Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-04-03
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Description : 03 avril 1859 03 avril 1859
Description : 1859/04/03. 1859/04/03.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/11/2007
Qu'ejsjhli réèlilli dô lotit celai? U^ét. que,,
lorsqu'il a été procédé au vote par division,
MM. Brighit, Milner Gibson et Berkeley, avec'
d'autres, ont quitté la Chambre-Dans un mo-
ment aussi critique, il Jeur était iiapossible de
voter en conscience.. Ils désirent le pouvoir, et
.Je scrutin secret- n'est pas maintenant en bon-
ne odeur. L'affaire s'est enfin décidée, grâce
au concours des conservateurs, et lord John
Éussell a été délivré de ses bourreaux radi-
caux, et, quant au bill, ont s'est- arrangé pour
un temps. `:' v
Si ces avides et bruyants candidats aupeu-
voir devaient réussir dans leurs plans, dé. -pa-
reilles scènes se renouvelleraient fréquem-
ment dans la Chambre des communes. De
temps à. autre M. Bright s'abstiendrait de vo-
ter, afin de se montrer avec cette dignité si
essentielle h un homme qui Aspire au pouvoir,
et lord- John Russell conjurerait ses collègues
récalcitrants dé dissimuler leurs vues etrleuj*s'
intention^ qui, en se manifestant, prôdui-;
raient de graves inconvénients.
Heureusement pour l'Angleterre, l'Europe
et le monde en général, lès principes qui ont
ont servi de règle à lord Malmesbùry dans .la
direction de là politique extérieure de l'An-
gleterre sont bien connus et justement ap-
préciès. Quand ce ministre- est arrivé au pou-
voir, l'Angleterre gisait humiliée dans la pous-
sière aujourd'hui, elle occupe le rang qui lui
convient dans une confédération européenne.
'Son autorité pèse de tout son poids au pro^t
du maintien de la. paix, et, grâce à la Provi-
-• dence, qui bénira les efforts de loyaux hommes
d'Etat, la tranquillité, sera conservée.. 7
L'industrie pourra sans obstacle recueillir
le prk de sëà travaux, et le commerce ne sera
point entravé, dans ses opérations. Partout, e,n
Europe, le vœu des nations est pour Ja paix
.donc, à' leurs yeux, le cabinet de lord D.erby
est la meilleure garantie, et nous ne sommes
1 pas surpris qu'une ligue factieuse contre ce
çabmefjette l'alarme d'un .bpiit de l'Europe à
j'autre.
La chute des. cabinets whigs est générale-
ment considérée comme une délivrance, et
les gens à places qui sont déçus peuvent voir
avec dépit la Sympathie qu'ont fait naître lés
:i embarras momentanés d'un ministère conser-
vateur. C'est là ce qui a provoqué des mani-
festations qui prouvent que lord Derby et ses
collègues jouissent de la confiance du Parle-
ment et du pays, et que celui-ci ne veut qu'a-
véir l'occasion favorable de prouver le zèle
dont il est Animé en faveur delà bonne eausè.
̃ v'- 'Y- Italie. "̃ •̃ .'̃'• ̃ "̃
̃ v .̃• a -Turia, 3G mars.
«Ces jours derniers, une petite intrigue de
.provocation, préparée auihéàtre Carignan, est
venue .échouer devant la pénétration piémon-
taise. •
s» On avait; annoncé une pièce nouvell®) Ugp
• Jf&scolo', de M. Castel-Wcchiô (pseudonym'e
<3',un certain Pullè, commissaire de police au-
trîchién, à ..Milan.) Quelle plus belle, occasion
'^irritation el de tapage Le sujet de la pièce,
lé-moment, choisi, la profession de l'auteur,
iouty était. Dans la matinée, de petites af fi-
chés manuscrites, adressées à. là jeunesse ejf
-^aux jé'tiîdiants, se. répandirent sur tous lek
Biurs de là ville, –jç Jeunes gens, patriotes,
•; « à ce soif, a"û Garignan I On attend "de vous
“» .une déJnjjHstration » On l'attendait trop, en"
effet, .comme vous allez voir.
» Le rideau se lève, le soir, devant une salle
à moitié vide la prima donna s'avance, pré-
.p'aréë à un accueil différent, et reste tout d'a-
J)èrdinterdile,hèsitantè, d'autant plus que ses
compagnons et elle- avaient, • ce qu'il parait,
compté sur les interruptions et les cris du pu-
blic peur remplir les passages. qui pourraient;
'échapper à leur mémoire des rôles appris en
̃' Mte dans .un -but plus théâtral encore, que
'Vsiucèrement dramatique. Enfin, les yeux/ex-
Jaressifs de. là malheureuse prima donna àr-
racHèrept un; -n  bas Géstel-Vecchio »
suivi de trois sifflets* pas un de plus^ sûr
quoi la toile tomba sans en,"demarider davan-
tage, au grand soulagement de cette troupe
malencontreuse..
»Le général Garibaldi a été voir le roi; qui
ne lui a pas fait prêter serment, conime le
prétendent Ies"jourùaux trop Bien- informés;; if
mais S. M. lui-a témoigné beaucoup dé bién-
veillance, «n dirait ici de sympathie, et s'est
k montrée très vivement satisfaite, après aVôir
causé avec'hii pendant plus d'une- heure,
» A Naples, par celettres intimes, malgré :le- silence obligé des
journaux et des rapports officiels, se joue en
ce moment le dernier' acte d'un drame qui n4
paraît pas de ce temps-ci. Rien ne manque à
,1a lugubre et traditionnelle histoire., ai les in-
trigues du palais, ni le mystère et l'isolement
;&u lit mortuaire, ni l'éloignemènt de Théri-
• tier, ni l'attitude hypocrite du gouyerne-
mentî ni la défense. de: l'inquiétude appa-'
rente, ni "la défiance ~de la joie cachée. De
pauvres marins de Bari sent 6caployé^à-tra«s-
-porter, à soulever le. corps dû roi.
»" Enfin, voule.z-yous savoir le -symptôme le
» au Cavagnoî. Quelle folie dit la com-
»tesse; depuis quand joue-ton des ché;
s vaux au Gavagnol? Mais cela n'est
point neuf, reprit le marquis. D'où yft-
--» nez-vous denc, pour ignorer qu'à 4a
.» cour, quand l'argent .manqu-e", ce qui né
,» laisse pas que d'arriver quelquefois,
,a nous jouons tout, terres, équipages,
b chevaux, nos femmes même, quand on
» veut bien ,se contenter cle semblable
y> monnaie. :C#la est d'autant plus plai4
"» santçlit;la-comtesse, que dans ce cas-là
tous jouez souvent ce qui n'est déjà
• J» plus k vous. Qh nous sommes là-des-
iasuSj (Jit le marquis, d'une .philosophie.
«̃dontrien n'approche! ».
Cependant, Sylvia pleure, Sylvia crie,
Sylvia s'indigne "d'avoir été jouée et roii-.
léé comme ûnê pistole sur la table d'un
Cabaret. Sur quoi; le ;chevalier prend une
canne enbois des îles et fait miné de bat^
>!tre la belle éplorée. Pour le coup, il, a
gagné :j le voiià Jiaï autant qu'il est haïssa-
/;ble. Ifélas fies femmes de Marivauxsont t,
.«omme les femmes de Mojière «II
leur plaît d'être battues, » Ce matin, Syl-
"'̃ via le. souffrait, à ipeinè, et. majntenantri
elle l'àimèà l'adoration il. est. sûr qu'ëll^
"va mourir si on.lui enlève son cher ché-|
"Palier. -^Le marquis ^attendait que' ce^
-aveu-là. Le jeu est fâit;; il a gagné la par-j
tîel Le chevalier e"sC aimé c'ést^doiic à lui
départir. Qu'il emporte. l:âme de Syîviaj
jet grand bien lui fasse. Le marquis se con--
tentera de son enveloppemortelle.– rQue-^
•cille si l'onveut, cette jolie guenille lui;
est chère.–rL'açtricepleure; le chevalier!
se" désespère.– fiais quoi! le marquis est
bon diable il comprend, qu'il est cruelde
faire pleurer ces beaux yeux. Aimez-
Vous donc, mes enfants." -r-QuantȈ lui, il
(faille saut périlleux et s'en vav de dëscs,-
peir,. épouser la fille aux cent mille écusi
-t-, Saute, marquis
Ce q.u.i =HstiJ^r cette aimable comédie
plus-positif de l'état déseepéré du maiadë,Tc'est
l'appel du docteur Lama, un homme-1 qui a
été président de la Chambre des députés et
nommé membre du comité "de salut public
pendant la mêlée du 15 mai 1848. L'appel de
cet homme, si suspect au roi quoique gracié,
en dit plus que toutes les suppositions. »
'̃ ̃ v- « Parme, 27 mars..
«-Le 25 mars, le colonel Anyiti a tenté une
espèce d'émeute avec le concours de quelques
hommes qu'il avait soudoyés. Ce colonel est
très connu pour ses sentiments autrichiens..
On voulait "sans doute fournir par fà,un pré-
texte à la proclamation de l'état de siège.
» A Modène, dans la soirée *du 22 mars, une.
patrouille a fait feu sur-une bande de jeunes
gens qui chantait des hymnes patriotiques.
-» » Un dragon a été tué près de Carrara pour
avoir crié, en état d'ivresse, vive Victor-Em-
manuel..
;» On cherche évidemment à pousser la po-
pulation aux excès.. » ••̃
« Milan, 28 mars.
» On dit que le procès intenté aux chefs^de
la. démonstration qui a marqué les funérailles
de Dandolo n'est pas abandonné. Le régime
militaire prend tous les joui-s le dessus. Une
jeune fille-a été appelée à la police avec sa
mère^ à cause d'un bijou qu'ellonortait aux
trois couleurs- italiennes/On lui appris le corps
du délit, et on l'a relâchée sous serment de se
présenter quand elle#sera rappelée. `
» On dit que Mass'imo d'Azeglio, après sa
missisn à Rome, va remplacer .à Florence,M.
Buoncompagni, en qualité de ministre sarde.»
••'•̃ « Vercelli, 31 mars.
» Le conseil provincial de Vercelli, sur la
proposition de- son intendant général, vient
d'assigner un. subside mensuel de 10 à 15 fr.
à chaque famille, pauvre des contingents rap-
pelés sous Jes drapeaux, et une certaine sonr-
me aux soldats qui s'y rendent.
̃> On espère que l'exemple de la. province
de Vercelli sera suivi par les autres dans la
mesure de leurs moyens.
"On voit.qué le patriotisme de la Lômbar-
die trouve de l'écho en Piémont. Une société
de dames s'est organisée sous l'inspiration de
Mm» Ida Vegezzi-Rusealla, écrivain et poète
charmant, pour subvenir, par des travaux de
femmes, aux besoins des familles des contin-
gents et des volontaires. Plusieurs dames
lombardes viennent de s'offrir pour le service
des ambulances; en cas de guerre. v
» Gèsoes~ne reste' pas en arrière. La société
du tir à la carabine vient d'envoyer quarante
volontaires, et un nombre égal d'ouvriers a
été fourni par la fonderie Orlandi.
» Les volontaires enrôlés -du 19 au 29 mars
sont'au nombre de.2,029. »
̃ •' -Suisse. :-̃ ,,• ;•
(Correspondance particulière de la Presse.)
« Berne, 2 mars..
» Lesjournaux ont donné dernièrement l'é-
tat des. forces militaires des divers pays qui
peuvent être entraînés dans le mouvement, si
la guerre éclate enltalie.La Suisse a étécom-
prise dans cette statistique mais d'une façon
très inexacte. Permettez-moi donc de vous
dire quelques mots de notre organisation mi-
litaire; et de vous donner les chiffres officiels
qui représentent lés forces de la Confédéra-
tion. ̃ ̃"
» L'armée suisse, composée exclusivement
do milices, se divise en trois parties 1° l'élite
fédérale; 9,° la réserve fédérale j .3° la land-
wehr. L'élite fédérale et la réaorve fédérale
seules sont considérées comme l'armée active.
