Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-05-27
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Description : 27 mai 1911 27 mai 1911
Description : 1911/05/27 (Numéro 145). 1911/05/27 (Numéro 145).
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/10/2007
JOURNAL DESDÉBATS DU SAMEDI 27 MAI i9ii
cNeftes, frappé l'homme de grand esprit et de grand
cœur qui semblait encore appelé & un si grand rote et
sur loquet notre démocratie fondait tant d'espérances.
Hélas devant ce sinistre appareil funéraire, nous ne
pensons pas seulement a la France et a la République
motM pensée va aux siens, a sa veuve, si atrocement
frappés. Mais que leur dire, sinon que leur douleur
estia nôtre et que, comme eux, nous sommes inconso-
lables P
Apres les discours
M. Fallières serre Ja main aux personnages ofScieIs
et s'entretient quelques instants avec les membres
de la famille de M Berteaux, et regagne sa voiture
&veo le même cérémonial qu'à son arrivée. Il est
dix heures un quart.
Le cortège
Le cercueil du ministre de la guerre est transporté
Sur t;no prolonge d'artillerie recouverte d'un drapeau
tricolore quj, cette fois, remplace le corbillard. Puis,
à dix-heures et demie, le cortège s'ébranle suivant
l'ordre protocolaire;
La musique de la garde républicaine joue }a
.Mat'cKs /MMë&re de Chopin et le cortège se met om
marche.
Immédiatement derrière le char prennent place:
l'huissier du ministre, portant sur un coussin les dé-
corations du défunt un sous-officier de cavalerie,
portant le fanion du ministre de la guerre; MM.
Charles Berteaux et Guiard, fils et gendre du défunt
le prince' royal de Grèce, les ministres, le général
French, généralissime des armées anglaises les
membres des Cabinets civil et militaire du ministère
de la guerre, les membres du corps diplomatique,
les anciens ministres, les sénateurs et députés, les
préfets, les généraux de corps d'armée et les déléga-
tions des corps constitués.
Le cortège suit la rue Saint-Dominique, la rue de
Bourgognect arrive place de laConcordeoùattendent
les chars portant les couronnes.
Les nombreuses délégations qui se sont réunies
dans le jardin des Tuileries se joignent alors au cor-
tège qui, par l'avenue des Champs-Elysées et l'ave-
nue du Bois-da-Boulogne, gagne la porte Dauphine.
Sur tout le parcours, la troupe rend les honneurs.
Lorsque le cercueil passe, la foule, que les soldats
maintiennent dimcilement. s'incline respectueuse-
ment.
A CHATOU
A Chatou, où à eu lieu l'inhumation, M. Autrand,
préfet de Seine-et-Oise, a prononcé le diocours sui-
vant Discours de M. A-utrand
pr~/e~s'SstMe-et-Otse
~es~iem'.s,
Le gouvernement de la République et la France vien-
nent de rendre au .ministre disparu, a cette nobie vic-
time du devoir, un suprême et aolenneLhommage.
La. nation est en deuil, mais c'est en Seine-et-Oise,
dans oo département qui fut le berceau do sabrUlanto
et doutoureuse fortune politique, c'est chez nous que
i'impiacabie destin a fait naître le plus d'angoisse, eou-
ler le plus de larmes. r.
Nous'i'aimtons tous comme il nous aimait. Sa bonne
eraco faite d'une exquise et inépuisable bonté, attirait
vers tui, irrésistiblement, tous les cœurs. li formait le
tien de toutes les sympathies ardentes qui, naturelle-
ment, se condensaient en lui et rayonnaient ensuite sur
le département tout entier.
Il entourait notre administration de tant de sollicitude,
M nous aidait -si sincèrement, si précieusement dans
notre tache, qu'au nom do tous mes collaborateurs, j'ai
tenu a venir lui dire notre reconnaissance émue, notre
peine-infinie.
~test tombe a l'heure ou il recueillait le fruit de ses
ton~s eubrts passés, de son labeur inlassable, de son
admirable dévouement au pays, & la République, a tous
feux qui luttent et qui soutirent. Son idéal ne connais-
sait ni les hésitations, ni les incertitudes. Sa généreuse
nature lui avait assigné une claire et haute mission; iL
l'accomplit jusqu'au bout, sans défaiitanoe.
« Tenir ses promesses, disait-il, améliorer le sort des
humbles, introduire par la loi plus de justice dans notre
organisation sociale, seconder l'ouvrier, le cultivateur, le
commerçant, dans leurs efforts préparer la vie moins
dure n ceux qui peinent, faire que la solidarité soit
mieux qu'un mot, une réalité, rendre la République tou-
jours meilleure, la Franco plus forte et plus bette, t ar-
inéo plus puissante o, tel était son programme.
Aux derniëros élections législatives, plus do vingt
ïnitic citoyens le signèrent de leurs bulletins de vote,
renouvetant, avec l'unanimité la plus éciatante.leur
confiance au démocrate éprouve, au patriote, & i'incom-
parabie ami.
Ce fut l'honneur de cette circonscription d'envoyer
siéger a la Chambre des députés le premier étude
Franco-ce futl'honneur (tu département do donner au
gouvernement de fa BepuMiqueTua do ses membres tes
plus considérables, a notre armée un chef digne detle.
Dans sa ferveur patriotique, il était ner et joyeux
d'avoir été, une seconde fois, appeiê, au miHeu de Cir- J
constances difficiles, a prendre la responsabilité de ta
défense nationale. i
Le département était heureux de la gloire de son
grand ami.
Dans toutes les régions de Seine-et-Oise, ici même
dans cette vHio, !a plus proche de son coeur, on s'ap-
prêtait a Hier le ministre de la guerre, a lui dire com-
bien on t'aimait) t ti ns
Héias! Messieurs, des manifestations triomphâtes de
sympathie et d'affection vont a lui. Nous le gtorittons,
mais il est mort, et nous pleurons.
Après M. Autrand, l'adjoint de Chatou, dont M.
Berteaux était maire, a prononcé un discours ému
.~ù il a exprimé les regrets de la population.
(Votr sMt
MO~VELLES POLITIQUES
La santé de M. Monis
On a communiqué hier soir, à six heures, au mi-
nistère de l'intérieur, le bulletin suivant, signé du
docteur Trumer
Etat général parfait; la guérison marche rapide-
ment. r
Dans l'après-midi d'hier, le général sir John Freneh,
cénéraiissime des armées anglaises, accompagné du
ga-Mtaine Maurice W:BrëH' s'est' rënda' a la presi-
~ëhceMu Coasei:, o~ it ,a ëtë recti.par M: AntMne Mo'.
mis,\
Sir John French, qui est venu représenter officiel-
lement l'armée anglaise aux obsèques du ministre de
la guerre, a exprimé à M. Antoine Monis ses senti-
ments de condoléances à l'occasion du deuil qui vient
de frapper l'armée française dans la personne de son
chef, et il l'a prié de transmettre au président du
Conseil ses vœux de prompt rétablissement.
Le général French s'est ensuite rendu auprès du
Président de la République pour lui oSrir ses condo-
léances au nom du gouvernement anglais; il a de
même remis à M. Cruppi une lettre personnelle de
condoléances de lord Haldanc.
Le général LaSon de Ladébat est venu 1m apporter
tous les remerciements de l'armée française pour la
courtoise démarche du chef de l'armée anglaise.
Le prince héritier de Grèce, en séjour à Paris, a
fait également prendre des nouvelles de la santé de
M. Monis, place Beauvau, par son aide de camp.
1/agitation ~n Champagne
Iner, a Buxeui), a eu lieu une importante réunion
cinq cents délégués des communes viticoles de l'ar-
rondissement de Bar-sur-Seine y assistaient. Après
avoir examiné la situation viticole de l'Aube et en-
tendu des discours, l'assemblée décida de constituer'
un Comité fédéral composé exclusivement de vigne-
rons que l'on chargea de poursuivre le triomphe des
revendications par une lutte tenace, mais sans ma-,
mifestation tapageuse, en observant le respect de
l'ordre et de la légalité.
M.Coutier, maire de Viviers, qui a créé le nouveau
eroupement, est élu présidenfdti Comité fédéraL
MM.Lëydet, sous-préfet de Bar-sur-Seine; Paul-;
.MeuNier, .ont été choisis comme,présidents d'hon-
neur.
FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS
duSymattt~ttt t29]
1 9,
lB !mk ie h Sys~aiE
Par Léon de TINSEAU
H ouvrait la bouche pour répondre que le
nom de Marguerite venait rarement dans leurs
tête-à-tête. C'était aller au devant d'un autra
pOMrgMO~ encore plus gênant. Il s'empressa do
devenir banal:
Ceci équivaut à me traiter de calomnia-
teur.
–Ne jouons pas sur les mots. exigea-t-elle.
Dire que j'ai fait de la peine à ma famille ne se-
rait pas me calomnier.
Je n'ai pas l'honneur d'appartenir à votre
famille,
Non; maisj'ai causé de l'inquiétude à mes
'eMis. N'êtes-vouspa~dunombre~
-–L'inquiétude est calmée. J'ai pu voir com-
bien les personnes qui vous entourent sont
heureuses.
Le Ciel vous entende t Mais combien de
temps leur faudra-t-il pour oublier? 2
A en juger par moi, l'oubli est déjà venu.
Je peux me figurer que c'est hier que nous
nous promenions ensemble dans ces allées.Qui
se souvient d'un mauvais songe ? g
.RepfOf!Me<:oM tK
Copyright byCalmann-MYyi9H.
L'assemblée x vote un ordre du jour adressant à
M. Monis des vœux de prompte guérison, aturmant
ses sentiments républicains, exprimant sa confiance
dans !a décision prochaine et favorable du Conseil
d'Etat.
Lea Tramways-Nord
Le comité de grève des Tramways-Nord adresse
l'appel'suivant à ses adhérents, qui constitue un
ultimatum
Selon les décisions que vous avez prises & l'assemblée
générale tenue h Asnieres, dans la nuit du 29 au 30 avril,
ta délégation nommée & cet effet a été, sur l'ordre du
comité do grevo, déposer au siège de la Compagnie qui
noua exploite le projet de revendications que vous avez
accepté a l'unanimité.
Un délai de quatorze jours a été donné a ces mes-
sieurs.
Leur. réponse doit-ùtra parvenue au siège du Syndicat.
te .Sjuin 19ii, avanJ. midi. La délégation a accompli sa
mission, a vous .dp vous tÈnir prc~&jfaire aboutie et.
respecter les pottrpaTicrs engages..
Yos'intêrStsfes plus lêgItitneascmtM jeu, votreënergiCj
seutapeut vous libérer de la misërc où vous tient le
Capitalisme oppresseur~
L'heure approche, mettez en pratiqua la devise Un
pour tous, tous pour un! et devant votre cohésion et
votre force syndicale, vos patrons seront forcés de capi-
tuler.
La grève, dit-on, éclaterait pour les fêtes de la
Pentecôte.
MO~ELLES DU JO~
Conseil d'Etat
LES MÉFAITS D'~NE INSTRUCTION JUDICIAIRE
M. Lasabatie, marchand de métaux, faisait dans te
calme une cure à Vichy, lorsqu'il apprit par les jour-
naux qu'une perquisition avait eu lieu dans son im-
meuble.de la rue Saint-Dominique et que deux tas de
vieux câbles électriques avaient été saisis.
Grande fut sa surprise il avait, en effet, acheté
ces câbles quelques temps auparavant à une vente de
vieux objets hors de service faite par le Conserva-
toire des Arts-et-Métiors.
Mais sur une lettre anonyme adressée à l'ingénieur
en chef chargé de la direction des services électri-
ques de la région de Paris, transmise au parquet, ce-
lui-ci avait ouvert une information.
M. Hamard, dans sa perquisition, s'était fait assis-
ter d'un surveillant des postes et télégraphes. Celui–
ct'déctara 'qu'aucune vente de câbles n'était faite par
l'administration des télégraphes et que les câbles
trouvés chez M. Lasabatie avaient certainement été
volés.'Cest dans ~conditions que la .saisie avait été
ordonnée.
M. Lasabatie revint en hâte à Paris et n'eut pas de
peine à mettre les choses au point. Puis il demanda
à titre de réparation au ministre du commerce une
indemnité de 10,000 fr..à raison des fautes commises
par son service– faute en dénonçant au parquet un
vol imaginaire faute en amrmant au cours de la
perquisition que les câbles avaient été dérobes.
Le ministre rejeta cette demande et M. Lasabatie
porta alors sa réclamation devant le Conseil d'Etat.
La Haute Assemblée vient de la rejeter à son tour
M. le commissaire du gouvernement Chardenet a fait
ressortir que si l'Etat est responsable des fautes com-
mises par ses agents, et si le Conseil d'Etat est com-
pétent pour apprécier ces fautes, il est indispensable
qu'il s'agisse de fautes commises t~a~s ? /'o~c7MMM?!< CfM Mf~tC~M~HC.
Dans le cas contraire, où il s'agit d'une /MM!s du
serftce ;M~tCM!re, seule l'autorité judiciaire a qualité
pour en connaître, et elle ne peut d'ailleurs allouer
d'indemnités que dans les cas spécialement pré-
vus par la loi, par exemple ~dans l'hypothèse, d'une
erreur judiciaire ayant entrainé une condamnation
(lois du 8 juin 1895 et f mars 1899).
Or, en l'espèce, la service des postes et télégraphes
s'était borné à transmettre au parquet une lettre
anonyme indiquant un vol, ce qui était son devoir
strict, aux termes de l'article 29 du Code d'instruction
criminelle.
Quant aux déclarations faites par le surveillant des
télégraphes lors de la perquisition déclarations
d'ailleurs exactes en elles-mêmes– il s'agit là d'un
fait < intimement lié à l'instruction judiciaire et
qui. < ne peut être détaché de la procédure suivie de-
vant le juge d'instruction pour être soumis à la juri-
diction admtmstr:atiTe.
SERVICES D'AUMO!
D'après la loi do séparation, les sommes rendues
disponibles chaque année par la suppression du bud-
get des cultes sont réparties entre les communes.
Le Conseil municipal de Bonpère (Vendée) crut
pouvoir affecter une somme de 326 francs, qui fut
ainsi attribuée en 1910 à la commune, à la création
d'un service d'aumônerio destiné aux enfants des
écoles primaires publiques, mais devant fonctionner
en dehors des êdinces scolaires.
Le Conseil d'Etat vient d'avoir à se prononcer sur r
la légalité d'une telle délibération, déclarée nulle de
droitparlepréfet.
