Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1853-10-15
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 octobre 1853 15 octobre 1853
Description : 1853/10/15. 1853/10/15.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
Samedi i§ octobreJ
J~RO:g..€EKTMm
année. ~8S5.
~N M: 0 ~8 FBAm.
L Adresser les demandes et rectamationa relatives'au service
&M.ROUY'ABKn
à trtrROtt~ `~i~ts~rR~.T~tm, rcce hionfmartrs, ~3f. (4ftce~càs.'
.MKCES. ~S'adressera M. PAMS (0. '? -),?!
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CN A~ ~8 FR'ANCS; SIX. MOIS, SS FRANCS;-r T&OM MO!S, ~a?!U,N~CN.;M~ERO,1S~'CE!~ot'<~Mt:poMr~pa~MM~c4(!?!ff
~s~nu~aaiaY.tnmoec6o~~s~o~eaarme®
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m SECRÉTAIRE nsLA a'È~~c'noM.TM~ARTtOLESt Les Mttctes non ins~rÉsne sont pas rendus; ils sont~rûtés. `
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Paris, i4 octobr.e~~
~~BS' 'f'C$Ollt ~,1 'N .r
BTB.B..ETENtBB~OCa.
De toutes parts et des points les plus oppos~ÏTËous re-
vient que l'empereur Nicelas n'est plus. occupé que de re-
chercher comment il pourra sortir le moins possible enta-
mé de la situation inextricable dans laquelle Fa jeté la fer-
me conviction où il était qu'il parviendrait, au moyen de
lord Aberdeen et de la presse britannique, à isoler la Fran-
ce de l'Angleterre, et en tout cas a faire reculer .ces deux
puissances à l'instant suprême) Son attente a été trompée,
et ses projets ont été déjoués par l'ordre donné,'quoique
tardivement, aux deux escadres commandées par l'amiral
Dundas et par l'amiral Hamelin, de quitter le mouillage de
Besikapour aller .jeter l'ancré devant Constantinople, et
faire ainsi acte de vigueur aux y eux du monde entier.
1/empereur Nicolas ne sait plus quel diplomate se vouer.
Le gouvernement des Principautés retiré aux hospodars
de Valachie et de Moldavie et remis au prince MensehikoS',
et le.commandement de l'armée russe sur le Danube don-
né au maréchal Paskewitoh~ sont le dernier effort d'une
politique d'intimidation aux abois. Tenter de faire peur
et n'en faire aucune est la pire extrémité laquelle on
puisse se condamner soi-même. C'est le juste châtiment
de toute politique fanfaronne qui n'a pour elle ni le droit
ni la force. Il ne sufnt pas toujours d'avoir de l'audace
et de grossir la voix. L'empereur Nicolas en fait en ce
moment, à ses trais la pénible expérience. Quoi qu'il tente,
quoi qu'il fasse, quoi qu'il cède, quoi qu'il exige, qu'il a-
vanoe eu qu'il recule, il ne peut plus sortir de l'épreuve
dans laquelle il s'est inconsidércment engagé que considé-
rable!nent diminué. Donc, ce qu'il aurait de mieux à faire,
ce serait de reconnaître, hautement qu'il a eutortetd'a-
giE en conséquence. Déclarer qu'on a tort quand on a rai-
son est un acte de faiblesse; mais déclarer qu'on a tort
quand on a eneotivement tort est un acte de fermeté sou-
vent et de conscience toujours.
S'il est vrai, ainsi que l'a, annoncé une dépêche télégra-
phique privée, qu'un décret impérial ordonne !a réduction
immédiate de l'armée autrichienne au moyen-d'un vaste
'système de congés, ce serait de la part de l'Autriche une
manière indirecte desi'gniflerMa Russie sa nautralité, mais
y compter peu nous paraît prudent. Les choses ont un
courant qui entraîne les volontés les plus fortes et les in-
tentions.les plus droites lorsqu'elles tentent de le remonter.
Ce serait vainement que-1'Autriche et la Prusse essaieraient
de se détacher de la Russie il n'est pas au pouvoir des sa-
tellites de ehanger-1'ordre qui leur est assigné.
Les dernières nouvelles de Constantinople, transmises
par~a télégraphie privée, portent la date dû 5 octobre.
Le Manifeste déclarant la guerre à la Russie avait été
publié le même jour.
Ordre avait été transmis à Omer-Pacba, en son camp de
Schumia, de sommer le prince Gortschakon'd'évacuer les
Principautés dans la quinzaine; faute de quoi les hostilités
seraient ouvertes immédiatement.
Le courrier turc porteur du texte du manifeste de guerre
était attendu à Vienne hier dans la soirée. Nous recevrons
donc dans peu de jours cet important document.
On assure que les Turcs se proposent d'engager les hos-
tilités en Asie, sur les bords de la mer Noire, et en Géorgie,
où ils pourraient compter sur le concours des tribus cir-
FEMM.ET~.aME BjA B~mB~SES
DC 15 OCTOBRE 1853.
D'AlEXMDRE DtJMS.
~~ATRÏÈME PARTIE.
K.es VemdaMges deBomfgogme.–t.a cfoix ~e JmîUet.
Enjambons par-dessus la. réception de M. Viennet, qui,
sans doute, apprit par son portisr qu'il était nommé acadé-
micien, comme il apprit plus tard par le même portier qu'il
était nomme pair de France et r&venons a nos amis, acquit-
tés a. vee tant d'éclat, et ramenés chez- eux avec tantd'en-
'th&usiasme dans la soirée du 16 avriL
II avait été décidé que nous leur donnerions un banquet par
souscription.
Ce banquet fut nx6 au 9 mal, et eut lieu aux Fen~an~M (fe
.DoMr~syHf. Nous étions deux cents souscripteurs.
J'étais placé entre Raspail, qui venait de refuser la croix,
et un artiste du Théâtre-Français qui était venu la avec moi,
mais bien moins par conviction politique q.ue par curiosité.
Marrast était dépositaire des toasts ofûciels qui devaient
être portés, et il était bien convenu qu'on n'en porterait point
d'autres que ceux qui avaient été approuvés par le président.
Les choses, marcheront assez convenablement pendant, les
'deux. iiers du r'irisr mais, aux détonations des bouteilles de
yin de Champagne qui commençaient a simuler une fusillade
assez bien nourrie, les caprits ~'exaltèrent, la conversation,
Lq ~proSucHon-fst nt~r'dite. v@ir la Rr~ë d~ 31 août au t<
oc;to6rë..
cassiennes. D'un autre coté, la nouvelle d'une alliance de
la Perseaves la Russie est positivement démentie.
Le maréchal Paskewitsch, qui doit' remplacer le prince
Gortscitakon', est âgé de 76 ans. Il' est surtout connu par-
les campagTies de Pologne et de Perse.
Le~orHtt!~ Pos~ annonce la, jenction probable dos deux-
escadres française et anglaise dites de l'Océan.'
Les jo'nrnHtUX. 'angiais-ne nous .ont 'pss' appoFté'aUjom'-t
d'hui d'articles dignes d'être cites. Nous nous contenterons
de mentionner le passage suivant du T'M?!es, -qui continue
a exprimer une certaine connanee dans les efforts de la
diplomatie:
< L'espoir de conserver la paii est fondé sur les négocia-
tions qui pourront avoir lieu avant la déclaration officielle de
guerre, ou du moins avant que les hostilités aient eSective-
ment commencé. Les représenthns,des puissances occidenta-
les sont occupés en ce moment à rédiger une Note destinée à
être soumise a la double acceptation de la Russie et de la Tur-
quie. Au'fead, -les difficultés de cet arrangement devraient
être médiocres, puisque les intentions de la Porte se trouvent
exprimées par son projet de modifications et celles de la Rus-
les unes et les autres aucune différence.
