Titre : L'Ouest-Éclair
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1937-07-27
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 juillet 1937 27 juillet 1937
Description : 1937/07/27 (Numéro 14870). 1937/07/27 (Numéro 14870).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
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Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/02/2008
= 2 =
I/OTFEST-TCLATR ;= 27 Jnfllef 19S7
Dlcment~ autorisés à réoccuper les et-
sernes japonaises situées à l'intérieur
de Pékin.
Les Japonais cherchent à forcer
une porte de Pékin
Changhaï, 26 juillet. On mande de
Pékin à l'agence chinoise Central-
News que 500 soldats japonais de Feng-
Tai, avec des mortiers légers, ont de-
mandé l'autorisation d'entrer à Pékin.
Les Chinois ont refusé.
Les Japonais ont alors cherché à
forcer la porte de Kouang-Ouan. Ils
ont été repoussés.
Une décision importante
prise chez le mikado ?
Tome. 26 juillet. L'empereur a
reçu en audience le prince Kanin, chef
d'état-major, et le général Sugiyma,
ministre de la Guerre.
*-»s «niî'-ux 'n'ormés croient qu'au
cours de cet entretien une dérision très
importante a été prise concernant la
Chine du Nord.
UNE MURAILLE S'ÉCROULE
Cinquante Chinois tués
et une centaine de blessés
Changhaï, 26 juillet. Une partie de
la muraille de la ville de Chang-King
s'est écroulée.
Cinquante Chinois ont été tués et
une centaine d'autres grièvement
blessés.
LES RECOUVREMENTS
DU BUDGET GENERAL
PARIS, 26 juillet. Les recouvre-
nents opérés pendant le mois de juin
1937 au titre du budget général se sont
élevés à la somme globale de
3.183.367.000 francs. Dans ce total, les
ressources exceptionnelles entrent pour
518.287.900 fr. dont 869.000 fr. pour la
contribution extraordinaire sur les bé-
néfices de guerre. Les recettes norma-
les et permanentes ont donc atteint
2.865.069.100 francs. Les recouvrements
effectués au titre des impôts cédulai-
res, de l'impôt général sur le revenu,
les contributions directes et des taxes
assimilées s'élèvent à 334.520.000 fr.
cette somme est supérieure de
119.069.000 francs aux recouvrements
constatés en juin 1936. Quant au pro-
duit des monopoles et des impôts re-
couvrés par les administrations de l'en-
registrement. des douanes et des con-
tributions indirectes. il atteint un total
de 2.318.835.000 francs et les recettes
du domaine s'élèvent à 11.714.000 fr.
Comparé aux évaluations budgétaires,
l'ensemble des recouvrements effectués
au titre des contributions indirectes et
des monopoles fait ainsi apparaître
une plus-value de 438.820.000 francs.
L'épuration se poursuit
en U.R.S.S.
Moscou, 26 juillet. Depuis mai
1937, la liste des membres du Comité
Exécutif Central de l'U.R.S.S. et du
Conseil des Commissaires du Peuple
de l'Union a subi, du fait de l'épura-
tion stalinienne qui poursuit son cours,
des modifications considérables. Au Co-
mité Exécutif Central, deux vice-pré-
sidents, M. Tcherviakov et Faizoullah
Khodjaiev, et un membre, Goloded,
ont été officiellement destitués. Le sui-
cide de Tcherviakov a été officielle-
ment annoncé.
D'autre part, deux autres membres,
Unschlicht et Roudzoutak, seraient
sous les verrous ceci ferait cinq. Il
faut rayer de la liste des commissaires
du peuple Rosenholtz, ancien commis-
saire au commerce extérieur Kalma-
novitch, commissaire du peuple aux
sovkhoses de céréales et d'élevage, qui
a été officiellement remplacé sans au-
tre explication par lourkine. A ces
deux, il faudrait, selon des bruits per-
sistants, ajouter quatre autres Anti-
pov, vice-président du Conseil des
Commissaires du Peuple et président
de la Commission de Contrôle sovié-
tique Roudzoutak, déjà nommé, éga-
lement vice-président Tchernov, com-
missaire à l'Agriculture, et Kaminski,
commissaire à la Santé Publique. Au
total, six commissaires du peuple au-
raient été frappés.
D'autre part, a été assainie la magis-
trature de l'U.R.S.S. coupable d'oppo-
sition croissante à la Guepeou et au
commissariat de l'Intérieur. Les epu-
rateurs n'ont pas davantage ménagé
les milieux communistes immigrés qui
ont subi les rigueurs de la Guepeou
à l'instar des communistes allemands,
autrichiens, hongrois et bulgares. Il
convient notamment de mentionner
l'arrestation de l'écrivain polonais
Bruno Jacensi, auteur d'un livre in-
titulé Je brûle Paris. Enfin, on an-
nonce la destitution de quatre pré-
sidents du Conseil des Commissaires
des Républiques fédérées, ainsi que
celle du directeur et du sous-directeur
de l'agence Tass, sans parler de l'épu-
ration de l'Ukraine, dont il a été ré-
cemment question.
La reprise par l'Etat
des monnaies nationales
détériorées
PARIS, 25 juillet. Suivant un ré-
cent arrêté du ministre des finances, le
caissier agent comptable de la monnaie
est autorisé à reprendre à leurs déten-
teurs. les pièces d'argent de 20 fr. et
de 10 fr., les pièces de nickel de 5 fr.
et les monnaies divisionnaires d'Etat
de 2 fr., 1 fr. et 0 fr. 50 détériorées
tellement.
Ces pièces sont reprises, après cons-
tatation de leur authenticité, pour leur
valeur nominale et sous déduction des
frais de fabrication. Toutefois, si les
pièces ont perdu plus d'un dixième de
leur poids 11 est opéré une retenue
proportionnelle au poids du métal
manquant, soit
Pour les pièces d'argent une retenue
de 1 fr. par gramme.
Pour les pièces de 5 fr. une retenue
de 0 fr. 40 par gramme.
Pour les monnaies divisionnaires
d'Etat une retenue de 0 fr. 25 par
LES CONFLITS SOCIAUX
Le gouvernement fuit disloquer
par la force publique
les barrages établis sur la Seine,
Un barrage en plein Paris entre les ponts Sully et d'Austerlita t
PARIS, 26 juillet. Préoccupé des
conséquences que pouvait avoir l'arrêt
do la circulation sur les voies navi-
gables, le gouvernement a pris ce ma-
tin toutes mesures pour déblayer la
Seine de Rouen à Paris. Dès l'aube, les
dispositifs prévus ont été mis en œu-
vre. Des détachements de gardes mo-
biles ont supprimé toute communica-
tion entre les chalands et les rives. Des
détachements de la marine militaire
montés à bord des remorqueurs des
Ponts et Chaussées ont disloqué les
barrages L'opération entreprise ce
matin à Saint-Aubin sera poursuivie
jusqu'à disparition de tout obstacle
mis à la navigation.
Sur les berges de Rouen
Rouen, 26 juillet. Ce matin, a
6 heures, arrivait sur les berges de la
Seine, rive droite et rive gauche, un
important contingent de gardes mobi-
les, cependant que des marins de
l'Etat avaient pris place sur des re-
morqueurs.
Sommation fut faite aux mariniers
de rompre le barrage. Sur leur refus,
les opérations commencèrent. Les ma-
rins de l'Etat, à bord des remorqueurs,
commencèrent à arrimer une à une les
péniches et à fes ranger le long du
fieuve. Cette opération se faisait sous
la surveillance des gardes mobiles, qui
étaient montés à bord.
Il n'y eut d'ailleurs aucun incident
au cours de la matinée. Des groupes
imposants de curieux, massés sur le
pont Corneille et sur les berges, as-
sistaient aux opérations.
A midi, a peu près toute la partie
droite du fleuve était dégagée. Les opé-
rations commencèrent alors vers la
rive gauche, où restaient encore deux
importantes files de péniches.
