Titre : La Croix du Nord : supplément régional à la Croix de Paris ["puis" grand journal quotidien du Nord de la France]
Éditeur : [s.n.] (Lille)
Date d'édition : 1952-01-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32753198f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 janvier 1952 16 janvier 1952
Description : 1952/01/16 (A63,N17478). 1952/01/16 (A63,N17478).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG59 Collection numérique : BIPFPIG59
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k50626700
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-13077
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/01/2023
Le Numéro ; 15 Fr*
DIR tl'NOM REDACTION
ADMINISTRATION
IS. i d Angleterre LILLE
f é.eori
C C.P
SOO 54
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DIRECTEURS .
G. BROUCQSAULT
R G NOBÉCOURT.
LA CROIX DU MORD
W Année - N* 17.478
iMiiiitiiiiiiiimiiiiimiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiniuiiiiiiiimiiifiiiimiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiuuiimiiiiiiiiimiti
'GRAND QUOTIDIEN REGIONAL
MERCREDI 16
JANVIER 1952
SXWT MARCEL
main ! Saint Antoine
.iiiiiiiiiiiniiifiimnmnmiiiiuiiiiiiitniiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimmniiiitiiurftH^rfwiiiiiiiiTfQiiniiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiii
— /
Les hésitations
des Socialistes
la
M. Edgar Faure ne rendra
sa réponse qu’anjourd hui
Paris, 16. — Avant d'aller por
ter sa réponse au Président de la
République, M. Edgar Faure a en.
registré hier les réponses et les
réactions des groupes politiques.
HjiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiHi^
I VARIATIONS I
1 l’on ne craignait d’être =
= f “■ irrévérencieux, on pour- E
sE '—^ rait dire que le candidat jE
E j la Présidence du Conseil est E
E soumis à un véritable régime E
E d’instabilité thermique. Il y a, en E
= effet, d’un jour à l’autre et du =
= matin au soir, des brusques sautes E
: E de température. Quelques heures E
E après avoir prévu son succès on E
:E songe à lui trouver un remplaçant. E
E Les choses n'en sont tout de EE
= même point là. Il est plutôt pro- =
E bable que M. Edgar Faure aura =
E confirmé, quand paraifronf ces E
E lignes, qu’il accepte de solliciter E
E l’investiture. Mais, répétons-le, E
= même s’il parvenait à subir hono- E
E rablement cette première épreuve, E
E il ne serait pas au bout de ses ==
E peines. Il compte beaucoup d’amis, E
E M. Edgar Faure... De ceux dont E
E on sait qu’il faut se méfier, de E
= ceux qui vous embrassent pour =
E vous étouffer...
E Certes le Président pressenti E
E n’est pas homme à se laisser faci- E
E iement abattre. La preuve en est E
E qu’il n'a pas abandonné, malgré EU
= des vents contraires. Mais — on E
Ë le ressent d’ailleurs à ses déclara- =
Ë fions — dès qu’il eut quitté le E
E terrain purement technique pour E
E pénétrer dans l’arène politique il E
= a bien dû constater qu'on lui par- E
E lait un langage différent. C'étaient =
E parfois les mêmes interlocuteurs E
E qu’il avait devant lui. Or, tel qui E
= n'avait point fait d'objections aux E
E solutions proposées devenait tout E
E à coup très réticent. C’est que, en E
E politique, les impératifs sont d’une E
= autre nature, que la raison du =
E parti parle plus fort que la simple E
E raison et que les arrière-pensées E
E sont devenues une sorte d’institu- E
E tion.
E Tandis que se développe ce E
E vilain jeu et qu’on cherche le E
meilleur moyen de prolonger la =
crise sans paraître le vouloir, les E
vrais problèmes demeurent et E
attendent une solution.
Le budget des recettes n’est pas E
voté. L'Etat — à condition qu’il =
puisse placer pour 400 milliards E
E d’emprunt (mais les méthodes E
E employées actuellement ne sont E
E point faites pour attirer les éven- E
= tuels souscripteurs) — aura tou- E
= jours besoin de 200 milliards en- =
E viro» de ressources supplémentai- E
E *es... Qui parait encore y songer ? E
E A l’heure où le Maréchal De E
E Lattre de Tassigny entrait dans E
E l'éternité, une recrudescence d’ac- E
E tivité en Indochine, même si le =
E dernier mot demeure heureuse- E
E ment à nos armes, prouve que la E
E situation rétablie par le glorieux E
E soldat peut être à chaque instant E
~ compromise à nouveau et qu'en E
E toute hypothèse la solution du E
E conflit demeure lointaine ef diffi- E
E cilc. On s’en désintéresse.
E La Conférence européenne sur E
= l'armée internationale a déjà été E
E retardée à la demande de la Ë
E France. On ne sait s’il ne faudra =
E pas demander un nouvel ajourne- E
E: ment. Or, c’est une question vitale E
E pour la France et pour l’Europe Ë
= qui doit se débattre définitive- =
E ment à Lisbonne. Qui donc semble E
E *’en inquiéter ?
E Les déficits que les lois-cadres E
E avaient pour objet sinon de corn- E
= bler, du moins de réduire sérieuse- E
E ment, ne font que s’aggraver et E
E le temps perdu pour l'application E
E = qu’il nous faudra payer. C’est un E
= souci mineur pour nos représen- E
E fents. E
E L’agitation devient inquiétante E
E dans cet autre secteur de l’Union E
E Française que travaillent des pas- E
E lions agissantes: l’Afrique du Nord. E
E La démarche tunisienne devant les E
E Nations-Unies, serait-elle écartée =j
E des débats par respect pour nous, =
E est un affront bien pénible. Elle E
E montre que la France a beaucoup E
E à faire pour retrouver la confiance E
E des peuples musulmans. Mais qui E
E presse nos gouvernants d'agir ? =
E On est en droit de sc demander E
E si toutes ces questions, qui ne E
E sont que les plus graves du mo- E
E ment et les plus urgentes, mais E
E non les seules tfont nous ayons à E
E nous préoccuper, laissent indiffé- Ë
E rents ceux qui croient devoir E
E allègrement prolonger la crise E
E quelque temps encore... Avec le E
= désir d'ailleurs de lui apporter E
E quand elle aura suffisamment =
E mûri, la solution qui était prévue Ë
E avant même qu’elle n’éclate... E
Ernest CAUDRON |
.EiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiîr.
