Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-03-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 mars 1913 05 mars 1913
Description : 1913/03/05 (Numéro 63). 1913/03/05 (Numéro 63).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2007
JOURNAL DES DËBATS"bÙ MERCREDI 3 MARS 191~
41 voix sur 47 votants. Et elle nomme à la commis-
.sionpour l'élection au fauteuil d'académicien libre,
'devenu vacant par la mort de M. Tesserene de Bort.
iMM.de Freycinet, Labbe,AppeIl, Ba~IIaud, Guignard
'et A. Gautier.
La séance est levée à quatre heures vingt-cinq.
Conae!< tnun!oipat de Paris
Z.'tMCtd'eK< FaMî'e-Btj/Mg~. M. P- Quentin-Bau-
chart a pos6 hier au préfet de la Seine la question
que nous avions annoncée pourquoi a-t-on refuse
d'inscrire sur la liste d'admission au dernier con-
cours des expéditionnaires de~Ia préfecture M. Faure-
Biguet, fils du directeur du P~<< Ccfpofa! qui fut
candidat plébiscitaire aux élections municipales?
M. Dslanney a répondu très nettement le droit
pour un chef de service d'admettre ou de ne pas ad-
mettre les candidats aux emplois publics est tradi-
tionnel et réglementaire; une loi de finances a sti-
pule: que.ces candidats ne peuvent concourir qu'après
agrément du ministre <*t en vertu de cetta loi sont
intervenus des règlements d'administration pu-
blique.
Le préfet déclare qu'il a conscience de n'avoir pas
abusé de ses droite: on s'estplaint assez souvent de
l'attitude hostile à la Repubitque de certains fonc-
tionnaires. Si le candidat évince croit avoir été lèse,
il peut s'adresser au Conseil d'Etat.
Cette réponse a été plusieurs fois interrompue par
des protestations provenant aussi bien de l'extrême
gauche que de la droite et du centre. M. Louis Rollin
a dit que l'admission de tels principes ne tendrait à
rien de moins qu'à supprimer toute liberté d'opinion
et de conscience. M. Cachin, au nom du g-roupe socia-
liste uniSe, a déposé l'ordre du jour suivant:
Le ConseU, rappelant iaa princines do liberté affirmes
par la Déclaration des droits de l'Homme.
Proteste contre toutes les poursuites intentées pour dé-
lit d'opinion, notamment contre les mititants ouvriers
syndicatis'ës, et les persécutions constantes exercées par
jto patronat contre les travailleurs suspects d'opinions
subversives
AfRrmo le droit absolu pour tous les fonctionnaires,
notamment les instituteurs, les agents des services mu-
nicipaux de la préfecture do la Seine et de la préfecture
de police, do professer .teiies opinions que bon leur sem-
ble et do les manifester en dehors do l'exercice do leurs
attributions professionnottes, sous la forme qui leur con-
vient, dans les mémos conditions que tous tes citoyens.
M. Girou accepte ce texte avec l'addition suivante
Le Consoi), aMrmant une fois de plus la nécessité do
donner a Paris les droits municipaux qu'il n'a ces.'sô de
réclamer et d'assurer le contrôio dos actes adminis-
tratifs,
Emet.le vœu que le Parlement accorda enfin a la Ville
do Pari% un rëgttne municipal respectueux du suCrage
univer&el.et conforme aux traditions républicaines.
M. Quentin-Bauchart dépose un ordre du jour invi-
tant le préfet à < saisir d'urgence la commission du
personnel de propositions tendantes à modifier les
articles du règlement qui fixent les conditions dans
lesquelles les candidats peuvent être admis à con-
courir Cette proposition est adoptée la première.
L&Conseil en adopte ensuite une autre de M. Dela-
Tenne proclamant le droit à <: l'admissibilité à tous
les emplois publics sans autre distinction que la ca-
pacité puis la motion de MM. Cachin et Girou.-
J~M /!MaKC6s MM~:ctpa~M. M. RebeiUard a ex-
pose son rapport sur le compte budgétaire de 1911:
les recettes ont dépassé de plus de 11,500,000 tr. celles
de i9i0 et l'excédent de ressources libres atteint
'près de 3 militons.
Pour la rt~e ~aMC/M. M. Delavenne a obtenu la
promesse d'une subvention pour une fête du prin-
temps sur la. rive gauche.
Lep ateHers d'appt~ntissage de !'abb6
Rudynshi
Le cardinal Amette, archevêque de Paris, a visité
hier après-midi, 32, rue de la Chapelle, les ateliers
d'apprentissage mécanique fondés et diriges par
l'abbé Rudynski. Mis par les devoirs de son ministère
en contact journalier avec la population ouvrière, ce
prêtre dévoué s'est passionnément intéressé à la si-
tuation lamentable de l'enfant qui, repoussé des ate-
liers d'adultes par l'effet d'une loi da protection mal
entendue, vite désœuvré, exposé à toutes les tenta-
tions de la rue, ou s'emploie comme manœuvre à des
prix dérisoires ou arrive à l'âge d'homme déjà sur-
mené mais sans savoir un métier. Ayant appris lui-
même celui d'ajusteur; l'abbé Rudynski commença
parréunir.unmodesto matériel dans une remise et
'à y diriger l'apprentissage de quelques enfants. En-
couragé par le succès, et soutenu par d'intelligents
concours, il s'installa en i907 rue do la Chapelle, et
son œuvre rassemble aujourd'hui une centaine d'ap-
prentis. Tout enfanfâgé de treize ans et muni du cer-
tiûcat d'études peut y être admis; les parents versent
cinquante francs par an pour frais d outillage et de
dessin.
Le personnel de l'établissement comprend, outre
l'abbé Rudynski, un professeur de géométrie et do
dessin, un contremaître, deux ajusteurs, un maître
tourneur, trois forgerons. Les ateliers sont organises
et outillés comme une usine moderne indépendante,
produisant elle-même sa force et son éclairage. Tous
les appareils sont montés, réglés, conduits et reparés
par les apprentis toute pièce qui leur est connée
pour exécution est une commando réelle devant
être livrée'dans un délai détermine et subir une
réception do la part du client, et les enfants savent
qu'ils travaillent vraiment à une oeuvre utile et sé-
rieuse.
Ils ne reçoivent aucune rémunération, mais l'éco-
nomie des salaires est compensée et au-delà par la
dépense de cours techniques, les primes d'assurance,
le gâchage des matières premières, des fournitures
et des outils. L'éducation des apprentis est une indus-
trio coûteuse; aussi, partout où l'enseignement pro-
feasi vivent de subventions de l'Etat, des communes ou
des industries intéressées. C'est la question d'argent
qui a jusqu'ici paralysé chez nous les meilleures in-
tentions des pouvoirs publics a l'égard de la crise de
l'apprentissage. Mais uno'œuvro' comme celle do
rabbo Rudynski montrequels résultats on paùt atten-
dre de l'initiative privée. A. défaut da subventions
ofucielles, le prêtre a pu obtenir des concours chari-
tables certaines Compagnies de chemins de for lui
passent des commandes et payent pension pour l'ap-
prentissage d'enfants qu'elles embaucheront plus
tard comme ouvriers. L'œuvre, très intéressante,
mérite bien qu'on lui vienne en aide. Elle a attiré
l'attention du Conseil municipal de Paris, qui vient
de lui accorder une subvention de 800 fr.
Une colonie scolaire est annexée aux ateliers les
apprentis vont à tour de rôle se reposer, entre la
forêt et la mer, à Hardelot, dans le Pas-de-Calais.
L'abbé Rudynski a créé là aussi un atelier d'appren-
tissage pour les enfants délicats guettés par la tuber-
culose une dizaine y travaillent déjà, sous la direc-
tion d'un contremaître.
L'exp!oston du tramway
On n'a pas oublié le terrible accident de tramway
qui se produisit, le printemps dernier, rue Gay-
Lussac. La chaudière tubulaira d'une automotrice
Porte d'Ivry-Les Halles ayant tait explosion, toutes
les vitres lurent brisées dans le voisinage des mor-
ceaux de fonte pesant~lusieurs kilos furent projetés
à 200 mètres do là. Il y eut plusieurs blessés.
Le mémo accident s'est produit ce matin dans la
cour du dépôt de la Compagnie, des tramways, 72,
rue deParis. au Petit-tvry, pour l'un des tramways à
vapeur La Chapelle-Jardin des Plantes.
En attendantson electrincation.la Compagnie a af-
iecte à cette ligne, qui conservait encore, il y a six
PEUÏLMTON DU JOURNAL DES DÉBATS
dm 5 MM N M 3 ?1 J
SonsteCMàttM!
Scènes de ta vie des Russes à l'étranger
Par NICOLAS LEJKINE
Adapté du russe parStanisIaa RZEWUSKt
PREMtÈRË PART!E
SURLACÔTED'AZUB.
IX
La partie aurait continué encore longtemps,
mais Capiton Vâs~itch ayant regardô rheure
déc!ar&,qu'U lui était impossible de rester da-
vantage a Nice, ses amis l'attendaient & Monte-
Carlo. H convient d'ajouter que l'aimable tou-
riste russe dont nos amis continuaient à ignorer
d'ailleurs le nom véritable, non seulement n'a-
vait pas donnô un sou de sa poche, bien
qu'ayant continué à jouer de moitié avec Nico-
tas Ivanof, mais lui avait emprunté un louis au
cours de la partie.
Désolé de vous quitter, mes chers compa-
triotes. mais il le faut, des an'airos urgentes.
J'espère que nous nous reverrons, lui dit
Glanra du ton le plus aimable. Nous resterons
plusieurs jours à Nice.
Soyez-en sûre, cMreMadame._D~ do-
_¡~ '); '1~
~ptw!McMMt
mois, la traction à chevaux, d'anciennes Toitures da
type de Porte d'Ivry-Les Haltes, simplement remises
à neuf et repeintes.
A six heures du matin, le mécanicien Presse, de
l'automobile 436 de la iigne La ChapsMe-Jardin des
Plantes, achevait de mettre ses {eux en état do de-
part lorsque la chaudière Serpollet do cette voiture
explosa. Des fragments de ibntc et de tôle furent
projetés do toutes parts dans la cour du dépôt.
On releva le cadavre du mécanicien François Presse
littéralement décapité.
Le wattman d'un autre tramway, qui se trouvait
auprès do-la voiture sinistrée, également atteint par
des éclats de chaudière, fut relevé dans un état dé-
sespéré. Il a été transporté à l'hospice des Incurables
d'Ivry, où on ne croit pas pouvoir le sauver.
Presse, qui habitait 5 &M, rue du Loing, laisse une
femme et un enfant* Le blessé, Edouard Lachaise,
est célibataire. Il vit 75, rue Poushet, avec sa mère
etsestrois jeunes frères.
Dès qu'il a eu connaissance de l'accident, M. Lé-
pine, préfet do police, s'est rendu à Ivry, accompa-
gné de M. Joltrain, chef du service de la circulation
et des transports à la préfecture de police.
Les débris de la chaudière explosée et tous les
appareils, manomètres, etc., qui y étaient reliés ont
été mis sous scellés en attendant qu'un "juge d'ins-
truction soit commis.
On en est momentanément réduit aux hypothèses
sur les causes de l'accident le mauvais état de la
chaudière est particulièrement envisagé.
A l'heure matinale où l'explosion s'est produite de
nombreux habitants d'Ivry attendent les premiers
tramways pour gagner Paris. L'explosion, qui futen-
tendue à une grande distance, causa une vive émo-
tion parmi eux.
GUERRE ET MAR!~E
Lo ministre de la marine anglaise et M..Pierre
Baudin aux tirs des escadres
de la Méditerrapée
Toulon, le 3 mars. Le déjeuner qui a été servi
hier à bord du Vo~SM'e a été marqué par deux toasts
des plus cordiaux portés par Mr Winston Chur-
chill et par M. Pierre Baudin.
Le ministre do la marine français a levé son verre
en l'honneur de l'hôte éminent du Vo~a~rc.
Je le remeroioépreuves do tir des n'avires de nos escadres méditerra-
néennes. U donne ainsi à nos etat~-majors et & nos équi-
pages un témoignage de sydpattMo st. d'estime dont ils
peuvent être légitimement fiera.
Je vous demande, Messieurs, do portof la santë do
Sa Majestë Georga V, roi d'Angtetarra, empereur des
Indes, et de boire il la ginire'de la puissante ot vaiitanto
marine de la Grande-Bretagne.
Mr Winston Churchill, se levant alors, exprima sa
gratitude pour la réception dont il avait été l'objet
sur le grand navire français. Il proclama son admi-
ration pour les manœuvres et exercices auxquels il
venait de îui ôtre donné d'assister et il déclara lever
sa coupe en l'honneur do Son Excellence M. Ray-
mond Poincaré, Président de la République fran-
çaise, et à la grandeur do la belle armée navale
française de la Méditerranée ainsi que do toute Fa
marine française.
Mr Winston Churchill témoigna par la suite de la
sincérité de ses paroles, car il tut d'une grande ama-
bilité pour tous les ofnciors et félicita les eanonniers
de l'excellence de leurs tirs.
Les exercices ayant repris dans l'après-midi. Mr
Winston Churchill tint à y assister; il regretta de ne
pouvoir prolonger son séjour sur le Vo~aM'e, malgré
les invitations pressantes dont il était l'objet, et il
quitta notre vaisseau-amiral pour regagner ~f H:ts-
sar, qui appareilla ensuite des Salins-d'Hyeres pour
Villéfranehe.
Les quatre escadres de l'armée navale ont repris
ce matin mardi leurs exercices d'écoles à feu en pré-
sence do M. Baudin, du vice-amiral Le Bris et de l'in-
génieur d'artillerie navale Bellat. Le ministre no
compte quitter l'armée navale que demain mercredi.
(De Mo
NOTES D'ART
Animaliers. M. Henri d'Estienne.– M. Soimy.
M. Raymond Woog. Ça et là.
Expositions, oxpositionnettes. elles passent vite
A psino les a-t-on vues, en voici d'autres qui les
remplacent. Faudrait-il, chaque jour, parler d'une,
de doux! Ou bien faudrait-il donc no plus parler
d'aucune!