? Des que le czar aura consenti toute Note autre que celle
de Vienne, il n'y aura plus de difncultés d'aucune sorte, puis-
qu'il a accepté d'avance, en substance, les conditions de l'ar-
rangement, et ce n'est pas lui demander trop que cette con-
cession en retour des procédés violons qui ont été cause de
tout. Le ezar doit savoir aujourd'hui que la modération de
l'Angleterre et de la France n'était inspirée ni par l'hésitation
ni par la peur. ?
D'après quelques journaux de Londres, une scène assez
vive aurait eu lieu récemment entre lord Clarendon et le
baron de Brunow. Le ministre anglais aurait accusé for-
mellement le diplomate russe d'avoir sciemment induit en
erreur le gouvernement d'Angleterre sur les intentions du
ezar à l'égard des Principautés.
Contrairement-aux appréhensions des spéculateurs an-
glais, la Banque d'Angleterre n'a pas élevé hierle-taux de
son escompte, mais l'essor des fonds est resté paralysé par
le bruit d'une prochaine convocation du parlement.
L'empereur d'Autriche, fiancé récemment à une prin-
cesse de Bavière, est arrivé à Munich le 11 octobre, et en
est reparti immédiatement pour Possen'hofen, où réside la
princesse.
Nous avons reçu aujourd'hui les journaux de New-York
apportés par l~î'cvée. Ils nous apprennent que le manifeste de M. Maroy,
ministre des an'aires'étrangères, au sujet de l'aRaire Costa,
a été lu le ? septembre en conseil de cabinet, à, .Washing-
ton, et approuvé dans sa teneur générale. C'est. un docu-
ment très étendn,"dans lequel se trc-'jvent, dit-on, dévelop-
pées les propositions suivantes
1° L'arrestation et l'emprisonnement de Eoszta consti-
tuent des actes illégaux que rien ne saurait justifier;
2" Le président, loin de consentir à la remise du prison-
nier entre les mains du consul général d'Autriche à Smyr-
ne, s'attend a ce que l'empereur. d'Autriche prendra les
mesures convenables pour replacer Kossta dans les mêmes
conditions pu il se trouvait avant d'être arrêté
3° Au moment de son arrestation, Epssta_ se trouvait à'
l'abri de la nationalité des Etats-Unis, qui ont le droit, s'ils
le jugent propos, d'étendre leur protection sur lui
4' L'Autriche n'a aucun droit de s'opposer ou de porter
atteinte à l'exercice de ce droit~e la part des Etats-Unis,
pour la mise en liberté de Koszta;
5° Ennn, l'intervention du capitaine Ingraham pour ob-
tenir la liberté du prisonnier était lég-itimje et justifiée par
les circonstances.
-On sait que les Etats-Unis ont déjà triomphé en partie
par la délivrance de M. Costa. H ne leur reste plusqu'à-
faire prévaloir la théorie générale qu'ils soutiennent.
Les journaux anglais annoncent la conclusion d'un nou-
veau différend qui s'était élevé entre l'Angleterre et .la Tos-
cane, et qui rappelle l'affaire Madiaï avec des circonstan-,
ces aggravantes. Ce n'était plus un de ses sujets, c'était
une citoyenne anglaise, miss Cuppingham, que le gouver-.
nernent toscan avait fait mettre en prison pour avoir dis-
tribué quelques bibies dans son entourage. Sur les injonc-
tions du cabinet anglais, elle a d& être naturellement re-
lâchée.. rédaaL~or e.
~secrétaire de]ar&iMtiOB:À.NEmnmL
naturellement toute politique, s'éleva, jusque un dialogue des
plus hasardés, et, au milieu des toasts ofnciels, se glissèrent
psu à peu les toasts particuliers.
Le premier toast illicite fut porté a Raspail, comme ayant
refusé la "croix de la Légion-d'Honneur. Fontan, qui -venait
do l'cbtenir, prit la chose pour lui, et commença de s'enfer.
rer dans un discours dont la majeure partie n'arriva pas a
l'oreille des auditeurs le pauvre Fontan n'avait point le don
de la parole, et, par bonheur, les applaudissemens de ses
amis couvrirent les hésitations de sa langue.
Je-n'avais l'intention de porter aucun teast je n'aime pas,
à moins qu'une passion quelconque ne m'emporte, a. parler
en public. Cependant, les cris a: Dumas! Dumas! Damas! s
me forcèrent d'élever mon -verre.
Je portai un toast qui eût paru bien tiède, si, au lieu de ve-
nir avant les autres, il fût venu après. Ce toaàt. je l'avais
complètement oublié; il y a huit jours que cet artiste dont je
parlais tout a l'heure, et qui était venu au dîner sous mon
patronage, me l'a rappelé.
Le voici
< !'at'< –Paissent la plume et le pinceau concourir aussi
efncacement que'le fu~il et l'épée a cette régénération sociale
a.~ laquelle no as avons voue notre vie, et pour laquelle nous
sommes prêts mourir »
.IL y a des momens où l'on applaudit tout on applaudit
mon toast. Pourquoi pas ? On venait bien d'&pplaùdir le dis-
cours de Fontan..
C'était le tour d'EtienneArago.
II se leva.
« MM! <~ 18311 dit-il puisse-t-il être aussi chaud que
celui de 1830, et ne pas nous éblouir comme lui x »
Puis viarent ceux de Godefroy et d'Eugène Cavaignac j'.u
le tort de ne pas me les rappeler je regrette surtout d'avoir
oublié celui d'Eugène, qui était des plus caractéristiques.
Tout-a-coup, au milieu d'une conversation particulière avec
mon voisin de gauche, lenom de Louis-Philippe, suivi de cinq
ou six coups de sifnet, vint frapper mon oreille.
Je me retournai..
Une scène des plus animées se passait a quinze ou vingt
'couver'?.1~
BEM~fïEKSPEiL'E.&A'BAN~E'SECàABSCE
~M~!«Hi3oc
ACTtp.
Argbnt' monaayé ei lingots. 877,610,349 i31
Numëraira dans les succursales.i.102,850,149 .w.
EfIetsécbnshiGr ~TecouvTcrcejour:i. .286pK)~~5
Pertefeui~ {te fa,ns, (iont TS.MO.M&ir. 14 c. pro- r'
'YeBahMes-.swaarsaies. ..i86,i''f9,3t7 M. z
PortefeuiUe'des~ucctirs~es,eCëtssu.r place. 193,3'199 <'
AYâncHSsurliugotsetmonnaies. 1,2M,60Q B
Avances stir lingots et monnaies dans les succursales. -1,575 343 ?
