Titre : L'Ouest-Éclair
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1929-02-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193642z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 100865 Nombre total de vues : 100865
Description : 19 février 1929 19 février 1929
Description : 1929/02/19 (Numéro 9976). 1929/02/19 (Numéro 9976).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG50 Collection numérique : BIPFPIG50
Description : Collection numérique : BIPFPIG72 Collection numérique : BIPFPIG72
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4980688
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2008
ANNONCES
Ugnfei < polRti rtru'S
A RENNES
M, Rue du Pif Botte
1 I. ASEICt fllVAS
3et5,lueUBastaid
A PARIS
20, Bd Montmartre
Chfqnes postaux
lit tenue*
MARDI
19
FÉVRIER
1929
St Gabin
Su mm*. 4O >•
Trni*m..is 22 >̃
HENMES
3675-3676 3677 3678
PARIS
Gut 07 39-01 83
Louvre 17.66
23 CENTIMES
Âilrmt TniçnpiHiwc OUCLAIR-RENNES
ftt TÉLÊeiàPRignz spécial
La périodicité des hivers rigoureux
L'abbé Moreux qui avait prédit ces basses températures
nous livre la clef mystérieuse de notre climatologie
Nous avions reçu récemment de
l'Agence Radio la dépêche suivante
de Londres
« Bien que la vague de froid qui dé-
ferle également sur l'Angleterre ne
soit pas aussi intense que da,ns cer-
taines parties du continent, en plu-
sieurs endroits. notamment dans le
Nord de l'Angleterre, en Ecosse et
dans le' 'Pays de Galles, on a enre-
gistré des températures très basses. A
Roft. le thermomètre est tombé a
20 degrés su-dessous de zéro.
« De fortes chutes de neige ont ren-
du impraticables une grande partie
des routes, dans le sud du Pays de
Galles, où une centaine d'automobiles
et des chemins de fer locaux se
trouvent bloqués.
La région minière, déjà très éprou-
vée par le chômage, souffre particu-
lièrement de la rigueur de la tempé-
rature.
« Plusieurs rivières sont gelées. On
a dû recourir à des brise-glace pour
dégager les principaux canaux an-
glais et permettre la reprise du trafic.
c A certains endroits, en amont de
Londres, la Tamise commença il ge-
ler et l'ont voit se réaliser la prédic-
tion de l'abbé Moreux. de Bourges.
à savoir qu? ce fleuve serait gelé dans
le courant du mois de février 1929. »
Nous n'avons pas voulu publier cette
dépêche sans la soumettre aupara-
rant il notre eminent collaborateur, M.
l'abbé Moreux, qui nous a immédiate-
ment adresse la réponse suivante
Bourges. 16 février. La réussite
de ma prédiction d'un hiver froid et
même rigoureux pour lAngleterre m'a
s'tiré un grand nombre de lettres de
"mes correspondants tous me deman-
dent si nous avons vraiment trouvé le
moyen d·· prévoir longtemps à l'avance
leV'aracu-re d'une saison déterminée.
Mon but dans cet article n'est pas
de donner en entier la méthode que
j'emploie. Parce que j'ai réussi quel-
quels prédications sensationnelles, je
me garderai bien d'imiter quelques
collègues et de crier victoire après
d'cphémèrrs su-cès mais je voudrais
d'ores et déjà dégager le terrain et
jeter par-dessus bord certains procé-
dés que je qualifie d'antiscientifiques
en l'état actuel dé nos connaissances.
I1 y a d'abord la question de pério-
dicité. Elle a été abordée autrefois,
par des météorologistes de grand ta-
lent tous ont cherché, cuisiné les
statistiques et ne sont arrivés à aucun
résultat. S'il y a périodicité, celle-ci
n'est pas mathématique. On a essayé
récemment d'introduire parmi les fac-
teurs opérants, notre satellite la Lune.
Ici. nous aurions un cycle luni-solaire
d'une durée fixe avec des multiples ou
des sous-multiples cette théorie est
enfantine et il faut être bien peu
versé en astronomie pour proposer
une aussi simpliste solution.
La Terre n'est pas seule à posséder
des satellites Mars, par exemple, en
a deux à sa disposition s'il y avait
là-bas un cycle satellitaire en accord
avec la position du soleil dans le, ciel
martien, ce cycle serait évidemment
différent du nôtre. Or, Mars est, de
toutea nos planètes, la mieux connue.
Eh bien. qu'y constatons-nous ? Un
fait qui ne laisse aucun doute pour
tous ceux qui étudient ce monde voi-
sin une similitude de saisons entre
Mars et la Terre. Sans doute, la-bas,
le, étés et les hivers durent deux fois
p'.us que chez nous aussi, la question
n'est pas là et je m'explique. Je veux
dire que si nous avons des années
froides sur la Terre, elles le sont éga-
lement sur la planète Mars.
Or. de quoi dépend la climatologie
terrestre du soleil, évidemment, qui
est. soumis lui-même à une activité
variable. On conçoit donc qu'un excès
de chaleur solaire doit se faire sentir
en même temps sur tous les mondes
soumis à son rayonnement dans l'es-
pace. En fait, les fluctuations des tem-
pératures aux pôles de la planète
Mars. par exemple, accusent les va-
riations du soleil à telles enseignes
que si nous ne pouvions étudier la
surface solaire pendant plusieurs an-
nées, il nous suffirait, pour obtenir le
bulletin de santé du soleil, de pointer
t;ur Mars nos instruments.