L’atmosphère n'était plus aussi
optimiste que les jours précédents,
en raison des difficultés élevées
par les partis. Les socialistes, no
tamment, sont très réservés. Ils
posent à nouveau le problème de
la laïcité sur lequel M. Edgar Fau
re ne peut leur donner des apaise
ments sans éveiller les craintes du
M.R.P. Le Président pressenti au
rait également besoin de la neu
tralité gaulliste.
M. Edgar Faure va donc moins
vite qu'on l'espérait. S’il s'est ren
du hier soir à l'Elysée, c est seu
lement pour mettre M. Vincent
Auriol au courant de ses conver
sations. Il ne donnera sa réponse
définitive que lorsqu’il connaîtra
la position exacte des socialistes.
Le Président pressenti a reçu
hier après-midi la délégation so
cialiste venue lui demander cer
taines précisions concernant, en
particulier, l’échelle mobile. M.
Guy Mollet a déclaré que les indi
cations fournies par M. Edgar
Faure allaient être examinées par
le groupe socialiste qui s'entre
tiendra de nouveau avec le Pré
sident.
M. Edgar Faure a poursuivi ses
consultations dans la soirée après
avoir assisté à la séance de l’As
semblée Nationale et aux délibé
rations du Comité Cadillac.
Puis il a reçu la délégation des
indépendants qui a fait des réser
ves sur la solution proposée au
problème de l’échelle mobile. A
20 h. 45, M. Edgar Faure s’est ren
du à l’Elysée.
« Le seul problème important
pour un gouvernement digne de
ce nom n'est pas d’éviter le nou
vel effort fiscal de 190 milliards
déjà envisagé, mais de savoir corti-
ment on évitera par la suite de
faire 200 milliards d’impôt supplé
mentaires ». a déclaré à la presse
M. Edgar Faure.
(Suite en sixième page)
LA BATAILLE POUR
LA ROUTE COLONIALE
N° 6 EST ENGAGEE
Le Viet-Minh n'a pas réussi à couper
cet important axe de communications
Hanoï, 15. — On déclare à I Etat-Major français que la bataille pour
Coloniale N° 6 est engagée mais que, contrairement à une information de source
cet important axe de communications vers Hoa-Binb n'est pas coupé. Tous
franco-vietnamiens jalonnant la Route Coloniale N° Ç, à des distances de
1.800 à 2.000 mètres, sont intacts et au cours des* dernières 36 heures
plus de cent camions de ravitaillement sont parvenus jusqu'à la Rivière Noire
la Route
étrangère,
les points
K L’ETOILE A NOTRE-DAME
PARIS REND A
DE LATTRE UN
HOMMAGE
GRANDIOSE
= Le général De CAULLE agenouillé
PARIS, i5. — A la veille des obsè
ques nationales du Général De Lattre
de Tassigny, Paris a rendu mardi un
hommage émouvant et grandiose au
glorieux soldat disparu dont la dé
pouille mortelle a été conduite des
Invalides à l’Arc de Triomphe puis à
Notre-Dame. Pendant ce temps.
semblée Nationale réunie en séance
extraordinaire, conférait à l’ancien
chef de la f re Armée, la dignité de
Maréchal de France.
Depuis dimanche, plus de 300.000
personnes sont venues s’incliner à
Saint-Louis des Invalides, devant la
dépouille -du grand soldat. Mardi
malin, les messes se sont succédé
sans interruption. Le premier service
a été dit, en présence de la Générale
Leclerc, par le H. P. Badre, aumô
nier général de l’armée, pour le re
pos de l’fime des officiers et soldats
morts en combattant, sous 1rs ordres
du général disparu. La deuxième
messe a été. dite par le curé de Mouil-
leron en Pareds.
La montée à l’Etoile
A 13 h. 30, le flot des visiteurs a
dû être interrompu, pour permettre
le départ du cercueil vers l’Are de
Triomphe. Portée par six légionnai
res en képi blanc, la dépouille mor
telle a été hissée sur le canon auto
moteur « Alsace », la première unité
blindée qui entra dans Strasbourg.
Le canon était flanqué des chars :
« Montfaueon » et « Averstaedt », Un
escadron de spahis A cheval, dont les
burnous blancs flottaient au vent,
a pris la tête du cortège, tandis
qu’un second suivait le cercueil.
Le cortège s’est avancé an pas,
dans un silence solennel, par le
pont des Invalides et les <'.liantps-F.ly-
sées, que bordait un piquet d’infan
terie. A fâ h., le corps du Général
De Lattre de Tassigny arrivait à
l’Etoile.
(Suite en sixième page)
devant la dépouille du maréchal DE LATTRE de TASSICNY, aux Invalides
(Inter)
Depuis la fin de décembre, le Commandement
français avait constaté un allègement du dispositif
viet-minh sur la rive Ouest de la Rivière Noire, dans
la région du Tu Vu - Dachong. en même temps qu'un
accroissement de la pression sur Hoa Binh. Ce chan
gement dans la situation militaire provient du fart
que. battu sans rémission dans le courant de décem
bre sur la Rivière Noire, le Viet-Minh a décidé de
porter son effort directement sur Hoa Binh et tente
actuellement pour s'en emparer de couper la route
coloniale N« 6. Ses efforts dans ce sens ont é’té jus
qu’à présent voués à un échec complet, illustré no
tamment par les attaques de Trung Du à la fin de
décembre et plus récemment de Xom Pheo. et se
soldent chaque jour par des pertes atteignant de
cent à cent cinquante tués.
Lundi encore, le Viet-Minh a essayé de tendre
une embuscade en deux points de la route coloniale
N« 6. Ces deux actions se sont soldées une fois de
plus par un échec à Dong Thuy où il a perdu 50 tués,
et à proximité du col de Kem.
Devant la nouvelle tactique du Viet-Minh, le
Commandement français a décidé de renforcer la
protection de la route coloniale N» 6 en installant
des unités mobiles de surveillance de part et d'au
tre de l'axe de cette route afin de soutenir une atta
que éventuelle contre un point d'appui et exercer
une surveillance permettant une rapide intervention
'si des éléments légers tentaient de saboter la route.
