Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1916-05-15
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Langue : français
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Description : 15 mai 1916 15 mai 1916
Description : 1916/05/15 (Numéro 136). 1916/05/15 (Numéro 136).
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2007
JOURNAL DES DÉBATS DU LUNDI 15 MAI 19.16
leur faire vendre leurs titres contre leur
gré. Il est nécessaire que cela soit expliqué
très clairement à la clientèle par les inter-
médiaires chargés de recueillir les titres.
Ce qu'il y aurait de mieux, ce serait, si
la clause de rachat n'était pas indispensable
pour mettre l'opération en règle aux Etals-
Unis, de la supprimer tout bonnement. A
moins que la loi américaine ne soit plus' '1
exigeante que la nôtre, ce que nous
ignorons, l'autorisation donnée par le
propriétaire de se servir de ses titres
comme garantie devrait suffire, senible-l-.il,
à régulariser la mise en gage. Au fond, là
fixation d'un prix de rachat doit être consi-
dérée seulement comme destinée à déter-
miner d'avance le montant de l'indemnité
que l'Ktal aurait à allouer au prêteur de
titres dans Te cas où celui-ci ne pourrait
êii-e remis en possession de ses titres à
l'échéance du prêt. Cette, fixation est cer-
tainement une • garantie- pour l'Etat con-
tre des prétentions injustifiées, dans
l'hypothèse. où il y aurait lieu à indemnité.
Mais l'Etat a-t-il vraiment besoin de pren-
dre des garanties en vue de la réalisation
d'une pareille hypothèse? Ce à quoi il ne
peut se soustraire cependant, c'est, nous le
répétons, aux stipulations résultant des
conditions de l'opération conclue aux Etats-
Unis.
Quoi qu'il en soit, plus "on examine les
choses de près, et plus on voit que la clause
de rachat ne doit en aucune façon pré-
occuper les porteurs désireux de prêter
leurs litres à l'Etat. Il faut donc s'efforcer
de dissiper par tous les moyens un malen-
tendu qui pourrait éloigner un certain
nombre de prêteurs. Le succès de l'opéra-
tion ne doit» être diminué en rien. Mais la
grande masse des porteurs n'ira pas cher-
cher si loin. Ils regarderont surtout le ser-
vice à rendre à l'Etal dans l'intérêt de la
Défense nationale, et la bonification impor-
tante qui leur est accordée. Voir augmenter
son revenu d'un quart est une aubaine
assez rare par lé temps qui court!
{.-̃ ̃ ;♦*•
1 ""L'emploi du chèque cl. Ùéeono.niie .des
L*eipi.)],oi d'~i éli ~,e! 1'(~cor~qmie des
billets (le banque, c'est la question à
l'ordre du jour. La Société d'économie poli-
tique luL a consacré sa dernière séance et
M.Georges Picot a fait avec une grande
compétence un exposé remarquable du sys-
tème de la compensation, sur lequel nous
aurons l'occasion de revenir. La Banque de
France a publié une petite brochure de vul-
garisation où sont expliqués très clairement
tous les moyens de paiement qu'elle met
gratuitement à la disposition du public,
chèques, chèques barrés, chèques circu-
laires, virements, lettres de crédit. L'Etat,
entrant à son tour dans cette voie; vient.de
décider, comme nous l'avons annoncé, que
les contribuables pourront désormais payer
les percepteurs au moyen de chèques
barrés.
Tout cela est fort bien, et nous ne nions
pas l'intérêt qu'il y aurait à diminuer la
circulation des billets de banque, à la con-
dition cependant que cette réduction ne se
traduise pas par une augmentation corres-
pondante des comptes courants car il n'y
a aucune différence entre le- passif de la
Banque de France représenté par l'émis-
sion fiduciaire ef celui qui résulte des
comptes courants créditeurs. Nous avons
assez souvent démontré ici-même que le
seul moyen efficace de réduire utilement
la circulation des billets, c'est de faire ren-
trer les billets dans les caisses du Trésor,
pour n'avoir pas besoin de refaire une fois
de plus cette démonstration.
Il ne suffit donc pas de dire au public
qu'il doit économiser les billets de banque,
il faut lui faire comprendre qu'il doit ap-
porter directement au Trésor les billets
qu'il conserve inutilisés, ou du moins qu'il
doit les employer de telle taçon qu'ils! par-
DERNIÈRE HEURE
La Guerre Européenne!
COMMUNIQUÉ
Voici le -texte du communiqué officiel
de cet après-midi,
de cet a;Jrès-rnidi, 15 heures
Au sud de Roye, nous avons repoussé
un coup d.e main sur une de nos tranchées
du bois des Loges. ̃•̃
Dans la région de Verdun^aucun évëne-
ihent important à s^naler ^u cours de là
nuit, sauf un bombardement violent de la
tvçion du Mort-Homme.
Nuit calme sur le reste du front.
Le Président de la République à Nancy
Discours de M. Poincaré `
Le Président de la République, parti de
Paris hier soir, est arrivé à Nancy ce matin
dimanche, à huit heures. Il était accompa-
gné du ministre de l'intérieur, ainsi que des
sénateurs et députés de Meurthe-et-Moselle.
Reçu par M. Mirman, préfet, et par le
maire, il s'est immédiatement rendu à l'hô-
tel'de ville, où se trouvaient réunis le Con-
seil municipal, les notables et les fonction-
naires. En leur présence, il a remis la croix
de la Légion-d'Honneur à M. Simon, maire,
et à' M. Jambois, conseiller général, qui se
sont signalés par leur belle conduite pen-
dant le bombardement.
Le préfet et le maire ont adressé au Pré-
sident et au ministre des allocutions pour
les remercier de leur visite et leur souhai-
ter la bienvenue.
Le Président a répondu en ces termes
Messieurs, en conférant la Légion-d'Honneur
à MM. Simon et Jambois, le gouvernement de
la République n'a pas voulu seulement honorer
le dévouement et le courage de deux bons ci-
toyens il a eu l'intention de rendre, en même
temps, un hommage plus général à la ville de
Nancy et aux vaillantes populations des dépar-
tements ravagés par la guerre. '̃
-Depuis près de vingtrdeux mois. vous, avez,
Messieurs, connu de cruelles épreuves elles
vous ont trouvés calmes et résolus. Votre Con-
seil municipal, où sont1 représentées les opi-
nions les plus diverses, a répondu au vœu de
tous ses administrés en réalisant cette union
sacrée dont j'ai sonné le rappel le jour où l'Al-
lemagne s'est jetée sur nos frontières et qui a
si complètement déjoué les prévisions de nos
ennemis. Le maintien de cette heureuse con-
corde ne vous a coûté aucun effort. Notre Lor-
raine, obligée depuis tant d'années à rester
sur un perpétuel qui-vive, a toujours aisément
compris les grandes nécessités nationales.
Avant l'attaque allemande, elle était peut-être
plus fermement attachée à la paix qu'aucune
autre province française. Malgré le démembre-
ment dont elle sentait la douleur (persistante,
elle se serait reproché tout geste agressif ou
toute parole imprudente comme un crime con-
tre l'humanilé. Elle mesurait mieux que per-
sonne les risques d'un conflit. Elle se rappelait
les horreurs de l'invasion. Elle savait qu'une
viennent indirectement dans les caisses de
l'Etat. 11 faut se garder de lui laisser croire
qu'il a rempli tout son devoir, en versant
ses billets en compte courant à la Banque
de France car il ne sert do rien qu'on mette
en garde à la Banque des billetsGu lieu de les
) conserver dans son propre coffre- Ce n'est
pas cela qui diminuera le passif de là Ban-
que. Mais ce.qu'il faudrait éviter par-dessus
tout,e'est de donner à la propagande des-
tinée à vulgariser les chèques une forme
qui risque de produire des inconvénients
bien plus grands que les avantages qu'on
espère obtenir. Dans une intention fort
louable assurément, mais sans beaucoup
de discériienienl, certains articles, pour
mieux faire ressortir les avantages des chè-
ques, insistent vraiment un peu. trop sur
lés dangers de l'exagération de la circula-
tion fiduciaire, et s'étendent trop com-
plaisamment sur l'augmentation de l'é-
mission des billets do' la Banque de
France. Que l'on discute ces questions
dans les milieux compétents ou en s'a-
flressant à une catégorie spéciale de lec-
teurs, cela est tout naturel. Mais nous ne
voyons pas quel besoin il y a de les porter
devant le grand public qui est absolument
hors d'état de les comprendre. Nous aper-
cevons au contraire très clairement les' ris-
ques, que l'on court, en attirant l'attention
de gens qui manquent de toutes les con-
naissances indispensables pour les inter-
"préter sainement, Sur certains chiffres et
certains faits. Combien dé personnes' con-
naîtraient le montant de la circulation des
billets, et combien se soucieraient de le
connaître, si les journaux populaires ne le
leur mettaient sous les yeux?. Guère plus
sans doute qu'en temps ordinaire lesgons
qui savent lire le bilan de. la Banque, c'est-
à-dire fort peu. Mais ceux-là se rendent
compte des causes de cette augmentation,
ils savent les apprécier, tandis que le gros
public n'est frappé que par rénormité du
chiffre, et il pourrait s'en effrayer. Heureu-
sement le crédit du billet de banque est so-
lide Sans cela certains de ses défenseurs,
sous prétexte de vulgariser l'emploi du chè-
que,- auraient tôtiait de l'ébranler. ̃ •;M':
v
-̃ 'y' y"4* '.̃ ̃ •#* -"̃. ̃• '̃-̃ ̃̃•
Société française de Reports et Dépôts
Le rapport présenté à l'assemblée des àc-
tiqnnaires de cet Etablissement, constate
que la plus grande partie de l'exercice 1915 j
s'est écoulée. sans que la situation, ait-été
sensiblement modifiée. Un décret du 14 sep-
tembre a bien décidé que les opérations de
Bourse à terme restées en suspens depuis
le mois de juillet 1914 donneraient; lieu à
dès-liquidations mensuelles. Mais il n'a
rien été changé au régime dés reports et
des avances sur titres dont le rembourse-
ment reste ajourné sine die en vertu des dé-
crets antérieurs.
