Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-04-30
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Langue : français
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Description : 30 avril 1923 30 avril 1923
Description : 1923/04/30 (Numéro 119). 1923/04/30 (Numéro 119).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2007
JOURNAL DES BËBATS DU LUNDI 30 AVRIL 1933
LE TOUR DES SALO N ES
On recommence de parler du Salon unique.
Nous verrons sans doute se réaliser cet es-
poir. En attendant, voici, pour ce printemps,
trois Salons, au lieu des deux habituels; voire e
quatre, puisque le Salon des « Artistes Dé-
corateurs garde son autonomie au sein des
< Artistes Français ». Il faut expliquer en
trois mots que la Société Nationale des
Beaux-Arts, née, comme on le sait, d'une pe-
tite révolution en 1800, s'est récemment vu
retrancher une partie de ses membres, non
la moins vitale, et que ceux-ci, rassembles,
vont se montrer à l'Orangerie des Tuileries,
environ le 15 mai. Cette crise, croyons-nous,
aurait pu être évitée, s'il est vrai qu'elle ait
€tt pour cause première l'intransigeance de
quelques <: anciens envers des sociétaires
plus jeunes, coupables à leurs yeux d'exposer
CM.Mt au Salon d'Automne. Il y aurait quel-
ques observations à faire à ce propos, si
nous en avions la place. Contentons-nous de
noter pour l'instant que. la nouvelle scission
a eu pour conséquence un rapprochement en-
tre la Société Nationale des Beaux-Arts et
la Société des Artistes Français. Voici
qu'elles ouvrent leur Salon le même jour à
la même heure; et non seulement cela elles
ont supprimé la barrière qui }es séparait,
elles font caisse commune vous ne paierez
qu'une fois pour voir le tout. Nous ne som-
mes donc pas si éloignés du Salon unique;
d'autant moins que les scissionnaires de
l'Orangerie se déclarent, par la voix de leur
président Albert Besnard, partisans de. ce
Salon-là: Reste à en deviner l'organisation
sera-t-il Dieu, table ou cuvette? Comment
s'accordera-t-on sur la question des récom-
penses, cause de la révolution de 1890?.
L'occasion s'offrira d'en reparler. Ne per-
dons pas de temps. Entrons vite chez
Les « Artistes Français M
c'est-à-dire chez la ~i'Ct'Hc Société (cent-treh-
te-sixième édition depuis 16~3, ainsi que., co-
quettement, le rappelle le catalogue un ca-
talogue prêt huit jours avant le .vernissage,
,icc que nous n'avions vu depuis vingt-cinq
ans!). Laissons pour le moment la sculp-
turc (l'installation n'en est pas achevée, e)ic
le sera quand vous viendrez) et montons aux
salles 'de
PEINTURE
Là, tout est prêt. Et tout est fort bien pr-
idonné nous le constatons avec d'autant plus
jde plaisir que, depuis des années, nous avions
reclamé un peu d'art dans le placement des
ouvrages. C'était autrefois un entassement,
t;n pêle-mêle! Depuis trois ou quatre ans, il
y avait eu notable amélioration. Aujourd'hui,
nous voyons, groupées ensemble, des toiles
faites pour s'entendre, si je puis ainsi dire,
et sur deux rangs seulement ce qui est d'au-
tant, plus appréciable que, le premier, rang
ayant été rapproché du sol, grâce à la sup-
pression de la Cimaise (cette Cimaise qui a
tant fait parler d'elle!), le regard atteint
toute chose sans difëculté le bon, le mé-
diocre et le pire. Combien notre tâche en
est moins ingrate Je dois donc remercier M.
Charles Duvent et M. P.-E..Dupuy, qui ont
si bien accompli celle dont le Comité les
avait chargés et féliciter des artistes tels que
Paul Chabas, Ernest Laurent, Marcel Bas-
chef, qui n'ont pa~ été les moins persuasifs
quand il s'est agi de changer de méthode.
Tout le monde constatera ce qui était pour
nous certain d'avance l'aspect. du Salon
n'est plus le même, la vieille Société semble
toute rajeunie.
La « rétrospective de Jean-Paul Lau-
rens que vous trouverez dans la salle 18 est,
quant à !a peinture, le fait capital de ce Sa-
lon nous y noterons les quelques ouvra-
ges quand nous en serons là, en attendant
que notre éminent ami André Michel vous
dise, comme il s'y plaira, je pense, au cours
de ses promenades, ou plutôt nous redira, car
i! lui a rendu ici un bel hommage au lende-
main de sa mort, quelle place ce maître à la
fois austère et pittoresque dans ses compo-
sitions d'histoire et si pénétrant dans ses
portraits, mérite de garder.
SALLE 1
Et il y a quarante-trois salles aux Artistes
Français! Fidèle à notre habitude, nous ne
nous attarderons pas à critiquer. Il y a des
choses dont il vaut mieux ne rien dire, leurs
auteurs n'étant plus d'âge à se corriger, sup-
posé que la critique, faite surtout pour gui-
der le public, soit parfois profitable. à ceux
qu'elle vise poliment. Il serait enfantin, par
exemple, de s'indigner, même avec petitesse,
'devant ~M B~tyo-c~ (combien polies, elles!)
de M.Didier-Pouget qui nous rcviennent,tou-
jôurs les mêmes, depuis plus de trente ans.
Ceux qui aiment ça, c'est pour la vie et la
critique ne peut rien sur eux non plus que
$ur le signataire qui doit aimer faire ça,
puisqu'au reste il ne le fait jamais en vain.
Et pourquoi parlerait-on de M. Seignac, de
M. Quignon, de M. Lionel Royer, entre au-
tres ?. Ils occupent, du reste, peu de place
dans cette grande galerie d'entrée où l'on
sera attiré tout d'abord par les panneaux
orientaux de M. Cauvy. L'orientalisme de
M. Cauvy, assez éloigné, quant à l'esprit, de
celui de Delacroix, et moins profond, quant
à la couleur, que celui de Brangwyn, est
fait surtout en vue du décor, voire de l'affi-
che, mais il a sa richesse, une richesse pitto-
resque et diverse les personnages qu'asscm-
ble l'artiste ne sont guère là que pour ce
qu'ils apportent de belles taches; et il leur
aufnt que notre œil reconnaisse un coloriste
aux accords réalisés par M. Cauvy entre les
verts, les bleus, les orangés, savamment sou-
tenus de rouges sombres et de havanes. On
demande des <: tapissiers M. Cauvy est
tout désigné. La tapisserie ne veut, du reste,
que des coloristes encore les lui faut-il
riches. Elle ne ferait rien de M. Bouviolle,
de qui lo -B(tMt wctK~ est un tableau gris,
triste, inexpressif, avec des qualités de des-
sin et une certaine distinction de palette; et
'rien, de l'homme trop habile qui a peint ce
personnage oriental aussi vêtu d'un
manteau rouge et tenant en laisse deux
'!évriers blancs je dois avouer que ces
lévriers faisaient l'autre jour le bonheur,
l'admiration des ouvriers qui posaient la ten-
ture de la salle mais ces tapissiers-là n'en-
tendent rien à la lice. Oh peut reparler cou-
leur avec le Castillan Antonio Ortiz-Echa-
gue. Cet élève de Jean-Paul Laurens et de
Bonnat est le meilleur agrément de cette
salle, bien que l'on puisse lui reprocher le
format excessif de ses toiles. C'est dans la
tnoins grande qu'il 'a. le mieux témoigné, il
n)e semble, sa souplesse et sa vigueur à h
fois. Certes, dans les deux autres ses qualités
sont assez frappantes. Mais enfin il y a dans
-le premier de ces tableaux une composition
plus ramassée, une harmonie p!us concentrée
et je crois que M. Ortiz-Echague nous laisse
mieux suivre là son esprit et sa vc.'ve.
M. Louis Roger, lui, n'a pas de verve qui
vaille et sur quoi l'excuser d'avoir fait pour
un tout petit sujet cet immense tableau ?
C'est une idyne et voilà tout, une idylle et
qui ne nous touche guère étant traduite si
banalement oh le dangereux sujet, même
en un tableautin! Nous nous serions dis-
pensé de parler de cet envoi si M. Louis
Roger, dans le paysage où ses amoureux
échangent leurs serments ne nous rappelait
heureusement ses mérites dont on ne saurait
faire fi, et si nous n'avions voulu proposer
en exemple l'erreur d'un de leurs aines aux
jeunes gens qui seraient tentes de se trom
pcr si « grandement Il est vrai qu'il y <'
des concours officiels qui incitent les adolcs:
'cents de la peinture à s'escrimer sur de vas-
tes champs.
M. Balandc, qui a appris ce qu'il sait hors
des concours et de qui l'on n'a pas oublie
le BccM ~'OMr d'été d'il y a deux ans, sait pro-
portionner ses formats à l'importance du
sujet qu'il traite; quand il choisit une grande
toile il la remplit à souhait. Est-ce le CoMCc;
<'7!nM~t?/e du Giorgione qui lui a donne
l'idée de l'ouvrage qu'il expose? En tout cas,
il a renouvelé le thème et sa composition a
l'accent d'aujourd'hui, outré qu'elle est spi-
rituellement agencé. La qualité des colora-
tions, variées du foncé au clair dans des gris
.où tranche, les faisant valoir, une bande
d'eau bleue, la simplification du dessin, la
touche large dans la bonne tradition'réaliste;
voilà au surplus ce que M. Balande, qui s'est
toujours fié à la nature et aux maîtres, nous
permet d'apprécier.
Nous citerons encore les ouvrages de
M. Ti!!cmcnt pour leurs gris argentés, leur
matière nuancée; l'aimable plafond de FOt-
~cax McM, imaginé avec grâce par M. ~Roga-
neau et peint joliment comme le voulait: le
thème; l'~n'M~c de /W.MOM de M.Pau! Pré-
vôt; les .Pec/t~r~ de M. Leg'ouez les paysa-
ges de Femand Maillaud qui sait, lui, dans
un petit rectangle, contenir beaucoup de sens
poétique; A. de Broca.: les envois de MM.
Patissou, Rousseau-VarIozcux, Hawsidey~
.f''rémont, C..Buf un, Boudard, Vicaire, Cazes
(un 7Yt'OM;c ~e ~o .Re~t&h'~c où la cou-
leur, sans risquer de faire tort a Delacroix~
vaut mieux, je crois, que la composition),
Henri Dabadic, toujours si attentif à bien
peindre, de qui l'orientalisme parait 'toute-
fois un peu ngé auprès dé M. Cauvy, ou mê-
me de Mme Jeanne Thi), coloriste assez har-
die, chez qui s'atteste un sens personnel du
pittoresque; les envois enfin de M. J. Mue-
nier, de M. H. Sollier, de Mite M. Coûtant,
qui a décidément trouvé dans ses portraits
dessinés la simplicité qu'elle cherchait, ainsi
qu'on le verra mieux encore à 'son char-
mant portrait de jeune fi!!e, saUe 29 de
M. Schwab, de M. Abel Pineau, de. M.. de
Martenne.
SALLE 11
M. Déstré-Lucas se renouvelle avec puis-
sance en de saisissants paysages de mer. où
le caractère sauvage et la soiiditc même des
grands rocs de la côte bretonne furieuse-
ment assaillis des vagues ne sont. pas moins
bien rendus que l'accord oragonx entre le
ciel et.l'eau; ils Ip soùt sans faux .lyrisme
l'observation, la réflexion s'attestent là aussi
bien que la probité savante de la technique.