Le débroussaillage des alentours de cette voie de
communications ee poursuit activement afin de dé
gager l’angle de tir des armes des points d’appuL
Le système de groupes mobiles d’intervention a
parfaitement réussi et a permis la prise en chasse
d'éléments du Viet-Minh qui ont été anéantis dans
le voisinage de Dong Thuy.
DE M. VAN HOUTTE
s'attachera à résoudre
les problèmes sociaux
économiques
et financiers
M. Jean Van Hontte
premier ministre de
Belgique
(Inter)
Les répercussions de
la bataille en cours
sur la guerre d'Indochine
* La bataille actuellement en cours aura des répercussions très
importantes «ur l’évolution de la guerre d’Indochine », a déclaré le porte-
parole du commandement français. Après avoir souligné que les combats
sur la Route Coloniale N° 6, dans la région de Hoa-Binh, sc déroulaient
très favorablement pour les forces franco-vietnamiennes, le porte-parole
a donné des précisions sur la tactique employée par le Vietminh pour
faire tomber Hoa-Binh.
Bruxelles, 16. — M.
Van Houtte s'est rendu
à 9 h. 15. mardi matin,
au Palais Royal, pour
soumettre au Roi 1 a
liste des ministres du
nouveau gouver ne-
ment. C’est le troisiè
me gouvernement ca
tholique homogène de
puis la victoire électo
rale du P.S C. Il ne dif
fère pas sensiblement
du précédent.
R1. Pholien y demeure, comme
ministre de la Justice. Bien qu’at
taqué par l’aile gauche du P SC.,
M Van Zeeland garde les Affaires
Etrangères.
Parmi Jes nouveaux ministres,
on remarque surtout la présence
de deux grands techniciens aux
Affaires Economiques et aux Fi
nances : MM. Duvieusart et Jans-
aen, le premier ancien chef du
gouvernement, le fécond deux fols
ministre des Finances, ancien di
recteur de la Banque Nationale,
et ministre d’Etat C’est à eux
qu’incombera la tâche principale
consistant à mettre de l'ordre dans
les finances. M. Van Houtte a
d’ailleurs déclaré, soulignant la
ressemblance de son équipe avec
celle de M. Pholien : « Ce n’est
pas une rupture, c'est la continua
tion de l'œuvre accomplie par le
gouvernement précédent, avec un
renforcement du côté économique,
financier et social ».
Le cabinet Van Houtte sera en
effet, avant tout, un nlinistère de
défense financière. Il aura une vie
difficile ; les syndicats chrétiens
annoncent de nouvelles revendi
cations et les socialistes réclament
la dissolution.
Si la Belgique est toujours pros
père, elle souffre de son excès de
prospérité. Ses exportations dé
passent ses importations, ce qui la
rend créditrice de nombreux pays
et l’oblige à financer ses exporta
tions. d’ou menace d’inflation. En
outre, les dirigeants et l’opinion
belge se plaignent des charges ex
cessive que le N.A.TO. veut im
poser à leur pays
Ces difficultés sont sérieuses. El
les ne sont pas insurmontables
pour un pays qui travaille et dont
les finances sont gérées sagement.
Tout en exerçant une forte pre--
sion sur la route coloniale N.R. C et
VOUS TROUVEREZ
EN CINQUIEME PAGE
la suite de notre enqoéte
QUELS JOURNAUX
LIT-ON
DANS LE NORD ?
c/]l'eât-ce paA &atza a&îà ?
« On cherchait un calculateur, ce fut un danseur qui l’obtint ». Ainsi
Beaumarchais raillait-il, il y a deux siècles, ce que Faguet devait appeler
le « culte de l'incompétence » sous la Troisième République de M. Faure '
(Félix).
Maintenant, c’est bien fini. La Quatrième République de M. Faure '
(Edgar) fait appel, pour se donner un budget, à un ministre qui connaît ,
sa table de multiplication.
Mais ce calculateur n’aime pas les petits calculs. Il entend obtenir des 1
partis un accord à la loyale et non une pirouette de M. Loyal. C'est que le
Parlement n’est pas un cirque. Il faut donner la dignité qui leur revient
aux exercices de corde raide. Les acrobaties de chapiteau sont maintenant (
des affaires de haute politique. La vie d'un gouvernement ne tient qu'à
un fil : celui sur lequel évolue, se gardant à gauchei se gardant à droite, «
l’homme qui tient les balances du pouvoir. Aujourd'hui Beaumarchais ne
rirait plus. Emerveillé de notre soudaine sagesse, il retournerait sa for- 1
mule en lui ôtant toute malice ; on cherchait un danseur, ce fut un calcu- ,
lateur qui l'obtint.
PIERRE, PAUL, JACQUES ou JEAN.
min.
reçu
A cause du froid
le jars du Zoo de Londres
est mis
au régime du Whisky
A 75 ans, Gus, le jars brésilien du
zoo de Londres est assez vivement
éprouvé par le temps clair et froid
Gus, doyen du pavillon des oiseaux
et personnage extrêmement popu
laire, a donc été mis à un régime en
viable : une fois par jour, i| lui «st
administré une cuiller à soupe de
whisky. « Il tremble sur s«s pattes
le matin, mais quand il g absorbé sa
dose, il est tout requinqué», a dé
claré son gardien.
* FEKNANDEL VICTIME U UN
PICPOCKET — Alors qu'il assistait
à une représentation de gala de Mau
rice Chevalier à Marseille, l’artiste
a été victime d’un malfaiteur qui lui
a volé, dans son automobile en sta
tionnement, des vêtements et des
objets divers
* 4c *
Une omelette
de dix mille œufs
Un camion de cinq tonnes chargé
d'oeufs s'est retourné dans un virage
près de iltheroe, dans le Lancashire
(Angleterre) plug de dix mille oeufs
ont été brisés.
Le Capitaine Carlsen
reçoit la médaille
de la « Lloyds »
Le capitaine Carlstn, qui com
dait le « Flying Enterprise » t
a Londres la médaille d’Argenf de la
« Lloyds », décernée pour des faits
exceptionnels d’héroïsme.
