Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-02-22
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 février 1860 22 février 1860
Description : 1860/02/22. 1860/02/22.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/11/2007
Mercredi soir M février
M~mo~;pAMs)='.iscE~T~
,Che![J6st.!BRAIRES et MARCHANDS de te~nanx
et dam toutes tes Saree de CBEBUNS DE FSR:
SSe ànn~e ÎBëO.
~t~M~M'(ipÂ~S'
Paris. (mpïimerie SBRBŒ5B et C'. me Mentmanre.'M~
M~RM)E–CUCHEattt–C~~M~B.
B~DACHON:~
&.dKS6er &â SECt~TAtMi~BB LA tt&BACTMK~toutes tes commaBJeations retatives à ta rédactton,
R].ieM(mtmartre,iM.y''sHcAtr.
~'nCLE8MftB'S)ÈBtS;LetM'ttctesnf)n.mseré6 ne sontpasreBdns:itss&ntbrû!
JParSa, ntet c~e~t S 3 JtevcSer.
BULLET!N BU JOUR `1
Nous voyons, par les journaux anglais
arrives aujourd'hui, que le vote sur:l'a-
mendement de M. Disraeli à eu plus d'im-
..portance qu'on ne l'avaitpensé au premier
~moment a Paris. Du langage des organes
de l'opposition, aussi bien quedeceuxdu
gouvernement, il ressort clairement que
ce premier vote est considéré comme à
peu près décisif. M. Disraeli proposait à la
Chambre de délibérer en premier lieu.
sur ~ensemble du traité, de manière
a pouvoir examiner et apprécier avant
tout les engagements qui doivent en
résulter a la charge de l'Angleterre.
D'après le plan .du cabinet, qui a prévalu,
la Chambre doit, au contraire, discuter
:d'abord les articles du budget, qui impli-
quent.des réductions dans le tarif des
douanes; et par conséquent l'acceptation
des*c!auses du traité qui '$'y rapportent.
Ces clauses une fois acceptées, le Parle-
ment n aura plus que la.ressource~d'ex-
imer son opinion sur l'ensemble du
traité par une Adresse" à la reine.,
Nous apprenons aussi, par les journaux
que nous avons sous les yeux, que M. Du
Cane n'avait pas retiré son amendement
contre l'tHCDisraeli se. proposait 3'en~présenter un
autre du même genre, mais qu'il l'avait
simplement ajourné, en a'iéguant que la
'motion d'ordre de M, P'sraëli impliquait
une quesHoh de priorité. Cette motion
.ayant été rejetée, M. Du Cane a repris son
"amendement, dont la discussion a absorbé
toute la séance d'hier, sans~ aboutir. Le
débat a été ajourné à demain jeudi.
Au commencement de la séance d'hier,
il y a eu une nouvelle interpellation sur
la Savoie. M~ Palka demandé si tord Cow-
ley avait reçu du gouvernement français
ranotiEcation que, dans le cas de l'an-
nexion de l'Italie centrale à là Sardaigne,
la France croirait nécessaire d'aùgmen-
ter son territoire du côté de la Sa-
"voie, et si lord-John Russell déposerait
sur le bureau de la Chambre la dépèche
relative a. cette communication.Lord John
Russell a répendu qu'il y verrait de l'in-
convénient pour le moment, et qu'il ré-
pondrait la semaineprochaine. quand re-
viendrait l'iaterpellatioa de M. Kmgfa~e.
On ne sàit-toujours rien de positif au
sujet de la réponse faite ou à faire par la
Prusse et la Russie aux propositions an-
glaises. La~VoMve~e G'tend quecesdeuxpuissancesprcposentia
réunion d'un Conférence des cinqgrandgs
'puissances, ce qui impliquerait qu'elles
ne sont pas disposées à accepter d'em-
Méeles propositions anglaises, mais peut-
être aussi qù'el!es n'y sont pas aussi hos-
tiles qu'on avait cru pouvoir !e dire.
Une dépêche de Vienne, publiée psr
-le M'fM~ Fos~ prétendait récemment
'que les gouvernements d'Autriche, de
Prusse et de Russie s'étaient entendus
.pour que leurs réponses à 'ces proposi-'
tiens parvinssent en même temps à Paris
eta Londres La A~ou~~Me Ga:se~e de ~'usse
ne parle pas de l'Autriche.
A. NEFFTZER.
L'agence Havas-BulIier Bous transmet
les dépêches suivantes
e Londres, M février,
'B Dans la Chambre des lords, le comte de
FEUILLETON DE LA PRESSE
DC NERCRED! SOJR ? FËYRIER 1860.
lll(~e).
Adriennesemitacourirçà et Ja,exa-
minant tout avec une tendre so!licitude,
touchant à tout. Sur la cheminée, elle a-
perçut une lettre à l'adresse du duc et
probablement arrivée depuis son départ.
Qu'y avait-il sbus cette enveloppe? Voilà
ce que se demandait Adrienne avec uae
curiosité folle; eiïe ne tarda pas à briser
le cachet. Cette lettre était de la princesse
Casteldurante, la voici:
« Mon cher 61s,
» J'ai pris connaissance des graves com-
» munications que tu m'as adressées, et
» je te réponds la mort dans l'âme. Ce-
)) pendant, je veux bien reconnaître que
» cette temme a des droits sur toi reste
? donc auprès d'eHe.
La reproduction estiulerdite.– Yo'f la /'rM des 20 et 2i février.
Granville déelare que le gouvernement, a reçu
une lettre de;rambassadeur ang)ais, à Floren-
ce, ahnançant qu'il n'a été'présent-ofncifile-
mt'nt à aucune réception :de M. Buonco~npa-
gni; il y.a seulement assisté coïume-parti-
culis.r.- -.j
~Dan&!a Chambre des communes, M. Polk
demande si une communication a été faite
par te gouvernement français a lord Co\v)ey,
portant que si l'Italie centrale était annexée
au Piémont, ii deviendrait nécessaire pour )a
France d'agrandir son territoire du côté de ta
Savoie. Lord John Russell annonce que, M.
Kingbke ayant ajourné sa proposition, au sujet
de la Savoie, a la semaine prochaine, il ré-
servera sa-réponse pour cette occasion. Lord
Palmerston, répondant à M. Bâti, dit que cha-
cun des gouvernements français.et angtais
pouvait proposer une modification au traité,
par traité supplémentaire, mais .l'autre partie
Be serait naturellement pas forcée d'accep-
ter.'
~M.Duncan propose un amendement ten-
dant à déclarer que la Chambre n'approuve
pas que l'augmentation ~u déncit, par suite
de la diminution des recettes publiques, soit
couverte par l'augmentation de l'impôt sur le
revenu.~ J),
revènu, n < Londres,~ février.
))5t..Dn!tCÀN développe et soutient son a-
mendement. Il biàmela réductien'des droits
sur les vins et il .condamne te budget. M. Bën-
tink-appuie l'amendement..
N. GewER défend le budgetet le traité de
commerce, qui est conforme aux principes du
libre échange.'
M. NONTAGUE défend )'amenNemeiit;
x H. BA'xTEtt défend.le budget, qui paraît di-
gnédesirRobertPeet.B n
< Londres, 22 février.
~)~ Plusieurs autres orateurs parlent encore
pour et contre l'amendement dé M; Duncan.
s La discussion est ajournée a jeudi pro-
chain. »
«Londres, 22 février.
L'~mgn'ca apporte des nouvelles dé New-
York du 9 février.~
Florence, 2Hévner.
Le comité électoraF recommande uai-
quemënt l'annexion le programme de M, Ri-
casoliesttbien arrêté..
? On distribue une proclamation démocra-
tique de N. Guerrazzi, qui est combattue par
té journal du gouvernement la A'MMHe.
)) Le p'-ys est/du reste, calme, et il attend
avec anxiété une solution.
Les journaux parlent de démonstrations
contraires au gouvernement pontifical qui au-
raient eu lieu dans les Marches. p
< D'après la ~ouus~e Gase!t'; dg P?"MS~8, le
cabinet de Saint-Pétersbourg aurait fait par-
tir pour Paris des propositions à l'enetde
réunir use conférence des cinq grandes puis-
sances, et la Prusse se serait jointe' à ces pro-
positions. p « Vienne, février.
? La G'tfjzeMe de FteM~e apprend que les
droits de'possession des Israélites, dans les
provinces non dénommées dans le, décret
d'hier, seront réglés par les Assemblées re-
présentatives de ces provinces, qui seront
convoquées plus tard. s
L'Océan de Brest a reçu un deuxième
avertissement dont voici le tex.te
« Le préfet du Finistère,
Vu l'article 33 du décret organique sur la
presse, du 17 février 1852;
Vu )<* prpmœr avertissement donné au
journat l'Ocësn, de Brest, sous la date du 14
février courant;
)) Considérant que ladite feuille a reproduit,
en grande partie, dans son numéro du 13 fé-
vrier, l'article qui a motive la suppression du
journal !a7?r~o~K6;
x Vula dépêche de S. Eic. le ministre de
l'intérieur, du 16 de ce mois, approbative d'un
deuxième avertissement
!) Arrête
Article 1' Un deuxième avertissement
est donné au journal l'OcëaM, de Brest, dans
la personne de M. V.-A. Waiile, rédacteur en
chef, et de M. Singery, gérant du journal.
Article 2. M. le sous-préfet de B'est est
chargé de l'exécution du présent arrêté.
» Mais tu vas avoir une lourde tâche à
) remplir. Tu vas dépenser sans. profit
) une énergie précieuse, quand j'avais
) rêvé po-ur toi, quand tu avais rêvé toi-
!) même des destinées plus douces. Que
.) ta volonté de Dieu se fasse! Si tu peux
') trouver le temps de venir me voir, tu
~) me combleras de joie, et autrement je
') devrais renoncer au honneur de t'em-
? brasser, toi, cher portrait de ta mère.
? En eiïet, tu t'expHqueras aisément,
)) qu'en de si tristes conjonctures, je ne
o puisse me rendre chez toi. Je n'y serais
)) point ma ptace, et, grâce au ciet.-on
)) m'y a toujours vue.
