Titre : L'Ouest-Éclair
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1928-07-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193642z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 100865 Nombre total de vues : 100865
Description : 12 juillet 1928 12 juillet 1928
Description : 1928/07/12 (Numéro 9757). 1928/07/12 (Numéro 9757).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG50 Collection numérique : BIPFPIG50
Description : Collection numérique : BIPFPIG72 Collection numérique : BIPFPIG72
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4978461
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2008
directeur POLITIoUE JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN
Emmanuel DESGRÉES DU LOU
!» ANNÉE •••••• N° 1
ANNONCES i ABONNEMENTS'
Uf^H(mua.f>pM JEUDI Un an 7B fr.
ABEIWÈS surnom 4Ol
«tataM-MU 10 £̃££* 22
k t'isnei HiTis ̃*
A PARIS RENNES
Montmartre 1928 3675-3676- 3S77-387S
PARIS
Chèques postaux St Gualbcrt eut
25 CENTIMES
Urtat Télégraphique OU CLAIR-RENNES
m TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL
En marge de la Semaine de Fenfance
Le rôle du scoutisme
dans la solution des problèmes qu'elle soulève.
Au cours de cette Semaine les
problèmes de la natalité et ae la
protection de l'enfance, questions
vitales pour tous les pays et spécia-
lement pour le nôtre, ont été étudiés
avec le plus grand soin par des per-
sonnaliiés compétentes.
Qu'il me soit permis d'insister sur
le rôle important du « scoutisme »
dans la solution de ces problèmes.
Dès l'âge de 8 ans, le Louveteau
ou Petit Loup est initié aux règles
élémeutaires de l'hygiène on lui
apprend surtout à être propre, à se
fortifier par des exercices appropriés
à son âge, à connaître les vertus
bienfaisantes du grand air et du
soleil, à être toujours de bonne hu-
meur. L'éducation de l'éclaireur à ce
point de vue se poursuit lorsqu'il est
devenu scout (12 ans), puis routier
(16 ans). Lisez cette page de la bro-
chure Scoutisme éditée par Les
Eclaireurs de France et que je repro-
duis ci-après
Un Eclairctar doit être TOUJOURS
PilET à se porter au secours des
autres. Cela implique una constante
surveillance de soi-mewe. Rappelle-
toi donc tes règles d'hygiène sui-
vantes
Brosse-toi les dénis.
Lèce.loi d.e bonne heure.
Courhe-loi tôt.
A'e fume pas
Ne bois pas d'alcool.
Lnve-toi bien.
Ne mets pas de chaussures mouil-
lées.
Prends de l'exercice.
Se crache pas, cela propage la tu-
berculose.
Apprends à réfléchir.
ytroule pas de sales histoires.
Ne fait pas fin mauvais usage de
Om propre corps.
\ourï*s-toi 6ien et sans recherche.
Que ton lit ne soit pas trop chaud.
nnrs en plein air autant que tu le
vrv.r.
\'i> regarde pas des livres orduriers
on simplement idiots.
Il font tarder ton intestin libre.
Sois propre.
Travaille.
Et sois toujours de bonne humeur!
En mettant un peu d'ordre dans
cette suite de recommandations. en
modifiant ou en complétant certaines
d'entre elles, en y ajoutant le conseil
d'une courte gymnastique quoti-
dienne au lever (mention qui a du
certainement être eubliée, car c'est
aussi une règle en pratique chez les
éclaireurs et rigoureusement suivie
dans leurs camps), en remplaçant la
formule du début par celle-ci, par
exemple
« Pour le bien parler,
Pour rester .sain. fort et joyeux,
Poiir être prPt vn jour à fonder
un.e famille anine et nombreuse,
« Rappelle-loi, etc.. »
n'nhfiendrait-on pas un programme
merveilleux d'hygiène qui pourrai
être très utilement affiché dans toutes
nos écoles 7
Au point de vue de l'inspection
médical?, on peut dire que le scou-
ticmr a été un précurseur. Depuis
prds de quinze années, les éclaireurs
soni examina' avec soin au point de
vue médical et physiologique. i lenr
entrée dans la troupe et ensuite
périodiquement (généralement deux
fois par an) et chaque fois que les
circonstances paraissent l'exiger, au
COUT;: rie Ifur activité scouxe. Des
fiches sont dressées, dont la réunion
constitue déjà un véritahle carnet
de vie ». J'ajoute que, dans les grou-
pements scouts, I'insiiitution si utile
de l'inspection médical se trouve
prolongée après la sortie de l'érole.
Cet exemple a été suivi par plu-/ -tirs
sociétés sportives, et notnmmeni pnr
la Ligule de Bretagne d'athlétisme.
Le scoutisme peut enfin exercer
l'influence la plus salutaire sur la
natalité.
Alors que, pour tant de jeunes
gens qui croient, d'accord parfois
avec des parents pleins d'indul-
grnce pour leurs écarts de jeunesse,
à la nécessité de « jeter leur gourme
le mariage ne constitue qu'une ma-
nière de faire une tin le scout,
arrivé à un certain Age, parle ouver-
tempnt de la nécessité pour lui de
trouver une compagne, nécessité qui
lui est imposée par la raison et par
la nature. Fi, cette compagnie, il se
garde bien de la choisir parmi celles
qui ne veulent pas d'enfants ».
Comme chef, comme routier, il s'est
dévoué pour les enfants des autres,
il a appris à les aimer et à les con-
naître désormais, il en veut pour lui
et il proclame son désir de fonder
une famille. Très généralement, le
scout se marie jeune. C'est un fait
et à ce point de vue, les annonces
de fiançailles, de mariages, de nais-
sances de futurs louveteaux dans
les bulletins périodiques publiés par
les diverses asociations de scoutismo
sont des plus édifiantes.