Une foule de plusieurs centaines de
personnes s’était massée devant le
bâtiment de la Lloyds » pour accla
mer le « Capitaine courageux » a sa
descente de voiture.
Le président de la « Lloyds », M.
Matthew Drysdale, lui a fait les hon.
neurs de la maison et l’a présenté au
Conseil d’Administration réuni pour
la eirconstance, tandis que sonnait
deux fois la fameuse cloche de « La
Lutine ■, un voilier de Jadis en signe
d ejoie. Quand elle sonne une fois
seulement, c’est pour annoncer un
naufrage.
Dans une .brève allocution, en lui
épinglant la médaille sur la poitrine,
M. Mathews a fait l’éloge du hardi
marin.
Le Capitaine Carlsen, d’une voix
qui ne fut entendue que par les pre
mier* rangs des assistants, a répondu
à M. Matthews « il m’est extrême
ment difficile de comprendre ce qui
se passe et je ne sais comment ex
primer mes aentiments. Je sen s que
Je n’ai rien fait qui mérite d’être
ainsi reconnu.
J’ai simplement essayé, moi
marin, de prouver ce qu’on doit pou
voir atttndro d’un marin ».
Hoa Binli, 1«? Yiclminh rnlrcUfnt à
l’intérieur du dclla, deux pocJies
d'infiltration destinées à fixer le plus
longtemps possible, loin de la ba
taille, le maximum «les forces fran
co-y ielnaniiennes. Dans ce bul, le
\ ietminh a fait pénétres- tin «Trtain
nombre de bataillons réguliers d'une
part, dans le delta, d'autre part, en
direction du Sud.
Dans le Nord, son action s’esl lo
calisée dans la région du canal des
Rapides, à l’Est et au Sud-Est de
llac Ninh. Les unilés infiltrées dans
celle région, appartiennent à la di
vision 3 1 G.
Dans le Sud, une partie de la di
vision 3so s’est infiltrée dans la ré
gion de Phuly, d’où elle essaie de
se diriger vers Hung Yen : mais elle
a été repoussée vers la province de
Thai Binh, l'autre partie de la di
vision s’est infiltrée entre Ninh, Binh
et IMiat Dicm et piétine actuellement
dans le triangle Hoa Binh, Ph.it
Diein, Buichu.
Dans cl Nord, les unités de secteur
franco-vietnamiennes ont repris le
nettoyage de la poche d'infiltration.
Dans le Sud, un groupe mobile a
été envoyé en renfort des unités de
secteur et poursuit actuellement
l’opéra lion de nettoyage engagée de
puis quelques jours.
UNE TEMPETE
QUI A BALAYÉ
LES ILES ORCADES
A FAIT
D’IMMENSES DEGATS
LONDRES, i5. — Une tempête, qui
s’esl ahalluc sur les Iles Orcade», a
cau*é d’immenses dég;lls. Partout, ne sont que loils enlevés et maisons,
granges, poulaillers, garages démolis,
navires de pêche coulés. Des meule»
de paille, enlevées comme des félus,
flollent même sur la mer à la stupé
faction des raves visiteurs.
Les » Orkneys » ou Orcades of
frent l’aspect d’un champ de bataille,
el il n’y a peur ainsi dire, pas une
ferme, pa$ une habitation, qui ait
échappé à l'ouragan. Des feuilles de
lôle pendent sur des fils télégraphi
que-, do:i| les pohaux sont abattus
Des centaines de volailles gi-ent mor
tes, dans les champs, el les roules
>onl bloquées par loule sorte de dé
bris. I^s machines agricoles dispa
raissent sous les murs écroulés.
= LES IDEES ET LES HOMMES ~
Des hommes forts!
par R. VANCOURT
__ —N journal humoristique parisien faisait, à propos
89 T de la crise ministérielle, un jeu de mots plutôt
IB J douteux : La IV* République, disait-il, a besoin
^ d’hommes forts. Mais, sous cette boutade, n’ex
primait-il pas une vérité qui ne vaut pas seulement pour
le cas particulier, mais qui s’applique d’une façon géné
rale. qui vaut pour l’Eglise comme pour l’Etat et pour les
démocraties tout particulièrement : Il faut des hommes
forts.
je relisais récemment, en vue de la préparation de
mes cours, de vieux philosophes anglo-saxons, qui avaient
incontestablement, à un degré rarement surpassé, le culte
et le respect de l’individualité. Et ces philosophes, parlant
de la démocratie, insistaient pour qu'on ne la confondit
pas avec un régime de nivellement général. « Les distinc
tions sociales, écrivait l’un d’eux, qui pourraient paraître
superficielles et qui le sont en un certain sens, seront
considérées par l’homme d’Etat comme ayant cependant
une signification profonde. »
Il ajoutait : « La démocratie ne doit pas aboutir non
plus à la destruction de l’initiative individuelle. De même
que le monde est sauvé dans les individus et par eux ;
de même la force de l'empire anglais consiste dans la force
de caractère de chaque Anglais individuel pris isolément ».
On ne saurait mieux dire : L’homme individuel, dans
son originalité incommunicable, dans ses profondeurs in
soupçonnées, avec son destin propre, particulier, voilà ce
qui importe au premier chef. Nous avons trop tendance
à l’époque présente à nous perdre dans le collectif, dans le
tout, dans la masse, dans la société ; nous y perdons le
goût et la force d’être des personnalités, pour nous trans
former en numéros du troupeau. A une époque où on
semble s’acheminer vers une civilisation de masse, où tout
le monde, sans trop savoir ce que cela comporte, se croit
obligé de bêler après une béatitude collective, où on n’a
plus que les mots de communautaire, de société à la bou
che, ce serait peut-être le moment de rappeler la valeur
des fortes personnalités, plus nécessaires que jamais.
Les fortes personnalités se rendent compte que la vie
est une lutte incessante entre le bien et le mal ; certes,
elles sont sûres, en tant que chrétiennes, de la victoire
finale du bien ; mais elles ne savent pas si leur époque
sera marquée par des alternatives de revers ou de succès.
