Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-07-26
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Description : 26 juillet 1929 26 juillet 1929
Description : 1929/07/26 (Numéro 205). 1929/07/26 (Numéro 205).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/12/2007
.JOURNAL DES DEBATS DU VENDREDI 26 JUILLET 1929
AU PARLEMENT
La discussion des accords sur les dettes
d devant le Sénat ~a
Séance du 'mercredi 24 -juillet
PRESIDENCE DE M. MUL DOUMER, PRESIDENT
La salle des séances présentait son. aspect
'des grands jour; peu de fauteuils inoccupés;
dès tribunes presque, combles et au banc du
gouvernement la plupart des ministres,.
On allait aborder l'examen des accords sur
les dettes.
Tout d'abord, M. Paul Doumer fit part des
regrets que M, Poincaré venait de h" faire
parvenir, par lettre, de ne pouvoir se trou-
ver auprès de ses coHègues pour assister à
ces débats..
Et M; Paul Doumer mit en discussion le
projet voté par la Chambre des députés,
approuvant l'accord conclu ù Washington le
29 avril 1926, pour le règlement des dettes s
de la France envers les Etats-Unis d'Améri-
que ».
.11 donna ensuite lecture de la proposition
de résolution concernant les réserves, pré-
sentée d'accord par les deux commissions des
finances et des affaires étrangères.
Aussitôt après M. Charles Dumont, rap-
porteur de la commission des finances, abor-
da la tribune.
Ce fut, en premier lieu, pour inviter ses
collègues à voter les projets adoptés par la
Chambre, ainsi que la motion formulant des
réserves élaborée par les commissions sé-
natoriales.
;̃ L'honorable sénateur commenta ensuite
son rapport, dont, dès mardi, nous avons pu-
blié un substantiel résumé.
Au sujet des stocks, M. Charles Dumont
a-ffirma que la France ne pouvait honorable-
ment contester cette dette.
t II l'est possible de la réduire qu'en ra-
tifiant l'accord Mellon-Bérenger. Donc: 'ou
iï faut payer les stocks, et cela serait désas-
treux, ou il faut ratifier.
Quant à l'accord CaillauxTChurchjll, il doit
être également ratifié, car il représente une
réduction de 50, de. nptre .4e,tle. envers
l'Angleterre. -Le même taux d« réduction' ap-
paraît dans l'accord .de Washington.1'
M^ Charles Dumont. Votre .commission
des finances a beaucoup plus encore examiné
la qiiestion morale que financière; elle. a con-
clu à l'impossibilité pour notre Crédit," 'pour
notre honneur, .pour l'autorité de la France oui
va prendre la tête de l'organisation économique
de 1 Europe, de refuser de payer alors que nous
demandons qu'on nous paie. C'est pourquoi
nous vous proposons de ratifier les accords.
Mais n'y avait-il pas moyen de faire une loi
parallèle de réserves ? Nous exposerions no-
tre gouvernement à une demande d'explication,
nous ne pouvons îe mettre dans cette position.
Et l'orateur conclut
M. Charles Dumont. Jusqu'en iqio, la
thèse de la solidarité financière était maintenua
(par les Etats-Unis. I y a eu une opinion amé-
ricaine sur les dettes de guerre tant que la
guerre a duré. Puis s'est produit un retourne-
ment complet à partir de novembre 1918 avec
l'avènement du parti républicain les Etats-
Unis ne veulent plus se mêler des affaires 4e
ï Europe, veulent une paix séparée.
Actuellement entre eux et nous le litige mo-
Iral est insoluble. Nous ne devons jamais re-
noncer à dire que notre signature a été donnée
3>our faire en commun la guerre jusqu'à la vic-
toire finale. Donc, si les versements de l'Alle-
magne cessaient, nous aurions à présenter, non
pas des plaintes, mais le souvenir de ce que
pensaient les Etats-Unis .pendant la guerre.
Huit voix de majorité hier à da Chambre sur
une question si importante, ce peut être
demain un mouvement de récrimination dans
le pays. Au contraire, si le Sénat 'se prononce
par une majorité massive, .tout isera1 apaisé. La'
ratification des dettes ne fait pas noyation.
Dans une pensée d'union nationale, nous' 'pou-
vons, nous désirons, autour de ces textes, ras-
sembler tous les partis du Sénat. (Vifs applau-
dissements répétés. L'orateur est félicité par ses
collègues.)
Intervenant ensuite, M. Millerand constata
qu'au Palais-Bourbon les partisans de la ra-
tification firent valoir que les Etats-Unis
avaient refusé à tous leurs débiteurs la clause
de sauvegarde. Ils se sont nepliés vers une
formule volontairement donnée d'efficacité et
purement platonique, C'est cet abandon de
nos droits qui interdit au sénateur de l'Orne
de voter la ratification.
Mais quelle attitude la France, ayant pris
celle-là vis-à-vis de son créancier, va-t-elle
adopter à l'égard de son débiteur ?
M.. Millerand. Si demain, pour prix de
son acquiscement au plan Young, l'Allemagne
exige l'évacuation de la Rhénanie, que devra
répondre la France ? Reportons-nous au com-
muniqué de Genève du 15 septembre 10,28 les
représentants des puissances y constatent leur
accord sur plusieurs points, ouverture de né-
gociations sur la demande du Reich pour l'éva-
cuation anticipée de la Rhénanie, réunion d'une
commission ̃d'experts, institution d'une com-
mission de constatation. Ainsi, depuis lors, le
gouvernement français ne peut plus décliner
FICttLETON DU J0DRNA1 DBS DÉBATS
du SG juillet 1029
Le momie en convalescence
Tous les événements politiques, écono-
miques et financiers, auxquels nous assis-
tons depuis la dernière guerre, sont, pour
qui sait réfléchir et observer, des preuves
multipliées qu'une étroite solidarité lie en-
tre elles toutes les nations du globe. Tou-
tes, en effet, ont été atteintes par le long
et ruineux conflit qui, pendant près de
quatre ans et demi, a ensanglanté l'Europe,
et plus cruellement que toutes les autres,
la France et la Belgique. Les pays neutres
de notre continent, et ceux les plus éloi-
gnés des théâtres de la guerre, comme les
pays d'Amérique et d'Extrême-Orient, ont
aussi subi ses effets.
Dévastations et destructions chez les
plus touchés, désorganisation et troubles
de la. 'vie économique chez tous, tels étaient
les maux auxquels il fallait porter remède.
Ce problème ne se posait pas seulement,
il s'imposait parce qu'il est général
au «tonde entier. Il n'est pas encore ré-
solu. Tous les pays, même ceux qui sont
les plus puissants'' par leurs richesses et
leur activité industrielle^ n'ont pas, eti
effet, tenu compte de la ojonnée première
qui marquait le caractère d universalité de
ce problème. Ils se sont enfermés dans
un particularisme économique étroit. Ils
ont volontairement méconnu la nécessité
de s'eiitr'aider en facilitant le plus possi-
ble les rapports commerciaux, en dimi-
nuant peu à peu les entraves aux mouve-
ments des marchandises et des capitaux.
0n ne manque pas de proclamer dans les
conférences et les congrès officiels cette
solidarité; mais elle reste théorique. Cha-
que, pays garde jalousement un particula-
risme irréductible que' traduisent des tarifs
de douane outrancîcrs.
Si maintenant on envisage les efforts
Reprçduction interdite.
l'ouverture de conversations sur îa question
rhénane.
Que garantit l'occupation rhénane ? Les "en-
gagements financiers de l'Allemagne, mais aussi
ses engagements militaires et la sécurité ̃ de
tous les allié,s.: • ̃ ̃ ;̃̃•̃̃ •̃•'
Je pourrais invoquer des souvenirs •̃ person-
nels commissaire de la République à Strasr
̃bourg (.Interruptions. Très bien à droite. Bruit
à_ gauche), j'ai reçu les confidences; des Alsa-
ciens inquiets' de connaître nos précautions
contre- un' retour offensif de l'Allemaghe. On
lçs rassura en disant nous sommes poujf IS
ans Stif'lè Rhîh.
Le traité de Versailles prévoit qu'à l'expira:
tion tes de pont de Kehl et Mayence; c'est ce qu'on
nous demande d'évacuer demain, Or, le traité
prévoit que, si l'on ne considère pas, après
quinze ans, qu'il y ait des garanties suffisantes,
on peut retarder l'évacuation.
A l'heure actuelle, la sécurité de tous les al-
liés est-elle garantie contre une agression de
l'Allemagne ? J'ai ici dénoncé le défaut des
accords de Locarno, déséquilibre entre le sort
fait aux frontières occidentales et aux fron-
tières orientales de l'Allemagne. Ce serait un
grand pas vers l'affermissement de la paix si
on obtenait aujourd'hui le rétablissement de
l'équilibre à cet égard..
Depuis dix ans, l'Allemagne officielle mène
avec ténacité une campagne contre l'article 231
qui affirme la culpabilité de l'Allemagne dans
la guerre. Rappelez-vous le discours du maré-
chal Hindenburg "à Tannenbcrg, les manifesta-
tions de l'anniversaire du traité. C'est qu'on
veut abolir les clauses territoriales, qui ont été
la conséquence de cette culpabilité. (Très bien
à droite.)
Je sais que c'est. un grand élément de la paix
du monde que les bonnes relations franco-alle-
mandes. Celui qui. dès 1920, les a le premier
appelées ne peut pas être suspect de les sous-
estimçr. Mats il y a des sacrifices qu'on ne
peut pas demander à la France, parce qu'ils
toucheraient à son honneur. {Très bien à
droite.)
Comment méconnaître l'importance de l'occu-
pation rhénane? C'est la garantie contre toute
agression..Le général .Mp.rççao. disait: -:̃;« Le seul
obstacle a une mobilisation allemande est .l'oc-
Cjrpa'tion: «le la ïthénartic >" Saris dcSuté, d'ans
^inq ans,: il faudra 'quitter le Rhin. Mais, 'dafts
la période de réorganisation et de consolidation
que traversent tous les Etats après la-guerré,
cinq ans ne sont pas négligeables. (Applau-
dissements à droite.)
En face des excitations périodiques semées
dans le peuple allemand par ses dirigeants, nous
dessaisir de notre ultime garantie, ce ne serait
pas seulement trahir, avec les intérêts de la
France, la cause de nos amis, que visent au
cœur les projets de l'Allemagne, ce serait pré-
parer de nos mains l'explosion d'une (guerre
nouvelle et prochaine. (Vifs applaudissements
à droite et au centre, bruit à gauche)..
M. Henry de Jouvenel succéda à l'ancjcn
Président de la République. Pour lui, la ques-
tion de la ratification engage un problème
financier et un problème politique, qu'il faut
considérer tous deux.
Le premier est le plus simple; ratification
de l'accord sur les dettes ou augmentation
des impôts.
Mais le moment est venu de choisir entre
la politique d'isolement et de défiance et celle
de solidarité internationale.
A cette heure où il n'y a plus de politique
extérieure delà France, mais une politique in-
térieure de l'Europe, M. de Jouvenel ne ca-
cha pas sa satisfaction de voir M. Briand
lancer l'idée d'une « Fédération européenne ».
Tel est, en effet, le grand rôle que doit
jouer la France, affirma le sénateur de la
Corrèzc, aux applaudissements de ses collè-
gues de la gauche.
î pour ̃'M;i''Dëlahayey iï ne-'faut'Viën; p;affcr,
1 r-ierc't-atifiWî'TAaïs ̃ serret-'les cordons' de rio-
tre bourse pour ensuite mieux serrer la main
de nos anciens allies.
