Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-08-30
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Langue : français
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Description : 30 août 1908 30 août 1908
Description : 1908/08/30 (Numéro 241). 1908/08/30 (Numéro 241).
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/11/2007
JOURNAL DES DÉBATS DU DIMANCHE 30 AOU'r 1908
~les ms de for qui commandaient la manœuvra da
~signal de protection couvrant la gare de Brive.
JE Ce signât a été ainsi paralysé, mats la tentative
'crim&telle, découverte & temps, a pu être déjouée.
E~!os!ead'maettaihpe&casencc. Un com-
'meheement d'incendi&f occasionne par l'explosion
'd'une lampe à essence s'est déclaré, hier matin, chez
iles époux Avelet. 2, rue des Noyers.
1.0 mari, ta femme et leur nUe, âgée do 18 ans, ont
6M grièvement brûles sur diverses parties du corps.
Apres avoir reçu des soins dans une pharmacie voi-
Eino. ils ont6te conduits chez des amis.
L'incendie a été éteint rapidement.
tJn smMde. Au pont Solfërino, hier matin, vers
neuf heures, des ouvriers ont trouve, à l'entrée de
Fegout, lecadavred'unc femme dont la tëto était
prise sous l'avanfu'un bateau à.l'usaga des egouttors.
Le corps no.portaM aucune trace de violence, coqut
donna a .crotre que ron .so: troHye en pres.encc d ua
suicide et non d'un crime..
Voiei le signalement de cette personne doht le eada-
vro a été envoyé à la Morgue soixante-dix ans, forte
corpulence, nchu, corsage et jupe noire.
tJne vtBère dans M gt-emier. Près de Non
tron (Dordogne). on a comtatë un cas heureusement
rare de morsure de vipère. M. Louis Moreau de Moro-
iiere, conseiUer municipal à Sceau-Saint-Anget, mon-
tant à son grenier, s'agenouilla sur le rebord d'une
lucarne aËn de se hisser dans le feni!. Tout de smte,
il sentit une douloureuse piqûre au genou gaucho et,
s'étant dresse instinctivement, il fouiiia.mais envam,
dans le foin.Ll'obscunteneluipermitpas de découvrir
le reptile qui ~oit utre d'assez forte tatHe, à en juger
par l'ecartement des deux traces profondes des cro-
chets a la hauteur de la rotule.
Le Messe a reçu des injections hypoderm'ques d hy-
pochlorure de chaux, en reHicacitO desquelles tl est
plein de connance mais ce n'est pas sans appréhen-
sion qu'il songe à faire déguerpir la vipëro. intro-
duite accidentellement dans une fourchee de luzerne.
D'aucuns lui ont conseille d'enfermer au femi un hé-
risson, mais ces utiles mammifères ne se trouvent
plus aisément.
Cherbourg, !e 28 août. Dea pluies diluviennes
Sont tombées ce matin àCherbourg.Tous les bas-quar-
tiers de la ville sans exception ont été inondes; de
nombreux dëgâts ont été constatés.
Aux Grands Magasins Dufaycl, moMliera par mil-
liers ac*tMs genres ct'de toua'-Ntyle~'tiVt~s~ franco
deportbM d'embattage dans touto la France/à des
prix d~ant toute concurrence. Nombreuses attrac-
tions. BuCëf-gtacier.
OVERBECK ET NIETZSCHE
Jusqu'à ces temps derniers, nous no pouvions
sonnaîtro Nietzsche et suivre sa vie qu'à tra-
vers la biographie écrite par Mme Forster-
Nietzsche, œuvre considérable, mais couvre do
~emrne et de sœur, qui exalte plus qu'elle ne
juge, qui contredit souvent, ou, par jalousie
instinctive, déprécie certains témoignages d'a-
mis. M. Bernoailli, dans son œuvre ré-
cente (i). recueille ces témoignages écartés par
la sœur. Il nous transmet avec exactitude les
souvenirs et l'impression que Nietzsche laissa
dansBà)eoû il vécut dix ans. Le ~poète-pro-
phète -du Zarathoustra subit ainsi l'épreuve
d'une double lumière il n'en. est point dimi-
nué. Il nous apparaît plua nerveux, .plus singu-
lièrement orgueitle-ux l'intégrité do son esprit
nous scmbfe plus tôt menacée. Mais enfin la
Sgure demenrn. exempte de bassesse, toujours
pure et défendue contre la calomnie par tant
d'amitiés qu'elle a suscitées.
t.
,;i
M. BernouiHi nous raconte Tnistoh'e d'une
amitié restons dans le cadre choisi parràutour;
et qui est bon. En février 1870, Franz Over-
beck étudiait a léna. On lui oil're une chaire
d'histoire religieuse & l'Université de Baie; il
l'accepte et se rend à son nouveau poste. Un
collègue le m6ae visiter un logement situé dans
la paisible avenue qui contourne la vitle au lieu
des anciens remparts. <: Si vous vous installez
ici, lui dit-il, vous aurez pour voisin un des
nôtres, un très surprenant jeune homme, qui
s'appeUe Frédéric Nietzsche. Il est grand ami
de Richard Wagner, souvent il est son hôte, &
.Lucerne; grand musicien lui-même, très invité
dans nos salons; il est beau, est élégant, il
porto un chapeau.haut do forme gris tel que ja-
mais professeur n'en porta; il écrit bien, il a de
la fougue et peut-être même des idées vous le
verrez, il est intéressant. Overbock et
Nietzsche se connurent bientôt. Ils allaient en-
semble a l'Université, ils en revenaient ensem-
ble. Ils étaient fort dissemblables, l'un si maître
de lui, si prudent et si limite dans sa science
l'autre, divinateur lyrique, improvisateur de
pensées. Mais une m&me gravité les animait
tous daux, une même sincérité, une même pas-
sion'dans le travail.seurs "qui ne 'voulaient pas se laisser prendre
aux routines de leur état. et cette volonté cotn-
mane nous rapprochait écrit Nietzsche.
Leur amitié naissante fut bientôt éprouvée,
conGrmée par les émotions d'une grande année
qu'ils traversèrent ensemble. La guerre éclata.
Nietzsche rejoignit les armées et revint en no-
vembre, épuisé par la fatigue, exalté par l'évé-
nement. La France était brisée, l'Allemagne
allait dominer l'Europe, elle imposerait son art,
son goût, sa culture quelle responsabilité sou-
daine Frédéric Nietzsche s'en émut. La joie de
:ses compatriotes le froissa. Ils sont vains de
ïour force, négligents de leurs nouveaux de-
voirs Nietzsche s'inquiètoet les blâme. « Pre-
nez garde la Prusse, écrit-il à ses amis. Elle à
vaincu la France, mais elle menace notre pa-
trie, notre iyriquo et chantante Allemagne.
Prenez garde aux bureaucrates do Berlin ils
senties véritables vainqueurs, nos vainqueurs,
ils nous préparent des jours mauvais. Peu
d'Allemands étaient capables d'écouter ce lan-
gage Nietzsche fut compris par son collègue
do Bàle. Overbeck avait été élevé en France, en
Russie: son calme et vaste esprit discernait les
problèmes il fut ému par l'angoisse do Niotzs-
(i) -FryfCMMN.fteK~, ~'at- C«t-lf!ecK< -E~ott'tfH.~
FEmMTON DU JOMNAïj DES DEBATS
dttS~NMittO~S [4]
HtusiMi mascMMe
Par JEAN DE LA BRÈTE
Ilmeptuu.quo mes observations, d'ailleurs'
très contenues, excitaient chez mon cousin je
ne sats quelle commisération dédaigneuse qui
me piqua vivement.
Je tombai aussitôt dans un silence si complet
que la contraste fut assez grand pour étonner
M. d'Arlancey.
Vous ne parlez plus, Jacqueline i
J'aime beaucoup le silence, dis-je sèche-
ment.
> –Tantpîs! Vos remarques étaient intéres-
santes.
La'phrase contenait une pointa de m.ogueMe
qui ne pouvait m'échapper.-
–Peut-être, répondis-je, offriraient-elles de
4'intérét & un esprit qui saurait les comprendre
et m'aiderait aies approfondir.
Ah ah! dit-il en riant gaiement l'enfant
est une abeille qui pique.
J'étais irritée de m'entendre appeler enfant.
Quoi donc n'avais-je pas vingt ans~ N'avais-je
pas mis & pront !a forte instruction reçue de-
puis six ans? Est-ce que toute mon âme n'était
pas vibrante ? Est-ce ~uo les impressions exté-
rieures na se retournaient pas sur moi-môme
pour nuancer ma nature et la préparer aux
événements qui s'imposeront un jour à elle ?
On peut acquérir la réputation méritée d'un
Jt?eM~<ï«e
che, troublé par ce trouble si noble de dix ans
son aîné, il sut l'entendre et l'écouter.
Il y avait alors'un bourgeois de Bâte qui re-
présentait dignement la cite vénérable, si con-
servatrice pourtant si tolérante, si germanique
pourtant si libre, si européenne au meilleur
sens du mot, assise entre la France, l'Allemagne
et l'Italie comme une métropole paisible, jamais
ambitieuse et toujours accueillante c'était Ja-
cob Burckhardt, l'historien de la Grèce et de la
Renaissance. Il reconnut vite la valeur de Fré-
déric Nietzsche et pendant l'hiver de 1871,
causa souvent avec lui. Leurs préocupations
étaient semblables. Ils no s'émouvaient que
poib les plus hautes créations do rhumaaité,
"po~r l'art, ce rare travail des hommes qui
suscite.dans la.nature des formes et des senti-
ments qui excèdent la nature môme: l'avenir
do la culture était leur constant souci. On
connaît cette belle histoire, cetinstanthéroïquo
de leurs relations le vingt-quatre mai au matin,
une dépêche annonce que Paris est en nammes
elle musée du Louvre incendié. Nietzsche
court chez Burckhardt; il veut le voir, lui par-
ler, se désoler avec lui. Il ne le rencontre pas
Burckhardt, malgré l'heure matinale, est sorti.
Nietzsche marche dans les rues comme un
désespéré cette catastrophe, cette profana-
tion inouïe l'atterrent. Il rentre enfin, et trouvé
Burckhardt qui l'attendait: tandis que Nietzsche
allait vers lui, lui-même était allé vers Nietzsche.
Les deux hommes demeurèrent longtemps en-
semble et Mlle Nietzsche seule dans la pièce
voisine entendait à travers la porte leurs san-
glots.
«~
Burckardt, qui était de nature un peu dis-
tante, ne devintjamais un ami. Mais Ovorbeck
se donne sans réserve. Il voit commencer. la
passion de ce lyrique dont l'âme, ébranlée par
un rêve suborne, n'accepte rien hor.s.le; sublime.
Il comprend aussitôt qu'il est le témoin d'un
grand événement moral et ~u'un hasard de voi-
sinage l'a fait dépositaire'd'une Ame infiniment.
délicate et précieuse.Nietzsche se consume dans
la solitude Overbeck dîne chaque soir avec lui.
Nietzsche est malade. L'agitation de son âme
fatigue ses organes, abîme sa santé. Il souû're
de migraines, de névralgies atroces Overbeck
l'assiste, et lie.sa vie à la sienne d'une manière
quasi fraternelle.
En janvier 1872, Nietzsche publia son 0/~Ke
<%e la rfa~'tMïe, qui, trouva peu de lecteurs. A
l'occasion d'un problème antique il avait tou-
ché les problèmes allemands et modernes.
Overbeck écrit a l'historien Treischke, dont il
est ami, et lui demande une lecture attentive.
«Nietzsche est mon collègue, dit-il; c'est un
homme extraordinairement doué, un ôtre ex-
quis et supérieur. Tu verras son livre je suis
persuadé que rien do plus riche ni de plus pro-
fond n'a été écrit en Allemagne depuis dos an-
nées. Treischke méconnut l'couvre nouvelle.
Il ne la compritpas ou la comprit trop bien
peut-être il devinait un Allemand do race libre
et rêveuse il n'aimait pas cette race. Overbeck
répond à Treischke en une phrase lucide, il
annonce do fort loin, il explique le défaut qui,
dix ans plus tard, gâtera, les dernières œuvres
de son ami. «Ce silence autour de son livre,
écrit-il, osi dénature & fortifier son penchant à
rextï'avagattiçe.l;aurait besoin-dû contrepoids
d'une critique, d'une contradiction sérieuse. »
Nietzsche sentait vivement l'affection d'Ovcr-
beck. <: Je l'aime chaque jour davantage, disait-
il il a cet. esprit radical sans lequel je ne puis
m'entendre avec personne. En 1873, un an-
cien camarade, le philosophe Romundt, vint
s'installer àBàie et dans sa maison même. lien
fut heureux il avait un pressant besoin de so-
ciété intime, car il se trouvait chaque jour plus
séparé de son temps et du monde. Le conflit
entre l'Eglise et l'Etat, le CMKM~û!~p/'sévissait
alors, et Nietzsche considérait avec mélancolie
cette mêlée où il n'avait pas d'amis. < Voici mes
compatriotes en bataille les uns pour la cul-
ture, les autres pour l'Eglise, 'pensait-il. Quelle
est donc cette culture? Un leurre, la prétention
ridicule d'un peuple de lecteurs do journaux,
do beaux parleurs sans discipline, do techni-
ciens sans amour. Et quelle est cette Eglise ? Sa
cause est plus noble, elle sert un idéal mais
un idéal aujourd'hui sans force sur nos âmes.
Qui de nous est aujourd'hui chrétien? Qui do
nous écouterait Origono ou Pascal? Avouons-
le nous vivons d'illusions et de souvenirs,
nous sommes sans culture et sans foi. SàchQns~-
16, ,disons-Iet perçons tous les fantômes.