Déjà, par un arrêt dont on a pu lire l'analyse dans
les Dë6c<.s du 8 janvier 1910, le Conseil d'Etat a dé-
claré illégale la création d'une aumônerîe r~Kë-
rteMf d'un établissement d'instruction publique qui
ne comporte pas d'internat.
En effet, l'article 2 de la loi du 9 décembre 1905
supprime en principe des budgets dé l'Etat, des dé-
partements et des communes toute dépense relative
à l'exercice d'un culte et n'apporte à cette règle
qu'une seule exception amendement de MM. SI-
bille et Legrand en autorisant le fonctionnement
deservices d'aumôneries dans des établissements où
des personnes sont retenues pour des causes variées
sans pouvoir aller à l'extérieur assister aux offices
du culte auquel elles se rattachent lycées, collèges,
asiles,jprisons,été.
"'Donc, pas de service d'àumunerie possible à ~M!
rt'cMt- des. écoles 'primaires, qui ne reçoivent-pas d'ih-!
ternes.
Et le Conseil d'Etat, snr conclusions conformes de
M. le commissaire du gouvernement Chardenet, vient
d'adopter la même solution dans le cas de la com-
mune de Bonpëre service d'aumônerie créé en
tMtorsdel'ëcole.
Ici, on sort nettement du cas exceptionnel dans
lequel une commune peut faire nne dépense en fa-
veur de l'exercice d'un culte, et la règle générale sui-
vant laquelle aucune subvention au culte sur tonds
publics n'est possible joue dans toute sa rigueur.
BIBLIOGRAPHIE
REVEE DE L'ART CHRÉTIEN
H. CHAMPION, éditeur, quai Malaquàis, 5, Paris
Abonnement: Un an, 20 fr.
Sommaire du numéro de mars-avril i911
L'art celtique chrétien, par dom L. Oougaud, 13 6g.
Les miniaturistes de Mathias Corvin, par André
de Hevesy. 2 planch.. 9 ng. François Boucher et le
bréviaire de 1736, par A. Gazier, 11 ng. M~a~M
Les fouilles du palais carolingien d'ingelheim, par
Paul Clemen (plan). Le nombre des < Pleurants u
aux tombeaux des ducs de Bourgogne, par Henri
Drouot, 2 fig. Marguerite d'York et les Pauvres
Claires de Gand, par Jos. Casier, 7 &g. Musée du
Louvre, Département de la sculpture du moyen âge
et de la Renaissance, acquisitions et dons, année 1910,
par Paul Vitry, 1 ~g. C/troKt~MS .-France (A. Bol-
net) Belgique ~os.Caaier) Espagne (Ramon d'Atos)~
ng. –Bt&Ho~t-apMe ~Comptes rendus.– Pubhca-
tionsrécentes.
Vous le dites; Cependant quelque chose
reste imprime en vous. C'est comme une con-
trainte mal déunie sans doute les mauvais
souvenirs de l'avenue Henri-Martin non encore
dissipés.
Les mauvais sont partis les bons restent
car il y en eut. Vous rappelez-vous certaine
conversation a propos de Musset?
Oui je vous reprochais de vouloir deve-
nir son élève. Mais c'est la seule occasion où
je vous aie vu encourir ce blâme.
C'est peut-être parce que vous ne m'avez
pas fourni d'autres occasions de le mériter.
Je vous le disais bien votre cœur est gon-
aè de rancune! Ah! si vous saviez je l'igno-
rais moi-même ce que < la saison peut
faire d'une femme.pas plus mauvaise et pas
plus frivole qu'une autre Bonne leçon, qui me
servira
Philippe, cotte fois, ne songeait plus à admi-
rer les charmilles ou les fleurs. Et le regard
accompagnant sa réponse n'avait rien conservé
debanal:
.–Moi aussi,' ma&emois'eUe, j'ai appns cer-*
taines leçons. Quant à ma rancune.Je serais
bien heureux, si''vous nourrissiez envers moi
une rancune du môme genre i
Alors, la paix est faite? dit-elle en ocrant
sa main nue.
Philippe la baisa en y appuyant ses lèvres
comme pour sceller durablement un traité qui
doit vivre toujours.
Puis il se retira, chargé de roses dont le par-
fum ne valait pas celui qu'il venait de respirer.
Le samedi suivant il alla voir Mme Boagou-
vert. Elle semblait épanouie, et ses premiers
mots furent
S~OT~ M ~TT~MTM~
ÉTRANGÈRE
Un Uvre français sur GiosuèCarduçoi
M. Jeanroy, professeur en Sorborne, publie
sur (?~M~ Co~Mcc:, ~'7M)?~MM e< jao~ un M-
vre dont on ne saurait nier qu'il paraît a son
heure. L'année 191i, si elle est une <: année de
deuit pour l'Eglise, est une année fériée pour
la Troisième Italie. Harangues inaugurales, cé-
remontes.jubilaires, discours suivent chez nos voisins dans un pêle-mêle
sonore. Si les aïeux furent à. la peine, tes petits-
fils sont au dityrambe. Ils commentent avec
abondance et orgueil le ~~or~eM~o national.
Cette complaisance de la jeune Italie a se j â
mirer dans son récent passé est' d'ailleurs fort
compréhensible. Depuis lés Jours épiques de
Napoléon P', l'Europe n'avait rien vu d'aussi:
grand, d'aussi héroïque,que les luttes du Wso~-
~MeMfo. La force guerrière au service du~
droit et de la liberté, il n'y a pas dans l'histoire i
de plus noble spectacle. Garibaldi, après Bona- j
parte, en régala le monde. <
A toute l'éloquence jubilaire qui se déchaîne
ces jours-ci dans la péninsule, Criosuè Carducci
eût sans doute ajouté une belle et forte page.
Avec ses enthousiasmes et ses haines, ses co-
tores et ses adorations, avec ses partis pris
obstinés et ses brusques revirements, il incarne
assez fidèlement son Italie. Il commença de 1
chanter en 1850 pour ne se taire qu'un demi-
siècle après, en 1900. Par ces deux dates en-
core, il est typique. Giosuè Carducci, c'est sa
patrie, et c'est son temps prenant Sgure hu-
maine. Je me suis laissé dire que l'amour n'é-
tait point tout à fait absent de sa vie, mais il
tient dans son œuvre une place innme. Car-
ducci adore l'Eternel Féminin sous des noms
antiques, ce qui ne laisse point soupçonner de
sa part des ardeurs bien vivantes. Carducci, du
moins dans ses poèmes, n'a guère qu'une pas-
sion son pays, et qu'une ûèvre la politique.
C'est pourquoi il sera toujours peu connu &
rétranger. Ï)ej& iapoesie~e&t de tous'iesg-eQfes
littéraires, lé moins internationale On peut tra~-
duire un roman où un drame. Un poème perd
tout son sel, un poème perd spn âme sous l'ha-
bit d'emprunt d'une prose étrangère; Quand un
poète, au lieu de broder sur l'amour qui est de
partout, s'avise en outre de chanter les aven.
tures particulières de sa patrie, il est rare que
la <: littérature universelle )!- songe & l'adopter.
Gibsué Carducci n'appartiendra pas à la litté-
rature universelle; mais son « particularisme~ »
italien n'empêche pas qu'il n'ait conquis déjà
hors de sa patrie des admirateurs et des inter-
prêtes dignes de lui.'Je rangerai M. Jeanroy
parmi les interprètes les plus sagaces du maî-
tre bolonais plutôt que parmi ses admirateurs.
M. Jeanroy déclare lui-même, dès le seuil de
son livre, qu'il sera très sobre d'appréciations
esthétiques et mettra surtout le lecteur en pré-
sence de faits positifs. Rendons à M. Jeanroy
cette justice qu'il est resté fidèle, du premier
chapitre de son ouvrage au dernier, à son pro-
gramme. Sa monographie est un modèle d'éru-
dition consciencieuse et minutieuse.On y trouve
l'essentiel nonseulement sur la vie du poète,
mais encore sur les sources de ses poèmes, sur
leur chronologie, leur bibliographie. Tout au
plus aurais-je aimé à voir l'auteur moins timide
à coordonner ses jugements et à formuler (û
horreur) des idées générales. Sans doute, c'eût
été faire œuvre deest un érudit. Qu'il m'excuse de parler en fri-
vole essayiste mais je ne puis m'empêcher de
croire qu'un peu plus de poésie (ou si l'on veut
de fantaisie) dans ce livre dédié à un poète en
eût rendu l'accès plus facile encore a ce
« grand public que M. Jeanroy cherche à at-
teindre.
Tel qu'il est, du reste, l'ouvrage de M. Jean-
roy aura sa place marquée dans la bibliothèque
de tous les honnêtes gens qui font profession
de s'intéresser au mouvement littéraire inter-
national. Nous possédions déjà de nombreux
essais en langue française sur Carducci. Et l'un
des meilleurs, j'ai plaisir à le répéter, est
toujours celui dont M. Pierre de Nolhac a fait
précéder la traduction des O~es &M. Julien Lugol. L'ouvrage de M. Jeanroy a
l'avantage d'être un livre. Or ce n'est point trop
d'un livre je ne dirai pas pour exposer et com-
menter, mais pour donner un aperçu des mul-
tiples avatars de Giosuë Carducci.
A
Sur les problèmes essentiels qui solicitent
l'homme et plus particulièrement le <: poète ci-
vil comme disent les Italiens, Carducci va~a.
épordûment. Ses convictions politiques et reli-
gieuses furent aussi multiples que celles de
Victor Hugo. J'ajoute qu'elles ne furent pas
moins~ardentes. Et je veux croire quelles, fu-
rent sincères. Â.v.ec un peu de bonne volonté, .~1
est d'ailleurs facile n'assigner à ces variations
des causes nobles, c'est-à-dire des mo.tifs où
rintérêt personnel n~entre pour rien bupresque
rien.
Carducci aima son pays à la folio et souhaitait
uniquement de le voir grand et fort; mais sur
la question de savoir si l'Italie de ses rêves se-
rait monarchie ou république, dieu, table ou
cuvette, il éprouva un mal inouï & fixer ses
idées. Il commença par être monarchiste; puis
(je cite la formule de Chiarini)< la monarchie
se détachant de la révolution, il se détacha de
la monarchie On le vit alors déclarer la.
guerre a la Maison de Savoie et se rapprocher
des républicains, mais pour revenir, vers 1890,
au roi et lui rester enfin ndèlejùsqu'à la mort.
On trouvera dans le livre de M. Jeanroy, au fur
et à mesure que le poète change d'avis, une es-
quisse de son avis nouveau. C'est de telles con-
victions successives que la poésie de Gibsuô
Carducci, pour une grande part, est faite.
Sur une autre question essentielle, le pro-
blème de la divinité ,et des Eglises, Carducci
ne varia pas moins. Tout le monde con-
naît son ~MC à ~a~M, où il gldri6e le
Diable parce que le Diable est l'Ennemi de Dieu.
Mais on connaît moins le discours qu'il pro-
nonça en 1894 dans la République de Saint-
Marin et qui le montre réconcilié avec l'Etre
suprême « Dans une bonne république, di-
sait Carducci en son exorde,il est encore permis
do n'avoir pas honte do Dieu. Entre l'athéisme
de r~t/mMe A ~OM et le déîsme de 1894, il y a
Ainsi donc, vous avez fait la paix avec ma
petite-nlle? g
Oui, soupira le jeune homme. Reste à sa-
voir si je l'ai faite avec moi-même i
C'est pour cela que voua n'illuminez guère,
mon ami ? La façade me paraît sombre.
Cependant il m'arrive une chance qui ren-
drait fou de joie le commun des mortels. Ma
symphonie est acceptée par Colonne.
Ah comme je suis heureuse
Moi je tâche de l'être. Figurez-vous/ce
que cette nouvelle eût été un an plus tôt t J~en
aurais perdu la tête. Ironie du sort! Aujour-
d'hui ce n'est qu'un simple incident, une diver-
sion passagère à l'idée Sxe.
Quelle était cette idée nxe, Mme Bongouvert.
ne sembla point curieuse de losavoir.
A-t-on déjà répété votre symphonie ?de-
manda-t-ello.
Une fois. Je l'ai trouvée exécrable. Maïs
il parait qua ce désappointement de l'auteur
est habituel. Tout à l'heure on répète encore.
Demain j'affronte le jugement du public et de
la presse..Viendre.z-vous.Ï 8
Si ~e viendrai' Mais je suppose que vous
avez invité Marguerite?
–EUe ignore qu'on me joue. En cas de
malheur, si vous étiez à ma place, n'aimeciez-
vous pas mieux qu'elle n'entende pas les sif-
ûetsPOn décidera ce qu'il convient de faire
pour la seconde audition, en admettant qu'elle
ait lieu.
Vous ne voyez pas ravenir en beau. Alors
c'est résolu nous ne disons rien à ma petite
Silo ? Je l'attends d'une minute a l'autre ella
s'est annoncée.
Ii, Oh s'écria Philippe dont les yeux brillè-
rent. Puis-je rester un peu! g
toute une gamme de nuances que le livre de
M. Jeanroy fait connaître.
On trouvera aussi dans cet ouvrage, très
nourri et très complet, la versicolore série
des opinions de Carducci sur la France et sa
politique. La plupart des jugements formulés
parlepoëtedansCaxrasontpuisôsche~Michelet,
Carlyle et Louis Blanc c'est assez dire que nous
ne les acceptons pas sans réserves. Egalement
puérile et subjective sa haine àl'égard de Napo-
léon HI que Carducci abhorrait parce qu'une
troupe française gardait le Pape a Rome. L'em-
pire renversé et la République proclamée en
France, Carducci du moins eut le bon goût de
rendre à la France son amit.ié:-ï Le fait est,
a-t-il écrit, que l'élément germanique tend na-
turellement depuis Sadova et Sedan & déborder
ses rives. Pour.n'être pas noyée, la race; latin;e
a: besoin de se~ecueilliretde se retremper. Or
comment le pourrait-elle sans le secours de la
France? »
Pour cette bonne parole échappée à la plume
de Carducci au soir de sa vie et qui le montre
parvenu à un degré d'intelligence politique où
la plupart de ses compatriotes ne se haussèrent
qu'assez longtemps après lui, il sera beaucoup
pardonné & l'auteur de Dopo ~Ls~'o~OMfe,
MAURICE MURET.
