Titre : L'Ouest-Éclair
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1922-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193642z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 octobre 1922 01 octobre 1922
Description : 1922/10/01 (Numéro 7667). 1922/10/01 (Numéro 7667).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k495602z
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
DBHOTtWI POLITIQUE
Eamusil BESiRÉES DO LflU
JOURNAL REPUBLiCAIN QUOTIDIEN
ANNOrfCESt ABONNEMENTS
̃1m Knt «çvt. Un au. 48 fr.
M, M ̃ontaurtn OCTOBRE On »'»1onno uns
et d«nj tout« les frais
Aframa de PuiHcili VJ22 Banaux de paît*.
S. R£my, év.
TÉLÉPHONE :Mmlnljtntklll: 1.87– MdicUon 2.48,
Adrtiu Tiligrapkiqut OUCLAIR-RENNES
Entre le Turc et le Grec
L'atticU A* notre distingué collaborateur
Mf lient Pinon, noua est parvenu avec un
jour de retard et après ta nouvelle de l'ulti-
matum anglais.
Il n'a cependant pas perdu ton ijit4ret, car
il réstune et précis» heureusement certaines
questions fort intéressantes, notamment celle
des Détroits.
La Conférence de Paris s'est terminée heu-
reusement. « Succès pour la paix •, a dit
M. Poincaré. Succès aussi pour la politique
française, faite de droiture et de bon sens;
succès enfin pour M. Poincaré, dont la pa-
tience et la fermeté sont récompensées. De-
puis six mois qu'il est au pouvoir, la poli-
tique française a été redressée; les questions
ne sont pas résolues, mais elles sont bien
posées; c'est beaucoup; c'est le premier stade,
l'essentiel.
En Orient, la politique anglaise subit une
grosse déconvenue. Tout le monde, même les
Turcs, demande la liberté des détroits »;
mais il faut bien voir que sous ces mots va-
gues, se cachent des conceptions très diffé
rentes, selon qu'ils sont prononcés en an.
glais, en français ou en turc. Liberté des
Détroits pour les Anglais, cela veut dire
ou du moins cela voulait dire jusqu'à ces
jours derniers domination anglaise, con-
trôle anglais sur les détroits, sur les Darda-
nelles et le Bosphore, comme sur le canal
de Suez garnison anglaise. stationnâmes an-
glais. L'Angleterre étant la puissance qui
domine les mers, son hégéuTonie s'exerce
précisément par le fait qu'elle peut, au gré
de ses intérêts, ouvrir ou fermer les détroits.
Les détroits sont libres, certes; mais comme
l'Angleterre est de beaucoup la plus forte
sur les mers, ils ne sont libres que tant
qu'elle le veut bien. Si elle est en guerre, si
elle veut exercer une pression sur une puis-
sance quelconque, elle fermera les Détroits.
On sait que pendant longtemps la Russie
a été prisonnière dans sa mer Noire sans
avoir le droit d'en faire sortir ses vaisseaux
de guerre qui ne pouvaient pas franchir le
Bosphore et les Dardanelles Qui les en em-
pochait ?.' Le Turc, mais le Turc agissant
dBïhme portier aux ordres de l'Angleterre. En
1866, l'Angleterre a fait la guerre pour fer-
mer les Détroits aux Russes; elle avait alors
iL son service un soldat continental de meil-
leure qualité que le Grec: c'était le Français.
Le traité de Paris, qui termine la guerre de
Crimée, non seulement ferme les Détroits
aux Russes, mais leur interdit d'avoir des
vaisseaux de guerre dans la mer Noire. Et
.VQjlà pourquoi Alexandre Il nous laissa
écraser par Bismarck, en 1870: il se vengeait
il rouvrait les Détroits à son pays en déchi-
rant le traité de Pans à la barbe de l'Angle-
terre. Telles sont les graves répercussions
de la question des Détroits.
Si la surveillance de la liberté des Détroits
est confiée la Société des Nations, le ca-
ractère international de la liberté des Dé-
troits sera mieux assuré; il y aura moins de
chances pour que l'Angleterre la confisque à
son profit. Le Turc a été longtemps portier
au service de l'Angleterre; n'ayant plus con-
Rance en lui, elle a essayé de le mettre à la
porte et d'installer un autre portier le
Grec. Mais l'affaire n'a pas réussi et mainte-
nant le Turc va redevenir portier au service
de la Société des Nations derrière laquelle il
y a toutes les puissances intéressées à la
réelle liberté des mers Et c'est en cela que
l'Angleterre a subi un grave échec diploma-
tique; elle ne l'avouera pas, mais c'est vrai.
Et vous verrez qu elle va chercher à se met-
tre bien avec le portier réinstallé..
Il s'en faut que toute difficulté ait disparu
en Proche-Orient. Il faut compter avec le ca-
ractère orgueilleux et avec la médiocrité po-
litique de la plupart des chefs Jeunes-Turcs.
Mustapha-Kemal qui a donné des preuves de
prudence, pourra-t-il résister à la suren-
chère natinolaste 7 Quo. 1 lui disent déjà ses
amis, vous vous arrêtez avant d'avoir atteint
les anciennes frontières de la Turquie en
1914; vous êtes vainqueur; ne vous laissez
pas intimider par les menaces ae l'Angle-
terre, dont la France, après tout, est com-
plice. Tout l'Orient a l'habitude du mar-
chandage, du bazurlick. comme on dit là-
bas. Il est il craindre que Jes Turcs ne cher-
chent toujours à obtenir davantage. Ils se
flgurent difficilement que leur intérêt est de
saisir la balle au bond. de profiter de la for-
tune Inespérée qui leur échoit par leur cou-
rage, c'est vrai, mais surtout par.la mala-
dresse et l'ambition Immodérée des Anglais.
S'ils marchandent et tergiversent ils ver-
ront se retourner contre eux les sympathies
de l'opinion qui se souviendra de l'autre
guerre, celle où les Turcs ont été agresseurs,
massacreurs et vaincus. Le général Pellé
leur prodigue les bons conseils, mais l'écou-
teront-Ilst Ils ne sont guère maniables et
le succès leur a peut-être tourné la tête. Pour
être sages, il ne faut pas que les Turcs
aient trop de succès ou trop de pouvoir.
•*•
C'est évidemment ce qu'espèrent les Grecs.
Ils renouvellent la manœuvre qui leur a
réussi déjà et rappellent Venizelos. Constan-
tfn a perdu la partie, vive Venizelos 1 C'est
ainsi que, pendant la grande guerre, les
Grecs furent le seul peuple qui marchèrent
sur les deux tableaux. Les alliés furent vain-
queurs, on leur montra Venizolos; et les Al
lemands l'avaient emporté, on aurait rame-
né en triomphe le cher Constantin qui se se-
rait fait un mérite de J'assassinat de nos ma-
rins. Je suis oiseau, voyez mes ailesl Il
faut espérer que nou2 ne serons plus dupes
de la manœuvre. Etre Grec. disait Bis-
marck, ce n'est pas une nationalité, c'est
une profession. Le mot n'est pas vrai du
peuple grec, le vrai peuple qui travaille et
se bat avec courage; mais il l'est des poli-
ticiens grecs.