Cette famille que veut fonder le
scout n'a-t-elle pas les plus grandes
chances d'être saine et nombreuse î
Quelle plus sûre garantie pourrait-il
avoir à cet égard que sa vie passée
d'éclaireur Vie régulière, vie saine,
aussi souvent que possible au grand
air, aussi rarement que possible dans
les salles de spectacle ou de café,
préservée des dangers de l'alcool et
de la débauche, de l'exercice préma-
turé ou inconsidéré des grands sports,
du détraquement cérébral ou nerveux
inhérent à l'existence trépidante de
nos villes vie fortifiée par l'exer-
cice qui a donné à ses musclc'r sou-
plesse et vigueur, par l'équilibre des
facultés par la bonne humeur, si
utile à la santé enfin, par l'idée
constante du « service à autrui qui
l'a empêché de se replier sur lui-
même.
Voilà ce que tout le monde, mais en
particulier les Commissions de nata-
lité et les sociétés protectrices de
l'enfance devraient savoir. Les affi-
ches, les brochures, les tracts, les
articles de presse, les conférences, les
congrès peuvent être bien utiles il
ne faut rien négliger pour renseigner
et intéresser le public. Mais si, parmi
les moyens d'action à employer, on
oublie le soutien à apporrr à des
sociétés telles que les associations de
scoutisme, qui propagent les prin-
cipes les plus salutaires et les font
entrer dans le domaine positif de la
pratique, on n'aura fait qu'une par-
tie, la plus faible partie de la beso-
gne. Les écrits volent, comme les
paroles l'action seule demeure;
Combien de fois avons-nous entendu
proclamer que les problèmes de la
natalité, de la mortalité infantile,
de la lutte contre l'alcoolisme, con-
tre la déhauche, contre la tuberculose
étaient surtout des questions d'édu-
cation. Et nous persisterions, nous,
Français, à regarder d'un oeil indif-
férent ce mouvement extraordinaire
créé par le plus grand éducateur des
temps modernes, sinon de tous les
temps (Baden-Powell) et qui a groupé
dans tous les pays des millions
d'adhérents ? Nous persisterions à
nous désintéresser de son dévelop-
pement, alors que nous pouvons y
trouver le remède i la plupart des
maux qui nous atteignent ou nous
menacent
Est-ce que j'exagère 7
J'entends le chœur des sceptiques
« Vos règles d'hygiène sont-elles bien
observées 7 Vos inspections médicales
sont-elles réguliéres Vos chefs ond-
ils vraiment les vertus que vous leur
attribuiez ? Et vos résultats, quels
sont-ils 7 »
Je n'ai d'inriulgence pour les scep-
tiques que quand ils manifestent
quelque désir de savoir et que ce
désir est sincère. S'il en est ainsi,
qu'ils viennent, sinon à nous, du
moins vers nous Qu'ils apprennent
à nous connaître 1 Nous ne cra.ignons
pas de les mettre en présence de nos
efforts et des résultats obtenus. Nous
re pensons pas avoir atteint à la per-
fection et nous avons encore bien
dcs progrès faire. Pour cela nous
aurons besoin de conscils et d'appuis.
Ceux que nous ne convaincrons pas
reprendront leur attitude indifférente
ou. (moins probablement) hostile.
Mais ceux qui voudront voir et com-
prendre seront vra.iment pris et
ils n'auront plus, à leur gré, assez
de loisirs pour les consacrer au scou-
tisme.
Je parle bien entendu de ceux
qu'intéresse l'avenir de notre pays-
qui se confond avec l'avenir de notre
jeunesse mais il en est tant qui
croient avoir mieux à faire I
Un dirigeant de la Fédération
des Eclaireurs de France.
NOUS
PUBLIERONS
DEMAIN
Par
RESCLAUZE DE BERMON
(Photo Dorsaud. St-Servan).
Le « POURQUOI-PAS ? du docteur CHARCOT,
est parti mardi matin de Saint-Servan pour le Pôle Nord
LE DRAME DE LTTALIA »
L'atroce agonie sur la banquise
des cinq naufragés du groupe Viqlieri
IL SEMBLE IMPOSSIBLE DE LEUR PORTER SECOURS
ET L'ON DÉSESPÈRE DE LES SAUVER
Des seize hommes qtéi 'composaient l' « I talia »
seul Nobile et peut-être Ceccioni seraient sauvés'!
Le dénouement du drame qui
déroule depuis plue d'un mois au
large du Snitzberg est prochain.
La glace fond. L'atterrissage des
avions sur la banquise, qui consti-
tuait déjà un tour de force, il y a
quelques semaines, quand Lundborg
réussit à sauver le général Nobile,'
est maintenant impossible.
Seule reste à envisager la possibi-
lité de porter secours aux naufragés
au moyen aes navires brise-glace.
Le Braganzaf le Krassine réussi-
ront-ils à se creuser un chemin par-
mi les glaces en débâcle avant que
la banquise sur laquelle les cinq
hommes du groupe Viglieri ont eta-
bli leur campement ne soit submer-
gée par les éaux ?
Chaque jour qui passe rend plue
précaire le sort des naufragés et leur
situation apparaît aujourd'hui com-
me désespérée.
En admettant comme exacte la
nouvelle d'auprès laquelle le mécani-
cien Gecciom ne serait pas mort, on
ne saurait espérer e-auver plus ae
six hommes sur les Hi^-huit qui
étaient partis à bord de l'Italia.
Les recherches faites pour retrou-
ver le groupe Marianno-Yappi-Mal-
grem, parti à pied vers la terre, sont
demeurées infructueuses.
Il en est dt même pour les trois
chasseurs alpins, partis également à
pied sous la conduite du capitaine
Pora.
Quant aux autres membres de l'é-
quipage qui ont été emportés à bord
du dirigeable, on n'en a jama.is en-
tendu parler.
