Titre : L'Ouest-Éclair
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1937-02-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193642z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 février 1937 07 février 1937
Description : 1937/02/07 (Numéro 14701). 1937/02/07 (Numéro 14701).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5009787
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/02/2008
2
î.'OmST ECLAIR 7 Février 1937 Z
signaler depuis 24 heures dans les
divers secteurs du front de MadriC à
83 volontaires américaine
via Paris
se rendent en Espagne
Paris, 6 février. Ce matin, à la
gare Saint-Lazare, par le rapide ve-
nant du Havre sont arrivés, à 9 heu-
res 49, 83 volontaires américains qui
se rendent en Espagne où ils vont
combattre dans les rangs de l'armée
républicaine. Ils ont été accueillis par
des camarades français. Sans incident,
les 83 volontaires ont pris place dans
un autocar qui a pris aussitôt la di-
rection de l'avenue Mathurin Moreau
où, à l'Union des Syndicats, ils seront
hébergés en attendant leur prochain
départ pour le front de Madrid.
Deux parlementaires arrêtés
en Guipuzcoa
Sautt-Sébastien, 6 février. M. Ju-
iian d'Elorza, ancien président de la
députation de Guipuzcoa, et M. Igna-
cio Perez Arregui, ancien député, ont
eté arrêtés pour n'avoir pas approuvé
les persécutions qui ont eu lieu dans
!e Guipuzcoa.
MARASME ÉCONOMIQUE 1
EN CATALOGNE
Perpignan, 6 février. Les nouvelles
reçues ce matin de Catalogne signa-
lent un complet marasme économique.
Les trains circulent de moins en moins
par suite du manque de charbon. D'au-
tre part, le manque de ressources em-
pêche les achats massifs de vivres en
France comme ces mois derniers. En-
fin, les envois d'oranges ont complè-
tement cessé. Le trafic entre Cerbère
et Port-Bou est à peu près nuL Seuls
fonctionnent les services routiers, mais
assurés dans le sens unique France-
Espagne. A noter qu'au cours de cette
semaine, quatre cents camions neufs
Latil et Matford sont entrés en Espa-
me par le Perthus allant à Madrid.
LE SOUS COMITÉ
DE NON-INTERVENTION
ET LA QUESTION
DE CONTROLE
.Londres, 6 février. C'est le sous-
comité de non-intervention qui se réu-
nira mardi à 11 heures pour continuer
!'étude de la question du contrôle. On
espère que d'ici là les principales puis-
sances auront répondu au question-
naire adressé la semaine dernière par
cet organisme. Les réponses reçues
jusqu'ici sont celles de l'Angleterre,
de la France, de la Russie, de l'Autri-
che, de la Turquie et de l'Etat libre
l'Irlande.
Les milieux diplomatiques anglais
:onfirment que toutes sont favorables
lU projet de contrôle par mer, mais
que la réponse soviétique propose une
fusion des flottes qu'elle préférerait
au système de la division par secteurs.
Elle revendique en outre la participa-
tion de bàtiments soviétiques à la sur-
veillance ainsi établie. Les mêmes mi-
lieux ne paraissent pas considérer que
la communication soviétique doive
compromettre le succès des travaux
lu sous-comité.
Les réponses du Reich de l'Italie et
:u Portugal ne sont pas encore par-
-̃enues, mais on croit savoir que la
ielegation allemande a déjà reçu les
nstructions nécessaires pour la rédac-
tion de cette réponse et que son atti-
:ude sera dans l'ensemble favorable
au sujet. Par ailleurs, les milieux ita-
liens semblent également prévoir une
-éponse favorable avant mardi pro-
"hain. date de réunion du sous-comité.
C'est le 27 Février
qu'auront lieu les élections
radiophoniques
PARIS, 6 février Fixée tout d'a-
oord au 20 février, la date du scrutin
par lequel les auditeurs de T. S. F.
vont être appelés à désigner leurs
mandataires au sein des conseils de
gérance, vient d'être reportée au 27
février par un arrêté du ministre des
P. T. T. pris au cours de la journée
dhier. La date limite des déclarations
de candidature est, elle aussi, reportée
jusqu'au 12 février.
Le maintien
de la discipline
dans les arsenaux
Le Ministre de la Marine a adressé
récemment aux Préfets maritimes la
circulaire suivante
L'article 24 du décret du 1er avril
1920, relatif au statut du personnel
ouvrier des arsenaux et établissements
de la Marine, prévoit que les ouvriers,
ouvrières et apprentis, sont soumis,
pendant la durée de leur présence dans
l'intérieur de l'arsenal ou de l'établis-
sement, aux règlements de police et
de sûreté édictés pour les arsenaux et
établissements de la Marine, sauf en
ce qui concerne l'application, en ma-
tière disciplinaire, de la peine de prison
prévue par le paragraphe 2 de l'article
6. et par le paragraphe 2 de l'article 8,
du décret du 21 juin 1856.
Les arsenaux et établissements de la
Marine sont des centres mixtes com-
portant un personnel civil et un per-
sonnel militaire ce dernier, dans les
arsenaux en particulier, peut être
groupé en formations importantes
grandes unités de la flotte.
!Au mois de juillet dernier, je vous ai
invité à profiter de toutes les occasions
favorables pour rappeler au personnel
militaire que, conformément aux circu-
laires du 30 décembre 1873 et du 15
novembre 1904, il doit s'abstenir de
toute démonstration, et ne peut entrer
dans les associations ayant un carac-
tère politique. Il est également néces-
saire que le personnel civil en contact
avec le personnel militaire à l'intérieur
de nos arsenaux et établissements, y
conserve la même attitude de neutra-
lité.
Les consignes permanentes des diffé-
rents ports ne définissent pas d'une
façon assez nette les obligations de ce
personnel à ce point de vue. Rien n'y
est mentionné en ce qui concerne les
interdictions de rassemblements en vue
de manifestations, les défilés, les
chants, les cris.
De même, rien n'y est prévu con-
cernant la présentation éventuelle du
personnel à de hautes autorités.
Je vous prie de faire étudier d'ur-
gence par la Commission compétente
les modifications à apporter aux con-
signes de votre port dans le sens indi-
qué. Vous me ferez parvenir vos propo-
sitions pour le 15 janvier. Je vous
signale qu'il est indispensable que la
Commission entende les représentants
du personnel civil intéressé en vue de
la mise au point du texte que vous me
proposerez. Vous pourriez être amenè
a faire établir par les directeurs et
chefs de service des consignes du même
ordre en ce qui concerne les ateliers et
bureaux de leur direction ou service.
GASNIER-DUPARC.
En exécution de cette circulaire
(dont il est aisé de comprendre les
causes), le Conseil des Directeurs a
été convoqué, dans chaque port, par
le Préfet maritime, et a rédigé le rè-
glement demandé par le Ministre.
Ce règlement a été lu dans les arse-
naux aux représentants de chaque Syn-
dicat ou Groupement, spécialement
convoqués par le Directeur de l'arsenal,
et qui ont été invités à formuler leurs
objections, et a été aussitôt transmis
au Mmistre pour approbation.
Le personnel a compris (et les chefs I
aussi) que le Ministre avait déjà ap-
prouvé une règlementation faite sur I
ses ordres, et, on a tout lieu de le
croire, sur ses directives.