Nous en avons laissé passer plusieurs, non sans
regret par exemple, l'exposition de M. Henri Person
chez Eernheim jeune celle de M. Eugène Dolestre à
la galerie Deyambez. M. Henri Person est un jeune
peintre qui a eu le courage de refaire son éducation
devant la nature après l'avoir faite A l'école, et que
la lumière de Provence a conquis tout entier. Dans la
traduction de cette lumi&ro, il applique avec une in-
telligente discrétion les principes du néo-impression-
nisme. Il a d'ailleurs le sens de la composition har-
monieuse. M. Eugène Delestre. transtuge de l'ar-
chitecture, nous a donné depuis plus do dix ans, maints
témoignages do son ardente vocation. Naturiste fer-
vent, ses recherchesd'autodidacte l'ont amené peu à peu
à la possession d'une technique substantielle et souple,
et d'une palette aussi vigoureuse que délicate. Dans
la mémo galerie, avant les ouvrages da M. Delostre,
on avait vu avec un singulier plaisir, entre autres
peintures d'un jeune prix de Rome, M. Georges Le-
roux, celles qu'il a consacrées à la Villa Médicis, à
ses jardins, à ses horizons; une très expressive jus-
tesse, résultée d'une affectueuse contemplation, fait
lé prix de ces pages, où M. Georges Leroux a mis,
avec une simplicité où lui-m&mo aura profit à se re-
voir, le meilleur de son sentiment d'artiste.
La revue l'Art et !M Ar tion d'un < Salon des Artistes animaliers dont"M.
Armand Dayot. inspecteur gênerai des Beaux-Arts~ a
été homme .président. Cela fait une exposition do plus
maison peut dire avec sérieux qu'elle nous man-
quait. Depuis quelques années, en effet, beaucoup de
jeunes et libres artistes, sculpteurs, peintres, des-
sinateurs s'appliquent sincèrement à l'étude des
bêtes, laquelle n'est pas moins captivante que celle
des humains; et l'on commençait de souhaiter que
leurs efforts fussent assembles aux yeux du public,
d'autant que la recherche décorative s'y marque, par-
fois, spirituellement. Vous irez voir la plupart de ces
jeunes gens à la galerie La Boette, 64 &M, rue La
Boétie en compagnie de plusieurs da leurs aînés
et aussi d'un illustre ancêtre, Barye. Celui-ci,
A qui le Louvre vient de rendre un hommage signi-
ficatif, est représenté à cette première exposition
par un choix de plâtres originaux et do bronzes, quel-
ques peintures, une vingtaine d'aquarelles, et des
dessins. I.'BMp/ta'K< écrasant un ~re, ~a Pa~Mre
terrassant M~ .e< de la collection Léon Bonnat,
ne sont pas, parmi les sculptures, les moins admi-
rables. Delacroix, qui reconnaissait la grande maî-
trise de Barye, le trouvait mesquin dans ses lions.
Cette opinion se vérifie plus facilement ici aux aqua-
relles qu'aux bronzes.
H y a, do Rodin, un .M pas de puissance de Steinlen, une vitrine de ch<~s,
petits bronzes do la plus savante et de la plus spiri-
tuelle souplesse de Paul Renoùard, do ~vivantes
eaux-fortes.
M' Armand Dayot a eu la très heureuse idée d'in-
viter à prendre part à cette reunion le célèbre peintre
animalier suédois Bruno Liljetors que l'on connais-
sait très mal en France, et les quatre grands tableaux
main, puisque vous voulez bien m'y autoriser,-
j'espère vous présenter mes hommages. D'ail-
leurs, il faut que je m'acquitte de ma petite
dette. Votre mari a eu l'obligeance de me prê-
ter un louis. Oui, ngurez-vous que, par une
étourderie inexcusable, j'avais oublié mon
porte-monnaie.
Ne parlons pas do ça, murmura Ivanof, ça
n'en vaut pas la peine.
Mais si, mais si, parlons-en au contraire.
Je tiens aussi absolument à vous rembourser
ma part de l'addition que vous avez eu l'obli-
geance de payer pour moi au restaurant.
Vraiment, vous me désobligerez, répondit
Ivanof. N'insistez pas, trop heureux devoir fait
la connaissance d'un aimable compatriote tel
que vous.
J'en suis enchante, moi aussi, mais les
bons comptes font les bons amis, il y a tant
d'aventuriers sur la Côte d'Azur, des gens sans
foi ni loi qui ne songent qu'à exploiter leurs
compatriotes; je ne suis pas do oeux-Ia,soyez-
en sûr.
Nous en sommes persuades, cher Mon-
sieur, répondit avec une politesse vague Iva-
nof, très ennuyé par I~s soixantefrancs qu'il
venait de perdce aux petits chevaux et que
toutes les explications de Capitan Vasititch
commençaient & agacer singulièrement.
A.insi, a demain, n'est-ce pas, a. demain,
sans faute?
Le Russe baisa galamment la main de Mme
Criaara, prit congé de la fafcon la plus courtoise
et s'esquiva avec rapidité.
J'ai comme un vague preasentunent que
nous ne reverrons jamais ce type-la, dit Eonou-
rino d'an air sombre. H vient de déjeunera
rœil& nos frais, il fa emprunté d;x ou vingt
francs, noua n'entendrons plus parler de lui.
Comment pouvez-vous dire des choses
pareilles protesta aussitôt GMra~ un homme
bien élevé, un homme de bonne compagnie,
LcBla s&voit tout d~ mita~ na~ed~ ho!nm& qui
que ce maître a envoyas, A~M BOMrsMtpatK Mn
Hë~re, JXeMarc!, Goê~Mds, CoMr!ts, donnent une idée
complète d'un talent dont l'habileté et la vigueur
sont très personnelles. Liljefbrs fait beaucoup de tort
ici à deux ou trois peintres qui ne différencient point
ranimai vivant de la nature-morte, et qui, dans leur
atelier, fabriquent, selon dès formules scolaires, des
tableaux sans vérité et sans accent. Chez H!)efors,
ce qui frappe tout do suite, c'est l'observation intel-
ligente de 1 animal dans la nature, c'est la vie prise
sur le vif avec ingéniosité et même avec humour,
c'est la justesse harmonieuse du plein air, et l'au-
thenticité des rapports entre les bêtes et les paysa-
ges, c'est le sensdo la composition libre et poéti-
que et décorative. La leçon est franche, large et
belle.
Un autre invité, le prince Troubetzkoy, connu à
Paris, depuis déjà longtemps, nous on'ce quelques
plâtres et bronzes, ./eM~e a~MMM, foMue~M, .Mcr~r
coMeM. etc. on l'on a plaisir à reconnaître sa main
de virtuose, son observation aQ'eetueuse:et vive, son
élégance.
Nous avons en M.Paul Jouve un grand sculpteur
futur. Il est de la race des maîtres. Jusqu'aujourd'hui
il a plus dessiné que sculpte, mais ce qu'il a sculpté,
comme ce St~e d la s(aquant à ses dessins, nous avons dit souvent, et tout
récemment encore, à propos du bel ensemble exposé
à la Société des Décorateurs, leur magnifique al-
lure et leur sculpturale/robustesse de construction,
leur caractère décoratif, aussi. M. Raymond Bigot
a dès longtemps imposé son beau talent; ses bois
sculptés, ses aquarelles japonisantes, sont d'un déco-
rateur, comme les gouaches et les monotypes de M.
Manzana Pissaro. Un sculpteur du bois qui applique
à la décoration une singulière ingéniosité de talent et
d'esprit, M. Etienne Le Bourgeois, a composé une ori-
ginale cheminée pour un rendez-vous de chasse.
On souhaite de voir les artistes animaliers se con-
sacrer de plus en plus à l'art décoratif. L'un d'eux,
M. Edouard. Navellier.y encourage ses élèves dans
l'école qu'il a créée. H leur enseigne d'abord à bien
connaître leurs modèles, et sa méthode est de déve-
lopper avant tout le sens da l'observation. La maî-
trise de M. Navellier se voit ici dans plusieurs mor-
ceaux comme le Ba?M/s'~M f~e jfct~s~ascsr, lo BM/
de Xdra~cM, l'.E~pAa~<d'un art très serré et très personnel et l'on peut con-
sidérer aux envois de Mlle Jeanne PiGard la vertu
d'un libre enseignement MUe Jeanne PiNard, élève
de l'école Navellier, expose un vivant et charmant
petit groupe de C7tgurea:M.o de MaMe et divers ani-
maux de la plus spirituelle vérité, do la plus souple
exécution.
M. Pierre Christophe, M~ Jacques Fromeut-Meu-
rice, M. Perrault-Harry, M; Mathurin Meheut con-
tribuent diversement à l'inMr&t de ce salon.
L'un des exposants. M: Henri Detuermoz se montre
en ce moment avec plus de variété dans une autre
galerie de la même rue (Galerie A.-M. Reittinger, 12,
rueLa-Boëtie) où it faut l'aller voir. M. Henri De-
luermoz s'est fait remarquer, depuis plusieurs an-
nées, par des dessins rehaussés (on en a vu à la Na-
tionale) originaux, libres et vifs. Ces dessins annon-
çaient une aptitude à la décoration, et l'on voit
aujourd'hui que l'artiste se consacre de préférence au
tableau de chevalet. H a des qualités de peintre, une
touche assez franche, et il sait voir la lumière.
L'éeueil serait pour lui dans le labeur d'atelier, à
quoi il semble se livrer parfois. Je m'empresse do
dire que la nature est présente dans la plupart de ses
petits tableaux. En tout cas, l'animalier chez M. De-
luermoz laisse reconnaître ses dons il observe avec
sympathie, traduit avec souplesse (La CMwe blan-
c/tc, ~s ChŒtwsj
A la galerie A.-A. Hébrard, rue Royale, c'est un
animalier encore et l'un des plus notoires parmi les
jeunes, Rembrand Bugatti, qui nous invite à l'expo-
sition imposante d'un choix de ses œuvras. On se rap-
pelle les brillants débuts de Bugatti sous les auspices
du très artiste éditeur que nous venons de nommer.
Bugatti séduisit tout d'abord par la vivacité en quel-
que sorte « impressionniste qu'il apportait dans ses
traductions de l'animal, et où son esprit d'observa-
tion se manifestait à plaisir. Pou à peu il analysait
plus profondément, et ses ouvrages, sans rien perdre
de leur vivante allure, offraient plus de fermeté et
d'équilibre. Selon la loi logique de Fart, Bugatti, do
l'analyse, est venu à simplifier, à résumer. ,Ses der-
nières productions sont caractérisées par cette unité
expressive qui est le style.
L'exposition Henry d'Ëstionno à la galerie Allard,
20, rua des Capucines, permet de considérer le passé
et d'entrevoir l'avenir do l'un des meilleurs peintres
de figures qui aient paru depuis une quinzaine d'an-
nées. M. Henry d'Estienne, l'auteur do laj?Vboe6~-
< tures où sont reconstitués, avec une vérité si sentie
et si-fermement écrite, des types du Faouët, do l'Ho
de Soin et d'Ouessant, femmes et jeunes nlles,
surtout, vues dans les intérieurs où .s'accomplissent
leurs tâches quotidiennes est un Méridional d'es-
prit discret et d'âme délicate. Le sentiment le plus
sincère a toujours signalé ses ouvrages, et l'on se
rappelle son tableau do la ./ew!.e MtaMe, en 1904,
avant la première série do Bretagne œuvre
d'une gravité si attendrie et si touchante, d'un re-
cueillement s) ému, d'une expression picturale si
juste, si harmonieuse. M. Henry d'Estienne n'a
rien fait de superRciel, jamais; il laisse à d'autres
la virtuosité du pinceau et la verve facile, qui ne sont
pas au gré de son tempérament. Comme le dit M. Paul
Vitry dans son excellente préface au catalogue, <: loin
de so satisfaire d'un pittoresque extérieur et d'un
ragoût de couleurs qu'il ne néglige pas du reste
à l'occasion, ce qui l'intéresse passionnément c'est
la recherche exacte, minutieuse, de la vérité phy-
sionomique Et cette vérité, il la traduit sans
petitesse, d'un faire souple et serré à la fois. Chaque
hguro do Bratonne, d'Espagnole, d'Italienne, d'Algé-
rienne, peinte par M. d'Estienne (qui a voyagé; com- ·
me vous le diront aussi ses paysages)~ est un portrait
nettement caraetërrsë: M. Henry d*'Es'tienn'e,- dû-
reste, sera. dès 'qu'il' Ja" voudra, un portraitiste Te-'
cherché. Si vous regardez la petite.efngio.qu'il.a
paintodc Nm.c Bsw~ d'.E~te?MM dans le format cher
à Corneille de Lyon, vous ne saurez qu'admirer tant
de charme naturel contenu dans un modelé large,
substantiel et subtil en même temps. On peut dire
que l'artiste a résumé là sa maîtrise.
On aura plaisir à voir à la galerie Haussmann, 20,
rue La Boetio, les petits tableaux d'intimité de
M. Selmy, émule de Chardin et des Hollandais, mais
très personnel observateur et peintre fort aimable-
ment souple.
Chez Georges Petit, M. Raymond Woog expose des
portraits et tableaux dont quelques-uns ont été vus
déjà au Salon, et des Fleurs. On ne pourrait que ré-
péter ce que l'on a dit maintes fois de la virtuosité
briUante de ça jeune coloriste. On le retrouve avec
ses qualités et les défauts de ses qualités; on peut
l'aimer tout en souhaitant qu'il aille un pou plus loin
désormais dans l'analyse. Son observation est spiri-
tuelle, il a une franchise et un éclat que l'on ne sau-
rait nier. Mais soit dans certains portraits, soit dans
quelques-uûes de ses toiles do fleurs, on sent une
hâte peut-être un peu excessive.
A la même gâterie, certaines fleura à l'aquarelle de
Mlle Sée laissent voir chez l'artiste un progrés en
souplesse et en fraîcheur.
