaine, elle ne
sera certainement pas réalisée dans l’immédiat. Quel résul
tat d’ailleurs pourrait-il pratiquement en attendre ?
Le Premier britannique sent cruellement que son am
bition — remettre son pays sur le même plan de prestige
que les U.S.A. — échoue contre des obstacles matériels,
dont le premier est la situation financière de la zone ster
ling. La Grande-Bretagne souffre d’un déficit en dollars
considérable dû à deux causes : la baisse des prix des ma
tières premières et la fin de fa politique de stockage et
d’achat à tout prix pratiqué aux Etats-Unis depuis la guerre
de Corée ; la nécessité d’acheter hors de la zone sterling,
c’est-à-dire de payer en dollars, des biens d’investissement
que l’industrie anglaise ne pouvait pas fournir. Or les pays
du Commonwealth ne veulent pas réduire leurs achats en
dollars et font échec à la politique de restrictions que vou
drait appliquer à son tour le gouvernement conservateur.
Exporter des biens d’équipement serait un remède mais il
obligerait les usines britanniques à réduire les commandes
pour le réarmement.
(Suit* *n sixième page)
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