Titre : Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire
Éditeur : [s.n.] (Saint-Étienne)
Date d'édition : 1871-01-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32813853r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 janvier 1871 20 janvier 1871
Description : 1871/01/20 (A27,N6505). 1871/01/20 (A27,N6505).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG43 Collection numérique : BIPFPIG43
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4857100m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86642
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/04/2019
d< * combat. Le 4#. a
souffert. * l'K 06 surleuta beaucoup
■e* apportés i*.,* enne ™i *•»!, de l’aveu/les blrs-
mei au moins* ambu l“üces, de 4 à X.000 bom
succès ij trahi**” 1 1 m S unvoura K“ 9 P ar ce premier
PreuL d ^Z ,eurt *T ir d< * rtlua ger sur |\ n revanches. lisent soit de ven-
co.j.uie.iV.rtoui iïiï?:;,? Irs ru " , • , i u ' ib
ne trouvenlT^î 1 » 11 "- ma,,< l ue 1,6 tout; nos seldals
que auelnii U ” •'*” a P rès,r départ de l’ennemi,
qu’ilHI? T""' Ch *'* é ” de réquisitions
très sou vLt i* U *î lem,,s d’emmensr et encore
de la manièr e i 8U | >SI, Üi ,,ncesen 001 été détériorées
L . m r x e l , i P lus dégoûtante.
Lure. d, rèS 3 Lala,de » l'ennemi s’est replié sur
Yni^ ne *f! treda ^ e des environs de Villerse-
eLT* . 8 î'f e a PI ,ortc au Courrier franc
comtois les détails suivants :
J’ai ri -ni Mardi soir,
kaifrha l | tUei L, q ue h u cs renseignements de la
hier lima* f v ” 9és sur la bataille qui a eu lieu
ff èr Jil d \ à V,ller8 «*l. Bn faisant la part de l’exa-
geration, il nous reste encore un beau succès.
’ v vT® de baUil,e 8 étendait de Cubry au Ma-
gny. T.llersexel, Moimey, Marat et Esprels.
lien, °2 em . l , S v lnhle . avoir battu sur toute la
Dr iinir^.A.^Î 111 m ' l * c * >russ ' e|J * hors decombit.
de 1 ^uMO ’ ® 9 P t,rle8onl été dans la proportion
ch m*? 1 à ie Vl,iers '‘*cl surtoat que l’affaire a éié
on, une Nous y avons été reçus par un feu nourri.
on T?,. qUP ,<>J ! deux «''esde notre armée
boiirv iTi i l' os 'tions de l’ennemi et pris le
Pru fi* n ,al,ullou de chasseurs à pied a fait ua
aiiron» V SUr Utl aulre point, par suite d'une
mC „r , " euvr “' u " mal *-w.«e. On .joute
ie ut- ■ nik l’ n* 8 <,V0,IS l )ris des initrailleust s, mais
je ut; puis l affirmer.
que nous » v °na7 à 800 prisonniers,
an il! r dC ff r,3 . m » c esl qu’il vient déjà d’en
t » , r Uil déla - hrmenl ; i!s ’oiit quarante, ot
us paraissent en, h intés d’avoir été pris (,| v a
2l!T Ui ,JOl,SeStd 'j' 1 -rméauss! Vbl^
ses en vu ou.
des armes nous était favorable.
I ne aulre lettre dit :
cour » C hÎ!!? U de , Vlllrr,, ,<,| « nous écrit-on, n’est
I t auisi dire plus qu un monceau do cendres.
«V a il î Ur “ eb,e l habitude, les Prussiens, qui
n/, , k' 1 relranchés » y avaient arboré le dva-
pe. iu B ane.
«fia nés «rouprs no furent i„,s { .; u tdt ru vur
<|u -le firent fru SU r elle, ,|, il. 1
v sen * u,v . 1 , 1 11,1 combat qui ne fut pas à la-
fantage de I ennemi. L., ch.lteau y pissa, c’e-t à
d re qu ,1 prit feu et fut, édit en cendre, avec tout
étaient JbrÉt#s. a ' 1 ’ y C0 ‘ n, ' r,s ks ,>n,ssipns •>
On lit dans la meme feuille ;
8 . été < * vacué P ar Ica prussiens mardi
matin, a six heures; mais avant de partir, ils ont
incendié deux nuisons, l’une au Point-du-Jeur,
1 autre rue du Hreuil ; celle-ci inhabitée. Ces in
cendies étaient, peiise-t on, un signal pour les
troupes prussiennes du voisinage.
Deux jours avant leur départ, ils avaient acca
paré tous le pain qui pouvait être fabriqué dans
les boulangeries de la ville.
8,11 de quitter Veseul, les soldats prussiens
ont rail, dans les maisons où ils étaient logés, main
P,V8G sur lous •es objets qu’ils ont trouvés à leur
convenance.
la continuation de la guerre dans le but d'incor
porer l’Alsace à l’Allemagne, et ils envoient des
pétitions, dans ce sens, aux shambres prussien
nes.
On mande de New-York, que d’actives mesu
res sont prises dans cette ville, ainsi qu’il Boston
pour la prompte expédition en France do grandes
quantités de farine, de biscuits et de provisions de
toutes sortes pour venir en aide aux populations
ruinés. De toutes les parties des Etats-Unis on en
voie au dépét de New-York de la farine, ie la
viande salée, du fromage, des chaussures, des vê
tements chauds, etc.; et, .aux dernières dates,
deux navires d’un fort tennage, chargés de prévi
sions étaient sur le point de mettre à le voile peur
le Havre ou Bordeaux, et deviieit être suivis
d’autres cargaisens.
Cesenvoissonttout-à-faitindépendants dece que
préparent les différentes chambres de New-York,
et dont celle du commerce a pris l’imti itive.
Des avis île Valparaiso cenlirment la nouvelle de
la capture de deux navires prussiens dans les pa
rages du Pérou.
C’est le vapeur de guerre français Lamothe-Pi
quet qui a opéré cette prise.
On lit dans le Progrès de Saône-et-Loire :
De Clamecy, 10 janvier, 10 h. 30 m. s.
Lne personne venant d’Auxerre annonce que le
V corps prussien (Poméranie.) arrive ,i marches
forcées de Paris, p»ur renforcer Parmce de l’Est
Ce corps est évalué à *5 ou 30,000 ho unes.
Vers midi, des cavaliers prussiens sont arrivés à
Auxerre pour occuper la ville ; ils sont allés dans
la direction «lAvallon. L'infanterie n’rst pas en
core signalée.
Le corps vient du côté chevaux environ, pontonniers ; s.x ou dix batteries
suivaient trois ou quatre routes parallèles.
Un aérostit moulé est tombé à Oulne, près Cour-
son, vers trois heures. Nous attendons ici Iss deux
aéronautes.
Une vive alerte a eu lieu mercredi à Di
jon.
Le Progrès de Saône-et-l.oire nous l’an
nonce dans les Ici mes suivants :
Une colonne ennemie <;,t signalée à D.ireey
près de l' avigt.y (Côte-d'Oi) ; son importance
n est point encore appréciée.
Après un, icnt 11 >' quelque jours p .r h frauis-tir< ors •
guili.iliiivns, l’eiüiuni revenant vu force-, vu i-
«u au-il •• ncoi «■ aujourd’hui essayer ,ie forcer le -,,ts-
et fie n pnnidre Dijon.
Nous espérons que V .-, troupes uombreuses qui
occupent c- tte viliu <1 ses tinirons .‘auront dé
jouer ce caicul et infliger ., c-s audicicux Ailt*-
rn n.is une verte etdéci-ive itçn. Hier, le ran-
pe. battait dans le J rues d- Dijon, et les troupes
qui y séjournai nt se préparaient rapidement
à se porit-r eu avant.
l.es troupes de l’armée de Garibaldi, dit ie
N lut public, oui aient encor-; unefois lai-.sù arriver
1 tiineund# M-inti art vt-rs D jon sois i'tiiquiilt/r,
m ilgré l«*s presvantrs «iéii/ooe-i qui étaient en -
v'iyée» de tous ie.tcôtés. Nous attondiom d’avoir
de ; lus amples renseig .rnunts sur cett«> parti-
rjlorité pour «ju lifier le tô.c des pariboliti. g
«i.jtis ia guerre actuelle, Nous aj iuterons s«u:t;-
imj.it que, hier, 1rs mi itaires qui, à Lyon, con
naissaient l’inaction de Garimldi en étaient exas-
péiés.
Les aéronautes du ballon le lingue-ne, q .i étiit
tombé n,.guère à Reims, en pleines lig n-s prus-
si'. uui s, viennent d’prriver à Cherbourg, à la
Suite d’un voyage très-accideHté, mais .-près avoir
ht-urrusen.cLt sauvé leurs dépêches rt un pigeon
que l’administration télégraphique de l’-iris a . ait
ri mis entre leurs mains. Ces aérostier* soi l atten
dus prochainement à Bordeaux.