Dans ses Boi'foK.t' c~c&f, le même artiste: ¡
se montre sous un aspect moins farouche, c* `
nous fait recoonaitre ses colorations conte
nues et chantantes, son int'eUigcnce dans In
'composition. Auprès de cela, on trouvera'
quelque peu artificielle l'aimable'personne
que M. Aubry a fait sourire sous son om-
brelle c'est toutefois d'une souple habileté.
On en peut dire à peu près autant de M.
Braitou-Sala, portraitiste de C/ro .S'M)' ~.f/c, de M. Grain, témoigne de faci-
lité, de clarté et d'humour. Il y a un peu de
fatigue, dirait-on, chez M~ Caputo, qui se ré-'
pète trop, sans doute. Mais M. Jacques Biiic,
peintre de fleurs aussi délicat quc_ sensible,
semble exprimer son rêve avec les qualités
fortifiées..
Bons effets d'orage de M. Marcel Bain.
SALLE m.
D'un côté, M. Ferdinand Humbcrf, avec sa s
distinction bien à lui; de l'autre, M.' Um-
bricht, avec sa froide habileté ces deux por-
traitistes ne sont pas faits pour s'entendre;
vous voyez bien que le second n'est guère co-
loriste. mais quelle conscience' M. Cypricn'
Boulet, auprès d'eux, montre'une virtuosité
assez vigoureuse, qui lui 'vaudra des succès
(portraits de M. C~M?;~ ~cr.~ et dcJi/7~
.S'). Attardez-vous aux Heurs de M. G. Bor-
rhogorry, au 7fM' (noms à retenir), au poétique paysage de
M. Louis-Antoine Lcclercq. Reconnaissez.
M. Cachoud, toujours sur de ses cfi'cts lunai-
res; M. J.-F. Boucher, de qui deux modestes.
paysages sont ce qu'il a fait do plus Un, et..
M. Jbubert, et M. Barthold (7''o?'c~ de
M. Z.MC!'CK .K7o~). Bon /M~)'<'«f ~<~c
signé Antoine Bossu.
SALLE IV
C'est le « Salon carre ):- du médiocre et du
pire. Quelques ouvrages s'y sont égarés
qu'il faut mettre à part deux frais paysages
de M. Albert Gosselin, le portrait gentiment
expressif d'une fillette par M. Henri d'Es-
tienne, si consciencieux toujours; un char-
mant tableautin de Mlle Bessie Gibson (na-
ture morte); les /Hrcn'fK~ de Mlle Marie
Bertin et de M. Boulard; les envois de Ml)c
Haies et de Mlle Génouilloux les j!?aH~de M. André Humbert. J'aHais oublier
M. Gervex et M. Aublet.
SALLE V.
M. Marius Barthalot a dédié au souvenir
de son « maître vénéré Z.co}t .Bportrait où il le fait revivre très véridique-
ment et tel qu'il l'a toujours vu, à son che-
valet, dans son veston de velours noir. Le
visage s'enlève en clarté sur le fond sombre
d'une tapisserie, les traits accusés en un mo-
delé à la fois ferme et souple c'est remar-
quable de relief et d'expression. C'est plu-
tôt de modulations que de modelé qu'il faut
parler devant le 7~0}'M. Ernest Laurent. Y a-t-il un. art plus
« symphoniquc x-? N'y cherchez pas la ma-
tière il n'y en a pas. « De la musique avant
toute chose M. Ernest Laurent est un
compositeur exquis, et personne ne sait
mieux que lui recréer par points et contre-
points colorés l'ambiance où ses modèles res-
pirent; et leur respiration même, U la rend
sensible.
Mme Aufray-Genestoux n'est pas -insen-
sible a la..musique, et il semble bien qu'elle,
ait pensé à M. Ernest Laurent en peignant~
son C7!'Mct!'M~' elle l'a peint avec simplicité~
et .dcticat.cment. Des portraits encore
M..P/fr)'~ DtO! par lui-même (excellent);!
L~'J .K'<, par M. Harris Brown.
M. Ccrvais se mesure à D~M p:(ic&o«c
il aie dessous. M. F. C. Baude fait'revoir
sa. palette aux sonorités cuivrées dans une
Afo~t'Mt~-un peu sombre, non loin d'une 7M-
~OMCt'aMce où se reconnaît M. Many Benner.
Bans le paysage, M. Yves Baillergeau se
recommande par la composition, !a technique
et !a franche harmonie de l'effet (Le .M«M-
h'M, ~otf d'orage), et M. l'abbé Pau! Bun'ct
par le sentiment poétique (Lintérieurs de M. de Bonnechose et de M. Ba-
lay. Voir aussi ceux de M. de Joncières et
de M. de Fcrrières. Envois de MM. Bro-
quelle, Robert BIot, de MUe Janvier.
SALLE VI
M. Jutes Patricot a peint de pied en cap,
d'un faire preste et nerveux, comme il. )c
convenait, M.' M!Ot'cc/M~ .LyctM~y. qui n'a
pas dû garder patiemment !a pose. Mais'M.
Patricot a portraicturé aussi M. A~oM~y
FOK.MC/, ~tt~HM ~M jMaroc, et voyez, c'est
une effigie calme; l'on sent que le modèle a
Jaissé au peintre tout le loisir qu'il souhai-
tait. M. Patricot n'a rien fait de si pondéré.
Deux grands tableaux La Dc~i~c dey
T'cy-.S'Ot ~CM /a &atc o'~ Qw'M/tOM (~~MatM),
2y ~ct'o' 1801, et le « PoK~K?' o 7'oM-
fY/Hf, 1780, annoncent la signature de M.
Charles Fouqueray. On connaît sa façon li-
bre, hardie, si peu « ofnciellc de traitet
ces épisodes historiques; il les fait vivants
par la couleur jaunes, rouges, Meus, verts,
.pittoresqucment associés. Entraîné à ce jeu,
il y est devenu maître. Il nous semble aujour-
d'hui que sa verve ne s'est jamais témoignée
avec tant de souplesse et de ~franchise.
L~Me ~i?tHar~ est l'une des toiles
reposantes du Salon. Son auteur, M. G. Der-
vaux, y fait deviner la sympathie que ses
modèles, ces bonnes vieilles réunies autour
d'une table, lui ont inspirée. II les a peintes
avec bonhomie, chacune occupée d'un ou-
vrage, cependant que la sœur innrmière leur
sert le café. Chaque Cgure est un portrait
simple et. juste, et l'ensemble: de la scène,
bien équilibré, s'offre en une sobriété de tons
très expressive. Si vous aimez les contras-
tes, allez regarder ensuite le 7a~&aH~ de
M. Antonio Gonzàlès'Morcno. C'est--un ta-
bleau très réussi quant au pittoresque de la
composition et de la couleur. Bien qu'il soit
né dans la Seine-Inférieure, on voit bien que
M. Gonzalès Moreno n'a pas renié son sang
espagnol.
Entre les meilleurs envois, nous placerons
encore le Df;' Finez; I')/t7H/ OM peinture franche et charmante; IVj~cHc de
M. Paul Bécat, qui est l'auteur aussi des re-
marquables portraits de f~ery 7~&inde /M~ 7?a:):e;M.t; une magnifique nature
morte, de M. G. Corlin; Z/~MYoMKf, de M.
Eugène Chigot; les ~)'ft&< cM~o'M! de
M. Louis Cabanes; la 7"o!7f~e, de M. Gus-
tave Alaux. Sans oubrier les 6'o'M'f~M, de M. Harfy-FidIer, petit tableau
étrangement maçonné; l'excellente .E/i~f
~'o~cj, de M. P.-J. Bertcaux; le CoKM;M<
J F!Modu TVfaroc de M. Dabadie et de M. Boiry;
un bon portrait à contre-jour, par Mlle de
Bourgade, et les ouvrages de M. Joseph Ber-
ges.
.SALLEVJÏJ.
'On'regardera avec sympathie le Po/ot<
MH;c F. par M. Bawant, l'un des der-
niers qu'il 'ait peints avant sa mort toute
récente on y trouve la correction un peu
froide'de Sa manière, mais aussi beaucoup de
sincérité dans l'expression du sentiment.
Combien M. Rochegrosse est surprenant 1
'~c gcand tableau de r~~p~on dirajt l'il-!
'ustration d'une scène de mélodrame. Encore,
'vant d'avoir aperçu la figure du Christ,
pourrait-on~ croire que ce pauvre Monsieur
:tssis à sa table de travail et dont les doigts
étreignent un mouchoir est tout simplement
enrhttmc; très enrhumé. Mais, le Christ vu,
on ne s'en demande pas moins pourquoi M.
Rochegrdsse a fa'it'cela. Personne, on le,
sait, n'est plus prodigue de son talent.'
Je vous recommande le portrait du M (7~!o'(~ ~i/- (.ta~c.? TozMM/~M~, par l'An-
glais Reginald-G. Eves, pour la souplesse du
faire et la franchise délicate des tons,
)Waf))M!C a~a /'t/'c, de M. G. Stetter; les!
/!t/cn'<'M~, de Mlles Edith Thomson, Bl.
Chatton: les F/Mderson; les natures mortes de MM. Baudoin.
Delalain, Charbonnier; la A~/c, de M. Léon
Broquet; la ~P)«' ~/M'C!'Mf-Dta.r, dernier té-,
moignage du talent de Mlle Bouchet-Dedieu
morte il y a peu.
SALLE vm
Je ne connais personne qui obtienne de~
l'huHe ce que M. Paul Chabas en obtient
cette nuidité. transparente d'aquarelle. Et
peut-être ne l'avions-nous jamais vu si maî-
'tre de son métier léger qu'en ce tableau ou.
se trouvent promues q la dignité d'.C.~r!
dt~ 2~!<,r deux petites baigneuses délicieuse-;
ment blondes. La maîtrise ici s'atteste d'à-'
bord dans l'unité harmonieuse. Mais aussi
quelle spirituelle agilité du pinceau pour éta-
blir entre les charmantes. 6gurcs'paysage rocheux ou cites régnent ces accords
de valeurs, ces échanges de renpts qui, par
leur justesse, créent 'l'harmonie et la limpi-
dité L'on se p!a!t à suivre les caresses
aériennes de la doucc lumière sur ces nudités
g-raciles et chastes, sans trop chercher à pé-
nétrer au fond des yeux pâles qui nous atti-
rent tellement l'on est certain que ces
« esprits :> n'y laisseront pas découvrir le
secret de leur peintre. Demandez-le plutôt,
ce secret, à !oM Mc'HC du lac d'Annecy
il y a là un visage de Nonde ~u regard
moins mystérieux.
Chapitre des portraits Là aussi M. Paul
Chabas se distingue par la simplicité (Por-
~'aiV tfp M~c JP. D.). Et voici la ~cK!:f
j~?i;~)c Mp~aH~ . aux yeux éveillés, au nez spirituel ouvrage
de M))c Alice Bmet~ de qui nous n'avions
rien vu encore. C'est réussi de pied en cap,
souple et vivant à souhait, et d'une franche
distinction; ~)~:c P..B., par M. Fernand
Brisard, qui, d'un art médité, fait trancher
des tons sourds sur un fond opalin l'avenant
A.fcK.t?Kr .P., par M. ~François Schommcr
le Cc!?c;'c7 A~'o.r, <;o!par M.. Joseph Aubert; le .Doc~Mf C/iorfc.!
7-o!<&)'v, par M. Emmanuel Fougerat, qui
montre là le meiHeur de son talent; un excel-
lent Prf)/t7 ~c /e!MM:e', 'par M. H. F. Char-
pentier.