Les agents de change ayant pu s-'assurer
l'appui de la Banque ,de France ont re-
nonce spontanément au bénéfice du décret j i
et remboursé les reports faits au -parquet. <
La coulisse, qui ne pouvait compter sur le
mêrneconcours, a continué, .au. contraire, à,
se prévaloir du moratorium; eiie a payé 1
les intérêts moratoires et les différences, i
mais elle n'a pu rembourser les reports ui f
les avances. i
Cependant, bien Qu'incomplète, cette li- 1
qiiidationa eu des conséquences heureuses I
pour la Société, et elle lui a permis de ré- t
duire ses engagements. C'est ainsi qu'elle t
a pu portera 65' 0/0 le montant des sommes c
mises à la disposition des déposants. £
Le compte de profits et perles, qui en- •
̃globe les résultats du second semestre de i
1914 et les comptes de 1915, se solde par un <
bénéfice de'^ 587,907 IV. Une somme de
348,798 fr. a été portée ù un compte de pro- f
vision qui se trouve ainsi porté à 1 million. I
Et le solde, siélevant à 239,169 fr., a été re-
porté à nouveau. i
guerre nouvelle, non seulement mettrait en
deuil les familles lorraines comme les autres
familles françaises, mais dévasterait nos terres,
détruirait nos foyers, profanerait nos Souvenirs
les plus chers et couvrirait de ruines nos cam-
pagnes désolées. Comment n'aurqit-eUe pas
souhaité que de tels désastres lui fussent
épargnés ? '•
Son amour de la paix ne l'empêchait pas ce-
pendant d'être prête à supporter, s'il le fallait,
toutes ces calamités et toutes ces soulîrancosc
Elle s'est immédiatement trouvée à la hauteur
de ses devoirs. Vieille capitale, lorraine, Nancy
a donné l'exemple de la bravoure et eu sang-
froid.̃̃'̃̃̃ 9
En une heure d'angoisse,: vous a,ye;j,ejHendil,.
Messieurs, l'insolente approche "de l'ennemi;
Ivre d'un succè's éphéjn.è.re, l'armée allemande
se promettait déjà d'encadrer dans la délicieuse
architecture- de la, place Stanisliw l'automatisme
arrogant d'un de ses délilés.-Elle a du battre en
retraite devant nos troupes victorieuses, éva-
cuer Lunéville et se tapir prudemment au delà
du Grand-Couronné. •
La fureur qu'a excitée cette déconvenue ne
s'est pas encore apaisée. Avions et zeppelins
ont, d'abord, tenté de prendre sur Nancy de mi-
sérables revanches puis des obus de gros ca-
libre ont été lancés a longue distance sur de
paisibles, demeures et. sont venus tuer des en-
fants jusque dans les bras de leurs mères. Dé-
sespérant de pénétrer dans là yïlfe, l'ennemi
s'est acharné sur elle, comme si, pour se dé-
dommager de n'avoir pu la souiller, il éprouvait
le vil besoin de la mutiler.
Hélas! Nancy sait qu'elle n'est pas seule à
subir de tels outrages. Elle partage le sort des
autres villes martyres. A vivre ainsi dans la
continuelle intimité du danger, elle a pris Une
physionomie plus grave. îilais sa conliance n'est
pas ébranlée, et sa patience ne se lasse point.'
Ce n'est pas ici qu'on pourrait oublier les
leçons de la guerre. Elles n'y laissent aucune
trêve à l'esprit; elles le tiennent constamment
en éveil; elles le détournent à la fois de cet
optimisme inactif, qui est une forme inerte et
passive de la vie, et de ce pessimisme morbide,
qui paralyse l'action ou la fait dégénérer en
vaine agitation.
Si jamais, par impossible, un Français se sen-
tait fléchir, il trouverait dans le spectacle de
vos vertus de quoi relever son courage et re-
tremper sa volonté. Mais personne né fléchira.
La trance tout entière a entendu la. voix de
Nancy et de ses sœurs captives ou suppliciées
et la. France tout entière leur répond « Comp-
tez sur moi- -le ne prendrai pas de repos avant
l'achèvement de la victoire. Paries héros de la
Marne, de TYseret de Verdun, je vous jure que
vous serez vengées. » '̃"
En quittant l'hôtel do ville, le Président
est allé visiter le Vestiaire des réfugiés et
l'OEuvre des prisonniers de guerre. Puis il
s'est rendu à la caserne Molitor, ou sont
hospitalisés un grand nombre de réfu-
giés.
Après une allocution de M. Jambois, le
Président s'est exprimé ainsi >
Messieurs, c'est avec une vive émotion que je
reviens aujourd'hui dans celle caserne* trans-
formée en cité hospitalière, et que j'v retrouve
tant de centaines de réfugiés lorrains. J'avais
gardé de ma dernière visité un souvenir atten-
dri celui que j'emporterai de cette réunion ne
restera pas moins profondémentgraté dans mon
cœur.
A vous tous," qui avez dû abandonner vos
communes envahies par l'ennemi où détruites
par les obus; à vous, Messieurs, que l'âge
avait empêchés de prendre les armes et qui
portez loin de vos domiciles lé poids des années
alourdi parla souffrance; à vous, Mes.dames,
'DANS LE CMONDB
NÉCROLOGIE
'Morts au champ d'honneur. Nous avons le
regret d'apprendre la mort du commandant
Tricornot de fioze, qui s'est tué en atterrissant
après avoir effectué une reconnaissance aé-
rienne. Le" commandant de Roze, qui comman-
dait une, escadrille de. secours au front de
combat, était une des figures les plus connues
de l'aviation militaire, dont il faisait partie de-
puis les débuts de cette arme. Il sortait de la
cavalerie, II appartenait au 9' dragons où il
servait en qualité de lieutenant. C'est avec ce
grade qu'il passa dans l'aviation. 11 fut nommé
capitaine le 27 mars 1911, et fut promu com-
mandant, dès le début de la guerre. Le com-
mandais! Tricornot de Roze laisse une veuve et
deux enfants qui habitent actuellement Fontai-^
nebleau.̃.
M. Maurice Raoul-Duval, tombé glorieuse-
ment, devant Verdun le 6 mai. Il avait épousé!
l'honorable Frances Vernon, sœur de lord Ver-
non. Il laisse trois enfants.
On annonce la mort de
M. Henri Ileugel, président honoraire de la;
Chambre syndicale (Ibs éditeurs de musique, of-
ficier de la Légion-d'Honneur. Les obsèques se-
ront célébrées demain lundi, à dix heures, en
l'église Saint-Honoré d'Eylau.
M. Alfred Donon, ingénieur, chevalier de la
Légion-d'Honneur, décédé en son domicile,
2, rue Meissonier. Il était le frère du notaire
honoraire.. i
M. Alfr.ed-Gabriel-Marie (Je Cadaran, décédé. à'
l'âge de quatre-vingt-quatorze ans, au château
de Fouilloux (Maye«ne).
M. Fortuné Meaulle, le dessinateur bien connu
qui illustra notamment les pauvres de Victor-
Hugo.
Hier ont eu lieu, en l'église Saint- Vincent-i
de-Paul, les obsèques d'un musicien distingué,
M.-E. Schubert, qui a succombé à une maladie
de cœur, dans sa soixante et unième année.
Violoniste de talent, le défunl, qui fit long-
temps partie, de la maîtrise de Saiut-Eustache,
laisse le souvenir d'un professeur très estimé
et très aimé.
F&1XS DIVERS
Le Temps..(Bureau central météorolo-
gique.) r– Dimanche 14. mai. r– Des pluies
sont tombées sur l'ouest de l'Europe.
En France, des pluies sont probables
principalement dans le Nord avec tempé-
rature dans le voisinage de la normale.
A Paris, hier, nuageux, averses.
Au Parc Saint-Maur, ïa températufa
moyenne, 11°4, a été supérieure de 1*3 à la
normale (12°7).
Depuis hier, température maximum, 17°;
minimum, 8°.
A la tour Eiffel, température maximum,
10°; minimum, 6°1.
Datés critiques pour mai (tirées de la Con-
naissant des temps par application de la formule
d'Henri de Parville). 5-G, 13, 19, 26. La plus
forte marée du mois a lieu le 18: elle a le
coefficient
Une automobile militaire fait pa-
nache. Une dépêche de Lorient an-
nonce qu'un accident d'automobile, qui a
fait trois victimes, s'est produit à la Tri-
nité-sur-Zur. Une automobile, conduite par
le chauffeur Lecorre, dans laquelle avaient
pris place un lieutenant et le maître bot-
tier d'un régiment d'infanterie, a fait pa-
nache dans un tournant de la route. Les
deux voyageurs ont été tués et le chauffeur
a été grièvement blessé.
I.'aU'aii'e des banques. Nous avons
mentionné en leur temps les perquisitions
opérées dans dix maisons de banque.
Le directeur d'un de ces établissements
financiers, la Banque belge, 6, rue de la Vic-
toire, écrit
1° Qu'aucun livre ou autre document n'a
été saisi chez lui; 2° que l'expert du par-
que vos maris et vos fils ont quittées pour dé-
fendre le pays et qui n'avez pas la consolation
de pouvoir envelopper dans l'atmosphère apai-
sante 'du 'foyer domestique vos inquiétudes et
vos deuils; à vous, mes enfants, qui vivez,
depuis de longs mois, en dehors de vos hori-
zons familiers et qui, malgré tous les soins dont
vous. êtes entourés, éprouvez ici quelque chose
des tristesses de l'exil; à vous. tous, .j'ex-
prime les sympathies de la France et je renou-
velle ses promesses de sollicitude et de protec-
tion.