ÂvaHcessu.r effets publics fMMcàis. 3!,4;)3,636 10
A.vancessuretïetspubtics franchis datis les succursales 12,381,300 f
Avances sur actions et obtigatioBS de chemins de fer. 71,421,500 x
Avances sur actions et obligations de chemins de fer
danslossuccursales. 22,~6,554 B
ÀvaBces à l'Etat par le traité du .30 juin 1848. 70,000,000 K
Rentes de la réserve. 10,000,000 B
Rentes fonds disponibles. 55,53,580 37
Hôtel et mobilier de la Banque. 4,C08,808 B
Ipimeubles des succursales. 3,921,872 N
Repenses d'administration de la banque et des suc-
cursales. 909,38592
Divers. 161,16370
1,048,513,93179
t'ASSIF.
CapitaldeIaBanque. 91,258,000 B
Réserve de la Banque.< 12,980,750 14
Réserve immobilière de la Banque. 4,000,000
B.illets au porteur en circulation, de la Banque. 502,197.000 B
BiHels au porteur en circulation, des succursales.. 157,3a3;975 B
Billets à ordre payables à Paris et dans ios succursales. 6,441,6S8 79
Récépissés payables à vue à Paris et dans les suceurs. 12,084,574 -e
'Compte-courant du Trésor, créditeur. 55,711,749 53
Somptes-couransdeParis. 183,175,399 95
Ojmptes-couransdaB.slessuccursaIes. 35,072,300 M
Bividendesapayer. 636,560 25
Escomptas etinterëts divers àParis et dans les suceurs. 4,675,716~80
Droits degarde~). 19,758"45
Réescomjite..du dernier semestre a Paris et dans les
~succursales. "557,492 B
Rentj.s~xeédaBtJ'évalUationdesef&tseasouiEtrance. 237,532 99-
BiYe)-S. 3,149,45389
1,048,513,95179
Ie~oMfef)t~f's.B
Comte D'ARGOCT.
On était fort impatient de connaître,'d'après les chiffres
du bilan mensuel de la Banque de France, l'effet produit
par la différence de 2 Q/0 qui a existé, pendant près d'un
mois, entre le taux d'escompte de la Banque de France et
celui de la Banque d'Angleterre. Le bilan que nous avons
sous les.yeux jusune pleinement la Banque de France de la
mesure par laquelle elle a porté le taux de son escompte
de 3 4"0/0 à partir du 6 octobre dernier..
L'enca.issp a éprouvé, depuis un mois, une diminution de
72 millions. Il était le 8 septembre de 452,640,855 fr. 32 c.;
il se trouve réduit maintenant à 380'460,998 fr. 31 c. Mais
cette diminution porte presque exclusivement sur l'encaisse
de Paris, qui a diminué de 69,352,171 fr. 01- c., et qui se
trouve réduit, de 346,963,120 f. 82 c., à 277,610,849 fr. 31 c.
La diminution n'a été que de 2,827,686 fr. diins les suc-
cursales, dont l'encaisse s'élève encore M02,850,149.
Ces résultats étaient déjà acquis ayant le 6 octobre, date
à laquelle a été adoptée ~élévation du taux de l'escompte.
Mais depuis huit jours la sortie du numéraire a été beau-
coup moins importante.
Pendant les huit jours qui ont précédé la mesure prise
par la.Banque de.France, le commerce et la haute banque
s'attendaient que le taux de l'escompte allait être élevé, et
chacun s'est hâté d'envoyer à l'escompte tous les enëts dont
il pouvait disposer. Il en est résulté par conséquent pendant
quelques jours des présentations énormes de bordereaux" à.
1 escompte. Les portefeuilles ont éprouvé une augmenta-
tion de 85 millions, et ils s'élèvent à. 379,508,516 fr. 14 c.
L'augmentation a~té de 52,943,535 fr. 12 c. à Paris, et de
32,461,940 fr. dans les succursales. On ne peut pas malheu-
reusement considérer ce-résultat comme une preuve d'acti-
vité dans le commerce:
Les avances sur valeurs publiques ont éprouvé moins de
changeméus qu'on ne Faurait supposé d'après les oscilla-
tions considérables des fonds publies et des valeurs de che-
mins de fer. Les avances sur effets publics ont augmenté à
Paris de 855,900 fr.; elles ont diminué dans les Comptoirs
de 191,950 fr. Les avances sur actions et obligations de
chemins de fer ont augmenté à Paris de 6,970,400 fr. et
dans les succursales de 1,278,738 fr. Les sommes avancées
aux porteurs d'actions et d'obligations ne. s'élèvent qu'à 93
millions. C'est, comme on voit, une somme bien faible, si
on la compare au capital de cette industrie, et qui repré-
sente maintenant près de trois milliards.
Les billets en circulation ont éprouvé très peu de chan-
gement. Ils ont augmenté de 620,600 fr. dans les succur-
«) Droits de garde sur las dépôts de titres de toute nature dont la
Banque perçoit, pour le compte des dépos&ns,-les arrérages payables
àParis.
Un jeune homme, tenant de la même main son Terre Iev6
et un couteau-poignard ouvert, s'eS'orçaitde se faire entendre.
C'était Evariste Gallois, lequel fut, depuis, tué en duel par
Paseheux d'Herbinville, ce charmant jeune homme qui faisait
des cartouches en papier de soie., nouées avec des faveurs rosés.
EvaristeGallois avait vingt-trois ou vingt-quatre ans &
peine à cette époque c'était un de nos plus ardens républi-
cains.
Le bruit était tel, que la cause de ce bruit était devenus in-
compréhensible..
Ce que j'entrevoyais dans tout cela, c'est qu'il y avait me-
nace que le nom de Louis-Philippe avait été prononcé, et
ce couteau ouvert disait clairement à quelle intention.
Cela dépassait da beaucoup la limite de mes opinions répu-
blicaines je cédai a la pression de men voisin de gauche,
qui, en sa qualité de comédien du roi, ne se souciait pas d'ê-
tre compromis, et nous sautâmes,, de l'appui do la fenêtre,
dans le jardin.
Je rentrai chez moi assez inquiet il était évident que cette
aS&ire aurai'' des suites; en eBet, deux ou trois jours après,
Evariste Gallois .fut arrêté.
Ce'b événement tombait au milieu d'un autre événement
qui, pour nous, avait une certaine gravité.
J'ai dit l'ordonnance rendue sur 1s. croix de Juillet, l'impo-
sition de la légende DottKee par le roi J'fOHp<:M, et la
substitution du ruban bleu liseré de rouge au ruban rouge
liseré da noir.
Cette ordonnance avait été signée par le roi dans un mo-
ment de mauvaise humeur. v
A une des séances auxquelles j'assistais dans le comité
dpnt j'étais membre, un aide-de-camp dujoi, M. d~ Rumi-
g'uy, autant que je puis me le rappeler, jaais je n'afnrme.
point, se présenta, dsmandunt, au nom du roi, et pour le.
roi,ladécora.tiandesTrois-Jours, qui avait é~é votée d'en-
thou.Biasme'h La. Fayette, à Lafatte, à Dùpont (de l'Eure) et a
Béranger.
Cette démarcha nous avait surpris, mais noa-pas intimi-"
dés nous étions entrés 'en délibération, et nous avions déci-
dé a l'unanimité que, la décoration étant spécialement réser-,
vêë aux combattàns dets trois jours, du aTlX citoyens qui, sans..
'sales, et ~s ont diminué de 874,800 fr. à Paris.
Le. compte courant du. Trésor était, il y a un mois, de~
~9,801,784 fr. 20 c, 11-n'est plus que de 55,711,749 ~r.~3c.;
mais cette diSërenoe est peu importiante si l'on fait atten-r
t~o.0~quë le Trésor a commencé à payer le semestre~ du 4.