FAITS DIVERS
H~Yt~72sV1hbVYtsViMNisss'N'~14111Wt 114VLVLWrivYV4YVYH~IM25YW
~e Temps. (Bureau centrât météorologique).
La pression barométrique continue à s'abaisser dans
le sud-ouest de l'Europe; une dépression s'étend sur
le nord de l'Espagne et l'ouest de la France (Bor'
deaux756"). Une aîredefortepressioncouvrelenord
et l'est du continent; le-baromètre marque 772~ en
Finlande.
Le vent est généralement faible des régions Est
sur toutes nos côtes où la mer est belle.
Des pluies sont tombées sur l'Autriche et dans
quelques stations do l'Europe; en France, on a re-
cueilli 9"~ d'eau au Havre, 3 à Chassiron, 1 à Bor-
deaux où un orage a éclaté hier.
La température monte encore sur presque tout le
continent. Ce matin, le thermomètre marquait: 4" en
Islande, 16" à Moscou et à Touiouse, 18" à Paris, 30" à
'Alger.
..On notait ~15" au Pny da Dôme, 8° au Venteux,
'"3° au Pic du Midi..
En France, la température va rester élevée, des
pluies orageuses sont probables principalement dan~
l'Ouest et le Sud. A Paris, hier, nuageux.
Au Parc-Saint-Maur. la température moyenne,
18"6, a été supérieure de 4°2 à la normale (14°4). De-
puis hier, température maximum 25°i, minimum
13°5.
Pression barométrique, à 7 h. du matin, 759"~0.
en baisse à 10 heures.
A la tour Eiu'el, température maximum 22°2, mi-
nimum 15''9.
.Df~M crt~a'MM pour le MOM de Mat (selon la formule
d'Henri de Pàr~Ue~2-3,10,15-17,24-25,29-30.
)Lâ d!spar!t!en de M d'Abbadte d'Arrast
M. d'Abbadie d'Arrast consent toujours à rentrer en
France mais il ne peut accepter l'idée d'accomplir
son voyage de retour, ainsi que le veut la loi, à bord
du steamer qui l'amena au Canada.
La 7~7:e-.M~?Mla soirée, soit samedi matin.
L'avocat de M. d'Abbadie a demandé aux autorités
d'Ottawa de lui permettra d'attendre un autre na-
vire.
Si ce retard est autorise, on aura peut-être statué
sur l'appel de Mlle Benoit avant son départ.
Si l'on accorde à M. d'Abbadie d'Arrast de ne pas
s'embarquer à bord du La7{s-MaMtrapatrié à ses frais.
Mme d'Abbadie d'Arrast qui se rend à Auray a
déclaré qu'elle avait confiance. dit, en la bonté de Dieu! Confiance dans le bon sens
de mou mari. Moi seule,, je connais sa droiture et
'sonbonsphs, ses sentiments~ élevés et son ado-
ration pour nos enfants. Je pars, je vais loin du bruit
et du monde l'attendre. Je n'ai qu'un désir, qu'on ne
s'occupe plus de moi, qu'on nous oublie
6Le pe!et haage Mt mer des fédérés. Devant
le mur des fédérés, dimanche prochain, 28 mai, la
Fédération de la Seine du parti socialiste invite tous
ses membres à venir défiler pour affirmer une fois de
plus < leur attachement à l'idéal pour lequel sont
morts les prolétaires fusillés en 1871, sur l'ordre des
dirigeants de la bourgeoisie
Attentat contre ta préfecture d~ Sard. Des s
malfaiteurs se sont introduits dans les sous-sols de
l'hôtel de la préfecture de Nimes. Ils ont coupé de
gros tuyaux amenant le gaz, qui s'est répandu pen-
dant plusieurs heures en abondance. On n'a aucune
indication ni aucun soupçon sur les coupables.
We! d'âne stt!a!attMfe. M. Borde, commissaire
de police du quartier du Faubourg-Montmartre, a pro-
cédé, hier, à l'arrestation d'une jeune nite de dix-
neut ans, Jeanne Abei, qui,dernièrement, avait volé,
au préjudice de M. Thillin, 4. rue Boursault, une
boîte en ivoire avec le portrait en miniature de la
princesse de Lamballe
Cette, œuvre d'art, d'une grande valeur, fut aussitôt
vendue par l'amant de l'inculpée qui, lui, a réussi à
se dérober aux recherches de la police. Cet individu
ne tardera cependant pas à rejoindre au Dépôt sa
maîtresse.
Brame de ta ja!eus!e. La Comtesse d'AIziary
de Roquefort, née Marie Ttiohu, marchande des qua-
tre saisons, a, hier, ébouillanté son mari, le comte
d'Alziary de Roquefort, âgé de quarante-huit ans,
courtier en librairie, et frappé la maîtresse de ce der-
nier,'Mlle Julie Durand.âgée do vingt-trois ans,
d'un coup de couteau de boucher qui a, sectionné l'in-
dexée là main droite.
tFemmes pompiers. Une Compagnie de pom-
piers, composée exclusivement de femmes, vient de
se former en Angleterre à Burton-on-Trent.
Elle comporte dix-huit personnes et a pour capi-
taine Mme Roger Green.
La petite troupe a fait ses premières .manœuvres.
Très alertes, les femmes-pompiers ontattelé les che-
vaux à la machine et sont parties vers le bâtiment
qu'on supposait être en feu et où elles ont fait
manœuvrer les pompes. Elles ont fait. aussi des es-
sais avec des draps de sauvetage.
La nouvelle Compagnie portera des casques comme
les pompiers ordinaires et sera habillée d'un cos-
tume féminin spécial.
tLes grèves agr!e$!efi dans l'Hérault se poursui-
vent au milieu d'incidents. En différents endroits, la
troupe a dû intervenir pour disperser les grévistes,
qui voulaient envahir les propriétés et faire cesser le
travail aux employés qui avaient refusé de se joindre
au mouvement.
A l'arrivée des hussards, les grévistes, parmi les-
quels quelques femmes, se couchèrent devant leurs
chevaux.
Emfami noyé par sa mère. Au mois de février
dernier, Mme Alice-Marie Lepape, née La Palles,
fleuriste, âgée de vingt-huit ans, dont le mari exerce,
au numére 28, de la rue du Moulin-de-la-Pointe, la
profession de brocheur, disparaissait soudain du do-
micile conjugal en enlevant son unique enfant, le
petit Romualdo-Pierrc, un MM de: cinq ans.
Le 3t maïs on retira de-îa:Seine, au pont d'Auteui!,
Et votre répétition ? $
Les musiciens ne sont jamais ponctuels. Je
prendrai une auto, pour regagner le retard.
Marguerite, qui s'attendait à trouver sa
grand'mère seule, ne chercha point à faire
croire que la surprise était désagréable. Sans
prolonger les exclamations, elle plaisanta
En bonne fortune, il me semble ? Cepen-
dant je n'arriva pas à l'improviste.
Non, mais ce jeune homme ne voulait pas
obéir quand je lui montrais la porte. Allons,
monsieur! Partirez-vous maintenant?
–Une seule minute, implora le visiteur en
joignant les mains. Le mal est fait vous êtes
compromise.
–Je croyais, dit Marguerite, qu'il n'existait
pas de femme capable de faire oublier l'heure à
M. Montmagny. Gardez-le, grand'mëre moi je
me sauve. Deux robes à essayer!
Seulement deux, mignonne? B
Oh! cette année, je suis en pénitence.
L'avenue Henri-Martin me boude. Comme je
suis malheureuse Adieu les grandes toilettes
Elle feignit de pleurer et cette bonne humeur
cbmNà 8e joie ceux qui la contemplaient. Dans
cette poitrine nèrement modelée, nul regret ne
cachait son amertume.
–Alors, demanda Philippe, nous ne rever-
rons plus la jolie robe verte brodée d'argent?
Je ne vous savais pas tant de mémoire.
J'en ai beaucoup. Faut-il vous décrire
certain chapeau de fourrure grise orné de ro-
ses, que vous portiez le jour ou je vous ai vue
pour la première fois Et cependant je vous
ai reco~MMe.
Le pastel dit Mme Bongouvert en dési-
gnant le cadre. J'ai vu qu'il frappait votre atten-
le cadavre de la disparue. Mais l'enfantétait demeure a
introuvable. t' f
Hier, M. Jean Fatigua, marinier à bord de ta J~oMtse, s
a repêche on aval du pont de Bercy le cadavre d'un
bébé paraissant âgé de cinq ans environ. D'après h
l'enquête a laquelle s'est livré M. Lompré, commis- c
saira de police, on croit que cet'enfant noyé est le ii
petit Lepape. d
)Une mhier qu'une montagne de- gypse menaçait de s'écrou-
ler au sud du village do Rouvenac (Aude). Un phéno- o
mène identique s'était produit en iS-48, mais n'avait t<
pas tardé à s'arrêter, non sans avoir transforme tout F
le versant nord de la montagne.
Aujourd'hui le phénomène est plus menaçant; il r
s'étend sur une surface de &.400 mètres carres. On
craint que le torrent qui se déroule au bas de la J
montagne ne soit obstrue par le glissement du sol. [,
Déjà les champs de blé et. de vignes sont endomma-
ges. (Ds!!o
La Société française dos espaces libres et des terrains
de jeu donnera jeudi prochain a huit heures trois quarts
du soir, dans le grand.amphithcatre de la Sorbonne, sa r
premicre séance solennelle sous la pre&idenee de M. A.
Ribot, qui y prononcera une allocution. °
L'assemblée générale da la Société générale pour la
patronage des libères aura lieu demain samedi 27 mai, a
la salle des Conférences, 44, rue de Rennes, a quatre
heures, sous la présidence do M. Bcitan, président du 1
Conseil municipal de Paris. }
M. le sénateur Bérenger, président actuel, y trans- 1
mettra ses pouvoirs a M. Demartial, conseiller a la Cour s
do cassation.
Le 7" Contres dos Associations professionnelles des
instituteurs et institutrices publies do France ctdes colo- t
nies se tiendraa Nantes les 7,8, 9 et 10 aoùtprochams.Le <
banquet de clôture sera préside par M. Steeg, ministre °
de l'instruction publique. Le programme comportera t
deux excursions la première aux plages du Pouhguen j.
et de la Haute et au port-do Saint-Nazaire, la seconde au
gotfe du Mobihan, a Belle-lie en mer, Carnac et Quibe- {
ron. L. V. 1
La 5° Congres national d'assistance publique et privée i
se tiendra h Nantes du 3 auSjuiliet prochain. Los tra-
vaux dosdiHercntes seo.tionsauront lieu a l'Ecole deDroit,
rue Voltaire le théâtre Grasiin sera réserve aux séances ¡
d'ouverture et do clôture et aux assemblées générales.
M. Emile Loubet, ancien Président do la République, l
présidera la séance d'ouverture. En dehors de la partie.
proprement nantaise (étude des divers établissements
hospitaliers de la ville), le programme comporte une
excursion au Croisic et la visite do l'hôpital marin do
Pen-Bron. –I..V.
NËCROLO~E
Notre confrère Jean-Bernard Passerieu et sa femme i
(Mme Marie-Louis& Néron) viennent d'être cruelle-
ment frappés par la mort de leur fils, M. Maxime
Passerieu, un jeune étudiant enleve~ans sa dix-neu-
vième année, à Vineuil (Oise). Les obsèques ont eu
lieu ce matin, à dix heures et demie, à Vmeuil.
'r~,iB'u'r<Â-'u'xL
LE SCANDALE DE BIARRtTZ
Aujourd'hui vient devant la Cour d'assises des
Basses-Pyrénées. l'affaire scandaleuse qui éclata,
l'hiver dernier, à Biarritz, et causa dans tout le pays
basque une véritable stupeur. Avec te principal
coupable, le docteur Long-Savigny, onze accuses
comparaîtront devant le jury. En voici la liste
Georges-Pierre Long, dit Long-Savigny, âge de 53 ans,
docteur en médecine,
Pauline Deiabadio, dite Lucie, veuve Dain, âgée de
32 ans
Victoriao Bayle, épouse Rouanet, âgae de 33 ans, mé-
nagère
Jeanuc-Gabriollc Raboz, épouse Poyet, &g6 de S9 ans,
ménagère
Marie-PhUomenc-Christine Etcheverry, âgée de 30 ans,
sans profession;
Auguste Meynard, &gë de 32 ans, .crémier;
Mario Castéjon, épouse Mgoyen, agëe de 3t ans.cuisl-
niére
Maj-'ic Fabre, âgée do i9 ans, artiste, domiciliée a
Paris
Marthe Farabos, épouse Labéguerie, &g6o de 30 ans,
ménagère
Marie-MarguerieCalou, agoede2ians,,sans .profes-
sion
MMio Bgeuse
John-Edward Holloway, &g4;de 52' ans.~ansprpfes-
sien.
La femme Jemcnôs-Merced&s Rodriguex, dite Pépita
PDar, n'ayant pas été retrouvée, sera condamnée par
eoutumace.
L'accusé principal, le docteur Long-Savigny, fut
dénonce par un anonyme, au mois de novembre der-
nier, comme se livrant à des manœuvres coupables.
11 était directeur du bureau d'hygiène et de salu-
brité, médecin de l'état-civil et de l'assistance pu-
blique, ancien adjoint au maire, etc. Aussi, le parquet
hesita-t-il longtemps à croire les dénonciateurs ano- i
nymes. Mais une nouvelle lettre parvint au procu-
reur le 10 janvier 1.910; elle contenait des détails si
probants qu'il n'y avait plus à hésiter..Une instruc-
tion fut ouverte; elle aboutit aux résultats dont nous
avons, à plusieurs reprises, entretenu nos lecteurs.
Le docteur Long-Savigny était, on n'en pouvait dou-
ter, un médecin avorteur avéré. Il fut inculpé, ainsi
que ses principaux complices.
Ce procès sensationnel nécessitera de longues au-
diencss, six au moins; il est présidé par M. Carrech,
conseiller à la Cour de Pan. Cinquante-six témoins
sont cités.
.THEATRES
Thé&tra Sarah-Befnhardt. Saison russe R'e'tMC~
Gor&oMt'ro~, la foret e/tcha~es, ballets.
Ces deux pièces chorégraphiques, à l'a'n'abulatj&n
un peu simple, an style musical antique et à la tra-
duction en pas un peu désuète, ont,été accueillies
hier soir avec succès par ? pubiic .qui, en cette belle
soirée de l'Ascension, s'était rendu, curieux et sym-
pathique, au théâtre Sarah-Bernhardt. Il faut dire
que le corps de ballet a vaillamment donné, Mme Se-
dowa et M. Stoukolkine en tête. et que, par leur
mimique expressive, leur jeu qui n'est rien moins
que compassé, les artistes chorégraphes russes ont
forcé le succès.