Dans une nouvelle galerie, où l'on a vu récemment
des peintures de Gaspard-MaiMol et de vigoureuses
âquareHes do Jeanne et Auguste Rouquet (galerie Max
Rodrigues, 172, faubourg Saint-Honorê), M. Etienne
Noël expose des peintures et des aquarelles de Bre-
tagne et do Paris qui sont d'un artiste volontaire et
sensible. M. Etionno Noël unit la simplicité du dessin
fréquente le plus grand monde, vous avez en-
tendu ce qu'il disait tout à l'heure l'ambassa-
deur de Turquie l'attend à Monte-Carlo, un
prince russe est de ses amis 8
Et tu crois tous ses racontars ? répondit
Nicolas Ivanovitch. Konourine a raison, un
homme du monde n'emprunte pas vingt francs
à des personnes qu'il n'a jamais vues, qu'il con-
naît à peine, c'est dégoûtant) encore un para-
site, un exploiteur! 1
Konourine et Ivanof étaient tout à fait as-
sombris par leur porte au jeu et la mauvaise
humeur qu'ils dissimulaient fort mal, rendit le
retour à l'hôtel .moins joyeux que le départ de
tout & l'heure, au moment où nos touristes sor*
tirent de chez eux aân de visiter Nice pour la
première fois.
Quel sale jeu que ces petits chevaux,
grommelait Konourine, quel jeu idiot t dire que
des personnes raisonnables comme nous s'y
laissent prendre 1 un jeu do gamins, do gosses,
des espèces de marionnettes eton y laisse son
argent avec une facilite. Ah non, vraiment,
c'est trop bête. J'en suis pour quarante francs.
Et moi pour soixante, dit Nicolas Ivano–
vitch. Tu as raison, c'est absolument idiote mais
on ne m'y repincera plus. vous le
OhF moi non plus, je vous le jure, je n'y
remettrai jamais les pieds, dans leur salle de
jeu! 1
Serment d'ivrogne, mes chers amis, dit
Glatira d'un ton ironique. Vous avez mal joue,
voilà toutt Je trouve ce jeu-là très gentil et on
peut très bien y gagner, la preuve c'est que moi
je gagne onze francs, et pourquoi? parce que
j'ai bien joue, parce que je Suis plus adroite,
plus intelligente que vous. Si vous aviez suivi
ma méthode.
Oh ne m'agace pas, ne m'exaspère pas,
s'écria Ivanof, et puis n'en parlons plus, n'est-
ce pas, je ne veux pas me mettre de mauvaise
humeur pour soixante francs! En voilà assez,
on ne jouera plus aux petits chevaux ni à au-
et la vigueur de FeSët, il a le sentiment de la nature
et ce que l'on peut appeler l'esprit de décoration.
EMUABD SAERADIN.
FAITS _DÏVERS
â La pression barométrique reste basse sur la moitié
nord de l'Europe; un centre cyclonique important
apparaît ce matin dans les parages de l'Islande; on
note 707""= à Roykiavick après une baisse très ra-
pide qui s'étend sur les Iles-Britanniques. Les fortes.
pressions couvrent encore le sud du continent.
Le vent est assez fort du Sud-Ouest sur la Manche,
modéré en Bretagne, faible en Gascogne il soufna
de directions variables sur la Méditerranée.
Des neiges et des pluies sont tombées sur le nord-
ouest do l'Europe; en France, on a recueilli 4"
d'eau à Boulogne et au Havre, 1 à Brest et à Nantes.
La température a monte sur presque toute l'Eu-
rope. Ce matin, le thermomètre marquait –S8° à
Mosoou.5"àBelfort. 8" à Paris, 9" à Nantes et à
Nice, il" à Alger et à Gibraltar.
On notait –i" au Puy do Dôme et au Venteux,
–8'' au mont Meunier.
En France, le temps va rester doux, des pluies
sont probables principalement dans le Nord.
A Paris, hier, nuageux.
Au Paro-Saint-Maur, la température moyenne,
6°7, a été supérieure de 3''s à la normale (4"5).
Depuis hier, température maximum, H"4 mini-
mum 2°0.
Pression barométrique, à 7 h. du matin, 769'°'°8,
en hausse jusqu'àlO heures.
A la tour Eiffel, température maximum, 8°8; mi-
nimum, 5°5.
Dates cftH~MB~ pô«r !e MtM's de ma~ (selon )a formule
d'Henri de ParviUe). l", 8, 16-17, 80-22 (les 23-24, ma-
rée do 113 et 113), 28.
de police du quartier de la ~orbonne, continue acti-
vement son enquête sur l'affaire do stupënants qui
a abouti aux cinq arrestations de marchands de co-
caïne que nous signalions hier.
On croyait que l'étudiant Bader, employé dans une
pharmacie, était le fournisseur do la bande; en réa-
lite, Badcr n'aurait jamais fourni que de faibles
doses de < coco à à ses amis il ne l'eût pu faire sans
que son patron s'en aperçût très vite.
La bande avait un autre fournisseur attitré. Celui-
ci, recherche actuellement, mais très difficile à
prendre sur le fait, n'approvisionnait pas que le
quartier Latin. D'autres placiers de détail travaille-
raient aussi pour son comptea Montmartre.
L'enqu&te que M. Honnorat poursuit depuis deux
mois à la préfecture do police sur le commerce clan-
destin des stupéfiants lui a permis d'établir que
c'est surtout d'Allemagne, et plus spécialement de
deux villes du grand-duché de Bade, que proviennent
les dangereux poisons. Ils sont expédiés par petits
paquets de 800 ou 300 grammes et sous forme
d' <: échantillons sans valeur à des sujets alle-
mands résidant à Paris.
Ces dépositaires principaux de cocaïne ou de mor-
phine cèdent la drogue à des intermédiaires qui, à
leur tour, la livrent à des courtiers spéciaux recrutés
pour la plupart parmi le personnel des établisse-
ments da nuit. Tantôt c'est une danseuse, la tenan-
cière des lavabos ou un chanteur; plus souvent le
chasseur de l'établissement tient ce rôle. Une véri-
table franc-maçonnerie lie tous ces trafiquants entre
eux. Dès que l'un d'entre eux soupçonne une sur-
veillance possible. le téléphone fonctionne d'un Éta-
blissement à l'autre et toutes précautions sont
prises.
Tfeaiatiwe tTeE~èveM~emt. M. et Mme Nautel-
Ferrand, qui demeurent 65. boulevard Barbes, sont
forcés par leurs occupations respectives de s'absenter
durant toute la journée.
Le mari est ingénieur et la femme est professeur
do piano. ~M. et Mme Nantel-Ferrand laissaient
avant-hier à la garde de leur bonne leur fillette Ju-
liette, âges de seize mois.
Hier soir, en rentrant à leur domicile, ils trouvè-
rent la domestique affolée. Deux inconnus avaient
tenté de ravir la petite Juliette.
Vers onze heures du matin, un homme s'était pré-
sente peu après le départ des deux époux. H avait dit
~quo MmoTérrand mère, demeurant rue des Martyrs,
ïerait prendre l'enfant, vers cinq heures de l'après-
midi, pour la conduire chez elle.
A l'heure &xee, un second individu sonna à la
~orte do l'appartement et, se prétendant envoyé par
la.grand'méro, il voulut emmener le bébé.
Mais comme le commissionnaire n'avait pu fournir
iaucunc lettre do Mme Ferrand ni aucune référence,
la bonne avait eu des soupçons et avait refusé de
remettre la fillette. L'homme s'était alors retire, en
maugréant, et l'on apprit bientôt que jamais l'aïeule
n'avait chargé personne d'aller chercher sa petite-
fille.
Una enquête a été ouverte par M. Dumas, commis-
saire de police du quartier Clignancourt.
(Une h d'&tro prise par le préfet de police rendant applica-
bles aux quais et accès des stations du Métropolitain
ot du Nord-Sud les dispositions de l'ordonnance du
~9 décembre 1911, concernant la projection de tous
papiers ou objets do nature à encombrer ou simple-
ment salir les quais.
Des contraventions seront dressées aux voyageurs
qui jetteront notamment leurs tickets sur le sol au
heu de las. mettre dans les boites installées à cet
effet.
BJne ialert'eaîtaa de SB. Coohea. M. My, de-
meurant 1, rue Ghérubini, eut un différend avec son
propriétaire. H abandonna à M. Cochon l'apparte-
ment qu'il occupait et il laissa au président de la Fé-
dération des locataires le soin d'en disposer à sa
guise-iusqu'àlanndubail.
M.' Cochon'rGsolut d'installer dans'ie logement va-
cant une. vieille femmo qui se trouvait sans gite, et,
à cet eSet, il loua des meubles.
A la tcto des membres do son Comité, M. Cochon
se présentait dans l'après-midi d'hier pour procéder
à l'emménagement de sa protégée. Mais la concierge
s'opposa à l'introduction des meubles et avertit les
agents.
M. Cochon Rt entendre de violentes protestations,
et bientôt se produisit devant l'immeuble un attrou-
pement considérable.
M. Labat, commissaire du quartier Vivtenne, télé-
phona à la préfecture pour demander des instruc-
tions on lui répondit do laisser s'opérer l'emména-
gement.
Aidé de ses lieutenants, M. Cochon continua le tra-
vail commencé, et quand il eut terminé il se retira,
satisfait.
Faites demain un plat de
Na~i`~I~s LUCULLUS R'
m ~,08' 1 LLE~T l~' t J,j' -U CARRET'
cune espèce de jeu, voilà tout. Tu m'entends! g
je no veux plus qu'on m'en parle 1
Glanra Semenovna se tut, mais elle espérait
bien, connaissant le caractère de son mari et de
Konourine, que ces messieurs changeraient
d'avis d'ici au lendemain. Quant à elle, son pre-
mier gain aux petits chevaux l'avait ravie et elle
était bien résolue à recommencer cette lutte
amusante contre la fortune. Quelques franes
de plus ou de moins ne signifiaient pas grand'-
chose dans le budget de riches commerçants
tels que les Ivanof; mais Mme Glanra, comme
la plupart des femmes russes, était joueuse
dans l'âme..
Pour l'instant, il s'agissait de dissiper la mau-
vaise humeur de ses compagnons de voyage,
mauvaise humeur dont elle aurait dû suppor-
ter le contre-coup. Glanra se sonvint fort à
propos de ce restaurant dont Capiton Vasilitch
leur avait parlé et où l'on peut trouver, pour la
plus grande satisfaction des touristes slaves,
une authentique cuisine russe.
Allons & ce fameux London House, dit-
elle, vous savez bien, le restaurant dont notre
aimable compatriote nous a vanté l'excellente
cuisine.
.La question dM repas joue un~rôle important
dans la vie russe en général, mais surtout dans
l'existence des Slaves à l'étranger.
Cette proposition fut accueillie aveeenthou-
isiasme. Aussitôt dit, aussitôt fait, on prit une
i voiture et cinq minutes après, nos héros péné-
traient dans la grande salle du London House,
avenue de la gare.
Le gérant de l'établissement reconnut sans
doute qu'il avait anaire à de bons Moscovites
ne regardant pas à la dépense, car il s'em-
pressa de leur proposer toute une série dé
plats russes.
Entendez-vous, Messieurs, s'écria Glanra,
Capiton Vasilitch ne nous a pas induits en er-
reur, nous pouvons avoir du tchi, du caviar, de
la koulibiaka 1
un tiers des pupilles de la colonie pénitentiaire d'A-
niane ont quitté les rangs et se sont enfuis à travers
champs. Lss gardiens ne purent les rejoindre. Vingt-
sept fugitifs sur quarante ont été arreMs hier. La
plupart étaient exténues et mouraient do ~aim. Ils
ont allégué pour mobile de leur acte qu'ils avaient
voulu attirer l'attention de l'administration sur leur
sort. Ils se plaignent de mauvais traitements et d'une
aHmentationinsutnsante.
<' la famille Regealle, composée du père, de la mère et
de onza enfants. Le pore, âge de quarante-quatre ans,
maçon, s'enivre fréquemment et devient alors agres-
sif. Hier soir, vers six heures, il rentra plus ivre que
de coutume. Saisissant une galoche, il en frappa sa
nlle ainee, âgée de dix-huit ans, puis~ sa femme.
Voyant sa more en danger, le jeune René, âge do
quatorze ans, saisit un couteau et le planta entre les
deux épaules de son pore. Celui-ci, grièvement bles-
se, a été transporte à l'hôpital. Eh raison do son âge
et du motif qui l'a fait agir, René Regealle a été laissé
en. liberté.
<~op!nm & Tfea!vient de découvrir par hasard une nouvelle aSaire
d'opium. M. Dubois, chef de la Sûreté, se promenant
sur la place d'Armes remarqua une demi-mondaine
qui se troubla en le voyant. Il la pria de le suivre au
poste. Fouillée elle fut trouvée porteuse d'un pot
d'opium. Elle avoua qu'elle venait de l'acheter rue
Neuve.
Sur ses indications, une perquisition fut opérée
dans l'appartement d'une nommée Rosé Roux, où l'on
découvrit une forte provision de, la drogue, renfer-
mée dans des pota et des vessies. H y en avait pour
plusieurs milliers de francs.
L'opium fut saisi et procès-verbal dressé contre
Rose Roux. Calle-ci approvisionnait plusieurs fume-
ries de la ville contre lesquelles des mesures coerci-
tivos vont être prises. (De notre corresponds?~.)
L'Administration Dufayel vend par abonnement au
m&me prix qu'au comptant dans plus do sept cents
magasins do Paris et de province. La brochure expli-
cative est envoyée franco.
AVENTU R M E~S~s
r~rJÉ!C:~=5.03-.C2'C3-TE2
Mme veuve Henri Guastalla, dont nous avons eu le
regret d'annoncer ta mort. hier, était la mère de M.
Joies Guastalla et de Mma.Gabriel Thomas, et la
grand'mëredoM. Henri GuastaMa, aRent de~ change,
de Mmes Georges Leven et Marcel Nathan.