L'on voudrait parler à loisir des paysages
de M. Louis Jourdan, qui sont d'une belle
substance et d'un beau caractère. Ses f~c!)M
de MoK~(H'(TH< suffisent a. nous montrer
son entente de la composition et son sens des
valeurs. Voyez aussi'combien M. Cal vêt té-
moigne toujours de délicatesse réHéchic dans
ses natures mortes.
Envois de Mlles d'HatIoy, Favrel, de M.
James Kay.
SALLE IX
"Jamais M.'Avy'n'a été si Simple qu'en ce
7Ltf;;
f faut lui être obligé d'avoir refrène son
adresse pour nous donner cet ouvrage pitto-
resque où l'observation, la réBexion ont p!~s
de part que la main. C'est un bon tableau, où
toutefois l'on" souhaiterait des rapports plus
aériens entre les premiers plans et les fonds.
Des rapports plus aériens seraient souhat-
taMes aussi dans l'aimable tableau de M.
Lucien Jonas, ~o MoH:o?t, entre les lumières
et les ombres. Voir les maîtres impression-
nistes, Monsieur Jonas!
Très remarquables les envois de M!te Ma-
rie Réol, sa /de nu d'une belle plénitude en sa riche ma-
tière, et ses F~M?-y. Et il y aurait du bien à
.dire des paysages de M. Esbach et de M.
'~acob,– beaucoup de bien, des portraits de
.L'Horace Colmaire, de M!!c Ncilson-Gray,
des Bs~ txa~MM de M. Saint-Germier.
SALLE X (ROTONDE)
Pour qui sont ces serpents qui rampent
sous ces feuilles?.Pour la Manufacture des
GobeHns, mon Dieu! M. Marcel Béronneau
'est fauteur de cette .Momc ~OK.KM!< ~o«f
Hct'odc dont vous attendrez sans impatience,
n'est-ce pas? que les tapissiers de l'Etat
t'aient reproduite. Est-ce un hommage à
Gustave Moreau?
SALLE XI
Vous verrez avec quelle lucide volonté
M. Paul-Albert Laurens a composé ce Pof-
~-at< f/e /oMn'~c où i! s'est représenté lui-
même auprès de sa femme et de son fi)s, et
comme le f~co?'o~, le /tUM<7t'<")' et le t)(!~<~
s'y trouvent intelligemment associés. Tout
l'équilibre du tableau est fait de simplifica-
tion concertée et c'est cette simplification
magistrale que vous pourrez suivre aussi
bien dans l'ordonnance des tons (réduits à
une gamme de gris clairs) que dans le dessin,
après que vous aurez reconnu l'intimité ex-
pressive de.l'ouvrage et, quant au décoratif,
la grâce si simple de cette robe à volants
qui est là, au centre, comme la clef de tout
le reste.
On voudrait aucr. vite, .ayant encore du
chemin à faire, mais M; Ernest Quost est
)a; comment ne pas s'arrêter? H nous parla
d'eh.n bfeue et de tendres verdures, voyez, et
c'est délicieux. Connaissez-vous personne au-
jourd'hui entre les paysagistes qui ait un
sentiment de la. nature si profond et si doux
à la fois?
F. M. Fredouille, Lo Mteurs 'conscients, si conscients, sont'bien ob-
servés, effet de lumière' habilement traité)
Jean Dupas, 7(f.~e)MeM~ df .P~W.f '(am'usant,
c'est tout ce qu'on peut dire) Constantin
Font, ~'cMa~c (moins amusant) Jean Cot-
tenet, jbM/nn~f ~)MftH< coMca~'c (aimable);
Bouché-Ledercq, portrait maçonné d'une
technique savante C/M~M Dc~KC~, sé-
Mn~Mt-; L. Demailly, Po)~a!< de ~ntMc;
Briau)t, Po sage de Génicot et de Callot: Emile Dorréc,,
~'t~.t'C'o~oXf~~optMcc..
SALLE XII
Beaucoup de pittoresque orienta! dans
cette grande salle. TaMeaux trop grands
Ah! les concours! M. Jean Bouchaud a
peint aAtger./c~ P~<'M/~ CM KoxMOM-Kc,
avec une gentillesse d'observation et: un sens
de la couleur qui vous plairont. M. Marius
de Buzon, non sans penser peut-être aux
miniatures persanes, nous montre un Dc/'a~
~ew fr won'o~f assez original 'de composi-
tion ci où les rouges'ont un riche éclat. M.
.Paut-Elic .Dnbois a. chprché;e-.styLe.plutpt.
queja couleur. 11 y a de la noblesse dans. son,
~Tbùpe de ~'cw~rc.?drapées, toutes Manches, dans !a lumière.
Mais ]es monts au pied desquels elles se
recncincnt ne semblent pas à leur plan et.
les écrasent nn peu.
Pour la largeur du dessin et la simplifica-
tion expressive, pour la recomposition du ca-
ractère physionomique, pour la solide et sou-'
pic technique, les deux tableaux de M. Er-
ncst Fouard, i~M ~oM~c~ MeKe~ r~pH)&<~)'f)', méritent d'être mis au premier rang
entre les meilleures choses de l'exposition.
D'autres tableaux, dans cette salle, sont à
recommander pour des qualités que je vous
laisse reconnaître J?c/'o~ dM wocMc, de
M. Gonin: les .F)7~/c.f Mlle Henriette Damart; les /~Mtf:M~ de co-
!7, de M. AIlard l'Olivier; le Mah'M ~tfr
y~c, de M. Bléger, les Af~~ de /'.?pc~.c~, de M. Victor Charreton; !es ~eMM,'
de MUe Angéline Drumaux; la /eM)tc fKetT,
de Mne Blanche Camus.. )
SALLE XIII 1
L'œuvrc marquante dans cette salle est le
Pfr~aïi' t~c M. Z-coM Daudet, debout, de pro-
fil, dans son cabinet de travail, par M. Mau-
rice Joron. On connaît la savante habileté
de l'a~Uste il en témoigne ici avec une dé-.
ci~ion singulière dans le dessin et la touche.'
L'individualisé physionomique' dû-modèle,
fortement caractérisée, a autant d'accent que
!a couleur a de simplicité.
Entre les portraitistes, M. Léon Félix se
montre égal a lui-mcme, M. Alipio Dutra
débute avec une aimable T~c d'ct!~)<. Dans
!c paysage, M. Henry Grosjean maintient
sa personnalité persuasive. Je cite enfin Mlle
V. Dumand et M. CavaUcrio Henrique.
SALLE XIV (ROTONDE)
tci, des dessins d'Edgard Maxence (nous
retrouvero.ns l'artiste un peu plus loin). Ex-
cellent petit portrait par Henri d'Estienne.
Souples dessins.de M!Ie Madeleine Carpenr
tcir. Aquarelles de Jean Bouchaud. Pastels
par 'Mme Aufray-Gcnestoux, déjà citée. /M-
~'i'fMr. par Paul Hughcs.
Mais vous vous arrêterez particulièrement
devant quelques ouvrages de Pierre Mrnicr-
Jo!ain, réunis la par des mains pieuses.
C'était encore un adolescent quand la. mort
l'a pris, ce Pierre Munier-JoIain de qui la
gentillesse habite le souvenir de tous ceux qui
l'ont connu. Tout lui souriait et il souriait à
son rcve parmi l'affection de ses amis et
l'adoration de ses parents. Son rêve? En
voici un peu. Je vous laisse voir ces témoi-
gnages d'un esprit délicat de qui la fan-
taisie, loin de s'exprimer au hasard, recueil-
lait ses soutiens dans la tradition et dans la
n~ture~
SALLE XV
M un tableau composé avec grâce, d'une
couleur un peu morte, riche tout de même,
et de cette souplesse où se reconnaît la tra-
dition britannique l'tKt'&'c~c~'c (fc L7'tt(M'.?-
.MHCc, par l'Ecossais George Harcourt. Et
les ouvrages signés Pau! Alizard, J. Hervé,
Louis Honoré, G. Boisselier, S. Hure!. Bons
portraits par M. Paul Uurtin. Et un fantaisie 'e
« décorative )>. par M. Maurice Bompard.
SALLE XVI
La 7cMMf ~t' M. ~ncr; dé M. Edgard
Maxence, témoigne assez qu'il n'a jamais été
mieux en possession de sa maîtrise car
c'est bien de maîtrise qu'il faut parler devant
ce dessin, que t'en resarde les mains ou te
visage. Et s! classique qu'il soit, M. Edgard t
Maxence ne ressemble qu'à lui-même. Aussi
bien, quand il peint des fleurs, voyez que leur
qualité, qui est admirable, ne leur vient que
de la nature. Est-il rien de plus franc, est-M
rien de plus accompli dans la forme et dans
la couleur que ces deux vases du ZtKMM~
En face, M. P.-M. Dupuy montre, de cha-
que côté d'un pittoresque Po~fo~ d~.M<' deux de ces taMeaux de plage,
animes de jeux d'enfants, qu'il sait réaliser
avec tant de souplesse et de clarté; &vec tant
de justesse aussi.
Le CoK~' ~Mr ~7Cemmel-Hutchinson se recommande par ses
rares qualités de coloris et de matière.
L'on verra avec plaisir le /CMne ~OMMC, de <
Mlle Madeleine GMen; la ~yM~a~tc, de
Mme Grâce Joël; le ~C!'Ka~ ~cM~, très
bonne chose, de M. Alexandrer Akerbladh
T'Ae !c~ de M. Joyce-Deighton Dixon;
les paysages de MM. Hubert Stanton, Hcr-
bert Sne! David, L. W. Graux (très bien), j s
les ~4t-&~M ~OKi'Mc.f; les /fcn'cM~ de M. <
G. de l'Enferna; le T~a~cHf ~'o&~tt
d'art, de Mlle Hortcnse Janvier.
SALLE XVII
<: Rétrospective » de Jean-Pau! Laurens; 1
non seulement de Jean-Paul Laurens pcin. (
tre, mais de Jean-Pau! Laurens sculpteur. <
Si le second n'y est représenté que par un (
seul ouvrage, du moins cet ouvrage est un
chef-d'œuvre digne de notre plus belle tradi- ]
tion. L'église de Fourqucvaux, village nata! (
du maître, conserve ce modèle en plâtre de r
la statue tombale de Mme Jean-Paul Lau- d
rens; statue saisissante de vérité pour qui
eut l'honneur de connaître cette épouse et
cette mère, noble cœur, âme exquise et
n'est-ce pas son âme que' Jean-Pau! Laurens I
a retrouvée tandis qu'il modelait, de toute
la piété du souvenir, cette admirable chose? (
Je vous laisse voir les peintures depuis la (
première que l'artiste ait faite son propre 1
portrait à l'âge de quinze ans, jusqu'à la der- F
nière son portrait encore, à plus de quatre- s
vingts ans. Toute sa vie est, ici, résumée, et J:
que! labeur! Rien n'est Indifférent de ce que J:
les enfants du maître ont rassemblé ici. I!
faut tout regarder (et retenir beaucoup) de-
puis ia plus petite étude jusqu'à cet cxtraor- ç
dinaire Portrait de Mme de avait remarqué.
SALLE XVIII d
Beaucoup de formules qui ont beaucoup t
servi,ÔM.Mai!Iart,ôM.Bussière! v
Citons M. Jeannin, M. Clavenc, M. P. Jo- à
bert, M. Bellemontj M. Eug. Hue. 1
SALLES XIX ET XX
Réservées à la gravure. SALLE XXI ('
Avec l'esquisse d'un portrait de LcoK jBot:- t:
Kaf, datée de 1913, et un verdoyant paysage
de la Nive, M. Henri Zo expose une toile
assez grande ou il a traité de sa manière
habituelle une de ces scènes qui lui sont fa-
milièrcs l'~tc/M~~c dM ca~M entre toréa-
dors c'est un sujet où .un peu plus de brio
ne serait pas défendu.