Ovorbeck, animé par Nietzsche, écrit une
brochure très vivo sur ? C'~W~t~m'~K' e~ses,
T'K~'r/M~es wo~'MM, beau morceau de polé-
mique nietzschéenne, dirigée contre les faibles
« modornismes qui dégradent la foi et la libre
recherche. Sa brochure est lue, on l'attaque;
Nietzsche no le laisse pas longtemps seul dans
la bataille. Il prépare dix, vingt brochures dont
il écrit aussitôt les titres, les brouillons ce se-
ront les fameuses !7n~e~.~tOHS ïM/eM~Mi'~puisé: des névralgies oculaires le rendent pres-
que aveugle. Un de ses camarades, le baron do
Gersdorfl', vient à Baie et, sous la dictée du ma-
lade dont aucune souffrance no ralentit la pen-
sée, écrit les deux pamphlets, le DacM Strauss
et la j~aM:'e Ms~or~Me, qui paraissent & peu
do mois d'intervalle en 1873 et 1874. Le premier
Gt quelque bruit: Nietzsche dénonçait, déchi-
rait le plus haut personnage des Universités
allemandes; deux cents exemplaires furent
vendus. Le deuxième une œuvre admirable,
la plus véhémente critique du vain savoir que
distribuent nos écoles modernes fut ignoré.
C'est l'aventure toujours incroyable du génie
~méconnu. Quiconque approchait Nietzsche su-
bissait l'ascendant de sa force mais ses livres
6tqnnaiont,las~aien;(, ~ebu.taiént: les .lecteurs.;
ingénieur remarquable et n'être qu'une bête.
Je ne sais trop ce que j'aurais répondu si
mon attention n'avait été détournée par un
nouvel effroi do Mme d'Arlancey.
Au sommet du chemin ombrage, nous avions
roule assex longtemps sur un large plateau;
maintenant nous descendions une côte très
raide et nous la descendions trop vite.
C'est aSfeux c'est épouvantable disait
ma tante en se cachant derrière son éventail.
Ne craignez rien, dit mon cousin, notre
cocher et nos chevaux sont sûrs,
–Nous avons l'air d'être suspendus entre
ciel et terre, gémit ma tante. Avançons-nous,
sommes-nous bientôt en bas, Andréa
Dans un instant.
Nous arrivions, en eSet, sans encombre au
bas de la côte; par malheur, un mouvement
maladroit du cocher conduisit la voiture dans
le fosse.
La secousse fut assez forte, mais le danger
était nul, car un grand talus tapisse do ûeurs,
comme celui du joli chemin, retenait la voi-
ture.
Ma tante avait pousse -an faible cri, fermé les
yeux et croisé les mains avec une stoiquo rési-
gnation.
Ma chère mere~ vous n'avez aucun mal ? t
s'écria André.
Je ne sens rien, ~it-ello dolemment.
Regardez autour de voua, tout danger est
passe.
Nous devons être brises sans nous en dou-
ter, reprit ma tante qui continuait a tenir les
yeux hermétiquement fermes.
–Mais non, mère chérie, c'est plutôt comi-
que, et il faudrait descendre pour que nous pus-
sions sortir la voiture du fosse.
Alors Mma d'Alancoy s'aventura & ouvrir les
yeux.
Et Jacqueline ? Ch~r~eB.faa~o~egt-oHe?
.dit-eUeavec,eSroi.
M. Bernouilli nous donne le vivant tableau de
ce groupe (Tamis serrés autour du penseur y
-qu'eux seuls ont deviné.Voici les camarades
d'enfance, Rohde, GersdorG', Romundt le nou-
vel ami, Overbeck; trois jeunes étudiants de
Baie, Brenner, Baumgarten. Péter Gast; un cri-
tique musical, M. Fuchs, qui n'a jamais vu
Nietzsche, mais do loin lui écrit. Ce sont les
premiers nietzschéens. L'admiration qu'ils
éprouvent, ils voudraient la répandre et n'y
parviennent jamais, Overbeck veut de Jiou-
veau convamcre Treischke il lui esvoie
les deux pamphlets do Nietzsche, -x Lis-
les, écrit-i), je m'en déclare solidaire.
TrêiscÏtke. résjste toujours. Overbock insiste
<: C'est de Nietzsche, mon.ami toujours soutirante
que je veux' et dois surtout 'to parler:
Treischke réplique avec humeur eL l'entretien
tourne en dispute :< Votre Baie, ôcrit-il, est
un <: boudoir d'où l'on ou'enso la culture alle-
mande » « Si tu nous voyais tous trois, dit
Overbeck, tu verrais trois fort bons compa-
gnons. Notre différend m'apparaît comme un
pénible symbole. C'est un si fréquent acci-
dent, un si malheureux trait de notre histoire
allemande, qu'hommes politiques, hommes de
culture, se mésentendent.pour toi, écrit Treischke, que tu aies rencontré
ce Nietzsche, ce détraqué, qui nous parle tant
de ses pensées inactuellos et qui est pourtant
mordu jusqu'à lamoello par le plus actuel de
tous les vices, la folie des grandeurs
Overbock, Gersdorn* et Rohde, désolés, assis-
tent à la défaite, «~u'il est fort, notre ami t.
écrit Rohde; un jour on reconnaîtra, on van-
tera cette vaillance et cette précision avec la-
quelle il a mis le doigt sur notre pire plaie. a
Et Overbeck <: La sensation d'isolement qu'é-
prouve notre ami va croissant de mani&re péni-
ble. Toujours et toujours saper la tranche de
l'arbre sur laquelle on se tient, cela no va pas
sans conséquences graves. Et Gersdorfl' meilleur pour notre ami, écrit-il, serait qu'il
fasse comme les.pythagoriciens cinq années
sans lire ni éCMre! Quandje~serai libre, ce qui
arrivera d'ici deux ou trois ans, je retournerai
sur mes terres, il pourra disposer do l'asile. »
Ces hommes dont la sollicitude nous touche
s'inquiètent sur la destinée de leur ami: eux-
mêmes ne savent pas combien cette destinée
est terrible. Ils plaignent; sa solitude: eux-
mêmes no savent pas combien cette solitude
est profonde et qu'auprès d'eux-mêmes il est
seul. Nietzsche avait jusqu'alors vénère un
homme, Richard Wagner. Il l'admirait, et la
joie, la douceur d'admirer, le consolait de ses
mépris, de ses haines amères. Il avait mené
vers lui tous ses amis; il avait combattu pour
lui quand il fallait combattre. En 1874, Wagner
vainqueur et assuré do représenter bientôt sa
grande cauvre sur so~ théâtre de Bayreuth et à `'
cet instant où la victoire récompense lés com-
battants, notre Nietzsche entre endoutes sur
l'oeuvre de Wagner. Il avait cru servir un pro-
phète de l'art et soudain soupçonne quelque
erreur:Wagnorest un artiste, uniquement un
artiste; le plus grand des metteurs en scène de la
musique, non pas leplus grand desmusiciens; le
plus grand des simulateurs et tout l'opposé d'un
prophète. Nietzsche se désespère il hésite à dé-
noncer la beauté do l'art merveilleux qu'il né
peutdésaimer. Ilostfaible, luisifort~il dissimule
ses'pensées, il lés cache a ses intimes,'luisi loyal
et véridiquo. Un soir, étant seul avec Overbeck,
il laisse échapper son secret il démasque, de-
vant son ami stupéfait, le philosophe menteur,
le faux prophète, le rusé romantique. Courte
sortie il se reprend~ se tait et de nouveau il
dissimule.
Mais il faut rompre enfin en 1878, il publie
une œuvre où le maître n'est nulle part nommé,
partout visé FM?Ma!H, ~*op ~MMM~, qu'il dédie
à la mémoire de Voltaire. Tous les amis s'é-
tonnent on accuse son ingratitude, son or-
gueil. Rohde, Gcrsdoru', blâment et s'écartent.
La sceur désapprouve. Le voici seul: il a renié
sa patrie, sa scionce, son maître. Il mène a.
Bâte une vie Sévrouse et misérable on l'évite.
Souvent, au sortir de l'Université, il aborde Ja-
cob Burckhardt. Mais le sage historien manœu-
vre habilement et s'esquive il redoute son
collègue. Le malheureux Nietzsche cherche en
vain à rassembler de nouveaux disciples. « Je
fais la chasse aux hommes, comme un vérita-
ble corsaire, écrit-il, non pour les vendre
en esclavage, mais pour les emporter avec moi,
dans la liberté. Cotte liberté sauvage qu'il
'leur propose no séduit pas les jeunes gens. Un
étudiant, M. Schafiler, raconte ses souvenirs. y
Je ;suivais le cours de Nietzsche, dit-il, je le i
connaissais fort pou. Un jour, je l'accompa-
gnais, nous marchions ensemble dés nuages
clairs traversaient le ciel. < Les beaux nuages,
me dit-il, et comme ils sont rapides! On dirait `
des nuages dé Paul Vérohôse s, répondis-je.
Soudain, je sentis sa main qui saisissait mon
bras. « Ecoutez, me dit-il, voici les vacances,
je pars bientôt, venez avec moi, allons ensem-
ble voir les nuages à Venise. » Je fus surpris
et balbutiai quelques mots hésitants. Alors je
vis Nietzsche se détourner de moi, le visage
glacial, fermé et comme mort. Il s'éloigna, et
sans mot dire me laissa seul. Ne dirait-on
pas quelque histoire de notre Rousseau?
Et voici le Gdèle Overbeck il n'adopte ni no
blâme les idées de Nietzsche, il ne cesse ni
d'aimer ni d'admirer. Il se marie la vie com-
mune des deux hommes cesse. Mais la jeune
femme accueille l'ami des anciens jours, et sa
maison reste son refuge. En 1879, une épou-
vantable crise l'abat Overbeck et sa femme
l'assistent et le soignent. Ils écrivent à lasceur
elle vient aussitôt et reconnaît à peine l'homme
voûté, dévasté, en une année de dix années
vieilli, qui, d'un geste de msdn, la remercie à sa
venue. C'est la un Nietzsche doit renoncer au
.professocat.n quitte Baie, il disparaît.
J'aimais déjà beaucoup ma tante, mais, de ce
moment, je l'aimai cent fois plus, car cet oubli
complet d'elle-même pour penser & moi me pé-
nétra do reconnaissance.
Quelle différence entre une femme et un
homme Mme d'ArIancoy avait le cœur assez
grand p'our penser, en même temps, à sa nièce
et à son 61s. Un paquet dégringole sur le grand
chemin eût, en cette occasion, offert plus d'in- `
térêt à André que le sort de sa pupille.
Quand la voiture s'était accotée au talus,
j'avais vivement saute sur la route, et, perdue
dans mes réflexions, je contemplais l'affection
de mon cousin pour sa mère.
Cet instant a etô décisif pour mon esprit, ou
plutôt pour mon cœur.
Jusque-là, j'avais pense d'une façon générale ''v
et assez vague à mon bonheur futur; or, pen-
dant que la voiture était dans le fossé, que ma
tante, les yeux fermes, l'attitude résignée se
laissait embrasser et calmer par son fils, la vie
m'apparut tout à coup telle que je la voudrais
avec une tendresse in6niepour,m'envelopper et
me soutenir, f
Mon impression fut si Vive, mon désir si in"
tënse que des'iarmës'coulèrsntsur'm'es~ouas';
depuis, j'ai compris que cette émotion racon-
tait un peu la privation de tendresse des six j
anne&s précédentes.
Cependant André se tourna vers moi. [
–Vous n'êtes pas blessée, Jacqueline! t
–Pas le moins du monde.
–Vous pleurez? Pour si peu!
Tu vois bien qu'elle a eu peur, pauvre pe-
tite dit ma tante bras comme si j'étais un pauvre être très
faible.
Ils étaient a cent Meues des sensations qui
m'agitaient.
J'essuyai mes yeux, impatientée que le docte
ingénieur eût aperçu des larmes qui coulaient 4
d'ailleurs malgré moi. et te m'assiSt avec m%
Que va-t-il devenir? Rohde etûerstIorS* s'In-
quiètent. La naufrage do cet homme dont ils
avaient tant espéré les attriste. Ils se tournent
vers Overbeck on nous dit que Nietzsche est
perdu, renseignez-nous. Hélas, répondOver-
beck, son état est désespère. Richard Wagner
lui-même se souvient et s'émeut. « Puis-je l'ou-
blier, écrit-il à Overbeck, cet ami qui s'est écarté
do moi avec tant de violence ? Je vois bien qu'il
n'eût pas été juste de demander des égards cbn-
ventionnels à une &me déchirée par do teUes
.passions. Il faut se taire et compatir. Mais je
suis absolumentignorant de sa vie, do ses souf-
frances cela m'afaige. Serais-je indiscret si je
TQus..domanda.is de, m'ecnro ,les .nouvelles, dp
~notreami?~ tj
Que cette lettre est noble: elle honore le mai-
!tre, elle sauve le disciple. Nietzsche la connut-
il ? Il ne le semble pas. Peu de mois auparavant,
il écrivait parmi d'autres notes « Lareconnais-
jsance est uno vertu bourgeoise; elle ne peut
j s'appliquer a un homme tel que Wagner. »
'Qu'il aurait été heureux s'il avait pu voir écrite
par le maître cette pensée identique à la sienne
Il n'eût pas été juste de demander a un
Nietzsche des égards conventionnels. »
o~ft
i Frédéric Nietzsche vivra pourtant. II réussira
;& sauver sa santé nécessaire à son œuvre. Il
i cherchera, trouvera les lieux divers qui, en di-
verses saisons, conviennent à l'équilibre de ses
nerfs, de ses organes; les sites et les villes qui
~favorisent sa pensée en hiver l'Italie, Gênes ou
~Nice; au printemps, a l'automne, Venise; en
tété, la haute montagne, l'Engadine. Il vivra
seul, écrira seul on ne lira pas ses livrés
.étrangers, et il restera, pour l'Allemagne et
'l'Europe, un inconnu jusqu'au jour où la folie,
en le brisant, le désigne au public et hâte sa
~gloire.
