Titre : Combat : organe du Mouvement de libération française
Auteur : Combat (France). Auteur du texte
Éditeur : Combat (Paris)
Éditeur : Centre de formation des journalistesCentre de formation des journalistes (Paris)
Date d'édition : 1947-06-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34501455d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 juin 1947 17 juin 1947
Description : 1947/06/17 (A6,N915). 1947/06/17 (A6,N915).
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Languedoc-Roussillon
Description : Collection numérique : Collections de Montpellier... Collection numérique : Collections de Montpellier Méditerranée Métropole
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4749416m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (68)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/03/2018
La fête folklorique d'Obernai, en Alsace, a été, de surcroît, un véritable « rallye » de la fraternisation
« interzone ». On y vit, hôtes de la municipalité française, sir Shulton Douglas (Britannique), général Malinine
(Soviétique), général Lucius Clay (Américain) et général Kœnig, commandant la zone française.
A Berlin où l'alarmisme
est érigé en système
La distribution de pommes de terre est
fonction d'un discours de M. Gromyko
ou d'une allocution du président Truman
B 'ERLIN, 17 juin. (Par téléphone.) — « Vous ne savez pas ? Les Américains et les
Russes évacuent leurs familles; les fusiliers marins des U.S.A. occupent les Dar-
danelles; Magdebourg vient d'être occupé par les Anglais; trois cents avions so-
viétiques sont concentrés sur l'Oder. »
Ces invraisemblables nouvelles
parcourent les ruines de la ville
comme des frissons morbides.
Dans les queues, dans les halls de
gares transformés en salles d'at-
tente où des foules misérables
s'entassent dans l'espoir d'un
train qui partira on ne sait
quand, les gens se rapportent
« la dernière ».
Depuis quelques semaines, Ber-
lin et l'Allemagne tout entière, I
sont saisis d'une extraordinaire
fièvre de rumeurs alarmistes. Le
phénomène en soi n'a rien de sur-
prenant : un pays occupé est
toujours sujet aux bruits les plus
fantaisistes. La Franc& a connu
ce climat.
Se diviser n'est pas régner
Le major Savaljew. de, l'adminis-
tration soviétique, a beau multiplier
ses appels à la radio de Berlin pour
dénoncer l'insanité des bruits d'une
guerre prochaine qui circulent parmi
la population ; les autorités améri-
caines ont beau prescrire l'arresta-
tion immédiate des personnes sur-
prises à propager ces rumeurs, rien
n'y fait.
Au reste, bien que Je nihilisme
morbide de beaucoup d'Allemands,
qui souhaitent un nouveau conflit,
suffise à expliquer cette campagne
du chuchotement, il faut bien recon-
naître qu'en étalant comme à plaisir
devant les yeux des vaincus leurs
divergences, les Alliés sont égale-
ment responsables de cette tension
malsaine chez le vaincu, qui atteint
en ce moment son degré de crise
aiguë.
A Berlin, les relations interalliées
sont plus mauvaises que jamais ;
image fidèle de la situation mon-
diale, -la capitale allemande, ville
quadripartite, perçoit le contre-coup
de toutes les tensions entre les
grandes puissances. Mieux encore :
la répartition des pommes de terre
entre les secteurs soviétique et amé-
ricain en arrive à se ressentir étran-
gement du dernier discours de M.
Gromyko ou du plus récent emprunt
signé par le président Truman.
La tension existe en dehors et au-
dessus de ces prétextes locaux, qui
n'offrent, en général, qu'un intérêt
limité : problèmes techniques d'ad-
ministration municipale, révocation
d'un commissaire de police cammu-
niste ou social-démocrate, qui, par
suite de la suspicion extrême de
chaque puissance, font régulièrement
figure d'inextricable affaire d'Etat ;
sans parler, naturellement, des ques-
tions pendantes devant le Conseil de
contrôle, et qui n'aboutissent prati-
quement jamais.
Greta Garbo contre Simonov
La controverse, du reste, ne se
limite pas au domaine administratif!
et s'est maintenant étendue au do-i
maine idéologique. Ce sont les Rus-
ses, les pTemiers, qui l'ont abordée
en présentant dans leur secteur au
Deutsches Theater une version alle-
mande de « La question russe », la
nouvelle pièce de Constantin Simo-
nov. Cette œuvre constitue une at-
taque à boulets rouges contre la
presse américaine et, à travers elle,
contre le capitalisme international.
La pièce, un monstrueux navet, n'of-
fre guère d'intérêt, mais tous les
soirs la salle allemande manifeste
pour ou contre la démocratie à l'oc-
cidentale, tandis que, nombreux
dans la salle et silencieux, Russes
et Américains en uniforme s'offrent
le curieux spectacle de se voir in-
juriés et applaudis tout à la fois
par leurs vaincus « démocratisés ».