Voilà pourquoi si la chute du lamentable
Tino, heureux époux de la sœur de Guil-
laume, est une satisfaction pour la morale
publique et pour la mémoire de nos soldats
assassinés, le retour de Venizelos peut avoir.
au point de vue politique, de mauvaises con
séquences. Pour son troisième baptême, nous
n'avons pas de cadeau a lui faire. J'ai dit
ici. l'autre semaine, que la Thrace occiden-
tale ne doit pas être laissée aux Grecs, mais
remise pour quinze ans a la Société des
Nations. C'est assez, c'est trop déjà de laisser
aux Grecs Cavalla et Salonique dont ils ont
déjà détruit la prospérité et où ils s'achar-
nent détruire l'influence française. car le
Grec se venge volontiers de son impuissance
créer en montrant son aptitude à détruire.
Notre intérêt n'est pas en Grèce il est
avec les Etats continentaux Serbie, Rouma-
nie, sans oublier la Bulgarie que la politi-
que française doit travailler à réconcilier
avec ses voisines. L'avenir, dans les Bal-
tons, est à une confédération. Les Grecs
seuls ont intérêt la faire échouer. Espé-
rons qu'.enfln nous ne serons plus dupes de
leur double jeu.
René PINON.
LA SITUATION
Stinnes elles Allemands
Dans huit jours, M. Slinnes et les repré-
sentants de W grande industrie alle-
mande yarcourrant tes régions dé-
vastées en vue de leur reconstruction. Les
journaux allemands disent que MM. Thuys-
sen et Klœckner seront. du voyage, ainsi, que
le directeur Vozgler, le fidèle collaborateur
de M. Stinnes. L'industrie de L'électricité se-
ra représentée par le conseiller Deutsch, l'in-
dustrte chimique par le conseiller docteur
Duisberg. MM. von Borsig et docteur Gug-
genhéimer représenteront l'industrie des ma-
chines et le directeur Sirwerberg celle du li-
gnite.
Naturellement les accords Slinnes-Luber-
sac occupent beaucuup la presse allemande.
C'est une ère nouvelle qui commence, disent
la plupart des journaux pendant que les pan-
germanistes reprochenl d Stinnes de suivre les
traces de Ualhenau et que Germania exprime
la crainte que l'émigration ouvrière en Fran-
ce dépeuple les usines et les mines de l'Alle-
magne.
La Feuille du Soir, de huit heures, montre
un optimisme et un entrain qui paraissent
entretenus par M. Stinnes lui-même. On va
donc faire de la bonne besogne. Il ne s'agit
pas de prononcer des discours politiques
mais de résoudre le problème économique
considérable. Le journal allemand dit qu'un
ne va pas reconstruire seulement les villes
dévastées de France, mais aussi reconstituer
L'Allemagne économique, plus de chômage
possfble car l'industrie allemande va rece-
voir pour la reconstruction du Nord de la
France des commandes dont l'importance va
dépasser tout ce qu'on a vu jusqu'à présent.
Une ère de prospérité semble s'ouvrir pour
l'industrie et des centaines de milliards de
marks vont étre versés à l'industrie allentan-
de. C'est la ronde fantastique. plus de chô-
mage, et des ruines de la France naît une vie
nouvelle, méme pour l'tndustrie allemande
et la classe ouvrière allemande. Les usines,
dit la feuille citée, augmentent leur capital,
c'est donc qu'elles ne croient pas à la crise et
qu'elles ont une ferme confiance dans l'ave-
Tiir économique. Le consortium Duisberg, le
groupe Stinnes, ne feraient pas de si prodi-
pieux appels aux capitaux s'ils considé-
raieut la situation future comme défavorable.
Nous naus garderons bien de refroidir cet
enthousiasme allemand. Mais quand, grâce
eux accords économiques. l'Allemagne sera
active et prospère, voudra-t-elle payer ce
qu'elle nous doit ? Nous approuvons les
accords et nous désirons que l'Allemagne se
relève, à condition que nous nous relevions
aussi.
P.-O. Dolbeht.
DES ORAGES DANS LE VAR
Draguignan, 30 septembre. Des orages sont
signalés dans le Var. A Roquebrune-sous-Ar-
gens, une trombe d'eau a causé d'importants
dégâts. Les routes sont ravinées. Un dépôt de
billots de bois a été poussé sur le chemin de
Saint-Martin, interrompait la circulation.
Dans plusieurs villes du département. l'ora-
ge a pris les proportions d'un cyclone.
A Toulon, le vent souffle en tempête.
AUJOURD'HUI
12
PAGES
La Coupe Deutsch
d'aviation revient
au Français Lasne
300 blom. en 1 heure 2 m. Il sec.
Les malheurs de Sadi Lecointe,
de Casate et de Brackpapa
LASNE SADI Lecointe
le triomphateur recordman
de la Coupe de la vitesse en avion
La coupe Deutsci) d'Aviation s'est courue
hier à Etampes. Elle a donné lieu de belles
performances, mais peut-être n'enregistra-
i-on point les stupéfiants records escomptés.
La victoire a souri à Lasne le pilote de
Nieuport Hispano H. P.. Alors qu'en
le temps du vainqueur Kùsch pour les 300 ki-
lométres du parcours était de 1 h. 1 ni 9 sec.,
celui d'hier est de 1 h 2 m. Il sec. Aussl donc
les progrès réalisée en vitesse pure en un
an se traduisent par un gain de 2 minutes
sur 300 kilomètres
Hâtons-nous de due que aadt Lecolntre et
Brackpapa furent les deux gros a dévei-
nards de la journée eroore te premier nom-
mé peut-il s'estime, heureux d'être intact à
l'heure actuelle, ayant capoté à l'atterissage,
après avoir couvert 100 kilomètres à 325 de
moyenne. Quant à Brackpapa, il effectua
bien le parcours complet, maiq il omit. de
franchir la ligne de départ. D'ailleurs, son
temps était de 16 secondes supérieur à celui
de Lasne qui, sagement, comme Il son habi-
tude, fit une course sans histoire, d'une ad-
mirable régularité. Lasne Pst un modeste, un
travailleur, dont la victoire sera sympathi-
,quement accueillie dans tous les milieux
français.
Double victoire donc, d'un irançais pilo-
.tant un appareil français. Le fait mérite que
l'on s'y arrête. Nos succès ne sont pas si nom-
breux depuis quelque temps..
Etampes, 30 septembre. Dès 7 heures du
matin, l'ancien aérodrome militaire de Ville-
Sauvage revêt une at-imation Inaccoutumée.
L'aviateur Casale annonce le premier son
intention de partir. Son appareil est amené
sur le terrain et, à 10 h 10 48". Casale coupe
la ligne de départ n cruvre les 100 premiers
kilomètres en 24 m. 21 sec. 4/5. Mais peu sa-
tisfait de ce résultat, il atterrit et déclare
abandonner, une finie étant survenue il son
radiateur.