Quels furent les rapports d'Overbeck et de
Nietzsche pendant ces dernières années ? Nous
!:Ie savons .mal. Une correspondance volumi-
neuse existe t Mme 'Forstcr Nietzsche ne veut
ipasqu'on la publie et plaide contre Icshéri-
i, tiers d'Overbeck. M. Bernouilli promettait un
;deuxi&me volume nouveau procès le volume
j'est sous séquestre peut-être il no paraîtra pas.
:D'une manière ou d'une autre, les faits se-
ront connus. Nous connaîtrons bientôt la vie
ferrante et solitaire de Frédéric Nietzsche,
'comme nous connaissons son adolescence et
'les années de Bâte.
DANIEL HALÉYT.
TrjE~IBTU'r~A.'U'X
DRAME CONJUGAL
Les époux Blanchard, qui demeuraient à Ma!akoCf.
no faisaient pas bon ménage. Le mari s'imaginait
'~[uo sa femme le trompait avec unchifl'onnier nomme
Lahaye. C'était, prétend l'accusation, une erreur de
isapart. Toujours est-il que cette jalousie injustmoe
'a amené un crime.
Le 17 février dernier, Mme Blaachard qui, accom-
pagnée do ses quatre enfants en bas âge, était aUec
porter du bois à la mère de Lahaye, vit accourir son
mari fort en colère. Btaiiehard gifna sa femme avec
violence et la blessa grièvement en la frappant avec
un couteau. Lahaye, qui était assis à une table où il
prenait son repas, se lova et, comprenant qu'il était
.menace par le mari, voulut prendre la fuite. Mais au
moment où il passait devant Blanchard, il reçut dans
~e dos un coup de couteau qui le tua.
Btanohard comparaissait iMer devant la Cour d'as-
sises de la Seine, défendu par M" Campinchi.
il a été condamne a cinq ans de réclusion. C'est
cette peine que la veiiio ta Cour avait inStg~eà
;Barrc, également assassin do sa femme.
LES VOLEURS INTERNATfONAUX
Le 89 juillet, à la gare de l'Est, un nomme Mircon',
.Bulgare, dérobait son portefeuille à M. Dudomainp,
~contrôleur des contributions directes. Hier, il a cte
'condamnÉ par la ii" chambre à deux ans de prison.
M DRAPEAU ROUGE
Le 3 août, au cours do l'agitation créée par la Con-
.fedcration générale du Travail, quelques ouvriers
s'étaient attables à un bar, proche de fa place de la
République, et avaient arbore à ta porte un drapeau
il'ouge à !a hampe cravatée do noir. Au boutdel'<
;toC'e pendait le buste do la République avec cette
inscription < La République étranglée par Clemen-
ceau. y
La police voulut faire enlever ces emblèmes qu'elle
jugeait séditieux. 11 y eut résistance et bagarre. Pour
avoir outragé les agents qui étaient aux prises avec
les manifestants, l'ouvrier Blanchet a cte condamne,
ihier, à quinze jours do prison avec sursis.
M PROCÈS DU BOUCHER LÈVI
Cn se rappelle que le boucher Lévi, de Bar-lc-Duc,
avait eto condamne par la Cour d'appel de Nancy u
'.quinze mois do prison, & i,'UOO francs d'amende e.t
)3,00()fratMS~e dommages-intérêts envers le colonel
iTassin, du 94" d'infamerio, pour avoir livre de la
~viande avariée au régiment.
L'arrût de la Gourde Naiicy, défère à la Cour de
'cassation, avait été cassé parce que l'amende excédait
(le quart du chinredes dommages-intérêts.
L'an'aire fut renvoyée devant la Cour d'appel de
SDouai. Elle est venue hier.
Le conseiller Anselme a donne lecture d'un long
~rapport et le président a procédé à l'interrogatoire de
~Lévi.
L'inculpo s'est défendu d'avoir acheté ses bestiaux
;au lieu dit <: cimetière de l'Est 'au marché do la Vil-
letto. Il a déclare qu'on a pu saisir un quartier de
~viande douteux, mais qu'il-igaorait le fait. Il a ajouté
'qu'il était couvert par les vétérinaires de l'abattoir,
lesquels avaient estampillé la viande. Les défenseurs
~do Levi ont demandé son acquittement.
j L'avocat de la partie civile a développé ses conclu-
jSions et demande à la Cour de maintenir le chiSre
~dea dommages-intérêts.
La Cour rendra son arrêt ultérieurement.
~M~ 3j! (~c~
~jB Mf
tante, au milieu des ûeurs champêtres, pen-
dant que le cocher, jurant, tempêtant, s'exer-
çait, aidé par André, de remettre la voiture sur
ses pieds, c'est-à-dire sur ses roues.
Vingt minutes après, nous repartions et,
'malgré cet incident, nous arrivâmes à temps
:pour prendre le train.
Je m'enfouis dans un coin et, feignant do dor-
mir, je rôvai de tendresses partagées; je m'at-
-tendris en pensant à Mme d'Arlancey, dévouée,
aSectueuse, oublieuse de ses propres terreurs,
jpour calmer une émotion dont la source lui
ôtait si complètement inconnue.
IV
L'entrée de la maison que ma tante a con-
,servéo à Guôrande est sur une rueHo dans
~laquelle on pénëtre par une petite poterne.
De ce côté de la viUe, une partie des rem-
parts appartient aMme d'Ariancey, etios jar-
dins, cultives à cette hauteur, m'ont paru déli-
cieux. Des tonnelles a l'ancienne mode per-
mettent de s'asseoira l'ombre, en face des ma-
rais salants.qael'œii abandonne-pour rcgar-
der à riiQrizan,.tes lignes un peu perdues ds !a
~mer.' "~r- r,
En s& penchant, on aperçoit l'eau verte des
douves, les arbres poussés dans l'humidité, les
splàntes accrochées aux m'n'aUlas et la prome-
jnàda plàntéa de:vieux ormeaux qui fait, en
,bas,Ietour.de9fortiScations.
L'endroit mems~ surtout la maison moyenne
et sans confortable, déplaisent tellement à Mme
~d'Ariancey qu'elle a fui Guërande pour s'instal-
:!er au Crôisic.
En visitant la ville minuscule, je ne compre-
~nais pas bien l'impression da ma tante, car
révocation, quim'entrainait dans le passé, me
.tenait lieu de réalité. Tout revivait autour de
moi avec les costumes pittoresques et les cou-
tûmes traditionnelles. L'église, très ancienne,
J est au centre/et les maisons, groupées autour
THÉATRES
Mlle Provost, qui a si brillamment dëbuM à la Co-
médie française dans~MMMr ~tMc et qui, depuis, a
jouô plusieurs rôles du répertoire avec un rare bon-
heur, s'essayait hier dans Sylvia du JcM de ~MMMr
otiste a su s'y faire beaucoup applaudir et c'est pour
elle une nouvelle victoire.
1/AthenÉc avait uni sa saison avec une pièce char-
mante de MM. Georges Du val et Xavier, Roux,
CAaH~ dK Cy.<7?M. Il l'a reprise hier avec les deux
principaux interprètes de la création, M. Huguenot
et Mme Dulue. Le succèsaete tel qu'au premier jour.
Le futur pensionnaire de la Comédie française est
délicieux au cours de toute cette pièce, mais il se sur-
passe encore dans la scène .finale du S° acte qu'il joue
en !a perfection, admirablement seconde d'ailleurs
par Mme Dulue qui ici est digue do son eminent par-
tenaire. Le C&aMtt~fyyMeso pyolongera.
Ccsoir.auTMAtro-Francais.dans fc 7}a)'6t'e)' ~c Sc-
ct~e, MUe Dussano jouera pour la promiero fois lo rote do
Rosine.
Danspour la première fois le r~ro d'Erasto.
Aprcs-demain lundi, Miic Bertho Bovy jouera pou~
la premiûro fois lo rôle d'Honhotto danst!aMrepos d~u moins une quinzaine. On sait quo la jeune ar-
tiste s'est donna une entorse au cours d'une représenta-
tion de j~o~At'we.
La premiëro nouveauté do ta saison a l'Opcra-Co-
miquo sera une œuvre très importante, Soht~e, dont te
compositeur, Gaston Satvayro, a écrit la musique sur un
livret do M. Adolphe Adorer et dont voici la distribu-
tion
Bernior, MM. FraneeU:Io marquis de Faucigny.AUard;
BrutusGracohust.efut,Deh'oyo;Suint-Lacdry, do Pou-
inayrae Solange de Faucigay, Mme VaUandri.
D'autres rôles ont ctd distribues a Mmes Guionic,
Borek,Coias,Gonzales.
–Le dernier spectacle du Théâtre de la Nature, aCau-
terets, aura lieu demain dimanche.
tt se composera de la .F<7h: de .PtMe, trois actes en
vers de M. Rend Fauchois, crées cette année pondant'Ia
semaine sainte, au Théâtre des Arts, a Paris, avec le plus
vif succès.
I.a .F!eWcPtion de la création'et particulièrement Miio Vora Ser-
gino.
L'auteur, M. René Fauchois, a consenti & venir inter-
préter lui-mcmo un des rûtes do sa pièce.
Le cirque Mcdrano rouvrira ses portes mardi pro-
chalnl~ sëptemMfo, a'huit heures et' demie, areo~ uh
programme d'attraotions nouvoUcs. La. sallo cstcotnpio-
toment remiss a neuf. Le bureau do location est ouvert.
tous les jours, au cirque Mëdrano.
Le Nouveau-Cirque, nouvellement décoré, a fait sa
réouverture hier soir, avec un programme très varie ot
cxcoUent.On a applaudi Tho x Sisters Draûr x, toutes mi-
gnonnes et vraiment (ros gracieuses lo « Trio Mas-
cotte souple et adroit Mtts Ariette Ciary, dans son
dressage do chiens si remarquable les Rackieys, des
virtuoses do l'équilibre; )es Hassan, dans leur travail
sur le fit de fer, neuf et fortjoii; lo puissant athlète Cha-
tram tes Dayton's dont les inoroyablos exercices provo-
quent tout & ta fois l'admiration et l'effroi ies C:ma-
dian's, excentriques musicaux des plus plaisants le che-
val savant « BiUy dresse a la perfection; un divertisse-
ment gracieux, puis uno troupe innombr&Mo do clowns.
Demain dimanche, a doux heures et demie, dans lo
hall du Grand Palais, troisième festival de gala organise
par le Salon du Mobilier. On y exécutera une sofootionde
Af~'et'Me, avec chœurs et orchestre. Distribution Mi-
reille, MHe Taibbrt; Tavcn, MUo Caro Martel; C!un pâtre, Mile Peltier; Vincent, M. Sardet; Gurrias.
M. Bouteloup, de l'Opcra-Comiquo. L'exécution sera diri-
gfestival, la visite, do lexposition et lo cioomatographc.
Spectacles prochains
A l'Opéra: ce soir et dimanche, relâche.
A la Comédie française ce soir, le ~Mpt< cMOMt'eM.'c,
.n<ï<'6M)' < /
Matinées do demain
Ch&toiot, 2 heures, h: 7'oxf <<« ~oMTtte&trc Sarah-Beinhardt. 2 heures, !6 C/teM!MeaM.
Paiais-Roya), 2 heures, ï')'0)~ ~'eM?Hex ~)OHf tfM A~t)'
Thcatre Antoine, 2 heures, ~Ae~oc'A ~fo~Mf~.
Folios-Dramatiques, 2 heures, fes ~?a;p!o<~ [!'t<)t 2't(t
~arMteM.
Ciu~v, 2 heures, !o?)tnM
Théâtre Dcjazet, 2 heures, yx-e att ~a~c
Ambassadeurs, Atcaxar d'Eto, Cigaio, Cardin do Paris<
BpCQtacIcsdivers.'
BIBLIOGRAPHIE
L-'OS? !M Q N
J'0~t~3L&l Sommaire du N" 33 du 89 août
J~ss Co~~tes de Mca:Kceo, ~ar M. At' MMM!&t'e c~c ~'7KSde ~'AMeMt.ajyM0. pa~' ~f. 7t'. W<:.Kgte/ts~y. –~e«/'e de 3"FraMpStS d'M Af~t'OC. Ce ~M'OM <%<< BMMc< poK~MC ?M<<')'tCM~, ~aH~~r. L'Or~NMMa/MK
tfM pa~t t'tipM&eftM!; i'0 CoM/!t<, pat' jt/. JifaMrtce
~aM. –!7M Pays M)M M.rc, CoH/'ereHce !'?-
La 7-'e:M par .M'. Ga:&h'<~ AfoMyey. A~~es F<MAf. ~ette .PMys<:?t ds ~!My, efc. Le .Ma?'gMM d'e j&'a!'MparAf. At-~t,M?' C/t«9'M<, ~MMi-o dg ~?:s/Op:MM d .Pa~'ts.pt~M. P.-Y. ï~M!c/. j!jC 'T/tM~'e.-
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Franco.
P. m. 15 fr. Places: Fred-Leyburn, 11 fr. 50; FiDo-de-
l'Air, 14 fr.; Franco, fr.