Commencée sur ce terrain, la sai-
son 47 promet encore quelques sur-
prises de choix :
Furieux de l'initiative des Russes
qui prétendent faire jouer la pièce de
Simonov dans tous les théâtres de
leur zone, les Américains préparent
une contre-offensive « atomique ».
la traduction allemande du livre de
Krawtschenko, J'ai choisi la liberté,
qui doit incessamment sortir à plu-
sieurs centaines de milliers d'exem-
plaires et contre lequel la presse
sous licence soviétique pousse déjà
d'effroyables rugissements. On dit
même que les autorités américaines
vont incessamment mettre en vente
dans leur secteur, à « l'intention »
des Russes de Berlin (sic), la ver-
sion originale, en russe, du livre de
Krawtschenko.
On annonce aussi prochainement la
projection dan", l'a ville du film de
Greta Garbo, Ninotschkaj en version
allemande, qui évoque sans ménage-
ments l'activité de la police politique
russe.
Mais l'Allemagne paiera
Dans quelques mois aura lieu la
conférence de Londres, qui sera dé-
cisive. Après l'échec de Munich, les
perspedives allemandes semblent
assez sombr.es. La violence verbal'e
des chefs des partis démocrates
« autorisés », qui s'accroit chaque
jour, est du reste significative de
l'antagonisme croissant des puissan- !
ces sous licence desquelles ils tra-1
vaillent j
Malgré les appels sans cesse répé- !
tés à l'unité, les zones orientale et
occidentale continuent de s'organiser
de plus en plus comme des entités
politiques et économiques dlfféren-,
tes, si ce n'est hostiles, et l'hiver
prochain menace de faire sombrer
l'Allemagne dans la catastrophe dé-
finitive.
J. MICHELAT.
Les Russes
rejettent
la note américaine sur
la Hongrie
BUDAPEST, jette étant 16 juin, — « Je re-
jette votre protestation comme
étant sans fondement parce
que je ne vois dans les derniers
événements de Hongrie aucune vio-
lation de la part des accords de
Yalta », déclare le général Sviridov
dans sa réponse à la note de pro-
testation américaine.
« Votre information selon laquelle
il y aurait eu intervention soviétque
dans la politique intérieure hongroi-
se est pure invention poursuit le gé-
néral soviétique. En conséquence, je
ne peux accepter votre offre d'en-
quête commune des trois grandes
puissance de la commission de con-
trôle. Je n'en vois pas la nécessité
et considère que ce serait une « in-
tervention grossière et inadmissible
dans les affaires hongroises. »
MOSCOU LANCE
une attaque en règle contre les
partis socialistes européens
et les invite à rompre avec leurs chefs officiels
MOSCOU, Radio 16 juin. — La « Pravda », soutenue par la
Radio de IVIoscou, vient de lancer une attaque de
grande envergure contre les partis socialistes euro-
péens. L'importance de l'événement et la signification que
l'on y attache au Kremlin, est soulignée par les dimensions
inaccoutumées des articles que l'organe officiel du parti
communiste russe a publié dans trois numéros consécutifs.
Le ton de ces articles montre clairement qu'il ne s'agit pas
d'une habituelle attaque de propagande.
Les deux premiers articles sont
consacrés à une critique serrée et
violente du rôle joué par les par-
tis socialistes européens dans « la
lutte contre la classe ouvrière » et
leur accord avec les « forces capi-
talistes ». L'auteur des articles B.
Pomonarev, passe en revue aussi
bien Labour Party que la S.F.I.O.
et la Social-démocratie allemande et
autrichienne.
« L'un des premiers depuis la
guerre, écrit-'il, fut Léon Blum. Son
livre « A l'Echelle Humaine » est
pénétré d'un esprit antisovi^tique.
Dans ce livre ainsi que "dans d'au-
tres écrits, Il répète avec la téna-
cité d'un maniaque toutes les inven-
tions sur l'U.R.S.S. que la vie a
réfutées depuis longtemps. »
Un appel
Mais l'élément intéressant et
nouveau de cette attaque est consti-
tué par un appel qui forme la fin
du dernier article et qui conseille
aux éléments de gauche des partis
socialistes de rompre définitivement
avec la politique des leaders socia-
listes,
« On peut encore, écrit Pomona-
rev, retenir maintenant le noyau
des partis socialistes sur la pente
des erreurs fatales. Il n'est pas
trop tard pour saisir la main ten-
due par les communistes afin de dé-
fendre avec eux la cause de la dé-
mocratie et de la paix. Peut-on
espérer que dans les rangs des par-
tis socialistes. ainsi que dans ceux
des mouvements démocratiques, il
se trouvera des forces qui s'élève-
ront contre la politique de leurs di-
r'geants de droite et- les arrêteront
à temps ? Il y a déjà beaucoup
d'hommes et de tendances dans le
Labour Party et dans la S.F.I.O.