Ces directives et le règlement pré-
voient l'interdiction des rassemble-
ments, des chants, des emblèmes, des
fleurs, et fait ressortir la nécessité
d'une discipline stricte.
Un autre chapitre est consacré aux
mesures à prendre en vue des visites
des hautes personnalités. En ce cas. les
programmes et protocoles seront arrê-
tés par le Préfet maritime (et non par
un groupement politique quelconque)
et les présentations seront faites par
les directeurs et chefs d'atelier le
personnel se tiendra à son poste, au
travail, et toute manifestation sera in-
terdite dans les locaux ou à l'intérieur
des établissements de la Marine.
L'Uuett-EclaU puolle chaque Jour de*
I ANNONCES CLASSEES 0. Dirai saant
lans sea 12 Mttione
UN VIF DÉBAT
AU SUJET DE LTJ.R.S.S.
SEST ENGAGÉ AU CONGRÈS
DES SYNDICATS
DE LA RÉGION PARISIENNE
PARIS, 6 lévrier. De vifs incidents
ont marqué ce matin la séance du
congrès de l'Union des syndicats de la
région parisienne. Le débat sur les
tâches se poursuivait. Ce rapport con-
tient deux paragraphes relatifs à l'U-R.
S.S. et tout de suite M. Haguenauer, du
syndicat des instituteurs, exprime le
regret que l'éloge de la Russie puisse
i provoquer les polémiques des syndi-
cats. Il estime que l'U. R. S. S. s'est
donnée la constitution démocratique
dans laquelle le droit syndical peut li-
brement s'exercer.
Mais il est démenti par MM. Carde-
ville, des agents d'assurances sociales
et par M. Delsol, du gaz de la banlieue
qui affirmait que, au contraire, en U.R.
S.S., l'opposition n'ayant pas le droit
de se faire entendre, la démocratie
n'existe pas.
Une partie de l'auditoire parait alors
dressée contre l'autre et l'agitation ne
se calme pas lorsque M. Delsol procède
à l'examen des conditions de vie des
ouvriers russes. Elle ne s'anaife pas
M. HENAFF,
secrétaire de l'Union des Syndicats,
à la tribune.
davantage lorsque X. Charlit, des ty-
pographes, vient à son tour critiquer
l'U. R. S. S., tout en faisant l'éloge de
Trotzky qu'il juge être le plus grand
révolutionnaire du monde.
Finalement, M. Guigui, des typogra-
phes, réussit à calmer l'assistance en
faisant remarquer que l'unité syndi-
cale exige la plus grande franchise. Il
fait observer également que les syndi-
cats ne sont pas des organisations po-
litiques et il propose, ainsi que le syn-
dicat des instituteurs, la fédération de
l'enseignement, la chambre syndicale
des typographes-correcteurs et le syn-
dicat national des agents, de poursui-
vre la motion suivante
« Fidèles à la charte d'unité syndi-
cale. soucieux du respect des opinions.
le congrès demande au bureau de
l'Union de disjoindre du rapport les
deux paragraphes concernant l'U. R.
S. S. »
Et la séance est levée.
La séance de l'après-midi
PARIS, 6 février. Le Congrès de
l'Union des Syndicats ouvriers de la
Région parisienne a continué, cet
après-midi, la discussion sur les rap-
ports d'activité et des tâches. Un ora-
teur demande la création de sect!ons
syndicales uniques dans la même usi-
ne un autre rappelle qu'un délai de
15 jours a été fixé pour l'étude du ra-
justement des salaires dans le bâti-
ment. Passé ce délai, dit-il, la Fédéra-
tion du Bâtiment reprendra sa liberté
d'action. Il demande l'application
stricte des quarante heures. Un autre
se prononce contre l'établissement de
zônes de salaires et s'élève contre les
paroles prononcées le matin par M.
Charlit, a propos de l'U. R. S. S..
Un autre enfin parle des occupations
d'usines qui, dit-il, « ne sont pas une
gymnastique qui s'applique tous les
jours ». Il souligne l'aide efficace ap-
portée par les métallurgistes aux Ré-
publicains espagnols et demande la le-
vée du blocus.
La parole est alors donnée à M. Fra-
Paris a célébré hier
l'anniversaire tragique
du 6 février
Paris, 6 février. Les tragiques évé-
nements qui marquèrent la journée du
6 février 1934 ont été commémorés
aujourd'hui par différentes manifesta-
tions.
Dans la matinée, M. Chiappe, ancien
préfet de police, député et conseiller
municipal de Paris, s'est rendu dans
les divers cimetières de la capitale où
reposent les victimes du 6 février, dont
il a fleuri les tombes.
D'autre part, la Municipalité de
Paris a fait célébrer à Notre-Dame
une messe solennelle à leur intention,
et cette cérémonie a été suivie du
traditionnel pèlerinage organisé place
de la Concorde par les Associations
patriotiques.
A Notre-Dame, une foule nombreuse
emplissait la nef. Au premier rang de
l'assistance, on remarquait M. Ray-
mond Laurent, président du Conseil
municipal, à la tête du bureau de cette
assemblée. Le transept était réservé
aux membres du Parlement et aux
Conseils municipal et général.
Tandis que se déroulait ainsi le ser-
vice religieux, sur la place de la
Concorde, où un service d'ordre dis-
cret avait été établi, il fut déposé des
couronnes et des fleurs au pied de la
fontaine qui s'élève du côté du Midi,
dans l'axe du pont et de l'obélisque.
A 10 heures, les conseillers munici-
paux du 8' arrondissement, MM. des
Isnards, Bour. Lebecq et Le Provost
de Launay, étaient venus s'incliner
devant la fontaine, où les rejoignaient
M. et Mme Jean Chiappe.
Toute la matinée, le défilé se pour-
suivit, à une cadence plus accélérée, à
mesure que midi approchait.
Les agents invitaient doucement les
assistants à circuler quand ils avaient
déposé leur gerbe ou leur bouquet.
Après le procès de Moscou
UN ATTENTAT
CONTRE LE PROCUREUR
QUI REQUIT LA MORT
DES AMIS DE TROTSKY
VARSOVIE (via Londres), 6 février.
Deux coups de feu auraient été tirés
sur le procureur Vinchinsky qui reve-
nait en auto du village de Borodino.
Les glaces de la voiture auraient volé
en éclats, mais ni le procureur, ni le
chauffeur n'auraient été atteints. Mal-
gré l'alarme aussitôt donnée, il aurait
été impossible de retrouver le ou les
auteurs de l'attentat.
(Nous publions cette nouvelle sous
toutes réserves.)
chon, secrétaire de la C. G. U. qui,
après avoir vanté les mérites de la C.
G. T., se prononce en faveur de l'ap-
plication stricte de la, semaine de
quarante heures, de l'octroi normal de
vacances aux ouvriers.
Au sujet de l'arbitrage, il précise que
celui-ci doit tenir compte des condi-
tions existantes. Parlant du problème
de la paix, le secrétaire de la C. G. T.
ne voit qu'une solution « le système
de la sécurité collective et de la paix
indivisible. »
Un délégué. M. Charbit lance « A bas
l'union sacrée ». C'est l'occasion pour
M. Frachon de s'étendre plus longue-
ment sur ce passage de son discours in-
diquant quelle doit être l'action des
démocraties. Et comme M. Charbit
lance cette fois « A bas la guerre n,
M. Frachon lui répand
Moi, je ne dis pas « A bas la
guerre » je dis Vive la paix
Le secrétaire de la C. G. T., salué par
l'Internationale, conclut en souriant
la réalisation rapide de l'unité inter-
nationale. M. Guigui vient répéter sa
proposition de retrait du rapport du
passage ayant trait à l'ü. R. S. S.