Le calme règne sur certains cha-
lands. Même. les mariniers et les mari-
nières donnent un coup de main aux
matelots de l'Etat.
Les mariniers artisans
protestent
PARIS. 26 juillet. A la suite de la
décision prise par le ministre des Tra-
vaux Publics de rompre les barrages
établis sur la Seine, la Fédération des
Syndicats de Mariniers Artisans pro-
teste par une lettre dans laquelle il
est dit
« Les salariés ayan'. décicé d'inter-
dire toute circulation pendant cer-
taines des heures légale^, de 6 à 7 heu-
res et de 18 à 20 heures, les artisans
n'ont eu d'autre ressource que de ri-
poster par des barrages de même na-
ture, mais permanents.
« Aucune conclusion n'existe donc
en réalité, puisque, dès demain, les sa-
lariés interdiront toute circulation
avant 7 heures et après 18 heures. »
D'autre part, on espère que les bar-
rages qui entravent la circulation flu-
viale pourront être rompus au plus
tard demain matin.
Les enquêteurs ont appris que cer-
tains artisans mariniers du Havre et
de Rouen avaient projeté de couler
leurs propres bateaux et que ceux-ci
avaient été l'objet d'un tirage au sort
pour désigner les propriétaires qui dé-
truiraient ainsi leurs navires, devenus
inexploitables par suite des mesures
envisagées par les Pouvoirs Publics
pour adapter les 40 heures à la batel-
lerie salariée.
M. Ravau. président de la Ligue des
Bateliers d'Automoteurs, a déclaré ce
matin que la situation menaçait de de-
venir grave.
« Nous avons eu un entretien télé-
phonique. nous a déclaré M. Ravau,
avec le chef de cabinet du ministre
des Travaux Publics, qui a reconnu que
notre situation était digne d'intérêt.
Mais, avant d'engager toute conversa-
tion, le ministre a exigé préalablement
la rupture des barrages.
f Or. a poursuivi, M. Ravau, nous
avons précisément installé ces barra-
ges, parce que le ministère des Tra-
vaux Publics a fait la preuve qu'il
n'avait pas la force nécessaire pour
faire respecter la loi
Les mariniers défient
les marins spécialisés
de faire démarrer les péniches
BouGivAL, 26 juillet. A 18 heures,
cet apres-miàdi. aucun fait nouveau
n'était sur cnu. Les gardes mobiles
continuent l'occupation près des mari-
niers. Les gardes mobiles sont Incapa-
bles de faire circuler !es bateaux, Le
ministère des Travaux Publics a fait
appel à des marins spécialisés seuls ca-
pablea de remettre en mouvement les
moteurs des péniches et de libérer 'f'
fleuve. Mais les artisans haussent les
épaules devant cette prétention
« Qu'ils viennent, disent-ils, les mari-
niers spécialisés de Cherbourg ou du
Havre, qu'ils fassent démarrer les mo-
teurs et prennent le gouvernail. Nous
les défions de mener leur besogne a
bien. o
Les moteurs des péniches en effet
pour la plupart de marques allemandes
et hollandaises ne sont pas d'une mise
en marche facile. De plus les mariniers
n'ont pas été embarrassés pour aug-
menter les difficultés mécaniques et
paraissent bien décidés à faire échec
à la science des techniciens.
Une solution
sera-t-élle bientôt trouvée ?
On l'espère
Versailles, 26 juillet. En amont
dl pont de Bougival où d'une part sont
amarrées quinze péniches appartenant
à des compagnies et occupées par des
salariés et d'autre part quatre-vingts
chalands appartenant il. des artisans,
une solution semble devoir être trou-
vée bientôt qui satisferait les uns et
les autres. Afin d'éviter tous incidents
entre les deux groupes opposés, cent
cinquante gardes mobiles ont été éche-
lonnés, le long de la berge.
Le conflit prend
une tournure aiguë
dans le Nord
DouAi, 26 juillet. Le conflit entre
la batellerie artisanale et le syndicat
unitaire de la batellerie semble devoir
prendre dans le Nord une tournure
plus aiguë. Au cours d'une réunion du
syndicat unitaire tenue aujourd'hui à
Douai, le secrétaire général ayant dé-
claré que la grève de la batellerie
artisanale est dirigée par le patronat
de la batellerie contre le gouverne-
ment, a donné l'ordre de détruire
immédiatement le barrage formé à
Pont-Vendin, « sinon, a-t-il ajouté, on
ira au devant des événements les plus
graves. »
Le trafic fluvial est paralysé
sur la Saône
Chalon-sur-Saône, 26 juillet. Ré-
pondant au mot d'ordre syndical, les
artisans bateliers ont établi des barra-
ges de péniches à travers la Saône, pa-
ralysant ainsi tout le trafic fluvial.
EFFERVESCENCE RÈGNE
CHEZ LES OUVRIERS
AGRICOLES
DE LA RÉGION
DE SAINT.QUENTIN
Saint-Quentin, 26 juillet. Le mou-
vement de grève, déclenché Il y a quel-
ques jours, à la veille de la moisson
dans l'arrondissement de Salnt-Quen-
tin, continue de s'étendre. On signale
notamment qu'à Lehaucourt les ou-
vriers agricoles ont dû cesser le tra-
vail sous la pression des grévistes. A
Etreillers. une manifestation a été or-
ganisée et un cortège s'est déroulé
avec drapeau en tête; on compte à
l'heure actuelle environ 800 grévistes.
Une certaine effervescence règne par-
tout; les détachements de gendarme-
rie ont été renforcés par des pelotons
de gardes mobiles. Les ouvriers qui
ont cessé le travail ont été avisés de
leur congédiement par leurs patrons
et remplacés par des volontaires.
UNE ALLOCUTION
DU CARDINAL LIENART
A LA FÊTE
DES CHEMINOTS CATHOLIQUES
DU RESEAU DU NORD
Lille, 26 juillet. Le cardinal Lié-
nart a présidé hier la fête du réseau
du Nord de l'Union catholique des
Cheminots. Il a prononcé une allocu-
tion dans laquelle il a dit a Les ca-
tholiques. que l'on a accusé d'oppri-
mer les consciences, sont les sauveurs
de la liberté de conscience menacée
par des tentatives d'unification anti-
chrétienne. Les Cheminots catholiques.
eux la défendent avec courage. au
prix même de sacrifices d'incompré-
hensions, de.' mesquines persécutions.
Il Qu'ils gardent précieusement leur
Idéal. qu'ils sauvee»rdpnt t'idée fami-
hale menacée aujourd'hui qu'ils gar-
dent leur belle consc enre profession-
nelle par lanuelle l'intérét général do-
mine l'intérêt particulier. »
EN QUELQUES LIGNES
Saîzbourg. Li festival de Salzbourg
a été inariruré nar une représentation
de « FldeUo x. sous la direction de
Toscanlnl. Parmi les personnalités pré-
sentes se trouvait notamment Mme
Roosevëlt, mère du président des Etata-
DRAME DE LA GLÈBE
UN fERMIER ESt assailli
PAR PLUSIEURS INDIVIDUS
(De NOTRE CORRESPONDANT particulier.)
Toulouse, 26 juillet. La nuit der-
nière, vers une heure du matin, M.
Auguste Trévisan, 52 ans, métayer a
Gratens (Hte-Garonne), regagnait sa
ferme à bicyclette. Soudain, il fut as-
sailli par plusieurs individus. L'un
d'eux l'assomma à coups de gourdin,
tandis que les deux autres le mainte-
naient a terre après lui avoir porté
plusieurs coups de couteau à la hgure,
à la poitrine, aux jambes et à l'abdo-
men. Puis, les assaillants prirent la
fuite. laissant M. Trévisan à moitie
mort.