Elles ont le sentiment de vivre toujours en danger ; elles
acceptent le danger et elles estiment que l’homme doit avoir
le courage de courir sa chance, qu’il doit oser risquer ;
que s’il ne risque rien, il n’est rien.
Ici encore la vieille philosophie anglo-saxonne nous
donnerait des leçons utiles : Le monde, nous dit-elle, est
mêlé de bien et de mal ; il recèle aventures et périls. C’est
un étrange échafaudage que ce monde « sur la plate-forme
duquel des arlequins dansent tous à la fois, où des hommes
sont décapités, mis en quartiers ; spectacle bigarré, mais
non sans élément de terreur ».
(Suite en sixième oagei
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iMiiiitiiiiiiiimiiiiimiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiniuiiiiiiiimiiifiiiimiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiuuiimiiiiiiiiimiti
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Les hésitations
des Socialistes
la
M. Edgar Faure ne rendra
sa réponse qu’anjourd hui
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ter sa réponse au Président de la
République, M. Edgar Faure a en.
registré hier les réponses et les
réactions des groupes politiques.
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I VARIATIONS I
1 l’on ne craignait d’être =
= f “■ irrévérencieux, on pour- E
sE '—^ rait dire que le candidat jE
E j la Présidence du Conseil est E
E soumis à un véritable régime E
E d’instabilité thermique. Il y a, en E
= effet, d’un jour à l’autre et du =
= matin au soir, des brusques sautes E
: E de température. Quelques heures E
E après avoir prévu son succès on E
:E songe à lui trouver un remplaçant. E
E Les choses n'en sont tout de EE
= même point là. Il est plutôt pro- =
E bable que M. Edgar Faure aura =
E confirmé, quand paraifronf ces E
E lignes, qu’il accepte de solliciter E
E l’investiture. Mais, répétons-le, E
= même s’il parvenait à subir hono- E
E rablement cette première épreuve, E
E il ne serait pas au bout de ses ==
E peines. Il compte beaucoup d’amis, E
E M. Edgar Faure... De ceux dont E
E on sait qu’il faut se méfier, de E
= ceux qui vous embrassent pour =
E vous étouffer...
E Certes le Président pressenti E
E n’est pas homme à se laisser faci- E
E iement abattre. La preuve en est E
E qu’il n'a pas abandonné, malgré EU
= des vents contraires. Mais — on E
Ë le ressent d’ailleurs à ses déclara- =
Ë fions — dès qu’il eut quitté le E
E terrain purement technique pour E
E pénétrer dans l’arène politique il E
= a bien dû constater qu'on lui par- E
E lait un langage différent. C'étaient =
E parfois les mêmes interlocuteurs E
E qu’il avait devant lui. Or, tel qui E
= n'avait point fait d'objections aux E
E solutions proposées devenait tout E
E à coup très réticent. C’est que, en E
E politique, les impératifs sont d’une E
= autre nature, que la raison du =
E parti parle plus fort que la simple E
E raison et que les arrière-pensées E
E sont devenues une sorte d’institu- E
E tion.
E Tandis que se développe ce E
E vilain jeu et qu’on cherche le E
meilleur moyen de prolonger la =
crise sans paraître le vouloir, les E
vrais problèmes demeurent et E
attendent une solution.
Le budget des recettes n’est pas E
voté. L'Etat — à condition qu’il =
puisse placer pour 400 milliards E
E d’emprunt (mais les méthodes E
E employées actuellement ne sont E
E point faites pour attirer les éven- E
= tuels souscripteurs) — aura tou- E
= jours besoin de 200 milliards en- =
E viro» de ressources supplémentai- E
E *es... Qui parait encore y songer ? E
E A l’heure où le Maréchal De E
E Lattre de Tassigny entrait dans E
E l'éternité, une recrudescence d’ac- E
E tivité en Indochine, même si le =
E dernier mot demeure heureuse- E
E ment à nos armes, prouve que la E
E situation rétablie par le glorieux E
E soldat peut être à chaque instant E
~ compromise à nouveau et qu'en E
E toute hypothèse la solution du E
E conflit demeure lointaine ef diffi- E
E cilc. On s’en désintéresse.
E La Conférence européenne sur E
= l'armée internationale a déjà été E
E retardée à la demande de la Ë
E France. On ne sait s’il ne faudra =
E pas demander un nouvel ajourne- E
E: ment. Or, c’est une question vitale E
E pour la France et pour l’Europe Ë
= qui doit se débattre définitive- =
E ment à Lisbonne. Qui donc semble E
E *’en inquiéter ?
E Les déficits que les lois-cadres E
E avaient pour objet sinon de corn- E
= bler, du moins de réduire sérieuse- E
E ment, ne font que s’aggraver et E
E le temps perdu pour l'application E
E
= souci mineur pour nos représen- E
E fents. E
E L’agitation devient inquiétante E
E dans cet autre secteur de l’Union E
E Française que travaillent des pas- E
E lions agissantes: l’Afrique du Nord. E
E La démarche tunisienne devant les E
E Nations-Unies, serait-elle écartée =j
E des débats par respect pour nous, =
E est un affront bien pénible. Elle E
E montre que la France a beaucoup E
E à faire pour retrouver la confiance E
E des peuples musulmans. Mais qui E
E presse nos gouvernants d'agir ? =
E On est en droit de sc demander E
E si toutes ces questions, qui ne E
E sont que les plus graves du mo- E
E ment et les plus urgentes, mais E
E non les seules tfont nous ayons à E
E nous préoccuper, laissent indiffé- Ë
E rents ceux qui croient devoir E
E allègrement prolonger la crise E
E quelque temps encore... Avec le E
= désir d'ailleurs de lui apporter E
E quand elle aura suffisamment =
E mûri, la solution qui était prévue Ë
E avant même qu’elle n’éclate... E
Ernest CAUDRON |
.EiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiîr.
L’atmosphère n'était plus aussi
optimiste que les jours précédents,
en raison des difficultés élevées
par les partis. Les socialistes, no
tamment, sont très réservés. Ils
posent à nouveau le problème de
la laïcité sur lequel M. Edgar Fau
re ne peut leur donner des apaise
ments sans éveiller les craintes du
M.R.P. Le Président pressenti au
rait également besoin de la neu
tralité gaulliste.