» Le service '.militaire est obligatoire depuis
l'âge de vingt ans jusqu'à l'âge de quarante-
quatre ans révolus. -Le remplacement ,mili-
taire est interdit. Tout citoyen, fait partie de
l'élite fédérale jusqu'à l'âge de trente-quatre
ans passé cet âge, il entre dans là réserve.
» L'élite fédérale est formée des contingents
des cantons, lesquels fournissent trois hom-.
mes sur 100 âmes "de population suisse.' La
réserve est toujours'la moitié de l'élite..
» Dans. ces. proportions, l'élite fédérale com-
prend 70 mille hommes, chiffre rond, et la
réserve 35 mille. C'est donc un total 'de 105
^mille hommes que" la Suisse peut, à un mo-
*ment donné, et dans un iûtêrvalie de temps
très restreint, jeter à ses frontières.
» La landw^hr se.cofiiposé des hommes qui
ont atteint leur quarantième ''année, et qui
'̃.sdrteat de la réserve fédérale. G'est, là une
dernière réserve, façonnée, ëx-ercée aux ma-
noeuvres, et sur laquelle, dans un moment
'suprême, la; "Suisse pourrait très sérieusement
èompter.1 ̃"
s L'armée fédérale se compose, dans des'
proportions très intelligemment réparties, des
armes suivantes ̃
» 1* Troupes du génie^ .sapeurs, ponton--
niers; «
» 2° Artillerie, train, pare ̃'̃•'̃̃
» 3° Cavalerie dragons et guides
i» 4° Carabiniers;
» 5* Infanterie chasseurs et fusiliers.
t> On a beaucoup parlé du projetde faire re
d'entre sjb.s pareilles, c'est.sqn,air d'aisaa-
cé et de naturel; elle.a.Itrgrâce et le don
du genre qu'-elle,imite sans Ië contrefaire;
̃elle marivaudé sans^grlmaee et sans boû-
cbe:en cœur. Qnrtiapouvait:plus finement
saisir la désinvolture du dix-huitième siè-
cle, son impertinence de bonne compa-
gnie, son esprit qui glisseet qui ^appiv«.
pas. Un brin de séntiment,se ,faufile..dans
ce piquant imbrogiîo; mais"3a broderie
l'entortille1 et le couvre vite. L'amour ne
pleurait guère eh cet heureux temps l'en-
jouement faisait partie de-la politesse ~Qn
faisait contre, fortune bel esprit et ;bon
cœur on prenait lès choses pour ce qu'elT
les sont; on n'aniilys^ait rien, -pas môme sa
souffrance. Une. certaine gaîté qui. ;étgit
dans l'air dissipait la tristesse et allégeait
l!existence. Nous l'avons perdu, ce frire
de la vieille France. Vous/en- retrouverez
dans le Jeu de Sylvia, le léger écho.
Le succès a été 'iiv charme. On a. nom-
mé toîrt haut M. Aniédée Acliard on a-
joutait tout bas le nomtrès bonnu et très
sympathique de son .coliàborateûr, un
hemme de lettres quand rnêrnè, nialgré les
affaires, malgré lâfortime, qui à toujours.
porté-haUt' ce titré que -tant d'autres dis-
simuleraient à "sa place,. mais -qui garde
volbntiers-l'incognito dé son esprit ,et:de
ses.succès.
.MPIFargueil est une Sylyia un peu som-
bre, un ;peu hautaine il faut avoir- été
sifflé de bonne heure dans la volière de
Marivaux pour gazouiller son. frais caquè-
tage. -rr-Lafontàine est fort empêtré dans
l'habit galant du chevalier; il le.portè com-
me un.frac.-anglais;. il donne à ce petit
taaître les allures. gourmées d'un gentil-'
homme du temps de Louis XVI, qui a lu
la Nouvelle Séloïse, s'est entiché de Fran-
klin et vâpartir pour l'Amérique avec M.
de Lafayette.– Félixvdans le rôle du mar-
vivre, le cas échjfatrt, l'organisation de 1856,
lors du conflit prùsso-suisse.
» L'élite fédérale était alors répartie en neuf
divisions.– Je me dispens.e dé vous donner les
noms des commandants.– Chacune dé ces di-
visions comprenait trois brigades, à l'excep-
tion de la sixième, -qui n'en avait que deHX.
La division était forte de 7,500 hommes, ce
qui fait un total approximatif de 68,000 hom-
mes.- ̃ -.?̃̃; ̃̃̃' ̃
."» L'état-majôr général se répartit, en six
branches
» 1° Etat-major général 2° état%iajor du
génie 3° état– major d'artillerie, etc., etc.
» L'etat^major général comprend 40 cplo-
nels, 30 lieutenants-colonels, 30 majors."
» L'état-major du génie se compose de deux
colonels, trois lieutenants-colonels -quatre
majors.
» Et l'état-màjor. d'artillerie est formé de
quatre colonels, de dix lieu tenants- CDlonels et
de quinze majors, etc., etc.
̃»̃ Vous pouvez, avec. ces renseignements
sommaires, avoir une idée de notre organisa-
tion militaire, et connaître très exactement le
chiffre des hommes que la Suisse pourrait'
mettre en -'ligne. •
» Inutile de vous dire le dommage considé-
rable 'qu'une mise sur pied ferait subir à *la
• Suisse. 68,000 hommes ravis tout-à-coup à la
production, 'et pour un temps indéfini Notre
fabrique, nos industries résisteraient-elles à
une aussi rude épreuve t
» Plusieurs gouvernements dé second or-
dre ont accusé réception de la note du Con-
seil fédéral. La -France, l'Autriche et la Sar-
daigne n'ont pas encore répondu. Néanmoins,
je suis en mesure de vous dire que la Sardai-
gne nepartago pas lamanière de voir du Con-
seil fédéral concernant la neutralisation des
provinces savoisiennes.# L'Angleterre a déjà
donné sa réponse, et je peux vous dire qu'elle
est conçue en termes très sympathiques et
très favorablesà la neutralité de la Suisse.–
G. Saint-Laurent.»
̃'̃ ̃̃S»rnsse. .̃̃
M. Niegolewski doit adresser demain au mi-
nistère une interpellation signée de quarante-
deux membres, dont voici le résumé
A là fin de juillet et au commencemeât
d'août dernier, une proclamation' insurrec-
tionnelle, datée de Londres le$3 mai 1858, fut
répandue à un grand nombre d'exemplaires,
surtout parmi les classes inférieures de la po-
pulation polonaise. Cette. proclamation provo-
quait à une insurrection contre la Eussie.
D'après des communications certaines fai-.
tes à l'interpellant, et des preuves qu'il a en
mains, cette proclamation a été imprimée à
Posen, d'après un exemplaire imprimé à Loû-
dres, et cela dans l'imprimerie de la cour, de.
MM. -Decker et Ce, dans une pièce située dert
rière ce qu'on- appelle la Salle des journaux
allemands. On commença à les composer le 18
juillet, on tira 150 exemplaires le 21 juillet, et
le reste les jours suivants, en tout 300 exem-
plaires; on recommanda aux ouvriers compo-
siteurs d'imiter exactement le modèle anglais,
et de reproduire même le_s fautes que pour-
rait offrir ce modèle. '•̃'̃
Néanmoins, on "ne parvint pas à reproduire
une copie tout à fait semblable, et l'interpel^
lant signale quatre différences principales par
lesquelles il est très facile" de. reconnaître les
exemplaires imprimés à Posen. Les prerniers
de ces exemplaires furent remis à la poste le
25 juillet 1858, et adressés par paquets de cinq
à six à diverses personnes. On voit que l'a-
dresse est cpui/rcfaite, uiai5 néanmoins elle a
une ressemblance frappante avec l'écriture-
connue.d'un employé de la police. Vers la
même, époque, le président, M. de Barens–
prung, envoya dans l'espace de" huit jours,
aux agents de son administration, quatre cir-
eulairès successives/ dans lesquelles il parlait
des transformations qui se .préparaient ,en
Russie, et appelait l'attention sur l'agitation:"
qui se.;manifestait dans la'pop"ulation polo-
naise.
•M. Niego.levv''ski interpelle le ministère
pour sayoir si des actes-du précédent minis-
tère on peut tirer quelques éclaircissements.:
1° sur la distribution, à Poseh^de la procla-
mation de.Londres; 2° sur'le but des circu-
laires de M. de Barensprung; 3° sur les recher-
ches qu'a ,pu;faire la police pour-savoir qui a
fait imprimer chez les imprimeurs de la cour,.
MM. Decker et G6, la proclamation en ques-
tion. Il demande, enfin,. 4° quelles mesures
on a prises pour prévenir des proclamations
̃pareilles a-l'avenir.
Pour toutes les nouvelles no'n signées
̃-••.̃ ̃̃: J.-MAHIAS.
Yoici le texte tlu mémoire présenté par
M. le préfet delà Seine à la commission
départementale de Paris, dans sa session
extraordinaire de 4859, sur l'extension des
limites de Parte: .>̃ ̃̃ >
« Messieurs, l'instruction du projet d'exten-
sion des limites de Paris touche à son ternie
quis.vous représente un mousquetaire de.-
Téniers. égarée dans une fête galante.
"On a rabaissé re:pr"ession'!de succès
d'ëstiine, "c'est ce .qij' m'empêche cle. !'ap|
pliquer à la nouvelle comédie de M..L'a-
tourSaint-Ybars.'leVJroiT cliemin. de mot-"
4à définirait très -bien, pourtant !e sens1
moral de., ce franc succès. La 'pièce e^t
didactique -plus que dr'amatique > son-
mouvement est; ;danstlesi(léés:;pl.us que
.dans ̃l'intrigue." Mais.élle parle des cho-
ses de l'honneur ;avec un accent 'qui va
droit à l'ânie. On sent; qu'elle a- dans
le cœur la probité' qu'elle enseigne', et
celte vertu persuasive agit pjus que >"son
talent même. "̃ J '̃ ̃•
La ip|oralit(é é§fctout dans la. comédie de
'M.'La'tpur'j-'jsa fâblè peut '.se raconter en
dix lignés.– -Urî'fâis'eur de bas^ étage nom-
mé ^erdéliera'te^u/ 'M. d'Anglars, uii
baron plus nâif.encore;que l'Orgori de Mo-
lière. Grâ.Ge! aux conseils de cet aigrefin,
ce'.baron :se ruinerde fond en comble
et patauge- dansdes:.ispéculâtiôîrts"dei fer1
rains verreux il y .gétté- la fortune de sa
femme,, la dot rd.e sa fille. Encore' -un
peu, il marierait-la.. pauvre -enfant au Ber-
trand ganté et frisé, du Macaire/dont il est
la dupe, si le colonel de_Marsy Àlceste
en uniforme -r- n'e remettait Tordre^ dans
cette maison détraquée. ^Po:ûr prix' de son
bienfait, .il se -décide enfin à épouser la
-fille du iogis.– Elle l'aime, il radorevmais
il avait peur de ses7 trente-neuf àns'r-Npug
-discuterons 'tout 4- l'hétirece chiffi-e ter-
rible.̃ -r: :i\ :̃̃'̃.̃;
Rien de plus inégal que ce-Droit Chemin
il molite ou if -descend selon de! point de
vus qu'il embrasse. Ses caractères fai-
blissent dans le vice et se. redressent dans
la vertu. Il y a même quelque chose dé
touchant dans celle gaucherie du poète à
décrire lé mal c'est celle de ce vertueux
peintre italien qui excellait -à peindre
vous êtes appelés à la clore par votre avis, en
exécution de l'art. 6 du décret du 9 février
dernier;
» J'ai l'iioûneur de mettre sous vos yeux
1» les registres d'enquête sur lesquels ont été
consignées les observations présentées dans
les mairies des douze arrondissements de Pa-
ris et dans celles des autres communes inté-
ressées par la mesure.-au nombre de vingt-
huit, -et les dires qui ont été séparément for-
mulés par quelques personnes 2° les analyses
faites'et les opinions exprimées par les com-
missaires enquêteurs 3° les avis des commis-
sions syndicales formées dans chacune des
sections de communes embrassées par la nou-
velle enceinte de la Ville 4° les délibérations
duconseil municipal de Paris et des conseils
municipaux, assistés des plus imposés,, des
yingt-huit autres communes 5° 'celles des
conseils d'arrondissement de Saint-Denis et
de Sceaux, 6° divers autres documents, car-
tes et tableaux, propres à éclairer vos délibé-
rations.