Et Guilbaud, Amundsen, leurs hé-
roïques camarades 7 Plus de nouvel-
les non plus. lie drame est chaque
jour plus atroce.
LE « POURQUOI-PAS
EST PARTI
Saint-Servan, 11 juillet. (De notre
correspondant particulier)
Ainsi que nous l'avons annoncé, le
Pourquoi-las ? rat parti hier matin,
un peu après 11 heures, emmenant
la mission Charcot.
Il fait route directement vers Trom-
soë où il arrivera vers le juillet.
C'est de là qu'il partira pour com-
mencer ses recherches.
La mission dont le docteur Charcot
est le chef se compose de MM. Plé-
neau et Gourdon, deux collaborateurs
de l'explorateur Pierre Dangeard,
de la Faculté de Paris Louis Dan-
geard; de la Faculté de Rennes Le
Comte, peintre de la Marine, et Em-
manuel Frank.
L'angoissant silence du « Latham »
OSLO, 11 juillet. Un Tadiotélégra-
phiste de l'île des Ours est arrivé à
Tromsoe. Il déclare que, le 18 juin,
il s'est mis à l'écoute pour entendre
Le Latham, de 17 h. 30 à 24 heures,
avec seulement quelques interrup-
tions pour la réception du service.
météorologique. Il n'a rien entendu.
De son côté. il a appelé le Latham,
mais il n'a pays obtenu de réponse.
Les renseignements sur les condi-
tions de la glace à J'Ue des Ours et
Kings-Bay ont été réexpédiés au
Latham.
Le radiotélégraphiste ajoute qu'il
a essayé de voir l'hydravion et d'en-
tendre le bruit du moteur, mais qu'il
n'a rien vu, ni entendu. Il faisait ce
jour-là un temps clair et la vue était
extraordinairement étendue.
Par contre, l'avion Maddalena a
été vu et entendu.
L'appel de détresse du groupe
Viglieri
Mardi, est parvenu par T. S. F., à
Virgo-Buy, ce poignant cri de dé-
tresse des cin qsurvivants du groupe
Vigliori
Nous vous supplions de hâter
l'envoi des secours.
Notre découragement vient sur-
tout du fait que les secours sont 61
proches et en mème temps si loin
nous voyons la terre à l'horizon,
mais nous ne pouvons l'atteindre,
car, avec la fonte des glaces, il est
à peu près impossible de faire le
moindre pas sur la banquise.
c Il fait trop frcid pour es laver et
se baigner et nous vivons dans le
désordre et la saleté. Notre camp est
exposé au ver.t glacial qui souffle au
Nord et la toile de notre tente ne
nous procure qu'un bien faible abri.
Navrante réponse!
ROME, il juillet. Un communiqué!
officiel du ministre de la marine rap-
pelle les efforts tentés jusqu'ici pour
sauver les survivants du groupe Vi-
glieri et constate l'impossibilité d'ar-
river jusqu'à eux pir queique moyen
que ce soit.
Ordre a donc été ervoyé de Rome
au Spitzberg pour qne du C'itta-di-
Mitano on s'efforce d'entrer en com-
munication avec les cinq malheureux
et que ce message leur soit transmis
par T. S F
Tentez une dernière chance. Sau-
vez-vous par vos propres moyens,
par les bateaux pneumatiques dont
vous disposez, sans plus attendre ni
les secours pa- avion ni ceux qu'au-
rait pu vous apporter le Krassine.
Sans nouvelles
Stockholm, 11 juillet. D;^>uis
trois jours, la tempête et le brou! tard
sévissent. On n'a aucune nouvelles du
groupe Viglieri, dont le dernier mes-
sage était un véritable ori dacrinle.
Malgré tous les efforts, ]a liaison
n'a pu être établie.
La coopération des secours explore
la barrière de glace
LONDRES. 11 juillet. On mande
d'Oslo au Times qu'un rapport offi-
ciel a/nnonce que les navires Nor-
denskjold, Michael, Sars et Hobby,
en coopération avec les navires fran-
çais, explorent en ce moment la bar-
rière de glace dans toute sa lon-
gueur.
(Voir la suite en Dernière Heure.).
LES DIAMANTS
AU FOND DE LA MER
iiiiiiiiitinii
La recherche de l'épave
de l' « Elisabeth* »
BELLE-ILE, juin (De notre envoyé
spécial).
On savait donc que l'Elisabeth re-
posait sur le plateau rocheux qui se
prolonge assez loin sous l'Océan,
mais on ne pouvait pas dire exacte-
ment, en glissant sur les eaux
« C'est là, à cet endroit précis. »
Trois sémaphores, sur la cûte ceux
d'Arzic, de Tadud en d'Er-Hasteilic,
avaient relevé le point, mais le
« triangle d'incertitude formé était
immense trois milles carrés. Com-
ment trouver l'épave ? Il fatut ici que
nous signalisons un fait étonnant,
espérant que M. Qui-de-droit le lira
Sur ces trois sémaphores, l'un pos-
sède un instrument de redevenu^]*
monté avec une erreur de plusieurs
dfgrés, ce qui compliqua singuldôre-
mend la tâche des chercheurs.