En 1901. en accord avec Sir Nonnan
Lockyer. j'avais déjà pu établir une
période de l'activité solaire compre-
nant trois cycles en moyenne mais
ici, le mot périodicité, qu'on y prenne
garde. ne s'applique pas à un nombre
fixe d'années. C'est, comme disent les
mathématiciens, une variable et non
une constante. D'où il suit que le pro-
blème, ou du moins l'un des coté* du
problème, de notre climatologie, con-
siste avant tout à prévoir, par exem-
ple, les baisses et les hausses de tem-
pérature solaire qui, je le répète, n'ont
rien de mathématique. Alors, en effet.
que les astronomes attendaient le ma-
ximum d'activité dernier en J'année
1928. ce maximum a devancé l'appel
de deux ans et s'est produit en 1926,
avec forte reprise en 1928. La chute
brusque qu'on pouvait prévoir par des
moyens qu'il serait difficile d'exposer
sommairement. devait avoir une réper-
cussion à brève échéance sur le rayon-
nement solaire et, par conséquent, sur
toute la climatologie terrestre et c'est
ce qui est arrivé.
En 1990. dans mon Problème so-
lairc, j'ai publié des diagrammes qui
montrent que sur les grands conti-
nents, les fluctuations de température
peuvent être prédites par le seul exa-
men du bulletin de santé du soleil.
Depuis, certains auteurs ont ressus-
cité la méthode sans me citer evi-
demment et en ont même fait l'objet
de notes à l'Académie des Sciences.
Je ne m'en suis pas inquiété outre
mesure, car ceci se produit journelle-
ment au sein de la docte corporation.
Ces messieurs ne peuvent tout enre-
gistrer. Et puis, qu'importe, pourvu
que le résultat soit au bout.
A l'heure actue;le, j'assiste au
triomphe d'idées que j'essaie de ré-
pandre depuis plus de vingt-cinq ans
dans le public savant et instruit le
grand régulateur de notre climatolo-
gie, c'est le soleil dams son étude
réside la clef de la météorologie de
l'aver.ir.
• Abbé Th. MOREUX,
Directeur
de l'Observatoire de Bourges
AUJOURD'HUI, DES BANDITS
SERONT PENDUS
Zagkf.r, 18 février. Le bourreau
qui doit pendre quatre jeunes ban-
dits qui attendent depuis plusieurs
jours l'exécution de la sentence ren-
due contre eux est enfin arrivé à
Zagreb, venant de Sarajevo, après
avoir été bloqué par les neiges pen-
dant plus de trois jours.
La lecture du jugement sera faite
aux condamnés aujourd'hui et l'exé-
cution aura lieu demain au lever du
jour dans la cour de la prison cen-
trale de Zagreb.
Et la tête d'un assassin tombera
à Valence
MONTPELLIER. 18 février. Le prési-
dent de la République ayant refuse
la gràce de René Frédillon, ce jeune
bandit qui assassina pour la voler une
buraliste de Valence, les bois de jus-
tice seront transportés aujourd'hui
dans cette ville. Frédillon sera exécu-
té demain matin.
En plus de cette peine capitale, il
avait été eondamné deux fois aux tra-
vaux forcés à perpétuité pour un as-
sassinat commis dans l'Ardèche et
une tentative de meurtre à Montpel-
lier.
LE VOYAGE AERIEN
AUTOUR DU MONDE
LE Bourget, 18 février. M. van
Lear Black qui, comme on s'en sou-
vient, avait été obligé de revenir at-
terrir au Bourget lors de son départ de
Londres pour Marseille le 11 février,
a pu reprendre aujourd'hui, à 11 heu-
res. le cours de son voyage de 35.000
milles autour du monde. Il fera escale
à Marseille puis à Naples, se rendant
en premier au Cap, dans la vallée du
Nil.
(Wide World Photo.)
Notre photo montre l'avion-limousine Bréguet. à moteur Hispano-Suiza,
que Costes a surnommé « Le Dragon d'Annam n, à bord duquel il va s'C72-
voler pour Hanoï.
En médaillon, à gauche, Bellone à droite, Codos
s'envolera
ce soir Uu Bourgçt
Le Boukget, 18 février. Les avia-
teurs Costes et Codos et le mécanicien
Bellonte, qui doivant tenter la liaison
aéricnne entre Le Bourget et Hanoi,
après avoir consulté l'office national
météorologiquc, ont décidé de prendre
le départ demain soir mardi du Bour-
gct, à 18 heures.
Costes a définitivement adopté pour
son voyage l'itinéraire qu'il s'était
tracé par le sud. Cet itinéraire l'amç-
nem par Tunis à Tripoli but de sa
première étape.
De là le voyage se poursuivra par
Le Caire. Karachi, Allababad et Ha-
noï. ce qui représente un parcours
d'environ 12.500 kilomètres que les
aviateurs espèrent accomplir en 84
heures.
(Wlde Worlcl Photo
M. André TARDIEU
ministre de l'Intéricur
remet solennellement la Croix de la
Légion d'honneur à Af""1 Jean Chiappe,
femme du préfet de police
TCHITCHERINE EN DISGRACE?
REVAL, 18 février. La présence de
M. Tchitcherine serait estimée au
Kremlin actuellement indésirable. Son
congé de convalescence à l'étranger
serait prolongé jusqu'en juillet, con-
trairement à son désir de reprendre la
direction des affaires étrangères de
l'U.R.S.S.
(Wiae woria Pnoto.)