1/3 et les arrérages des pensions depuis: le 22 septembre~ J.
at que les trois quarts de ces paiemens sont déjà eËtiCtués.
Les comptes-courans ont éprouvé une augmentation de'-
30<868,507 f7.9.6c. Paris, et de .8,641,018 fr. dans le~
succursales. Ib s'élèYent.à .198.BQJHli±/-2 a la date du 8 septembre. Beaucoup deporteursderen-
tes et de chemins les ont vendus par suite des nouvelles =
de l'Orient, et, en attendant le moment favorable de faire
de nouveaux placemens, ils laissent' leurs capitaux en
compte courant à la Banque de France.
Les rentrées des enëts en souRrance s'élèvent à 237,532
francs 99 c. C'est une augmentation de 15,668 fr. 25 c. Les
droits deg'arde,quiétaient,ilyaunmois, de 17,0'?3fr. 60
c., s'élèvent maintenant a-19,758 ir..45 c.
AM.tANYRAY.
La correspondance suivante, adressée de Saint-Péters-
bourg' au ~VouDe~{s disons plus haut des dispositions actuelles de l'empereur v
de »ussie
de Russie: J < Saint-Pétersbourg', 1" octobre.
< Depuis que les journaux ont annoncé que la Porte-Otto-
mane avait invité l'Angleterre et la France renvoyer leurs
Sottes dans lès Dardanelles et que déjà quatre frégates y é-
t'a.isnt entrées, on est devenu plus circonspect et plus sHen-
cieux. Cette mesure des puissances occidentales a produit un
grand enet sur les esprits car si la Hotte de Crohstadt est
protégée par les glaces durant l'hiver, celle da I&merNcira
serait exposée à des attaques. Il est possible que la diploma-
tie russe ait Snipar comprendre que sa manière d'agir, raide
et péremptoire, pourrait bien l'exposer h des périls auxquels
elle n'avait pas songé d'abord.
? Le bruit suivant lequel la' Perse se serait déclarée en fa-"
veur de la Russie est dSBué de fondement; cette nouvelle est
fausse en tous points.
? Le shah n'est pas engagé par ses voisins. & réorganiser
son armée, mais plutôt par les puissances occidentales, qui,
certainement, n'agissent pas dans l'intérêt de la Russie. Jus-
qu'à. ce jour, le shah ne s'est prononcé ni pour .la Rossie ni
pour la Turquie. Le rappel de l'ambassadeur persan ne peut
être considéré comme un signe d'amitié entra le shah et le `
czàr. s
Nous Usons da~s la G'axc~c des Fos~s, sous la rubrique
de Berlin, le 10 octobre:
<( D'âpres tous les renseignemens qu'il a été possible de re-
cueilli. .sur les résultats des conférences d'Ollmûtz, de Yarso-
.vie et de Sans-Souci, on est autorisé à croire que la paix sera
maintenue. L~empereur Nicolas a, dit-on, manifesté ses inten-
tiens paciSques même a.u miUeu des ofncicrs généraux qui
l'entouraient et, de l'éclat des manœuvres militaires. Dans les
cercles bien'informés, on considère la guerre comme possible,
mais nen comme vraisemblable.)) n
On mande de eonstantmople, le 29 septembre, à la Ga-
xe~ea'ejCoj'o~ne.'
e On assure que, depuis lundi dernier, aucun membre da
l'ambassade d'Autriche ne s'est rendu à la Sublime-Porte.
? L'état sanitaire de l'armée turque ne laisse rien à dési-
rer parmi les 15.000 hommes concentres & Schumla, il n'y a
que 300 malades. L'armée du Danube est échelonnée de telle
manière que 10,000 hommes de toutes armes pourront être
aisément réunis. L'artillerie a reçu l'ordre de repousser par la
force les chaloupés cànsnnièrës dans le cas où elles voudraient
franchir les embouchures du Pruth. Trois puissantes lignes
de défense sont établies la première est celle du Danube; là
seconde, celle de 'Varna a. Schumia et au pied des Balkans la.
troisième s'étend de la rivière de Kamalk, dans la direction
de l'ouest, par les Balkans, a Sophia. Cette ligne~ a, dit-on,
cent Tingt points fortiSés.)!) n
On lit encore dans la C.axe«e desJPosde Beyrouth, le 16 septembre
« Cn courrier extraordinaire a apporté nu gouverneur mili-
taire df la Syrie l'ordre de tenir les troupes de la Turquie
prêtes a partir.
» Quatre régimens partiront pour Erzeroum par la voie de
terre, et trois autres régimens seront dirigés sur Constanti-
nople.
» Le 13, les premières troupes d'infanterie sont arrivées de
Damas. Les soldats malades n'ont'pas voulu aller a l'hôpital,
de peur de ne pouvoir prendre part à la guerre sainte. Les
Turcs aiguisent leurs sabres et préparent leurs fusils. On di-
rait qu'ils sont excités par une lig'uo secrète.
» On n'est pas ici sans crainte pour le maintien de la iran-?
quillité publique, lorsque les troupes seront parties. »
combattre, avaient, pendant ces-trois jours, pris une part ac-
tive a la Révolution, le roi, qui n'était entré dans Pari;! que le
30 au soir, n'avait aucun droit ni' à la décoration ni à la
médaille.
Cette décision avait, été immédia.temsnt transmise au mes-
sager, qui l'avait reportée toute chaude a son auguste com-
mettant.
Or, nous ne doutions pag'que notre refus n'eût été la cause
de l'ordonnance du 30 avril.
Je crois avoir dit encore qu'une protestation avait été r6di-
gée par nous contre la couleur du ruban, la.légende et le ser-
ment.
La sur vaille de notre repas aux 'Vendanges de Bourgogne,
une assemblée générale avs,it eu lieu dans la salle de la Gran-
de-Chaumière, située au passage du Saumon.
Le nombre total des décorés montait a quinze cent vingt-
huit..
Quatre cents &ppartenaieBt aux départemens, le-resta h
Paris.
Convoqués a domicile, tous les décorés furent exacts al'ap-
pol; nous nous trouvâmes réunis au'nombre de. rniUe peu
près.
On procéda à la formation d'un bureau.
Le président fut élu par acclamation.
C'était un ancien vainqueur de la Bastille, âgé de soixante
et dix à soixante-quinze ans, et qui portait, auprès de la dé-
coration du 14 Juillet n89, la croix du 29 Juillet 1830.
M. de Talleyrand avait bien raison de dire que rien n'est
plus dangereux que l'enthousiasme nous sûmes, depuis, que
notre pré-ident par acclamation était un vieux gueux qui a-
vait passé en cour d'assises pour avoir violé uns jeune allé.
Puis on procéda au scrutin. `
Le bureau devait sa composer de quatorze membres, un par
arrondissement: le treizième et le quatorzième arrondisse-
mëhs représentaient la. banlieue.
Par le plus étrange hasard, je retrouve sous ma main la lis-
te des membres de ce bureau.
L~voici:'
J~RO:g..€EKTMm
année. ~8S5.
~N M: 0 ~8 FBAm.
L Adresser les demandes et rectamationa relatives'au service
&M.ROUY'ABKn
à trtrROtt~ `~i~ts~rR~.T~tm, rcce hionfmartrs, ~3f. (4ftce~càs.'