Prixd'Aont. 1. Eminenee-Noire; 2. Ex-Mandarino;
3. Escarmouche.
P. m. 19 fr. Places: Eminenoe-Noiro, 14 fr. 50; Ex-
Mandarine, 27 fr.; Escarmouche, 45 t'r.
Prix Pourquoi-Pas.– 1. Drubeo; 2. Douro; Dra-
gonne.
P. m.: 36 fr.50. Places: Drubec, 20 fr. 50: Douro,
37 fr. 50.
Prix des Tribunes. 1. Est.imauYi)le 2. Etampes 3.
Evinooo.
P. m. 49 ff. Places EstimauvïUc, 29 fr. 50 Etampcs,
32 fr. 50.
Automobilisme
A propos du meeting de Bologne, qui aura Heu les C
et 7 septembre prochain, nous avons eu une entrevue
avec M. GuiUeimon, directeur général do la Sooiotu des
automobiles Bayard-Ctemont.
On sait que cette maison, qu! s'est classée première.
des usines françaises dans le Grand Prix do l'Automo-
bile Ctub do France, verra trois do ses voitures en ligne
danscetteeprouvo.
Nous avons demande a M. GuntëItnondaasquaHcsoon-;
d'elle dans un espace aussi restreint, ressem-
blent & des poussins abrités sous l'aile mater-
nelle.
Dans la rue principale, d'amusantes petites
boutiques ont l'air de faire partie d'une même
famille. Il semble impossible qu'aucun crime
soit jamais commis dans cette atmosphère fa-
miliale et retrecie.
Que pouvaient penser les habitants do Guë-
rando! Je me le demandais en rêvant et en ob-
servant une vieitle dame, à misa antique, qui
rentrait chez elle accompagnée d'une servante
portant une soleil de mai. Avait-elle passesa vie dans cetts
ville miniature? Et que renfermait un cerveau
qui avait vécu sans autre horizon que l'église,
les petites ruelles, les petits magasins,Ies for-
tifications et leur onze portes encore debout? 1
Après être entrée et sortie successivement
par ces portes dont aucune no se ressemble
absolument, j'exprimai .& Mme d'ArIancey
l'ëtonnement que m'inspirait son antipathie.
–Comment n'aimez-vous pas ce drôle do
petttcoin? t
Tu le vois par le~ soleil, mais par la pluie
c'est aureux 'J'y' ai pa'ssë %ut, un'itver~et~
sais à quoi m'en tenir.
La pluie au Croisic est-elle plus gaie ?
Non. maisilyala mer. La contemplation
de murailles pHtoresqae.s no me sufSt pas. Il
me faut du mouvement, et la mer vit, respire,
parie, au besoin.
-Et comme société. qu'y a-t-il ici?
Des débris. tu vas en juger.
Codisant, ma tante frappaà la porte d'une
maison avec un heurtoir, car une particularité
de cet endroit, c'est que les sonnettes auxpor-
tessont un luxe encore rare.
Une servante de soixante ans environ vint
nous ouvrir, et nous reçut comme si elle était
elle-m&me la maïtress de la maison. `
–C'est Mme d'Arlàhcey! Et voici Mlle du
di tiens elles se présentaient au départ et vp:ct (faeUes
furentsesdeolarations:
« Quoique trois do, nos voitures les mêmes tjut ont
couru lo Grand Prix, et qui n'ont subi aucune modiaca-
tton se présentent le 6 septembre prochain & Bologne.
je vous serais reconnaissant de vouloir bien dire que
notre maison no court pas ofuoieUomont, étant donn<
les funestes expériences do Dieppe, et croyant que loa
pneus actuels no sont pas capables de tenir aux vitesses
fournies par nos voitures.
Une maison do pneumatiques a cependant prétendu
le contraire, et c'est cita qui fait courir nos trois
uayard-uëment sur les pneus do sa jnarquo pour on
faire la démonstration. Voila quel est exactement lo
pourquoi de notre mise on ligne & Bologne le 6 septem-
bre prochain.
M. Dario Resta, au volant do la voiture Mercedes ga-
gnante du dernier Grand Prix do l'Automobile C!ub d&
France, vient .do couvrir un demi-mille sur ta piste do-!
Bro.oklands &, Falture moyenne .do 161 kilomètres a
l'hcuro.
Gotto performance ~!o la Mercedes constitue t~recMd~~
pour les véhicules do ta mémo puissance.
Pour déférer au vœu formule par la Chambre syndi-
cale des industries de i'automobifo tendant a « inciter
les exposants a diminuer le luxe do ieurs stands tout
en invitant la commission executive do l'Exposition in-
tornationaie do l'automobile a conserver au cadre son
cachet d'élégance et d'éclat t. cette dornicro a décidé de
supprimer lo concours de décoration des stands et vient
d'adresser un appel a tous les exposants pour tes con-
vier & s'inspirer de cotte décision. Do son cote, la com-
mission executive, soucieuse de conserver au Saton son
éclat coutumier, prépare dos installations lumineuses
tettes quo tes exposants pourront, sans le moindre in-
convénient pour eux, se dispenser de coûteux exoës do
lumière.
Le Conseil générât do Maine-et-Loire vient do voter a
l'unanimité une subvention do 85,000 fr. on faveur du
Grand Prix de l'Automobile Ctub do France, si cette
épreuve est organisée l'an prochain sur la circuit de
l'Anjou.
l' Anjou. Cyclisme
Déjà détenteur du record de l'heure derrière entraî-
neur a grosso motocyclette munie do coupe-vent par 99
kilomètres 57, couverts te 19 août, ainsi que nous l'avons
annonce, sur la piste du vélodrome de Munich, le stayof
anglais Wilts, toujours dans le sillage du motocycliste~
Bertin, s'est attribut! hier soir, sur le ciment du vélo-
drome d'Autouii, le record du kilomètre, départ arrête.
Officiellement chronométra par M. Edouard do Porro-
dil, il a roussi ce nouvel exploit d'abaisser d'une seconde
exactement l'ancien record du monde, détenu depuif
li)06 par le sprinter français Poulain.
r.o nouveau recordman a, on effet, couvert les milit
,mt!tres dans.le.t~mps remarquable de 55 s. ,2/5, soit f
une vitesse do Ctkitom. 981 ~l'heure.
Silo temps le permet, 11 se propose de s'attaquer M
soir & l'assaut dos 10 kilomètres, départ arrête. Lo'MOoractuel 8 m. 30 s. 1/5 appartient depuis un an a)t
stayer français Gombault.
Le départ du « Bol d'Or la course classique da'
vingt-quatre heures qui se dispute pour la quinzième
fots, sera donne ce soir au vélodrome do Neuifty.
Les neuf concurrents qui sont inscrits pour cette
épreuve annuelle se mettront on ligne & six heures pré-
cises.
Lo palmarès du « Bol d'Or comprend les noms dos
Huret, Rtvierrc, Stoin, Walters, Cordang, L. Georgot,
Petit-Breton, Vanderstuyft et Ren6 Pottier, tousathtëtet
repûtes du sport cycliste.
Le Championnat do Franco (amateurs) des 100 kilo-
mètres sur route, organise par l'U. V. F., sera cottftt
demain dimanche, sur le parcours Amions-Boauvais et
retour.
Natation
Remisa de jour en jour a cause do l'inolômoneQ dm
temps, la traversée du Havre a Trouvillo a ia nage est
définitivement abandonnée par les organisateurs qui ont
pris hier la décision de l'ajourner &. l'an prochain.
R.U.
SPECTACLES DU 39 AOUT
Français. 8 h. 3/4. Le Dëpit amoureux. –Le Barbier de
SëvUfo.
Théâtre Antoine (Gëmier). 8 h. 1/2. Shoriook Hoimes.
Théâtre SSarah-Bornhardt. S h. 1/2. Le Chomineau.
Cbàtalet. 8 h. 1/2. Le Tour du Monde en 80 jours.
Athenae. 8 h. 3/4. Par un jour de. pluie. Le Chant da
cygne.
Palais-Royal. 8 h. 1/2. Trois Femmes pour un Mari.
Folies-Dramatiques. 8 h. Les Exploits d'un Tm
Parisien.
Nouveautés. S h. 1/2. Occupe-toi d'Amélie.
F!M
iïY~ Btàblïaseml3nttlieTwat. CasGno,"Tff6Atre,
E~MMM Etablissement thermal. Casino. Théâtre.
Cotteert.
Ce soir Lahme.
Cluny. 8 h. 1/2. L'Homme do ia Montagne.
Dèjâzet. 8 h. 1/2. Serment d'Yvonne.– Tire au nane!
Parisiana. 8 h. 1/2. Les Contes de Piron. Jacquet
Inaudi, etc.
Eldorado. 8 h. 1/2. Spectacle varie.
Moulin Rouge. 9 h. La Revue du Moulin.
Marigny. 9 h. Marigny-Rovuo.
~A~}~
MAGAZIN8 OUFAYEL Cinématographe
SSASaatKa M M 8 S~ B Bo E~ Cinématographe
fous les juurs. de 2 h. 1/2 a u h., sauf io dimanche.
Nouveau Ciraue. 8 h. 1/2. Exercices équestres et nau-
tiques. Cfowns, acrobates, ballots. Mercredis,
icudi' dima"en<'M et <'<:tes matinHo 2 tt. 1/2.
Grand Palais. Salon du MobUier, do 10 h. a 6 h.
TouH itts jours, .Concert Cinéma gratuit.–Mntree 1 fr.;
vendredi,Sff.
Musso Grevin. Entrcn 1 fr. Une Réception cho/. t'ompo-
reurMc.nflk'.i:Ronaparto a la Maimaison.–S. S.
Pio X ot ts cot'tOgc poHtiftca). Le Journal lumineux
par le Cinématographe.
Tour EiSel. Ouverte de )t)h. du matin )a nuit.– ·
MaLinep.s au théâtre, dimanche et fêtes, a heut'es.
Lo Touriste. Dt-part. tous les iours du quai d'Orsay.
& 10 i/2. de Paris a Saint-Gormain. Catc-restaurant
abord
Thaâtrophone. Auditions do ce soir Français Le
Barbier de Seviilo.–Nouveautés: Occupe-toi d'Amella
Spectacles du 30 août
Opera..Rclaoho.
Pran<;aM. La Paix chez so!. ~Lcs Romannsquos.L< M
MedeoinmKigrelui. ,).4;
;r_
SA~OM FOUSERE~OYALE~~P~~
co.b
Expos!La Cumpagnic du chemin de tut'd'Ortcans.aprôs
entente avec l'adaiinistraliuu du 5°Sa)on (te~Artsef.
Métiers de Hetsique et des vittcuitcurs du Midi de la
France, oi'ganisu nu )~a!ai-! du ciafjuaHtenait'o. à
Bruxelles une imput'tantc ninnii'e.itatioa comme)'
ciale pourfavonseria vente des vins du Mjdi en Bel-
gique.
De nombreuses Associations vininole. de. départe-
ments du Midi faisant partie de la Confédération gc-
neratc des vi~fiorons ont vote. dc.~ subventions très >
etevecs et: préparent un lot important de vins repré-
sentant toute la gamme des crus tes plus reputes du
Languedoc et ds ta Ca.scop'ne.
DGS invitations spéciales sont ndrs~sfes au com-
merce de gros de la Beigiqm'. de Ja HuUando et: des
provinces rhénanes pourassi~~o'à onedf'-gnstation
ufferte par les d~tegues des gronpemcnts adhérents ù
celte mauit'cstation. Cette reunion aura lieu leSSaout.
vcillo de l'ouverture ofuciolto du 5= S~oti des Arts ol
Métiers.
f~cndaMt toute la durée do l'Exposition (29 août au
6 novembre) tes vins seront ou'orts aux visiteurs Ct't
dégustation payante; une partie du produit de cette
vente sera affectée aux œuvres de bient'aisancc
franco-belge.
L'initiative prise par la Compagnie d'Orléans a et(
très appreciëo par tes viticultenr~duMidiqni ont
adhère on grand nombre à cutte manifmtationcom-
merciatejen ,yuc!.do-cr~sr. ~e .nouveanx dcbpnchë~
'.teurproductiou.
Haumont. n'est-ce pas! Npussommesteureuseï
de vous voir, mademoiselle. Ah ma maîtresse
va être bien contente, eHo a!atc tant ta jeu-
nesse'Et moi aussi je l'aime, je vous assure!
Ces paroles ":ai-ent prononcées sur tin tons)
cordia), si sim~e que ia réception de !a\iei!ic
servante mopar~'t toute na!ure!)e. Inféodes à
ta maison, en.) considérait coma!8 son déçoit
d'y exercer cHe-memc rhospitaUto.
Mtte de La Etage, amie de ia famitle d'Ar.
lancey et marrame d'André, 6t.ai!. dans soajâr-
din, assis? bl.t à t abci du veiit d!)ns. une
grande niche d'osier, pr63 d'un vlt:t!x puit~ a
dont ta ma!'g~)k' tui sm'vait de tnH~ pourpos"!
son!i\ et son tricot.
Sur Fauvent monssu df )a parte, du lHasJ
terre tout roso a découvert que!qu. paf'Ct''U. s
de terre pour s'y planter et y prospère'. Dans
te )at'din. un'* p['on:sion d'œiiiets btKr.cs d'es-
pèce pcëcocc.parfumgient t'ajf et {a servante,
assise & la fsnôi.re de sa c i~ine, dHtis un enca-
drement de chm'r&fcuiUc- 0!i -boutoui- écoutai)
en souriant ce que no'):?, disioHS.