Une excellente peinture, c'est !o 7?~o~ ~f b
~o/r CM c~t'f de hL'artiste vient de mourir, et en pleine ma!- u
trisc, comme on le voit ici à cette compo-
sition parfaite, à cette puissante concentra- c'
tion de l'efïet, à cette exécution libre et 5
nuancée. d
.Reconnaissons M.. Marcel ..Ba3ch<}t!seSt c;
portraits forment un ensemble, .bien à~ui~eh
de sa meilleure veine. On ne pouvait expri-
mer avec plus de simplicité et de finesse la
bonhomie spirituelle de Jtif. G.~ le sourire
éveHIé de M~- ~
Je vois encore à remarquer !e Pa~c
~'0!'M<-Cplénitude de l'effet poétique, et son jRc/cc- b
~o
M. Ch. J. Watclet; !e JSa~o~f
M. Mondineu; les ouvrages de MM. Thomp-
son, Pot Beaumont, Pozzo.
J'ai gardé pour la nn une petite chose
magistrale et qui n'a point de pareille au g
Salon pour la déticatesse !a T~f o coM~c- p
VoM~ de M. Jacques Patissou. C'est exquis. J(
Voyez aussi les .R(MM &~Mc/:e~, du même q
artiste, d
SALLE XXII d.
D'un côté, M. Ju!epAd!er; de l'autre, M. P
Cormon.
M. Jutes Ad!er a illustré, et l'on peut dire
~euri, son .P~'M~CM~~ d.charmant de communiantes. Et vous retrou- n
verez là le plaisir des yeux que nous donne
toujours cette Horaison des robes Manches
dans l'air léger d'avril. M. Adler (en témoi-
gnent combien de ses paysages!) est singu-
iièrement sensible à cette limpidité des ma- sa
tins printaniers et l'on remarquera avec
quetit: justesse i~ associé la. douceur du ciel,
au gracieux cortège de ses petites dUes, où °
se jouent les rcHets aériens parmi ies mous-
selines Immaculées.
Ne croirait-on pas recotmaitre dans la
~OM~ce et ses CMt~r, projet de tapisserie, de di
M.'Gormon, une petite femme de Wiliette et d~
un satyre de Léandre? M. Cormon est vo- p
lontiers humoriste, et sa composition te rap-
proche de Montmartre qui, du reste, comme bÛ
l'on sait, n'est pas si loin de l'Institut H l'a
traitée toutefois dans une gamme de gris qui
!ui confère du sérieux.. la
C'est du sérieux aussi que vous trouverez qi
aux habiles portraits de fetnme de M. Pierre
Sevaistre, de M. Georges Lavergne, de M. to
P. Ivanoviteh, de M. Lucas-Robiquet.
AquarcUcs de Vigna! (ce nom seul me dis- <
pense.) Paysage de M. WuiHaume. Na-
ture morte de M. Louis Pottin~ le
SALLE XXIII (
C'est authentiquement M. le Mo~c/ta! Pc-
~fM que nous fait reconnaître ici M. Da-
gnan-Bouvcret et il faut lui savoir gré de
t'avoir peint d'une façon sobre et ca!me.
M. Dagnan-Bouverct, du reste, peint tou-
jours calmement et c'est ce qu'il fallait à cc
!'égard d'un têt soldat. On ne voit pas très
bien M. le maréchal Pétain <: enlevé :> par M
Boldini ou par Van Dongen. Et sans avoir
le préjugé de la ~.MCMMoMCc, on peut se -p
féliciter que !cs traits d'un grand homme ne
soient pas trahis or, il est certain qu'outre Q
te buste de Landowski vu il y a deux ans,
nous ne connaissons rein de si « frappant ~i.
et voilà vraiment tout le relief de cette iHus-
tre figure « au sourire si doux Et quant à
la couleur, ce portrait bleu sur bleu a de la A]
distinction.
M. Etcheverry semble avoir recueilli !a
succession de M. Gabriel Ferrier comme
peintre de portraits aristocratiques et il faut
convenir qu'il était ~;c ft~t< tHaH. II fait p:
< soigné ~>. Nous avions déjà vu dans un M
cercle le PM'af~ de ~4. 7?. ~HC~c~c de et
i~K~Mc, ~t'MCMM de Bc~t~KC. En voici M
d'autres M P(:K~ où les étoffes et les perles sont traités B:
en trompe-l'œil avec une habileté savante, et, n<
d(
t à bien y regarder, très. souple. II y a aussi
le Portrait de MMe Lucy ~tMK~r; ce n'est
pas le moins étonnant du moins, il ne man-
que ni d'originalité ni de caractère avec-cette
cape noire sur la robe noire à volants,, et
cette canne.
Il y a une vraie maîtrise dans le brio de
M. Hoffbauer, ainsi que vous le verrez à ses
~M&a.MadcMf~ ~o/tetM. Voyez aussi le très
aimable Petit dc~KKtr de /o~Mc de Mlle
Suzanne Minier, les très bonnes natures
mortes de Mme Socquet-Dayné, les P~M~
de Mlle Jacqueline Roy, de Mlle Parison,
~M EH;fa~ G~~Mo! de Mlle Parmi, tes
paysages de M. Roubichou, de Mme Jeanne
Munro, de M. Henri Louvet, les portraits
de M. Ch.-A. Lenoir, de Mlle Anne Morstadt
(excellents pastis). ) »
SALLE XXIV
La maîtrise de M. John Lavery s'est re-
nouvelée à souhait dans !e Po~o~ d« ca~-
nal BoM~Kc, dont les rouges, les viô!ets et les
ors s'harmonisent excellemment. Un autre
Anglais, qui fut l'élève de Bouguereau,
M. John Landcr, a peint avec simplicité,
avec clarté, et non sans grâce, un jeune cava-
lier qui n'est autre que le Pt-MtCe de GoMf~.
Une remarquable peinture tout à fait souple
et qui est aussi un portrait la ~M~p, a pour
auteur M. James Quinn, un Canadien, qui
eut pour maître Jean-Paul Laurens.
Portraits par Plantey, J.-B. Dunaud, Paul
Lcroy, Jean Maxcncc (charmants dessina
d'enfants). Excellent paysage de Mlle Mun-
ro, déjà citée. Z.a ro~c~c par Mme Le Roy
d'Etiolés, Lcda par Calbet.
SALLE XXV (ROTONDE)
On a réuni là quelques ouvrages de
M. François FIameng par exemple, ses
esquisses pour la grande salle des Invalides
et un bon portrait de femme, daté de 1908.
Voyez, après cela, le Po~fOtt d~ doc/<'«~
P. G. Martinier, par M. 0. Guillonnet, qui
se sert du fusain avec tant de largeur, et un
portrait de Pie .XV fait à Rome l'été dernier
par M. Riga!.
Quelques miniatures on reconnaît au
passage t'habileté de MmeDebillemont-Char-
(lon et celle de Mme DuhameI-Hormain.
SALLE XXVI
En associant par touches plus ou moins
divisées ses verts, ses bleus, ses violets,
M. 0. Guillonnet obtient une luminosité
vigoureuse qui donne à ses portraits comme
à ses paysages leur accent reconnaissable
Ici, son harmonieux Po~'c~ de ~Mtg 7?.
vous séduira entre tous les autres, et il y en
a de bons, tel celui que M. Friant a fait
d'une ËFred Lauth a laissé de AfMf LaM~/t-~aMd
(On fera sans doute un jour une rétrospec-
tive Fred Lauth, comme on vient d'en con-
sacrer une (au rez-de-chaussée, tout à fait au
dernier moment) à Beltan, décédé l'an der-
nier, lui aussi, et de qui certains portraits,
certains paysages, garderont le nom).
Le ~tCM.r MM/fc, de M. Jules Muenier, est
un tableau d'une mélancolie assez touchante.
Il est fait surtout pour nous montrer que
Fauteur traite la ngure, quand il le veut, avec
beaucoup de pénétration. Non loin, l'on re~
trouve le Serbe Ivanovitch, déjà cité, dans
un franche peinture de la Pomt'Hc dC/t!fC/ M)'MM -S'este..
Un grand paysage fait de verve et cepen-
dant très étudié Pe~, par M. Jacquet
Stmpn, se recommande de la grâce de ses
lignes et ses valeurs justes peu de pein-
tures ont cette franchise. Et l'on remarquera
!s Co~e de .S'oMt~-MaMWcc, de M. G.-H. Sain-
ton, le 7~-dtM .S'<<(H< de Mlle M.-L. Pi-
chon, ~c de Bf~a~, de M. Chauvelon, &)
.R(MffP/acf Pi<~c, de M. Lucien Lièvre, la C~
~rc~oKHc, de M. Auguste Matisse, qui n'a
jamais fait mieux.
SALLE XXVII
Voici, entre les grands tableaux, !e p!us
grand; mais aussi, c'est une œuvre, et qui
peut compter .L'Orc/M'.f~, par M. Jules
Joets. Œuvre de simpticilé et de vérité, et
qui répond tout à fait ce que l'on attendait
de ce jeune artiste, dont on n'a oublié ni les
débuts ni ce qui les asuivis. M. Joëts a re-
présenté les musiciens dans le moment qu'ils
se préparent à jouer. Le chef est déjà à son
pupitre. Une jeune chanteuse, non loin de
lui, au premier plan. Tout le tableau est fait
d'observation, et il n'y a pas une attitude qui
ne soit la justesse même. C'est cette justesse,
ce naturel, pour mieux dire, qui, répandu
partout, confère au tableau son prestige. Et
l'on admire tout de suite cette vérité et cette
simplicité. Mais la simplicité n'est pas seu-
lement dans les gestes. Elle est aussi bien
dans la couleur, et jamais la palette riche en
gris de M. Joëts ne s'était exprimée avec une
telle diversité, diversité qu'il a, d'un art ad-
mirable, équilibrée en l'unité la-plus harmo.
nieuse. Voilà bien, au Salon des Artistes
français, l'ouvrage capital entre tes envois
de la jeune génération.
Nous avons déjà parlé de M. Pauï-Etie
Dubois. C'est ici que !'on trouvera son ta.
bleau ~H ~ay~ du soleil, qui ne laisse pas de
lui faire honneur. Si la toile de M. J.-Désiré
Bescoulès, .S'<'<-cKt~, est trop grande, cepen-
dant ses qualités ne sont point négligeables
la composition a du style, et les figures aussi,
qui sont traitées avec beaucoup de largeur
et de fermeté tout ensemble. Et la couleur,
toute en gris argentés, a une rare distinction
dans sa plénitude harmonieuse.
J'ai vu, dans l'une des rotondes, le dessin
par quoi M. Martin Ferrières a <( préparé r
le C~W~ un peu archaïque de son tableau;
cette étude atteste chez le jeune artiste un
désir de ne rien laisser au hasard, et si tou-
tefois le tableau ne répond pas entièrement à
ce désir, il y a dans la composition, et aussi
dans l'expression des figures et encore
dans la simplicité de l'ensemble un senti-
ment auquel on se laisse gagner. Faisons
confiance à M. Martin Ferrières.
Envois-de MM. Lantier, Pau! Morchain,
Mihadis, Lanternier, Ossip Linde, Thibésert,
Mokel, Tullio Mugnaini, Louis Thomson, L.
Torrancer-Newlon, E. Jages, Mme Saint-
Martin, Mme MerveiUeau-Corlin, Mlles
Orant, Lacroix, Labatut.