» Le projet que vous avez à examiner, mes-
sieurs, porte les nouvelles limites de Paris
jusqu'à la ligne extrême de la zone de- servi-
tudes défensives qui entoure les ouvrages de
l'enceinte fortifiée. Il doit avoir pour effet de
réunir à la capitale de l'empire, dont la surfa-
ce totale n'est aujourd'hui que de 3,402 hec-
tare, un territoire d'environ 5,100 hectares,
savoir 3,800 compris dans U'enceinte forti-
fiée 600 couverts par les ouvrages militaires,
ou^'y rattachant, et 700 occupés par la zone
d£s servitudes défensives. Il entraîne la sup-
pression complète de 11 communes Auteuil,
Passy, les Batignolles-Monceaux, Montmartre,
La Chapelle, La Villette, Belleville, Gharonne,:
Bercy, Yaugirard'et Grenelle. Il retranche des
sections très considérables aux communes de e
Neuilly, les Prés-Saint-Gervais, baint-Mandé,'
Ivry, Genfeilly et Monrouge-, et des parcelles
plus ou moins étendues, mais beaucoup moins
impqrtantés,-aux communes de Clichy, Saint-
Ouen, Aubërvilliers, Pantin, Bagnolet-,Yanves
et Issy. Enfin, il attribue aux communes de
Boulogne^ Clichy, Saint-Ouen, Saint-Denis,
Aubërvilliers, Bagnolet, Montreùil et Charen-
ton, de petites parcelles des communes* sup-
primées, qui sont situées au delà des limites
de la zone des servitudes défensives.
» Considérablement réduits par suite de ces
dispositions, les arrondissements de Saint-
Denis et de Sceaux, dent le premier égale en
population le plus grand nombre des dépar-
tements de l'empire, et le second dépasse le
chiffre de plusieurs des moindres (1), conser-
veront, l'un vingt-neuf communes, qui comp-
taient déjà 103,930, âmes lors du.recensement
de 1856, et l'autre, quarante cemmunes, qui
figurent pour 91,665 âmes dans les résultats
du môme recensement (2). Ils resteront donc
au rang des arrondissements les plus consi-
dérables, sinon par l'étendue, au moins par
le chiffre de la populatisn etpar intérêts qu'ils renfermeront encore (3).
» D'ailleurs, l'augmentation de la population
de la Seine, -qui n'a pas été moindre de SI 0/0
de 1851 à 1856 peur 4out le département, n'a
produit que 11 0/0 dans Paris, tandis qu'elle
adonné 63 0/0 dans la banlieue suburbaine,
et 31 0/0 dans la banlieue extérieure. Celle-ci,
loin de voir «décroître le mouvement ascen-
sionnel dont elle a déjà profité dans une si
•forte proportion, et qui ne paraît pas s'être ra-
lenti depuis trois ans, le verra probablement
surexcité en sa faveur par 'l'application du
tarif de l'octroi de Paris à la banlieue subur-
bains. Il est donc présumable qu'elle retrou-
vera, dans un bref délai, au moins une partie
de l'importance que la mesure projetée doit
lui retirer tout d'abord. -Cela explique le peu
d'émotio.n causé par le projet dans là généra-
lité du département,- et l'adhésion unanime
qu'y ont donnée les représentants des arron-
dissements de Saint-Denis à Sceaux.
» II vous appartient maintenant, messieurs,
comme' organes du département entier, de ré-
sumer et de dominer la solennelle enquête qui
a été faite sur le système et les détails de ce
projet d'apprécier la convenance de chacun
dos changements de circonscriptions admi-
nistratives qu'il comporte d'examiner -les'
conditions auxquelles ces changements doii-
"venl.être soumis; de tenir compte des in'té-
(1) L'arrondissement de :St-Denis avait -356,034
âmes, er celui de Sceaux 197,039 en 1856." Or, à
celte époque, les Hautes- Alpes n'en comptaient
que m,a53; la Lozère, 140,819 ;les:Basses- Alpes,-
149,6J9, et .les.PjTenées-Orientales, 185,056.
(2) Voici, la division de ces chiffres par cantons;:
ARRONDISSEMENT DE SAINT-DENIS.
Canton de Gourbevoie .5,553
NeTiilly. 33,779 ,-m C)o»
Pantin; |5,l'O8 10J'Jii:2
SamtDenis M~9~~ 103,932
• Saint-Denis gy,59i
̃ ARBOND1SSEMENT DE SCEAUX..
Canton de Charenton. 2),754 l-
-̃ Sceaux. 24,038 n, /c-
5ceaux.r 9.S;b38[ c~i;665
f • -ii Viliejuif 23,-l74 91'^°
Vincerities. 22,6S9
(3) Eq 1856, 191 arrondissements sur 363, qui
composent les 86 "départements de l'empire, a-
vaient une population poindre que la population
réduite "de l'arrondissement de Sceaux.
̃ V
les anges mais qui manquait toureurs
ses démon?,, et no savait que les -faire
innocemment grimacer; 'Evidemment', "M
Latour Sftint-Ybars n.è 'co'nnaît' qUe de
réputatieri l'engeance '• que s6n,coqu:n re-
'^présente. Il ne' Fa -pas é'udiiïe de près."
< l'a. observée :à 'distanG's.j ''Sur-'Uea co--
pies, du ihéâtr.e .plutôt que sur Igs origi-'
,aa«:Xj de Ja ;vie.;réë!le. ;¥ér'deliér. esl-
moins une- figure qu'un.masque cl?escrpc,.
sanssaillie comique etsans^raj t. spécial!;
il n'a pas ,ce -«.signalement ^particulier».
aussi, 'nécessaire au pub]ie pour s'intéres-
ser aux bandits,' qu'on met svr- la scène,
qu'à ta police pour. les arrêter dans leurs
̃ tripots borgnes. Sa victime n'est-elle'
pas d'une espèce trop -ovine;' et' trop m-
'nocénte?.Ce baron d'Anglàrs esterai-
ment .plus dupe que mature. Ondiraii
un. actionnaire du rClïôu colossal. ^En
revanche la jeune. Marie est charman-
te uvec^sa ;grâce isériuse *t ;son.amouf
•résolu., X^e colonel de Marsy attire-ét im-
pose.I!- eside tout.p.oint irréprochable,; ce
caractère eravaté de noir- et boutonné dans
:sa loyaulè:'On.aJime son verbe austère, sa
̃droiture rigi.'d-éf sé^'jsçi'iipules de'ihoine-
soi'dat, s'a iriëlariêo'lie bion'zëe au soleil.
d'Afrique. Au quatriôip.e acte, il^a'une
scène avec .Vend èlieryj brève ̃̃'̃̃ et 'Trap-i
pante comme 'une éxéeufion- militaire.
Il le •f'ysille.avec une tiràcle • les vers'sif-j
fient, partent, 'font feu,, et vont se loger!
dans la conscience de l'escroc comme:des!
balié's'daBS.la tête d'un lâche. -Ce qu'on!
pourrait iurreprocher, c'est sa défiance de]
lui:m"ème et la vieillesse 'qu'il affecte pour,
refuser la:main"de. la jeune Marie.
Trente-neuf ausl'.Mais ce n'est ni l'âge:
des'invalides de: la guerre,- "ni "celui des
invalides de l'amour. La jeunesse, d'ail-
leurs, est. chose relalise: Un clerc' de,
notaire est. à trente-cinq. ans, aussi vieux
que les paperasses parmi lesquelles il
végète.- A trente-Rpf aoSj u^ colonel qui
rets divers engagés dans la mesure; de les
peser successivement tous; intérêts généraux,
inlêfèts municipaux, intérêts privés, collectifs
ou individuels; enfin, de formuler une opinion
motivée, à laquelle votre situation même ne
peut manquer de donner une grande valeur,
mais dont les consciencieuses études, qui pré-
cèdent toutes vos délibérations, augmenteront
certainement encore l'autorité.
1.
t Les motifs supérieurs qui 'commandent .l'an-
Rexion .immédiate do la banlieue suburbaine à
Paris oflt étë déduife avec une telle évidence,
dans le rapport à l'empereur qui précède le dé-
cret du 9 février dernier, qu'il- serait superflu
d'en renouveler l'exposé. Ils. ont d'ailleurs été
parfaitement compris, epmme l'enquêté même
en fait foi peu' de personnes ont essayé d'en
contester la force; presque-partout, au contraire,
-on a reconnu que. Paris, siège du gouvernement,,
gardien des destinées de la France, astreint à un
régime.administratif bien, ordonné, doué de voies
larges, qui assurent tout à la fois le bien-être
privé et la tranquillité publique, surveillé avec
une sorte de luxe dans toutes ses parties, ne peut
demeurer longtemps enveloppé d'une ceinture
compacte de faubourg» livrés à. plus de vingt-
administrations diverses, coastruits au hasard,
couverts d'un réseau .'inextricable de Toies.çubli-
quesétroites et tortueuses, de ruelles et d'impas-
ses, où s'accumulent avec nne rapidité 'prodi-
gieusedes populations nomades, sans lien réel,
avec lë"sol et sans surveillance efficace.
Un certain nombre d'oppositions, épàrses et
modérées' dans presque 'toutes les communes,
groupées et yivesdaHs trois ou quatre, et dé-
passant, dans une seule, la.mesure convenable,
se sont produites au nom d'intérêts industriels
et commerciaux, les seuls qui, eri définitive, pa-
raissent ètre;errgagés dans la question.: Cepen-
dant, la plupart des opposants admettent que dès
raisons de l'ordre le plus élevé puissant rendre
nécessaire l'annexion à Paris des territoires com-
pris entre le mur d'octroi ^l'enceinte foftifîée, et
se réduisent à demanderf avec plus' où moiks
d'habileté d'argumentatioa, des tempéraments,
des exemptions, des privilèges.
» Le principe de la mesure a'obtenu l'adhésien
unanime des hommes impartiaux, considérables,1
éclairés, qui avaient été chargés des fonctions
"de commisKàires-enquiteurs.
» Parmi les conseils municipaux des onze com-
munes qui doivent être supprimées, ceux.de
Passy, de Batignolles-Monceaux, de Montmartre,
de La Chapelle, de Belleville, de Charonne, s'e
rangent au même avis; celui de Grenelle recon-
naît également qsë les intérêts particuliers doi-
vent fléchir devant l'intérêt général; celui 4e
Vauglrard ne demande, en lin d.e compte, qu'un
délai de quelques années colin de Bercy, tout
en émettant un vœu contraire au projet, s'en ar-
range dans l'espoir que le gouvernement prendra
en grande considération les convenances de s©e
commerce spécial; ceux d'Auteuil et de La Vil-
lette seuls protestent d'une manière absolue epn-
tre le projet. v
» Le premier a.exprimé son avis dans de singu-
lières conditions. Dés 5,000 habitants de là par-
tie d'Àùteuil qui est située^en deçà des fortïfica-
tions, i4 seulement ont.parlé dans l'enquête con-
tre le principe, de la mesure. Dos 44 personnes
qui devaient siéger, soit comme conseillers mu-
nicipaux, soit Comme plus imposés, dans l'assem-
blée municipale, i4 seulement, au nombre des-
quels figuraient plusieurs des opposants de l'en-
quête, ontfprmé la majorité opposée au projet;
10 ont émis un votp approbatif 20 étaient ab-
sents, c'est-à-dire indifférents, sinon favorables.
L'avis exprimé au nom d'Auteuil est donc celui
d'une imperceptible, mais très active minorité.
» J'examinerai à part les actes et les dires qui
se sont produits à Là Villette.
̃ » Treize autres:çommunes comprise*, pour une
section plus oii'moins grande de leur territoire,
dans l'enceinte des fortifications ou dans la zone
des servitudes .défensives, et, par» conséqaent,
dans 1« périmètre de Paris agrandi, conserveront
pour l'autre section, l&ur existence municipale .e
indépendante..