.MKCES. ~S'adressera M. PAMS (0. '? -),?!
@N! S'AB~a!JXS-A PMMS t'B~ ~y~tAR.'B'St~
CN A~ ~8 FR'ANCS; SIX. MOIS, SS FRANCS;-r T&OM MO!S, ~a?!U,N~CN.;M~ERO,1S~'CE!
~s~nu~aaiaY.tnmoec6o~~s~o~eaarme®
Adresser )-'s imtres st commumcations re~tires à ia rédaction
m SECRÉTAIRE nsLA a'È~~c'noM.TM~
Aws A rM~ AM~i~ES
MM. les abonnes des départemens dont l'abonnement eipire te 15
cctobro st)Rt priés de le renouveler BA.NS R'ETA.aH pour ne point
s'exposera uns interruption inévitable dans l'enroi da leur journal.
L'administrateur de laPMfMal'honneur de appeler que les de-
mandes d'abonnsmons doivent ATtsoniMEitTûtrejaccompagnèes d'un
mandat de poste o~ d'un-eSet sur Pa)'ji9:'«M~ &ux;tennes de la lo
surletimbre.. '??-i
FeM~~M<
PRIX
T)M!a Btois. t3 Br.
Stxmoht. S6f<
Btmxeme! 48 f<
Toute demande d'abonnement ou da changement d'adresse, toute
réclamation doivent aussi être TaujouM accompagnées de l'une des
dernières bandes du journal. Cette bande est indispensable..
Paris, i4 octobr.e~~
~~BS' 'f'C$Ollt ~,1 'N .r
BTB.B..ETENtBB~OCa.
De toutes parts et des points les plus oppos~ÏTËous re-
vient que l'empereur Nicelas n'est plus. occupé que de re-
chercher comment il pourra sortir le moins possible enta-
mé de la situation inextricable dans laquelle Fa jeté la fer-
me conviction où il était qu'il parviendrait, au moyen de
lord Aberdeen et de la presse britannique, à isoler la Fran-
ce de l'Angleterre, et en tout cas a faire reculer .ces deux
puissances à l'instant suprême) Son attente a été trompée,
et ses projets ont été déjoués par l'ordre donné,'quoique
tardivement, aux deux escadres commandées par l'amiral
Dundas et par l'amiral Hamelin, de quitter le mouillage de
Besikapour aller .jeter l'ancré devant Constantinople, et
faire ainsi acte de vigueur aux y eux du monde entier.
1/empereur Nicolas ne sait plus quel diplomate se vouer.
Le gouvernement des Principautés retiré aux hospodars
de Valachie et de Moldavie et remis au prince MensehikoS',
et le.commandement de l'armée russe sur le Danube don-
né au maréchal Paskewitoh~ sont le dernier effort d'une
politique d'intimidation aux abois. Tenter de faire peur
et n'en faire aucune est la pire extrémité laquelle on
puisse se condamner soi-même. C'est le juste châtiment
de toute politique fanfaronne qui n'a pour elle ni le droit
ni la force. Il ne sufnt pas toujours d'avoir de l'audace
et de grossir la voix. L'empereur Nicolas en fait en ce
moment, à ses trais la pénible expérience. Quoi qu'il tente,
quoi qu'il fasse, quoi qu'il cède, quoi qu'il exige, qu'il a-
vanoe eu qu'il recule, il ne peut plus sortir de l'épreuve
dans laquelle il s'est inconsidércment engagé que considé-
rable!nent diminué. Donc, ce qu'il aurait de mieux à faire,
ce serait de reconnaître, hautement qu'il a eutortetd'a-
giE en conséquence. Déclarer qu'on a tort quand on a rai-
son est un acte de faiblesse; mais déclarer qu'on a tort
quand on a eneotivement tort est un acte de fermeté sou-
vent et de conscience toujours.
S'il est vrai, ainsi que l'a, annoncé une dépêche télégra-
phique privée, qu'un décret impérial ordonne !a réduction
immédiate de l'armée autrichienne au moyen-d'un vaste
'système de congés, ce serait de la part de l'Autriche une
manière indirecte desi'gniflerMa Russie sa nautralité, mais
y compter peu nous paraît prudent. Les choses ont un
courant qui entraîne les volontés les plus fortes et les in-
tentions.les plus droites lorsqu'elles tentent de le remonter.
Ce serait vainement que-1'Autriche et la Prusse essaieraient
de se détacher de la Russie il n'est pas au pouvoir des sa-
tellites de ehanger-1'ordre qui leur est assigné.
Les dernières nouvelles de Constantinople, transmises
par~a télégraphie privée, portent la date dû 5 octobre.
Le Manifeste déclarant la guerre à la Russie avait été
publié le même jour.
Ordre avait été transmis à Omer-Pacba, en son camp de
Schumia, de sommer le prince Gortschakon'd'évacuer les
Principautés dans la quinzaine; faute de quoi les hostilités
seraient ouvertes immédiatement.
Le courrier turc porteur du texte du manifeste de guerre
était attendu à Vienne hier dans la soirée. Nous recevrons
donc dans peu de jours cet important document.
On assure que les Turcs se proposent d'engager les hos-
tilités en Asie, sur les bords de la mer Noire, et en Géorgie,
où ils pourraient compter sur le concours des tribus cir-
FEMM.ET~.aME BjA B~mB~SES
DC 15 OCTOBRE 1853.
D'AlEXMDRE DtJMS.
~~ATRÏÈME PARTIE.
K.es VemdaMges deBomfgogme.–t.a cfoix ~e JmîUet.
Enjambons par-dessus la. réception de M. Viennet, qui,
sans doute, apprit par son portisr qu'il était nommé acadé-
micien, comme il apprit plus tard par le même portier qu'il
était nomme pair de France et r&venons a nos amis, acquit-
tés a. vee tant d'éclat, et ramenés chez- eux avec tantd'en-
'th&usiasme dans la soirée du 16 avriL
II avait été décidé que nous leur donnerions un banquet par
souscription.
Ce banquet fut nx6 au 9 mal, et eut lieu aux Fen~an~M (fe
.DoMr~syHf. Nous étions deux cents souscripteurs.
J'étais placé entre Raspail, qui venait de refuser la croix,
et un artiste du Théâtre-Français qui était venu la avec moi,
mais bien moins par conviction politique q.ue par curiosité.
Marrast était dépositaire des toasts ofûciels qui devaient
être portés, et il était bien convenu qu'on n'en porterait point
d'autres que ceux qui avaient été approuvés par le président.
Les choses, marcheront assez convenablement pendant, les
'deux. iiers du r'irisr mais, aux détonations des bouteilles de
yin de Champagne qui commençaient a simuler une fusillade
assez bien nourrie, les caprits ~'exaltèrent, la conversation,
Lq ~proSucHon-fst nt~r'dite. v@ir la Rr~ë d~ 31 août au t<
oc;to6rë..
cassiennes. D'un autre coté, la nouvelle d'une alliance de
la Perseaves la Russie est positivement démentie.
Le maréchal Paskewitsch, qui doit' remplacer le prince
Gortscitakon', est âgé de 76 ans. Il' est surtout connu par-
les campagTies de Pologne et de Perse.
Le~orHtt!~ Pos~ annonce la, jenction probable dos deux-
escadres française et anglaise dites de l'Océan.'
