Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-03-11
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 mars 1920 11 mars 1920
Description : 1920/03/11 (Numéro 70). 1920/03/11 (Numéro 70).
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/11/2007
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Mt~mNMïÊRmES
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CHÈQUES POSTAUX: COMPTE H" 382-PÀRtS
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SOMMAIRE
~Président WHson et t'tmpér<àt:sm~.
~ACGUSTE~GAUVjUN
~a Pofitique navate pacifique de ta France.
Le Projet t)e foi sur tes grèves.
REKË LA BRUYÈRE.
Le Traité de Paix aux États-Unis.
Nouvel Incident en AHemagne.
Le Mémorandum économique du Consei)
suprême.
Le Marécha) Poch sur te Rhint.
La Société des Nations.
Les Pensions civites et militaires à la
Chambre.
Cour de Justice.
Revue des Sciences.–HENRY DE VAMGNY.
POM f/~Mf~LWT
~Appet de M. Chartes Dumont
Le Président Witson
Li~EmusM~
? La lettre que M. Wilson vient d'adresser r
au sénateur Hitchcock au sujet des re-
serves introduites par le Sénat dans le
projet de ratification du traité de Ver-
saiDes montre sous le jour le plus cru. lé
caractère du président des ma.ts-'L'nis.
~uëique~ correspondants dé j oumàux eu-
ropéens à 'Washington allcgueTit que
~ce document atteste l'état maladif de son
fauteur. Nous croyons plutôt qù~i! recelé
le véritable, tempérament et les pensées
les plus intimes de M. Wilson. L'état
mafadif explique seulement te manque de
tact de certaines phrases..
En somme 31. Wilsoh déclare qu'il ne
.saurait admettre aucune réserve à l'arti-
cle 10 du traité de Versailles, qui est
aussi l'article 10 du Covenantde la Société
des nations. Il considère cet article'comme
l'arche sainte du nouvel ordre de choses
mondial, « le rempart de la démocratie
naissante du monde contre les forces de
l'impériaiisme et de la réaction')*11 se
trompe gravement en cela. Ce rempart
n'est qu'une feuille de papier. L'article
10 oblige bien les membres de la So-
ciété « à respecter et à mainte-
nir contre toute agression; extérieure
l'intégrité territoriale politique présente de tous les membres
dé la Société)).11 stipule encore qu'en
cas d'agression, de menace ou de danger
d'agression « le Conseil, avisera aux
moyens d'assurer l'exécution de cette
~obligation n. Mais il néglige absolument
les sanctions. Le Conseil avisera! La
belle an'airet Le Conseil doit commen-
cer par se mettre d'accord, puis for-
muler un avis. Cela fait il ,ne dis-
pose d'aucun moyen d'exécution. Malgré
les instances pressantes et réitérées
dsia délégation française, la délégation
américaine s'est constamment opposée
avec énergie à ce que le Conseil
de la- Société des nations fût investi
de pouvoirs matériels et disposât d'une
&)fce armée capable de réprimer les
agressions visées par l'article 10. Elle
n';a même pas voulu qu'il y eût dans
la Société des nations-un organe cem
tral chargé d'étudier les modes 6ven-
tuets d'application des mesures coerciti-
~miON Bt! JOURNAL DES MBATS
` duitmarsi920
mUE DES SCtEMCES
Encore !es EoHthes. E)ëcouvertes en Grande-
Bretagne. L'homnfe pre-pa)eo)ithique de
M. Reid Moir.– L'an~ropus. et ses sitex.
Pronostics venant de l'autre monde. Bou-
.}evcrsementa geoJogiqucs'~prochatns.– La
.fin {)e l'Europe oecutentate. –.L'UydrogMs-
seur de Lambert. Cn bateau qui gtissesur
t'eau, mu par une hcfice aéTiHnnc. Ses
~'avantages. Hssaisd'adaptaLtion aux che-
mms de ter. La vaccination contre ta grippe
.et ses résultats en Grande-Bretagne.
M. J. Reid.Moit', nnprehisterten an-
glais bien connu; fai L en ce moment, quel-
que bruit. Il vient de décrire (.V~26 février, p. 708) des. trp~vaiiles intéres-
santcs'd'outils en silex/trouvés aU'voisi-
n(ig'e d'lps\ich d~ns des puits traversant
t'argitc à biocaux ptéistocenë. Ce sont
des racloirs et, des pointes rappelant ceux
du début, du Moustérien. et in&me du
~<~v
-Tes prescrites- par le Conseil. Obstiné- 7
ment elle a tena-.à .~M~~ajisgef.t à
~rimprovisation, c'est à dire au ha-
sard, au chaos. En cas d'agression,
!e Conseil. délibérera! Quelle garantie I.
En réalité, la fameuse réserve Lodge: ne
~change rien ù la situation créée parl'ar-
ticie 10. Eile dispose que, dans les cas
prévus, le gouvernement américain déci-
dera s'il y a lieu ou non pour lui d'inter-
venir. Cela revient à dire que, dans le
Conseil de la Société des nations, le dt'
légué des Etats-Unis pourra se pronon-
cer contre l'intervention. Mais 'c'est ce
que déjà l'article 10 déciare implicite-
ment. M. Wiison a donc grand tort de
fulminer contre !a réserve Lodge. En
d'autres termes que lui, mais plus fran-
chement et sans sous-'entendus, le séna-
teur républicain exprime la même pensée.
M. Wilson a foi dans la force des stipu-
lations verbales, surtout dans celte de ses
propres paroles. A ses yeu~ le Verbe wil-
sonien se suffit à lui-même. C'est son
erreur, fondamentale. EUe le rend in-
juste envers ses compatriotes et les
puissances associées. Ei)e le .porte à
des accusations téméraires. Dans sa
lettre a M. Hitchcock M. Wilson se
plaint que, durant .toute ht Conférence
(te-Ja paix a Paris, Le pai'tinuiltaristo
!-aH tt'nté de~i'Bmporier .dans Je gouvcr-
nement français, et ila~ute «Ce parti,
battu alors, exerce maintenant te con-
trôle. Tout à sa propre penses qui t'em-
pêche de pénétrer dans celle d'autrui, le
président des Etats-Unis confond entiè-
remehties responsabilités.Quand il arriva
à Paris tout le monde s'attendait à ce
qu'il présentât à la Conférence la fameuse
charte des nations, rempart du monde
rénové. Mais il ne présenta rien du tout,
il n'avait aucun projet rédigé. Pour dire
toute la vérité, aucune idée précise ne
lui était venue à l'esprit depuis l'époque
déjà lointaine où il avait posé ses quatorze
points. Rédigés à un momentou tout était
confus en Europe, ces quatorze points
auraient dû être adaptés à la situation
nouvelle créée par la victoire. II apparte-
nait à M. Wilson de faire lui-même ce
travai! et de l'exposer au monde. 11 se
renferma dans le mutisme. H viola bruta-
le'ment le premier des quatorze points. Il
s'agita dans les ténèbres et les velléités.
Naturellement les puissances intéressées
au maintien de la paix se préoccupèrent
de prendre des précautions d'un autre
ordre que des causions verbales. Des lors
que le Conseil 'de la 'Société des nations
devenait, une simple Assemblée délibé-
rante, il importait aux puissances les plus
menacées d'élever un autre rempart que
la feuille de papier sur laquelle l'article 10
était écrit. M. Wi)soh est le propre auteur
du mouvement qu'il incrimine.
.1.1 a plus: grand; tort encore de préten-
dre que le parti militariste est actuelle-
ment au pouvoir en France. Ses souve-
nirs de Paris l'égarent. Us lui font com-
mettre une grave incorrection. Le parti
au pouvoir en France est un parti d'or-
dre qui désire passionnément, pan-
ser les blessures du pays et le proté-
ger contre de nouvelles agressions. Si
M. Wilson avait organisé une Société
des nations constituant une protection
efficace contre les puissances de ruse et
de proie, les patriotes français n'auraient
point songé à d'autres combinaisons.
Quelques-uns d'entre eux ont pu se lais-
ser entraîner un peu loin. Mais la faute
première incombe a M. Wilson lui-même.
AUGUSTE GAUVAiN.
LàPoMtique navate pacifique tts ia France
L'anirmation du président Wiison que:
'< le parti militariste exerce aujourd'hui le
côntrôte ~n France H a douloureusement
ému le, cœur de ceux qui ont fait au prési-
dent de ]a grande nation américaine une
ovation telle que Paris n'en avait encore
jamais vu d'aussi spontanée, ni d'aussi en-
thousiaste~
II suffit de comparer nos projets navals
et ceux de nos aHies angtais au programme
inspiré par le président Wilson lui-même
pour se rendre compte combien ce juge-
ment est mat fondé.
