Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-12-04
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Type : texte texte
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Description : 04 décembre 1911 04 décembre 1911
Description : 1911/12/04 (Numéro 335). 1911/12/04 (Numéro 335).
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/11/2007
JOURNAL DES D~Àtg~M 4 DÉCEMBRE IMt
iLETTRES_MMA!NES
Le Consistoire
Rome, le 30 novembre.
Depuis lundi jusqu'aujourd'hui, les cérémonies re*
latives à la création des nouveaux cardinaux se sont
'déroulés dans leur ordra accoutume. Elles ont été
BUtvies avec d'autant plus de curiosité ot d'intérêt
~u'on ne les avait pas revues depuis longtemps. Et
c'est pour cette raison que j'en rappellerai brièvement
~a succession.
Le lundi 87 novembre, à neui heures et demie du
](aatin, les cardinaux se réunissaient autour du Pape,
Ûans l'AM~t consistoriale, qu'on appelle aussi < iSalte
'doa Béatincations pour lo Consistoire secret. Dés
que te Pape se (ut assis sur le trône, le préfet des cé-
rémonies prononça l'Entra OMM!M, et toutes les per-
sonnes qu) ne font point partie du Sacré-Collége sor-
tirent de la salle du Consistoire. Le cardinal Gennari
ayant termine ses fonctions de camerlingue de la
~atnte Eglise, remit au Pape la bourse qui est l'insi-
gne'de cette charge, le Pape la déposa aux mains du
cardinal Merry del VaL Apres quoi, Pie X prononça
'en latin l'allocution d'usage, sur laquelle je revion-
(traiplus loin, et publia les noms des dix-huit nou-
.veaux membres du Sacro-Collège treize étant pro-
mus dans l'ordre des prêtres, et les cinq autres dans
l'ordre des diacres. Dès que tut terminée l'allocution
ponti&cale, les &tHe~ furent remis au secrétaire de
ja chancellerie apostolique pour être portes aux nou-
veaux cardinaux présents à Rome. La distribution
ttes billets fut faite à domicile par le secrétaire du
cardinal Merry del Val. assiste d'un maître des cé-
rémonies et du secrétaire de la chancellerie aposto-
lique.
Aussitôt qu'il a reçu lo billet, le nouveau cardinal
'commence à donner audience aux personnes qui
tiennent le féliciter et lui apporter leurs vœux ce
~ont les visites di c~oro elles se prolongent pen-
dant deux jours. Les cardinaux, dans cette circons-
tance,se font représenter auprès do leurs collègues
~ar un gentilhomme de leur antichambre. Les am-
bassadeurs ou chefs des missions accréditées auprès
jdu Saint-Siège viennent en personne faire leur com-
pliment aux nouveaux élus. Jadis, c'est dans les sa-
'ÎOM du palais Rospig'iosi, à l'ambassade de France,
tque les nouveaux cardinaux français recevaient tous
"ensemble les hommages de leurs compatriotes et la
'splendeur du cadre contribuait grandement à l'éclat
~ie cette ceremonio.Lors du précèdent Consistoire, les
.m!nentissimes Luçon etAndriou donnèrent cotte au-
dience dans le grand salon do la Procure de Saint-
~ulpice. C'est là que, cette année encore, le cardinal-
archevêque dé Paris reçut les visites <~ c<~o~; les
JÈm. Dubillard et do Càbriëres a.va.ient. 61u. dom~o.le
auséminaire Français; le cardinal Billot, de la So-
<~eM de Jésus, donnait audience dans le palais du
Saint-Ofnce.
Le mercredi, après les visites, les nouveaux cardi-
naux se rendirent au Vatican. Ils se réunirent chez le
Secrétaire d'Etat, puis, passèrent avec lui dans la
salle Consistoriale, où le Pape était assis. C'est au
cours de cette seconde cérémonie que les nouveaux
élus reçurent des mains de Pie X, la mo~~a' et la
barrette rouge. Le cardinal Falconio, le premier des
nouveaux cardinaux, adressa au Pape, au nom do ses
collègues, un discours de remerciement. Le Pape ré-
pondit, en italien, aux paroles du cardinal.
Le Consistoire public qui a eu lieu ce matin, avait
attiré au Vatican et jusque sur la place Saint-Pierre
une afQuence extraordinaire de ndeles et de curieux.
Vers neuf heures et demie, le Pape, revêtu des orne-
ments pontificaux et coiffé de la mitre en drap d'or,
se rendait à pied à la Salle Ducale. Là, il montait
dans la sgdM ~esBerie des chambres où les Rdéles attendaient le pas-
sage du cortège, pénétrait dans l'~M~a co?MMau chant trois fois répété du Tu es Pennes cardinaux prêtres et diacres se détachèrent du
cortège pontifical pour aller chercher à la Chapelle
$ixtine les nouveaux membres du Sacré-Collège.
Ceux-ci à peine introduits vinrent, l'un âpres l'autre,
s'agenouiller aux pieds du trône le Pape ieur offrit
son pied et sa main à baiser, puis les embrassa. En
descendant du trône.ehaque cardinal reçut l'embrasse-
mentde tous ses collègues.Partrois fois, un avocat con-
sistorial prit la parole pour les doyers relatifs aux causes de bêatincation en instance
devant la Cour romaine. Apres Ja troisième pérorai-
son, les cardinaux s'approchèrent encore une fois du
trône, et chacun d'eux reçut le chapeau.
Puis, le cortège pontineal sortit de la salle des
Béatiûcations les cardinaux, anciens et nouveaux,
rentrèrent dans la chapelle Sixtine, pour chanter le
Te ~!<~ d'actions de grâce. Tout le temps que dura
le chant de l'hymne ambrosien, les membres du
Sacré Collège restèrent prosternés, la tète recouverte
de la cape rouge. Le cardinal doyen récita l'oraison
tS: lade, les cardinaux quittèrent la chapelle et retour-
nèrent auprès du Pape, qui tint Consistoire secret,
pour fermer la bouche aux nouveaux élus et pour-
voir de titulaires les sièges épiscopaux demeures va-
cants.
Cette longue suite de cérémonies n'a été marquée
d'aucun incident. Seul, le discours du 87 jtovembre a
provoqué dans le public une certaine émotion et aus-
fité, dans la presse italienne, des commentaires assez
acerbes. Il n'est point rare qu'une allocution .consis-
toriale contienne des déclarations politiques impor-
tantes. Pie X, adressant la parole 'aux cardinaux au
terme de l'année durant laquelle l'Italie a commé-
moré son unité, n'a pas cru pouvoir se dispenser d'é-
lever une protestat!on solennelle contre les < an-
ciennes onènses et contre les nouvelles Il a déploré
gravement des manifestations a inopportunes et en
particulier, la réunion des sectes maçonniques qui
s'était tenue, à l'occasion du cinquantenaire, dans le
voisinage du Vatican. Il ne faudrait pas attacher trop
d'importance à une déclaration, que certains Jpur-
maux ont qualiné d'inattendue, maïs qui, mà'tgT6 tout,
ëtait Mon tacile à prévoir. Los paroles de Pie X sont à
peu près colles que LéonXIIl. et Pie IX ont.souvent pro-
noncées.Peut-être le Pape et ses conseillers les ont-ils
voulues plus amères, en raison de certaines circon-
stances, dont la plus regrettable fut sans doute l'é-
trange discours prononcé par le maire de Romedevant
la brèche de Pordo M. Nathan avaient suscité tant d'émotion et d'indi-
gnation chez les catholiques étrangers qu'on eût du
s'étonner que ces protestations ne trouvassent pas
d'écho au Vatican. On a dif que le Pape aurait pu se
contenter de la lettre adressée, aussitôt après l'inci-
dent, au cardinal-vicaire et que le discours du 37 no-
ïembrc n'avait été rendu nécessaire que par les ma-
nifestations patriotiques auxquelles, dans ces der-
nières semaines, des évoques et même des cardinaux
italiens n'avaient pas craint de prendre part, au
crand déplaisir du Pape et du secrétaire d'Etat. C'est
possible. Quoi qu'il en soit, on s'abuserait fort si l'on
voulait trouver dans l'allocution consistoriale l'indice
d'un changement dans les relations entre Vatican et
Quirinal. Celles-ci domeurentcequ'elles ont toujours
~té ofncieUement nulles, pratiquement telles que
les permettent et les recommandent les dispositions
'et les intérêts des deux parties.
Par contre, je ne crois pas qu'on ait assez remar-
qué le discours prononcé par le Pape le 29 novembre,
en réponse à l'adresse du cardinal Falconio. Rendant
hommage à l'action énergique et constante par la-
quelle le Souverain Pontite, dès le début de son rè-
gne. avait tenté d'arrêter, les progrès du mouve-
ment anti-religieux, Mgr Fa!eonio avait insisté sur
le malheur des temps et sur les difnoultéa aux-
quelles -rjEglise était en butte. Le Pap8,.après avo)T-,
MMUETON DU JOPMAL DES DÉBATS
~a 4t ~eeMnbre it~tK E36]
MM mVt!ï? MfC'MM'r
MON JtJÏEuA MhMUMi
-I%OMÀLZ;
~OMAN
T'M AGNES et EGERTON CASTLE
T?eAaeMon française par L. FORTOUS
Mais les dernières paroles de la vaillante
femme furent noyées dans une recrudescence
des bruits de la rue auxquels s'ajoutèrent un
&oup de feu et le bris de quelques nouveaux
~[rreaux des hautes verrières. Cependant,
iMaNa eu ayant compris la portée; embrassa s~
cousine en disant:
Un mariage' Une fête! Il est piM pro-
taMe que nous festoierons avec la mort aujour-
d'hui) 1
Eh ce sera la plus belle des fêtes alors,
's'écria l'abbesse avec pétulance.
Trois grands coup's espacés résonnèrent à la
porte. Puis, dominant la rumeur de la foule
hurlante, cet avertissement fut clamé
Arrière les assiégés, il y va de votre vie 1
La porte va sauter. Arrière! 1
C'est la voix de Lionel, murmura Diana,
pâlissant.
Ttepf
on. quelques mots, reconnu les méritas des nou-
veaux élus, remercie le Sacré-Collège d'une < âdélité
et d'un dévouement qui lui paient plus que jamais
nécessaires
Préparez-vous à de grands et coaHnnels sacrifices,
–dit Pie X aux cardinaux nous traversons, la pourpre sacrée est un signe de
douleur. Et, prenant texte do l'Evangile du jour, il
voulut faire a Mgr Faloonio et A ses collègues la ré-
ponse qM Jésus nt aux disciples do Jean-Baptiste:
< VcM!<6 e< v~e~e < Voyez les persécutions, les
trahisons, les injustices dont souSre l'Eglise, et venez
on souSriravec elle. Mais Jésus qui a promis aux
siens la persécution, leur a promis aussi la victoire.
il l'a même proclame par avance, on disant « J'ai
vaincu le monde. Et les dernières paroles du Pape
ont été des paroles d'espérance.
S'adressant aux nouveaux cardinaux hollandais,
a:nglaiSiet~améri&ai.M,.il,a faitdMvoauxpaur queles
pays qu'ils représentent retournassent bientôt à
l'Eglise. Enfin, il a loue et encouragé ses echers Ris
de France, qui gémissent sous le poids de la persécu-
tion Pour.sauvor l'Eglise do France, Pie X compte
sur les mérites du clergé et dos. Mêles, sur leurs
prières et sur leurs sacrifices mais il tonde
encore plus d'espoir sur <: les gémissements de
tant do petits enfants qui, devant les tabernacles, épan-
chent leur âme dans des expressions que Dieu lui-
même leur a mises sur les lèvres~. On remarquera
cette allusion au récent décret sur la première com-
munion, que Pie X avait déjà rappelé dans son allocu-
tion consistorialo. Dans une péroraison pleine de con-
fiance, le Pape a comparé la France, prête à se repentir,
à Paul touché de Dieu, sur le chemin de Damas.
<: Les fautes, a-t-il dit, ne resteront pas impunies
mais la Fille de tant de mérites, de tant de soupirs
et de tant de larmes, ne périra point. Le jour vien-
dra bientôt où Dieu, l'appelant, lui dira a Lève-toi,
nation prédeatinéa, et porte mon nom devant tous les
peuples et devant les rois do la terre »
J'oserais dire qu'on reconnaît mieux Pie X dans le
discours familier de mercredi, que dans l'allocution
solennelle prononcée deux jours avant au Consistoire
secret. M. P.
C!MA]M[I3I~3ES
PRÉSIDENCE DE M. BRISSON, PRÉSIDENT
M. Re&oult représente dans les cabinets radicaux
l'élégance et la distinction. On no peut pas plus s'en
passer qu'on no,petj~so passer, daTM ttnetnaisb~de
confection, de ngurines de mode. La bonne mine des
modèles inspire con&anoe aux. clients. Peu importe
d'ailleurs où on les met, pourvu qu'ils soient en évi-
dence. M. Renoult, quel que soitle portefeuille qu'on
lui con&e, le porte toujours avec la même grâce et !o
même sourire. Pour le moment, il est charge de veil-
ler au bonheur des travailleurs. II a des bouquets et
des gerbes de projets plus que n'en peuvent contenir
'le Luxembourg-et le Palais-Bourbon réunis. Ce qui
lui permet de dire leurs réformatrice Et il ajoute, avec une négligence
charmante < Je vous autorise bien volontiers à en
prendre acte Son discours est comme le gâteau de
M. Favart < Mettez-le dans la balance, c'est léger,
léger, léger. Chaque espèce de travailleurs a ses
avocats. Les inspecteurs du travail qui redoutaient
de perdre les cent francs qu'on leur allouait par
frais de bur~ux, se réjouissent de rempocher cette
somme la commission renonce à cette économie
qui était de 6.500 francs. Intermède comique pour
MM. Klotz et Chëron: après s'être jeté des leurs, ils
se montrent les dents, et se mordent & propos d'un
grand principe nnanoier que M. Klotz craint qu'on
ne méconnaisse, et que M. Chéron prétend qu'on n'a
jamais méconnu l'un insinue à l'autre qu'il exagère
son importance, et l'autre répond qu'il est inutile
d'enfoncer des portes ouvertes. A la faveur de la
sourde rancune qui assombrit ces deux gardiens des
nuances publiques, les derniers chapitres du budget
de la < démocratie laborieuse sont rapidement esca-
motés.