Les jo'nrnHtUX. 'angiais-ne nous .ont 'pss' appoFté'aUjom'-t
d'hui d'articles dignes d'être cites. Nous nous contenterons
de mentionner le passage suivant du T'M?!es, -qui continue
a exprimer une certaine connanee dans les efforts de la
diplomatie:
< L'espoir de conserver la paii est fondé sur les négocia-
tions qui pourront avoir lieu avant la déclaration officielle de
guerre, ou du moins avant que les hostilités aient eSective-
ment commencé. Les représenthns,des puissances occidenta-
les sont occupés en ce moment à rédiger une Note destinée à
être soumise a la double acceptation de la Russie et de la Tur-
quie. Au'fead, -les difficultés de cet arrangement devraient
être médiocres, puisque les intentions de la Porte se trouvent
exprimées par son projet de modifications et celles de la Rus-
les unes et les autres aucune différence.
? Des que le czar aura consenti toute Note autre que celle
de Vienne, il n'y aura plus de difncultés d'aucune sorte, puis-
qu'il a accepté d'avance, en substance, les conditions de l'ar-
rangement, et ce n'est pas lui demander trop que cette con-
cession en retour des procédés violons qui ont été cause de
tout. Le ezar doit savoir aujourd'hui que la modération de
l'Angleterre et de la France n'était inspirée ni par l'hésitation
ni par la peur. ?
D'après quelques journaux de Londres, une scène assez
vive aurait eu lieu récemment entre lord Clarendon et le
baron de Brunow. Le ministre anglais aurait accusé for-
mellement le diplomate russe d'avoir sciemment induit en
erreur le gouvernement d'Angleterre sur les intentions du
ezar à l'égard des Principautés.
Contrairement-aux appréhensions des spéculateurs an-
glais, la Banque d'Angleterre n'a pas élevé hierle-taux de
son escompte, mais l'essor des fonds est resté paralysé par
le bruit d'une prochaine convocation du parlement.
L'empereur d'Autriche, fiancé récemment à une prin-
cesse de Bavière, est arrivé à Munich le 11 octobre, et en
est reparti immédiatement pour Possen'hofen, où réside la
princesse.
Nous avons reçu aujourd'hui les journaux de New-York
apportés par l~î'c
ministre des an'aires'étrangères, au sujet de l'aRaire Costa,
a été lu le ? septembre en conseil de cabinet, à, .Washing-
ton, et approuvé dans sa teneur générale. C'est. un docu-
ment très étendn,"dans lequel se trc-'jvent, dit-on, dévelop-
pées les propositions suivantes
1° L'arrestation et l'emprisonnement de Eoszta consti-
tuent des actes illégaux que rien ne saurait justifier;
2" Le président, loin de consentir à la remise du prison-
nier entre les mains du consul général d'Autriche à Smyr-
ne, s'attend a ce que l'empereur. d'Autriche prendra les
mesures convenables pour replacer Kossta dans les mêmes
conditions pu il se trouvait avant d'être arrêté
3° Au moment de son arrestation, Epssta_ se trouvait à'
l'abri de la nationalité des Etats-Unis, qui ont le droit, s'ils
le jugent propos, d'étendre leur protection sur lui
4' L'Autriche n'a aucun droit de s'opposer ou de porter
atteinte à l'exercice de ce droit~e la part des Etats-Unis,
pour la mise en liberté de Koszta;
5° Ennn, l'intervention du capitaine Ingraham pour ob-
tenir la liberté du prisonnier était lég-itimje et justifiée par
les circonstances.
-On sait que les Etats-Unis ont déjà triomphé en partie
par la délivrance de M. Costa. H ne leur reste plusqu'à-
faire prévaloir la théorie générale qu'ils soutiennent.
Les journaux anglais annoncent la conclusion d'un nou-
veau différend qui s'était élevé entre l'Angleterre et .la Tos-
cane, et qui rappelle l'affaire Madiaï avec des circonstan-,
ces aggravantes. Ce n'était plus un de ses sujets, c'était
une citoyenne anglaise, miss Cuppingham, que le gouver-.
nernent toscan avait fait mettre en prison pour avoir dis-
tribué quelques bibies dans son entourage. Sur les injonc-
tions du cabinet anglais, elle a d& être naturellement re-
lâchée.. rédaaL~or e.
~secrétaire de]ar&iMtiOB:À.NEmnmL
naturellement toute politique, s'éleva, jusque un dialogue des
plus hasardés, et, au milieu des toasts ofnciels, se glissèrent
psu à peu les toasts particuliers.
Le premier toast illicite fut porté a Raspail, comme ayant
refusé la "croix de la Légion-d'Honneur. Fontan, qui -venait
do l'cbtenir, prit la chose pour lui, et commença de s'enfer.
rer dans un discours dont la majeure partie n'arriva pas a
l'oreille des auditeurs le pauvre Fontan n'avait point le don
de la parole, et, par bonheur, les applaudissemens de ses
amis couvrirent les hésitations de sa langue.
Je-n'avais l'intention de porter aucun teast je n'aime pas,
à moins qu'une passion quelconque ne m'emporte, a. parler
en public. Cependant, les cris a: Dumas! Dumas! Damas! s
me forcèrent d'élever mon -verre.
Je portai un toast qui eût paru bien tiède, si, au lieu de ve-
nir avant les autres, il fût venu après. Ce toaàt. je l'avais
complètement oublié; il y a huit jours que cet artiste dont je
parlais tout a l'heure, et qui était venu au dîner sous mon
patronage, me l'a rappelé.
Le voici
< !'at'< –Paissent la plume et le pinceau concourir aussi
efncacement que'le fu~il et l'épée a cette régénération sociale
a.~ laquelle no as avons voue notre vie, et pour laquelle nous
sommes prêts mourir »
.IL y a des momens où l'on applaudit tout on applaudit
mon toast. Pourquoi pas ? On venait bien d'&pplaùdir le dis-
cours de Fontan..
C'était le tour d'EtienneArago.
II se leva.
« MM! <~ 18311 dit-il puisse-t-il être aussi chaud que
celui de 1830, et ne pas nous éblouir comme lui x »
Puis viarent ceux de Godefroy et d'Eugène Cavaignac j'.u
le tort de ne pas me les rappeler je regrette surtout d'avoir
oublié celui d'Eugène, qui était des plus caractéristiques.
Tout-a-coup, au milieu d'une conversation particulière avec
mon voisin de gauche, lenom de Louis-Philippe, suivi de cinq
ou six coups de sifnet, vint frapper mon oreille.
Je me retournai..
Une scène des plus animées se passait a quinze ou vingt
'couver'?.1~
BEM~fïEKSPEiL'E.&A'BAN~E'SECàABSCE
~M~!«Hi3oc
ACTtp.
Argbnt' monaayé ei lingots. 877,610,349 i31
Numëraira dans les succursales.i.102,850,149 .w.
EfIetsécbnshiGr ~TecouvTcrcejour:i. .286pK)~~5
Pertefeui~ {te fa,ns, (iont TS.MO.M&ir. 14 c. pro- r'
'YeBahMes-.swaarsaies. ..i86,i''f9,3t7 M. z
PortefeuiUe'des~ucctirs~es,eCëtssu.r place. 193,3'199 <'
AYâncHSsurliugotsetmonnaies. 1,2M,60Q B
Avances stir lingots et monnaies dans les succursales. -1,575 343 ?