La France n'a construit aucun navire
cuirasse depuis cinq ans. Or, le ministre
de la marine vient d'arrêter la construc-
tion des cinq cuirasses type TVorma/idt'e qui
étaient en chantier. En lait, si l'on excepte
les navires indispensables pour. des mis-
Chelléen à n'en pas douter, ça sont. des
productions de l'homme elles seraient t
l'oeuvre de l'homme dont la mâchoire a
été découverte à Mauer, semble-t-il. A
moins toutefois que cette argile soit plus
récente qu'on l'admet; à moins encore
que l'atgile a biocaux soit, selon la loca-
lité, d'âges din'érents. Le problème inté-
resse la géologie et la préhistoire à la
fois.
Le même préhistorien vient aussi de
publier un volume quelque peu révolu-
tionnaire intitulé .Py'e-Po/a'o/ (W. E.Harrisson, Ïpswieh), qui est un
plaidoyer en faveur des éolithes. On sait
ce que sont les éolithes: des silex que
leur forme natureUc rendait utilisables et
que l'homme aurait retouchés pour en
tirer meilleur parti. Ce n'est que pius
tard qu'il aurait appris à façonner des
siiex de toutes pièces, délibérément, li
est très vraisemblable, en effet, que
l'homme a commencé par utiliser lés
silex plus ou moins pointus ou coupants:
après quoi, il a appris à les fabriquer.
Entre temps, il a retouché les silex four-
nis par la nature et c'est par !à qu'il est
arrivé à la fabrication~ L'abbé Bourgeois
fût !e premier à admettre les édithes;
sjons cpip:f)ia!es ou pour assurer la potrce
cûii&re, ht France a Teaoncc&-toute e&pèce
de construction navate.
L'Angleterre,'de son côM, se borne à
achever le croiseur de bataiDe J/ood. Le
personnel maria a été réduit de 407,000 à
150,000 gommes :'el!e a résilié les contrats
dé construction relatifs à611 navires com-
mandés au moment de l'armistice.
Même orientation du cûté de l'Italie, qui
n'a pas encore de pian de construction
navale.
Seuls les Etats-L'nis poursuivent racbë-
vement d'un programme navat formida-
ble, dont nous avons rendu compte som-
mairement dans le you)-qui comprend douze supérdreadnoughts,
dont dix armés de huit pièces de 406" et
six croiseurs de bataille de 43,600 tonnes
armes de huit canons de 406'°/ et prévus.
pour Hier 33'nœuds. Le rapport annuel du
secrétaire d'Etat de la marine recommande
pour l'année 1921 la mise en chantier de
deux bâtiments de ligne, un croiseur de
bataille, dix croiseurs d'éclairage, etc., et
dëtmit ia poiitique navale de l'Amérique en
disant'que celle-ci doit posséder au plus
tard en 1925 un.c ilotte équivalente à la
p_!us puissante ilotto~ entretenue dans le
monde..
-Certes, nous n'avons aucune raison de
crrtiquer cette politique et nous savons
que ia marine des Etats-U.nieJoin de trou-
.b!er la~pa~ du .monde, n'aura d'autre but
que de Ja "faire rég'uër..Mais nous.avons s
tenu u prouver les intentions pacifiques
de la France en montrant que si « projets
militaristes x il y a, ce n'est pas, en ma-
ti.ërej navale tout au moins, de ce côté de
l'Atlantique.
RENÉ L~ BRUYERE.
LePrcjettteMsoHesMifes
Comme il fallait s'y attendre, le projet
de loi que !e gouvernement a déposé hier
sur le bureau de la Chambre et que nous
ayons reproduit dans notre dernier nu-
méro soulève de violentes protestations
dans la presse socialiste. On le qualifie
de coup d'Etat contre ta liberté du peu-
ple et d'attentat au droit de grève. La li-
berté du' peuple n'a rien a voir en cette
aSaire: l'industrie des professionnels en
matière de grève y court seule quelque
péril. Quant au, droit de grève, dans le
sens où l'entendent -les socialistes, .ii
n'exista pas. Jamais la loi n'a considéré
comme un ac~e légal le fait d'abandonner
en masse, sans 'avis préalable, un atelier,
un chantier ou une mine, et de prétendre
y~Tehtrerquand on'voudra. Ce qui est vrai,
c'est que pendant a.ssex longtemps, .de-
puis le commencement du siècle dernier
jusqu'en 1864, ce fait a été considéré
comme un délit et puni par le Code pénal/
('tquëdepu!scinquante-sixans il ne relève
plus de la police correctionnelle. Mais il
n'est pas pour cela devenu un droit,, pas
plus que ce n'est un droit de ne pas paver
ses dettes ou de violer toù t' autre enga-
gement qu'on a contracté. C'est fausser
le sens des mots que de prétendre inter-
dire au législateur d'intervenir pour sou-
mettre à quelques restrictions raison-
nables une pratique qui est illégale en
elle-même et dont on fait de plus en plus,
sous l'impulsion d'agitateurs révolution-
naires, un trop fréquent et scandaleux
abus. Le gouvernement a reconnu, avec
tous les gens de bon sens, que cet abus,
dangereux en tout temps, est devenu
intolérable et de péril mortel dans les
circonstances où se trouve notre pays. II
a résolu de prendre, d'accord avec le Par-
lement, des mesures pour y couper court.
Aucun homme de bon sens n6 l'en blâmera.
La disposition principale de son projet,
c'est la distinction nouvelle qu'il établit
entre deux catégories d'entreprises ou
d'occupations. Pour les unes, l'arbitrage
avant grève est obligatoire; pour les~au-
tres, il ne l'est pas. La liste des pre-
mières figure à l'article 17 du projet. Elle
comprend notamment les transports de
toute nature, les entreprises d'éclairage,
de distribution d'eau et de force motrice
et les mines de combustible..On est un
peu surpris de n'y point voir figurer cer'
ta~ns autres services d'intérêt généra), et
généralement les fonctions publiques.
Mais on ne peut qu'applaudir vivement
le, principe dont se sont inspirés les
auteurs du projet, en exigeantque cer-
tains travaux, les plus essentiels pour les
besoins des particuliers et pour la vie éco-
nomique du pays, ne puissent être inter-
G. de Mottillet adopta ses vues. Plus
récemment, M. Rutot,le géologue beige,
a beaucoup étudie les éoiithes. Mais
d'autres préhistoriens l'ont combattu.
Les prétendues retouches, disent-ils, sont
des accidents dus à des pressions ou à
des chocs.
M. Reid Moir a recueilli des éoiithes en
Angleterre, a Ipswich, dans l'argifc à
blocaux crayeuse, dans des graviers des
terrasses par conséquent à l'époque
glaciaire. Et il tes ctudie de très près,
Ces pierres sont évidemment utilisa-
bles comme racloirs, couteaux, pointes.
L'examen des faces ou arêtes écaillées
donne bien l'impression qu'elles ont. été
travaillées de facon délibérée les arêtes
résultent de chocs donnés tous dans le
même sens, et ceci est de grande impor-
tance. H faut lire toute l'argumentation
do M. Reid Moir, qui aune grande prati-
que de la taille des silex,et.son étude sur
l'é.volution de l'éolithe au silex taitlé.sur
les relations entre les différentes techni-
ques aux dinérentes époques préhistori-
ques. 1.
Pour les éolithes qu'il a recueillis, ce
serait 'l'oeuvre de 1' « homme de Pilt-
down )', l'nomme pré-palëolithique très
~o~~pus~sar le ~mot d'ardre de' qt~què
'BMReuT ou de quelque bande de meneurs,
sans examen sérieux et préalable des
gr.tefs allégués. Ce .qui.peut donner Heu.à'
plus de doutes et de reserves, c'est la
partie du projet qui contient les sanc-
tions. Qu'y voit bien que toute personne
coupable d'avoir « provoqua ù une cessa-
tion collective du travail interdite par la
présente loi a sera passible d'jjnc amende,
et môme de prison s'il s'agit d'une entre-
prise où l'arbitrage est obligatoire. On y
voit/bien aussi que des peines encore plus
fortesat.teignent,en cas de cessation collec-
tive dn travail interdite parla présentcloi,
« ceux qui l'auront ordonnée. H Mais qu'ad-
vièndra-t-itsi; comme on l'a vu souvent, les
ouvriers refusent de se soumettre à )a
sentence arbitrale une fois rendue? Est-ce
que, dans ce cas aussi, la grève est consi-
dérée comme interdite et les peines que
nous venons d'indiquer sont-elles appli-
cables ? Et, dans ce même cas, n'y aura-
t-il de responsabilités que pour ceux qui
auront « ordonné la grève B,aucune pour
ceux qui l'auront prêchée ou conseillée ?
En outre, n'y aurait-il pas d'autres sanc-
tions à appliquer aux meneurs, en dehors
de l'amende et de la prison, par exempte
l'interdict.ipn temporaire ou déunitive do
faire partie d'un Syndicat _ou la dissphi-
~~& du. Syndicat Tui-mème'y Ce sont dos
questions que la Chambre et le Sénat
auront à se poser.