Ses obsèques auront lieu demain mercredi, 5 mars.
On se reunira à la porto du cimetière Montmartre, à
dix heures et demie très précises. Il n'a pas et6en-
voyô do lettres d'invitation.
Ce matin ont été célébrées, en l'église Saint-Mau-
rice de Bécon, les obsèques du jeune 81s du dootour
Pierre Lacroix, médecin de l'Association des Nouvel-
listes Parisiens, qui a sueombë à l'âge de dix ans,
chez ses parents, 40, avenue Flachat à Asniëres. Les
assistants particulièrement nombreux avaient tenu à
témoigner aux malheureux parents si cruellement
éprouvés, leur vive sympathie.
–<~s~
BIBLIOGRAPHIE
FMCEETÉLLENM~E
1870-1913
Par RENÉ PIN'ON
Un volume in-i8 à 3 fr. 50. PERRiN ET C'°, éditeurs.
Il faut lire ce livre, qui vient de paraître. 'pour
pénétrer les procédés de la politique allemande
vis-à-vis de la France.
–<
La Revue de Paris
85 Ms, faubourg Saint-Honore, 85 M. Paris
Sommaire du numéro du 1' mars 19i3
Raiborti. La Crise do notre organisa-
tion militaire.
Gustave Lanson. Mariage do Princesse.
M~" Jacques More! C'est la Vie.
Emile Boutroux. Henri Poincaré (II).
Marcel Labordère. Mouvements de l'Or aux
Etats-Unis.
Paul Claudel. Entre le Printemps et l'Eté.
Henry Daguerches Le Kilomètre 83 (3° partie).
M°" Fernand Gregh. Le Voisinage.
Paul-Reynaud. Waldeek-Rousseau avocat.
JerômoetJeanTharaud La Bataille à Soutari d'AI-
bani (I).
PRIX DE L'ABONNEMENT
Unan'SBioiaSmois
Paris.r. 48-* 24 12 o
Seine et Saine-o~-CMso. 51 2550 1275
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Nord, 3 fr.; Réseau de l'Est, 3 fr. 50; Réseau de
l'Etat (S.-O.), 3 fr.; Le Centre, 3 fr.; Pyrénées et Sud-
Ouest, 3 fr. 50; Dauphine. 3 fr.; Paris.a Marseille.et
à Cette, 3 .fr. 50 Aix-Ies-Bains, 1 fr. 50 Vichy en po-
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Lazare, à Paris (9°).
Non 1 pas possible t s'écria joyeusement
Konourine, dans un restaurant français ï
–D'abord, nous ne sommes pas dans un res-
taurant français. Vous voyez bien que celui-ci
s'appelle le London-House. Or, Londres est une
ville anglaise, je suppose; et ce maître d'hôtol
est très affirmatif. Pourquoi ne pas essayer? t
Nous pouvons même avoir du caviar frais
comme hors-d'ceavre, en voulez-vous ? g
Cela va sans dire, répondit Nicolas Ivano-
vitch.
Un restaurant anglais, voyez-vous ça 1
Une bonne note à MM. les Anglais Je no les ai
jamais aimés, mais cela me réconcilia un peu
avec eux. Ainsi vraiment, Monsieur, tu peux
nous s ervir du borsch ou de la koulibiak, de-
manda Konourine en s'adressant au premier
maître d'hôtel et en le frappant familièrement
sur l'épaule.
Ce grand personnage sourit avec indulgence
et répondit d'un air convaincu et afnrmatif
Oui, Monsieur.
Tout à fait rassuré, Konourine lui tendit la
main et la serra avec gratitude en répétant:
Merci, merci, Monsieur, et apportez-nous
bien vite tout ce que vous avez ici de vraiment
russe, nous mangerbjls de tout c&Ia. Vous avez
aussi, bien entendu, de l'eau-de-viè authen-
tique, comme & la jetée-promenade?
Mais certainement.
De mieux en mieux. Encore une poignée
de main.
On apporta, de l'eau-de-vie dans un seau en
argent rempli de glace, du caviar frais, du pois-
son fumé, un tas de curiosités de bouche mos-
covites puis tous les plats commandés par nos
touristes dénièrent l'un après l'autre. La soupe
aux choux avait, il est vrai, un petit goût ai-
grelet assez étrange où dominait le vinaigre, le
koulibiak réchauné de la veille ressemblait a
un pâté plutôt qu'à la délicate pâte feuilletée
que l'on sert dans les restaurants russes et où
le riz et le poisson doivent s'unir en un tout
THËATRES
L'Odeon a repris hier soir avec un vif succès ~Bb~<
KCMr~oKSM.Ia pièce si dramatique etsiemoa~
vantedeM.PaulAnthelme.
< L'Egorgemeotdes rroyots de Berlioz c'est sous
ce titre que M. Adolphe Bosehot. retrace, dans la
Grands .RefM~, les souffrances de Berlioz en 1863.
Dans les Troyens, dix grandes suppressions, trois
actes morcelés on cinq, et deux autres supprimes. Si
bien que Berlioz écrivait < On mo débite en tran.
ehes; on peut morne en acheter pour deux sous
.comme du mou pour régaler les chats des portières. p
Et, dopuia cinquante ans, jamais les 2~'oye~s n'ont
été joues, en France, intégralement.
Lundi 10 mars, à la salle Erard, concert donne par
MUoBertho Duranton et le commandant Mesniër,
avec le concours do M. Marcel Bâillon. Au programme,
sonate do Haendel et concerto .de Bach pour deux
violons, un concerto'de violon de Mozart, les varia-
tions de Liszt sur un thème de Bach et les variations
symphoniques de César Franck.
Aux Concerts Sechiari. Dimanche prochain, à
trois heures, au théâtre Marigny, M. Franz, do l'Opéra,
chantera le récit du Grâal et les Adieux à la foret, de
fA~a~MS dM J~ûMKM.; la jeune pianiste Made!cino
Franck exécutera le Concerto en WMteMr, do Mo-
zart, et la partie symphonique du programme com-
prendra la S(ï !'opre.?KtcK d'MM faM.Hg, de Debussy le Sc/tgr~o
~aK~ash~Me, d'Igor Strawinsky. et la première audi-
tion du Sccre< de SM~aKme, de 'Wo!S-Ferrari.
A )a Comédie française.
Le Comité d'administrations'est réuni hier pour traiter
d'affaires intérieures et d'acquisitions do terrains cnvua
do la construction d'un nouveau magasin de décors et
d'unatotier.
Samedi prochain, !a commission do iseturo entendra la
version nouveite de !a ~o'c/te ~(pactes, en prose, de M. Henry Bataille, représentée, en
1905, an théâtre du Vaudeville.
Aujourd'hui, on a commence & répéter ~e .DoMt-A/oK~e
dont nous avons annonce la prochaine reprise.
Miio Maille jouera pour ta première fois to rote de Mar-
celte et M. Alexandre celui de Raymond de Nanjac, dans
la comédie d'Alexandre Dumas Bis.
Chaque jour l'enthousiasma est p)us grand parmi
les spectateurs du plus partait des cinématographes de-
venu classique en son genre cetui des Grands Magasins
Dufayei, qui justifie sa vogue par la varieto do ses vue;;
d'actualités, panoramiques, sportives, historiques, co-
miques ou & transformations, choisies avec soin pour tes
familles. La richesse dos coloris, la vivacité des dialo-
gues, la musiqua merveilleusement adaptée, fes chceurs,
la scrupuleuse imitation des bruits et tes conférences
donnent a ces représentations un cachet artistique et do
bon goût qui ravit a la fois petits et grands. Dans la
jardin d'hiver, concert, buffet-glacier. Five o'clock tea.
MADAME DU BARRY
Sous le titre do Royales ~MMM~ d'MKg P~Afo~Mécrivain de grand talent, nous présente la vie si cu-
rieuse de Madame du Barry. Tout )e monde voudra
lire ce délicieux volume fourmillant d'anecdotes.
(Bibliothèque Historia, J. Tallandier, éditeur. 6 fr.).
SPECTACLES DD 4 MARS
Opéra.. h. Relâche.
Français, 8 h. Le Passant. Le Misanthrope. ·
Les Précieuses ridioutes.
Opéra-Comique. 8 h. 1/2. La Lépreuse.
Odéon. 8 h. 1/2. L'Honneur japonais.
VaudeviUe. 9 h. La Prise de Berg-op-Zoom.
Gymnase. 8 h. 3/4. La Demoiselle doTnagasin.
Variétés.8h.l/2.L'Habitvert.
Gaité-Lyrique. 8 h. 1/2. La PIlte du Tambour-Major.
Théâtre Sarah-Bernhardt. 8 h. 3/4. La Chienne du Roi,
–Servir.
Renaissance. 8 h. 1/2. L'Enchantement.
Porte-Saint-Martin. 8 h. 1/2. Los Flambeaux.
Theâtra Rèiane. 8 h. 3/4. Alsace.
Chatelet. 8 h. 1/2. Le Champion de t'air.
Athë!ièe.8h3/4.LaMainmysterieuse.
Comedie-Marigny. 8 h. 3/4. Los Eotaireuses.
Théâtre Antoine. 8 h. 1/2. Les Singes. L'Homme q~
assassina.
Palais-Royal. 9 h.La Présidente.
Bouffes-Parisiens.. h. Rotaohe.
Trianon-Lyrique. 8 h. 1/2. Ordre do l'Empereur.
Apollo. 8 h. 3/4. Le Comte de Luxembourg.
Ambigu. 8 h. 1/2. Cœur do Française.
Théâtre Femina. 8 h. 3/4. Les Manigances. L'Epati;.
Théâtre Cluny. 8 h. 1/4. Le Faux Modale. La Cocotte
bieuo.
Théâtre des Arts. 8 h. 3/4. On ne peut jamais dire.
Dèja.zet.8 h. 1/2. On opëra sans douleur.–Tire au nanc.
Théâtre MicheL h. Relâche.
Comédie-Royale.. h. La Femme do Pierrot.
L'Homme au chapeau gris. Le Garda du corps.
Folies-Bergère.. h. Relâche.
<.MAMmS ~?!B?&V!i'S'CONCERT et
Sflt6~99t4 CIIdEMATOGRAP>3E
MA
tous les jours da 2 h. a 6 h., saut ta dimanche.
Théâtre Molière. 8 h. 1/2. Les Oiseaux de France.*
Comédie Mondaine. 8 h. 1/2. La Passerelle.
Grand GuignoL 9 h. La Poire en deux.–Le Grand
Oiseau. Une Place do libre.-Le Baiser dans la nuit.
–LoRapidedo22heures.
Concert Mayol. 8 h. 1/3. Mayo) et toute sa troupe.
Moulin Rouj;;o.8h.Tumofaisrougir.
La Scala (43a-8S). 8 h. 1/2. La Revue Mistinguotte.
Olympia. 8 h. 1/2. La Reine s'amuse.
La Cigale. 8 h. 3/4. En Scène, mon Président t
Etoile-Palace. S n. 1/2. Spectaeie varie.
Nouveau Cirque. 8 h. 1/X. Tons tes soirs, Attractions
diverses. La be!te Lëa de Lonval. Les Frediani.
LcsBinder. –Mercredis, Jeudis, Dimanches et Fêtes
Matinëaa2h.l/2.
Cirque Mèdrano. 8 h. 1/2. Spectacle varie.
Magic-City (Pont do t'Aima). Skating trois séances par
jour. Jeudis et dimanches, de 2 h. a 6 h., matinée, et.
(le '8 h. & minuit, nombreuses attractions nouveltos et
~'sensationnelles.
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B'ii\! M ît! !S';H thermal. Casino. Concerts sympho-
niques dans le Jardin des Roses.
Hippodrome Saint-James, 5i, ruo ue Lonscnampa a
(Neuilly). Matinées dimanches et fêtes et jeudis~ h. i/2.
Soirée samedis, dimanoh&s et fêtes, 8 heures.
Palais de Glace (Champs-Elysées). Patinage sur vraie
glace.–Tous les ioora.da 2 h. & 7 h. et de 9 h. a minuit.
Musée Grévin. Entrée Ifr. Le PaLais des Mirages.
Le Tompte hindou. La Forât enchantée.
Tour Eiffel. Ascension de 10 heures du matin a la nuit
jusqu'au 2~ étage. Bar. Restaurant-
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santhropo.
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Opéra.. TanntMeuser.
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harmonieux et savoureux à la fois, et non pa?
en un bloc indigeste; mais peu importe, tou~
ces plats ressemblaient quand même à iours
friandises nationales et le ménage Ivanof ainsi
que Konourino leur urenj: grand honneur i)s
dévoraient comme des sauvages ou comme des
échappés du radeau de la M~Mse.
Que) te bonne surprise, disait Konourine,
et quelle drô)e de chose que la vie Moi, rien
ne me.préoccupe et m'intéresse au.tant que la
question de la nourriture, eh bien vous te sa-
vez, mes chers amis, depuis le commencement
de notre voyage, nous n'avions jamais pu trou-
ver un restaurant où l'on se doutât seulement
de la cuisine russe, ni à Berlin, ni à Paris, la
capitale de nos amis et alliés. Il a fallu pour
cela venir à Nice, obtenir un renseignement
d'un compatriote qui m'a tout l'air d'un tapeur
de bas étage, puis entrer par le plus grand des
hasards, dans un restaurant anglais.
Oui, remarqua gravement Nicolas Ivano-
vitch d'un ton profond de penseur. Il faut bien
en convenir, les Anglais sont un grand peuple,
ils ont le génie du commerce. Ah! l'Angleterre,
l'industrie y est&orissante, ces gens-là le prou-
vent une fois de plus avoir organisé une cui-
sine russe à Nice, uniquement pour la clientèle
slave, voilà une belle idée, noble, généreuse et
pratique.
Le vin rouge qu'ils nous ont servi est ex-
cellent, lui aussi, et remarquez, Messieurs, dit
Glanra, qu'ils ont choisi eux-mêmes le vin en
question. Nous n'avions commandé que de l'eau-
de-vie quant au vin rouge, le maître d'hôtel l'a
choisi de sa propre autorité.