? Adieu donc, cher Ë!s, plus cher'queja-
)) mais. Que le ciel te bénisse! qu'il par-
a donner à celle dont sa clémence est le
)) seut refuge. Puisse enHn, puisse surtout
a sa mystérieuse justice ne pas vous at-
)) teindre l'un et l'autre dans l'innocente.
)) créature qui va naître de vos erreurs
a To:.fa's ce que ton-cœur te dira, mais
)) méËe-toi dès embûches qu'on pourra
)) tendre a ta générosité. Pardonae-moi
)) cette parote. (~ae veux-tu que je pense
))d'unefemme sans vertu?
)) S. CASTELDURANTE. »
Que se passa-t-il chez Adrienne a la
lecture de cette tettre, si blessante pour
elle D'abord, le dépit l'emporta.
Je vous remercie, pensa-t-eDe, je
vous remercie, monsieur le duc..La dis-
créi.ion même ·
Mais il s'agissait là des aveux d'un n's,
et non d'un'; indiscrétion vutgaire c'est
cequ'Adriennene tarda pas à concevoir.
–Ahis'écria-t-eUe alors, cette lettre
a raison, et c'est pour ce.ia qu'eue m'a
frappée au cceur!
OKSABQKNEAPAms.RUEMpKTMARTRE~
.BÊPMTMEtALONbRES:Dë!izy.Dav!esetC',t,Fincht!me.CM'Rhtn.
f-eport~e pat
Enpréfecture, a Quimperje 19 féyriet'1860.
B Le préf<'tdu Finistère,
:)) Signé: en. MCHABD.'
sPourcopieconforme':
xLesous-préfetdeBrest,.
t Signé: B.seCM~N.' n a
DOCUMENTS DIPLOMATIQUES
SUR LES AFFAIRES D'ITALIE.
(SM:te.)
Le Dat~~Vetus publie tes extraits d'une
secondé série de documents tires de la
même .correspondance. '< Nous ayons jus-
qu'à présent cherché dans ce recuei!, dit
le Dat'~ ~Vews, des indicesde !a poUtique
autrichienne depuis la paix de ViHafranca.
Nous aUons maintenant suivre ie~déve-
toppements de )a politique française. ))
Voici le résume présenté par ce journal
« Les préliminaires deViltafranca ne furent
pas pins tôt Connus en Angleterre qu'on y lit une
distinotioti radicale entre Les stipulations qui é-
taient de la compétence des parties contractantes
[teltesquejacess'pu de la Lontbardieet ia pro-
messe d'amnistie) et celtes qui auectaieot des
droits dont tes né~odat.M.rs ne pouvaient dispo-
ser, par exenHpte'ia clause reiative aux duchés.
Cftte distinction, contestée et.dénoRcëe. encore
aujourd'hui a Vienne, titrapidémeot sou chemin
en Europe, et t histoire de sa marche ascendante
éctaire comptétemettf la phase actuette de ia"
question itatienne Nous.në.n'jus arrêterons pay
aux stiputations de la première catégorie; eitesont
été régiëes parte'traite de.Zurjch.
e Qua~âux~tiputattons de la seconde classe,
Itsvoici.
«LesJdenx souverains favoriseront ta créati&n
"d'une Confédération itatienne. Cène Gunreatt-
D raiien sera sous ta présidenoe'da Saiat-Përe.
x La Vénetie fera partie de la Confédération tta-
s tienpe; e!te restera toutefois soumise à ta coh-
)) Eonnede rempereur d'Autriche. Le grand-duc
') de Toscane et ie du& deModëne rentreront
x dans leurs Etats et accorderont une amnistie
"{;;éuéra~e.
<) Les deux empereurs inviteront le Saint-Përe
)) à introduire dans. ~es Etats quelques réformes
"indispensabtes." p
)' Nous sni\rons Fordre de ces questions, sa-
voirs l'organisation de l'ItaUe en Confédération,
question connexe à celte de la Yénétie, la res-
tauration des archiducs autrichiens et la régéné-
ration du gouvernement pontifical.
Nous avons vu que lorsque la proposition
d'une Confédération~tatienne fut faite à Vittafran-
ca, t'empereur dÀutriche .d~t immédiatement
qu'il en ferait volontiers partie comme souverain
de la Vénetie. et qu'il recommanderait ce projet
aux autre. Etats italiens.. Quinze jours âpres, M.
Fane écrivait de Vienne
« Conformément aux instructions contenues
a dans ta dépêche de Votre Seigneurie, adressée
o en date d.u 20 lord A. Loftus, j'ai essayé de
x connaître ~es vues.et les souhaits du gouverne-
ment impérial au sujet de la participation de
la Véuéne à la Confédération italienne. Je ne
e doute pas que le caDinet impériat n'attache la
cptus haute importance à faire partie de cette
t Confédération comme puissanc.* itatianne. et je
e suis sûr qu')t n'a ruttement le désir d'éiuder la
stipulàtton des prétiminaires qui lui assigne
"cette position.~
Le fe nte Watewski a donné à lord Cowtéy
des. détails sur la Confédération. Il a dit que, au
moins eh ee'qui concernait le gonvernementfran-
c.ais, on ne se proposait pas de donner au pape
ta présidence réetie. la «présidence honoraire~ *»
si~ninant que le siège de l'organe de la Confédé-
ration serait à Rome, et que, dans les occasions
sotenaetles. )e représentant du pape aurait lapré-'
séance sur tes représentants desautres membres
de ta Coufédérati'.Mi;;iDais que ta présidence ef-
fective appartiendrait au représentant de Na-
ples ou de la Sardaigoe. L'empereur d'Autriche
ne gouvernerait ia Vénétie qu'au moyen d'une
administration et de troupes purement italien-
nes mais, en fait, on ne s'était.pas entendu avec
l'empereur. d'Aut.rictM sur ee point.
,)< Lei! Etats composant la Confédération devaient
s'enc'a<~er à s'assister tes "uns les autres en cas
d'attaque venant de Fétranger et .à contenir les
r insurrections, mais ils ne pourraient agir ainsi
que sur un ordre émané de l'organe centrai, et
ils ne pourraient employer que des troupes fé-
dérales Enfin, tous lf s souverains italiens auraient
le choix d'entrer dans la Confédération italienne
ou d'y rester étrangers. Ma~s te gouvernement
autrichien, n'admettant pas l'existence d'un Etat
sans son souverain légitime, soutenait que les
restaurations devaient d'abord s'effactuer dans
''Italie eentrate avant que la conférence euro-
péenne ne fut invitée à s'occuper des affaires ita-
liennes.
x Dans une dépêche adressée à !ord Cowleyà à
cette époque, lord John Russeit fait remarquer
Elle. demeura quelques instants retirée
en elle-même, et prêtant l'oreiUe a.je ne
sais quelles voix intérieures. Le nuage ar-
dent qui avait couvert ses yeux se dissi-
pait, et elfe se. -voyait toute couverte de
confusion. L'heure des remords avait son
né. En même temps'ies sinistres augures
échappés à l'expérience de !a vieillesse
lu! causaient de vagues appréhensions.
Ainsi, son Ëmmanuet allait être malheu-
reux Ce fut ce qui la frappa d'abord. Mal-
heureux et malheureux par elle
'Mais quest-ce'donc? EHe pâlit: Qu'a-
t-elle ? La voici comme absorbée dans le
délicieux étonnement d'une sensation in-
connue ?. Ah! c'était quelque chose de
si puissant.et de si faible!
C'était le premier tressaiitementdela
maternité. Alors Adrienne s'enfuit du
théâtre de ses égarements en jurant d;y
mettre un terme. Là où l'épouse ne pou-
vait s'épanouir dans la subiime dualité de
son caractère particulier, la mère avait
tué L'amante..
Tout à coup et pour jamais pénétrée du
sentiment de sa faute, épouvantée des
-conséquences qu'ette pouvait entramer,
Adrienne n'avait plus qu'une pensée se
racheter. Payer sa dette à la justice divi-
ne pour que son 6!s ne fût point appelé a
en répondre, tel devait être désormais le
but de sa vie. Elle voûtait rentrer dans le
devoir et ne voûtait plus autre chose. Que
sa vie fut un calvaire, mais que le pardon
(ut. au bout! Et elle se sentait capable de *e~
marcher sans défaitfance dans cette voie
jonchée des débris de son cœur. Mais un
homme, un père même, serait-il capable
d'un têt sacr.Ëcé? Jamais. Adrienne le
comprit, et, sur l'heure, elle écrivit ~M,
au gouvernement français que si laVénétie et.les.'
doux archiducs doivent être représentes dans ta
GoRfédération avec Naples et le pape,la Sardai-
gne ne'sera plus qu'un zérp.TLord'Cpwtey rMd
compte.dans ~s termes suivants d'uns conversa-
t.icn qu'il a eue avec te comte Walcwski le i"
novembre
«S? Exc. a répondu aux questions de Votre
Seigneurie. Ott-plutôt.ellelesa commentées.
"1''L'empereur d'Autriche est-il prêt à faire
x de Mantoue et de Peschiera des forteresses t'é-
dératés ?" u
Le comte Wale'wskiB'a pu que dire qu'il es-
pérait qn'it en serait ainsi, pourvu que Plaisance
et- les antres forteresses fussent aussf fédérâtes.
ça" L'Autriche est-elte prête à ne laisser en
Vénétie que des troupes italiennes ? e
Le comte Walewski a dit que certainement
l'Autriche n'avait nullement, cette intention qui!
avait un instant espér.e le contraire, mais que
les dispositions que'l'Autriche aurait pu avoir à
céder aux vœux du gouvernement français sur
ce point s'étaient évanouies devant )jé Manifeste
déà réfugiés vénitiens, qui avaient déclaré que
si jamais une armée nationale était étab)i<* eh
Vénétie, son premier acti*. serait de détacher la
Vénétie du gouvernement autrichien.