C'est alors au tour or l'italien Brackpapa,
qui prend son vol p 10 h. 28 04" 3/5. L'avia-
teur, toutefois, pas»" 50 mètres au delà du
pylone marquant la ligne de départ et les
commissaires déclarent annuler cette tenta-
tive. Malheureusement, ils ne peuvent faire
connaître leur décision au pilote, et celui-ci
commence sa ronde. Les 100 kilomètres sont
accomplis par lui ei 21" les 200 en
41' 35" 4/5 et les 300 er 1 h. 2' 27" 1/5, soit à
la vitesse de 288 kilomètres à l'heure.
Pendant que Brackpapa concouirait pour
la coupe, le français Lasne déclarait égale-
ment vouloir prendre le départ et à 10 h. 35'
35" 2/5, il était contrôlé à son tour par les
commissaires. Lasne couvre les 100 kilomètres
en 20' 41" 4/5. les 200 en 41' 27" 1/5 et il ter
mine le parcours complet, couvrant les 300 kil.
en 1 h. 02' 11" c'est-à-dir° t, une vitesse
moyenne d'environ 289 kilomètres à 1 heure.
Après un début foudroyant
Sadi Lecointe capote à l'atterrissage
M Laurent E>nar.à l'aéronautique, arrive à l'aérodrome d'E-
tampes, à 15 heures, accompagné du vice-
amiral Fortan, directeur de la section tech-
nique et du général Dumesnil.
Immédiatement après, le Ministre se rend
sur le terrain où vient d'être ramené l'appa-
reil de Sadi Lecointe. M. Laurent Eynac s'en-
tretient longuement avec le recordman du
monde de la vitesse, puis Sadi Lecointe mon-
te dans son avion et décolle peu après pour
couper la ligne de départ, a 15 heures.
Il couvre les 100 premiers kilomètres en
18'26", battant le record du monde de cette
distance. il la vitessp fantastique de 325 km.
400..près avoir effectué un virage impres-
sionnant. pour entamer son second tour, Sa-
di l.eminte revient Ù l'aérodrome. Par suite
de la rm>ti"-p «l'un» bougie, dont l'isolant a
été projett à travers la coque de l'avion au
moment où l'appareil atterrit, il donne de
l'aile gar.cli et cupnto (̃omolctomp.nt. Les
deux rou.'s du train d'atterrisage en l'air.
Une vive émotion empoIgne l'àselstnnce. On
se précipite au spcoure dé Sadi Lecointe pris
entièrement sous l'appareil. L'avion est sou-
levé par les spectateurs accourus pt, par un
hasard vraiment miraculeux. Sneli Lecnlnte
est retiré sans aucune égratignure.
Il ne reste donc plus en course, que l'ita-
lien Brnckpapa, qui doit reprendre un nou-
veau départ.
Nouvelle tentative de Brackpapa
L'italien Brackpapa prend son nouveau dé-
part heures 37' 57" 1/5. L'aviateur couvre
les 100 kilomètres en 20' 5S". c'est-à-dire
moins vite que Lasne. Peu après, on apprend
que Brackpapa a atterri par suite d'une pan-
ne.
Dans ces conditions, l'aviateur français Las-
ne est vainqueur de la Coupe Deutsch, cru-
vrant les 300 kilomètres à la vitesse de 289
kilomètres 700 à l'heure. Lasne s'adjuge donc
la seconde prime de 80.000 francs attribuée
au vainqueur "d'aujourd'hui.
SERA-CE LA GUERRE OU LA PA7X ?
Entre l'Angleterre et la Turquie
la situation est extrêmement tendue
On croit toutefois à la possibilité d'un arrangement
«Xo.
L'Ouest-Eclair a annoncé hier dans ses
dernières éditions, en même temps que
quelques-uns de ses confrères parisiens,
que le cabinet de Londres avait invité
t'autorité militaire britannique en Orient
à sommer les troupes kémalistes d'évacuer
la zone neutre.
Il s'agit donc d'une sorte d'ultimatum.
Rappelons-en la teneur
A la suite de la réunion du Cabinet, les au-
torités militaires anglaises en Orient ont été
informées qu'elles auraient l'appui entier de
leur gouvernement en demandant formelle-
ment le retrait des Aémalistes de la zone neu-
tre.
On croit savoir que la démarche mention-
nerait une limite de temps.
La thèse britannique est, en effet, non seu-
lement que les Turcs ne doivent pas avancer
davantage, mais encore qu'ils doivent se re-
tirer ,et ceci, selon les termes de la note al-
liée.
Cette instruction a été envoyée au général
Harrington qui, sans aucun doute, agira
d'accord avec l'amiral britannique.
A ce sujet il est bon d'indiquer que sir Ed-
ward Grigg a pris soin de nous informer que
la France ne sera pas consultée ·, mais sim-
plement informée des décisions prises par le
cabinet. Il l'a expressément annoncé en ajou-
tant que si la note alliée est une note collec-
tive qui porte les signatures de la France, de
la Grande-Bretagne et de l'Italie, la situation
militaire ne concerne que les seules troupes
britanniques.
Actuellement, les effectifs britanniques oc-
cupent un territoire de 32 kilomètres de lon-
gueur et de 166 kilomètres de profondeur au
maximum, compris à l'Intérieur d'une ligne
allant de Bergaz. ville située 19 kilomètres
au Nord-Est de Tchanak jusqu'à un point mé-
ridional situé à 3 kilomètres au Nord d'Era-
keuy, en passant Dar Terziler. qui est à 16 ki-
lomètres an Sud-Est de Tchanak.
Le trait essentiel de cette position. c'est que
les Turcs ont atteint le rivage des Détroits
aux extrémités Sud-Ouest et Nord-Est (le la
zone et qu'ils encerclent pratiquement les for-
ces britanniques retranchées autour rie Tchn-
nak.
On sait que les experts militaires français
les plus qualifiés, le maréchal Foch en parti-
rulier. inep.nt une position telle que celle de
Tchanak absolument indéfendable.
L'EMOTION
DANS NOS MILIEUX POLITIQUES
Paris, 30 septembre. Dans nos milieux
politiques, on est fort ému de l'attitude du
gouvernement britannique qui aurait pu se
montrer beaucoup plus souple, si véritable-
ment il ne recherchait que la paix; on dit no-
tamment que l'Angleterre aurait été mieux
inspirée en imitant le commandement fran-
çais qui a évacué les troupes qui étaient à
Tchanak. Elle pouvait, sans être accusée de
faiblesse, mais en mettant la raison et la mo-
dération de son côté, changer le dispositif des
troupes et éviter avant tout un contact extrê-
mement périlleux dans l'état actuel des es-
prits. C'est demander aux Turcs une vertu
surhumaine que de limiter avec morgue leur
avance victorieuse et de les arrêter dans leur
marche vers des régions qu'ils revpndiqnnt
assez légitimement.