C'est du Chàteau-Margaux 8t Nicolas
Ivanovitch en regardant la bouteille avec atten-
drissement.
Oui, un vin de premier cru, et il me sem-
ble, mes chers amis que nous pouvons nous
risquer à entamer une troisième bouteille.
Vive le London-House 1
<~ SM~M~J
41 voix sur 47 votants. Et elle nomme à la commis-
.sionpour l'élection au fauteuil d'académicien libre,
'devenu vacant par la mort de M. Tesserene de Bort.
iMM.de Freycinet, Labbe,AppeIl, Ba~IIaud, Guignard
'et A. Gautier.
La séance est levée à quatre heures vingt-cinq.
Conae!< tnun!oipat de Paris
Z.'tMCtd'eK< FaMî'e-Btj/Mg~. M. P- Quentin-Bau-
chart a pos6 hier au préfet de la Seine la question
que nous avions annoncée pourquoi a-t-on refuse
d'inscrire sur la liste d'admission au dernier con-
cours des expéditionnaires de~Ia préfecture M. Faure-
Biguet, fils du directeur du P~<< Ccfpofa! qui fut
candidat plébiscitaire aux élections municipales?
M. Dslanney a répondu très nettement le droit
pour un chef de service d'admettre ou de ne pas ad-
mettre les candidats aux emplois publics est tradi-
tionnel et réglementaire; une loi de finances a sti-
pule: que.ces candidats ne peuvent concourir qu'après
agrément du ministre <*t en vertu de cetta loi sont
intervenus des règlements d'administration pu-
blique.
Le préfet déclare qu'il a conscience de n'avoir pas
abusé de ses droite: on s'estplaint assez souvent de
l'attitude hostile à la Repubitque de certains fonc-
tionnaires. Si le candidat évince croit avoir été lèse,
il peut s'adresser au Conseil d'Etat.
Cette réponse a été plusieurs fois interrompue par
des protestations provenant aussi bien de l'extrême
gauche que de la droite et du centre. M. Louis Rollin
a dit que l'admission de tels principes ne tendrait à
rien de moins qu'à supprimer toute liberté d'opinion
et de conscience. M. Cachin, au nom du g-roupe socia-
liste uniSe, a déposé l'ordre du jour suivant:
Le ConseU, rappelant iaa princines do liberté affirmes
par la Déclaration des droits de l'Homme.
Proteste contre toutes les poursuites intentées pour dé-
lit d'opinion, notamment contre les mititants ouvriers
syndicatis'ës, et les persécutions constantes exercées par
jto patronat contre les travailleurs suspects d'opinions
subversives
AfRrmo le droit absolu pour tous les fonctionnaires,
notamment les instituteurs, les agents des services mu-
nicipaux de la préfecture do la Seine et de la préfecture
de police, do professer .teiies opinions que bon leur sem-
ble et do les manifester en dehors do l'exercice do leurs
attributions professionnottes, sous la forme qui leur con-
vient, dans les mémos conditions que tous tes citoyens.
M. Girou accepte ce texte avec l'addition suivante
Le Consoi), aMrmant une fois de plus la nécessité do
donner a Paris les droits municipaux qu'il n'a ces.'sô de
réclamer et d'assurer le contrôio dos actes adminis-
tratifs,
Emet.le vœu que le Parlement accorda enfin a la Ville
do Pari% un rëgttne municipal respectueux du suCrage
univer&el.et conforme aux traditions républicaines.
M. Quentin-Bauchart dépose un ordre du jour invi-
tant le préfet à < saisir d'urgence la commission du
personnel de propositions tendantes à modifier les
articles du règlement qui fixent les conditions dans
lesquelles les candidats peuvent être admis à con-
courir Cette proposition est adoptée la première.
L&Conseil en adopte ensuite une autre de M. Dela-
Tenne proclamant le droit à <: l'admissibilité à tous
les emplois publics sans autre distinction que la ca-
pacité puis la motion de MM. Cachin et Girou.-
J~M /!MaKC6s MM~:ctpa~M. M. RebeiUard a ex-
pose son rapport sur le compte budgétaire de 1911:
les recettes ont dépassé de plus de 11,500,000 tr. celles
de i9i0 et l'excédent de ressources libres atteint
'près de 3 militons.
Pour la rt~e ~aMC/M. M. Delavenne a obtenu la
promesse d'une subvention pour une fête du prin-
temps sur la. rive gauche.
Lep ateHers d'appt~ntissage de !'abb6
Rudynshi
Le cardinal Amette, archevêque de Paris, a visité
hier après-midi, 32, rue de la Chapelle, les ateliers
d'apprentissage mécanique fondés et diriges par
l'abbé Rudynski. Mis par les devoirs de son ministère
en contact journalier avec la population ouvrière, ce
prêtre dévoué s'est passionnément intéressé à la si-
tuation lamentable de l'enfant qui, repoussé des ate-
liers d'adultes par l'effet d'une loi da protection mal
entendue, vite désœuvré, exposé à toutes les tenta-
tions de la rue, ou s'emploie comme manœuvre à des
prix dérisoires ou arrive à l'âge d'homme déjà sur-
mené mais sans savoir un métier. Ayant appris lui-
même celui d'ajusteur; l'abbé Rudynski commença
parréunir.unmodesto matériel dans une remise et
'à y diriger l'apprentissage de quelques enfants. En-
couragé par le succès, et soutenu par d'intelligents
concours, il s'installa en i907 rue do la Chapelle, et
son œuvre rassemble aujourd'hui une centaine d'ap-
prentis. Tout enfanfâgé de treize ans et muni du cer-
tiûcat d'études peut y être admis; les parents versent
cinquante francs par an pour frais d outillage et de
dessin.
Le personnel de l'établissement comprend, outre
l'abbé Rudynski, un professeur de géométrie et do
dessin, un contremaître, deux ajusteurs, un maître
tourneur, trois forgerons. Les ateliers sont organises
et outillés comme une usine moderne indépendante,
produisant elle-même sa force et son éclairage. Tous
les appareils sont montés, réglés, conduits et reparés
par les apprentis toute pièce qui leur est connée
pour exécution est une commando réelle devant
être livrée'dans un délai détermine et subir une
réception do la part du client, et les enfants savent
qu'ils travaillent vraiment à une oeuvre utile et sé-
rieuse.
Ils ne reçoivent aucune rémunération, mais l'éco-
nomie des salaires est compensée et au-delà par la
dépense de cours techniques, les primes d'assurance,
le gâchage des matières premières, des fournitures
et des outils. L'éducation des apprentis est une indus-
trio coûteuse; aussi, partout où l'enseignement pro-
feasi
des industries intéressées. C'est la question d'argent
qui a jusqu'ici paralysé chez nous les meilleures in-
tentions des pouvoirs publics a l'égard de la crise de
l'apprentissage. Mais uno'œuvro' comme celle do
rabbo Rudynski montrequels résultats on paùt atten-
dre de l'initiative privée. A. défaut da subventions
ofucielles, le prêtre a pu obtenir des concours chari-
tables certaines Compagnies de chemins de for lui
passent des commandes et payent pension pour l'ap-
prentissage d'enfants qu'elles embaucheront plus
tard comme ouvriers. L'œuvre, très intéressante,
mérite bien qu'on lui vienne en aide. Elle a attiré
l'attention du Conseil municipal de Paris, qui vient
de lui accorder une subvention de 800 fr.
Une colonie scolaire est annexée aux ateliers les
apprentis vont à tour de rôle se reposer, entre la
forêt et la mer, à Hardelot, dans le Pas-de-Calais.
L'abbé Rudynski a créé là aussi un atelier d'appren-
tissage pour les enfants délicats guettés par la tuber-
culose une dizaine y travaillent déjà, sous la direc-
tion d'un contremaître.
L'exp!oston du tramway
On n'a pas oublié le terrible accident de tramway
qui se produisit, le printemps dernier, rue Gay-
Lussac. La chaudière tubulaira d'une automotrice
Porte d'Ivry-Les Halles ayant tait explosion, toutes
les vitres lurent brisées dans le voisinage des mor-
ceaux de fonte pesant~lusieurs kilos furent projetés
à 200 mètres do là. Il y eut plusieurs blessés.
Le mémo accident s'est produit ce matin dans la
cour du dépôt de la Compagnie, des tramways, 72,
rue deParis. au Petit-tvry, pour l'un des tramways à
vapeur La Chapelle-Jardin des Plantes.
En attendantson electrincation.la Compagnie a af-
iecte à cette ligne, qui conservait encore, il y a six
PEUÏLMTON DU JOURNAL DES DÉBATS
dm 5 MM N M 3 ?1 J
SonsteCMàttM!
Scènes de ta vie des Russes à l'étranger
Par NICOLAS LEJKINE
Adapté du russe parStanisIaa RZEWUSKt
PREMtÈRË PART!E
SURLACÔTED'AZUB.
IX
La partie aurait continué encore longtemps,
mais Capiton Vâs~itch ayant regardô rheure
déc!ar&,qu'U lui était impossible de rester da-
vantage a Nice, ses amis l'attendaient & Monte-
Carlo. H convient d'ajouter que l'aimable tou-
riste russe dont nos amis continuaient à ignorer
d'ailleurs le nom véritable, non seulement n'a-
vait pas donnô un sou de sa poche, bien
qu'ayant continué à jouer de moitié avec Nico-
tas Ivanof, mais lui avait emprunté un louis au
cours de la partie.
Désolé de vous quitter, mes chers compa-
triotes. mais il le faut, des an'airos urgentes.
J'espère que nous nous reverrons, lui dit
Glanra du ton le plus aimable. Nous resterons
plusieurs jours à Nice.
Soyez-en sûre, cMreMadame._D~ do-
_¡~ '); '1~
~ptw!McMMt
mois, la traction à chevaux, d'anciennes Toitures da
type de Porte d'Ivry-Les Haltes, simplement remises
à neuf et repeintes.
A six heures du matin, le mécanicien Presse, de
l'automobile 436 de la iigne La ChapsMe-Jardin des
Plantes, achevait de mettre ses {eux en état do de-
part lorsque la chaudière Serpollet do cette voiture
explosa. Des fragments de ibntc et de tôle furent
projetés do toutes parts dans la cour du dépôt.
On releva le cadavre du mécanicien François Presse
littéralement décapité.
Le wattman d'un autre tramway, qui se trouvait
auprès do-la voiture sinistrée, également atteint par
des éclats de chaudière, fut relevé dans un état dé-
sespéré. Il a été transporté à l'hospice des Incurables
d'Ivry, où on ne croit pas pouvoir le sauver.
Presse, qui habitait 5 &M, rue du Loing, laisse une
femme et un enfant* Le blessé, Edouard Lachaise,
est célibataire. Il vit 75, rue Poushet, avec sa mère
etsestrois jeunes frères.
Dès qu'il a eu connaissance de l'accident, M. Lé-
pine, préfet do police, s'est rendu à Ivry, accompa-
gné de M. Joltrain, chef du service de la circulation
et des transports à la préfecture de police.
Les débris de la chaudière explosée et tous les
appareils, manomètres, etc., qui y étaient reliés ont
été mis sous scellés en attendant qu'un "juge d'ins-
truction soit commis.
On en est momentanément réduit aux hypothèses
sur les causes de l'accident le mauvais état de la
chaudière est particulièrement envisagé.
A l'heure matinale où l'explosion s'est produite de
nombreux habitants d'Ivry attendent les premiers
tramways pour gagner Paris. L'explosion, qui futen-
tendue à une grande distance, causa une vive émo-
tion parmi eux.
GUERRE ET MAR!~E
Lo ministre de la marine anglaise et M..Pierre
Baudin aux tirs des escadres
de la Méditerrapée
Toulon, le 3 mars. Le déjeuner qui a été servi
hier à bord du Vo~SM'e a été marqué par deux toasts
des plus cordiaux portés par Mr Winston Chur-
chill et par M. Pierre Baudin.
Le ministre do la marine français a levé son verre
en l'honneur de l'hôte éminent du Vo~a~rc.
Je le remeroio
néennes. U donne ainsi à nos etat~-majors et & nos équi-
pages un témoignage de sydpattMo st. d'estime dont ils
peuvent être légitimement fiera.
Je vous demande, Messieurs, do portof la santë do
Sa Majestë Georga V, roi d'Angtetarra, empereur des
Indes, et de boire il la ginire'de la puissante ot vaiitanto
marine de la Grande-Bretagne.
Mr Winston Churchill, se levant alors, exprima sa
gratitude pour la réception dont il avait été l'objet
sur le grand navire français. Il proclama son admi-
ration pour les manœuvres et exercices auxquels il
venait de îui ôtre donné d'assister et il déclara lever
sa coupe en l'honneur do Son Excellence M. Ray-
mond Poincaré, Président de la République fran-
çaise, et à la grandeur do la belle armée navale
française de la Méditerranée ainsi que do toute Fa
marine française.
Mr Winston Churchill témoigna par la suite de la
sincérité de ses paroles, car il tut d'une grande ama-
bilité pour tous les ofnciors et félicita les eanonniers
de l'excellence de leurs tirs.
Les exercices ayant repris dans l'après-midi. Mr
Winston Churchill tint à y assister; il regretta de ne
pouvoir prolonger son séjour sur le Vo~aM'e, malgré
les invitations pressantes dont il était l'objet, et il
quitta notre vaisseau-amiral pour regagner ~f H:ts-
sar, qui appareilla ensuite des Salins-d'Hyeres pour
Villéfranehe.
Les quatre escadres de l'armée navale ont repris
ce matin mardi leurs exercices d'écoles à feu en pré-
sence do M. Baudin, du vice-amiral Le Bris et de l'in-
génieur d'artillerie navale Bellat. Le ministre no
compte quitter l'armée navale que demain mercredi.
(De Mo
NOTES D'ART
Animaliers. M. Henri d'Estienne.– M. Soimy.
M. Raymond Woog. Ça et là.
Expositions, oxpositionnettes. elles passent vite
A psino les a-t-on vues, en voici d'autres qui les
remplacent. Faudrait-il, chaque jour, parler d'une,
de doux! Ou bien faudrait-il donc no plus parler
d'aucune!