qui s'insurgent contre l'attitude
prise par leurs chefs, mais ils n'ont
pas encore pu modifier la. position
de leur parti parce qu'ils sont désu-
nis et ne se décident pas à des me-
sures décisives, ne désirant pas aug-
menter la tension à l'intérieur de
leur parti. Mais la conscience de
leur devoir devant le mouvement
ouvrier et les masses populaires doit
inciter ces socialistes honnétes à
lutter audacieusement contre la li-
gne réactionnaire- des socialistes de
droite. >
Premiers pas d'une action
directe
On considère cet appel comme une
rupture définitive avec les travail-
listes anglais et en général les par-
tis socialistes européens. Plusieurs
faits consécutifs paraissent avoir
amené cette décision de Moscou. Il
y eut d'abord la constitution en Bel-
gique, en France et en Italie de
gouvernements dont les communistes
étaient exclus. Il y eut ensuite le
triomphe de Bevin à la conférence de
Margate. II y a enfin et surtout la
« doctrine Marshall » et l'accueil
chaleureux qu'elle a reçu parmi les
spcialistes aussi bien eu. Angleterre
qu'en France.
La vigueur et la soudaineté de
t'attaque de la « Pravda » semblent
prouver l'importance que l'on atta-
che au Kremlin à la constitution
d'une unité européenne à l'occasion
de la proposition d'aide des Etats-
Unis. Ces articles constituent cer-
tainement, contrairement à la plu-
part de ceux qui sont publiés en
Russie sur des questions de politi-
que internationale, le premier pas
d'une action directe sur la scène
politique européenne. Il est à pré-
voir que les partis communistes
d'Europe auront à modifier dans les
jours qui viennent leur tactique à
l'égard des < frères socialistes ».
LA PAVANE DES
DÉSHABILLÉS
Après les matinées consacrées,
dans le cadre du Pavillon de l'Ely-
sée aux ombrelles et aux cha-
peaux, à l'élégance 4c de l'Aube à
l'aube », à la fraîcheur des robes
estivales, le Comité Luxe et Elé-
gance s'est préoccupé, hier, du
luxe de la femme chez eile.
L'ambassade du Chili et celle du
Liban avaient retenu leur table,
pour cette sixième journée de la
semaine de l'élégance. Il y avait
aussi un maharajah. Vivement
impressionnés par sa présence,
des mannequins de plus en plus
vaporeux évoluaient comme des
papillons tandis qu'on annonçait:
« Kiss me », « Amour Amour a.
Printemps et « Extra-dry -». Car il
s'agissait d'une présentation de
déshabillés. On y parlait moins
de pudeur et de décence que de
charme et de féminité.
Plus opaques étaient les robes
peignoirs d'intérieur, plus irréelles
les robes de nuit. Le voile et la
dentelle s'y disputaient le privi-
lège de la transparence. La mous-
seline noire faisait « Scandale » ;
le crêpe blanc était matière à
« Badinage ». Fendue jusqu'au ge-
nou, c'était « Sultane ». Enfin la
toute charmante « Madame Min-
niver » pomponnée de rose et de
volants présentait le parfum du
même nom que le speaker nous
garantissait aphrodisiaque. C'était
sans doute une plaisanterie.
Les jours qui suivront cette pré-
sentation, on passera en revue
l'élégance sous toutes ses formes ;
pour le sport, à la plage et au
casino. Le Jeudi 19 juin, clôturera
cette initiative. Le deraier titre
est prometteur. Il s'agit de la
femme « up to date ».
L'IRGOUN
et le groupe
Stern
l'adresse de chacun de ses mem-
bres, et la discipline est par consé-
quent impitoyable.
Le groupe Stern est peu nom-
breux. Il comprend quelques non-
juifs. Contrairement à t'Haganah,
il est répandu à travers le monde,
et ses membres, éternels., voyageurs,
portent leurs coups dans toutes les
capitales à la fois.
Vingt membres du « Stern »
sont à Paris
Paris est un grand centre «Stem»,
mais les effectifs parisiens dépas-
sent rarement le nombre vingt. O'est
de Paris qu'on envoie les terroris-
tes poser des bombes en Italie et
en Angleterre.
Le groupe « Stern » possède une
importante, mais irrégulière tréso-
rerie. L'argent vient en général de
Palestine par la route Egypte-Italie.