L'accumulation des troupes anglaises et l'ul-
timatum ne peuvent qu'exaspérer les troupes
de Kemal.
On espère dans nos milieux gouvernemen-
taux et diplomatiques, que l'influence françai-
se, par l'intermédiaire de M. Franklin-Bouil-
lon, pourra encore s'exercer d'une façon pa-
cifiante. Toutefois l'on craint que l'influence
de Venizelos à Londres, au lieu d'arranger les
choses, ne les irrite. A Paris, on paraît dis-
posé à éconduire Dollment le plus subtil des
Crétois. dont les démarches ne peuvent que
mettre les Turcs en grande méfiance.
O. A.
Ce qu'on es père
PARIS, 30 septembre. S'il faut en croire
la Liberté, on espère encore dans les milieux
diplomatiques français que les points de fric-
tion qui existent netuellempnt entre les Turcs
et les Anglais pourraient disparaître au cours
d'un conférence liminaire qui se tiendrait à
Moudania et h liquelle assisteraient, le upih5-
ral Harrington et un représentant de Kémal-
Pacha
Dans cette conférence seraient envisagées
les conditions d'évacuation par les Grecs de
la Thrace où sernlt établi un réelme provi-
soire et celles dp l'^vactia*inn par les Turcs de
la zone neutre de Tchanak.
Fn ce qui regarde nlus spécialement la
Grèce, on a la conviction que la révolution
nui a renversé Constantln tenri à la conserva-
tion de la Thrace oiï tous les jours on envoie
<|p nouvelles troupes.
Cette attitude de la (îrece est d'nntant plus
inquiétante que ces trnunes Indisciplinées
commettent toutes sor quait l'iTitîitfnn des Turcs.
On craint d'autre part que si les Grecs sont
obligés d'évnruer la Thrace, Ils ne mettent
tout à feu et à sang comme ils l'ont fait en
Asle-Vlneurp: ceci pst dp nature à compliquer
les difficultés existantes.
Le» forces torques t'accroissent
dans la zone neutre
LONDRES, 30 septembre. Une dépêche de
Constantinople. en date du septembre, au
€ Daily News annonce oue les force» tur-
ques, dans la zone neutre des Dardanelles,
s'accroissent constamment. La plus grande
partie de la cavalerie turque a etè retirée et
remplacée par de l'infanterie. Les Turcs oc-
cupent maintenant toute la zone excepté la
partie en deçà d'une ligne partant de Bergaz
a 19 kilomètres au nord-est de Tciiauak, pas-
sant par Terziler, a 16 kilomètres au sud
est de Tchanak, pour aboutir a un point au
sud, h 3 kilomètres au nord d'Erenkeuy. Au-
cun conflit n'a encore eu lieu.
« RETIREZ VOS TROUPES,
JE RETIRE LES MIENNES »
répond Mustapha-Kemal
au général Harrington
Londres, 30 septembre. Dans sa réponse
a la seconde note du général Harriugton Mu*>
tapha-Kemal dit « '-Si vous êtes prêt à reti-
rer vos forces qui sont sur la rive asiatique,
ainsi que l'ont fait les Français et les Italiens,
je suis prêt à donner immédiatement à file$
forces sur la rive des Détroits, l'ordre de se
replier légèrement et de se contenter de ré-
gler d'administration civile et la police. Quoi-
que je retourne à Angora pour entrer en
contact avec l'assemblée, je saisirai la pre-
mière occasion qui se présentera de me ren-
contrer avec vous ».
Le Daily Mail » dit que la réponse n'est
pas considérée comme conciliante.
Les Kémalistes préparent
leur prise de pouvoir à Constantinople
CONSiANTisopLE, 30 septembre. La déclara-
tion de Mustapha Kemal disant que l'Assem.
biée nationale d'Angora demanderait la dépo-
sition du Sultan a produit une grosse émo-
tion. Le Sultan a formulé l'intention d'abdi-
quer en faveur du prince Abdul Medjid et
nombreux sont ceux qui considèrent l'abdica-
tion comme prochaine. Ln démission de quel.
ques ministres qui seraient remplacés par rles
commissaires désignés par la grande Assem-
blée nationale d'Angora est également consi-
dérée comme probable. On parle aussi d'une
réorganisation de la police et de la gendar-
merie avec des éléments kvma'.istps. Ce serait
le commencement (le la prise du pouvoir à
Constnntinople pnr li-s KAni:iTistPs.
Une escarmouche en Thrace
Londres, 30 septembre (de source grecque).
Le commandant en chef des troupes grec-
ques en Thrace déclare qu'une compagnie en-
nemie formée à Constantinople a traversé
clandestinement la zone neutre et occupé la
village de Safalam. massacrant garde grec·
que composée de 11 hommes. Les Grecs ont
chassé l'ennemi qui a perdu un officier et
25 hommes.
LE GOUVERNEMENT D'ANGORA
NE PRENDRA PAS DE DECISION
AVANT DEUX OU TROIS JOURS
PARIS ,3o septembre. Ce matin, les nou-
velles étalent franchement alarmantes. Une
faible lueur d'espoir éclaire cet après-midi
l'horizon. On dit que Mustapha-Kemal qui
est animé des intentions les plus conciliantes.
demande qu'on ne le mette pas en présence
d'un fait irréparable et d'autre part, on fait
remarquer que la c'écision du Cabinet britan-
nique a été prise avant nue vet pnrvenue ris
réponse de Mustapha-Kemal.
Intervtewé pai « l'intransigeant Ferid
Bey, représentant à Pans de assemblée na-
tionale d'Angora, a de.-litfé le ne coin-
prends rien à cette alarme anglais. D'après
nous. les affairas pc.i suivent leur cours ab-
solument naturel. Le gi'D-l.al Harrington
demandé le retrait ue la zo:te neutre. Musta-
pha-Kemal a répondu qu'il ne connaissait pas
de zone neutre dans en:, territoire national,
mais qu'il était d'intentions pacifiques
et qu'il serait très htureux de rencontrer aus-
sitôt que possible le général Harrington pout
liquider la situation actuelle
Mustapha-Kemal a attendu, jeudi soir, M.
Franklin-Bouillon A Smvnie et vendredi ma.
tin, le délégué fie? alliés e le chef du gou-
vernement nationaliste turc sont partis pour
Angora, mais n'oubliez pas qu'ils ont mille
kilomètres ft faire en automobile par de mau
vais chemins, car rs Grecs ont détruit plu-
sieurs ponts en allant très vite ils seront
Angora ce soir. Mustapha-Kenril discuter
avec ses ministres, car il n'y avait que deux
ou trois de ses collaborateurs Smyrne et
lorsque le Conseil des Vinistres mira pris une
décision. il lui taufira qp présenter devant
l'assemblée nationale ^>fln qu elle en décide.
Ce n'est donc qne mardi ou mercredi
qu'une décision pourra Mre prise par l'as-
semblée qui enverra des représentants à Mou-
dania où se rencontreront les généraux alliés
avec les délégués turcs pour discuter de l'or-
ganisation de la paLi..