» Celles .qui ne livrent qu'«ne" surface de peu
d'étendue^ Aubefvilliers, Bagpolet, Clichy, Pan-
tin, Saint-Guen, Yànves, adhèrent, par .l'organe:
de leurs conseils municipaux etilé leurs plus im-
posés à l'ensemble du ErOjet. •'̃ • ;̃
» Celles dont une partie pliis considérable sera
distraite, Gentilly, ïssy, Ivxy, Montrouge, Neuilljy
les Prés-Sairit-Gervais', S'àiht-.Mandé,"o.hteiéJdqù-
blement représentées :;d'àbord, l'avis distinct de?
sections à réunir a été exprimépàridés commis-
sions syndicales puis, les joeux ;d?s. communes
entières ont été émis -par les conseils muniçi-'
paux et les'plùs. intpdsés'. Â.Issj" ét'à IVry, Tes
commissions syndicales, sans combattre précisé-
ment la mesure en elle-iirtèm* rouiraient en an-
nuler les eiïets, en considération" des intérêts prï-:
vés qu'elle peut froisser. A Montrouge, l'as'sem.
blée mu'nicipirie ko. demandé l'ajournement. A
Saint-MaHdé;-la commission Syndicale exprime
un. avis peu près semblable. Partout ailleurs|
l'adhésion est universelle. ̃.̃'̃•
-• •» Les quatre communes, Saint-Denis, Boulo-
gne, •GharêntQn etitfontrèuil, dont les circonscrip-
tions, loin d'être diminuées, s'agrandiront aucon-
traire de: quelques- portions de territoire laissées
par des communes supprimées en dehors de Fen-
çe'inte do Paris, donnent au. projet leur assentir-
iBént pur et simple.
» Malgré les charges considérables dont se trou-
vera "grevé le budget de-Paris par suite de réxr-
tension de ses services aux. territoires de la ban-
lieue suburbaine, le conseil municipal de cette
ville n'a pas hésité à-promettre, dans sa remar-
quable délibération duli mars présent mois, un
entier concours au gouvernement de l'empereur
pour .Taecomplisserneat delà mesure -proposée,
a gagné sa croix de :commandëur, a la
jeunesse -de Tancrède.Les femmes, d'ail-
leurs, ne s'effraient guère des têtes qui ont
grisonné sous .le casqué .Voyez 'fjth'ell-o:.
'i l'est' noir coM!T)e";ià'riûlt; «'il commence
à cles.bendrelà .vallée dès ans; ». et.pour-'
tant avec quelle bravoure :PesdeinGne. se
mët'à l'aimer! Il n'a qu"â lui raconter ses
batailles,, fet son Cœur est pris, « Desder
»mftrie-.p'rètaitiïnedoreille attentive à ces
» récits ,ëe,temps à; autre les affaires de
M-lamarspnd'o.bligeaientà ^'éloigner; après
» les avq.ir.èxpédiée,s àla hâte,, elle reve-
̃» nait .aussitôt. Ma narration terminée
», elle me. donna pour ma peine force sou-
» pirs, elle jùrà qu'en vérité cela" était
». étrange, plus qu'étrange que c'était at-
» tendrissant singulièrement attendris-
»sant; elle souhaita dé n' avoir point en-
«iendumon récit, et toutefois elle eût
«désiré que le ciel eût fait d,'ellë un pareil
» homme. Elle me remercia, ajoutant que
» si je, connaissais quelqu'un qui fûtamou-
» reux d'elle, je n?avais qu'à lui apprendre
» à.con.ter-mon histoire, que cela suffirait
.-» pour obtenir, son cœur. » Vous êtes
soldat comme Othello, monsieur Demarsy,!
et, comme lui, vous arrivez.de 1,'Afrique.' '1
"Épousez dpn'c bravement votre Dësdë-
mone, mais.ne l'étouiïez pas sous votre
oreiller/1 • ̃'
Ce qu'il ."faut îouej- encoredans lé Droit
clieininyciest un style loyal et franc *om-
me les sentiments qu'il exprime. Levers
1îu poète a pris de l'allure et de la vi-
gueur. Il s'envole rarement.vers là.poésie,,
mais il' monte souvent jusqu'à l'éloquen-
ce. J.'ai dit le succès si légitime, et si
mérité; L'auteur peut se l'attribuer tout
entier. Clarence. à part,la pièce es.l jouée-
d'un b nul à l'autre avec une médiocrité
exemplaire. ̃: ̃̃«,
Tumberlick a fait aux Italiens une reu-
lent il a reconnu tout à la fois in nécessité, l'ur-
gence et les conséquences favorables aux classe
pauvres car elle aura pour effet, suivant lui, non-
seulement de placer les populations annexées
sous une administratiOR homogène et d'amélio-
rer leur situation matérielle, mais aassi de leur
assurer, dans une 'plus large proportion, les bien-
faits ds l'assistànse publique,, et d'élever leur ai-
tualionsous le rapport de lareligion et de l'irisv
truction primaire. ·
» Enfia, comme je l'ai déjà énoncé, les conseils
d,'arron4issemeHt d« .Saint-Denis .et de ^Sceaux
se pronôncjn- k l'unauimité pour l'extension des
limites de Paris, dans.des deu^i0HS fortement
limités'de Pâcis,dans.desdeuu"
motivées, aux termes desquelles cette grande-
mesure d'administration intérieure est dictée par
l'intérêt public, conforme à la nature des choses
et aux lois de l'histoire des grands centres de po-
pulation, prévue d'ailleurs, pour uti avenir, plus
ou moins éloigné, le jour où l'enceinte des forti-
fications s'est construite, inévitable aujourd'hui,
et désirable même pour ceux dont elle trouble
provisoirement la position et les affaires indus-
trielles car elle tempère, par des ménagements
pleins de sollicitude, et compense par* d'incontes-
tables bienfaits les inconvénients passagers
qu'elle entraine, tandis qu'un simple àjourneraent
laisserait ensouffrance, sans cOinpènsatitra, tous r
les intérêts privés qui réclament.
» Ainsi, à part quelques points et un petit nom-
bre de personnes et de corps administatifs, le ré-
sultat de l'instruction du projet soumis à l'en-
quête est un acquiescement de la population que
le gouvernement avait conviée à manifester ses
sentiments et ses vœux.
» Douze, cent mille âmes domiciliées dans l'an-
cienne enceinte de Paris, quatre cent mille ré-
pandues dans les communes suburbainesVét aient
intéressées dans ce projet, qui tend à les réunir
en une seule eitc. Du sein de' cette foule immen-
se, il n'est sorti que 393. protestations^ dont 99
portante, 473 signatures dans la seule èemmuno
de la Villette,- et S96 signées par 389 personnes
seulement dans les autres communes, celle de
Paris comprise 2,157 individus ne se sont pré-
sentés dans les mairies que pour demander des
modifications pIhs ou moins essentielles aux dis-
positions proposées; 486 se soht^dérangés pour
formuler une adhésion absolûe^que plus d'un
million et demi d'habitants donnaient par leur
abstention et leur, silence.
» J'ai dit que les oppositioHS,.ou même les sug-
gestions d'amendements se concentrent, presque
toutes dans un très petit nombre de localités où
existentȕhss usines et des maisons de commerce
dont la perception dès droits d'octroi viendra dé-
ranger les opérations et réduire les. bénéfices-
Sans les.réclamations de cet' ordre, on serait en
droit d'affirmé? que le dessein de donner à Paris
ses vraies limites est accueilli par cette approba-
tion unanime que rencontrent ordinairement en
France, et surtout à Paris, les grandes pensées,
les décisions vigoureuses, inspirées an souverain
par l'amour et la profohdë'intèlligence du bien
public. < (La suite prochainement.)
"̃'̃ Faits divers.
Aujourd'hui a.eujieu, au Champ-de-Mars,
par un temps magnifique,- la revue des trou-
pes faisant partie de'l'armée de Paris.
Trente-cinq mille hommes étaient sçius les
armes. L'infanterie se composât de seize ~ré-
gimeiits de ligne, quatre bataillons de chas-
seurs à pie4, les sapeurs-pompiers et deux
bataillonstle la garde de Paris.
La cavalerie comprenait douze; escadrons
de hussards, des.3e.et 69 de dragons, de douze
escadrons des Ie'. de dragons et 4e de cuiras-
siers de onze escadrons des laret 2° carabi-
niers, de deux escadronsde la garde de Paris
et d'un escadron de la gendarmerie de "la
Seine.. ̃
L'artillerie se composait des batteries du %3
régimentd'artillerie à pied et dul49régimeat
d'arfillerie à cheval..
Les troupes étaient commandées par M. le
maréchal Magnan. ̃
L'empereur est arrivé au Champ-de-Mars
à une heure et demie. II était accompagné du
prince Napoléon, des maréchaux Vaillant et
ftahdon, et de plusieurs généraux. •'̃
L'-impéralrice, le. prince impérial, la. prin-
cesse.Malhildé et la.priacesse Clotilde assis-
taient à la revue. Ils' étaient placés sur le
grand balcon derl'Ecéle-Militaire.
Au moment -où nous mettons sous presse,
les troupes regagnent leurs quartiers respec-
ïifs.V •. ̃ ̃. ̃̃ "̃̃
Les ministres se sont réunis hier en; con-
seil, au palais fies. Tuileries.^6ous la ,prési?
'dence de l'empereur.
M. le contre-amiral La Bocque de Chan- •
fray vient d'être élevé au. grade' de' grand-of-
ficier de la Légi'ori-d'Honrieûr. ̃ Il;,a été admis
dans la -ï9 section du; cadre de.: l'état-Tnajor
général de.l!arméè;na.valeJ.-i;
AL- le cbntre-amiçal .comte. ;Bpuôt-WilIau-
rhez a été nommé membre titulaire du conseil
des travaux de la marine, en remplacement
de-M. La Rocque de Ghanfray.
On lit dans le M aniteur ̃: •̃ '.<
« M. le eolonel de Francpnière, premier aide de
camp de S.A. I. le prince Napoléon, a cessé,
ea raison des fonctions qu'il remplit auprès du
prince, d'être chargé de la direction des affaires
militaires et maritimes au ministère de l'Algérie
et des colonies. »..
–%• le mfnistre.des finances ne. recevra
pas le lundi 4 avril. ̃ '"̃̃'̃'<̃ '̃
M. le ministre de la marine recevra le
lundi 4 avril..
Par arrêté du 26 mars, Je doe.teur Maxi-
mis Legrand_«st nommé cheï de clinique mé-
trée triomphante dans le Trovatore. Il a
enclou^ sçnut dièse mais, eà revanche,
•il lance des ut de poitrine d'une justesse
et d'une rondeur étonnantes. On l'a rappelé
après le trio du premier, acte; on lui. a re-
demandé la complainte du Miserere et cet
air héroïque du troisième acte qu'il en-
tonne comme' dans un clairoa.– L'an der-
nier, le public, n'avait d'oreille que pour
la note fantastique qui a fait ici la répu-
tation du chanteur; cette 'année, on ap-
précie mieux son grand style, sa large
manière, et ceïie science du chant qui
fait dejui le type accompli du ténor clas-
sique. Son succès a été immense de-
puis Rubini, la salle Ventadour n'avait pas
entendu de pareilles salves d'applaudisse-
ments. Lâfuria franeese vaut bien, quand
elle s'y met, l'enthousiasme de Naples et
de Rome. Les fanatiques .de. l'ut dièze
n'auront pas d'ailleurs perdu-leur saison.
Tamberlick ,1e donnera dans Otello qu'il
reprend ce soir a^ec Mme Gastel!anv
–On annonce pour lundi proôhàin, àlà
salle Herz, le concert de M. Séligman, un
vioncelliste qui joue de son instrument
comme si sainte Cécile lui avait donné
des leçons. Le programme annonce des
•morceaux' de 'Menai, dé Beethoven, de
Webér, et, pour épilogue, la première
représentation d'une comédie de Méry
kititu!4e Après deux Ans, et jouée par
âlm? Arnould-Plessy et M; Bressant.