Si nombreux que vous ayez été recueillis dans
ces vastes bâtiments, vous ne représentez
qu'une bien faible partie des victimes de l'inva-
sien. Vos frères de Uouleur sont dispersés sur
tous les points du territoire et il n'est pas un
département qui n'en abi'ite plusieurs milliers.
Partout ils sont, comme vous, patients et rési-
gnés ils attendent; avec une tranquille con-
fiance, l'heure de la délivrance et des répara-
tions nécessaires.
Mais, comme tous ceux qu'a frappés la guerre,
conime les familles qui ont donné à, la patrie le
sarig; de leurs enfants, ils entendent que leurs
sacrifices ne restent pas stériles. Après avoir
été si, longtemps chassés de leur ter.ne -natale^
ils désirent, du moins, y trouver au retour la"
pleine sécurité du lendemain.̃ >
Leurs vœux seront exaucés. La France ne li-
vrera pas ses fils aux dangers de nouvelles
agressions. Les empires du centre, hantés par
le remord d'avoir déchaîné la guerre, épouvan-
tés par l'indignation et par la haine qu'ils ont
soulevées dans le genre humain, essayent au-
jourd'hui de faire croire au monde que les Alliés
sont seuls responsables de la prolongation des
hostilités.
Lourde ironie qui ne trompe personne. Ni
directement, ni indirectement, nos ennemis ne
nous ont offert la paix. Mais nous ne voulons
pas qu'ils nous l'offrent, nous voulons qu'ils
nous la demandent; nous ne voulons pas subir
leurs conditions, nous voulons leur imposer les
nôtres; nous ne voulons pas une paix qui lais-
serait l'Allemagne impériale maîtresse de re-
commencer la guerre et qui suspendrait sur
l'Europe une menace éternelle, nous voulons
une paix qui reçoive du droit restauré de sé-
rieuses garanties d'équilibre et de stabilité.
Tant que cette paix-là ne sera point assurée,
tant que nos ennemis ne se reconnaîtront pas
vaincus, nous ne cesserons pas de combattre.
Le Président a ensuite visité l'école de
rééducation des mutilés et l'hospice des
blessés. Il a laissé 2,000 francs aux œuvres
de guerre de la ville et 1,000 francs aux ré-
fugiés.
La Guerre aérienne en Orient
Avions français sur Guevgueli
Athènes, le 14 mai. On mande de Salo-
nique que des avions français ont bom-
bardé, dans la nuit de jeudi, les campe-
ments de Guevgueli où ils ont causé des
dégâts importants; ils sont tous rentrés
indemnes. '1
L'ennemi bombarde Mayadac
Salonique, le 12 mai. L'ennemi a bom-
bardé Mayadac, tuant 14 civils, dont plu-
sieurs femmes, et faisant quelques blessés.
l'AMBASSADEOR D'ESPAGNE AU VATICAN
(De notre correspondant)
Turin, le 14 mai. Le correspondant de
Rome à la Stampa télégraphie que dans lés
cercies du Vatican on parle beaucoup d'une
étroite collaboration entre le Pape et le
roi Alphonse d'Espagne en vue d'une ten-
tative, plus ou moins prochaine, pour la
paix. ̃
L'audience particulière accordée hier par
̃Benoit XV à l'ambassadeur d'Espagne, et
quet, qui est venu s'enquérir de la nature
de ses opérations, n'a pu que constater que
celles-ci étaient parfaitement correctes et
conformes aux lois françaises.
Imprudence fatale. Un grave acci-
dent s'est produit, hier après-midi, à Mon-
treuil-sous-Bois.
En maniant un revolver qu'il ne croyait
pas chargé, un jeune homme de seize ans,
Emile Noblecourî, a pressé la détente et a
blessé à l'œil gauche un de ses jeunes ca-
îiiarades âgé de treize ans. r
Ce dernier a été transporté à l'hôpital
Saint-Antoine dans un état désespéré.
Le tlranie d'Aclou. Nous avons an-
noncé l'assassinat de Mme Clémence Fou-
cher à Aclou (Enre).
Des inspecteurs de la police mobile vien-
nent d'arrêter les assassins, ce sont Paul
Chalon, neveu de la victime, jeune soldat
de la classe 1915, et le nommé Auguste
Tannoux, âgé de dix-huit ans.
Ces deux individus ont été arrêtés a Pa-
ris et conduits au Dépôt, ainsi que Marcel
Legrand, âgé de dix-huit ans, soudeur, su-
jet belge, qui.avait recélé les bijoux prove-
nant du crime, et son amie EmiLienne
Schwartz, femme Rodskidski, vingt-sept
ans, demeurant boulevard Voltaire, qui les
avait engagés au Mont-de-Piété.
w»i _i_
Théâtres
A l'Opéra, le progremme de la soirée annon-
cée pour jeudi prochain est l'un des plus variés
et des plus attrayants de la saison. On y re-
marque trois œuvres d'inspiration patriotique
dues à des maîtres français contemporains
MM. Théodore Dubois, Florent Schmitt et Fer-
nande L-î Borne. Le concert fort applaudi du
dix-septième siècle: Carême-Prenant, imaginé
par M. Fr. Funck-Brentano, est inscrit aussi au
programme. Enfin, Mlle Claire Friche, MM.
Sullivan et Lestelly interpréteront la t'ille du
Far-West, de M. Puccini.
À l'Opéra-Comique ce soir, dimanche,
Mlle Lucienne Bréval chantera Carmen, avec
MM, Darmel,- He-nri' Albei-s, Mlle Tissier, etc.;
Mlle Sonia'Pavlof dansera la Flamenca.
Spectacles annoncés pour la semaine dans
̃fès'thëàtrëà subventionnés
A l'Opéra ̃ ̃
Jeudi, en soirée, la Fille du Far West (2- acte)
Chant de guerre, de M. Florent Schmitt; Carême-
Prenant; Miguela (3e acte, 2» tableau); les Gi-
rondins (4° acte).
Dimanche, en matinée Thais. Chant de guerre
de M. Florent Schmitt.
A la Comédie française
Lundi, relâche mardi, en soirée, à 8 h. 1/2,
(abonnement), le Marquis de Priola; mercredi en
soirée, à 8 heures, l'Ami des femmes; jeudi, en
matinée, à 1 h. 1/2 (abonnement, billets rosés),
3e centenaire de Shakespeare et de Cervantes
conférence par M. Emile Boutroux, de, l'Acadé-
mie française poésies, Macbeth (4? tableau),
Hamlel (du 6" au 9° tableau), S/iylock (4- tableau,),
les Disputes de la &aint-Jean en soirée, à 8 h.JL}4
(abonnement), les ftanlzau; vendredi, en soirée,
à 8 h. 1/2, le Marquis de Priola; samedi, en
matinée, à 1 h. 1/2, Horace, II ne faut jurer de
rien; en soirée, à 8 h. 1/2, A quoi rêvent les jeunes
filles, la Figurante; dimanche, en matinée, à
1 h. 1/2, le Luthier de Crémone, l'Humble offrande,
la Mégère apprivoisée; en soirée, à 8 h. 1/2,
les Brebis de Panurge, le Voyage de M. Perri-
chôn.
A l'Opéra-Comique
Mercredi, matinée de gala au bénéfice de
« l'Armoire lorraine », répétition générale de
Sapho; jeudi, en matinée, à 1 h. 1/2, Paillasse
el Carmen; samedi, e,n soirée, à -7 h. l/2,Sapho
dimanche, en matinée, à 1 li. 1/2, Carmen; en
soirée, a 7 h, \j:i, la Vie de Bohême, Lumière el
Papittorts.
A l'Odéon
Lundi et mardi, relâche; mercredi, soirée à
8 heures, le Juif Polonais, les Grandes Demoi-
selles; jeudi, en matinée, à 2 heures, Zaïre, Ga-
vroche et Flambeau (lr« représentation) en soi-
rée, à 8 heures, Tricoche el Cacolel; vendredi,
en matinée, à 4 heures, 6* concert de la saison
qui a été très longue, aurait été consacrée
a ce sujet. Le premier résultat de cet ac-
cord entre le Pape et le roi d'Espagne se-
rait la réunion d'une conférence de hautes
personnalités neutres, et qui serait immi-
nente.
En Pologne
La mortalité à Varsovie :-̃
D'après les statistiques officielles, au
mois d'août 1915, la mortalité se chiffrait
par. 15,88 pour 1,000 habitants annuelle-
ment depuis le mois d'octobre, ce chiffre'
s'accroît dans des proportions inouïes il
est actuellement de 34 pour 1,000 habitants.
'Le •Conseil d:adminislration de la ville
de Varsovie fait des efforts surhumains
pour venir en aide à la malheureuse popu-
lation. Au moment où les armées alle-
Unandes ont occupé Varsovie, il distribuait
pour 48,141 roubles de vivres par, mois; •
ëti" mars 1916, il en a distribué pour 516,800
roubles, e t Ton -voit que "ée n'est qu'un pal-
liatif insuffisant pour combattre la famine
grandissante.
La misère à Smyrne
Athènes, le 12 mai (retardée en trans-
mission). La misère grandit à Smyrne;
la farine manque totalement; la mortalité
augmente dans des proportions effroyables.