Il y a séance lundi matin.
NOUVELLES OU JOUR
A~MMmi&desBeaNx-Artt
S~MM6d'M3
PRÉSIDENCE DE M. CORMON, PRÉSIDENT
La section d'architecture a présenté pour le fau-
teuil do M. Moyaux:
En première ligne, M. Cordonnier.
En deuxième ligne ea?-glanc.
En troisième ligne, M. Redon.
En quatrième Itgne, M. Lambert.
L'Académie a ajouté le nom de M. Blavotte.
A 6té élu associé étranger em remplacement de
M. ïsraëls, de la Haye, déeëdé
M. Sorolla y Bastida, peintre de Madrid, déjà cor-
respondant de l'Académie depuis 1901.
Peintre espagnol de grand talent, M. Sorolla est né
à Valence (Espagne), médaille 3" classe 1893, mé-
daille S" classe 1895, grand prix 1900 et chevalier de la
Légion-d'HonB.eur:
L'agitation dans les arsenaux
ELLE SB CALME A LORIENT
La grève des ouvriers de l'arsenal de Lorient,
préconisée par les militants du Syndicat, a échoue au
meeting qui s'est tenu ce soir à la salle des fêtes et
auquel assistaient environ trois mille ouvriers. La
déclaration do grève immédiate a été posée. Par deux
cents voix de majorité environ, l'assemblée a rejeté
la grève et a décide d'accepter la retenue d'une jour-
née'de salaire ordonnée parle ministre de la marine.
Avant de se séparée. les ouvriersont décidé de deman-
der au Parlement et au ministre de la marine do ré-
coudre le .plus t9t possible les revendications des tra-
vailleurs des arsenaux. L'assemblée a déclaré, dans
un vote, qu'au cas où les ouvriers n'obtiendraient pas
satisfaction, la question do la grevé sera de nouveau
agitée. Après un vote du jour do confiance à la Fédé-
ration et au Syndicat, la séance a été levée. Contrai-
rement à l'habitude, aucun refrain révolutionnaire
n'a été entonné à la sortie. L'échec do la grùvo est
certainement dû aux paroles sages et patriotiques
adressées aux ouvriers par le nouveau préfet mari-
time le vice-amiral Berryer. (Ds Mo <~tM<.) L'EFFERYES CE~CL CROI'r A TOULON
I/EFFERVESCEKŒH CROIT A TOULON
Ainsi quo nous l'avons dit hier; un ordre du jour
très violent contre le ministre do la marine motive
par les mesures disciplinaires prises par celui-ci
contre les ouvriers de 1 arsenal de Lorient a été voté
vendredi soir par le conseil d'administration du Syn-
dicat des travailleurs du port. Cet ordre du jour con-
tenait d'abord cette expression <; les infâmes du gou-
vernement qui a été remplacée par celle-ci < les
césariens du gouvernement sur 1 original de l'afn-
ehe apposée hier sur les murs.
Suivaient cette autre expression <: Le gnome de la
rue Royale en parlantde M. Delcassé et cette nnalo
< Nous montrerons aux chenapans du gouvernement
comment des moutons peuvent se changer en lions. »
Le vice-amiral Marin Darbel, préfet maritime de
Toulon, a considère cette afncho comme injurieuse
pour le gouvernement et a décidé de rompre toutes
relations avec le Syndicat des ouvriers du port et la
Fédération nationale des travailleurs de la marine do
Fi donc! répondit la vieille dame d'un air
suprêmement dédaigneux. Et prenant Diana
parles épaules, elle la poussa jusqu'à l'entrée
du passage où elle .s'arrêta elle-même pour
soufûer, son embonpoint ne lui permettant pas
impunément de si rapides mouvements. Bindon
parut derrière el!es, traînant un mousquet &
grand bruit de ferraille.
En vérité, lui dit-elle., je commence à
croire que ceci pourrait bien être la un. Où,
mais où donc ces fainéants de gardes se ca-
chent-ils ? Bon! voila mes terribles enfants qui
accourent! Holà! Holà! sœur Magdeleine, mon
bâton pastoral. Puisque nous devons avoir des
visiteurs, il nous faut les recevoir en grande
pompé..
EUopnt la crosse des mains de la nonne,
puis repoussant a grands gestes la commu-
nauté muette de peur
A-vos stalles, mes ailes. à vos stalles N'a-
vez-vous pas honte Le berger ne peut-il pas
venir quand il veut et trouvera-t-il, cette fois,
aëa brebis dispersées! g
Elle fit sonner d'un air menaçant sa crosse
sur les dalles, et le troupeau auolé regagna ta
chapelle < J~t ce,sont bien de vraies brebis,
pauvres âmes! ~murmura Tàbbesse en sou-
riant.
Elle soufiaitencore quan~ l'explosion se pro-
duisit. La maison parut se soulever et le sol
vaciller sous leurs pieds. Une seconde, Diana
crut qu'elles avaient toutes sauté avec le cou-
vent et fut très étonnée, on revenant à elle, de
se retrouver saine et sauve. En face d'elle,
l'abbesse, solidement campée, entonnait un
psaume à pleins poumons; près d'elle, Bindon,
un genou à terre, épaulait son mousquet, en
mâchant des mots qui n'étaient point de prière.
Un immense gémissement monta de la cha-
pelle. Du porche, une fumée blanche s'éleva en
volutes.
–Ils ont fait brèche, la porte est à bas, fit
Bindon avec volubitité.
l'Etat. Les bureaux de ces deux Associations, réunis
hier ~tr, ne se montrent pas trop émus de la décision
du préfet maritime. Us attendent que la quinzaine
soit payée aux ouvriers du port de Lonent pour
prendre des mesures de solidanto si on leur fait su-
bir les retenues imposées par le ministre de la ma-
rine. pette solidarité consistera à provoquer la
grève des bras croisés.
La Fédération nationale des travailleurs de la ma-.
rine de l'Etat dont le bureau siège à Toulon est ré-
solue à lancer cet ordre de grève aux camarades des,
cinq ports et dos établissements de la marine de Gu6-'
rigny et d'Indret si la décision do M.DeIcassé est mise;
à exécution. K0<)*e correspotK!a~<)
A la conférence du stage des avocats
Nous avons donne hier quelques extraits du 'beau
discours prononcé par M. la bâtonnier Fernanâ Là-
bon à l'occasion de la séance de rentrée do la confé-
rence des avocats.
MM. Paul Reynaud et Jean Bardoux, premier et
second secrétaires de la conférence du stage pour l'an-
née 191i ont été très applaudis à l'exemple de leur
bâtonnier.
M° Paul Reynaud qui devait primitivement pro-
noncer l'ëioge de Waldeok-Rousseau avait, à la suite
d'incidents que nos lecteurs connaissent, renonce &
ce sujet. II a parlé du procès de Charles I'" et son
étude documentée et éloquente a vivement interesse
ses confrères,
M"JeanBardouxa parM des lois et des légistes
dans l'œuvre de Rabelais. C'était un beau sujet qu'il
a fort bien traite.
H y a doux mitto ans, a-t-il dit, Thëmia était la plus
belle'nlle de l'Olympe. Les Titans, ses pères, la voulu-
rent bien doter et dans son berceau ils mirent la justice.
Les plus avertis des parents se peuvent tromper et la
présent tourna mal.
Sa malechance commença desses debntsdans le monde
avec l'infortune de Promethee. Les hommes ne l'ont ja-
mais aimëe par contre, Us ont toujours parlé d'elle. De-
puis deux mille ans, elle tient la scène.
Et Me Jean Bardoux d'examiner l'oeuvre de Rabe-
lais a qui connaissait à merveille les habitudes et
usages de la préparation aux examens de droit et les
manifestations de la vie judiciaire de son époque
M. Steeg. ministre de l'instruction publique, vient
de constituer une commission chargée de rechercher
les moyens de remédier aux causes de la mauvaise
situation do la Bibliothèque nationale: insuffisance
des locaux, manque de surveillance, dangers d'ut-
cendio, mëdiocriM dea crédits pour acquisitions~
etc.. etc. i
"'GUERRE ET MAR:ME
Paris port de mer
Le capitaine de frégate Prosper Germain, qui s'est
fait, après M. Bouquet de La Gryo, le promoteur do
Paris port de mer, publie, en réponse aux adver-
saires de ce vaste projet, un livre ardent où les prin-
cipales objections sont passées en revue. Les adver-
saires de Paris port de mer reconnaissent que l'exé-
cution du canal maritime ne présente aucune diffi-
culté technique. Leur principale objection est que
l'entreprise ne serait pas rémunératrice. Or, il se
présente une Compagnie acceptant de l'exécuter à ses
risques et périls.
D autre part, les ports de Rouen, de Nantes, de
Caen, à la suite de leur mise en communication di-
recte avec la mer sont, do tous les ports français, ceux.
qui ont progressé Ieplusrapidementdepuisi895. Paris
possède, à tous points de vue,des supériorités écrasan-
tes sur ces villes. Leur exemple, dit le commandant
Germain, détruit toutes les objections faites contre
Paris port de mer. Pourquoi maintiendrait-on éter-
nellement les chalands entre Paris et Rouen, quand on
a récolté tant d'avantages à les remplacer par des na-,
vires de mer entre Rouen et le Havre, entra Nantes
et Saint-Nazaire, entre Caen et Ouistreham! L'impor-
tance du marché de Paris donne à penser que les
avantages seraient ici plus considérables encore.
Les moyens de communication de Paris avec l'es~
térieur sont reconnus trop pitoyables pour être tolé-
rés davantage. Les adversatres de Paris port de mer
proposent d'exécuter 313 millions do francs de.tra-.
vaux pour améliorer cette situation. Le canal.'mari-;
time no coûterait que 254 initiions il est seul suscop-
tible do remédier aux interruptions fréquentes de la
navigation des chalands, à l'augmentation do la J
cherté de la vie, aux grèves, aux inondations.
Ennn, en 1870, le Paris, do 2 millions d'habitants,
n'aurait pas pu tenir plus d'un mois sans ses 100,000
chevaux. La généralisation de l'automobilisme ne
permet pas de penser que déjà le Paris de 4 millions
d'habitants de 1913 soit capable de résister longtemps
à la faim. Le canal maritime, pouvant porter les bat-
teries bottantes constituées par nos anciens garde-
côtes ou nos vieux cuirassés ailégés, rendrait pour la
défense et l'approvisionnement des services do pre-
mier ordre.
Tels sont les principaux arguments développés à
travers une étude critique, par le commandant Ger-
main. Ils donneront un nouvel aliment à la discus-
sion que les inondations parisiennes avaient réveillée
de façon inattendue. G. B.
Le JoMfKa! o//ïct~ publie aujourd'hui une promo-
tion au grade de capitaine d'infanterie concernant au
moins une quarantaine de lieutenants et une série
d'inscriptions d'oMce au tableau d'avancement et au
tableau de concours pour la Legion-d'Honneur con-
cernant surtout les troupes débarquées au Maroc et
les troupes coloniales.
Le général Trumeiet Faber, commandant la 3' bri-
gada d'infanterie d'Algérie, est nomme gênerai com-
mandant miUtaircde la région nord des connns ma-
rocains." ~<
-r–– .h
E,o chef d'escadron breveM d'artiUerie AIdebert,
attachô Ma personne de M. le Président de la R&pi~ i
blique, est nomme au grade de lieutenant-colonel et
mamtenu dans sa position actuelle..
Le 7ot~'Ma! o/~eM~ a publié ce matin un décret qui
modifie ainsi l'art. 5 du décret du 25 septembre i909,
portant règlement sur l'organisation de l'Ecole spé-
ciale militaire
Nu! n'est admis & l'Ecole que par voie de concours.
Chaque année le mode, les conditions et l'époque des
examens sont déterminés par le ministre de la guerre.
Les examinateurs d'admission sont nommés par le mi-
nistre de ta guerre pour une période de trois années.
Ils peuvent obtenir a deux reprises le renouvellement
de leur mandat triennal.
Sont promus ou nommés dans !? 1" aoction du
cadre de l'état-major général de l'armée
Au grade de gênerai de division le gênerai da bri-
gade Coquet, commandant la i8" brigade d'infanterie (9*
division, 5* corps d'armoa).
Au grade de général de brigade les colonels Foueart,
breveté, du US" d'infanterie Boe, d'infanterie, comman-
dant par intérim la 27° brigade d'infanterie (14" division,
7° corps d'armée) Guerrier, du 74° d'infanterie.
Le général de division de Langla de Cary, comman-
dant' le 4° corps d'armée, est nommé, à dater du 3 dé-
cembre 1911, au commandement du 8e corps d'armée,
à Bourges, en remplacement du général do division
Picard, qui sera, à cette date, placé dans la section
de réserve.
Le général de division Boëlle, commandant la
3° division d'infanterie, est nommé, à dater du-3 dé-
Le nuage dissipé, trois hommes parurent,
qui avançaient avec précaution. Derrière eux,
& travers tes ruines de la porte, Diana put aper-
cevoir, dans la rue, une horde de faces grima-
çant d'exultation bestiale, empreintes d'une
extraordinaire folie de destruction. AfTolées,
tels des fauves derrière les barreaux de leur
cage, quoique chose ou quelqu'un semblait pa-
ralyser teur élan. L'instant d'après, elle recon-
nut Lionel & qui elle savait le don d'exciter ou
do retenir a soo'gré la populace.
Très correct en sa mise, le chapeau à plumes
sur la tête, les boucles rousses de sa perruque
soigneusement partagées de chaque côté de sa
face longue et blême, il avançait en brandissant
son sabre.
Leurs regards se croisèrent elle vit une
lueur de joie dans les siens et ressentit un
grand choc au cœur. Les deux hommes qui
marchaient derrière lui, le visage malpropre et
sinistre, semblaient pourtant, & leur attitude,
des gentilshommes s'efforçant d'accomplir avec
bienséance un acte de violence nécessaire.
Lionel Ratcline fit halte en face de sa vieille
cousine et s'inclina ironiquement devant elle,
sans manifester la .moindre honte, sous le défi
de son regard..
–Laissez-moi passer, Madame, s'écria-t-il.