I~a vieitte màdemoisett'? df La Fia.'e. ah r.ë-
,'i. M.~ .Go.!i$J ra,~c~eHi)i;;nycii.!ant, iQ4'm;~e cadre un ensembtu que je me ptounsr.~a'p
peindre un joi'r..
EUea quatre-vingts ans, &t ma surprise fut
extrême de !ni trouver un esprit Ri ;rt!) et ou-
vert. EHû s'intéresse à toutes l~s fiU.~stions.de-
uis la-taçon d'écussonnor un )'os!er jusque
l'organisation comptëte d'une maison, depuis
tes idées de sonConse~municipatjusqu'àc<]{es
ds sphères pius élevées. p~Ms SM~eM~cs. E'Ie
est ôtonnanto do.vivacité et do culture d'es-
fpf'i!
EHe nous (it apporte!' une coupe d-! fraises et
des biscuits que l'on posa sur ta margcUeot,
tout en mangeant ies fruits à b:iGs et bonnt's
dents, je l'ecoutais évoquer da vieux souve!'i:H
avec Mme d'Aplancey. A'K~'r~
~les ms de for qui commandaient la manœuvra da
~signal de protection couvrant la gare de Brive.
JE Ce signât a été ainsi paralysé, mats la tentative
'crim&telle, découverte & temps, a pu être déjouée.
E~!os!ead'maettaihpe&casencc. Un com-
'meheement d'incendi&f occasionne par l'explosion
'd'une lampe à essence s'est déclaré, hier matin, chez
iles époux Avelet. 2, rue des Noyers.
1.0 mari, ta femme et leur nUe, âgée do 18 ans, ont
6M grièvement brûles sur diverses parties du corps.
Apres avoir reçu des soins dans une pharmacie voi-
Eino. ils ont6te conduits chez des amis.
L'incendie a été éteint rapidement.
tJn smMde. Au pont Solfërino, hier matin, vers
neuf heures, des ouvriers ont trouve, à l'entrée de
Fegout, lecadavred'unc femme dont la tëto était
prise sous l'avanfu'un bateau à.l'usaga des egouttors.
Le corps no.portaM aucune trace de violence, coqut
donna a .crotre que ron .so: troHye en pres.encc d ua
suicide et non d'un crime..
Voiei le signalement de cette personne doht le eada-
vro a été envoyé à la Morgue soixante-dix ans, forte
corpulence, nchu, corsage et jupe noire.
tJne vtBère dans M gt-emier. Près de Non
tron (Dordogne). on a comtatë un cas heureusement
rare de morsure de vipère. M. Louis Moreau de Moro-
iiere, conseiUer municipal à Sceau-Saint-Anget, mon-
tant à son grenier, s'agenouilla sur le rebord d'une
lucarne aËn de se hisser dans le feni!. Tout de smte,
il sentit une douloureuse piqûre au genou gaucho et,
s'étant dresse instinctivement, il fouiiia.mais envam,
dans le foin.Ll'obscunteneluipermitpas de découvrir
le reptile qui ~oit utre d'assez forte tatHe, à en juger
par l'ecartement des deux traces profondes des cro-
chets a la hauteur de la rotule.
Le Messe a reçu des injections hypoderm'ques d hy-
pochlorure de chaux, en reHicacitO desquelles tl est
plein de connance mais ce n'est pas sans appréhen-
sion qu'il songe à faire déguerpir la vipëro. intro-
duite accidentellement dans une fourchee de luzerne.
D'aucuns lui ont conseille d'enfermer au femi un hé-
risson, mais ces utiles mammifères ne se trouvent
plus aisément.
Cherbourg, !e 28 août. Dea pluies diluviennes
Sont tombées ce matin àCherbourg.Tous les bas-quar-
tiers de la ville sans exception ont été inondes; de
nombreux dëgâts ont été constatés.
Aux Grands Magasins Dufaycl, moMliera par mil-
liers ac*tMs genres ct'de toua'-Ntyle~'tiVt~s~ franco
deportbM d'embattage dans touto la France/à des
prix d~ant toute concurrence. Nombreuses attrac-
tions. BuCëf-gtacier.
OVERBECK ET NIETZSCHE
Jusqu'à ces temps derniers, nous no pouvions
sonnaîtro Nietzsche et suivre sa vie qu'à tra-
vers la biographie écrite par Mme Forster-
Nietzsche, œuvre considérable, mais couvre do
~emrne et de sœur, qui exalte plus qu'elle ne
juge, qui contredit souvent, ou, par jalousie
instinctive, déprécie certains témoignages d'a-
mis. M. Bernoailli, dans son œuvre ré-
cente (i). recueille ces témoignages écartés par
la sœur. Il nous transmet avec exactitude les
souvenirs et l'impression que Nietzsche laissa
dansBà)eoû il vécut dix ans. Le ~poète-pro-
phète -du Zarathoustra subit ainsi l'épreuve
d'une double lumière il n'en. est point dimi-
nué. Il nous apparaît plua nerveux, .plus singu-
lièrement orgueitle-ux l'intégrité do son esprit
nous scmbfe plus tôt menacée. Mais enfin la
Sgure demenrn. exempte de bassesse, toujours
pure et défendue contre la calomnie par tant
d'amitiés qu'elle a suscitées.
t.
,;i
M. BernouiHi nous raconte Tnistoh'e d'une
amitié restons dans le cadre choisi parràutour;
et qui est bon. En février 1870, Franz Over-
beck étudiait a léna. On lui oil're une chaire
d'histoire religieuse & l'Université de Baie; il
l'accepte et se rend à son nouveau poste. Un
collègue le m6ae visiter un logement situé dans
la paisible avenue qui contourne la vitle au lieu
des anciens remparts. <: Si vous vous installez
ici, lui dit-il, vous aurez pour voisin un des
nôtres, un très surprenant jeune homme, qui
s'appeUe Frédéric Nietzsche. Il est grand ami
de Richard Wagner, souvent il est son hôte, &
.Lucerne; grand musicien lui-même, très invité
dans nos salons; il est beau, est élégant, il
porto un chapeau.haut do forme gris tel que ja-
mais professeur n'en porta; il écrit bien, il a de
la fougue et peut-être même des idées vous le
verrez, il est intéressant. Overbock et
Nietzsche se connurent bientôt. Ils allaient en-
semble a l'Université, ils en revenaient ensem-
ble. Ils étaient fort dissemblables, l'un si maître
de lui, si prudent et si limite dans sa science
l'autre, divinateur lyrique, improvisateur de
pensées. Mais une m&me gravité les animait
tous daux, une même sincérité, une même pas-
sion'dans le travail.
aux routines de leur état. et cette volonté cotn-
mane nous rapprochait écrit Nietzsche.
Leur amitié naissante fut bientôt éprouvée,
conGrmée par les émotions d'une grande année
qu'ils traversèrent ensemble. La guerre éclata.
Nietzsche rejoignit les armées et revint en no-
vembre, épuisé par la fatigue, exalté par l'évé-
nement. La France était brisée, l'Allemagne
allait dominer l'Europe, elle imposerait son art,
son goût, sa culture quelle responsabilité sou-
daine Frédéric Nietzsche s'en émut. La joie de
:ses compatriotes le froissa. Ils sont vains de
ïour force, négligents de leurs nouveaux de-
voirs Nietzsche s'inquiètoet les blâme. « Pre-
nez garde la Prusse, écrit-il à ses amis. Elle à
vaincu la France, mais elle menace notre pa-
trie, notre iyriquo et chantante Allemagne.
Prenez garde aux bureaucrates do Berlin ils
senties véritables vainqueurs, nos vainqueurs,
ils nous préparent des jours mauvais. Peu
d'Allemands étaient capables d'écouter ce lan-
gage Nietzsche fut compris par son collègue
do Bàle. Overbeck avait été élevé en France, en
Russie: son calme et vaste esprit discernait les
problèmes il fut ému par l'angoisse do Niotzs-
(i) -FryfCMMN.fteK~, ~'at- C«t-lf!ecK< -E~ott'tfH.~
FEmMTON DU JOMNAïj DES DEBATS
dttS~NMittO~S [4]
HtusiMi mascMMe
Par JEAN DE LA BRÈTE
Ilmeptuu.quo mes observations, d'ailleurs'
très contenues, excitaient chez mon cousin je
ne sats quelle commisération dédaigneuse qui
me piqua vivement.
Je tombai aussitôt dans un silence si complet
que la contraste fut assez grand pour étonner
M. d'Arlancey.
Vous ne parlez plus, Jacqueline i
J'aime beaucoup le silence, dis-je sèche-
ment.
> –Tantpîs! Vos remarques étaient intéres-
santes.
La'phrase contenait une pointa de m.ogueMe
qui ne pouvait m'échapper.-
–Peut-être, répondis-je, offriraient-elles de
4'intérét & un esprit qui saurait les comprendre
et m'aiderait aies approfondir.
Ah ah! dit-il en riant gaiement l'enfant
est une abeille qui pique.
J'étais irritée de m'entendre appeler enfant.
Quoi donc n'avais-je pas vingt ans~ N'avais-je
pas mis & pront !a forte instruction reçue de-
puis six ans? Est-ce que toute mon âme n'était
pas vibrante ? Est-ce ~uo les impressions exté-
rieures na se retournaient pas sur moi-môme
pour nuancer ma nature et la préparer aux
événements qui s'imposeront un jour à elle ?
On peut acquérir la réputation méritée d'un
Jt?eM~<ï«e
che, troublé par ce trouble si noble de dix ans
son aîné, il sut l'entendre et l'écouter.
Il y avait alors'un bourgeois de Bâte qui re-
présentait dignement la cite vénérable, si con-
servatrice pourtant si tolérante, si germanique
pourtant si libre, si européenne au meilleur
sens du mot, assise entre la France, l'Allemagne
et l'Italie comme une métropole paisible, jamais
ambitieuse et toujours accueillante c'était Ja-
cob Burckhardt, l'historien de la Grèce et de la
Renaissance. Il reconnut vite la valeur de Fré-
déric Nietzsche et pendant l'hiver de 1871,
causa souvent avec lui. Leurs préocupations
étaient semblables. Ils no s'émouvaient que
poib les plus hautes créations do rhumaaité,
"po~r l'art, ce rare travail des hommes qui
suscite.dans la.nature des formes et des senti-
ments qui excèdent la nature môme: l'avenir
do la culture était leur constant souci. On
connaît cette belle histoire, cetinstanthéroïquo
de leurs relations le vingt-quatre mai au matin,
une dépêche annonce que Paris est en nammes
elle musée du Louvre incendié. Nietzsche
court chez Burckhardt; il veut le voir, lui par-
ler, se désoler avec lui. Il ne le rencontre pas
Burckhardt, malgré l'heure matinale, est sorti.
Nietzsche marche dans les rues comme un
désespéré cette catastrophe, cette profana-
tion inouïe l'atterrent. Il rentre enfin, et trouvé
Burckhardt qui l'attendait: tandis que Nietzsche
allait vers lui, lui-même était allé vers Nietzsche.
Les deux hommes demeurèrent longtemps en-
semble et Mlle Nietzsche seule dans la pièce
voisine entendait à travers la porte leurs san-
glots.
«~
Burckardt, qui était de nature un peu dis-
tante, ne devintjamais un ami. Mais Ovorbeck
se donne sans réserve. Il voit commencer. la
passion de ce lyrique dont l'âme, ébranlée par
un rêve suborne, n'accepte rien hor.s.le; sublime.
Il comprend aussitôt qu'il est le témoin d'un
grand événement moral et ~u'un hasard de voi-
sinage l'a fait dépositaire'd'une Ame infiniment.
délicate et précieuse.Nietzsche se consume dans
la solitude Overbeck dîne chaque soir avec lui.
Nietzsche est malade. L'agitation de son âme
fatigue ses organes, abîme sa santé. Il souû're
de migraines, de névralgies atroces Overbeck
l'assiste, et lie.sa vie à la sienne d'une manière
quasi fraternelle.
En janvier 1872, Nietzsche publia son 0/~Ke
<%e la rfa~'tMïe, qui, trouva peu de lecteurs. A
l'occasion d'un problème antique il avait tou-
ché les problèmes allemands et modernes.
Overbeck écrit a l'historien Treischke, dont il
est ami, et lui demande une lecture attentive.
«Nietzsche est mon collègue, dit-il; c'est un
homme extraordinairement doué, un ôtre ex-
quis et supérieur. Tu verras son livre je suis
persuadé que rien do plus riche ni de plus pro-
fond n'a été écrit en Allemagne depuis dos an-
nées. Treischke méconnut l'couvre nouvelle.
Il ne la compritpas ou la comprit trop bien
peut-être il devinait un Allemand do race libre
et rêveuse il n'aimait pas cette race. Overbeck
répond à Treischke en une phrase lucide, il
annonce do fort loin, il explique le défaut qui,
dix ans plus tard, gâtera, les dernières œuvres
de son ami. «Ce silence autour de son livre,
écrit-il, osi dénature & fortifier son penchant à
rextï'avagattiçe.l;aurait besoin-dû contrepoids
d'une critique, d'une contradiction sérieuse. »
Nietzsche sentait vivement l'affection d'Ovcr-
beck. <: Je l'aime chaque jour davantage, disait-
il il a cet. esprit radical sans lequel je ne puis
m'entendre avec personne. En 1873, un an-
cien camarade, le philosophe Romundt, vint
s'installer àBàie et dans sa maison même. lien
fut heureux il avait un pressant besoin de so-
ciété intime, car il se trouvait chaque jour plus
séparé de son temps et du monde. Le conflit
entre l'Eglise et l'Etat, le CMKM~û!~p/'sévissait
alors, et Nietzsche considérait avec mélancolie
cette mêlée où il n'avait pas d'amis. < Voici mes
compatriotes en bataille les uns pour la cul-
ture, les autres pour l'Eglise, 'pensait-il. Quelle
est donc cette culture? Un leurre, la prétention
ridicule d'un peuple de lecteurs do journaux,
do beaux parleurs sans discipline, do techni-
ciens sans amour. Et quelle est cette Eglise ? Sa
cause est plus noble, elle sert un idéal mais
un idéal aujourd'hui sans force sur nos âmes.