Un peu plus tard, le malheureux fer-
mier, rassemblant ses forces, put se
trainer jusque chez lui, à un kilome-
tre de là. Sa famille donna l'alarme.
Un médecin, appelé d'urgence, jugea
l'état de la victime très grave, et M.
Trévisan a dû être transporté à l'hô-
pital de Muret. On craint qu'il ne soit
atteint d'une fracture du crâne.
La gendarmerie et la huitième bri-
gade de police mobile pensent qu'il
s'agit d'un drame de la vengeance.
Depuis quelques mois, en effet, la vic-
time et les siens sont en difficultés
avec une famille de fermiers voisins.
A cela. il faut ajouter que M. Trévisan
est d'origine italienne et que ses voi-
sins, d'opinion d'extrême-gauche, le
considèrent comme un « fasciste ».
LE CHAMPION DE TENNIS
JEAN BOROTRA
S'EST MARIE HIER
A PARIS
Le mariage avait été
tenu secret
PARIS, 26 juillet. Fiancé depuis le
début de 1937, Jean Borotra, grand
champion de tennis, titulaire de 85
titres internationaux, champion de
France, d'Angleterre, d'Amérique, d'Al-
lemagne, qui fit partie de l'équipe fran-
çaise qui ramena la Coupe Davis à
Paris et la conserva six années durant,
vient d'épouser, à 39 ans, Mme Mabel
de Forest.
Le mariage a eu lieu à la mairie du
16e arrondissement, dans la plus stric-
te intimité et son annonce avait été
tenue aussi secrète que possible. L'ad-
joint au maire ne prononca aucun dis-
cours. Trente-cinq mariages d'ailleurs
ont été célébrés dans cette même mati-
née. Les témoins du champion furent
son frère Edouard et son oncle M.
Henri Letellier. Etaient présents M.
et Mme Higgins, beau-frère et sœur
de Borotra; Mme Borotra mère, la ba-
ronne de Forest, le baron de Forest et
le comte de Bendern. Les deux époux
se sont embarqués sur le Lafayette
pour une croisière au Spitzberg. Au re-
tour, Borotra participera au tournoi de
Deauville.
AU CONGRES INTERNATIONAL
DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
PARIS, 26 juillet. Aujourd'hui, qua-
trième journée du congrès internatio-
nal de l'Enseignement primaire et de
l'Education populaire: la discussion a
porté sur la philosophie générale de
J'éducation. La question de 1 enseigne-
ment primaire et l'éducation popu-
laire en Tchécoslovaquie a été traitée
par le ministre de l'Education Natio-
nale de Tchécoslovaquie, le président
de la Fédération des Instituteurs tché-
coslovaques et un professeur à l'Uni-
versité de Bratislava.
Le conflit
du théâtre Sarah Bernhardt
PARis' 26 juillet. Le président des
référés a rendu son ordonnance dans
le conflit qui oppose la ville de Paris
aux comédiens de Paris. La ville de-
mande l'expulsion des comédiens de
Paris qui font jouer en ce moment La
Mère, de Gorki, par le théâtre du Peu-
ple, au théâtre Sarah-Bernhardt. Les
organisations syndicales du spectacle
avaient affirmé samedi leur entière so-
lidarité avec les artistes du théâtre du
Peuple Le président s'est déclaré in-
compétent et a renvoyé les parties au
principal.
La clôture du Congrès
de la Confédération professionnelle
des Syndicats Français
PARIS, 26 juillet. Le premier
Congrès national de la Confédération
Professionnelle des Syndicats Fran-
çais a terminé hier ses travaux. M.
Mlgnon, secrétaire adjoint, a rappelé
que le congrès qui vient de se dérouler
a été placé sous le signe de Jean Mer-
M. Roumanès, chef de la délégation
de l'Union Fédérale du Sud-Ouest, a
déclaré etuufte
« Longtemps, le peuple a été trahi
par ceux qui prétendent le servir, au-
cune pitié pour ceux qui se sont servis
du peuple comme d'un escabeau et
qui, une fois leurs ambitions satisfaite,
ont trahi le peuple. Mais. derrière ces
meneurs, vous avez des camarades
comme vous. qui pensent comme vou.s,
qui travaillent comme vous. qui ont
les mêmes espoirs et les mêmes besoins
de vivre. mais qui ont éte plus longs
que vous à comprendre. Tendez-leur
la main. »
Puis. M. Vitrac. secrétaire général
de la C.S.P.F., a fait le bilan des tra-
vaux de ces trois journées de congrès
national et tracé les grandes ligi-es de
1 ce que la C.S.P.F, va avoir à réaliser
dans un avenir prochain.
« Une collaboration, a dit notam-
ment l'orateur, est nécessaire entre
les syndicats ouvriers et le patronat
français, mais à condition que le pa-
1 tronat ne tente pas d'exploiter cette
collaboration sincère pour la défense
de ees seuls intérêts 1
Une bombe explose
dans un studio de cinéma
et provoque un incendie
Est-ce un nouvel exploit
de Minos, Eaque et Rhadamante ?
PARIS, 26 juillet. Dans les studios
d'une firme de cinéma, dont les bu-
reaux sont installés à Courbevoie,
333. boulevard Saint-Denis, éclata, ce
matin, une bombe enveloppée dans
un papier d'emballage et que le fac-
teur avait livrée avec d'autres colis
vers 9 heures. Le colis explosa une
heure plus tard; il avait été déposé
par le concierge dans le bureau de
l'ingénieur, à qui il ets.it adresse et
qui était heureusement absent quand
l'accident se produisit. La déflagra-
tion fut assez violente et un commen-
cement d'incendie se déclara à la suite
de 1 explosion; il fut toutefois rapide-
ment éteint par les pompiers alertés.
L'enquête n'a pas encore réussi a
établir si l'attentat dirigé contre l'in-
génieur du studio était le fait d'un
ennemi ou simplement d'un fou. On
peut se demander s'il ne s'agit pas
d'un nouvel exploit de Minos, Eaque
et Rhadamante et, jusqu'à preuve du
contraire, cette hypothèse est celle qui
peut être le plus plausiblement envi-
sagée.
M. LEMAIGRE-DUBREUIL
AVAIT SONGE A QUITTER
LE CONSEIL GENERAL
DE LA BANQUE DE FRANCE
Mais il préfère provoquer
pour le mois de septembre
une réunion des actionnaires
Paris, 26 Juillet. M. Lemalgre-
Dubreuil, président de la Fédération
Nationale des Contribuables, a fait
ce matin une déclaration au sujet du
bruit qui a circulé et d'après lequel il
songerait à résigner ses fonctions de
conseiller général de la Banque de
France.
« Il est exact, a-t-il dit, que j'ai en-
visagé de quitter le Conseil général de
la Banque de France lorsque celle-ci
s'est trouvée devant une nouvelle de-
mande d'avances pour la création d'un
fonds de soutien des rentes. Je ne l'ai
pas fait parce que je ne voulais pas
donner l'impression que je n'approu-
vais pas à la tête de la Banque la pré-
sence d'un technicien.
« Mais je vais demander au prési-
dent du groupement des actionnaires
de la Banque de France de réunir son
comité pour lui faire part de mes ré-
serves. Je désirerais provoquer pour
le mois de septembre une réunion des
actionnaires, afin de leur faire un
compte rendu de mandat. J'estime
qu'il appartient aux actionnaires de
décider si leurs représentants doivent
rester ou se retirer.
c J'ai dri récemment m'élever contre
la création avec le produit de la re-
valuation du fonds de soutien des
rentes mais ce n'est qu'un aspect du
problème que posent les rapports de
la Banque de France et de l'Etat. »
Enfin, M. Lemalgre-Dubreull déclare
en terminant
« La situation du Trésor ne permet
pas que les équivoques se prolongent.
M. Bonnet se trouve devant le plébis-
cite du franc. Il a à choisir entre
celui-ci et les éternelles combinaisons
politiques. Mais, quoi qu'il fasse, il
devra choisir, car la seule chose dont
il ne saurait se passer, c'est la
confiance.