Je ne suis point ici pour discuter avec vous. Il
ne vous a pas plu de tenir compte de mes
avertissements, tant pis pour vous. Je n'ai a
faire qu'avec Mrs Harcourt_ ici présente, que
vous détenez illégalement. Diana,, j'ai pourvu à
votre sécurité.
A ces mots, il St un imperceptible geste de
la main. Les deux hommes bondirent en avant.
Une terrible bagarre s'ensuivit, Diana se sou-
vint– mais plus tard et avec un sourire–
d'avoir vu la mère abbesse frapper de tout son
cœur à coup de crosse, et cela si à propos que
le sabre de Lionel en fut brisé en deux comme
il essayait de parer le coup. Au môme instant
une détonation l'étourdit; c'était Bindon qui
cambre 1911, au commandement du 4" corps d armée,
auMans.
Le général Guerrier, nouvellement promu, est
nomme gouverneur do Marseille, on remplacement
du général do brigade Pambet, appelé à d'autres
fonctions.
Le général de division Coquet, nouvellement promu,
est nommé, à dater du 3 décembre 19ii, au comman-
dement de la 3" division d'infanterie, à Amiens.
Le général de brigade Pambet est nommé, à dater
du 3 décembre 19H. au commandement de la 18" bri-
gade d'infanterie, à Blois.
Le général de division Drude, commandant la divi-
sion de Constantine, est nommé au commandement
de la division d'Oran, à Cran, en remplacement du gé-
néral de division Tout6e.
Le général de brigade Leguay, commandant la 69"
brigade d'infanterie, est nommé au commandement
(par interim)sde la division de Gonstantine.
Le général de brigade Foucart, nouvellement
promu, est nomme au commandement do la 69° bri-
gade d'infanterie à la Rochelle.
Le général de brigade Alix, commandant le terri-
toire militaire d'Ain-Sefra, est nommé commandant
(par intérim) des troupes d'occupation des confins
marocains Nord et Sud.
Le gênerai de brigade Boë. nouvellement promu,
est maintenu, à titre définitif, dans le commande-
ment do la 37" brigaded'infanterie, & Bourg.
FAITS DIVERS
t Un centre cyclonique important s'est avancé près de
l'Islande; le baromètre marque, ce matin, 7i8°~ à
Reykiavick, après une baisse de 18" depuis hier
soir; on nota 747" on Ecosse, 753" à Valencia. La
pression reste très élevée dans l'est de l'Europe (Ar-
khangcl 783').
Le vent est modéré du Sud sur nos côtes de la
Manche et de l'Océan. La mer reste grosse à Oues-
sant.
Des neiges et des pluies sont tombées dans le cen-
tre et l'ouest de l'Europe en France, on a recueilli
10" d'eau à Lorient, 8 à Brest, 7 à Cherbourg, 4 à
Nantes, 1 à Boulogne et à Lyon.
La température a monté sur nos régions excepté
dans l'Est. Ce matin, le thermomètre marquait r
–8" à Arkhangel, –3" à Belfort, 5" à Paris et &
Toulouse, 10° à Nantes, 18° à Monaco. i5" à Alger.
On notait 3° au Puy do Dôme, 0" au Ventoux,
–4''au Pic du Midi, –8° au mont Meunier.
En France, des pluies sont probables dans le Nord
et l'Ouest, le temps va rester généralement doux.
A Paris, hier, couvert; ce matin, pluie.
Au Parc-Saint-Maur, la température moyenne,
3"7, a été sensiblement égale à la normale (3°6). De-
puis hier, température maximum 4°5, minimum
8°8.
Pression barométrique, à 7 h. du matin, 764"3,
légèrement en baisse à 10 heures.
A la tour Eiifel, température maximum 3"3, mini-
mum i"
Dates erMMM&! ~)OMr !e MMt~ mule d'Henn de ParvUle). 6-7, 13-M, 80-31, 89.
IL'assasstnat du margaiUier.– L'innocence de
l'abbé Larouo est enfin évidente aux yeux des magis-
trats. Sous l'inuuence de son avocat le soldat Leroux
s'est décide hier à écrire une lettre d'aveux complots,
Grillot a tue le marguillier Dessertenno afin d'obte-
nir sa place. C'est là le seul mobile du crime. Leroux
a simplement guetté le pauvre homme et refermé la
porte de l'église dès qu'il y eut pénétré. Grillot avait
prémédite l'assasinat avec soin car, en plus de la
trique, il avait préparé un nœud coulant qui a été
retrouvé auprès d'un banc, dans l'église. Leroux
avoue maintenant qu'ils n'étaient que deux. S'il a
parlé do l'abbé, c'est parce que Grillot lui avait dit
< Tu .n'as pas besoin devoir peur, le curé y sera. >
En dépit des nombreux témoins qui,'au cours de la
confrontation, vinrent confirmer tout ou partie de la
déposition de Leroux, GriUot continue à nier avec une
énergie farouche. Même en face de i'abbë, alors que
son ëomplice se jetait à genoux, Grillot s'est tu.
D'office, a cinqhèures du soir, le procureur de la
République a signé l'ordonnance libératrice que sui-
vra de près le non-lieu dénnitif. La sortie de l'abbé
Laroue a été accueillie par les acclamations d'un mil-
lier de braves gens. Après une visite a l'éveohé, où
Mgr Villard tint a féliciter son desservant, celui-ci
s'est retiré dans une maison amie où l'attendait sa
vieille mère.
t.eertnM de t'aato ?M S ? Bonnot, l'au-
teur du crime commis au Chàtolet-en-Brio n'est pas
encore pris, mais plusieurs personnes ont signalé sa
présence hier à Melun. S'il ne s'agit pas d'une extra-
ordinaire ressemblance, la police est actuellement sur
ses traces. La vaste enquête qui se poursuit sur la
bande tout entiëro a abouti à Lyon à deux captures
importantes. Le gardien du cimetière de La Guillo-
tiére, un nommé ThaUon et sa femme étaient soup-
çonnés depuis longtemps de complicité avec Bonnot.
Une perquisition à leur domioUe, M~ Ms, avenue
Berthelot, a fait découvrir 85 billets-do 1,000 fr. et
quanti té de M Ilots à ordre provenant d'un cambrio-
lage commis en avril dernier chez un notaire de
Pont-1'Evequo, près de Vienne, cambriolage dont on
avait toujours cru Bonnot l'auteur.
Quant à la victime, le soi-disant Mandino, il se
connrme que c'est un membre de cette Association do
malfaiteurs. Bonnot l'aurait tué pour éviter de par-
tager quelque butin avec lui. Mais ce n'est pas,
comme on la pensé un moment, Sorrontino, le chauf-
feur disparu de Roanne. Les deux signalements ne
concordent nullement.
Smtctde d'mn r!ehe Amërteain M. Bishop, qui
était âgé de 35 ans, était depuis longtemps attèmt
d'une maladie de langueur qui nécessitait les
soins constants d'un médecin. Avant-hier, il garda
la chambre. Dans le cours de l'après-midi, il donna
ses ordres à son secrétaire, M. Théodore Biston. Le
malade paraissait très gai. Après avoir expédié ses
affaires courantes, notamment ses ordres de Bourse,
il déclara qu'il retournerait bientôt à New-York, sa
ville natale, auprès de sa mère, Mme Parsons. Il ma-
nifesta môme l'intention de louer un yacht pour aller
pêcher, pendant l'hiver, sur les côtes de la Floride et
de Cuba
Sur cescutrefaites arriva le médecin de M. Bishop.
Il était six heures moins un quart environ.
L'Américain pria le docteur do l'attendre pendant
une minute, et passa de sa chambre dans la pièce
voisine, le salon. Là, il se dirigea vers une glace, et
sortant do sa poche un revolver de fort calibre, il in-
troduisit le canon dans sa bouche et tira. La mort fut
instantanée. Personne n'entendit la détonation, et le
cadavre ne fut découvert qu'un instant âpres.
Dans le pyjama du défunt, on trouva cinq lettres.
Doux étaient adressées par le désespéré à sa mère,
Mme Parsons, et deux à sa maltresse, une toute jeune
artiste, Mlle Jeanne Demay, avec qui il habitait. En-
nn, la dernière enveloppe contenait son testament.
Par ce dernier acte, M. Bishop exprimait sa vo-
lonté de laisser son hôtel à son amie Mlle Demay.
Dans une des deux lettres destinées à la jeune artiste,
se trouvait un chèque de deux cent cinquante mille
dollars à son nom. Enfin, dans la seconde lettre, il
demandait pardon à Mlle Demay de la peine qu'il al-
lait lui causer <: en se détachant d'une vie pesante et
inutile
venait de décharger son mousquet. Alors elle
se sentit empoignée et tressaillit au contact re-
douté.
Diana, êtes-vous folle, murmurait âpre-
ment Lionel. C'est une question de vie ou de
mort 1. Si l'on vous voit lutter ainsi, vous que,
pour cette foule, je viens tirer des griffes des
papistes, vous êtes perdue. comme les au-
tres
Et, tandis qu'il parlait, ces cris sauvages
scandaient ses paroles t
Mort aux papistes f Tuez-les Brûlez-les 1
Au feu le couventi Feu pour feu 1
Elle eut conscience à cet instant que l'obsta-
te moral opposé à la populace venait de céder
et que l'envahissement s'opérait à grands cris.
Puis, immédiatement après, eUe perçut, à sa
grande surprise, une modincation soudaine
dans les sentiments de la foule, qui se traduisit
par un arrêt brusque.
Ce fut comme une vague miraculeusement
refoulée. Des coups de feu précipités crépitè-
rent au dehors elle entendit successivement
un roulement detambour, des commandements,
quelques applaudissements mêlés aux affreux
hurlements qui reprenaient de plus bette. La
~multitude qui., jusqu'alors, se pressait pour
passer a travers la porte enfoncée, recula.
Les gardes Voila los gardes criait-on de
tous côtés.
Et, avec sa versatilité coutumiëro, la foule
connut, après l'universelle folio, l'universelle
panique. Dominant la rumeur générale, une
voix s'éleva, claire et pourtant haletante, mais
de plus en plus proche
Faites place, au nom du Roy!
L'abbesse murmura, dans un soupir, un
< Dec patias », et Diana entendit Lionel, qui
déjà lâchait prise, proférer un juron; H en
poussa un autre en s'élançant, son sabre brisé
a la main, pour s'en'orcer de couper la retraite
aux fuyards.
HarryRockhurst fut le premier & bondir au
La famille de M. Bishop a CM prëvenue aussitôt
par càblogramme.
tje procès iLamgevin. Lo procès intenté par
Mme Lang-evin à son mari pour entretien de concu-
bine au domicile conjurât n'aura probablement pas
lieu.
Los projets de transaction ébauches depuis quel-
ques jours entre les avocats des deux partiesseraiont,
dit-on, sur le point d'aboutir. Mme Langevin obtien-
drait satisfaction.
fftrave iacemdte à Chambery Un incendie vio-
lent s'est déclare hier soir à l'ancien archevêché de
Chambory, récemment classe comme monument his-
torique. Le feu a menace la cathédrale qui en est
voisine.
AMd~e!e!Me efast~n & t*omtleur arrôte. récemment pour un vol commis onjuiJIet,
le homme Berdin.~tait conduit hier par unR'ondarme
au cabinet du juge d'instruction de Pontoise. Dans
les couloirs du palais de justice, Bordin envoya rouler
& terre d'un coup de poing en pleine figure son gar-
dien et réussit à prendre la fuite.
Obtenir pour 79 fr. 50 un merveilleux costume
tailleur, vendu, hier encore, 360 et morne 300 fr.,
telle est la bonne fortune que les Parisiennes ren-
contrent, on un de saison, chez High !ife Tailor,
13, rue Àuber, et, 113, rue Richelieu.
UŒtLLET du ROY t.
BIBLIOGRAPHIE
La Revue de Par! s
85 &M, faubourg Saint-Honore, 85 6~. P&rlst
Sommaira du numéro du i~' décembre i9il s
Gustave Flaubert. Au Pays de Salammbô.
Anatoto France. Los Dieuxont soif (3°partie).
Ernest Lavisse. Souvenirs (IV).
L. HouMevigue. L'Observatoire du MontWil-
son.
Georges Delahache. Do Biscwilier à Etbeuf.
LarroguydeCivrieux.. Durant les Cent-Jours.
V. Btasco-Ibanez. La Horde (un).
Lieutenant Herlaut. Un Examen do recrues.
Georges LachapeUe. Notre EtatËnancie)*
PRIX DE L'ABONNEMENT
U)i~oJStMfim3i'
Paris.<48~24')' lit* »
SeineetSeme-et-Oise. 5i 8550 i3T5
Départements et colonies françatses. 54 S7 1350
Etranger (Union postate). 60 30 x t5 »
THEATRES
La ~KMprésenteront au public au mois de mai un ténor, M.
Mayerski. M. Mayersk: professait les sciences en Au-
triche quand on lui découvrit une voix, une voix
étonnante, dit-on. Il cessa de donner dos leçons pour
en prendre et maintenant il chante à souhait, et l'on
pense qu'il va conquérir Paris.
Mardi, au Concert de la Nouvelle Société philhar-
monique, le quatuor Capet interprétera trois quatuors
de Beethoven.
Au Musée des arts décoratifs, vendredi prochain, la
Société do Saint-Jean donnera, à cinq heures préci-
ses, un concert d'œuvres françaises modernes pou-
vant servir aux ofnces de l'Eglise catholique. Les
chœurs de la Schola Cantorum participeront a~ ce
concert sous l'éminente direction de M. Vincent
d'Indy. Au programme, des œuvres do César Franck,
Ernest Chausson.Charles Bordes, Vincent d'indy, Dom
Joseph Pottier, Paul Jumel, Gastoue, etc.
Au théâtre des Arts, ce soir, & neuf heures précises.
répétition générale de !g CAa~rttt (reprise) et de !es ~bKes FraKfStsM CM !M DowttKM.
C'est Mile Ariane Hugon, spécialement engagée, qui
dansera le ballet des .DoMtttinterdit pendant la durée des aotea.
–L'Opéra-Comique donne ce soir A~tMM pour les
débuts de M. Capitaine, premier prit d'opéra-comique au
Conservatoire, par le rôle de WilhemMeister.