M. James Hennessy ne doute pas qu'au
début des hostilités l'intention des Améri-
cains était de faire un cadeau d'argent aux
alliés, et spécialement à la France. Mais l'opi-
nion aux Etats-Unis s'est vite modifiée.
M. James Hennessy. Aujourd'hui, dans
la question des dettes, il s'agit d affaires, il faut
comprendre la mentalité américaine. Nous avons,
là-bas, de très bons amis qui s'efforcent, de leur
côté, de dissiper le malentendu. Ils rappellent
•que l'évêque d Aberdeen, rentrant en Angleterre,
disait « Les Américains- inventèrent le traité
de Versailles et la Société des nations, ils1 re-
fusèrent d'y adhérer. Ils inventèrent le coktail
et refusèrent de le boire. »(Rires.)
.Nous aurions dû demander, aux Américains
d'effacer les sommes, avancées avant 1918 et de
ne nous réclamer que ce qu'ils nous ont prêté
ensuite. (Très bien.) En ce -qui concerne la
clause de sauvegarde, ils refusent tptit lien de
leurs affaires avec les affaires d'Europe. Mais
n'y a-t-M vraiment aucun lien ? Jamais nous
n'avons laissé aucun pavs faire dans nos indus-
tries les inquisitions qu'ils se permettent. (Très
nien !) Cela tient à ce que nous avons une pos-
ture un peu humiliée.
M. Briand, ministre des affaires étrangères.
Cela est tout à fait inexact. Et nous avons
que fait -chez elle, dans son éconoïme ;m- 'v
térieure,' Chaque nation, pour panser ses <
plaies, on s'aperçoit que les méthodes sui-
vies sont loin de répondre aux conditions
qu'exige le relèvement économique possi-
ble, que l'on ne peut obtenir qu'avec un 1
accroissement de la puissance productive. `
Or l'un jdes plus importants éléments de
cette puissance, le rendement en travail
de la main-d'œuvre, n'est malheureusement j
pas, dans la plupart des pays, ce qu'il de-
vrait être à la suite de la hausse des salai-
res.La cause en esta la guerre et à ses con- u
séquences. 11 en est résulté, d»ins le monde
du travail, Un changement de moeurs qui
n'est pas précisément favorable au sup- ̃]
plétnent d'efforts qu'il importe de réaliser
pour sortir de la crise générale. Les fautes
des gouvernements ont été à l'origine de
cet état de choses. L'inflation fiduciaire
• mal funeste auquel on a eu recours
partout a provoqué, par les troubles des
prix qu'elle a déchaînés, un accroissement
de consommation, une augmentation du 1
standard de vie, dû à la hausse artificielle r
des prix. Cette situation est désormais éta- j
blie dans les pays industriels. Elle à été ]
consolidée partout où des stabilisations
monétaires ont été effectuées avec de for-
tes dévaluations, et elle est maintenue par
l'action efficace des groupements syndica-
listes. Les prix de revient s'en trouvent
naturellement accrus, ce qui contribue,
pour une part importante à ce que l'on
appelle d'une expression trop large, pai-
tant imprévise, la vie chère.
La guerre, d'ailleurs, avait fait perdre
la notion du prix de revient aux chefs j
d'entreprises appelés à fournir alors les
produits de toutes sortes indispensables à
la défense et à l'alimentation des pays bel-
ligérants. Les gouvernements ont, en ces
temps tragiquement critiques,- payé sans
compter. Ils ont ensuite tenté de récupé- j
rer une partie des dépenses indues en éta-
hlissant des impôts sur les bénéfices de
guerre. Mais cette récupération n'a pas
empêché ie mal, t|ue nous avons signalé dès ·
son origine, d'avûir sur la production des
différents pays une influence déployable.
Cet oubli, de rétablissement, du prix de .re-
vient, élément fondamental de toute acti-
-M
toujours protesté contre les laits dont vous
vous plaignez. Il y a aussi des commerçants qui
vont au-devant -des investigations.
M. James Hennessy. Vous parlez des
marchands de pipes. (Sourires.)
.M. Victor Bérard. Je proteste; les mar-
chands, de pipes se sont toujours élevés contre
ces pratiques. (Nouveaux sourires.) 1
M. James Hennessy. La vérité est que
le commerce ^et l'industrie des Etats-Unis Se
sont développés très vite. Ils redoutent une crise.
Ils ont cru pouvoir vendre de tout et ne rien
acheter.i(Très bien et rires.) Ils se sont aperçu
que-ce' n'était pas possible. L'Europe, elle, craint
de voir ses marchés envahis -par l'Amérique et
ses producteurs ne travailler qu'au profit dé .1
celle-ci. (Très bien !) Le danger est certain.
Nous devons être .prêts à jouer notre partie
dans une union, éconorniqite européenne (Très
bien très bien!) que cette 'menace peut rendre
réalisable. •̃̃ • ,•
Là première chose pour la France est d'avoir
son indépendance. Or, nous serons bien plus
libres quand nous aurons ratifié. (Applaudisse-
ments.) •̃̃̃̃̃̃̃• ̃ ̃̃ >,̃̃! ̃ ̃̃•
Vous trouverez une grande loyauté datis le
peuple américain; il respectera votre liberté
quand voi-is aurez régularisé votre situation,
{Approbations.)
j?our les, réserves, je ne les comprends pas
du moment que l'autre partie ne les accepte pas,
ce ne pourrait être qu'un simple vœu.
Je sais que le sens national et le bon sens
ici pallieront un très grand nombre de suffra-
ges. Je regrette vivement de voir qu'on ait pu
mettre en parallèle nos morts avec des dollars.
cela n'est pas digne de leur sacrifice ni de la
cause pour laquelle nls sont morts. (Vifs ap-
plaudissements .sur la plupart des bancs. M, Hen-
nessy est félicité par nombre de collègues.)
Enfin, M..Clémentel, président de la com-
mission des finances, intervint brièvement
pour déplorer le régime prohibitif en hon-
neur aux Etats-Unis. Il faut que l'Amérique
renonce à ces méthodes. Les accords vont
être ratifiés; il importe que les Etats-Unis
nous- permettent de les exécuter.
Cette courte intervention fut vivement ap-
plaudie.
Suite de ces débats cet après-midi pour
entendre M. Caillaux, notamment.
M. Chastenet a déposé une demande d'inter-
pellation sur les abus commis en matière d'ac-
tions à vote plural.
CHAMBRE
t
Les réserves à la ratification dès accords
̃ La; commission des > finances, après une .'•lon-
gue dîstrussi0n,â adopte, en y apportâhti"3es9irri0-
difications, le texte qu'elle avait charge sa sous-
commission tfélaborer sur les 'réserves à ap-
porter à la ratification des accords. Ce texte a
été soumis à l'approbation du gouvernement,
qui l'a accepté. 11 est ainsi conçu: ̃'
Les sommes nécessaires au paiement des an-
nuités que^la France s'est engagée à verser aux
Etats-Unis et à l'Angleterre en vertu des ac»
cords du 29 avril et du 12 juillet 1926 seront
imputées sur les disponibilités d'un compte de
services spéciaux 4u Trésor public. Au crédit
de ce compte seront portées les sommes à pro-
venir des paiements que la France recevra "t
cet effet de l'Allemagne.
Au débit du compte seront portés les
paiements effectués au titre desdites annuités
Lés soldes^ créditeurs, s'il y a lieu, seront re-
portés d'année en année.
Un décret contresigné par le ministre des fi-
nances déterminera les conditions d'application
de la présente -disposition.
Le collectif et les dégrèvements
La commission des finances s'est occupé, par «
ailleurs, fort longuement dit collectif, qui com-
porte une série de dégrèvements fiscaux et
l'augmentation du traitement des fonctionnaires, j
Elle a- 'retenu, parmi les mesures proposées
par le gouvernement ̃̃
1° La réduction des taxes sur les mutations
immobilières qu'elle propose d'accentuer dans la
proportion de 3 0/0 au lieu de 2 0/0 sur les
mutations .en général et- de 2 0/0 au lieu '1 0/0 sur -les premières mutations;
2° Le principe d'une réduction sur les trans- j
ports de bestiaux et de denrées périssable»;
3" Le principe d'Une réduction sur la taxe dé
luxe;
4" Les dégrèvements concernant les valeurs
mobilières, à savoir a) Emprunts communaux
et départementaux; b) Emprunts des P. T. T.;
c) Taxes des sociétés filiales; d) Abonnement
des valeurs étrangères. ;(
Elle a d'autre part pris l'initiative des deux (
dégrèvements suivants
1° Suppression de la taxe à la mouture; '1
3° Modération du droit de consommation sur 1
les sucres. ̃'
En bref, les dégrèvements envisagés par la
commission se chiffrent à plus d'un milliard,
alors que le gouvernement n'en propose que ,t
jusqu'à concurrence de 300 millions. On peut
donc prévoir une lutte assez sérieuse entre le 1
gouvernement et la commission, lutte dont l'op- .'̃,
position se fait un jeu. (
La réforme de la patente { l
Dans le projet relatif aux. vieilles contribua ;'<
tions qui- est en ce moment sossmfs- à îa Cham- il
vité industrielle,- a pesé lourdement sur1 les' j I~
effdPts qu'ont faits et que cpiltirtueiit de ]
faire les peuples pour rétablir chez eux,
une vie économique normale.
Telle est résumée en un rapide rac-
courci la situation économique du mondé
telle que l'ont faite la guerre et ses suites.
Elle présente tout d'abord, comme nous
avons essayé de le faire ressortir, un pro-
blème d'ordre général dont la donnée maî-
tresse est la solidarité des intérêts qui lient j
entre eux tous les peuples. Plus que ja-
mais, cette donnée doit jouer un rôle htb.
portant dans une crise générale où les
efforts conjugués de tous sont nécessaires.
Et; comme de ce principe dérivent ceux
des problèmes particuliers que chaque
pays doit résoudre, la tâche de s'attaquer
il un aussi vaste sujet ne,peut être qu'au-
dacieuse et ardue.
Elle n'a pas rebuté M. Achille Viallate,
II y était, il est vrai, fortement préparé.
A une_ connaissance certaine du mouve-
ment économique et des lois qui le régis- j
sent, il joint une formation d'observateur
que son contact avec les affaires a com-
plétée en lui donnant le sens précis des
faits qu'il étudie. ̃ j
Son livre, Le Monde économique (t)
est à la fois une œuvre d'analyse et de
synthèse. M. A. Viallate expose, au début, f
en quelques pages, la situation du monde
économique avant la guerre. Il note très
sobrement, mais avec clarté, le àaractèfe
économique particulier qu'offraient alors
les principaux pays du globe, l'im- t
portance de leur commerce international, 1
le mouvement des capitaux, celui des hom-
mes qui ne rencontrait pas autant d'obs-
tacles qu'aujourd'hui où l'émigration s'est
arrêtée. Ce n'est pas un des moindres
maux dont souffrent certains peuples où
sévit le chômage chronique. L'auteur, en-
suite, ne s'attarde pas à des constatations
sur les désastres causés par la guerre. Cet
inventaire ne demandait pas ici, pour le
but qu'il se proposait, de longs dé-
veloppements. Il passe assez vite à leurs
conséquences. La .première était que les
(1) Le Mande- Economique 1918:1527. Marcel
Rivière, éditeur.
bre, le gouvernement a inséré un disposition
relative à là patgnte
M; Louis koljni estime que cette disposition,1
à fencontre des espérances qu'elle a fait légi-
timement concevoir, serait un véritable leurre,
car elle se traduirait non point par un dégrè-
vement, mais par de nouvelles majorations de
cet impôt, dont l'excès dénoncé par tous affecte!
déjà si gravement la vie économique.