ÂvaHcessu.r effets publics fMMcàis. 3!,4;)3,636 10
A.vancessuretïetspubtics franchis datis les succursales 12,381,300 f
Avances sur actions et obtigatioBS de chemins de fer. 71,421,500 x
Avances sur actions et obligations de chemins de fer
danslossuccursales. 22,~6,554 B
ÀvaBces à l'Etat par le traité du .30 juin 1848. 70,000,000 K
Rentes de la réserve. 10,000,000 B
Rentes fonds disponibles. 55,53,580 37
Hôtel et mobilier de la Banque. 4,C08,808 B
Ipimeubles des succursales. 3,921,872 N
Repenses d'administration de la banque et des suc-
cursales. 909,38592
Divers. 161,16370
1,048,513,93179
t'ASSIF.
CapitaldeIaBanque. 91,258,000 B
Réserve de la Banque.< 12,980,750 14
Réserve immobilière de la Banque. 4,000,000
B.illets au porteur en circulation, de la Banque. 502,197.000 B
BiHels au porteur en circulation, des succursales.. 157,3a3;975 B
Billets à ordre payables à Paris et dans ios succursales. 6,441,6S8 79
Récépissés payables à vue à Paris et dans les suceurs. 12,084,574 -e
'Compte-courant du Trésor, créditeur. 55,711,749 53
Somptes-couransdeParis. 183,175,399 95
Ojmptes-couransdaB.slessuccursaIes. 35,072,300 M
Bividendesapayer. 636,560 25
Escomptas etinterëts divers àParis et dans les suceurs. 4,675,716~80
Droits degarde~). 19,758"45
Réescomjite..du dernier semestre a Paris et dans les
~succursales. "557,492 B
Rentj.s~xeédaBtJ'évalUationdesef&tseasouiEtrance. 237,532 99-
BiYe)-S. 3,149,45389
1,048,513,95179
Ie~oMfef)t~f's.B
Comte D'ARGOCT.
On était fort impatient de connaître,'d'après les chiffres
du bilan mensuel de la Banque de France, l'effet produit
par la différence de 2 Q/0 qui a existé, pendant près d'un
mois, entre le taux d'escompte de la Banque de France et
celui de la Banque d'Angleterre. Le bilan que nous avons
sous les.yeux jusune pleinement la Banque de France de la
mesure par laquelle elle a porté le taux de son escompte
de 3 4"0/0 à partir du 6 octobre dernier..
L'enca.issp a éprouvé, depuis un mois, une diminution de
72 millions. Il était le 8 septembre de 452,640,855 fr. 32 c.;
il se trouve réduit maintenant à 380'460,998 fr. 31 c. Mais
cette diminution porte presque exclusivement sur l'encaisse
de Paris, qui a diminué de 69,352,171 fr. 01- c., et qui se
trouve réduit, de 346,963,120 f. 82 c., à 277,610,849 fr. 31 c.
La diminution n'a été que de 2,827,686 fr. diins les suc-
cursales, dont l'encaisse s'élève encore M02,850,149.
Ces résultats étaient déjà acquis ayant le 6 octobre, date
à laquelle a été adoptée ~élévation du taux de l'escompte.
Mais depuis huit jours la sortie du numéraire a été beau-
coup moins importante.
Pendant les huit jours qui ont précédé la mesure prise
par la.Banque de.France, le commerce et la haute banque
s'attendaient que le taux de l'escompte allait être élevé, et
chacun s'est hâté d'envoyer à l'escompte tous les enëts dont
il pouvait disposer. Il en est résulté par conséquent pendant
quelques jours des présentations énormes de bordereaux" à.
1 escompte. Les portefeuilles ont éprouvé une augmenta-
tion de 85 millions, et ils s'élèvent à. 379,508,516 fr. 14 c.
L'augmentation a~té de 52,943,535 fr. 12 c. à Paris, et de
32,461,940 fr. dans les succursales. On ne peut pas malheu-
reusement considérer ce-résultat comme une preuve d'acti-
vité dans le commerce:
Les avances sur valeurs publiques ont éprouvé moins de
changeméus qu'on ne Faurait supposé d'après les oscilla-
tions considérables des fonds publies et des valeurs de che-
mins de fer. Les avances sur effets publics ont augmenté à
Paris de 855,900 fr.; elles ont diminué dans les Comptoirs
de 191,950 fr. Les avances sur actions et obligations de
chemins de fer ont augmenté à Paris de 6,970,400 fr. et
dans les succursales de 1,278,738 fr. Les sommes avancées
aux porteurs d'actions et d'obligations ne. s'élèvent qu'à 93
millions. C'est, comme on voit, une somme bien faible, si
on la compare au capital de cette industrie, et qui repré-
sente maintenant près de trois milliards.
Les billets en circulation ont éprouvé très peu de chan-
gement. Ils ont augmenté de 620,600 fr. dans les succur-
«) Droits de garde sur las dépôts de titres de toute nature dont la
Banque perçoit, pour le compte des dépos&ns,-les arrérages payables
àParis.
Un jeune homme, tenant de la même main son Terre Iev6
et un couteau-poignard ouvert, s'eS'orçaitde se faire entendre.
C'était Evariste Gallois, lequel fut, depuis, tué en duel par
Paseheux d'Herbinville, ce charmant jeune homme qui faisait
des cartouches en papier de soie., nouées avec des faveurs rosés.
EvaristeGallois avait vingt-trois ou vingt-quatre ans &
peine à cette époque c'était un de nos plus ardens républi-
cains.
Le bruit était tel, que la cause de ce bruit était devenus in-
compréhensible..
Ce que j'entrevoyais dans tout cela, c'est qu'il y avait me-
nace que le nom de Louis-Philippe avait été prononcé, et
ce couteau ouvert disait clairement à quelle intention.
Cela dépassait da beaucoup la limite de mes opinions répu-
blicaines je cédai a la pression de men voisin de gauche,
qui, en sa qualité de comédien du roi, ne se souciait pas d'ê-
tre compromis, et nous sautâmes,, de l'appui do la fenêtre,
dans le jardin.
Je rentrai chez moi assez inquiet il était évident que cette
aS&ire aurai'' des suites; en eBet, deux ou trois jours après,
Evariste Gallois .fut arrêté.
Ce'b événement tombait au milieu d'un autre événement
qui, pour nous, avait une certaine gravité.
J'ai dit l'ordonnance rendue sur 1s. croix de Juillet, l'impo-
sition de la légende DottKee par le roi J'fOHp<:M, et la
substitution du ruban bleu liseré de rouge au ruban rouge
liseré da noir.
Cette ordonnance avait été signée par le roi dans un mo-
ment de mauvaise humeur. v
A une des séances auxquelles j'assistais dans le comité
dpnt j'étais membre, un aide-de-camp dujoi, M. d~ Rumi-
g'uy, autant que je puis me le rappeler, jaais je n'afnrme.
point, se présenta, dsmandunt, au nom du roi, et pour le.
roi,ladécora.tiandesTrois-Jours, qui avait é~é votée d'en-
thou.Biasme'h La. Fayette, à Lafatte, à Dùpont (de l'Eure) et a
Béranger.
Cette démarcha nous avait surpris, mais noa-pas intimi-"
dés nous étions entrés 'en délibération, et nous avions déci-
dé a l'unanimité que, la décoration étant spécialement réser-,
vêë aux combattàns dets trois jours, du aTlX citoyens qui, sans..