La presse britannique
croit à l'imminence de la guerre
LONDRES, 30 septembre. Tous les lovh
naux soulignent la gravité de la situation
et plusieurs d'entre eux remarquent qne kl
Eamusil BESiRÉES DO LflU
JOURNAL REPUBLiCAIN QUOTIDIEN
ANNOrfCESt ABONNEMENTS
̃1m Knt «çvt. Un au. 48 fr.
M, M ̃ontaurtn OCTOBRE On »'»1onno uns
et d«nj tout« les frais
Aframa de PuiHcili VJ22 Banaux de paît*.
S. R£my, év.
TÉLÉPHONE :Mmlnljtntklll: 1.87– MdicUon 2.48,
Adrtiu Tiligrapkiqut OUCLAIR-RENNES
Entre le Turc et le Grec
L'atticU A* notre distingué collaborateur
Mf lient Pinon, noua est parvenu avec un
jour de retard et après ta nouvelle de l'ulti-
matum anglais.
Il n'a cependant pas perdu ton ijit4ret, car
il réstune et précis» heureusement certaines
questions fort intéressantes, notamment celle
des Détroits.
La Conférence de Paris s'est terminée heu-
reusement. « Succès pour la paix •, a dit
M. Poincaré. Succès aussi pour la politique
française, faite de droiture et de bon sens;
succès enfin pour M. Poincaré, dont la pa-
tience et la fermeté sont récompensées. De-
puis six mois qu'il est au pouvoir, la poli-
tique française a été redressée; les questions
ne sont pas résolues, mais elles sont bien
posées; c'est beaucoup; c'est le premier stade,
l'essentiel.
En Orient, la politique anglaise subit une
grosse déconvenue. Tout le monde, même les
Turcs, demande la liberté des détroits »;
mais il faut bien voir que sous ces mots va-
gues, se cachent des conceptions très diffé
rentes, selon qu'ils sont prononcés en an.
glais, en français ou en turc. Liberté des
Détroits pour les Anglais, cela veut dire
ou du moins cela voulait dire jusqu'à ces
jours derniers domination anglaise, con-
trôle anglais sur les détroits, sur les Darda-
nelles et le Bosphore, comme sur le canal
de Suez garnison anglaise. stationnâmes an-
glais. L'Angleterre étant la puissance qui
domine les mers, son hégéuTonie s'exerce
précisément par le fait qu'elle peut, au gré
de ses intérêts, ouvrir ou fermer les détroits.
Les détroits sont libres, certes; mais comme
l'Angleterre est de beaucoup la plus forte
sur les mers, ils ne sont libres que tant
qu'elle le veut bien. Si elle est en guerre, si
elle veut exercer une pression sur une puis-
sance quelconque, elle fermera les Détroits.
On sait que pendant longtemps la Russie
a été prisonnière dans sa mer Noire sans
avoir le droit d'en faire sortir ses vaisseaux
de guerre qui ne pouvaient pas franchir le
Bosphore et les Dardanelles Qui les en em-
pochait ?.' Le Turc, mais le Turc agissant
dBïhme portier aux ordres de l'Angleterre. En
1866, l'Angleterre a fait la guerre pour fer-
mer les Détroits aux Russes; elle avait alors
iL son service un soldat continental de meil-
leure qualité que le Grec: c'était le Français.
Le traité de Paris, qui termine la guerre de
Crimée, non seulement ferme les Détroits
aux Russes, mais leur interdit d'avoir des
vaisseaux de guerre dans la mer Noire. Et
.VQjlà pourquoi Alexandre Il nous laissa
écraser par Bismarck, en 1870: il se vengeait
il rouvrait les Détroits à son pays en déchi-
rant le traité de Pans à la barbe de l'Angle-
terre. Telles sont les graves répercussions
de la question des Détroits.
Si la surveillance de la liberté des Détroits
est confiée la Société des Nations, le ca-
ractère international de la liberté des Dé-
troits sera mieux assuré; il y aura moins de
chances pour que l'Angleterre la confisque à
son profit. Le Turc a été longtemps portier
au service de l'Angleterre; n'ayant plus con-
Rance en lui, elle a essayé de le mettre à la
porte et d'installer un autre portier le
Grec. Mais l'affaire n'a pas réussi et mainte-
nant le Turc va redevenir portier au service
de la Société des Nations derrière laquelle il
y a toutes les puissances intéressées à la
réelle liberté des mers Et c'est en cela que
l'Angleterre a subi un grave échec diploma-
tique; elle ne l'avouera pas, mais c'est vrai.
Et vous verrez qu elle va chercher à se met-
tre bien avec le portier réinstallé..
Il s'en faut que toute difficulté ait disparu
en Proche-Orient. Il faut compter avec le ca-
ractère orgueilleux et avec la médiocrité po-
litique de la plupart des chefs Jeunes-Turcs.
Mustapha-Kemal qui a donné des preuves de
prudence, pourra-t-il résister à la suren-
chère natinolaste 7 Quo. 1 lui disent déjà ses
amis, vous vous arrêtez avant d'avoir atteint
les anciennes frontières de la Turquie en
1914; vous êtes vainqueur; ne vous laissez
pas intimider par les menaces ae l'Angle-
terre, dont la France, après tout, est com-
plice. Tout l'Orient a l'habitude du mar-
chandage, du bazurlick. comme on dit là-
bas. Il est il craindre que Jes Turcs ne cher-
chent toujours à obtenir davantage. Ils se
flgurent difficilement que leur intérêt est de
saisir la balle au bond. de profiter de la for-
tune Inespérée qui leur échoit par leur cou-
rage, c'est vrai, mais surtout par.la mala-
dresse et l'ambition Immodérée des Anglais.
S'ils marchandent et tergiversent ils ver-
ront se retourner contre eux les sympathies
de l'opinion qui se souviendra de l'autre
guerre, celle où les Turcs ont été agresseurs,
massacreurs et vaincus. Le général Pellé
leur prodigue les bons conseils, mais l'écou-
teront-Ilst Ils ne sont guère maniables et
le succès leur a peut-être tourné la tête. Pour
être sages, il ne faut pas que les Turcs
aient trop de succès ou trop de pouvoir.
•*•
C'est évidemment ce qu'espèrent les Grecs.
Ils renouvellent la manœuvre qui leur a
réussi déjà et rappellent Venizelos. Constan-
tfn a perdu la partie, vive Venizelos 1 C'est
ainsi que, pendant la grande guerre, les
Grecs furent le seul peuple qui marchèrent
sur les deux tableaux. Les alliés furent vain-
queurs, on leur montra Venizolos; et les Al
lemands l'avaient emporté, on aurait rame-
né en triomphe le cher Constantin qui se se-
rait fait un mérite de J'assassinat de nos ma-
rins. Je suis oiseau, voyez mes ailesl Il
faut espérer que nou2 ne serons plus dupes
de la manœuvre. Etre Grec. disait Bis-
marck, ce n'est pas une nationalité, c'est
une profession. Le mot n'est pas vrai du
peuple grec, le vrai peuple qui travaille et
se bat avec courage; mais il l'est des poli-
ticiens grecs.