UN CONGRÈS RÉGIONAL
DU P.P.F. A LYON
Lyoh, 26 juillet. Le parti populaire
français a tenu à Lyon un congrès
régional qui vait réuni les relégués
d'une dizaine de départements. M.
Jacques Doriot présida à la mairie
une réunion du travail où le relègue
régional de Lyon. M. Beugras, parla
de l'organisation de la propagande du
parti. M. Jacques Doriot remit une
trentaine de fanions aux différentes
sections régionales, puis il déclara
a J'ai subi récemment un échec.
mais je n'ai pas une âme de vaincu-
Je ne renonce pas au front de la
liberté. Certains ne veulent pas de
cette tactique d'union nationale pour
battre en brèche le communisme
C'est prendre une bien lourde respon-
sabilité. »
A 14 h. 30. aux chantiers désaffectés
de la Buire. se tint un meeting qui
attira 2.000 personnes. Le premier dis-
cours fut prononcé par M. Pau' Ma-
rion, rédacteur en chef de la Liberté.
qui déclara notamment
« La France avait autrefois, sur
quatre frontières, ou des neutres, ou
des amis. Maintenant, la frontière
belge est neutre la frontière alle-
mande et la frontière italienne sont
hostiles la frontière espagnole sera
bientôt ennemie, a
Jacques Doriot prononça ensuite un
long discours sur la politique inté-
rieure du P.P.F. Il s'etonna uu- le
P.S.F. ait refusé d'adhérer au Dro-
gramme du iront ae la uoene, puis-
que le programme minimum oropose
par le P.P.F. est précisément .e méme
que celui du P.S.F.
« On m'a reproché, dit-il, de vouloir
être le chef du front de la liberté. Je
me contenterai d'être un simple soldat
dans la lutte contre le communisme
Du reste, c'est dans la bataille qu'on
voit les chefs. Les combattants les dé-
signent d'eux-mémes. On n'ira pas les
chercher dans les tours d'ivoire où
certains se retirent et ceux-ta porte-
ront la responsabilité d'une victoire
du communisme si jamais elle se rea-
lisait. »
D'importantes forces de police
étaient massées. Il n'y eut Das d'in-
cidents graves.
ASSUKA.Nl tS MM'IALKS par CiUS-
norT.oreu.ses modification* derniere ed)
tlon. franco contre mandat de LS0
Librairie de t LOuest-Eclali 9. S, rue
du Pje-Botte, rienne*
LA GUERRE D'ESPAGNE-
La perte de Bronche
met en grand péril
les républicains
LES TROUPES
DU GENERAL VARELA
POURSUIVENT LEUR AVANCE
VERS LE NORD
MADRID, 26 juillet (de source gouver-
nementale). La prise de Brunete
par les insurgés risque d'avoir, dans
un bref délai, une répercussion fà.
cheuse sur les positions que les Repu*
blicains avaient occupées depuis trois
semaines. Brunete avait été la pre-
mière conquête des gouvernementaux
lors de leur offensive; la possession de
ce village leur assurait un point d'ap-
pui extrêmement important puisqu'il
contrôlait l'arrivée possible de renforts
adverses sur la route d'Avila et leur
avait facilité la prise de Quijorna et
de Villanueva de la Canada. La perte
de Brunete risque d'avoir les mêmes
conséquences, défavorables cette fois
pour les troupes loyales.
Le repli des gouvernementaux s'ef-
fectue en direction de Villanueva de
la Canada, situé à 5 kilomètres au
nord de Brunete. Actuellement les deux
armées sont aux prises à environ 2
kilomètres de Villanueva de la Canada.
Si le repli des troupes gouvernementa-
les s'accentuait encore, elles se trouve-
raient sérieusement menacées d'être
coupées entre Quijoma et Villanueva
de la Canada. La position de Quijor-
na, située à 7 kilomètres environ i
l'ouest de la route de Brunete à Villa-
nueva de la Canada, deviendrait ̃ ex-
trêmement difficile à tenir et les trou-
pes loyales qui défendent ce point n'au-
raient, pour une retraite éventuelle sur
Valdemorillo que des chemins malaisés.
Il est certain que les nationalistes
vont poursuivre leur contre-offensive
et essayer de reconquérir tout d'abord
Villanueva de la Canada: ils tiennent
déjà la cote 160 et vont tenter d'éta-
blir leur jonction entre ce point et la
route de Brunete où se déroulent de
durs combats. Un obstacle naturel, le
rio Aulencia, dont les deux rives sont
aux mains des gouvernementaux, per-
mettra peut-être à ces derniers de re-
tarder ou d'empêcher cette manœuvre.
De plus, les troupes républicaines tien-
nent toujours Castlllo de Villafranca,
située au confluent des rios Aulencia.
et Guadarrama.
Après avoir repoussé
les attaques républicaines,
les nationaux poursuivent
leurs adversaires
qui se replient en désordre
NAVALCARIIERO, 26 juillet (de source
nationaliste). On a compté hier
sept contre-attaques sur les lignes na-
tionalistes de Brunete; toutes ont été
repoussées avec de grandes pertes pour
les miliciens. Le principal effort pour
récupérer le village eut lieu vers 15
heures. Une cinquantaine de tank-
foncèrent a toute vitesse sur les posi-
tions des troupes du général Franco.
L'artillerie et les armes automatiques
anti-tanks des nationaux entrèrent
aussitôt en action. Douze tanks furent
éventrés et force fut à l'assaillant de
battre en retraite. Une nouvelle atta-
que en rangs serrés avançait au pas
de charge; elle ne comprenait pas
moins de quatre brigades qui tentèrent
de forcer le barrage des nationaux;
mais, devant l'intensité du feu. elles
durent se replier en désordre.
L'infanterie nationaliste reprit s;
marche en avant; l'adversaire n'eut
pas le temps de se ressaisir sur sea
anciennes positions. Bousculé partout
par les troupes du général Varela, il
dut précipiter sa retraite.
Dans le secteur de Cuenca,
les gouvernementaux
construisent rapidement
une ligne de résistance
ALMRRACIN, 26 juillet. On vient
d'apprendre que le commandement
gouvernemental a donné des ordres
pour construire rapidement, dans la
province de Cuenca. une ligne de résis-
tance pour endiguer l'avance des trou-
pes nationalistes.
Les républicains résistent
Madrid, 26 juillet. (De source gou-
vernementale). La pression des
troupes du général Franco a continué
de s'exercer ce ir-Uin au sud de Vil-
lanueva de la Canada. elle é;ait moins
intense L'artillerie :nsurgee a pilonné
les objectifs et les lignes de tranchées
républicaines. Les fantassins ont atta-
qué à plusieurs reprises appuyés par
des tanks. Tous leurs assauts ont été
neutralises par le tir de barrage. Les
brigades de fortification opérant A
l'arrière construisirent rapidement des
ouvrages de défense au sud et à l'est
de Villanueva-de-la-Canada. sur la
rive droite du rio Aulencia.
L'aviation gouvernementale
a subi de lourdes pertes
Avila, 26 juillet. On annonce of-
ficiellement que l'aviation nationaliste
a abattu depuis le début de l'offensive
des miliciens. dans le seul secteur de
Brunete, 91 appareils auxquels il con-
vient d'ajouter 15 autres appareils des-
cendus par la défense antiaérienne.
Un bateau suédois
qui transportait des armes
est arrêté
par un navire de guerre roumain
LONDRES, 36 juillet. On mande de
Bucarest qu'un contre-torpilleur rou-
main a arrêté aujourd'hui le bateau
Lota, battant pavillon suédois, a bord
duquel se trouvait. parait-il. une car-'
gaison d'armes et de bombes explosi-
ves et incendiaires destinées aux gou-
vernementaux espagnols. Les papiers
du bord du Lola déclaraient qu'il
s'agissait d'une cargaison de vivre», CI*
I/OTFEST-TCLATR ;= 27 Jnfllef 19S7
Dlcment~ autorisés à réoccuper les et-
sernes japonaises situées à l'intérieur
de Pékin.