M. Raynaud fait savoir à l'assem-
blée que les délégués de l'Union des
syndicats de Bruxelles, de Moscou, de
Londres et de Berlin (syndicats illé-
gaux) sont présents au congrès ainsi
d'ailleurs que des représentants de la
Confédération nationale du travail et
de l'Union générale des travailleurs
espagnols.
locataires d'un appartement parisien,
ne devait pas demeurer toujours un
bébé-singe. Pris d'un accès de colère,
Il prouva sa force, vendredi, en mettant
à mal le domicile de ses hôtes. On dut
appeler Police-Secours qui parvint,
non sans mal, à l'emprisonner au.,
Jardin des Plantes.
SOUMÎMES
Et pourtant ceci n'est pas une galé-
jade.
Devant le Tribunal Correctionnel de
Marseille un avocat Inconnu plaide. Et
Il plaide magistralement. Si bien que
son client est acqultté
Vous êtes donc du Midi, cher
maitre questionne un confrère.
Du barreau de Tarascon, pour vous
servir.
Maitre Tartarin ?.
l'as tout à fait. mais presque.-
Et l'on apprend soudain que le bril-
lant défenseur de la veuve a usurpé la
robe et trompé les magistrats l'avocat
était faux comme un jeton. Il Ignore
l'Ecole de Droit et la procédure, mais Il
gagne ses procès Trois ans de prison
récompensent son zèle intempestif.
Dites donc, ce n'est pas rassurant du
tout cette histoire de maitre postiche
produisant des effets de manches chez
Thémis ?. Après les faux médecins dont
la chronique nous parle trop souvent.
voici les défenseurs sans diplômes, sans
références ?. En quel siècle vivons-
nous
C'est d'autant plus Inquiétant que
l'avocat en simili sauve les autres mais
se fait condamner lul-méme. Comme
quoi un peu de science Juridique n'est
tout de même pas superflue lorsqu'on
s'explique h la barre
Faux par cl, faux par la, une obsession
s'empare maintenant de nos cervelles
nous voyons partout des farceurs Car
on abuse, décidément, de notre crédu-
lité. Juges, professeurs, chirurgiens, of-
ficiers ministériels devront dorénavant
se promener leurs titres à la main, sinon
nous serons envahis d'un doute af-
freux
Passe encore qu'un fumiste plaide pour
moi et perde ma bonne cause, mais qu'un
praticien de fantaisie m'ouvre le ventre
et détériore ma tuyauterie au lieu de
la réparer Hé là On ne remplace
pas les intestins comme des pneus
Je m'accommoderais à la rigueur d'un
faux ministre, d'un faux monnayeur ou
d'un faux percepteur, mais le faux mé-
decin ou le faux gendarme me font
trembler
Ne généralisons pas à l'excès Dieu
merci, il nous reste assez de personna-
ges authentiques pour nous consoler des
imitations qui circulent.
Après tout, Jh Tartarin croyait peut-
être, par un curieux effet de mirage.
qu'il était vraiment avocat
LE PETIT GREGOIRE.
LES « THUNES
VONT DISPARAITRE
PARIS, 6 février Par arrêté, à par-
tir du l«r mal 1937, les pièces de ni-
ckel de 5 francs du type provisoire
cesseront d'avoir cours légal entre les
particuliers et ne seront plus acceptées
en paiement par les caisses publiques.
AU CABINET BELGE j
Les précisions allemandes
sur le mot « neutralité »
i
Bruxelles, 6 février. Le gouver*-
nement belge s'est occupé hier, en
conseil de cabinet, des répercussionsw
du discours du chancelier Hitler, en.
ce qui concerne la position intematio-!
nale de la Belgique, et des déclarations)
faites par le chancelier à propos de la
reconnaissance des territoires belges et
hollandais comme « neutres et invio--
lables »,
Des précisions avaient été demain-
dées à Berlin.
Le gouvernement allemand vient de,
répondre que le terme de e neutra-
lité » était une mauvaise traduction.
de la pensée du chancelier. Il n'est pas»
question, assure le gouvernement dm
Reich, de proposer à la Belgique urtj
statut de neutralité analogue à celui'
qui existait avant 1914.
Cette explication aurait pour objet*
d'effacer la mauvaise impression que»
le mot de « neutralité », ainsi qu'on,
l'avait compris en Belgique, avait pro-i
duit dans l'opinion publique de ced
pays. Dès que le discours du chance-
lier avait été connu, on avait fait res.
sortir, en effet, que si la Belgique en-
tend pratiquer une politique d'indé–
pendp.nce et d'équilibre, cette politique
ne peut, en aucune façon, signifier un
retour à la conception juridique et po-
litique établie par les traités de 1839.
et qui constituait une diminution de
la souveraineté nationale.
♦♦♦»♦♦♦♦♦»♦♦♦♦♦♦♦̃»♦♦♦♦♦+,
BIENTOT.
vous lirez deux nouveaux
romana
LA FORCE DU COEUR'
par la Comtesse CLO
Roman sentimental
et très moderne j
TROIS JEUNES FILLES
ET UNE IDÉE
par Victor FÉLI
Roman d'amour délicat
et passionnant
LA SEMAINE
DE 40 HEURES
A l'Exposition
PARIS, 6 février. A partir de lundis
sur la totalité des chantiers de l'Expo-
sition. il y aura au travail trois équi-
pes dont les ouvriers feront chacun
40 heures. On espère qu'ainsi, à raison
de 120 heures de travail par semaine
sur chaque chantier. l'Exposition
pourra être prête à temps. Aujourd'hui
samedi, la C. G T. a autorisé le tra.
vail sur tous les chantiers des pavillons
étrangers.
La Fédération
des Spectacles
PAars, 6 février. Une délégation
de la Fédération des spectacles, théà-
tres et cinémas et de la Fédération
des employés du spectacle a été reçue
dans la matinée à l'hôtel Matignon
par M. Jules Moch, secrétaire général
de la présidence du Conseil, avec le-
quel elle s'est longuement entretenue
de l'application de la semaine de
40 heures et de l'établissement de la
convention collective du travail. Les
délégués se sont ensuite rendus au mi-
nistère du travail.
MARIAGE
'Le 4 Février, en l'église Notre-Dame-
des-Victoires, a été célébré dans l'in-
timité le mariage de Mile Marie Hita
de Nercy ave*. M. Joseph Challemel
de la Rivière.
Feuilleton tfe L'Ouest-Eclair
du 7 février 1937 50
O'NEVÈS
d'après
Charte OASVICE
Une
jeune fille
I aux
enchères
Grand roman
d'amour
et d'aventurei
inédit
Quelle différence voyez-vous ?
Une grande différence. Vous tenez
maintenant une toute autre place dans
l'échelle sociale.
-? Est-ce votre réponse ? Je crots que
ast seulement un prétexte pour me
renvoyer. Et jusqu'à ce matin, Syl, je
m'imaginais que vous m'aimiez.