« 3" Le roi des Deux-Siciles consentira-t-il a
se laisser contrôjer par une Assemblée légtsia-
tiye." r
Le con)te.Wa!ewski a dit que cela n'était pas
nécessaire pour que S. M. fit partie de la Confé-
.dération italienne.. <
Onsait.que le comte de Rechberg\a déclaré, 111
le i9déeetï).bre, «que l'empereur. d'Autriche ne
)) s'était nuliement engagé a donner un gouver-
nement national à )à Vénétie, et qu'il ne con-
"sentirait jamais à. s'enKager vis à vis d'une
puissance étrangère au sujet.du-gouvernement
mtérieur d'une partie de son empire. ))
x Après ta signature des préliminaires, la Bran-.
ce ia.~stëpour.qae.teB.c.o~mtssaires sardes sotemt
appelés des âuchés'SIx jours après, lord Cowley
écrit
((Votre Seigneurie 'aura' sans doute directe-
)) ment apprit de Vienne que le grand-duc de
x Toscane s'est déclaré pr'èt à abdiquer en fa-
"veur de son Qts.qui remettra en vigueur la
"'Constitution et qui adoptera le drapeau natio-
B nat italien, s'il peut ainsi rétablir l'ordre en
)) Toscane. Le comte Waiewski, en me donnant
a ee renseignement cette après-midi, a ajouté que
)) te graad-duc avait fait des ouvertures au gou-
vernemeot impérial et lui avait demandé si
cette solution de la question toscane le satis-
s ferait et s'il tâcherait den amener la réussite.
') L'empereur, a continué le comte Walswski,
< m'a doBné;l'ordrs, en conséquence, de recom-
D mander au gouvernement toscan d'accepter
D l'abdication du gr.ind-dùc en faveur de sonfrs
"et d'écrire a Tf)rin enCesens.MrdeReiset,
"ancien secrétaire d'ambassade à Saint-Péters-
)) bo<]rg, sera envoyé a Tarin età Florence pour
)) répéter verbalement les avis ainsi expédiés par
)) le télé;raphe.-En même temp! a dit le comte
Wa!ewski,le'marquisdeLajatico et M. Peruz-
)) zisont arrivés à Paris, envoyés par le gouver-
)) nement provisoire de Florence j'ai informé
s ces-messieurs de ce qui se passait, et je les ai
exhortés ~en être satisfaits. Il a ajoute toute-
a fois qu'il regrettait de ne pas les avoir persua-
dés.
Dans une dépêche en date du 16 août, lord
John Russell informe 1~ France (( que l'Angte-
a t~rre proteste contre le retour vers cet ascien
» système d'interveation ftni pendant qmrante
e. ans a été i.e iMatheur.de l'Italie et le danger de
"l'Europe, x Dans une conversation qui a eu lieu
deux jours après, le comte Waiewski d~t
e Je ne vois pas tie grandes diuérences d'opi-
') mon entre les deux gouvernements au sujet
des principes qui sont en jeu dans cette ques-
x tion. Le gouveraernent impérial n'a pas l'in-
x tention d'employer la force pour le rétablisse-
f vnent des dynasties toscane et modehaise, et:il il
"ne verrait pas avec plaisir l'emploi de la force
x autrichienne; mais il espère que les deux sou-
veraios pourront être rétablis par d autres
moyens, par la force de la raison, et j'avoue
que toute l'iQfluence morale de !a France sera
énergiquement employée pour arriver à ce but.
D L'empereur désire sincèrement la restauration
de ces souverains car, dans son opinion, c'est
s le seul moyaa de rétablir l'ordre dans l'Italie
centrale. L'annexioa de la Toscane àla Sardai-
x gne est impossibte; l'otfre de, ce trône à la du-
)) chessede Parme ue serait pas acceptée par
N S.A.R.; la création dun royaums d'Etrurie
asous le priBceNupoléon ne serait pas admise
par S. M.. qui est résolue à écarter tout ce qui
pourrait iairesuspeofer les intentions qui l'ont
x dirigée,dans la dernière guerra, et l'établisse~
N ment de la répubtiquene lui serait pas plus a-
N gréable.
x S. M. a donc fait connaître ses opinions au
x gouvernement toscan actuel, d'abord par l'in-
)) termédiaire de M. de Reiset, et ensuite par le
prince Poniatowski Elle continuera à faire usa-
o ge de là même intluencé morale, dans l'espoir
x que le gouvernement toscan'Snira par com-
prendre qu'il est de sott intérêt, de rappeler la
de Crancé qu'eue le priait de ne point
chercher àlarevoir.
Elle ajouta qu'elle n'avait jnmais aimé
et n'aimerait jamais que lui; e!te s'efforça
de donner à sa lettre un tour affectueux,
même tendre; mais quand elle la relut,
elle la trouva glaciale. Et pourtant/elle
l'envoya. Son emportement à se sauver
n'eût pu se comparer qu'à son emporte-
mentàseperdre.
Ce fut sur le point de repartir, qu'Em-
manuel reçut cette missive inattendue.
Profondément blessé, il ne se montra nul-
lement disposé à enfreindre cette étrange
consigne, et il le ut savoir a Adrienne en
des termes fort secs. A,quol fallait- attri-
buer cette incroyable conduite ? Etait-ce
saciété, inconstance? Il sërappe'a avec
quetle facilité elle l'avait laissé partir, a-
vec quelle tranquillité elle s'était mise au.
piano. Etie ne l'aimait plus; elte le trom-
pait. Pendant tout le reste de la semaine
il dévora son désespoir; puis, un soir, il
l'avoua à la princesse, non sans de vio-
lents emportements contre la perude. So-
fronia le laissa dire jusqu'au moment où,
le voyant prêt à dépasser toutes les bor-
nes, ette lui ût comprendre qu'il devait
s'arrêter.
Fort bien, interrompit Emmanuel,
prends son parti! 1
Mon enfant, repartit Sofronia, tu né
songes pas à ce que tu dis là; mais tu
souu'res tant que je ne t'en veux pas.
–Et comment ne sounrirais-je pas,
quand eUe ne m'aime p!us?
-Est-ce donc une raison mon 'S!s,
pour ia traiter comme la dernièredes créa-
tures ?
Cette fois~ Emmanuel n'y tint plus, et il
~~ADM~a~~ÀtMN:
!!ÀdreaseT & M. H. ROCY, run desGBaANrs pE LASoctSTË, tes cMamNOicttîons relatives M'admiNMtratiOB.
Rn9Montmartr8,i23.MteM''
1 Pourtes~NOK(~etATmFA~8,s'adreMatàM.p~~ts,régtMeurrp!MedebBoM 4
~.famille de Lorraine dans !a porsbnneduprince.
héréditaire, qui es~ prêt à accorder, aux Tos-
)'o;'ns~ute la liberté et toute l'indépundunce
x qu'ils peuvent raisonnablement, désirer.
)) Ayant ainsi franchement expliqué ta-politi-
que du gouvernement, impérial, )a. comté Wa-
lewsk'a ajouté qu'il regretterait beaucoup que
le )' se copie tut connu en Toscane qu'eue pour-
a rait servira encourager le parti révolutionnaire
et tendre à prolonger l'incertitude actuelle. J'ai
)) demandé au comte Walewikisi.parson asser-
tion que 't'annexionde )a Toscane àla Sardaigne
"était impossible, H entendait que le gouverne-
e ment impérial ne reconnaîtraitpas cette exten-
)' sion du territoire sarde. S. Exc. a refusé de ré-
)) pondre à cette question m.us elle a dit que le
N roi de Sardai~ne connaissait parfaitement les 's
z vœux .de S-- M et qu'il espérait .que le roi re-
fuserait lui-même le tr.ône de Toscane.
» Ad mois de novembre, sir James Hudson é-
crit « qu'il est informé pur le gouvernement sar-
de que l'empereur des Français a déciaré au
roi prince de Carignant d'accepter ta régence of-
ferte à S. A. R~par les quatre Etats de ritaiie
".centrate." n
Lord John Russell a adressé la dépêche tui-
yanteàlord.Çowley
j «Foreign-OfRee, le tS novembre..
e Mylqrd, il peut être utile de vous rappeler la
~conduite que !a Grande-Bretagne a tenue (ie-
)) puis la paix de t8)5, tant lorsqu'elte est r.estee
"passive que )orsqu'elte a pris une p~rt active
x'aux araires européennes. En li)i8.. quet~ues
puissances ont éteyé ta prétention de régter ies.
» aaairés intérieur jS d'autres Etats. En )?', ces
B prétentions se sont manifestéesdans )e Contres
de Troppau et de La~bach. Use armée autri-
x chiëRne a été envoyée à Naples, aBa de chaa-
~~gorio ëOc~T~r~~c'ueu~ iiUërJeu'' des I~caA–Stei–'
"tes. et 40,000 Aatrichiens ont supprime les tM-
tituhons )ibrés dans ce royaume. Contré ce
principe, lord Castlereaah.aunomdelaGran-
B de-Bretagne.aprotésté.En ~833, une autre in-
B tervention a été sanctionnée par le Congres de
)) Vérone, à propos des affaires d'Espagne, dont
< la ferme de gouvernement déplaisait aux grah-
& des puissances. Le duc de Wellington est allé'à
o Vérone, mais il a protes é.
x .L'Angleterre jasque-tà s'était boraée à des
s.protestations mais en )8M elle areconnu deux
~'républiques dans l'Amérique du Sud. et lés
»'puissances septentrionales à leur tour ont pro-
t teste. En ~827, la Grande-Bretagne. la France et
"là Russie ont signé le traité qui a produit l'm-
x dépendance de. la Grèce. En 1830, la Belgique
x s'est soulevée contre la Hotlande, et la Grande-
Bretagne agi tant dans le cabinet que sur les
)) mers, et a participé aux mesures qui ont amé-
né l'indépendance de la Befgique.
~)) Ainsi, dans ces cinq exemples, les principes
< de la Grande-Bretagne n'ont, pas varié. Elle a
B unitormémentrehnoson consentement à des
~)' actes d'interventioti armée destinés a changer
les gouvernements dautresnattons; eUeacon-
N stamment donné sonr appui pourconsotider les
)) gouvernements de fait qui se sont établis en
Europe et en Amérique. Il y a plus d'une rai-
j) son-pour persévérer dans cette voie à l'égard
des afTaires de l'Italie, c'est à dire que n~usde-
') vons refuser Botre consentém'-nt à to~te me-
D sure d'intervention destinés à régler les gou-
xvernementg des Etats itaiiens, etemployertoute
s notreinUDeBee à maintenir et à consolider les
)) gouvt'rnements résuliers que les Italiens paur-
ront se dbnner eux-mêmes.