Un décret du préfet prussien do Metz, interdi
en Lorraine la circulation du journal «le Luxent-t
bourg (Luxembugcr Worl fuer Wahr unü ftechi,
parole luxembourgeoise pour le droit et la vérité),
attendu que ce journal contient des appréciations
et des narrations des événements actu«3ls de na
ture à surexciter l'opinion publique d’une façon
dangereuse pour la iranquilté et la sûreté généra- .
les.
l'Etoile belge affirme que l’on colporte ciarides-
tinament dans le Limbourg des pétitions deman
dant l’aunexion de celte province à la Prusse. i
'
Des avis de New-York perlent que les Al- •
mands établi- en Amérique, protestent contre i
Le gar vient d’adresser à M. Pougct, conseiller-
doyen de la cour d’appel de Montpellier, la
lettre suivante :
Bordeaux, tfl janv. 1871.
Monsieur le oonseiller,
J’apprends par M. le premier président de la
cour d’appel de Riom la mort glorieuse qui vient
d'élever votre lils au rang de ces braves immor
tels, honneur de la patrie. Que la douleur du père
reçoive un adoucissement de la palme qui couvre
cette jeune renommée. Son nom, écrit e» lettres
d’ur dans les archives de la magistrature, sera
gravé ‘ur la celonned’airain que la Franco va éle
ver aux mânes de ses enfants bien-aimés.
Le gardo îles sceaux de la République est ho
noré d adresser au père «l’Emile Peugetces paroles
de sympathique condoléance.
Ad. Crémixux.
M, Daru, président du conseil général de
la Manche, a été chargé de transmettre à M.
Gambetta la protestation collective de ce con
seil, contre le décret qui a frappé de dissolu
tion nos assemblées départementales.
M. Daru a ajcompagné la protestation de
la lettre suivante, également adressée au uti-
nisire de l’intérieur :
6 janvier 1871.
Monsieur,
Vous neusavez demandé tou-* nos nnfmts, nous
vous les avens donnés. Ils sont partis avec em-
presseiuviu : il n’y a pas un réfractaire p irir.i eux,
et leur sang coule abondamment sur 1rs champs
de bataille de l'armée de la Loir«* etd# l’armée de
Paris.
Vous n avez pas voulu de centréle ; veus avez
voulu disposer souveraine-nent de la politique, des
forces, des richess-s do la France : confia u te dans
vetre patriotisme, la France y a consenti.
Mais elle a le droit «le vous "demander peurquoi,
après avoir frappé «Je dissolution le corps législa
tif, veus frappez de dissolution las Conseils géné
leux «pii ne sont point des assemblées politiques,
substituant ainsi a la représentation départemen
tale l'omnipotence préfectorale.
Pour mou compte, j’ai protesté contre la disso
lution de la chambre dt;s «léputés : je proteste con
ta dissolution «te.-» Conseils généraux ; lidèle en
1*70 à la conduite que j’ai tenue après le 2 dé
cembre 1831.
Si j’avai» besoin, pour -ua justification, d'un au
tre témoignage appellerais, Monsieur, à vous mèm* et à c«>ux de
vos collègues qui, pendant vingt ans, nous ont
répété, tant de fois et avec tant de raison, qu'il
n’y a pas «ie droit .outre le lirait.
L’intérêt supérieur do la défense nationale doit
à mes yeux comme aux au.re.s, dominer aujour
d'hui tous les autres ietérèls. Je me gardîr.ii donc
d'imiter l’exemple que vaut donnez *n jetant
dans le pays des grrm*s de déiordr«s par «les
mesures semblables à celle contre laquelle je m’é
lève.
J’oi un double devoir à remplir et je le rem
plis.
Proltstercarje n« veux pas me rendre oupab e
de l’oubli du Iroit.
M’en tenir à nue simple protestation, afin de
n • pas me rendre h mon tour coupable de situer
la «lésunion parmi des hommes qui, tous ,
avec une égale ardeur, travaillent au salut de la
France.
C’e»t dans cet esprit qu'a été conçue la protes
tation ci-j iinte fait au Conseil général «le la Man-
ch i et que j’ai l'honneur de vou i envoyer.
Recevez, Monsieur, l'assurance «le ma cons. lé-
ralion distinguée.
Cte Dahu.
Nous recevons, dit la France, de M me
Georges Sand, la lettre suivante:
Nohant, 13janvier 1871.
Monsieur,
La lettre sigué«î Georges Sand — signature
d’ailleurs iiivx.;cte — que vous avez reproduite
comme ayant été publiée par la France du Nord,
n’est de moi ni sn totalité, ni en partie. J’ignore
absolument p,«r qui e !e a été ccritv et à «jui elle a
été adressée.
Comme il ne faullpas tromper le public,notre de
voir cslilv vous -avertir d'une supercherie dont il
sérail puéril de techercher Fauteur et le motif.
C’"st i.vec confiance que jo demande à votre
loyauté une rectification absolue.
Agréez,monsieur, l’expression de inej senti
ments distingués.
Giokges Saxd.
Mort «lu mnrttchal Itandon.
Il vient «te s éteindre à Genève, dans cotts
cite hospitalière, une illustration militaire fran
çaise.
Le maréchal Ra:iJon, aucien ministre de la
gu°rre, neveu d* Barnave et du général comte
M irehand, était venu à Genève avec l’autorisa
tion du gouvernement «le h défense natienale,
pour chercher la guérison d’une longue et péni
ble maladie auprès da noire faculté de médecine.
La scienco de nos meilleurs médecins a été im
puissante devant le pregiès du mal.
Le moment n’est pas venu de rappeler Rs pha
ses diverses de cette vie si laborieusement remplie
ae service de son p^ys. L’intégrité et le désinté
ressement de son caractère lui assurent l’estime
et le regret de tous. Naguère le gouvernement de
Tours lui rendait justice en le désignant pour pré
sider la commisden d’enquête sur les faits de Se
dan et de Metz.
Les fuuéradles e.it eu lieu le mardi 17 janvier.
[Journal de Geneve).
Oi lit dans le Mémorial du Pau:
lin écrivain distingué, auteur dramatique trés-
counu, Anicet Riurgeois, ehevali*rde la Légion
d honneur, vient de s'éteindre à l'âge de G4 ans à
perne, ([entouré da si fa uille et de quelques
amie.
Surpris dam va belle propriété d’Etralat parles
événements de la "guerre et l’investisssiueot de
Paris, il vint avec )sa femme, se fille, la marquis»
•je Va»soigne et son petit-liis âgé d» 1 ans, passer
l’hiver A Pau,où son neveu, par aillauce, l’hono
rable M. Laignel est conseiller à la cour, et où il
espérait trouver du calme et «tu soleil, mais où il
n’a trouvé, hélas I que le repes éternel 1
Né sans fortnne, il se créa de très bonne heure
uuc situation indépendante p^r des compositions
théâtrales de divers genres, qui obtinrent dès l’o
rigine un succès de vogue non interrompu jusqu’à
ces derniers temps.
Doué «l’une grande aménité de caractère, de
mieurs irréprochables, et de sentiments religieux,
il était aimé et estimé de tous ceux qui l’appro
chaient.
Un parent du directeur de la Décentralisa
tion, engage aux volontaires de l’Ouest, et qui
se trouvait, dit cette feuille, aux batailles du
Mans, M. II. de Roux, adresse à Marseille, à
sa fantilie, une lettre non destinée à la publi
cité, mais qu'elle publie quand meme.
Poitiers, 13 janvier 1871,
Mon cher William,
Je t’écris et suis tout étonné de le pouvoir en
cere.
Je viens d’arriver à l’eitiers, devançant d’un
jour les débris de uotre bataitlen.
Albert va bien ; moi, j’ai reçu une méchante pe
tite balle daus la jambe gauehc et un éclat d'ebus
à la main droite, mais grâce à une fiele d’élixir de
la Grande Chartreuse que j’avais daus la poche de
mon pantalon, I» balle reçue à dix métras a été
dévié et n» m’a fait qu’une blessure peu profonde
dans la chair ; je marche vans difficulté, l’éclat d’o -
bus ne m’a aussi qu effleuré la peau.
Je l’ai échappé belle.
Notre pauvre année de la Loire se replie comme
toujours en bon ordre, c'est-à-dire le p us vite pos
sible sor Laval, et svns notre bataillon, le 1 er , tou
jours le 1 er , Fermée aurait été coupée en deux ;
voici le* faits par ordre :
L*s Prussiens eut eemmeucé leurs mouvements
d’attaque le 9 au matin, sur divers peints de nos
positions. Immédiatement nous avons reçu ordre
de partir du Mans pour Montfert en avant d Ivré-
l’évêque, mais arrivant n ce d»ruier village, nous
avons reçu ordre du général Gouehardqui y cona-
m.mdail. de nous arrêter. Nous avons donc cou
ché a Ira le 9 au soir.
Nous appartenions à la réserve du 21* corps,
né.msioins, par ce mouvenumt, nous nous trou
vions aux extrêmes avant-garde* avec le l() r corps.
Le lendemain 10, on nous envoie faire use re
connaissance en avant d’lvréà3 heures «le l’après-
midi.
Nous marchons deux kilomètres et tombons su
bitement en plein flans les lignes prussiennes.
Les balles, les obus pleuvent «le tous côtés à la
fois; neus nous déployons en tirailleurs sous bois
et d’apres les ordre* que nous avions, nous nous
oeus replions dans les lignes françaises.