Je le faisais, et je le fais toujours
Vous savez bien que je vous aime. 0,
homme aveugle, qui auriez dû le voir
depuis si longtemps. Je vous aimais, et
vous ne le deviniez pas, Jacques, mon
Jacques
Timidement, avec respect, il la baisa
au front.
Quel sot j'étais Oui, vraiment,
je croyais que vous m'aimiez comme
une sœur.
Elle frappa du pied avec impatience.
Une soeur 1 Une sœur 1 Ne répétez
pas le mot, vous me le feriez haïr pour
la fin de mes jours.
Très bien, dit-il, s'enhardissant et
passant son bras autour de sa taille.
Désormais, je ne dirai plus que Ma
femme Ma femme 1 »
XLVI
Lady Marlow arriva aux Granges à
la fin de l'après-midi. Avant même
qu'elle eût enlevé ses vêtements de
voyage, les jeunes filles l'entourèrent.
Racontez-moi tout ce qui s'est
passé, dit-elle. Lord Marlow, depuis la
gare, essaye de me le dire, mais il
emmêle tant de choses que je ne trouve
pas le bout de l'écheveau. Voyons, Syl-
via, c'est à vous que je donne la pa-
role. Est-il vrai que Neville est revenu
à la civilisation et que vous allez
l'épouser ?
C'est vrai, murmura Sylvia rou-
gissante et se laissant glisser sur un
coussin près du fauteuil de la vicom-
tesse.
Et où est-il, ce beau jeune
homme ?
ff est retourné au village où 11
a pris une chambre.
Voulez-vous sonner, s'il vous
plait ?
Sylvia obéit, une femme de chambre
se présenta.
Je vous prie d'envoyer tout de
suite au village pour avertir M. Lynne
qu'il vienne aux Granges sur-le-champ.
Que le domestique apporte ici ses ba-
gages.
Elle se retourna vers Sylvia.
Est-ce vrai aussi que l'on a trouvé
un second testament de Sir Greville
laissant à Neville un tiers de sa for-
tune ?
C'est vraL
Est-ce vrai encore que Sir Jor-
dan. Elle tendit les bras à Audrey.
Sylvia quitta la chambre et les laissa
seules.
Neville se présenta pour l'heure du
diner. Il alla tout droit à la vicomtesse,
et se retournant vers le vicomte
Vous,, permettez, lord Marlow ?
Oh certainement.
Neville embrassa lady Marlow avec
une sorte de ferveur.
Lady Marlow rit de cet emporte-
ment, mais avec des larmes dans les
yeux.
Vous n'avez pas pris de meilleures
manières, dit-elle, très gaie. Vous avez
toujours été un mauvais garnement
très hardi. Je sais que vous avez
adressé une demande en mariage à
notre chère petite amie.
Sylvia vous a déjà dit qu'elle l'a
acceptée ?
Oui, oui, je sais cela, et beaucoup
d'autres choses. Vous êtes un garçon
bien chanceux pour vos mérites, mon
cher.
C'est bien vrai, lady Marlow. Que
vous êtes belle Vous paraissez de plus
en plus jeune.
Merci. Est-ce un usage chez les
mineurs d'adresser aux dames des
compliments ? Vous pourrez continuer
autant que vous le voudrez pendant le
diner. Sylvia aura bien assez de votre
conversation pendant le reste de ses
jours.
Vous ne dites que des vérités, lady
Marlow.
Le diner fut très gai, animé par le
récit coloré de Neville de la vie au
camp du Dernier-Espoir. Même Audrey
avait secoué la tristesse qui la poignait
les dernières semaines. Elle était libre,
libre.
Les convives étaient revenus au sa-
lon et s'entretenaient encore du passé
et du présent, qui fournissaient tant à
dire, quand un valet s'approcha discrè-
tement de lord Marlow.
M. Traie vous serait très obligé
si vous pouviez lui accorder quelques
instants, my lord.
Non, non, merci. J'ai vu Traie
bien assez pour aujourd'hui. Demain,
James. Dites-lui que je me suis retiré
pour me mettre au lit.
Le valet se représenta quelques mi-
nutes plus tard. M. Neville voudrait-il
bien voir M. Trale
Pourquoi ne le verrions-nous pas
tous, dit la vicomtesse. Il est très in-
téressant et M. Neville n'a pas de se-
crets pour nous.
Aucun, lady Marlow. Permettez-
lui d'entrer.
Traie fut introduit et demeura dé-
concerté par la nombreuse assistance.
Il se remit aussitôt et s'adressant avec
aisance à la vicomtesse
Je suis très fâché de vous déran-
ger, my lady, mais Banks.
Banks, c'est Lavaric, expliqua Ne-
ville.
Je sais, continuez, M. Traie.
Eh bien, my lady, Banks a tout
avoué. Une partie de sa confession
concerne M. Neville, et elle est si éton-
nante que j'ai cru de mon devoir.
De venir nous renverser sans re-
tard, plaisanta le vicomte avec bonne
humeur.
L'inspecteur ne se laissa pas dé-
monter.
Oui, my lord. Vous savez qu'une
partie de la fortune de Sir Greville
doit aller à une Jeune personne, la
fille d'une dame que Sir Greville dé-
sirait épouser.
Oui, oui, remarqua la vicomtesse.
Je sais bien qui elle est, ou plutôt qui
était sa mère, c'était Mrs Chester.
Précisément, my lady.
Elle et son mari ont dû quitter
l'Angleterre. Elle allait ajouter pour
se soustraire aux persécutions de Sir
Greville, mais laissa sa phrase en sus-
pens à cause Neville.
Très juste encore, my lady.
Eh bien, il faut retrouver cette
jeune fille le plus tôt possible, dit la
vicomtesse, emportée par son bon vou-
loir. Ce sera peut-être laborieux. Ne-
ville Lynne sait qu'il est difficile de
retrouver les gens perdus.
Il n'y aura pas de difficultés, my
lady. Banks déclare qu'après avoir
soustrait le testament la nuit de la
mort de Sir Greville, il pensa que la
manière d'en tirer le plus d'argent se-
rait de le communiquer aux parents de
l'héritière nommée Il se mit en quête
et apprit que Mrs Chester était morte
et son mari parti pour l'Australie en
emmenant sa fille.
En Australie ? mur:nura Neville,
en regardant Sylvia, qui écoutait, la
tête inclinée.
Oui, monsieur. Et Banks retrouva
les traces de M. Chester au moment
où il allait mourir.
Des larmes coulaient le long des
joues de Sylvia. Neville, lui, ne devinait
rien encore.
Il le vit même mourir, et remettre
à sa fille les papiers concernant son
identité. Cette jeune fille était connue
sous le nom de.
Sylvia s'était levée. Elle quitta le
salon. Traie parut plus à l'aise. Sur
l'invitation de lady Marlow, il acheva
Elle était connue sous le nom de
Sylvia Bond.
Neville poussa une exclamation in-
crédule.
Sylvia ? Voulez-vous dire_.
Oui, M. Neville. Cette jeune dame
qui vient de sortir est la fille de
Mrs Chester et l'héritière de Sir Gre-
ville.
Alors, Sylvia hérite le tiers de sa
fortune ? s'exclama le vicomte.