Tous les agents sont payés en dol-
lars, parfois en livres sterling. A
ce propos, rappelons que la Pales-
tine est financée par les fonds d'en-
tr'aide réunis par les juifs améri-
cains. , L'économie palestinienne
subventionne à leur tour les organi-
sations terroristes, si bien qu'en dé-
finitive ce sont les dollars améri-
cains qui paient les bombes placées
dans les ambassades anglaises.
Les méthodes
du groupe « Stern »
Le groupe « Stern >,, s'i! se qua-
lifie de terroriste, évite le crime,
sauf en cas de représailles. Il pré-
vient les habitants d'un immeuble
condamné, afin qu'ils puissent s'é-
chapper avant que la bombe n'explo-
se. De même, il envoie aux membres
du Colonial Office des lettres exp!o-
sives qui n'éclatent jamais, mais qui
feront parler d'elles. En effet, le but
principal poursuivi par le groupe
« Stern » est celui-ci : empêcher,
par tous les moyens, que l'opinion
mondiale n'oublie qu'il existe un
problème palestinien. Tant qu'un par-
lera de la Palestine, tant qu'on pi-
quera les Anglais de mille épingles,
le monde saura que des Juifs s'mt
malheureux et qu'il faut les sauver
des camps de concentration de Chy-
pre... Tel est l'esprit qui préside à
l'activité du groupe « Stern ». Il
l'applique à coups de bombes, de let-
tres explosives, de lettres de mena-
ces et de révélations au public, il a
été jusqu'à inspirer certains articles
de la presse française.
Le groupe répand aussi des tracts
imprimés dans le plus grand secret
Il offre de l'argent à certains jour-
naux, du monde entier, pour qu'on
parle de la Palestine et des activités
terroristes, au besoin d'une manière
hostile : le principal, pour « Stern »,
est que :"opinion demeure éveillée.
Le "coup d'Etat" hongrois n'est pas celui qu'on pense
par Serge KARSKY
L'opinion qui est une dame qui perd
facilement son sang-froid et
qui adore même quelquefois
qu'on le lui fasse perdre. Les
récents événements de Hongrie
nous en ont administré une preu-
ve éclatante.
On a parlé de prise de pouvoir
par les communistes, de putchs
imminents dans les pays voisins,
d'avance russe sur l'Europe. Des
Allemands ont déjà Imaginé avec
joie les escadrilles américaines
portant la bombe atomique sur
l'U.R.S.S. Aujourd'hui, le brouil-
lard de la première émotion corn.
mence à se lever et il est grande-
ment temps de considérer les cho-
ses telles qu'elles se présentent
réellement sans nous laisser in-
fluencer par l'obsession de la lutte
américano-soviétique qui nous est
étrangère.
Commençons par dissocier les
éléments de cette affaire. Ils sont
au nombre de trois : la tentative
avortée de coup d'Etat réaction-
naire, la démission forcée de M.
Nagy et la participation à ces évé-
nements des autorités d'occupa-
tion.
Excédés par la trop grande fa-
cilité avec laquelle les communis-
tes appliquent à leurs adversaires
l'étiquette de « fascistes », nous en
sommes arrivés à rayer ce terme
de notre vocabulaire ou tout au
moins à ne lui concéder qu'un sens
historique. La réalité est toute au-
tre à l'Est. Synonyme de la réac-
tion capitaliste, voire féodale, le
fascisme ou ce que l'on y appelle
tiT: ce terme, y demeure une réa-
lité dont nous devons tenir compte
dans nos jugements. Ce qui se
donne pour la défense de libertés
opprimées par les communistes, re-
couvre souvent, là-bas, une lutte
contre les nationalisations, la ré-
forme agraire, la laïcisation de
l'enseignement ou encore le pire
antisémitisme.
Pour autant qu'on en puisse
juger, le complot réactionnaire dé-
couvert en Hongrie et qui a mo-
tivé le récent « coup d'Etat » n'a
point été un mythe. Des milieux
encore très puissants avaient cru
que le prochain retrait des armées
russes et la mise en application
de la doctrine Truman leur per-
mettraient de saisir le pouvoir à
la faveur d'une animosité générale
contre les occupants. Le témoigna-
ge d'un homme aussi peu suspect
de communisme que le comte Ka-
rolyi et la mise au point d'un
journal sérieux comme le « Ti-
mes » pourraient à eux seuls en
faire foi. Peut-on affirmer en
contre-partie que M. Nagy ait
combattu ce danger avec toute l'é-
nergie désirable ?