( Bavas. J
Les Etats-Unis et l'Allemagne
New- York, le 14 mai. L'Evening Sun
reproduit une dépêche adressée de Berne à
Londres et relatant les déclarations qu'au-
rait faites M. de Bethmann-Holhveg à la
séance secrète de la commission du budget t
du Reichstag le 5 mai. Le chancelier se se-
rait exprimé ainsi
t Nous avons rédigé notre réponse à
1 Amérique de façon à nous réserver notre
liberté d'action future et à pouvoir, si la
situation se modifie, résilier la concession
faite et reprendre nos opérations sous-ma-
rines sans aucune espèce de restriction. »
Cette déclaration, qui paraît surtout des-
itinée à tempérer la mauvaise impression
que ne pouvait manquer de produire au
Beichstag la capitulation du gouvernement
impérial, a été commentée en termes amers
par YEvening Sun. On y voit ici' une riou-
vehe preuve de la duplicité de l'Allemagne.
Si la concession faite par le gouvernement
a évité la rupture diplomatique, elle n'a
nullement dissipé les préventions et la
méfiance du {gouvernement américain, et
n a apporté aucune amélioration dans les
relations des deux pays.
Nous apprenons de source officieuse' que
le, droit de correspondance et de réception
d'argent et de colis postaux a été rendu aux
prisonniers français des camps de Holz-
mitiden, Cassel et Friedberg.
Amsterdam, le 14 mai. Le gouverne-
ment allemand prétend que la torpille qui
a frappé le Tubantia avait été lancée huit
jours auparavant contre des navires anglais.
Les experts néerlandais contestent qu'une
torpille puisse faire explosion dans les mê-
mes conditions qu'une mine.
Appelées justifier leurs allégations par la
production du livre de bord du sous-mariri,
les autorités allemandes auraient offert sim-
plement de produire une copie.
en. soirée, à 8 heures, le Juif polonais, les Gran-
des Demoiselles samedi, enmatinée, à 2 heures,
le Juif polonais, Gavroche el Flambeau en soi-
rée, à 8 heureSi 'e Juif polonais, les Grandes De-
moiselles dimanche, en matinée, à 2 heures,
pour la dernière fois de la saison, V Arlésiennc;
en soirée, Tricoche el Cacolel.
AVIS FINANCIERS
The GMnese Engineering and Mining Company Ltd
AVIS D'UN DIVIDENDE INTÉRIMAIRE
AVIS EST BOXXÉ par la présente qu'un
dividende intérimaire de £>. 0/0 (cinq pour cent)
ou 1/s. par action (libéré de l'Income Tax) a été
déclaré pour l'année .finissant le 30 juin 5916. Ce
dividende sera payable le 15 mai prochain à
tous les actionnaires' inscrits à cette date. Les
livres des transferts seront fermés du 8 au
15 mai 19J6 inclus.
Les propriétaires d'actions au porteur sont
informés qu'ils peuvent encaisser le coupon
N" 7 le et à partir du 8 mai 1910 aux bureaux de
transferts de la Compagnie, N° 5, London Wall
Buildings, London E. C.
Les coupons doivent être laissés trois jours
pleins pour la vérification et doivent être ac-
compagnés sur des formes spéciales que l'on
peut obtenir sur demande à l'adresse ci-dessus.
Par ordre du Conseil
22, Austin Friars, Alfred W. Berry,
Londres E. C. secrétaire.
3 mai 1916.
AVIS DIVERS
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LES CHIENS DE GUERRE
à la Société protectrice des animaux
Les chiens de guerre ont eu les honneurs
de la soixante-troisième séance publique
qui a eu lieu cet après-midi, à deux heures,
au Trocadéro.
Des colliers d'or leur ont été décernés.
Quinze chiens ont défilé, porteurs de leurs
insignes de service et conduits par les sol-
dats qui dirigent le dressage. Trois d'entre
eux ont été particulièrement fêtés. Ils
avaient été l'objet des citations suivantes
Fend-l'Air, au sergent Jacquemin, du i
1er. régiment de zouaves, a sauvé son maî-
tre, le 12 décembre 1914, sur le champ de
bataille de Roclincourt.
Loiislic, s'est signalé sur le front par son
intelligence et les services précieux qu'il a
rendus à l'unité dont il dépendait. -̃
Pyrame, a sauvé un bataillon français en
signalant la présence voisine d'une forte
colonne allemande insoupçonnée. Par ses
aboiements il a éveillé l'attention de son
conducteur qui, s'étant porté en avant et
ayant reconnu la présence de l'ennemi, at-
tacha un billet au collier de son chien.
Celui-ci revint dans les lignes françaises où
1 alerte fut donnée. ZD
Des discours ont été prononcés par
M. Guillon.qui présidait la séance et repré-
sentait M. le ministre de l'agriculture; par
M. André Falize, président delà Société, et
par M. Delavenne, conseiller municipal de
Paris.
On a décerné le prix du Président de la
république à M. l'abbé Lemire, député du
Nord, et qui a-interdit dans la ville d'Haze-
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du 14 mai 1916
FRANÇAIS (S h. 1/4). Les Rantzau.
ODÉON (8 h.).– Le Juif polonais. Les
Grandes Demoiselles.
OPÉRA-COMIQUE (7 h. 1/2). Carmen'.
PORTE SAINT-MARTIN (8 h. 1/4). La
Flambée.
aAITÊ-LYRIQUB (S h. 1/4). Cœur de Fran-
çaise.
RENAISSANCE (S h. 1/4). Une nuit de noces.
THÉATRE ANTOINE (8 h. 1/2). L'Homme
qui assassina.
VAUDEVILLE', h.).- Jules César. Tous
les jours, matinée 2 h. 30; soirée 8 h. 30. `
GYMNASE (8 h. 50). Le Rubicon.
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Le Vengeur.
VARIÉTÉS (8 h. 1/2), La Belle de New-
York.
THÉÂTRE RÉJANB(8h. 1/4). Zaza.
BLUFFES-PARISIENS (8 h. 1/4). Potash
et Perlmutter.
PALAIS-ROVAL (S h. 1/2). -^Le PetitCafé, ̃
CHATELET t7 ii: 50). Lés Exploits d'une
petite française. i • ̃̃̃• •
NOUVEL-AMBIGU (8 h.).– La femme X.
ATHÉNÉE (S h. 1/2). Théodor et C'
TRIANON-LYRIQUE (8 h. 1/4). Lès Saltim-
banques. •̃
APOLLO (8 h. 1/4). La Cocarde de Mimi
Pinson.
DÉJAZET (8 h. 1/2). Panachot gendarme.
CA,pVCINES (8 h. 1/2). Ça pousse, revue.
Mon Amie fait du théâtre. Cinq minutes,
s. v. p.
GRAND-GUIGNOL (S h. 3/4). Atavisme.
feche de Jeunesse. –Le Document 528 V.
CINÉMA des NOUVEAUTÉS, 21,B Tous les jours, de 2 h. à 11 h., actualités,
programme varié. Orchestre symphonique.
TIVOLI-CINBMA, 14, rue de la Douane. Les
plus beaux programmes. Actualités de la
guerre. Tous les jours à 2 h. 30 et à 8 heures.
CHEMINS DE FER DE L'ETAT
Jusqu'au 31 octobre, toutes les gares des
lignes de Normandie et de Bretagne du réseau
de l'Etat, délivreront pour le Moût Saint-Michel
des billets directs d'aller et, retour à prix ré-
duits des trois classes, valables de 3 à 8 jours
suivant la distance.
Les billets délivrés au départ de Paris per-
mettent de passer, au retour, par GranvHle?
ils sont valables 7 jours et leurs prix sont fixés à
47 fr.70 en 1" cl. | 35 fr. 75 en 2" cl. | 26 fr. 10 en 3- cl.
_v
Le gérant H. TERRIER.
,H. Terrier. Imprimerie du Journal des Débats
17. rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxorreis.
brouck les combats de coqs pour la durée
de la guerre, et le prix André Falize à
M. Jean Dupuy, directeur du Petit Parisien,
en raison de la campagne menée par ce
journal contre le port de l'œillère pour les
chevaux.
0
L'Association des Sinistrés ûe FAisne
Cet Bdrôs-midi, à deux heures et demie,
a eu lieu, en la salle des fûtes de la mairie
du dixième arrondissement, l'assemblée gé-
nérale ordinaire de l'Association des sinistrés
de l'Aisne. M. Blumenthal, ancien maire de
Colmar, ancien député au Reichstag, prési-
dent de la Ligue nationale française de dé-,
fense. industrielle et commerciale, prési-
dait.
Après une allocution de M. Rietsch, avo-
;cat»<ù. Saint-Quentin, qui. a remarquable.
ment .kaijté le « nationalisme alsacien »,
M. Blumenthal a parlé de la « réparation
des dommages et de l'indemnité de
guerre ».
Le conférencier, qui a des connaissances
toutes particulières des choses d'Alsace-
Lorraine et d'Allemagne, exposa, avec une
grande clarté, la situation politique et éco-
nomique des provinces annexées, telle
qu'elle se présenta au moment de la rup-
ture des traités de Francfort.
Il fit voir les horreurs du régime de ter-
reur institué par les Allemands pendant la
guerre, les persécutions et les privations de
la population. Il montra les manifestations
antiailemandes des habitants indigènes et
les répressions prononcées par les Conseils
de guerre, le bâillonnement de la presse, les
mesures destinées à supprimer l'enseigne-
ment et l'usage de la langue française.
Puis M. Blumenthal analysa les décrets
et ordonnances concernant l'administra-
tion forcée des biens appartenant aux
Français et aux Alsaciens-Lorrains qui
s'étaient expatriés depuis la guerre.
Le conférencier conclut de l'ensemble de
ses observations que l'immense majorité
est restée bien fidèlement attachée à la
France et qu'elle a réalisé de la façon la
plus touchante la promesse qu'avaient faite
dans leur déclaration de Bordeaux du
12 février 1871, les députés alsaciens-lor-
rains de l'Assemblée nationale.