» Signe j. RÙSSELL. B
x Le lendemain delà journée (!e Villafracca, le
comte Watewski a dit lord Cowiey « que le
pape s'était spontanément déclaré prêta suivre
a les avis que pourrait lui donner la France; que
M. de Gramm~nt avait, en conséque-nce, reçu
Npour instruction de~dire à S. S. que l'empe-
x reur, bien résolu à montrer le-ptus grand res-
pect poar le chef de l'Eglise, attendait de sé-
B rieuses amétioraiion!! qui comprendraient les
D Légations et les Marches. L'ambassadeur fran-
Bçais devait en outre essayer d'amener le pape
"à prendre l'initiative de ces réformes, qui
~ét~ient devenues indispensables."
? Au mois de septembre, ie duo de Grammont'
a communiqué au p~pe un plan comptet de ré-
forme.. H fut répondu «que S S était prête à les
accepter, pourvu'qu'illuifùt donné l'assurance
') qu'en les accordant eiie conserverait les Etats
)) appartenant à l'Egtise mais le' comte Wa-
lewski a dit à lord Cowley « qu'une assurance de
cette nature dp.ia part du la France impliquant
une sorte de garantie qae l'empereur ne pou-
,e vait donner, les négociation: avec Rome épient
D suspendues."
Vô)ci en outre deux autres dépêches s
relatives ~!a politique du gouvernement
anglais..
N''30.–Lorf!Jd~RuMe~a~ordCoM~.
((Foreign-Office, le ? juillet.
..)) .Les conclusions du gouvernement de.
x S. M sont i* qua, s'il y une confédération
sortit brusquement, sans s'expliquer com-
ment la princesse était si favorablement
prévenue en faveur d'une femme si cou-
pable à ses yeux. Pendant ce temps-là,
Sofronia tirait de sa poche sa propre let-
tre, qu'Adrienne lui avait retournée avec
ces mots en marge «Décachetée et lue
par M'°" Tremblay. )) II n'en avait pas fal-
lu davantage à la digne femme pour de-
viner les véritables motifs de la condui-
te d'Adrienne; elle avait compris toute la
sublimité du sacrifice, et son fils lui pa-
raissait digne de la comprendre. Etie ré-
sista pourtant à la tentation de le lui révé-
ler, dans la crainte que les entraînements
de la passion ne vinssent le rendre impos-
sible. Quelques jours après, Emmanuel
lui annonça son intention d'entreprendre
un voyage de plusieurs années, et elle le
laissa partir.
Cependant Adrienne accoucha heureu-
sement d'un garçon, et la cérémonie du
baptême fournit à M Tremblay l'occasion
.de se montrer superbe d'émotion et d'or-
gueii paternel.
–M'y voici pris comme les aatres, di-
sait-il. Qui aurait cru cela ? moi qui dé-
teste les enfants 1
Des pleurs mouillaient ses yeux.
Dailleurs, il avait obstinément refusé
asa femme le bonheur d'être deux lois
mère/en donnant ses nuits, son repos,
son lait. Pour Adrienne, ella n'avait que
faiblement résisté sa sensibilité exces-
sive lui faisait de tout contact un peu
rude une souurance. Une fois mère,
pourtant, elle puisa dans sa nouvelle si-
tuation une énergie inconnue, et déclara
nettement à son mari, qu'elle prétendait
avoir une au~or~é absolue spn enfant
c italienne, l'Autnçhe ne devrait pas en fa:r~
"partie;
"2° Que le seul moyen de mettre a exé~
tes vues de ta Grande-Bretagne et de Ij~'y~if~
e à ta conférence 3e MSë est de déliv~
t a~)s6)totqT!eppfs étrangères, suit francifises, soit~ri~SQ~
» nes.
» Il est vrai que si !a Yénétie ne fa~p~ jfM'-
? tic de ta Confédération, cette provino~r~~ (~
D plus complètement autrichienne que ue~ë~
posatt le traité de Vilbfranoa; mais tes auÏrea~
portions dé l'Itaiie assur.eront ainsi leur indé-
» pendance.
» Relativement aux autres parties du traite, ja
))feraiabserver:
i' Que le royaume de Lombardio sera très
"insuffiaam'npnt protégé sur sa frontière orien-
tale, &t quedegr-tades dépenses seront aéocs-
? saires pour constrmrede noùveUes forteresses;
~° Qu'it seraittros désirable d'avoir un vice-
roi secu)!er ou laïque.dans tes portions deb E-
tats.Tomains qui ne "oat pas immédiatement
dans te voisinage de Rome. Si Péreuse et Foli-
gno pouvaient être soumises à la. même vice-
royauté que tes Légations, ce serait un grand
avantage pour les sujets du pape.
x La yitte de Rome et son voisinage immédiat
x demeareraient ainsi sous ie gouveraernent di-
arectdupape.*
Lord/o~BMSMHàM.RtMMH..
tForeign-Ofnce.Ie~JiiItet..
Vous direz au cardinatAntonetli que
nos habitudes e) rtOS'.opinions nous amènent à
penser qu'un 'peuple est la meitlenrjugc des
Njnstitutioas qui ie régissant, et la promp-
» titude avec laquettë te peupte de ta Rbmasn&
S'est soulevé qUKUflit n'a ptua o~nti lopuMS
N des troupes étrangères nous prévient contre
"l'administration des légats T).ont)6caux;'
))' Vous fui direz èa ~t J) g<*mènt sur un pays étranger, nous pouvons
nous tromper complètement;.mais qu'il-nous
semble que le choixfait par le pape d'un iaï-
x que parmi ses sujets les plus habiles, les plus
éclairés et les plus populaires, pour être gou-
verneur des Légations et d.es Marches avec des
"'conseiltireprégentatits, semblerattaugouver-
nement de S.'M. devoir offrir la meilleure
chance de conserver la souveraineté temporelle
"dup~pe. ~SigIlé:MSSELL. ¿
RfetaveMesd~aMe.
[CorrespondaBce particulière delà Pr~M.)
<;Turin,20février.'
Cette lettre sera mise sous ies yeux de
vos lecteurs te Mercredi des Cendres; tnaisje
.vous l'écris au milieu des bruits du carnava!.
Permettez-moi donc deux ou trois petits dé-
tails sur les mœurs carnavalesques de Turin.
» Ainsi que je crois veus l'avoir dit, il sa
farme, au commencement de l'hiver, une
ce7Kmt.OK (~M cccrHŒua~'iaqueHe, à l'aide do
souscriptions et de subventions, est chargée
de produire des chesesplus ou moins éton-
nantes, a exhiber aux jours des courses de
mascarades. L'année dernière, me racbnte-t-
,on, c'était un merveilleux char de.Bacohus, et
je ne sais quoi de merveiDeux encore. Cette
année, nous voyoBS sept à huit machines gi-
gantesques qui se promènent lentement à.
travers des flots de têtes un ballon rouge
sur des nuages/un bateau à vapeur sur des
vagues, l'empire de Fiore, etc., etc., le tou~
bien entendu, rempli de masques nouveaux.
Mais, ce qui est curieux surtout, c'est une
contre-basse cyclopéenne.péiasgique.appuyée, t
inclinée sur une grosse caisse qui ébranlerait
['enfer si OH frappait dessus. De l'âme, de tou-
tes les parties de !a contre-basse s'échappent
d'énormes cornets a piston, des lyres enrayan-
tes, des trombones impossibles, des opbycléï-
des monstrueux, des Sûtes grandes comme
des arbres. Tout cefa, joue: de vraies âmes
sont dedans. C'est la lyre qui fait !e chef d'or-
chestre, e.t il faut voir comme elle se démène,
cette lyre Mais voici encore un détail a no-
ter l'air le plus communément joué par cette
musique de géants, c'est un air en l'honBeur
d'une beUe demoiselle en carton, grande
comme uae girafe, qui vient aBrès la contre-
basse, sur un char triomphal. Cette demoi-
se!le,c'estIa&eMaG!'g'oT.Dans toute l'Matie on chante, depu!s!es
derniers événements, une chanson populaire
dont le refrain entraînant commence ainsi
SeMo, M~ G~85'!K ~Cela est devenu, par un
concours de circonstances qu'il serait trop
long de rappejer, la ebanson patriotique, l'air
de l'indépendance. C'est une farce piémon-
taise, d'un g3Ût assez populaire, qui a été a-
doptée par ies Lombards et les autres, et qui~
Si Tremblay en eût été cru, ce pauvre
berceau eût été soutùis à une disciplina
de caserne. Assez ner, nous l'avons dit,
d'avoir un héritier, il n'élit pas fâché au
fond de n'avoir point à s'occuper du mar-
motjusqu'au jour où il pourrait le faire
sa façon, c'est-à-dire avec cette dureté
cruelle qu'il apportait en toute chose. Il
fut donc convenu que, jusqu'al'âge de sept
ans, Gaston resterait exclusivement conné
à sa mère. Le jour où ce pacte fut signé,
Adrienne fit brûler des cierges à tous les
saints du paradis. Six ans s'écoulèrent
pour el)e dans les soins de la maternité-
elle s'y plongea.
Mais le souvenir d'Emmanuel vivait
toujours au fond de son âme quoique
transformés, les sentiments qui l'atta-
chaient à lui étaient fort vifs encore, et ol-
le n'apprit pas sans une vive émotion que
la princesse Gasteldurante était établie'à.
Lauriac depuis un mois. Adrienne sut mê-
me que Sofronia avait pris sur son compte
des informations aussi minutieuses que
discrètes. Un jour, enfin, un domestique
la livrée de M. de Crancé vint demander
~ms Tremblay quel jour et quelle
heure il lui conviendrait de recevoir le
duc. L'entrevue fut Exée au lendemain.
Egalement émus, Emmanuel et Adrienne
sentirent néanmoins, d~s le premier re-
gard, que !eur réunion était désormais
sans danger. Ce futAdriennë qui rompit
ies'Ience:
–Ainsi, je vous revois, dit-elle. Ainsi,
vous m'avez comprise!