M. Edgar Faure va donc moins
vite qu'on l'espérait. S’il s'est ren
du hier soir à l'Elysée, c est seu
lement pour mettre M. Vincent
Auriol au courant de ses conver
sations. Il ne donnera sa réponse
définitive que lorsqu’il connaîtra
la position exacte des socialistes.
Le Président pressenti a reçu
hier après-midi la délégation so
cialiste venue lui demander cer
taines précisions concernant, en
particulier, l’échelle mobile. M.
Guy Mollet a déclaré que les indi
cations fournies par M. Edgar
Faure allaient être examinées par
le groupe socialiste qui s'entre
tiendra de nouveau avec le Pré
sident.
M. Edgar Faure a poursuivi ses
consultations dans la soirée après
avoir assisté à la séance de l’As
semblée Nationale et aux délibé
rations du Comité Cadillac.
Puis il a reçu la délégation des
indépendants qui a fait des réser
ves sur la solution proposée au
problème de l’échelle mobile. A
20 h. 45, M. Edgar Faure s’est ren
du à l’Elysée.
« Le seul problème important
pour un gouvernement digne de
ce nom n'est pas d’éviter le nou
vel effort fiscal de 190 milliards
déjà envisagé, mais de savoir corti-
ment on évitera par la suite de
faire 200 milliards d’impôt supplé
mentaires ». a déclaré à la presse
M. Edgar Faure.
(Suite en sixième page)
LA BATAILLE POUR
LA ROUTE COLONIALE
N° 6 EST ENGAGEE
Le Viet-Minh n'a pas réussi à couper
cet important axe de communications
Hanoï, 15. — On déclare à I Etat-Major français que la bataille pour
Coloniale N° 6 est engagée mais que, contrairement à une information de source
cet important axe de communications vers Hoa-Binb n'est pas coupé. Tous
franco-vietnamiens jalonnant la Route Coloniale N° Ç, à des distances de
1.800 à 2.000 mètres, sont intacts et au cours des* dernières 36 heures
plus de cent camions de ravitaillement sont parvenus jusqu'à la Rivière Noire
la Route
étrangère,
les points
K L’ETOILE A NOTRE-DAME
PARIS REND A
DE LATTRE UN
HOMMAGE
GRANDIOSE
= Le général De CAULLE agenouillé
PARIS, i5. — A la veille des obsè
ques nationales du Général De Lattre
de Tassigny, Paris a rendu mardi un
hommage émouvant et grandiose au
glorieux soldat disparu dont la dé
pouille mortelle a été conduite des
Invalides à l’Arc de Triomphe puis à
Notre-Dame. Pendant ce temps.
semblée Nationale réunie en séance
extraordinaire, conférait à l’ancien
chef de la f re Armée, la dignité de
Maréchal de France.
Depuis dimanche, plus de 300.000
personnes sont venues s’incliner à
Saint-Louis des Invalides, devant la
dépouille -du grand soldat. Mardi
malin, les messes se sont succédé
sans interruption. Le premier service
a été dit, en présence de la Générale
Leclerc, par le H. P. Badre, aumô
nier général de l’armée, pour le re
pos de l’fime des officiers et soldats
morts en combattant, sous 1rs ordres
du général disparu. La deuxième
messe a été. dite par le curé de Mouil-
leron en Pareds.
La montée à l’Etoile
A 13 h. 30, le flot des visiteurs a
dû être interrompu, pour permettre
le départ du cercueil vers l’Are de
Triomphe. Portée par six légionnai
res en képi blanc, la dépouille mor
telle a été hissée sur le canon auto
moteur « Alsace », la première unité
blindée qui entra dans Strasbourg.
Le canon était flanqué des chars :
« Montfaueon » et « Averstaedt », Un
escadron de spahis A cheval, dont les
burnous blancs flottaient au vent,
a pris la tête du cortège, tandis
qu’un second suivait le cercueil.
Le cortège s’est avancé an pas,
dans un silence solennel, par le
pont des Invalides et les <'.liantps-F.ly-
sées, que bordait un piquet d’infan
terie. A fâ h., le corps du Général
De Lattre de Tassigny arrivait à
l’Etoile.
(Suite en sixième page)
devant la dépouille du maréchal DE LATTRE de TASSICNY, aux Invalides
(Inter)
Depuis la fin de décembre, le Commandement
français avait constaté un allègement du dispositif
viet-minh sur la rive Ouest de la Rivière Noire, dans
la région du Tu Vu - Dachong. en même temps qu'un
accroissement de la pression sur Hoa Binh. Ce chan
gement dans la situation militaire provient du fart
que. battu sans rémission dans le courant de décem
bre sur la Rivière Noire, le Viet-Minh a décidé de
porter son effort directement sur Hoa Binh et tente
actuellement pour s'en emparer de couper la route
coloniale N« 6. Ses efforts dans ce sens ont é’té jus
qu’à présent voués à un échec complet, illustré no
tamment par les attaques de Trung Du à la fin de
décembre et plus récemment de Xom Pheo. et se
soldent chaque jour par des pertes atteignant de
cent à cent cinquante tués.
Lundi encore, le Viet-Minh a essayé de tendre
une embuscade en deux points de la route coloniale
N« 6. Ces deux actions se sont soldées une fois de
plus par un échec à Dong Thuy où il a perdu 50 tués,
et à proximité du col de Kem.
Devant la nouvelle tactique du Viet-Minh, le
Commandement français a décidé de renforcer la
protection de la route coloniale N» 6 en installant
des unités mobiles de surveillance de part et d'au
tre de l'axe de cette route afin de soutenir une atta
que éventuelle contre un point d'appui et exercer
une surveillance permettant une rapide intervention
'si des éléments légers tentaient de saboter la route.
Le débroussaillage des alentours de cette voie de
communications ee poursuit activement afin de dé
gager l’angle de tir des armes des points d’appuL
Le système de groupes mobiles d’intervention a
parfaitement réussi et a permis la prise en chasse
d'éléments du Viet-Minh qui ont été anéantis dans
le voisinage de Dong Thuy.