Les Japonais cherchent à forcer
une porte de Pékin
Changhaï, 26 juillet. On mande de
Pékin à l'agence chinoise Central-
News que 500 soldats japonais de Feng-
Tai, avec des mortiers légers, ont de-
mandé l'autorisation d'entrer à Pékin.
Les Chinois ont refusé.
Les Japonais ont alors cherché à
forcer la porte de Kouang-Ouan. Ils
ont été repoussés.
Une décision importante
prise chez le mikado ?
Tome. 26 juillet. L'empereur a
reçu en audience le prince Kanin, chef
d'état-major, et le général Sugiyma,
ministre de la Guerre.
*-»s «niî'-ux 'n'ormés croient qu'au
cours de cet entretien une dérision très
importante a été prise concernant la
Chine du Nord.
UNE MURAILLE S'ÉCROULE
Cinquante Chinois tués
et une centaine de blessés
Changhaï, 26 juillet. Une partie de
la muraille de la ville de Chang-King
s'est écroulée.
Cinquante Chinois ont été tués et
une centaine d'autres grièvement
blessés.
LES RECOUVREMENTS
DU BUDGET GENERAL
PARIS, 26 juillet. Les recouvre-
nents opérés pendant le mois de juin
1937 au titre du budget général se sont
élevés à la somme globale de
3.183.367.000 francs. Dans ce total, les
ressources exceptionnelles entrent pour
518.287.900 fr. dont 869.000 fr. pour la
contribution extraordinaire sur les bé-
néfices de guerre. Les recettes norma-
les et permanentes ont donc atteint
2.865.069.100 francs. Les recouvrements
effectués au titre des impôts cédulai-
res, de l'impôt général sur le revenu,
les contributions directes et des taxes
assimilées s'élèvent à 334.520.000 fr.
cette somme est supérieure de
119.069.000 francs aux recouvrements
constatés en juin 1936. Quant au pro-
duit des monopoles et des impôts re-
couvrés par les administrations de l'en-
registrement. des douanes et des con-
tributions indirectes. il atteint un total
de 2.318.835.000 francs et les recettes
du domaine s'élèvent à 11.714.000 fr.
Comparé aux évaluations budgétaires,
l'ensemble des recouvrements effectués
au titre des contributions indirectes et
des monopoles fait ainsi apparaître
une plus-value de 438.820.000 francs.
L'épuration se poursuit
en U.R.S.S.
Moscou, 26 juillet. Depuis mai
1937, la liste des membres du Comité
Exécutif Central de l'U.R.S.S. et du
Conseil des Commissaires du Peuple
de l'Union a subi, du fait de l'épura-
tion stalinienne qui poursuit son cours,
des modifications considérables. Au Co-
mité Exécutif Central, deux vice-pré-
sidents, M. Tcherviakov et Faizoullah
Khodjaiev, et un membre, Goloded,
ont été officiellement destitués. Le sui-
cide de Tcherviakov a été officielle-
ment annoncé.
D'autre part, deux autres membres,
Unschlicht et Roudzoutak, seraient
sous les verrous ceci ferait cinq. Il
faut rayer de la liste des commissaires
du peuple Rosenholtz, ancien commis-
saire au commerce extérieur Kalma-
novitch, commissaire du peuple aux
sovkhoses de céréales et d'élevage, qui
a été officiellement remplacé sans au-
tre explication par lourkine. A ces
deux, il faudrait, selon des bruits per-
sistants, ajouter quatre autres Anti-
pov, vice-président du Conseil des
Commissaires du Peuple et président
de la Commission de Contrôle sovié-
tique Roudzoutak, déjà nommé, éga-
lement vice-président Tchernov, com-
missaire à l'Agriculture, et Kaminski,
commissaire à la Santé Publique. Au
total, six commissaires du peuple au-
raient été frappés.
D'autre part, a été assainie la magis-
trature de l'U.R.S.S. coupable d'oppo-
sition croissante à la Guepeou et au
commissariat de l'Intérieur. Les epu-
rateurs n'ont pas davantage ménagé
les milieux communistes immigrés qui
ont subi les rigueurs de la Guepeou
à l'instar des communistes allemands,
autrichiens, hongrois et bulgares. Il
convient notamment de mentionner
l'arrestation de l'écrivain polonais
Bruno Jacensi, auteur d'un livre in-
titulé Je brûle Paris. Enfin, on an-
nonce la destitution de quatre pré-
sidents du Conseil des Commissaires
des Républiques fédérées, ainsi que
celle du directeur et du sous-directeur
de l'agence Tass, sans parler de l'épu-
ration de l'Ukraine, dont il a été ré-
cemment question.
La reprise par l'Etat
des monnaies nationales
détériorées
PARIS, 25 juillet. Suivant un ré-
cent arrêté du ministre des finances, le
caissier agent comptable de la monnaie
est autorisé à reprendre à leurs déten-
teurs. les pièces d'argent de 20 fr. et
de 10 fr., les pièces de nickel de 5 fr.
et les monnaies divisionnaires d'Etat
de 2 fr., 1 fr. et 0 fr. 50 détériorées
tellement.
Ces pièces sont reprises, après cons-
tatation de leur authenticité, pour leur
valeur nominale et sous déduction des
frais de fabrication. Toutefois, si les
pièces ont perdu plus d'un dixième de
leur poids 11 est opéré une retenue
proportionnelle au poids du métal
manquant, soit
Pour les pièces d'argent une retenue
de 1 fr. par gramme.
Pour les pièces de 5 fr. une retenue
de 0 fr. 40 par gramme.
Pour les monnaies divisionnaires
d'Etat une retenue de 0 fr. 25 par
LES CONFLITS SOCIAUX
Le gouvernement fuit disloquer
par la force publique
les barrages établis sur la Seine,
Un barrage en plein Paris entre les ponts Sully et d'Austerlita t
PARIS, 26 juillet. Préoccupé des
conséquences que pouvait avoir l'arrêt
do la circulation sur les voies navi-
gables, le gouvernement a pris ce ma-
tin toutes mesures pour déblayer la
Seine de Rouen à Paris. Dès l'aube, les
dispositifs prévus ont été mis en œu-
vre. Des détachements de gardes mo-
biles ont supprimé toute communica-
tion entre les chalands et les rives. Des
détachements de la marine militaire
montés à bord des remorqueurs des
Ponts et Chaussées ont disloqué les
barrages L'opération entreprise ce
matin à Saint-Aubin sera poursuivie
jusqu'à disparition de tout obstacle
mis à la navigation.
Sur les berges de Rouen
Rouen, 26 juillet. Ce matin, a
6 heures, arrivait sur les berges de la
Seine, rive droite et rive gauche, un
important contingent de gardes mobi-
les, cependant que des marins de
l'Etat avaient pris place sur des re-
morqueurs.
Sommation fut faite aux mariniers
de rompre le barrage. Sur leur refus,
les opérations commencèrent. Les ma-
rins de l'Etat, à bord des remorqueurs,
commencèrent à arrimer une à une les
péniches et à fes ranger le long du
fieuve. Cette opération se faisait sous
la surveillance des gardes mobiles, qui
étaient montés à bord.
Il n'y eut d'ailleurs aucun incident
au cours de la matinée. Des groupes
imposants de curieux, massés sur le
pont Corneille et sur les berges, as-
sistaient aux opérations.
A midi, a peu près toute la partie
droite du fleuve était dégagée. Les opé-
rations commencèrent alors vers la
rive gauche, où restaient encore deux
importantes files de péniches.