M: Louis Rollin proposera donc à la Cham-
bre de remplacer le texte du gouvernement par
celui-ci
Les majorations de loyer résultant de l'appli-
cation de la loi sur les loyers du 29 juin 1929
ne devront pas entrer en ligne de compte dans'
le calcul de la patente. En ce qui concerne
ls_ loyers professionnels non assujettis à ladite
loi et les loyers commerciaux dont la valeur
Jocative pe dépassait pas. en 1914. à Paris et
dans lé .département de la-Scjne, et darjs un
rayon.! 4e 50 Kilomètres des', fortifications ,dg
Paris, 0.000 francs, dans les villes de plus de
100.000 habitants et dans les communes limi-
trophes, 6.000 francs, dans les villes au-des,-
sous de 160.000 habitants, 3.060 francs, la par-
tie de ce loyer dépassant cette valeur locativé
de 1914 ne pourra entrer en ligne de compte
dans le calcul de la patente que jusqu'à concur-
rence des majorations fixées par la loi d'avril
1926 pour les loyers professionels.
Dans 1« cas où l'application de cette 'dispo-
sition entraînerait une diminution dans le ren-
dement actuel de la patente, les départements
et les communes, pourront voter des centimes
additionnels spéciaux à la contribution de la
patente pour compenser cette perte.
En aucun cas le montant de la patente ne
pourra dépasser le prix du loyer.
La radiodiffusion et le droit des auteurs
La sous-commission mandatée par la com-
mission de l'enseignement de la Chambre a en-
ten-du hier les représentants des grandes asso-
ciations littéraires, qui lui ont fait part des re-
vendications des auteurs en ce qui concerne
le projet du gouvernement sur la radiodiffu-
sion.
MM. Pierre Benoit, au nom de la Société
des £ens de lettres, Hirchrnann, au nom de la
Société des auteurs, Gabriel Timmory, Paul
Olagnier et 'Grunenbauin-Ballin, au nom de la
Société des orateurs et conférenciers, ont fait
valoir que sans les auteurs la radiodiffusion ne
présenterait pas d'attraits pour le public et que,
dans ces Conditions, les droits des auteurs doi-
vent être pris en sérieuse considération dans le
projet gouvernemental définitif qui s'era pré-
senté à l'approbation des Chambres.
'•̃'̃̃ .•̃̃'̃•̃- L'amnistie ̃'̃̃ --̃̃̃̃ ̃̃ ̃•••_•̃
La conimissïojji 'de .législation'' civile,, réunie
sous la présidence de' M. André Hesse, a achevé
l'examen du projet de loi portant amnistie.
Elle a adopté le texte proposé par le rappor»
teur, M. Uhry, qui accorde l'amnistie
1° Aux infractions commises avant le 24
juillet 1929 et prévues par les articles 87, 88
et 89 du code pénal (complot contre la sûreté
intérieure de l'Etat);
2° A tous les délits et contraventions prévus
̃par la loi sur la presse du 29 juillet 1881, à
l'exception des infractions à l'article 28;
3" A tous les délits et infractions prévus par
les lois des 12 décembre 1893 et 28 juillet 1894
(menées anarchistes);
4° A tous les faits de grève;
5° A tous les faits ayant donné lieu ou pou-
vant donner lieu contre des fonctionnaires, offi-
ciers publics et ministériels, agents, employés
et ouvriers des services publics ou concédés à
djes peines disciplinaires, y compris les infrac-
tions commises par les .fonctionnaires signatai-
res du manifeste publié en date du 5 juin 192(1
et intitulé «, appel à tous les Alsaciens », les-
dites infractions sanctionnées par la Cour d'ap-
pel de Colmar, par la Chambre de discipline
du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et par le conseil
académique du Bas-Rhin.
Il paraît probable que la Chambre n'accep-
tera aucune des dispositions visant les commu-
nistes et s'en tiendra au projet du gouverne-
ment, en dépit de la décision de la commission
Guerre et Marine
L^fi^çaL.jBokhut, maûvtenu.sans limite; r
id'âg.ç..rnrn,1Lç,,g4n.4rHl. de division, Bpichut
membre du conseil supérieur de la guerre,
gouverneur militaire de Strasbourg, a été
maintenu sans limite d'âge dans la première
sc-tion du cadre de l'état-major général de
l'armée et place hors cadre sans emploi, à
compter du 7 août 1929.
Mutation. Le colonel d'artillerie Posse
est nommé au commandement par intérim de
la 20° .brigade d'artillerie à Nancy.
Le neuvième congrès de l'Union nationale
des officiers de réserve se tiendra à Metz,
;du 27 au 30 juillet.
Au cours de la première journée auront
4ieu les travaux des commissions. Une séance
plénière sera tenue ensuite, ainsi qu'une réu-
nion du conseil national. Des fleurs seront
.déposées par les congressistes au pied du
manmnent aux morts de 1S70, à Chambière.
Dimanche prochain, des services religieux se-
ront célébrés, ainsi qu'un pèlerinage ai) rno-
miment du Poilu, à l'Esplanade, Le soir, un
banquet se tiendra au cercle militaire, suivi
d'une fête nautique. Lundi, des exercices pra-
tiques seront exécutés par le 2' génie, à Lon-
gevillc. Le lendemain, une visite sera effec-
tuée aux usines métallurgiques d'Hayange et
•d'Hagondange, ainsi qu'à Merlçbach, aux
iho.uillères de Sarre et Moselle.
|besoins\ comprimés -dans -la plupart "des
Jpays d'Europe, allaient se manifester dans
Ides proportions énormes, mais indétermi-
nées, et provoquer une intense activité de
production. L'opinion publique, presque
partout, subit cette trompeuse impression;
que la,production serait insuffisante, alors
que les inflations fiduciaires ou de crédit
donnaient des pouvoirs d'achat estimés
inépuisables.
Cette erreur que multiplia la spécula-
tion, en poussant à l'ascension folle des
prix, fit éclater, en 1920, la onse devenue
inéluctable, au Japon, en Allemagne en-
suite, et aux États-Unis. On voit par
l'exemple de ce dernier pays, que la ri-
chesse et la puissance productive ne met-
tent pas à l'abri de la maladie des spécu-
latioris sans frein. Cette crise eut un ca-
ractère général et s'étendit, au monde en^
;tier. M. A. Viallate marque, en passant,
l'une des conséquences de cette crise aux
Etats-Unis en écrivant que Ton y eut, à
jee moment, l'impression que la prospérité
(de ce pays était étroitement liée au rèlè-
vement des nations d'Europe. Le principe
de solidarité économique aperçu par
i l'opinion publique américaine n'a pas eu
î les résultats que l'on aurait pu en attendre
en ce qui concerne la politique douanière.
On sait quelles sont, sur ce point, les vues
étroites de cette politique., C;i vient encore
i récemment de constater une poussée d,e
renforcement des droitsude douane, par
le projet, dit lerHowley Bill, déjà voté
par la Chambre: des représentants en mai
dernier. Il fait des Etats-Unis, riches et
prospères, puissamment producteurs, le
pays le puis protectionniste du monde.
On doit véritablement s'étonner qu'une
pareille peur de la concurrence y existe
à ce point. Il n'a cependant retiré de la
guerre que des avantages. Sa situation fi-
nancière générale et celle des finances pu-
bliques sontuniques à l'heureprésettte dans
le monde. Peu à peu, les premiers em-
prunts étrangers émis h Nevv-vork, qui
étaient demeurés dans les portefeuilles des
banques émettrices et dans ceux des Trust
Companies et des compagnies d'assuran-
ce^ ont été achetés par des capitalistes
américains de fortune moj-enne. C'est un
REVUE DE LA PRESSE
Le problème rhénan et le Sénat
La Ifaute 'Assemblée, qui excelle à céder
avec dignité,, écrit M. André Chaivmeix dans
le Figaro, a coutume de voter en gémissant.
Après le long débat qui vient d'avoir lieu à
la Chambre, touchant la ratification et la liqui-
dation de la guerre, le Sénat n'a aucun envie
de renouveler une controverse qui lui parait
épuisée. Tout fait donc prévoir une discussion.
rapide et un vote prochain.
Mais la logique des événements l'emporte
sur les préférences parlementaires. Le Sénat;
a «té obligé de penser aux problèmes dont
il voulait ajourner l'examen. ]
̃ Un discours dfc-M. Millerand a- fait.- surgir,
tout à coup la question rhénane. 'Le Sénat sa-.
vait bien qu'à la prochaine conférence diplo-
matique le gouvernement devra prendre parti.'
Il savait jnètne que l'abandon de la Rhénanie; "I
est le trait le plus caractéristique de la fameuse
liquidation définitive de la guerre. Mais il
n'éprouvait pas le besoin d'en discuter, et il
n'a même pas semblé désireux d'avoir une
occasion de manifester.
Le Sénat est certainement rempli de bonnes
intentions, et, s'il a résolu d'être' si réservé,
c'est pour ne pas gêner le «ouvernement. Mais,
en étant moins discret, il aura chance de l'ai-
der. Après la conférence diplomatique, il sera
trop tard.
La voix du cartel
Le Soir, qui ne manqua yas d'une certaine
impudence, prie poliment M. Poincaré de
vouloir bien s'en aller. et que cela 11e traîne
pas
Le Sénat a voté la ratification à une impor-
tante majorité. Le gouvernement, qui ne con-
sentait. à rester au pouvoir « que dans l'in-
térêt du pays », a bien servi la patrie. Son
bilan est magnifique, il le public avec ostenta-
tion. Quelle belle oeuvre Lé franc stabilisé à
quatre sous. L'avenir de la France engagé, sans
atteune réserve valable, pour plus de snixauir
ans. Beau travail en vérité. Ce_Èrand ministère
du « grand Lorrain » appartient à l'histoire.
N'anticipons pas sur son jugement. Mais main-
tenant, qu'il s'en aille. Qu'il ne compromette
pas les quelques chances qui nous restent de
liquider la guerre sans en faire tous les frais.
C'est le sort des nations d'Europe qui va sr
jouer à la prochaine conférence. Il ne faut pas
que ce soit M. Poincaré qui représente la
FfiMiee-» '•̃'̃ «̃>>'̃«> >ij.i.^ .u.-ij*. «wju
J3t pourquoi le;Par-lenientedoit*ibdoniier.;« ;'i
d'autres, .plus qualifiés le soin de diriger nos
affaitefe » ? 'Parce que M. Potncarc « n'éva-
cuera pas 'la Rhénanie ». Or, naturellement,
le Soir estime que, pour faire accepter le
plan Yoting, nous sommes obligés d'évacuer
« sans condition », et que « cette exigence 4
allemande est d'une logique indiscutable ».
Audacieuse maxime, en vérité, de notre
temps fertile en scandales!
