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- TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME
- DU PREMIER VOLUME.
[Août 1821.]
DE LA THÉTIS ET DE L'ESPÉRANCE.
accueille. Ce sont des Chinois, des Bengalis, des Malais, des Arméniens,
des Choulias et des Buggis; aussi l'Éternel y est-il adoré de vingt
manières différentes, et voit-on s'élever dans l'enceinte de la ville, 1
des temples protestants, hindous et chinois; une église catholique,
des chapelles de missions et des mosquées.
Ce qui fait la richesse de Pulo-Pinang, c'est le commerce d'entrepôt
que lui vaut son heureuse position et la franchise de son port, où se
voient quelquefois jusqu'à trois cents navires. Les embarcations du
continent et celles de la plupart des îles du grand Archipel de l'Est, y
reçoivent en échange de leurs marchandises, de l'opium, des étoffes,
de l'arack et des piastres; tandis que les navires européens, qui peu-
vent au besoin s'y réparer et remâter trouvent à se procurer faci-
lement dans ce port l'eau et le bois de chauffage, mais non pas
toujours les vivres frais qu'on tire des côtes de Pérah et de Queda,
et qui se vendent fort cher. La culture du poivre, de la muscade et
du girofle, qui ont bien réussi à Pulo-Pinang, augmente encore
l'importance de cette colonie, depuis que l'Angleterre a remis aux
Hollandais les îles à épiceries; mais cependant c'est à peine, au dire
de M. Finlayson, naturaliste de l'ambassade Crawfurd, si tous ces
avantages peuvent balancer les frais énormes que fait la Compagnie
des Indes pour soutenir cet établissement, qui a pris beaucoup trop
d'extension, et dont le commerce ne saurait manquer de décroître à
mesure que celui de Sincapour s'augmentera.
Le mouillage de Pulo-Pinang est sûr en toutes les saisons, et les
grands bâtiments y laissent tomber l'ancre à un quart de mille dans
le Sud de la ville, par 9 et 10 brasses d'eau. La pleine mer a lieu à
deux heures dans les nouvelles et pleines lunes mais le flot qui porte
au Sud, se fait ressentir jusqu'à près de trois heures dans le milieu
du port. La vitesse du courant est de deux à trois noeuds dans les
vives eaux, et la mer marne de huit à neuf pieds. Deux îlots avoisi-
nent la pointe S. 0. de l'île, et vis-à-vis celui qui est le plus au Nord,
se trouve l'aiguade.
Le 13, à midi, nous doublâmes dans l'Est Pulo-Jarra, à moins d'un
DE LA THÉTIS ET DE L'ESPÉRANCE.
accueille. Ce sont des Chinois, des Bengalis, des Malais, des Arméniens,
des Choulias et des Buggis; aussi l'Éternel y est-il adoré de vingt
manières différentes, et voit-on s'élever dans l'enceinte de la ville, 1
des temples protestants, hindous et chinois; une église catholique,
des chapelles de missions et des mosquées.
Ce qui fait la richesse de Pulo-Pinang, c'est le commerce d'entrepôt
que lui vaut son heureuse position et la franchise de son port, où se
voient quelquefois jusqu'à trois cents navires. Les embarcations du
continent et celles de la plupart des îles du grand Archipel de l'Est, y
reçoivent en échange de leurs marchandises, de l'opium, des étoffes,
de l'arack et des piastres; tandis que les navires européens, qui peu-
vent au besoin s'y réparer et remâter trouvent à se procurer faci-
lement dans ce port l'eau et le bois de chauffage, mais non pas
toujours les vivres frais qu'on tire des côtes de Pérah et de Queda,
et qui se vendent fort cher. La culture du poivre, de la muscade et
du girofle, qui ont bien réussi à Pulo-Pinang, augmente encore
l'importance de cette colonie, depuis que l'Angleterre a remis aux
Hollandais les îles à épiceries; mais cependant c'est à peine, au dire
de M. Finlayson, naturaliste de l'ambassade Crawfurd, si tous ces
avantages peuvent balancer les frais énormes que fait la Compagnie
des Indes pour soutenir cet établissement, qui a pris beaucoup trop
d'extension, et dont le commerce ne saurait manquer de décroître à
mesure que celui de Sincapour s'augmentera.
Le mouillage de Pulo-Pinang est sûr en toutes les saisons, et les
grands bâtiments y laissent tomber l'ancre à un quart de mille dans
le Sud de la ville, par 9 et 10 brasses d'eau. La pleine mer a lieu à
deux heures dans les nouvelles et pleines lunes mais le flot qui porte
au Sud, se fait ressentir jusqu'à près de trois heures dans le milieu
du port. La vitesse du courant est de deux à trois noeuds dans les
vives eaux, et la mer marne de huit à neuf pieds. Deux îlots avoisi-
nent la pointe S. 0. de l'île, et vis-à-vis celui qui est le plus au Nord,
se trouve l'aiguade.
Le 13, à midi, nous doublâmes dans l'Est Pulo-Jarra, à moins d'un
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