Ripa de Roveredo JEfe (du style, et c'est
charmant d'harmonie autant que délicat de
matière).
Pierre Marrast, exceHentc nature morte.
Alfred Dabat, P.o~e~.
SALLE XXVIII
Auprès du Portrait de L~OHCpar Mme Beaury-Saurel, les Bat~M~M. Ruskin Williams ont une tenue excellente,
et font tort, du reste, à r~4do~co:c< de
M. Paul Geny.
Envois de MM. Ju!es Monge, X. Bricard,
Bridgman, Rousseau-DeceIle, Jean Mondi-
neau (genti! portrait de nllette en rosé), At-
LE TOUR DES SALO N ES
On recommence de parler du Salon unique.
Nous verrons sans doute se réaliser cet es-
poir. En attendant, voici, pour ce printemps,
trois Salons, au lieu des deux habituels; voire e
quatre, puisque le Salon des « Artistes Dé-
corateurs garde son autonomie au sein des
< Artistes Français ». Il faut expliquer en
trois mots que la Société Nationale des
Beaux-Arts, née, comme on le sait, d'une pe-
tite révolution en 1800, s'est récemment vu
retrancher une partie de ses membres, non
la moins vitale, et que ceux-ci, rassembles,
vont se montrer à l'Orangerie des Tuileries,
environ le 15 mai. Cette crise, croyons-nous,
aurait pu être évitée, s'il est vrai qu'elle ait
€tt pour cause première l'intransigeance de
quelques <: anciens envers des sociétaires
plus jeunes, coupables à leurs yeux d'exposer
CM.Mt au Salon d'Automne. Il y aurait quel-
ques observations à faire à ce propos, si
nous en avions la place. Contentons-nous de
noter pour l'instant que. la nouvelle scission
a eu pour conséquence un rapprochement en-
tre la Société Nationale des Beaux-Arts et
la Société des Artistes Français. Voici
qu'elles ouvrent leur Salon le même jour à
la même heure; et non seulement cela elles
ont supprimé la barrière qui }es séparait,
elles font caisse commune vous ne paierez
qu'une fois pour voir le tout. Nous ne som-
mes donc pas si éloignés du Salon unique;
d'autant moins que les scissionnaires de
l'Orangerie se déclarent, par la voix de leur
président Albert Besnard, partisans de. ce
Salon-là: Reste à en deviner l'organisation
sera-t-il Dieu, table ou cuvette? Comment
s'accordera-t-on sur la question des récom-
penses, cause de la révolution de 1890?.
L'occasion s'offrira d'en reparler. Ne per-
dons pas de temps. Entrons vite chez
Les « Artistes Français M
c'est-à-dire chez la ~i'Ct'Hc Société (cent-treh-
te-sixième édition depuis 16~3, ainsi que., co-
quettement, le rappelle le catalogue un ca-
talogue prêt huit jours avant le .vernissage,
,icc que nous n'avions vu depuis vingt-cinq
ans!). Laissons pour le moment la sculp-
turc (l'installation n'en est pas achevée, e)ic
le sera quand vous viendrez) et montons aux
salles 'de
PEINTURE
Là, tout est prêt. Et tout est fort bien pr-
idonné nous le constatons avec d'autant plus
jde plaisir que, depuis des années, nous avions
reclamé un peu d'art dans le placement des
ouvrages. C'était autrefois un entassement,
t;n pêle-mêle! Depuis trois ou quatre ans, il
y avait eu notable amélioration. Aujourd'hui,
nous voyons, groupées ensemble, des toiles
faites pour s'entendre, si je puis ainsi dire,
et sur deux rangs seulement ce qui est d'au-
tant, plus appréciable que, le premier, rang
ayant été rapproché du sol, grâce à la sup-
pression de la Cimaise (cette Cimaise qui a
tant fait parler d'elle!), le regard atteint
toute chose sans difëculté le bon, le mé-
diocre et le pire. Combien notre tâche en
est moins ingrate Je dois donc remercier M.
Charles Duvent et M. P.-E..Dupuy, qui ont
si bien accompli celle dont le Comité les
avait chargés et féliciter des artistes tels que
Paul Chabas, Ernest Laurent, Marcel Bas-
chef, qui n'ont pa~ été les moins persuasifs
quand il s'est agi de changer de méthode.
Tout le monde constatera ce qui était pour
nous certain d'avance l'aspect. du Salon
n'est plus le même, la vieille Société semble
toute rajeunie.
La « rétrospective de Jean-Paul Lau-
rens que vous trouverez dans la salle 18 est,
quant à !a peinture, le fait capital de ce Sa-
lon nous y noterons les quelques ouvra-
ges quand nous en serons là, en attendant
que notre éminent ami André Michel vous
dise, comme il s'y plaira, je pense, au cours
de ses promenades, ou plutôt nous redira, car
i! lui a rendu ici un bel hommage au lende-
main de sa mort, quelle place ce maître à la
fois austère et pittoresque dans ses compo-
sitions d'histoire et si pénétrant dans ses
portraits, mérite de garder.
SALLE 1
Et il y a quarante-trois salles aux Artistes
Français! Fidèle à notre habitude, nous ne
nous attarderons pas à critiquer. Il y a des
choses dont il vaut mieux ne rien dire, leurs
auteurs n'étant plus d'âge à se corriger, sup-
posé que la critique, faite surtout pour gui-
der le public, soit parfois profitable. à ceux
qu'elle vise poliment. Il serait enfantin, par
exemple, de s'indigner, même avec petitesse,
'devant ~M B~tyo-c~ (combien polies, elles!)
de M.Didier-Pouget qui nous rcviennent,tou-
jôurs les mêmes, depuis plus de trente ans.
Ceux qui aiment ça, c'est pour la vie et la
critique ne peut rien sur eux non plus que
$ur le signataire qui doit aimer faire ça,
puisqu'au reste il ne le fait jamais en vain.
Et pourquoi parlerait-on de M. Seignac, de
M. Quignon, de M. Lionel Royer, entre au-
tres ?. Ils occupent, du reste, peu de place
dans cette grande galerie d'entrée où l'on
sera attiré tout d'abord par les panneaux
orientaux de M. Cauvy. L'orientalisme de
M. Cauvy, assez éloigné, quant à l'esprit, de
celui de Delacroix, et moins profond, quant
à la couleur, que celui de Brangwyn, est
fait surtout en vue du décor, voire de l'affi-
che, mais il a sa richesse, une richesse pitto-
resque et diverse les personnages qu'asscm-
ble l'artiste ne sont guère là que pour ce
qu'ils apportent de belles taches; et il leur
aufnt que notre œil reconnaisse un coloriste
aux accords réalisés par M. Cauvy entre les
verts, les bleus, les orangés, savamment sou-
tenus de rouges sombres et de havanes. On
demande des <: tapissiers M. Cauvy est
tout désigné. La tapisserie ne veut, du reste,
que des coloristes encore les lui faut-il
riches. Elle ne ferait rien de M. Bouviolle,
de qui lo -B(tMt wctK~ est un tableau gris,
triste, inexpressif, avec des qualités de des-
sin et une certaine distinction de palette; et
'rien, de l'homme trop habile qui a peint ce
personnage oriental aussi vêtu d'un
manteau rouge et tenant en laisse deux
'!évriers blancs je dois avouer que ces
lévriers faisaient l'autre jour le bonheur,
l'admiration des ouvriers qui posaient la ten-
ture de la salle mais ces tapissiers-là n'en-
tendent rien à la lice. Oh peut reparler cou-
leur avec le Castillan Antonio Ortiz-Echa-
gue. Cet élève de Jean-Paul Laurens et de
Bonnat est le meilleur agrément de cette
salle, bien que l'on puisse lui reprocher le
format excessif de ses toiles. C'est dans la
tnoins grande qu'il 'a. le mieux témoigné, il
n)e semble, sa souplesse et sa vigueur à h
fois. Certes, dans les deux autres ses qualités
sont assez frappantes. Mais enfin il y a dans
-le premier de ces tableaux une composition
plus ramassée, une harmonie p!us concentrée
et je crois que M. Ortiz-Echague nous laisse
mieux suivre là son esprit et sa vc.'ve.
M. Louis Roger, lui, n'a pas de verve qui
vaille et sur quoi l'excuser d'avoir fait pour
un tout petit sujet cet immense tableau ?
C'est une idyne et voilà tout, une idylle et
qui ne nous touche guère étant traduite si
banalement oh le dangereux sujet, même
en un tableautin! Nous nous serions dis-
pensé de parler de cet envoi si M. Louis
Roger, dans le paysage où ses amoureux
échangent leurs serments ne nous rappelait
heureusement ses mérites dont on ne saurait
faire fi, et si nous n'avions voulu proposer
en exemple l'erreur d'un de leurs aines aux
jeunes gens qui seraient tentes de se trom
pcr si « grandement Il est vrai qu'il y <'
des concours officiels qui incitent les adolcs:
'cents de la peinture à s'escrimer sur de vas-
tes champs.
M. Balandc, qui a appris ce qu'il sait hors
des concours et de qui l'on n'a pas oublie
le BccM ~'OMr d'été d'il y a deux ans, sait pro-
portionner ses formats à l'importance du
sujet qu'il traite; quand il choisit une grande
toile il la remplit à souhait. Est-ce le CoMCc;
<'7!nM~t?/e du Giorgione qui lui a donne
l'idée de l'ouvrage qu'il expose? En tout cas,
il a renouvelé le thème et sa composition a
l'accent d'aujourd'hui, outré qu'elle est spi-
rituellement agencé. La qualité des colora-
tions, variées du foncé au clair dans des gris
.où tranche, les faisant valoir, une bande
d'eau bleue, la simplification du dessin, la
touche large dans la bonne tradition'réaliste;
voilà au surplus ce que M. Balande, qui s'est
toujours fié à la nature et aux maîtres, nous
permet d'apprécier.
Nous citerons encore les ouvrages de
M. Ti!!cmcnt pour leurs gris argentés, leur
matière nuancée; l'aimable plafond de FOt-
~cax McM, imaginé avec grâce par M. ~Roga-
neau et peint joliment comme le voulait: le
thème; l'~n'M~c de /W.MOM de M.Pau! Pré-
vôt; les .Pec/t~r~ de M. Leg'ouez les paysa-
ges de Femand Maillaud qui sait, lui, dans
un petit rectangle, contenir beaucoup de sens
poétique; A. de Broca.: les envois de MM.
Patissou, Rousseau-VarIozcux, Hawsidey~
.f''rémont, C..Buf un, Boudard, Vicaire, Cazes
(un 7Yt'OM;c ~e ~o .Re~t&h'~c où la cou-
leur, sans risquer de faire tort a Delacroix~
vaut mieux, je crois, que la composition),
Henri Dabadic, toujours si attentif à bien
peindre, de qui l'orientalisme parait 'toute-
fois un peu ngé auprès dé M. Cauvy, ou mê-
me de Mme Jeanne Thi), coloriste assez har-
die, chez qui s'atteste un sens personnel du
pittoresque; les envois enfin de M. J. Mue-
nier, de M. H. Sollier, de Mite M. Coûtant,
qui a décidément trouvé dans ses portraits
dessinés la simplicité qu'elle cherchait, ainsi
qu'on le verra mieux encore à 'son char-
mant portrait de jeune fi!!e, saUe 29 de
M. Schwab, de M. Abel Pineau, de. M.. de
Martenne.