Vos lrèr-es d'Alsace et de Lorraine, séparés
en ce moment de la famille commune, conser-
veront u la France, absente de leur foyer, une
anection filiale jusqu'au jour où elle viendra y
reprendre sa place.
"M. Blumenthal a été très applaudi.
La messe asnuelie pour les membres dé-
funts de l'Institut de France (fondation
Clément Juglar) sera célébrée, en l'église
Saint-Germain-des-Prés, le vendredi 19 mai,
à dix heures précises.
En raison des circonstances, il ne sera
pas envoyé de lettres d'invitation.
"♦ ̃ '̃; ?
L'Œuvre, de Mars-la-Tour, 15, rue du û
kurmehn, a fait célébrer ce matin une
messe solennelle, à Saint-Pierre de Mont-
martre, pour le repos de l'àme des soldats
et marins français ou alliés morU au champ
d'honneur ou en captivité. La cérémonie
était présidée par le général comte Garnier
des Garets. M. l'abbé Patureau, curé de `
la paroisse, a prononcé l'allocution;
leur faire vendre leurs titres contre leur
gré. Il est nécessaire que cela soit expliqué
très clairement à la clientèle par les inter-
médiaires chargés de recueillir les titres.
Ce qu'il y aurait de mieux, ce serait, si
la clause de rachat n'était pas indispensable
pour mettre l'opération en règle aux Etals-
Unis, de la supprimer tout bonnement. A
moins que la loi américaine ne soit plus' '1
exigeante que la nôtre, ce que nous
ignorons, l'autorisation donnée par le
propriétaire de se servir de ses titres
comme garantie devrait suffire, senible-l-.il,
à régulariser la mise en gage. Au fond, là
fixation d'un prix de rachat doit être consi-
dérée seulement comme destinée à déter-
miner d'avance le montant de l'indemnité
que l'Ktal aurait à allouer au prêteur de
titres dans Te cas où celui-ci ne pourrait
êii-e remis en possession de ses titres à
l'échéance du prêt. Cette, fixation est cer-
tainement une • garantie- pour l'Etat con-
tre des prétentions injustifiées, dans
l'hypothèse. où il y aurait lieu à indemnité.
Mais l'Etat a-t-il vraiment besoin de pren-
dre des garanties en vue de la réalisation
d'une pareille hypothèse? Ce à quoi il ne
peut se soustraire cependant, c'est, nous le
répétons, aux stipulations résultant des
conditions de l'opération conclue aux Etats-
Unis.
Quoi qu'il en soit, plus "on examine les
choses de près, et plus on voit que la clause
de rachat ne doit en aucune façon pré-
occuper les porteurs désireux de prêter
leurs litres à l'Etat. Il faut donc s'efforcer
de dissiper par tous les moyens un malen-
tendu qui pourrait éloigner un certain
nombre de prêteurs. Le succès de l'opéra-
tion ne doit» être diminué en rien. Mais la
grande masse des porteurs n'ira pas cher-
cher si loin. Ils regarderont surtout le ser-
vice à rendre à l'Etal dans l'intérêt de la
Défense nationale, et la bonification impor-
tante qui leur est accordée. Voir augmenter
son revenu d'un quart est une aubaine
assez rare par lé temps qui court!
{.-̃ ̃ ;♦*•
1 ""L'emploi du chèque cl. Ùéeono.niie .des
L*eipi.)],oi d'~i éli ~,e! 1'(~cor~qmie des
billets (le banque, c'est la question à
l'ordre du jour. La Société d'économie poli-
tique luL a consacré sa dernière séance et
M.Georges Picot a fait avec une grande
compétence un exposé remarquable du sys-
tème de la compensation, sur lequel nous
aurons l'occasion de revenir. La Banque de
France a publié une petite brochure de vul-
garisation où sont expliqués très clairement
tous les moyens de paiement qu'elle met
gratuitement à la disposition du public,
chèques, chèques barrés, chèques circu-
laires, virements, lettres de crédit. L'Etat,
entrant à son tour dans cette voie; vient.de
décider, comme nous l'avons annoncé, que
les contribuables pourront désormais payer
les percepteurs au moyen de chèques
barrés.
Tout cela est fort bien, et nous ne nions
pas l'intérêt qu'il y aurait à diminuer la
circulation des billets de banque, à la con-
dition cependant que cette réduction ne se
traduise pas par une augmentation corres-
pondante des comptes courants car il n'y
a aucune différence entre le- passif de la
Banque de France représenté par l'émis-
sion fiduciaire ef celui qui résulte des
comptes courants créditeurs. Nous avons
assez souvent démontré ici-même que le
seul moyen efficace de réduire utilement
la circulation des billets, c'est de faire ren-
trer les billets dans les caisses du Trésor,
pour n'avoir pas besoin de refaire une fois
de plus cette démonstration.
Il ne suffit donc pas de dire au public
qu'il doit économiser les billets de banque,
il faut lui faire comprendre qu'il doit ap-
porter directement au Trésor les billets
qu'il conserve inutilisés, ou du moins qu'il
doit les employer de telle taçon qu'ils! par-
DERNIÈRE HEURE
La Guerre Européenne!
COMMUNIQUÉ
Voici le -texte du communiqué officiel
de cet après-midi,
de cet a;Jrès-rnidi, 15 heures
Au sud de Roye, nous avons repoussé
un coup d.e main sur une de nos tranchées
du bois des Loges. ̃•̃
Dans la région de Verdun^aucun évëne-
ihent important à s^naler ^u cours de là
nuit, sauf un bombardement violent de la
tvçion du Mort-Homme.
Nuit calme sur le reste du front.
Le Président de la République à Nancy
Discours de M. Poincaré `
Le Président de la République, parti de
Paris hier soir, est arrivé à Nancy ce matin
dimanche, à huit heures. Il était accompa-
gné du ministre de l'intérieur, ainsi que des
sénateurs et députés de Meurthe-et-Moselle.
Reçu par M. Mirman, préfet, et par le
maire, il s'est immédiatement rendu à l'hô-
tel'de ville, où se trouvaient réunis le Con-
seil municipal, les notables et les fonction-
naires. En leur présence, il a remis la croix
de la Légion-d'Honneur à M. Simon, maire,
et à' M. Jambois, conseiller général, qui se
sont signalés par leur belle conduite pen-
dant le bombardement.
Le préfet et le maire ont adressé au Pré-
sident et au ministre des allocutions pour
les remercier de leur visite et leur souhai-
ter la bienvenue.
Le Président a répondu en ces termes
Messieurs, en conférant la Légion-d'Honneur
à MM. Simon et Jambois, le gouvernement de
la République n'a pas voulu seulement honorer
le dévouement et le courage de deux bons ci-
toyens il a eu l'intention de rendre, en même
temps, un hommage plus général à la ville de
Nancy et aux vaillantes populations des dépar-
tements ravagés par la guerre. '̃
-Depuis près de vingtrdeux mois. vous, avez,
Messieurs, connu de cruelles épreuves elles
vous ont trouvés calmes et résolus. Votre Con-
seil municipal, où sont1 représentées les opi-
nions les plus diverses, a répondu au vœu de
tous ses administrés en réalisant cette union
sacrée dont j'ai sonné le rappel le jour où l'Al-
lemagne s'est jetée sur nos frontières et qui a
si complètement déjoué les prévisions de nos
ennemis. Le maintien de cette heureuse con-
corde ne vous a coûté aucun effort. Notre Lor-
raine, obligée depuis tant d'années à rester
sur un perpétuel qui-vive, a toujours aisément
compris les grandes nécessités nationales.
Avant l'attaque allemande, elle était peut-être
plus fermement attachée à la paix qu'aucune
autre province française. Malgré le démembre-
ment dont elle sentait la douleur (persistante,
elle se serait reproché tout geste agressif ou
toute parole imprudente comme un crime con-
tre l'humanilé. Elle mesurait mieux que per-
sonne les risques d'un conflit. Elle se rappelait
les horreurs de l'invasion. Elle savait qu'une
viennent indirectement dans les caisses de
l'Etat. 11 faut se garder de lui laisser croire
qu'il a rempli tout son devoir, en versant
ses billets en compte courant à la Banque
de France car il ne sert do rien qu'on mette
en garde à la Banque des billetsGu lieu de les
) conserver dans son propre coffre- Ce n'est
pas cela qui diminuera le passif de là Ban-
que. Mais ce.qu'il faudrait éviter par-dessus
tout,e'est de donner à la propagande des-
tinée à vulgariser les chèques une forme
qui risque de produire des inconvénients
bien plus grands que les avantages qu'on
espère obtenir. Dans une intention fort
louable assurément, mais sans beaucoup
de discériienienl, certains articles, pour
mieux faire ressortir les avantages des chè-
ques, insistent vraiment un peu. trop sur
lés dangers de l'exagération de la circula-
tion fiduciaire, et s'étendent trop com-
plaisamment sur l'augmentation de l'é-
mission des billets do' la Banque de
France. Que l'on discute ces questions
dans les milieux compétents ou en s'a-
flressant à une catégorie spéciale de lec-
teurs, cela est tout naturel. Mais nous ne
voyons pas quel besoin il y a de les porter
devant le grand public qui est absolument
hors d'état de les comprendre. Nous aper-
cevons au contraire très clairement les' ris-
ques, que l'on court, en attirant l'attention
de gens qui manquent de toutes les con-
naissances indispensables pour les inter-
"préter sainement, Sur certains chiffres et
certains faits. Combien dé personnes' con-
naîtraient le montant de la circulation des
billets, et combien se soucieraient de le
connaître, si les journaux populaires ne le
leur mettaient sous les yeux?. Guère plus
sans doute qu'en temps ordinaire lesgons
qui savent lire le bilan de. la Banque, c'est-
à-dire fort peu. Mais ceux-là se rendent
compte des causes de cette augmentation,
ils savent les apprécier, tandis que le gros
public n'est frappé que par rénormité du
chiffre, et il pourrait s'en effrayer. Heureu-
sement le crédit du billet de banque est so-
lide Sans cela certains de ses défenseurs,
sous prétexte de vulgariser l'emploi du chè-
que,- auraient tôtiait de l'ébranler. ̃ •;M':
v
-̃ 'y' y"4* '.̃ ̃ •#* -"̃. ̃• '̃-̃ ̃̃•
Société française de Reports et Dépôts
Le rapport présenté à l'assemblée des àc-
tiqnnaires de cet Etablissement, constate
que la plus grande partie de l'exercice 1915 j
s'est écoulée. sans que la situation, ait-été
sensiblement modifiée. Un décret du 14 sep-
tembre a bien décidé que les opérations de
Bourse à terme restées en suspens depuis
le mois de juillet 1914 donneraient; lieu à
dès-liquidations mensuelles. Mais il n'a
rien été changé au régime dés reports et
des avances sur titres dont le rembourse-
ment reste ajourné sine die en vertu des dé-
crets antérieurs.