•; '•; PAULPE;SAINT-VI.GTOR.
lorsqu'il a été procédé au vote par division,
MM. Brighit, Milner Gibson et Berkeley, avec'
d'autres, ont quitté la Chambre-Dans un mo-
ment aussi critique, il Jeur était iiapossible de
voter en conscience.. Ils désirent le pouvoir, et
.Je scrutin secret- n'est pas maintenant en bon-
ne odeur. L'affaire s'est enfin décidée, grâce
au concours des conservateurs, et lord John
Éussell a été délivré de ses bourreaux radi-
caux, et, quant au bill, ont s'est- arrangé pour
un temps. `:' v
Si ces avides et bruyants candidats aupeu-
voir devaient réussir dans leurs plans, dé. -pa-
reilles scènes se renouvelleraient fréquem-
ment dans la Chambre des communes. De
temps à. autre M. Bright s'abstiendrait de vo-
ter, afin de se montrer avec cette dignité si
essentielle h un homme qui Aspire au pouvoir,
et lord- John Russell conjurerait ses collègues
récalcitrants dé dissimuler leurs vues etrleuj*s'
intention^ qui, en se manifestant, prôdui-;
raient de graves inconvénients.
Heureusement pour l'Angleterre, l'Europe
et le monde en général, lès principes qui ont
ont servi de règle à lord Malmesbùry dans .la
direction de là politique extérieure de l'An-
gleterre sont bien connus et justement ap-
préciès. Quand ce ministre- est arrivé au pou-
voir, l'Angleterre gisait humiliée dans la pous-
sière aujourd'hui, elle occupe le rang qui lui
convient dans une confédération européenne.
'Son autorité pèse de tout son poids au pro^t
du maintien de la. paix, et, grâce à la Provi-
-• dence, qui bénira les efforts de loyaux hommes
d'Etat, la tranquillité, sera conservée.. 7
L'industrie pourra sans obstacle recueillir
le prk de sëà travaux, et le commerce ne sera
point entravé, dans ses opérations. Partout, e,n
Europe, le vœu des nations est pour Ja paix
.donc, à' leurs yeux, le cabinet de lord D.erby
est la meilleure garantie, et nous ne sommes
1 pas surpris qu'une ligue factieuse contre ce
çabmefjette l'alarme d'un .bpiit de l'Europe à
j'autre.
La chute des. cabinets whigs est générale-
ment considérée comme une délivrance, et
les gens à places qui sont déçus peuvent voir
avec dépit la Sympathie qu'ont fait naître lés
:i embarras momentanés d'un ministère conser-
vateur. C'est là ce qui a provoqué des mani-
festations qui prouvent que lord Derby et ses
collègues jouissent de la confiance du Parle-
ment et du pays, et que celui-ci ne veut qu'a-
véir l'occasion favorable de prouver le zèle
dont il est Animé en faveur delà bonne eausè.
̃ v'- 'Y- Italie. "̃ •̃ .'̃'• ̃ "̃
̃ v .̃• a -Turia, 3G mars.
«Ces jours derniers, une petite intrigue de
.provocation, préparée auihéàtre Carignan, est
venue .échouer devant la pénétration piémon-
taise. •
s» On avait; annoncé une pièce nouvell®) Ugp
• Jf&scolo', de M. Castel-Wcchiô (pseudonym'e
<3',un certain Pullè, commissaire de police au-
trîchién, à ..Milan.) Quelle plus belle, occasion
'^irritation el de tapage Le sujet de la pièce,
lé-moment, choisi, la profession de l'auteur,
iouty était. Dans la matinée, de petites af fi-
chés manuscrites, adressées à. là jeunesse ejf
-^aux jé'tiîdiants, se. répandirent sur tous lek
Biurs de là ville, –jç Jeunes gens, patriotes,
•; « à ce soif, a"û Garignan I On attend "de vous
“» .une déJnjjHstration » On l'attendait trop, en"
effet, .comme vous allez voir.
» Le rideau se lève, le soir, devant une salle
à moitié vide la prima donna s'avance, pré-
.p'aréë à un accueil différent, et reste tout d'a-
J)èrdinterdile,hèsitantè, d'autant plus que ses
compagnons et elle- avaient, • ce qu'il parait,
compté sur les interruptions et les cris du pu-
blic peur remplir les passages. qui pourraient;
'échapper à leur mémoire des rôles appris en
̃' Mte dans .un -but plus théâtral encore, que
'Vsiucèrement dramatique. Enfin, les yeux/ex-
Jaressifs de. là malheureuse prima donna àr-
racHèrept un; -n  bas Géstel-Vecchio »
suivi de trois sifflets* pas un de plus^ sûr
quoi la toile tomba sans en,"demarider davan-
tage, au grand soulagement de cette troupe
malencontreuse..
»Le général Garibaldi a été voir le roi; qui
ne lui a pas fait prêter serment, conime le
prétendent Ies"jourùaux trop Bien- informés;; if
mais S. M. lui-a témoigné beaucoup dé bién-
veillance, «n dirait ici de sympathie, et s'est
k montrée très vivement satisfaite, après aVôir
causé avec'hii pendant plus d'une- heure,
» A Naples, par ce
journaux et des rapports officiels, se joue en
ce moment le dernier' acte d'un drame qui n4
paraît pas de ce temps-ci. Rien ne manque à
,1a lugubre et traditionnelle histoire., ai les in-
trigues du palais, ni le mystère et l'isolement
;&u lit mortuaire, ni l'éloignemènt de Théri-
• tier, ni l'attitude hypocrite du gouyerne-
mentî ni la défense. de: l'inquiétude appa-'
rente, ni "la défiance ~de la joie cachée. De
pauvres marins de Bari sent 6caployé^à-tra«s-
-porter, à soulever le. corps dû roi.
»" Enfin, voule.z-yous savoir le -symptôme le
» au Cavagnoî. Quelle folie dit la com-
»tesse; depuis quand joue-ton des ché;
s vaux au Gavagnol? Mais cela n'est
point neuf, reprit le marquis. D'où yft-
--» nez-vous denc, pour ignorer qu'à 4a
.» cour, quand l'argent .manqu-e", ce qui né
,» laisse pas que d'arriver quelquefois,
,a nous jouons tout, terres, équipages,
b chevaux, nos femmes même, quand on
» veut bien ,se contenter cle semblable
y> monnaie. :C#la est d'autant plus plai4
"» santçlit;la-comtesse, que dans ce cas-là
tous jouez souvent ce qui n'est déjà
• J» plus k vous. Qh nous sommes là-des-
iasuSj (Jit le marquis, d'une .philosophie.
«̃dontrien n'approche! ».
Cependant, Sylvia pleure, Sylvia crie,
Sylvia s'indigne "d'avoir été jouée et roii-.
léé comme ûnê pistole sur la table d'un
Cabaret. Sur quoi; le ;chevalier prend une
canne enbois des îles et fait miné de bat^
>!tre la belle éplorée. Pour le coup, il, a
gagné :j le voiià Jiaï autant qu'il est haïssa-
/;ble. Ifélas fies femmes de Marivauxsont t,
.«omme les femmes de Mojière «II
leur plaît d'être battues, » Ce matin, Syl-
"'̃ via le. souffrait, à ipeinè, et. majntenantri
elle l'àimèà l'adoration il. est. sûr qu'ëll^
"va mourir si on.lui enlève son cher ché-|
"Palier. -^Le marquis ^attendait que' ce^
-aveu-là. Le jeu est fâit;; il a gagné la par-j
tîel Le chevalier e"sC aimé c'ést^doiic à lui
départir. Qu'il emporte. l:âme de Syîviaj
jet grand bien lui fasse. Le marquis se con--
tentera de son enveloppemortelle.– rQue-^
•cille si l'onveut, cette jolie guenille lui;
est chère.–rL'açtricepleure; le chevalier!
se" désespère.– fiais quoi! le marquis est
bon diable il comprend, qu'il est cruelde
faire pleurer ces beaux yeux. Aimez-
Vous donc, mes enfants." -r-QuantȈ lui, il
(faille saut périlleux et s'en vav de dëscs,-
peir,. épouser la fille aux cent mille écusi
-t-, Saute, marquis
Ce q.u.i =HstiJ^r cette aimable comédie
plus-positif de l'état déseepéré du maiadë,Tc'est
l'appel du docteur Lama, un homme-1 qui a
été président de la Chambre des députés et
nommé membre du comité "de salut public
pendant la mêlée du 15 mai 1848. L'appel de
cet homme, si suspect au roi quoique gracié,
en dit plus que toutes les suppositions. »
'̃ ̃ v- « Parme, 27 mars..
«-Le 25 mars, le colonel Anyiti a tenté une
espèce d'émeute avec le concours de quelques
hommes qu'il avait soudoyés. Ce colonel est
très connu pour ses sentiments autrichiens..
On voulait "sans doute fournir par fà,un pré-
texte à la proclamation de l'état de siège.
» A Modène, dans la soirée *du 22 mars, une.
patrouille a fait feu sur-une bande de jeunes
gens qui chantait des hymnes patriotiques.
-» » Un dragon a été tué près de Carrara pour
avoir crié, en état d'ivresse, vive Victor-Em-
manuel..
;» On cherche évidemment à pousser la po-
pulation aux excès.. » ••̃
« Milan, 28 mars.
» On dit que le procès intenté aux chefs^de
la. démonstration qui a marqué les funérailles
de Dandolo n'est pas abandonné. Le régime
militaire prend tous les joui-s le dessus. Une
jeune fille-a été appelée à la police avec sa
mère^ à cause d'un bijou qu'ellonortait aux
trois couleurs- italiennes/On lui appris le corps
du délit, et on l'a relâchée sous serment de se
présenter quand elle#sera rappelée. `
» On dit que Mass'imo d'Azeglio, après sa
missisn à Rome, va remplacer .à Florence,M.
Buoncompagni, en qualité de ministre sarde.»
••'•̃ « Vercelli, 31 mars.
» Le conseil provincial de Vercelli, sur la
proposition de- son intendant général, vient
d'assigner un. subside mensuel de 10 à 15 fr.
à chaque famille, pauvre des contingents rap-
pelés sous Jes drapeaux, et une certaine sonr-
me aux soldats qui s'y rendent.
̃> On espère que l'exemple de la. province
de Vercelli sera suivi par les autres dans la
mesure de leurs moyens.
"On voit.qué le patriotisme de la Lômbar-
die trouve de l'écho en Piémont. Une société
de dames s'est organisée sous l'inspiration de
Mm» Ida Vegezzi-Rusealla, écrivain et poète
charmant, pour subvenir, par des travaux de
femmes, aux besoins des familles des contin-
gents et des volontaires. Plusieurs dames
lombardes viennent de s'offrir pour le service
des ambulances; en cas de guerre. v
» Gèsoes~ne reste' pas en arrière. La société
du tir à la carabine vient d'envoyer quarante
volontaires, et un nombre égal d'ouvriers a
été fourni par la fonderie Orlandi.
» Les volontaires enrôlés -du 19 au 29 mars
sont'au nombre de.2,029. »
̃ •' -Suisse. :-̃ ,,• ;•
(Correspondance particulière de la Presse.)
« Berne, 2 mars..
» Lesjournaux ont donné dernièrement l'é-
tat des. forces militaires des divers pays qui
peuvent être entraînés dans le mouvement, si
la guerre éclate enltalie.La Suisse a étécom-
prise dans cette statistique mais d'une façon
très inexacte. Permettez-moi donc de vous
dire quelques mots de notre organisation mi-
litaire; et de vous donner les chiffres officiels
qui représentent lés forces de la Confédéra-
tion. ̃ ̃"
» L'armée suisse, composée exclusivement
do milices, se divise en trois parties 1° l'élite
fédérale; 9,° la réserve fédérale j .3° la land-
wehr. L'élite fédérale et la réaorve fédérale
seules sont considérées comme l'armée active.
