obtenu la majorité relative des suffrages
vention nationale.
(La séance est levée à neuf heures et demie.)
CONVENTION NATIONALE
Séance du vendredi 30 novembre 1792.
PRÉSIDENCE DE M. B.4RERE DE VIEUZAC,;
président.
La séance est ouverte à dix heures du matin.
Unmembre: J'observe que^'Assemblée n'est pas
en nombre suffisant pour dél ibérer et je demande
l'appel nominal.
Un autre membre Pourquoi l'appel nominal?
il eet préférable que les députés présenta s'ins-
crivent et que la liste soit imprimée.
Le Président. Si l'Assemblée y consent, je
lui propose, lorsque tous ses membres seront
réunis, de les avertir que demain l'appel nomi-
nal sera* fait à dix heures.
(La Convention décrète cette proposition.)
Ramel-lVogaret. Le t7 avril des troubles
se sont élevés aux environs de Carcassonne
quelque temps après, une au nistie fut prononcée,
mais depuis on a mis en état d'arrestation plu-
sieurs prévenus.' Ils préter-dent que l'amnistie
leur est applicable. Le ministre de la justice né
le croit pas; c'est à la Convention qu'il appar-
tient de lever cette difficulté. Jedemande que le
comité de législation lui fasse, dans trois jours,
un rapport sur cette affaire.
(La Convention décrète cette proposition.)
Grégoire, ex-Président^ donne lecture à l'As-
semblée de la réponse qu'il adresae au nom de
la Convention, aux Société5 de b'cheffleld, en
Angleterre, et de Belfast, en Irladde; cette
réponse est ainsi conçue
Réponse du Président de la Conaention national!
aux sociétés de Scheffield(i) en Angleterre et de
Belfast pn Irlande (2).
Concitoyens du monde (3),
« Vos adresses aux représentants de la nation
française les ont pénètres d'une douce émotion.
En n'imposant l'honorable devoir de vous le
dire,,ils me laissent le regret de n'exprimer
qu'imparfaitement -ce que tous sentent avec
énergie: et certes quand on a l'bonneur d'être
Anglais ou Français, c'est un titre de plus à
l'affection mutuelle qui .doit régner entre les
hommes.
« Les savants de votre centrée se plaisent à
parcourir le globe pour épier la nature; désor-
mais, ilp pourront visiter le mont Blanc, sans
quitter leurs amis. Le our où la Savoie libre
est unie à nous, et le jour où les enfants de
la Hère Angleterre ont paru au milieu de nous
(il Voy. ci-dessus, séance du îi novembre 1191,
(S) Voy, cj-dessuj, séance eu «9 novembre 1792,
n) Bibliothèque nationale: Convention nationale
ont été, pour la raison, des jours de triompbe. Il
ne manquait à ces scènes attendrissantes que
d'avoir là Grande-Bretagne pour témoin de ren-
thousiasme que nous inspirent le nom de la
liberté et celui d'un peuple avec lequel nous
allons cimenter une éternelle alliance.
• La Convention nationale a cru témoigner sa
satisfaction à des Anglais, en décrétant qu'on
discuterait en leur présence le procès du denier
de nos tyrans. Il y a soixante siècles que les
rois font la, guerre à la liberté les prétextes
les plus misérables leur ont servi pour troubler
la terre:
• Rappelons-nous avec horreur que, tous la
se d'étranges événements que, sous Louis XIV,
une fenêtre de travers suffit pour faire ensan-
glanter l'Eusope. Hélas 1 elle est si courte la
durée dans laquelle l'Eternel a circonscrit notre
fragile existence Faut-il donc que l'ambition
féroce de quelques individus puisse impuné-
ment emprisonner ou abréger nos jours! Mais
encore quelques moment?, et les despotes et
leurs canons seront muets la Philosophie les
dénonce à l'univers, et l'Histoire, souillée de
leurs crimes, a donné leur signalement. Bientôt
on écrira les annales des peuples elles seront
celles de la vertu et, dans les fastes de laFraace,
une place est réservée aux témoignage de fra-
ternit¢ que nous donnent des Sociétés anglaises
et irlandaises, et spécialement la Société insti-
tutionnelle de Londres.
Estimables républicains, les nouvellespubli-
ques nous avaient raconté comment de Cour.
nisseurs infidèles avaient trompé.notre yaute
et réduit nos braves guerriers à un état déplo-
rable. Les 6,000 paires dé bouliers qu vous
envoyez pour nos armées, sont' un don atrio-
tique qui n'avait pas de modèle il ne pouvait
avoir pour auteurs que des hommes vertueux et
libres il vous assure des droits à notre gr itude.
Ah si jamais on attente & votre liberté, arlez 1
et nos phalanges, victorieuses sur les ri es du
Rhin de l'Escaut, du Var et de l'Isère, fr inclu-
ront le Pas-de-Calais pour voler à votre d fe*se.