Qui de nous est aujourd'hui chrétien? Qui do
nous écouterait Origono ou Pascal? Avouons-
le nous vivons d'illusions et de souvenirs,
nous sommes sans culture et sans foi. SàchQns~-
16, ,disons-Iet perçons tous les fantômes.
Ovorbeck, animé par Nietzsche, écrit une
brochure très vivo sur ? C'~W~t~m'~K' e~ses,
T'K~'r/M~es wo~'MM, beau morceau de polé-
mique nietzschéenne, dirigée contre les faibles
« modornismes qui dégradent la foi et la libre
recherche. Sa brochure est lue, on l'attaque;
Nietzsche no le laisse pas longtemps seul dans
la bataille. Il prépare dix, vingt brochures dont
il écrit aussitôt les titres, les brouillons ce se-
ront les fameuses !7n~e~.
que aveugle. Un de ses camarades, le baron do
Gersdorfl', vient à Baie et, sous la dictée du ma-
lade dont aucune souffrance no ralentit la pen-
sée, écrit les deux pamphlets, le DacM Strauss
et la j~aM:'e Ms~or~Me, qui paraissent & peu
do mois d'intervalle en 1873 et 1874. Le premier
Gt quelque bruit: Nietzsche dénonçait, déchi-
rait le plus haut personnage des Universités
allemandes; deux cents exemplaires furent
vendus. Le deuxième une œuvre admirable,
la plus véhémente critique du vain savoir que
distribuent nos écoles modernes fut ignoré.
C'est l'aventure toujours incroyable du génie
~méconnu. Quiconque approchait Nietzsche su-
bissait l'ascendant de sa force mais ses livres
6tqnnaiont,las~aien;(, ~ebu.taiént: les .lecteurs.;
ingénieur remarquable et n'être qu'une bête.
Je ne sais trop ce que j'aurais répondu si
mon attention n'avait été détournée par un
nouvel effroi do Mme d'Arlancey.
Au sommet du chemin ombrage, nous avions
roule assex longtemps sur un large plateau;
maintenant nous descendions une côte très
raide et nous la descendions trop vite.
C'est aSfeux c'est épouvantable disait
ma tante en se cachant derrière son éventail.
Ne craignez rien, dit mon cousin, notre
cocher et nos chevaux sont sûrs,
–Nous avons l'air d'être suspendus entre
ciel et terre, gémit ma tante. Avançons-nous,
sommes-nous bientôt en bas, Andréa
Dans un instant.
Nous arrivions, en eSet, sans encombre au
bas de la côte; par malheur, un mouvement
maladroit du cocher conduisit la voiture dans
le fosse.
La secousse fut assez forte, mais le danger
était nul, car un grand talus tapisse do ûeurs,
comme celui du joli chemin, retenait la voi-
ture.
Ma tante avait pousse -an faible cri, fermé les
yeux et croisé les mains avec une stoiquo rési-
gnation.
Ma chère mere~ vous n'avez aucun mal ? t
s'écria André.
Je ne sens rien, ~it-ello dolemment.
Regardez autour de voua, tout danger est
passe.
Nous devons être brises sans nous en dou-
ter, reprit ma tante qui continuait a tenir les
yeux hermétiquement fermes.
–Mais non, mère chérie, c'est plutôt comi-
que, et il faudrait descendre pour que nous pus-
sions sortir la voiture du fosse.
Alors Mma d'Alancoy s'aventura & ouvrir les
yeux.
Et Jacqueline ? Ch~r~eB.faa~o~egt-oHe?
.dit-eUeavec,eSroi.
M. Bernouilli nous donne le vivant tableau de
ce groupe (Tamis serrés autour du penseur y
-qu'eux seuls ont deviné.Voici les camarades
d'enfance, Rohde, GersdorG', Romundt le nou-
vel ami, Overbeck; trois jeunes étudiants de
Baie, Brenner, Baumgarten. Péter Gast; un cri-
tique musical, M. Fuchs, qui n'a jamais vu
Nietzsche, mais do loin lui écrit. Ce sont les
premiers nietzschéens. L'admiration qu'ils
éprouvent, ils voudraient la répandre et n'y
parviennent jamais, Overbeck veut de Jiou-
veau convamcre Treischke il lui esvoie
les deux pamphlets do Nietzsche, -x Lis-
les, écrit-i), je m'en déclare solidaire.
TrêiscÏtke. résjste toujours. Overbock insiste
<: C'est de Nietzsche, mon.ami toujours soutirante
que je veux' et dois surtout 'to parler:
Treischke réplique avec humeur eL l'entretien
tourne en dispute :< Votre Baie, ôcrit-il, est
un <: boudoir d'où l'on ou'enso la culture alle-
mande » « Si tu nous voyais tous trois, dit
Overbeck, tu verrais trois fort bons compa-
gnons. Notre différend m'apparaît comme un
pénible symbole. C'est un si fréquent acci-
dent, un si malheureux trait de notre histoire
allemande, qu'hommes politiques, hommes de
culture, se mésentendent.
ce Nietzsche, ce détraqué, qui nous parle tant
de ses pensées inactuellos et qui est pourtant
mordu jusqu'à lamoello par le plus actuel de
tous les vices, la folie des grandeurs
Overbock, Gersdorn* et Rohde, désolés, assis-
tent à la défaite, «~u'il est fort, notre ami t.
écrit Rohde; un jour on reconnaîtra, on van-
tera cette vaillance et cette précision avec la-
quelle il a mis le doigt sur notre pire plaie. a
Et Overbeck <: La sensation d'isolement qu'é-
prouve notre ami va croissant de mani&re péni-
ble. Toujours et toujours saper la tranche de
l'arbre sur laquelle on se tient, cela no va pas
sans conséquences graves. Et Gersdorfl'
fasse comme les.pythagoriciens cinq années
sans lire ni éCMre! Quandje~serai libre, ce qui
arrivera d'ici deux ou trois ans, je retournerai
sur mes terres, il pourra disposer do l'asile. »
Ces hommes dont la sollicitude nous touche
s'inquiètent sur la destinée de leur ami: eux-
mêmes ne savent pas combien cette destinée
est terrible. Ils plaignent; sa solitude: eux-
mêmes no savent pas combien cette solitude
est profonde et qu'auprès d'eux-mêmes il est
seul. Nietzsche avait jusqu'alors vénère un
homme, Richard Wagner. Il l'admirait, et la
joie, la douceur d'admirer, le consolait de ses
mépris, de ses haines amères. Il avait mené
vers lui tous ses amis; il avait combattu pour
lui quand il fallait combattre. En 1874, Wagner
vainqueur et assuré do représenter bientôt sa
grande cauvre sur so~ théâtre de Bayreuth et à `'
cet instant où la victoire récompense lés com-
battants, notre Nietzsche entre endoutes sur
l'oeuvre de Wagner. Il avait cru servir un pro-
phète de l'art et soudain soupçonne quelque
erreur:Wagnorest un artiste, uniquement un
artiste; le plus grand des metteurs en scène de la
musique, non pas leplus grand desmusiciens; le
plus grand des simulateurs et tout l'opposé d'un
prophète. Nietzsche se désespère il hésite à dé-
noncer la beauté do l'art merveilleux qu'il né
peutdésaimer. Ilostfaible, luisifort~il dissimule
ses'pensées, il lés cache a ses intimes,'luisi loyal
et véridiquo. Un soir, étant seul avec Overbeck,
il laisse échapper son secret il démasque, de-
vant son ami stupéfait, le philosophe menteur,
le faux prophète, le rusé romantique. Courte
sortie il se reprend~ se tait et de nouveau il
dissimule.
Mais il faut rompre enfin en 1878, il publie
une œuvre où le maître n'est nulle part nommé,
partout visé FM?Ma!H, ~*op ~MMM~, qu'il dédie
à la mémoire de Voltaire. Tous les amis s'é-
tonnent on accuse son ingratitude, son or-
gueil. Rohde, Gcrsdoru', blâment et s'écartent.
La sceur désapprouve. Le voici seul: il a renié
sa patrie, sa scionce, son maître. Il mène a.
Bâte une vie Sévrouse et misérable on l'évite.
Souvent, au sortir de l'Université, il aborde Ja-
cob Burckhardt. Mais le sage historien manœu-
vre habilement et s'esquive il redoute son
collègue. Le malheureux Nietzsche cherche en
vain à rassembler de nouveaux disciples. « Je
fais la chasse aux hommes, comme un vérita-
ble corsaire, écrit-il, non pour les vendre
en esclavage, mais pour les emporter avec moi,
dans la liberté. Cotte liberté sauvage qu'il
'leur propose no séduit pas les jeunes gens. Un
étudiant, M. Schafiler, raconte ses souvenirs. y
Je ;suivais le cours de Nietzsche, dit-il, je le i
connaissais fort pou. Un jour, je l'accompa-
gnais, nous marchions ensemble dés nuages
clairs traversaient le ciel. < Les beaux nuages,
me dit-il, et comme ils sont rapides! On dirait `
des nuages dé Paul Vérohôse s, répondis-je.
Soudain, je sentis sa main qui saisissait mon
bras. « Ecoutez, me dit-il, voici les vacances,
je pars bientôt, venez avec moi, allons ensem-
ble voir les nuages à Venise. » Je fus surpris
et balbutiai quelques mots hésitants. Alors je
vis Nietzsche se détourner de moi, le visage
glacial, fermé et comme mort. Il s'éloigna, et
sans mot dire me laissa seul. Ne dirait-on
pas quelque histoire de notre Rousseau?
Et voici le Gdèle Overbeck il n'adopte ni no
blâme les idées de Nietzsche, il ne cesse ni
d'aimer ni d'admirer. Il se marie la vie com-
mune des deux hommes cesse. Mais la jeune
femme accueille l'ami des anciens jours, et sa
maison reste son refuge. En 1879, une épou-
vantable crise l'abat Overbeck et sa femme
l'assistent et le soignent. Ils écrivent à lasceur
elle vient aussitôt et reconnaît à peine l'homme
voûté, dévasté, en une année de dix années
vieilli, qui, d'un geste de msdn, la remercie à sa
venue. C'est la un Nietzsche doit renoncer au
.professocat.n quitte Baie, il disparaît.
J'aimais déjà beaucoup ma tante, mais, de ce
moment, je l'aimai cent fois plus, car cet oubli
complet d'elle-même pour penser & moi me pé-
nétra do reconnaissance.
Quelle différence entre une femme et un
homme Mme d'ArIancoy avait le cœur assez
grand p'our penser, en même temps, à sa nièce
et à son 61s. Un paquet dégringole sur le grand
chemin eût, en cette occasion, offert plus d'in- `
térêt à André que le sort de sa pupille.
Quand la voiture s'était accotée au talus,
j'avais vivement saute sur la route, et, perdue
dans mes réflexions, je contemplais l'affection
de mon cousin pour sa mère.
Cet instant a etô décisif pour mon esprit, ou
plutôt pour mon cœur.
Jusque-là, j'avais pense d'une façon générale ''v
et assez vague à mon bonheur futur; or, pen-
dant que la voiture était dans le fossé, que ma
tante, les yeux fermes, l'attitude résignée se
laissait embrasser et calmer par son fils, la vie
m'apparut tout à coup telle que je la voudrais
avec une tendresse in6niepour,m'envelopper et
me soutenir, f
Mon impression fut si Vive, mon désir si in"
tënse que des'iarmës'coulèrsntsur'm'es~ouas';
depuis, j'ai compris que cette émotion racon-
tait un peu la privation de tendresse des six j
anne&s précédentes.
Cependant André se tourna vers moi. [
–Vous n'êtes pas blessée, Jacqueline! t
–Pas le moins du monde.
–Vous pleurez? Pour si peu!
Tu vois bien qu'elle a eu peur, pauvre pe-
tite dit ma tante
faible.
Ils étaient a cent Meues des sensations qui
m'agitaient.
J'essuyai mes yeux, impatientée que le docte
ingénieur eût aperçu des larmes qui coulaient 4
d'ailleurs malgré moi. et te m'assiSt avec m%
Que va-t-il devenir? Rohde etûerstIorS* s'In-
quiètent. La naufrage do cet homme dont ils
avaient tant espéré les attriste. Ils se tournent
vers Overbeck on nous dit que Nietzsche est
perdu, renseignez-nous. Hélas, répondOver-
beck, son état est désespère. Richard Wagner
lui-même se souvient et s'émeut. « Puis-je l'ou-
blier, écrit-il à Overbeck, cet ami qui s'est écarté
do moi avec tant de violence ? Je vois bien qu'il
n'eût pas été juste de demander des égards cbn-
ventionnels à une &me déchirée par do teUes
.passions. Il faut se taire et compatir. Mais je
suis absolumentignorant de sa vie, do ses souf-
frances cela m'afaige. Serais-je indiscret si je
TQus..domanda.is de, m'ecnro ,les .nouvelles, dp
~notreami?~ tj
Que cette lettre est noble: elle honore le mai-
!tre, elle sauve le disciple. Nietzsche la connut-
il ? Il ne le semble pas. Peu de mois auparavant,
il écrivait parmi d'autres notes « Lareconnais-
jsance est uno vertu bourgeoise; elle ne peut
j s'appliquer a un homme tel que Wagner. »
'Qu'il aurait été heureux s'il avait pu voir écrite
par le maître cette pensée identique à la sienne
Il n'eût pas été juste de demander a un
Nietzsche des égards conventionnels. »
o~ft
i Frédéric Nietzsche vivra pourtant. II réussira
;& sauver sa santé nécessaire à son œuvre. Il
i cherchera, trouvera les lieux divers qui, en di-
verses saisons, conviennent à l'équilibre de ses
nerfs, de ses organes; les sites et les villes qui
~favorisent sa pensée en hiver l'Italie, Gênes ou
~Nice; au printemps, a l'automne, Venise; en
tété, la haute montagne, l'Engadine. Il vivra
seul, écrira seul on ne lira pas ses livrés
.étrangers, et il restera, pour l'Allemagne et
'l'Europe, un inconnu jusqu'au jour où la folie,
en le brisant, le désigne au public et hâte sa
~gloire.