Nous en avons laissé passer plusieurs, non sans
regret par exemple, l'exposition de M. Henri Person
chez Eernheim jeune celle de M. Eugène Dolestre à
la galerie Deyambez. M. Henri Person est un jeune
peintre qui a eu le courage de refaire son éducation
devant la nature après l'avoir faite A l'école, et que
la lumière de Provence a conquis tout entier. Dans la
traduction de cette lumi&ro, il applique avec une in-
telligente discrétion les principes du néo-impression-
nisme. Il a d'ailleurs le sens de la composition har-
monieuse. M. Eugène Delestre. transtuge de l'ar-
chitecture, nous a donné depuis plus do dix ans, maints
témoignages do son ardente vocation. Naturiste fer-
vent, ses recherchesd'autodidacte l'ont amené peu à peu
à la possession d'une technique substantielle et souple,
et d'une palette aussi vigoureuse que délicate. Dans
la mémo galerie, avant les ouvrages da M. Delostre,
on avait vu avec un singulier plaisir, entre autres
peintures d'un jeune prix de Rome, M. Georges Le-
roux, celles qu'il a consacrées à la Villa Médicis, à
ses jardins, à ses horizons; une très expressive jus-
tesse, résultée d'une affectueuse contemplation, fait
lé prix de ces pages, où M. Georges Leroux a mis,
avec une simplicité où lui-m&mo aura profit à se re-
voir, le meilleur de son sentiment d'artiste.
La revue l'Art et !M Ar
Armand Dayot. inspecteur gênerai des Beaux-Arts~ a
été homme .président. Cela fait une exposition do plus
maison peut dire avec sérieux qu'elle nous man-
quait. Depuis quelques années, en effet, beaucoup de
jeunes et libres artistes, sculpteurs, peintres, des-
sinateurs s'appliquent sincèrement à l'étude des
bêtes, laquelle n'est pas moins captivante que celle
des humains; et l'on commençait de souhaiter que
leurs efforts fussent assembles aux yeux du public,
d'autant que la recherche décorative s'y marque, par-
fois, spirituellement. Vous irez voir la plupart de ces
jeunes gens à la galerie La Boette, 64 &M, rue La
Boétie en compagnie de plusieurs da leurs aînés
et aussi d'un illustre ancêtre, Barye. Celui-ci,
A qui le Louvre vient de rendre un hommage signi-
ficatif, est représenté à cette première exposition
par un choix de plâtres originaux et do bronzes, quel-
ques peintures, une vingtaine d'aquarelles, et des
dessins. I.'BMp/ta'K< écrasant un ~re, ~a Pa~Mre
terrassant M~ .e< de la collection Léon Bonnat,
ne sont pas, parmi les sculptures, les moins admi-
rables. Delacroix, qui reconnaissait la grande maî-
trise de Barye, le trouvait mesquin dans ses lions.
Cette opinion se vérifie plus facilement ici aux aqua-
relles qu'aux bronzes.
H y a, do Rodin, un .M
petits bronzes do la plus savante et de la plus spiri-
tuelle souplesse de Paul Renoùard, do ~vivantes
eaux-fortes.
M' Armand Dayot a eu la très heureuse idée d'in-
viter à prendre part à cette reunion le célèbre peintre
animalier suédois Bruno Liljetors que l'on connais-
sait très mal en France, et les quatre grands tableaux
main, puisque vous voulez bien m'y autoriser,-
j'espère vous présenter mes hommages. D'ail-
leurs, il faut que je m'acquitte de ma petite
dette. Votre mari a eu l'obligeance de me prê-
ter un louis. Oui, ngurez-vous que, par une
étourderie inexcusable, j'avais oublié mon
porte-monnaie.
Ne parlons pas do ça, murmura Ivanof, ça
n'en vaut pas la peine.
Mais si, mais si, parlons-en au contraire.
Je tiens aussi absolument à vous rembourser
ma part de l'addition que vous avez eu l'obli-
geance de payer pour moi au restaurant.
Vraiment, vous me désobligerez, répondit
Ivanof. N'insistez pas, trop heureux devoir fait
la connaissance d'un aimable compatriote tel
que vous.
J'en suis enchante, moi aussi, mais les
bons comptes font les bons amis, il y a tant
d'aventuriers sur la Côte d'Azur, des gens sans
foi ni loi qui ne songent qu'à exploiter leurs
compatriotes; je ne suis pas do oeux-Ia,soyez-
en sûr.
Nous en sommes persuades, cher Mon-
sieur, répondit avec une politesse vague Iva-
nof, très ennuyé par I~s soixantefrancs qu'il
venait de perdce aux petits chevaux et que
toutes les explications de Capitan Vasititch
commençaient & agacer singulièrement.
A.insi, a demain, n'est-ce pas, a. demain,
sans faute?
Le Russe baisa galamment la main de Mme
Criaara, prit congé de la fafcon la plus courtoise
et s'esquiva avec rapidité.
J'ai comme un vague preasentunent que
nous ne reverrons jamais ce type-la, dit Eonou-
rino d'an air sombre. H vient de déjeunera
rœil& nos frais, il fa emprunté d;x ou vingt
francs, noua n'entendrons plus parler de lui.
Comment pouvez-vous dire des choses
pareilles protesta aussitôt GMra~ un homme
bien élevé, un homme de bonne compagnie,
LcBla s&voit tout d~ mita~ na~ed~ ho!nm& qui
que ce maître a envoyas, A~M BOMrsMtpatK Mn
Hë~re, JXeMarc!, Goê~Mds, CoMr!ts, donnent une idée
complète d'un talent dont l'habileté et la vigueur
sont très personnelles. Liljefbrs fait beaucoup de tort
ici à deux ou trois peintres qui ne différencient point
ranimai vivant de la nature-morte, et qui, dans leur
atelier, fabriquent, selon dès formules scolaires, des
tableaux sans vérité et sans accent. Chez H!)efors,
ce qui frappe tout do suite, c'est l'observation intel-
ligente de 1 animal dans la nature, c'est la vie prise
sur le vif avec ingéniosité et même avec humour,
c'est la justesse harmonieuse du plein air, et l'au-
thenticité des rapports entre les bêtes et les paysa-
ges, c'est le sensdo la composition libre et poéti-
que et décorative. La leçon est franche, large et
belle.
Un autre invité, le prince Troubetzkoy, connu à
Paris, depuis déjà longtemps, nous on'ce quelques
plâtres et bronzes, ./eM~e a~MMM, foMue~M, .Mcr~r
coMeM. etc. on l'on a plaisir à reconnaître sa main
de virtuose, son observation aQ'eetueuse:et vive, son
élégance.
Nous avons en M.Paul Jouve un grand sculpteur
futur. Il est de la race des maîtres. Jusqu'aujourd'hui
il a plus dessiné que sculpte, mais ce qu'il a sculpté,
comme ce St~e d la s(a
récemment encore, à propos du bel ensemble exposé
à la Société des Décorateurs, leur magnifique al-
lure et leur sculpturale/robustesse de construction,
leur caractère décoratif, aussi. M. Raymond Bigot
a dès longtemps imposé son beau talent; ses bois
sculptés, ses aquarelles japonisantes, sont d'un déco-
rateur, comme les gouaches et les monotypes de M.
Manzana Pissaro. Un sculpteur du bois qui applique
à la décoration une singulière ingéniosité de talent et
d'esprit, M. Etienne Le Bourgeois, a composé une ori-
ginale cheminée pour un rendez-vous de chasse.
On souhaite de voir les artistes animaliers se con-
sacrer de plus en plus à l'art décoratif. L'un d'eux,
M. Edouard. Navellier.y encourage ses élèves dans
l'école qu'il a créée. H leur enseigne d'abord à bien
connaître leurs modèles, et sa méthode est de déve-
lopper avant tout le sens da l'observation. La maî-
trise de M. Navellier se voit ici dans plusieurs mor-
ceaux comme le Ba?M/s'~M f~e jfct~s~ascsr, lo BM/
de Xdra~cM, l'.E~pAa~<
sidérer aux envois de Mlle Jeanne PiGard la vertu
d'un libre enseignement MUe Jeanne PiNard, élève
de l'école Navellier, expose un vivant et charmant
petit groupe de C7tgurea:M.o de MaMe et divers ani-
maux de la plus spirituelle vérité, do la plus souple
exécution.
M. Pierre Christophe, M~ Jacques Fromeut-Meu-
rice, M. Perrault-Harry, M; Mathurin Meheut con-
tribuent diversement à l'inMr&t de ce salon.
L'un des exposants. M: Henri Detuermoz se montre
en ce moment avec plus de variété dans une autre
galerie de la même rue (Galerie A.-M. Reittinger, 12,
rueLa-Boëtie) où it faut l'aller voir. M. Henri De-
luermoz s'est fait remarquer, depuis plusieurs an-
nées, par des dessins rehaussés (on en a vu à la Na-
tionale) originaux, libres et vifs. Ces dessins annon-
çaient une aptitude à la décoration, et l'on voit
aujourd'hui que l'artiste se consacre de préférence au
tableau de chevalet. H a des qualités de peintre, une
touche assez franche, et il sait voir la lumière.
L'éeueil serait pour lui dans le labeur d'atelier, à
quoi il semble se livrer parfois. Je m'empresse do
dire que la nature est présente dans la plupart de ses
petits tableaux. En tout cas, l'animalier chez M. De-
luermoz laisse reconnaître ses dons il observe avec
sympathie, traduit avec souplesse (La CMwe blan-
c/tc, ~s ChŒ
A la galerie A.-A. Hébrard, rue Royale, c'est un
animalier encore et l'un des plus notoires parmi les
jeunes, Rembrand Bugatti, qui nous invite à l'expo-
sition imposante d'un choix de ses œuvras. On se rap-
pelle les brillants débuts de Bugatti sous les auspices
du très artiste éditeur que nous venons de nommer.
Bugatti séduisit tout d'abord par la vivacité en quel-
que sorte « impressionniste qu'il apportait dans ses
traductions de l'animal, et où son esprit d'observa-
tion se manifestait à plaisir. Pou à peu il analysait
plus profondément, et ses ouvrages, sans rien perdre
de leur vivante allure, offraient plus de fermeté et
d'équilibre. Selon la loi logique de Fart, Bugatti, do
l'analyse, est venu à simplifier, à résumer. ,Ses der-
nières productions sont caractérisées par cette unité
expressive qui est le style.
L'exposition Henry d'Ëstionno à la galerie Allard,
20, rua des Capucines, permet de considérer le passé
et d'entrevoir l'avenir do l'un des meilleurs peintres
de figures qui aient paru depuis une quinzaine d'an-
nées. M. Henry d'Estienne, l'auteur do laj?Vboe6~-
<
et si-fermement écrite, des types du Faouët, do l'Ho
de Soin et d'Ouessant, femmes et jeunes nlles,
surtout, vues dans les intérieurs où .s'accomplissent
leurs tâches quotidiennes est un Méridional d'es-
prit discret et d'âme délicate. Le sentiment le plus
sincère a toujours signalé ses ouvrages, et l'on se
rappelle son tableau do la ./ew!.e MtaMe, en 1904,
avant la première série do Bretagne œuvre
d'une gravité si attendrie et si touchante, d'un re-
cueillement s) ému, d'une expression picturale si
juste, si harmonieuse. M. Henry d'Estienne n'a
rien fait de superRciel, jamais; il laisse à d'autres
la virtuosité du pinceau et la verve facile, qui ne sont
pas au gré de son tempérament. Comme le dit M. Paul
Vitry dans son excellente préface au catalogue, <: loin
de so satisfaire d'un pittoresque extérieur et d'un
ragoût de couleurs qu'il ne néglige pas du reste
à l'occasion, ce qui l'intéresse passionnément c'est
la recherche exacte, minutieuse, de la vérité phy-
sionomique Et cette vérité, il la traduit sans
petitesse, d'un faire souple et serré à la fois. Chaque
hguro do Bratonne, d'Espagnole, d'Italienne, d'Algé-
rienne, peinte par M. d'Estienne (qui a voyagé; com- ·
me vous le diront aussi ses paysages)~ est un portrait
nettement caraetërrsë: M. Henry d*'Es'tienn'e,- dû-
reste, sera. dès 'qu'il' Ja" voudra, un portraitiste Te-'
cherché. Si vous regardez la petite.efngio.qu'il.a
paintodc Nm.c Bsw~ d'.E~te?MM dans le format cher
à Corneille de Lyon, vous ne saurez qu'admirer tant
de charme naturel contenu dans un modelé large,
substantiel et subtil en même temps. On peut dire
que l'artiste a résumé là sa maîtrise.
On aura plaisir à voir à la galerie Haussmann, 20,
rue La Boetio, les petits tableaux d'intimité de
M. Selmy, émule de Chardin et des Hollandais, mais
très personnel observateur et peintre fort aimable-
ment souple.
Chez Georges Petit, M. Raymond Woog expose des
portraits et tableaux dont quelques-uns ont été vus
déjà au Salon, et des Fleurs. On ne pourrait que ré-
péter ce que l'on a dit maintes fois de la virtuosité
briUante de ça jeune coloriste. On le retrouve avec
ses qualités et les défauts de ses qualités; on peut
l'aimer tout en souhaitant qu'il aille un pou plus loin
désormais dans l'analyse. Son observation est spiri-
tuelle, il a une franchise et un éclat que l'on ne sau-
rait nier. Mais soit dans certains portraits, soit dans
quelques-uûes de ses toiles do fleurs, on sent une
hâte peut-être un peu excessive.
A la même gâterie, certaines fleura à l'aquarelle de
Mlle Sée laissent voir chez l'artiste un progrés en
souplesse et en fraîcheur.