Après la discussion
M, Edouard Herriot (L'Ere Nouvelle)
avoue qu'il a été « très frappé » par le dis-
cours de M. François de VVendel, et il
ajoute
Non que l'on veuille reprendre ses raison-
nements sur un débat désormais clos. Mais ses
observations sur la situation de l'Europe k
l'égard de l'Amérique me font longuement ré-
fléchir. Il craint qu'un jour ne vienne où le
statut, de l'industrie française ne soit alourdi
à ce point qu'elle ne puisse plus lutter contre
l'importation d'outre-Océan. Ce qui se passe
pour le cinématographe ou pour l'automobile
est bien de nature à nous* faire réfléchir. Le
« lock out des employés français de maisons
américaines a la valeur d'un assez sinistre
avertissement.
Toujours le malaise
La ratification des accords sur les dettes
a occasionné un « malaise » incontestable.
M. C.-J. Gignoux (Journée Industrielle) le
constate
Le malaise ne consisté pas- seulement, comme
̃il serait^naturel,-datifS-le>6©uyeair toititVfiC d'un
geste nécessaire, mais douloureux. H sévit, ,au
contraire, surtout chez ceux qui n'ont pas ac-
compli le geste en question. Les membres de
la majorité gouvernementale qui se sont se-
parés, dans la nuit historique, de cette dernière |
semblent en vouloir au ministère de les avoir
placés dans cette posture gênante. Les membres
de l'opposition, qui ont. de leur côté. voté par
zèle antiministériel contre une ratification dont
on ne peut nier qu'elle constituait un élément
essentiel de leur politique extérieure, sont pro-
fondément déçus de se trouver ainsi en une
sorte de portc-à-faux doctrinal et de voir ce-
pendant le gouvernement toujours en place.
Ils brillent, eu conséquence, de le renverser
avant les va.can.ces et, plus précisément, avant
les élections sénatoriales d'automne à quel-
ques-uns de ceux-là, le «' collectif » et ses
dégrèvements apoaraissent comme ut» (txcellent
terrain d'opération.
Le collectif à explosion 1 t
Le gouvernement ~ii? J
et le complot communiste
Le gouvernement semble vouloir mener
avec vigueur l'instruction ouverte contre le 1
complot communiste. M. André Pironncau t
écrit fort justement à ce proposde Paris j
M. Tardieu. secondé par M. Chiappe, mène, J
n ,t~c. a" n. ..·
îfait nouv,eau>;et .impBPtarjt dans, l'histoire
^financière des Etats-Unis; il est à retenir,
car il marque un progrès certain dans
l'économie financière de ce pays. Mais cette
extension des placements de valeurs mobi-
lières n'a pas été tout à fait étrangère à
la crise de spéculation qui, depuis de nom-
breux mois, n'a pas cessé de se faire sen-
tir à Wall-Street.
M. Achille Viallate analyse, pour cha-
que pays important, les conditions de leur
réorganisation financière, puis industrielle.
C'est l'étude des éléments intérieurs de
reconstitution. Nous n'avons fait qu'indi-
quer ce qui, à ce sujet, s'est produit aux
Etats-Unis. Ils sont comme les tuteurs de
la vieille Europe dans l'œuvre de son relè-
vement. Tout au moins se considèrent-ils
comme tels. Leur réorganisation financière
s'est faite d'elle-même avec des facilités
qui ont pu présenter des inconvénients,
ceux qu'amène une montée rapide de pros-
périté. Leur réorganisation industrielle n'a
été qu'une extension des méthodes déjà
suivies. Elle a eu pour conséquence un ac-
croissement considérable du rendement
des entreprises, lequel a permis les hauts
salaires. II en'résulte. aujourd'hui une in-
tensité de production qui nécessite de lar-
ges débouchés ,et contredit la politique pro-
tectionniste;,q^ç suit ce pays.
.Nous ne suivrons pas l'auteur dans les
exposés des^efforits auxquels se sont li-
vrées les nations européennes pour recons-
tituer leur vie normale économique. Parmi
elles, l'Angleterre offre une étude intéres-
sante qu'a fort bien menée M. A. Viallate.
Il a fait ressortir l'importance majeure du
retour de ce pays à l'étalon d'or sans
dévaluation. La livre demeure ce qu'elle
était avant la guerre. L'opération a été.
faite un peu vite, mais elle était indispen-
sable. A côté s'est effectuée une concen-
tration des établissements de crédit, fort
utile aussi, pour répondre aux nouvelles
conditions des affaires. Seule l'industrie
subit tin ralentissement qu'aggrave un chô-
mage persistant qui n'a plus l'émigration
large pour remède.
On lira avec grand .profit ce qui con-
cerne;. l'Allemagne, sa tragique foanque-
une action 'de force légale qui mérite l'appro-
bation et les encouragements de tous les hon-
nêtes gens. Avant lui, cette action n'avait été
que verbale. M. Tardieu ne prononce pas de
paroles historiques, mais il agit. Ainsi, soit* dit
en passant, sent-on le bénéfice d'un gouverne-
ment échappant à l'emprise des radicaux-socia-
isstes et doit-on se féliciter qu'ayant doublé
ie cap des difficultés récentes, il soit touiours
au pouvoir. On lira le détail des opérations de
police que, sur l'ordre du ministre de l'inté-
rieur, vient d effectuer le préfet le, meilleur;
que fans 'ait eu depuis longtemps.
,11 est clair, si l'on en juge par les cla-
meurs ̃épouvantables et les cris désespérés
que pousse l'Humanité, 'que l'ampleur desi
opérations de police et l'énergie mise, à. leur
exécution semble avoir désorganisé le plan
d'opérations prévu par les agents de Moscou
pour la journée du 1" août.
Debout Debout 1 A
« Debout contre l'attaque furieuse de
l'Union nationale! Debout pour la défense
de vos organisations de classe et de vos mili-
tants Debout pour un premier août de puis-
sante protestation ouvrière contre la guerre
Toujours debout '«
Travailleurs des deux sexes, de toutes cor-
porations et de toutes nationalités, unis daris
un même bloc, faites que la journée du 1" août
soif une imposante journée de lutte 'contre
1 impérialisme.
Sur le lieu du travail, organisez ]a riposte
aux brutalités du pouvoir, exigez la libération
des emprisonnes.
Les commissions executives de la C.G.T.U, et
de la 20* L.R. en élevant une vigoureuse pro-
testation contre cet acte fasciste caractérise,
appellent les travailleurs de toutes conditions,
à répondre aux violences gouvernementales paf
des démonstrations puissantes au 1™ aoûtt
L'Humanité déclare que les gens du pou-
voir « piétinent les principes les plus élé-
mentaires de « leur » légalité », et naturelle-
ment le Populaire se hâte de ̃-renchérir.-
« C'est la liberté elle-même que Tardieu et
Chiappe veulent supprimer au bénéfice des
̃réacteurs »; du. moins c'est M. Paul Faure
qui nous le dit
Nous voilà revenus aux plus beaux jours
«iB'ii'èffnç'de la policé1; perquisitions "au; 'petit
boBlrour. arrestations •nu hasard, interdictions
de rainions, le tout dirigé- contre le'rparti côm*-
îjtwusic.: ses organisations, ses journaux, ;:ses
militants. ̃<̃̃
.Nous ne sommes pas à la veille de la, mar-"
cho au pouvoir d'un communisme frappé d'im-
puissance, partout en décroissance, ravagé de
̃querelles intestines, mais nous' entrons dans une
crise de réaction • redoutable' où risquent de
sombrer les,, libertés républicaines et les prin-
cipes (de démocratie.
Précisément le Temps dénonce avec raison
les complicités coupables qui permettent aux
communistes de poursuivre leurs desseins t
Le communisme n'est pas seul coupable, dit-il,
S'il est le marteau qui frappe et la faucille qui
coupe, il y a dans ses alentours le socialisme
qui l approuve. Rien d'intéressant comme la lec-
ture du Populaire. L'Hwnamtê écume de co-
1ère. Mais le Populaire se consume de tris-
tesse. Quoi? On, ose touchpr aux communistes!
Utie communistes et socialistes entre eux se dé-
chirent, c'est une querelle de ménage, qui ne
regarde qu'eux. Mais dès qu'en dehors d'eux
quelqu un ose toucher à lJun, il touche aussitôt
a 1 autre: et le front commun se forme et se
dresse contre l'ennemi commun.Quant la
Ketmblique, organe officiel des radi'caux-socia».
listes, elle se tait. Ainsi la chaîne du cartel
d.extreme gauche se tient.
On va du communisme qui agit, au socia-
lisme qui approuve et au radicalisme « qui
attend ».
̃ > P.
Un don de 100.000 francs d'un Américain
̃pour la cathédrale de Verdun
̃Récemment, In riche et généreux Américain,
grand ami ot admirateur de la France, visitait
la cathédrale de Verdun. Emu de ses meurtris-
sures et de l'effort lent et patient qui présidé
à sa restauration, il écrivit à Mgr Ginisty:
Monseigneur,
Je me donne le plus grand plaisir de vous
envoyer un chèque de 100.000 francs pour aider
à la restauration de votre noble église.
Bien due protestant, je reconnais que l'Eglise
catholique est la vraie mère du christianisme et
que. sans elle, nous ne serions que des barbares
dans un momfre païen.
Croyez, je vous prie, à mon souvenir bien
sinçerc. X,
La Seiiiaine Religieuse de Verdun, enregisr
trant ce trait émouvant, souhaite de pouvoir un
jour lever l'anonymat. ̃.•̃̃
Les promotions dans la Lêgtbn-d'Honneur.
A l'occasion du 14 juillet, le ministre de
la guerre a fait paraître les promotions habi-
tuelles dans l'Ordre de là Légion-d'Honneur,
au titre de l'armée active; celles concernant
les réserves n'ont pas encore été publiées.
Le décret relatif à ces promotions paraîtra
très probablement vers la fin du mois.
route et le rétablissement sur les. sruineS,
qu'elle a causées, du mark-or d'avant
guerre. A signale»- aussi sont les incidents
des rapports des banques et des industries*
Cela a abouti à une collaboration avec les
banques qui ont le rôle de la direction
dans l'œuvre de la réorganisation indus1
trielle allemande. Nous citons ces exem-
ples des analyses dans lesquelles M. A.
Viallate décrit les faits et leur enchaîne-
ment pour montrer quel réel intérêt offre
son ouvrage aux esprits sérieux.
Dans, son chapitre sur. la « Politique
économique », il s'attaque à l'importante
question des matières premières, en s'ar-
rêtant sur celle des pétroles, et sur celle
de la population. Puis il aborde celle de la
politique commerciale. Oh pouvait prévoir,
après les chapitres précédents, quelle sôlù'
tion il donnerait à celle-ci celle d'une' ex-
tension des échanges par un abaissement
des barrières douanières. Il voit d'heureux
pronostics dans la création d'institutions
comme celles de la Chambre de, commerce
internationale, celle de la Conférence par-
lementaire internationale dit commerce.
Assurément. Toutefois, il serait téméraire
de fonder dej espoirs prochains sur la
compréhension, par les gouvernementâ
soumis aux intérêts égoïstes, des avanta-
ges de l'internationalisme économique.
Les conclusions de M. A. Viallate sont
celles d'un médecin praticien, averti par
une sérieuse connaissance de la science,
en cette circonstance, de la science écono-
mique. U s'attaque aux causes premières,
aux causes profondes du mal. Parmi les
éléments de relèvement il donne de la
fonction que doivent aujourd'hui remplir
les chefs des grandes et même des moyen-
nes entreprises, une définition pleine d'eiT
seignements où il énumère en une formule
complète toutes les qualités variées et su-*
périeures qu'il leur faut posséder. Cet ou-
vrage est une véritable histoire économi-
que et financière de l'après-guerre jusqu'en
1927, un exposé des faits nombreux et
complexes de cette période, éclairés dans
leur origine et leur développement par de
çûres idées directrices.