Quels furent les rapports d'Overbeck et de
Nietzsche pendant ces dernières années ? Nous
!:Ie savons .mal. Une correspondance volumi-
neuse existe t Mme 'Forstcr Nietzsche ne veut
ipasqu'on la publie et plaide contre Icshéri-
i, tiers d'Overbeck. M. Bernouilli promettait un
;deuxi&me volume nouveau procès le volume
j'est sous séquestre peut-être il no paraîtra pas.
:D'une manière ou d'une autre, les faits se-
ront connus. Nous connaîtrons bientôt la vie
ferrante et solitaire de Frédéric Nietzsche,
'comme nous connaissons son adolescence et
'les années de Bâte.
DANIEL HALÉYT.
TrjE~IBTU'r~A.'U'X
DRAME CONJUGAL
Les époux Blanchard, qui demeuraient à Ma!akoCf.
no faisaient pas bon ménage. Le mari s'imaginait
'~[uo sa femme le trompait avec unchifl'onnier nomme
Lahaye. C'était, prétend l'accusation, une erreur de
isapart. Toujours est-il que cette jalousie injustmoe
'a amené un crime.
Le 17 février dernier, Mme Blaachard qui, accom-
pagnée do ses quatre enfants en bas âge, était aUec
porter du bois à la mère de Lahaye, vit accourir son
mari fort en colère. Btaiiehard gifna sa femme avec
violence et la blessa grièvement en la frappant avec
un couteau. Lahaye, qui était assis à une table où il
prenait son repas, se lova et, comprenant qu'il était
.menace par le mari, voulut prendre la fuite. Mais au
moment où il passait devant Blanchard, il reçut dans
~e dos un coup de couteau qui le tua.
Btanohard comparaissait iMer devant la Cour d'as-
sises de la Seine, défendu par M" Campinchi.
il a été condamne a cinq ans de réclusion. C'est
cette peine que la veiiio ta Cour avait inStg~eà
;Barrc, également assassin do sa femme.
LES VOLEURS INTERNATfONAUX
Le 89 juillet, à la gare de l'Est, un nomme Mircon',
.Bulgare, dérobait son portefeuille à M. Dudomainp,
~contrôleur des contributions directes. Hier, il a cte
'condamnÉ par la ii" chambre à deux ans de prison.
M DRAPEAU ROUGE
Le 3 août, au cours do l'agitation créée par la Con-
.fedcration générale du Travail, quelques ouvriers
s'étaient attables à un bar, proche de fa place de la
République, et avaient arbore à ta porte un drapeau
il'ouge à !a hampe cravatée do noir. Au boutdel'<
;toC'e pendait le buste do la République avec cette
inscription < La République étranglée par Clemen-
ceau. y
La police voulut faire enlever ces emblèmes qu'elle
jugeait séditieux. 11 y eut résistance et bagarre. Pour
avoir outragé les agents qui étaient aux prises avec
les manifestants, l'ouvrier Blanchet a cte condamne,
ihier, à quinze jours do prison avec sursis.
M PROCÈS DU BOUCHER LÈVI
Cn se rappelle que le boucher Lévi, de Bar-lc-Duc,
avait eto condamne par la Cour d'appel de Nancy u
'.quinze mois do prison, & i,'UOO francs d'amende e.t
)3,00()fratMS~e dommages-intérêts envers le colonel
iTassin, du 94" d'infamerio, pour avoir livre de la
~viande avariée au régiment.
L'arrût de la Gourde Naiicy, défère à la Cour de
'cassation, avait été cassé parce que l'amende excédait
(le quart du chinredes dommages-intérêts.
L'an'aire fut renvoyée devant la Cour d'appel de
SDouai. Elle est venue hier.
Le conseiller Anselme a donne lecture d'un long
~rapport et le président a procédé à l'interrogatoire de
~Lévi.
L'inculpo s'est défendu d'avoir acheté ses bestiaux
;au lieu dit <: cimetière de l'Est 'au marché do la Vil-
letto. Il a déclare qu'on a pu saisir un quartier de
~viande douteux, mais qu'il-igaorait le fait. Il a ajouté
'qu'il était couvert par les vétérinaires de l'abattoir,
lesquels avaient estampillé la viande. Les défenseurs
~do Levi ont demandé son acquittement.
j L'avocat de la partie civile a développé ses conclu-
jSions et demande à la Cour de maintenir le chiSre
~dea dommages-intérêts.
La Cour rendra son arrêt ultérieurement.
~M~ 3j! (~c~
~jB Mf
tante, au milieu des ûeurs champêtres, pen-
dant que le cocher, jurant, tempêtant, s'exer-
çait, aidé par André, de remettre la voiture sur
ses pieds, c'est-à-dire sur ses roues.
Vingt minutes après, nous repartions et,
'malgré cet incident, nous arrivâmes à temps
:pour prendre le train.
Je m'enfouis dans un coin et, feignant do dor-
mir, je rôvai de tendresses partagées; je m'at-
-tendris en pensant à Mme d'Arlancey, dévouée,
aSectueuse, oublieuse de ses propres terreurs,
jpour calmer une émotion dont la source lui
ôtait si complètement inconnue.
IV
L'entrée de la maison que ma tante a con-
,servéo à Guôrande est sur une rueHo dans
~laquelle on pénëtre par une petite poterne.
De ce côté de la viUe, une partie des rem-
parts appartient aMme d'Ariancey, etios jar-
dins, cultives à cette hauteur, m'ont paru déli-
cieux. Des tonnelles a l'ancienne mode per-
mettent de s'asseoira l'ombre, en face des ma-
rais salants.qael'œii abandonne-pour rcgar-
der à riiQrizan,.tes lignes un peu perdues ds !a
~mer.' "~r- r,
En s& penchant, on aperçoit l'eau verte des
douves, les arbres poussés dans l'humidité, les
splàntes accrochées aux m'n'aUlas et la prome-
jnàda plàntéa de:vieux ormeaux qui fait, en
,bas,Ietour.de9fortiScations.
L'endroit mems~ surtout la maison moyenne
et sans confortable, déplaisent tellement à Mme
~d'Ariancey qu'elle a fui Guërande pour s'instal-
:!er au Crôisic.
En visitant la ville minuscule, je ne compre-
~nais pas bien l'impression da ma tante, car
révocation, quim'entrainait dans le passé, me
.tenait lieu de réalité. Tout revivait autour de
moi avec les costumes pittoresques et les cou-
tûmes traditionnelles. L'église, très ancienne,
J est au centre/et les maisons, groupées autour
THÉATRES
Mlle Provost, qui a si brillamment dëbuM à la Co-
médie française dans~MMMr ~tMc et qui, depuis, a
jouô plusieurs rôles du répertoire avec un rare bon-
heur, s'essayait hier dans Sylvia du JcM de ~MMMr
o
elle une nouvelle victoire.
1/AthenÉc avait uni sa saison avec une pièce char-
mante de MM. Georges Du val et Xavier, Roux,
CAaH~ dK Cy.<7?M. Il l'a reprise hier avec les deux
principaux interprètes de la création, M. Huguenot
et Mme Dulue. Le succèsaete tel qu'au premier jour.
Le futur pensionnaire de la Comédie française est
délicieux au cours de toute cette pièce, mais il se sur-
passe encore dans la scène .finale du S° acte qu'il joue
en !a perfection, admirablement seconde d'ailleurs
par Mme Dulue qui ici est digue do son eminent par-
tenaire. Le C&aMtt~fyyMeso pyolongera.
Ccsoir.auTMAtro-Francais.dans fc 7}a)'6t'e)' ~c Sc-
ct~e, MUe Dussano jouera pour la promiero fois lo rote do
Rosine.
Dans
Aprcs-demain lundi, Miic Bertho Bovy jouera pou~
la premiûro fois lo rôle d'Honhotto dans
tiste s'est donna une entorse au cours d'une représenta-
tion de j~o~At'we.
La premiëro nouveauté do ta saison a l'Opcra-Co-
miquo sera une œuvre très importante, Soht~e, dont te
compositeur, Gaston Satvayro, a écrit la musique sur un
livret do M. Adolphe Adorer et dont voici la distribu-
tion
Bernior, MM. FraneeU:Io marquis de Faucigny.AUard;
BrutusGracohust.efut,Deh'oyo;Suint-Lacdry, do Pou-
inayrae Solange de Faucigay, Mme VaUandri.
D'autres rôles ont ctd distribues a Mmes Guionic,
Borek,Coias,Gonzales.
–Le dernier spectacle du Théâtre de la Nature, aCau-
terets, aura lieu demain dimanche.
tt se composera de la .F<7h: de .PtMe, trois actes en
vers de M. Rend Fauchois, crées cette année pondant'Ia
semaine sainte, au Théâtre des Arts, a Paris, avec le plus
vif succès.
I.a .F!eWcP
gino.
L'auteur, M. René Fauchois, a consenti & venir inter-
préter lui-mcmo un des rûtes do sa pièce.
Le cirque Mcdrano rouvrira ses portes mardi pro-
chalnl~ sëptemMfo, a'huit heures et' demie, areo~ uh
programme d'attraotions nouvoUcs. La. sallo cstcotnpio-
toment remiss a neuf. Le bureau do location est ouvert.
tous les jours, au cirque Mëdrano.
Le Nouveau-Cirque, nouvellement décoré, a fait sa
réouverture hier soir, avec un programme très varie ot
cxcoUent.On a applaudi Tho x Sisters Draûr x, toutes mi-
gnonnes et vraiment (ros gracieuses lo « Trio Mas-
cotte souple et adroit Mtts Ariette Ciary, dans son
dressage do chiens si remarquable les Rackieys, des
virtuoses do l'équilibre; )es Hassan, dans leur travail
sur le fit de fer, neuf et fortjoii; lo puissant athlète Cha-
tram tes Dayton's dont les inoroyablos exercices provo-
quent tout & ta fois l'admiration et l'effroi ies C:ma-
dian's, excentriques musicaux des plus plaisants le che-
val savant « BiUy dresse a la perfection; un divertisse-
ment gracieux, puis uno troupe innombr&Mo do clowns.
Demain dimanche, a doux heures et demie, dans lo
hall du Grand Palais, troisième festival de gala organise
par le Salon du Mobilier. On y exécutera une sofootionde
Af~'et'Me, avec chœurs et orchestre. Distribution Mi-
reille, MHe Taibbrt; Tavcn, MUo Caro Martel; C!
M. Bouteloup, de l'Opcra-Comiquo. L'exécution sera diri-
gfestival, la visite, do lexposition et lo cioomatographc.
Spectacles prochains
A l'Opéra: ce soir et dimanche, relâche.
A la Comédie française ce soir, le ~Mpt< cMOMt'eM.'c,
.n<ï<'6M)' <
Matinées do demain
Ch&toiot, 2 heures, h: 7'oxf <<« ~oMTtte&trc Sarah-Beinhardt. 2 heures, !6 C/teM!MeaM.
Paiais-Roya), 2 heures, ï')'0)~ ~'eM?Hex ~)OHf tfM A~t)'
Thcatre Antoine, 2 heures, ~Ae~oc'A ~fo~Mf~.
Folios-Dramatiques, 2 heures, fes ~?a;p!o<~ [!'t<)t 2't(t
~arMteM.
Ciu~v, 2 heures, !o?)tnM
Théâtre Dcjazet, 2 heures, yx-e att ~a~c
Ambassadeurs, Atcaxar d'Eto, Cigaio, Cardin do Paris<
BpCQtacIcsdivers.'
BIBLIOGRAPHIE
L-'OS? !M Q N
J'0~t~3L&l
J~ss Co~~tes de Mca:Kceo, ~ar M. At'
tfM pa~t t'tipM&eftM!; i'0 CoM/!t<, pat' jt/. JifaMrtce
~aM. –!7M Pays M)M M.rc, CoH/'ereHce !'?-
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Prixd'Aont. 1. Eminenee-Noire; 2. Ex-Mandarino;
3. Escarmouche.
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Mandarine, 27 fr.; Escarmouche, 45 t'r.
Prix Pourquoi-Pas.– 1. Drubeo; 2. Douro; Dra-
gonne.
P. m.: 36 fr.50. Places: Drubec, 20 fr. 50: Douro,
37 fr. 50.
Prix des Tribunes. 1. Est.imauYi)le 2. Etampes 3.
Evinooo.
P. m. 49 ff. Places EstimauvïUc, 29 fr. 50 Etampcs,
32 fr. 50.
Automobilisme
A propos du meeting de Bologne, qui aura Heu les C
et 7 septembre prochain, nous avons eu une entrevue
avec M. GuiUeimon, directeur général do la Sooiotu des
automobiles Bayard-Ctemont.