Traie secoua la tête.
LA suivre}
L'Oueit-Kclatr publie chaque tour ̃ ANNONCES OLAS3EKS a. ptrtJsaaal
«KM 4M la «tlUton».
î.'OmST ECLAIR 7 Février 1937 Z
signaler depuis 24 heures dans les
divers secteurs du front de MadriC à
83 volontaires américaine
via Paris
se rendent en Espagne
Paris, 6 février. Ce matin, à la
gare Saint-Lazare, par le rapide ve-
nant du Havre sont arrivés, à 9 heu-
res 49, 83 volontaires américains qui
se rendent en Espagne où ils vont
combattre dans les rangs de l'armée
républicaine. Ils ont été accueillis par
des camarades français. Sans incident,
les 83 volontaires ont pris place dans
un autocar qui a pris aussitôt la di-
rection de l'avenue Mathurin Moreau
où, à l'Union des Syndicats, ils seront
hébergés en attendant leur prochain
départ pour le front de Madrid.
Deux parlementaires arrêtés
en Guipuzcoa
Sautt-Sébastien, 6 février. M. Ju-
iian d'Elorza, ancien président de la
députation de Guipuzcoa, et M. Igna-
cio Perez Arregui, ancien député, ont
eté arrêtés pour n'avoir pas approuvé
les persécutions qui ont eu lieu dans
!e Guipuzcoa.
MARASME ÉCONOMIQUE 1
EN CATALOGNE
Perpignan, 6 février. Les nouvelles
reçues ce matin de Catalogne signa-
lent un complet marasme économique.
Les trains circulent de moins en moins
par suite du manque de charbon. D'au-
tre part, le manque de ressources em-
pêche les achats massifs de vivres en
France comme ces mois derniers. En-
fin, les envois d'oranges ont complè-
tement cessé. Le trafic entre Cerbère
et Port-Bou est à peu près nuL Seuls
fonctionnent les services routiers, mais
assurés dans le sens unique France-
Espagne. A noter qu'au cours de cette
semaine, quatre cents camions neufs
Latil et Matford sont entrés en Espa-
me par le Perthus allant à Madrid.
LE SOUS COMITÉ
DE NON-INTERVENTION
ET LA QUESTION
DE CONTROLE
.Londres, 6 février. C'est le sous-
comité de non-intervention qui se réu-
nira mardi à 11 heures pour continuer
!'étude de la question du contrôle. On
espère que d'ici là les principales puis-
sances auront répondu au question-
naire adressé la semaine dernière par
cet organisme. Les réponses reçues
jusqu'ici sont celles de l'Angleterre,
de la France, de la Russie, de l'Autri-
che, de la Turquie et de l'Etat libre
l'Irlande.
Les milieux diplomatiques anglais
:onfirment que toutes sont favorables
lU projet de contrôle par mer, mais
que la réponse soviétique propose une
fusion des flottes qu'elle préférerait
au système de la division par secteurs.
Elle revendique en outre la participa-
tion de bàtiments soviétiques à la sur-
veillance ainsi établie. Les mêmes mi-
lieux ne paraissent pas considérer que
la communication soviétique doive
compromettre le succès des travaux
lu sous-comité.
Les réponses du Reich de l'Italie et
:u Portugal ne sont pas encore par-
-̃enues, mais on croit savoir que la
ielegation allemande a déjà reçu les
nstructions nécessaires pour la rédac-
tion de cette réponse et que son atti-
:ude sera dans l'ensemble favorable
au sujet. Par ailleurs, les milieux ita-
liens semblent également prévoir une
-éponse favorable avant mardi pro-
"hain. date de réunion du sous-comité.
C'est le 27 Février
qu'auront lieu les élections
radiophoniques
PARIS, 6 février Fixée tout d'a-
oord au 20 février, la date du scrutin
par lequel les auditeurs de T. S. F.
vont être appelés à désigner leurs
mandataires au sein des conseils de
gérance, vient d'être reportée au 27
février par un arrêté du ministre des
P. T. T. pris au cours de la journée
dhier. La date limite des déclarations
de candidature est, elle aussi, reportée
jusqu'au 12 février.
Le maintien
de la discipline
dans les arsenaux
Le Ministre de la Marine a adressé
récemment aux Préfets maritimes la
circulaire suivante
L'article 24 du décret du 1er avril
1920, relatif au statut du personnel
ouvrier des arsenaux et établissements
de la Marine, prévoit que les ouvriers,
ouvrières et apprentis, sont soumis,
pendant la durée de leur présence dans
l'intérieur de l'arsenal ou de l'établis-
sement, aux règlements de police et
de sûreté édictés pour les arsenaux et
établissements de la Marine, sauf en
ce qui concerne l'application, en ma-
tière disciplinaire, de la peine de prison
prévue par le paragraphe 2 de l'article
6. et par le paragraphe 2 de l'article 8,
du décret du 21 juin 1856.
Les arsenaux et établissements de la
Marine sont des centres mixtes com-
portant un personnel civil et un per-
sonnel militaire ce dernier, dans les
arsenaux en particulier, peut être
groupé en formations importantes
grandes unités de la flotte.
!Au mois de juillet dernier, je vous ai
invité à profiter de toutes les occasions
favorables pour rappeler au personnel
militaire que, conformément aux circu-
laires du 30 décembre 1873 et du 15
novembre 1904, il doit s'abstenir de
toute démonstration, et ne peut entrer
dans les associations ayant un carac-
tère politique. Il est également néces-
saire que le personnel civil en contact
avec le personnel militaire à l'intérieur
de nos arsenaux et établissements, y
conserve la même attitude de neutra-
lité.
Les consignes permanentes des diffé-
rents ports ne définissent pas d'une
façon assez nette les obligations de ce
personnel à ce point de vue. Rien n'y
est mentionné en ce qui concerne les
interdictions de rassemblements en vue
de manifestations, les défilés, les
chants, les cris.
De même, rien n'y est prévu con-
cernant la présentation éventuelle du
personnel à de hautes autorités.
Je vous prie de faire étudier d'ur-
gence par la Commission compétente
les modifications à apporter aux con-
signes de votre port dans le sens indi-
qué. Vous me ferez parvenir vos propo-
sitions pour le 15 janvier. Je vous
signale qu'il est indispensable que la
Commission entende les représentants
du personnel civil intéressé en vue de
la mise au point du texte que vous me
proposerez. Vous pourriez être amenè
a faire établir par les directeurs et
chefs de service des consignes du même
ordre en ce qui concerne les ateliers et
bureaux de leur direction ou service.
GASNIER-DUPARC.
En exécution de cette circulaire
(dont il est aisé de comprendre les
causes), le Conseil des Directeurs a
été convoqué, dans chaque port, par
le Préfet maritime, et a rédigé le rè-
glement demandé par le Ministre.
Ce règlement a été lu dans les arse-
naux aux représentants de chaque Syn-
dicat ou Groupement, spécialement
convoqués par le Directeur de l'arsenal,
et qui ont été invités à formuler leurs
objections, et a été aussitôt transmis
au Mmistre pour approbation.
Le personnel a compris (et les chefs I
aussi) que le Ministre avait déjà ap-
prouvé une règlementation faite sur I
ses ordres, et, on a tout lieu de le
croire, sur ses directives.