Premières recherches
Des navires français commencèrent
les recherches le 3 mai. le Tour-
billon (de la Société Générale d'Ar-
mement), commandé par un loup de
mer connu sur tout le littoral, le
capitaine Menguy. et YArchimède
(capitaine Adann) appareilleront de
Saint-Nazaire pour liedle-lle. Patiem-
ment, pendant trente jours, les deux
navires râolôremt les fonds. Le dis-
positif de ces travaux consistait em
un filin d'acier de 1.400 mètres acxro-
ché à la poupe dos deux navires. En
parallèle, ils explorèrent, à une vi-
tesse réduite, et par bandes d'uni
demi-mille toute la parl.ie du plateau
comprise dans le « trianole d'incer-
titude
Plusieurs fois, on crocha quel-
que chose, mais quoi ? Si le fond
avait été plat comme une route de
grande communication ou comme un
court de tennis, c'eut été un enfan-
tiildage mais on savait, même avant
Jules Verne, que le plaineher marin
est aussi accidenté que le notre. Le
alin se brisa plus d'une fois. Etait-
ce sur l'épaire
Le capitaine Menguy nota scrupu-
lousemenit plusieurs poinits présumés,
mais en dehors du triangle fourni
par les recoupemeats des alidades.
On sonda. C'est alors que le brave
capitaine prit sa tète entre ses mains
aucune cote ne correspondait avec
les dimensions du bateau torpillé.
Nous verrons pourquoi.
L'arrivée de l' Artiglio
On décida alors de faire appel im-
médiatement à la société italienne
Sorima, de Gènes (dont le concours
tiia.it prévu), spécialisée en ce genre
de travaux, outi:llée pour réussir,
même à dus profondeurs considéra-
des sauvetages miraculeux. La
Sorima envoya dans nos eaux VArti-
ylio (capitaine Mario Mattei et unie
équipe de scaphandriers expérimen-
tés MM. Gtaiuii Alberto, leur chef,
et 'Vxistide Fraiieeschi, Mario Raf-
faelli, Carlo Domenic). Le Tourbillon
rugagna sa base laissant son capi-
taine à bord de l'Artiglio, et lu tra-
vaiil de dragage et de vérifications se
continua. Cela dura dix jours, vain;-
ment au cours desquels plusieurs
descentes de scaphandre no firent
reconnaître que des bastions rocheux.
Entln, le juin dernier, M. tiiamii,
de quatre-vingts mètres de fond, télé-
phonait « C'est l'épave. Je suis à
l'avant. La drague est accrochée
dans les ancres. »
L' Elisabethville a est retrouvé
L'Elisabelhville était retrouvée 1
C'est alors que le capitaine Mengiuy
cm l'explication précieuse de l'cmig1
me. Le paquebot, en effet, n'avait
plus «os dimensions originales toute
sa superstructure, arrachée, décapi-
tée gît à une dizaine de mètres de
la coque, laissant les machines à nu,
la carcasse elle-même, coupée, tordue
à la hauteur du poiiton de dunette,
et le gaillard arrière chaWé à
Il n'y avait plus une épave, mais
des épaves, tu seule, une descente
de scaphandriers pouvait arrêter les
recherches.
Au-dessua du trésor
Le 30 juin, un homme remonta de
l'avant une défense d'ivoire. Le
1er juilllet on descendit sur les ma-
chines et le 3 juillet à l'endirokt pré-
cis, au-dessus de la cabine, au-dessus
du coffre, au-dessus du trésor
Le lendemain, pour la première
fois, on travailla utilemen, en s'ai-
dant de la dynamite.
A l'heure où j'écris, les treuils ont
été arrachés par la puissante défla-
gration, le découpage du pont est
commencé mais il s'agit là d'une
opération délicate, car il ne faut pas
que s'éparpi.Ment au fond de l'ocean
topazes, rubis et émeraudes
M. Terme vient de me le dire
Le temps est beau, rien ne nous
presse, alloas doucement et sûre-
ment.
Yuis
Si vous le voulez, nous vous
embarquons il onze heures, ce soir,
pour passer la nuit et partir demain
matin à trois heures.
Si je le veux 1.
(À suiure.) Pierre Lambuh.
• Wi.le World Photo).
M. Voivin-Champeau.r vient d'être
élu sénaleur du Ci,ados.
blaire de Pierre [ il te-en-Auge, près
de Pont-l Evêque. avocat au ConseiL
d'Etat et à la Cour de Cassation, il
remplace au Sénat M. de Saint-
Quentin.
Agé de 41 ans, il est le plus jeune
sénateur.
Une sentinelle française
attaquée et blessée
par un cycliste allemand
Mayekce, il juillet. Un jeune sol.
dat du régiment d'artillerie, en
garnison à Landau, qui se trouvait
en sentinelle devant le quartier Foch.
a été attaqjié, cette nuit, vers 23 h. 15.
par un cycliste allemand, qui a tiré
sur lui deux coups de revolver, dont
l'un l'a blessé grièvement au pou-
mon gauche. Le jeune soldai a été
transporté a l'hôpital ou il a été
opéré. On a réussi à extraire la balle,
mais son état est des plus graves.
Le cycliste meurtrier a réussi a
prendre la fuite, aussitôt son forfait
accompli. nés à présent, les polices
française et allemande, ainsi que di-
vers canonniers du 27e d'artillerie
sont d'aceord pour reoonnaitre qu'un
groupe aaez important de cycli-tes
allemands circulaient tout pris de la
caserne Foch dans la soirée d'hier.
Donc, l'attaque de la sentinelle
trançaise a été préméditée.
Ill®lll®lll0lll©ll[silisill®lll«lll®lll®lll3:llie
Le ministre Lihaj!ovitch
assassiné à Tirana (?)
Relgiude, 11 juillet. Selon des
nouvelles parvenues à 20 heures de
Tirana, mais qui ne sont pas encore
confirmées. le niimistre de Yougosla-
vie, M. Lihaj!ovitch, a été assassiné
il Tirana par un bandit albanais
nommé Sali'Ramn. Ce dernier a eté
arrêté et a déclaré qu'il avait assas-
siné le minière pour vengvir ©es fils
tués au cours d'une rencontre entra
des bandits et les gendarmes yougo-
slaves.
La nouvelle n'est pas confirmée
Bklghade, 11 juillet. A h. 30,
hier soir, on n'a encore aucumie conr
ftrmation de l'assassinat du ministrj»
(le Yougoslavie à Tirana.