Dans une nouvelle galerie, où l'on a vu récemment
des peintures de Gaspard-MaiMol et de vigoureuses
âquareHes do Jeanne et Auguste Rouquet (galerie Max
Rodrigues, 172, faubourg Saint-Honorê), M. Etienne
Noël expose des peintures et des aquarelles de Bre-
tagne et do Paris qui sont d'un artiste volontaire et
sensible. M. Etionno Noël unit la simplicité du dessin
fréquente le plus grand monde, vous avez en-
tendu ce qu'il disait tout à l'heure l'ambassa-
deur de Turquie l'attend à Monte-Carlo, un
prince russe est de ses amis 8
Et tu crois tous ses racontars ? répondit
Nicolas Ivanovitch. Konourine a raison, un
homme du monde n'emprunte pas vingt francs
à des personnes qu'il n'a jamais vues, qu'il con-
naît à peine, c'est dégoûtant) encore un para-
site, un exploiteur! 1
Konourine et Ivanof étaient tout à fait as-
sombris par leur porte au jeu et la mauvaise
humeur qu'ils dissimulaient fort mal, rendit le
retour à l'hôtel .moins joyeux que le départ de
tout & l'heure, au moment où nos touristes sor*
tirent de chez eux aân de visiter Nice pour la
première fois.
Quel sale jeu que ces petits chevaux,
grommelait Konourine, quel jeu idiot t dire que
des personnes raisonnables comme nous s'y
laissent prendre 1 un jeu do gamins, do gosses,
des espèces de marionnettes eton y laisse son
argent avec une facilite. Ah non, vraiment,
c'est trop bête. J'en suis pour quarante francs.
Et moi pour soixante, dit Nicolas Ivano–
vitch. Tu as raison, c'est absolument idiote mais
on ne m'y repincera plus. vous le
OhF moi non plus, je vous le jure, je n'y
remettrai jamais les pieds, dans leur salle de
jeu! 1
Serment d'ivrogne, mes chers amis, dit
Glatira d'un ton ironique. Vous avez mal joue,
voilà toutt Je trouve ce jeu-là très gentil et on
peut très bien y gagner, la preuve c'est que moi
je gagne onze francs, et pourquoi? parce que
j'ai bien joue, parce que je Suis plus adroite,
plus intelligente que vous. Si vous aviez suivi
ma méthode.
Oh ne m'agace pas, ne m'exaspère pas,
s'écria Ivanof, et puis n'en parlons plus, n'est-
ce pas, je ne veux pas me mettre de mauvaise
humeur pour soixante francs! En voilà assez,
on ne jouera plus aux petits chevaux ni à au-
et la vigueur de FeSët, il a le sentiment de la nature
et ce que l'on peut appeler l'esprit de décoration.
EMUABD SAERADIN.
FAITS _DÏVERS
â
nord de l'Europe; un centre cyclonique important
apparaît ce matin dans les parages de l'Islande; on
note 707""= à Roykiavick après une baisse très ra-
pide qui s'étend sur les Iles-Britanniques. Les fortes.
pressions couvrent encore le sud du continent.
Le vent est assez fort du Sud-Ouest sur la Manche,
modéré en Bretagne, faible en Gascogne il soufna
de directions variables sur la Méditerranée.
Des neiges et des pluies sont tombées sur le nord-
ouest do l'Europe; en France, on a recueilli 4"
d'eau à Boulogne et au Havre, 1 à Brest et à Nantes.
La température a monte sur presque toute l'Eu-
rope. Ce matin, le thermomètre marquait –S8° à
Mosoou.5"àBelfort. 8" à Paris, 9" à Nantes et à
Nice, il" à Alger et à Gibraltar.
On notait –i" au Puy do Dôme et au Venteux,
–8'' au mont Meunier.
En France, le temps va rester doux, des pluies
sont probables principalement dans le Nord.
A Paris, hier, nuageux.
Au Paro-Saint-Maur, la température moyenne,
6°7, a été supérieure de 3''s à la normale (4"5).
Depuis hier, température maximum, H"4 mini-
mum 2°0.
Pression barométrique, à 7 h. du matin, 769'°'°8,
en hausse jusqu'àlO heures.
A la tour Eiffel, température maximum, 8°8; mi-
nimum, 5°5.
Dates cftH~MB~ pô«r !e MtM's de ma~ (selon )a formule
d'Henri de ParviUe). l", 8, 16-17, 80-22 (les 23-24, ma-
rée do 113 et 113), 28.
vement son enquête sur l'affaire do stupënants qui
a abouti aux cinq arrestations de marchands de co-
caïne que nous signalions hier.
On croyait que l'étudiant Bader, employé dans une
pharmacie, était le fournisseur do la bande; en réa-
lite, Badcr n'aurait jamais fourni que de faibles
doses de < coco à à ses amis il ne l'eût pu faire sans
que son patron s'en aperçût très vite.
La bande avait un autre fournisseur attitré. Celui-
ci, recherche actuellement, mais très difficile à
prendre sur le fait, n'approvisionnait pas que le
quartier Latin. D'autres placiers de détail travaille-
raient aussi pour son comptea Montmartre.
L'enqu&te que M. Honnorat poursuit depuis deux
mois à la préfecture do police sur le commerce clan-
destin des stupéfiants lui a permis d'établir que
c'est surtout d'Allemagne, et plus spécialement de
deux villes du grand-duché de Bade, que proviennent
les dangereux poisons. Ils sont expédiés par petits
paquets de 800 ou 300 grammes et sous forme
d' <: échantillons sans valeur à des sujets alle-
mands résidant à Paris.
Ces dépositaires principaux de cocaïne ou de mor-
phine cèdent la drogue à des intermédiaires qui, à
leur tour, la livrent à des courtiers spéciaux recrutés
pour la plupart parmi le personnel des établisse-
ments da nuit. Tantôt c'est une danseuse, la tenan-
cière des lavabos ou un chanteur; plus souvent le
chasseur de l'établissement tient ce rôle. Une véri-
table franc-maçonnerie lie tous ces trafiquants entre
eux. Dès que l'un d'entre eux soupçonne une sur-
veillance possible. le téléphone fonctionne d'un Éta-
blissement à l'autre et toutes précautions sont
prises.
Tfeaiatiwe tTeE~èveM~emt. M. et Mme Nautel-
Ferrand, qui demeurent 65. boulevard Barbes, sont
forcés par leurs occupations respectives de s'absenter
durant toute la journée.
Le mari est ingénieur et la femme est professeur
do piano. ~M. et Mme Nantel-Ferrand laissaient
avant-hier à la garde de leur bonne leur fillette Ju-
liette, âges de seize mois.
Hier soir, en rentrant à leur domicile, ils trouvè-
rent la domestique affolée. Deux inconnus avaient
tenté de ravir la petite Juliette.
Vers onze heures du matin, un homme s'était pré-
sente peu après le départ des deux époux. H avait dit
~quo MmoTérrand mère, demeurant rue des Martyrs,
ïerait prendre l'enfant, vers cinq heures de l'après-
midi, pour la conduire chez elle.
A l'heure &xee, un second individu sonna à la
~orte do l'appartement et, se prétendant envoyé par
la.grand'méro, il voulut emmener le bébé.
Mais comme le commissionnaire n'avait pu fournir
iaucunc lettre do Mme Ferrand ni aucune référence,
la bonne avait eu des soupçons et avait refusé de
remettre la fillette. L'homme s'était alors retire, en
maugréant, et l'on apprit bientôt que jamais l'aïeule
n'avait chargé personne d'aller chercher sa petite-
fille.
Una enquête a été ouverte par M. Dumas, commis-
saire de police du quartier Clignancourt.
(Une h
bles aux quais et accès des stations du Métropolitain
ot du Nord-Sud les dispositions de l'ordonnance du
~9 décembre 1911, concernant la projection de tous
papiers ou objets do nature à encombrer ou simple-
ment salir les quais.
Des contraventions seront dressées aux voyageurs
qui jetteront notamment leurs tickets sur le sol au
heu de las. mettre dans les boites installées à cet
effet.
BJne ialert'eaîtaa de SB. Coohea. M. My, de-
meurant 1, rue Ghérubini, eut un différend avec son
propriétaire. H abandonna à M. Cochon l'apparte-
ment qu'il occupait et il laissa au président de la Fé-
dération des locataires le soin d'en disposer à sa
guise-iusqu'àlanndubail.
M.' Cochon'rGsolut d'installer dans'ie logement va-
cant une. vieille femmo qui se trouvait sans gite, et,
à cet eSet, il loua des meubles.
A la tcto des membres do son Comité, M. Cochon
se présentait dans l'après-midi d'hier pour procéder
à l'emménagement de sa protégée. Mais la concierge
s'opposa à l'introduction des meubles et avertit les
agents.
M. Cochon Rt entendre de violentes protestations,
et bientôt se produisit devant l'immeuble un attrou-
pement considérable.
M. Labat, commissaire du quartier Vivtenne, télé-
phona à la préfecture pour demander des instruc-
tions on lui répondit do laisser s'opérer l'emména-
gement.
Aidé de ses lieutenants, M. Cochon continua le tra-
vail commencé, et quand il eut terminé il se retira,
satisfait.
Faites demain un plat de
Na~i`~I~s LUCULLUS R'
m ~,08' 1 LLE~T l~' t J,j' -U CARRET'
cune espèce de jeu, voilà tout. Tu m'entends! g
je no veux plus qu'on m'en parle 1
Glanra Semenovna se tut, mais elle espérait
bien, connaissant le caractère de son mari et de
Konourine, que ces messieurs changeraient
d'avis d'ici au lendemain. Quant à elle, son pre-
mier gain aux petits chevaux l'avait ravie et elle
était bien résolue à recommencer cette lutte
amusante contre la fortune. Quelques franes
de plus ou de moins ne signifiaient pas grand'-
chose dans le budget de riches commerçants
tels que les Ivanof; mais Mme Glanra, comme
la plupart des femmes russes, était joueuse
dans l'âme..
Pour l'instant, il s'agissait de dissiper la mau-
vaise humeur de ses compagnons de voyage,
mauvaise humeur dont elle aurait dû suppor-
ter le contre-coup. Glanra se sonvint fort à
propos de ce restaurant dont Capiton Vasilitch
leur avait parlé et où l'on peut trouver, pour la
plus grande satisfaction des touristes slaves,
une authentique cuisine russe.
Allons & ce fameux London House, dit-
elle, vous savez bien, le restaurant dont notre
aimable compatriote nous a vanté l'excellente
cuisine.
.La question dM repas joue un~rôle important
dans la vie russe en général, mais surtout dans
l'existence des Slaves à l'étranger.
Cette proposition fut accueillie aveeenthou-
isiasme. Aussitôt dit, aussitôt fait, on prit une
i voiture et cinq minutes après, nos héros péné-
traient dans la grande salle du London House,
avenue de la gare.
Le gérant de l'établissement reconnut sans
doute qu'il avait anaire à de bons Moscovites
ne regardant pas à la dépense, car il s'em-
pressa de leur proposer toute une série dé
plats russes.
Entendez-vous, Messieurs, s'écria Glanra,
Capiton Vasilitch ne nous a pas induits en er-
reur, nous pouvons avoir du tchi, du caviar, de
la koulibiaka 1
un tiers des pupilles de la colonie pénitentiaire d'A-
niane ont quitté les rangs et se sont enfuis à travers
champs. Lss gardiens ne purent les rejoindre. Vingt-
sept fugitifs sur quarante ont été arreMs hier. La
plupart étaient exténues et mouraient do ~aim. Ils
ont allégué pour mobile de leur acte qu'ils avaient
voulu attirer l'attention de l'administration sur leur
sort. Ils se plaignent de mauvais traitements et d'une
aHmentationinsutnsante.
<'
de onza enfants. Le pore, âge de quarante-quatre ans,
maçon, s'enivre fréquemment et devient alors agres-
sif. Hier soir, vers six heures, il rentra plus ivre que
de coutume. Saisissant une galoche, il en frappa sa
nlle ainee, âgée de dix-huit ans, puis~ sa femme.
Voyant sa more en danger, le jeune René, âge do
quatorze ans, saisit un couteau et le planta entre les
deux épaules de son pore. Celui-ci, grièvement bles-
se, a été transporte à l'hôpital. Eh raison do son âge
et du motif qui l'a fait agir, René Regealle a été laissé
en. liberté.
<~op!nm & Tfea!
d'opium. M. Dubois, chef de la Sûreté, se promenant
sur la place d'Armes remarqua une demi-mondaine
qui se troubla en le voyant. Il la pria de le suivre au
poste. Fouillée elle fut trouvée porteuse d'un pot
d'opium. Elle avoua qu'elle venait de l'acheter rue
Neuve.
Sur ses indications, une perquisition fut opérée
dans l'appartement d'une nommée Rosé Roux, où l'on
découvrit une forte provision de, la drogue, renfer-
mée dans des pota et des vessies. H y en avait pour
plusieurs milliers de francs.
L'opium fut saisi et procès-verbal dressé contre
Rose Roux. Calle-ci approvisionnait plusieurs fume-
ries de la ville contre lesquelles des mesures coerci-
tivos vont être prises. (De notre corresponds?~.)
L'Administration Dufayel vend par abonnement au
m&me prix qu'au comptant dans plus do sept cents
magasins do Paris et de province. La brochure expli-
cative est envoyée franco.
AVENTU R M E~S~s
r~rJÉ!C:~=5.03-.C2'C3-TE2
Mme veuve Henri Guastalla, dont nous avons eu le
regret d'annoncer ta mort. hier, était la mère de M.
Joies Guastalla et de Mma.Gabriel Thomas, et la
grand'mëredoM. Henri GuastaMa, aRent de~ change,
de Mmes Georges Leven et Marcel Nathan.
Ses obsèques auront lieu demain mercredi, 5 mars.
On se reunira à la porto du cimetière Montmartre, à
dix heures et demie très précises. Il n'a pas et6en-
voyô do lettres d'invitation.
Ce matin ont été célébrées, en l'église Saint-Mau-
rice de Bécon, les obsèques du jeune 81s du dootour
Pierre Lacroix, médecin de l'Association des Nouvel-
listes Parisiens, qui a sueombë à l'âge de dix ans,
chez ses parents, 40, avenue Flachat à Asniëres. Les
assistants particulièrement nombreux avaient tenu à
témoigner aux malheureux parents si cruellement
éprouvés, leur vive sympathie.