Ces directives et le règlement pré-
voient l'interdiction des rassemble-
ments, des chants, des emblèmes, des
fleurs, et fait ressortir la nécessité
d'une discipline stricte.
Un autre chapitre est consacré aux
mesures à prendre en vue des visites
des hautes personnalités. En ce cas. les
programmes et protocoles seront arrê-
tés par le Préfet maritime (et non par
un groupement politique quelconque)
et les présentations seront faites par
les directeurs et chefs d'atelier le
personnel se tiendra à son poste, au
travail, et toute manifestation sera in-
terdite dans les locaux ou à l'intérieur
des établissements de la Marine.
L'Uuett-EclaU puolle chaque Jour de*
I ANNONCES CLASSEES 0. Dirai saant
lans sea 12 Mttione
UN VIF DÉBAT
AU SUJET DE LTJ.R.S.S.
SEST ENGAGÉ AU CONGRÈS
DES SYNDICATS
DE LA RÉGION PARISIENNE
PARIS, 6 lévrier. De vifs incidents
ont marqué ce matin la séance du
congrès de l'Union des syndicats de la
région parisienne. Le débat sur les
tâches se poursuivait. Ce rapport con-
tient deux paragraphes relatifs à l'U-R.
S.S. et tout de suite M. Haguenauer, du
syndicat des instituteurs, exprime le
regret que l'éloge de la Russie puisse
i provoquer les polémiques des syndi-
cats. Il estime que l'U. R. S. S. s'est
donnée la constitution démocratique
dans laquelle le droit syndical peut li-
brement s'exercer.
Mais il est démenti par MM. Carde-
ville, des agents d'assurances sociales
et par M. Delsol, du gaz de la banlieue
qui affirmait que, au contraire, en U.R.
S.S., l'opposition n'ayant pas le droit
de se faire entendre, la démocratie
n'existe pas.
Une partie de l'auditoire parait alors
dressée contre l'autre et l'agitation ne
se calme pas lorsque M. Delsol procède
à l'examen des conditions de vie des
ouvriers russes. Elle ne s'anaife pas
M. HENAFF,
secrétaire de l'Union des Syndicats,
à la tribune.
davantage lorsque X. Charlit, des ty-
pographes, vient à son tour critiquer
l'U. R. S. S., tout en faisant l'éloge de
Trotzky qu'il juge être le plus grand
révolutionnaire du monde.
Finalement, M. Guigui, des typogra-
phes, réussit à calmer l'assistance en
faisant remarquer que l'unité syndi-
cale exige la plus grande franchise. Il
fait observer également que les syndi-
cats ne sont pas des organisations po-
litiques et il propose, ainsi que le syn-
dicat des instituteurs, la fédération de
l'enseignement, la chambre syndicale
des typographes-correcteurs et le syn-
dicat national des agents, de poursui-
vre la motion suivante
« Fidèles à la charte d'unité syndi-
cale. soucieux du respect des opinions.
le congrès demande au bureau de
l'Union de disjoindre du rapport les
deux paragraphes concernant l'U. R.
S. S. »
Et la séance est levée.
La séance de l'après-midi
PARIS, 6 février. Le Congrès de
l'Union des Syndicats ouvriers de la
Région parisienne a continué, cet
après-midi, la discussion sur les rap-
ports d'activité et des tâches. Un ora-
teur demande la création de sect!ons
syndicales uniques dans la même usi-
ne un autre rappelle qu'un délai de
15 jours a été fixé pour l'étude du ra-
justement des salaires dans le bâti-
ment. Passé ce délai, dit-il, la Fédéra-
tion du Bâtiment reprendra sa liberté
d'action. Il demande l'application
stricte des quarante heures. Un autre
se prononce contre l'établissement de
zônes de salaires et s'élève contre les
paroles prononcées le matin par M.
Charlit, a propos de l'U. R. S. S..
Un autre enfin parle des occupations
d'usines qui, dit-il, « ne sont pas une
gymnastique qui s'applique tous les
jours ». Il souligne l'aide efficace ap-
portée par les métallurgistes aux Ré-
publicains espagnols et demande la le-
vée du blocus.
La parole est alors donnée à M. Fra-
Paris a célébré hier
l'anniversaire tragique
du 6 février
Paris, 6 février. Les tragiques évé-
nements qui marquèrent la journée du
6 février 1934 ont été commémorés
aujourd'hui par différentes manifesta-
tions.
Dans la matinée, M. Chiappe, ancien
préfet de police, député et conseiller
municipal de Paris, s'est rendu dans
les divers cimetières de la capitale où
reposent les victimes du 6 février, dont
il a fleuri les tombes.
D'autre part, la Municipalité de
Paris a fait célébrer à Notre-Dame
une messe solennelle à leur intention,
et cette cérémonie a été suivie du
traditionnel pèlerinage organisé place
de la Concorde par les Associations
patriotiques.
A Notre-Dame, une foule nombreuse
emplissait la nef. Au premier rang de
l'assistance, on remarquait M. Ray-
mond Laurent, président du Conseil
municipal, à la tête du bureau de cette
assemblée. Le transept était réservé
aux membres du Parlement et aux
Conseils municipal et général.
Tandis que se déroulait ainsi le ser-
vice religieux, sur la place de la
Concorde, où un service d'ordre dis-
cret avait été établi, il fut déposé des
couronnes et des fleurs au pied de la
fontaine qui s'élève du côté du Midi,
dans l'axe du pont et de l'obélisque.
A 10 heures, les conseillers munici-
paux du 8' arrondissement, MM. des
Isnards, Bour. Lebecq et Le Provost
de Launay, étaient venus s'incliner
devant la fontaine, où les rejoignaient
M. et Mme Jean Chiappe.
Toute la matinée, le défilé se pour-
suivit, à une cadence plus accélérée, à
mesure que midi approchait.
Les agents invitaient doucement les
assistants à circuler quand ils avaient
déposé leur gerbe ou leur bouquet.
Après le procès de Moscou
UN ATTENTAT
CONTRE LE PROCUREUR
QUI REQUIT LA MORT
DES AMIS DE TROTSKY
VARSOVIE (via Londres), 6 février.
Deux coups de feu auraient été tirés
sur le procureur Vinchinsky qui reve-
nait en auto du village de Borodino.
Les glaces de la voiture auraient volé
en éclats, mais ni le procureur, ni le
chauffeur n'auraient été atteints. Mal-
gré l'alarme aussitôt donnée, il aurait
été impossible de retrouver le ou les
auteurs de l'attentat.
(Nous publions cette nouvelle sous
toutes réserves.)
chon, secrétaire de la C. G. U. qui,
après avoir vanté les mérites de la C.
G. T., se prononce en faveur de l'ap-
plication stricte de la, semaine de
quarante heures, de l'octroi normal de
vacances aux ouvriers.
Au sujet de l'arbitrage, il précise que
celui-ci doit tenir compte des condi-
tions existantes. Parlant du problème
de la paix, le secrétaire de la C. G. T.
ne voit qu'une solution « le système
de la sécurité collective et de la paix
indivisible. »
Un délégué. M. Charbit lance « A bas
l'union sacrée ». C'est l'occasion pour
M. Frachon de s'étendre plus longue-
ment sur ce passage de son discours in-
diquant quelle doit être l'action des
démocraties. Et comme M. Charbit
lance cette fois « A bas la guerre n,
M. Frachon lui répand
Moi, je ne dis pas « A bas la
guerre » je dis Vive la paix
Le secrétaire de la C. G. T., salué par
l'Internationale, conclut en souriant
la réalisation rapide de l'unité inter-
nationale. M. Guigui vient répéter sa
proposition de retrait du rapport du
passage ayant trait à l'ü. R. S. S.