Voilà pourquoi si la chute du lamentable
Tino, heureux époux de la sœur de Guil-
laume, est une satisfaction pour la morale
publique et pour la mémoire de nos soldats
assassinés, le retour de Venizelos peut avoir.
au point de vue politique, de mauvaises con
séquences. Pour son troisième baptême, nous
n'avons pas de cadeau a lui faire. J'ai dit
ici. l'autre semaine, que la Thrace occiden-
tale ne doit pas être laissée aux Grecs, mais
remise pour quinze ans a la Société des
Nations. C'est assez, c'est trop déjà de laisser
aux Grecs Cavalla et Salonique dont ils ont
déjà détruit la prospérité et où ils s'achar-
nent détruire l'influence française. car le
Grec se venge volontiers de son impuissance
créer en montrant son aptitude à détruire.
Notre intérêt n'est pas en Grèce il est
avec les Etats continentaux Serbie, Rouma-
nie, sans oublier la Bulgarie que la politi-
que française doit travailler à réconcilier
avec ses voisines. L'avenir, dans les Bal-
tons, est à une confédération. Les Grecs
seuls ont intérêt la faire échouer. Espé-
rons qu'.enfln nous ne serons plus dupes de
leur double jeu.
René PINON.
LA SITUATION
Stinnes elles Allemands
Dans huit jours, M. Slinnes et les repré-
sentants de W grande industrie alle-
mande yarcourrant tes régions dé-
vastées en vue de leur reconstruction. Les
journaux allemands disent que MM. Thuys-
sen et Klœckner seront. du voyage, ainsi, que
le directeur Vozgler, le fidèle collaborateur
de M. Stinnes. L'industrie de L'électricité se-
ra représentée par le conseiller Deutsch, l'in-
dustrte chimique par le conseiller docteur
Duisberg. MM. von Borsig et docteur Gug-
genhéimer représenteront l'industrie des ma-
chines et le directeur Sirwerberg celle du li-
gnite.
Naturellement les accords Slinnes-Luber-
sac occupent beaucuup la presse allemande.
C'est une ère nouvelle qui commence, disent
la plupart des journaux pendant que les pan-
germanistes reprochenl d Stinnes de suivre les
traces de Ualhenau et que Germania exprime
la crainte que l'émigration ouvrière en Fran-
ce dépeuple les usines et les mines de l'Alle-
magne.
La Feuille du Soir, de huit heures, montre
un optimisme et un entrain qui paraissent
entretenus par M. Stinnes lui-même. On va
donc faire de la bonne besogne. Il ne s'agit
pas de prononcer des discours politiques
mais de résoudre le problème économique
considérable. Le journal allemand dit qu'un
ne va pas reconstruire seulement les villes
dévastées de France, mais aussi reconstituer
L'Allemagne économique, plus de chômage
possfble car l'industrie allemande va rece-
voir pour la reconstruction du Nord de la
France des commandes dont l'importance va
dépasser tout ce qu'on a vu jusqu'à présent.
Une ère de prospérité semble s'ouvrir pour
l'industrie et des centaines de milliards de
marks vont étre versés à l'industrie allentan-
de. C'est la ronde fantastique. plus de chô-
mage, et des ruines de la France naît une vie
nouvelle, méme pour l'tndustrie allemande
et la classe ouvrière allemande. Les usines,
dit la feuille citée, augmentent leur capital,
c'est donc qu'elles ne croient pas à la crise et
qu'elles ont une ferme confiance dans l'ave-
Tiir économique. Le consortium Duisberg, le
groupe Stinnes, ne feraient pas de si prodi-
pieux appels aux capitaux s'ils considé-
raieut la situation future comme défavorable.
Nous naus garderons bien de refroidir cet
enthousiasme allemand. Mais quand, grâce
eux accords économiques. l'Allemagne sera
active et prospère, voudra-t-elle payer ce
qu'elle nous doit ? Nous approuvons les
accords et nous désirons que l'Allemagne se
relève, à condition que nous nous relevions
aussi.
P.-O. Dolbeht.
DES ORAGES DANS LE VAR
Draguignan, 30 septembre. Des orages sont
signalés dans le Var. A Roquebrune-sous-Ar-
gens, une trombe d'eau a causé d'importants
dégâts. Les routes sont ravinées. Un dépôt de
billots de bois a été poussé sur le chemin de
Saint-Martin, interrompait la circulation.
Dans plusieurs villes du département. l'ora-
ge a pris les proportions d'un cyclone.
A Toulon, le vent souffle en tempête.
AUJOURD'HUI
12
PAGES
La Coupe Deutsch
d'aviation revient
au Français Lasne
300 blom. en 1 heure 2 m. Il sec.
Les malheurs de Sadi Lecointe,
de Casate et de Brackpapa
LASNE SADI Lecointe
le triomphateur recordman
de la Coupe de la vitesse en avion
La coupe Deutsci) d'Aviation s'est courue
hier à Etampes. Elle a donné lieu de belles
performances, mais peut-être n'enregistra-
i-on point les stupéfiants records escomptés.
La victoire a souri à Lasne le pilote de
Nieuport Hispano H. P.. Alors qu'en
le temps du vainqueur Kùsch pour les 300 ki-
lométres du parcours était de 1 h. 1 ni 9 sec.,
celui d'hier est de 1 h 2 m. Il sec. Aussl donc
les progrès réalisée en vitesse pure en un
an se traduisent par un gain de 2 minutes
sur 300 kilomètres
Hâtons-nous de due que aadt Lecolntre et
Brackpapa furent les deux gros a dévei-
nards de la journée eroore te premier nom-
mé peut-il s'estime, heureux d'être intact à
l'heure actuelle, ayant capoté à l'atterissage,
après avoir couvert 100 kilomètres à 325 de
moyenne. Quant à Brackpapa, il effectua
bien le parcours complet, maiq il omit. de
franchir la ligne de départ. D'ailleurs, son
temps était de 16 secondes supérieur à celui
de Lasne qui, sagement, comme Il son habi-
tude, fit une course sans histoire, d'une ad-
mirable régularité. Lasne Pst un modeste, un
travailleur, dont la victoire sera sympathi-
,quement accueillie dans tous les milieux
français.
Double victoire donc, d'un irançais pilo-
.tant un appareil français. Le fait mérite que
l'on s'y arrête. Nos succès ne sont pas si nom-
breux depuis quelque temps..
Etampes, 30 septembre. Dès 7 heures du
matin, l'ancien aérodrome militaire de Ville-
Sauvage revêt une at-imation Inaccoutumée.
L'aviateur Casale annonce le premier son
intention de partir. Son appareil est amené
sur le terrain et, à 10 h 10 48". Casale coupe
la ligne de départ n cruvre les 100 premiers
kilomètres en 24 m. 21 sec. 4/5. Mais peu sa-
tisfait de ce résultat, il atterrit et déclare
abandonner, une finie étant survenue il son
radiateur.