La bataille s’ensa^e alors et se continue jusqu’à
minuit. Meus courbons sur nos positions.
Neus avons perdu ce soir là notre aumônier, no
tre docteur et une trentaine d’hommes.
Le lendemain matin 11, date fatale «lans netre
famille, le branle-bis recommence ; jusqu’à 3 heu
res après-midi, nous restons sacs au dos dans la
neige et l'arme au pied.
A 3 heures et demie neuf voyons subitement
l’.tile gauche d» l’armée qui occupait les lositiens
en avant d'Ivré descendre la montagne «lans le dé
sor Ire le plus complet ; la ligne, l'artillerie, pêle-
mêle, fuyant vers la plaine et vers le pont de la
roule du Mans.
Le plus grand désastre que l'on eût vu depuis
M-tz était inévitable, c cette position, commandent la roule «tu Mans,
seule voie «le retraite peur le ll) e et le 17 e corps.
Les généraux Gaechard et Péris se précipitent
alors vers nous. « Zouaves, nous crie le premier,
l< a.dut de l'aruiée dépend de vois, c’est un dur
nnrcean, mais il faut enlever à tout prix ces po
sitions ; allons : à le baïonnette. »
Sacs à terre 1 commande notre brave comman
dant de Moncuit, et neus nous élançons.
Les cuirassiers refeulent à coups do plats de
salu'e les lign.rdi qui encombraient le pont pour
fuir et neus font faire place.
Li montiguc aux ci il de vive Dieu I vivo U Franco I sous uno
pluie «le balles et «l’obus, la baïennette au bout
du canon, sans tirer.
Une heure après, les généraux remontaient avec
l’.irliilvrie, et passant de/anl notre front, le géné
rai Gnuciiat d nous «Usait ; « zouaves, vous êtes
«L»s lira v.■$, vous avez aujourd'hui sauver l’ar
mée. s
Toutes les positions étaient reprises, les «leux
ti.-rs do notre bUaitlon étaient étendus sur la
neige. Nous sommes seuls «le toute l’armée por
tés a l’ordre «lu jour.
L’armée entière, artillerie, cavalerie, nous a ac
clamés sur notre passage, mais nous avions chère
ment payé cet honneur.
Dd< capitaine», 5 sur 6, oui éehappé à la mort.
Il nous reste seulement 5 lieutenants ou sous-
lieutenants, dont d°ux hlossét ; 3 ou 4 sergents
en lent.
Parmi les capitaines morts, sont : Bellon, de
Bellevue, du Bourg i Bellen était mon capitaine.
Parmi les lieutenants, le pauvre Justin Garnier,
frappé d’une balle en pleine poitrine. 11 e*l mort
à deux heures du matin, sans pouvoir parler.
Hébrard, le Digne, est mort aussi. D« Goya»,
de Marseille, blessé, Michel, idem, également
blessé.
Miianta, les deux Mourren, le jeûna Gauthier,
fils de l’agent de change, disparus. Marius Mour-
ren, Milenta et Gauthier sont sûre,nent tout au
moins blessés, plusieurs m’ont dit les avoir vus
par terre.
C’est à l’affaire du 10 que ces trois là ont été
blessés ou tués. Ils n’ent pas reparu.
Les autres Marseillais sont tous sains et sauf**.
Le 3 e bataillon, où ton frère Henry e*t officier,
ne doit pas avoir donné ce jour là et dé» quo j ju
rai des nouvelles je télégraphierai.
Le lendemain 12, les Prussiens ont foreé nos
lignes du côté de Confie, la retraite à commencé
à neuf heures du malin.
Le général Chanzy était malade depuis 3 jours
avec la fièvre scarlatine.
H. dr Roux.
Lee mobile» de l'Ardèche.
î* BATAILLOM.
Le commindint Bertrant écrit de Lisieux au
préfet de l’Ardèche.
Impossible «le donner des renseignements d’une
manière certaine sur les tués, blessés et prison
niers, le combat ayant eu lieu le jour par un fort
brouilllard.
Je m’occupe néanmoins de recueillir tous les
renseignements possibles.
Un état voussora envoyé demain par la poste.
Nous avons beaucoup d’hemmes prisonniers «jui
tou* écriront à leur famille.
Les pertes prussiennes sent quatre fois plus for
tes que les uôlres.
Le général, en nous attaquant, croyait avoir à
faire à un corps plus nombreux.
Fout en leuanl la bravoure de nos hemmes, il
noua en veut beaucoup pour le mal que nous leur
aveu» fait.
Netre docteur nous a été rend* hier.
Notre régiment rentre aujourd’hui à Lisieux.
Signé :Bikira*».
LES PRUSSIENS EN ALSACE.
Les journaux officiels de l’Alsace et de la
Lorraine publient le document suivant qui
peut se passer de tout commentaire :
Nous, Guillaume, roi de Prusse,
Ordonnons ce .qui suit aux gouvernements gé
néraux de l’Alsace et de la Lorraine :
Art. l ,r Quiconque prendra du service dans les
armées françaises aura ses biens présents et à ve
nir confisqués, et sera banni pendant dix ans.
Art. 2. La condamnation sera prononcée sur l’or
dre de notre gouvernement général. Trois jeur<
après sa publication faite par l'insertion dans la
partie otïicirile du journal «lu gouvernement gé
néral, elle aura toute l’etficacité d’un jugement
ayant force de lei, et elle devra être exécutée pir
les autorités civiles et militaires.
Art. 3. Tout paiement et tente cession de biens
faite en faveur du comiamné après sa condamna
tion, seront considérés c-imm» nuis et non ave
nus.
Art. 4. Teutes transsetions entre vifs, toutes dis
positions testamentaires faites par le condamné
après la publication du présent décret, concernant
tout ou partie de ses biens, sont déclarées nulles
et non avenues.
Art. 5. Quiconque voudra s’éloigner «le son do
micile «ievra en demander une permission écrite
au préfet, ot indiquer les motifs «le son départ.
Celui qui s éloignera do son |d#micile sans avoir
obtenu ladite p-nission, et pour plus «i» huit
jours, sera considéré comme ayant pris du sorvioe
dans l’armée française. )Ce {seupçon, légalement
motivé par l'absence, suffira peur prenoncer la
condamnation.
Art. ti. Le» préfets devront veiller à ce que des
listes de présence emienant le nem de tous les
individus au sexe masculin, soient^ régulièramei t
tenues et conlrélées.
Art. 7* Les sommai prévenant dos confias «Lions
ensuite do cond unnetion, seront versées à la caisse
da gouvereement général.
Art. 8. Le reteur d’un exilé entraînera pour co-
lei-ci la peine prévue par l’article 33 du code pé
nal. )
Art. I). Le préent décret aura foree de loi à par
tir du jour «ie sa publication.
Deuné à notre quartier de Versailles le 13 dé
cembre 1870.
Signé : Guillaume.
Centre ?ignô : dk Bismark, b* Roqn.
Aeeawelimt «lu vlcr.rol à .VaiiLla
On lit dans le Shanghai News Letter :
L’assassinat d* vice roi Ma, à Nankin, a causé
un» grande consternation parmi lei mandarins de
cette villa. L’assassin a été immédiatement arrêté
et jugé, non pas pour connaître sa culpabilité,
qu’il n’a pas niée, nuis peur savoir quel motif l’a
poussé à commettre ce crime. Tout ce qu on a pu
d’ebord lui faire avouer, c'est qu’il venait du ciel,
et qu'il avait été chargé par !v ciel d’accomplir
cette action. Il dit après qu’il ne ferait da révéla
tions qu’en présence du général tartare. On en
voya chercher «et officier, mais il vint déguisé,
et coiiiuw l'assassin no put vérifier son identité,
il refusa de parler.
Le général se fit connaître, ot l’apostropha da*s
des termes qui le réduisirent au silenco. La tor
ture fut alors appliquée s ms résultat au criminel.
Il s’attendait à mourir, mais n* voulut rien con
fesser. Oaeu. recours à tous las moyens, mais ne
consentit pas à répondre un mot. Il ue voulut non
plus prendre a iourte nourriture, Avouant son in
tention de s? laisser meurir de fai«n.
La gravité do la situation alarma de plus en plus
les mandarins ; ils essayèrent en vain «l’obtenir
quelque aveu «ju' pût servir «le bise à un mémo
rial adressé au trône, afin d’expliquer l'affaire et
de sc disculper. On ne pût décider ce malheureux
ni à parler ni à manger.
Les mandarins le flattèrent, lui promirent son
pardon, mais il répondit qu’il devait mourir
comme assassin. On lui racmti «pie io vice-roi
n’etait pas mort, qu’il guérirait; il répondit que
son couteau ne pouvait pas l’avoir trompé, «]ue la
lima était empoisonnée.