» Le service '.militaire est obligatoire depuis
l'âge de vingt ans jusqu'à l'âge de quarante-
quatre ans révolus. -Le remplacement ,mili-
taire est interdit. Tout citoyen, fait partie de
l'élite fédérale jusqu'à l'âge de trente-quatre
ans passé cet âge, il entre dans là réserve.
» L'élite fédérale est formée des contingents
des cantons, lesquels fournissent trois hom-.
mes sur 100 âmes "de population suisse.' La
réserve est toujours'la moitié de l'élite..
» Dans. ces. proportions, l'élite fédérale com-
prend 70 mille hommes, chiffre rond, et la
réserve 35 mille. C'est donc un total 'de 105
^mille hommes que" la Suisse peut, à un mo-
*ment donné, et dans un iûtêrvalie de temps
très restreint, jeter à ses frontières.
» La landw^hr se.cofiiposé des hommes qui
ont atteint leur quarantième ''année, et qui
'̃.sdrteat de la réserve fédérale. G'est, là une
dernière réserve, façonnée, ëx-ercée aux ma-
noeuvres, et sur laquelle, dans un moment
'suprême, la; "Suisse pourrait très sérieusement
èompter.1 ̃"
s L'armée fédérale se compose, dans des'
proportions très intelligemment réparties, des
armes suivantes ̃
» 1* Troupes du génie^ .sapeurs, ponton--
niers; «
» 2° Artillerie, train, pare ̃'̃•'̃̃
» 3° Cavalerie dragons et guides
i» 4° Carabiniers;
» 5* Infanterie chasseurs et fusiliers.
t> On a beaucoup parlé du projetde faire re
d'entre sjb.s pareilles, c'est.sqn,air d'aisaa-
cé et de naturel; elle.a.Itrgrâce et le don
du genre qu'-elle,imite sans Ië contrefaire;
̃elle marivaudé sans^grlmaee et sans boû-
cbe:en cœur. Qnrtiapouvait:plus finement
saisir la désinvolture du dix-huitième siè-
cle, son impertinence de bonne compa-
gnie, son esprit qui glisseet qui ^appiv«.
pas. Un brin de séntiment,se ,faufile..dans
ce piquant imbrogiîo; mais"3a broderie
l'entortille1 et le couvre vite. L'amour ne
pleurait guère eh cet heureux temps l'en-
jouement faisait partie de-la politesse ~Qn
faisait contre, fortune bel esprit et ;bon
cœur on prenait lès choses pour ce qu'elT
les sont; on n'aniilys^ait rien, -pas môme sa
souffrance. Une. certaine gaîté qui. ;étgit
dans l'air dissipait la tristesse et allégeait
l!existence. Nous l'avons perdu, ce frire
de la vieille France. Vous/en- retrouverez
dans le Jeu de Sylvia, le léger écho.
Le succès a été 'iiv charme. On a. nom-
mé toîrt haut M. Aniédée Acliard on a-
joutait tout bas le nomtrès bonnu et très
sympathique de son .coliàborateûr, un
hemme de lettres quand rnêrnè, nialgré les
affaires, malgré lâfortime, qui à toujours.
porté-haUt' ce titré que -tant d'autres dis-
simuleraient à "sa place,. mais -qui garde
volbntiers-l'incognito dé son esprit ,et:de
ses.succès.
.MPIFargueil est une Sylyia un peu som-
bre, un ;peu hautaine il faut avoir- été
sifflé de bonne heure dans la volière de
Marivaux pour gazouiller son. frais caquè-
tage. -rr-Lafontàine est fort empêtré dans
l'habit galant du chevalier; il le.portè com-
me un.frac.-anglais;. il donne à ce petit
taaître les allures. gourmées d'un gentil-'
homme du temps de Louis XVI, qui a lu
la Nouvelle Séloïse, s'est entiché de Fran-
klin et vâpartir pour l'Amérique avec M.
de Lafayette.– Félixvdans le rôle du mar-
vivre, le cas échjfatrt, l'organisation de 1856,
lors du conflit prùsso-suisse.
» L'élite fédérale était alors répartie en neuf
divisions.– Je me dispens.e dé vous donner les
noms des commandants.– Chacune dé ces di-
visions comprenait trois brigades, à l'excep-
tion de la sixième, -qui n'en avait que deHX.
La division était forte de 7,500 hommes, ce
qui fait un total approximatif de 68,000 hom-
mes.- ̃ -.?̃̃; ̃̃̃' ̃
."» L'état-majôr général se répartit, en six
branches
» 1° Etat-major général 2° état%iajor du
génie 3° état– major d'artillerie, etc., etc.
» L'etat^major général comprend 40 cplo-
nels, 30 lieutenants-colonels, 30 majors."
» L'état-major du génie se compose de deux
colonels, trois lieutenants-colonels -quatre
majors.
» Et l'état-màjor. d'artillerie est formé de
quatre colonels, de dix lieu tenants- CDlonels et
de quinze majors, etc., etc.
̃»̃ Vous pouvez, avec. ces renseignements
sommaires, avoir une idée de notre organisa-
tion militaire, et connaître très exactement le
chiffre des hommes que la Suisse pourrait'
mettre en -'ligne. •
» Inutile de vous dire le dommage considé-
rable 'qu'une mise sur pied ferait subir à *la
• Suisse. 68,000 hommes ravis tout-à-coup à la
production, 'et pour un temps indéfini Notre
fabrique, nos industries résisteraient-elles à
une aussi rude épreuve t
» Plusieurs gouvernements dé second or-
dre ont accusé réception de la note du Con-
seil fédéral. La -France, l'Autriche et la Sar-
daigne n'ont pas encore répondu. Néanmoins,
je suis en mesure de vous dire que la Sardai-
gne nepartago pas lamanière de voir du Con-
seil fédéral concernant la neutralisation des
provinces savoisiennes.# L'Angleterre a déjà
donné sa réponse, et je peux vous dire qu'elle
est conçue en termes très sympathiques et
très favorablesà la neutralité de la Suisse.–
G. Saint-Laurent.»
̃'̃ ̃̃S»rnsse. .̃̃
M. Niegolewski doit adresser demain au mi-
nistère une interpellation signée de quarante-
deux membres, dont voici le résumé
A là fin de juillet et au commencemeât
d'août dernier, une proclamation' insurrec-
tionnelle, datée de Londres le$3 mai 1858, fut
répandue à un grand nombre d'exemplaires,
surtout parmi les classes inférieures de la po-
pulation polonaise. Cette. proclamation provo-
quait à une insurrection contre la Eussie.
D'après des communications certaines fai-.
tes à l'interpellant, et des preuves qu'il a en
mains, cette proclamation a été imprimée à
Posen, d'après un exemplaire imprimé à Loû-
dres, et cela dans l'imprimerie de la cour, de.
MM. -Decker et Ce, dans une pièce située dert
rière ce qu'on- appelle la Salle des journaux
allemands. On commença à les composer le 18
juillet, on tira 150 exemplaires le 21 juillet, et
le reste les jours suivants, en tout 300 exem-
plaires; on recommanda aux ouvriers compo-
siteurs d'imiter exactement le modèle anglais,
et de reproduire même le_s fautes que pour-
rait offrir ce modèle. '•̃'̃
Néanmoins, on "ne parvint pas à reproduire
une copie tout à fait semblable, et l'interpel^
lant signale quatre différences principales par
lesquelles il est très facile" de. reconnaître les
exemplaires imprimés à Posen. Les prerniers
de ces exemplaires furent remis à la poste le
25 juillet 1858, et adressés par paquets de cinq
à six à diverses personnes. On voit que l'a-
dresse est cpui/rcfaite, uiai5 néanmoins elle a
une ressemblance frappante avec l'écriture-
connue.d'un employé de la police. Vers la
même, époque, le président, M. de Barens–
prung, envoya dans l'espace de" huit jours,
aux agents de son administration, quatre cir-
eulairès successives/ dans lesquelles il parlait
des transformations qui se .préparaient ,en
Russie, et appelait l'attention sur l'agitation:"
qui se.;manifestait dans la'pop"ulation polo-
naise.
•M. Niego.levv''ski interpelle le ministère
pour sayoir si des actes-du précédent minis-
tère on peut tirer quelques éclaircissements.:
1° sur la distribution, à Poseh^de la procla-
mation de.Londres; 2° sur'le but des circu-
laires de M. de Barensprung; 3° sur les recher-
ches qu'a ,pu;faire la police pour-savoir qui a
fait imprimer chez les imprimeurs de la cour,.
MM. Decker et G6, la proclamation en ques-
tion. Il demande, enfin,. 4° quelles mesures
on a prises pour prévenir des proclamations
̃pareilles a-l'avenir.
Pour toutes les nouvelles no'n signées
̃-••.̃ ̃̃: J.-MAHIAS.
Yoici le texte tlu mémoire présenté par
M. le préfet delà Seine à la commission
départementale de Paris, dans sa session
extraordinaire de 4859, sur l'extension des
limites de Parte: .>̃ ̃̃ >
« Messieurs, l'instruction du projet d'exten-
sion des limites de Paris touche à son ternie
quis.vous représente un mousquetaire de.-
Téniers. égarée dans une fête galante.
"On a rabaissé re:pr"ession'!de succès
d'ëstiine, "c'est ce .qij' m'empêche cle. !'ap|
pliquer à la nouvelle comédie de M..L'a-
tourSaint-Ybars.'leVJroiT cliemin. de mot-"
4à définirait très -bien, pourtant !e sens1
moral de., ce franc succès. La 'pièce e^t
didactique -plus que dr'amatique > son-
mouvement est; ;danstlesi(léés:;pl.us que
.dans ̃l'intrigue." Mais.élle parle des cho-
ses de l'honneur ;avec un accent 'qui va
droit à l'ânie. On sent; qu'elle a- dans
le cœur la probité' qu'elle enseigne', et
celte vertu persuasive agit pjus que >"son
talent même. "̃ J '̃ ̃•
La ip|oralit(é é§fctout dans la. comédie de
'M.'La'tpur'j-'jsa fâblè peut '.se raconter en
dix lignés.– -Urî'fâis'eur de bas^ étage nom-
mé ^erdéliera'te^u/ 'M. d'Anglars, uii
baron plus nâif.encore;que l'Orgori de Mo-
lière. Grâ.Ge! aux conseils de cet aigrefin,
ce'.baron :se ruinerde fond en comble
et patauge- dansdes:.ispéculâtiôîrts"dei fer1
rains verreux il y .gétté- la fortune de sa
femme,, la dot rd.e sa fille. Encore' -un
peu, il marierait-la.. pauvre -enfant au Ber-
trand ganté et frisé, du Macaire/dont il est
la dupe, si le colonel de_Marsy Àlceste
en uniforme -r- n'e remettait Tordre^ dans
cette maison détraquée. ^Po:ûr prix' de son
bienfait, .il se -décide enfin à épouser la
-fille du iogis.– Elle l'aime, il radorevmais
il avait peur de ses7 trente-neuf àns'r-Npug
-discuterons 'tout 4- l'hétirece chiffi-e ter-
rible.̃ -r: :i\ :̃̃'̃.̃;
Rien de plus inégal que ce-Droit Chemin
il molite ou if -descend selon de! point de
vus qu'il embrasse. Ses caractères fai-
blissent dans le vice et se. redressent dans
la vertu. Il y a même quelque chose dé
touchant dans celle gaucherie du poète à
décrire lé mal c'est celle de ce vertueux
peintre italien qui excellait -à peindre
vous êtes appelés à la clore par votre avis, en
exécution de l'art. 6 du décret du 9 février
dernier;
» J'ai l'iioûneur de mettre sous vos yeux
1» les registres d'enquête sur lesquels ont été
consignées les observations présentées dans
les mairies des douze arrondissements de Pa-
ris et dans celles des autres communes inté-
ressées par la mesure.-au nombre de vingt-
huit, -et les dires qui ont été séparément for-
mulés par quelques personnes 2° les analyses
faites'et les opinions exprimées par les com-
missaires enquêteurs 3° les avis des commis-
sions syndicales formées dans chacune des
sections de communes embrassées par la nou-
velle enceinte de la Ville 4° les délibérations
duconseil municipal de Paris et des conseils
municipaux, assistés des plus imposés,, des
yingt-huit autres communes 5° 'celles des
conseils d'arrondissement de Saint-Denis et
de Sceaux, 6° divers autres documents, car-
tes et tableaux, propres à éclairer vos délibé-
rations.