Le calme règne sur certains cha-
lands. Même. les mariniers et les mari-
nières donnent un coup de main aux
matelots de l'Etat.
Les mariniers artisans
protestent
PARIS. 26 juillet. A la suite de la
décision prise par le ministre des Tra-
vaux Publics de rompre les barrages
établis sur la Seine, la Fédération des
Syndicats de Mariniers Artisans pro-
teste par une lettre dans laquelle il
est dit
« Les salariés ayan'. décicé d'inter-
dire toute circulation pendant cer-
taines des heures légale^, de 6 à 7 heu-
res et de 18 à 20 heures, les artisans
n'ont eu d'autre ressource que de ri-
poster par des barrages de même na-
ture, mais permanents.
« Aucune conclusion n'existe donc
en réalité, puisque, dès demain, les sa-
lariés interdiront toute circulation
avant 7 heures et après 18 heures. »
D'autre part, on espère que les bar-
rages qui entravent la circulation flu-
viale pourront être rompus au plus
tard demain matin.
Les enquêteurs ont appris que cer-
tains artisans mariniers du Havre et
de Rouen avaient projeté de couler
leurs propres bateaux et que ceux-ci
avaient été l'objet d'un tirage au sort
pour désigner les propriétaires qui dé-
truiraient ainsi leurs navires, devenus
inexploitables par suite des mesures
envisagées par les Pouvoirs Publics
pour adapter les 40 heures à la batel-
lerie salariée.
M. Ravau. président de la Ligue des
Bateliers d'Automoteurs, a déclaré ce
matin que la situation menaçait de de-
venir grave.
« Nous avons eu un entretien télé-
phonique. nous a déclaré M. Ravau,
avec le chef de cabinet du ministre
des Travaux Publics, qui a reconnu que
notre situation était digne d'intérêt.
Mais, avant d'engager toute conversa-
tion, le ministre a exigé préalablement
la rupture des barrages.
f Or. a poursuivi, M. Ravau, nous
avons précisément installé ces barra-
ges, parce que le ministère des Tra-
vaux Publics a fait la preuve qu'il
n'avait pas la force nécessaire pour
faire respecter la loi
Les mariniers défient
les marins spécialisés
de faire démarrer les péniches
BouGivAL, 26 juillet. A 18 heures,
cet apres-miàdi. aucun fait nouveau
n'était sur cnu. Les gardes mobiles
continuent l'occupation près des mari-
niers. Les gardes mobiles sont Incapa-
bles de faire circuler !es bateaux, Le
ministère des Travaux Publics a fait
appel à des marins spécialisés seuls ca-
pablea de remettre en mouvement les
moteurs des péniches et de libérer 'f'
fleuve. Mais les artisans haussent les
épaules devant cette prétention
« Qu'ils viennent, disent-ils, les mari-
niers spécialisés de Cherbourg ou du
Havre, qu'ils fassent démarrer les mo-
teurs et prennent le gouvernail. Nous
les défions de mener leur besogne a
bien. o
Les moteurs des péniches en effet
pour la plupart de marques allemandes
et hollandaises ne sont pas d'une mise
en marche facile. De plus les mariniers
n'ont pas été embarrassés pour aug-
menter les difficultés mécaniques et
paraissent bien décidés à faire échec
à la science des techniciens.
Une solution
sera-t-élle bientôt trouvée ?
On l'espère
Versailles, 26 juillet. En amont
dl pont de Bougival où d'une part sont
amarrées quinze péniches appartenant
à des compagnies et occupées par des
salariés et d'autre part quatre-vingts
chalands appartenant il. des artisans,
une solution semble devoir être trou-
vée bientôt qui satisferait les uns et
les autres. Afin d'éviter tous incidents
entre les deux groupes opposés, cent
cinquante gardes mobiles ont été éche-
lonnés, le long de la berge.
Le conflit prend
une tournure aiguë
dans le Nord
DouAi, 26 juillet. Le conflit entre
la batellerie artisanale et le syndicat
unitaire de la batellerie semble devoir
prendre dans le Nord une tournure
plus aiguë. Au cours d'une réunion du
syndicat unitaire tenue aujourd'hui à
Douai, le secrétaire général ayant dé-
claré que la grève de la batellerie
artisanale est dirigée par le patronat
de la batellerie contre le gouverne-
ment, a donné l'ordre de détruire
immédiatement le barrage formé à
Pont-Vendin, « sinon, a-t-il ajouté, on
ira au devant des événements les plus
graves. »
Le trafic fluvial est paralysé
sur la Saône
Chalon-sur-Saône, 26 juillet. Ré-
pondant au mot d'ordre syndical, les
artisans bateliers ont établi des barra-
ges de péniches à travers la Saône, pa-
ralysant ainsi tout le trafic fluvial.
EFFERVESCENCE RÈGNE
CHEZ LES OUVRIERS
AGRICOLES
DE LA RÉGION
DE SAINT.QUENTIN
Saint-Quentin, 26 juillet. Le mou-
vement de grève, déclenché Il y a quel-
ques jours, à la veille de la moisson
dans l'arrondissement de Salnt-Quen-
tin, continue de s'étendre. On signale
notamment qu'à Lehaucourt les ou-
vriers agricoles ont dû cesser le tra-
vail sous la pression des grévistes. A
Etreillers. une manifestation a été or-
ganisée et un cortège s'est déroulé
avec drapeau en tête; on compte à
l'heure actuelle environ 800 grévistes.
Une certaine effervescence règne par-
tout; les détachements de gendarme-
rie ont été renforcés par des pelotons
de gardes mobiles. Les ouvriers qui
ont cessé le travail ont été avisés de
leur congédiement par leurs patrons
et remplacés par des volontaires.
UNE ALLOCUTION
DU CARDINAL LIENART
A LA FÊTE
DES CHEMINOTS CATHOLIQUES
DU RESEAU DU NORD
Lille, 26 juillet. Le cardinal Lié-
nart a présidé hier la fête du réseau
du Nord de l'Union catholique des
Cheminots. Il a prononcé une allocu-
tion dans laquelle il a dit a Les ca-
tholiques. que l'on a accusé d'oppri-
mer les consciences, sont les sauveurs
de la liberté de conscience menacée
par des tentatives d'unification anti-
chrétienne. Les Cheminots catholiques.
eux la défendent avec courage. au
prix même de sacrifices d'incompré-
hensions, de.' mesquines persécutions.
Il Qu'ils gardent précieusement leur
Idéal. qu'ils sauvee»rdpnt t'idée fami-
hale menacée aujourd'hui qu'ils gar-
dent leur belle consc enre profession-
nelle par lanuelle l'intérét général do-
mine l'intérêt particulier. »
EN QUELQUES LIGNES
Saîzbourg. Li festival de Salzbourg
a été inariruré nar une représentation
de « FldeUo x. sous la direction de
Toscanlnl. Parmi les personnalités pré-
sentes se trouvait notamment Mme
Roosevëlt, mère du président des Etata-
DRAME DE LA GLÈBE
UN fERMIER ESt assailli
PAR PLUSIEURS INDIVIDUS
(De NOTRE CORRESPONDANT particulier.)
Toulouse, 26 juillet. La nuit der-
nière, vers une heure du matin, M.
Auguste Trévisan, 52 ans, métayer a
Gratens (Hte-Garonne), regagnait sa
ferme à bicyclette. Soudain, il fut as-
sailli par plusieurs individus. L'un
d'eux l'assomma à coups de gourdin,
tandis que les deux autres le mainte-
naient a terre après lui avoir porté
plusieurs coups de couteau à la hgure,
à la poitrine, aux jambes et à l'abdo-
men. Puis, les assaillants prirent la
fuite. laissant M. Trévisan à moitie
mort.
Un peu plus tard, le malheureux fer-
mier, rassemblant ses forces, put se
trainer jusque chez lui, à un kilome-
tre de là. Sa famille donna l'alarme.