Quant aux entreprises qui ne sont pas
indiquées à l'article 17, celles pour les-
quelles l'arbitrage avant grève n'est pas
obligatoire, ce sont elles qui tiennent
dans le projet la plus large place, et les dis-
positions qui leur sont applicables le sont
qu'elles soient, commerciales, industriel-
les ou agricoles,du moment où elles occu-
peront plus de vingt ouvriers, il devra y
têtre constitué des délégués qui auront à
.se rendre auprès du chef d'établissement
toutes les fois qu'il se produira une con-
testation « susceptible de provoquer un
conflit d'ordre collectif M et chercher à
prévenir le conflit. Si celui-ci éclate
Néanmoins, il devra faire l'objet d'une
procédure de conciliation organisée par
le titre II du projet et où Interviendront,
jsdit des personnes choisies par les deux
barties, soit des « Comités de concilia-
tion '< permanents, créés par des décrets
~u gouvernement et. dont le projet indi-
j~ne, en termes assez peu c}airs d'aiUeu;r%
~6rûlô et la composition. Ces Comités
pourront, d'après l'article ')2, compren-
dre, dans certains cas, non seulement des
~employeurs et des employés, mais, en
cmtre, un nombre égal de « représentants
de t'intérêt public désignés par le minis-
tre du travail et le ministre compétent a.
On ne v&rra pas,sans quelque étonnement
et quelque méfiance, cette intervention
du gouvernement et de personnes choi-
sies par lui, c'est-à-dire probablement
de fonctionnaires désignés d'office,
comme médiateurs attitrés dans le
règlement des questions si délicates
qui peuvent donner lieu à contestations
entre ouvriers et patrons, par exemple
dans des fixations de salaires. Toute cette.
partie du projet devra, elle aussi, être
examinée de très près par les Chambres,
et,comme elle est a la fois plus compli-
quée, plus longue et'moins urgente que
celle qui a pour objet d'organiser l'arbi-
trage obligatoire, elle pourrait et de-
vrait, ù notre avis, en être détachée, pour
être discutée séparément. Sinon, il est
assez à craindre, malgré ta bonne volonté
du Parlement, et en présence des tenta-
tives d'obstruction probables, que le pro-
jottdéposé hier n'aille grossir le nombre
des, propositions gouvernementales ou
d'initiative parlementaire destinées à pré-
venir tes grèves, qui sont allées, depuis
yingt ans, s'amasser et dormir dans les
cartons.
te souvernement des Soviets et ta paix
A la Chambre des Communes
Hier, mar~i, à la Chambre des Commu-
nes, M. Bonar Law a confirmé les offres de
paix faites par le gouvernement des so-
viets au Japon, a la Roumanie et aux
Etats-Unis.
D'autre part, M.ChurchiU, ministre de la
guerre, a annoncé <[ue, sur 59 ofueiers et
67 sous-officiers et soldats qui composaient
la mission britannique en Sibérie, 12 otn-
discute, T.Ëocm~r~HS, représente par
des restes de crâne et, des dents, et une
mandibule qui. a étrangement les appa-
rences de cetie du chimpanzé, <;omme l'a
fait observer M. M. Boule.
A ce propos, il faut noter que de nou-
veaux fragments de t'~oon~/iropHS ont
été découverts (voir I\4~rf)po/ovier ]920, n° 564, ou M. Boule résume un
mémoire nouveau de M. SmithWoodward),
mïus its n'ajoutent pas grand'chpse. Ils
fournissent peut-être matière a raviver la
discussion relative aux dents de cet aïeul
fort~ primitif, et anima), qui toutefois
aurait eu une certaine inteUigence, s'il a
réellement créé les éoUthes, s'il a le pre-
mier fait des fragments de sitex des ou-
tiisqu'it a ensuite retouchés, perfection-
nés et.diyorsifiés, comme le pensé M. Reid
Mpir, pour qui l'homme pré-patéoUthique
est chose tout :') fait certaine. Après tout,
poprquoi pas ?
L'antre monde nous donne des avertis~
semeats le monde des esprits. A en croire
certains qui ont bien voulu renseigner un
sujet longuement étudié par M. P.-E.
CorniHier (ZLo 'S'H/'i-f'GHce c/e /4/ne e~ son
i°ro~H~'on nprfs /H mor~ coMp~cs ?'fn(~HS
cicrs et esoùs~ûfGcieYsétat~nt't'ombësaux
tHatnsdeshoffheviks.
Suivant un rapport dont on n'a; pas Gu' cc'!).-
firmation, a ajouta )e ministre, quatre de ces
ofticiers auraient été fusiUés. Les autres
ctaient,'suivant un message bolchevique, vi-
vants et bien traites, au milieu de février. De-
puis, nous sommes sans nouveUes d'eux..
Le Traité de paix aux Etats-Unis
Au-Sénat
.Le Congres s'est, ajourne hier âpres
avoir adopté l'ensemble, des réserves au-
traité de paix. Seule, ta réserve qui modi-
fie l'article 10 reste encore à discuter.
L'intervention de M. Wilson
La lettre du président à M. Hitchcock,
dont cous avons donné hier la substance, a
été rendue publique. M'. Wilson n'y spéci-
fie ni les réserves qu'il accepterait, ni
celles qu'il repousserait, mais il déclare
que tous les projets de réserves à l'article
10 dont on a parlé jusqu'ici n'ont d'autre
but que de réduire le pacte des Nations à
néant. Pour .lui, l'adhésion à l'article 10
équivaut au renoncement d'une mauvaise
ambition de la part. des grandes, puissan-
ces qui furent associées aux Etats-Unis
pendant la guerre.
Les ambitions miutatres. p&Iitiques et impé-
riatistes. dit-if, ne sont ~cunement mortes,
même dans les Conseiis des nations en qui
nousavnn?;'ia plus grande confiance et avec
lesquettes nous désirons te plus vivement être
'associés dans i'œuvre de paix. Durant ta ses-
sion'do ia'Conférenc~'de~t~H.~t était évident
<~t& Jo'p'ati tSiHtari~e, '~t;;is'!a pius i'ort~ Ui-
t'ecUon. chercha n gagner t'influence des con-
scits de~a Ft'ance. 1) futyautcu alors, mais it
exerce aujourd'hui le contrûtc.
.Les principaux arguments présentés à Paris
a l'appui des revendications italiennes sur
l'Adriatique étaient des arguments stratégiques,
c'est-à-dire des arguments militaires qui ca-
chent le but, veritaMc la suprématie navale
dans l'Adriatique.
Rn terminant, M. 'i)son afurme de nou-
veau qu'il taut choisir entre deux idéais
l'idéal démocratique et l'idéal impérialiste.
En c.o qui me concerne, dit-i), je ne tolère
pas ptus les visées impérialistes des autres
nations que je n'ai aOmis celles de t'AUe-
magne.
L'attitude do M. Lodge
Après avoir pris connaissance de ce do-
cument, M. Lodge s'est élevé hier, au Sé-
nat, contre les allusions qu'il renferme au
su;et des Alliés. Il a déclaré que ta France
n'était pas militariste et qu'elle s'était con-
tentée de prendre des mesures pour éviter
a la nation le retour des souffrances subies
pendant la guerre. Autant qu'elle, d'aii-
ieurs, l'Italie est en droit de se protéger,
et, si jusqu'ici'l'Amérique a été son amie
fidèle, la lettre du président ne peut que
laisser croire, aujourd'hui, à l'abandon do
cette amitié.
Houve! tMcMent en A!temagM
~r"v, A "3u, »w~v.·,·
ÛfUciers allies malmenés à Brème)
On mande de Brème a Zurich que deux
officiers français de la commission de
contrôle de l'armement ont été assaillis
par la foule au moment où, accompa-
gnes d'un officier allemand, Us sortaient
d'une caserne.
D'autre part, sur les quais de Brème, un
officier japonais, un officier italien et deux
officiers français, membres do la commis-
sion navale, ont été entourés par une foule
hostile. La police dût les protéger.
Au centre de la ville, un officier anglais
a été insulté.
L'hôtel où résident tes commissions
alliées est chaque soir .entouré d'une foule
hostile qui ne cesse de vociférer.
Une interview du capitaine Rougevin
Le correspondant du ~ot7;/ /~py'Ms à
Berlin est allô voir, hier 'matin, mardi, le
capitaine Rougevin, qui, avec le capitaine
Klein, fut assailli, samedi soir, u l'hôtel
Adlon, a Berlin, par une bande d'énergume-
nes agissant a l'instigation du prince Joa-
chim-AIbrecht.
Oue pouvais-je fait'e. lui a déctarô le capi-
taine Rougevin, nvec trois ou quatre braijiards
boches pendus a chacun de mes bras et, de
mes jambes, pendant que d'autres me saisis-
saient-ies cheveux
Le capitaine Roùgevm accuse formelle-
ment le prince d'être l'instigateur de toute
l'affaire et do l'avoir organisée. Il déclare
que, trus naturellement, il ne se leva pas .s
quand l'orchestre joua le DM~sc/~M et qu'il ne pouvait -plus se lever lors*
que l'ordre lui en fut donné par un prince
allemand a moiticivre.