Sans doute l'année nouvelle qui s'ap roche
verra renaître tous nos droits. La rent éo de
votre parlement fixe nos regards. Nous es lérons
qu'alors la Philosophie tonnera par la bon che de
1 Eloquence, et que les Anglais remplace on: la
grande Chartre du roi Jean, par la grand dar-
tre de la nature.
Les principes sur lesquels se fonde notre
République ont été développés par des éci ivains
célébrea de votre nation. Nous nous semées
emparés de leurs découvertes, dans l'art' ocial,
parce que les vérités révélées au monde ont la
propriété du genre humain. Un peuple qui mùri
la raison _ne voudra pas une demi-liberté; il
refusera, sans doute, de capituler avec 1 des-
potit>.ae. Généreux Bretons, confédéron :nous
pour le bonheur de l'humanité; poursiivons
tous les préjugés faisons filtrer les conm Jssan-
ces dans toutes les branches de l'arbre i oclal;
inspirons à nos semblables le sentiment. e e teur
dignité; appreaôns-leur surtout que les vices
et comptons qu secondera nos efforts, 1 Dleu
de la liberté qui balance les destins des E pires
et tien* en main le sort des hatione.
Le Président de la Convwtlori
Ç3 nationale de France, •
vention nationale.
(La séance est levée à neuf heures et demie.)
CONVENTION NATIONALE
Séance du vendredi 30 novembre 1792.
PRÉSIDENCE DE M. B.4RERE DE VIEUZAC,;
président.
La séance est ouverte à dix heures du matin.
Unmembre: J'observe que^'Assemblée n'est pas
en nombre suffisant pour dél ibérer et je demande
l'appel nominal.
Un autre membre Pourquoi l'appel nominal?
il eet préférable que les députés présenta s'ins-
crivent et que la liste soit imprimée.
Le Président. Si l'Assemblée y consent, je
lui propose, lorsque tous ses membres seront
réunis, de les avertir que demain l'appel nomi-
nal sera* fait à dix heures.
(La Convention décrète cette proposition.)
Ramel-lVogaret. Le t7 avril des troubles
se sont élevés aux environs de Carcassonne
quelque temps après, une au nistie fut prononcée,
mais depuis on a mis en état d'arrestation plu-
sieurs prévenus.' Ils préter-dent que l'amnistie
leur est applicable. Le ministre de la justice né
le croit pas; c'est à la Convention qu'il appar-
tient de lever cette difficulté. Jedemande que le
comité de législation lui fasse, dans trois jours,
un rapport sur cette affaire.
(La Convention décrète cette proposition.)
Grégoire, ex-Président^ donne lecture à l'As-
semblée de la réponse qu'il adresae au nom de
la Convention, aux Société5 de b'cheffleld, en
Angleterre, et de Belfast, en Irladde; cette
réponse est ainsi conçue
Réponse du Président de la Conaention national!
aux sociétés de Scheffield(i) en Angleterre et de
Belfast pn Irlande (2).
Concitoyens du monde (3),
« Vos adresses aux représentants de la nation
française les ont pénètres d'une douce émotion.
En n'imposant l'honorable devoir de vous le
dire,,ils me laissent le regret de n'exprimer
qu'imparfaitement -ce que tous sentent avec
énergie: et certes quand on a l'bonneur d'être
Anglais ou Français, c'est un titre de plus à
l'affection mutuelle qui .doit régner entre les
hommes.
« Les savants de votre centrée se plaisent à
parcourir le globe pour épier la nature; désor-
mais, ilp pourront visiter le mont Blanc, sans
quitter leurs amis. Le our où la Savoie libre
est unie à nous, et le jour où les enfants de
la Hère Angleterre ont paru au milieu de nous
(il Voy. ci-dessus, séance du îi novembre 1191,
(S) Voy, cj-dessuj, séance eu «9 novembre 1792,
n) Bibliothèque nationale: Convention nationale
ont été, pour la raison, des jours de triompbe. Il
ne manquait à ces scènes attendrissantes que
d'avoir là Grande-Bretagne pour témoin de ren-
thousiasme que nous inspirent le nom de la
liberté et celui d'un peuple avec lequel nous
allons cimenter une éternelle alliance.