LA TRAVERSÉ CALAIS-DOUVRES EN HYDROCYCLE
Mlle Aimée Pfanncr, de Strasbourg, qui va, vers le 15 avril, entreprendre
cette originale de la Manche,
En -soin me. la discussion périodique
que de subir la Chambre sur
l'amnistie générale peut se résumer cri
quelques mots: « Oui ou non, le gou-
vernement français doit-il encourager
la multiplication des martyrs ?
Il semble, que M. Barthau. garde des
sceaux, en refusant tout pardon, ait
répondu à cette question par l'affir-
mative. Son intention est généreuse.
Mais il aurait dû, je crois, remplacer
son discours, un peu bref, par les ex-
plications suivantes que l'on peut con-
sidérer comme définitives
Messieurs, le président du Conseil,
tous mes collègues du ministère et
rendons un signalé service
aux partis extrêmes en fermant à
double tour les geôles oit s'ébattent des
révolutionnaires ravis et cn interdi-
sant l'importation des joyeux exilés
volontaires. Veuillez observer que les
membres de l'opposition doivent tout
leur succès à leurs martyrs très moder-
nes qui se contentent de mourir de
faim en dégustant la poularde quoti-
dienne. Rendre à l'air ces gens-tà se-
rait un désastre En effet, le len-
demain de leur libération, les polé-
iXques violentes et les insultes à l'ar-
mée redoubleraient. Et nous n'au-
rions, à nouveau, un peu de train-
quillité que le jour où les cellules de
la Santé seraient encore remplies jus-
qu'aux bords.
D'ailleurs, quels sont les parlemen-
taires qui réclament. à cor et à cri une
amnistie générale ? Les socialistes,
messieurs, les socialistes qui ont la mal-
chance de n'avoir pas un seul de leurs
adhérents sous les verrous Leur tac-
tique pseudo- fraternelle ne trompe
personne c'est pas jalousie qu'ils de-
mandent l'élargissement de leurs ca-
marades privilégiés
Si vous le voulez bien, nous allons
mettre un point final à des débats qui
ne signifient plus grand'chosc une
fois pour toutes rédigeons le statut
des maityrs politiques, installons un
confort idéal dans tous les quartiers
de la Santé que rien ne manque aux
bienheureux qui s'amusent à souffrir
pour leurs idées, de la cuisine du pa-
lace aux salles de jeux. Délivrons
même des permis de circulation à nos
adversaires désireux de se sacrifier sur
les élégantes plages de Hollande et de
Belgique. Nommons une commission,
déposons un projet de loi, que la la-
brication en série du martyr devienne
une industrie d'Etat, et n'en parlons
plus
Mais oui, qu'on en finisse, car il est
des refrains assommants qui agacent
nos oreilles.
Le Petit Grégoire.
Il.111.111.111.111.111.111.111.111.111.111.111.111
VOIR EN 2* PAGE
Les engelures dans la rubrique
« La Vie Médicale
EN ATTENDANT LA DÉBÂCLE
Le froid est moins vif,
mais n'a pas désarmé
PARIS. 18 février. Un brouillard
humide enveloppa toute la matinée
Paris, jusqu'à une heure tardive. Ce
n'était pas la glu opaque des longues
nuits de Londres la nuée glaciale
prenait à la gorge. Elle ressemblait un
peu à celle que les marins nomment
« le suaire ».
Les cantonniers avaient jeté du sa-
ble dans les principales artères néan-
moins autobns. tramways et attelages
circulaient avec quelque difficulté.
Ce matin, on a patiné au Bois, com-
me la veille, avec autant de frénésie
Craint-on le dégel ?
A l'Office National Météorologi-
que on croit que le froid va sévir
encore quelque temps, mais sous une
forme modérée.
La Seine, à l'île Saint-Denis, ne
charrie plus aucun glaçon. Des ce
matin les bateaux et les péniches ont
recommencé à naviguer.
En province
Paris. 18 février. Les dépêches
de province signalent un adoucisse-
ment de la température. Toutefois.
cet adoucissement n'a pas pcrststé
dans diverses régions. Ainsi. a Roan-
ne, on a enregistré ce matin in miui-
mum de 16 degrés au-dessous de zéro.
A Vichy. le thermomètre marquait
hier zéro il marquait ce matin
moins 10
Compiegni:. 18 février L'Oise est
complètement gelée dans sa traversée
1 de la ville. Un bateau brise la gla-
ce, s'emploie a casser les énormes
glaçons qui s'accumulent le long des
berges de la rivière.
Des loups
Clfrmokt. 18 février. On signale
en Haute-Loire^ l'apparition de loups.
Trois de ces fauves c«it paurwii-
vi un paysans qui travaillait à la
lisière d'un bols près du village de
Brenat »t qui réussit à leur échapper.
Une battue a été organisée aussitôt,
mais en vain. Les loups ont été vus
s'enfuyant dans la direction de Vieil-
le-Brioude.
A l'étranger
Rome. 18 février. La vague de
froid qui avait gagné l'Italie a dis-
paru.
Stockholm. 18 février. S'ajoutant
aux difficultés des communications
par mer. un" violente tempête de
neige s'est abattue hier, sur le sud
de la Suède
En Angleterre
LONDRES, 18 février Le dégel si
impatiemment atteudu est retardé
'Photr Meurisse).
Cfu.r qui rigolent
Les ours blancs du Jnrdia des Plante»
par un épais brouillard qui couvre
Londres et ses environs depuis 6 heu-
res hier soir. Dans presque tous les
quartiers de Londres on manque com-
plètement d'eau, les conduites ayant
gelé et les équipes d'ouvriers n'ayant
pu encore pourvoir leur réparation.