Quant au renversement de ma-
jorité, il n'a pas été aussi absolu
qu'on l'a présenté au début. il n'y
a, en tout cas, ni dictature com-
muniste, ni éviction du parti des
petits propriétaires qui continue
à détenir la majorité aussi bien
au Parlement que dans le gouver-
nement. Il s'agit bien plutôt d'un
changement- d'orientation au sein
de ce dernier parti qui a toujours
été un alliage composite de gauche
radicale et de réactionnaires plus
ou moins camouflés.
L'éviction de quelques-uns de
ses dirigeants, trop sensibles aux
appels d'outre-Atlantique et le
_passage d'une partie de ses dépu-
tés au parti, franchement réaction-
naire, de M. Sulyok créeront une
situation plus franche et plus nor-
male et l'on verra se dessiner une
majorité gouvernementale et une
opposition. Les méthodes et l'at-
mosphère qui en résulteront seront
encore loin d'être celles d'une dé-
mocratie parlementaire. Mais le
furent-elles Jamais en Hongrie ?
La participation des autorités
soviétiques à ce renversement de
majorité ne saurait être mise en
doute même par les superbes dé-
négations de M. Molotov. S'il ne
s'est pas agi d'un véritable coup
de force, un coup de pouce a cer-
tainement été donné. Doit-on en
déduire un plan d'offensive géné-
raie ? Certainement pas. Devant
l'éventualité du retrait des troupes
russes et les menées antisoviéti-
ques, Moscou cherche à consoli-
der des positions qui lui avaient
été reconnues, puis contestées.
De toute façon, la présence so-
viétique en Europe orientale est
un fait contre lequel personne ne
peut rien actuellement. Ce qui
nous Intéresse davantage, ce sont
les rapports intérieurs dans les
pays de l'Est car il s'agit là d'une
réalité sur laquelle nous pouvons
avoir prise. Or, il s'agit moins
dans ces pays d'une lutte de la
démocratie contre l'emprise com-
muniste que de celle que mènent
les forces de gauche contre la
réaction. Nous devrions avoir tou-
jours ce décalage en vue, car il
nous ferait comprendre des moeurs
politiques qui sont certainement
très éloignées des nôtres. Les par-
tis socialistes de nuance radicale
comme le gros du parti des petits
propriétaires constituent dans
cette lutte à mort l'élément dé-
mocratique auquel nous devrions
tendre la main. Il ne servirait à
rien de les inciter à s'opposer à
la tutelle des occupants ou à la
collaboration avec les communis-
tes et il serait absurde de mécon-
raître leur indépendance, si limi-
tée soit-elle.
Accorder notre soutien aux
groupements conduits par Nagy,
Mikolajczyk ou Petkov parce qu'ils
se réclament de libertes auxquel-
les nous tenons, serait miser sur
l'ombre ou, comme l'a dit le comte
Karolyi aux Américains, « enfou -
cher le mauvais cheval ». Car on
ne bâtit rien de stable sur la né-
gation stérile. Si nous recherchons
sincèrement une entente européen-
ne, nous devons la fonder sur des
forces vivantes.
SPORTS COMBAT
Les records de Hansenne et de son club
sont les fruits de la "classe", du travail, de
la décontraction et surtout de l'amitié...
Clos 1947 : KEREBEL, BOBIN, LITAUDON, BOULASSEL, BENARD...
Depuis dimanche, Marcel Hansenne est le meilleur' européen et le
deuxième performer mondial de la saison sur 800 mètres. Seul, l'Américain
Fulton, en couvrant en mai les 880 yards (804 mètres) en 1'49" 5/10 a fait
mieux que les 1'49" 8/10 de son nouveau record de France, Il devance
aussi le noir universitaire américain Pearman qui a été crédité deux fois
de 1 51 "5 à Philadelphie et qu'approche ensuite le Hollandais De Ruyter
dont la lutte avec notre champion, à Jean-Bouin lui a permis de porter à
1151"9 le record des Pays-Bas.
Les Suédois, il est vrai, ne se sont
pas encore entièrement manifestés.
Et le 800 mètres qui a lieu demain
soir à Stockhollm pourrait nous va-
loir une grande performance si Han-
sen:1e, qui n'a pu prendre l'avion
hier, est bien au départ avec le
« grâcié » Liljekvist, et d'autres ve-
dettes suédoises de la spécialité ap-
pelées Ljunggren. Linden, Sten,
Maimberg et Aberg...
HANSENNE VA-T-IL POUVOIR
COURIR LE 800 DE STOCKHOLM?
four sa troisième confrontatioa
avec le blond Liljekvist qui l'a tou-
jours battu, Marcel Hansenne de-
vrait donc (demain à Stockholm ou
dimanche à Paris) se présenter avea
le moral d'un ga.iMard qui sait valoir
actuellement beaucoup moins de l'
50"...