A la Soala Pour ne pas se rencontrer avec le théâ-
tre de la Porte-Saint-Martin, M. Fursy remet a mardi la
répétition générale et & mercredi la première de jPt'fMCCMe
DoHtt)-.
La Chambre syndicale de la prestidigitation &dele a
ses traditions, fêtatt, hier, l'anniversaire de Robert-Hou-
din. Elle en a pro&te pour offrir a son doyen, M. Roynaly,
une œuvre d'art. Des discours ont été prononcés par
MM. Méiiès, président, MiH«t,Rayna!y,CaroIy. Une soirée
récréative très réussie a terminé la tête.
Au Grand Guignol Bien~ue le aucoës du spectacle
actuel soit toujours aussi considérable après cent repré-
sentations, M.Max Maurey annonce les dernières de ~Llier ~'drames si originaux et si émouvants, ainsi que de ? Fée
d'~t
–MUe Marthe Pr~vostd8 décembre, a la salle dos Agriculteurs de France, un
concert avec le concours de Mlle Andrée GeUêe. MM.
Alexandre Georges, Hennebain et Eug. Wagner.
La Société des chanteurs de la Renaissance donnera
son premier concert annuel le mercredi 20 décembre, a
neuf heures du soir, saiie des Agriculteurs, 8, rue d'A-
thènes, sous la direction de son fondateur, M. Henry
Expert.
Le programme, dos plus intéressants, comprend des
pièces pour la plupart non entendues encore do E. du
uaurroy, Costetey, Lassus, Claude Le Jeune, Nicolas Mar-
tin, Mauduit.
Des intermèdes de cutés par le réputé claveciniste, M. Arnold Dalmets.ch,,
Le trio Pitohot-Costa, composé de trois jeunes arHstes
espagnols, Luis Pitoho (violoniste), Ricardo Pitchot(vie'-
loncetliste), Eiadio Costa (pianiste), qui vient de rempor-
ter de nombreux et brillants succès a Madrid et autres
grandes villes d'Espagne, fera ses débuts a Paris le mer-
credi 6 décembre prochain, a la salle des Agriculteurs,
8 rue d'Athènes. Au programme Trio en ~< majeur
(6p. 8), J. Brahms trio en < en ya majenr (Op. i8), Saint-Saens.
De Boston
SfMtMûM e< Dalila de Saint-Saens, vient d'inaugurer la
saison de l'Opéra House. Fait sans précédent dans les
annales de théâtre américains, c'est une œuvre française
moderne qui a eu les honneurs do l'ouverture théâtrale.
Magnifique succès, avec une excellente interprétation,
sous la direction orchestrale de M. André Capiot.
La brochure de ! do M. Gabriel Trarieux, seule édition conforme a la re-
présentation de la Comédie française, vient de paraître a
ta librairie Stock.
Spectacles prochains
A l'Opéra lundi, D~aMtfe; mercredi, Sa!o~t~,C'oM)d!t'a[;
vendredi, Rt'~o~Mo, première représentation de fa ho!M-
saMa samedi, StMMOtt et JDaH~a <A la Comédie française lundi, ~N07, !aBr~M'p<<mardi et jeudi, ! mercredi, vendredi et samedi, ~'f~efOM; jeudi (mati-
née), A~et~ f:M(<ïM, :M DeMOMeHM de StttM<-Cj/)'.
A l'Opora-Comique lundi, les CowfM t!o~waMM
mardi, jeudi et samedi, Ca;fHMtt; mercredi et vendredi,
!e! CMt le Mat'e de Chapelle..
A i'Odéon lundi, B)'tCopp~ieM jeudi (matinée), !e J?M'Met' Au Gaité-Lyrique lundi, PottMa.Me. !e Co~M)' mardi, DoMOM!c/to«e; mercredi, JMt-ofïtade; jeudi (mati-
née), !e -Bett-Ke)- de SëctHe, !e Ccft/t- de F'!ot-
travers de la brèche/en tête des libérateurs.
En réalité, le lord constable l'avait gagnée
avant lui, mais il s'euaça pour laisser passer
son fils. Celui-ci, tête nue, ses boucles noires
au vent, le visage empreint d'une sombre éner-
gie, se confondit un instant, aux yeux de Diana
délirante, avec l'image de son père tel qu'il lui
était apparu pour la première fois. Et, comme
il se précipitait vers elle en criant d'une voix
triomphante < Diana! Sauvée elle se jeta
dans ses bras.
Alors seulement elle le reconnut a.la force de
son étreinte, au martèlement joyeux du sang
dans ses jeunes veines.Mais elle ne s'en agrippa
pas moins à lui et le passé et le présent se con-
fondirent à tel point dans son esprit que, lors-
qu'elle se fut pénétrée de la réalité, elle connut
que son coeur avait enfin trouvé son maître.
Leur bonheur fut intense, mais court, car le .1
combat taisait encore rage autour d'eux. A. quel-
ques pas, un vieillard était aux prises avec un
assaillant en fureur et couvert de sang. Diana
pressa le bras de son Gancô
Harry, Harry, sauvex le vieil homnM
Harry se retourna et d'un coup de pistolet
brûla la Ëgure de l'enragé. Au mêma instant, la
jeune femme, muette d'horreur surprit Lionel
dans le geste de pointer ~ur son amoureux le
tronçon de sa lame. Mais avant- qu'elle eut re-
trouve son sang-froid pour l'avertir, un com-
battant plus vif qu'elle s'était jeté entre les deux
adversaires. Il y eut un corps à corps confus,
puis elle vit Harry retirer son sabre du cadavre
étendu à terre de Lionel, et se précipiter avec
un cri d'angoisse au secours du grand vieillard
qui se maintenait debout, souriant, mais le vi-
sage atrocement pâle.
Diana s'approcha, regarda plus attentivement
et reconnut en celui qu'elle avait appelé < le
vieil homme lord Rockhurst en personne.
Alors eUe s'aperçut qu'il devait être blessé et
trôs griÈvement.
S'il no tombait point c'est gu'il était soutenu,
t'ëe). Bo&e~ ?9 Dfmedi,!o:~MH!e.
A l'ApoMo lundi, mardi, merered), ïen dredi 6t a<,
modi, aM~me J'<< jeudi, ~«ee ~oyeMe.
Au TrIanon-Lyfiquo lundi et samedi, Sa!tttt ~att~Me~ mardi, !ey MMt~Mefatt-M ~e !<[ ReMte met~
credi, ./o~pMMeMM~Me pm' ~MMM/<'<~ jaudi (soirée), fM CgM< ~t'er~M vendredt, froMM
~)!tM.
– r~rjE3C!~C~T~O<3HCBÏ
Nantes, le 2 décembre. M. Charles Laronze,aa:<
cien recteur de l'Académie de Rennes, vient mourir dans notre ville ou il s'était marie, il y&
trente ans, lorade ses débuts comme jeune profba<
seur. C'était un universitaire des plus distingues quji
sut toujours concilier la fermoM n6cesaaireet una
grande bienveillance avec ses administres. (D~
KO/re corrcspOK~a?!7.)
Hier, à midi, on l'église Saint-François Xavier
avaient lieu les obsèques de la vicomtesse de Mala-
zieu, née 'Marie-Louise de Segur d'Aguesseau de La*
moignon. La reunion des assistants s'est faite 53, ave*
nuedeBretcuil.
Le deuil a été conduit par le comte Paul de Sa!tt«
tignon, MM. Raymond et Roger de Malczieu, le lieu~
tenant Le Barrois d'Orgeval, le lieutenant Le Jolis df
ViHcrs, petits-Bis de la défunte le comte RaymondL
de Ségur d'Aguesseau, son frère, le comte Roger de
Rony, son neveu le vicomte René de Bony. le mat~
quis d'ixarn de Freycinet de Vatady et le comte Paai
de Fournas de Moussoulens, ses petits-neveux.
Les obsèques de notre distingué confrère Ch&rlM
Canivet, membre du Comité de l'Association des jour"
nalistes parisiens et membre de la Société des genft
do lettres, ont été célébrées hier, à midi, en l'église
Saint-Severin, en présence d'une assistance oonsidë*
rable.
Le deuil était conduit par M. Jean Ganivet, son Ris.
A l'issue de la cérémonie religieuse, le corps a 6M
transporté au cimetière Montmartre où M. Fernand
Dourgeat, au nom de l'Association des journalistes
parisiens, et M. Paul Brulat, au nom de la Societ6
des gens de lettres, ont, en termes touchants, adressa
un suprême adieu au regretté défunt.
L'inhumation a eu lieu ensuite dans une sepultuM.
defàmme.
La levée du corps'de M. Charles Favalelli, conseil'
ler-maitreala.Cour des comptes, ancien secrétaire
gênerai de la préfecture de la Seine, a été faite Mer
matin, à neuf heures, au domicile mortuaire, 80, rua
Jouaroy.
On remarquait M. Armand Bernard, secrétaire
général do la préfecture, représentant le préfet de la
Seine; Henry Loi~. ambassadeur de France, et quel-
ques conseillers à la Cour des comptes.
Le cercueil a été place dans uif fourgon, qut l'a
directement emmené au cimetiôro de Levallois-
Perret.
Les obsèques de M. Gabriel Leroy, avoué prës ïa
tribunal de première instance de la Seine, étaient
célébrées hier à dix heures, en l'église Saint-Sëverin,
On s'est réuni à la maison mortuaire, 3, rue Danton.
Le deuil a été conduit par MM. Maurice de Gimet,
Maurice Aboi. Marcel et Albert Andrivëau, et Ch.
Comar, ses beaux-frères; le baron de Polhes, M. de
Lajudie et ses autres neveux, et les membres des fa-
milles alliées Nouotte-Delorme, Goury duRoslan, etc.
L'inhumation a eu lieu au cimetière de Montpar-
nasse..
On annonce la mort do
Mme Paulin Offroy-Durieu, née Beauregard, veuve
de l'ancien députe du Cantal, qui s'est éteinte dans sit
quatre-vingt-seizième année, 118 rue d'Assas.
Elle était la belle-mère de M. Adolphe Carnot, de
l'Institut, ancien directeur de l'Ecole des mines; Ix
grand'mère du docteur Paul Carnot, professeur agrég6
do la Faculté de Médecine, médecin des hôpitaux d~
M. Jean Carnot ingénieur civil, du contre-amirat
Favereau.
Les obsèques auront lieu lundi, à midi, en l'ëgtist
Notre-Dame-des-Champs, et l'inhumation au cima"
tièrode Montparnasse.
M. Henri Panckouke. ancien trésorier-payeur gé-
néra), chevalier de la Lëgion-d'Honneur, décède, 88,
rue de Surône.
Il était le beau-frère de M. Privat-Deschanel, con-
seiller d'Etat, directeur général au ministère des
Nuances, le beau-Mre do M. F. Honoré, ancien dt-"
recteur des Magasins du Louvre.
Du docteur Henri Saintignon, décédé dans SX
trente-quatrième année.
SOMMAERES DE REVUES
B/JEcDirecteur, M. Paul'Leroy-Beaulieu, membre da
l'Institut. Abonnement un an, 40 fr. six mois,
SO fr. Sommaire du n° 48 du 2 décembre 1911
L'Ilote ivre le réseau ferre do l'Etat. Quoiqaea
traits caractéristiques de l'entreprise en Allemagne
et dans d'autres pays. Le recensement canadien.–
Le marché de la Villette et les projets de réforme.
Lettte 'l'Angleterre.–Correspondance: la situation de
la Tunisie.– Les contrats internationaux relatifs am
Maroc et au Congo les lettres explicatives do la Con-
vention marocaine les clauses secrètes de l'accord
franco-anglais de 1904.– Revue économique le com-
merce des colonies françaises enl910; leooursd'êcono-
mie politique au Collège de France.–Nouvelles d'ou-
tre-mer Costa-Rica. Bulletin bibliographique.
Tableanx.opmparat.tfsjdes. importations et des expor-
tations, de..ma.rohandtscs pendant les dix prenuera:
mois des neuf dernières annecsj des importations et
des exportations de métaux précieux, de la aaviga-f
tion et du rendement des droits de douane pendant
les dix premiers mois des années 1911.1910 et 1909.–
Partie commerciale. Revue immobilière. Partie
nnancière.
BL~ss s:feB]t&.Ta7a~~
Football
Conformément & nna décision du ministre de la
guerro, l'Utuon des Sociétés françaises de sports athlé-
tiques organisera en 1912 les Championnats de France
militaires de football– rugby et association.
Los engagements doivent parvenir par l'entremise de
l'oMcter charge des exercices physiques dans chaque
régiment. Ils seront clos le 11 décembre 1911. R. B.
CHEMIN DE FER D'ORLÉANS
La Compagnie d'Orléans porte & la connaissance
MM. les chasseurs que le train express n° 39 qui part
de Paris-Quai-d'Orsay a 41). 3 du soir et correspond
à Orléans avec le train n° 17 arrivant à Vierzon &
7 h. 53 du soir comportera chaque samedi à partir du
2 décembre et pendant toute la durée de ta chasse
une voiture de première classe à couloir permettant
d'effectuer sans transbordement le trajet de Paris &
Saint-Cyr-en-Val. La Fertc-Saint-Aubin, Vouzon, La
Motte-Beuvron. Nouan-le-Fuzelier, Satbris, TheiUay
et Vierzon.
d'un côté par son fils, de l'autre par un yeornan
à barbe blanche qui, ayant vu frapper son chef,.
s'était élancé à travers les groupes de combat-
tants aux. prises devant la porte.
Monsieur, disait~ & Harry.il pèse le poids
d'un homme mort.
Non, non, s'écria le jeune homme. Ah f
Dieux Voyez cette blessure! Le sabre & péné-
tré jusqu'à la garde 1
Rockhurst qui, les yeux. fixes, souriait tou-
jours, revint à lui pour empêcher qu'on ne M"
tirât l'arme de la plaie.
N'y touchez pas encore, sergent Bracy.
Qua~id vous l'ar~cherez, ma vie s'en ira dtt
même coup.
C'en est fait de lui, monsieur Harry, mat"
mura Bracv. Et sa figure se convulsa.