Entre les deux cycles wagnôrlons de l'Opéra où
elle doit reparaître dans le rôle de Brunehilde, Mlle
Lucienne Bréval donnera à l'Opéra-Comique deux
représentations de Afac&e~t le 14 et le 21 juin.
A ses côtés. M. Henri Albers, Mlle Lucy Vauthrin,
etc., reprendront les rôles qu'ils ont créés cet hiver
dans l'œuvre de MM. Ernest Bloch et Edmond FIeg.
–r-
Aujourd'hui, à deux heures de l'après-midi, 400
choristes et instrumentistes de l'Ecole du chant cho-
rai et de l'Harmonie des anciens musiciens de l'ar-
mée partent par train, spécial pour Turin où ils don-
neront deux grands concerts de musique française,
l'un le vendredi 26 à la salle des Fêtes de l'Exposi-
tion, sous le patronage du commissaire général, du
Comité des exposants français et du consulat génë-
rai l'autre, le samedi 87, à l'Alliance coopérative,
sous les auspices du Comité ouvrier de l'Exposition.
r Le programme de ces concerts comporte principa-
lement
L'FyMne A MS~Mre e< d Paix, de Gossec, pour
l chœurs et harmonie
L~ RyHtp7tOK:s /M?!~6ra et trtompAa~e, de Berlioz,
e pour orchestre, harmonie, chœurs et ;soltr
I,B~oMj'OMM~My, deRaenI Charbonnel et Francis
) Casadessus, pour orchestre, chœurs, soli, instruments
tion le jour du verglas, et j'ai pensé <: voilà un
amateur de bonne peinture. m
Marguerite, se levant, examina le portrait
comme pour voir si c'était vraiment une œuvre.
estimable. Puis elle soupira
Que j'étais enfant à cette époque 1 J'igno-
rais jusqu'à la signiucation du mot tristesse.
On peut vieillir beaucoup en deux ans 1
On peut vieillir beaucoup en six mois,
déclara Philippe. Quand je vous ai connue,
j'étais encora une façon de gamin studieux, qui
croit que rien n'existe hors des murs du col-
lège et que le monde se borne aux visites de
parloir.
Soyez prudent ut Mme Bongouvert. Si les
< gamins ? do votre génération pouvaient vous
entendre, ils riraient de vous qui leur ressem-
blez si peu.
Marguerite sembla intéressée et voulut sa-
voir ce qu'avait été l'enfance de Philippe. A son
tour elle lui parla de sa more. Nul n'aurait pu
dire que la conversation tournait au flirt. Mais,
outre que leur plaisir d'être ensemble sautait:
aux yeux, cet échange de souvenirs sacrés les
rapprochait de plus en plus l'un de l'autre.
Mme Bongouvert les écoutait, silencieuse,
et, tout en remuant les aiguilles de son éternel
tricot pour les pauvres, elle surveillait la pen-
dule, d'un air amusé. Tout à coup la femme de
chambre de Marguerite se montra sur la porte:
Mademoiselle me pardonnera de lui rap-
peler l'heure. H est presque temps de partir si
mademoiselle ne veut pas manquer le train.
Et vos robes? demanda Philippe con-
sterné.
Et votre répétition? ajouta la. grand'mère,
oubliant l'avait-elle si fort oublié ? qu'on
lui avait imposé le secret.
anciens et ballet, avec lo concours de M. Teissie, do
t'Opéra du quatuor Henri Casadesus et de Imit dan-
seuses de r0p6ra;
Le Chantharmonie pour chœura. La municipalité de Tarin re-
cevra officiellement à leur arrivée les choristes et
instrumentistes qu'accompagne leur président, M. J.
d'Estourneiies de Constant.
Ce soir ·
A la Porte-Saiat-Martin, & huit heures et demie pré-
cises, promiôro représentatio:! (reprise) de Z,'A&M CoM~-
Halévy, par Iteotor Cromieux et M. Pierre Decourcetle
L'abbé Constantin, MM. JeanCoquelin; Jean Raynaud,
Pierre Magnter; Paul Lavardens.C. Dcohamps; Bernard,
Chabert; de [,arnao, Jean Aymé; l'intondant, Mermet:
Mme Scott, Mmos Marcelle Lender; Mme.doLavardens,
Juliette Darcourt; Pauline, Mario Samary; Bettina, Ju-
liette Ciarens.
AuTrianon-Lyrique; a huit heures et demie, ropnso
do &! M~ ~M.7M~!H!Mtt, de Donizotti 1
Ton:o,MM.Jouvin; Sutpioo, José T.héry; Hortonsius,
Dumontier; le caporal, Gerbert; un Tyrolien, Lauriore;
te Tiotaire, Delhougne. Marie, Mmes Jeanne Morfet la
marquise do Berkenfletd, Jyhem la duchesse, Cordelte.
Et première représentation (a Paris) de Le 7'r~e)M7M,
opéra-comique en un acte, de Camilio de Roddaz, et M.
Montjoyeux, musique de H. Alexandre Georges.
Liëou, MM. Vincent; Ou, Tarquini d'Or; Fang, Bellet.
Lia, Mmes Saint-Germier; Mengii, Goorgeti.e Hitbert.
Chef d'orchestre M. G. Bergatonne.
En raison des obsèques du ministre de la guerre,
l'Opéra, la Comédie française, t'Opera-Comique, t'Odôon,
la Gaité-Lyrique et le Théâtre des Arts feront relâche ce
soir.
–Chaque jour apporte de nouveaux concours h la
matinée extraordinaire que l'Opëra-Comique donne, te
mercredi 3t mai prot'.hain, au profit de la caisse dos re-
traites des artistes do ['orchestre, des chœurs et duper-
sonnet do scène.
Aux œuvres que nous avions annoncées, it faut ajou-
ter le premier acte de l'0rp7tec,do Giuck, que chante-
ront MUo Alice Raveau et MUo Netty Marty).
Mlle Sedowa, la cotcbre danseuse de l'Opéra impérial
de .Saint-Pétersbourg, et M. Legat prêteront également
leur concours a cotte matinée, qui comprendra encore
une partie de concert, où paraîtront les artistes les plus
réputés de l'Opëra-Comique.
–L'Opëra-Comique donnera lundi prochain, en repré-
sentation populaire a. prix réduits (avec tooation). H~o'-
ther, interprété par MHe Mërentië, M. Sens, M. Guitiamat
MUo Nelly Martyi, M. Gilles.
Le concert historique de la musique, que l'Opêra-Co-
mique donne demain, & cinq heures, sera consacra aux
chants français du dix-neuvième siècle.
.Pow!amaison;d6 Balzac:
La soirée que donnent les « Amis de Balzac «, samedi
soir, a la Sorbonno, sera présidée, en l'absence du mi-
nistre, empoche parle deuil ofaciei, parM. Gustave Rt.
vêt, questeur du Sénat, et J.-H. Rosny. aîné, président d<
la Société.
Le programme comprend une causette do M. AdotpM
Boschot, te distingue critique, sur Balzac et ta musique,
illustrée d'auditions et d'exécutions musicates.auxqueUes
prendront part l'iMustre pianiste.Nikto, te dernier ëteva
do Liszt, Mmes Auguez de Montatant, MarocUe Gëniat,
Madeieino Rooh et Caristie-Martel M-. Paul Mounet, de
la Comédie française; M. Henry Perrin, de l'Odeon, et 1&
musique de la garde république..
–La Halte,Association de femmes auteurs dt-amatiquea
dont Mme Berthe Dangenncs est l'active et dévouée fon-
datrice, a donné les 22 et 24 mai sa dixi&me représenta-
tion au théâtre Michel. On a chaudement applaudi le
spirituel prologue de Mme Andrée Guers, detaUtc avec
charme et ûnosse par la gracieuse'Andrëe Dalyac; !&!
.At)M.M?!M, curieuse légende historique en vers. do Mme
Cavalcanti, jouées avec fougue par les excellents ar-
tistes Sydney, Dennëviito, Bertrandç,'Jackson, été. Let
jE.et'MMMile Madeleine Simonnet, ont reçu le plus chaleureui;
aceueit. Cette jeune poétesse a su conquérir du premier
coup son public.
Les vibrants artistes Henri Valbel et CœciHa Veihm,
tous deux ex-pensionnaires de l'Odeon, ont avec la sin-
ccre Mme Jeanne Donys interprété d'une façon remar-
quable cette œuvre d'une grande élevati.on do pensée.
N0?'~ ~s Outres, un acte symbolique de Mme Furrer, a
profondément impressionné l'assistance.
Le spectacle se terminait par une très amusante comé-
die Petites AwMMCM de Mme Nadège Nastri.
Au cirque Foottit Les matinées que Foottit donne
dans son cirque du Jardin d'Acclimatation sont toujours
un spectacle de premier ordre, petits et grands s'y amu-
sent également. Tout Paris s'y précipite pour faire am-
ple provision de gaieté on applaudissant un programme
toujours renouvelé.
L'Exposition canine ayant ferme $es portes, la séria
des concerts ordinaires reprendra son cours des di.manche
prochain au Jardin d~Aoclimttation. Voici te programme
de ce premier conne'rt:l°!ëC~Hunmess) 2" CAtMtde.Po)-par M. Laneurance, de l'Opéra; 5" jLQ/:gt)yrtM (Wagner)
6°MareAeM)'jMM8° PatfOMtHe ho-~Me (Michaëlis) 9' 7a r~-apta;~ (Verdi)
10° rareMteHe de la ~oKpëe (Wittmann).
Le succès des Peaux-Rouges campés sur la grande pe-
louse augmente sans cesse. Jeudi dernier (Ascension)
ils ont été visités par plus de 15,000 ~personnes, et ce
n'est que fort tard que les exercices ont pu prendre Sn.
Spectacles prochains
Opéra ce soir, rel&che samedi, ~M~Me~o~
Comédie française ce soir, relâche samedi, !e G*0!!t
du Vt'ce.
Opéra-Comique: ce soir, relâche;, samedi, T'Aë~?,
:'BeMre e~a~Mofe; samedi, 5 h., Chants français du
dix-neuvième siècle.
Odéon ce soir, relâche; samedi, Te~ ~MOt/f.
Théâtre Sarah-Bernhardt (saison, russe) co soir,
FtsMeee (
Apolto ce soir et samedi, les 7'rcMïTrianon-Lyhque ce soir, reprise de y:He (~M régi-
MeK< et premiore représentation de ~e fWM~?n.p!; sa-
medi, !M Amours ~K P:a!
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15 fr.; Sea-Lord, 16 fr..50;Joyeux-V, t9 fr. 50.
Prix du Point-du-Jour. i. Ronde-de-Nuit 2. Vale-
mont 3. Tripotetto..
P. m. Ecurie do Br~mond, 29 fr. 50. Places Rondc-
de-Nuit, 32 fr. 50; Valemont, 29 fr. 50.
Prix de Garches. 1. AUama.nda 2. Sca-Maid 3. La-
Manche.
P. m. 22 fr. 50. Places AMamanda, il fr. 50; Sea-
Maid, il fr. 50.
Prix de Bois-Roaaud. i. Mirambo 2. Tabouret; 3.
Siegfried.
P. m. 33 fr. 50. Places Mirambo, 18 fr.; Tabouret,
29 fr.
Aviation
Douai, le 25 mai. C'est une aventure extraordinaire
que celte survenue a l'aviateur Debussy. Piiotant un
bipian, ii se trouvait a 200 mètres au-dessus de ta cam-
pagne, a 5 kitomëtres do l'aérodrome de la Erayciie,
lorsque son Tiëlice se détacha de son arbre et abandonna
t'apparcU.
Etait-oc la catastrophe t
Le biptan, très stable, no parut pas se ressentir do la
situation, il descendit lentement en vol pianc et atterrit
doucement dans un champ, sans le moindre accroc. Le
constructeur de l'uppareii, informé, se porta aussitôt au
secours do sonpitote avec une heiioo de rechange et
M. Debussy, peu après, regagnait son hangar, par vois
aérienne, sans autre encombre. ("De M0 ~~J
Course & pied
Le vainqueur do la seconde étape–Dijon-Troyes–
de ta course < Lyon-Paris », est io pcdestrian Navez qui
acouvertles202kitom6tresen24!).45m.
Seeiassent A sa suite les coureurs: 2. Robert, en
25h.59m. 3.0rpMe,en 26 h. iC m.;puis, Drussy,
Maince, Botte, Wàchoru, Levesque, Léonce D. et Gallot.
Demain samedi, à quatre heures, départ do; ta troi-
sième et dernière étape: Troyes-Paris. –R. B.~
–Quelle répétition? voulut savoir lajeuno
nlle.
Mme Bongouvert s'arracha les cheveux d'a-
voir eu la langue trop longue. Mais il n'était
plus temps da se taire. Elle raconta l'histoire da
la symphonie dont l'orchestre, en ce moment,
répétait les derniëres mesures. Sa petite-fille
l'écoutait gravement, les yeux fixés sur Phi-
lippe. Ses joues s'étaion colorées sa respira-
tion était devenue plus rapide.
Pourquoi, demanda-t-elle enSn, avez-voua
commis cette action folle ? C'est votre avenir
musical qui est en jeu.
Il répondit en souriant
Chacun prend son plaisir où il le trouve.
Au surplus, si l'on exécutait l'oeuvre posthume
d'un auteur moissonné à la fleur de l'âge, il
faudrait bien se passer do lui.
C'est'une folio sans exemple, insista Mar-
guerite. Jamais, quand vous aurez eu le temps
de réfléchir, vous ne me pardonnerez de l'avoir
causée, même involontairement. Et vous,
grand'mere, comment avez-vous pu ?.
––J'avais juré le silence, répondit l'aïeule.
Ce débutant no voûtait pas t'inviter au concert,
préférant, s'il'doit être sifflé, ne pas l'être sous
tes yeux. Au reste, vous êtes quittes, puisque tu
as oublié tes robes.
Je serai là; et si l'on doit mal vous ac-
cueillir, dit Marguerite en redressant la tête,
je crierai ~rapo! assez fort pour dominer la
cabale. Mais je sens que je vous porterai bon-
heur. A demain, monsieur. Grand'mere, jo
viendrai vous prendre.
Elle s'envola, heureuse et légère.