Des conduites d'eau éclatent
provoquant des inondations
Londres. 13 février La tempéra-
ture pena oscille aux environs de a-vo centi-
grade et le résultat en a été que les
conduites d'eau a l'inter-eur des mai-
sons par milliers.
Hi:r soir. un grand réservoir con-
tenait 10.000 Utres d'eau placé en haut
d un building modéle du London
Cour.ty Council. dans le nord-est de
Londres, pour alimenter 150 apparte-
ment. ouvriers que comprend ce buil-
ding a éclate. La plupart des appar-
tements ont été mondes et dans dcs
cas nombreux. la literie acte endom-
magée. tandis que des enfants étaient
couches On se préoccupe de trouver
u.T asile pour les, fatûillrs de
leur intérieur par les ino.ons.
En Tchécoslovaquie
Piîa«i:e. 18 février. Tandis
1 qu'hier, dans l'est de Tchécoslovaquie,
la trmprruiire étn*t. d'environ de
| 9" à 10" au-dessous de 7,ero. il a con-
j tinué à geler à Prugue où le thcr-
momètre marquait 8" au-dessous de
zéro.
Néanmoins. le service des chemins
de fer s" rétablit lentement et on ar-
rive grâce à des déblaiements à re-
prendre le service normal sur cer-
tains tronçons. La crise s'atténue.
rillllllllllllMIIIMiMIlllllllllllllllMlllllllllMlimitmillllIJIIIIMillIIIMIIIII
LE TRAITÉ DU LATRAN
LE POINT jnjINTALIEN
C'est une grande politique que
réalise le dictateur de Il n'est
rien de tel, pour en saisir toute la
portée, que de jeter un coup d'œil en
arrière sur un' siècle d'histoire. La
tradition italienne de 1830 et de 1845.
la tradition de Mazzini et de Gari-
baldi, se rattachait à la révolution
française et était nettement anticlé-
ricale. « Guerre à l'homme noir n.
disait Garibaldi Et Mazzini s'imagi-
nait qu'en frappant lr pasteur, on dis-
perserait le troupeau, et que supprimer
le pouvoir temporel serait porter un
coup mortel à la papauté et à son
rayonnement spirituel. Le Pape demeu-
-(,rait une sorte d'aumônier supérieur
à l'usage des dévots, mais il n'aurait
plus de rôle dans la vie politique du
monde la politique serait ainsi coin-
plètement laïcisée et rationalisée.
La formule de Cavour, « l'Eglise
libre dans l'Etat libre », signifie que
les deux pouvoirs devront rester com-
plètement indépendants l'un de l'autre,
sans rapports l'un avec l'autre,
ce qui implique dans l'esprit de la
doctrine du vieux « libéralisme n ita-
lien, primauté de l'Etat sur l'Eglise
l'Eglise privée du support de l'Etat ne
peut que décliner et perdre son in-
fluence sur les masses. « Entre le
faible et le fort, disait Montalembert.
c'est la liberté qui opprime et c'est la
protection qui affranchit. » On s'ima-
ginait que l'Eglise, privée de l'appui
et des subsides de l'Etat, serait
faible C'est le contraire qui est ar-
rivé.
Mais ce courant de libéralisme anti-
clérical et doctrinaire, en Italie, avait
toujours été superficiel. La masse de la
nation restait fortement attachée à la
religion, à l'Eglise, au clergé et, sur-
tout dans le Midi, le Pape gardait un
prestige infiniment plus fort que le
roi de la maison de Savoie. La religion
du petit peuple italien n'est pas tou-
jours très éclairée, mais elle a pénétré
profondément dans les masses la
mentalité du peuple italien est impré-
gnée de catholicisme. D'ailleurs. à
côté de la tradition de Mazzini et de
Garibaldi. le Risortiimento en perpétue
une autre, celle de Gioberti. qui était
prêtre, et qui associait le catholicisme
il la grandeur de l'Italie. •
La situation politique et morale
créée par la spoliation du Saint-Siège
fit naitre. dans toute l'Italie, un diffe-
rend pénible entre l'Eglise et l'Etat:
mais, sur place, dans les villes et les
villages, l'entente set.ibhs.sait naturel-
iement et sans heurts évëc.ucs et
curés se motteraient bons patriotes
italiens tandis que les fonctionnaires
de l'Etat se gardaient de contrecarrer
l'action religieuse.
Cependant. en haut lieu. les gouver-
nements iiberaux. Crispi surtout. et
Giolitti. favorisaient une sorte d'anti-
cléricalisme officiel appuyé sur la
franc-maçonnerie, dont le grand-
maître Nathan fut longtemps maire
de Rome. La bourgeoisie catholique
boudait la monarchie et. selon les ins-
tructions des Papes, ne participait pas
aux élections e ni électeurs, ni élus
tel était le mot d'ordre. A la faveur du
suffrage censitaire se maintenait ainsi
la domination d'une classe bourgeoise
libérale dont les aspirations ne repré-
sentaient pas celles du pays.
Lorsque M. Giolitti établit, peu de
mois avant la guerre, le suffrage uni-
versel. les masses eurent pour la pre-
mière fois. le moyen de faire entendre
leur voix et Giolitti eut la surprise de
voir arriver au Parlement deux grands
partis de masse un parti socialiste
représentant surtout les villes et les
ouvriers agricoles de taines régions
pauvres iRomagne, Sicile et un parti
populaire catholique dont l'abbé
Sturdzo était le véritable chef et
l'organisateur. J'ai omis de dire que.
depuis Pie X. les catholiques avaient
été autorisés à participer aux élection».