Alors Rockhurst leur tomba dans les bras e~
ils rétendirent sur les dalles à quelques pas da
cadavre de Lione). Hallucinée, Diana s'age*
nouilia près de lui, cependant que Mme Anas-
tasiâ récitait à mi-voix la prière des agoni*
sants. <: Ne te rappelle point, Seigneur, les of-
fenses do ton serviteur, et ne tire pas vea*
gean&a de ses pèches. »
Oh! père/sanglottait Harry, vous que j'ai*
mais, voua qui m'étiez cher entre tous!
mourant, d'un effort visible, rameaà~ba
i regard déjà lointain sur les deux jeunes âtret
penchés en larmes sur son corps.
j C'est bien, dit-il, c'est bien. Diana, mettM
j votre main dans la sienne. Je voudrais pouvoit
l'y placer moi-même, mais je ne peux pas. je
ne peux pas.
Ses yeux se détourneront, comme pour che!~
cher quelqu'un. Une fois encore il sourit
l'attitude troublée de Eracy.
Mon vieux camarade, 6t-il, dansunsouMe
arrache la lame.
Milord constable avait donne son derniM
ordre. FlN
.FIN
iLETTRES_MMA!NES
Le Consistoire
Rome, le 30 novembre.
Depuis lundi jusqu'aujourd'hui, les cérémonies re*
latives à la création des nouveaux cardinaux se sont
'déroulés dans leur ordra accoutume. Elles ont été
BUtvies avec d'autant plus de curiosité ot d'intérêt
~u'on ne les avait pas revues depuis longtemps. Et
c'est pour cette raison que j'en rappellerai brièvement
~a succession.
Le lundi 87 novembre, à neui heures et demie du
](aatin, les cardinaux se réunissaient autour du Pape,
Ûans l'AM~t consistoriale, qu'on appelle aussi < iSalte
'doa Béatincations pour lo Consistoire secret. Dés
que te Pape se (ut assis sur le trône, le préfet des cé-
rémonies prononça l'Entra OMM!M, et toutes les per-
sonnes qu) ne font point partie du Sacré-Collége sor-
tirent de la salle du Consistoire. Le cardinal Gennari
ayant termine ses fonctions de camerlingue de la
~atnte Eglise, remit au Pape la bourse qui est l'insi-
gne'de cette charge, le Pape la déposa aux mains du
cardinal Merry del VaL Apres quoi, Pie X prononça
'en latin l'allocution d'usage, sur laquelle je revion-
(traiplus loin, et publia les noms des dix-huit nou-
.veaux membres du Sacro-Collège treize étant pro-
mus dans l'ordre des prêtres, et les cinq autres dans
l'ordre des diacres. Dès que tut terminée l'allocution
ponti&cale, les &tHe~ furent remis au secrétaire de
ja chancellerie apostolique pour être portes aux nou-
veaux cardinaux présents à Rome. La distribution
ttes billets fut faite à domicile par le secrétaire du
cardinal Merry del Val. assiste d'un maître des cé-
rémonies et du secrétaire de la chancellerie aposto-
lique.
Aussitôt qu'il a reçu lo billet, le nouveau cardinal
'commence à donner audience aux personnes qui
tiennent le féliciter et lui apporter leurs vœux ce
~ont les visites di c~oro elles se prolongent pen-
dant deux jours. Les cardinaux, dans cette circons-
tance,se font représenter auprès do leurs collègues
~ar un gentilhomme de leur antichambre. Les am-
bassadeurs ou chefs des missions accréditées auprès
jdu Saint-Siège viennent en personne faire leur com-
pliment aux nouveaux élus. Jadis, c'est dans les sa-
'ÎOM du palais Rospig'iosi, à l'ambassade de France,
tque les nouveaux cardinaux français recevaient tous
"ensemble les hommages de leurs compatriotes et la
'splendeur du cadre contribuait grandement à l'éclat
~ie cette ceremonio.Lors du précèdent Consistoire, les
.m!nentissimes Luçon etAndriou donnèrent cotte au-
dience dans le grand salon do la Procure de Saint-
~ulpice. C'est là que, cette année encore, le cardinal-
archevêque dé Paris reçut les visites <~ c<~o~; les
JÈm. Dubillard et do Càbriëres a.va.ient. 61u. dom~o.le
auséminaire Français; le cardinal Billot, de la So-
<~eM de Jésus, donnait audience dans le palais du
Saint-Ofnce.
Le mercredi, après les visites, les nouveaux cardi-
naux se rendirent au Vatican. Ils se réunirent chez le
Secrétaire d'Etat, puis, passèrent avec lui dans la
salle Consistoriale, où le Pape était assis. C'est au
cours de cette seconde cérémonie que les nouveaux
élus reçurent des mains de Pie X, la mo~~a' et la
barrette rouge. Le cardinal Falconio, le premier des
nouveaux cardinaux, adressa au Pape, au nom do ses
collègues, un discours de remerciement. Le Pape ré-
pondit, en italien, aux paroles du cardinal.
Le Consistoire public qui a eu lieu ce matin, avait
attiré au Vatican et jusque sur la place Saint-Pierre
une afQuence extraordinaire de ndeles et de curieux.
Vers neuf heures et demie, le Pape, revêtu des orne-
ments pontificaux et coiffé de la mitre en drap d'or,
se rendait à pied à la Salle Ducale. Là, il montait
dans la sgdM ~esBerie des chambres où les Rdéles attendaient le pas-
sage du cortège, pénétrait dans l'~M~a co?MM
cortège pontifical pour aller chercher à la Chapelle
$ixtine les nouveaux membres du Sacré-Collège.
Ceux-ci à peine introduits vinrent, l'un âpres l'autre,
s'agenouiller aux pieds du trône le Pape ieur offrit
son pied et sa main à baiser, puis les embrassa. En
descendant du trône.ehaque cardinal reçut l'embrasse-
mentde tous ses collègues.Partrois fois, un avocat con-
sistorial prit la parole pour les
devant la Cour romaine. Apres Ja troisième pérorai-
son, les cardinaux s'approchèrent encore une fois du
trône, et chacun d'eux reçut le chapeau.
Puis, le cortège pontineal sortit de la salle des
Béatiûcations les cardinaux, anciens et nouveaux,
rentrèrent dans la chapelle Sixtine, pour chanter le
Te ~!<~ d'actions de grâce. Tout le temps que dura
le chant de l'hymne ambrosien, les membres du
Sacré Collège restèrent prosternés, la tète recouverte
de la cape rouge. Le cardinal doyen récita l'oraison
tS:
nèrent auprès du Pape, qui tint Consistoire secret,
pour fermer la bouche aux nouveaux élus et pour-
voir de titulaires les sièges épiscopaux demeures va-
cants.
Cette longue suite de cérémonies n'a été marquée
d'aucun incident. Seul, le discours du 87 jtovembre a
provoqué dans le public une certaine émotion et aus-
fité, dans la presse italienne, des commentaires assez
acerbes. Il n'est point rare qu'une allocution .consis-
toriale contienne des déclarations politiques impor-
tantes. Pie X, adressant la parole 'aux cardinaux au
terme de l'année durant laquelle l'Italie a commé-
moré son unité, n'a pas cru pouvoir se dispenser d'é-
lever une protestat!on solennelle contre les < an-
ciennes onènses et contre les nouvelles Il a déploré
gravement des manifestations a inopportunes et en
particulier, la réunion des sectes maçonniques qui
s'était tenue, à l'occasion du cinquantenaire, dans le
voisinage du Vatican. Il ne faudrait pas attacher trop
d'importance à une déclaration, que certains Jpur-
maux ont qualiné d'inattendue, maïs qui, mà'tgT6 tout,
ëtait Mon tacile à prévoir. Los paroles de Pie X sont à
peu près colles que LéonXIIl. et Pie IX ont.souvent pro-
noncées.Peut-être le Pape et ses conseillers les ont-ils
voulues plus amères, en raison de certaines circon-
stances, dont la plus regrettable fut sans doute l'é-
trange discours prononcé par le maire de Romedevant
la brèche de Por
gnation chez les catholiques étrangers qu'on eût du
s'étonner que ces protestations ne trouvassent pas
d'écho au Vatican. On a dif que le Pape aurait pu se
contenter de la lettre adressée, aussitôt après l'inci-
dent, au cardinal-vicaire et que le discours du 37 no-
ïembrc n'avait été rendu nécessaire que par les ma-
nifestations patriotiques auxquelles, dans ces der-
nières semaines, des évoques et même des cardinaux
italiens n'avaient pas craint de prendre part, au
crand déplaisir du Pape et du secrétaire d'Etat. C'est
possible. Quoi qu'il en soit, on s'abuserait fort si l'on
voulait trouver dans l'allocution consistoriale l'indice
d'un changement dans les relations entre Vatican et
Quirinal. Celles-ci domeurentcequ'elles ont toujours
~té ofncieUement nulles, pratiquement telles que
les permettent et les recommandent les dispositions
'et les intérêts des deux parties.
Par contre, je ne crois pas qu'on ait assez remar-
qué le discours prononcé par le Pape le 29 novembre,
en réponse à l'adresse du cardinal Falconio. Rendant
hommage à l'action énergique et constante par la-
quelle le Souverain Pontite, dès le début de son rè-
gne. avait tenté d'arrêter, les progrès du mouve-
ment anti-religieux, Mgr Fa!eonio avait insisté sur
le malheur des temps et sur les difnoultéa aux-
quelles -rjEglise était en butte. Le Pap8,.après avo)T-,
MMUETON DU JOPMAL DES DÉBATS
~a 4t ~eeMnbre it~tK E36]
MM mVt!ï? MfC'MM'r
MON JtJÏEuA MhMUMi
-I%OMÀLZ;
~OMAN
T'M AGNES et EGERTON CASTLE
T?eAaeMon française par L. FORTOUS
Mais les dernières paroles de la vaillante
femme furent noyées dans une recrudescence
des bruits de la rue auxquels s'ajoutèrent un
&oup de feu et le bris de quelques nouveaux
~[rreaux des hautes verrières. Cependant,
iMaNa eu ayant compris la portée; embrassa s~
cousine en disant:
Un mariage' Une fête! Il est piM pro-
taMe que nous festoierons avec la mort aujour-
d'hui) 1
Eh ce sera la plus belle des fêtes alors,
's'écria l'abbesse avec pétulance.
Trois grands coup's espacés résonnèrent à la
porte. Puis, dominant la rumeur de la foule
hurlante, cet avertissement fut clamé
Arrière les assiégés, il y va de votre vie 1
La porte va sauter. Arrière! 1
C'est la voix de Lionel, murmura Diana,
pâlissant.
Ttepf
on. quelques mots, reconnu les méritas des nou-
veaux élus, remercie le Sacré-Collège d'une < âdélité
et d'un dévouement qui lui paient plus que jamais
nécessaires
Préparez-vous à de grands et coaHnnels sacrifices,
–dit Pie X aux cardinaux
douleur. Et, prenant texte do l'Evangile du jour, il
voulut faire a Mgr Faloonio et A ses collègues la ré-
ponse qM Jésus nt aux disciples do Jean-Baptiste:
< VcM!<6 e< v~e~e < Voyez les persécutions, les
trahisons, les injustices dont souSre l'Eglise, et venez
on souSriravec elle. Mais Jésus qui a promis aux
siens la persécution, leur a promis aussi la victoire.
il l'a même proclame par avance, on disant « J'ai
vaincu le monde. Et les dernières paroles du Pape
ont été des paroles d'espérance.
S'adressant aux nouveaux cardinaux hollandais,
a:nglaiSiet~améri&ai.M,.il,a faitdMvoauxpaur queles
pays qu'ils représentent retournassent bientôt à
l'Eglise. Enfin, il a loue et encouragé ses echers Ris
de France, qui gémissent sous le poids de la persécu-
tion Pour.sauvor l'Eglise do France, Pie X compte
sur les mérites du clergé et dos. Mêles, sur leurs
prières et sur leurs sacrifices mais il tonde
encore plus d'espoir sur <: les gémissements de
tant do petits enfants qui, devant les tabernacles, épan-
chent leur âme dans des expressions que Dieu lui-
même leur a mises sur les lèvres~. On remarquera
cette allusion au récent décret sur la première com-
munion, que Pie X avait déjà rappelé dans son allocu-
tion consistorialo. Dans une péroraison pleine de con-
fiance, le Pape a comparé la France, prête à se repentir,
à Paul touché de Dieu, sur le chemin de Damas.
<: Les fautes, a-t-il dit, ne resteront pas impunies
mais la Fille de tant de mérites, de tant de soupirs
et de tant de larmes, ne périra point. Le jour vien-
dra bientôt où Dieu, l'appelant, lui dira a Lève-toi,
nation prédeatinéa, et porte mon nom devant tous les
peuples et devant les rois do la terre »
J'oserais dire qu'on reconnaît mieux Pie X dans le
discours familier de mercredi, que dans l'allocution
solennelle prononcée deux jours avant au Consistoire
secret. M. P.
C!MA]M[I3I~3ES
PRÉSIDENCE DE M. BRISSON, PRÉSIDENT
M. Re&oult représente dans les cabinets radicaux
l'élégance et la distinction. On no peut pas plus s'en
passer qu'on no,petj~so passer, daTM ttnetnaisb~de
confection, de ngurines de mode. La bonne mine des
modèles inspire con&anoe aux. clients. Peu importe
d'ailleurs où on les met, pourvu qu'ils soient en évi-
dence. M. Renoult, quel que soitle portefeuille qu'on
lui con&e, le porte toujours avec la même grâce et !o
même sourire. Pour le moment, il est charge de veil-
ler au bonheur des travailleurs. II a des bouquets et
des gerbes de projets plus que n'en peuvent contenir
'le Luxembourg-et le Palais-Bourbon réunis. Ce qui
lui permet de dire
charmante < Je vous autorise bien volontiers à en
prendre acte Son discours est comme le gâteau de
M. Favart < Mettez-le dans la balance, c'est léger,
léger, léger. Chaque espèce de travailleurs a ses
avocats. Les inspecteurs du travail qui redoutaient
de perdre les cent francs qu'on leur allouait par
frais de bur~ux, se réjouissent de rempocher cette
somme la commission renonce à cette économie
qui était de 6.500 francs. Intermède comique pour
MM. Klotz et Chëron: après s'être jeté des leurs, ils
se montrent les dents, et se mordent & propos d'un
grand principe nnanoier que M. Klotz craint qu'on
ne méconnaisse, et que M. Chéron prétend qu'on n'a
jamais méconnu l'un insinue à l'autre qu'il exagère
son importance, et l'autre répond qu'il est inutile
d'enfoncer des portes ouvertes. A la faveur de la
sourde rancune qui assombrit ces deux gardiens des
nuances publiques, les derniers chapitres du budget
de la < démocratie laborieuse sont rapidement esca-
motés.