Ah! Dieu! comment ferai-je pour viw~
sans elle! soupira Montmagny. f~ sri~rel
SMM~?J
cNeftes, frappé l'homme de grand esprit et de grand
cœur qui semblait encore appelé & un si grand rote et
sur loquet notre démocratie fondait tant d'espérances.
Hélas devant ce sinistre appareil funéraire, nous ne
pensons pas seulement a la France et a la République
motM pensée va aux siens, a sa veuve, si atrocement
frappés. Mais que leur dire, sinon que leur douleur
estia nôtre et que, comme eux, nous sommes inconso-
lables P
Apres les discours
M. Fallières serre Ja main aux personnages ofScieIs
et s'entretient quelques instants avec les membres
de la famille de M Berteaux, et regagne sa voiture
&veo le même cérémonial qu'à son arrivée. Il est
dix heures un quart.
Le cortège
Le cercueil du ministre de la guerre est transporté
Sur t;no prolonge d'artillerie recouverte d'un drapeau
tricolore quj, cette fois, remplace le corbillard. Puis,
à dix-heures et demie, le cortège s'ébranle suivant
l'ordre protocolaire;
La musique de la garde républicaine joue }a
.Mat'cKs /MMë&re de Chopin et le cortège se met om
marche.
Immédiatement derrière le char prennent place:
l'huissier du ministre, portant sur un coussin les dé-
corations du défunt un sous-officier de cavalerie,
portant le fanion du ministre de la guerre; MM.
Charles Berteaux et Guiard, fils et gendre du défunt
le prince' royal de Grèce, les ministres, le général
French, généralissime des armées anglaises les
membres des Cabinets civil et militaire du ministère
de la guerre, les membres du corps diplomatique,
les anciens ministres, les sénateurs et députés, les
préfets, les généraux de corps d'armée et les déléga-
tions des corps constitués.
Le cortège suit la rue Saint-Dominique, la rue de
Bourgognect arrive place de laConcordeoùattendent
les chars portant les couronnes.
Les nombreuses délégations qui se sont réunies
dans le jardin des Tuileries se joignent alors au cor-
tège qui, par l'avenue des Champs-Elysées et l'ave-
nue du Bois-da-Boulogne, gagne la porte Dauphine.
Sur tout le parcours, la troupe rend les honneurs.
Lorsque le cercueil passe, la foule, que les soldats
maintiennent dimcilement. s'incline respectueuse-
ment.
A CHATOU
A Chatou, où à eu lieu l'inhumation, M. Autrand,
préfet de Seine-et-Oise, a prononcé le diocours sui-
vant Discours de M. A-utrand
pr~/e~s'SstMe-et-Otse
~es~iem'.s,
Le gouvernement de la République et la France vien-
nent de rendre au .ministre disparu, a cette nobie vic-
time du devoir, un suprême et aolenneLhommage.
La. nation est en deuil, mais c'est en Seine-et-Oise,
dans oo département qui fut le berceau do sabrUlanto
et doutoureuse fortune politique, c'est chez nous que
i'impiacabie destin a fait naître le plus d'angoisse, eou-
ler le plus de larmes. r.
Nous'i'aimtons tous comme il nous aimait. Sa bonne
eraco faite d'une exquise et inépuisable bonté, attirait
vers tui, irrésistiblement, tous les cœurs. li formait le
tien de toutes les sympathies ardentes qui, naturelle-
ment, se condensaient en lui et rayonnaient ensuite sur
le département tout entier.
Il entourait notre administration de tant de sollicitude,
M nous aidait -si sincèrement, si précieusement dans
notre tache, qu'au nom do tous mes collaborateurs, j'ai
tenu a venir lui dire notre reconnaissance émue, notre
peine-infinie.
~test tombe a l'heure ou il recueillait le fruit de ses
ton~s eubrts passés, de son labeur inlassable, de son
admirable dévouement au pays, & la République, a tous
feux qui luttent et qui soutirent. Son idéal ne connais-
sait ni les hésitations, ni les incertitudes. Sa généreuse
nature lui avait assigné une claire et haute mission; iL
l'accomplit jusqu'au bout, sans défaiitanoe.
« Tenir ses promesses, disait-il, améliorer le sort des
humbles, introduire par la loi plus de justice dans notre
organisation sociale, seconder l'ouvrier, le cultivateur, le
commerçant, dans leurs efforts préparer la vie moins
dure n ceux qui peinent, faire que la solidarité soit
mieux qu'un mot, une réalité, rendre la République tou-
jours meilleure, la Franco plus forte et plus bette, t ar-
inéo plus puissante o, tel était son programme.
Aux derniëros élections législatives, plus do vingt
ïnitic citoyens le signèrent de leurs bulletins de vote,
renouvetant, avec l'unanimité la plus éciatante.leur
confiance au démocrate éprouve, au patriote, & i'incom-
parabie ami.
Ce fut l'honneur de cette circonscription d'envoyer
siéger a la Chambre des députés le premier étude
Franco-ce futl'honneur (tu département do donner au
gouvernement de fa BepuMiqueTua do ses membres tes
plus considérables, a notre armée un chef digne detle.
Dans sa ferveur patriotique, il était ner et joyeux
d'avoir été, une seconde fois, appeiê, au miHeu de Cir- J
constances difficiles, a prendre la responsabilité de ta
défense nationale. i
Le département était heureux de la gloire de son
grand ami.
Dans toutes les régions de Seine-et-Oise, ici même
dans cette vHio, !a plus proche de son coeur, on s'ap-
prêtait a Hier le ministre de la guerre, a lui dire com-
bien on t'aimait) t ti ns
Héias! Messieurs, des manifestations triomphâtes de
sympathie et d'affection vont a lui. Nous le gtorittons,
mais il est mort, et nous pleurons.
Après M. Autrand, l'adjoint de Chatou, dont M.
Berteaux était maire, a prononcé un discours ému
.~ù il a exprimé les regrets de la population.
(Votr sMt
MO~VELLES POLITIQUES
La santé de M. Monis
On a communiqué hier soir, à six heures, au mi-
nistère de l'intérieur, le bulletin suivant, signé du
docteur Trumer
Etat général parfait; la guérison marche rapide-
ment. r
Dans l'après-midi d'hier, le général sir John Freneh,
cénéraiissime des armées anglaises, accompagné du
ga-Mtaine Maurice W:BrëH' s'est' rënda' a la presi-
~ëhceMu Coasei:, o~ it ,a ëtë recti.par M: AntMne Mo'.
mis,\
Sir John French, qui est venu représenter officiel-
lement l'armée anglaise aux obsèques du ministre de
la guerre, a exprimé à M. Antoine Monis ses senti-
ments de condoléances à l'occasion du deuil qui vient
de frapper l'armée française dans la personne de son
chef, et il l'a prié de transmettre au président du
Conseil ses vœux de prompt rétablissement.
Le général French s'est ensuite rendu auprès du
Président de la République pour lui oSrir ses condo-
léances au nom du gouvernement anglais; il a de
même remis à M. Cruppi une lettre personnelle de
condoléances de lord Haldanc.
Le général LaSon de Ladébat est venu 1m apporter
tous les remerciements de l'armée française pour la
courtoise démarche du chef de l'armée anglaise.
Le prince héritier de Grèce, en séjour à Paris, a
fait également prendre des nouvelles de la santé de
M. Monis, place Beauvau, par son aide de camp.
1/agitation ~n Champagne
Iner, a Buxeui), a eu lieu une importante réunion
cinq cents délégués des communes viticoles de l'ar-
rondissement de Bar-sur-Seine y assistaient. Après
avoir examiné la situation viticole de l'Aube et en-
tendu des discours, l'assemblée décida de constituer'
un Comité fédéral composé exclusivement de vigne-
rons que l'on chargea de poursuivre le triomphe des
revendications par une lutte tenace, mais sans ma-,
mifestation tapageuse, en observant le respect de
l'ordre et de la légalité.
M.Coutier, maire de Viviers, qui a créé le nouveau
eroupement, est élu présidenfdti Comité fédéraL
MM.Lëydet, sous-préfet de Bar-sur-Seine; Paul-;
.MeuNier, .ont été choisis comme,présidents d'hon-
neur.
FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS
duSymattt~ttt t29]
1 9,
lB !mk ie h Sys~aiE
Par Léon de TINSEAU
H ouvrait la bouche pour répondre que le
nom de Marguerite venait rarement dans leurs
tête-à-tête. C'était aller au devant d'un autra
pOMrgMO~ encore plus gênant. Il s'empressa do
devenir banal:
Ceci équivaut à me traiter de calomnia-
teur.
–Ne jouons pas sur les mots. exigea-t-elle.
Dire que j'ai fait de la peine à ma famille ne se-
rait pas me calomnier.
Je n'ai pas l'honneur d'appartenir à votre
famille,
Non; maisj'ai causé de l'inquiétude à mes
'eMis. N'êtes-vouspa~dunombre~
-–L'inquiétude est calmée. J'ai pu voir com-
bien les personnes qui vous entourent sont
heureuses.
Le Ciel vous entende t Mais combien de
temps leur faudra-t-il pour oublier? 2
A en juger par moi, l'oubli est déjà venu.
Je peux me figurer que c'est hier que nous
nous promenions ensemble dans ces allées.Qui
se souvient d'un mauvais songe ? g
.RepfOf!Me<:oM tK
Copyright byCalmann-MYyi9H.
L'assemblée x vote un ordre du jour adressant à
M. Monis des vœux de prompte guérison, aturmant
ses sentiments républicains, exprimant sa confiance
dans !a décision prochaine et favorable du Conseil
d'Etat.
Lea Tramways-Nord
Le comité de grève des Tramways-Nord adresse
l'appel'suivant à ses adhérents, qui constitue un
ultimatum
Selon les décisions que vous avez prises & l'assemblée
générale tenue h Asnieres, dans la nuit du 29 au 30 avril,
ta délégation nommée & cet effet a été, sur l'ordre du
comité do grevo, déposer au siège de la Compagnie qui
noua exploite le projet de revendications que vous avez
accepté a l'unanimité.
Un délai de quatorze jours a été donné a ces mes-
sieurs.
Leur. réponse doit-ùtra parvenue au siège du Syndicat.
te .Sjuin 19ii, avanJ. midi. La délégation a accompli sa
mission, a vous .dp vous tÈnir prc~&jfaire aboutie et.
respecter les pottrpaTicrs engages..
Yos'intêrStsfes plus lêgItitneascmtM jeu, votreënergiCj
seutapeut vous libérer de la misërc où vous tient le
Capitalisme oppresseur~
L'heure approche, mettez en pratiqua la devise Un
pour tous, tous pour un! et devant votre cohésion et
votre force syndicale, vos patrons seront forcés de capi-
tuler.
La grève, dit-on, éclaterait pour les fêtes de la
Pentecôte.
MO~ELLES DU JO~
Conseil d'Etat
LES MÉFAITS D'~NE INSTRUCTION JUDICIAIRE
M. Lasabatie, marchand de métaux, faisait dans te
calme une cure à Vichy, lorsqu'il apprit par les jour-
naux qu'une perquisition avait eu lieu dans son im-
meuble.de la rue Saint-Dominique et que deux tas de
vieux câbles électriques avaient été saisis.
Grande fut sa surprise il avait, en effet, acheté
ces câbles quelques temps auparavant à une vente de
vieux objets hors de service faite par le Conserva-
toire des Arts-et-Métiors.
Mais sur une lettre anonyme adressée à l'ingénieur
en chef chargé de la direction des services électri-
ques de la région de Paris, transmise au parquet, ce-
lui-ci avait ouvert une information.
M. Hamard, dans sa perquisition, s'était fait assis-
ter d'un surveillant des postes et télégraphes. Celui–
ct'déctara 'qu'aucune vente de câbles n'était faite par
l'administration des télégraphes et que les câbles
trouvés chez M. Lasabatie avaient certainement été
volés.'Cest dans ~conditions que la .saisie avait été
ordonnée.
M. Lasabatie revint en hâte à Paris et n'eut pas de
peine à mettre les choses au point. Puis il demanda
à titre de réparation au ministre du commerce une
indemnité de 10,000 fr..à raison des fautes commises
par son service– faute en dénonçant au parquet un
vol imaginaire faute en amrmant au cours de la
perquisition que les câbles avaient été dérobes.
Le ministre rejeta cette demande et M. Lasabatie
porta alors sa réclamation devant le Conseil d'Etat.
La Haute Assemblée vient de la rejeter à son tour
M. le commissaire du gouvernement Chardenet a fait
ressortir que si l'Etat est responsable des fautes com-
mises par ses agents, et si le Conseil d'Etat est com-
pétent pour apprécier ces fautes, il est indispensable
qu'il s'agisse de fautes commises t~a~s ? /'o~c
Dans le cas contraire, où il s'agit d'une /MM!s du
serftce ;M~tCM!re, seule l'autorité judiciaire a qualité
pour en connaître, et elle ne peut d'ailleurs allouer
d'indemnités que dans les cas spécialement pré-
vus par la loi, par exemple ~dans l'hypothèse, d'une
erreur judiciaire ayant entrainé une condamnation
(lois du 8 juin 1895 et f mars 1899).
Or, en l'espèce, la service des postes et télégraphes
s'était borné à transmettre au parquet une lettre
anonyme indiquant un vol, ce qui était son devoir
strict, aux termes de l'article 29 du Code d'instruction
criminelle.
Quant aux déclarations faites par le surveillant des
télégraphes lors de la perquisition déclarations
d'ailleurs exactes en elles-mêmes– il s'agit là d'un
fait < intimement lié à l'instruction judiciaire et
qui. < ne peut être détaché de la procédure suivie de-
vant le juge d'instruction pour être soumis à la juri-
diction admtmstr:atiTe.
SERVICES D'AUMO!
D'après la loi do séparation, les sommes rendues
disponibles chaque année par la suppression du bud-
get des cultes sont réparties entre les communes.
Le Conseil municipal de Bonpère (Vendée) crut
pouvoir affecter une somme de 326 francs, qui fut
ainsi attribuée en 1910 à la commune, à la création
d'un service d'aumônerio destiné aux enfants des
écoles primaires publiques, mais devant fonctionner
en dehors des êdinces scolaires.
Le Conseil d'Etat vient d'avoir à se prononcer sur r
la légalité d'une telle délibération, déclarée nulle de
droitparlepréfet.