Voyant qu’il allait bi.MUÔi mourir, les mmda-
rina s>e prosternèrent «lnvantlui, et le su.«plièrent
do confesser quelque chose pour les sauver, car
sans cela, ils seraient perdus. Vaincu par leurs
prières, le criminel s’adoucit un peu, et dit à un
mandarin d’écrire tout ce qu’il voudrait, qu’il le
signerait, mais qu’il n’a vouerait rien.
li mourut avant l ’arrivée du commissaire eu-
voy«S par la capitale, et le* mandarins sont terri
fies à l’idée que leurs boutons et leur rang leur
seront retirés, ce qui auraient pu être évité s’ils
avaient obteuu une déposition du criminel, ou s’ils
avaient pu prolonger sa vie jusqu’à l’arrivée du
commissaire.
La lettre suivante est publiée par les jour
naux de Lyon :
LITTRE ■»*» M. PIRIARD,
Monsieur le Rédaotour.
Je Iis, à ma sortie de prison, les lettres étranges
de Bordone, destinées à égirer l'opinion (t).
Veuillez me prêter la publicité de votre journal
peur répondre à de calomnieuses insinuation» par
le simple récit des faits.
Le 5 janvier je fus arrêté à Àulun : on ne put
me dire qui avait signé l’ordre d’arrestation ni
quel en était le motif. J’écrivis le même jour à M.
le ministre de la justice et à M. le ministre de l’in
térieur ot de la guerre, pour leur signaler ce fait
inexplicable et leur demander de f.ire imédiate-
ment préciser les griefs.
Le 6 janvier, je fus transléré à Lyon et mis à
la disposition «le M. le préfet du Rhône.
Le 7 janvier, M. le préfet me fit connaître qu'en
m’imputait d’avoir participé à Autun à la distri
bution du journal le Drapeau, — que mon séjour
en France s’expliquait pou depuis ie 4 septembre,
— que ma présence à Aetun se justifiait meius
encore, — que si elle pouvait, au début, ne pas
présenter d’inceavénients, elle étiit au moins une
j, n , rudeuce, autorisant l’imputation, depuis que
le théâtre de la guerre s'était rapproché et que le
quartier général de l’armée de Garibaldi s était
fit*dans la cité.
(1) V. lettres des 1er et 5 janvier.
Au résumé, il y avait deux griefs : participation
à la distribution «lu journal le Drapeau, séjour à
Aulun. Voici quelle fut ma réponse ;
J’affirmai sur l’honneur que je n'avais jamais lu,
jamais reçu, jamais vu, jamais remis ni fait re
mettre à personne le jouraal le Drapeau.
Quant a mon séjour à Aut in, il •• justifiait
ainsi :
Pourquoi n’avais je pas suivi ma première pen-
►ée : rester à Paris et participer à son héroïque
résistance? Parce qu’un membre de gouverne
ment provisoire avait «lit ; « 8i un certain nem-
bre d’anciens députés y restent après la dissolu
tion de la Chambre, ils Uront une situation fausse
à eux et à neus. »
Peurquoi n’a vais je pis suivi ma pensée : m’en
gager dans un corps combattant plus aotifque la
garde natienale ? Parce qu eu m avait représenté
que ce parti extrême appellerait trop 1 attention,
et seiait, à raison des fendions politiques que j a-
vais précédemment remplies, l'objet de faunes in
terprétations.
Pourquoi n’avais je pss été à l'étranger ? Parce
que cette résolution m’était trop péniblt; en pré
sence «le la France envahie, faisant appel au con
cours de loua ses enfanta ; parce qu’elle me sem
blait impossible devant eette attaque d’une cor
respondance belge, reproduite par un journal
français, me faisant jouer à Mons un rôle antipa
triotique indigne de mon caractère 12 .
Peurquoi m’étais je fixé à Auten? Farce que
cette ville est ma cité natale, que je n en étais
point le député, et qu’onrôlé dans les rangs de la
g«rde nationale, je m’y associes à la défense sans
faire da la politique.
Pourquoi ne suis je point parti, au moment où
le théâtre de la guirre s’est rapproché et où le
quartier général de l’armée do Garibaldi • est fixé
dans la cité? Parce que je ne voulais pas qu on
pût dire à «les concitoyens qui in’ent toujours en
touré «le leur estime ot de l«;ur aflection *. « V est
avec nous quand l’ennemi est loin ; il part quand
le danger est là. »
Trouve l-eu «juc ma présence soulève dei dé
fiances injustes et des rancunes qui se cachent ?
Je suis prêt à partir. Mais si Iein «jue je serai de a
terre natale, je resterai associé «l’esprit, de c(»ur
et d'espoir aux sohlats qui combattent pour nous,
n'emportant que l’incurable regret de ne pouvoir
partager leurs périls.
Cette réponse, reproduite dans une note écrite,
fût déjiosée entre les mains «le M. le préfet «lu
Rhône, et transmise à MM. Ica ministres de la jus
tice, de l’intérieur et de la guerre.
Le 13 janvier ne recevant pas de réponse, i é-
crivisà M. le bâtonnier d# l’onlre des avoeats I»
Lyon, pour le prier de venir conférer aveo mot à
la maison d’arrêt.
A raison du secret rigoureux auquel j ai été
eonitamment soum s, celle permission lui fut re-
fu'ée ; mais il avait de moi le mandat verbal «l in
troduire une installe# judiciaire à fiu «l’élarglsse-
ment, si le lundi IB janvier on ne me donnait pas
«les juges ou mi liberté.
Le 16 janvier, la requête à fin d'élargissemént
fut présentée, répondue et enregistrée. Elle sera
aujiurd’hui sans objet, parce «ju’au moment ou
elle était introduite, M. le préfet «lu Rhône donnait
l’ordre «le asc mettre en liberté, on m faisant con
naître que les renseignements recueillis en dehors
do moi et en mon absence justifiaient mes expli
cations.
En temps ordinaire, je pouirais demender : qui
m’a fait arrêter ? — qui m’a fait élargir ? — devant
dant onie jours n’ai-je obtenu qu’un interrogatoire
verbal, officiels, devant M. le préfet «lu Rhône
Sent ce là 1rs garanties de la liberté ?
I.es hemmes auxquels je poserais ces questions
gouvernent en ce moment mon pays qui se bat : ils
vont au feu avec lui. Je ne sollicite pas de réponse.
Je ne leur fris qu’en reproche : aveir trop écouté
•eux qe'ils ne pouvaient silisfiire, leur avoir sa
crifié le droit d’un citoyen qui ne se tait aujour
d’hui que par patriotisme
Mais ce que je dois proelamer très-haut dès
maintenant, c’est que le triste honneur d’avoir fait
prévaloir pendant onze jour» une calomnie revient
aux énergumènes de ce parti sans non qui veut
moins défendre la pitrie qu# révolutionner le
nn.n le. Chez oux la politiq je a tué l’amour du pays:
elle a tué la justice.
Ce sont eux qui voulurent mon arrestation avant
toute perquisition, parce qu’après la perquisition,
restée infructueuse, l'arrestation devenait trop dif
ficile. —- Ce sont aux qui voulurent que cette per
quisition ftïi faite en monabsîtiee. — C# sont eux
<| u i reprochaient aux gvn iar.nes, chargés de m’es
corter à Lyon les «'-gir ls «ju’ils avaient pour leur
prisonnier. -- C» sont eux qui regrettaient ma
translation en celte ville, paree qu’un autre pou
voir m’eût, à !#ur 3 yeex, jdus vite et plus sûrement
expélié. — Ce sont eux qui jirésigoaienl déjà en
décembre l’acte dont j’ai été la victime, par ce
langage significatif, tenu devant moi, tenu devant
d’autres : le titre seul d’aaoien ministre est un
crime ; il fiutfrapprr tous les anciens fonctionnai
res ; ils font le jeu de la Prusse ; décréter lu ter
reur, c’est org miser la victoire.
La victoire I Ah I ce ne sont pas eux qui nous
la donneront; ces hommes-là ne sont dangereux
que pour ! s honnêtes gens, leur drapeau, à eux,
n’a |>os de coulent s nationales : on le vil aux
heures «le deuil, on ne le vit j>as aux heures «le
péril. Ils peuv«;nt, aux jours d’effroi, le promener
dans la cité ; iis ne l’exposent pas sur les champs
de bataille.
Veuillez agiéir, monsieur le rédacteur, l’ass*-
rance de nu considération ia plus distinguée.
Finaud.
ÉCOLE POLYTECHNIQUE.
Par u*e décision d* ministre de le guerre, en
date du I e ' janvier 1871, la composition du persen-
nel de l’Ecele polytechnique, ouverte à Bordeaux,
a été fixée de la manière suivante :
Direction.
Déléguéà la direction de l’école, M. Serrât,mena*
bre de l’Institut.
Secrétaire général de la direction, M. llaton,
ingénieur des mines, examinateur titulaire d’ad
mission.
Administrateur, M. Rouchart, seus-directeur
du lycée Louis-le-Grand.
Exercices militaires.
MM. Lagaigneur, chef de bataillon du génie.
M. Cournier, chef d’escadron d’artillerie.
M. Lafout, capitaine d’artillerie.
M. Langlois, capitaine d’artillerie.
M. Ingelet, capitaine du génie.
M. Thomas, capitaine du génie.
Service médical.
M. lo docteur Puxier.
M. le docteur Marié.
Professeurs (premier semes'.re).