Oui, répondit-il, mais une femme
seule pouvait yous deviner. Aussi est-ca
une femme qui m'a éclairé sur le véritable
but de cette cruelle séparation.
M~mo~;pAMs)='.iscE~T~
,Che![J6st.!BRAIRES et MARCHANDS de te~nanx
et dam toutes tes Saree de CBEBUNS DE FSR:
SSe ànn~e ÎBëO.
~t~M~M'(ipÂ~S'
Paris. (mpïimerie SBRBŒ5B et C'. me Mentmanre.'M~
M~RM)E–CUCHEattt–C~~M~B.
B~DACHON:~
&.dKS6er &â SECt~TAtMi~BB LA tt&BACTMK~toutes tes commaBJeations retatives à ta rédactton,
R].ieM(mtmartre,iM.y''sHcAtr.
~'nCLE8MftB'S)ÈBtS;LetM'ttctesnf)n.mseré6 ne sontpasreBdns:itss&ntbrû!
JParSa, ntet c~e~t S 3 JtevcSer.
BULLET!N BU JOUR `1
Nous voyons, par les journaux anglais
arrives aujourd'hui, que le vote sur:l'a-
mendement de M. Disraeli à eu plus d'im-
..portance qu'on ne l'avaitpensé au premier
~moment a Paris. Du langage des organes
de l'opposition, aussi bien quedeceuxdu
gouvernement, il ressort clairement que
ce premier vote est considéré comme à
peu près décisif. M. Disraeli proposait à la
Chambre de délibérer en premier lieu.
sur ~ensemble du traité, de manière
a pouvoir examiner et apprécier avant
tout les engagements qui doivent en
résulter a la charge de l'Angleterre.
D'après le plan .du cabinet, qui a prévalu,
la Chambre doit, au contraire, discuter
:d'abord les articles du budget, qui impli-
quent.des réductions dans le tarif des
douanes; et par conséquent l'acceptation
des*c!auses du traité qui '$'y rapportent.
Ces clauses une fois acceptées, le Parle-
ment n aura plus que la.ressource~d'ex-
imer son opinion sur l'ensemble du
traité par une Adresse" à la reine.,
Nous apprenons aussi, par les journaux
que nous avons sous les yeux, que M. Du
Cane n'avait pas retiré son amendement
contre l'tHC
autre du même genre, mais qu'il l'avait
simplement ajourné, en a'iéguant que la
'motion d'ordre de M, P'sraëli impliquait
une quesHoh de priorité. Cette motion
.ayant été rejetée, M. Du Cane a repris son
"amendement, dont la discussion a absorbé
toute la séance d'hier, sans~ aboutir. Le
débat a été ajourné à demain jeudi.
Au commencement de la séance d'hier,
il y a eu une nouvelle interpellation sur
la Savoie. M~ Palka demandé si tord Cow-
ley avait reçu du gouvernement français
ranotiEcation que, dans le cas de l'an-
nexion de l'Italie centrale à là Sardaigne,
la France croirait nécessaire d'aùgmen-
ter son territoire du côté de la Sa-
"voie, et si lord-John Russell déposerait
sur le bureau de la Chambre la dépèche
relative a. cette communication.Lord John
Russell a répendu qu'il y verrait de l'in-
convénient pour le moment, et qu'il ré-
pondrait la semaineprochaine. quand re-
viendrait l'iaterpellatioa de M. Kmgfa~e.
On ne sàit-toujours rien de positif au
sujet de la réponse faite ou à faire par la
Prusse et la Russie aux propositions an-
glaises. La~VoMve~e G'
réunion d'un Conférence des cinqgrandgs
'puissances, ce qui impliquerait qu'elles
ne sont pas disposées à accepter d'em-
Méeles propositions anglaises, mais peut-
être aussi qù'el!es n'y sont pas aussi hos-
tiles qu'on avait cru pouvoir !e dire.
Une dépêche de Vienne, publiée psr
-le M'fM~ Fos~ prétendait récemment
'que les gouvernements d'Autriche, de
Prusse et de Russie s'étaient entendus
.pour que leurs réponses à 'ces proposi-'
tiens parvinssent en même temps à Paris
eta Londres La A~ou~~Me Ga:se~e de ~'usse
ne parle pas de l'Autriche.
A. NEFFTZER.
L'agence Havas-BulIier Bous transmet
les dépêches suivantes
e Londres, M février,
'B Dans la Chambre des lords, le comte de
FEUILLETON DE LA PRESSE
DC NERCRED! SOJR ? FËYRIER 1860.
lll(~e).
Adriennesemitacourirçà et Ja,exa-
minant tout avec une tendre so!licitude,
touchant à tout. Sur la cheminée, elle a-
perçut une lettre à l'adresse du duc et
probablement arrivée depuis son départ.
Qu'y avait-il sbus cette enveloppe? Voilà
ce que se demandait Adrienne avec uae
curiosité folle; eiïe ne tarda pas à briser
le cachet. Cette lettre était de la princesse
Casteldurante, la voici:
« Mon cher 61s,
» J'ai pris connaissance des graves com-
» munications que tu m'as adressées, et
» je te réponds la mort dans l'âme. Ce-
)) pendant, je veux bien reconnaître que
» cette temme a des droits sur toi reste
? donc auprès d'eHe.
La reproduction estiulerdite.– Yo'f la /'rM
Granville déelare que le gouvernement, a reçu
une lettre de;rambassadeur ang)ais, à Floren-
ce, ahnançant qu'il n'a été'présent-ofncifile-
mt'nt à aucune réception :de M. Buonco~npa-
gni; il y.a seulement assisté coïume-parti-
culis.r.- -.j
~Dan&!a Chambre des communes, M. Polk
demande si une communication a été faite
par te gouvernement français a lord Co\v)ey,
portant que si l'Italie centrale était annexée
au Piémont, ii deviendrait nécessaire pour )a
France d'agrandir son territoire du côté de ta
Savoie. Lord John Russell annonce que, M.
Kingbke ayant ajourné sa proposition, au sujet
de la Savoie, a la semaine prochaine, il ré-
servera sa-réponse pour cette occasion. Lord
Palmerston, répondant à M. Bâti, dit que cha-
cun des gouvernements français.et angtais
pouvait proposer une modification au traité,
par traité supplémentaire, mais .l'autre partie
Be serait naturellement pas forcée d'accep-
ter.'
~M.Duncan propose un amendement ten-
dant à déclarer que la Chambre n'approuve
pas que l'augmentation ~u déncit, par suite
de la diminution des recettes publiques, soit
couverte par l'augmentation de l'impôt sur le
revenu.~ J),
revènu, n < Londres,~ février.
))5t..Dn!tCÀN développe et soutient son a-
mendement. Il biàmela réductien'des droits
sur les vins et il .condamne te budget. M. Bën-
tink-appuie l'amendement..
N. GewER défend le budgetet le traité de
commerce, qui est conforme aux principes du
libre échange.'
M. NONTAGUE défend )'amenNemeiit;
x H. BA'xTEtt défend.le budget, qui paraît di-
gnédesirRobertPeet.B n
< Londres, 22 février.
~)~ Plusieurs autres orateurs parlent encore
pour et contre l'amendement dé M; Duncan.
s La discussion est ajournée a jeudi pro-
chain. »
«Londres, 22 février.
L'~mgn'ca apporte des nouvelles dé New-
York du 9 février.~
Florence, 2Hévner.
Le comité électoraF recommande uai-
quemënt l'annexion le programme de M, Ri-
casoliesttbien arrêté..
? On distribue une proclamation démocra-
tique de N. Guerrazzi, qui est combattue par
té journal du gouvernement la A'MMHe.
)) Le p'-ys est/du reste, calme, et il attend
avec anxiété une solution.
Les journaux parlent de démonstrations
contraires au gouvernement pontifical qui au-
raient eu lieu dans les Marches. p
< D'après la ~ouus~e Gase!t'; dg P?"MS~8, le
cabinet de Saint-Pétersbourg aurait fait par-
tir pour Paris des propositions à l'enetde
réunir use conférence des cinq grandes puis-
sances, et la Prusse se serait jointe' à ces pro-
positions. p « Vienne, février.
? La G'tfjzeMe de FteM~e apprend que les
droits de'possession des Israélites, dans les
provinces non dénommées dans le, décret
d'hier, seront réglés par les Assemblées re-
présentatives de ces provinces, qui seront
convoquées plus tard. s
L'Océan de Brest a reçu un deuxième
avertissement dont voici le tex.te
« Le préfet du Finistère,
Vu l'article 33 du décret organique sur la
presse, du 17 février 1852;
Vu )<* prpmœr avertissement donné au
journat l'Ocësn, de Brest, sous la date du 14
février courant;
)) Considérant que ladite feuille a reproduit,
en grande partie, dans son numéro du 13 fé-
vrier, l'article qui a motive la suppression du
journal !a7?r~o~K6;
x Vula dépêche de S. Eic. le ministre de
l'intérieur, du 16 de ce mois, approbative d'un
deuxième avertissement
!) Arrête
Article 1' Un deuxième avertissement
est donné au journal l'OcëaM, de Brest, dans
la personne de M. V.-A. Waiile, rédacteur en
chef, et de M. Singery, gérant du journal.
Article 2. M. le sous-préfet de B'est est
chargé de l'exécution du présent arrêté.
» Mais tu vas avoir une lourde tâche à
) remplir. Tu vas dépenser sans. profit
) une énergie précieuse, quand j'avais
) rêvé po-ur toi, quand tu avais rêvé toi-
!) même des destinées plus douces. Que
.) ta volonté de Dieu se fasse! Si tu peux
') trouver le temps de venir me voir, tu
~) me combleras de joie, et autrement je
') devrais renoncer au honneur de t'em-
? brasser, toi, cher portrait de ta mère.
? En eiïet, tu t'expHqueras aisément,
)) qu'en de si tristes conjonctures, je ne
o puisse me rendre chez toi. Je n'y serais
)) point ma ptace, et, grâce au ciet.-on
)) m'y a toujours vue.