Déjà, par un arrêt dont on a pu lire l'analyse dans
les Dë6c<.s du 8 janvier 1910, le Conseil d'Etat a dé-
claré illégale la création d'une aumônerîe r~Kë-
rteMf d'un établissement d'instruction publique qui
ne comporte pas d'internat.
En effet, l'article 2 de la loi du 9 décembre 1905
supprime en principe des budgets dé l'Etat, des dé-
partements et des communes toute dépense relative
à l'exercice d'un culte et n'apporte à cette règle
qu'une seule exception amendement de MM. SI-
bille et Legrand en autorisant le fonctionnement
deservices d'aumôneries dans des établissements où
des personnes sont retenues pour des causes variées
sans pouvoir aller à l'extérieur assister aux offices
du culte auquel elles se rattachent lycées, collèges,
asiles,jprisons,été.
"'Donc, pas de service d'àumunerie possible à ~M!
rt'cMt- des. écoles 'primaires, qui ne reçoivent-pas d'ih-!
ternes.
Et le Conseil d'Etat, snr conclusions conformes de
M. le commissaire du gouvernement Chardenet, vient
d'adopter la même solution dans le cas de la com-
mune de Bonpëre service d'aumônerie créé en
tMtorsdel'ëcole.
Ici, on sort nettement du cas exceptionnel dans
lequel une commune peut faire nne dépense en fa-
veur de l'exercice d'un culte, et la règle générale sui-
vant laquelle aucune subvention au culte sur tonds
publics n'est possible joue dans toute sa rigueur.
BIBLIOGRAPHIE
REVEE DE L'ART CHRÉTIEN
H. CHAMPION, éditeur, quai Malaquàis, 5, Paris
Abonnement: Un an, 20 fr.
Sommaire du numéro de mars-avril i911
L'art celtique chrétien, par dom L. Oougaud, 13 6g.
Les miniaturistes de Mathias Corvin, par André
de Hevesy. 2 planch.. 9 ng. François Boucher et le
bréviaire de 1736, par A. Gazier, 11 ng. M~a~M
Les fouilles du palais carolingien d'ingelheim, par
Paul Clemen (plan). Le nombre des < Pleurants u
aux tombeaux des ducs de Bourgogne, par Henri
Drouot, 2 fig. Marguerite d'York et les Pauvres
Claires de Gand, par Jos. Casier, 7 &g. Musée du
Louvre, Département de la sculpture du moyen âge
et de la Renaissance, acquisitions et dons, année 1910,
par Paul Vitry, 1 ~g. C/troKt~MS .-France (A. Bol-
net) Belgique ~os.Caaier) Espagne (Ramon d'Atos)~
ng. –Bt&Ho~t-apMe ~Comptes rendus.– Pubhca-
tionsrécentes.
Vous le dites; Cependant quelque chose
reste imprime en vous. C'est comme une con-
trainte mal déunie sans doute les mauvais
souvenirs de l'avenue Henri-Martin non encore
dissipés.
Les mauvais sont partis les bons restent
car il y en eut. Vous rappelez-vous certaine
conversation a propos de Musset?
Oui je vous reprochais de vouloir deve-
nir son élève. Mais c'est la seule occasion où
je vous aie vu encourir ce blâme.
C'est peut-être parce que vous ne m'avez
pas fourni d'autres occasions de le mériter.
Je vous le disais bien votre cœur est gon-
aè de rancune! Ah! si vous saviez je l'igno-
rais moi-même ce que < la saison peut
faire d'une femme.pas plus mauvaise et pas
plus frivole qu'une autre Bonne leçon, qui me
servira
Philippe, cotte fois, ne songeait plus à admi-
rer les charmilles ou les fleurs. Et le regard
accompagnant sa réponse n'avait rien conservé
debanal:
.–Moi aussi,' ma&emois'eUe, j'ai appns cer-*
taines leçons. Quant à ma rancune.Je serais
bien heureux, si''vous nourrissiez envers moi
une rancune du môme genre i
Alors, la paix est faite? dit-elle en ocrant
sa main nue.
Philippe la baisa en y appuyant ses lèvres
comme pour sceller durablement un traité qui
doit vivre toujours.
Puis il se retira, chargé de roses dont le par-
fum ne valait pas celui qu'il venait de respirer.
Le samedi suivant il alla voir Mme Boagou-
vert. Elle semblait épanouie, et ses premiers
mots furent
S~OT~ M ~TT~MTM~
ÉTRANGÈRE
Un Uvre français sur GiosuèCarduçoi
M. Jeanroy, professeur en Sorborne, publie
sur (?~M~ Co~Mcc:, ~'7M)?~MM e< jao~ un M-
vre dont on ne saurait nier qu'il paraît a son
heure. L'année 191i, si elle est une <: année de
deuit pour l'Eglise, est une année fériée pour
la Troisième Italie. Harangues inaugurales, cé-
remontes.jubilaires, discours suivent chez nos voisins dans un pêle-mêle
sonore. Si les aïeux furent à. la peine, tes petits-
fils sont au dityrambe. Ils commentent avec
abondance et orgueil le ~~or~eM~o national.
Cette complaisance de la jeune Italie a se j â
mirer dans son récent passé est' d'ailleurs fort
compréhensible. Depuis lés Jours épiques de
Napoléon P', l'Europe n'avait rien vu d'aussi:
grand, d'aussi héroïque,que les luttes du Wso~-
~MeMfo. La force guerrière au service du~
droit et de la liberté, il n'y a pas dans l'histoire i
de plus noble spectacle. Garibaldi, après Bona- j
parte, en régala le monde. <
A toute l'éloquence jubilaire qui se déchaîne
ces jours-ci dans la péninsule, Criosuè Carducci
eût sans doute ajouté une belle et forte page.
Avec ses enthousiasmes et ses haines, ses co-
tores et ses adorations, avec ses partis pris
obstinés et ses brusques revirements, il incarne
assez fidèlement son Italie. Il commença de 1
chanter en 1850 pour ne se taire qu'un demi-
siècle après, en 1900. Par ces deux dates en-
core, il est typique. Giosuè Carducci, c'est sa
patrie, et c'est son temps prenant Sgure hu-
maine. Je me suis laissé dire que l'amour n'é-
tait point tout à fait absent de sa vie, mais il
tient dans son œuvre une place innme. Car-
ducci adore l'Eternel Féminin sous des noms
antiques, ce qui ne laisse point soupçonner de
sa part des ardeurs bien vivantes. Carducci, du
moins dans ses poèmes, n'a guère qu'une pas-
sion son pays, et qu'une ûèvre la politique.
C'est pourquoi il sera toujours peu connu &
rétranger. Ï)ej& iapoesie~e&t de tous'iesg-eQfes
littéraires, lé moins internationale On peut tra~-
duire un roman où un drame. Un poème perd
tout son sel, un poème perd spn âme sous l'ha-
bit d'emprunt d'une prose étrangère; Quand un
poète, au lieu de broder sur l'amour qui est de
partout, s'avise en outre de chanter les aven.
tures particulières de sa patrie, il est rare que
la <: littérature universelle )!- songe & l'adopter.
Gibsué Carducci n'appartiendra pas à la litté-
rature universelle; mais son « particularisme~ »
italien n'empêche pas qu'il n'ait conquis déjà
hors de sa patrie des admirateurs et des inter-
prêtes dignes de lui.'Je rangerai M. Jeanroy
parmi les interprètes les plus sagaces du maî-
tre bolonais plutôt que parmi ses admirateurs.
M. Jeanroy déclare lui-même, dès le seuil de
son livre, qu'il sera très sobre d'appréciations
esthétiques et mettra surtout le lecteur en pré-
sence de faits positifs. Rendons à M. Jeanroy
cette justice qu'il est resté fidèle, du premier
chapitre de son ouvrage au dernier, à son pro-
gramme. Sa monographie est un modèle d'éru-
dition consciencieuse et minutieuse.On y trouve
l'essentiel nonseulement sur la vie du poète,
mais encore sur les sources de ses poèmes, sur
leur chronologie, leur bibliographie. Tout au
plus aurais-je aimé à voir l'auteur moins timide
à coordonner ses jugements et à formuler (û
horreur) des idées générales. Sans doute, c'eût
été faire œuvre de
vole essayiste mais je ne puis m'empêcher de
croire qu'un peu plus de poésie (ou si l'on veut
de fantaisie) dans ce livre dédié à un poète en
eût rendu l'accès plus facile encore a ce
« grand public que M. Jeanroy cherche à at-
teindre.
Tel qu'il est, du reste, l'ouvrage de M. Jean-
roy aura sa place marquée dans la bibliothèque
de tous les honnêtes gens qui font profession
de s'intéresser au mouvement littéraire inter-
national. Nous possédions déjà de nombreux
essais en langue française sur Carducci. Et l'un
des meilleurs, j'ai plaisir à le répéter, est
toujours celui dont M. Pierre de Nolhac a fait
précéder la traduction des O~es &
l'avantage d'être un livre. Or ce n'est point trop
d'un livre je ne dirai pas pour exposer et com-
menter, mais pour donner un aperçu des mul-
tiples avatars de Giosuë Carducci.
A
Sur les problèmes essentiels qui solicitent
l'homme et plus particulièrement le <: poète ci-
vil comme disent les Italiens, Carducci va~a.
épordûment. Ses convictions politiques et reli-
gieuses furent aussi multiples que celles de
Victor Hugo. J'ajoute qu'elles ne furent pas
moins~ardentes. Et je veux croire quelles, fu-
rent sincères. Â.v.ec un peu de bonne volonté, .~1
est d'ailleurs facile n'assigner à ces variations
des causes nobles, c'est-à-dire des mo.tifs où
rintérêt personnel n~entre pour rien bupresque
rien.
Carducci aima son pays à la folio et souhaitait
uniquement de le voir grand et fort; mais sur
la question de savoir si l'Italie de ses rêves se-
rait monarchie ou république, dieu, table ou
cuvette, il éprouva un mal inouï & fixer ses
idées. Il commença par être monarchiste; puis
(je cite la formule de Chiarini)< la monarchie
se détachant de la révolution, il se détacha de
la monarchie On le vit alors déclarer la.
guerre a la Maison de Savoie et se rapprocher
des républicains, mais pour revenir, vers 1890,
au roi et lui rester enfin ndèlejùsqu'à la mort.
On trouvera dans le livre de M. Jeanroy, au fur
et à mesure que le poète change d'avis, une es-
quisse de son avis nouveau. C'est de telles con-
victions successives que la poésie de Gibsuô
Carducci, pour une grande part, est faite.
Sur une autre question essentielle, le pro-
blème de la divinité ,et des Eglises, Carducci
ne varia pas moins. Tout le monde con-
naît son ~MC à ~a~M, où il gldri6e le
Diable parce que le Diable est l'Ennemi de Dieu.
Mais on connaît moins le discours qu'il pro-
nonça en 1894 dans la République de Saint-
Marin et qui le montre réconcilié avec l'Etre
suprême « Dans une bonne république, di-
sait Carducci en son exorde,il est encore permis
do n'avoir pas honte do Dieu. Entre l'athéisme
de r~t/mMe A ~OM et le déîsme de 1894, il y a
Ainsi donc, vous avez fait la paix avec ma
petite-nlle? g
Oui, soupira le jeune homme. Reste à sa-
voir si je l'ai faite avec moi-même i
C'est pour cela que voua n'illuminez guère,
mon ami ? La façade me paraît sombre.
Cependant il m'arrive une chance qui ren-
drait fou de joie le commun des mortels. Ma
symphonie est acceptée par Colonne.
Ah comme je suis heureuse
Moi je tâche de l'être. Figurez-vous/ce
que cette nouvelle eût été un an plus tôt t J~en
aurais perdu la tête. Ironie du sort! Aujour-
d'hui ce n'est qu'un simple incident, une diver-
sion passagère à l'idée Sxe.
Quelle était cette idée nxe, Mme Bongouvert.
ne sembla point curieuse de losavoir.
A-t-on déjà répété votre symphonie ?de-
manda-t-ello.
Une fois. Je l'ai trouvée exécrable. Maïs
il parait qua ce désappointement de l'auteur
est habituel. Tout à l'heure on répète encore.
Demain j'affronte le jugement du public et de
la presse..Viendre.z-vous.Ï 8
Si ~e viendrai' Mais je suppose que vous
avez invité Marguerite?
–EUe ignore qu'on me joue. En cas de
malheur, si vous étiez à ma place, n'aimeciez-
vous pas mieux qu'elle n'entende pas les sif-
ûetsPOn décidera ce qu'il convient de faire
pour la seconde audition, en admettant qu'elle
ait lieu.
Vous ne voyez pas ravenir en beau. Alors
c'est résolu nous ne disons rien à ma petite
Silo ? Je l'attends d'une minute a l'autre ella
s'est annoncée.
Ii, Oh s'écria Philippe dont les yeux brillè-
rent. Puis-je rester un peu! g
toute une gamme de nuances que le livre de
M. Jeanroy fait connaître.
On trouvera aussi dans cet ouvrage, très
nourri et très complet, la versicolore série
des opinions de Carducci sur la France et sa
politique. La plupart des jugements formulés
parlepoëtedansCaxrasontpuisôsche~Michelet,
Carlyle et Louis Blanc c'est assez dire que nous
ne les acceptons pas sans réserves. Egalement
puérile et subjective sa haine àl'égard de Napo-
léon HI que Carducci abhorrait parce qu'une
troupe française gardait le Pape a Rome. L'em-
pire renversé et la République proclamée en
France, Carducci du moins eut le bon goût de
rendre à la France son amit.ié:-ï Le fait est,
a-t-il écrit, que l'élément germanique tend na-
turellement depuis Sadova et Sedan & déborder
ses rives. Pour.n'être pas noyée, la race; latin;e
a: besoin de se~ecueilliretde se retremper. Or
comment le pourrait-elle sans le secours de la
France? »
Pour cette bonne parole échappée à la plume
de Carducci au soir de sa vie et qui le montre
parvenu à un degré d'intelligence politique où
la plupart de ses compatriotes ne se haussèrent
qu'assez longtemps après lui, il sera beaucoup
pardonné & l'auteur de Dopo ~Ls~'o~OMfe,
MAURICE MURET.
FAITS DIVERS
H~Yt~72sV1hbVYtsViMNisss'N'~14111Wt 114VLVLWrivYV4YVYH~IM25YW
~e Temps. (Bureau centrât météorologique).