Analyse infinitésimale. — M. Herraite, mem
bre de l’Institut, prefesseur titulaire.
ÿ. : Géométrie descriptive.— MM. Dormoy, ing *
ni«tur des mines, cl Haag, ingénieur des poots-ei
chaussées, chargé du cours.
(1 Je répondis à cette attaque par une lettre pubh.-e
dans le Bien public du lé oatobre et dm» dgautres jo.u-
naux à des dates analogues,
il
souffert. * l'K 06 surleuta beaucoup
■e* apportés i*.,* enne ™i *•»!, de l’aveu/les blrs-
mei au moins* ambu l“üces, de 4 à X.000 bom
succès ij trahi**” 1 1 m S unvoura K“ 9 P ar ce premier
PreuL d ^Z ,eurt *T ir d< * rtlua
co.j.uie.iV.rtoui iïiï?:;,? Irs ru " , • , i u ' ib
ne trouvenlT^î 1 » 11 "- ma,,< l ue 1,6 tout; nos seldals
que auelnii U ” •'*” a P rès,r départ de l’ennemi,
qu’ilHI? T""' Ch *'* é ” de réquisitions
très sou vLt i* U *î lem,,s d’emmensr et encore
de la manièr e i 8U | >SI, Üi ,,ncesen 001 été détériorées
L . m r x e l , i P lus dégoûtante.
Lure. d, rèS 3 Lala,de » l'ennemi s’est replié sur
Yni^ ne *f! treda ^ e des environs de Villerse-
eLT* . 8 î'f e a PI ,ortc au Courrier franc
comtois les détails suivants :
J’ai ri -ni Mardi soir,
kaifrha l | tUei L, q ue h u cs renseignements de la
hier lima* f v ” 9és sur la bataille qui a eu lieu
ff èr Jil d \ à V,ller8 «*l. Bn faisant la part de l’exa-
geration, il nous reste encore un beau succès.
’ v vT® de baUil,e 8 étendait de Cubry au Ma-
gny. T.llersexel, Moimey, Marat et Esprels.
lien, °2 em . l , S v lnhle . avoir battu sur toute la
Dr iinir^.A.^Î 111 m ' l * c * >russ ' e|J * hors decombit.
de 1 ^uMO ’ ® 9 P t,rle8onl été dans la proportion
ch m*? 1 à ie Vl,iers '‘*cl surtoat que l’affaire a éié
on, une Nous y avons été reçus par un feu nourri.
on T?,. qUP ,<>J ! deux «''esde notre armée
boiirv iTi i l' os 'tions de l’ennemi et pris le
Pru fi* n ,al,ullou de chasseurs à pied a fait ua
aiiron» V SUr Utl aulre point, par suite d'une
mC „r , " euvr “' u " mal *-w.«e. On .joute
ie ut- ■ nik l’ n* 8 <,V0,IS l )ris des initrailleust s, mais
je ut; puis l affirmer.
que nous » v °na7 à 800 prisonniers,
an il! r dC ff r,3 . m » c esl qu’il vient déjà d’en
t » , r Uil déla - hrmenl ; i!s ’oiit quarante, ot
us paraissent en, h intés d’avoir été pris (,| v a
2l!T Ui ,JOl,SeStd 'j' 1 -rméauss! Vbl^
ses en vu ou.
I ne aulre lettre dit :
cour » C hÎ!!? U de , Vlllrr,, ,<,| « nous écrit-on, n’est
I t auisi dire plus qu un monceau do cendres.
«V a il î Ur “ eb,e l habitude, les Prussiens, qui
n/, , k' 1 relranchés » y avaient arboré le dva-
pe. iu B ane.
«fia nés «rouprs no furent i„,s { .; u tdt ru vur
<|u -le firent fru SU r elle, ,|, il. 1
v sen * u,v . 1 , 1 11,1 combat qui ne fut pas à la-
fantage de I ennemi. L., ch.lteau y pissa, c’e-t à
d re qu ,1 prit feu et fut, édit en cendre, avec tout
étaient JbrÉt#s. a ' 1 ’ y C0 ‘ n, ' r,s ks ,>n,ssipns •>
On lit dans la meme feuille ;
8 . été < * vacué P ar Ica prussiens mardi
matin, a six heures; mais avant de partir, ils ont
incendié deux nuisons, l’une au Point-du-Jeur,
1 autre rue du Hreuil ; celle-ci inhabitée. Ces in
cendies étaient, peiise-t on, un signal pour les
troupes prussiennes du voisinage.
Deux jours avant leur départ, ils avaient acca
paré tous le pain qui pouvait être fabriqué dans
les boulangeries de la ville.
8,11 de quitter Veseul, les soldats prussiens
ont rail, dans les maisons où ils étaient logés, main
P,V8G sur lous •es objets qu’ils ont trouvés à leur
convenance.
la continuation de la guerre dans le but d'incor
porer l’Alsace à l’Allemagne, et ils envoient des
pétitions, dans ce sens, aux shambres prussien
nes.
On mande de New-York, que d’actives mesu
res sont prises dans cette ville, ainsi qu’il Boston
pour la prompte expédition en France do grandes
quantités de farine, de biscuits et de provisions de
toutes sortes pour venir en aide aux populations
ruinés. De toutes les parties des Etats-Unis on en
voie au dépét de New-York de la farine, ie la
viande salée, du fromage, des chaussures, des vê
tements chauds, etc.; et, .aux dernières dates,
deux navires d’un fort tennage, chargés de prévi
sions étaient sur le point de mettre à le voile peur
le Havre ou Bordeaux, et deviieit être suivis
d’autres cargaisens.
Cesenvoissonttout-à-faitindépendants dece que
préparent les différentes chambres de New-York,
et dont celle du commerce a pris l’imti itive.
Des avis île Valparaiso cenlirment la nouvelle de
la capture de deux navires prussiens dans les pa
rages du Pérou.
C’est le vapeur de guerre français Lamothe-Pi
quet qui a opéré cette prise.
On lit dans le Progrès de Saône-et-Loire :
De Clamecy, 10 janvier, 10 h. 30 m. s.
Lne personne venant d’Auxerre annonce que le
V corps prussien (Poméranie.) arrive ,i marches
forcées de Paris, p»ur renforcer Parmce de l’Est
Ce corps est évalué à *5 ou 30,000 ho unes.
Vers midi, des cavaliers prussiens sont arrivés à
Auxerre pour occuper la ville ; ils sont allés dans
la direction «lAvallon. L'infanterie n’rst pas en
core signalée.
Le corps vient du côté
suivaient trois ou quatre routes parallèles.
Un aérostit moulé est tombé à Oulne, près Cour-
son, vers trois heures. Nous attendons ici Iss deux
aéronautes.
Une vive alerte a eu lieu mercredi à Di
jon.
Le Progrès de Saône-et-l.oire nous l’an
nonce dans les Ici mes suivants :
Une colonne ennemie <;,t signalée à D.ireey
près de l' avigt.y (Côte-d'Oi) ; son importance
n est point encore appréciée.
Après un, icnt
guili.iliiivns, l’eiüiuni revenant vu force-, vu i-
«u au-il •• ncoi «■ aujourd’hui essayer ,ie forcer le -,,ts-
et fie n pnnidre Dijon.
Nous espérons que V .-, troupes uombreuses qui
occupent c- tte viliu <1 ses tinirons .‘auront dé
jouer ce caicul et infliger ., c-s audicicux Ailt*-
rn n.is une verte etdéci-ive itçn. Hier, le ran-
pe. battait dans le J rues d- Dijon, et les troupes
qui y séjournai nt se préparaient rapidement
à se porit-r eu avant.
l.es troupes de l’armée de Garibaldi, dit ie
N lut public, oui aient encor-; unefois lai-.sù arriver
1 tiineund# M-inti art vt-rs D jon sois i'tiiquiilt/r,
m ilgré l«*s presvantrs «iéii/ooe-i qui étaient en -
v'iyée» de tous ie.tcôtés. Nous attondiom d’avoir
de ; lus amples renseig .rnunts sur cett«> parti-
rjlorité pour «ju lifier le tô.c des pariboliti. g
«i.jtis ia guerre actuelle, Nous aj iuterons s«u:t;-
imj.it que, hier, 1rs mi itaires qui, à Lyon, con
naissaient l’inaction de Garimldi en étaient exas-
péiés.
Les aéronautes du ballon le lingue-ne, q .i étiit
tombé n,.guère à Reims, en pleines lig n-s prus-
si'. uui s, viennent d’prriver à Cherbourg, à la
Suite d’un voyage très-accideHté, mais .-près avoir
ht-urrusen.cLt sauvé leurs dépêches rt un pigeon
que l’administration télégraphique de l’-iris a . ait
ri mis entre leurs mains. Ces aérostier* soi l atten
dus prochainement à Bordeaux.