'sales, et ~s ont diminué de 874,800 fr. à Paris.
Le. compte courant du. Trésor était, il y a un mois, de~
~9,801,784 fr. 20 c, 11-n'est plus que de 55,711,749 ~r.~3c.;
mais cette diSërenoe est peu importiante si l'on fait atten-r
t~o.0~quë le Trésor a commencé à payer le semestre~ du 4.
1/3 et les arrérages des pensions depuis: le 22 septembre~ J.
at que les trois quarts de ces paiemens sont déjà eËtiCtués.
Les comptes-courans ont éprouvé une augmentation de'-
30<868,507 f7.9.6c. Paris, et de .8,641,018 fr. dans le~
succursales. Ib s'élèYent.à .198.BQJHli±/-2 a la date du 8 septembre. Beaucoup deporteursderen-
tes et de chemins les ont vendus par suite des nouvelles =
de l'Orient, et, en attendant le moment favorable de faire
de nouveaux placemens, ils laissent' leurs capitaux en
compte courant à la Banque de France.
Les rentrées des enëts en souRrance s'élèvent à 237,532
francs 99 c. C'est une augmentation de 15,668 fr. 25 c. Les
droits deg'arde,quiétaient,ilyaunmois, de 17,0'?3fr. 60
c., s'élèvent maintenant a-19,758 ir..45 c.
AM.tANYRAY.
La correspondance suivante, adressée de Saint-Péters-
bourg' au ~VouDe~{s
de »ussie
de Russie: J < Saint-Pétersbourg', 1" octobre.
< Depuis que les journaux ont annoncé que la Porte-Otto-
mane avait invité l'Angleterre et la France renvoyer leurs
Sottes dans lès Dardanelles et que déjà quatre frégates y é-
t'a.isnt entrées, on est devenu plus circonspect et plus sHen-
cieux. Cette mesure des puissances occidentales a produit un
grand enet sur les esprits car si la Hotte de Crohstadt est
protégée par les glaces durant l'hiver, celle da I&merNcira
serait exposée à des attaques. Il est possible que la diploma-
tie russe ait Snipar comprendre que sa manière d'agir, raide
et péremptoire, pourrait bien l'exposer h des périls auxquels
elle n'avait pas songé d'abord.
? Le bruit suivant lequel la' Perse se serait déclarée en fa-"
veur de la Russie est dSBué de fondement; cette nouvelle est
fausse en tous points.
? Le shah n'est pas engagé par ses voisins. & réorganiser
son armée, mais plutôt par les puissances occidentales, qui,
certainement, n'agissent pas dans l'intérêt de la Russie. Jus-
qu'à. ce jour, le shah ne s'est prononcé ni pour .la Rossie ni
pour la Turquie. Le rappel de l'ambassadeur persan ne peut
être considéré comme un signe d'amitié entra le shah et le `
czàr. s
Nous Usons da~s la G'axc~c des Fos~s, sous la rubrique
de Berlin, le 10 octobre:
<( D'âpres tous les renseignemens qu'il a été possible de re-
cueilli. .sur les résultats des conférences d'Ollmûtz, de Yarso-
.vie et de Sans-Souci, on est autorisé à croire que la paix sera
maintenue. L~empereur Nicolas a, dit-on, manifesté ses inten-
tiens paciSques même a.u miUeu des ofncicrs généraux qui
l'entouraient et, de l'éclat des manœuvres militaires. Dans les
cercles bien'informés, on considère la guerre comme possible,
mais nen comme vraisemblable.)) n
On mande de eonstantmople, le 29 septembre, à la Ga-
xe~ea'ejCoj'o~ne.'
e On assure que, depuis lundi dernier, aucun membre da
l'ambassade d'Autriche ne s'est rendu à la Sublime-Porte.
? L'état sanitaire de l'armée turque ne laisse rien à dési-
rer parmi les 15.000 hommes concentres & Schumla, il n'y a
que 300 malades. L'armée du Danube est échelonnée de telle
manière que 10,000 hommes de toutes armes pourront être
aisément réunis. L'artillerie a reçu l'ordre de repousser par la
force les chaloupés cànsnnièrës dans le cas où elles voudraient
franchir les embouchures du Pruth. Trois puissantes lignes
de défense sont établies la première est celle du Danube; là
seconde, celle de 'Varna a. Schumia et au pied des Balkans la.
troisième s'étend de la rivière de Kamalk, dans la direction
de l'ouest, par les Balkans, a Sophia. Cette ligne~ a, dit-on,
cent Tingt points fortiSés.)!) n
On lit encore dans la C.axe«e desJPos
« Cn courrier extraordinaire a apporté nu gouverneur mili-
taire df la Syrie l'ordre de tenir les troupes de la Turquie
prêtes a partir.
» Quatre régimens partiront pour Erzeroum par la voie de
terre, et trois autres régimens seront dirigés sur Constanti-
nople.
» Le 13, les premières troupes d'infanterie sont arrivées de
Damas. Les soldats malades n'ont'pas voulu aller a l'hôpital,
de peur de ne pouvoir prendre part à la guerre sainte. Les
Turcs aiguisent leurs sabres et préparent leurs fusils. On di-
rait qu'ils sont excités par une lig'uo secrète.
» On n'est pas ici sans crainte pour le maintien de la iran-?
quillité publique, lorsque les troupes seront parties. »
combattre, avaient, pendant ces-trois jours, pris une part ac-
tive a la Révolution, le roi, qui n'était entré dans Pari;! que le
30 au soir, n'avait aucun droit ni' à la décoration ni à la
médaille.
Cette décision avait, été immédia.temsnt transmise au mes-
sager, qui l'avait reportée toute chaude a son auguste com-
mettant.
Or, nous ne doutions pag'que notre refus n'eût été la cause
de l'ordonnance du 30 avril.
Je crois avoir dit encore qu'une protestation avait été r6di-
gée par nous contre la couleur du ruban, la.légende et le ser-
ment.
La sur vaille de notre repas aux 'Vendanges de Bourgogne,
une assemblée générale avs,it eu lieu dans la salle de la Gran-
de-Chaumière, située au passage du Saumon.
Le nombre total des décorés montait a quinze cent vingt-
huit..
Quatre cents &ppartenaieBt aux départemens, le-resta h
Paris.
Convoqués a domicile, tous les décorés furent exacts al'ap-
pol; nous nous trouvâmes réunis au'nombre de. rniUe peu
près.
On procéda à la formation d'un bureau.
Le président fut élu par acclamation.
C'était un ancien vainqueur de la Bastille, âgé de soixante
et dix à soixante-quinze ans, et qui portait, auprès de la dé-
coration du 14 Juillet n89, la croix du 29 Juillet 1830.
M. de Talleyrand avait bien raison de dire que rien n'est
plus dangereux que l'enthousiasme nous sûmes, depuis, que
notre pré-ident par acclamation était un vieux gueux qui a-
vait passé en cour d'assises pour avoir violé uns jeune allé.
Puis on procéda au scrutin. `
Le bureau devait sa composer de quatorze membres, un par
arrondissement: le treizième et le quatorzième arrondisse-
mëhs représentaient la. banlieue.
Par le plus étrange hasard, je retrouve sous ma main la lis-
te des membres de ce bureau.
L~voici:'
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