La pression barométrique continue à s'abaisser dans
le sud-ouest de l'Europe; une dépression s'étend sur
le nord de l'Espagne et l'ouest de la France (Bor'
deaux756"). Une aîredefortepressioncouvrelenord
et l'est du continent; le-baromètre marque 772~ en
Finlande.
Le vent est généralement faible des régions Est
sur toutes nos côtes où la mer est belle.
Des pluies sont tombées sur l'Autriche et dans
quelques stations do l'Europe; en France, on a re-
cueilli 9"~ d'eau au Havre, 3 à Chassiron, 1 à Bor-
deaux où un orage a éclaté hier.
La température monte encore sur presque tout le
continent. Ce matin, le thermomètre marquait: 4" en
Islande, 16" à Moscou et à Touiouse, 18" à Paris, 30" à
'Alger.
..On notait ~15" au Pny da Dôme, 8° au Venteux,
'"3° au Pic du Midi..
En France, la température va rester élevée, des
pluies orageuses sont probables principalement dan~
l'Ouest et le Sud. A Paris, hier, nuageux.
Au Parc-Saint-Maur. la température moyenne,
18"6, a été supérieure de 4°2 à la normale (14°4). De-
puis hier, température maximum 25°i, minimum
13°5.
Pression barométrique, à 7 h. du matin, 759"~0.
en baisse à 10 heures.
A la tour Eiu'el, température maximum 22°2, mi-
nimum 15''9.
.Df~M crt~a'MM pour le MOM de Mat (selon la formule
d'Henri de Pàr~Ue~2-3,10,15-17,24-25,29-30.
)Lâ d!spar!t!en de M d'Abbadte d'Arrast
M. d'Abbadie d'Arrast consent toujours à rentrer en
France mais il ne peut accepter l'idée d'accomplir
son voyage de retour, ainsi que le veut la loi, à bord
du steamer qui l'amena au Canada.
La 7~7:e-.M~?M
L'avocat de M. d'Abbadie a demandé aux autorités
d'Ottawa de lui permettra d'attendre un autre na-
vire.
Si ce retard est autorise, on aura peut-être statué
sur l'appel de Mlle Benoit avant son départ.
Si l'on accorde à M. d'Abbadie d'Arrast de ne pas
s'embarquer à bord du La7{s-MaMt
Mme d'Abbadie d'Arrast qui se rend à Auray a
déclaré qu'elle avait confiance.
de mou mari. Moi seule,, je connais sa droiture et
'sonbonsphs, ses sentiments~ élevés et son ado-
ration pour nos enfants. Je pars, je vais loin du bruit
et du monde l'attendre. Je n'ai qu'un désir, qu'on ne
s'occupe plus de moi, qu'on nous oublie
6Le pe!et haage Mt mer des fédérés. Devant
le mur des fédérés, dimanche prochain, 28 mai, la
Fédération de la Seine du parti socialiste invite tous
ses membres à venir défiler pour affirmer une fois de
plus < leur attachement à l'idéal pour lequel sont
morts les prolétaires fusillés en 1871, sur l'ordre des
dirigeants de la bourgeoisie
Attentat contre ta préfecture d~ Sard. Des s
malfaiteurs se sont introduits dans les sous-sols de
l'hôtel de la préfecture de Nimes. Ils ont coupé de
gros tuyaux amenant le gaz, qui s'est répandu pen-
dant plusieurs heures en abondance. On n'a aucune
indication ni aucun soupçon sur les coupables.
We! d'âne stt!a!attMfe. M. Borde, commissaire
de police du quartier du Faubourg-Montmartre, a pro-
cédé, hier, à l'arrestation d'une jeune nite de dix-
neut ans, Jeanne Abei, qui,dernièrement, avait volé,
au préjudice de M. Thillin, 4. rue Boursault, une
boîte en ivoire avec le portrait en miniature de la
princesse de Lamballe
Cette, œuvre d'art, d'une grande valeur, fut aussitôt
vendue par l'amant de l'inculpée qui, lui, a réussi à
se dérober aux recherches de la police. Cet individu
ne tardera cependant pas à rejoindre au Dépôt sa
maîtresse.
Brame de ta ja!eus!e. La Comtesse d'AIziary
de Roquefort, née Marie Ttiohu, marchande des qua-
tre saisons, a, hier, ébouillanté son mari, le comte
d'Alziary de Roquefort, âgé de quarante-huit ans,
courtier en librairie, et frappé la maîtresse de ce der-
nier,'Mlle Julie Durand.âgée do vingt-trois ans,
d'un coup de couteau de boucher qui a, sectionné l'in-
dexée là main droite.
tFemmes pompiers. Une Compagnie de pom-
piers, composée exclusivement de femmes, vient de
se former en Angleterre à Burton-on-Trent.
Elle comporte dix-huit personnes et a pour capi-
taine Mme Roger Green.
La petite troupe a fait ses premières .manœuvres.
Très alertes, les femmes-pompiers ontattelé les che-
vaux à la machine et sont parties vers le bâtiment
qu'on supposait être en feu et où elles ont fait
manœuvrer les pompes. Elles ont fait. aussi des es-
sais avec des draps de sauvetage.
La nouvelle Compagnie portera des casques comme
les pompiers ordinaires et sera habillée d'un cos-
tume féminin spécial.
tLes grèves agr!e$!efi dans l'Hérault se poursui-
vent au milieu d'incidents. En différents endroits, la
troupe a dû intervenir pour disperser les grévistes,
qui voulaient envahir les propriétés et faire cesser le
travail aux employés qui avaient refusé de se joindre
au mouvement.
A l'arrivée des hussards, les grévistes, parmi les-
quels quelques femmes, se couchèrent devant leurs
chevaux.
Emfami noyé par sa mère. Au mois de février
dernier, Mme Alice-Marie Lepape, née La Palles,
fleuriste, âgée de vingt-huit ans, dont le mari exerce,
au numére 28, de la rue du Moulin-de-la-Pointe, la
profession de brocheur, disparaissait soudain du do-
micile conjugal en enlevant son unique enfant, le
petit Romualdo-Pierrc, un MM de: cinq ans.
Le 3t maïs on retira de-îa:Seine, au pont d'Auteui!,
Et votre répétition ? $
Les musiciens ne sont jamais ponctuels. Je
prendrai une auto, pour regagner le retard.
Marguerite, qui s'attendait à trouver sa
grand'mère seule, ne chercha point à faire
croire que la surprise était désagréable. Sans
prolonger les exclamations, elle plaisanta
En bonne fortune, il me semble ? Cepen-
dant je n'arriva pas à l'improviste.
Non, mais ce jeune homme ne voulait pas
obéir quand je lui montrais la porte. Allons,
monsieur! Partirez-vous maintenant?
–Une seule minute, implora le visiteur en
joignant les mains. Le mal est fait vous êtes
compromise.
–Je croyais, dit Marguerite, qu'il n'existait
pas de femme capable de faire oublier l'heure à
M. Montmagny. Gardez-le, grand'mëre moi je
me sauve. Deux robes à essayer!
Seulement deux, mignonne? B
Oh! cette année, je suis en pénitence.
L'avenue Henri-Martin me boude. Comme je
suis malheureuse Adieu les grandes toilettes
Elle feignit de pleurer et cette bonne humeur
cbmNà 8e joie ceux qui la contemplaient. Dans
cette poitrine nèrement modelée, nul regret ne
cachait son amertume.
–Alors, demanda Philippe, nous ne rever-
rons plus la jolie robe verte brodée d'argent?
Je ne vous savais pas tant de mémoire.
J'en ai beaucoup. Faut-il vous décrire
certain chapeau de fourrure grise orné de ro-
ses, que vous portiez le jour ou je vous ai vue
pour la première fois Et cependant je vous
ai reco~MMe.
Le pastel dit Mme Bongouvert en dési-
gnant le cadre. J'ai vu qu'il frappait votre atten-
le cadavre de la disparue. Mais l'enfantétait demeure a
introuvable. t' f
Hier, M. Jean Fatigua, marinier à bord de ta J~oMtse, s
a repêche on aval du pont de Bercy le cadavre d'un
bébé paraissant âgé de cinq ans environ. D'après h
l'enquête a laquelle s'est livré M. Lompré, commis- c
saira de police, on croit que cet'enfant noyé est le ii
petit Lepape. d
)Une m
ler au sud du village do Rouvenac (Aude). Un phéno- o
mène identique s'était produit en iS-48, mais n'avait t<
pas tardé à s'arrêter, non sans avoir transforme tout F
le versant nord de la montagne.
Aujourd'hui le phénomène est plus menaçant; il r
s'étend sur une surface de &.400 mètres carres. On
craint que le torrent qui se déroule au bas de la J
montagne ne soit obstrue par le glissement du sol. [,
Déjà les champs de blé et. de vignes sont endomma-
ges. (Ds!!o
La Société française dos espaces libres et des terrains
de jeu donnera jeudi prochain a huit heures trois quarts
du soir, dans le grand.amphithcatre de la Sorbonne, sa r
premicre séance solennelle sous la pre&idenee de M. A.
Ribot, qui y prononcera une allocution. °
L'assemblée générale da la Société générale pour la
patronage des libères aura lieu demain samedi 27 mai, a
la salle des Conférences, 44, rue de Rennes, a quatre
heures, sous la présidence do M. Bcitan, président du 1
Conseil municipal de Paris. }
M. le sénateur Bérenger, président actuel, y trans- 1
mettra ses pouvoirs a M. Demartial, conseiller a la Cour s
do cassation.
Le 7" Contres dos Associations professionnelles des
instituteurs et institutrices publies do France ctdes colo- t
nies se tiendraa Nantes les 7,8, 9 et 10 aoùtprochams.Le <
banquet de clôture sera préside par M. Steeg, ministre °
de l'instruction publique. Le programme comportera t
deux excursions la première aux plages du Pouhguen j.
et de la Haute et au port-do Saint-Nazaire, la seconde au
gotfe du Mobihan, a Belle-lie en mer, Carnac et Quibe- {
ron. L. V. 1
La 5° Congres national d'assistance publique et privée i
se tiendra h Nantes du 3 auSjuiliet prochain. Los tra-
vaux dosdiHercntes seo.tionsauront lieu a l'Ecole deDroit,
rue Voltaire le théâtre Grasiin sera réserve aux séances ¡
d'ouverture et do clôture et aux assemblées générales.
M. Emile Loubet, ancien Président do la République, l
présidera la séance d'ouverture. En dehors de la partie.
proprement nantaise (étude des divers établissements
hospitaliers de la ville), le programme comporte une
excursion au Croisic et la visite do l'hôpital marin do
Pen-Bron. –I..V.
NËCROLO~E
Notre confrère Jean-Bernard Passerieu et sa femme i
(Mme Marie-Louis& Néron) viennent d'être cruelle-
ment frappés par la mort de leur fils, M. Maxime
Passerieu, un jeune étudiant enleve~ans sa dix-neu-
vième année, à Vineuil (Oise). Les obsèques ont eu
lieu ce matin, à dix heures et demie, à Vmeuil.
'r~,iB'u'r<Â-'u'xL
LE SCANDALE DE BIARRtTZ
Aujourd'hui vient devant la Cour d'assises des
Basses-Pyrénées. l'affaire scandaleuse qui éclata,
l'hiver dernier, à Biarritz, et causa dans tout le pays
basque une véritable stupeur. Avec te principal
coupable, le docteur Long-Savigny, onze accuses
comparaîtront devant le jury. En voici la liste
Georges-Pierre Long, dit Long-Savigny, âge de 53 ans,
docteur en médecine,
Pauline Deiabadio, dite Lucie, veuve Dain, âgée de
32 ans
Victoriao Bayle, épouse Rouanet, âgae de 33 ans, mé-
nagère
Jeanuc-Gabriollc Raboz, épouse Poyet, &g6 de S9 ans,
ménagère
Marie-PhUomenc-Christine Etcheverry, âgée de 30 ans,
sans profession;
Auguste Meynard, &gë de 32 ans, .crémier;
Mario Castéjon, épouse Mgoyen, agëe de 3t ans.cuisl-
niére
Maj-'ic Fabre, âgée do i9 ans, artiste, domiciliée a
Paris
Marthe Farabos, épouse Labéguerie, &g6o de 30 ans,
ménagère
Marie-MarguerieCalou, agoede2ians,,sans .profes-
sion
MMio Bgeuse
John-Edward Holloway, &g4;de 52' ans.~ansprpfes-
sien.
La femme Jemcnôs-Merced&s Rodriguex, dite Pépita
PDar, n'ayant pas été retrouvée, sera condamnée par
eoutumace.
L'accusé principal, le docteur Long-Savigny, fut
dénonce par un anonyme, au mois de novembre der-
nier, comme se livrant à des manœuvres coupables.
11 était directeur du bureau d'hygiène et de salu-
brité, médecin de l'état-civil et de l'assistance pu-
blique, ancien adjoint au maire, etc. Aussi, le parquet
hesita-t-il longtemps à croire les dénonciateurs ano- i
nymes. Mais une nouvelle lettre parvint au procu-
reur le 10 janvier 1.910; elle contenait des détails si
probants qu'il n'y avait plus à hésiter..Une instruc-
tion fut ouverte; elle aboutit aux résultats dont nous
avons, à plusieurs reprises, entretenu nos lecteurs.
Le docteur Long-Savigny était, on n'en pouvait dou-
ter, un médecin avorteur avéré. Il fut inculpé, ainsi
que ses principaux complices.
Ce procès sensationnel nécessitera de longues au-
diencss, six au moins; il est présidé par M. Carrech,
conseiller à la Cour de Pan. Cinquante-six témoins
sont cités.
.THEATRES
Thé&tra Sarah-Befnhardt. Saison russe R'e'tMC~
Gor&oMt'ro~, la foret e/tcha~es, ballets.
Ces deux pièces chorégraphiques, à l'a'n'abulatj&n
un peu simple, an style musical antique et à la tra-
duction en pas un peu désuète, ont,été accueillies
hier soir avec succès par ? pubiic .qui, en cette belle
soirée de l'Ascension, s'était rendu, curieux et sym-
pathique, au théâtre Sarah-Bernhardt. Il faut dire
que le corps de ballet a vaillamment donné, Mme Se-
dowa et M. Stoukolkine en tête. et que, par leur
mimique expressive, leur jeu qui n'est rien moins
que compassé, les artistes chorégraphes russes ont
forcé le succès.
Entre les deux cycles wagnôrlons de l'Opéra où
elle doit reparaître dans le rôle de Brunehilde, Mlle
Lucienne Bréval donnera à l'Opéra-Comique deux
représentations de Afac&e~t le 14 et le 21 juin.