C'est alors au tour or l'italien Brackpapa,
qui prend son vol p 10 h. 28 04" 3/5. L'avia-
teur, toutefois, pas»" 50 mètres au delà du
pylone marquant la ligne de départ et les
commissaires déclarent annuler cette tenta-
tive. Malheureusement, ils ne peuvent faire
connaître leur décision au pilote, et celui-ci
commence sa ronde. Les 100 kilomètres sont
accomplis par lui ei 21" les 200 en
41' 35" 4/5 et les 300 er 1 h. 2' 27" 1/5, soit à
la vitesse de 288 kilomètres à l'heure.
Pendant que Brackpapa concouirait pour
la coupe, le français Lasne déclarait égale-
ment vouloir prendre le départ et à 10 h. 35'
35" 2/5, il était contrôlé à son tour par les
commissaires. Lasne couvre les 100 kilomètres
en 20' 41" 4/5. les 200 en 41' 27" 1/5 et il ter
mine le parcours complet, couvrant les 300 kil.
en 1 h. 02' 11" c'est-à-dir° t, une vitesse
moyenne d'environ 289 kilomètres à 1 heure.
Après un début foudroyant
Sadi Lecointe capote à l'atterrissage
M Laurent E>nar.
tampes, à 15 heures, accompagné du vice-
amiral Fortan, directeur de la section tech-
nique et du général Dumesnil.
Immédiatement après, le Ministre se rend
sur le terrain où vient d'être ramené l'appa-
reil de Sadi Lecointe. M. Laurent Eynac s'en-
tretient longuement avec le recordman du
monde de la vitesse, puis Sadi Lecointe mon-
te dans son avion et décolle peu après pour
couper la ligne de départ, a 15 heures.
Il couvre les 100 premiers kilomètres en
18'26", battant le record du monde de cette
distance. il la vitessp fantastique de 325 km.
400..près avoir effectué un virage impres-
sionnant. pour entamer son second tour, Sa-
di l.eminte revient Ù l'aérodrome. Par suite
de la rm>ti"-p «l'un» bougie, dont l'isolant a
été projett à travers la coque de l'avion au
moment où l'appareil atterrit, il donne de
l'aile gar.cli et cupnto (̃omolctomp.nt. Les
deux rou.'s du train d'atterrisage en l'air.
Une vive émotion empoIgne l'àselstnnce. On
se précipite au spcoure dé Sadi Lecointe pris
entièrement sous l'appareil. L'avion est sou-
levé par les spectateurs accourus pt, par un
hasard vraiment miraculeux. Sneli Lecnlnte
est retiré sans aucune égratignure.
Il ne reste donc plus en course, que l'ita-
lien Brnckpapa, qui doit reprendre un nou-
veau départ.
Nouvelle tentative de Brackpapa
L'italien Brackpapa prend son nouveau dé-
part heures 37' 57" 1/5. L'aviateur couvre
les 100 kilomètres en 20' 5S". c'est-à-dire
moins vite que Lasne. Peu après, on apprend
que Brackpapa a atterri par suite d'une pan-
ne.
Dans ces conditions, l'aviateur français Las-
ne est vainqueur de la Coupe Deutsch, cru-
vrant les 300 kilomètres à la vitesse de 289
kilomètres 700 à l'heure. Lasne s'adjuge donc
la seconde prime de 80.000 francs attribuée
au vainqueur "d'aujourd'hui.
SERA-CE LA GUERRE OU LA PA7X ?
Entre l'Angleterre et la Turquie
la situation est extrêmement tendue
On croit toutefois à la possibilité d'un arrangement
«Xo.
L'Ouest-Eclair a annoncé hier dans ses
dernières éditions, en même temps que
quelques-uns de ses confrères parisiens,
que le cabinet de Londres avait invité
t'autorité militaire britannique en Orient
à sommer les troupes kémalistes d'évacuer
la zone neutre.
Il s'agit donc d'une sorte d'ultimatum.
Rappelons-en la teneur
A la suite de la réunion du Cabinet, les au-
torités militaires anglaises en Orient ont été
informées qu'elles auraient l'appui entier de
leur gouvernement en demandant formelle-
ment le retrait des Aémalistes de la zone neu-
tre.
On croit savoir que la démarche mention-
nerait une limite de temps.
La thèse britannique est, en effet, non seu-
lement que les Turcs ne doivent pas avancer
davantage, mais encore qu'ils doivent se re-
tirer ,et ceci, selon les termes de la note al-
liée.
Cette instruction a été envoyée au général
Harrington qui, sans aucun doute, agira
d'accord avec l'amiral britannique.
A ce sujet il est bon d'indiquer que sir Ed-
ward Grigg a pris soin de nous informer que
la France ne sera pas consultée ·, mais sim-
plement informée des décisions prises par le
cabinet. Il l'a expressément annoncé en ajou-
tant que si la note alliée est une note collec-
tive qui porte les signatures de la France, de
la Grande-Bretagne et de l'Italie, la situation
militaire ne concerne que les seules troupes
britanniques.
Actuellement, les effectifs britanniques oc-
cupent un territoire de 32 kilomètres de lon-
gueur et de 166 kilomètres de profondeur au
maximum, compris à l'Intérieur d'une ligne
allant de Bergaz. ville située 19 kilomètres
au Nord-Est de Tchanak jusqu'à un point mé-
ridional situé à 3 kilomètres au Nord d'Era-
keuy, en passant Dar Terziler. qui est à 16 ki-
lomètres an Sud-Est de Tchanak.
Le trait essentiel de cette position. c'est que
les Turcs ont atteint le rivage des Détroits
aux extrémités Sud-Ouest et Nord-Est (le la
zone et qu'ils encerclent pratiquement les for-
ces britanniques retranchées autour rie Tchn-
nak.
On sait que les experts militaires français
les plus qualifiés, le maréchal Foch en parti-
rulier. inep.nt une position telle que celle de
Tchanak absolument indéfendable.
L'EMOTION
DANS NOS MILIEUX POLITIQUES
Paris, 30 septembre. Dans nos milieux
politiques, on est fort ému de l'attitude du
gouvernement britannique qui aurait pu se
montrer beaucoup plus souple, si véritable-
ment il ne recherchait que la paix; on dit no-
tamment que l'Angleterre aurait été mieux
inspirée en imitant le commandement fran-
çais qui a évacué les troupes qui étaient à
Tchanak. Elle pouvait, sans être accusée de
faiblesse, mais en mettant la raison et la mo-
dération de son côté, changer le dispositif des
troupes et éviter avant tout un contact extrê-
mement périlleux dans l'état actuel des es-
prits. C'est demander aux Turcs une vertu
surhumaine que de limiter avec morgue leur
avance victorieuse et de les arrêter dans leur
marche vers des régions qu'ils revpndiqnnt
assez légitimement.
L'accumulation des troupes anglaises et l'ul-
timatum ne peuvent qu'exaspérer les troupes
de Kemal.
