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- LITTÉRATURE. - POÉSIE. - VARIÉTÉS.
- SCIENCES. - INSTRUCTION PUBLIQUE.
REVUE SAVOISIENNE
capitaine commissaire aux levées dans la province
du Faucigny en 1818; nommé chevalier des saints
Maurice et Lazare par brevet du 23 avril 1824
commandant de la ville et province de Saint-Julien
avec grade de lieutenant-colonel, en 1831 en la
même qualité.de la ville d'Albertville et de la pro-
vince de la Haute-Savoie en 1836 puis de la ville
et province de Saluces avec le grade de colonel dans
l'armée, en 1838. Il a pris sa retraite en 1840 et est
venu habiter Bonneville où il est décédé. Il avait
épousé en 1813 Jeannette-Marie Plagnat, de Thonon,
née à Aix-les-Bains, chez sa mère, le 6 septembre
1786, et morte à Bonneville le 16 novembre 1866.
De cette union sont issues deux demoiselles, dont
l'une, Eugénie, aujourd'hui décédée, avait épousé
noble chevalier Philippe Corso di Bonasco, colonel
de carabiniers, également mort, et Françoise, encore
vivante, demeurant à Bonneville qui avait épousé
M. Xavier Pinget, médecin érudit, chevalier des
saints Maurice et Lazare, et décédé.
Nota. – Par acte du 7 mai 1281, Robert (1),
comte de Genève, fait donation de la maison forte de
Lupigny à noble Hugues de Mouxi. Par lettre patente
du 1er mars 1611, le duc de Savoie Charles-Emma-
nuel érigea en baronie la terre et seigneurie de Lu-
pigny en faveur des frères Balthazard et Melchior de
Mouxi, et, en vertu de son contrat dotal du 10 fé-
vrier 1625, Jeoire, notaire, Claudine- Andréanne de
Mouxi, fille et héritière du dit Balthazard, baronne
de Lupigny, apporta cette terre à la maison du sei-
gneur Claude-Jérôme de Chabot, marquis de Saint-
Maurice. La terre et baronie de Lupigny et ses dé-
pendances parvinrent à noble Joseph Gay, qui en
obtint l'investiture le 30 août 1776, puis à noble
Michel-Joseph Bardy. Suivant acte du 18 janvier
1812, Rubillin et Baud, notaires à Rumilly, noble
Jean-Baptiste-Gaétan-Bona-\ anture a vendu aux
frères Antoine et Joseph Comoz la généralité de ce
domaine dont il était propriétaire en vertu du testa-
ment de son père.
La famille Bardy habitait au bourg de Samoëns la
maison sous le numéro du cadastre 9908, parvenue
dès longtemps à M. Depoisier et que l'on convertit
aujourd'hui en chalet suisse comme adjacence au
somptueux hôtel qui se construit dans le chef-lieu de
ce pittoresque canton.
Ferai-je maintenant l'apologie de cette famille ?
Ici leb faits raisonnent eux-mêmes. Les emplois
élevés de la plupart, la confiance que tous surent
inspirer et conserver, les alliances toujours honora-
bles qu'ils firent, l'ancienne renommée, le souvenir
respectueux et toujours vivant de la famille Bardy,
tout cela est un fort beau parchemin et repousse les
louanges banales.
Je ne terminerai pas sans offrir un juste tribut de
remercîments à M. J.-B. Rey, ancien avoué à Bon-
neville, ainsi qu'à son neveu, M. Michel Rey, jeune
avocat distingué du barreau de cette ville, pour les
nombreux renseignements qui ont servi à la rédac-
tion Se cette notice.
Je dois aussi relever une erreur de Grillet c'est
que Jean-Baptiste n'était point le second fils de
(1) Mes notes contiennent i ne eireur évidente; c'est Amédée II qui a
régné de 1280 à 1308
Joseph, mais son frère, tous deux fils de François-
Gaspard d'ailleurs nous avons vu que Joseph n'a
pas été marié. F.-D. Riondel.
CHRONIQUE MUSICALE
Paris, le 10 janvier 1870.
En faisant la revue des quatre derniers mois, il
ne sera pas inutile de jeter un rapide coup d'œil sur
l'année entière qui vient de s'écouler nous verrons
une fois de plus qu'en musique de petites quantités
ajoutées les unes aux autres n'en produisent pas
une grande, comme en mathématiques, mais ne font
que s'évanouir successivement.