Un médecin, appelé d'urgence, jugea
l'état de la victime très grave, et M.
Trévisan a dû être transporté à l'hô-
pital de Muret. On craint qu'il ne soit
atteint d'une fracture du crâne.
La gendarmerie et la huitième bri-
gade de police mobile pensent qu'il
s'agit d'un drame de la vengeance.
Depuis quelques mois, en effet, la vic-
time et les siens sont en difficultés
avec une famille de fermiers voisins.
A cela. il faut ajouter que M. Trévisan
est d'origine italienne et que ses voi-
sins, d'opinion d'extrême-gauche, le
considèrent comme un « fasciste ».
LE CHAMPION DE TENNIS
JEAN BOROTRA
S'EST MARIE HIER
A PARIS
Le mariage avait été
tenu secret
PARIS, 26 juillet. Fiancé depuis le
début de 1937, Jean Borotra, grand
champion de tennis, titulaire de 85
titres internationaux, champion de
France, d'Angleterre, d'Amérique, d'Al-
lemagne, qui fit partie de l'équipe fran-
çaise qui ramena la Coupe Davis à
Paris et la conserva six années durant,
vient d'épouser, à 39 ans, Mme Mabel
de Forest.
Le mariage a eu lieu à la mairie du
16e arrondissement, dans la plus stric-
te intimité et son annonce avait été
tenue aussi secrète que possible. L'ad-
joint au maire ne prononca aucun dis-
cours. Trente-cinq mariages d'ailleurs
ont été célébrés dans cette même mati-
née. Les témoins du champion furent
son frère Edouard et son oncle M.
Henri Letellier. Etaient présents M.
et Mme Higgins, beau-frère et sœur
de Borotra; Mme Borotra mère, la ba-
ronne de Forest, le baron de Forest et
le comte de Bendern. Les deux époux
se sont embarqués sur le Lafayette
pour une croisière au Spitzberg. Au re-
tour, Borotra participera au tournoi de
Deauville.
AU CONGRES INTERNATIONAL
DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
PARIS, 26 juillet. Aujourd'hui, qua-
trième journée du congrès internatio-
nal de l'Enseignement primaire et de
l'Education populaire: la discussion a
porté sur la philosophie générale de
J'éducation. La question de 1 enseigne-
ment primaire et l'éducation popu-
laire en Tchécoslovaquie a été traitée
par le ministre de l'Education Natio-
nale de Tchécoslovaquie, le président
de la Fédération des Instituteurs tché-
coslovaques et un professeur à l'Uni-
versité de Bratislava.
Le conflit
du théâtre Sarah Bernhardt
PARis' 26 juillet. Le président des
référés a rendu son ordonnance dans
le conflit qui oppose la ville de Paris
aux comédiens de Paris. La ville de-
mande l'expulsion des comédiens de
Paris qui font jouer en ce moment La
Mère, de Gorki, par le théâtre du Peu-
ple, au théâtre Sarah-Bernhardt. Les
organisations syndicales du spectacle
avaient affirmé samedi leur entière so-
lidarité avec les artistes du théâtre du
Peuple Le président s'est déclaré in-
compétent et a renvoyé les parties au
principal.
La clôture du Congrès
de la Confédération professionnelle
des Syndicats Français
PARIS, 26 juillet. Le premier
Congrès national de la Confédération
Professionnelle des Syndicats Fran-
çais a terminé hier ses travaux. M.
Mlgnon, secrétaire adjoint, a rappelé
que le congrès qui vient de se dérouler
a été placé sous le signe de Jean Mer-
M. Roumanès, chef de la délégation
de l'Union Fédérale du Sud-Ouest, a
déclaré etuufte
« Longtemps, le peuple a été trahi
par ceux qui prétendent le servir, au-
cune pitié pour ceux qui se sont servis
du peuple comme d'un escabeau et
qui, une fois leurs ambitions satisfaite,
ont trahi le peuple. Mais. derrière ces
meneurs, vous avez des camarades
comme vous. qui pensent comme vou.s,
qui travaillent comme vous. qui ont
les mêmes espoirs et les mêmes besoins
de vivre. mais qui ont éte plus longs
que vous à comprendre. Tendez-leur
la main. »
Puis. M. Vitrac. secrétaire général
de la C.S.P.F., a fait le bilan des tra-
vaux de ces trois journées de congrès
national et tracé les grandes ligi-es de
1 ce que la C.S.P.F, va avoir à réaliser
dans un avenir prochain.
« Une collaboration, a dit notam-
ment l'orateur, est nécessaire entre
les syndicats ouvriers et le patronat
français, mais à condition que le pa-
1 tronat ne tente pas d'exploiter cette
collaboration sincère pour la défense
de ees seuls intérêts 1
Une bombe explose
dans un studio de cinéma
et provoque un incendie
Est-ce un nouvel exploit
de Minos, Eaque et Rhadamante ?
PARIS, 26 juillet. Dans les studios
d'une firme de cinéma, dont les bu-
reaux sont installés à Courbevoie,
333. boulevard Saint-Denis, éclata, ce
matin, une bombe enveloppée dans
un papier d'emballage et que le fac-
teur avait livrée avec d'autres colis
vers 9 heures. Le colis explosa une
heure plus tard; il avait été déposé
par le concierge dans le bureau de
l'ingénieur, à qui il ets.it adresse et
qui était heureusement absent quand
l'accident se produisit. La déflagra-
tion fut assez violente et un commen-
cement d'incendie se déclara à la suite
de 1 explosion; il fut toutefois rapide-
ment éteint par les pompiers alertés.
L'enquête n'a pas encore réussi a
établir si l'attentat dirigé contre l'in-
génieur du studio était le fait d'un
ennemi ou simplement d'un fou. On
peut se demander s'il ne s'agit pas
d'un nouvel exploit de Minos, Eaque
et Rhadamante et, jusqu'à preuve du
contraire, cette hypothèse est celle qui
peut être le plus plausiblement envi-
sagée.
M. LEMAIGRE-DUBREUIL
AVAIT SONGE A QUITTER
LE CONSEIL GENERAL
DE LA BANQUE DE FRANCE
Mais il préfère provoquer
pour le mois de septembre
une réunion des actionnaires
Paris, 26 Juillet. M. Lemalgre-
Dubreuil, président de la Fédération
Nationale des Contribuables, a fait
ce matin une déclaration au sujet du
bruit qui a circulé et d'après lequel il
songerait à résigner ses fonctions de
conseiller général de la Banque de
France.
« Il est exact, a-t-il dit, que j'ai en-
visagé de quitter le Conseil général de
la Banque de France lorsque celle-ci
s'est trouvée devant une nouvelle de-
mande d'avances pour la création d'un
fonds de soutien des rentes. Je ne l'ai
pas fait parce que je ne voulais pas
donner l'impression que je n'approu-
vais pas à la tête de la Banque la pré-
sence d'un technicien.
« Mais je vais demander au prési-
dent du groupement des actionnaires
de la Banque de France de réunir son
comité pour lui faire part de mes ré-
serves. Je désirerais provoquer pour
le mois de septembre une réunion des
actionnaires, afin de leur faire un
compte rendu de mandat. J'estime
qu'il appartient aux actionnaires de
décider si leurs représentants doivent
rester ou se retirer.
c J'ai dri récemment m'élever contre
la création avec le produit de la re-
valuation du fonds de soutien des
rentes mais ce n'est qu'un aspect du
problème que posent les rapports de
la Banque de France et de l'Etat. »
Enfin, M. Lemalgre-Dubreull déclare
en terminant
« La situation du Trésor ne permet
pas que les équivoques se prolongent.
M. Bonnet se trouve devant le plébis-
cite du franc. Il a à choisir entre
celui-ci et les éternelles combinaisons
politiques. Mais, quoi qu'il fasse, il
devra choisir, car la seule chose dont
il ne saurait se passer, c'est la
confiance.