Andké Liesse.
AU PARLEMENT
La discussion des accords sur les dettes
d devant le Sénat ~a
Séance du 'mercredi 24 -juillet
PRESIDENCE DE M. MUL DOUMER, PRESIDENT
La salle des séances présentait son. aspect
'des grands jour; peu de fauteuils inoccupés;
dès tribunes presque, combles et au banc du
gouvernement la plupart des ministres,.
On allait aborder l'examen des accords sur
les dettes.
Tout d'abord, M. Paul Doumer fit part des
regrets que M, Poincaré venait de h" faire
parvenir, par lettre, de ne pouvoir se trou-
ver auprès de ses coHègues pour assister à
ces débats..
Et M; Paul Doumer mit en discussion le
projet voté par la Chambre des députés,
approuvant l'accord conclu ù Washington le
29 avril 1926, pour le règlement des dettes s
de la France envers les Etats-Unis d'Améri-
que ».
.11 donna ensuite lecture de la proposition
de résolution concernant les réserves, pré-
sentée d'accord par les deux commissions des
finances et des affaires étrangères.
Aussitôt après M. Charles Dumont, rap-
porteur de la commission des finances, abor-
da la tribune.
Ce fut, en premier lieu, pour inviter ses
collègues à voter les projets adoptés par la
Chambre, ainsi que la motion formulant des
réserves élaborée par les commissions sé-
natoriales.
;̃ L'honorable sénateur commenta ensuite
son rapport, dont, dès mardi, nous avons pu-
blié un substantiel résumé.
Au sujet des stocks, M. Charles Dumont
a-ffirma que la France ne pouvait honorable-
ment contester cette dette.
t II l'est possible de la réduire qu'en ra-
tifiant l'accord Mellon-Bérenger. Donc: 'ou
iï faut payer les stocks, et cela serait désas-
treux, ou il faut ratifier.
Quant à l'accord CaillauxTChurchjll, il doit
être également ratifié, car il représente une
réduction de 50, de. nptre .4e,tle. envers
l'Angleterre. -Le même taux d« réduction' ap-
paraît dans l'accord .de Washington.1'
M^ Charles Dumont. Votre .commission
des finances a beaucoup plus encore examiné
la qiiestion morale que financière; elle. a con-
clu à l'impossibilité pour notre Crédit," 'pour
notre honneur, .pour l'autorité de la France oui
va prendre la tête de l'organisation économique
de 1 Europe, de refuser de payer alors que nous
demandons qu'on nous paie. C'est pourquoi
nous vous proposons de ratifier les accords.
Mais n'y avait-il pas moyen de faire une loi
parallèle de réserves ? Nous exposerions no-
tre gouvernement à une demande d'explication,
nous ne pouvons îe mettre dans cette position.
Et l'orateur conclut
M. Charles Dumont. Jusqu'en iqio, la
thèse de la solidarité financière était maintenua
(par les Etats-Unis. I y a eu une opinion amé-
ricaine sur les dettes de guerre tant que la
guerre a duré. Puis s'est produit un retourne-
ment complet à partir de novembre 1918 avec
l'avènement du parti républicain les Etats-
Unis ne veulent plus se mêler des affaires 4e
ï Europe, veulent une paix séparée.
Actuellement entre eux et nous le litige mo-
Iral est insoluble. Nous ne devons jamais re-
noncer à dire que notre signature a été donnée
3>our faire en commun la guerre jusqu'à la vic-
toire finale. Donc, si les versements de l'Alle-
magne cessaient, nous aurions à présenter, non
pas des plaintes, mais le souvenir de ce que
pensaient les Etats-Unis .pendant la guerre.
Huit voix de majorité hier à da Chambre sur
une question si importante, ce peut être
demain un mouvement de récrimination dans
le pays. Au contraire, si le Sénat 'se prononce
par une majorité massive, .tout isera1 apaisé. La'
ratification des dettes ne fait pas noyation.
Dans une pensée d'union nationale, nous' 'pou-
vons, nous désirons, autour de ces textes, ras-
sembler tous les partis du Sénat. (Vifs applau-
dissements répétés. L'orateur est félicité par ses
collègues.)
Intervenant ensuite, M. Millerand constata
qu'au Palais-Bourbon les partisans de la ra-
tification firent valoir que les Etats-Unis
avaient refusé à tous leurs débiteurs la clause
de sauvegarde. Ils se sont nepliés vers une
formule volontairement donnée d'efficacité et
purement platonique, C'est cet abandon de
nos droits qui interdit au sénateur de l'Orne
de voter la ratification.
Mais quelle attitude la France, ayant pris
celle-là vis-à-vis de son créancier, va-t-elle
adopter à l'égard de son débiteur ?
M.. Millerand. Si demain, pour prix de
son acquiscement au plan Young, l'Allemagne
exige l'évacuation de la Rhénanie, que devra
répondre la France ? Reportons-nous au com-
muniqué de Genève du 15 septembre 10,28 les
représentants des puissances y constatent leur
accord sur plusieurs points, ouverture de né-
gociations sur la demande du Reich pour l'éva-
cuation anticipée de la Rhénanie, réunion d'une
commission ̃d'experts, institution d'une com-
mission de constatation. Ainsi, depuis lors, le
gouvernement français ne peut plus décliner
FICttLETON DU J0DRNA1 DBS DÉBATS
du SG juillet 1029
Le momie en convalescence
Tous les événements politiques, écono-
miques et financiers, auxquels nous assis-
tons depuis la dernière guerre, sont, pour
qui sait réfléchir et observer, des preuves
multipliées qu'une étroite solidarité lie en-
tre elles toutes les nations du globe. Tou-
tes, en effet, ont été atteintes par le long
et ruineux conflit qui, pendant près de
quatre ans et demi, a ensanglanté l'Europe,
et plus cruellement que toutes les autres,
la France et la Belgique. Les pays neutres
de notre continent, et ceux les plus éloi-
gnés des théâtres de la guerre, comme les
pays d'Amérique et d'Extrême-Orient, ont
aussi subi ses effets.
Dévastations et destructions chez les
plus touchés, désorganisation et troubles
de la. 'vie économique chez tous, tels étaient
les maux auxquels il fallait porter remède.
Ce problème ne se posait pas seulement,
il s'imposait parce qu'il est général
au «tonde entier. Il n'est pas encore ré-
solu. Tous les pays, même ceux qui sont
les plus puissants'' par leurs richesses et
leur activité industrielle^ n'ont pas, eti
effet, tenu compte de la ojonnée première
qui marquait le caractère d universalité de
ce problème. Ils se sont enfermés dans
un particularisme économique étroit. Ils
ont volontairement méconnu la nécessité
de s'eiitr'aider en facilitant le plus possi-
ble les rapports commerciaux, en dimi-
nuant peu à peu les entraves aux mouve-
ments des marchandises et des capitaux.
0n ne manque pas de proclamer dans les
conférences et les congrès officiels cette
solidarité; mais elle reste théorique. Cha-
que, pays garde jalousement un particula-
risme irréductible que' traduisent des tarifs
de douane outrancîcrs.
Si maintenant on envisage les efforts
Reprçduction interdite.
l'ouverture de conversations sur îa question
rhénane.
Que garantit l'occupation rhénane ? Les "en-
gagements financiers de l'Allemagne, mais aussi
ses engagements militaires et la sécurité ̃ de
tous les allié,s.: • ̃ ̃ ;̃̃•̃̃ •̃•'
Je pourrais invoquer des souvenirs •̃ person-
nels commissaire de la République à Strasr
̃bourg (.Interruptions. Très bien à droite. Bruit
à_ gauche), j'ai reçu les confidences; des Alsa-
ciens inquiets' de connaître nos précautions
contre- un' retour offensif de l'Allemaghe. On
lçs rassura en disant nous sommes poujf IS
ans Stif'lè Rhîh.
Le traité de Versailles prévoit qu'à l'expira:
tion
nous demande d'évacuer demain, Or, le traité
prévoit que, si l'on ne considère pas, après
quinze ans, qu'il y ait des garanties suffisantes,
on peut retarder l'évacuation.
A l'heure actuelle, la sécurité de tous les al-
liés est-elle garantie contre une agression de
l'Allemagne ? J'ai ici dénoncé le défaut des
accords de Locarno, déséquilibre entre le sort
fait aux frontières occidentales et aux fron-
tières orientales de l'Allemagne. Ce serait un
grand pas vers l'affermissement de la paix si
on obtenait aujourd'hui le rétablissement de
l'équilibre à cet égard..
Depuis dix ans, l'Allemagne officielle mène
avec ténacité une campagne contre l'article 231
qui affirme la culpabilité de l'Allemagne dans
la guerre. Rappelez-vous le discours du maré-
chal Hindenburg "à Tannenbcrg, les manifesta-
tions de l'anniversaire du traité. C'est qu'on
veut abolir les clauses territoriales, qui ont été
la conséquence de cette culpabilité. (Très bien
à droite.)
Je sais que c'est. un grand élément de la paix
du monde que les bonnes relations franco-alle-
mandes. Celui qui. dès 1920, les a le premier
appelées ne peut pas être suspect de les sous-
estimçr. Mats il y a des sacrifices qu'on ne
peut pas demander à la France, parce qu'ils
toucheraient à son honneur. {Très bien à
droite.)
Comment méconnaître l'importance de l'occu-
pation rhénane? C'est la garantie contre toute
agression..Le général .Mp.rççao. disait: -:̃;« Le seul
obstacle a une mobilisation allemande est .l'oc-
Cjrpa'tion: «le la ïthénartic >" Saris dcSuté, d'ans
^inq ans,: il faudra 'quitter le Rhin. Mais, 'dafts
la période de réorganisation et de consolidation
que traversent tous les Etats après la-guerré,
cinq ans ne sont pas négligeables. (Applau-
dissements à droite.)
En face des excitations périodiques semées
dans le peuple allemand par ses dirigeants, nous
dessaisir de notre ultime garantie, ce ne serait
pas seulement trahir, avec les intérêts de la
France, la cause de nos amis, que visent au
cœur les projets de l'Allemagne, ce serait pré-
parer de nos mains l'explosion d'une (guerre
nouvelle et prochaine. (Vifs applaudissements
à droite et au centre, bruit à gauche)..
M. Henry de Jouvenel succéda à l'ancjcn
Président de la République. Pour lui, la ques-
tion de la ratification engage un problème
financier et un problème politique, qu'il faut
considérer tous deux.
Le premier est le plus simple; ratification
de l'accord sur les dettes ou augmentation
des impôts.
Mais le moment est venu de choisir entre
la politique d'isolement et de défiance et celle
de solidarité internationale.
A cette heure où il n'y a plus de politique
extérieure delà France, mais une politique in-
térieure de l'Europe, M. de Jouvenel ne ca-
cha pas sa satisfaction de voir M. Briand
lancer l'idée d'une « Fédération européenne ».
Tel est, en effet, le grand rôle que doit
jouer la France, affirma le sénateur de la
Corrèzc, aux applaudissements de ses collè-
gues de la gauche.
î pour ̃'M;i''Dëlahayey iï ne-'faut'Viën; p;affcr,
1 r-ierc't-atifiWî'TAaïs ̃ serret-'les cordons' de rio-
tre bourse pour ensuite mieux serrer la main
de nos anciens allies.