? Adieu donc, cher Ë!s, plus cher'queja-
)) mais. Que le ciel te bénisse! qu'il par-
a donner à celle dont sa clémence est le
)) seut refuge. Puisse enHn, puisse surtout
a sa mystérieuse justice ne pas vous at-
)) teindre l'un et l'autre dans l'innocente.
)) créature qui va naître de vos erreurs
a To:.fa's ce que ton-cœur te dira, mais
)) méËe-toi dès embûches qu'on pourra
)) tendre a ta générosité. Pardonae-moi
)) cette parote. (~ae veux-tu que je pense
))d'unefemme sans vertu?
)) S. CASTELDURANTE. »
Que se passa-t-il chez Adrienne a la
lecture de cette tettre, si blessante pour
elle D'abord, le dépit l'emporta.
Je vous remercie, pensa-t-eDe, je
vous remercie, monsieur le duc..La dis-
créi.ion même ·
Mais il s'agissait là des aveux d'un n's,
et non d'un'; indiscrétion vutgaire c'est
cequ'Adriennene tarda pas à concevoir.
–Ahis'écria-t-eUe alors, cette lettre
a raison, et c'est pour ce.ia qu'eue m'a
frappée au cceur!
OKSABQKNEAPAms.RUEMpKTMARTRE~
.
f-eport~e pat
Enpréfecture, a Quimperje 19 féyriet'1860.
B Le préf<'tdu Finistère,
:)) Signé: en. MCHABD.'
sPourcopieconforme':
xLesous-préfetdeBrest,.
t Signé: B.seCM~N.' n a
DOCUMENTS DIPLOMATIQUES
SUR LES AFFAIRES D'ITALIE.
(SM:te.)
Le Dat~~Vetus publie tes extraits d'une
secondé série de documents tires de la
même .correspondance. '< Nous ayons jus-
qu'à présent cherché dans ce recuei!, dit
le Dat'~ ~Vews, des indicesde !a poUtique
autrichienne depuis la paix de ViHafranca.
Nous aUons maintenant suivre ie~déve-
toppements de )a politique française. ))
Voici le résume présenté par ce journal
« Les préliminaires deViltafranca ne furent
pas pins tôt Connus en Angleterre qu'on y lit une
distinotioti radicale entre Les stipulations qui é-
taient de la compétence des parties contractantes
[teltesquejacess'pu de la Lontbardieet ia pro-
messe d'amnistie) et celtes qui auectaieot des
droits dont tes né~odat.M.rs ne pouvaient dispo-
ser, par exenHpte'ia clause reiative aux duchés.
Cftte distinction, contestée et.dénoRcëe. encore
aujourd'hui a Vienne, titrapidémeot sou chemin
en Europe, et t histoire de sa marche ascendante
éctaire comptétemettf la phase actuette de ia"
question itatienne Nous.në.n'jus arrêterons pay
aux stiputations de la première catégorie; eitesont
été régiëes parte'traite de.Zurjch.
e Qua~âux~tiputattons de la seconde classe,
Itsvoici.
«LesJdenx souverains favoriseront ta créati&n
"d'une Confédération itatienne. Cène Gunreatt-
D raiien sera sous ta présidenoe'da Saiat-Përe.
x La Vénetie fera partie de la Confédération tta-
s tienpe; e!te restera toutefois soumise à ta coh-
)) Eonnede rempereur d'Autriche. Le grand-duc
') de Toscane et ie du& deModëne rentreront
x dans leurs Etats et accorderont une amnistie
"{;;éuéra~e.
<) Les deux empereurs inviteront le Saint-Përe
)) à introduire dans. ~es Etats quelques réformes
"indispensabtes." p
)' Nous sni\rons Fordre de ces questions, sa-
voirs l'organisation de l'ItaUe en Confédération,
question connexe à celte de la Yénétie, la res-
tauration des archiducs autrichiens et la régéné-
ration du gouvernement pontifical.
Nous avons vu que lorsque la proposition
d'une Confédération~tatienne fut faite à Vittafran-
ca, t'empereur dÀutriche .d~t immédiatement
qu'il en ferait volontiers partie comme souverain
de la Vénetie. et qu'il recommanderait ce projet
aux autre. Etats italiens.. Quinze jours âpres, M.
Fane écrivait de Vienne
« Conformément aux instructions contenues
a dans ta dépêche de Votre Seigneurie, adressée
o en date d.u 20 lord A. Loftus, j'ai essayé de
x connaître ~es vues.et les souhaits du gouverne-
ment impérial au sujet de la participation de
la Véuéne à la Confédération italienne. Je ne
e doute pas que le caDinet impériat n'attache la
cptus haute importance à faire partie de cette
t Confédération comme puissanc.* itatianne. et je
e suis sûr qu')t n'a ruttement le désir d'éiuder la
stipulàtton des prétiminaires qui lui assigne
"cette position.~
Le fe nte Watewski a donné à lord Cowtéy
des. détails sur la Confédération. Il a dit que, au
moins eh ee'qui concernait le gonvernementfran-
c.ais, on ne se proposait pas de donner au pape
ta présidence réetie. la «présidence honoraire~ *»
si~ninant que le siège de l'organe de la Confédé-
ration serait à Rome, et que, dans les occasions
sotenaetles. )e représentant du pape aurait lapré-'
séance sur tes représentants desautres membres
de ta Coufédérati'.Mi;;iDais que ta présidence ef-
fective appartiendrait au représentant de Na-
ples ou de la Sardaigoe. L'empereur d'Autriche
ne gouvernerait ia Vénétie qu'au moyen d'une
administration et de troupes purement italien-
nes mais, en fait, on ne s'était.pas entendu avec
l'empereur. d'Aut.rictM sur ee point.
,)< Lei! Etats composant la Confédération devaient
s'enc'a<~er à s'assister tes "uns les autres en cas
d'attaque venant de Fétranger et .à contenir les
r insurrections, mais ils ne pourraient agir ainsi
que sur un ordre émané de l'organe centrai, et
ils ne pourraient employer que des troupes fé-
dérales Enfin, tous lf s souverains italiens auraient
le choix d'entrer dans la Confédération italienne
ou d'y rester étrangers. Ma~s te gouvernement
autrichien, n'admettant pas l'existence d'un Etat
sans son souverain légitime, soutenait que les
restaurations devaient d'abord s'effactuer dans
''Italie eentrate avant que la conférence euro-
péenne ne fut invitée à s'occuper des affaires ita-
liennes.
x Dans une dépêche adressée à !ord Cowleyà à
cette époque, lord John Russeit fait remarquer
Elle. demeura quelques instants retirée
en elle-même, et prêtant l'oreiUe a.je ne
sais quelles voix intérieures. Le nuage ar-
dent qui avait couvert ses yeux se dissi-
pait, et elfe se. -voyait toute couverte de
confusion. L'heure des remords avait son
né. En même temps'ies sinistres augures
échappés à l'expérience de !a vieillesse
lu! causaient de vagues appréhensions.
Ainsi, son Ëmmanuet allait être malheu-
reux Ce fut ce qui la frappa d'abord. Mal-
heureux et malheureux par elle
'Mais quest-ce'donc? EHe pâlit: Qu'a-
t-elle ? La voici comme absorbée dans le
délicieux étonnement d'une sensation in-
connue ?. Ah! c'était quelque chose de
si puissant.et de si faible!
C'était le premier tressaiitementdela
maternité. Alors Adrienne s'enfuit du
théâtre de ses égarements en jurant d;y
mettre un terme. Là où l'épouse ne pou-
vait s'épanouir dans la subiime dualité de
son caractère particulier, la mère avait
tué L'amante..
Tout à coup et pour jamais pénétrée du
sentiment de sa faute, épouvantée des
-conséquences qu'ette pouvait entramer,
Adrienne n'avait plus qu'une pensée se
racheter. Payer sa dette à la justice divi-
ne pour que son 6!s ne fût point appelé a
en répondre, tel devait être désormais le
but de sa vie. Elle voûtait rentrer dans le
devoir et ne voûtait plus autre chose. Que
sa vie fut un calvaire, mais que le pardon
(ut. au bout! Et elle se sentait capable de *e~
marcher sans défaitfance dans cette voie
jonchée des débris de son cœur. Mais un
homme, un père même, serait-il capable
d'un têt sacr.Ëcé? Jamais. Adrienne le
comprit, et, sur l'heure, elle écrivit ~M,
au gouvernement français que si laVénétie et.les.'
doux archiducs doivent être représentes dans ta
GoRfédération avec Naples et le pape,la Sardai-
gne ne'sera plus qu'un zérp.TLord'Cpwtey rMd
compte.dans ~s termes suivants d'uns conversa-
t.icn qu'il a eue avec te comte Walcwski le i"
novembre
«S? Exc. a répondu aux questions de Votre
Seigneurie. Ott-plutôt.ellelesa commentées.
"1''L'empereur d'Autriche est-il prêt à faire
x de Mantoue et de Peschiera des forteresses t'é-
dératés ?" u
Le comte Wale'wskiB'a pu que dire qu'il es-
pérait qn'it en serait ainsi, pourvu que Plaisance
et- les antres forteresses fussent aussf fédérâtes.
ça" L'Autriche est-elte prête à ne laisser en
Vénétie que des troupes italiennes ? e
Le comte Walewski a dit que certainement
l'Autriche n'avait nullement, cette intention qui!
avait un instant espér.e le contraire, mais que
les dispositions que'l'Autriche aurait pu avoir à
céder aux vœux du gouvernement français sur
ce point s'étaient évanouies devant )jé Manifeste
déà réfugiés vénitiens, qui avaient déclaré que
si jamais une armée nationale était étab)i<* eh
Vénétie, son premier acti*. serait de détacher la
Vénétie du gouvernement autrichien.