Ugnfei < polRti rtru'S
A RENNES
M, Rue du Pif Botte
1 I. ASEICt fllVAS
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A PARIS
20, Bd Montmartre
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lit tenue*
MARDI
19
FÉVRIER
1929
St Gabin
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HENMES
3675-3676 3677 3678
PARIS
Gut 07 39-01 83
Louvre 17.66
23 CENTIMES
Âilrmt TniçnpiHiwc OUCLAIR-RENNES
ftt TÉLÊeiàPRignz spécial
La périodicité des hivers rigoureux
L'abbé Moreux qui avait prédit ces basses températures
nous livre la clef mystérieuse de notre climatologie
Nous avions reçu récemment de
l'Agence Radio la dépêche suivante
de Londres
« Bien que la vague de froid qui dé-
ferle également sur l'Angleterre ne
soit pas aussi intense que da,ns cer-
taines parties du continent, en plu-
sieurs endroits. notamment dans le
Nord de l'Angleterre, en Ecosse et
dans le' 'Pays de Galles, on a enre-
gistré des températures très basses. A
Roft. le thermomètre est tombé a
20 degrés su-dessous de zéro.
« De fortes chutes de neige ont ren-
du impraticables une grande partie
des routes, dans le sud du Pays de
Galles, où une centaine d'automobiles
et des chemins de fer locaux se
trouvent bloqués.
La région minière, déjà très éprou-
vée par le chômage, souffre particu-
lièrement de la rigueur de la tempé-
rature.
« Plusieurs rivières sont gelées. On
a dû recourir à des brise-glace pour
dégager les principaux canaux an-
glais et permettre la reprise du trafic.
c A certains endroits, en amont de
Londres, la Tamise commença il ge-
ler et l'ont voit se réaliser la prédic-
tion de l'abbé Moreux. de Bourges.
à savoir qu? ce fleuve serait gelé dans
le courant du mois de février 1929. »
Nous n'avons pas voulu publier cette
dépêche sans la soumettre aupara-
rant il notre eminent collaborateur, M.
l'abbé Moreux, qui nous a immédiate-
ment adresse la réponse suivante
Bourges. 16 février. La réussite
de ma prédiction d'un hiver froid et
même rigoureux pour lAngleterre m'a
s'tiré un grand nombre de lettres de
"mes correspondants tous me deman-
dent si nous avons vraiment trouvé le
moyen d·· prévoir longtemps à l'avance
leV'aracu-re d'une saison déterminée.
Mon but dans cet article n'est pas
de donner en entier la méthode que
j'emploie. Parce que j'ai réussi quel-
quels prédications sensationnelles, je
me garderai bien d'imiter quelques
collègues et de crier victoire après
d'cphémèrrs su-cès mais je voudrais
d'ores et déjà dégager le terrain et
jeter par-dessus bord certains procé-
dés que je qualifie d'antiscientifiques
en l'état actuel dé nos connaissances.
I1 y a d'abord la question de pério-
dicité. Elle a été abordée autrefois,
par des météorologistes de grand ta-
lent tous ont cherché, cuisiné les
statistiques et ne sont arrivés à aucun
résultat. S'il y a périodicité, celle-ci
n'est pas mathématique. On a essayé
récemment d'introduire parmi les fac-
teurs opérants, notre satellite la Lune.
Ici. nous aurions un cycle luni-solaire
d'une durée fixe avec des multiples ou
des sous-multiples cette théorie est
enfantine et il faut être bien peu
versé en astronomie pour proposer
une aussi simpliste solution.
La Terre n'est pas seule à posséder
des satellites Mars, par exemple, en
a deux à sa disposition s'il y avait
là-bas un cycle satellitaire en accord
avec la position du soleil dans le, ciel
martien, ce cycle serait évidemment
différent du nôtre. Or, Mars est, de
toutea nos planètes, la mieux connue.
Eh bien. qu'y constatons-nous ? Un
fait qui ne laisse aucun doute pour
tous ceux qui étudient ce monde voi-
sin une similitude de saisons entre
Mars et la Terre. Sans doute, la-bas,
le, étés et les hivers durent deux fois
p'.us que chez nous aussi, la question
n'est pas là et je m'explique. Je veux
dire que si nous avons des années
froides sur la Terre, elles le sont éga-
lement sur la planète Mars.
Or. de quoi dépend la climatologie
terrestre du soleil, évidemment, qui
est. soumis lui-même à une activité
variable. On conçoit donc qu'un excès
de chaleur solaire doit se faire sentir
en même temps sur tous les mondes
soumis à son rayonnement dans l'es-
pace. En fait, les fluctuations des tem-
pératures aux pôles de la planète
Mars. par exemple, accusent les va-
riations du soleil à telles enseignes
que si nous ne pouvions étudier la
surface solaire pendant plusieurs an-
nées, il nous suffirait, pour obtenir le
bulletin de santé du soleil, de pointer
t;ur Mars nos instruments.