M. James Hennessy ne doute pas qu'au
début des hostilités l'intention des Améri-
cains était de faire un cadeau d'argent aux
alliés, et spécialement à la France. Mais l'opi-
nion aux Etats-Unis s'est vite modifiée.
M. James Hennessy. Aujourd'hui, dans
la question des dettes, il s'agit d affaires, il faut
comprendre la mentalité américaine. Nous avons,
là-bas, de très bons amis qui s'efforcent, de leur
côté, de dissiper le malentendu. Ils rappellent
•que l'évêque d Aberdeen, rentrant en Angleterre,
disait « Les Américains- inventèrent le traité
de Versailles et la Société des nations, ils1 re-
fusèrent d'y adhérer. Ils inventèrent le coktail
et refusèrent de le boire. »(Rires.)
.Nous aurions dû demander, aux Américains
d'effacer les sommes, avancées avant 1918 et de
ne nous réclamer que ce qu'ils nous ont prêté
ensuite. (Très bien.) En ce -qui concerne la
clause de sauvegarde, ils refusent tptit lien de
leurs affaires avec les affaires d'Europe. Mais
n'y a-t-M vraiment aucun lien ? Jamais nous
n'avons laissé aucun pavs faire dans nos indus-
tries les inquisitions qu'ils se permettent. (Très
nien !) Cela tient à ce que nous avons une pos-
ture un peu humiliée.
M. Briand, ministre des affaires étrangères.
Cela est tout à fait inexact. Et nous avons
que fait -chez elle, dans son éconoïme ;m- 'v
térieure,' Chaque nation, pour panser ses <
plaies, on s'aperçoit que les méthodes sui-
vies sont loin de répondre aux conditions
qu'exige le relèvement économique possi-
ble, que l'on ne peut obtenir qu'avec un 1
accroissement de la puissance productive. `
Or l'un jdes plus importants éléments de
cette puissance, le rendement en travail
de la main-d'œuvre, n'est malheureusement j
pas, dans la plupart des pays, ce qu'il de-
vrait être à la suite de la hausse des salai-
res.La cause en esta la guerre et à ses con- u
séquences. 11 en est résulté, d»ins le monde
du travail, Un changement de moeurs qui
n'est pas précisément favorable au sup- ̃]
plétnent d'efforts qu'il importe de réaliser
pour sortir de la crise générale. Les fautes
des gouvernements ont été à l'origine de
cet état de choses. L'inflation fiduciaire
• mal funeste auquel on a eu recours
partout a provoqué, par les troubles des
prix qu'elle a déchaînés, un accroissement
de consommation, une augmentation du 1
standard de vie, dû à la hausse artificielle r
des prix. Cette situation est désormais éta- j
blie dans les pays industriels. Elle à été ]
consolidée partout où des stabilisations
monétaires ont été effectuées avec de for-
tes dévaluations, et elle est maintenue par
l'action efficace des groupements syndica-
listes. Les prix de revient s'en trouvent
naturellement accrus, ce qui contribue,
pour une part importante à ce que l'on
appelle d'une expression trop large, pai-
tant imprévise, la vie chère.
La guerre, d'ailleurs, avait fait perdre
la notion du prix de revient aux chefs j
d'entreprises appelés à fournir alors les
produits de toutes sortes indispensables à
la défense et à l'alimentation des pays bel-
ligérants. Les gouvernements ont, en ces
temps tragiquement critiques,- payé sans
compter. Ils ont ensuite tenté de récupé- j
rer une partie des dépenses indues en éta-
hlissant des impôts sur les bénéfices de
guerre. Mais cette récupération n'a pas
empêché ie mal, t|ue nous avons signalé dès ·
son origine, d'avûir sur la production des
différents pays une influence déployable.
Cet oubli, de rétablissement, du prix de .re-
vient, élément fondamental de toute acti-
-M
toujours protesté contre les laits dont vous
vous plaignez. Il y a aussi des commerçants qui
vont au-devant -des investigations.
M. James Hennessy. Vous parlez des
marchands de pipes. (Sourires.)
.M. Victor Bérard. Je proteste; les mar-
chands, de pipes se sont toujours élevés contre
ces pratiques. (Nouveaux sourires.) 1
M. James Hennessy. La vérité est que
le commerce ^et l'industrie des Etats-Unis Se
sont développés très vite. Ils redoutent une crise.
Ils ont cru pouvoir vendre de tout et ne rien
acheter.i(Très bien et rires.) Ils se sont aperçu
que-ce' n'était pas possible. L'Europe, elle, craint
de voir ses marchés envahis -par l'Amérique et
ses producteurs ne travailler qu'au profit dé .1
celle-ci. (Très bien !) Le danger est certain.
Nous devons être .prêts à jouer notre partie
dans une union, éconorniqite européenne (Très
bien très bien!) que cette 'menace peut rendre
réalisable. •̃̃ • ,•
Là première chose pour la France est d'avoir
son indépendance. Or, nous serons bien plus
libres quand nous aurons ratifié. (Applaudisse-
ments.) •̃̃̃̃̃̃̃• ̃ ̃̃ >,̃̃! ̃ ̃̃•
Vous trouverez une grande loyauté datis le
peuple américain; il respectera votre liberté
quand voi-is aurez régularisé votre situation,
{Approbations.)
j?our les, réserves, je ne les comprends pas
du moment que l'autre partie ne les accepte pas,
ce ne pourrait être qu'un simple vœu.
Je sais que le sens national et le bon sens
ici pallieront un très grand nombre de suffra-
ges. Je regrette vivement de voir qu'on ait pu
mettre en parallèle nos morts avec des dollars.
cela n'est pas digne de leur sacrifice ni de la
cause pour laquelle nls sont morts. (Vifs ap-
plaudissements .sur la plupart des bancs. M, Hen-
nessy est félicité par nombre de collègues.)
Enfin, M..Clémentel, président de la com-
mission des finances, intervint brièvement
pour déplorer le régime prohibitif en hon-
neur aux Etats-Unis. Il faut que l'Amérique
renonce à ces méthodes. Les accords vont
être ratifiés; il importe que les Etats-Unis
nous- permettent de les exécuter.
Cette courte intervention fut vivement ap-
plaudie.
Suite de ces débats cet après-midi pour
entendre M. Caillaux, notamment.
M. Chastenet a déposé une demande d'inter-
pellation sur les abus commis en matière d'ac-
tions à vote plural.
CHAMBRE
t
Les réserves à la ratification dès accords
̃ La; commission des > finances, après une .'•lon-
gue dîstrussi0n,â adopte, en y apportâhti"3es9irri0-
difications, le texte qu'elle avait charge sa sous-
commission tfélaborer sur les 'réserves à ap-
porter à la ratification des accords. Ce texte a
été soumis à l'approbation du gouvernement,
qui l'a accepté. 11 est ainsi conçu: ̃'
Les sommes nécessaires au paiement des an-
nuités que^la France s'est engagée à verser aux
Etats-Unis et à l'Angleterre en vertu des ac»
cords du 29 avril et du 12 juillet 1926 seront
imputées sur les disponibilités d'un compte de
services spéciaux 4u Trésor public. Au crédit
de ce compte seront portées les sommes à pro-
venir des paiements que la France recevra "t
cet effet de l'Allemagne.
Au débit du compte seront portés les
paiements effectués au titre desdites annuités
Lés soldes^ créditeurs, s'il y a lieu, seront re-
portés d'année en année.
Un décret contresigné par le ministre des fi-
nances déterminera les conditions d'application
de la présente -disposition.
Le collectif et les dégrèvements
La commission des finances s'est occupé, par «
ailleurs, fort longuement dit collectif, qui com-
porte une série de dégrèvements fiscaux et
l'augmentation du traitement des fonctionnaires, j
Elle a- 'retenu, parmi les mesures proposées
par le gouvernement ̃̃
1° La réduction des taxes sur les mutations
immobilières qu'elle propose d'accentuer dans la
proportion de 3 0/0 au lieu de 2 0/0 sur les
mutations .en général et- de 2 0/0 au lieu '1 0/0 sur -les premières mutations;
2° Le principe d'une réduction sur les trans- j
ports de bestiaux et de denrées périssable»;
3" Le principe d'Une réduction sur la taxe dé
luxe;
4" Les dégrèvements concernant les valeurs
mobilières, à savoir a) Emprunts communaux
et départementaux; b) Emprunts des P. T. T.;
c) Taxes des sociétés filiales; d) Abonnement
des valeurs étrangères. ;(
Elle a d'autre part pris l'initiative des deux (
dégrèvements suivants
1° Suppression de la taxe à la mouture; '1
3° Modération du droit de consommation sur 1
les sucres. ̃'
En bref, les dégrèvements envisagés par la
commission se chiffrent à plus d'un milliard,
alors que le gouvernement n'en propose que ,t
jusqu'à concurrence de 300 millions. On peut
donc prévoir une lutte assez sérieuse entre le 1
gouvernement et la commission, lutte dont l'op- .'̃,
position se fait un jeu. (
La réforme de la patente { l
Dans le projet relatif aux. vieilles contribua ;'<
tions qui- est en ce moment sossmfs- à îa Cham- il
vité industrielle,- a pesé lourdement sur1 les' j I~
effdPts qu'ont faits et que cpiltirtueiit de ]
faire les peuples pour rétablir chez eux,
une vie économique normale.
Telle est résumée en un rapide rac-
courci la situation économique du mondé
telle que l'ont faite la guerre et ses suites.
Elle présente tout d'abord, comme nous
avons essayé de le faire ressortir, un pro-
blème d'ordre général dont la donnée maî-
tresse est la solidarité des intérêts qui lient j
entre eux tous les peuples. Plus que ja-
mais, cette donnée doit jouer un rôle htb.
portant dans une crise générale où les
efforts conjugués de tous sont nécessaires.
Et; comme de ce principe dérivent ceux
des problèmes particuliers que chaque
pays doit résoudre, la tâche de s'attaquer
il un aussi vaste sujet ne,peut être qu'au-
dacieuse et ardue.
Elle n'a pas rebuté M. Achille Viallate,
II y était, il est vrai, fortement préparé.
A une_ connaissance certaine du mouve-
ment économique et des lois qui le régis- j
sent, il joint une formation d'observateur
que son contact avec les affaires a com-
plétée en lui donnant le sens précis des
faits qu'il étudie. ̃ j
Son livre, Le Monde économique (t)
est à la fois une œuvre d'analyse et de
synthèse. M. A. Viallate expose, au début, f
en quelques pages, la situation du monde
économique avant la guerre. Il note très
sobrement, mais avec clarté, le àaractèfe
économique particulier qu'offraient alors
les principaux pays du globe, l'im- t
portance de leur commerce international, 1
le mouvement des capitaux, celui des hom-
mes qui ne rencontrait pas autant d'obs-
tacles qu'aujourd'hui où l'émigration s'est
arrêtée. Ce n'est pas un des moindres
maux dont souffrent certains peuples où
sévit le chômage chronique. L'auteur, en-
suite, ne s'attarde pas à des constatations
sur les désastres causés par la guerre. Cet
inventaire ne demandait pas ici, pour le
but qu'il se proposait, de longs dé-
veloppements. Il passe assez vite à leurs
conséquences. La .première était que les
(1) Le Mande- Economique 1918:1527. Marcel
Rivière, éditeur.
bre, le gouvernement a inséré un disposition
relative à là patgnte
M; Louis koljni estime que cette disposition,1
à fencontre des espérances qu'elle a fait légi-
timement concevoir, serait un véritable leurre,
car elle se traduirait non point par un dégrè-
vement, mais par de nouvelles majorations de
cet impôt, dont l'excès dénoncé par tous affecte!
déjà si gravement la vie économique.