M. Raynaud fait savoir à l'assem-
blée que les délégués de l'Union des
syndicats de Bruxelles, de Moscou, de
Londres et de Berlin (syndicats illé-
gaux) sont présents au congrès ainsi
d'ailleurs que des représentants de la
Confédération nationale du travail et
de l'Union générale des travailleurs
espagnols.
locataires d'un appartement parisien,
ne devait pas demeurer toujours un
bébé-singe. Pris d'un accès de colère,
Il prouva sa force, vendredi, en mettant
à mal le domicile de ses hôtes. On dut
appeler Police-Secours qui parvint,
non sans mal, à l'emprisonner au.,
Jardin des Plantes.
SOUMÎMES
Et pourtant ceci n'est pas une galé-
jade.
Devant le Tribunal Correctionnel de
Marseille un avocat Inconnu plaide. Et
Il plaide magistralement. Si bien que
son client est acqultté
Vous êtes donc du Midi, cher
maitre questionne un confrère.
Du barreau de Tarascon, pour vous
servir.
Maitre Tartarin ?.
l'as tout à fait. mais presque.-
Et l'on apprend soudain que le bril-
lant défenseur de la veuve a usurpé la
robe et trompé les magistrats l'avocat
était faux comme un jeton. Il Ignore
l'Ecole de Droit et la procédure, mais Il
gagne ses procès Trois ans de prison
récompensent son zèle intempestif.
Dites donc, ce n'est pas rassurant du
tout cette histoire de maitre postiche
produisant des effets de manches chez
Thémis ?. Après les faux médecins dont
la chronique nous parle trop souvent.
voici les défenseurs sans diplômes, sans
références ?. En quel siècle vivons-
nous
C'est d'autant plus Inquiétant que
l'avocat en simili sauve les autres mais
se fait condamner lul-méme. Comme
quoi un peu de science Juridique n'est
tout de même pas superflue lorsqu'on
s'explique h la barre
Faux par cl, faux par la, une obsession
s'empare maintenant de nos cervelles
nous voyons partout des farceurs Car
on abuse, décidément, de notre crédu-
lité. Juges, professeurs, chirurgiens, of-
ficiers ministériels devront dorénavant
se promener leurs titres à la main, sinon
nous serons envahis d'un doute af-
freux
Passe encore qu'un fumiste plaide pour
moi et perde ma bonne cause, mais qu'un
praticien de fantaisie m'ouvre le ventre
et détériore ma tuyauterie au lieu de
la réparer Hé là On ne remplace
pas les intestins comme des pneus
Je m'accommoderais à la rigueur d'un
faux ministre, d'un faux monnayeur ou
d'un faux percepteur, mais le faux mé-
decin ou le faux gendarme me font
trembler
Ne généralisons pas à l'excès Dieu
merci, il nous reste assez de personna-
ges authentiques pour nous consoler des
imitations qui circulent.
Après tout, Jh Tartarin croyait peut-
être, par un curieux effet de mirage.
qu'il était vraiment avocat
LE PETIT GREGOIRE.
LES « THUNES
VONT DISPARAITRE
PARIS, 6 février Par arrêté, à par-
tir du l«r mal 1937, les pièces de ni-
ckel de 5 francs du type provisoire
cesseront d'avoir cours légal entre les
particuliers et ne seront plus acceptées
en paiement par les caisses publiques.
AU CABINET BELGE j
Les précisions allemandes
sur le mot « neutralité »
i
Bruxelles, 6 février. Le gouver*-
nement belge s'est occupé hier, en
conseil de cabinet, des répercussionsw
du discours du chancelier Hitler, en.
ce qui concerne la position intematio-!
nale de la Belgique, et des déclarations)
faites par le chancelier à propos de la
reconnaissance des territoires belges et
hollandais comme « neutres et invio--
lables »,
Des précisions avaient été demain-
dées à Berlin.
Le gouvernement allemand vient de,
répondre que le terme de e neutra-
lité » était une mauvaise traduction.
de la pensée du chancelier. Il n'est pas»
question, assure le gouvernement dm
Reich, de proposer à la Belgique urtj
statut de neutralité analogue à celui'
qui existait avant 1914.
Cette explication aurait pour objet*
d'effacer la mauvaise impression que»
le mot de « neutralité », ainsi qu'on,
l'avait compris en Belgique, avait pro-i
duit dans l'opinion publique de ced
pays. Dès que le discours du chance-
lier avait été connu, on avait fait res.
sortir, en effet, que si la Belgique en-
tend pratiquer une politique d'indé–
pendp.nce et d'équilibre, cette politique
ne peut, en aucune façon, signifier un
retour à la conception juridique et po-
litique établie par les traités de 1839.
et qui constituait une diminution de
la souveraineté nationale.
♦♦♦»♦♦♦♦♦»♦♦♦♦♦♦♦̃»♦♦♦♦♦+,
BIENTOT.
vous lirez deux nouveaux
romana
LA FORCE DU COEUR'
par la Comtesse CLO
Roman sentimental
et très moderne j
TROIS JEUNES FILLES
ET UNE IDÉE
par Victor FÉLI
Roman d'amour délicat
et passionnant
LA SEMAINE
DE 40 HEURES
A l'Exposition
PARIS, 6 février. A partir de lundis
sur la totalité des chantiers de l'Expo-
sition. il y aura au travail trois équi-
pes dont les ouvriers feront chacun
40 heures. On espère qu'ainsi, à raison
de 120 heures de travail par semaine
sur chaque chantier. l'Exposition
pourra être prête à temps. Aujourd'hui
samedi, la C. G T. a autorisé le tra.
vail sur tous les chantiers des pavillons
étrangers.
La Fédération
des Spectacles
PAars, 6 février. Une délégation
de la Fédération des spectacles, théà-
tres et cinémas et de la Fédération
des employés du spectacle a été reçue
dans la matinée à l'hôtel Matignon
par M. Jules Moch, secrétaire général
de la présidence du Conseil, avec le-
quel elle s'est longuement entretenue
de l'application de la semaine de
40 heures et de l'établissement de la
convention collective du travail. Les
délégués se sont ensuite rendus au mi-
nistère du travail.
MARIAGE
'Le 4 Février, en l'église Notre-Dame-
des-Victoires, a été célébré dans l'in-
timité le mariage de Mile Marie Hita
de Nercy ave*. M. Joseph Challemel
de la Rivière.
Feuilleton tfe L'Ouest-Eclair
du 7 février 1937 50
O'NEVÈS
d'après
Charte OASVICE
Une
jeune fille
I aux
enchères
Grand roman
d'amour
et d'aventurei
inédit
Quelle différence voyez-vous ?
Une grande différence. Vous tenez
maintenant une toute autre place dans
l'échelle sociale.
-? Est-ce votre réponse ? Je crots que
ast seulement un prétexte pour me
renvoyer. Et jusqu'à ce matin, Syl, je
m'imaginais que vous m'aimiez.