Les agents de change ayant pu s-'assurer
l'appui de la Banque ,de France ont re-
nonce spontanément au bénéfice du décret j i
et remboursé les reports faits au -parquet. <
La coulisse, qui ne pouvait compter sur le
mêrneconcours, a continué, .au. contraire, à,
se prévaloir du moratorium; eiie a payé 1
les intérêts moratoires et les différences, i
mais elle n'a pu rembourser les reports ui f
les avances. i
Cependant, bien Qu'incomplète, cette li- 1
qiiidationa eu des conséquences heureuses I
pour la Société, et elle lui a permis de ré- t
duire ses engagements. C'est ainsi qu'elle t
a pu portera 65' 0/0 le montant des sommes c
mises à la disposition des déposants. £
Le compte de profits et perles, qui en- •
̃globe les résultats du second semestre de i
1914 et les comptes de 1915, se solde par un <
bénéfice de'^ 587,907 IV. Une somme de
348,798 fr. a été portée ù un compte de pro- f
vision qui se trouve ainsi porté à 1 million. I
Et le solde, siélevant à 239,169 fr., a été re-
porté à nouveau. i
guerre nouvelle, non seulement mettrait en
deuil les familles lorraines comme les autres
familles françaises, mais dévasterait nos terres,
détruirait nos foyers, profanerait nos Souvenirs
les plus chers et couvrirait de ruines nos cam-
pagnes désolées. Comment n'aurqit-eUe pas
souhaité que de tels désastres lui fussent
épargnés ? '•
Son amour de la paix ne l'empêchait pas ce-
pendant d'être prête à supporter, s'il le fallait,
toutes ces calamités et toutes ces soulîrancosc
Elle s'est immédiatement trouvée à la hauteur
de ses devoirs. Vieille capitale, lorraine, Nancy
a donné l'exemple de la bravoure et eu sang-
froid.̃̃'̃̃̃ 9
En une heure d'angoisse,: vous a,ye;j,ejHendil,.
Messieurs, l'insolente approche "de l'ennemi;
Ivre d'un succè's éphéjn.è.re, l'armée allemande
se promettait déjà d'encadrer dans la délicieuse
architecture- de la, place Stanisliw l'automatisme
arrogant d'un de ses délilés.-Elle a du battre en
retraite devant nos troupes victorieuses, éva-
cuer Lunéville et se tapir prudemment au delà
du Grand-Couronné. •
La fureur qu'a excitée cette déconvenue ne
s'est pas encore apaisée. Avions et zeppelins
ont, d'abord, tenté de prendre sur Nancy de mi-
sérables revanches puis des obus de gros ca-
libre ont été lancés a longue distance sur de
paisibles, demeures et. sont venus tuer des en-
fants jusque dans les bras de leurs mères. Dé-
sespérant de pénétrer dans là yïlfe, l'ennemi
s'est acharné sur elle, comme si, pour se dé-
dommager de n'avoir pu la souiller, il éprouvait
le vil besoin de la mutiler.
Hélas! Nancy sait qu'elle n'est pas seule à
subir de tels outrages. Elle partage le sort des
autres villes martyres. A vivre ainsi dans la
continuelle intimité du danger, elle a pris Une
physionomie plus grave. îilais sa conliance n'est
pas ébranlée, et sa patience ne se lasse point.'
Ce n'est pas ici qu'on pourrait oublier les
leçons de la guerre. Elles n'y laissent aucune
trêve à l'esprit; elles le tiennent constamment
en éveil; elles le détournent à la fois de cet
optimisme inactif, qui est une forme inerte et
passive de la vie, et de ce pessimisme morbide,
qui paralyse l'action ou la fait dégénérer en
vaine agitation.
Si jamais, par impossible, un Français se sen-
tait fléchir, il trouverait dans le spectacle de
vos vertus de quoi relever son courage et re-
tremper sa volonté. Mais personne né fléchira.
La trance tout entière a entendu la. voix de
Nancy et de ses sœurs captives ou suppliciées
et la. France tout entière leur répond « Comp-
tez sur moi- -le ne prendrai pas de repos avant
l'achèvement de la victoire. Paries héros de la
Marne, de TYseret de Verdun, je vous jure que
vous serez vengées. » '̃"
En quittant l'hôtel do ville, le Président
est allé visiter le Vestiaire des réfugiés et
l'OEuvre des prisonniers de guerre. Puis il
s'est rendu à la caserne Molitor, ou sont
hospitalisés un grand nombre de réfu-
giés.
Après une allocution de M. Jambois, le
Président s'est exprimé ainsi >
Messieurs, c'est avec une vive émotion que je
reviens aujourd'hui dans celle caserne* trans-
formée en cité hospitalière, et que j'v retrouve
tant de centaines de réfugiés lorrains. J'avais
gardé de ma dernière visité un souvenir atten-
dri celui que j'emporterai de cette réunion ne
restera pas moins profondémentgraté dans mon
cœur.
A vous tous," qui avez dû abandonner vos
communes envahies par l'ennemi où détruites
par les obus; à vous, Messieurs, que l'âge
avait empêchés de prendre les armes et qui
portez loin de vos domiciles lé poids des années
alourdi parla souffrance; à vous, Mes.dames,
'DANS LE CMONDB
NÉCROLOGIE
'Morts au champ d'honneur. Nous avons le
regret d'apprendre la mort du commandant
Tricornot de fioze, qui s'est tué en atterrissant
après avoir effectué une reconnaissance aé-
rienne. Le" commandant de Roze, qui comman-
dait une, escadrille de. secours au front de
combat, était une des figures les plus connues
de l'aviation militaire, dont il faisait partie de-
puis les débuts de cette arme. Il sortait de la
cavalerie, II appartenait au 9' dragons où il
servait en qualité de lieutenant. C'est avec ce
grade qu'il passa dans l'aviation. 11 fut nommé
capitaine le 27 mars 1911, et fut promu com-
mandant, dès le début de la guerre. Le com-
mandais! Tricornot de Roze laisse une veuve et
deux enfants qui habitent actuellement Fontai-^
nebleau.̃.
M. Maurice Raoul-Duval, tombé glorieuse-
ment, devant Verdun le 6 mai. Il avait épousé!
l'honorable Frances Vernon, sœur de lord Ver-
non. Il laisse trois enfants.
On annonce la mort de
M. Henri Ileugel, président honoraire de la;
Chambre syndicale (Ibs éditeurs de musique, of-
ficier de la Légion-d'Honneur. Les obsèques se-
ront célébrées demain lundi, à dix heures, en
l'église Saint-Honoré d'Eylau.
M. Alfred Donon, ingénieur, chevalier de la
Légion-d'Honneur, décédé en son domicile,
2, rue Meissonier. Il était le frère du notaire
honoraire.. i
M. Alfr.ed-Gabriel-Marie (Je Cadaran, décédé. à'
l'âge de quatre-vingt-quatorze ans, au château
de Fouilloux (Maye«ne).
M. Fortuné Meaulle, le dessinateur bien connu
qui illustra notamment les pauvres de Victor-
Hugo.
Hier ont eu lieu, en l'église Saint- Vincent-i
de-Paul, les obsèques d'un musicien distingué,
M.-E. Schubert, qui a succombé à une maladie
de cœur, dans sa soixante et unième année.
Violoniste de talent, le défunl, qui fit long-
temps partie, de la maîtrise de Saiut-Eustache,
laisse le souvenir d'un professeur très estimé
et très aimé.
F&1XS DIVERS
Le Temps..(Bureau central météorolo-
gique.) r– Dimanche 14. mai. r– Des pluies
sont tombées sur l'ouest de l'Europe.
En France, des pluies sont probables
principalement dans le Nord avec tempé-
rature dans le voisinage de la normale.
A Paris, hier, nuageux, averses.
Au Parc Saint-Maur, ïa températufa
moyenne, 11°4, a été supérieure de 1*3 à la
normale (12°7).
Depuis hier, température maximum, 17°;
minimum, 8°.
A la tour Eiffel, température maximum,
10°; minimum, 6°1.
Datés critiques pour mai (tirées de la Con-
naissant des temps par application de la formule
d'Henri de Parville). 5-G, 13, 19, 26. La plus
forte marée du mois a lieu le 18: elle a le
coefficient
Une automobile militaire fait pa-
nache. Une dépêche de Lorient an-
nonce qu'un accident d'automobile, qui a
fait trois victimes, s'est produit à la Tri-
nité-sur-Zur. Une automobile, conduite par
le chauffeur Lecorre, dans laquelle avaient
pris place un lieutenant et le maître bot-
tier d'un régiment d'infanterie, a fait pa-
nache dans un tournant de la route. Les
deux voyageurs ont été tués et le chauffeur
a été grièvement blessé.