Il y a séance lundi matin.
NOUVELLES OU JOUR
A~MMmi&desBeaNx-Artt
S~MM6d'M3
PRÉSIDENCE DE M. CORMON, PRÉSIDENT
La section d'architecture a présenté pour le fau-
teuil do M. Moyaux:
En première ligne, M. Cordonnier.
En deuxième ligne ea?-
En troisième ligne, M. Redon.
En quatrième Itgne, M. Lambert.
L'Académie a ajouté le nom de M. Blavotte.
A 6té élu associé étranger em remplacement de
M. ïsraëls, de la Haye, déeëdé
M. Sorolla y Bastida, peintre de Madrid, déjà cor-
respondant de l'Académie depuis 1901.
Peintre espagnol de grand talent, M. Sorolla est né
à Valence (Espagne), médaille 3" classe 1893, mé-
daille S" classe 1895, grand prix 1900 et chevalier de la
Légion-d'HonB.eur:
L'agitation dans les arsenaux
ELLE SB CALME A LORIENT
La grève des ouvriers de l'arsenal de Lorient,
préconisée par les militants du Syndicat, a échoue au
meeting qui s'est tenu ce soir à la salle des fêtes et
auquel assistaient environ trois mille ouvriers. La
déclaration do grève immédiate a été posée. Par deux
cents voix de majorité environ, l'assemblée a rejeté
la grève et a décide d'accepter la retenue d'une jour-
née'de salaire ordonnée parle ministre de la marine.
Avant de se séparée. les ouvriersont décidé de deman-
der au Parlement et au ministre de la marine do ré-
coudre le .plus t9t possible les revendications des tra-
vailleurs des arsenaux. L'assemblée a déclaré, dans
un vote, qu'au cas où les ouvriers n'obtiendraient pas
satisfaction, la question do la grevé sera de nouveau
agitée. Après un vote du jour do confiance à la Fédé-
ration et au Syndicat, la séance a été levée. Contrai-
rement à l'habitude, aucun refrain révolutionnaire
n'a été entonné à la sortie. L'échec do la grùvo est
certainement dû aux paroles sages et patriotiques
adressées aux ouvriers par le nouveau préfet mari-
time le vice-amiral Berryer. (Ds Mo
I/EFFERVESCEKŒH CROIT A TOULON
Ainsi quo nous l'avons dit hier; un ordre du jour
très violent contre le ministre do la marine motive
par les mesures disciplinaires prises par celui-ci
contre les ouvriers de 1 arsenal de Lorient a été voté
vendredi soir par le conseil d'administration du Syn-
dicat des travailleurs du port. Cet ordre du jour con-
tenait d'abord cette expression <; les infâmes du gou-
vernement qui a été remplacée par celle-ci < les
césariens du gouvernement sur 1 original de l'afn-
ehe apposée hier sur les murs.
Suivaient cette autre expression <: Le gnome de la
rue Royale en parlantde M. Delcassé et cette nnalo
< Nous montrerons aux chenapans du gouvernement
comment des moutons peuvent se changer en lions. »
Le vice-amiral Marin Darbel, préfet maritime de
Toulon, a considère cette afncho comme injurieuse
pour le gouvernement et a décidé de rompre toutes
relations avec le Syndicat des ouvriers du port et la
Fédération nationale des travailleurs de la marine do
Fi donc! répondit la vieille dame d'un air
suprêmement dédaigneux. Et prenant Diana
parles épaules, elle la poussa jusqu'à l'entrée
du passage où elle .s'arrêta elle-même pour
soufûer, son embonpoint ne lui permettant pas
impunément de si rapides mouvements. Bindon
parut derrière el!es, traînant un mousquet &
grand bruit de ferraille.
En vérité, lui dit-elle., je commence à
croire que ceci pourrait bien être la un. Où,
mais où donc ces fainéants de gardes se ca-
chent-ils ? Bon! voila mes terribles enfants qui
accourent! Holà! Holà! sœur Magdeleine, mon
bâton pastoral. Puisque nous devons avoir des
visiteurs, il nous faut les recevoir en grande
pompé..
EUopnt la crosse des mains de la nonne,
puis repoussant a grands gestes la commu-
nauté muette de peur
A-vos stalles, mes ailes. à vos stalles N'a-
vez-vous pas honte Le berger ne peut-il pas
venir quand il veut et trouvera-t-il, cette fois,
aëa brebis dispersées! g
Elle fit sonner d'un air menaçant sa crosse
sur les dalles, et le troupeau auolé regagna ta
chapelle < J~t ce,sont bien de vraies brebis,
pauvres âmes! ~murmura Tàbbesse en sou-
riant.
Elle soufiaitencore quan~ l'explosion se pro-
duisit. La maison parut se soulever et le sol
vaciller sous leurs pieds. Une seconde, Diana
crut qu'elles avaient toutes sauté avec le cou-
vent et fut très étonnée, on revenant à elle, de
se retrouver saine et sauve. En face d'elle,
l'abbesse, solidement campée, entonnait un
psaume à pleins poumons; près d'elle, Bindon,
un genou à terre, épaulait son mousquet, en
mâchant des mots qui n'étaient point de prière.
Un immense gémissement monta de la cha-
pelle. Du porche, une fumée blanche s'éleva en
volutes.
–Ils ont fait brèche, la porte est à bas, fit
Bindon avec volubitité.
l'Etat. Les bureaux de ces deux Associations, réunis
hier ~tr, ne se montrent pas trop émus de la décision
du préfet maritime. Us attendent que la quinzaine
soit payée aux ouvriers du port de Lonent pour
prendre des mesures de solidanto si on leur fait su-
bir les retenues imposées par le ministre de la ma-
rine. pette solidarité consistera à provoquer la
grève des bras croisés.
La Fédération nationale des travailleurs de la ma-.
rine de l'Etat dont le bureau siège à Toulon est ré-
solue à lancer cet ordre de grève aux camarades des,
cinq ports et dos établissements de la marine de Gu6-'
rigny et d'Indret si la décision do M.DeIcassé est mise;
à exécution. K0<)*e correspotK!a~<)
A la conférence du stage des avocats
Nous avons donne hier quelques extraits du 'beau
discours prononcé par M. la bâtonnier Fernanâ Là-
bon à l'occasion de la séance de rentrée do la confé-
rence des avocats.
MM. Paul Reynaud et Jean Bardoux, premier et
second secrétaires de la conférence du stage pour l'an-
née 191i ont été très applaudis à l'exemple de leur
bâtonnier.
M° Paul Reynaud qui devait primitivement pro-
noncer l'ëioge de Waldeok-Rousseau avait, à la suite
d'incidents que nos lecteurs connaissent, renonce &
ce sujet. II a parlé du procès de Charles I'" et son
étude documentée et éloquente a vivement interesse
ses confrères,
M"JeanBardouxa parM des lois et des légistes
dans l'œuvre de Rabelais. C'était un beau sujet qu'il
a fort bien traite.
H y a doux mitto ans, a-t-il dit, Thëmia était la plus
belle'nlle de l'Olympe. Les Titans, ses pères, la voulu-
rent bien doter et dans son berceau ils mirent la justice.
Les plus avertis des parents se peuvent tromper et la
présent tourna mal.
Sa malechance commença desses debntsdans le monde
avec l'infortune de Promethee. Les hommes ne l'ont ja-
mais aimëe par contre, Us ont toujours parlé d'elle. De-
puis deux mille ans, elle tient la scène.
Et Me Jean Bardoux d'examiner l'oeuvre de Rabe-
lais a qui connaissait à merveille les habitudes et
usages de la préparation aux examens de droit et les
manifestations de la vie judiciaire de son époque
M. Steeg. ministre de l'instruction publique, vient
de constituer une commission chargée de rechercher
les moyens de remédier aux causes de la mauvaise
situation do la Bibliothèque nationale: insuffisance
des locaux, manque de surveillance, dangers d'ut-
cendio, mëdiocriM dea crédits pour acquisitions~
etc.. etc. i
"'GUERRE ET MAR:ME
Paris port de mer
Le capitaine de frégate Prosper Germain, qui s'est
fait, après M. Bouquet de La Gryo, le promoteur do
Paris port de mer, publie, en réponse aux adver-
saires de ce vaste projet, un livre ardent où les prin-
cipales objections sont passées en revue. Les adver-
saires de Paris port de mer reconnaissent que l'exé-
cution du canal maritime ne présente aucune diffi-
culté technique. Leur principale objection est que
l'entreprise ne serait pas rémunératrice. Or, il se
présente une Compagnie acceptant de l'exécuter à ses
risques et périls.
D autre part, les ports de Rouen, de Nantes, de
Caen, à la suite de leur mise en communication di-
recte avec la mer sont, do tous les ports français, ceux.
qui ont progressé Ieplusrapidementdepuisi895. Paris
possède, à tous points de vue,des supériorités écrasan-
tes sur ces villes. Leur exemple, dit le commandant
Germain, détruit toutes les objections faites contre
Paris port de mer. Pourquoi maintiendrait-on éter-
nellement les chalands entre Paris et Rouen, quand on
a récolté tant d'avantages à les remplacer par des na-,
vires de mer entre Rouen et le Havre, entra Nantes
et Saint-Nazaire, entre Caen et Ouistreham! L'impor-
tance du marché de Paris donne à penser que les
avantages seraient ici plus considérables encore.
Les moyens de communication de Paris avec l'es~
térieur sont reconnus trop pitoyables pour être tolé-
rés davantage. Les adversatres de Paris port de mer
proposent d'exécuter 313 millions do francs de.tra-.
vaux pour améliorer cette situation. Le canal.'mari-;
time no coûterait que 254 initiions il est seul suscop-
tible do remédier aux interruptions fréquentes de la
navigation des chalands, à l'augmentation do la J
cherté de la vie, aux grèves, aux inondations.
Ennn, en 1870, le Paris, do 2 millions d'habitants,
n'aurait pas pu tenir plus d'un mois sans ses 100,000
chevaux. La généralisation de l'automobilisme ne
permet pas de penser que déjà le Paris de 4 millions
d'habitants de 1913 soit capable de résister longtemps
à la faim. Le canal maritime, pouvant porter les bat-
teries bottantes constituées par nos anciens garde-
côtes ou nos vieux cuirassés ailégés, rendrait pour la
défense et l'approvisionnement des services do pre-
mier ordre.
Tels sont les principaux arguments développés à
travers une étude critique, par le commandant Ger-
main. Ils donneront un nouvel aliment à la discus-
sion que les inondations parisiennes avaient réveillée
de façon inattendue. G. B.
Le JoMfKa! o//ïct~ publie aujourd'hui une promo-
tion au grade de capitaine d'infanterie concernant au
moins une quarantaine de lieutenants et une série
d'inscriptions d'oMce au tableau d'avancement et au
tableau de concours pour la Legion-d'Honneur con-
cernant surtout les troupes débarquées au Maroc et
les troupes coloniales.
Le général Trumeiet Faber, commandant la 3' bri-
gada d'infanterie d'Algérie, est nomme gênerai com-
mandant miUtaircde la région nord des connns ma-
rocains." ~<
-r–– .h
E,o chef d'escadron breveM d'artiUerie AIdebert,
attachô Ma personne de M. le Président de la R&pi~ i
blique, est nomme au grade de lieutenant-colonel et
mamtenu dans sa position actuelle..
Le 7ot~'Ma! o/~eM~ a publié ce matin un décret qui
modifie ainsi l'art. 5 du décret du 25 septembre i909,
portant règlement sur l'organisation de l'Ecole spé-
ciale militaire
Nu! n'est admis & l'Ecole que par voie de concours.
Chaque année le mode, les conditions et l'époque des
examens sont déterminés par le ministre de la guerre.
Les examinateurs d'admission sont nommés par le mi-
nistre de ta guerre pour une période de trois années.
Ils peuvent obtenir a deux reprises le renouvellement
de leur mandat triennal.
Sont promus ou nommés dans !? 1" aoction du
cadre de l'état-major général de l'armée
Au grade de gênerai de division le gênerai da bri-
gade Coquet, commandant la i8" brigade d'infanterie (9*
division, 5* corps d'armoa).
Au grade de général de brigade les colonels Foueart,
breveté, du US" d'infanterie Boe, d'infanterie, comman-
dant par intérim la 27° brigade d'infanterie (14" division,
7° corps d'armée) Guerrier, du 74° d'infanterie.
Le général de division de Langla de Cary, comman-
dant' le 4° corps d'armée, est nommé, à dater du 3 dé-
cembre 1911, au commandement du 8e corps d'armée,
à Bourges, en remplacement du général do division
Picard, qui sera, à cette date, placé dans la section
de réserve.
Le général de division Boëlle, commandant la
3° division d'infanterie, est nommé, à dater du-3 dé-
Le nuage dissipé, trois hommes parurent,
qui avançaient avec précaution. Derrière eux,
& travers tes ruines de la porte, Diana put aper-
cevoir, dans la rue, une horde de faces grima-
çant d'exultation bestiale, empreintes d'une
extraordinaire folie de destruction. AfTolées,
tels des fauves derrière les barreaux de leur
cage, quoique chose ou quelqu'un semblait pa-
ralyser teur élan. L'instant d'après, elle recon-
nut Lionel & qui elle savait le don d'exciter ou
do retenir a soo'gré la populace.
Très correct en sa mise, le chapeau à plumes
sur la tête, les boucles rousses de sa perruque
soigneusement partagées de chaque côté de sa
face longue et blême, il avançait en brandissant
son sabre.
Leurs regards se croisèrent elle vit une
lueur de joie dans les siens et ressentit un
grand choc au cœur. Les deux hommes qui
marchaient derrière lui, le visage malpropre et
sinistre, semblaient pourtant, & leur attitude,
des gentilshommes s'efforçant d'accomplir avec
bienséance un acte de violence nécessaire.