–<~s~
BIBLIOGRAPHIE
FMCEETÉLLENM~E
1870-1913
Par RENÉ PIN'ON
Un volume in-i8 à 3 fr. 50. PERRiN ET C'°, éditeurs.
Il faut lire ce livre, qui vient de paraître. 'pour
pénétrer les procédés de la politique allemande
vis-à-vis de la France.
–<
La Revue de Paris
85 Ms, faubourg Saint-Honore, 85 M. Paris
Sommaire du numéro du 1' mars 19i3
Raiborti. La Crise do notre organisa-
tion militaire.
Gustave Lanson. Mariage do Princesse.
M~" Jacques More! C'est la Vie.
Emile Boutroux. Henri Poincaré (II).
Marcel Labordère. Mouvements de l'Or aux
Etats-Unis.
Paul Claudel. Entre le Printemps et l'Eté.
Henry Daguerches Le Kilomètre 83 (3° partie).
M°" Fernand Gregh. Le Voisinage.
Paul-Reynaud. Waldeek-Rousseau avocat.
JerômoetJeanTharaud La Bataille à Soutari d'AI-
bani (I).
PRIX DE L'ABONNEMENT
Unan'SBioiaSmois
Paris.r. 48-* 24 12 o
Seine et Saine-o~-CMso. 51 2550 1275
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Nord, 3 fr.; Réseau de l'Est, 3 fr. 50; Réseau de
l'Etat (S.-O.), 3 fr.; Le Centre, 3 fr.; Pyrénées et Sud-
Ouest, 3 fr. 50; Dauphine. 3 fr.; Paris.a Marseille.et
à Cette, 3 .fr. 50 Aix-Ies-Bains, 1 fr. 50 Vichy en po-
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Lazare, à Paris (9°).
Non 1 pas possible t s'écria joyeusement
Konourine, dans un restaurant français ï
–D'abord, nous ne sommes pas dans un res-
taurant français. Vous voyez bien que celui-ci
s'appelle le London-House. Or, Londres est une
ville anglaise, je suppose; et ce maître d'hôtol
est très affirmatif. Pourquoi ne pas essayer? t
Nous pouvons même avoir du caviar frais
comme hors-d'ceavre, en voulez-vous ? g
Cela va sans dire, répondit Nicolas Ivano-
vitch.
Un restaurant anglais, voyez-vous ça 1
Une bonne note à MM. les Anglais Je no les ai
jamais aimés, mais cela me réconcilia un peu
avec eux. Ainsi vraiment, Monsieur, tu peux
nous s ervir du borsch ou de la koulibiak, de-
manda Konourine en s'adressant au premier
maître d'hôtel et en le frappant familièrement
sur l'épaule.
Ce grand personnage sourit avec indulgence
et répondit d'un air convaincu et afnrmatif
Oui, Monsieur.
Tout à fait rassuré, Konourine lui tendit la
main et la serra avec gratitude en répétant:
Merci, merci, Monsieur, et apportez-nous
bien vite tout ce que vous avez ici de vraiment
russe, nous mangerbjls de tout c&Ia. Vous avez
aussi, bien entendu, de l'eau-de-viè authen-
tique, comme & la jetée-promenade?
Mais certainement.
De mieux en mieux. Encore une poignée
de main.
On apporta, de l'eau-de-vie dans un seau en
argent rempli de glace, du caviar frais, du pois-
son fumé, un tas de curiosités de bouche mos-
covites puis tous les plats commandés par nos
touristes dénièrent l'un après l'autre. La soupe
aux choux avait, il est vrai, un petit goût ai-
grelet assez étrange où dominait le vinaigre, le
koulibiak réchauné de la veille ressemblait a
un pâté plutôt qu'à la délicate pâte feuilletée
que l'on sert dans les restaurants russes et où
le riz et le poisson doivent s'unir en un tout
THËATRES
L'Odeon a repris hier soir avec un vif succès ~Bb~<
KCMr~oKSM.Ia pièce si dramatique etsiemoa~
vantedeM.PaulAnthelme.
< L'Egorgemeotdes rroyots de Berlioz c'est sous
ce titre que M. Adolphe Bosehot. retrace, dans la
Grands .RefM~, les souffrances de Berlioz en 1863.
Dans les Troyens, dix grandes suppressions, trois
actes morcelés on cinq, et deux autres supprimes. Si
bien que Berlioz écrivait < On mo débite en tran.
ehes; on peut morne en acheter pour deux sous
.comme du mou pour régaler les chats des portières. p
Et, dopuia cinquante ans, jamais les 2~'oye~s n'ont
été joues, en France, intégralement.
Lundi 10 mars, à la salle Erard, concert donne par
MUoBertho Duranton et le commandant Mesniër,
avec le concours do M. Marcel Bâillon. Au programme,
sonate do Haendel et concerto .de Bach pour deux
violons, un concerto'de violon de Mozart, les varia-
tions de Liszt sur un thème de Bach et les variations
symphoniques de César Franck.
Aux Concerts Sechiari. Dimanche prochain, à
trois heures, au théâtre Marigny, M. Franz, do l'Opéra,
chantera le récit du Grâal et les Adieux à la foret, de
fA~a~MS dM J~ûMKM.; la jeune pianiste Made!cino
Franck exécutera le Concerto en WMteMr, do Mo-
zart, et la partie symphonique du programme com-
prendra la S(ï !'opre.?KtcK d'MM faM.Hg, de Debussy le Sc/tgr~o
~aK~ash~Me, d'Igor Strawinsky. et la première audi-
tion du Sccre< de SM~aKme, de 'Wo!S-Ferrari.
A )a Comédie française.
Le Comité d'administrations'est réuni hier pour traiter
d'affaires intérieures et d'acquisitions do terrains cnvua
do la construction d'un nouveau magasin de décors et
d'unatotier.
Samedi prochain, !a commission do iseturo entendra la
version nouveite de !a ~o'c/te ~(p
1905, an théâtre du Vaudeville.
Aujourd'hui, on a commence & répéter ~e .DoMt-A/oK~e
dont nous avons annonce la prochaine reprise.
Miio Maille jouera pour ta première fois to rote de Mar-
celte et M. Alexandre celui de Raymond de Nanjac, dans
la comédie d'Alexandre Dumas Bis.
Chaque jour l'enthousiasma est p)us grand parmi
les spectateurs du plus partait des cinématographes de-
venu classique en son genre cetui des Grands Magasins
Dufayei, qui justifie sa vogue par la varieto do ses vue;;
d'actualités, panoramiques, sportives, historiques, co-
miques ou & transformations, choisies avec soin pour tes
familles. La richesse dos coloris, la vivacité des dialo-
gues, la musiqua merveilleusement adaptée, fes chceurs,
la scrupuleuse imitation des bruits et tes conférences
donnent a ces représentations un cachet artistique et do
bon goût qui ravit a la fois petits et grands. Dans la
jardin d'hiver, concert, buffet-glacier. Five o'clock tea.
MADAME DU BARRY
Sous le titre do Royales ~MMM~ d'MKg P~
rieuse de Madame du Barry. Tout )e monde voudra
lire ce délicieux volume fourmillant d'anecdotes.
(Bibliothèque Historia, J. Tallandier, éditeur. 6 fr.).
SPECTACLES DD 4 MARS
Opéra.. h. Relâche.
Français, 8 h. Le Passant. Le Misanthrope. ·
Les Précieuses ridioutes.
Opéra-Comique. 8 h. 1/2. La Lépreuse.
Odéon. 8 h. 1/2. L'Honneur japonais.
VaudeviUe. 9 h. La Prise de Berg-op-Zoom.
Gymnase. 8 h. 3/4. La Demoiselle doTnagasin.
Variétés.8h.l/2.L'Habitvert.
Gaité-Lyrique. 8 h. 1/2. La PIlte du Tambour-Major.
Théâtre Sarah-Bernhardt. 8 h. 3/4. La Chienne du Roi,
–Servir.
Renaissance. 8 h. 1/2. L'Enchantement.
Porte-Saint-Martin. 8 h. 1/2. Los Flambeaux.
Theâtra Rèiane. 8 h. 3/4. Alsace.
Chatelet. 8 h. 1/2. Le Champion de t'air.
Athë!ièe.8h3/4.LaMainmysterieuse.
Comedie-Marigny. 8 h. 3/4. Los Eotaireuses.
Théâtre Antoine. 8 h. 1/2. Les Singes. L'Homme q~
assassina.
Palais-Royal. 9 h.La Présidente.
Bouffes-Parisiens.. h. Rotaohe.
Trianon-Lyrique. 8 h. 1/2. Ordre do l'Empereur.
Apollo. 8 h. 3/4. Le Comte de Luxembourg.
Ambigu. 8 h. 1/2. Cœur do Française.
Théâtre Femina. 8 h. 3/4. Les Manigances. L'Epati;.
Théâtre Cluny. 8 h. 1/4. Le Faux Modale. La Cocotte
bieuo.
Théâtre des Arts. 8 h. 3/4. On ne peut jamais dire.
Dèja.zet.8 h. 1/2. On opëra sans douleur.–Tire au nanc.
Théâtre MicheL h. Relâche.
Comédie-Royale.. h. La Femme do Pierrot.
L'Homme au chapeau gris. Le Garda du corps.
Folies-Bergère.. h. Relâche.
<.MAMmS ~?!B?&V!i'S'CONCERT et
Sflt6~99t4 CIIdEMATOGRAP>3E
MA
tous les jours da 2 h. a 6 h., saut ta dimanche.
Théâtre Molière. 8 h. 1/2. Les Oiseaux de France.*
Comédie Mondaine. 8 h. 1/2. La Passerelle.
Grand GuignoL 9 h. La Poire en deux.–Le Grand
Oiseau. Une Place do libre.-Le Baiser dans la nuit.
–LoRapidedo22heures.
Concert Mayol. 8 h. 1/3. Mayo) et toute sa troupe.
Moulin Rouj;;o.8h.Tumofaisrougir.
La Scala (43a-8S). 8 h. 1/2. La Revue Mistinguotte.
Olympia. 8 h. 1/2. La Reine s'amuse.
La Cigale. 8 h. 3/4. En Scène, mon Président t
Etoile-Palace. S n. 1/2. Spectaeie varie.
Nouveau Cirque. 8 h. 1/X. Tons tes soirs, Attractions
diverses. La be!te Lëa de Lonval. Les Frediani.
LcsBinder. –Mercredis, Jeudis, Dimanches et Fêtes
Matinëaa2h.l/2.
Cirque Mèdrano. 8 h. 1/2. Spectacle varie.
Magic-City (Pont do t'Aima). Skating trois séances par
jour. Jeudis et dimanches, de 2 h. a 6 h., matinée, et.
(le '8 h. & minuit, nombreuses attractions nouveltos et
~'sensationnelles.
~MfHtSPM Sources sulfureuses. Etablissement
B'ii\! M ît! !S';H thermal. Casino. Concerts sympho-
niques dans le Jardin des Roses.
Hippodrome Saint-James, 5i, ruo ue Lonscnampa a
(Neuilly). Matinées dimanches et fêtes et jeudis~ h. i/2.
Soirée samedis, dimanoh&s et fêtes, 8 heures.
Palais de Glace (Champs-Elysées). Patinage sur vraie
glace.–Tous les ioora.da 2 h. & 7 h. et de 9 h. a minuit.
Musée Grévin. Entrée Ifr. Le PaLais des Mirages.
Le Tompte hindou. La Forât enchantée.
Tour Eiffel. Ascension de 10 heures du matin a la nuit
jusqu'au 2~ étage. Bar. Restaurant-
Thêàtrophone. Auditions de ce soir Français :Lo Mi~*
santhropo.
Spectacles du 6 mars
Opéra.. TanntMeuser.
Français.L'Embuscade..
Opéra-Comiqua. Les Contes d'Hoffmann.
Odéon.L'Honneurjaponais.
harmonieux et savoureux à la fois, et non pa?
en un bloc indigeste; mais peu importe, tou~
ces plats ressemblaient quand même à iours
friandises nationales et le ménage Ivanof ainsi
que Konourino leur urenj: grand honneur i)s
dévoraient comme des sauvages ou comme des
échappés du radeau de la M~Mse.
Que) te bonne surprise, disait Konourine,
et quelle drô)e de chose que la vie Moi, rien
ne me.préoccupe et m'intéresse au.tant que la
question de la nourriture, eh bien vous te sa-
vez, mes chers amis, depuis le commencement
de notre voyage, nous n'avions jamais pu trou-
ver un restaurant où l'on se doutât seulement
de la cuisine russe, ni à Berlin, ni à Paris, la
capitale de nos amis et alliés. Il a fallu pour
cela venir à Nice, obtenir un renseignement
d'un compatriote qui m'a tout l'air d'un tapeur
de bas étage, puis entrer par le plus grand des
hasards, dans un restaurant anglais.
Oui, remarqua gravement Nicolas Ivano-
vitch d'un ton profond de penseur. Il faut bien
en convenir, les Anglais sont un grand peuple,
ils ont le génie du commerce. Ah! l'Angleterre,
l'industrie y est&orissante, ces gens-là le prou-
vent une fois de plus avoir organisé une cui-
sine russe à Nice, uniquement pour la clientèle
slave, voilà une belle idée, noble, généreuse et
pratique.
Le vin rouge qu'ils nous ont servi est ex-
cellent, lui aussi, et remarquez, Messieurs, dit
Glanra, qu'ils ont choisi eux-mêmes le vin en
question. Nous n'avions commandé que de l'eau-
de-vie quant au vin rouge, le maître d'hôtel l'a
choisi de sa propre autorité.
C'est du Chàteau-Margaux 8t Nicolas
Ivanovitch en regardant la bouteille avec atten-
drissement.
Oui, un vin de premier cru, et il me sem-
ble, mes chers amis que nous pouvons nous
risquer à entamer une troisième bouteille.
Vive le London-House 1
<~ SM~M~J
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