DE M. VAN HOUTTE
s'attachera à résoudre
les problèmes sociaux
économiques
et financiers
M. Jean Van Hontte
premier ministre de
Belgique
(Inter)
Les répercussions de
la bataille en cours
sur la guerre d'Indochine
* La bataille actuellement en cours aura des répercussions très
importantes «ur l’évolution de la guerre d’Indochine », a déclaré le porte-
parole du commandement français. Après avoir souligné que les combats
sur la Route Coloniale N° 6, dans la région de Hoa-Binh, sc déroulaient
très favorablement pour les forces franco-vietnamiennes, le porte-parole
a donné des précisions sur la tactique employée par le Vietminh pour
faire tomber Hoa-Binh.
Bruxelles, 16. — M.
Van Houtte s'est rendu
à 9 h. 15. mardi matin,
au Palais Royal, pour
soumettre au Roi 1 a
liste des ministres du
nouveau gouver ne-
ment. C’est le troisiè
me gouvernement ca
tholique homogène de
puis la victoire électo
rale du P.S C. Il ne dif
fère pas sensiblement
du précédent.
R1. Pholien y demeure, comme
ministre de la Justice. Bien qu’at
taqué par l’aile gauche du P SC.,
M Van Zeeland garde les Affaires
Etrangères.
Parmi Jes nouveaux ministres,
on remarque surtout la présence
de deux grands techniciens aux
Affaires Economiques et aux Fi
nances : MM. Duvieusart et Jans-
aen, le premier ancien chef du
gouvernement, le fécond deux fols
ministre des Finances, ancien di
recteur de la Banque Nationale,
et ministre d’Etat C’est à eux
qu’incombera la tâche principale
consistant à mettre de l'ordre dans
les finances. M. Van Houtte a
d’ailleurs déclaré, soulignant la
ressemblance de son équipe avec
celle de M. Pholien : « Ce n’est
pas une rupture, c'est la continua
tion de l'œuvre accomplie par le
gouvernement précédent, avec un
renforcement du côté économique,
financier et social ».
Le cabinet Van Houtte sera en
effet, avant tout, un nlinistère de
défense financière. Il aura une vie
difficile ; les syndicats chrétiens
annoncent de nouvelles revendi
cations et les socialistes réclament
la dissolution.
Si la Belgique est toujours pros
père, elle souffre de son excès de
prospérité. Ses exportations dé
passent ses importations, ce qui la
rend créditrice de nombreux pays
et l’oblige à financer ses exporta
tions. d’ou menace d’inflation. En
outre, les dirigeants et l’opinion
belge se plaignent des charges ex
cessive que le N.A.TO. veut im
poser à leur pays
Ces difficultés sont sérieuses. El
les ne sont pas insurmontables
pour un pays qui travaille et dont
les finances sont gérées sagement.
Tout en exerçant une forte pre--
sion sur la route coloniale N.R. C et
VOUS TROUVEREZ
EN CINQUIEME PAGE
la suite de notre enqoéte
QUELS JOURNAUX
LIT-ON
DANS LE NORD ?
c/]l'eât-ce paA &atza a&îà ?
« On cherchait un calculateur, ce fut un danseur qui l’obtint ». Ainsi
Beaumarchais raillait-il, il y a deux siècles, ce que Faguet devait appeler
le « culte de l'incompétence » sous la Troisième République de M. Faure '
(Félix).
Maintenant, c’est bien fini. La Quatrième République de M. Faure '
(Edgar) fait appel, pour se donner un budget, à un ministre qui connaît ,
sa table de multiplication.
Mais ce calculateur n’aime pas les petits calculs. Il entend obtenir des 1
partis un accord à la loyale et non une pirouette de M. Loyal. C'est que le
Parlement n’est pas un cirque. Il faut donner la dignité qui leur revient
aux exercices de corde raide. Les acrobaties de chapiteau sont maintenant (
des affaires de haute politique. La vie d'un gouvernement ne tient qu'à
un fil : celui sur lequel évolue, se gardant à gauchei se gardant à droite, «
l’homme qui tient les balances du pouvoir. Aujourd'hui Beaumarchais ne
rirait plus. Emerveillé de notre soudaine sagesse, il retournerait sa for- 1
mule en lui ôtant toute malice ; on cherchait un danseur, ce fut un calcu- ,
lateur qui l'obtint.
PIERRE, PAUL, JACQUES ou JEAN.
min.
reçu
A cause du froid
le jars du Zoo de Londres
est mis
au régime du Whisky
A 75 ans, Gus, le jars brésilien du
zoo de Londres est assez vivement
éprouvé par le temps clair et froid
Gus, doyen du pavillon des oiseaux
et personnage extrêmement popu
laire, a donc été mis à un régime en
viable : une fois par jour, i| lui «st
administré une cuiller à soupe de
whisky. « Il tremble sur s«s pattes
le matin, mais quand il g absorbé sa
dose, il est tout requinqué», a dé
claré son gardien.
* FEKNANDEL VICTIME U UN
PICPOCKET — Alors qu'il assistait
à une représentation de gala de Mau
rice Chevalier à Marseille, l’artiste
a été victime d’un malfaiteur qui lui
a volé, dans son automobile en sta
tionnement, des vêtements et des
objets divers
* 4c *
Une omelette
de dix mille œufs
Un camion de cinq tonnes chargé
d'oeufs s'est retourné dans un virage
près de iltheroe, dans le Lancashire
(Angleterre) plug de dix mille oeufs
ont été brisés.
Le Capitaine Carlsen
reçoit la médaille
de la « Lloyds »
Le capitaine Carlstn, qui com
dait le « Flying Enterprise » t
a Londres la médaille d’Argenf de la
« Lloyds », décernée pour des faits
exceptionnels d’héroïsme.
Une foule de plusieurs centaines de
personnes s’était massée devant le
bâtiment de la Lloyds » pour accla
mer le « Capitaine courageux » a sa
descente de voiture.
Le président de la « Lloyds », M.
Matthew Drysdale, lui a fait les hon.
neurs de la maison et l’a présenté au
Conseil d’Administration réuni pour
la eirconstance, tandis que sonnait
deux fois la fameuse cloche de « La
Lutine ■, un voilier de Jadis en signe
d ejoie. Quand elle sonne une fois
seulement, c’est pour annoncer un
naufrage.