Un décret du préfet prussien do Metz, interdi
en Lorraine la circulation du journal «le Luxent-t
bourg (Luxembugcr Worl fuer Wahr unü ftechi,
parole luxembourgeoise pour le droit et la vérité),
attendu que ce journal contient des appréciations
et des narrations des événements actu«3ls de na
ture à surexciter l'opinion publique d’une façon
dangereuse pour la iranquilté et la sûreté généra- .
les.
l'Etoile belge affirme que l’on colporte ciarides-
tinament dans le Limbourg des pétitions deman
dant l’aunexion de celte province à la Prusse. i
'
Des avis de New-York perlent que les Al- •
mands établi- en Amérique, protestent contre i
Le gar
doyen de la cour d’appel de Montpellier, la
lettre suivante :
Bordeaux, tfl janv. 1871.
Monsieur le oonseiller,
J’apprends par M. le premier président de la
cour d’appel de Riom la mort glorieuse qui vient
d'élever votre lils au rang de ces braves immor
tels, honneur de la patrie. Que la douleur du père
reçoive un adoucissement de la palme qui couvre
cette jeune renommée. Son nom, écrit e» lettres
d’ur dans les archives de la magistrature, sera
gravé ‘ur la celonned’airain que la Franco va éle
ver aux mânes de ses enfants bien-aimés.
Le gardo îles sceaux de la République est ho
noré d adresser au père «l’Emile Peugetces paroles
de sympathique condoléance.
Ad. Crémixux.
M, Daru, président du conseil général de
la Manche, a été chargé de transmettre à M.
Gambetta la protestation collective de ce con
seil, contre le décret qui a frappé de dissolu
tion nos assemblées départementales.
M. Daru a ajcompagné la protestation de
la lettre suivante, également adressée au uti-
nisire de l’intérieur :
6 janvier 1871.
Monsieur,
Vous neusavez demandé tou-* nos nnfmts, nous
vous les avens donnés. Ils sont partis avec em-
presseiuviu : il n’y a pas un réfractaire p irir.i eux,
et leur sang coule abondamment sur 1rs champs
de bataille de l'armée de la Loir«* etd# l’armée de
Paris.
Vous n avez pas voulu de centréle ; veus avez
voulu disposer souveraine-nent de la politique, des
forces, des richess-s do la France : confia u te dans
vetre patriotisme, la France y a consenti.
Mais elle a le droit «le vous "demander peurquoi,
après avoir frappé «Je dissolution le corps législa
tif, veus frappez de dissolution las Conseils géné
leux «pii ne sont point des assemblées politiques,
substituant ainsi a la représentation départemen
tale l'omnipotence préfectorale.
Pour mou compte, j’ai protesté contre la disso
lution de la chambre dt;s «léputés : je proteste con
ta dissolution «te.-» Conseils généraux ; lidèle en
1*70 à la conduite que j’ai tenue après le 2 dé
cembre 1831.
Si j’avai» besoin, pour -ua justification, d'un au
tre témoignage
vos collègues qui, pendant vingt ans, nous ont
répété, tant de fois et avec tant de raison, qu'il
n’y a pas «ie droit .outre le lirait.
L’intérêt supérieur do la défense nationale doit
à mes yeux comme aux au.re.s, dominer aujour
d'hui tous les autres ietérèls. Je me gardîr.ii donc
d'imiter l’exemple que vaut donnez *n jetant
dans le pays des grrm*s de déiordr«s par «les
mesures semblables à celle contre laquelle je m’é
lève.
J’oi un double devoir à remplir et je le rem
plis.
Proltstercarje n« veux pas me rendre oupab e
de l’oubli du Iroit.
M’en tenir à nue simple protestation, afin de
n • pas me rendre h mon tour coupable de situer
la «lésunion parmi des hommes qui, tous ,
avec une égale ardeur, travaillent au salut de la
France.
C’e»t dans cet esprit qu'a été conçue la protes
tation ci-j iinte fait au Conseil général «le la Man-
ch i et que j’ai l'honneur de vou i envoyer.
Recevez, Monsieur, l'assurance «le ma cons. lé-
ralion distinguée.
Cte Dahu.
Nous recevons, dit la France, de M me
Georges Sand, la lettre suivante:
Nohant, 13janvier 1871.
Monsieur,
La lettre sigué«î Georges Sand — signature
d’ailleurs iiivx.;cte — que vous avez reproduite
comme ayant été publiée par la France du Nord,
n’est de moi ni sn totalité, ni en partie. J’ignore
absolument p,«r qui e !e a été ccritv et à «jui elle a
été adressée.
Comme il ne faullpas tromper le public,notre de
voir cslilv vous -avertir d'une supercherie dont il
sérail puéril de techercher Fauteur et le motif.
C’"st i.vec confiance que jo demande à votre
loyauté une rectification absolue.
Agréez,monsieur, l’expression de inej senti
ments distingués.
Giokges Saxd.
Mort «lu mnrttchal Itandon.
Il vient «te s éteindre à Genève, dans cotts
cite hospitalière, une illustration militaire fran
çaise.
Le maréchal Ra:iJon, aucien ministre de la
gu°rre, neveu d* Barnave et du général comte
M irehand, était venu à Genève avec l’autorisa
tion du gouvernement «le h défense natienale,
pour chercher la guérison d’une longue et péni
ble maladie auprès da noire faculté de médecine.
La scienco de nos meilleurs médecins a été im
puissante devant le pregiès du mal.
Le moment n’est pas venu de rappeler Rs pha
ses diverses de cette vie si laborieusement remplie
ae service de son p^ys. L’intégrité et le désinté
ressement de son caractère lui assurent l’estime
et le regret de tous. Naguère le gouvernement de
Tours lui rendait justice en le désignant pour pré
sider la commisden d’enquête sur les faits de Se
dan et de Metz.
Les fuuéradles e.it eu lieu le mardi 17 janvier.
[Journal de Geneve).
Oi lit dans le Mémorial du Pau:
lin écrivain distingué, auteur dramatique trés-
counu, Anicet Riurgeois, ehevali*rde la Légion
d honneur, vient de s'éteindre à l'âge de G4 ans à
perne, ([entouré da si fa uille et de quelques
amie.
Surpris dam va belle propriété d’Etralat parles
événements de la "guerre et l’investisssiueot de
Paris, il vint avec )sa femme, se fille, la marquis»
•je Va»soigne et son petit-liis âgé d» 1 ans, passer
l’hiver A Pau,où son neveu, par aillauce, l’hono
rable M. Laignel est conseiller à la cour, et où il
espérait trouver du calme et «tu soleil, mais où il
n’a trouvé, hélas I que le repes éternel 1
Né sans fortnne, il se créa de très bonne heure
uuc situation indépendante p^r des compositions
théâtrales de divers genres, qui obtinrent dès l’o
rigine un succès de vogue non interrompu jusqu’à
ces derniers temps.
Doué «l’une grande aménité de caractère, de
mieurs irréprochables, et de sentiments religieux,
il était aimé et estimé de tous ceux qui l’appro
chaient.
Un parent du directeur de la Décentralisa
tion, engage aux volontaires de l’Ouest, et qui
se trouvait, dit cette feuille, aux batailles du
Mans, M. II. de Roux, adresse à Marseille, à
sa fantilie, une lettre non destinée à la publi
cité, mais qu'elle publie quand meme.
Poitiers, 13 janvier 1871,
Mon cher William,
Je t’écris et suis tout étonné de le pouvoir en
cere.
Je viens d’arriver à l’eitiers, devançant d’un
jour les débris de uotre bataitlen.
Albert va bien ; moi, j’ai reçu une méchante pe
tite balle daus la jambe gauehc et un éclat d'ebus
à la main droite, mais grâce à une fiele d’élixir de
la Grande Chartreuse que j’avais daus la poche de
mon pantalon, I» balle reçue à dix métras a été
dévié et n» m’a fait qu’une blessure peu profonde
dans la chair ; je marche vans difficulté, l’éclat d’o -
bus ne m’a aussi qu effleuré la peau.
Je l’ai échappé belle.
Notre pauvre année de la Loire se replie comme
toujours en bon ordre, c'est-à-dire le p us vite pos
sible sor Laval, et svns notre bataillon, le 1 er , tou
jours le 1 er , Fermée aurait été coupée en deux ;
voici le* faits par ordre :
L*s Prussiens eut eemmeucé leurs mouvements
d’attaque le 9 au matin, sur divers peints de nos
positions. Immédiatement nous avons reçu ordre
de partir du Mans pour Montfert en avant d Ivré-
l’évêque, mais arrivant n ce d»ruier village, nous
avons reçu ordre du général Gouehardqui y cona-
m.mdail. de nous arrêter. Nous avons donc cou
ché a Ira le 9 au soir.
Nous appartenions à la réserve du 21* corps,
né.msioins, par ce mouvenumt, nous nous trou
vions aux extrêmes avant-garde* avec le l() r corps.
Le lendemain 10, on nous envoie faire use re
connaissance en avant d’lvréà3 heures «le l’après-
midi.
Nous marchons deux kilomètres et tombons su
bitement en plein flans les lignes prussiennes.
Les balles, les obus pleuvent «le tous côtés à la
fois; neus nous déployons en tirailleurs sous bois
et d’apres les ordre* que nous avions, nous nous
oeus replions dans les lignes françaises.
La bataille s’ensa^e alors et se continue jusqu’à
minuit. Meus courbons sur nos positions.
Neus avons perdu ce soir là notre aumônier, no
tre docteur et une trentaine d’hommes.