On apprend qle cetta nouyeùile sa-
rait parvenue à Belgrade via Podo
garitza viilile frontière de l'AlbaniaV
lille doit donc être accueillie sou*
toutes réserves.
(Photiï Mrurisse).
Le Grand Prix de Rome de senti»
tufe a été attribué M. Pierr+
Honoré, pour sa statue de Sain*
François. il
Emmanuel DESGRÉES DU LOU
!» ANNÉE •••••• N° 1
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PARIS
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m TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL
En marge de la Semaine de Fenfance
Le rôle du scoutisme
dans la solution des problèmes qu'elle soulève.
Au cours de cette Semaine les
problèmes de la natalité et ae la
protection de l'enfance, questions
vitales pour tous les pays et spécia-
lement pour le nôtre, ont été étudiés
avec le plus grand soin par des per-
sonnaliiés compétentes.
Qu'il me soit permis d'insister sur
le rôle important du « scoutisme »
dans la solution de ces problèmes.
Dès l'âge de 8 ans, le Louveteau
ou Petit Loup est initié aux règles
élémeutaires de l'hygiène on lui
apprend surtout à être propre, à se
fortifier par des exercices appropriés
à son âge, à connaître les vertus
bienfaisantes du grand air et du
soleil, à être toujours de bonne hu-
meur. L'éducation de l'éclaireur à ce
point de vue se poursuit lorsqu'il est
devenu scout (12 ans), puis routier
(16 ans). Lisez cette page de la bro-
chure Scoutisme éditée par Les
Eclaireurs de France et que je repro-
duis ci-après
Un Eclairctar doit être TOUJOURS
PilET à se porter au secours des
autres. Cela implique una constante
surveillance de soi-mewe. Rappelle-
toi donc tes règles d'hygiène sui-
vantes
Brosse-toi les dénis.
Lèce.loi d.e bonne heure.
Courhe-loi tôt.
A'e fume pas
Ne bois pas d'alcool.
Lnve-toi bien.
Ne mets pas de chaussures mouil-
lées.
Prends de l'exercice.
Se crache pas, cela propage la tu-
berculose.
Apprends à réfléchir.
ytroule pas de sales histoires.
Ne fait pas fin mauvais usage de
Om propre corps.
\ourï*s-toi 6ien et sans recherche.
Que ton lit ne soit pas trop chaud.
nnrs en plein air autant que tu le
vrv.r.
\'i> regarde pas des livres orduriers
on simplement idiots.
Il font tarder ton intestin libre.
Sois propre.
Travaille.
Et sois toujours de bonne humeur!
En mettant un peu d'ordre dans
cette suite de recommandations. en
modifiant ou en complétant certaines
d'entre elles, en y ajoutant le conseil
d'une courte gymnastique quoti-
dienne au lever (mention qui a du
certainement être eubliée, car c'est
aussi une règle en pratique chez les
éclaireurs et rigoureusement suivie
dans leurs camps), en remplaçant la
formule du début par celle-ci, par
exemple
« Pour le bien parler,
Pour rester .sain. fort et joyeux,
Poiir être prPt vn jour à fonder
un.e famille anine et nombreuse,
« Rappelle-loi, etc.. »
n'nhfiendrait-on pas un programme
merveilleux d'hygiène qui pourrai
être très utilement affiché dans toutes
nos écoles 7
Au point de vue de l'inspection
médical?, on peut dire que le scou-
ticmr a été un précurseur. Depuis
prds de quinze années, les éclaireurs
soni examina' avec soin au point de
vue médical et physiologique. i lenr
entrée dans la troupe et ensuite
périodiquement (généralement deux
fois par an) et chaque fois que les
circonstances paraissent l'exiger, au
COUT;: rie Ifur activité scouxe. Des
fiches sont dressées, dont la réunion
constitue déjà un véritahle carnet
de vie ». J'ajoute que, dans les grou-
pements scouts, I'insiiitution si utile
de l'inspection médical se trouve
prolongée après la sortie de l'érole.
Cet exemple a été suivi par plu-/ -tirs
sociétés sportives, et notnmmeni pnr
la Ligule de Bretagne d'athlétisme.
Le scoutisme peut enfin exercer
l'influence la plus salutaire sur la
natalité.
Alors que, pour tant de jeunes
gens qui croient, d'accord parfois
avec des parents pleins d'indul-
grnce pour leurs écarts de jeunesse,
à la nécessité de « jeter leur gourme
le mariage ne constitue qu'une ma-
nière de faire une tin le scout,
arrivé à un certain Age, parle ouver-
tempnt de la nécessité pour lui de
trouver une compagne, nécessité qui
lui est imposée par la raison et par
la nature. Fi, cette compagnie, il se
garde bien de la choisir parmi celles
qui ne veulent pas d'enfants ».
Comme chef, comme routier, il s'est
dévoué pour les enfants des autres,
il a appris à les aimer et à les con-
naître désormais, il en veut pour lui
et il proclame son désir de fonder
une famille. Très généralement, le
scout se marie jeune. C'est un fait
et à ce point de vue, les annonces
de fiançailles, de mariages, de nais-
sances de futurs louveteaux dans
les bulletins périodiques publiés par
les diverses asociations de scoutismo
sont des plus édifiantes.
Cette famille que veut fonder le
scout n'a-t-elle pas les plus grandes
chances d'être saine et nombreuse î
Quelle plus sûre garantie pourrait-il
avoir à cet égard que sa vie passée
d'éclaireur Vie régulière, vie saine,
aussi souvent que possible au grand
air, aussi rarement que possible dans
les salles de spectacle ou de café,
préservée des dangers de l'alcool et
de la débauche, de l'exercice préma-
turé ou inconsidéré des grands sports,
du détraquement cérébral ou nerveux
inhérent à l'existence trépidante de
nos villes vie fortifiée par l'exer-
cice qui a donné à ses musclc'r sou-
plesse et vigueur, par l'équilibre des
facultés par la bonne humeur, si
utile à la santé enfin, par l'idée
constante du « service à autrui qui
l'a empêché de se replier sur lui-
même.