» Le projet que vous avez à examiner, mes-
sieurs, porte les nouvelles limites de Paris
jusqu'à la ligne extrême de la zone de- servi-
tudes défensives qui entoure les ouvrages de
l'enceinte fortifiée. Il doit avoir pour effet de
réunir à la capitale de l'empire, dont la surfa-
ce totale n'est aujourd'hui que de 3,402 hec-
tare, un territoire d'environ 5,100 hectares,
savoir 3,800 compris dans U'enceinte forti-
fiée 600 couverts par les ouvrages militaires,
ou^'y rattachant, et 700 occupés par la zone
d£s servitudes défensives. Il entraîne la sup-
pression complète de 11 communes Auteuil,
Passy, les Batignolles-Monceaux, Montmartre,
La Chapelle, La Villette, Belleville, Gharonne,:
Bercy, Yaugirard'et Grenelle. Il retranche des
sections très considérables aux communes de e
Neuilly, les Prés-Saint-Gervais, baint-Mandé,'
Ivry, Genfeilly et Monrouge-, et des parcelles
plus ou moins étendues, mais beaucoup moins
impqrtantés,-aux communes de Clichy, Saint-
Ouen, Aubërvilliers, Pantin, Bagnolet-,Yanves
et Issy. Enfin, il attribue aux communes de
Boulogne^ Clichy, Saint-Ouen, Saint-Denis,
Aubërvilliers, Bagnolet, Montreùil et Charen-
ton, de petites parcelles des communes* sup-
primées, qui sont situées au delà des limites
de la zone des servitudes défensives.
» Considérablement réduits par suite de ces
dispositions, les arrondissements de Saint-
Denis et de Sceaux, dent le premier égale en
population le plus grand nombre des dépar-
tements de l'empire, et le second dépasse le
chiffre de plusieurs des moindres (1), conser-
veront, l'un vingt-neuf communes, qui comp-
taient déjà 103,930, âmes lors du.recensement
de 1856, et l'autre, quarante cemmunes, qui
figurent pour 91,665 âmes dans les résultats
du môme recensement (2). Ils resteront donc
au rang des arrondissements les plus consi-
dérables, sinon par l'étendue, au moins par
le chiffre de la populatisn etpar
» D'ailleurs, l'augmentation de la population
de la Seine, -qui n'a pas été moindre de SI 0/0
de 1851 à 1856 peur 4out le département, n'a
produit que 11 0/0 dans Paris, tandis qu'elle
adonné 63 0/0 dans la banlieue suburbaine,
et 31 0/0 dans la banlieue extérieure. Celle-ci,
loin de voir «décroître le mouvement ascen-
sionnel dont elle a déjà profité dans une si
•forte proportion, et qui ne paraît pas s'être ra-
lenti depuis trois ans, le verra probablement
surexcité en sa faveur par 'l'application du
tarif de l'octroi de Paris à la banlieue subur-
bains. Il est donc présumable qu'elle retrou-
vera, dans un bref délai, au moins une partie
de l'importance que la mesure projetée doit
lui retirer tout d'abord. -Cela explique le peu
d'émotio.n causé par le projet dans là généra-
lité du département,- et l'adhésion unanime
qu'y ont donnée les représentants des arron-
dissements de Saint-Denis à Sceaux.
» II vous appartient maintenant, messieurs,
comme' organes du département entier, de ré-
sumer et de dominer la solennelle enquête qui
a été faite sur le système et les détails de ce
projet d'apprécier la convenance de chacun
dos changements de circonscriptions admi-
nistratives qu'il comporte d'examiner -les'
conditions auxquelles ces changements doii-
"venl.être soumis; de tenir compte des in'té-
(1) L'arrondissement de :St-Denis avait -356,034
âmes, er celui de Sceaux 197,039 en 1856." Or, à
celte époque, les Hautes- Alpes n'en comptaient
que m,a53; la Lozère, 140,819 ;les:Basses- Alpes,-
149,6J9, et .les.PjTenées-Orientales, 185,056.
(2) Voici, la division de ces chiffres par cantons;:
ARRONDISSEMENT DE SAINT-DENIS.
Canton de Gourbevoie .5,553
NeTiilly. 33,779 ,-m C)o»
Pantin; |5,l'O8 10J'Jii:2
SamtDenis M~9~~ 103,932
• Saint-Denis gy,59i
̃ ARBOND1SSEMENT DE SCEAUX..
Canton de Charenton. 2),754 l-
-̃ Sceaux. 24,038 n, /c-
5ceaux.r 9.S;b38[ c~i;665
f • -ii Viliejuif 23,-l74 91'^°
Vincerities. 22,6S9
(3) Eq 1856, 191 arrondissements sur 363, qui
composent les 86 "départements de l'empire, a-
vaient une population poindre que la population
réduite "de l'arrondissement de Sceaux.
̃ V
les anges mais qui manquait toureurs
ses démon?,, et no savait que les -faire
innocemment grimacer; 'Evidemment', "M
Latour Sftint-Ybars n.è 'co'nnaît' qUe de
réputatieri l'engeance '• que s6n,coqu:n re-
'^présente. Il ne' Fa -pas é'udiiïe de près."
< l'a. observée :à 'distanG's.j ''Sur-'Uea co--
pies, du ihéâtr.e .plutôt que sur Igs origi-'
,aa«:Xj de Ja ;vie.;réë!le. ;¥ér'deliér. esl-
moins une- figure qu'un.masque cl?escrpc,.
sanssaillie comique etsans^raj t. spécial!;
il n'a pas ,ce -«.signalement ^particulier».
aussi, 'nécessaire au pub]ie pour s'intéres-
ser aux bandits,' qu'on met svr- la scène,
qu'à ta police pour. les arrêter dans leurs
̃ tripots borgnes. Sa victime n'est-elle'
pas d'une espèce trop -ovine;' et' trop m-
'nocénte?.Ce baron d'Anglàrs esterai-
ment .plus dupe que mature. Ondiraii
un. actionnaire du rClïôu colossal. ^En
revanche la jeune. Marie est charman-
te uvec^sa ;grâce isériuse *t ;son.amouf
•résolu., X^e colonel de Marsy attire-ét im-
pose.I!- eside tout.p.oint irréprochable,; ce
caractère eravaté de noir- et boutonné dans
:sa loyaulè:'On.aJime son verbe austère, sa
̃droiture rigi.'d-éf sé^'jsçi'iipules de'ihoine-
soi'dat, s'a iriëlariêo'lie bion'zëe au soleil.
d'Afrique. Au quatriôip.e acte, il^a'une
scène avec .Vend èlieryj brève ̃̃'̃̃ et 'Trap-i
pante comme 'une éxéeufion- militaire.
Il le •f'ysille.avec une tiràcle • les vers'sif-j
fient, partent, 'font feu,, et vont se loger!
dans la conscience de l'escroc comme:des!
balié's'daBS.la tête d'un lâche. -Ce qu'on!
pourrait iurreprocher, c'est sa défiance de]
lui:m"ème et la vieillesse 'qu'il affecte pour,
refuser la:main"de. la jeune Marie.
Trente-neuf ausl'.Mais ce n'est ni l'âge:
des'invalides de: la guerre,- "ni "celui des
invalides de l'amour. La jeunesse, d'ail-
leurs, est. chose relalise: Un clerc' de,
notaire est. à trente-cinq. ans, aussi vieux
que les paperasses parmi lesquelles il
végète.- A trente-Rpf aoSj u^ colonel qui
rets divers engagés dans la mesure; de les
peser successivement tous; intérêts généraux,
inlêfèts municipaux, intérêts privés, collectifs
ou individuels; enfin, de formuler une opinion
motivée, à laquelle votre situation même ne
peut manquer de donner une grande valeur,
mais dont les consciencieuses études, qui pré-
cèdent toutes vos délibérations, augmenteront
certainement encore l'autorité.
1.
t Les motifs supérieurs qui 'commandent .l'an-
Rexion .immédiate do la banlieue suburbaine à
Paris oflt étë déduife avec une telle évidence,
dans le rapport à l'empereur qui précède le dé-
cret du 9 février dernier, qu'il- serait superflu
d'en renouveler l'exposé. Ils. ont d'ailleurs été
parfaitement compris, epmme l'enquêté même
en fait foi peu' de personnes ont essayé d'en
contester la force; presque-partout, au contraire,
-on a reconnu que. Paris, siège du gouvernement,,
gardien des destinées de la France, astreint à un
régime.administratif bien, ordonné, doué de voies
larges, qui assurent tout à la fois le bien-être
privé et la tranquillité publique, surveillé avec
une sorte de luxe dans toutes ses parties, ne peut
demeurer longtemps enveloppé d'une ceinture
compacte de faubourg» livrés à. plus de vingt-
administrations diverses, coastruits au hasard,
couverts d'un réseau .'inextricable de Toies.çubli-
quesétroites et tortueuses, de ruelles et d'impas-
ses, où s'accumulent avec nne rapidité 'prodi-
gieusedes populations nomades, sans lien réel,
avec lë"sol et sans surveillance efficace.
Un certain nombre d'oppositions, épàrses et
modérées' dans presque 'toutes les communes,
groupées et yivesdaHs trois ou quatre, et dé-
passant, dans une seule, la.mesure convenable,
se sont produites au nom d'intérêts industriels
et commerciaux, les seuls qui, eri définitive, pa-
raissent ètre;errgagés dans la question.: Cepen-
dant, la plupart des opposants admettent que dès
raisons de l'ordre le plus élevé puissant rendre
nécessaire l'annexion à Paris des territoires com-
pris entre le mur d'octroi ^l'enceinte foftifîée, et
se réduisent à demanderf avec plus' où moiks
d'habileté d'argumentatioa, des tempéraments,
des exemptions, des privilèges.
» Le principe de la mesure a'obtenu l'adhésien
unanime des hommes impartiaux, considérables,1
éclairés, qui avaient été chargés des fonctions
"de commisKàires-enquiteurs.
» Parmi les conseils municipaux des onze com-
munes qui doivent être supprimées, ceux.de
Passy, de Batignolles-Monceaux, de Montmartre,
de La Chapelle, de Belleville, de Charonne, s'e
rangent au même avis; celui de Grenelle recon-
naît également qsë les intérêts particuliers doi-
vent fléchir devant l'intérêt général; celui 4e
Vauglrard ne demande, en lin d.e compte, qu'un
délai de quelques années colin de Bercy, tout
en émettant un vœu contraire au projet, s'en ar-
range dans l'espoir que le gouvernement prendra
en grande considération les convenances de s©e
commerce spécial; ceux d'Auteuil et de La Vil-
lette seuls protestent d'une manière absolue epn-
tre le projet. v
» Le premier a.exprimé son avis dans de singu-
lières conditions. Dés 5,000 habitants de là par-
tie d'Àùteuil qui est située^en deçà des fortïfica-
tions, i4 seulement ont.parlé dans l'enquête con-
tre le principe, de la mesure. Dos 44 personnes
qui devaient siéger, soit comme conseillers mu-
nicipaux, soit Comme plus imposés, dans l'assem-
blée municipale, i4 seulement, au nombre des-
quels figuraient plusieurs des opposants de l'en-
quête, ontfprmé la majorité opposée au projet;
10 ont émis un votp approbatif 20 étaient ab-
sents, c'est-à-dire indifférents, sinon favorables.
L'avis exprimé au nom d'Auteuil est donc celui
d'une imperceptible, mais très active minorité.
» J'examinerai à part les actes et les dires qui
se sont produits à Là Villette.
̃ » Treize autres:çommunes comprise*, pour une
section plus oii'moins grande de leur territoire,
dans l'enceinte des fortifications ou dans la zone
des servitudes .défensives, et, par» conséqaent,
dans 1« périmètre de Paris agrandi, conserveront
pour l'autre section, l&ur existence municipale .e
indépendante..