• La Convention nationale a cru témoigner sa
satisfaction à des Anglais, en décrétant qu'on
discuterait en leur présence le procès du denier
de nos tyrans. Il y a soixante siècles que les
rois font la, guerre à la liberté les prétextes
les plus misérables leur ont servi pour troubler
la terre:
• Rappelons-nous avec horreur que, tous la
se d'étranges événements que, sous Louis XIV,
une fenêtre de travers suffit pour faire ensan-
glanter l'Eusope. Hélas 1 elle est si courte la
durée dans laquelle l'Eternel a circonscrit notre
fragile existence Faut-il donc que l'ambition
féroce de quelques individus puisse impuné-
ment emprisonner ou abréger nos jours! Mais
encore quelques moment?, et les despotes et
leurs canons seront muets la Philosophie les
dénonce à l'univers, et l'Histoire, souillée de
leurs crimes, a donné leur signalement. Bientôt
on écrira les annales des peuples elles seront
celles de la vertu et, dans les fastes de laFraace,
une place est réservée aux témoignage de fra-
ternit¢ que nous donnent des Sociétés anglaises
et irlandaises, et spécialement la Société insti-
tutionnelle de Londres.
Estimables républicains, les nouvellespubli-
ques nous avaient raconté comment de Cour.
nisseurs infidèles avaient trompé.notre yaute
et réduit nos braves guerriers à un état déplo-
rable. Les 6,000 paires dé bouliers qu vous
envoyez pour nos armées, sont' un don atrio-
tique qui n'avait pas de modèle il ne pouvait
avoir pour auteurs que des hommes vertueux et
libres il vous assure des droits à notre gr itude.
Ah si jamais on attente & votre liberté, arlez 1
et nos phalanges, victorieuses sur les ri es du
Rhin de l'Escaut, du Var et de l'Isère, fr inclu-
ront le Pas-de-Calais pour voler à votre d fe*se.
Sans doute l'année nouvelle qui s'ap roche
verra renaître tous nos droits. La rent éo de
votre parlement fixe nos regards. Nous es lérons
qu'alors la Philosophie tonnera par la bon che de
1 Eloquence, et que les Anglais remplace on: la
grande Chartre du roi Jean, par la grand dar-
tre de la nature.
Les principes sur lesquels se fonde notre
République ont été développés par des éci ivains
célébrea de votre nation. Nous nous semées
emparés de leurs découvertes, dans l'art' ocial,
parce que les vérités révélées au monde ont la
propriété du genre humain. Un peuple qui mùri
la raison _ne voudra pas une demi-liberté; il
refusera, sans doute, de capituler avec 1 des-
potit>.ae. Généreux Bretons, confédéron :nous
pour le bonheur de l'humanité; poursiivons
tous les préjugés faisons filtrer les conm Jssan-
ces dans toutes les branches de l'arbre i oclal;
inspirons à nos semblables le sentiment. e e teur
dignité; appreaôns-leur surtout que les vices
et comptons qu secondera nos efforts, 1 Dleu
de la liberté qui balance les destins des E pires
et tien* en main le sort des hatione.
Le Président de la Convwtlori
Ç3 nationale de France, •
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.45%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.45%.
- Sujets similaires Parlements France 1789 Sources Parlements France 1789 Sources /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Parlements France 1789 Sources"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 34-51. Assemblée nationale législative. Série 1 / Tome 41 / impr. par ordre du Sénat et de la Chambre des députés ; sous la dir. de M. J. Mavidal,... et de M. E. Laurent,... ; avec la collab. de MM. E. Tonnier et C. Pionnier /ark:/12148/bpt6k49556z.highres Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises. Première série, 1787 à 1799. Tome XVIII, Du 12 août 1790 au 15 septembre 1790 ([Reprod.]) / impr. par ordre du Sénat et de la Chambre des députés ; sous la dir. de M. J. Mavidal,... et de M. E. Laurent,... /ark:/12148/bpt6k495339.highresParlements France Parlements France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Parlements France" Politique et gouvernement France 1789 1799 Sources Politique et gouvernement France 1789 1799 Sources /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Politique et gouvernement France 1789 1799 Sources" France 1789 1799 Révolution Sources France 1789 1799 Révolution Sources /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "France 1789 1799 Révolution Sources"
- Auteurs similaires France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")Prix du pétrole et des matières premières importées : septembre 2001 / Insee (France) https://catalogue.bnf.fr/couverture?appName=NE&idImage=1039742&couverture=1&hauteur=400&largeur=400 Chiffre d'affaires dans les services aux entreprises et les activités immobilières : septembre 2002 / Insee (France) https://catalogue.bnf.fr/couverture?appName=NE&idImage=1045187&couverture=1&hauteur=400&largeur=400Mavidal Jérôme Mavidal Jérôme /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Mavidal Jérôme" or dc.contributor adj "Mavidal Jérôme") Laurent Émile Laurent Émile /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Laurent Émile" or dc.contributor adj "Laurent Émile") Lataste Lodoïs Lataste Lodoïs /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Lataste Lodoïs" or dc.contributor adj "Lataste Lodoïs")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 682/793
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k49568z/f682.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k49568z/f682.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k49568z/f682.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k49568z/f682.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k49568z
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k49568z
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k49568z/f682.image × Aide