Dans une .brève allocution, en lui
épinglant la médaille sur la poitrine,
M. Mathews a fait l’éloge du hardi
marin.
Le Capitaine Carlsen, d’une voix
qui ne fut entendue que par les pre
mier* rangs des assistants, a répondu
à M. Matthews « il m’est extrême
ment difficile de comprendre ce qui
se passe et je ne sais comment ex
primer mes aentiments. Je sen s que
Je n’ai rien fait qui mérite d’être
ainsi reconnu.
J’ai simplement essayé, moi
marin, de prouver ce qu’on doit pou
voir atttndro d’un marin ».
Hoa Binli, 1«? Yiclminh rnlrcUfnt à
l’intérieur du dclla, deux pocJies
d'infiltration destinées à fixer le plus
longtemps possible, loin de la ba
taille, le maximum «les forces fran
co-y ielnaniiennes. Dans ce bul, le
\ ietminh a fait pénétres- tin «Trtain
nombre de bataillons réguliers d'une
part, dans le delta, d'autre part, en
direction du Sud.
Dans le Nord, son action s’esl lo
calisée dans la région du canal des
Rapides, à l’Est et au Sud-Est de
llac Ninh. Les unilés infiltrées dans
celle région, appartiennent à la di
vision 3 1 G.
Dans le Sud, une partie de la di
vision 3so s’est infiltrée dans la ré
gion de Phuly, d’où elle essaie de
se diriger vers Hung Yen : mais elle
a été repoussée vers la province de
Thai Binh, l'autre partie de la di
vision s’est infiltrée entre Ninh, Binh
et IMiat Dicm et piétine actuellement
dans le triangle Hoa Binh, Ph.it
Diein, Buichu.
Dans cl Nord, les unités de secteur
franco-vietnamiennes ont repris le
nettoyage de la poche d'infiltration.
Dans le Sud, un groupe mobile a
été envoyé en renfort des unités de
secteur et poursuit actuellement
l’opéra lion de nettoyage engagée de
puis quelques jours.
UNE TEMPETE
QUI A BALAYÉ
LES ILES ORCADES
A FAIT
D’IMMENSES DEGATS
LONDRES, i5. — Une tempête, qui
s’esl ahalluc sur les Iles Orcade», a
cau*é d’immenses dég;lls. Partout,
granges, poulaillers, garages démolis,
navires de pêche coulés. Des meule»
de paille, enlevées comme des félus,
flollent même sur la mer à la stupé
faction des raves visiteurs.
Les » Orkneys » ou Orcades of
frent l’aspect d’un champ de bataille,
el il n’y a peur ainsi dire, pas une
ferme, pa$ une habitation, qui ait
échappé à l'ouragan. Des feuilles de
lôle pendent sur des fils télégraphi
que-, do:i| les pohaux sont abattus
Des centaines de volailles gi-ent mor
tes, dans les champs, el les roules
>onl bloquées par loule sorte de dé
bris. I^s machines agricoles dispa
raissent sous les murs écroulés.
= LES IDEES ET LES HOMMES ~
Des hommes forts!
par R. VANCOURT
__ —N journal humoristique parisien faisait, à propos
89 T de la crise ministérielle, un jeu de mots plutôt
IB J douteux : La IV* République, disait-il, a besoin
^ d’hommes forts. Mais, sous cette boutade, n’ex
primait-il pas une vérité qui ne vaut pas seulement pour
le cas particulier, mais qui s’applique d’une façon géné
rale. qui vaut pour l’Eglise comme pour l’Etat et pour les
démocraties tout particulièrement : Il faut des hommes
forts.
je relisais récemment, en vue de la préparation de
mes cours, de vieux philosophes anglo-saxons, qui avaient
incontestablement, à un degré rarement surpassé, le culte
et le respect de l’individualité. Et ces philosophes, parlant
de la démocratie, insistaient pour qu'on ne la confondit
pas avec un régime de nivellement général. « Les distinc
tions sociales, écrivait l’un d’eux, qui pourraient paraître
superficielles et qui le sont en un certain sens, seront
considérées par l’homme d’Etat comme ayant cependant
une signification profonde. »
Il ajoutait : « La démocratie ne doit pas aboutir non
plus à la destruction de l’initiative individuelle. De même
que le monde est sauvé dans les individus et par eux ;
de même la force de l'empire anglais consiste dans la force
de caractère de chaque Anglais individuel pris isolément ».
On ne saurait mieux dire : L’homme individuel, dans
son originalité incommunicable, dans ses profondeurs in
soupçonnées, avec son destin propre, particulier, voilà ce
qui importe au premier chef. Nous avons trop tendance
à l’époque présente à nous perdre dans le collectif, dans le
tout, dans la masse, dans la société ; nous y perdons le
goût et la force d’être des personnalités, pour nous trans
former en numéros du troupeau. A une époque où on
semble s’acheminer vers une civilisation de masse, où tout
le monde, sans trop savoir ce que cela comporte, se croit
obligé de bêler après une béatitude collective, où on n’a
plus que les mots de communautaire, de société à la bou
che, ce serait peut-être le moment de rappeler la valeur
des fortes personnalités, plus nécessaires que jamais.
Les fortes personnalités se rendent compte que la vie
est une lutte incessante entre le bien et le mal ; certes,
elles sont sûres, en tant que chrétiennes, de la victoire
finale du bien ; mais elles ne savent pas si leur époque
sera marquée par des alternatives de revers ou de succès.
Elles ont le sentiment de vivre toujours en danger ; elles
acceptent le danger et elles estiment que l’homme doit avoir
le courage de courir sa chance, qu’il doit oser risquer ;
que s’il ne risque rien, il n’est rien.
Ici encore la vieille philosophie anglo-saxonne nous
donnerait des leçons utiles : Le monde, nous dit-elle, est
mêlé de bien et de mal ; il recèle aventures et périls. C’est
un étrange échafaudage que ce monde « sur la plate-forme
duquel des arlequins dansent tous à la fois, où des hommes
sont décapités, mis en quartiers ; spectacle bigarré, mais
non sans élément de terreur ».
(Suite en sixième oagei
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