En 1901. en accord avec Sir Nonnan
Lockyer. j'avais déjà pu établir une
période de l'activité solaire compre-
nant trois cycles en moyenne mais
ici, le mot périodicité, qu'on y prenne
garde. ne s'applique pas à un nombre
fixe d'années. C'est, comme disent les
mathématiciens, une variable et non
une constante. D'où il suit que le pro-
blème, ou du moins l'un des coté* du
problème, de notre climatologie, con-
siste avant tout à prévoir, par exem-
ple, les baisses et les hausses de tem-
pérature solaire qui, je le répète, n'ont
rien de mathématique. Alors, en effet.
que les astronomes attendaient le ma-
ximum d'activité dernier en J'année
1928. ce maximum a devancé l'appel
de deux ans et s'est produit en 1926,
avec forte reprise en 1928. La chute
brusque qu'on pouvait prévoir par des
moyens qu'il serait difficile d'exposer
sommairement. devait avoir une réper-
cussion à brève échéance sur le rayon-
nement solaire et, par conséquent, sur
toute la climatologie terrestre et c'est
ce qui est arrivé.
En 1990. dans mon Problème so-
lairc, j'ai publié des diagrammes qui
montrent que sur les grands conti-
nents, les fluctuations de température
peuvent être prédites par le seul exa-
men du bulletin de santé du soleil.
Depuis, certains auteurs ont ressus-
cité la méthode sans me citer evi-
demment et en ont même fait l'objet
de notes à l'Académie des Sciences.
Je ne m'en suis pas inquiété outre
mesure, car ceci se produit journelle-
ment au sein de la docte corporation.
Ces messieurs ne peuvent tout enre-
gistrer. Et puis, qu'importe, pourvu
que le résultat soit au bout.
A l'heure actue;le, j'assiste au
triomphe d'idées que j'essaie de ré-
pandre depuis plus de vingt-cinq ans
dans le public savant et instruit le
grand régulateur de notre climatolo-
gie, c'est le soleil dams son étude
réside la clef de la météorologie de
l'aver.ir.
• Abbé Th. MOREUX,
Directeur
de l'Observatoire de Bourges
AUJOURD'HUI, DES BANDITS
SERONT PENDUS
Zagkf.r, 18 février. Le bourreau
qui doit pendre quatre jeunes ban-
dits qui attendent depuis plusieurs
jours l'exécution de la sentence ren-
due contre eux est enfin arrivé à
Zagreb, venant de Sarajevo, après
avoir été bloqué par les neiges pen-
dant plus de trois jours.
La lecture du jugement sera faite
aux condamnés aujourd'hui et l'exé-
cution aura lieu demain au lever du
jour dans la cour de la prison cen-
trale de Zagreb.
Et la tête d'un assassin tombera
à Valence
MONTPELLIER. 18 février. Le prési-
dent de la République ayant refuse
la gràce de René Frédillon, ce jeune
bandit qui assassina pour la voler une
buraliste de Valence, les bois de jus-
tice seront transportés aujourd'hui
dans cette ville. Frédillon sera exécu-
té demain matin.
En plus de cette peine capitale, il
avait été eondamné deux fois aux tra-
vaux forcés à perpétuité pour un as-
sassinat commis dans l'Ardèche et
une tentative de meurtre à Montpel-
lier.
LE VOYAGE AERIEN
AUTOUR DU MONDE
LE Bourget, 18 février. M. van
Lear Black qui, comme on s'en sou-
vient, avait été obligé de revenir at-
terrir au Bourget lors de son départ de
Londres pour Marseille le 11 février,
a pu reprendre aujourd'hui, à 11 heu-
res. le cours de son voyage de 35.000
milles autour du monde. Il fera escale
à Marseille puis à Naples, se rendant
en premier au Cap, dans la vallée du
Nil.
(Wide World Photo.)
Notre photo montre l'avion-limousine Bréguet. à moteur Hispano-Suiza,
que Costes a surnommé « Le Dragon d'Annam n, à bord duquel il va s'C72-
voler pour Hanoï.
En médaillon, à gauche, Bellone à droite, Codos
s'envolera
ce soir Uu Bourgçt
Le Boukget, 18 février. Les avia-
teurs Costes et Codos et le mécanicien
Bellonte, qui doivant tenter la liaison
aéricnne entre Le Bourget et Hanoi,
après avoir consulté l'office national
météorologiquc, ont décidé de prendre
le départ demain soir mardi du Bour-
gct, à 18 heures.
Costes a définitivement adopté pour
son voyage l'itinéraire qu'il s'était
tracé par le sud. Cet itinéraire l'amç-
nem par Tunis à Tripoli but de sa
première étape.
De là le voyage se poursuivra par
Le Caire. Karachi, Allababad et Ha-
noï. ce qui représente un parcours
d'environ 12.500 kilomètres que les
aviateurs espèrent accomplir en 84
heures.
(Wlde Worlcl Photo
M. André TARDIEU
ministre de l'Intéricur
remet solennellement la Croix de la
Légion d'honneur à Af""1 Jean Chiappe,
femme du préfet de police
TCHITCHERINE EN DISGRACE?
REVAL, 18 février. La présence de
M. Tchitcherine serait estimée au
Kremlin actuellement indésirable. Son
congé de convalescence à l'étranger
serait prolongé jusqu'en juillet, con-
trairement à son désir de reprendre la
direction des affaires étrangères de
l'U.R.S.S.
(Wiae woria Pnoto.)
LA TRAVERSÉ CALAIS-DOUVRES EN HYDROCYCLE
Mlle Aimée Pfanncr, de Strasbourg, qui va, vers le 15 avril, entreprendre
cette originale de la Manche,
En -soin me. la discussion périodique
que de subir la Chambre sur
l'amnistie générale peut se résumer cri
quelques mots: « Oui ou non, le gou-
vernement français doit-il encourager
la multiplication des martyrs ?