I.'aU'aii'e des banques. Nous avons
mentionné en leur temps les perquisitions
opérées dans dix maisons de banque.
Le directeur d'un de ces établissements
financiers, la Banque belge, 6, rue de la Vic-
toire, écrit
1° Qu'aucun livre ou autre document n'a
été saisi chez lui; 2° que l'expert du par-
que vos maris et vos fils ont quittées pour dé-
fendre le pays et qui n'avez pas la consolation
de pouvoir envelopper dans l'atmosphère apai-
sante 'du 'foyer domestique vos inquiétudes et
vos deuils; à vous, mes enfants, qui vivez,
depuis de longs mois, en dehors de vos hori-
zons familiers et qui, malgré tous les soins dont
vous. êtes entourés, éprouvez ici quelque chose
des tristesses de l'exil; à vous. tous, .j'ex-
prime les sympathies de la France et je renou-
velle ses promesses de sollicitude et de protec-
tion.
Si nombreux que vous ayez été recueillis dans
ces vastes bâtiments, vous ne représentez
qu'une bien faible partie des victimes de l'inva-
sien. Vos frères de Uouleur sont dispersés sur
tous les points du territoire et il n'est pas un
département qui n'en abi'ite plusieurs milliers.
Partout ils sont, comme vous, patients et rési-
gnés ils attendent; avec une tranquille con-
fiance, l'heure de la délivrance et des répara-
tions nécessaires.
Mais, comme tous ceux qu'a frappés la guerre,
conime les familles qui ont donné à, la patrie le
sarig; de leurs enfants, ils entendent que leurs
sacrifices ne restent pas stériles. Après avoir
été si, longtemps chassés de leur ter.ne -natale^
ils désirent, du moins, y trouver au retour la"
pleine sécurité du lendemain.̃ >
Leurs vœux seront exaucés. La France ne li-
vrera pas ses fils aux dangers de nouvelles
agressions. Les empires du centre, hantés par
le remord d'avoir déchaîné la guerre, épouvan-
tés par l'indignation et par la haine qu'ils ont
soulevées dans le genre humain, essayent au-
jourd'hui de faire croire au monde que les Alliés
sont seuls responsables de la prolongation des
hostilités.
Lourde ironie qui ne trompe personne. Ni
directement, ni indirectement, nos ennemis ne
nous ont offert la paix. Mais nous ne voulons
pas qu'ils nous l'offrent, nous voulons qu'ils
nous la demandent; nous ne voulons pas subir
leurs conditions, nous voulons leur imposer les
nôtres; nous ne voulons pas une paix qui lais-
serait l'Allemagne impériale maîtresse de re-
commencer la guerre et qui suspendrait sur
l'Europe une menace éternelle, nous voulons
une paix qui reçoive du droit restauré de sé-
rieuses garanties d'équilibre et de stabilité.
Tant que cette paix-là ne sera point assurée,
tant que nos ennemis ne se reconnaîtront pas
vaincus, nous ne cesserons pas de combattre.
Le Président a ensuite visité l'école de
rééducation des mutilés et l'hospice des
blessés. Il a laissé 2,000 francs aux œuvres
de guerre de la ville et 1,000 francs aux ré-
fugiés.
La Guerre aérienne en Orient
Avions français sur Guevgueli
Athènes, le 14 mai. On mande de Salo-
nique que des avions français ont bom-
bardé, dans la nuit de jeudi, les campe-
ments de Guevgueli où ils ont causé des
dégâts importants; ils sont tous rentrés
indemnes. '1
L'ennemi bombarde Mayadac
Salonique, le 12 mai. L'ennemi a bom-
bardé Mayadac, tuant 14 civils, dont plu-
sieurs femmes, et faisant quelques blessés.
l'AMBASSADEOR D'ESPAGNE AU VATICAN
(De notre correspondant)
Turin, le 14 mai. Le correspondant de
Rome à la Stampa télégraphie que dans lés
cercies du Vatican on parle beaucoup d'une
étroite collaboration entre le Pape et le
roi Alphonse d'Espagne en vue d'une ten-
tative, plus ou moins prochaine, pour la
paix. ̃
L'audience particulière accordée hier par
̃Benoit XV à l'ambassadeur d'Espagne, et
quet, qui est venu s'enquérir de la nature
de ses opérations, n'a pu que constater que
celles-ci étaient parfaitement correctes et
conformes aux lois françaises.
Imprudence fatale. Un grave acci-
dent s'est produit, hier après-midi, à Mon-
treuil-sous-Bois.
En maniant un revolver qu'il ne croyait
pas chargé, un jeune homme de seize ans,
Emile Noblecourî, a pressé la détente et a
blessé à l'œil gauche un de ses jeunes ca-
îiiarades âgé de treize ans. r
Ce dernier a été transporté à l'hôpital
Saint-Antoine dans un état désespéré.
Le tlranie d'Aclou. Nous avons an-
noncé l'assassinat de Mme Clémence Fou-
cher à Aclou (Enre).
Des inspecteurs de la police mobile vien-
nent d'arrêter les assassins, ce sont Paul
Chalon, neveu de la victime, jeune soldat
de la classe 1915, et le nommé Auguste
Tannoux, âgé de dix-huit ans.
Ces deux individus ont été arrêtés a Pa-
ris et conduits au Dépôt, ainsi que Marcel
Legrand, âgé de dix-huit ans, soudeur, su-
jet belge, qui.avait recélé les bijoux prove-
nant du crime, et son amie EmiLienne
Schwartz, femme Rodskidski, vingt-sept
ans, demeurant boulevard Voltaire, qui les
avait engagés au Mont-de-Piété.
w»i _i_
Théâtres
A l'Opéra, le progremme de la soirée annon-
cée pour jeudi prochain est l'un des plus variés
et des plus attrayants de la saison. On y re-
marque trois œuvres d'inspiration patriotique
dues à des maîtres français contemporains
MM. Théodore Dubois, Florent Schmitt et Fer-
nande L-î Borne. Le concert fort applaudi du
dix-septième siècle: Carême-Prenant, imaginé
par M. Fr. Funck-Brentano, est inscrit aussi au
programme. Enfin, Mlle Claire Friche, MM.
Sullivan et Lestelly interpréteront la t'ille du
Far-West, de M. Puccini.
À l'Opéra-Comique ce soir, dimanche,
Mlle Lucienne Bréval chantera Carmen, avec
MM, Darmel,- He-nri' Albei-s, Mlle Tissier, etc.;
Mlle Sonia'Pavlof dansera la Flamenca.
Spectacles annoncés pour la semaine dans
̃fès'thëàtrëà subventionnés
A l'Opéra ̃ ̃
Jeudi, en soirée, la Fille du Far West (2- acte)
Chant de guerre, de M. Florent Schmitt; Carême-
Prenant; Miguela (3e acte, 2» tableau); les Gi-
rondins (4° acte).
Dimanche, en matinée Thais. Chant de guerre
de M. Florent Schmitt.
A la Comédie française
Lundi, relâche mardi, en soirée, à 8 h. 1/2,
(abonnement), le Marquis de Priola; mercredi en
soirée, à 8 heures, l'Ami des femmes; jeudi, en
matinée, à 1 h. 1/2 (abonnement, billets rosés),
3e centenaire de Shakespeare et de Cervantes
conférence par M. Emile Boutroux, de, l'Acadé-
mie française poésies, Macbeth (4? tableau),
Hamlel (du 6" au 9° tableau), S/iylock (4- tableau,),
les Disputes de la &aint-Jean en soirée, à 8 h.JL}4
(abonnement), les ftanlzau; vendredi, en soirée,
à 8 h. 1/2, le Marquis de Priola; samedi, en
matinée, à 1 h. 1/2, Horace, II ne faut jurer de
rien; en soirée, à 8 h. 1/2, A quoi rêvent les jeunes
filles, la Figurante; dimanche, en matinée, à
1 h. 1/2, le Luthier de Crémone, l'Humble offrande,
la Mégère apprivoisée; en soirée, à 8 h. 1/2,
les Brebis de Panurge, le Voyage de M. Perri-
chôn.
A l'Opéra-Comique
Mercredi, matinée de gala au bénéfice de
« l'Armoire lorraine », répétition générale de
Sapho; jeudi, en matinée, à 1 h. 1/2, Paillasse
el Carmen; samedi, e,n soirée, à -7 h. l/2,Sapho
dimanche, en matinée, à 1 li. 1/2, Carmen; en
soirée, a 7 h, \j:i, la Vie de Bohême, Lumière el
Papittorts.
A l'Odéon
Lundi et mardi, relâche; mercredi, soirée à
8 heures, le Juif Polonais, les Grandes Demoi-
selles; jeudi, en matinée, à 2 heures, Zaïre, Ga-
vroche et Flambeau (lr« représentation) en soi-
rée, à 8 heures, Tricoche el Cacolel; vendredi,
en matinée, à 4 heures, 6* concert de la saison
qui a été très longue, aurait été consacrée
a ce sujet. Le premier résultat de cet ac-
cord entre le Pape et le roi d'Espagne se-
rait la réunion d'une conférence de hautes
personnalités neutres, et qui serait immi-
nente.
En Pologne
La mortalité à Varsovie :-̃
D'après les statistiques officielles, au
mois d'août 1915, la mortalité se chiffrait
par. 15,88 pour 1,000 habitants annuelle-
ment depuis le mois d'octobre, ce chiffre'
s'accroît dans des proportions inouïes il
est actuellement de 34 pour 1,000 habitants.