La plus grande nouveauté donnée à l'Opéra c'est
Faust, enlevé au Théâtre-Lyrique. Nous avons eu
aussi une mauvaise reprise du Prophète et une
assez médiocre de la Favorite le premier de ces
deux ouvrages ne peut se soutenir sans une artiste
de premier ordre pour le rôle de Fidès, et le second
a trop vieilli. En l'absence de MmeSasse, on a fait
chanter à Mlle Hisson non seulement le Trouvère et
les Huguenots, mais aussi Faust et Don Juan; je
vous laisse à penser si elle valait mieux dans ces
deux derniers opéras que dans les deux autres.
Mlle Rebont ne se distingue que par le zèle avec
lequel elle imite les exagérations de Mme Sasse;
MUe Marie Rôze n'a pas voulu se contenter d'une
position subalterne à l'Opérâ-Comique, elle a abordé
le grand répertoire dramatique par Faust; elle n'a
fait qu'y perdre la fraîcheur de sa petite voix. C'est
un vrai champ de bataille.
Les ténors ne sont pas plus heureux Villaret n'a
jamais été un grand artiste; il va comme il peut;
Delabranche malgré une bonne voix, n'a pas trop
réussi, parce qu'il sait peu la conduire Colin se fa-
tigue Bosquin est un ténor léger d'opéra comique,
égaré rue Lepeletier. Les basses mêmes deviennent
rares les mezzo-sopranos sont rares et lourds. Il
reste donc en tête du personnel de l'Opéra Mma Car-
valho, M. Faure et Mlle Nilsson, qui, jusqu'à présent,
n'a qu'un rôle, celui d'Ophélie dans Hamlet.
On nous menace toujours d'une reprise des Noces
de Figaro et du Freyschutz pour le reste, rien n'ap-
paraît l'horizon que la Coupe du roi de Thulé, l'ou-
vrage couronné. L'auteur, M. Diaz, a donné il y a
quelques années une bluette au Théâtre-Lyrique
nous verrons comment il sera à son aise sur la scène
de l'Opéra.
Au Théâtre Favart, le petit ouvrage intitulé la
Fontaine de Berny, a été un début honorable pour
M. Nibelle; Vert- Vert, malgré le mal qu'on en a dit,
a eu cinquante-six représentations, mais je doute
qu'on le reprenne plus tard la Petite Fadette, mal-
gré le bien qu'on en a dit, a eu jusqu'à présent trente-
huit représentations; elle ne dépassera guère ce
chiffre et on ne la représentera pas. Un journal de
musique offre la partition pour chant et piano de
l'opéra de M. Semet comme prime à ses abonnés; or,
un éditeur ne donne gratuitement que ce qu'il ne
vend pas.
Et Rêve d'amour? Que ce soit l'acte d'abdication
de M. Auber ou non, je ne suis pas fâché, sous un
capitaine commissaire aux levées dans la province
du Faucigny en 1818; nommé chevalier des saints
Maurice et Lazare par brevet du 23 avril 1824
commandant de la ville et province de Saint-Julien
avec grade de lieutenant-colonel, en 1831 en la
même qualité.de la ville d'Albertville et de la pro-
vince de la Haute-Savoie en 1836 puis de la ville
et province de Saluces avec le grade de colonel dans
l'armée, en 1838. Il a pris sa retraite en 1840 et est
venu habiter Bonneville où il est décédé. Il avait
épousé en 1813 Jeannette-Marie Plagnat, de Thonon,
née à Aix-les-Bains, chez sa mère, le 6 septembre
1786, et morte à Bonneville le 16 novembre 1866.
De cette union sont issues deux demoiselles, dont
l'une, Eugénie, aujourd'hui décédée, avait épousé
noble chevalier Philippe Corso di Bonasco, colonel
de carabiniers, également mort, et Françoise, encore
vivante, demeurant à Bonneville qui avait épousé
M. Xavier Pinget, médecin érudit, chevalier des
saints Maurice et Lazare, et décédé.
Nota. – Par acte du 7 mai 1281, Robert (1),
comte de Genève, fait donation de la maison forte de
Lupigny à noble Hugues de Mouxi. Par lettre patente
du 1er mars 1611, le duc de Savoie Charles-Emma-
nuel érigea en baronie la terre et seigneurie de Lu-
pigny en faveur des frères Balthazard et Melchior de
Mouxi, et, en vertu de son contrat dotal du 10 fé-
vrier 1625, Jeoire, notaire, Claudine- Andréanne de
Mouxi, fille et héritière du dit Balthazard, baronne
de Lupigny, apporta cette terre à la maison du sei-
gneur Claude-Jérôme de Chabot, marquis de Saint-
Maurice. La terre et baronie de Lupigny et ses dé-
pendances parvinrent à noble Joseph Gay, qui en
obtint l'investiture le 30 août 1776, puis à noble
Michel-Joseph Bardy. Suivant acte du 18 janvier
1812, Rubillin et Baud, notaires à Rumilly, noble
Jean-Baptiste-Gaétan-Bona-\ anture a vendu aux
frères Antoine et Joseph Comoz la généralité de ce
domaine dont il était propriétaire en vertu du testa-
ment de son père.