Je le faisais, et je le fais toujours
Vous savez bien que je vous aime. 0,
homme aveugle, qui auriez dû le voir
depuis si longtemps. Je vous aimais, et
vous ne le deviniez pas, Jacques, mon
Jacques
Timidement, avec respect, il la baisa
au front.
Quel sot j'étais Oui, vraiment,
je croyais que vous m'aimiez comme
une sœur.
Elle frappa du pied avec impatience.
Une soeur 1 Une sœur 1 Ne répétez
pas le mot, vous me le feriez haïr pour
la fin de mes jours.
Très bien, dit-il, s'enhardissant et
passant son bras autour de sa taille.
Désormais, je ne dirai plus que Ma
femme Ma femme 1 »
XLVI
Lady Marlow arriva aux Granges à
la fin de l'après-midi. Avant même
qu'elle eût enlevé ses vêtements de
voyage, les jeunes filles l'entourèrent.
Racontez-moi tout ce qui s'est
passé, dit-elle. Lord Marlow, depuis la
gare, essaye de me le dire, mais il
emmêle tant de choses que je ne trouve
pas le bout de l'écheveau. Voyons, Syl-
via, c'est à vous que je donne la pa-
role. Est-il vrai que Neville est revenu
à la civilisation et que vous allez
l'épouser ?
C'est vrai, murmura Sylvia rou-
gissante et se laissant glisser sur un
coussin près du fauteuil de la vicom-
tesse.
Et où est-il, ce beau jeune
homme ?
ff est retourné au village où 11
a pris une chambre.
Voulez-vous sonner, s'il vous
plait ?
Sylvia obéit, une femme de chambre
se présenta.
Je vous prie d'envoyer tout de
suite au village pour avertir M. Lynne
qu'il vienne aux Granges sur-le-champ.
Que le domestique apporte ici ses ba-
gages.
Elle se retourna vers Sylvia.
Est-ce vrai aussi que l'on a trouvé
un second testament de Sir Greville
laissant à Neville un tiers de sa for-
tune ?
C'est vraL
Est-ce vrai encore que Sir Jor-
dan. Elle tendit les bras à Audrey.
Sylvia quitta la chambre et les laissa
seules.
Neville se présenta pour l'heure du
diner. Il alla tout droit à la vicomtesse,
et se retournant vers le vicomte
Vous,, permettez, lord Marlow ?
Oh certainement.
Neville embrassa lady Marlow avec
une sorte de ferveur.
Lady Marlow rit de cet emporte-
ment, mais avec des larmes dans les
yeux.
Vous n'avez pas pris de meilleures
manières, dit-elle, très gaie. Vous avez
toujours été un mauvais garnement
très hardi. Je sais que vous avez
adressé une demande en mariage à
notre chère petite amie.
Sylvia vous a déjà dit qu'elle l'a
acceptée ?
Oui, oui, je sais cela, et beaucoup
d'autres choses. Vous êtes un garçon
bien chanceux pour vos mérites, mon
cher.
C'est bien vrai, lady Marlow. Que
vous êtes belle Vous paraissez de plus
en plus jeune.
Merci. Est-ce un usage chez les
mineurs d'adresser aux dames des
compliments ? Vous pourrez continuer
autant que vous le voudrez pendant le
diner. Sylvia aura bien assez de votre
conversation pendant le reste de ses
jours.
Vous ne dites que des vérités, lady
Marlow.
Le diner fut très gai, animé par le
récit coloré de Neville de la vie au
camp du Dernier-Espoir. Même Audrey
avait secoué la tristesse qui la poignait
les dernières semaines. Elle était libre,
libre.
Les convives étaient revenus au sa-
lon et s'entretenaient encore du passé
et du présent, qui fournissaient tant à
dire, quand un valet s'approcha discrè-
tement de lord Marlow.
M. Traie vous serait très obligé
si vous pouviez lui accorder quelques
instants, my lord.
Non, non, merci. J'ai vu Traie
bien assez pour aujourd'hui. Demain,
James. Dites-lui que je me suis retiré
pour me mettre au lit.
Le valet se représenta quelques mi-
nutes plus tard. M. Neville voudrait-il
bien voir M. Trale
Pourquoi ne le verrions-nous pas
tous, dit la vicomtesse. Il est très in-
téressant et M. Neville n'a pas de se-
crets pour nous.
Aucun, lady Marlow. Permettez-
lui d'entrer.
Traie fut introduit et demeura dé-
concerté par la nombreuse assistance.
Il se remit aussitôt et s'adressant avec
aisance à la vicomtesse
Je suis très fâché de vous déran-
ger, my lady, mais Banks.
Banks, c'est Lavaric, expliqua Ne-
ville.
Je sais, continuez, M. Traie.
Eh bien, my lady, Banks a tout
avoué. Une partie de sa confession
concerne M. Neville, et elle est si éton-
nante que j'ai cru de mon devoir.
De venir nous renverser sans re-
tard, plaisanta le vicomte avec bonne
humeur.
L'inspecteur ne se laissa pas dé-
monter.
Oui, my lord. Vous savez qu'une
partie de la fortune de Sir Greville
doit aller à une Jeune personne, la
fille d'une dame que Sir Greville dé-
sirait épouser.
Oui, oui, remarqua la vicomtesse.
Je sais bien qui elle est, ou plutôt qui
était sa mère, c'était Mrs Chester.
Précisément, my lady.
Elle et son mari ont dû quitter
l'Angleterre. Elle allait ajouter pour
se soustraire aux persécutions de Sir
Greville, mais laissa sa phrase en sus-
pens à cause Neville.
Très juste encore, my lady.
Eh bien, il faut retrouver cette
jeune fille le plus tôt possible, dit la
vicomtesse, emportée par son bon vou-
loir. Ce sera peut-être laborieux. Ne-
ville Lynne sait qu'il est difficile de
retrouver les gens perdus.
Il n'y aura pas de difficultés, my
lady. Banks déclare qu'après avoir
soustrait le testament la nuit de la
mort de Sir Greville, il pensa que la
manière d'en tirer le plus d'argent se-
rait de le communiquer aux parents de
l'héritière nommée Il se mit en quête
et apprit que Mrs Chester était morte
et son mari parti pour l'Australie en
emmenant sa fille.
En Australie ? mur:nura Neville,
en regardant Sylvia, qui écoutait, la
tête inclinée.
Oui, monsieur. Et Banks retrouva
les traces de M. Chester au moment
où il allait mourir.
Des larmes coulaient le long des
joues de Sylvia. Neville, lui, ne devinait
rien encore.
Il le vit même mourir, et remettre
à sa fille les papiers concernant son
identité. Cette jeune fille était connue
sous le nom de.
Sylvia s'était levée. Elle quitta le
salon. Traie parut plus à l'aise. Sur
l'invitation de lady Marlow, il acheva
Elle était connue sous le nom de
Sylvia Bond.
Neville poussa une exclamation in-
crédule.
Sylvia ? Voulez-vous dire_.
Oui, M. Neville. Cette jeune dame
qui vient de sortir est la fille de
Mrs Chester et l'héritière de Sir Gre-
ville.
Alors, Sylvia hérite le tiers de sa
fortune ? s'exclama le vicomte.
Traie secoua la tête.
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