'Le •Conseil d:adminislration de la ville
de Varsovie fait des efforts surhumains
pour venir en aide à la malheureuse popu-
lation. Au moment où les armées alle-
Unandes ont occupé Varsovie, il distribuait
pour 48,141 roubles de vivres par, mois; •
ëti" mars 1916, il en a distribué pour 516,800
roubles, e t Ton -voit que "ée n'est qu'un pal-
liatif insuffisant pour combattre la famine
grandissante.
La misère à Smyrne
Athènes, le 12 mai (retardée en trans-
mission). La misère grandit à Smyrne;
la farine manque totalement; la mortalité
augmente dans des proportions effroyables.
( Bavas. J
Les Etats-Unis et l'Allemagne
New- York, le 14 mai. L'Evening Sun
reproduit une dépêche adressée de Berne à
Londres et relatant les déclarations qu'au-
rait faites M. de Bethmann-Holhveg à la
séance secrète de la commission du budget t
du Reichstag le 5 mai. Le chancelier se se-
rait exprimé ainsi
t Nous avons rédigé notre réponse à
1 Amérique de façon à nous réserver notre
liberté d'action future et à pouvoir, si la
situation se modifie, résilier la concession
faite et reprendre nos opérations sous-ma-
rines sans aucune espèce de restriction. »
Cette déclaration, qui paraît surtout des-
itinée à tempérer la mauvaise impression
que ne pouvait manquer de produire au
Beichstag la capitulation du gouvernement
impérial, a été commentée en termes amers
par YEvening Sun. On y voit ici' une riou-
vehe preuve de la duplicité de l'Allemagne.
Si la concession faite par le gouvernement
a évité la rupture diplomatique, elle n'a
nullement dissipé les préventions et la
méfiance du {gouvernement américain, et
n a apporté aucune amélioration dans les
relations des deux pays.
Nous apprenons de source officieuse' que
le, droit de correspondance et de réception
d'argent et de colis postaux a été rendu aux
prisonniers français des camps de Holz-
mitiden, Cassel et Friedberg.
Amsterdam, le 14 mai. Le gouverne-
ment allemand prétend que la torpille qui
a frappé le Tubantia avait été lancée huit
jours auparavant contre des navires anglais.
Les experts néerlandais contestent qu'une
torpille puisse faire explosion dans les mê-
mes conditions qu'une mine.
Appelées justifier leurs allégations par la
production du livre de bord du sous-mariri,
les autorités allemandes auraient offert sim-
plement de produire une copie.
en. soirée, à 8 heures, le Juif polonais, les Gran-
des Demoiselles samedi, enmatinée, à 2 heures,
le Juif polonais, Gavroche el Flambeau en soi-
rée, à 8 heureSi 'e Juif polonais, les Grandes De-
moiselles dimanche, en matinée, à 2 heures,
pour la dernière fois de la saison, V Arlésiennc;
en soirée, Tricoche el Cacolel.
AVIS FINANCIERS
The GMnese Engineering and Mining Company Ltd
AVIS D'UN DIVIDENDE INTÉRIMAIRE
AVIS EST BOXXÉ par la présente qu'un
dividende intérimaire de £>. 0/0 (cinq pour cent)
ou 1/s. par action (libéré de l'Income Tax) a été
déclaré pour l'année .finissant le 30 juin 5916. Ce
dividende sera payable le 15 mai prochain à
tous les actionnaires' inscrits à cette date. Les
livres des transferts seront fermés du 8 au
15 mai 19J6 inclus.
Les propriétaires d'actions au porteur sont
informés qu'ils peuvent encaisser le coupon
N" 7 le et à partir du 8 mai 1910 aux bureaux de
transferts de la Compagnie, N° 5, London Wall
Buildings, London E. C.
Les coupons doivent être laissés trois jours
pleins pour la vérification et doivent être ac-
compagnés sur des formes spéciales que l'on
peut obtenir sur demande à l'adresse ci-dessus.
Par ordre du Conseil
22, Austin Friars, Alfred W. Berry,
Londres E. C. secrétaire.
3 mai 1916.
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LES CHIENS DE GUERRE
à la Société protectrice des animaux
Les chiens de guerre ont eu les honneurs
de la soixante-troisième séance publique
qui a eu lieu cet après-midi, à deux heures,
au Trocadéro.
Des colliers d'or leur ont été décernés.
Quinze chiens ont défilé, porteurs de leurs
insignes de service et conduits par les sol-
dats qui dirigent le dressage. Trois d'entre
eux ont été particulièrement fêtés. Ils
avaient été l'objet des citations suivantes
Fend-l'Air, au sergent Jacquemin, du i
1er. régiment de zouaves, a sauvé son maî-
tre, le 12 décembre 1914, sur le champ de
bataille de Roclincourt.
Loiislic, s'est signalé sur le front par son
intelligence et les services précieux qu'il a
rendus à l'unité dont il dépendait. -̃
Pyrame, a sauvé un bataillon français en
signalant la présence voisine d'une forte
colonne allemande insoupçonnée. Par ses
aboiements il a éveillé l'attention de son
conducteur qui, s'étant porté en avant et
ayant reconnu la présence de l'ennemi, at-
tacha un billet au collier de son chien.
Celui-ci revint dans les lignes françaises où
1 alerte fut donnée. ZD
Des discours ont été prononcés par
M. Guillon.qui présidait la séance et repré-
sentait M. le ministre de l'agriculture; par
M. André Falize, président delà Société, et
par M. Delavenne, conseiller municipal de
Paris.
On a décerné le prix du Président de la
république à M. l'abbé Lemire, député du
Nord, et qui a-interdit dans la ville d'Haze-
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plus beaux programmes. Actualités de la
guerre. Tous les jours à 2 h. 30 et à 8 heures.
CHEMINS DE FER DE L'ETAT
Jusqu'au 31 octobre, toutes les gares des
lignes de Normandie et de Bretagne du réseau
de l'Etat, délivreront pour le Moût Saint-Michel
des billets directs d'aller et, retour à prix ré-
duits des trois classes, valables de 3 à 8 jours
suivant la distance.
Les billets délivrés au départ de Paris per-
mettent de passer, au retour, par GranvHle?
ils sont valables 7 jours et leurs prix sont fixés à
47 fr.70 en 1" cl. | 35 fr. 75 en 2" cl. | 26 fr. 10 en 3- cl.
_v
Le gérant H. TERRIER.
,H. Terrier. Imprimerie du Journal des Débats
17. rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxorreis.
brouck les combats de coqs pour la durée
de la guerre, et le prix André Falize à
M. Jean Dupuy, directeur du Petit Parisien,
en raison de la campagne menée par ce
journal contre le port de l'œillère pour les
chevaux.
0
L'Association des Sinistrés ûe FAisne
Cet Bdrôs-midi, à deux heures et demie,
a eu lieu, en la salle des fûtes de la mairie
du dixième arrondissement, l'assemblée gé-
nérale ordinaire de l'Association des sinistrés
de l'Aisne. M. Blumenthal, ancien maire de
Colmar, ancien député au Reichstag, prési-
dent de la Ligue nationale française de dé-,
fense. industrielle et commerciale, prési-
dait.
Après une allocution de M. Rietsch, avo-
;cat»<ù. Saint-Quentin, qui. a remarquable.
ment .kaijté le « nationalisme alsacien »,
M. Blumenthal a parlé de la « réparation
des dommages et de l'indemnité de
guerre ».
Le conférencier, qui a des connaissances
toutes particulières des choses d'Alsace-
Lorraine et d'Allemagne, exposa, avec une
grande clarté, la situation politique et éco-
nomique des provinces annexées, telle
qu'elle se présenta au moment de la rup-
ture des traités de Francfort.
Il fit voir les horreurs du régime de ter-
reur institué par les Allemands pendant la
guerre, les persécutions et les privations de
la population. Il montra les manifestations
antiailemandes des habitants indigènes et
les répressions prononcées par les Conseils
de guerre, le bâillonnement de la presse, les
mesures destinées à supprimer l'enseigne-
ment et l'usage de la langue française.
Puis M. Blumenthal analysa les décrets
et ordonnances concernant l'administra-
tion forcée des biens appartenant aux
Français et aux Alsaciens-Lorrains qui
s'étaient expatriés depuis la guerre.
Le conférencier conclut de l'ensemble de
ses observations que l'immense majorité
est restée bien fidèlement attachée à la
France et qu'elle a réalisé de la façon la
plus touchante la promesse qu'avaient faite
dans leur déclaration de Bordeaux du
12 février 1871, les députés alsaciens-lor-
rains de l'Assemblée nationale.
Vos lrèr-es d'Alsace et de Lorraine, séparés
en ce moment de la famille commune, conser-
veront u la France, absente de leur foyer, une
anection filiale jusqu'au jour où elle viendra y
reprendre sa place.
"M. Blumenthal a été très applaudi.
La messe asnuelie pour les membres dé-
funts de l'Institut de France (fondation
Clément Juglar) sera célébrée, en l'église
Saint-Germain-des-Prés, le vendredi 19 mai,
à dix heures précises.
En raison des circonstances, il ne sera
pas envoyé de lettres d'invitation.
"♦ ̃ '̃; ?
L'Œuvre, de Mars-la-Tour, 15, rue du û
kurmehn, a fait célébrer ce matin une
messe solennelle, à Saint-Pierre de Mont-
martre, pour le repos de l'àme des soldats
et marins français ou alliés morU au champ
d'honneur ou en captivité. La cérémonie
était présidée par le général comte Garnier
des Garets. M. l'abbé Patureau, curé de `
la paroisse, a prononcé l'allocution;
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