Voilà ce que tout le monde, mais en
particulier les Commissions de nata-
lité et les sociétés protectrices de
l'enfance devraient savoir. Les affi-
ches, les brochures, les tracts, les
articles de presse, les conférences, les
congrès peuvent être bien utiles il
ne faut rien négliger pour renseigner
et intéresser le public. Mais si, parmi
les moyens d'action à employer, on
oublie le soutien à apporrr à des
sociétés telles que les associations de
scoutisme, qui propagent les prin-
cipes les plus salutaires et les font
entrer dans le domaine positif de la
pratique, on n'aura fait qu'une par-
tie, la plus faible partie de la beso-
gne. Les écrits volent, comme les
paroles l'action seule demeure;
Combien de fois avons-nous entendu
proclamer que les problèmes de la
natalité, de la mortalité infantile,
de la lutte contre l'alcoolisme, con-
tre la déhauche, contre la tuberculose
étaient surtout des questions d'édu-
cation. Et nous persisterions, nous,
Français, à regarder d'un oeil indif-
férent ce mouvement extraordinaire
créé par le plus grand éducateur des
temps modernes, sinon de tous les
temps (Baden-Powell) et qui a groupé
dans tous les pays des millions
d'adhérents ? Nous persisterions à
nous désintéresser de son dévelop-
pement, alors que nous pouvons y
trouver le remède i la plupart des
maux qui nous atteignent ou nous
menacent
Est-ce que j'exagère 7
J'entends le chœur des sceptiques
« Vos règles d'hygiène sont-elles bien
observées 7 Vos inspections médicales
sont-elles réguliéres Vos chefs ond-
ils vraiment les vertus que vous leur
attribuiez ? Et vos résultats, quels
sont-ils 7 »
Je n'ai d'inriulgence pour les scep-
tiques que quand ils manifestent
quelque désir de savoir et que ce
désir est sincère. S'il en est ainsi,
qu'ils viennent, sinon à nous, du
moins vers nous Qu'ils apprennent
à nous connaître 1 Nous ne cra.ignons
pas de les mettre en présence de nos
efforts et des résultats obtenus. Nous
re pensons pas avoir atteint à la per-
fection et nous avons encore bien
dcs progrès faire. Pour cela nous
aurons besoin de conscils et d'appuis.
Ceux que nous ne convaincrons pas
reprendront leur attitude indifférente
ou. (moins probablement) hostile.
Mais ceux qui voudront voir et com-
prendre seront vra.iment pris et
ils n'auront plus, à leur gré, assez
de loisirs pour les consacrer au scou-
tisme.
Je parle bien entendu de ceux
qu'intéresse l'avenir de notre pays-
qui se confond avec l'avenir de notre
jeunesse mais il en est tant qui
croient avoir mieux à faire I
Un dirigeant de la Fédération
des Eclaireurs de France.
NOUS
PUBLIERONS
DEMAIN
Par
RESCLAUZE DE BERMON
(Photo Dorsaud. St-Servan).
Le « POURQUOI-PAS ? du docteur CHARCOT,
est parti mardi matin de Saint-Servan pour le Pôle Nord
LE DRAME DE LTTALIA »
L'atroce agonie sur la banquise
des cinq naufragés du groupe Viqlieri
IL SEMBLE IMPOSSIBLE DE LEUR PORTER SECOURS
ET L'ON DÉSESPÈRE DE LES SAUVER
Des seize hommes qtéi 'composaient l' « I talia »
seul Nobile et peut-être Ceccioni seraient sauvés'!
Le dénouement du drame qui
déroule depuis plue d'un mois au
large du Snitzberg est prochain.
La glace fond. L'atterrissage des
avions sur la banquise, qui consti-
tuait déjà un tour de force, il y a
quelques semaines, quand Lundborg
réussit à sauver le général Nobile,'
est maintenant impossible.
Seule reste à envisager la possibi-
lité de porter secours aux naufragés
au moyen aes navires brise-glace.
Le Braganzaf le Krassine réussi-
ront-ils à se creuser un chemin par-
mi les glaces en débâcle avant que
la banquise sur laquelle les cinq
hommes du groupe Viglieri ont eta-
bli leur campement ne soit submer-
gée par les éaux ?
Chaque jour qui passe rend plue
précaire le sort des naufragés et leur
situation apparaît aujourd'hui com-
me désespérée.
En admettant comme exacte la
nouvelle d'auprès laquelle le mécani-
cien Gecciom ne serait pas mort, on
ne saurait espérer e-auver plus ae
six hommes sur les Hi^-huit qui
étaient partis à bord de l'Italia.
Les recherches faites pour retrou-
ver le groupe Marianno-Yappi-Mal-
grem, parti à pied vers la terre, sont
demeurées infructueuses.
Il en est dt même pour les trois
chasseurs alpins, partis également à
pied sous la conduite du capitaine
Pora.
Quant aux autres membres de l'é-
quipage qui ont été emportés à bord
du dirigeable, on n'en a jama.is en-
tendu parler.
Et Guilbaud, Amundsen, leurs hé-
roïques camarades 7 Plus de nouvel-
les non plus. lie drame est chaque
jour plus atroce.
LE « POURQUOI-PAS
EST PARTI
Saint-Servan, 11 juillet. (De notre
correspondant particulier)
Ainsi que nous l'avons annoncé, le
Pourquoi-las ? rat parti hier matin,
un peu après 11 heures, emmenant
la mission Charcot.