Mais cela suffira-t-il à luI per-
mettre de triompher ?
Dimanche, avant le départ du 800,
il nous disait être venu surtout ai-
der Chefdhôtel à vaincre De Ruyter.
, Il s'estimait trop supérieur à celui-
ci pour penser être amené à fairf
un « temps », surtout dans des con-
ditions atmosphériques qui avaient
paru, à tort, défavorables.
Résultat : Il s'est contenté de se
maintenir dans la foulée du Holland-
dais qu'il savait pouvoir « décram-
ponner à son tour avant le virage
du 200 mètres. Or De Duyter s'était
mis dans la tête de profiter de la
présence de Hansenne pour tenter
d'abaisser le record de Hollande...
Après un passage normal de 53" 6
aux 400 et de l' 8" aux 500, Han-
senne se sauva. mais s'il sprinta
dans la ligne droite, c'est surtout
parce que, trompé par les gestes des
officiels, il crut à un retour de. De
Ruyter... et il se retourna à. plu-
sieurs reprises pour en jug'£r...
On peut donc dire que Hansenne
pouvait faire mieux encore. H de-
vrait y réuss r à Stockholm, mais à
condition de ne pas assurer le train,
que celui-ci soit assez rapide malgré
tout... et surtout que notre cham-
pion soit « décontracté ».
VERNIER A ABAISSE
SON RECORD DES 1.500
DE 2" 2
La « contraction », provoquée par
la hantise de la performance à réus-
sir on de l'adversaire à battre, est
la grande ennmie d Hansnne.
Quant à ses atouts primordiaux,
ce sont. outre sa classe innée, 1",
travail et le sérieux de son entraî-
nement, sa belle confiance en ses
moyens, sa volonté de faire mieux
et surtout l'ambiance familiale qu'il
trouve au sein de son club.
Nous ne sommes pas toujours
d'accord avec Gaston Meyer. Mais
nous lui_ rendons hommage d'avoir
constitué de son C.A. Français, qvec
l'aide des Neuville. Keller. Bossou-
trot. Rochard et autres Winter, une
petite famille qu'il serait bien 'dom-
mage de voir se désagréger...
(Nous disons cella parce que noua
avons lu dans le propre bulletin -du
club un article assez pessimiste de
Meyer...)
C'est aux soins incessants de tous
leurs compagnons, aux < tonus >
que ceux-ci leurs communiquent,
aux vigilants conseils de Meyer que
Hansenne et Vernier doivent leurs
StH'CP$. Et aussi les records nue le
C.A.F. a battu et battra encore.
Dimanche, Jean Vernier a réalisé
lui aussi une très grande perfor-
mance en s'accrochant aux chausses
de SJijkbuis, vainqueur du 1.500 en
3' 52". Le Hollandais, lorsqu'il par- i
tit dans la ligne droite, était d'une
fralcheur exceptionnelle. ma's Ver-
nier a terminé à 4 dixièmes de se-
conde, améliorant ainsi de 2" 2 son
propre record.
Certes, nous le répétons, le record
-du 4x1.500 devrait bien être battu
le 6 juillet, à la Journée des t'étais.
Et le C.A.F. pourrait aussi, ce
'jour-là, faire une bonne performan-
ce sur 4xl00 mètres. Ses Goncjn. Fu-
sil et Martel, avec le Stadiste 'Mer-
Jet ont réussi 42" 4, soit seulement
2 dixièmes de plus que l'équipe de
France second eà Oslo.
Des autres performances réussies
à ce match Paris-Amsterdam gagné
' nettement par no safhlètes, nous re-
tiendrons également les 49" de
Gaillard et 49" 1 de Kerebel aux
400. les 15' 3" 6 du < remplaçant »
Annebicque avec 23" d'avance sur
Boutasse'), tes faciles 55" 6 de, J.
André aux 400 haies, les 14 m, 24
au triple saut de Bnbin. qui devrait
battre cette année le record de son
professeur Joanblanq, et les 1 m. 85
de Bénard. battant Audouy...
Mais nous reparlerons demain de
cette réunion.
Raymond VANKER.
Wimille et Sommer « out »
Martin a pu gagner
1.1'8 favoris \V:mii)e et Sommer.
sur des voitures de marques diffé-
rentes. furent peu heureux au Cir-
cuit des Remparts, à Angoulême.
Par suite d'ennuis mécaniques, Wi-
mille fut él miné en série. Sommer
ne put prendre le départ de la fi-
nale. Ce fut finalement Eugène Mar-
tin, sur Frazer-Nash, qui remporta
]a, victoire, résistant à une attaque
un peu tardive de Marron. Cette
course réservée aux voitures de
1.1.00 cm3 fut vraiment intéressante.
gb La voiture de' Martin était
équipée de pneus DUNLOP.