11 considère que le prince se dérobe
lâchement, lorsqu'il déclare maintenant ne
rien savoir de l'attentat.
Le prince jeta ]e prenuer projectile, dit-i),
et il est possibie qu'il ne vit pas quand
nous fûmes atteints, eat- )a toute nous entou-
rait et nous dérobait n sa vue. Je fus jeté a
terre deux fois, et. mon habit fut mis en tam-
beaux..)c perdis mon étui à cigarettes, mon
argent et tout. ce que j'avais dans mes poches.
Un ~rand nombre d'Allemands profitèrent de ia
bagarre pour décamper avant d'avoir réglé leur
note.
Le capitaine Rougevin rjend hommage au
comte Metternich, tils de l'ancien ambas-
sadeur à Londres, qui essaya de protéger
le groupe français et dit au prince qu'il se
conduisait comme un charretier,
tra des commotions formidables. A cela
on peut répondre que les prophètes se
trompent sans cesse. Combien nous a-t-on
servi de prophéties de 1914 à 1918 ? Mais
les croyants vous diront .que dans le cas
aeLuel c'est sérieux, et qu'une prophétie
de février 1913, relatée par M. Corniliièr,
s'est vériuée. En 1913, le sujet a déclaré
voir une guerre épouvantable, allant à
l'infini de t'horixon, « près de laquelle les
guerres du passé ne seront rien~, des
vtHescntières détruites: tout cela pro-
che, très proche, une extension de la
guerre des Balkans, doublée d'une guerre
civile. Tout n'est pas exact dans la pro-
phétie, mais une bonne partie l'a été.
Peut-cire, toutefois, n'était-it pas néces-
saire d'être renseigné par l'au-deià, en
1913, pour sentir la posstbiiité d'une
guerre prochaine, et la probabiHté d'une
guerre extraordinaircment, basse, éLant
donné qui la devait amener et mener.
Ouoi qu'il en soit, le succès de cette
prophétie de 1913 fera qu'une autre, de
même date. sera, pour certains,plus digne
de considéraLion. Ei!e n'a rien de bien
avenant. Mais elle intéressera (?) les
géologues, car eUe annonce de grosses
'Le person'neî de J~HMè! Ht. iëgâ!ëment da
} son mieux, mais la plupart des coïtspmma-*
{ teurs révélèrent la brutalité innée de leur
'natur.c.-
Le.correspondantajo'ute que le capitaiha~
Rougevin porte une ecchymose la tempe
et a l'œil droit poché M.
~t
Le HemorandMm économ!que
du Conse!! suprême l,
ï.e memorandumeconomique du Conseit
suprême commence par un expose général'
de la situation du monde. Il montre d'abord
que toutes les guerres ont eu pour consé-
quence une hausse des prix. Apres les
guerres napoléoniennes l'augmentation
lut eh Angleterre de 75 0/0; elle fut de
100 0/0 aux Etats-Unis après la guerre de
sécession. Aujourd'hui, après une iuttesans
précédent, la hausse est de 120 0/0 aux
Etats-Unis, do 170 0/0 en Grande-Bretagne,
de 300 0/0 en France et en Italie. La cause
essentielle de ce phénomène est l'énorma
destruction de capita).
L'H.urppe est loin d'être revenue à l'état
de paix complet. La première mesure à
prendre consiste à achever la démobilisa-'
tion dans tous les pays.
La production s'est trouvée réduite dans
des proportions considérables par suite de
là mort ou de l'invalidité de millions
d'hommes, ainsi que des destructions opé-
rées, notamment en France et dans l'Italie
du i\ord.!Les survivants n'ont pas encore
retrouvé leurs anciennes habitudes de tra-i
vail. L'Allemagne est paraivsée par le'
manque de capital et de crédit et par la
désorganisation née de la défaite. En Au-
triche un effondrement complet de la vie
économique s'est produit. La Russie est
toujours en proie ia confusion et à l'anar-
chie les .produits de son agriculture font
défaut au ravitaillement général. La Rou-
manie ne peut pas exporter comme jadis
du bié: Le (Charbon est en quantité insuffi-
sante. La production de l'industrie est infé-
rieure au ni vcr.L: d'avant-guerre. 11 faut que
l'énergie sot~. ranimée. Les gouvernements
doivent favoriser les échanges.
La consommation s'est développée dans
des condition~ matencontreuses il s'agit
là encore d'un phénomène qu'on a cons-
taté après tontes les grandes crises, Les
gouvernements: doivent prendre des mesu"
respour rappeler à chaque citoyen que
c'est par la, diminution de la consom-
mation qu'il contribuera le plus directe-
tenient a amtHiorer la situation.
L'immense capacité d'achat que reftëte
cette consonunation extravagante a été dé-
terminée par l"'nua tion du crédit et de la cir-
culation nducAaire. 11 est essentiel pour
la restauration do l'Europe qu'on mette ua
"terme a l'émission du papier-monnaie.
Il est bon, si A'on veut obtenir la colla-
boration de toutes les classes, que l'on em-
pf-che les bénétïces illicites réalisés par
ceux qu'on appelle les profiteurs x.
Chaque Etat do~t s'efforcer de réduire ses
..xF.,t,o., .roo~o",n.,F
qepen~es et, u<, <<
!"r6GjùHrbts de'son t~Ùdget. L'économie pn-
yëe n'est pas moins urgente que l'écono-
mie dans les dépenses de l'Etat. Seule une
vie frugale de toutes les classes delana'
Mon permettra d'épargner le capital néces-
saire pour la réparation des dépenses de
guerre.
La crise des changes gcne le commerça
générât. La perte de~ devises européennes
sur New-York est à p'ëu près la suivante
pour la livre, 30 0/0; pour le franc (Paris),
64 0/0 pour la lire, 73 0/0 pour le mark,
9t;0'0. La situation des changes nerenëtR
d'aUleurs pas la situation financière réelle
des différents pays en ce qui concerne la
possibilité de la reprise de leur vie indus-
trielle. Le remède consiste à élever les ex-
portations au chiffre nécessaire. Pour y
arriver,, on doit tendre à la compression
des importations nonessentiellea et recou-
rir à des crédits commerciaux. Ce n'est pas
à l'Etat qu'il faut avoir recours a cet effet.
Cependant les puissances reconnaissant la
nécessité d'une collaboration continue.
Elles tiennent compte de la situation
particulière de la France. La restauration
de ses régions dévastées est d'une impor"
tance première pour le rétablissement do
l'équilibre économique en Europe. Elles
prennent également en considération la si-
tuation de l'Allemagne. L'Autriche doit
être aidée.
La civilisation de l'Europe a été forte-
ment ébranlée. Mais elle est loin d'être
irrémédiablement ruinée. La restauration
de ses forces dépend de la coopération
sans réserve de tous ses enfants.
Ce raste préambule, dont nous venons
de donner une analyse aussi exacte qua
possible, est suivi des conclusions suivan"
tes, dont nous publions le texte intégral
Le Conseil suprême ayant pris connaissance
des considérations ci-dessus et ayant examine
=oigneu<=cment sur tous ses aspects ce pro-
bteme d'une urgence vitaie, a adopté, dans t'es-~
prit de diminuer les difficultés ëeono'miques
actueucs de l'Europe, les recommandations sui~
vantes
1. nest d'une importance suprême,que lea
conditions du temps de paix soient très com<
ptètement rétablies dans le monde entier ta
ptus tôt possible. A cet effet, il est des:'
rab)e i
a~ De rotabUr aussitôt que possible les rela-
tions économiques normales du temps de paix
avec toute l'Europe orienta)f'.
6~ De remettre partout les armées sur un
pied de paix, de limiter les armements aux.
chiffres tes p)us bas compatibles avec ta'sé&'n<
perturbations de l'ccorce terrestre. Pas
pour demain sans doute, mais dans trois
cents ans environ. D'ici là, en effet, un
cvcie d'évolution se terminera, la race la
pins évoluée disparaîtra. (C'est vraiment
d'une économie malheureuse de faire p~-
rir ce qu'il y a de mieux.) Des convuJ~
sions géologiques, des tremblements de'
terre, des éruptions volcaniques, des
inondations, des eSbndreïhents .de conti-
nents, des surrections de terres nou<
velles,ctc., feront que là France dispa-
raîtra, puis l'Espagne et l'Italie, puis
l'Allemagne. L'Angleterre durera plus
longtemps pourtant, une partie de son
sol au sud-est disparaîtra ;sous la mer.
Aucun géologue ne niera la probabilité,
dans un avenir plus ou moins éloigné, de
catastrophes de ce genre. Toute la géolo-
loçie est une longue chronique de pa<
reits événements, une chronique doublée
d'un atlas montrant, où ceux-ci se pas-
saient, et sur quelle étendue.