Lionel Ratcline fit halte en face de sa vieille
cousine et s'inclina ironiquement devant elle,
sans manifester la .moindre honte, sous le défi
de son regard..
–Laissez-moi passer, Madame, s'écria-t-il.
Je ne suis point ici pour discuter avec vous. Il
ne vous a pas plu de tenir compte de mes
avertissements, tant pis pour vous. Je n'ai a
faire qu'avec Mrs Harcourt_ ici présente, que
vous détenez illégalement. Diana,, j'ai pourvu à
votre sécurité.
A ces mots, il St un imperceptible geste de
la main. Les deux hommes bondirent en avant.
Une terrible bagarre s'ensuivit, Diana se sou-
vint– mais plus tard et avec un sourire–
d'avoir vu la mère abbesse frapper de tout son
cœur à coup de crosse, et cela si à propos que
le sabre de Lionel en fut brisé en deux comme
il essayait de parer le coup. Au môme instant
une détonation l'étourdit; c'était Bindon qui
cambre 1911, au commandement du 4" corps d armée,
auMans.
Le général Guerrier, nouvellement promu, est
nomme gouverneur do Marseille, on remplacement
du général do brigade Pambet, appelé à d'autres
fonctions.
Le général de division Coquet, nouvellement promu,
est nommé, à dater du 3 décembre 19ii, au comman-
dement de la 3" division d'infanterie, à Amiens.
Le général de brigade Pambet est nommé, à dater
du 3 décembre 19H. au commandement de la 18" bri-
gade d'infanterie, à Blois.
Le général de division Drude, commandant la divi-
sion de Constantine, est nommé au commandement
de la division d'Oran, à Cran, en remplacement du gé-
néral de division Tout6e.
Le général de brigade Leguay, commandant la 69"
brigade d'infanterie, est nommé au commandement
(par interim)sde la division de Gonstantine.
Le général de brigade Foucart, nouvellement
promu, est nomme au commandement do la 69° bri-
gade d'infanterie à la Rochelle.
Le général de brigade Alix, commandant le terri-
toire militaire d'Ain-Sefra, est nommé commandant
(par intérim) des troupes d'occupation des confins
marocains Nord et Sud.
Le gênerai de brigade Boë. nouvellement promu,
est maintenu, à titre définitif, dans le commande-
ment do la 37" brigaded'infanterie, & Bourg.
FAITS DIVERS
t
l'Islande; le baromètre marque, ce matin, 7i8°~ à
Reykiavick, après une baisse de 18" depuis hier
soir; on nota 747" on Ecosse, 753" à Valencia. La
pression reste très élevée dans l'est de l'Europe (Ar-
khangcl 783').
Le vent est modéré du Sud sur nos côtes de la
Manche et de l'Océan. La mer reste grosse à Oues-
sant.
Des neiges et des pluies sont tombées dans le cen-
tre et l'ouest de l'Europe en France, on a recueilli
10" d'eau à Lorient, 8 à Brest, 7 à Cherbourg, 4 à
Nantes, 1 à Boulogne et à Lyon.
La température a monté sur nos régions excepté
dans l'Est. Ce matin, le thermomètre marquait r
–8" à Arkhangel, –3" à Belfort, 5" à Paris et &
Toulouse, 10° à Nantes, 18° à Monaco. i5" à Alger.
On notait 3° au Puy do Dôme, 0" au Ventoux,
–4''au Pic du Midi, –8° au mont Meunier.
En France, des pluies sont probables dans le Nord
et l'Ouest, le temps va rester généralement doux.
A Paris, hier, couvert; ce matin, pluie.
Au Parc-Saint-Maur, la température moyenne,
3"7, a été sensiblement égale à la normale (3°6). De-
puis hier, température maximum 4°5, minimum
8°8.
Pression barométrique, à 7 h. du matin, 764"3,
légèrement en baisse à 10 heures.
A la tour Eiifel, température maximum 3"3, mini-
mum i"
Dates erMMM&! ~)OMr !e MMt~ mule d'Henn de ParvUle). 6-7, 13-M, 80-31, 89.
IL'assasstnat du margaiUier.– L'innocence de
l'abbé Larouo est enfin évidente aux yeux des magis-
trats. Sous l'inuuence de son avocat le soldat Leroux
s'est décide hier à écrire une lettre d'aveux complots,
Grillot a tue le marguillier Dessertenno afin d'obte-
nir sa place. C'est là le seul mobile du crime. Leroux
a simplement guetté le pauvre homme et refermé la
porte de l'église dès qu'il y eut pénétré. Grillot avait
prémédite l'assasinat avec soin car, en plus de la
trique, il avait préparé un nœud coulant qui a été
retrouvé auprès d'un banc, dans l'église. Leroux
avoue maintenant qu'ils n'étaient que deux. S'il a
parlé do l'abbé, c'est parce que Grillot lui avait dit
< Tu .n'as pas besoin devoir peur, le curé y sera. >
En dépit des nombreux témoins qui,'au cours de la
confrontation, vinrent confirmer tout ou partie de la
déposition de Leroux, GriUot continue à nier avec une
énergie farouche. Même en face de i'abbë, alors que
son ëomplice se jetait à genoux, Grillot s'est tu.
D'office, a cinqhèures du soir, le procureur de la
République a signé l'ordonnance libératrice que sui-
vra de près le non-lieu dénnitif. La sortie de l'abbé
Laroue a été accueillie par les acclamations d'un mil-
lier de braves gens. Après une visite a l'éveohé, où
Mgr Villard tint a féliciter son desservant, celui-ci
s'est retiré dans une maison amie où l'attendait sa
vieille mère.
t.eertnM de t'aato ?M S ? Bonnot, l'au-
teur du crime commis au Chàtolet-en-Brio n'est pas
encore pris, mais plusieurs personnes ont signalé sa
présence hier à Melun. S'il ne s'agit pas d'une extra-
ordinaire ressemblance, la police est actuellement sur
ses traces. La vaste enquête qui se poursuit sur la
bande tout entiëro a abouti à Lyon à deux captures
importantes. Le gardien du cimetière de La Guillo-
tiére, un nommé ThaUon et sa femme étaient soup-
çonnés depuis longtemps de complicité avec Bonnot.
Une perquisition à leur domioUe, M~ Ms, avenue
Berthelot, a fait découvrir 85 billets-do 1,000 fr. et
quanti té de M Ilots à ordre provenant d'un cambrio-
lage commis en avril dernier chez un notaire de
Pont-1'Evequo, près de Vienne, cambriolage dont on
avait toujours cru Bonnot l'auteur.
Quant à la victime, le soi-disant Mandino, il se
connrme que c'est un membre de cette Association do
malfaiteurs. Bonnot l'aurait tué pour éviter de par-
tager quelque butin avec lui. Mais ce n'est pas,
comme on la pensé un moment, Sorrontino, le chauf-
feur disparu de Roanne. Les deux signalements ne
concordent nullement.
Smtctde d'mn r!ehe Amërteain M. Bishop, qui
était âgé de 35 ans, était depuis longtemps attèmt
d'une maladie de langueur qui nécessitait les
soins constants d'un médecin. Avant-hier, il garda
la chambre. Dans le cours de l'après-midi, il donna
ses ordres à son secrétaire, M. Théodore Biston. Le
malade paraissait très gai. Après avoir expédié ses
affaires courantes, notamment ses ordres de Bourse,
il déclara qu'il retournerait bientôt à New-York, sa
ville natale, auprès de sa mère, Mme Parsons. Il ma-
nifesta môme l'intention de louer un yacht pour aller
pêcher, pendant l'hiver, sur les côtes de la Floride et
de Cuba
Sur cescutrefaites arriva le médecin de M. Bishop.
Il était six heures moins un quart environ.
L'Américain pria le docteur do l'attendre pendant
une minute, et passa de sa chambre dans la pièce
voisine, le salon. Là, il se dirigea vers une glace, et
sortant do sa poche un revolver de fort calibre, il in-
troduisit le canon dans sa bouche et tira. La mort fut
instantanée. Personne n'entendit la détonation, et le
cadavre ne fut découvert qu'un instant âpres.
Dans le pyjama du défunt, on trouva cinq lettres.
Doux étaient adressées par le désespéré à sa mère,
Mme Parsons, et deux à sa maltresse, une toute jeune
artiste, Mlle Jeanne Demay, avec qui il habitait. En-
nn, la dernière enveloppe contenait son testament.
Par ce dernier acte, M. Bishop exprimait sa vo-
lonté de laisser son hôtel à son amie Mlle Demay.
Dans une des deux lettres destinées à la jeune artiste,
se trouvait un chèque de deux cent cinquante mille
dollars à son nom. Enfin, dans la seconde lettre, il
demandait pardon à Mlle Demay de la peine qu'il al-
lait lui causer <: en se détachant d'une vie pesante et
inutile
venait de décharger son mousquet. Alors elle
se sentit empoignée et tressaillit au contact re-
douté.
Diana, êtes-vous folle, murmurait âpre-
ment Lionel. C'est une question de vie ou de
mort 1. Si l'on vous voit lutter ainsi, vous que,
pour cette foule, je viens tirer des griffes des
papistes, vous êtes perdue. comme les au-
tres
Et, tandis qu'il parlait, ces cris sauvages
scandaient ses paroles t
Mort aux papistes f Tuez-les Brûlez-les 1
Au feu le couventi Feu pour feu 1
Elle eut conscience à cet instant que l'obsta-
te moral opposé à la populace venait de céder
et que l'envahissement s'opérait à grands cris.
Puis, immédiatement après, eUe perçut, à sa
grande surprise, une modincation soudaine
dans les sentiments de la foule, qui se traduisit
par un arrêt brusque.
Ce fut comme une vague miraculeusement
refoulée. Des coups de feu précipités crépitè-
rent au dehors elle entendit successivement
un roulement detambour, des commandements,
quelques applaudissements mêlés aux affreux
hurlements qui reprenaient de plus bette. La
~multitude qui., jusqu'alors, se pressait pour
passer a travers la porte enfoncée, recula.
Les gardes Voila los gardes criait-on de
tous côtés.
Et, avec sa versatilité coutumiëro, la foule
connut, après l'universelle folio, l'universelle
panique. Dominant la rumeur générale, une
voix s'éleva, claire et pourtant haletante, mais
de plus en plus proche
Faites place, au nom du Roy!
L'abbesse murmura, dans un soupir, un
< Dec patias », et Diana entendit Lionel, qui
déjà lâchait prise, proférer un juron; H en
poussa un autre en s'élançant, son sabre brisé
a la main, pour s'en'orcer de couper la retraite
aux fuyards.
HarryRockhurst fut le premier & bondir au
La famille de M. Bishop a CM prëvenue aussitôt
par càblogramme.
tje procès iLamgevin. Lo procès intenté par
Mme Lang-evin à son mari pour entretien de concu-
bine au domicile conjurât n'aura probablement pas
lieu.
Los projets de transaction ébauches depuis quel-
ques jours entre les avocats des deux partiesseraiont,
dit-on, sur le point d'aboutir. Mme Langevin obtien-
drait satisfaction.
fftrave iacemdte à Chambery Un incendie vio-
lent s'est déclare hier soir à l'ancien archevêché de
Chambory, récemment classe comme monument his-
torique. Le feu a menace la cathédrale qui en est
voisine.
AMd~e!e!Me efast~n & t*omt
le homme Berdin.~tait conduit hier par unR'ondarme
au cabinet du juge d'instruction de Pontoise. Dans
les couloirs du palais de justice, Bordin envoya rouler
& terre d'un coup de poing en pleine figure son gar-
dien et réussit à prendre la fuite.
Obtenir pour 79 fr. 50 un merveilleux costume
tailleur, vendu, hier encore, 360 et morne 300 fr.,
telle est la bonne fortune que les Parisiennes ren-
contrent, on un de saison, chez High !ife Tailor,
13, rue Àuber, et, 113, rue Richelieu.
UŒtLLET du ROY t.
BIBLIOGRAPHIE
La Revue de Par! s
85 &M, faubourg Saint-Honore, 85 6~. P&rlst
Sommaira du numéro du i~' décembre i9il s
Gustave Flaubert. Au Pays de Salammbô.
Anatoto France. Los Dieuxont soif (3°partie).
Ernest Lavisse. Souvenirs (IV).
L. HouMevigue. L'Observatoire du MontWil-
son.
Georges Delahache. Do Biscwilier à Etbeuf.
LarroguydeCivrieux.. Durant les Cent-Jours.
V. Btasco-Ibanez. La Horde (un).
Lieutenant Herlaut. Un Examen do recrues.
Georges LachapeUe. Notre EtatËnancie)*
PRIX DE L'ABONNEMENT
U)i~oJStMfim3i'
Paris.<48~24')' lit* »
SeineetSeme-et-Oise. 5i 8550 i3T5
Départements et colonies françatses. 54 S7 1350
Etranger (Union postate). 60 30 x t5 »
THEATRES
La ~KM
Mayerski. M. Mayersk: professait les sciences en Au-
triche quand on lui découvrit une voix, une voix
étonnante, dit-on. Il cessa de donner dos leçons pour
en prendre et maintenant il chante à souhait, et l'on
pense qu'il va conquérir Paris.
Mardi, au Concert de la Nouvelle Société philhar-
monique, le quatuor Capet interprétera trois quatuors
de Beethoven.
Au Musée des arts décoratifs, vendredi prochain, la
Société do Saint-Jean donnera, à cinq heures préci-
ses, un concert d'œuvres françaises modernes pou-
vant servir aux ofnces de l'Eglise catholique. Les
chœurs de la Schola Cantorum participeront a~ ce
concert sous l'éminente direction de M. Vincent
d'Indy. Au programme, des œuvres do César Franck,
Ernest Chausson.Charles Bordes, Vincent d'indy, Dom
Joseph Pottier, Paul Jumel, Gastoue, etc.
Au théâtre des Arts, ce soir, & neuf heures précises.
répétition générale de !g CAa~rttt (reprise) et de !es ~bKes FraKfStsM CM !M DowttKM.
C'est Mile Ariane Hugon, spécialement engagée, qui
dansera le ballet des .DoMttt
–L'Opéra-Comique donne ce soir A~tMM pour les
débuts de M. Capitaine, premier prit d'opéra-comique au
Conservatoire, par le rôle de WilhemMeister.