» Celles .qui ne livrent qu'«ne" surface de peu
d'étendue^ Aubefvilliers, Bagpolet, Clichy, Pan-
tin, Saint-Guen, Yànves, adhèrent, par .l'organe:
de leurs conseils municipaux etilé leurs plus im-
posés à l'ensemble du ErOjet. •'̃ • ;̃
» Celles dont une partie pliis considérable sera
distraite, Gentilly, ïssy, Ivxy, Montrouge, Neuilljy
les Prés-Sairit-Gervais', S'àiht-.Mandé,"o.hteiéJdqù-
blement représentées :;d'àbord, l'avis distinct de?
sections à réunir a été exprimépàridés commis-
sions syndicales puis, les joeux ;d?s. communes
entières ont été émis -par les conseils muniçi-'
paux et les'plùs. intpdsés'. Â.Issj" ét'à IVry, Tes
commissions syndicales, sans combattre précisé-
ment la mesure en elle-iirtèm* rouiraient en an-
nuler les eiïets, en considération" des intérêts prï-:
vés qu'elle peut froisser. A Montrouge, l'as'sem.
blée mu'nicipirie ko. demandé l'ajournement. A
Saint-MaHdé;-la commission Syndicale exprime
un. avis peu près semblable. Partout ailleurs|
l'adhésion est universelle. ̃.̃'̃•
-• •» Les quatre communes, Saint-Denis, Boulo-
gne, •GharêntQn etitfontrèuil, dont les circonscrip-
tions, loin d'être diminuées, s'agrandiront aucon-
traire de: quelques- portions de territoire laissées
par des communes supprimées en dehors de Fen-
çe'inte do Paris, donnent au. projet leur assentir-
iBént pur et simple.
» Malgré les charges considérables dont se trou-
vera "grevé le budget de-Paris par suite de réxr-
tension de ses services aux. territoires de la ban-
lieue suburbaine, le conseil municipal de cette
ville n'a pas hésité à-promettre, dans sa remar-
quable délibération duli mars présent mois, un
entier concours au gouvernement de l'empereur
pour .Taecomplisserneat delà mesure -proposée,
a gagné sa croix de :commandëur, a la
jeunesse -de Tancrède.Les femmes, d'ail-
leurs, ne s'effraient guère des têtes qui ont
grisonné sous .le casqué .Voyez 'fjth'ell-o:.
'i l'est' noir coM!T)e";ià'riûlt; «'il commence
à cles.bendrelà .vallée dès ans; ». et.pour-'
tant avec quelle bravoure :PesdeinGne. se
mët'à l'aimer! Il n'a qu"â lui raconter ses
batailles,, fet son Cœur est pris, « Desder
»mftrie-.p'rètaitiïnedoreille attentive à ces
» récits ,ëe,temps à; autre les affaires de
M-lamarspnd'o.bligeaientà ^'éloigner; après
» les avq.ir.èxpédiée,s àla hâte,, elle reve-
̃» nait .aussitôt. Ma narration terminée
», elle me. donna pour ma peine force sou-
» pirs, elle jùrà qu'en vérité cela" était
». étrange, plus qu'étrange que c'était at-
» tendrissant singulièrement attendris-
»sant; elle souhaita dé n' avoir point en-
«iendumon récit, et toutefois elle eût
«désiré que le ciel eût fait d,'ellë un pareil
» homme. Elle me remercia, ajoutant que
» si je, connaissais quelqu'un qui fûtamou-
» reux d'elle, je n?avais qu'à lui apprendre
» à.con.ter-mon histoire, que cela suffirait
.-» pour obtenir, son cœur. » Vous êtes
soldat comme Othello, monsieur Demarsy,!
et, comme lui, vous arrivez.de 1,'Afrique.' '1
"Épousez dpn'c bravement votre Dësdë-
mone, mais.ne l'étouiïez pas sous votre
oreiller/1 • ̃'
Ce qu'il ."faut îouej- encoredans lé Droit
clieininyciest un style loyal et franc *om-
me les sentiments qu'il exprime. Levers
1îu poète a pris de l'allure et de la vi-
gueur. Il s'envole rarement.vers là.poésie,,
mais il' monte souvent jusqu'à l'éloquen-
ce. J.'ai dit le succès si légitime, et si
mérité; L'auteur peut se l'attribuer tout
entier. Clarence. à part,la pièce es.l jouée-
d'un b nul à l'autre avec une médiocrité
exemplaire. ̃: ̃̃«,
Tumberlick a fait aux Italiens une reu-
lent il a reconnu tout à la fois in nécessité, l'ur-
gence et les conséquences favorables aux classe
pauvres car elle aura pour effet, suivant lui, non-
seulement de placer les populations annexées
sous une administratiOR homogène et d'amélio-
rer leur situation matérielle, mais aassi de leur
assurer, dans une 'plus large proportion, les bien-
faits ds l'assistànse publique,, et d'élever leur ai-
tualionsous le rapport de lareligion et de l'irisv
truction primaire. ·
» Enfia, comme je l'ai déjà énoncé, les conseils
d,'arron4issemeHt d« .Saint-Denis .et de ^Sceaux
se pronôncjn- k l'unauimité pour l'extension des
limites de Paris, dans.des deu^i0HS fortement
limités'de Pâcis,dans.desdeuu"
motivées, aux termes desquelles cette grande-
mesure d'administration intérieure est dictée par
l'intérêt public, conforme à la nature des choses
et aux lois de l'histoire des grands centres de po-
pulation, prévue d'ailleurs, pour uti avenir, plus
ou moins éloigné, le jour où l'enceinte des forti-
fications s'est construite, inévitable aujourd'hui,
et désirable même pour ceux dont elle trouble
provisoirement la position et les affaires indus-
trielles car elle tempère, par des ménagements
pleins de sollicitude, et compense par* d'incontes-
tables bienfaits les inconvénients passagers
qu'elle entraine, tandis qu'un simple àjourneraent
laisserait ensouffrance, sans cOinpènsatitra, tous r
les intérêts privés qui réclament.
» Ainsi, à part quelques points et un petit nom-
bre de personnes et de corps administatifs, le ré-
sultat de l'instruction du projet soumis à l'en-
quête est un acquiescement de la population que
le gouvernement avait conviée à manifester ses
sentiments et ses vœux.
» Douze, cent mille âmes domiciliées dans l'an-
cienne enceinte de Paris, quatre cent mille ré-
pandues dans les communes suburbainesVét aient
intéressées dans ce projet, qui tend à les réunir
en une seule eitc. Du sein de' cette foule immen-
se, il n'est sorti que 393. protestations^ dont 99
portante, 473 signatures dans la seule èemmuno
de la Villette,- et S96 signées par 389 personnes
seulement dans les autres communes, celle de
Paris comprise 2,157 individus ne se sont pré-
sentés dans les mairies que pour demander des
modifications pIhs ou moins essentielles aux dis-
positions proposées; 486 se soht^dérangés pour
formuler une adhésion absolûe^que plus d'un
million et demi d'habitants donnaient par leur
abstention et leur, silence.
» J'ai dit que les oppositioHS,.ou même les sug-
gestions d'amendements se concentrent, presque
toutes dans un très petit nombre de localités où
existentȕhss usines et des maisons de commerce
dont la perception dès droits d'octroi viendra dé-
ranger les opérations et réduire les. bénéfices-
Sans les.réclamations de cet' ordre, on serait en
droit d'affirmé? que le dessein de donner à Paris
ses vraies limites est accueilli par cette approba-
tion unanime que rencontrent ordinairement en
France, et surtout à Paris, les grandes pensées,
les décisions vigoureuses, inspirées an souverain
par l'amour et la profohdë'intèlligence du bien
public. < (La suite prochainement.)
"̃'̃ Faits divers.
Aujourd'hui a.eujieu, au Champ-de-Mars,
par un temps magnifique,- la revue des trou-
pes faisant partie de'l'armée de Paris.
Trente-cinq mille hommes étaient sçius les
armes. L'infanterie se composât de seize ~ré-
gimeiits de ligne, quatre bataillons de chas-
seurs à pie4, les sapeurs-pompiers et deux
bataillonstle la garde de Paris.
La cavalerie comprenait douze; escadrons
de hussards, des.3e.et 69 de dragons, de douze
escadrons des Ie'. de dragons et 4e de cuiras-
siers de onze escadrons des laret 2° carabi-
niers, de deux escadronsde la garde de Paris
et d'un escadron de la gendarmerie de "la
Seine.. ̃
L'artillerie se composait des batteries du %3
régimentd'artillerie à pied et dul49régimeat
d'arfillerie à cheval..
Les troupes étaient commandées par M. le
maréchal Magnan. ̃
L'empereur est arrivé au Champ-de-Mars
à une heure et demie. II était accompagné du
prince Napoléon, des maréchaux Vaillant et
ftahdon, et de plusieurs généraux. •'̃
L'-impéralrice, le. prince impérial, la. prin-
cesse.Malhildé et la.priacesse Clotilde assis-
taient à la revue. Ils' étaient placés sur le
grand balcon derl'Ecéle-Militaire.
Au moment -où nous mettons sous presse,
les troupes regagnent leurs quartiers respec-
ïifs.V •. ̃ ̃. ̃̃ "̃̃
Les ministres se sont réunis hier en; con-
seil, au palais fies. Tuileries.^6ous la ,prési?
'dence de l'empereur.
M. le contre-amiral La Bocque de Chan- •
fray vient d'être élevé au. grade' de' grand-of-
ficier de la Légi'ori-d'Honrieûr. ̃ Il;,a été admis
dans la -ï9 section du; cadre de.: l'état-Tnajor
général de.l!arméè;na.valeJ.-i;
AL- le cbntre-amiçal .comte. ;Bpuôt-WilIau-
rhez a été nommé membre titulaire du conseil
des travaux de la marine, en remplacement
de-M. La Rocque de Ghanfray.
On lit dans le M aniteur ̃: •̃ '.<
« M. le eolonel de Francpnière, premier aide de
camp de S.A. I. le prince Napoléon, a cessé,
ea raison des fonctions qu'il remplit auprès du
prince, d'être chargé de la direction des affaires
militaires et maritimes au ministère de l'Algérie
et des colonies. »..
–%• le mfnistre.des finances ne. recevra
pas le lundi 4 avril. ̃ '"̃̃'̃'<̃ '̃
M. le ministre de la marine recevra le
lundi 4 avril..
Par arrêté du 26 mars, Je doe.teur Maxi-
mis Legrand_«st nommé cheï de clinique mé-
trée triomphante dans le Trovatore. Il a
enclou^ sçnut dièse mais, eà revanche,
•il lance des ut de poitrine d'une justesse
et d'une rondeur étonnantes. On l'a rappelé
après le trio du premier, acte; on lui. a re-
demandé la complainte du Miserere et cet
air héroïque du troisième acte qu'il en-
tonne comme' dans un clairoa.– L'an der-
nier, le public, n'avait d'oreille que pour
la note fantastique qui a fait ici la répu-
tation du chanteur; cette 'année, on ap-
précie mieux son grand style, sa large
manière, et ceïie science du chant qui
fait dejui le type accompli du ténor clas-
sique. Son succès a été immense de-
puis Rubini, la salle Ventadour n'avait pas
entendu de pareilles salves d'applaudisse-
ments. Lâfuria franeese vaut bien, quand
elle s'y met, l'enthousiasme de Naples et
de Rome. Les fanatiques .de. l'ut dièze
n'auront pas d'ailleurs perdu-leur saison.
Tamberlick ,1e donnera dans Otello qu'il
reprend ce soir a^ec Mme Gastel!anv
–On annonce pour lundi proôhàin, àlà
salle Herz, le concert de M. Séligman, un
vioncelliste qui joue de son instrument
comme si sainte Cécile lui avait donné
des leçons. Le programme annonce des
•morceaux' de 'Menai, dé Beethoven, de
Webér, et, pour épilogue, la première
représentation d'une comédie de Méry
kititu!4e Après deux Ans, et jouée par
âlm? Arnould-Plessy et M; Bressant.
•; '•; PAULPE;SAINT-VI.GTOR.
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