Le lendemain matin 11, date fatale «lans netre
famille, le branle-bis recommence ; jusqu’à 3 heu
res après-midi, nous restons sacs au dos dans la
neige et l'arme au pied.
A 3 heures et demie neuf voyons subitement
l’.tile gauche d» l’armée qui occupait les lositiens
en avant d'Ivré descendre la montagne «lans le dé
sor Ire le plus complet ; la ligne, l'artillerie, pêle-
mêle, fuyant vers la plaine et vers le pont de la
roule du Mans.
Le plus grand désastre que l'on eût vu depuis
M-tz était inévitable, c
seule voie «le retraite peur le ll) e et le 17 e corps.
Les généraux Gaechard et Péris se précipitent
alors vers nous. « Zouaves, nous crie le premier,
l< a.dut de l'aruiée dépend de vois, c’est un dur
nnrcean, mais il faut enlever à tout prix ces po
sitions ; allons : à le baïonnette. »
Sacs à terre 1 commande notre brave comman
dant de Moncuit, et neus nous élançons.
Les cuirassiers refeulent à coups do plats de
salu'e les lign.rdi qui encombraient le pont pour
fuir et neus font faire place.
Li montiguc
pluie «le balles et «l’obus, la baïennette au bout
du canon, sans tirer.
Une heure après, les généraux remontaient avec
l’.irliilvrie, et passant de/anl notre front, le géné
rai Gnuciiat d nous «Usait ; « zouaves, vous êtes
«L»s lira v.■$, vous avez aujourd'hui sauver l’ar
mée. s
Toutes les positions étaient reprises, les «leux
ti.-rs do notre bUaitlon étaient étendus sur la
neige. Nous sommes seuls «le toute l’armée por
tés a l’ordre «lu jour.
L’armée entière, artillerie, cavalerie, nous a ac
clamés sur notre passage, mais nous avions chère
ment payé cet honneur.
Dd< capitaine», 5 sur 6, oui éehappé à la mort.
Il nous reste seulement 5 lieutenants ou sous-
lieutenants, dont d°ux hlossét ; 3 ou 4 sergents
en lent.
Parmi les capitaines morts, sont : Bellon, de
Bellevue, du Bourg i Bellen était mon capitaine.
Parmi les lieutenants, le pauvre Justin Garnier,
frappé d’une balle en pleine poitrine. 11 e*l mort
à deux heures du matin, sans pouvoir parler.
Hébrard, le Digne, est mort aussi. D« Goya»,
de Marseille, blessé, Michel, idem, également
blessé.
Miianta, les deux Mourren, le jeûna Gauthier,
fils de l’agent de change, disparus. Marius Mour-
ren, Milenta et Gauthier sont sûre,nent tout au
moins blessés, plusieurs m’ont dit les avoir vus
par terre.
C’est à l’affaire du 10 que ces trois là ont été
blessés ou tués. Ils n’ent pas reparu.
Les autres Marseillais sont tous sains et sauf**.
Le 3 e bataillon, où ton frère Henry e*t officier,
ne doit pas avoir donné ce jour là et dé» quo j ju
rai des nouvelles je télégraphierai.
Le lendemain 12, les Prussiens ont foreé nos
lignes du côté de Confie, la retraite à commencé
à neuf heures du malin.
Le général Chanzy était malade depuis 3 jours
avec la fièvre scarlatine.
H. dr Roux.
Lee mobile» de l'Ardèche.
î* BATAILLOM.
Le commindint Bertrant écrit de Lisieux au
préfet de l’Ardèche.
Impossible «le donner des renseignements d’une
manière certaine sur les tués, blessés et prison
niers, le combat ayant eu lieu le jour par un fort
brouilllard.
Je m’occupe néanmoins de recueillir tous les
renseignements possibles.
Un état voussora envoyé demain par la poste.
Nous avons beaucoup d’hemmes prisonniers «jui
tou* écriront à leur famille.
Les pertes prussiennes sent quatre fois plus for
tes que les uôlres.
Le général, en nous attaquant, croyait avoir à
faire à un corps plus nombreux.
Fout en leuanl la bravoure de nos hemmes, il
noua en veut beaucoup pour le mal que nous leur
aveu» fait.
Netre docteur nous a été rend* hier.
Notre régiment rentre aujourd’hui à Lisieux.
Signé :Bikira*».
LES PRUSSIENS EN ALSACE.
Les journaux officiels de l’Alsace et de la
Lorraine publient le document suivant qui
peut se passer de tout commentaire :
Nous, Guillaume, roi de Prusse,
Ordonnons ce .qui suit aux gouvernements gé
néraux de l’Alsace et de la Lorraine :
Art. l ,r Quiconque prendra du service dans les
armées françaises aura ses biens présents et à ve
nir confisqués, et sera banni pendant dix ans.
Art. 2. La condamnation sera prononcée sur l’or
dre de notre gouvernement général. Trois jeur<
après sa publication faite par l'insertion dans la
partie otïicirile du journal «lu gouvernement gé
néral, elle aura toute l’etficacité d’un jugement
ayant force de lei, et elle devra être exécutée pir
les autorités civiles et militaires.
Art. 3. Tout paiement et tente cession de biens
faite en faveur du comiamné après sa condamna
tion, seront considérés c-imm» nuis et non ave
nus.
Art. 4. Teutes transsetions entre vifs, toutes dis
positions testamentaires faites par le condamné
après la publication du présent décret, concernant
tout ou partie de ses biens, sont déclarées nulles
et non avenues.
Art. 5. Quiconque voudra s’éloigner «le son do
micile «ievra en demander une permission écrite
au préfet, ot indiquer les motifs «le son départ.
Celui qui s éloignera do son |d#micile sans avoir
obtenu ladite p-nission, et pour plus «i» huit
jours, sera considéré comme ayant pris du sorvioe
dans l’armée française. )Ce {seupçon, légalement
motivé par l'absence, suffira peur prenoncer la
condamnation.
Art. ti. Le» préfets devront veiller à ce que des
listes de présence emienant le nem de tous les
individus au sexe masculin, soient^ régulièramei t
tenues et conlrélées.
Art. 7* Les sommai prévenant dos confias «Lions
ensuite do cond unnetion, seront versées à la caisse
da gouvereement général.
Art. 8. Le reteur d’un exilé entraînera pour co-
lei-ci la peine prévue par l’article 33 du code pé
nal. )
Art. I). Le préent décret aura foree de loi à par
tir du jour «ie sa publication.
Deuné à notre quartier de Versailles le 13 dé
cembre 1870.
Signé : Guillaume.
Centre ?ignô : dk Bismark, b* Roqn.
Aeeawelimt «lu vlcr.rol à .VaiiLla
On lit dans le Shanghai News Letter :
L’assassinat d* vice roi Ma, à Nankin, a causé
un» grande consternation parmi lei mandarins de
cette villa. L’assassin a été immédiatement arrêté
et jugé, non pas pour connaître sa culpabilité,
qu’il n’a pas niée, nuis peur savoir quel motif l’a
poussé à commettre ce crime. Tout ce qu on a pu
d’ebord lui faire avouer, c'est qu’il venait du ciel,
et qu'il avait été chargé par !v ciel d’accomplir
cette action. Il dit après qu’il ne ferait da révéla
tions qu’en présence du général tartare. On en
voya chercher «et officier, mais il vint déguisé,
et coiiiuw l'assassin no put vérifier son identité,
il refusa de parler.
Le général se fit connaître, ot l’apostropha da*s
des termes qui le réduisirent au silenco. La tor
ture fut alors appliquée s ms résultat au criminel.
Il s’attendait à mourir, mais n* voulut rien con
fesser. Oaeu. recours à tous las moyens, mais ne
consentit pas à répondre un mot. Il ue voulut non
plus prendre a iourte nourriture, Avouant son in
tention de s? laisser meurir de fai«n.
La gravité do la situation alarma de plus en plus
les mandarins ; ils essayèrent en vain «l’obtenir
quelque aveu «ju' pût servir «le bise à un mémo
rial adressé au trône, afin d’expliquer l'affaire et
de sc disculper. On ne pût décider ce malheureux
ni à parler ni à manger.
Les mandarins le flattèrent, lui promirent son
pardon, mais il répondit qu’il devait mourir
comme assassin. On lui racmti «pie io vice-roi
n’etait pas mort, qu’il guérirait; il répondit que
son couteau ne pouvait pas l’avoir trompé, «]ue la
lima était empoisonnée.
Voyant qu’il allait bi.MUÔi mourir, les mmda-
rina s>e prosternèrent «lnvantlui, et le su.«plièrent
do confesser quelque chose pour les sauver, car
sans cela, ils seraient perdus. Vaincu par leurs
prières, le criminel s’adoucit un peu, et dit à un
mandarin d’écrire tout ce qu’il voudrait, qu’il le
signerait, mais qu’il n’a vouerait rien.
li mourut avant l ’arrivée du commissaire eu-
voy«S par la capitale, et le* mandarins sont terri
fies à l’idée que leurs boutons et leur rang leur
seront retirés, ce qui auraient pu être évité s’ils
avaient obteuu une déposition du criminel, ou s’ils
avaient pu prolonger sa vie jusqu’à l’arrivée du
commissaire.