Il fait route directement vers Trom-
soë où il arrivera vers le juillet.
C'est de là qu'il partira pour com-
mencer ses recherches.
La mission dont le docteur Charcot
est le chef se compose de MM. Plé-
neau et Gourdon, deux collaborateurs
de l'explorateur Pierre Dangeard,
de la Faculté de Paris Louis Dan-
geard; de la Faculté de Rennes Le
Comte, peintre de la Marine, et Em-
manuel Frank.
L'angoissant silence du « Latham »
OSLO, 11 juillet. Un Tadiotélégra-
phiste de l'île des Ours est arrivé à
Tromsoe. Il déclare que, le 18 juin,
il s'est mis à l'écoute pour entendre
Le Latham, de 17 h. 30 à 24 heures,
avec seulement quelques interrup-
tions pour la réception du service.
météorologique. Il n'a rien entendu.
De son côté. il a appelé le Latham,
mais il n'a pays obtenu de réponse.
Les renseignements sur les condi-
tions de la glace à J'Ue des Ours et
Kings-Bay ont été réexpédiés au
Latham.
Le radiotélégraphiste ajoute qu'il
a essayé de voir l'hydravion et d'en-
tendre le bruit du moteur, mais qu'il
n'a rien vu, ni entendu. Il faisait ce
jour-là un temps clair et la vue était
extraordinairement étendue.
Par contre, l'avion Maddalena a
été vu et entendu.
L'appel de détresse du groupe
Viglieri
Mardi, est parvenu par T. S. F., à
Virgo-Buy, ce poignant cri de dé-
tresse des cin qsurvivants du groupe
Vigliori
Nous vous supplions de hâter
l'envoi des secours.
Notre découragement vient sur-
tout du fait que les secours sont 61
proches et en mème temps si loin
nous voyons la terre à l'horizon,
mais nous ne pouvons l'atteindre,
car, avec la fonte des glaces, il est
à peu près impossible de faire le
moindre pas sur la banquise.
c Il fait trop frcid pour es laver et
se baigner et nous vivons dans le
désordre et la saleté. Notre camp est
exposé au ver.t glacial qui souffle au
Nord et la toile de notre tente ne
nous procure qu'un bien faible abri.
Navrante réponse!
ROME, il juillet. Un communiqué!
officiel du ministre de la marine rap-
pelle les efforts tentés jusqu'ici pour
sauver les survivants du groupe Vi-
glieri et constate l'impossibilité d'ar-
river jusqu'à eux pir queique moyen
que ce soit.
Ordre a donc été ervoyé de Rome
au Spitzberg pour qne du C'itta-di-
Mitano on s'efforce d'entrer en com-
munication avec les cinq malheureux
et que ce message leur soit transmis
par T. S F
Tentez une dernière chance. Sau-
vez-vous par vos propres moyens,
par les bateaux pneumatiques dont
vous disposez, sans plus attendre ni
les secours pa- avion ni ceux qu'au-
rait pu vous apporter le Krassine.
Sans nouvelles
Stockholm, 11 juillet. D;^>uis
trois jours, la tempête et le brou! tard
sévissent. On n'a aucune nouvelles du
groupe Viglieri, dont le dernier mes-
sage était un véritable ori dacrinle.
Malgré tous les efforts, ]a liaison
n'a pu être établie.
La coopération des secours explore
la barrière de glace
LONDRES. 11 juillet. On mande
d'Oslo au Times qu'un rapport offi-
ciel a/nnonce que les navires Nor-
denskjold, Michael, Sars et Hobby,
en coopération avec les navires fran-
çais, explorent en ce moment la bar-
rière de glace dans toute sa lon-
gueur.
(Voir la suite en Dernière Heure.).
LES DIAMANTS
AU FOND DE LA MER
iiiiiiiiitinii
La recherche de l'épave
de l' « Elisabeth* »
BELLE-ILE, juin (De notre envoyé
spécial).
On savait donc que l'Elisabeth re-
posait sur le plateau rocheux qui se
prolonge assez loin sous l'Océan,
mais on ne pouvait pas dire exacte-
ment, en glissant sur les eaux
« C'est là, à cet endroit précis. »
Trois sémaphores, sur la cûte ceux
d'Arzic, de Tadud en d'Er-Hasteilic,
avaient relevé le point, mais le
« triangle d'incertitude formé était
immense trois milles carrés. Com-
ment trouver l'épave ? Il fatut ici que
nous signalisons un fait étonnant,
espérant que M. Qui-de-droit le lira
Sur ces trois sémaphores, l'un pos-
sède un instrument de redevenu^]*
monté avec une erreur de plusieurs
dfgrés, ce qui compliqua singuldôre-
mend la tâche des chercheurs.
Premières recherches
Des navires français commencèrent
les recherches le 3 mai. le Tour-
billon (de la Société Générale d'Ar-
mement), commandé par un loup de
mer connu sur tout le littoral, le
capitaine Menguy. et YArchimède
(capitaine Adann) appareilleront de
Saint-Nazaire pour liedle-lle. Patiem-
ment, pendant trente jours, les deux
navires râolôremt les fonds. Le dis-
positif de ces travaux consistait em
un filin d'acier de 1.400 mètres acxro-
ché à la poupe dos deux navires. En
parallèle, ils explorèrent, à une vi-
tesse réduite, et par bandes d'uni
demi-mille toute la parl.ie du plateau
comprise dans le « trianole d'incer-
titude
Plusieurs fois, on crocha quel-
que chose, mais quoi ? Si le fond
avait été plat comme une route de
grande communication ou comme un
court de tennis, c'eut été un enfan-
tiildage mais on savait, même avant
Jules Verne, que le plaineher marin
est aussi accidenté que le notre. Le
alin se brisa plus d'une fois. Etait-
ce sur l'épaire
Le capitaine Menguy nota scrupu-
lousemenit plusieurs poinits présumés,
mais en dehors du triangle fourni
par les recoupemeats des alidades.