Les géologues savent très bien qu'il y a
su rie globe des régions instables, et dea
régions stables. Les' unes sembleh't soli-
dement assises; les autres paraissent êtra `
sur un terram capable de céder. Les ré-
gions où des accidents sont à cramdr<~ y
~<&~ti~$; te ~SA48''tÔ~tÊ 'LA'RAH~ ~e ~um~r~- 10 centime~
~t ~e ~itit~c~ vA~l~' t~ rË à.~=.Ï~G~ ~'ü~a- ia e~mtüri~~
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t« ~aantfscfjKs poa ~sëf~s joe sont pas rea
Mt~mNMïÊRmES
ipn ~'a6
CHÈQUES POSTAUX: COMPTE H" 382-PÀRtS
tiM MeMMMtt partent <" tt t6 ))t t))t~< Mft.
:"
-> .t _,t,
SOMMAIRE
~Président WHson et t'tmpér<àt:sm~.
~ACGUSTE~GAUVjUN
~a Pofitique navate pacifique de ta France.
Le Projet t)e foi sur tes grèves.
REKË LA BRUYÈRE.
Le Traité de Paix aux États-Unis.
Nouvel Incident en AHemagne.
Le Mémorandum économique du Consei)
suprême.
Le Marécha) Poch sur te Rhint.
La Société des Nations.
Les Pensions civites et militaires à la
Chambre.
Cour de Justice.
Revue des Sciences.–HENRY DE VAMGNY.
POM f/~Mf~LWT
~Appet de M. Chartes Dumont
Le Président Witson
Li~EmusM~
? La lettre que M. Wilson vient d'adresser r
au sénateur Hitchcock au sujet des re-
serves introduites par le Sénat dans le
projet de ratification du traité de Ver-
saiDes montre sous le jour le plus cru. lé
caractère du président des ma.ts-'L'nis.
~uëique~ correspondants dé j oumàux eu-
ropéens à 'Washington allcgueTit que
~ce document atteste l'état maladif de son
fauteur. Nous croyons plutôt qù~i! recelé
le véritable, tempérament et les pensées
les plus intimes de M. Wilson. L'état
mafadif explique seulement te manque de
tact de certaines phrases..
En somme 31. Wilsoh déclare qu'il ne
.saurait admettre aucune réserve à l'arti-
cle 10 du traité de Versailles, qui est
aussi l'article 10 du Covenantde la Société
des nations. Il considère cet article'comme
l'arche sainte du nouvel ordre de choses
mondial, « le rempart de la démocratie
naissante du monde contre les forces de
l'impériaiisme et de la réaction')*11 se
trompe gravement en cela. Ce rempart
n'est qu'une feuille de papier. L'article
10 oblige bien les membres de la So-
ciété « à respecter et à mainte-
nir contre toute agression; extérieure
l'intégrité territoriale
dé la Société)).11 stipule encore qu'en
cas d'agression, de menace ou de danger
d'agression « le Conseil, avisera aux
moyens d'assurer l'exécution de cette
~obligation n. Mais il néglige absolument
les sanctions. Le Conseil avisera! La
belle an'airet Le Conseil doit commen-
cer par se mettre d'accord, puis for-
muler un avis. Cela fait il ,ne dis-
pose d'aucun moyen d'exécution. Malgré
les instances pressantes et réitérées
dsia délégation française, la délégation
américaine s'est constamment opposée
avec énergie à ce que le Conseil
de la- Société des nations fût investi
de pouvoirs matériels et disposât d'une
&)fce armée capable de réprimer les
agressions visées par l'article 10. Elle
n';a même pas voulu qu'il y eût dans
la Société des nations-un organe cem
tral chargé d'étudier les modes 6ven-
tuets d'application des mesures coerciti-
~miON Bt! JOURNAL DES MBATS
` duitmarsi920
mUE DES SCtEMCES
Encore !es EoHthes. E)ëcouvertes en Grande-
Bretagne. L'homnfe pre-pa)eo)ithique de
M. Reid Moir.– L'an~ropus. et ses sitex.
Pronostics venant de l'autre monde. Bou-
.}evcrsementa geoJogiqucs'~prochatns.– La
.fin {)e l'Europe oecutentate. –.L'UydrogMs-
seur de Lambert. Cn bateau qui gtissesur
t'eau, mu par une hcfice aéTiHnnc. Ses
~'avantages. Hssaisd'adaptaLtion aux che-
mms de ter. La vaccination contre ta grippe
.et ses résultats en Grande-Bretagne.
M. J. Reid.Moit', nnprehisterten an-
glais bien connu; fai L en ce moment, quel-
que bruit. Il vient de décrire (.V
santcs'd'outils en silex/trouvés aU'voisi-
n(ig'e d'lps\ich d~ns des puits traversant
t'argitc à biocaux ptéistocenë. Ce sont
des racloirs et, des pointes rappelant ceux
du début, du Moustérien. et in&me du
~<~v
-Tes prescrites- par le Conseil. Obstiné- 7
ment elle a tena-.à .~M~~ajisgef.t à
~rimprovisation, c'est à dire au ha-
sard, au chaos. En cas d'agression,
!e Conseil. délibérera! Quelle garantie I.
En réalité, la fameuse réserve Lodge: ne
~change rien ù la situation créée parl'ar-
ticie 10. Eile dispose que, dans les cas
prévus, le gouvernement américain déci-
dera s'il y a lieu ou non pour lui d'inter-
venir. Cela revient à dire que, dans le
Conseil de la Société des nations, le dt'
légué des Etats-Unis pourra se pronon-
cer contre l'intervention. Mais 'c'est ce
que déjà l'article 10 déciare implicite-
ment. M. Wiison a donc grand tort de
fulminer contre !a réserve Lodge. En
d'autres termes que lui, mais plus fran-
chement et sans sous-'entendus, le séna-
teur républicain exprime la même pensée.
M. Wilson a foi dans la force des stipu-
lations verbales, surtout dans celte de ses
propres paroles. A ses yeu~ le Verbe wil-
sonien se suffit à lui-même. C'est son
erreur, fondamentale. EUe le rend in-
juste envers ses compatriotes et les
puissances associées. Ei)e le .porte à
des accusations téméraires. Dans sa
lettre a M. Hitchcock M. Wilson se
plaint que, durant .toute ht Conférence
(te-Ja paix a Paris, Le pai'tinuiltaristo
!-aH tt'nté de~i'Bmporier .dans Je gouvcr-
nement français, et ila~ute «Ce parti,
battu alors, exerce maintenant te con-
trôle. Tout à sa propre penses qui t'em-
pêche de pénétrer dans celle d'autrui, le
président des Etats-Unis confond entiè-
remehties responsabilités.Quand il arriva
à Paris tout le monde s'attendait à ce
qu'il présentât à la Conférence la fameuse
charte des nations, rempart du monde
rénové. Mais il ne présenta rien du tout,
il n'avait aucun projet rédigé. Pour dire
toute la vérité, aucune idée précise ne
lui était venue à l'esprit depuis l'époque
déjà lointaine où il avait posé ses quatorze
points. Rédigés à un momentou tout était
confus en Europe, ces quatorze points
auraient dû être adaptés à la situation
nouvelle créée par la victoire. II apparte-
nait à M. Wilson de faire lui-même ce
travai! et de l'exposer au monde. 11 se
renferma dans le mutisme. H viola bruta-
le'ment le premier des quatorze points. Il
s'agita dans les ténèbres et les velléités.
Naturellement les puissances intéressées
au maintien de la paix se préoccupèrent
de prendre des précautions d'un autre
ordre que des causions verbales. Des lors
que le Conseil 'de la 'Société des nations
devenait, une simple Assemblée délibé-
rante, il importait aux puissances les plus
menacées d'élever un autre rempart que
la feuille de papier sur laquelle l'article 10
était écrit. M. Wi)soh est le propre auteur
du mouvement qu'il incrimine.
.1.1 a plus: grand; tort encore de préten-
dre que le parti militariste est actuelle-
ment au pouvoir en France. Ses souve-
nirs de Paris l'égarent. Us lui font com-
mettre une grave incorrection. Le parti
au pouvoir en France est un parti d'or-
dre qui désire passionnément, pan-
ser les blessures du pays et le proté-
ger contre de nouvelles agressions. Si
M. Wilson avait organisé une Société
des nations constituant une protection
efficace contre les puissances de ruse et
de proie, les patriotes français n'auraient
point songé à d'autres combinaisons.
Quelques-uns d'entre eux ont pu se lais-
ser entraîner un peu loin. Mais la faute
première incombe a M. Wilson lui-même.
AUGUSTE GAUVAiN.
LàPoMtique navate pacifique tts ia France
L'anirmation du président Wiison que:
'< le parti militariste exerce aujourd'hui le
côntrôte ~n France H a douloureusement
ému le, cœur de ceux qui ont fait au prési-
dent de ]a grande nation américaine une
ovation telle que Paris n'en avait encore
jamais vu d'aussi spontanée, ni d'aussi en-
thousiaste~
II suffit de comparer nos projets navals
et ceux de nos aHies angtais au programme
inspiré par le président Wilson lui-même
pour se rendre compte combien ce juge-
ment est mat fondé.