SALLE 11
M. Déstré-Lucas se renouvelle avec puis-
sance en de saisissants paysages de mer. où
le caractère sauvage et la soiiditc même des
grands rocs de la côte bretonne furieuse-
ment assaillis des vagues ne sont. pas moins
bien rendus que l'accord oragonx entre le
ciel et.l'eau; ils Ip soùt sans faux .lyrisme
l'observation, la réflexion s'attestent là aussi
bien que la probité savante de la technique.
Dans ses Boi'foK.t' c~c&f, le même artiste: ¡
se montre sous un aspect moins farouche, c* `
nous fait recoonaitre ses colorations conte
nues et chantantes, son int'eUigcnce dans In
'composition. Auprès de cela, on trouvera'
quelque peu artificielle l'aimable'personne
que M. Aubry a fait sourire sous son om-
brelle c'est toutefois d'une souple habileté.
On en peut dire à peu près autant de M.
Braitou-Sala, portraitiste de C/ro .S'M)' ~.f/c, de M. Grain, témoigne de faci-
lité, de clarté et d'humour. Il y a un peu de
fatigue, dirait-on, chez M~ Caputo, qui se ré-'
pète trop, sans doute. Mais M. Jacques Biiic,
peintre de fleurs aussi délicat quc_ sensible,
semble exprimer son rêve avec les qualités
fortifiées..
Bons effets d'orage de M. Marcel Bain.
SALLE m.
D'un côté, M. Ferdinand Humbcrf, avec sa s
distinction bien à lui; de l'autre, M.' Um-
bricht, avec sa froide habileté ces deux por-
traitistes ne sont pas faits pour s'entendre;
vous voyez bien que le second n'est guère co-
loriste. mais quelle conscience' M. Cypricn'
Boulet, auprès d'eux, montre'une virtuosité
assez vigoureuse, qui lui 'vaudra des succès
(portraits de M. C~M?;~ ~cr.~ et dcJi/7~
.S'). Attardez-vous aux Heurs de M. G. Bor-
rhogorry, au 7fM'
M. Louis-Antoine Lcclercq. Reconnaissez.
M. Cachoud, toujours sur de ses cfi'cts lunai-
res; M. J.-F. Boucher, de qui deux modestes.
paysages sont ce qu'il a fait do plus Un, et..
M. Jbubert, et M. Barthold (7''o?'c~ de
M. Z.MC!'CK .K7o~). Bon /M~)'<'«f ~<~c
signé Antoine Bossu.
SALLE IV
C'est le « Salon carre ):- du médiocre et du
pire. Quelques ouvrages s'y sont égarés
qu'il faut mettre à part deux frais paysages
de M. Albert Gosselin, le portrait gentiment
expressif d'une fillette par M. Henri d'Es-
tienne, si consciencieux toujours; un char-
mant tableautin de Mlle Bessie Gibson (na-
ture morte); les /Hrcn'fK~ de Mlle Marie
Bertin et de M. Boulard; les envois de Ml)c
Haies et de Mlle Génouilloux les j!?aH~de M. André Humbert. J'aHais oublier
M. Gervex et M. Aublet.
SALLE V.
M. Marius Barthalot a dédié au souvenir
de son « maître vénéré Z.co}t .Bportrait où il le fait revivre très véridique-
ment et tel qu'il l'a toujours vu, à son che-
valet, dans son veston de velours noir. Le
visage s'enlève en clarté sur le fond sombre
d'une tapisserie, les traits accusés en un mo-
delé à la fois ferme et souple c'est remar-
quable de relief et d'expression. C'est plu-
tôt de modulations que de modelé qu'il faut
parler devant le 7~0}'
« symphoniquc x-? N'y cherchez pas la ma-
tière il n'y en a pas. « De la musique avant
toute chose M. Ernest Laurent est un
compositeur exquis, et personne ne sait
mieux que lui recréer par points et contre-
points colorés l'ambiance où ses modèles res-
pirent; et leur respiration même, U la rend
sensible.
Mme Aufray-Genestoux n'est pas -insen-
sible a la..musique, et il semble bien qu'elle,
ait pensé à M. Ernest Laurent en peignant~
son C7!'Mct!'M~' elle l'a peint avec simplicité~
et .dcticat.cment. Des portraits encore
M..P/fr)'~ DtO! par lui-même (excellent);!
L~'J .K'<, par M. Harris Brown.
M. Ccrvais se mesure à D~M p:(ic&o«c
il aie dessous. M. F. C. Baude fait'revoir
sa. palette aux sonorités cuivrées dans une
Afo~t'Mt~-un peu sombre, non loin d'une 7M-
~OMCt'aMce où se reconnaît M. Many Benner.
Bans le paysage, M. Yves Baillergeau se
recommande par la composition, !a technique
et !a franche harmonie de l'effet (Le .M«M-
h'M, ~otf d'orage), et M. l'abbé Pau! Bun'ct
par le sentiment poétique (Lintérieurs de M. de Bonnechose et de M. Ba-
lay. Voir aussi ceux de M. de Joncières et
de M. de Fcrrières. Envois de MM. Bro-
quelle, Robert BIot, de MUe Janvier.
SALLE VI
M. Jutes Patricot a peint de pied en cap,
d'un faire preste et nerveux, comme il. )c
convenait, M.' M!Ot'cc/M~ .LyctM~y. qui n'a
pas dû garder patiemment !a pose. Mais'M.
Patricot a portraicturé aussi M. A~oM~y
FOK.MC/, ~tt~HM ~M jMaroc, et voyez, c'est
une effigie calme; l'on sent que le modèle a
Jaissé au peintre tout le loisir qu'il souhai-
tait. M. Patricot n'a rien fait de si pondéré.
Deux grands tableaux La Dc~i~c dey
T'cy-.S'Ot ~CM /a &atc o'~ Qw'M/tOM (~~MatM),
2y ~ct'o' 1801, et le « PoK~K?' o 7'oM-
fY/Hf, 1780, annoncent la signature de M.
Charles Fouqueray. On connaît sa façon li-
bre, hardie, si peu « ofnciellc de traitet
ces épisodes historiques; il les fait vivants
par la couleur jaunes, rouges, Meus, verts,
.pittoresqucment associés. Entraîné à ce jeu,
il y est devenu maître. Il nous semble aujour-
d'hui que sa verve ne s'est jamais témoignée
avec tant de souplesse et de ~franchise.
L~Me ~i?tHar~ est l'une des toiles
reposantes du Salon. Son auteur, M. G. Der-
vaux, y fait deviner la sympathie que ses
modèles, ces bonnes vieilles réunies autour
d'une table, lui ont inspirée. II les a peintes
avec bonhomie, chacune occupée d'un ou-
vrage, cependant que la sœur innrmière leur
sert le café. Chaque Cgure est un portrait
simple et. juste, et l'ensemble: de la scène,
bien équilibré, s'offre en une sobriété de tons
très expressive. Si vous aimez les contras-
tes, allez regarder ensuite le 7a~&aH~ de
M. Antonio Gonzàlès'Morcno. C'est--un ta-
bleau très réussi quant au pittoresque de la
composition et de la couleur. Bien qu'il soit
né dans la Seine-Inférieure, on voit bien que
M. Gonzalès Moreno n'a pas renié son sang
espagnol.
Entre les meilleurs envois, nous placerons
encore le Df;'
M. Paul Bécat, qui est l'auteur aussi des re-
marquables portraits de f~ery 7~&in
morte, de M. G. Corlin; Z/~MYoMKf, de M.
Eugène Chigot; les ~)'ft&< cM~o'M! de
M. Louis Cabanes; la 7"o!7f~e, de M. Gus-
tave Alaux. Sans oubrier les 6'o'M'f~M, de M. Harfy-FidIer, petit tableau
étrangement maçonné; l'excellente .E/i~f
~'o~cj, de M. P.-J. Bertcaux; le CoKM;M<
J F!Modu TVfaroc de M. Dabadie et de M. Boiry;
un bon portrait à contre-jour, par Mlle de
Bourgade, et les ouvrages de M. Joseph Ber-
ges.
.SALLEVJÏJ.
'On'regardera avec sympathie le Po/ot<
MH;c F. par M. Bawant, l'un des der-
niers qu'il 'ait peints avant sa mort toute
récente on y trouve la correction un peu
froide'de Sa manière, mais aussi beaucoup de
sincérité dans l'expression du sentiment.
Combien M. Rochegrosse est surprenant 1
'~c gcand tableau de r~~p~on dirajt l'il-!
'ustration d'une scène de mélodrame. Encore,
'vant d'avoir aperçu la figure du Christ,
pourrait-on~ croire que ce pauvre Monsieur
:tssis à sa table de travail et dont les doigts
étreignent un mouchoir est tout simplement
enrhttmc; très enrhumé. Mais, le Christ vu,
on ne s'en demande pas moins pourquoi M.
Rochegrdsse a fa'it'cela. Personne, on le,
sait, n'est plus prodigue de son talent.'
Je vous recommande le portrait du M
glais Reginald-G. Eves, pour la souplesse du
faire et la franchise délicate des tons,
)Waf))M!C a~a /'t/'c, de M. G. Stetter; les!
/!t/cn'<'M~, de Mlles Edith Thomson, Bl.
Chatton: les F/M
Delalain, Charbonnier; la A~/c, de M. Léon
Broquet; la ~P)«' ~/M'C!'Mf-Dta.r, dernier té-,
moignage du talent de Mlle Bouchet-Dedieu
morte il y a peu.
SALLE vm
Je ne connais personne qui obtienne de~
l'huHe ce que M. Paul Chabas en obtient
cette nuidité. transparente d'aquarelle. Et
peut-être ne l'avions-nous jamais vu si maî-
'tre de son métier léger qu'en ce tableau ou.
se trouvent promues q la dignité d'.C.~r!
dt~ 2~!<,r deux petites baigneuses délicieuse-;
ment blondes. La maîtrise ici s'atteste d'à-'
bord dans l'unité harmonieuse. Mais aussi
quelle spirituelle agilité du pinceau pour éta-
blir entre les charmantes. 6gurcs'paysage rocheux ou cites régnent ces accords
de valeurs, ces échanges de renpts qui, par
leur justesse, créent 'l'harmonie et la limpi-
dité L'on se p!a!t à suivre les caresses
aériennes de la doucc lumière sur ces nudités
g-raciles et chastes, sans trop chercher à pé-
nétrer au fond des yeux pâles qui nous atti-
rent tellement l'on est certain que ces
« esprits :> n'y laisseront pas découvrir le
secret de leur peintre. Demandez-le plutôt,
ce secret, à !oM Mc'HC du lac d'Annecy
il y a là un visage de Nonde ~u regard
moins mystérieux.
Chapitre des portraits Là aussi M. Paul
Chabas se distingue par la simplicité (Por-
~'aiV tfp M~c JP. D.). Et voici la ~cK!:f
j~?i;~)c Mp~aH~ .
de M))c Alice Bmet~ de qui nous n'avions
rien vu encore. C'est réussi de pied en cap,
souple et vivant à souhait, et d'une franche
distinction; ~)~:c P..B., par M. Fernand
Brisard, qui, d'un art médité, fait trancher
des tons sourds sur un fond opalin l'avenant
A.fcK.t?Kr .P., par M. ~François Schommcr
le Cc!?c;'c7 A~'o.r, <;o!
7-o!<&)'v, par M. Emmanuel Fougerat, qui
montre là le meiHeur de son talent; un excel-
lent Prf)/t7 ~c /e!MM:e', 'par M. H. F. Char-
pentier.