Il semble, que M. Barthau. garde des
sceaux, en refusant tout pardon, ait
répondu à cette question par l'affir-
mative. Son intention est généreuse.
Mais il aurait dû, je crois, remplacer
son discours, un peu bref, par les ex-
plications suivantes que l'on peut con-
sidérer comme définitives
Messieurs, le président du Conseil,
tous mes collègues du ministère et
rendons un signalé service
aux partis extrêmes en fermant à
double tour les geôles oit s'ébattent des
révolutionnaires ravis et cn interdi-
sant l'importation des joyeux exilés
volontaires. Veuillez observer que les
membres de l'opposition doivent tout
leur succès à leurs martyrs très moder-
nes qui se contentent de mourir de
faim en dégustant la poularde quoti-
dienne. Rendre à l'air ces gens-tà se-
rait un désastre En effet, le len-
demain de leur libération, les polé-
iXques violentes et les insultes à l'ar-
mée redoubleraient. Et nous n'au-
rions, à nouveau, un peu de train-
quillité que le jour où les cellules de
la Santé seraient encore remplies jus-
qu'aux bords.
D'ailleurs, quels sont les parlemen-
taires qui réclament. à cor et à cri une
amnistie générale ? Les socialistes,
messieurs, les socialistes qui ont la mal-
chance de n'avoir pas un seul de leurs
adhérents sous les verrous Leur tac-
tique pseudo- fraternelle ne trompe
personne c'est pas jalousie qu'ils de-
mandent l'élargissement de leurs ca-
marades privilégiés
Si vous le voulez bien, nous allons
mettre un point final à des débats qui
ne signifient plus grand'chosc une
fois pour toutes rédigeons le statut
des maityrs politiques, installons un
confort idéal dans tous les quartiers
de la Santé que rien ne manque aux
bienheureux qui s'amusent à souffrir
pour leurs idées, de la cuisine du pa-
lace aux salles de jeux. Délivrons
même des permis de circulation à nos
adversaires désireux de se sacrifier sur
les élégantes plages de Hollande et de
Belgique. Nommons une commission,
déposons un projet de loi, que la la-
brication en série du martyr devienne
une industrie d'Etat, et n'en parlons
plus
Mais oui, qu'on en finisse, car il est
des refrains assommants qui agacent
nos oreilles.
Le Petit Grégoire.
Il.111.111.111.111.111.111.111.111.111.111.111.111
VOIR EN 2* PAGE
Les engelures dans la rubrique
« La Vie Médicale
EN ATTENDANT LA DÉBÂCLE
Le froid est moins vif,
mais n'a pas désarmé
PARIS. 18 février. Un brouillard
humide enveloppa toute la matinée
Paris, jusqu'à une heure tardive. Ce
n'était pas la glu opaque des longues
nuits de Londres la nuée glaciale
prenait à la gorge. Elle ressemblait un
peu à celle que les marins nomment
« le suaire ».
Les cantonniers avaient jeté du sa-
ble dans les principales artères néan-
moins autobns. tramways et attelages
circulaient avec quelque difficulté.
Ce matin, on a patiné au Bois, com-
me la veille, avec autant de frénésie
Craint-on le dégel ?
A l'Office National Météorologi-
que on croit que le froid va sévir
encore quelque temps, mais sous une
forme modérée.
La Seine, à l'île Saint-Denis, ne
charrie plus aucun glaçon. Des ce
matin les bateaux et les péniches ont
recommencé à naviguer.
En province
Paris. 18 février. Les dépêches
de province signalent un adoucisse-
ment de la température. Toutefois.
cet adoucissement n'a pas pcrststé
dans diverses régions. Ainsi. a Roan-
ne, on a enregistré ce matin in miui-
mum de 16 degrés au-dessous de zéro.
A Vichy. le thermomètre marquait
hier zéro il marquait ce matin
moins 10
Compiegni:. 18 février L'Oise est
complètement gelée dans sa traversée
1 de la ville. Un bateau brise la gla-
ce, s'emploie a casser les énormes
glaçons qui s'accumulent le long des
berges de la rivière.
Des loups
Clfrmokt. 18 février. On signale
en Haute-Loire^ l'apparition de loups.
Trois de ces fauves c«it paurwii-
vi un paysans qui travaillait à la
lisière d'un bols près du village de
Brenat »t qui réussit à leur échapper.
Une battue a été organisée aussitôt,
mais en vain. Les loups ont été vus
s'enfuyant dans la direction de Vieil-
le-Brioude.
A l'étranger
Rome. 18 février. La vague de
froid qui avait gagné l'Italie a dis-
paru.
Stockholm. 18 février. S'ajoutant
aux difficultés des communications
par mer. un" violente tempête de
neige s'est abattue hier, sur le sud
de la Suède
En Angleterre
LONDRES, 18 février Le dégel si
impatiemment atteudu est retardé
'Photr Meurisse).
Cfu.r qui rigolent
Les ours blancs du Jnrdia des Plante»
par un épais brouillard qui couvre
Londres et ses environs depuis 6 heu-
res hier soir. Dans presque tous les
quartiers de Londres on manque com-
plètement d'eau, les conduites ayant
gelé et les équipes d'ouvriers n'ayant
pu encore pourvoir leur réparation.