La France n'a construit aucun navire
cuirasse depuis cinq ans. Or, le ministre
de la marine vient d'arrêter la construc-
tion des cinq cuirasses type TVorma/idt'e qui
étaient en chantier. En lait, si l'on excepte
les navires indispensables pour. des mis-
Chelléen à n'en pas douter, ça sont. des
productions de l'homme elles seraient t
l'oeuvre de l'homme dont la mâchoire a
été découverte à Mauer, semble-t-il. A
moins toutefois que cette argile soit plus
récente qu'on l'admet; à moins encore
que l'atgile a biocaux soit, selon la loca-
lité, d'âges din'érents. Le problème inté-
resse la géologie et la préhistoire à la
fois.
Le même préhistorien vient aussi de
publier un volume quelque peu révolu-
tionnaire intitulé .Py'e-Po/a'o/
plaidoyer en faveur des éolithes. On sait
ce que sont les éolithes: des silex que
leur forme natureUc rendait utilisables et
que l'homme aurait retouchés pour en
tirer meilleur parti. Ce n'est que pius
tard qu'il aurait appris à façonner des
siiex de toutes pièces, délibérément, li
est très vraisemblable, en effet, que
l'homme a commencé par utiliser lés
silex plus ou moins pointus ou coupants:
après quoi, il a appris à les fabriquer.
Entre temps, il a retouché les silex four-
nis par la nature et c'est par !à qu'il est
arrivé à la fabrication~ L'abbé Bourgeois
fût !e premier à admettre les édithes;
sjons cpip:f)ia!es ou pour assurer la potrce
cûii&re, ht France a Teaoncc&-toute e&pèce
de construction navate.
L'Angleterre,'de son côM, se borne à
achever le croiseur de bataiDe J/ood. Le
personnel maria a été réduit de 407,000 à
150,000 gommes :'el!e a résilié les contrats
dé construction relatifs à611 navires com-
mandés au moment de l'armistice.
Même orientation du cûté de l'Italie, qui
n'a pas encore de pian de construction
navale.
Seuls les Etats-L'nis poursuivent racbë-
vement d'un programme navat formida-
ble, dont nous avons rendu compte som-
mairement dans le you)-
dont dix armés de huit pièces de 406" et
six croiseurs de bataille de 43,600 tonnes
armes de huit canons de 406'°/ et prévus.
pour Hier 33'nœuds. Le rapport annuel du
secrétaire d'Etat de la marine recommande
pour l'année 1921 la mise en chantier de
deux bâtiments de ligne, un croiseur de
bataille, dix croiseurs d'éclairage, etc., et
dëtmit ia poiitique navale de l'Amérique en
disant'que celle-ci doit posséder au plus
tard en 1925 un.c ilotte équivalente à la
p_!us puissante ilotto~ entretenue dans le
monde..
-Certes, nous n'avons aucune raison de
crrtiquer cette politique et nous savons
que ia marine des Etats-U.nieJoin de trou-
.b!er la~pa~ du .monde, n'aura d'autre but
que de Ja "faire rég'uër..Mais nous.avons s
tenu u prouver les intentions pacifiques
de la France en montrant que si « projets
militaristes x il y a, ce n'est pas, en ma-
ti.ërej navale tout au moins, de ce côté de
l'Atlantique.
RENÉ L~ BRUYERE.
LePrcjettteMsoHesMifes
Comme il fallait s'y attendre, le projet
de loi que !e gouvernement a déposé hier
sur le bureau de la Chambre et que nous
ayons reproduit dans notre dernier nu-
méro soulève de violentes protestations
dans la presse socialiste. On le qualifie
de coup d'Etat contre ta liberté du peu-
ple et d'attentat au droit de grève. La li-
berté du' peuple n'a rien a voir en cette
aSaire: l'industrie des professionnels en
matière de grève y court seule quelque
péril. Quant au, droit de grève, dans le
sens où l'entendent -les socialistes, .ii
n'exista pas. Jamais la loi n'a considéré
comme un ac~e légal le fait d'abandonner
en masse, sans 'avis préalable, un atelier,
un chantier ou une mine, et de prétendre
y~Tehtrerquand on'voudra. Ce qui est vrai,
c'est que pendant a.ssex longtemps, .de-
puis le commencement du siècle dernier
jusqu'en 1864, ce fait a été considéré
comme un délit et puni par le Code pénal/
('tquëdepu!scinquante-sixans il ne relève
plus de la police correctionnelle. Mais il
n'est pas pour cela devenu un droit,, pas
plus que ce n'est un droit de ne pas paver
ses dettes ou de violer toù t' autre enga-
gement qu'on a contracté. C'est fausser
le sens des mots que de prétendre inter-
dire au législateur d'intervenir pour sou-
mettre à quelques restrictions raison-
nables une pratique qui est illégale en
elle-même et dont on fait de plus en plus,
sous l'impulsion d'agitateurs révolution-
naires, un trop fréquent et scandaleux
abus. Le gouvernement a reconnu, avec
tous les gens de bon sens, que cet abus,
dangereux en tout temps, est devenu
intolérable et de péril mortel dans les
circonstances où se trouve notre pays. II
a résolu de prendre, d'accord avec le Par-
lement, des mesures pour y couper court.
Aucun homme de bon sens n6 l'en blâmera.
La disposition principale de son projet,
c'est la distinction nouvelle qu'il établit
entre deux catégories d'entreprises ou
d'occupations. Pour les unes, l'arbitrage
avant grève est obligatoire; pour les~au-
tres, il ne l'est pas. La liste des pre-
mières figure à l'article 17 du projet. Elle
comprend notamment les transports de
toute nature, les entreprises d'éclairage,
de distribution d'eau et de force motrice
et les mines de combustible..On est un
peu surpris de n'y point voir figurer cer'
ta~ns autres services d'intérêt généra), et
généralement les fonctions publiques.
Mais on ne peut qu'applaudir vivement
le, principe dont se sont inspirés les
auteurs du projet, en exigeantque cer-
tains travaux, les plus essentiels pour les
besoins des particuliers et pour la vie éco-
nomique du pays, ne puissent être inter-
G. de Mottillet adopta ses vues. Plus
récemment, M. Rutot,le géologue beige,
a beaucoup étudie les éoiithes. Mais
d'autres préhistoriens l'ont combattu.
Les prétendues retouches, disent-ils, sont
des accidents dus à des pressions ou à
des chocs.
M. Reid Moir a recueilli des éoiithes en
Angleterre, a Ipswich, dans l'argifc à
blocaux crayeuse, dans des graviers des
terrasses par conséquent à l'époque
glaciaire. Et il tes ctudie de très près,
Ces pierres sont évidemment utilisa-
bles comme racloirs, couteaux, pointes.
L'examen des faces ou arêtes écaillées
donne bien l'impression qu'elles ont. été
travaillées de facon délibérée les arêtes
résultent de chocs donnés tous dans le
même sens, et ceci est de grande impor-
tance. H faut lire toute l'argumentation
do M. Reid Moir, qui aune grande prati-
que de la taille des silex,et.son étude sur
l'é.volution de l'éolithe au silex taitlé.sur
les relations entre les différentes techni-
ques aux dinérentes époques préhistori-
ques. 1.
Pour les éolithes qu'il a recueillis, ce
serait 'l'oeuvre de 1' « homme de Pilt-
down )', l'nomme pré-palëolithique très
~o~~pus~sar le ~mot d'ardre de' qt~què
'BMReuT ou de quelque bande de meneurs,
sans examen sérieux et préalable des
gr.tefs allégués. Ce .qui.peut donner Heu.à'
plus de doutes et de reserves, c'est la
partie du projet qui contient les sanc-
tions. Qu'y voit bien que toute personne
coupable d'avoir « provoqua ù une cessa-
tion collective du travail interdite par la
présente loi a sera passible d'jjnc amende,
et môme de prison s'il s'agit d'une entre-
prise où l'arbitrage est obligatoire. On y
voit/bien aussi que des peines encore plus
fortesat.teignent,en cas de cessation collec-
tive dn travail interdite parla présentcloi,
« ceux qui l'auront ordonnée. H Mais qu'ad-
vièndra-t-itsi; comme on l'a vu souvent, les
ouvriers refusent de se soumettre à )a
sentence arbitrale une fois rendue? Est-ce
que, dans ce cas aussi, la grève est consi-
dérée comme interdite et les peines que
nous venons d'indiquer sont-elles appli-
cables ? Et, dans ce même cas, n'y aura-
t-il de responsabilités que pour ceux qui
auront « ordonné la grève B,aucune pour
ceux qui l'auront prêchée ou conseillée ?
En outre, n'y aurait-il pas d'autres sanc-
tions à appliquer aux meneurs, en dehors
de l'amende et de la prison, par exempte
l'interdict.ipn temporaire ou déunitive do
faire partie d'un Syndicat _ou la dissphi-
~~& du. Syndicat Tui-mème'y Ce sont dos
questions que la Chambre et le Sénat
auront à se poser.