« 3" Le roi des Deux-Siciles consentira-t-il a
se laisser contrôjer par une Assemblée légtsia-
tiye." r
Le con)te.Wa!ewski a dit que cela n'était pas
nécessaire pour que S. M. fit partie de la Confé-
.dération italienne.. <
Onsait.que le comte de Rechberg\a déclaré, 111
le i9déeetï).bre, «que l'empereur. d'Autriche ne
)) s'était nuliement engagé a donner un gouver-
nement national à )à Vénétie, et qu'il ne con-
"sentirait jamais à. s'enKager vis à vis d'une
puissance étrangère au sujet.du-gouvernement
mtérieur d'une partie de son empire. ))
x Après ta signature des préliminaires, la Bran-.
ce ia.~stëpour.qae.teB.c.o~mtssaires sardes sotemt
appelés des âuchés'SIx jours après, lord Cowley
écrit
((Votre Seigneurie 'aura' sans doute directe-
)) ment apprit de Vienne que le grand-duc de
x Toscane s'est déclaré pr'èt à abdiquer en fa-
"veur de son Qts.qui remettra en vigueur la
"'Constitution et qui adoptera le drapeau natio-
B nat italien, s'il peut ainsi rétablir l'ordre en
)) Toscane. Le comte Waiewski, en me donnant
a ee renseignement cette après-midi, a ajouté que
)) te graad-duc avait fait des ouvertures au gou-
vernemeot impérial et lui avait demandé si
cette solution de la question toscane le satis-
s ferait et s'il tâcherait den amener la réussite.
') L'empereur, a continué le comte Walswski,
< m'a doBné;l'ordrs, en conséquence, de recom-
D mander au gouvernement toscan d'accepter
D l'abdication du gr.ind-dùc en faveur de sonfrs
"et d'écrire a Tf)rin enCesens.MrdeReiset,
"ancien secrétaire d'ambassade à Saint-Péters-
)) bo<]rg, sera envoyé a Tarin età Florence pour
)) répéter verbalement les avis ainsi expédiés par
)) le télé;raphe.-En même temp! a dit le comte
Wa!ewski,le'marquisdeLajatico et M. Peruz-
)) zisont arrivés à Paris, envoyés par le gouver-
)) nement provisoire de Florence j'ai informé
s ces-messieurs de ce qui se passait, et je les ai
exhortés ~en être satisfaits. Il a ajoute toute-
a fois qu'il regrettait de ne pas les avoir persua-
dés.
Dans une dépêche en date du 16 août, lord
John Russell informe 1~ France (( que l'Angte-
a t~rre proteste contre le retour vers cet ascien
» système d'interveation ftni pendant qmrante
e. ans a été i.e iMatheur.de l'Italie et le danger de
"l'Europe, x Dans une conversation qui a eu lieu
deux jours après, le comte Waiewski d~t
e Je ne vois pas tie grandes diuérences d'opi-
') mon entre les deux gouvernements au sujet
des principes qui sont en jeu dans cette ques-
x tion. Le gouveraernent impérial n'a pas l'in-
x tention d'employer la force pour le rétablisse-
f vnent des dynasties toscane et modehaise, et:il il
"ne verrait pas avec plaisir l'emploi de la force
x autrichienne; mais il espère que les deux sou-
veraios pourront être rétablis par d autres
moyens, par la force de la raison, et j'avoue
que toute l'iQfluence morale de !a France sera
énergiquement employée pour arriver à ce but.
D L'empereur désire sincèrement la restauration
de ces souverains car, dans son opinion, c'est
s le seul moyaa de rétablir l'ordre dans l'Italie
centrale. L'annexioa de la Toscane àla Sardai-
x gne est impossibte; l'otfre de, ce trône à la du-
)) chessede Parme ue serait pas acceptée par
N S.A.R.; la création dun royaums d'Etrurie
asous le priBceNupoléon ne serait pas admise
par S. M.. qui est résolue à écarter tout ce qui
pourrait iairesuspeofer les intentions qui l'ont
x dirigée,dans la dernière guerra, et l'établisse~
N ment de la répubtiquene lui serait pas plus a-
N gréable.
x S. M. a donc fait connaître ses opinions au
x gouvernement toscan actuel, d'abord par l'in-
)) termédiaire de M. de Reiset, et ensuite par le
prince Poniatowski Elle continuera à faire usa-
o ge de là même intluencé morale, dans l'espoir
x que le gouvernement toscan'Snira par com-
prendre qu'il est de sott intérêt, de rappeler la
de Crancé qu'eue le priait de ne point
chercher àlarevoir.
Elle ajouta qu'elle n'avait jnmais aimé
et n'aimerait jamais que lui; e!te s'efforça
de donner à sa lettre un tour affectueux,
même tendre; mais quand elle la relut,
elle la trouva glaciale. Et pourtant/elle
l'envoya. Son emportement à se sauver
n'eût pu se comparer qu'à son emporte-
mentàseperdre.
Ce fut sur le point de repartir, qu'Em-
manuel reçut cette missive inattendue.
Profondément blessé, il ne se montra nul-
lement disposé à enfreindre cette étrange
consigne, et il le ut savoir a Adrienne en
des termes fort secs. A,quol fallait- attri-
buer cette incroyable conduite ? Etait-ce
saciété, inconstance? Il sërappe'a avec
quetle facilité elle l'avait laissé partir, a-
vec quelle tranquillité elle s'était mise au.
piano. Etie ne l'aimait plus; elte le trom-
pait. Pendant tout le reste de la semaine
il dévora son désespoir; puis, un soir, il
l'avoua à la princesse, non sans de vio-
lents emportements contre la perude. So-
fronia le laissa dire jusqu'au moment où,
le voyant prêt à dépasser toutes les bor-
nes, ette lui ût comprendre qu'il devait
s'arrêter.
Fort bien, interrompit Emmanuel,
prends son parti! 1
Mon enfant, repartit Sofronia, tu né
songes pas à ce que tu dis là; mais tu
souu'res tant que je ne t'en veux pas.
–Et comment ne sounrirais-je pas,
quand eUe ne m'aime p!us?
-Est-ce donc une raison mon 'S!s,
pour ia traiter comme la dernièredes créa-
tures ?
Cette fois~ Emmanuel n'y tint plus, et il
~~ADM~a~~ÀtMN:
!!ÀdreaseT & M. H. ROCY, run desGBaANrs pE LASoctSTË, tes cMamNOicttîons relatives M'admiNMtratiOB.
Rn9Montmartr8,i23.MteM''
1 Pourtes~NOK(~etATmFA~8,s'adreMatàM.p~~ts,régtMeurrp!MedebBoM 4
~.famille de Lorraine dans !a porsbnneduprince.
héréditaire, qui es~ prêt à accorder, aux Tos-
)'o;'ns~ute la liberté et toute l'indépundunce
x qu'ils peuvent raisonnablement, désirer.
)) Ayant ainsi franchement expliqué ta-politi-
que du gouvernement, impérial, )a. comté Wa-
lewsk'a ajouté qu'il regretterait beaucoup que
le
a rait servira encourager le parti révolutionnaire
et tendre à prolonger l'incertitude actuelle. J'ai
)) demandé au comte Walewikisi.parson asser-
tion que 't'annexionde )a Toscane àla Sardaigne
"était impossible, H entendait que le gouverne-
e ment impérial ne reconnaîtraitpas cette exten-
)' sion du territoire sarde. S. Exc. a refusé de ré-
)) pondre à cette question m.us elle a dit que le
N roi de Sardai~ne connaissait parfaitement les 's
z vœux .de S-- M et qu'il espérait .que le roi re-
fuserait lui-même le tr.ône de Toscane.
» Ad mois de novembre, sir James Hudson é-
crit « qu'il est informé pur le gouvernement sar-
de que l'empereur des Français a déciaré au
roi
ferte à S. A. R~par les quatre Etats de ritaiie
".centrate." n
Lord John Russell a adressé la dépêche tui-
yanteàlord.Çowley
j «Foreign-OfRee, le tS novembre..
e Mylqrd, il peut être utile de vous rappeler la
~conduite que !a Grande-Bretagne a tenue (ie-
)) puis la paix de t8)5, tant lorsqu'elte est r.estee
"passive que )orsqu'elte a pris une p~rt active
x'aux araires européennes. En li)i8.. quet~ues
puissances ont éteyé ta prétention de régter ies.
» aaairés intérieur jS d'autres Etats. En )?', ces
B prétentions se sont manifestéesdans )e Contres
de Troppau et de La~bach. Use armée autri-
x chiëRne a été envoyée à Naples, aBa de chaa-
~~gorio ëOc~T~r~~c'ueu~ iiUërJeu'' des I~caA–Stei–'
"tes. et 40,000 Aatrichiens ont supprime les tM-
tituhons )ibrés dans ce royaume. Contré ce
principe, lord Castlereaah.aunomdelaGran-
B de-Bretagne.aprotésté.En ~833, une autre in-
B tervention a été sanctionnée par le Congres de
)) Vérone, à propos des affaires d'Espagne, dont
< la ferme de gouvernement déplaisait aux grah-
& des puissances. Le duc de Wellington est allé'à
o Vérone, mais il a protes é.
x .L'Angleterre jasque-tà s'était boraée à des
s.protestations mais en )8M elle areconnu deux
~'républiques dans l'Amérique du Sud. et lés
»'puissances septentrionales à leur tour ont pro-
t teste. En ~827, la Grande-Bretagne. la France et
"là Russie ont signé le traité qui a produit l'm-
x dépendance de. la Grèce. En 1830, la Belgique
x s'est soulevée contre la Hotlande, et la Grande-
Bretagne agi tant dans le cabinet que sur les
)) mers, et a participé aux mesures qui ont amé-
né l'indépendance de la Befgique.
~)) Ainsi, dans ces cinq exemples, les principes
< de la Grande-Bretagne n'ont, pas varié. Elle a
B unitormémentrehnoson consentement à des
~)' actes d'interventioti armée destinés a changer
les gouvernements dautresnattons; eUeacon-
N stamment donné sonr appui pourconsotider les
)) gouvernements de fait qui se sont établis en
Europe et en Amérique. Il y a plus d'une rai-
j) son-pour persévérer dans cette voie à l'égard
des afTaires de l'Italie, c'est à dire que n~usde-
') vons refuser Botre consentém'-nt à to~te me-
D sure d'intervention destinés à régler les gou-
xvernementg des Etats itaiiens, etemployertoute
s notreinUDeBee à maintenir et à consolider les
)) gouvt'rnements résuliers que les Italiens paur-
ront se dbnner eux-mêmes.