A ses côtés. M. Henri Albers, Mlle Lucy Vauthrin,
etc., reprendront les rôles qu'ils ont créés cet hiver
dans l'œuvre de MM. Ernest Bloch et Edmond FIeg.
–r-
Aujourd'hui, à deux heures de l'après-midi, 400
choristes et instrumentistes de l'Ecole du chant cho-
rai et de l'Harmonie des anciens musiciens de l'ar-
mée partent par train, spécial pour Turin où ils don-
neront deux grands concerts de musique française,
l'un le vendredi 26 à la salle des Fêtes de l'Exposi-
tion, sous le patronage du commissaire général, du
Comité des exposants français et du consulat génë-
rai l'autre, le samedi 87, à l'Alliance coopérative,
sous les auspices du Comité ouvrier de l'Exposition.
r Le programme de ces concerts comporte principa-
lement
L'FyMne A MS~Mre e< d Paix, de Gossec, pour
l chœurs et harmonie
L~ RyHtp7tOK:s /M?!~6ra et trtompAa~e, de Berlioz,
e pour orchestre, harmonie, chœurs et ;soltr
I,B~oMj'OMM~My, deRaenI Charbonnel et Francis
) Casadessus, pour orchestre, chœurs, soli, instruments
tion le jour du verglas, et j'ai pensé <: voilà un
amateur de bonne peinture. m
Marguerite, se levant, examina le portrait
comme pour voir si c'était vraiment une œuvre.
estimable. Puis elle soupira
Que j'étais enfant à cette époque 1 J'igno-
rais jusqu'à la signiucation du mot tristesse.
On peut vieillir beaucoup en deux ans 1
On peut vieillir beaucoup en six mois,
déclara Philippe. Quand je vous ai connue,
j'étais encora une façon de gamin studieux, qui
croit que rien n'existe hors des murs du col-
lège et que le monde se borne aux visites de
parloir.
Soyez prudent ut Mme Bongouvert. Si les
< gamins ? do votre génération pouvaient vous
entendre, ils riraient de vous qui leur ressem-
blez si peu.
Marguerite sembla intéressée et voulut sa-
voir ce qu'avait été l'enfance de Philippe. A son
tour elle lui parla de sa more. Nul n'aurait pu
dire que la conversation tournait au flirt. Mais,
outre que leur plaisir d'être ensemble sautait:
aux yeux, cet échange de souvenirs sacrés les
rapprochait de plus en plus l'un de l'autre.
Mme Bongouvert les écoutait, silencieuse,
et, tout en remuant les aiguilles de son éternel
tricot pour les pauvres, elle surveillait la pen-
dule, d'un air amusé. Tout à coup la femme de
chambre de Marguerite se montra sur la porte:
Mademoiselle me pardonnera de lui rap-
peler l'heure. H est presque temps de partir si
mademoiselle ne veut pas manquer le train.
Et vos robes? demanda Philippe con-
sterné.
Et votre répétition? ajouta la. grand'mère,
oubliant l'avait-elle si fort oublié ? qu'on
lui avait imposé le secret.
anciens et ballet, avec lo concours de M. Teissie, do
t'Opéra du quatuor Henri Casadesus et de Imit dan-
seuses de r0p6ra;
Le Chant
cevra officiellement à leur arrivée les choristes et
instrumentistes qu'accompagne leur président, M. J.
d'Estourneiies de Constant.
Ce soir ·
A la Porte-Saiat-Martin, & huit heures et demie pré-
cises, promiôro représentatio:! (reprise) de Z,'A&M CoM~-
Halévy, par Iteotor Cromieux et M. Pierre Decourcetle
L'abbé Constantin, MM. JeanCoquelin; Jean Raynaud,
Pierre Magnter; Paul Lavardens.C. Dcohamps; Bernard,
Chabert; de [,arnao, Jean Aymé; l'intondant, Mermet:
Mme Scott, Mmos Marcelle Lender; Mme.doLavardens,
Juliette Darcourt; Pauline, Mario Samary; Bettina, Ju-
liette Ciarens.
AuTrianon-Lyrique; a huit heures et demie, ropnso
do &! M~ ~M.7M~!H!Mtt, de Donizotti 1
Ton:o,MM.Jouvin; Sutpioo, José T.héry; Hortonsius,
Dumontier; le caporal, Gerbert; un Tyrolien, Lauriore;
te Tiotaire, Delhougne. Marie, Mmes Jeanne Morfet la
marquise do Berkenfletd, Jyhem la duchesse, Cordelte.
Et première représentation (a Paris) de Le 7'r~e)M7M,
opéra-comique en un acte, de Camilio de Roddaz, et M.
Montjoyeux, musique de H. Alexandre Georges.
Liëou, MM. Vincent; Ou, Tarquini d'Or; Fang, Bellet.
Lia, Mmes Saint-Germier; Mengii, Goorgeti.e Hitbert.
Chef d'orchestre M. G. Bergatonne.
En raison des obsèques du ministre de la guerre,
l'Opéra, la Comédie française, t'Opera-Comique, t'Odôon,
la Gaité-Lyrique et le Théâtre des Arts feront relâche ce
soir.
–Chaque jour apporte de nouveaux concours h la
matinée extraordinaire que l'Opëra-Comique donne, te
mercredi 3t mai prot'.hain, au profit de la caisse dos re-
traites des artistes do ['orchestre, des chœurs et duper-
sonnet do scène.
Aux œuvres que nous avions annoncées, it faut ajou-
ter le premier acte de l'0rp7tec,do Giuck, que chante-
ront MUo Alice Raveau et MUo Netty Marty).
Mlle Sedowa, la cotcbre danseuse de l'Opéra impérial
de .Saint-Pétersbourg, et M. Legat prêteront également
leur concours a cotte matinée, qui comprendra encore
une partie de concert, où paraîtront les artistes les plus
réputés de l'Opëra-Comique.
–L'Opëra-Comique donnera lundi prochain, en repré-
sentation populaire a. prix réduits (avec tooation). H~o'-
ther, interprété par MHe Mërentië, M. Sens, M. Guitiamat
MUo Nelly Martyi, M. Gilles.
Le concert historique de la musique, que l'Opêra-Co-
mique donne demain, & cinq heures, sera consacra aux
chants français du dix-neuvième siècle.
.Pow!amaison;d6 Balzac:
La soirée que donnent les « Amis de Balzac «, samedi
soir, a la Sorbonno, sera présidée, en l'absence du mi-
nistre, empoche parle deuil ofaciei, parM. Gustave Rt.
vêt, questeur du Sénat, et J.-H. Rosny. aîné, président d<
la Société.
Le programme comprend une causette do M. AdotpM
Boschot, te distingue critique, sur Balzac et ta musique,
illustrée d'auditions et d'exécutions musicates.auxqueUes
prendront part l'iMustre pianiste.Nikto, te dernier ëteva
do Liszt, Mmes Auguez de Montatant, MarocUe Gëniat,
Madeieino Rooh et Caristie-Martel M-. Paul Mounet, de
la Comédie française; M. Henry Perrin, de l'Odeon, et 1&
musique de la garde république..
–La Halte,Association de femmes auteurs dt-amatiquea
dont Mme Berthe Dangenncs est l'active et dévouée fon-
datrice, a donné les 22 et 24 mai sa dixi&me représenta-
tion au théâtre Michel. On a chaudement applaudi le
spirituel prologue de Mme Andrée Guers, detaUtc avec
charme et ûnosse par la gracieuse'Andrëe Dalyac; !&!
.At)M.M?!M, curieuse légende historique en vers. do Mme
Cavalcanti, jouées avec fougue par les excellents ar-
tistes Sydney, Dennëviito, Bertrandç,'Jackson, été. Let
jE.et'MM
aceueit. Cette jeune poétesse a su conquérir du premier
coup son public.
Les vibrants artistes Henri Valbel et CœciHa Veihm,
tous deux ex-pensionnaires de l'Odeon, ont avec la sin-
ccre Mme Jeanne Donys interprété d'une façon remar-
quable cette œuvre d'une grande élevati.on do pensée.
N0?'~ ~s Outres, un acte symbolique de Mme Furrer, a
profondément impressionné l'assistance.
Le spectacle se terminait par une très amusante comé-
die Petites AwMMCM de Mme Nadège Nastri.
Au cirque Foottit Les matinées que Foottit donne
dans son cirque du Jardin d'Acclimatation sont toujours
un spectacle de premier ordre, petits et grands s'y amu-
sent également. Tout Paris s'y précipite pour faire am-
ple provision de gaieté on applaudissant un programme
toujours renouvelé.
L'Exposition canine ayant ferme $es portes, la séria
des concerts ordinaires reprendra son cours des di.manche
prochain au Jardin d~Aoclimttation. Voici te programme
de ce premier conne'rt:l°!ëC~
6°MareAeM)'jMM
10° rareMteHe de la ~oKpëe (Wittmann).
Le succès des Peaux-Rouges campés sur la grande pe-
louse augmente sans cesse. Jeudi dernier (Ascension)
ils ont été visités par plus de 15,000 ~personnes, et ce
n'est que fort tard que les exercices ont pu prendre Sn.
Spectacles prochains
Opéra ce soir, rel&che samedi, ~M~Me~o~
Comédie française ce soir, relâche samedi, !e G*0!!t
du Vt'ce.
Opéra-Comique: ce soir, relâche;, samedi, T'Aë~?,
:'BeMre e~a~Mofe; samedi, 5 h., Chants français du
dix-neuvième siècle.
Odéon ce soir, relâche; samedi, Te~ ~MOt/f.
Théâtre Sarah-Bernhardt (saison, russe) co soir,
FtsMeee (
Apolto ce soir et samedi, les 7'rcMïTrianon-Lyhque ce soir, reprise de y:He (~M régi-
MeK< et premiore représentation de ~e fWM~?n.p!; sa-
medi, !M Amours ~K P:a!
.B~iESB ggiF~~IB~TTSS
Courses & LongchaTnp
JRMM~
Prix do Ville-d'Avray. i. Pourquoi-Pas; 2. Péri-
e!cs-HI;3.Desirêe-H:.
P. m. 3t fr. Places Pourquoi-Pas; 13 fr. 50 Péri-
cles-I!f,24fr.GO;Dosirée-H,lTfr..
-"P:'t&'l''tmtd.–i. Brou, S. Sampietro; 3. Atby.
P.m.:i3fr.50.. 2.
Prix Reisot. 1. As-d'Atout '2. Sea-Lord 3. Joyeux-V.
P. m. Ecurie do Ganay, 33 fr. 50. Places As-d'Atout,
15 fr.; Sea-Lord, 16 fr..50;Joyeux-V, t9 fr. 50.
Prix du Point-du-Jour. i. Ronde-de-Nuit 2. Vale-
mont 3. Tripotetto..
P. m. Ecurie do Br~mond, 29 fr. 50. Places Rondc-
de-Nuit, 32 fr. 50; Valemont, 29 fr. 50.
Prix de Garches. 1. AUama.nda 2. Sca-Maid 3. La-
Manche.
P. m. 22 fr. 50. Places AMamanda, il fr. 50; Sea-
Maid, il fr. 50.
Prix de Bois-Roaaud. i. Mirambo 2. Tabouret; 3.
Siegfried.
P. m. 33 fr. 50. Places Mirambo, 18 fr.; Tabouret,
29 fr.
Aviation
Douai, le 25 mai. C'est une aventure extraordinaire
que celte survenue a l'aviateur Debussy. Piiotant un
bipian, ii se trouvait a 200 mètres au-dessus de ta cam-
pagne, a 5 kitomëtres do l'aérodrome de la Erayciie,
lorsque son Tiëlice se détacha de son arbre et abandonna
t'apparcU.
Etait-oc la catastrophe t
Le biptan, très stable, no parut pas se ressentir do la
situation, il descendit lentement en vol pianc et atterrit
doucement dans un champ, sans le moindre accroc. Le
constructeur de l'uppareii, informé, se porta aussitôt au
secours do sonpitote avec une heiioo de rechange et
M. Debussy, peu après, regagnait son hangar, par vois
aérienne, sans autre encombre. ("De M0
Course & pied
Le vainqueur do la seconde étape–Dijon-Troyes–
de ta course < Lyon-Paris », est io pcdestrian Navez qui
acouvertles202kitom6tresen24!).45m.
Seeiassent A sa suite les coureurs: 2. Robert, en
25h.59m. 3.0rpMe,en 26 h. iC m.;puis, Drussy,
Maince, Botte, Wàchoru, Levesque, Léonce D. et Gallot.
Demain samedi, à quatre heures, départ do; ta troi-
sième et dernière étape: Troyes-Paris. –R. B.~
–Quelle répétition? voulut savoir lajeuno
nlle.
Mme Bongouvert s'arracha les cheveux d'a-
voir eu la langue trop longue. Mais il n'était
plus temps da se taire. Elle raconta l'histoire da
la symphonie dont l'orchestre, en ce moment,
répétait les derniëres mesures. Sa petite-fille
l'écoutait gravement, les yeux fixés sur Phi-
lippe. Ses joues s'étaion colorées sa respira-
tion était devenue plus rapide.
Pourquoi, demanda-t-elle enSn, avez-voua
commis cette action folle ? C'est votre avenir
musical qui est en jeu.
Il répondit en souriant
Chacun prend son plaisir où il le trouve.
Au surplus, si l'on exécutait l'oeuvre posthume
d'un auteur moissonné à la fleur de l'âge, il
faudrait bien se passer do lui.
C'est'une folio sans exemple, insista Mar-
guerite. Jamais, quand vous aurez eu le temps
de réfléchir, vous ne me pardonnerez de l'avoir
causée, même involontairement. Et vous,
grand'mere, comment avez-vous pu ?.
––J'avais juré le silence, répondit l'aïeule.
Ce débutant no voûtait pas t'inviter au concert,
préférant, s'il'doit être sifflé, ne pas l'être sous
tes yeux. Au reste, vous êtes quittes, puisque tu
as oublié tes robes.
Je serai là; et si l'on doit mal vous ac-
cueillir, dit Marguerite en redressant la tête,
je crierai ~rapo! assez fort pour dominer la
cabale. Mais je sens que je vous porterai bon-
heur. A demain, monsieur. Grand'mere, jo
viendrai vous prendre.
Elle s'envola, heureuse et légère.
Ah! Dieu! comment ferai-je pour viw~
sans elle! soupira Montmagny. f~ sri~rel
SMM~?J
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