L'on voudrait parler à loisir des paysages
de M. Louis Jourdan, qui sont d'une belle
substance et d'un beau caractère. Ses f~c!)M
de MoK~(H'(TH< suffisent a. nous montrer
son entente de la composition et son sens des
valeurs. Voyez aussi'combien M. Cal vêt té-
moigne toujours de délicatesse réHéchic dans
ses natures mortes.
Envois de Mlles d'HatIoy, Favrel, de M.
James Kay.
SALLE IX
"Jamais M.'Avy'n'a été si Simple qu'en ce
7Ltf;;
f faut lui être obligé d'avoir refrène son
adresse pour nous donner cet ouvrage pitto-
resque où l'observation, la réBexion ont p!~s
de part que la main. C'est un bon tableau, où
toutefois l'on" souhaiterait des rapports plus
aériens entre les premiers plans et les fonds.
Des rapports plus aériens seraient souhat-
taMes aussi dans l'aimable tableau de M.
Lucien Jonas, ~o MoH:o?t, entre les lumières
et les ombres. Voir les maîtres impression-
nistes, Monsieur Jonas!
Très remarquables les envois de M!te Ma-
rie Réol, sa /de nu d'une belle plénitude en sa riche ma-
tière, et ses F~M?-y. Et il y aurait du bien à
.dire des paysages de M. Esbach et de M.
'~acob,– beaucoup de bien, des portraits de
.L'Horace Colmaire, de M!!c Ncilson-Gray,
des Bs~ txa~MM de M. Saint-Germier.
SALLE X (ROTONDE)
Pour qui sont ces serpents qui rampent
sous ces feuilles?.Pour la Manufacture des
GobeHns, mon Dieu! M. Marcel Béronneau
'est fauteur de cette .Momc ~OK.KM!< ~o«f
Hct'odc dont vous attendrez sans impatience,
n'est-ce pas? que les tapissiers de l'Etat
t'aient reproduite. Est-ce un hommage à
Gustave Moreau?
SALLE XI
Vous verrez avec quelle lucide volonté
M. Paul-Albert Laurens a composé ce Pof-
~-at< f/e /oMn'~c où i! s'est représenté lui-
même auprès de sa femme et de son fi)s, et
comme le f~co?'o~, le /tUM<7t'<")' et le t)(!~<~
s'y trouvent intelligemment associés. Tout
l'équilibre du tableau est fait de simplifica-
tion concertée et c'est cette simplification
magistrale que vous pourrez suivre aussi
bien dans l'ordonnance des tons (réduits à
une gamme de gris clairs) que dans le dessin,
après que vous aurez reconnu l'intimité ex-
pressive de.l'ouvrage et, quant au décoratif,
la grâce si simple de cette robe à volants
qui est là, au centre, comme la clef de tout
le reste.
On voudrait aucr. vite, .ayant encore du
chemin à faire, mais M; Ernest Quost est
)a; comment ne pas s'arrêter? H nous parla
d'eh.n bfeue et de tendres verdures, voyez, et
c'est délicieux. Connaissez-vous personne au-
jourd'hui entre les paysagistes qui ait un
sentiment de la. nature si profond et si doux
à la fois?
F. M. Fredouille, Lo M
servés, effet de lumière' habilement traité)
Jean Dupas, 7(f.~e)MeM~ df .P~W.f '(am'usant,
c'est tout ce qu'on peut dire) Constantin
Font, ~'cMa~c (moins amusant) Jean Cot-
tenet, jbM/nn~f ~)MftH< coMca~'c (aimable);
Bouché-Ledercq, portrait maçonné d'une
technique savante C/M~M Dc~KC~, sé-
Mn~Mt-; L. Demailly, Po)~a!< de ~ntMc;
Briau)t, Po
~'t~.t'C'o~oXf~~optMcc..
SALLE XII
Beaucoup de pittoresque orienta! dans
cette grande salle. TaMeaux trop grands
Ah! les concours! M. Jean Bouchaud a
peint aAtger./c~ P~<'M/~ CM KoxMOM-Kc,
avec une gentillesse d'observation et: un sens
de la couleur qui vous plairont. M. Marius
de Buzon, non sans penser peut-être aux
miniatures persanes, nous montre un Dc/'a~
~ew fr won'o~f assez original 'de composi-
tion ci où les rouges'ont un riche éclat. M.
.Paut-Elic .Dnbois a. chprché;e-.styLe.plutpt.
queja couleur. 11 y a de la noblesse dans. son,
~Tbùpe de ~'cw~rc.?
Mais ]es monts au pied desquels elles se
recncincnt ne semblent pas à leur plan et.
les écrasent nn peu.
Pour la largeur du dessin et la simplifica-
tion expressive, pour la recomposition du ca-
ractère physionomique, pour la solide et sou-'
pic technique, les deux tableaux de M. Er-
ncst Fouard, i~M ~oM~c~ MeKe~ r~pH)&<~)'f)', méritent d'être mis au premier rang
entre les meilleures choses de l'exposition.
D'autres tableaux, dans cette salle, sont à
recommander pour des qualités que je vous
laisse reconnaître J?c/'o~ dM wocMc, de
M. Gonin: les .F)7~/c.f Mlle Henriette Damart; les /~Mtf:M~ de co-
!7, de M. AIlard l'Olivier; le Mah'M ~tfr
y~c, de M. Bléger, les Af~~ de /'
de MUe Angéline Drumaux; la /eM)tc fKetT,
de Mne Blanche Camus.. )
SALLE XIII 1
L'œuvrc marquante dans cette salle est le
Pfr~aïi' t~c M. Z-coM Daudet, debout, de pro-
fil, dans son cabinet de travail, par M. Mau-
rice Joron. On connaît la savante habileté
de l'a~Uste il en témoigne ici avec une dé-.
ci~ion singulière dans le dessin et la touche.'
L'individualisé physionomique' dû-modèle,
fortement caractérisée, a autant d'accent que
!a couleur a de simplicité.
Entre les portraitistes, M. Léon Félix se
montre égal a lui-mcme, M. Alipio Dutra
débute avec une aimable T~c d'ct!~)<. Dans
!c paysage, M. Henry Grosjean maintient
sa personnalité persuasive. Je cite enfin Mlle
V. Dumand et M. CavaUcrio Henrique.
SALLE XIV (ROTONDE)
tci, des dessins d'Edgard Maxence (nous
retrouvero.ns l'artiste un peu plus loin). Ex-
cellent petit portrait par Henri d'Estienne.
Souples dessins.de M!Ie Madeleine Carpenr
tcir. Aquarelles de Jean Bouchaud. Pastels
par 'Mme Aufray-Gcnestoux, déjà citée. /M-
~'i'fMr. par Paul Hughcs.
Mais vous vous arrêterez particulièrement
devant quelques ouvrages de Pierre Mrnicr-
Jo!ain, réunis la par des mains pieuses.
C'était encore un adolescent quand la. mort
l'a pris, ce Pierre Munier-JoIain de qui la
gentillesse habite le souvenir de tous ceux qui
l'ont connu. Tout lui souriait et il souriait à
son rcve parmi l'affection de ses amis et
l'adoration de ses parents. Son rêve? En
voici un peu. Je vous laisse voir ces témoi-
gnages d'un esprit délicat de qui la fan-
taisie, loin de s'exprimer au hasard, recueil-
lait ses soutiens dans la tradition et dans la
n~ture~
SALLE XV
M un tableau composé avec grâce, d'une
couleur un peu morte, riche tout de même,
et de cette souplesse où se reconnaît la tra-
dition britannique l'tKt'&'c~c~'c (fc L7'tt(M'.?-
.MHCc, par l'Ecossais George Harcourt. Et
les ouvrages signés Pau! Alizard, J. Hervé,
Louis Honoré, G. Boisselier, S. Hure!. Bons
portraits par M. Paul Uurtin. Et un fantaisie 'e
« décorative )>. par M. Maurice Bompard.
SALLE XVI
La 7cMMf ~t' M. ~ncr; dé M. Edgard
Maxence, témoigne assez qu'il n'a jamais été
mieux en possession de sa maîtrise car
c'est bien de maîtrise qu'il faut parler devant
ce dessin, que t'en resarde les mains ou te
visage. Et s! classique qu'il soit, M. Edgard t
Maxence ne ressemble qu'à lui-même. Aussi
bien, quand il peint des fleurs, voyez que leur
qualité, qui est admirable, ne leur vient que
de la nature. Est-il rien de plus franc, est-M
rien de plus accompli dans la forme et dans
la couleur que ces deux vases du ZtKMM~
En face, M. P.-M. Dupuy montre, de cha-
que côté d'un pittoresque Po~fo~ d~.M<' deux de ces taMeaux de plage,
animes de jeux d'enfants, qu'il sait réaliser
avec tant de souplesse et de clarté; &vec tant
de justesse aussi.
Le CoK~' ~Mr ~7
rares qualités de coloris et de matière.
L'on verra avec plaisir le /CMne ~OMMC, de <
Mlle Madeleine GMen; la ~yM~a~tc, de
Mme Grâce Joël; le ~C!'Ka~ ~cM~, très
bonne chose, de M. Alexandrer Akerbladh
T'Ae !c~ de M. Joyce-Deighton Dixon;
les paysages de MM. Hubert Stanton, Hcr-
bert Sne! David, L. W. Graux (très bien), j s
les ~4t-&~M ~OKi'Mc.f; les /fcn'cM~ de M. <
G. de l'Enferna; le T~a~cHf ~'o&~tt
d'art, de Mlle Hortcnse Janvier.
SALLE XVII
<: Rétrospective » de Jean-Pau! Laurens; 1
non seulement de Jean-Paul Laurens pcin. (
tre, mais de Jean-Pau! Laurens sculpteur. <
Si le second n'y est représenté que par un (
seul ouvrage, du moins cet ouvrage est un
chef-d'œuvre digne de notre plus belle tradi- ]
tion. L'église de Fourqucvaux, village nata! (
du maître, conserve ce modèle en plâtre de r
la statue tombale de Mme Jean-Paul Lau- d
rens; statue saisissante de vérité pour qui
eut l'honneur de connaître cette épouse et
cette mère, noble cœur, âme exquise et
n'est-ce pas son âme que' Jean-Pau! Laurens I
a retrouvée tandis qu'il modelait, de toute
la piété du souvenir, cette admirable chose? (
Je vous laisse voir les peintures depuis la (
première que l'artiste ait faite son propre 1
portrait à l'âge de quinze ans, jusqu'à la der- F
nière son portrait encore, à plus de quatre- s
vingts ans. Toute sa vie est, ici, résumée, et J:
que! labeur! Rien n'est Indifférent de ce que J:
les enfants du maître ont rassemblé ici. I!
faut tout regarder (et retenir beaucoup) de-
puis ia plus petite étude jusqu'à cet cxtraor- ç
dinaire Portrait de Mme de avait remarqué.
SALLE XVIII d
Beaucoup de formules qui ont beaucoup t
servi,ÔM.Mai!Iart,ôM.Bussière! v
Citons M. Jeannin, M. Clavenc, M. P. Jo- à
bert, M. Bellemontj M. Eug. Hue. 1
SALLES XIX ET XX
Réservées à la gravure.
Avec l'esquisse d'un portrait de LcoK jBot:- t:
Kaf, datée de 1913, et un verdoyant paysage
de la Nive, M. Henri Zo expose une toile
assez grande ou il a traité de sa manière
habituelle une de ces scènes qui lui sont fa-
milièrcs l'~tc/M~~c dM ca~M entre toréa-
dors c'est un sujet où .un peu plus de brio
ne serait pas défendu.