A la Soala Pour ne pas se rencontrer avec le théâ-
tre de la Porte-Saint-Martin, M. Fursy remet a mardi la
répétition générale et & mercredi la première de jPt'fMCCMe
DoHtt)-.
La Chambre syndicale de la prestidigitation &dele a
ses traditions, fêtatt, hier, l'anniversaire de Robert-Hou-
din. Elle en a pro&te pour offrir a son doyen, M. Roynaly,
une œuvre d'art. Des discours ont été prononcés par
MM. Méiiès, président, MiH«t,Rayna!y,CaroIy. Une soirée
récréative très réussie a terminé la tête.
Au Grand Guignol Bien~ue le aucoës du spectacle
actuel soit toujours aussi considérable après cent repré-
sentations, M.Max Maurey annonce les dernières de ~L
d'~t
–MUe Marthe Pr~vostd
concert avec le concours de Mlle Andrée GeUêe. MM.
Alexandre Georges, Hennebain et Eug. Wagner.
La Société des chanteurs de la Renaissance donnera
son premier concert annuel le mercredi 20 décembre, a
neuf heures du soir, saiie des Agriculteurs, 8, rue d'A-
thènes, sous la direction de son fondateur, M. Henry
Expert.
Le programme, dos plus intéressants, comprend des
pièces pour la plupart non entendues encore do E. du
uaurroy, Costetey, Lassus, Claude Le Jeune, Nicolas Mar-
tin, Mauduit.
Des intermèdes de
Le trio Pitohot-Costa, composé de trois jeunes arHstes
espagnols, Luis Pitoho (violoniste), Ricardo Pitchot(vie'-
loncetliste), Eiadio Costa (pianiste), qui vient de rempor-
ter de nombreux et brillants succès a Madrid et autres
grandes villes d'Espagne, fera ses débuts a Paris le mer-
credi 6 décembre prochain, a la salle des Agriculteurs,
8 rue d'Athènes. Au programme Trio en ~< majeur
(6p. 8), J. Brahms trio en <
De Boston
SfMtMûM e< Dalila de Saint-Saens, vient d'inaugurer la
saison de l'Opéra House. Fait sans précédent dans les
annales de théâtre américains, c'est une œuvre française
moderne qui a eu les honneurs do l'ouverture théâtrale.
Magnifique succès, avec une excellente interprétation,
sous la direction orchestrale de M. André Capiot.
La brochure de !
présentation de la Comédie française, vient de paraître a
ta librairie Stock.
Spectacles prochains
A l'Opéra lundi, D~aMtfe; mercredi, Sa!o~t~,C'oM)d!t'a[;
vendredi, Rt'~o~Mo, première représentation de fa ho!M-
saMa samedi, StMMOtt et JDaH~a <A la Comédie française lundi, ~N07, !aBr~M'p<<
née), A~et~ f:M(<ïM, :M DeMOMeHM de StttM<-Cj/)'.
A l'Opora-Comique lundi, les CowfM t!o~waMM
mardi, jeudi et samedi, Ca;fHMtt; mercredi et vendredi,
!e! CMt
A i'Odéon lundi, B)'t
née), !e -Bett-Ke)- de SëctHe, !e Ccft/t- de F'!ot-
travers de la brèche/en tête des libérateurs.
En réalité, le lord constable l'avait gagnée
avant lui, mais il s'euaça pour laisser passer
son fils. Celui-ci, tête nue, ses boucles noires
au vent, le visage empreint d'une sombre éner-
gie, se confondit un instant, aux yeux de Diana
délirante, avec l'image de son père tel qu'il lui
était apparu pour la première fois. Et, comme
il se précipitait vers elle en criant d'une voix
triomphante < Diana! Sauvée elle se jeta
dans ses bras.
Alors seulement elle le reconnut a.la force de
son étreinte, au martèlement joyeux du sang
dans ses jeunes veines.Mais elle ne s'en agrippa
pas moins à lui et le passé et le présent se con-
fondirent à tel point dans son esprit que, lors-
qu'elle se fut pénétrée de la réalité, elle connut
que son coeur avait enfin trouvé son maître.
Leur bonheur fut intense, mais court, car le .1
combat taisait encore rage autour d'eux. A. quel-
ques pas, un vieillard était aux prises avec un
assaillant en fureur et couvert de sang. Diana
pressa le bras de son Gancô
Harry, Harry, sauvex le vieil homnM
Harry se retourna et d'un coup de pistolet
brûla la Ëgure de l'enragé. Au mêma instant, la
jeune femme, muette d'horreur surprit Lionel
dans le geste de pointer ~ur son amoureux le
tronçon de sa lame. Mais avant- qu'elle eut re-
trouve son sang-froid pour l'avertir, un com-
battant plus vif qu'elle s'était jeté entre les deux
adversaires. Il y eut un corps à corps confus,
puis elle vit Harry retirer son sabre du cadavre
étendu à terre de Lionel, et se précipiter avec
un cri d'angoisse au secours du grand vieillard
qui se maintenait debout, souriant, mais le vi-
sage atrocement pâle.
Diana s'approcha, regarda plus attentivement
et reconnut en celui qu'elle avait appelé < le
vieil homme lord Rockhurst en personne.
Alors eUe s'aperçut qu'il devait être blessé et
trôs griÈvement.
S'il no tombait point c'est gu'il était soutenu,
t'ëe). Bo&e~ ?9 Dfmedi,!o:~MH!e.
A l'ApoMo lundi, mardi, merered), ïen dredi 6t a<,
modi, aM~me J'<< jeudi, ~«ee ~oyeMe.
Au TrIanon-Lyfiquo lundi et samedi, Sa!tttt
credi, ./o~pMMeMM~Me pm' ~MMM
~)!tM.
–
Nantes, le 2 décembre. M. Charles Laronze,aa:<
cien recteur de l'Académie de Rennes, vient
trente ans, lorade ses débuts comme jeune profba<
seur. C'était un universitaire des plus distingues quji
sut toujours concilier la fermoM n6cesaaireet una
grande bienveillance avec ses administres. (D~
KO/re corrcspOK~a?!7.)
Hier, à midi, on l'église Saint-François Xavier
avaient lieu les obsèques de la vicomtesse de Mala-
zieu, née 'Marie-Louise de Segur d'Aguesseau de La*
moignon. La reunion des assistants s'est faite 53, ave*
nuedeBretcuil.
Le deuil a été conduit par le comte Paul de Sa!tt«
tignon, MM. Raymond et Roger de Malczieu, le lieu~
tenant Le Barrois d'Orgeval, le lieutenant Le Jolis df
ViHcrs, petits-Bis de la défunte le comte RaymondL
de Ségur d'Aguesseau, son frère, le comte Roger de
Rony, son neveu le vicomte René de Bony. le mat~
quis d'ixarn de Freycinet de Vatady et le comte Paai
de Fournas de Moussoulens, ses petits-neveux.
Les obsèques de notre distingué confrère Ch&rlM
Canivet, membre du Comité de l'Association des jour"
nalistes parisiens et membre de la Société des genft
do lettres, ont été célébrées hier, à midi, en l'église
Saint-Severin, en présence d'une assistance oonsidë*
rable.
Le deuil était conduit par M. Jean Ganivet, son Ris.
A l'issue de la cérémonie religieuse, le corps a 6M
transporté au cimetière Montmartre où M. Fernand
Dourgeat, au nom de l'Association des journalistes
parisiens, et M. Paul Brulat, au nom de la Societ6
des gens de lettres, ont, en termes touchants, adressa
un suprême adieu au regretté défunt.
L'inhumation a eu lieu ensuite dans une sepultuM.
defàmme.
La levée du corps'de M. Charles Favalelli, conseil'
ler-maitreala.Cour des comptes, ancien secrétaire
gênerai de la préfecture de la Seine, a été faite Mer
matin, à neuf heures, au domicile mortuaire, 80, rua
Jouaroy.
On remarquait M. Armand Bernard, secrétaire
général do la préfecture, représentant le préfet de la
Seine; Henry Loi~. ambassadeur de France, et quel-
ques conseillers à la Cour des comptes.
Le cercueil a été place dans uif fourgon, qut l'a
directement emmené au cimetiôro de Levallois-
Perret.
Les obsèques de M. Gabriel Leroy, avoué prës ïa
tribunal de première instance de la Seine, étaient
célébrées hier à dix heures, en l'église Saint-Sëverin,
On s'est réuni à la maison mortuaire, 3, rue Danton.
Le deuil a été conduit par MM. Maurice de Gimet,
Maurice Aboi. Marcel et Albert Andrivëau, et Ch.
Comar, ses beaux-frères; le baron de Polhes, M. de
Lajudie et ses autres neveux, et les membres des fa-
milles alliées Nouotte-Delorme, Goury duRoslan, etc.
L'inhumation a eu lieu au cimetière de Montpar-
nasse..
On annonce la mort do
Mme Paulin Offroy-Durieu, née Beauregard, veuve
de l'ancien députe du Cantal, qui s'est éteinte dans sit
quatre-vingt-seizième année, 118 rue d'Assas.
Elle était la belle-mère de M. Adolphe Carnot, de
l'Institut, ancien directeur de l'Ecole des mines; Ix
grand'mère du docteur Paul Carnot, professeur agrég6
do la Faculté de Médecine, médecin des hôpitaux d~
M. Jean Carnot ingénieur civil, du contre-amirat
Favereau.
Les obsèques auront lieu lundi, à midi, en l'ëgtist
Notre-Dame-des-Champs, et l'inhumation au cima"
tièrode Montparnasse.
M. Henri Panckouke. ancien trésorier-payeur gé-
néra), chevalier de la Lëgion-d'Honneur, décède, 88,
rue de Surône.
Il était le beau-frère de M. Privat-Deschanel, con-
seiller d'Etat, directeur général au ministère des
Nuances, le beau-Mre do M. F. Honoré, ancien dt-"
recteur des Magasins du Louvre.
Du docteur Henri Saintignon, décédé dans SX
trente-quatrième année.
SOMMAERES DE REVUES
B/JEc
l'Institut. Abonnement un an, 40 fr. six mois,
SO fr. Sommaire du n° 48 du 2 décembre 1911
L'Ilote ivre le réseau ferre do l'Etat. Quoiqaea
traits caractéristiques de l'entreprise en Allemagne
et dans d'autres pays. Le recensement canadien.–
Le marché de la Villette et les projets de réforme.
Lettte 'l'Angleterre.–Correspondance: la situation de
la Tunisie.– Les contrats internationaux relatifs am
Maroc et au Congo les lettres explicatives do la Con-
vention marocaine les clauses secrètes de l'accord
franco-anglais de 1904.– Revue économique le com-
merce des colonies françaises enl910; leooursd'êcono-
mie politique au Collège de France.–Nouvelles d'ou-
tre-mer Costa-Rica. Bulletin bibliographique.
Tableanx.opmparat.tfsjdes. importations et des expor-
tations, de..ma.rohandtscs pendant les dix prenuera:
mois des neuf dernières annecsj des importations et
des exportations de métaux précieux, de la aaviga-f
tion et du rendement des droits de douane pendant
les dix premiers mois des années 1911.1910 et 1909.–
Partie commerciale. Revue immobilière. Partie
nnancière.
BL~ss s:feB]t&.Ta7a~~
Football
Conformément & nna décision du ministre de la
guerro, l'Utuon des Sociétés françaises de sports athlé-
tiques organisera en 1912 les Championnats de France
militaires de football– rugby et association.
Los engagements doivent parvenir par l'entremise de
l'oMcter charge des exercices physiques dans chaque
régiment. Ils seront clos le 11 décembre 1911. R. B.
CHEMIN DE FER D'ORLÉANS
La Compagnie d'Orléans porte & la connaissance
MM. les chasseurs que le train express n° 39 qui part
de Paris-Quai-d'Orsay a 41). 3 du soir et correspond
à Orléans avec le train n° 17 arrivant à Vierzon &
7 h. 53 du soir comportera chaque samedi à partir du
2 décembre et pendant toute la durée de ta chasse
une voiture de première classe à couloir permettant
d'effectuer sans transbordement le trajet de Paris &
Saint-Cyr-en-Val. La Fertc-Saint-Aubin, Vouzon, La
Motte-Beuvron. Nouan-le-Fuzelier, Satbris, TheiUay
et Vierzon.
d'un côté par son fils, de l'autre par un yeornan
à barbe blanche qui, ayant vu frapper son chef,.
s'était élancé à travers les groupes de combat-
tants aux. prises devant la porte.
Monsieur, disait~ & Harry.il pèse le poids
d'un homme mort.
Non, non, s'écria le jeune homme. Ah f
Dieux Voyez cette blessure! Le sabre & péné-
tré jusqu'à la garde 1
Rockhurst qui, les yeux. fixes, souriait tou-
jours, revint à lui pour empêcher qu'on ne M"
tirât l'arme de la plaie.
N'y touchez pas encore, sergent Bracy.
Qua~id vous l'ar~cherez, ma vie s'en ira dtt
même coup.
C'en est fait de lui, monsieur Harry, mat"
mura Bracv. Et sa figure se convulsa.
Alors Rockhurst leur tomba dans les bras e~
ils rétendirent sur les dalles à quelques pas da
cadavre de Lione). Hallucinée, Diana s'age*
nouilia près de lui, cependant que Mme Anas-
tasiâ récitait à mi-voix la prière des agoni*
sants. <: Ne te rappelle point, Seigneur, les of-
fenses do ton serviteur, et ne tire pas vea*
gean&a de ses pèches. »
Oh! père/sanglottait Harry, vous que j'ai*
mais, voua qui m'étiez cher entre tous!
mourant, d'un effort visible, rameaà~ba
i regard déjà lointain sur les deux jeunes âtret
penchés en larmes sur son corps.
j C'est bien, dit-il, c'est bien. Diana, mettM
j votre main dans la sienne. Je voudrais pouvoit
l'y placer moi-même, mais je ne peux pas. je
ne peux pas.
Ses yeux se détourneront, comme pour che!~
cher quelqu'un. Une fois encore il sourit
l'attitude troublée de Eracy.
Mon vieux camarade, 6t-il, dansunsouMe
arrache la lame.
Milord constable avait donne son derniM
ordre. FlN
.FIN
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