Quant aux entreprises qui ne sont pas
indiquées à l'article 17, celles pour les-
quelles l'arbitrage avant grève n'est pas
obligatoire, ce sont elles qui tiennent
dans le projet la plus large place, et les dis-
positions qui leur sont applicables le sont
les ou agricoles,du moment où elles occu-
peront plus de vingt ouvriers, il devra y
têtre constitué des délégués qui auront à
.se rendre auprès du chef d'établissement
toutes les fois qu'il se produira une con-
testation « susceptible de provoquer un
conflit d'ordre collectif M et chercher à
prévenir le conflit. Si celui-ci éclate
Néanmoins, il devra faire l'objet d'une
procédure de conciliation organisée par
le titre II du projet et où Interviendront,
jsdit des personnes choisies par les deux
barties, soit des « Comités de concilia-
tion '< permanents, créés par des décrets
~u gouvernement et. dont le projet indi-
j~ne, en termes assez peu c}airs d'aiUeu;r%
~6rûlô et la composition. Ces Comités
pourront, d'après l'article ')2, compren-
dre, dans certains cas, non seulement des
~employeurs et des employés, mais, en
cmtre, un nombre égal de « représentants
de t'intérêt public désignés par le minis-
tre du travail et le ministre compétent a.
On ne v&rra pas,sans quelque étonnement
et quelque méfiance, cette intervention
du gouvernement et de personnes choi-
sies par lui, c'est-à-dire probablement
de fonctionnaires désignés d'office,
comme médiateurs attitrés dans le
règlement des questions si délicates
qui peuvent donner lieu à contestations
entre ouvriers et patrons, par exemple
dans des fixations de salaires. Toute cette.
partie du projet devra, elle aussi, être
examinée de très près par les Chambres,
et,comme elle est a la fois plus compli-
quée, plus longue et'moins urgente que
celle qui a pour objet d'organiser l'arbi-
trage obligatoire, elle pourrait et de-
vrait, ù notre avis, en être détachée, pour
être discutée séparément. Sinon, il est
assez à craindre, malgré ta bonne volonté
du Parlement, et en présence des tenta-
tives d'obstruction probables, que le pro-
jottdéposé hier n'aille grossir le nombre
des, propositions gouvernementales ou
d'initiative parlementaire destinées à pré-
venir tes grèves, qui sont allées, depuis
yingt ans, s'amasser et dormir dans les
cartons.
te souvernement des Soviets et ta paix
A la Chambre des Communes
Hier, mar~i, à la Chambre des Commu-
nes, M. Bonar Law a confirmé les offres de
paix faites par le gouvernement des so-
viets au Japon, a la Roumanie et aux
Etats-Unis.
D'autre part, M.ChurchiU, ministre de la
guerre, a annoncé <[ue, sur 59 ofueiers et
67 sous-officiers et soldats qui composaient
la mission britannique en Sibérie, 12 otn-
discute, T.Ëocm~r~HS, représente par
des restes de crâne et, des dents, et une
mandibule qui. a étrangement les appa-
rences de cetie du chimpanzé, <;omme l'a
fait observer M. M. Boule.
A ce propos, il faut noter que de nou-
veaux fragments de t'~oon~/iropHS ont
été découverts (voir I\4~rf)po/o
mémoire nouveau de M. SmithWoodward),
mïus its n'ajoutent pas grand'chpse. Ils
fournissent peut-être matière a raviver la
discussion relative aux dents de cet aïeul
fort~ primitif, et anima), qui toutefois
aurait eu une certaine inteUigence, s'il a
réellement créé les éoUthes, s'il a le pre-
mier fait des fragments de sitex des ou-
tiisqu'it a ensuite retouchés, perfection-
nés et.diyorsifiés, comme le pensé M. Reid
Mpir, pour qui l'homme pré-patéoUthique
est chose tout :') fait certaine. Après tout,
poprquoi pas ?
L'antre monde nous donne des avertis~
semeats le monde des esprits. A en croire
certains qui ont bien voulu renseigner un
sujet longuement étudié par M. P.-E.
CorniHier (ZLo 'S'H/'i-f'GHce c/e /4/ne e~ son
i°ro~H~'on nprfs /H mor~ coMp~cs ?'fn(~HS
cicrs et esoùs~ûfGcieYsétat~nt't'ombësaux
tHatnsdeshoffheviks.
Suivant un rapport dont on n'a; pas Gu' cc'!).-
firmation, a ajouta )e ministre, quatre de ces
ofticiers auraient été fusiUés. Les autres
ctaient,'suivant un message bolchevique, vi-
vants et bien traites, au milieu de février. De-
puis, nous sommes sans nouveUes d'eux..
Le Traité de paix aux Etats-Unis
Au-Sénat
.Le Congres s'est, ajourne hier âpres
avoir adopté l'ensemble, des réserves au-
traité de paix. Seule, ta réserve qui modi-
fie l'article 10 reste encore à discuter.
L'intervention de M. Wilson
La lettre du président à M. Hitchcock,
dont cous avons donné hier la substance, a
été rendue publique. M'. Wilson n'y spéci-
fie ni les réserves qu'il accepterait, ni
celles qu'il repousserait, mais il déclare
que tous les projets de réserves à l'article
10 dont on a parlé jusqu'ici n'ont d'autre
but que de réduire le pacte des Nations à
néant. Pour .lui, l'adhésion à l'article 10
équivaut au renoncement d'une mauvaise
ambition de la part. des grandes, puissan-
ces qui furent associées aux Etats-Unis
pendant la guerre.
Les ambitions miutatres. p&Iitiques et impé-
riatistes. dit-if, ne sont ~cunement mortes,
même dans les Conseiis des nations en qui
nousavnn?;'ia plus grande confiance et avec
lesquettes nous désirons te plus vivement être
'associés dans i'œuvre de paix. Durant ta ses-
sion'do ia'Conférenc~'de~t~H.~t était évident
<~t& Jo'p'ati tSiHtari~e, '~t;;is'!a pius i'ort~ Ui-
t'ecUon. chercha n gagner t'influence des con-
scits de~a Ft'ance. 1) futyautcu alors, mais it
exerce aujourd'hui le contrûtc.
.Les principaux arguments présentés à Paris
a l'appui des revendications italiennes sur
l'Adriatique étaient des arguments stratégiques,
c'est-à-dire des arguments militaires qui ca-
chent le but, veritaMc la suprématie navale
dans l'Adriatique.
Rn terminant, M. 'i)son afurme de nou-
veau qu'il taut choisir entre deux idéais
l'idéal démocratique et l'idéal impérialiste.
En c.o qui me concerne, dit-i), je ne tolère
pas ptus les visées impérialistes des autres
nations que je n'ai aOmis celles de t'AUe-
magne.
L'attitude do M. Lodge
Après avoir pris connaissance de ce do-
cument, M. Lodge s'est élevé hier, au Sé-
nat, contre les allusions qu'il renferme au
su;et des Alliés. Il a déclaré que ta France
n'était pas militariste et qu'elle s'était con-
tentée de prendre des mesures pour éviter
a la nation le retour des souffrances subies
pendant la guerre. Autant qu'elle, d'aii-
ieurs, l'Italie est en droit de se protéger,
et, si jusqu'ici'l'Amérique a été son amie
fidèle, la lettre du président ne peut que
laisser croire, aujourd'hui, à l'abandon do
cette amitié.
Houve! tMcMent en A!temagM
~r"v, A "3u, »w~v.·,·
ÛfUciers allies malmenés à Brème)
On mande de Brème a Zurich que deux
officiers français de la commission de
contrôle de l'armement ont été assaillis
par la foule au moment où, accompa-
gnes d'un officier allemand, Us sortaient
d'une caserne.
D'autre part, sur les quais de Brème, un
officier japonais, un officier italien et deux
officiers français, membres do la commis-
sion navale, ont été entourés par une foule
hostile. La police dût les protéger.
Au centre de la ville, un officier anglais
a été insulté.
L'hôtel où résident tes commissions
alliées est chaque soir .entouré d'une foule
hostile qui ne cesse de vociférer.
Une interview du capitaine Rougevin
Le correspondant du ~ot7;/ /~py'Ms à
Berlin est allô voir, hier 'matin, mardi, le
capitaine Rougevin, qui, avec le capitaine
Klein, fut assailli, samedi soir, u l'hôtel
Adlon, a Berlin, par une bande d'énergume-
nes agissant a l'instigation du prince Joa-
chim-AIbrecht.
Oue pouvais-je fait'e. lui a déctarô le capi-
taine Rougevin, nvec trois ou quatre braijiards
boches pendus a chacun de mes bras et, de
mes jambes, pendant que d'autres me saisis-
saient-ies cheveux
Le capitaine Roùgevm accuse formelle-
ment le prince d'être l'instigateur de toute
l'affaire et do l'avoir organisée. Il déclare
que, trus naturellement, il ne se leva pas .s
quand l'orchestre joua le DM~sc/
que l'ordre lui en fut donné par un prince
allemand a moiticivre.