» Signe j. RÙSSELL. B
x Le lendemain delà journée (!e Villafracca, le
comte Watewski a dit lord Cowiey « que le
pape s'était spontanément déclaré prêta suivre
a les avis que pourrait lui donner la France; que
M. de Gramm~nt avait, en conséque-nce, reçu
Npour instruction de~dire à S. S. que l'empe-
x reur, bien résolu à montrer le-ptus grand res-
pect poar le chef de l'Eglise, attendait de sé-
B rieuses amétioraiion!! qui comprendraient les
D Légations et les Marches. L'ambassadeur fran-
Bçais devait en outre essayer d'amener le pape
"à prendre l'initiative de ces réformes, qui
~ét~ient devenues indispensables."
? Au mois de septembre, ie duo de Grammont'
a communiqué au p~pe un plan comptet de ré-
forme.. H fut répondu «que S S était prête à les
accepter, pourvu'qu'illuifùt donné l'assurance
') qu'en les accordant eiie conserverait les Etats
)) appartenant à l'Egtise mais le' comte Wa-
lewski a dit à lord Cowley « qu'une assurance de
cette nature dp.ia part du la France impliquant
une sorte de garantie qae l'empereur ne pou-
,e vait donner, les négociation: avec Rome épient
D suspendues."
Vô)ci en outre deux autres dépêches s
relatives ~!a politique du gouvernement
anglais..
N''30.–Lorf!Jd~RuMe~a~ordCoM~.
((Foreign-Office, le ? juillet.
..)) .Les conclusions du gouvernement de.
x S. M sont i* qua, s'il y une confédération
sortit brusquement, sans s'expliquer com-
ment la princesse était si favorablement
prévenue en faveur d'une femme si cou-
pable à ses yeux. Pendant ce temps-là,
Sofronia tirait de sa poche sa propre let-
tre, qu'Adrienne lui avait retournée avec
ces mots en marge «Décachetée et lue
par M'°" Tremblay. )) II n'en avait pas fal-
lu davantage à la digne femme pour de-
viner les véritables motifs de la condui-
te d'Adrienne; elle avait compris toute la
sublimité du sacrifice, et son fils lui pa-
raissait digne de la comprendre. Etie ré-
sista pourtant à la tentation de le lui révé-
ler, dans la crainte que les entraînements
de la passion ne vinssent le rendre impos-
sible. Quelques jours après, Emmanuel
lui annonça son intention d'entreprendre
un voyage de plusieurs années, et elle le
laissa partir.
Cependant Adrienne accoucha heureu-
sement d'un garçon, et la cérémonie du
baptême fournit à M Tremblay l'occasion
.de se montrer superbe d'émotion et d'or-
gueii paternel.
–M'y voici pris comme les aatres, di-
sait-il. Qui aurait cru cela ? moi qui dé-
teste les enfants 1
Des pleurs mouillaient ses yeux.
Dailleurs, il avait obstinément refusé
asa femme le bonheur d'être deux lois
mère/en donnant ses nuits, son repos,
son lait. Pour Adrienne, ella n'avait que
faiblement résisté sa sensibilité exces-
sive lui faisait de tout contact un peu
rude une souurance. Une fois mère,
pourtant, elle puisa dans sa nouvelle si-
tuation une énergie inconnue, et déclara
nettement à son mari, qu'elle prétendait
avoir une au~or~é absolue spn enfant
c italienne, l'Autnçhe ne devrait pas en fa:r~
"partie;
"2° Que le seul moyen de mettre a exé~
tes vues de ta Grande-Bretagne et de Ij~'y~if~
e à ta conférence 3e MSë est de déliv~
t a~)s6)totqT!ep
» nes.
» Il est vrai que si !a Yénétie ne fa~p~ jfM'-
? tic de ta Confédération, cette provino~r~~ (~
D plus complètement autrichienne que ue~ë~
posatt le traité de Vilbfranoa; mais tes auÏrea~
portions dé l'Itaiie assur.eront ainsi leur indé-
» pendance.
» Relativement aux autres parties du traite, ja
))feraiabserver:
i' Que le royaume de Lombardio sera très
"insuffiaam'npnt protégé sur sa frontière orien-
tale, &t quedegr-tades dépenses seront aéocs-
? saires pour constrmrede noùveUes forteresses;
~° Qu'it seraittros désirable d'avoir un vice-
roi secu)!er ou laïque.dans tes portions deb E-
tats.Tomains qui ne "oat pas immédiatement
dans te voisinage de Rome. Si Péreuse et Foli-
gno pouvaient être soumises à la. même vice-
royauté que tes Légations, ce serait un grand
avantage pour les sujets du pape.
x La yitte de Rome et son voisinage immédiat
x demeareraient ainsi sous ie gouveraernent di-
arectdupape.*
Lord/o~BMSMHàM.RtMMH..
tForeign-Ofnce.Ie~JiiItet..
Vous direz au cardinatAntonetli que
nos habitudes e) rtOS'.opinions nous amènent à
penser qu'un 'peuple est la meitlenrjugc des
Njnstitutioas qui ie régissant, et la promp-
» titude avec laquettë te peupte de ta Rbmasn&
S'est soulevé qUKUflit n'a ptua o~nti lopuMS
N des troupes étrangères nous prévient contre
"l'administration des légats T).ont)6caux;'
))' Vous fui direz èa ~t
nous tromper complètement;.mais qu'il-nous
semble que le choixfait par le pape d'un iaï-
x que parmi ses sujets les plus habiles, les plus
éclairés et les plus populaires, pour être gou-
verneur des Légations et d.es Marches avec des
"'conseiltireprégentatits, semblerattaugouver-
nement de S.'M. devoir offrir la meilleure
chance de conserver la souveraineté temporelle
"dup~pe. ~SigIlé:MSSELL. ¿
RfetaveMesd~aMe.
[CorrespondaBce particulière delà Pr~M.)
<;Turin,20février.'
Cette lettre sera mise sous ies yeux de
vos lecteurs te Mercredi des Cendres; tnaisje
.vous l'écris au milieu des bruits du carnava!.
Permettez-moi donc deux ou trois petits dé-
tails sur les mœurs carnavalesques de Turin.
» Ainsi que je crois veus l'avoir dit, il sa
farme, au commencement de l'hiver, une
ce7Kmt.OK (~M cccrHŒua~'iaqueHe, à l'aide do
souscriptions et de subventions, est chargée
de produire des chesesplus ou moins éton-
nantes, a exhiber aux jours des courses de
mascarades. L'année dernière, me racbnte-t-
,on, c'était un merveilleux char de.Bacohus, et
je ne sais quoi de merveiDeux encore. Cette
année, nous voyoBS sept à huit machines gi-
gantesques qui se promènent lentement à.
travers des flots de têtes un ballon rouge
sur des nuages/un bateau à vapeur sur des
vagues, l'empire de Fiore, etc., etc., le tou~
bien entendu, rempli de masques nouveaux.
Mais, ce qui est curieux surtout, c'est une
contre-basse cyclopéenne.péiasgique.appuyée, t
inclinée sur une grosse caisse qui ébranlerait
['enfer si OH frappait dessus. De l'âme, de tou-
tes les parties de !a contre-basse s'échappent
d'énormes cornets a piston, des lyres enrayan-
tes, des trombones impossibles, des opbycléï-
des monstrueux, des Sûtes grandes comme
des arbres. Tout cefa, joue: de vraies âmes
sont dedans. C'est la lyre qui fait !e chef d'or-
chestre, e.t il faut voir comme elle se démène,
cette lyre Mais voici encore un détail a no-
ter l'air le plus communément joué par cette
musique de géants, c'est un air en l'honBeur
d'une beUe demoiselle en carton, grande
comme uae girafe, qui vient aBrès la contre-
basse, sur un char triomphal. Cette demoi-
se!le,c'estIa&eMaG!'g'oT.Dans toute l'Matie on chante, depu!s!es
derniers événements, une chanson populaire
dont le refrain entraînant commence ainsi
SeMo, M~ G~85'!K ~Cela est devenu, par un
concours de circonstances qu'il serait trop
long de rappejer, la ebanson patriotique, l'air
de l'indépendance. C'est une farce piémon-
taise, d'un g3Ût assez populaire, qui a été a-
doptée par ies Lombards et les autres, et qui~
Si Tremblay en eût été cru, ce pauvre
berceau eût été soutùis à une disciplina
de caserne. Assez ner, nous l'avons dit,
d'avoir un héritier, il n'élit pas fâché au
fond de n'avoir point à s'occuper du mar-
motjusqu'au jour où il pourrait le faire
sa façon, c'est-à-dire avec cette dureté
cruelle qu'il apportait en toute chose. Il
fut donc convenu que, jusqu'al'âge de sept
ans, Gaston resterait exclusivement conné
à sa mère. Le jour où ce pacte fut signé,
Adrienne fit brûler des cierges à tous les
saints du paradis. Six ans s'écoulèrent
pour el)e dans les soins de la maternité-
elle s'y plongea.
Mais le souvenir d'Emmanuel vivait
toujours au fond de son âme quoique
transformés, les sentiments qui l'atta-
chaient à lui étaient fort vifs encore, et ol-
le n'apprit pas sans une vive émotion que
la princesse Gasteldurante était établie'à.
Lauriac depuis un mois. Adrienne sut mê-
me que Sofronia avait pris sur son compte
des informations aussi minutieuses que
discrètes. Un jour, enfin, un domestique
la livrée de M. de Crancé vint demander
~ms Tremblay quel jour et quelle
heure il lui conviendrait de recevoir le
duc. L'entrevue fut Exée au lendemain.
Egalement émus, Emmanuel et Adrienne
sentirent néanmoins, d~s le premier re-
gard, que !eur réunion était désormais
sans danger. Ce futAdriennë qui rompit
ies'Ience:
–Ainsi, je vous revois, dit-elle. Ainsi,
vous m'avez comprise!
Oui, répondit-il, mais une femme
seule pouvait yous deviner. Aussi est-ca
une femme qui m'a éclairé sur le véritable
but de cette cruelle séparation.
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