M: Louis Rollin proposera donc à la Cham-
bre de remplacer le texte du gouvernement par
celui-ci
Les majorations de loyer résultant de l'appli-
cation de la loi sur les loyers du 29 juin 1929
ne devront pas entrer en ligne de compte dans'
le calcul de la patente. En ce qui concerne
ls_ loyers professionnels non assujettis à ladite
loi et les loyers commerciaux dont la valeur
Jocative pe dépassait pas. en 1914. à Paris et
dans lé .département de la-Scjne, et darjs un
rayon.! 4e 50 Kilomètres des', fortifications ,dg
Paris, 0.000 francs, dans les villes de plus de
100.000 habitants et dans les communes limi-
trophes, 6.000 francs, dans les villes au-des,-
sous de 160.000 habitants, 3.060 francs, la par-
tie de ce loyer dépassant cette valeur locativé
de 1914 ne pourra entrer en ligne de compte
dans le calcul de la patente que jusqu'à concur-
rence des majorations fixées par la loi d'avril
1926 pour les loyers professionels.
Dans 1« cas où l'application de cette 'dispo-
sition entraînerait une diminution dans le ren-
dement actuel de la patente, les départements
et les communes, pourront voter des centimes
additionnels spéciaux à la contribution de la
patente pour compenser cette perte.
En aucun cas le montant de la patente ne
pourra dépasser le prix du loyer.
La radiodiffusion et le droit des auteurs
La sous-commission mandatée par la com-
mission de l'enseignement de la Chambre a en-
ten-du hier les représentants des grandes asso-
ciations littéraires, qui lui ont fait part des re-
vendications des auteurs en ce qui concerne
le projet du gouvernement sur la radiodiffu-
sion.
MM. Pierre Benoit, au nom de la Société
des £ens de lettres, Hirchrnann, au nom de la
Société des auteurs, Gabriel Timmory, Paul
Olagnier et 'Grunenbauin-Ballin, au nom de la
Société des orateurs et conférenciers, ont fait
valoir que sans les auteurs la radiodiffusion ne
présenterait pas d'attraits pour le public et que,
dans ces Conditions, les droits des auteurs doi-
vent être pris en sérieuse considération dans le
projet gouvernemental définitif qui s'era pré-
senté à l'approbation des Chambres.
'•̃'̃̃ .•̃̃'̃•̃- L'amnistie ̃'̃̃ --̃̃̃̃ ̃̃ ̃•••_•̃
La conimissïojji 'de .législation'' civile,, réunie
sous la présidence de' M. André Hesse, a achevé
l'examen du projet de loi portant amnistie.
Elle a adopté le texte proposé par le rappor»
teur, M. Uhry, qui accorde l'amnistie
1° Aux infractions commises avant le 24
juillet 1929 et prévues par les articles 87, 88
et 89 du code pénal (complot contre la sûreté
intérieure de l'Etat);
2° A tous les délits et contraventions prévus
̃par la loi sur la presse du 29 juillet 1881, à
l'exception des infractions à l'article 28;
3" A tous les délits et infractions prévus par
les lois des 12 décembre 1893 et 28 juillet 1894
(menées anarchistes);
4° A tous les faits de grève;
5° A tous les faits ayant donné lieu ou pou-
vant donner lieu contre des fonctionnaires, offi-
ciers publics et ministériels, agents, employés
et ouvriers des services publics ou concédés à
djes peines disciplinaires, y compris les infrac-
tions commises par les .fonctionnaires signatai-
res du manifeste publié en date du 5 juin 192(1
et intitulé «, appel à tous les Alsaciens », les-
dites infractions sanctionnées par la Cour d'ap-
pel de Colmar, par la Chambre de discipline
du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et par le conseil
académique du Bas-Rhin.
Il paraît probable que la Chambre n'accep-
tera aucune des dispositions visant les commu-
nistes et s'en tiendra au projet du gouverne-
ment, en dépit de la décision de la commission
Guerre et Marine
L^fi^çaL.jBokhut, maûvtenu.sans limite; r
id'âg.ç..rnrn,1Lç,,g4n.4rHl. de division, Bpichut
membre du conseil supérieur de la guerre,
gouverneur militaire de Strasbourg, a été
maintenu sans limite d'âge dans la première
sc-tion du cadre de l'état-major général de
l'armée et place hors cadre sans emploi, à
compter du 7 août 1929.
Mutation. Le colonel d'artillerie Posse
est nommé au commandement par intérim de
la 20° .brigade d'artillerie à Nancy.
Le neuvième congrès de l'Union nationale
des officiers de réserve se tiendra à Metz,
;du 27 au 30 juillet.
Au cours de la première journée auront
4ieu les travaux des commissions. Une séance
plénière sera tenue ensuite, ainsi qu'une réu-
nion du conseil national. Des fleurs seront
.déposées par les congressistes au pied du
manmnent aux morts de 1S70, à Chambière.
Dimanche prochain, des services religieux se-
ront célébrés, ainsi qu'un pèlerinage ai) rno-
miment du Poilu, à l'Esplanade, Le soir, un
banquet se tiendra au cercle militaire, suivi
d'une fête nautique. Lundi, des exercices pra-
tiques seront exécutés par le 2' génie, à Lon-
gevillc. Le lendemain, une visite sera effec-
tuée aux usines métallurgiques d'Hayange et
•d'Hagondange, ainsi qu'à Merlçbach, aux
iho.uillères de Sarre et Moselle.
|besoins\ comprimés -dans -la plupart "des
Jpays d'Europe, allaient se manifester dans
Ides proportions énormes, mais indétermi-
nées, et provoquer une intense activité de
production. L'opinion publique, presque
partout, subit cette trompeuse impression;
que la,production serait insuffisante, alors
que les inflations fiduciaires ou de crédit
donnaient des pouvoirs d'achat estimés
inépuisables.
Cette erreur que multiplia la spécula-
tion, en poussant à l'ascension folle des
prix, fit éclater, en 1920, la onse devenue
inéluctable, au Japon, en Allemagne en-
suite, et aux États-Unis. On voit par
l'exemple de ce dernier pays, que la ri-
chesse et la puissance productive ne met-
tent pas à l'abri de la maladie des spécu-
latioris sans frein. Cette crise eut un ca-
ractère général et s'étendit, au monde en^
;tier. M. A. Viallate marque, en passant,
l'une des conséquences de cette crise aux
Etats-Unis en écrivant que Ton y eut, à
jee moment, l'impression que la prospérité
(de ce pays était étroitement liée au rèlè-
vement des nations d'Europe. Le principe
de solidarité économique aperçu par
i l'opinion publique américaine n'a pas eu
î les résultats que l'on aurait pu en attendre
en ce qui concerne la politique douanière.
On sait quelles sont, sur ce point, les vues
étroites de cette politique., C;i vient encore
i récemment de constater une poussée d,e
renforcement des droitsude douane, par
le projet, dit lerHowley Bill, déjà voté
par la Chambre: des représentants en mai
dernier. Il fait des Etats-Unis, riches et
prospères, puissamment producteurs, le
pays le puis protectionniste du monde.
On doit véritablement s'étonner qu'une
pareille peur de la concurrence y existe
à ce point. Il n'a cependant retiré de la
guerre que des avantages. Sa situation fi-
nancière générale et celle des finances pu-
bliques sontuniques à l'heureprésettte dans
le monde. Peu à peu, les premiers em-
prunts étrangers émis h Nevv-vork, qui
étaient demeurés dans les portefeuilles des
banques émettrices et dans ceux des Trust
Companies et des compagnies d'assuran-
ce^ ont été achetés par des capitalistes
américains de fortune moj-enne. C'est un
REVUE DE LA PRESSE
Le problème rhénan et le Sénat
La Ifaute 'Assemblée, qui excelle à céder
avec dignité,, écrit M. André Chaivmeix dans
le Figaro, a coutume de voter en gémissant.
Après le long débat qui vient d'avoir lieu à
la Chambre, touchant la ratification et la liqui-
dation de la guerre, le Sénat n'a aucun envie
de renouveler une controverse qui lui parait
épuisée. Tout fait donc prévoir une discussion.
rapide et un vote prochain.
Mais la logique des événements l'emporte
sur les préférences parlementaires. Le Sénat;
a «té obligé de penser aux problèmes dont
il voulait ajourner l'examen. ]
̃ Un discours dfc-M. Millerand a- fait.- surgir,
tout à coup la question rhénane. 'Le Sénat sa-.
vait bien qu'à la prochaine conférence diplo-
matique le gouvernement devra prendre parti.'
Il savait jnètne que l'abandon de la Rhénanie; "I
est le trait le plus caractéristique de la fameuse
liquidation définitive de la guerre. Mais il
n'éprouvait pas le besoin d'en discuter, et il
n'a même pas semblé désireux d'avoir une
occasion de manifester.
Le Sénat est certainement rempli de bonnes
intentions, et, s'il a résolu d'être' si réservé,
c'est pour ne pas gêner le «ouvernement. Mais,
en étant moins discret, il aura chance de l'ai-
der. Après la conférence diplomatique, il sera
trop tard.
La voix du cartel
Le Soir, qui ne manqua yas d'une certaine
impudence, prie poliment M. Poincaré de
vouloir bien s'en aller. et que cela 11e traîne
pas
Le Sénat a voté la ratification à une impor-
tante majorité. Le gouvernement, qui ne con-
sentait. à rester au pouvoir « que dans l'in-
térêt du pays », a bien servi la patrie. Son
bilan est magnifique, il le public avec ostenta-
tion. Quelle belle oeuvre Lé franc stabilisé à
quatre sous. L'avenir de la France engagé, sans
atteune réserve valable, pour plus de snixauir
ans. Beau travail en vérité. Ce_Èrand ministère
du « grand Lorrain » appartient à l'histoire.
N'anticipons pas sur son jugement. Mais main-
tenant, qu'il s'en aille. Qu'il ne compromette
pas les quelques chances qui nous restent de
liquider la guerre sans en faire tous les frais.
C'est le sort des nations d'Europe qui va sr
jouer à la prochaine conférence. Il ne faut pas
que ce soit M. Poincaré qui représente la
FfiMiee-» '•̃'̃ «̃>>'̃«> >ij.i.^ .u.-ij*. «wju
J3t pourquoi le;Par-lenientedoit*ibdoniier.;« ;'i
d'autres, .plus qualifiés le soin de diriger nos
affaitefe » ? 'Parce que M. Potncarc « n'éva-
cuera pas 'la Rhénanie ». Or, naturellement,
le Soir estime que, pour faire accepter le
plan Yoting, nous sommes obligés d'évacuer
« sans condition », et que « cette exigence 4
allemande est d'une logique indiscutable ».
Audacieuse maxime, en vérité, de notre
temps fertile en scandales!
Après la discussion
M, Edouard Herriot (L'Ere Nouvelle)
avoue qu'il a été « très frappé » par le dis-
cours de M. François de VVendel, et il
ajoute
Non que l'on veuille reprendre ses raison-
nements sur un débat désormais clos. Mais ses
observations sur la situation de l'Europe k
l'égard de l'Amérique me font longuement ré-
fléchir. Il craint qu'un jour ne vienne où le
statut, de l'industrie française ne soit alourdi
à ce point qu'elle ne puisse plus lutter contre
l'importation d'outre-Océan. Ce qui se passe
pour le cinématographe ou pour l'automobile
est bien de nature à nous* faire réfléchir. Le
« lock out des employés français de maisons
américaines a la valeur d'un assez sinistre
avertissement.