La lettre suivante est publiée par les jour
naux de Lyon :
LITTRE ■»*» M. PIRIARD,
Monsieur le Rédaotour.
Je Iis, à ma sortie de prison, les lettres étranges
de Bordone, destinées à égirer l'opinion (t).
Veuillez me prêter la publicité de votre journal
peur répondre à de calomnieuses insinuation» par
le simple récit des faits.
Le 5 janvier je fus arrêté à Àulun : on ne put
me dire qui avait signé l’ordre d’arrestation ni
quel en était le motif. J’écrivis le même jour à M.
le ministre de la justice et à M. le ministre de l’in
térieur ot de la guerre, pour leur signaler ce fait
inexplicable et leur demander de f.ire imédiate-
ment préciser les griefs.
Le 6 janvier, je fus transléré à Lyon et mis à
la disposition «le M. le préfet du Rhône.
Le 7 janvier, M. le préfet me fit connaître qu'en
m’imputait d’avoir participé à Autun à la distri
bution du journal le Drapeau, — que mon séjour
en France s’expliquait pou depuis ie 4 septembre,
— que ma présence à Aetun se justifiait meius
encore, — que si elle pouvait, au début, ne pas
présenter d’inceavénients, elle étiit au moins une
j, n , rudeuce, autorisant l’imputation, depuis que
le théâtre de la guerre s'était rapproché et que le
quartier général de l’armée de Garibaldi s était
fit*dans la cité.
(1) V. lettres des 1er et 5 janvier.
Au résumé, il y avait deux griefs : participation
à la distribution «lu journal le Drapeau, séjour à
Aulun. Voici quelle fut ma réponse ;
J’affirmai sur l’honneur que je n'avais jamais lu,
jamais reçu, jamais vu, jamais remis ni fait re
mettre à personne le jouraal le Drapeau.
Quant a mon séjour à Aut in, il •• justifiait
ainsi :
Pourquoi n’avais je pas suivi ma première pen-
►ée : rester à Paris et participer à son héroïque
résistance? Parce qu’un membre de gouverne
ment provisoire avait «lit ; « 8i un certain nem-
bre d’anciens députés y restent après la dissolu
tion de la Chambre, ils Uront une situation fausse
à eux et à neus. »
Peurquoi n’a vais je pis suivi ma pensée : m’en
gager dans un corps combattant plus aotifque la
garde natienale ? Parce qu eu m avait représenté
que ce parti extrême appellerait trop 1 attention,
et seiait, à raison des fendions politiques que j a-
vais précédemment remplies, l'objet de faunes in
terprétations.
Pourquoi n’avais je pss été à l'étranger ? Parce
que cette résolution m’était trop péniblt; en pré
sence «le la France envahie, faisant appel au con
cours de loua ses enfanta ; parce qu’elle me sem
blait impossible devant eette attaque d’une cor
respondance belge, reproduite par un journal
français, me faisant jouer à Mons un rôle antipa
triotique indigne de mon caractère 12 .
Peurquoi m’étais je fixé à Auten? Farce que
cette ville est ma cité natale, que je n en étais
point le député, et qu’onrôlé dans les rangs de la
g«rde nationale, je m’y associes à la défense sans
faire da la politique.
Pourquoi ne suis je point parti, au moment où
le théâtre de la guirre s’est rapproché et où le
quartier général de l’armée do Garibaldi • est fixé
dans la cité? Parce que je ne voulais pas qu on
pût dire à «les concitoyens qui in’ent toujours en
touré «le leur estime ot de l«;ur aflection *. « V est
avec nous quand l’ennemi est loin ; il part quand
le danger est là. »
Trouve l-eu «juc ma présence soulève dei dé
fiances injustes et des rancunes qui se cachent ?
Je suis prêt à partir. Mais si Iein «jue je serai de a
terre natale, je resterai associé «l’esprit, de c(»ur
et d'espoir aux sohlats qui combattent pour nous,
n'emportant que l’incurable regret de ne pouvoir
partager leurs périls.
Cette réponse, reproduite dans une note écrite,
fût déjiosée entre les mains «le M. le préfet «lu
Rhône, et transmise à MM. Ica ministres de la jus
tice, de l’intérieur et de la guerre.
Le 13 janvier ne recevant pas de réponse, i é-
crivisà M. le bâtonnier d# l’onlre des avoeats I»
Lyon, pour le prier de venir conférer aveo mot à
la maison d’arrêt.
A raison du secret rigoureux auquel j ai été
eonitamment soum s, celle permission lui fut re-
fu'ée ; mais il avait de moi le mandat verbal «l in
troduire une installe# judiciaire à fiu «l’élarglsse-
ment, si le lundi IB janvier on ne me donnait pas
«les juges ou mi liberté.
Le 16 janvier, la requête à fin d'élargissemént
fut présentée, répondue et enregistrée. Elle sera
aujiurd’hui sans objet, parce «ju’au moment ou
elle était introduite, M. le préfet «lu Rhône donnait
l’ordre «le asc mettre en liberté, on m faisant con
naître que les renseignements recueillis en dehors
do moi et en mon absence justifiaient mes expli
cations.
En temps ordinaire, je pouirais demender : qui
m’a fait arrêter ? — qui m’a fait élargir ? — devant
verbal, officiels, devant M. le préfet «lu Rhône
Sent ce là 1rs garanties de la liberté ?
I.es hemmes auxquels je poserais ces questions
gouvernent en ce moment mon pays qui se bat : ils
vont au feu avec lui. Je ne sollicite pas de réponse.
Je ne leur fris qu’en reproche : aveir trop écouté
•eux qe'ils ne pouvaient silisfiire, leur avoir sa
crifié le droit d’un citoyen qui ne se tait aujour
d’hui que par patriotisme
Mais ce que je dois proelamer très-haut dès
maintenant, c’est que le triste honneur d’avoir fait
prévaloir pendant onze jour» une calomnie revient
aux énergumènes de ce parti sans non qui veut
moins défendre la pitrie qu# révolutionner le
nn.n le. Chez oux la politiq je a tué l’amour du pays:
elle a tué la justice.
Ce sont eux qui voulurent mon arrestation avant
toute perquisition, parce qu’après la perquisition,
restée infructueuse, l'arrestation devenait trop dif
ficile. —- Ce sont aux qui voulurent que cette per
quisition ftïi faite en monabsîtiee. — C# sont eux
<| u i reprochaient aux gvn iar.nes, chargés de m’es
corter à Lyon les «'-gir ls «ju’ils avaient pour leur
prisonnier. -- C» sont eux qui regrettaient ma
translation en celte ville, paree qu’un autre pou
voir m’eût, à !#ur 3 yeex, jdus vite et plus sûrement
expélié. — Ce sont eux qui jirésigoaienl déjà en
décembre l’acte dont j’ai été la victime, par ce
langage significatif, tenu devant moi, tenu devant
d’autres : le titre seul d’aaoien ministre est un
crime ; il fiutfrapprr tous les anciens fonctionnai
res ; ils font le jeu de la Prusse ; décréter lu ter
reur, c’est org miser la victoire.
La victoire I Ah I ce ne sont pas eux qui nous
la donneront; ces hommes-là ne sont dangereux
que pour ! s honnêtes gens, leur drapeau, à eux,
n’a |>os de coulent s nationales : on le vil aux
heures «le deuil, on ne le vit j>as aux heures «le
péril. Ils peuv«;nt, aux jours d’effroi, le promener
dans la cité ; iis ne l’exposent pas sur les champs
de bataille.
Veuillez agiéir, monsieur le rédacteur, l’ass*-
rance de nu considération ia plus distinguée.
Finaud.
ÉCOLE POLYTECHNIQUE.
Par u*e décision d* ministre de le guerre, en
date du I e ' janvier 1871, la composition du persen-
nel de l’Ecele polytechnique, ouverte à Bordeaux,
a été fixée de la manière suivante :
Direction.
Déléguéà la direction de l’école, M. Serrât,mena*
bre de l’Institut.
Secrétaire général de la direction, M. llaton,
ingénieur des mines, examinateur titulaire d’ad
mission.
Administrateur, M. Rouchart, seus-directeur
du lycée Louis-le-Grand.
Exercices militaires.
MM. Lagaigneur, chef de bataillon du génie.
M. Cournier, chef d’escadron d’artillerie.
M. Lafout, capitaine d’artillerie.
M. Langlois, capitaine d’artillerie.
M. Ingelet, capitaine du génie.
M. Thomas, capitaine du génie.
Service médical.
M. lo docteur Puxier.
M. le docteur Marié.
Professeurs (premier semes'.re).
Analyse infinitésimale. — M. Herraite, mem
bre de l’Institut, prefesseur titulaire.
ÿ. : Géométrie descriptive.— MM. Dormoy, ing *
ni«tur des mines, cl Haag, ingénieur des poots-ei
chaussées, chargé du cours.
(1 Je répondis à cette attaque par une lettre pubh.-e
dans le Bien public du lé oatobre et dm» dgautres jo.u-
naux à des dates analogues,
il
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