Des conduites d'eau éclatent
provoquant des inondations
Londres. 13 février La tempéra-
ture pen
grade et le résultat en a été que les
conduites d'eau a l'inter-eur des mai-
sons par milliers.
Hi:r soir. un grand réservoir con-
tenait 10.000 Utres d'eau placé en haut
d un building modéle du London
Cour.ty Council. dans le nord-est de
Londres, pour alimenter 150 apparte-
ment. ouvriers que comprend ce buil-
ding a éclate. La plupart des appar-
tements ont été mondes et dans dcs
cas nombreux. la literie acte endom-
magée. tandis que des enfants étaient
couches On se préoccupe de trouver
u.T asile pour les, fatûillrs de
leur intérieur par les ino.ons.
En Tchécoslovaquie
Piîa«i:e. 18 février. Tandis
1 qu'hier, dans l'est de Tchécoslovaquie,
la trmprruiire étn*t. d'environ de
| 9" à 10" au-dessous de 7,ero. il a con-
j tinué à geler à Prugue où le thcr-
momètre marquait 8" au-dessous de
zéro.
Néanmoins. le service des chemins
de fer s" rétablit lentement et on ar-
rive grâce à des déblaiements à re-
prendre le service normal sur cer-
tains tronçons. La crise s'atténue.
rillllllllllllMIIIMiMIlllllllllllllllMlllllllllMlimitmillllIJIIIIMillIIIMIIIII
LE TRAITÉ DU LATRAN
LE POINT jnjINTALIEN
C'est une grande politique que
réalise le dictateur de Il n'est
rien de tel, pour en saisir toute la
portée, que de jeter un coup d'œil en
arrière sur un' siècle d'histoire. La
tradition italienne de 1830 et de 1845.
la tradition de Mazzini et de Gari-
baldi, se rattachait à la révolution
française et était nettement anticlé-
ricale. « Guerre à l'homme noir n.
disait Garibaldi Et Mazzini s'imagi-
nait qu'en frappant lr pasteur, on dis-
perserait le troupeau, et que supprimer
le pouvoir temporel serait porter un
coup mortel à la papauté et à son
rayonnement spirituel. Le Pape demeu-
-(,rait une sorte d'aumônier supérieur
à l'usage des dévots, mais il n'aurait
plus de rôle dans la vie politique du
monde la politique serait ainsi coin-
plètement laïcisée et rationalisée.
La formule de Cavour, « l'Eglise
libre dans l'Etat libre », signifie que
les deux pouvoirs devront rester com-
plètement indépendants l'un de l'autre,
sans rapports l'un avec l'autre,
ce qui implique dans l'esprit de la
doctrine du vieux « libéralisme n ita-
lien, primauté de l'Etat sur l'Eglise
l'Eglise privée du support de l'Etat ne
peut que décliner et perdre son in-
fluence sur les masses. « Entre le
faible et le fort, disait Montalembert.
c'est la liberté qui opprime et c'est la
protection qui affranchit. » On s'ima-
ginait que l'Eglise, privée de l'appui
et des subsides de l'Etat, serait
faible C'est le contraire qui est ar-
rivé.
Mais ce courant de libéralisme anti-
clérical et doctrinaire, en Italie, avait
toujours été superficiel. La masse de la
nation restait fortement attachée à la
religion, à l'Eglise, au clergé et, sur-
tout dans le Midi, le Pape gardait un
prestige infiniment plus fort que le
roi de la maison de Savoie. La religion
du petit peuple italien n'est pas tou-
jours très éclairée, mais elle a pénétré
profondément dans les masses la
mentalité du peuple italien est impré-
gnée de catholicisme. D'ailleurs. à
côté de la tradition de Mazzini et de
Garibaldi. le Risortiimento en perpétue
une autre, celle de Gioberti. qui était
prêtre, et qui associait le catholicisme
il la grandeur de l'Italie. •
La situation politique et morale
créée par la spoliation du Saint-Siège
fit naitre. dans toute l'Italie, un diffe-
rend pénible entre l'Eglise et l'Etat:
mais, sur place, dans les villes et les
villages, l'entente set.ibhs.sait naturel-
iement et sans heurts évëc.ucs et
curés se motteraient bons patriotes
italiens tandis que les fonctionnaires
de l'Etat se gardaient de contrecarrer
l'action religieuse.
Cependant. en haut lieu. les gouver-
nements iiberaux. Crispi surtout. et
Giolitti. favorisaient une sorte d'anti-
cléricalisme officiel appuyé sur la
franc-maçonnerie, dont le grand-
maître Nathan fut longtemps maire
de Rome. La bourgeoisie catholique
boudait la monarchie et. selon les ins-
tructions des Papes, ne participait pas
aux élections e ni électeurs, ni élus
tel était le mot d'ordre. A la faveur du
suffrage censitaire se maintenait ainsi
la domination d'une classe bourgeoise
libérale dont les aspirations ne repré-
sentaient pas celles du pays.
Lorsque M. Giolitti établit, peu de
mois avant la guerre, le suffrage uni-
versel. les masses eurent pour la pre-
mière fois. le moyen de faire entendre
leur voix et Giolitti eut la surprise de
voir arriver au Parlement deux grands
partis de masse un parti socialiste
représentant surtout les villes et les
ouvriers agricoles de taines régions
pauvres iRomagne, Sicile et un parti
populaire catholique dont l'abbé
Sturdzo était le véritable chef et
l'organisateur. J'ai omis de dire que.
depuis Pie X. les catholiques avaient
été autorisés à participer aux élection».
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