UN CONGRÈS RÉGIONAL
DU P.P.F. A LYON
Lyoh, 26 juillet. Le parti populaire
français a tenu à Lyon un congrès
régional qui vait réuni les relégués
d'une dizaine de départements. M.
Jacques Doriot présida à la mairie
une réunion du travail où le relègue
régional de Lyon. M. Beugras, parla
de l'organisation de la propagande du
parti. M. Jacques Doriot remit une
trentaine de fanions aux différentes
sections régionales, puis il déclara
a J'ai subi récemment un échec.
mais je n'ai pas une âme de vaincu-
Je ne renonce pas au front de la
liberté. Certains ne veulent pas de
cette tactique d'union nationale pour
battre en brèche le communisme
C'est prendre une bien lourde respon-
sabilité. »
A 14 h. 30. aux chantiers désaffectés
de la Buire. se tint un meeting qui
attira 2.000 personnes. Le premier dis-
cours fut prononcé par M. Pau' Ma-
rion, rédacteur en chef de la Liberté.
qui déclara notamment
« La France avait autrefois, sur
quatre frontières, ou des neutres, ou
des amis. Maintenant, la frontière
belge est neutre la frontière alle-
mande et la frontière italienne sont
hostiles la frontière espagnole sera
bientôt ennemie, a
Jacques Doriot prononça ensuite un
long discours sur la politique inté-
rieure du P.P.F. Il s'etonna uu- le
P.S.F. ait refusé d'adhérer au Dro-
gramme du iront ae la uoene, puis-
que le programme minimum oropose
par le P.P.F. est précisément .e méme
que celui du P.S.F.
« On m'a reproché, dit-il, de vouloir
être le chef du front de la liberté. Je
me contenterai d'être un simple soldat
dans la lutte contre le communisme
Du reste, c'est dans la bataille qu'on
voit les chefs. Les combattants les dé-
signent d'eux-mémes. On n'ira pas les
chercher dans les tours d'ivoire où
certains se retirent et ceux-ta porte-
ront la responsabilité d'une victoire
du communisme si jamais elle se rea-
lisait. »
D'importantes forces de police
étaient massées. Il n'y eut Das d'in-
cidents graves.
ASSUKA.Nl tS MM'IALKS par CiUS-
norT.oreu.ses modification* derniere ed)
tlon. franco contre mandat de LS0
Librairie de t LOuest-Eclali 9. S, rue
du Pje-Botte, rienne*
LA GUERRE D'ESPAGNE-
La perte de Bronche
met en grand péril
les républicains
LES TROUPES
DU GENERAL VARELA
POURSUIVENT LEUR AVANCE
VERS LE NORD
MADRID, 26 juillet (de source gouver-
nementale). La prise de Brunete
par les insurgés risque d'avoir, dans
un bref délai, une répercussion fà.
cheuse sur les positions que les Repu*
blicains avaient occupées depuis trois
semaines. Brunete avait été la pre-
mière conquête des gouvernementaux
lors de leur offensive; la possession de
ce village leur assurait un point d'ap-
pui extrêmement important puisqu'il
contrôlait l'arrivée possible de renforts
adverses sur la route d'Avila et leur
avait facilité la prise de Quijorna et
de Villanueva de la Canada. La perte
de Brunete risque d'avoir les mêmes
conséquences, défavorables cette fois
pour les troupes loyales.
Le repli des gouvernementaux s'ef-
fectue en direction de Villanueva de
la Canada, situé à 5 kilomètres au
nord de Brunete. Actuellement les deux
armées sont aux prises à environ 2
kilomètres de Villanueva de la Canada.
Si le repli des troupes gouvernementa-
les s'accentuait encore, elles se trouve-
raient sérieusement menacées d'être
coupées entre Quijoma et Villanueva
de la Canada. La position de Quijor-
na, située à 7 kilomètres environ i
l'ouest de la route de Brunete à Villa-
nueva de la Canada, deviendrait ̃ ex-
trêmement difficile à tenir et les trou-
pes loyales qui défendent ce point n'au-
raient, pour une retraite éventuelle sur
Valdemorillo que des chemins malaisés.
Il est certain que les nationalistes
vont poursuivre leur contre-offensive
et essayer de reconquérir tout d'abord
Villanueva de la Canada: ils tiennent
déjà la cote 160 et vont tenter d'éta-
blir leur jonction entre ce point et la
route de Brunete où se déroulent de
durs combats. Un obstacle naturel, le
rio Aulencia, dont les deux rives sont
aux mains des gouvernementaux, per-
mettra peut-être à ces derniers de re-
tarder ou d'empêcher cette manœuvre.
De plus, les troupes républicaines tien-
nent toujours Castlllo de Villafranca,
située au confluent des rios Aulencia.
et Guadarrama.
Après avoir repoussé
les attaques républicaines,
les nationaux poursuivent
leurs adversaires
qui se replient en désordre
NAVALCARIIERO, 26 juillet (de source
nationaliste). On a compté hier
sept contre-attaques sur les lignes na-
tionalistes de Brunete; toutes ont été
repoussées avec de grandes pertes pour
les miliciens. Le principal effort pour
récupérer le village eut lieu vers 15
heures. Une cinquantaine de tank-
foncèrent a toute vitesse sur les posi-
tions des troupes du général Franco.
L'artillerie et les armes automatiques
anti-tanks des nationaux entrèrent
aussitôt en action. Douze tanks furent
éventrés et force fut à l'assaillant de
battre en retraite. Une nouvelle atta-
que en rangs serrés avançait au pas
de charge; elle ne comprenait pas
moins de quatre brigades qui tentèrent
de forcer le barrage des nationaux;
mais, devant l'intensité du feu. elles
durent se replier en désordre.
L'infanterie nationaliste reprit s;
marche en avant; l'adversaire n'eut
pas le temps de se ressaisir sur sea
anciennes positions. Bousculé partout
par les troupes du général Varela, il
dut précipiter sa retraite.
Dans le secteur de Cuenca,
les gouvernementaux
construisent rapidement
une ligne de résistance
ALMRRACIN, 26 juillet. On vient
d'apprendre que le commandement
gouvernemental a donné des ordres
pour construire rapidement, dans la
province de Cuenca. une ligne de résis-
tance pour endiguer l'avance des trou-
pes nationalistes.
Les républicains résistent
Madrid, 26 juillet. (De source gou-
vernementale). La pression des
troupes du général Franco a continué
de s'exercer ce ir-Uin au sud de Vil-
lanueva de la Canada. elle é;ait moins
intense L'artillerie :nsurgee a pilonné
les objectifs et les lignes de tranchées
républicaines. Les fantassins ont atta-
qué à plusieurs reprises appuyés par
des tanks. Tous leurs assauts ont été
neutralises par le tir de barrage. Les
brigades de fortification opérant A
l'arrière construisirent rapidement des
ouvrages de défense au sud et à l'est
de Villanueva-de-la-Canada. sur la
rive droite du rio Aulencia.
L'aviation gouvernementale
a subi de lourdes pertes
Avila, 26 juillet. On annonce of-
ficiellement que l'aviation nationaliste
a abattu depuis le début de l'offensive
des miliciens. dans le seul secteur de
Brunete, 91 appareils auxquels il con-
vient d'ajouter 15 autres appareils des-
cendus par la défense antiaérienne.
Un bateau suédois
qui transportait des armes
est arrêté
par un navire de guerre roumain
LONDRES, 36 juillet. On mande de
Bucarest qu'un contre-torpilleur rou-
main a arrêté aujourd'hui le bateau
Lota, battant pavillon suédois, a bord
duquel se trouvait. parait-il. une car-'
gaison d'armes et de bombes explosi-
ves et incendiaires destinées aux gou-
vernementaux espagnols. Les papiers
du bord du Lola déclaraient qu'il
s'agissait d'une cargaison de vivre», CI*
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