11 considère que le prince se dérobe
lâchement, lorsqu'il déclare maintenant ne
rien savoir de l'attentat.
Le prince jeta ]e prenuer projectile, dit-i),
et il est possibie qu'il ne vit pas quand
nous fûmes atteints, eat- )a toute nous entou-
rait et nous dérobait n sa vue. Je fus jeté a
terre deux fois, et. mon habit fut mis en tam-
beaux..)c perdis mon étui à cigarettes, mon
argent et tout. ce que j'avais dans mes poches.
Un ~rand nombre d'Allemands profitèrent de ia
bagarre pour décamper avant d'avoir réglé leur
note.
Le capitaine Rougevin rjend hommage au
comte Metternich, tils de l'ancien ambas-
sadeur à Londres, qui essaya de protéger
le groupe français et dit au prince qu'il se
conduisait comme un charretier,
on peut répondre que les prophètes se
trompent sans cesse. Combien nous a-t-on
servi de prophéties de 1914 à 1918 ? Mais
les croyants vous diront .que dans le cas
aeLuel c'est sérieux, et qu'une prophétie
de février 1913, relatée par M. Corniliièr,
s'est vériuée. En 1913, le sujet a déclaré
voir une guerre épouvantable, allant à
l'infini de t'horixon, « près de laquelle les
guerres du passé ne seront rien~, des
vtHescntières détruites: tout cela pro-
che, très proche, une extension de la
guerre des Balkans, doublée d'une guerre
civile. Tout n'est pas exact dans la pro-
phétie, mais une bonne partie l'a été.
Peut-cire, toutefois, n'était-it pas néces-
saire d'être renseigné par l'au-deià, en
1913, pour sentir la posstbiiité d'une
guerre prochaine, et la probabiHté d'une
guerre extraordinaircment, basse, éLant
donné qui la devait amener et mener.
Ouoi qu'il en soit, le succès de cette
prophétie de 1913 fera qu'une autre, de
même date. sera, pour certains,plus digne
de considéraLion. Ei!e n'a rien de bien
avenant. Mais elle intéressera (?) les
géologues, car eUe annonce de grosses
'Le person'neî de J~HMè! Ht. iëgâ!ëment da
} son mieux, mais la plupart des coïtspmma-*
{ teurs révélèrent la brutalité innée de leur
'natur.c.-
Le.correspondantajo'ute que le capitaiha~
Rougevin porte une ecchymose la tempe
et a l'œil droit poché M.
~t
Le HemorandMm économ!que
du Conse!! suprême l,
ï.e memorandumeconomique du Conseit
suprême commence par un expose général'
de la situation du monde. Il montre d'abord
que toutes les guerres ont eu pour consé-
quence une hausse des prix. Apres les
guerres napoléoniennes l'augmentation
lut eh Angleterre de 75 0/0; elle fut de
100 0/0 aux Etats-Unis après la guerre de
sécession. Aujourd'hui, après une iuttesans
précédent, la hausse est de 120 0/0 aux
Etats-Unis, do 170 0/0 en Grande-Bretagne,
de 300 0/0 en France et en Italie. La cause
essentielle de ce phénomène est l'énorma
destruction de capita).
L'H.urppe est loin d'être revenue à l'état
de paix complet. La première mesure à
prendre consiste à achever la démobilisa-'
tion dans tous les pays.
La production s'est trouvée réduite dans
des proportions considérables par suite de
là mort ou de l'invalidité de millions
d'hommes, ainsi que des destructions opé-
rées, notamment en France et dans l'Italie
du i\ord.!Les survivants n'ont pas encore
retrouvé leurs anciennes habitudes de tra-i
vail. L'Allemagne est paraivsée par le'
manque de capital et de crédit et par la
désorganisation née de la défaite. En Au-
triche un effondrement complet de la vie
économique s'est produit. La Russie est
toujours en proie ia confusion et à l'anar-
chie les .produits de son agriculture font
défaut au ravitaillement général. La Rou-
manie ne peut pas exporter comme jadis
du bié: Le (Charbon est en quantité insuffi-
sante. La production de l'industrie est infé-
rieure au ni vcr.L: d'avant-guerre. 11 faut que
l'énergie sot~. ranimée. Les gouvernements
doivent favoriser les échanges.
La consommation s'est développée dans
des condition~ matencontreuses il s'agit
là encore d'un phénomène qu'on a cons-
taté après tontes les grandes crises, Les
gouvernements: doivent prendre des mesu"
respour rappeler à chaque citoyen que
c'est par la, diminution de la consom-
mation qu'il contribuera le plus directe-
tenient a amtHiorer la situation.
L'immense capacité d'achat que reftëte
cette consonunation extravagante a été dé-
terminée par l"'nua tion du crédit et de la cir-
culation nducAaire. 11 est essentiel pour
la restauration do l'Europe qu'on mette ua
"terme a l'émission du papier-monnaie.
Il est bon, si A'on veut obtenir la colla-
boration de toutes les classes, que l'on em-
pf-che les bénétïces illicites réalisés par
ceux qu'on appelle les profiteurs x.
Chaque Etat do~t s'efforcer de réduire ses
..xF.,t,o., .roo~o",n.,F
qepen~es et, u<, <<
!"r6GjùHrbts de'son t~Ùdget. L'économie pn-
yëe n'est pas moins urgente que l'écono-
mie dans les dépenses de l'Etat. Seule une
vie frugale de toutes les classes delana'
Mon permettra d'épargner le capital néces-
saire pour la réparation des dépenses de
guerre.
La crise des changes gcne le commerça
générât. La perte de~ devises européennes
sur New-York est à p'ëu près la suivante
pour la livre, 30 0/0; pour le franc (Paris),
64 0/0 pour la lire, 73 0/0 pour le mark,
9t;0'0. La situation des changes nerenëtR
d'aUleurs pas la situation financière réelle
des différents pays en ce qui concerne la
possibilité de la reprise de leur vie indus-
trielle. Le remède consiste à élever les ex-
portations au chiffre nécessaire. Pour y
arriver,, on doit tendre à la compression
des importations nonessentiellea et recou-
rir à des crédits commerciaux. Ce n'est pas
à l'Etat qu'il faut avoir recours a cet effet.
Cependant les puissances reconnaissant la
nécessité d'une collaboration continue.
Elles tiennent compte de la situation
particulière de la France. La restauration
de ses régions dévastées est d'une impor"
tance première pour le rétablissement do
l'équilibre économique en Europe. Elles
prennent également en considération la si-
tuation de l'Allemagne. L'Autriche doit
être aidée.
La civilisation de l'Europe a été forte-
ment ébranlée. Mais elle est loin d'être
irrémédiablement ruinée. La restauration
de ses forces dépend de la coopération
sans réserve de tous ses enfants.
Ce raste préambule, dont nous venons
de donner une analyse aussi exacte qua
possible, est suivi des conclusions suivan"
tes, dont nous publions le texte intégral
Le Conseil suprême ayant pris connaissance
des considérations ci-dessus et ayant examine
=oigneu<=cment sur tous ses aspects ce pro-
bteme d'une urgence vitaie, a adopté, dans t'es-~
prit de diminuer les difficultés ëeono'miques
actueucs de l'Europe, les recommandations sui~
vantes
1. nest d'une importance suprême,que lea
conditions du temps de paix soient très com<
ptètement rétablies dans le monde entier ta
ptus tôt possible. A cet effet, il est des:'
rab)e i
a~ De rotabUr aussitôt que possible les rela-
tions économiques normales du temps de paix
avec toute l'Europe orienta)f'.
6~ De remettre partout les armées sur un
pied de paix, de limiter les armements aux.
chiffres tes p)us bas compatibles avec ta'sé&'n<
perturbations de l'ccorce terrestre. Pas
pour demain sans doute, mais dans trois
cents ans environ. D'ici là, en effet, un
cvcie d'évolution se terminera, la race la
pins évoluée disparaîtra. (C'est vraiment
d'une économie malheureuse de faire p~-
rir ce qu'il y a de mieux.) Des convuJ~
sions géologiques, des tremblements de'
terre, des éruptions volcaniques, des
inondations, des eSbndreïhents .de conti-
nents, des surrections de terres nou<
velles,ctc., feront que là France dispa-
raîtra, puis l'Espagne et l'Italie, puis
l'Allemagne. L'Angleterre durera plus
longtemps pourtant, une partie de son
sol au sud-est disparaîtra ;sous la mer.
Aucun géologue ne niera la probabilité,
dans un avenir plus ou moins éloigné, de
catastrophes de ce genre. Toute la géolo-
loçie est une longue chronique de pa<
reits événements, une chronique doublée
d'un atlas montrant, où ceux-ci se pas-
saient, et sur quelle étendue.
Les géologues savent très bien qu'il y a
su rie globe des régions instables, et dea
régions stables. Les' unes sembleh't soli-
dement assises; les autres paraissent êtra `
sur un terram capable de céder. Les ré-
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