Une excellente peinture, c'est !o 7?~o~ ~f b
~o/r CM c~t'f de h
trisc, comme on le voit ici à cette compo-
sition parfaite, à cette puissante concentra- c'
tion de l'efïet, à cette exécution libre et 5
nuancée. d
.Reconnaissons M.. Marcel ..Ba3ch<}t!seSt c;
portraits forment un ensemble, .bien à~ui~eh
de sa meilleure veine. On ne pouvait expri-
mer avec plus de simplicité et de finesse la
bonhomie spirituelle de Jtif. G.~ le sourire
éveHIé de M~- ~
Je vois encore à remarquer !e Pa~c
~'0!'M<-C
~o
M. Ch. J. Watclet; !e JSa~o~f
M. Mondineu; les ouvrages de MM. Thomp-
son, Pot Beaumont, Pozzo.
J'ai gardé pour la nn une petite chose
magistrale et qui n'a point de pareille au g
Salon pour la déticatesse !a T~f o coM~c- p
VoM~ de M. Jacques Patissou. C'est exquis. J(
Voyez aussi les .R(MM &~Mc/:e~, du même q
artiste, d
SALLE XXII d.
D'un côté, M. Ju!epAd!er; de l'autre, M. P
Cormon.
M. Jutes Ad!er a illustré, et l'on peut dire
~euri, son .P~'M~CM~~ d.charmant de communiantes. Et vous retrou- n
verez là le plaisir des yeux que nous donne
toujours cette Horaison des robes Manches
dans l'air léger d'avril. M. Adler (en témoi-
gnent combien de ses paysages!) est singu-
iièrement sensible à cette limpidité des ma- sa
tins printaniers et l'on remarquera avec
quetit: justesse i~ associé la. douceur du ciel,
au gracieux cortège de ses petites dUes, où °
se jouent les rcHets aériens parmi ies mous-
selines Immaculées.
Ne croirait-on pas recotmaitre dans la
~OM~ce et ses CMt~r, projet de tapisserie, de di
M.'Gormon, une petite femme de Wiliette et d~
un satyre de Léandre? M. Cormon est vo- p
lontiers humoriste, et sa composition te rap-
proche de Montmartre qui, du reste, comme bÛ
l'on sait, n'est pas si loin de l'Institut H l'a
traitée toutefois dans une gamme de gris qui
!ui confère du sérieux.. la
C'est du sérieux aussi que vous trouverez qi
aux habiles portraits de fetnme de M. Pierre
Sevaistre, de M. Georges Lavergne, de M. to
P. Ivanoviteh, de M. Lucas-Robiquet.
AquarcUcs de Vigna! (ce nom seul me dis- <
pense.) Paysage de M. WuiHaume. Na-
ture morte de M. Louis Pottin~ le
SALLE XXIII (
C'est authentiquement M. le Mo~c/ta! Pc-
~fM que nous fait reconnaître ici M. Da-
gnan-Bouvcret et il faut lui savoir gré de
t'avoir peint d'une façon sobre et ca!me.
M. Dagnan-Bouverct, du reste, peint tou-
jours calmement et c'est ce qu'il fallait à cc
!'égard d'un têt soldat. On ne voit pas très
bien M. le maréchal Pétain <: enlevé :> par M
Boldini ou par Van Dongen. Et sans avoir
le préjugé de la ~.MCMMoMCc, on peut se -p
féliciter que !cs traits d'un grand homme ne
soient pas trahis or, il est certain qu'outre Q
te buste de Landowski vu il y a deux ans,
nous ne connaissons rein de si « frappant ~i.
et voilà vraiment tout le relief de cette iHus-
tre figure « au sourire si doux Et quant à
la couleur, ce portrait bleu sur bleu a de la A]
distinction.
M. Etcheverry semble avoir recueilli !a
succession de M. Gabriel Ferrier comme
peintre de portraits aristocratiques et il faut
convenir qu'il était ~;c ft~t< tHaH. II fait p:
< soigné ~>. Nous avions déjà vu dans un M
cercle le PM'af~ de ~4. 7?. ~HC~c~c de et
i~K~Mc, ~t'MCMM de Bc~t~KC. En voici M
d'autres M
en trompe-l'œil avec une habileté savante, et, n<
d(
t à bien y regarder, très. souple. II y a aussi
le Portrait de MMe Lucy ~tMK~r; ce n'est
pas le moins étonnant du moins, il ne man-
que ni d'originalité ni de caractère avec-cette
cape noire sur la robe noire à volants,, et
cette canne.
Il y a une vraie maîtrise dans le brio de
M. Hoffbauer, ainsi que vous le verrez à ses
~M&a.MadcMf~ ~o/tetM. Voyez aussi le très
aimable Petit dc~KKtr de /o~Mc de Mlle
Suzanne Minier, les très bonnes natures
mortes de Mme Socquet-Dayné, les P~M~
de Mlle Jacqueline Roy, de Mlle Parison,
~M EH;fa~ G~~Mo! de Mlle Parmi, tes
paysages de M. Roubichou, de Mme Jeanne
Munro, de M. Henri Louvet, les portraits
de M. Ch.-A. Lenoir, de Mlle Anne Morstadt
(excellents pastis). ) »
SALLE XXIV
La maîtrise de M. John Lavery s'est re-
nouvelée à souhait dans !e Po~o~ d« ca~-
nal BoM~Kc, dont les rouges, les viô!ets et les
ors s'harmonisent excellemment. Un autre
Anglais, qui fut l'élève de Bouguereau,
M. John Landcr, a peint avec simplicité,
avec clarté, et non sans grâce, un jeune cava-
lier qui n'est autre que le Pt-MtCe de GoMf~.
Une remarquable peinture tout à fait souple
et qui est aussi un portrait la ~M~p, a pour
auteur M. James Quinn, un Canadien, qui
eut pour maître Jean-Paul Laurens.
Portraits par Plantey, J.-B. Dunaud, Paul
Lcroy, Jean Maxcncc (charmants dessina
d'enfants). Excellent paysage de Mlle Mun-
ro, déjà citée. Z.a ro~c~c par Mme Le Roy
d'Etiolés, Lcda par Calbet.
SALLE XXV (ROTONDE)
On a réuni là quelques ouvrages de
M. François FIameng par exemple, ses
esquisses pour la grande salle des Invalides
et un bon portrait de femme, daté de 1908.
Voyez, après cela, le Po~fOtt d~ doc/<'«~
P. G. Martinier, par M. 0. Guillonnet, qui
se sert du fusain avec tant de largeur, et un
portrait de Pie .XV fait à Rome l'été dernier
par M. Riga!.
Quelques miniatures on reconnaît au
passage t'habileté de MmeDebillemont-Char-
(lon et celle de Mme DuhameI-Hormain.
SALLE XXVI
En associant par touches plus ou moins
divisées ses verts, ses bleus, ses violets,
M. 0. Guillonnet obtient une luminosité
vigoureuse qui donne à ses portraits comme
à ses paysages leur accent reconnaissable
Ici, son harmonieux Po~'c~ de ~Mtg 7?.
vous séduira entre tous les autres, et il y en
a de bons, tel celui que M. Friant a fait
d'une Ë
(On fera sans doute un jour une rétrospec-
tive Fred Lauth, comme on vient d'en con-
sacrer une (au rez-de-chaussée, tout à fait au
dernier moment) à Beltan, décédé l'an der-
nier, lui aussi, et de qui certains portraits,
certains paysages, garderont le nom).
Le ~tCM.r MM/fc, de M. Jules Muenier, est
un tableau d'une mélancolie assez touchante.
Il est fait surtout pour nous montrer que
Fauteur traite la ngure, quand il le veut, avec
beaucoup de pénétration. Non loin, l'on re~
trouve le Serbe Ivanovitch, déjà cité, dans
un franche peinture de la Pomt'Hc dC/t!fC/ M)'MM
Un grand paysage fait de verve et cepen-
dant très étudié Pe~, par M. Jacquet
Stmpn, se recommande de la grâce de ses
lignes et ses valeurs justes peu de pein-
tures ont cette franchise. Et l'on remarquera
!s Co~e de .S'oMt~-MaMWcc, de M. G.-H. Sain-
ton, le 7~-dtM .S'<<(H< de Mlle M.-L. Pi-
chon, ~c de Bf~a~, de M. Chauvelon, &)
.R(MffP/acf Pi<~c, de M. Lucien Lièvre, la C~
~rc~oKHc, de M. Auguste Matisse, qui n'a
jamais fait mieux.
SALLE XXVII
Voici, entre les grands tableaux, !e p!us
grand; mais aussi, c'est une œuvre, et qui
peut compter .L'Orc/M'.f~, par M. Jules
Joets. Œuvre de simpticilé et de vérité, et
qui répond tout à fait ce que l'on attendait
de ce jeune artiste, dont on n'a oublié ni les
débuts ni ce qui les asuivis. M. Joëts a re-
présenté les musiciens dans le moment qu'ils
se préparent à jouer. Le chef est déjà à son
pupitre. Une jeune chanteuse, non loin de
lui, au premier plan. Tout le tableau est fait
d'observation, et il n'y a pas une attitude qui
ne soit la justesse même. C'est cette justesse,
ce naturel, pour mieux dire, qui, répandu
partout, confère au tableau son prestige. Et
l'on admire tout de suite cette vérité et cette
simplicité. Mais la simplicité n'est pas seu-
lement dans les gestes. Elle est aussi bien
dans la couleur, et jamais la palette riche en
gris de M. Joëts ne s'était exprimée avec une
telle diversité, diversité qu'il a, d'un art ad-
mirable, équilibrée en l'unité la-plus harmo.
nieuse. Voilà bien, au Salon des Artistes
français, l'ouvrage capital entre tes envois
de la jeune génération.
Nous avons déjà parlé de M. Pauï-Etie
Dubois. C'est ici que !'on trouvera son ta.
bleau ~H ~ay~ du soleil, qui ne laisse pas de
lui faire honneur. Si la toile de M. J.-Désiré
Bescoulès, .S'<'<-cKt~, est trop grande, cepen-
dant ses qualités ne sont point négligeables
la composition a du style, et les figures aussi,
qui sont traitées avec beaucoup de largeur
et de fermeté tout ensemble. Et la couleur,
toute en gris argentés, a une rare distinction
dans sa plénitude harmonieuse.
J'ai vu, dans l'une des rotondes, le dessin
par quoi M. Martin Ferrières a <( préparé r
le C~W~ un peu archaïque de son tableau;
cette étude atteste chez le jeune artiste un
désir de ne rien laisser au hasard, et si tou-
tefois le tableau ne répond pas entièrement à
ce désir, il y a dans la composition, et aussi
dans l'expression des figures et encore
dans la simplicité de l'ensemble un senti-
ment auquel on se laisse gagner. Faisons
confiance à M. Martin Ferrières.
Envois-de MM. Lantier, Pau! Morchain,
Mihadis, Lanternier, Ossip Linde, Thibésert,
Mokel, Tullio Mugnaini, Louis Thomson, L.
Torrancer-Newlon, E. Jages, Mme Saint-
Martin, Mme MerveiUeau-Corlin, Mlles
Orant, Lacroix, Labatut.
Ripa de Roveredo JEfe (du style, et c'est
charmant d'harmonie autant que délicat de
matière).
Pierre Marrast, exceHentc nature morte.
Alfred Dabat, P.o~e~.
SALLE XXVIII
Auprès du Portrait de L~OHCpar Mme Beaury-Saurel, les Bat~M~
et font tort, du reste, à r~4do~co:c< de
M. Paul Geny.
Envois de MM. Ju!es Monge, X. Bricard,
Bridgman, Rousseau-DeceIle, Jean Mondi-
neau (genti! portrait de nllette en rosé), At-
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