On sait que cette maison, qu! s'est classée première.
des usines françaises dans le Grand Prix do l'Automo-
bile Ctub do France, verra trois do ses voitures en ligne
danscetteeprouvo.
Nous avons demande a M. GuntëItnondaasquaHcsoon-;
d'elle dans un espace aussi restreint, ressem-
blent & des poussins abrités sous l'aile mater-
nelle.
Dans la rue principale, d'amusantes petites
boutiques ont l'air de faire partie d'une même
famille. Il semble impossible qu'aucun crime
soit jamais commis dans cette atmosphère fa-
miliale et retrecie.
Que pouvaient penser les habitants do Guë-
rando! Je me le demandais en rêvant et en ob-
servant une vieitle dame, à misa antique, qui
rentrait chez elle accompagnée d'une servante
portant une
ville miniature? Et que renfermait un cerveau
qui avait vécu sans autre horizon que l'église,
les petites ruelles, les petits magasins,Ies for-
tifications et leur onze portes encore debout? 1
Après être entrée et sortie successivement
par ces portes dont aucune no se ressemble
absolument, j'exprimai .& Mme d'ArIancey
l'ëtonnement que m'inspirait son antipathie.
–Comment n'aimez-vous pas ce drôle do
petttcoin? t
Tu le vois par le~ soleil, mais par la pluie
c'est aureux 'J'y' ai pa'ssë %ut, un'itver~et~
sais à quoi m'en tenir.
La pluie au Croisic est-elle plus gaie ?
Non. maisilyala mer. La contemplation
de murailles pHtoresqae.s no me sufSt pas. Il
me faut du mouvement, et la mer vit, respire,
parie, au besoin.
-Et comme société. qu'y a-t-il ici?
Des débris. tu vas en juger.
Codisant, ma tante frappaà la porte d'une
maison avec un heurtoir, car une particularité
de cet endroit, c'est que les sonnettes auxpor-
tessont un luxe encore rare.
Une servante de soixante ans environ vint
nous ouvrir, et nous reçut comme si elle était
elle-m&me la maïtress de la maison. `
–C'est Mme d'Arlàhcey! Et voici Mlle du
di tiens elles se présentaient au départ et vp:ct (faeUes
furentsesdeolarations:
« Quoique trois do, nos voitures les mêmes tjut ont
couru lo Grand Prix, et qui n'ont subi aucune modiaca-
tton se présentent le 6 septembre prochain & Bologne.
je vous serais reconnaissant de vouloir bien dire que
notre maison no court pas ofuoieUomont, étant donn<
les funestes expériences do Dieppe, et croyant que loa
pneus actuels no sont pas capables de tenir aux vitesses
fournies par nos voitures.
Une maison do pneumatiques a cependant prétendu
le contraire, et c'est cita qui fait courir nos trois
uayard-uëment sur les pneus do sa jnarquo pour on
faire la démonstration. Voila quel est exactement lo
pourquoi de notre mise on ligne & Bologne le 6 septem-
bre prochain.
M. Dario Resta, au volant do la voiture Mercedes ga-
gnante du dernier Grand Prix do l'Automobile C!ub d&
France, vient .do couvrir un demi-mille sur ta piste do-!
Bro.oklands &, Falture moyenne .do 161 kilomètres a
l'hcuro.
Gotto performance ~!o la Mercedes constitue t~recMd~~
pour les véhicules do ta mémo puissance.
Pour déférer au vœu formule par la Chambre syndi-
cale des industries de i'automobifo tendant a « inciter
les exposants a diminuer le luxe do ieurs stands tout
en invitant la commission executive do l'Exposition in-
tornationaie do l'automobile a conserver au cadre son
cachet d'élégance et d'éclat t. cette dornicro a décidé de
supprimer lo concours de décoration des stands et vient
d'adresser un appel a tous les exposants pour tes con-
vier & s'inspirer de cotte décision. Do son cote, la com-
mission executive, soucieuse de conserver au Saton son
éclat coutumier, prépare dos installations lumineuses
tettes quo tes exposants pourront, sans le moindre in-
convénient pour eux, se dispenser de coûteux exoës do
lumière.
Le Conseil générât do Maine-et-Loire vient do voter a
l'unanimité une subvention do 85,000 fr. on faveur du
Grand Prix de l'Automobile Ctub do France, si cette
épreuve est organisée l'an prochain sur la circuit de
l'Anjou.
l' Anjou. Cyclisme
Déjà détenteur du record de l'heure derrière entraî-
neur a grosso motocyclette munie do coupe-vent par 99
kilomètres 57, couverts te 19 août, ainsi que nous l'avons
annonce, sur la piste du vélodrome de Munich, le stayof
anglais Wilts, toujours dans le sillage du motocycliste~
Bertin, s'est attribut! hier soir, sur le ciment du vélo-
drome d'Autouii, le record du kilomètre, départ arrête.
Officiellement chronométra par M. Edouard do Porro-
dil, il a roussi ce nouvel exploit d'abaisser d'une seconde
exactement l'ancien record du monde, détenu depuif
li)06 par le sprinter français Poulain.
r.o nouveau recordman a, on effet, couvert les milit
,mt!tres dans.le.t~mps remarquable de 55 s. ,2/5, soit f
une vitesse do Ctkitom. 981 ~l'heure.
Silo temps le permet, 11 se propose de s'attaquer M
soir & l'assaut dos 10 kilomètres, départ arrête. Lo'MOoractuel 8 m. 30 s. 1/5 appartient depuis un an a)t
stayer français Gombault.
Le départ du « Bol d'Or la course classique da'
vingt-quatre heures qui se dispute pour la quinzième
fots, sera donne ce soir au vélodrome do Neuifty.
Les neuf concurrents qui sont inscrits pour cette
épreuve annuelle se mettront on ligne & six heures pré-
cises.
Lo palmarès du « Bol d'Or comprend les noms dos
Huret, Rtvierrc, Stoin, Walters, Cordang, L. Georgot,
Petit-Breton, Vanderstuyft et Ren6 Pottier, tousathtëtet
repûtes du sport cycliste.
Le Championnat do Franco (amateurs) des 100 kilo-
mètres sur route, organise par l'U. V. F., sera cottftt
demain dimanche, sur le parcours Amions-Boauvais et
retour.
Natation
Remisa de jour en jour a cause do l'inolômoneQ dm
temps, la traversée du Havre a Trouvillo a ia nage est
définitivement abandonnée par les organisateurs qui ont
pris hier la décision de l'ajourner &. l'an prochain.
R.U.
SPECTACLES DU 39 AOUT
Français. 8 h. 3/4. Le Dëpit amoureux. –Le Barbier de
SëvUfo.
Théâtre Antoine (Gëmier). 8 h. 1/2. Shoriook Hoimes.
Théâtre SSarah-Bornhardt. S h. 1/2. Le Chomineau.
Cbàtalet. 8 h. 1/2. Le Tour du Monde en 80 jours.
Athenae. 8 h. 3/4. Par un jour de. pluie. Le Chant da
cygne.
Palais-Royal. 8 h. 1/2. Trois Femmes pour un Mari.
Folies-Dramatiques. 8 h. Les Exploits d'un Tm
Parisien.
Nouveautés. S h. 1/2. Occupe-toi d'Amélie.
F!M
iïY~ Btàblïaseml3nttlieTwat. CasGno,"Tff6Atre,
E~MMM Etablissement thermal. Casino. Théâtre.
Cotteert.
Ce soir Lahme.
Cluny. 8 h. 1/2. L'Homme do ia Montagne.
Dèjâzet. 8 h. 1/2. Serment d'Yvonne.– Tire au nane!
Parisiana. 8 h. 1/2. Les Contes de Piron. Jacquet
Inaudi, etc.
Eldorado. 8 h. 1/2. Spectacle varie.
Moulin Rouge. 9 h. La Revue du Moulin.
Marigny. 9 h. Marigny-Rovuo.
~A~}~
MAGAZIN8 OUFAYEL Cinématographe
SSASaatKa M M 8 S~ B Bo E~ Cinématographe
fous les juurs. de 2 h. 1/2 a u h., sauf io dimanche.
Nouveau Ciraue. 8 h. 1/2. Exercices équestres et nau-
tiques. Cfowns, acrobates, ballots. Mercredis,
icudi' dima"en<'M et <'<:tes matinHo 2 tt. 1/2.
Grand Palais. Salon du MobUier, do 10 h. a 6 h.
TouH itts jours, .Concert Cinéma gratuit.–Mntree 1 fr.;
vendredi,Sff.
Musso Grevin. Entrcn 1 fr. Une Réception cho/. t'ompo-
reurMc.nflk'.i:Ronaparto a la Maimaison.–S. S.
Pio X ot ts cot'tOgc poHtiftca). Le Journal lumineux
par le Cinématographe.
Tour EiSel. Ouverte de )t)h. du matin )a nuit.– ·
MaLinep.s au théâtre, dimanche et fêtes, a heut'es.
Lo Touriste. Dt-part. tous les iours du quai d'Orsay.
& 10 i/2. de Paris a Saint-Gormain. Catc-restaurant
abord
Thaâtrophone. Auditions do ce soir Français Le
Barbier de Seviilo.–Nouveautés: Occupe-toi d'Amella
Spectacles du 30 août
Opera..Rclaoho.
Pran<;aM. La Paix chez so!. ~Lcs Romannsquos.L< M
MedeoinmKigrelui. ,).4;
;r_
SA~OM FOUSERE~OYALE~~P~~
co.b
Expos!La Cumpagnic du chemin de tut'd'Ortcans.aprôs
entente avec l'adaiinistraliuu du 5°Sa)on (te~Artsef.
Métiers de Hetsique et des vittcuitcurs du Midi de la
France, oi'ganisu nu )~a!ai-! du ciafjuaHtenait'o. à
Bruxelles une imput'tantc ninnii'e.itatioa comme)'
ciale pourfavonseria vente des vins du Mjdi en Bel-
gique.
De nombreuses Associations vininole. de. départe-
ments du Midi faisant partie de la Confédération gc-
neratc des vi~fiorons ont vote. dc.~ subventions très >
etevecs et: préparent un lot important de vins repré-
sentant toute la gamme des crus tes plus reputes du
Languedoc et ds ta Ca.scop'ne.
DGS invitations spéciales sont ndrs~sfes au com-
merce de gros de la Beigiqm'. de Ja HuUando et: des
provinces rhénanes pourassi~~o'à onedf'-gnstation
ufferte par les d~tegues des gronpemcnts adhérents ù
celte mauit'cstation. Cette reunion aura lieu leSSaout.
vcillo de l'ouverture ofuciolto du 5= S~oti des Arts ol
Métiers.
f~cndaMt toute la durée do l'Exposition (29 août au
6 novembre) tes vins seront ou'orts aux visiteurs Ct't
dégustation payante; une partie du produit de cette
vente sera affectée aux œuvres de bient'aisancc
franco-belge.
L'initiative prise par la Compagnie d'Orléans a et(
très appreciëo par tes viticultenr~duMidiqni ont
adhère on grand nombre à cutte manifmtationcom-
merciatejen ,yuc!.do-cr~sr. ~e .nouveanx dcbpnchë~
'.teurproductiou.
Haumont. n'est-ce pas! Npussommesteureuseï
de vous voir, mademoiselle. Ah ma maîtresse
va être bien contente, eHo a!atc tant ta jeu-
nesse'Et moi aussi je l'aime, je vous assure!
Ces paroles ":ai-ent prononcées sur tin tons)
cordia), si sim~e que ia réception de !a\iei!ic
servante mopar~'t toute na!ure!)e. Inféodes à
ta maison, en.) considérait coma!8 son déçoit
d'y exercer cHe-memc rhospitaUto.
Mtte de La Etage, amie de ia famitle d'Ar.
lancey et marrame d'André, 6t.ai!. dans soajâr-
din, assis? bl.t à t abci du veiit d!)ns. une
grande niche d'osier, pr63 d'un vlt:t!x puit~ a
dont ta ma!'g~)k' tui sm'vait de tnH~ pourpos"!
son!i\ et son tricot.
Sur Fauvent monssu df )a parte, du lHasJ
terre tout roso a découvert que!qu. paf'Ct''U. s
de terre pour s'y planter et y prospère'. Dans
te )at'din. un'* p['on:sion d'œiiiets btKr.cs d'es-
pèce pcëcocc.parfumgient t'ajf et {a servante,
assise & la fsnôi.re de sa c i~ine, dHtis un enca-
drement de chm'r&fcuiUc- 0!i -boutoui- écoutai)
en souriant ce que no'):?, disioHS.
I~a vieitte màdemoisett'? df La Fia.'e. ah r.ë-
,'i. M.~ .Go.!i$J ra,~c~eHi)i;;nycii.!ant, iQ4'm;
peindre un joi'r..
EUea quatre-vingts ans, &t ma surprise fut
extrême de !ni trouver un esprit Ri ;rt!) et ou-
vert. EHû s'intéresse à toutes l~s fiU.~stions.de-
uis la-taçon d'écussonnor un )'os!er jusque
l'organisation comptëte d'une maison, depuis
tes idées de sonConse~municipatjusqu'àc<]{es
ds sphères pius élevées. p~Ms SM~eM~cs. E'Ie
est ôtonnanto do.vivacité et do culture d'es-
fpf'i!
EHe nous (it apporte!' une coupe d-! fraises et
des biscuits que l'on posa sur ta margcUeot,
tout en mangeant ies fruits à b:iGs et bonnt's
dents, je l'ecoutais évoquer da vieux souve!'i:H
avec Mme d'Aplancey. A'K~'r~
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