La famille Bardy habitait au bourg de Samoëns la
maison sous le numéro du cadastre 9908, parvenue
dès longtemps à M. Depoisier et que l'on convertit
aujourd'hui en chalet suisse comme adjacence au
somptueux hôtel qui se construit dans le chef-lieu de
ce pittoresque canton.
Ferai-je maintenant l'apologie de cette famille ?
Ici leb faits raisonnent eux-mêmes. Les emplois
élevés de la plupart, la confiance que tous surent
inspirer et conserver, les alliances toujours honora-
bles qu'ils firent, l'ancienne renommée, le souvenir
respectueux et toujours vivant de la famille Bardy,
tout cela est un fort beau parchemin et repousse les
louanges banales.
Je ne terminerai pas sans offrir un juste tribut de
remercîments à M. J.-B. Rey, ancien avoué à Bon-
neville, ainsi qu'à son neveu, M. Michel Rey, jeune
avocat distingué du barreau de cette ville, pour les
nombreux renseignements qui ont servi à la rédac-
tion Se cette notice.
Je dois aussi relever une erreur de Grillet c'est
que Jean-Baptiste n'était point le second fils de
(1) Mes notes contiennent i ne eireur évidente; c'est Amédée II qui a
régné de 1280 à 1308
Joseph, mais son frère, tous deux fils de François-
Gaspard d'ailleurs nous avons vu que Joseph n'a
pas été marié. F.-D. Riondel.
CHRONIQUE MUSICALE
Paris, le 10 janvier 1870.
En faisant la revue des quatre derniers mois, il
ne sera pas inutile de jeter un rapide coup d'œil sur
l'année entière qui vient de s'écouler nous verrons
une fois de plus qu'en musique de petites quantités
ajoutées les unes aux autres n'en produisent pas
une grande, comme en mathématiques, mais ne font
que s'évanouir successivement.
La plus grande nouveauté donnée à l'Opéra c'est
Faust, enlevé au Théâtre-Lyrique. Nous avons eu
aussi une mauvaise reprise du Prophète et une
assez médiocre de la Favorite le premier de ces
deux ouvrages ne peut se soutenir sans une artiste
de premier ordre pour le rôle de Fidès, et le second
a trop vieilli. En l'absence de MmeSasse, on a fait
chanter à Mlle Hisson non seulement le Trouvère et
les Huguenots, mais aussi Faust et Don Juan; je
vous laisse à penser si elle valait mieux dans ces
deux derniers opéras que dans les deux autres.
Mlle Rebont ne se distingue que par le zèle avec
lequel elle imite les exagérations de Mme Sasse;
MUe Marie Rôze n'a pas voulu se contenter d'une
position subalterne à l'Opérâ-Comique, elle a abordé
le grand répertoire dramatique par Faust; elle n'a
fait qu'y perdre la fraîcheur de sa petite voix. C'est
un vrai champ de bataille.
Les ténors ne sont pas plus heureux Villaret n'a
jamais été un grand artiste; il va comme il peut;
Delabranche malgré une bonne voix, n'a pas trop
réussi, parce qu'il sait peu la conduire Colin se fa-
tigue Bosquin est un ténor léger d'opéra comique,
égaré rue Lepeletier. Les basses mêmes deviennent
rares les mezzo-sopranos sont rares et lourds. Il
reste donc en tête du personnel de l'Opéra Mma Car-
valho, M. Faure et Mlle Nilsson, qui, jusqu'à présent,
n'a qu'un rôle, celui d'Ophélie dans Hamlet.
On nous menace toujours d'une reprise des Noces
de Figaro et du Freyschutz pour le reste, rien n'ap-
paraît l'horizon que la Coupe du roi de Thulé, l'ou-
vrage couronné. L'auteur, M. Diaz, a donné il y a
quelques années une bluette au Théâtre-Lyrique
nous verrons comment il sera à son aise sur la scène
de l'Opéra.
Au Théâtre Favart, le petit ouvrage intitulé la
Fontaine de Berny, a été un début honorable pour
M. Nibelle; Vert- Vert, malgré le mal qu'on en a dit,
a eu cinquante-six représentations, mais je doute
qu'on le reprenne plus tard la Petite Fadette, mal-
gré le bien qu'on en a dit, a eu jusqu'à présent trente-
huit représentations; elle ne dépassera guère ce
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musique offre la partition pour chant et piano de
l'opéra de M. Semet comme prime à ses abonnés; or,
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