On sonda. C'est alors que le brave
capitaine prit sa tète entre ses mains
aucune cote ne correspondait avec
les dimensions du bateau torpillé.
Nous verrons pourquoi.
L'arrivée de l' Artiglio
On décida alors de faire appel im-
médiatement à la société italienne
Sorima, de Gènes (dont le concours
tiia.it prévu), spécialisée en ce genre
de travaux, outi:llée pour réussir,
même à dus profondeurs considéra-
des sauvetages miraculeux. La
Sorima envoya dans nos eaux VArti-
ylio (capitaine Mario Mattei et unie
équipe de scaphandriers expérimen-
tés MM. Gtaiuii Alberto, leur chef,
et 'Vxistide Fraiieeschi, Mario Raf-
faelli, Carlo Domenic). Le Tourbillon
rugagna sa base laissant son capi-
taine à bord de l'Artiglio, et lu tra-
vaiil de dragage et de vérifications se
continua. Cela dura dix jours, vain;-
ment au cours desquels plusieurs
descentes de scaphandre no firent
reconnaître que des bastions rocheux.
Entln, le juin dernier, M. tiiamii,
de quatre-vingts mètres de fond, télé-
phonait « C'est l'épave. Je suis à
l'avant. La drague est accrochée
dans les ancres. »
L' Elisabethville a est retrouvé
L'Elisabelhville était retrouvée 1
C'est alors que le capitaine Mengiuy
cm l'explication précieuse de l'cmig1
me. Le paquebot, en effet, n'avait
plus «os dimensions originales toute
sa superstructure, arrachée, décapi-
tée gît à une dizaine de mètres de
la coque, laissant les machines à nu,
la carcasse elle-même, coupée, tordue
à la hauteur du poiiton de dunette,
et le gaillard arrière chaWé à
Il n'y avait plus une épave, mais
des épaves, tu seule, une descente
de scaphandriers pouvait arrêter les
recherches.
Au-dessua du trésor
Le 30 juin, un homme remonta de
l'avant une défense d'ivoire. Le
1er juilllet on descendit sur les ma-
chines et le 3 juillet à l'endirokt pré-
cis, au-dessus de la cabine, au-dessus
du coffre, au-dessus du trésor
Le lendemain, pour la première
fois, on travailla utilemen, en s'ai-
dant de la dynamite.
A l'heure où j'écris, les treuils ont
été arrachés par la puissante défla-
gration, le découpage du pont est
commencé mais il s'agit là d'une
opération délicate, car il ne faut pas
que s'éparpi.Ment au fond de l'ocean
topazes, rubis et émeraudes
M. Terme vient de me le dire
Le temps est beau, rien ne nous
presse, alloas doucement et sûre-
ment.
Yuis
Si vous le voulez, nous vous
embarquons il onze heures, ce soir,
pour passer la nuit et partir demain
matin à trois heures.
Si je le veux 1.
(À suiure.) Pierre Lambuh.
• Wi.le World Photo).
M. Voivin-Champeau.r vient d'être
élu sénaleur du Ci,ados.
blaire de Pierre [ il te-en-Auge, près
de Pont-l Evêque. avocat au ConseiL
d'Etat et à la Cour de Cassation, il
remplace au Sénat M. de Saint-
Quentin.
Agé de 41 ans, il est le plus jeune
sénateur.
Une sentinelle française
attaquée et blessée
par un cycliste allemand
Mayekce, il juillet. Un jeune sol.
dat du régiment d'artillerie, en
garnison à Landau, qui se trouvait
en sentinelle devant le quartier Foch.
a été attaqjié, cette nuit, vers 23 h. 15.
par un cycliste allemand, qui a tiré
sur lui deux coups de revolver, dont
l'un l'a blessé grièvement au pou-
mon gauche. Le jeune soldai a été
transporté a l'hôpital ou il a été
opéré. On a réussi à extraire la balle,
mais son état est des plus graves.
Le cycliste meurtrier a réussi a
prendre la fuite, aussitôt son forfait
accompli. nés à présent, les polices
française et allemande, ainsi que di-
vers canonniers du 27e d'artillerie
sont d'aceord pour reoonnaitre qu'un
groupe aaez important de cycli-tes
allemands circulaient tout pris de la
caserne Foch dans la soirée d'hier.
Donc, l'attaque de la sentinelle
trançaise a été préméditée.
Ill®lll®lll0lll©ll[silisill®lll«lll®lll®lll3:llie
Le ministre Lihaj!ovitch
assassiné à Tirana (?)
Relgiude, 11 juillet. Selon des
nouvelles parvenues à 20 heures de
Tirana, mais qui ne sont pas encore
confirmées. le niimistre de Yougosla-
vie, M. Lihaj!ovitch, a été assassiné
il Tirana par un bandit albanais
nommé Sali'Ramn. Ce dernier a eté
arrêté et a déclaré qu'il avait assas-
siné le minière pour vengvir ©es fils
tués au cours d'une rencontre entra
des bandits et les gendarmes yougo-
slaves.
La nouvelle n'est pas confirmée
Bklghade, 11 juillet. A h. 30,
hier soir, on n'a encore aucumie conr
ftrmation de l'assassinat du ministrj»
(le Yougoslavie à Tirana.
On apprend qle cetta nouyeùile sa-
rait parvenue à Belgrade via Podo
garitza viilile frontière de l'AlbaniaV
lille doit donc être accueillie sou*
toutes réserves.
(Photiï Mrurisse).
Le Grand Prix de Rome de senti»
tufe a été attribué M. Pierr+
Honoré, pour sa statue de Sain*
François. il
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