ACTUALITES
10 En gymnastique, La Belfortaine
a enlevé la Coupe nationale d'éduca-
tion physique épreuves féminines),
tandis que la Société Munie :pale d(
Puteanx l'iyilitait pour les épreuve:;:
maacutines.
go Le P.F.A.D.I. de Zurich a battu
Villemomble Sports 12-3, en hand-
ball.
Vainqueur sur 1.500 m. en 5' 52"
le Hollandais Slijkhuis sera-t-il
bientZt recordman du monde de,
des 300 mètres ?
Le civil DREVET
bien placé
dans le pentathlon
moderne
Hier ont commencé les épreuves
comptant pour le championnat de
France de pentathlon moderne grou
pant généralement des militaires et
dont les premiers seront qualifié,
pour les J eux interalliés prévus en
août à Fi-ibourg-en-Bi-i -au. Toute-
fois, un civil, René Drevet, n'a pas
hésité à rencontrer les dix--s,,Pt
concurrents de l'armée, car son Plus
vif désir serait d'être sélectionné
pour les Jeux olympiques, l'an pro-
chain, Athlète cêllnpl. '"u:;OVl11an,
champion de France . de handball
1943 et de judo par équipe cette an-
née, il travaille sérieusement toutes
les spécialités du pentathlon mn
derne.
A l'issue des épreuves du tir au
pistolet qui eut lieu le matin à Ver-
sailles, et de la natation, disputée
aux Tourelles l'après-midi, c'est le
sous-lieutenant Palan qui mène avec
4 points devant le sous-lieutenant
Becker, 5 points. Le capitaine Pi-
chon, tenant du titre, est troisième
avec 6 points, et notre civil Dravet,
cinquième, avec 12 points. Mais il est
bien décidé à améliorer son classe-
ment dans les épreuves à venir. A
savoir : ce matin, à 9 heures, escrime
à l'Er'ole de Joinville, of, seize
concurrents restant qualifiés tireront
à l'épée. Demain, même lieu, mArne
heure, épreuve pédestre dp' 4 km.
L'équitation est reportée au 27 cou-
tant.
Moins de Tourquenois
le 5 juillet
dans l'équipe de France
de water-polo
Dimanche, aux Tourelles, les
joueurs de water-polo de Tourcoing
ont été défaits par les Belges. Faut-
il considérer cette défaite comme un
s'mple accident ou bien faut-il ad-
mettre que l'équipe des Enfanta do
Neptune n'a pas encore retrouvé son
équilibre depuis la retraite d'Henri
Padou ? Nous pencherons pour cette
seconde hypothèse, car 5 buts con-
tre 3, c'est un score assez lourd.
Nous attendrons la fin du stage
de water-polo qui se tiendra à Tour-
coing dès le début du mois prochain.
En effet, le 5 juillet, Georges Rigal,
qui a beaucoup appris avant-hier an
stade des Tourelles, sélectionnera
les joueurs de l'équipe de France.
Gageons que deux ou trois joueurs
tourquennois n'y trouveront pas
leur place.
Ma s le 6 juillet, à Menin. en Bel-
gique, les E.N.T. affronteront les
Dauphins belges. C'est alors que.
suivant les résultats obtenus, nous
pourrons affirmer ou infirmer, notre
virement. Certes, Spellaert n'eut pas
la partie .be))e contre le C.R.N. de
Bruxelles, car Leuewe le ceintura
fréquemment. Ma 's l'avant piquet
tou.rquenno's ne possède pas 'a vi-
tesse nécessaire pour pratiquer le
water-polo modem0.
André BIBAL.
Ce soir à la piscine de Pontoise
championnat 9 de l'rie-de-France Li-
belluJe-ASPP et SF-SCL'F.
Nouveau champion de France de poursuite
Carrara peut l'être aussi dimanche sur route
et prétendre, comme Lamboley au titre mondial
Enfin, les jeunes pistards ont confirmé tous les espoirs que nous met-
tions en eux. Après Senfftleben, champion de France de vitesse à l'âge de
24 ans ; Jean-Jacques Lamboley (25 ans), à remporté dimanche au Parc
des Princes son premier titre de champion de France de demi-fond et Emile
Carrara (22 ans), en a fait pareillement à Reims, pour le titre de pour-
relève ^ là le anc' renouvellement des champions cyclistes : la vraie
Qu'on se réjouisse de tels succès
des jeunes n'a rien d'anormal, nous
les avions prévus, nous les avions
souhaités.