On espère dans nos milieux gouvernemen-
taux et diplomatiques, que l'influence françai-
se, par l'intermédiaire de M. Franklin-Bouil-
lon, pourra encore s'exercer d'une façon pa-
cifiante. Toutefois l'on craint que l'influence
de Venizelos à Londres, au lieu d'arranger les
choses, ne les irrite. A Paris, on paraît dis-
posé à éconduire Dollment le plus subtil des
Crétois. dont les démarches ne peuvent que
mettre les Turcs en grande méfiance.
O. A.
Ce qu'on es père
PARIS, 30 septembre. S'il faut en croire
la Liberté, on espère encore dans les milieux
diplomatiques français que les points de fric-
tion qui existent netuellempnt entre les Turcs
et les Anglais pourraient disparaître au cours
d'un conférence liminaire qui se tiendrait à
Moudania et h liquelle assisteraient, le upih5-
ral Harrington et un représentant de Kémal-
Pacha
Dans cette conférence seraient envisagées
les conditions d'évacuation par les Grecs de
la Thrace où sernlt établi un réelme provi-
soire et celles dp l'^vactia*inn par les Turcs de
la zone neutre de Tchanak.
Fn ce qui regarde nlus spécialement la
Grèce, on a la conviction que la révolution
nui a renversé Constantln tenri à la conserva-
tion de la Thrace oiï tous les jours on envoie
<|p nouvelles troupes.
Cette attitude de la (îrece est d'nntant plus
inquiétante que ces trnunes Indisciplinées
commettent toutes sor
On craint d'autre part que si les Grecs sont
obligés d'évnruer la Thrace, Ils ne mettent
tout à feu et à sang comme ils l'ont fait en
Asle-Vlneurp: ceci pst dp nature à compliquer
les difficultés existantes.
Le» forces torques t'accroissent
dans la zone neutre
LONDRES, 30 septembre. Une dépêche de
Constantinople. en date du septembre, au
€ Daily News annonce oue les force» tur-
ques, dans la zone neutre des Dardanelles,
s'accroissent constamment. La plus grande
partie de la cavalerie turque a etè retirée et
remplacée par de l'infanterie. Les Turcs oc-
cupent maintenant toute la zone excepté la
partie en deçà d'une ligne partant de Bergaz
a 19 kilomètres au nord-est de Tciiauak, pas-
sant par Terziler, a 16 kilomètres au sud
est de Tchanak, pour aboutir a un point au
sud, h 3 kilomètres au nord d'Erenkeuy. Au-
cun conflit n'a encore eu lieu.
« RETIREZ VOS TROUPES,
JE RETIRE LES MIENNES »
répond Mustapha-Kemal
au général Harrington
Londres, 30 septembre. Dans sa réponse
a la seconde note du général Harriugton Mu*>
tapha-Kemal dit « '-Si vous êtes prêt à reti-
rer vos forces qui sont sur la rive asiatique,
ainsi que l'ont fait les Français et les Italiens,
je suis prêt à donner immédiatement à file$
forces sur la rive des Détroits, l'ordre de se
replier légèrement et de se contenter de ré-
gler d'administration civile et la police. Quoi-
que je retourne à Angora pour entrer en
contact avec l'assemblée, je saisirai la pre-
mière occasion qui se présentera de me ren-
contrer avec vous ».
Le Daily Mail » dit que la réponse n'est
pas considérée comme conciliante.
Les Kémalistes préparent
leur prise de pouvoir à Constantinople
CONSiANTisopLE, 30 septembre. La déclara-
tion de Mustapha Kemal disant que l'Assem.
biée nationale d'Angora demanderait la dépo-
sition du Sultan a produit une grosse émo-
tion. Le Sultan a formulé l'intention d'abdi-
quer en faveur du prince Abdul Medjid et
nombreux sont ceux qui considèrent l'abdica-
tion comme prochaine. Ln démission de quel.
ques ministres qui seraient remplacés par rles
commissaires désignés par la grande Assem-
blée nationale d'Angora est également consi-
dérée comme probable. On parle aussi d'une
réorganisation de la police et de la gendar-
merie avec des éléments kvma'.istps. Ce serait
le commencement (le la prise du pouvoir à
Constnntinople pnr li-s KAni:iTistPs.
Une escarmouche en Thrace
Londres, 30 septembre (de source grecque).
Le commandant en chef des troupes grec-
ques en Thrace déclare qu'une compagnie en-
nemie formée à Constantinople a traversé
clandestinement la zone neutre et occupé la
village de Safalam. massacrant garde grec·
que composée de 11 hommes. Les Grecs ont
chassé l'ennemi qui a perdu un officier et
25 hommes.
LE GOUVERNEMENT D'ANGORA
NE PRENDRA PAS DE DECISION
AVANT DEUX OU TROIS JOURS
PARIS ,3o septembre. Ce matin, les nou-
velles étalent franchement alarmantes. Une
faible lueur d'espoir éclaire cet après-midi
l'horizon. On dit que Mustapha-Kemal qui
est animé des intentions les plus conciliantes.
demande qu'on ne le mette pas en présence
d'un fait irréparable et d'autre part, on fait
remarquer que la c'écision du Cabinet britan-
nique a été prise avant nue vet pnrvenue ris
réponse de Mustapha-Kemal.
Intervtewé pai « l'intransigeant Ferid
Bey, représentant à Pans de assemblée na-
tionale d'Angora, a de.-litfé le ne coin-
prends rien à cette alarme anglais. D'après
nous. les affairas pc.i suivent leur cours ab-
solument naturel. Le gi'D-l.al Harrington
demandé le retrait ue la zo:te neutre. Musta-
pha-Kemal a répondu qu'il ne connaissait pas
de zone neutre dans en:, territoire national,
mais qu'il était d'intentions pacifiques
et qu'il serait très htureux de rencontrer aus-
sitôt que possible le général Harrington pout
liquider la situation actuelle
Mustapha-Kemal a attendu, jeudi soir, M.
Franklin-Bouillon A Smvnie et vendredi ma.
tin, le délégué fie? alliés e le chef du gou-
vernement nationaliste turc sont partis pour
Angora, mais n'oubliez pas qu'ils ont mille
kilomètres ft faire en automobile par de mau
vais chemins, car rs Grecs ont détruit plu-
sieurs ponts en allant très vite ils seront
Angora ce soir. Mustapha-Kenril discuter
avec ses ministres, car il n'y avait que deux
ou trois de ses collaborateurs Smyrne et
lorsque le Conseil des Vinistres mira pris une
décision. il lui taufira qp présenter devant
l'assemblée nationale ^>fln qu elle en décide.
Ce n'est donc qne mardi ou mercredi
qu'une décision pourra Mre prise par l'as-
semblée qui enverra des représentants à Mou-
dania où se rencontreront les généraux alliés
avec les délégués turcs pour discuter de l'or-
ganisation de la paLi..
La presse britannique
croit à l'imminence de la guerre
LONDRES, 30 septembre. Tous les lovh
naux soulignent la gravité de la situation
et plusieurs d'entre eux remarquent qne kl
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