Toujours le malaise
La ratification des accords sur les dettes
a occasionné un « malaise » incontestable.
M. C.-J. Gignoux (Journée Industrielle) le
constate
Le malaise ne consisté pas- seulement, comme
̃il serait^naturel,-datifS-le>6©uyeair toititVfiC d'un
geste nécessaire, mais douloureux. H sévit, ,au
contraire, surtout chez ceux qui n'ont pas ac-
compli le geste en question. Les membres de
la majorité gouvernementale qui se sont se-
parés, dans la nuit historique, de cette dernière |
semblent en vouloir au ministère de les avoir
placés dans cette posture gênante. Les membres
de l'opposition, qui ont. de leur côté. voté par
zèle antiministériel contre une ratification dont
on ne peut nier qu'elle constituait un élément
essentiel de leur politique extérieure, sont pro-
fondément déçus de se trouver ainsi en une
sorte de portc-à-faux doctrinal et de voir ce-
pendant le gouvernement toujours en place.
Ils brillent, eu conséquence, de le renverser
avant les va.can.ces et, plus précisément, avant
les élections sénatoriales d'automne à quel-
ques-uns de ceux-là, le «' collectif » et ses
dégrèvements apoaraissent comme ut» (txcellent
terrain d'opération.
Le collectif à explosion 1 t
Le gouvernement ~ii? J
et le complot communiste
Le gouvernement semble vouloir mener
avec vigueur l'instruction ouverte contre le 1
complot communiste. M. André Pironncau t
écrit fort justement à ce propos
M. Tardieu. secondé par M. Chiappe, mène, J
n ,t~c. a" n. ..·
îfait nouv,eau>;et .impBPtarjt dans, l'histoire
^financière des Etats-Unis; il est à retenir,
car il marque un progrès certain dans
l'économie financière de ce pays. Mais cette
extension des placements de valeurs mobi-
lières n'a pas été tout à fait étrangère à
la crise de spéculation qui, depuis de nom-
breux mois, n'a pas cessé de se faire sen-
tir à Wall-Street.
M. Achille Viallate analyse, pour cha-
que pays important, les conditions de leur
réorganisation financière, puis industrielle.
C'est l'étude des éléments intérieurs de
reconstitution. Nous n'avons fait qu'indi-
quer ce qui, à ce sujet, s'est produit aux
Etats-Unis. Ils sont comme les tuteurs de
la vieille Europe dans l'œuvre de son relè-
vement. Tout au moins se considèrent-ils
comme tels. Leur réorganisation financière
s'est faite d'elle-même avec des facilités
qui ont pu présenter des inconvénients,
ceux qu'amène une montée rapide de pros-
périté. Leur réorganisation industrielle n'a
été qu'une extension des méthodes déjà
suivies. Elle a eu pour conséquence un ac-
croissement considérable du rendement
des entreprises, lequel a permis les hauts
salaires. II en'résulte. aujourd'hui une in-
tensité de production qui nécessite de lar-
ges débouchés ,et contredit la politique pro-
tectionniste;,q^ç suit ce pays.
.Nous ne suivrons pas l'auteur dans les
exposés des^efforits auxquels se sont li-
vrées les nations européennes pour recons-
tituer leur vie normale économique. Parmi
elles, l'Angleterre offre une étude intéres-
sante qu'a fort bien menée M. A. Viallate.
Il a fait ressortir l'importance majeure du
retour de ce pays à l'étalon d'or sans
dévaluation. La livre demeure ce qu'elle
était avant la guerre. L'opération a été.
faite un peu vite, mais elle était indispen-
sable. A côté s'est effectuée une concen-
tration des établissements de crédit, fort
utile aussi, pour répondre aux nouvelles
conditions des affaires. Seule l'industrie
subit tin ralentissement qu'aggrave un chô-
mage persistant qui n'a plus l'émigration
large pour remède.
On lira avec grand .profit ce qui con-
cerne;. l'Allemagne, sa tragique foanque-
une action 'de force légale qui mérite l'appro-
bation et les encouragements de tous les hon-
nêtes gens. Avant lui, cette action n'avait été
que verbale. M. Tardieu ne prononce pas de
paroles historiques, mais il agit. Ainsi, soit* dit
en passant, sent-on le bénéfice d'un gouverne-
ment échappant à l'emprise des radicaux-socia-
isstes et doit-on se féliciter qu'ayant doublé
ie cap des difficultés récentes, il soit touiours
au pouvoir. On lira le détail des opérations de
police que, sur l'ordre du ministre de l'inté-
rieur, vient d effectuer le préfet le, meilleur;
que fans 'ait eu depuis longtemps.
,11 est clair, si l'on en juge par les cla-
meurs ̃épouvantables et les cris désespérés
que pousse l'Humanité, 'que l'ampleur desi
opérations de police et l'énergie mise, à. leur
exécution semble avoir désorganisé le plan
d'opérations prévu par les agents de Moscou
pour la journée du 1" août.
Debout Debout 1 A
« Debout contre l'attaque furieuse de
l'Union nationale! Debout pour la défense
de vos organisations de classe et de vos mili-
tants Debout pour un premier août de puis-
sante protestation ouvrière contre la guerre
Toujours debout '«
Travailleurs des deux sexes, de toutes cor-
porations et de toutes nationalités, unis daris
un même bloc, faites que la journée du 1" août
soif une imposante journée de lutte 'contre
1 impérialisme.
Sur le lieu du travail, organisez ]a riposte
aux brutalités du pouvoir, exigez la libération
des emprisonnes.
Les commissions executives de la C.G.T.U, et
de la 20* L.R. en élevant une vigoureuse pro-
testation contre cet acte fasciste caractérise,
appellent les travailleurs de toutes conditions,
à répondre aux violences gouvernementales paf
des démonstrations puissantes au 1™ aoûtt
L'Humanité déclare que les gens du pou-
voir « piétinent les principes les plus élé-
mentaires de « leur » légalité », et naturelle-
ment le Populaire se hâte de ̃-renchérir.-
« C'est la liberté elle-même que Tardieu et
Chiappe veulent supprimer au bénéfice des
̃réacteurs »; du. moins c'est M. Paul Faure
qui nous le dit
Nous voilà revenus aux plus beaux jours
«iB'ii'èffnç'de la policé1; perquisitions "au; 'petit
boBlrour. arrestations •nu hasard, interdictions
de rainions, le tout dirigé- contre le'rparti côm*-
îjtwusic.: ses organisations, ses journaux, ;:ses
militants. ̃<̃̃
.Nous ne sommes pas à la veille de la, mar-"
cho au pouvoir d'un communisme frappé d'im-
puissance, partout en décroissance, ravagé de
̃querelles intestines, mais nous' entrons dans une
crise de réaction • redoutable' où risquent de
sombrer les,, libertés républicaines et les prin-
cipes (de démocratie.
Précisément le Temps dénonce avec raison
les complicités coupables qui permettent aux
communistes de poursuivre leurs desseins t
Le communisme n'est pas seul coupable, dit-il,
S'il est le marteau qui frappe et la faucille qui
coupe, il y a dans ses alentours le socialisme
qui l approuve. Rien d'intéressant comme la lec-
ture du Populaire. L'Hwnamtê écume de co-
1ère. Mais le Populaire se consume de tris-
tesse. Quoi? On, ose touchpr aux communistes!
Utie communistes et socialistes entre eux se dé-
chirent, c'est une querelle de ménage, qui ne
regarde qu'eux. Mais dès qu'en dehors d'eux
quelqu un ose toucher à lJun, il touche aussitôt
a 1 autre: et le front commun se forme et se
dresse contre l'ennemi commun.Quant la
Ketmblique, organe officiel des radi'caux-socia».
listes, elle se tait. Ainsi la chaîne du cartel
d.extreme gauche se tient.
On va du communisme qui agit, au socia-
lisme qui approuve et au radicalisme « qui
attend ».
̃ > P.
Un don de 100.000 francs d'un Américain
̃pour la cathédrale de Verdun
̃Récemment, In riche et généreux Américain,
grand ami ot admirateur de la France, visitait
la cathédrale de Verdun. Emu de ses meurtris-
sures et de l'effort lent et patient qui présidé
à sa restauration, il écrivit à Mgr Ginisty:
Monseigneur,
Je me donne le plus grand plaisir de vous
envoyer un chèque de 100.000 francs pour aider
à la restauration de votre noble église.
Bien due protestant, je reconnais que l'Eglise
catholique est la vraie mère du christianisme et
que. sans elle, nous ne serions que des barbares
dans un momfre païen.
Croyez, je vous prie, à mon souvenir bien
sinçerc. X,
La Seiiiaine Religieuse de Verdun, enregisr
trant ce trait émouvant, souhaite de pouvoir un
jour lever l'anonymat. ̃.•̃̃
Les promotions dans la Lêgtbn-d'Honneur.
A l'occasion du 14 juillet, le ministre de
la guerre a fait paraître les promotions habi-
tuelles dans l'Ordre de là Légion-d'Honneur,
au titre de l'armée active; celles concernant
les réserves n'ont pas encore été publiées.
Le décret relatif à ces promotions paraîtra
très probablement vers la fin du mois.
route et le rétablissement sur les. sruineS,
qu'elle a causées, du mark-or d'avant
guerre. A signale»- aussi sont les incidents
des rapports des banques et des industries*
Cela a abouti à une collaboration avec les
banques qui ont le rôle de la direction
dans l'œuvre de la réorganisation indus1
trielle allemande. Nous citons ces exem-
ples des analyses dans lesquelles M. A.
Viallate décrit les faits et leur enchaîne-
ment pour montrer quel réel intérêt offre
son ouvrage aux esprits sérieux.
Dans, son chapitre sur. la « Politique
économique », il s'attaque à l'importante
question des matières premières, en s'ar-
rêtant sur celle des pétroles, et sur celle
de la population. Puis il aborde celle de la
politique commerciale. Oh pouvait prévoir,
après les chapitres précédents, quelle sôlù'
tion il donnerait à celle-ci celle d'une' ex-
tension des échanges par un abaissement
des barrières douanières. Il voit d'heureux
pronostics dans la création d'institutions
comme celles de la Chambre de, commerce
internationale, celle de la Conférence par-
lementaire internationale dit commerce.
Assurément. Toutefois, il serait téméraire
de fonder dej espoirs prochains sur la
compréhension, par les gouvernementâ
soumis aux intérêts égoïstes, des avanta-
ges de l'internationalisme économique.
Les conclusions de M. A. Viallate sont
celles d'un médecin praticien, averti par
une sérieuse connaissance de la science,
en cette circonstance, de la science écono-
mique. U s'attaque aux causes premières,
aux causes profondes du mal. Parmi les
éléments de relèvement il donne de la
fonction que doivent aujourd'hui remplir
les chefs des grandes et même des moyen-
nes entreprises, une définition pleine d'eiT
seignements où il énumère en une formule
complète toutes les qualités variées et su-*
périeures qu'il leur faut posséder. Cet ou-
vrage est une véritable histoire économi-
que et financière de l'après-guerre jusqu'en
1927, un exposé des faits nombreux et
complexes de cette période, éclairés dans
leur origine et leur développement par de
çûres idées directrices.
Andké Liesse.
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