Cependant, il serait injuste de ne
ne pas reconoattrg que Chai)lot ' qui
mettait son titre en jeu fut malgré
tout le grand malchanceux au Parc
des Princes, puisqu'il eût pu, sur la
fi:), inq';:ë','T largement Lamboley.
Lesueur essaye une dernière
fois de passer Lamboley. Il
échouera et dès lors le jeune Bi.
sontin partit vers la victoire
si des pannes mécaniques ne
l'avaient pas mis en difficulté. Mal-
gré tJut. notre jeune champion de
France 1947 fut remarquable de
brio puisqu'il sut faire échouer tou-
tes les attaques : celles de Lesueur
infatigable, de Lemoine, Minardi,
Sérès qui abandonna, et en dernier
lieu celle de Chaillot.
CARRARA EST UN GRAND
CHAMPION DE FRANCE
Pour Carrara, à Reims, il en fut
de même. Il put. dans sa demi-finale,
éliminer le dangereux Le Bou:ch.
couvrant les 5 km. en 6'53".
Et lors que Landrieux s'était ex-
ténué pour éliminer le sympathique
Tourangeau Blanchet dans la demi
finale qui les opposait, il se présen-
ta en finale contre Carra essi-,z
souriant, peut-être, mais à bout de
forces.
D'ailleurs, qu'eût-il pu faire con-
tre Carrara qui, une fois, de plus, se
surpassa, puisqu'il couvrît :'es 5 km.
en 6'47", soit 6" de mieux qu'en de-
mi-finale.
Et après de tels championnats de
France, on doit penser que nos trois
jeunes représentants auront leur mot
à dire aux championnats du monde.
fin juillet à Paris.
Et quand nous disions d'Emile Car-
Tara, qu'en cas de victoire en pour-
suite il nous serait perdu pour la
route, nous avions simplement oublié
que dimanche prochain le champion-
nat des routiers sera disputé à
l\lontlhé:'y, sur un parcours rapide
et une distance assez courte propor.
tionnellement.
De sorte que nous pouvons recti-
fier : Carrara, champion de Fiante
de poursuite, n'est perdu qu'à moi-
tié pour la route, car dimanche, A
Montihéry, il aura une large chance.
Y. PETIT-BRETON
0 Emile Carrara, champion de
France de poursuite 1947. est un
champion des Cycles LA PERLE.
Et s M. Guyof, 33, rue du Pont-de-
Crétei1. Saint-Maur (Seine).
[Fforâ BUFFALO
SOIREE DES REV ANGHES
TOUS LES FINALISTES DES
Championnats de France
Vitesse - SENFFTLESEN - GERARD lN
Poursuite . CARRARA - LANDRIEUX
Deini-foiid : LAMBOLEY, CHAILLOT, LE-
SUEUR, LEMOINE, MINARDI, CLAVERIE.
SERES, CHOCQUE, sur 100 kilomètres
'La piste et toutes les places étant
couvertes, la réunion est assurée
par tous les temps.
Mo Porte d'Océans. Autob.: 128, 187, 188
BBmnmnaKBSBBnaeniaraaEHHnnsnni
...Après douze ans
Alès retrouve sa place
en division nationale
Les deux matches — Nantes-
Amiens et Avignon-Colmar — qui au-
ront lieu jeudi ne changeront rien
au classement final du championnat
de France de seconde division. So-
chaux, qui était déjà assuré de jouer
.la saison prochaine en division na-
tionale, a tenu à terminer en beauté
en battant Antibes par 8 à 0. Les
Sochaliens terminent ainsi le cham-
pionnat avec un actif de 141 buts
pour 42 matches.
Alès à qui il ne manquait plus
qu'un point pour accompagner So-
,chaux, en a trouvé deux grâce à son
succès sur Nantes (2-0). Après 12
ans, Alès retrouvera ainsi sa p:'ace
chez les « nationaux », tandis que
Sochaux n'aura mis qu'une saison à
retrouver son rang.
Angers, qui jusqu'au dernier jour
conservait l'espoir de quitter la se-
conde division et avait, pour cela,
fait de gros frais, tentera de faire
mieux la prochaine fois.
Enfin quatre clubs quittent la se-
conde division, mais pas, semble-t-il,
comme ils l'avaient espéré : ce sont j
Antibes, Perpignan. Toulon et Le
Mans qui joueront l'an prochain chez
les amateurs.
9 Le « onze » bourguignon de
Guegnon battant Orléans par 2 à 1
est champion de France imateur.
Nous reparlerons demain de celte
finale.
DROBNY CHAMPION D'EUROPE
Marcel Bernard doit aller à Wimbledon
Les Tchèques ayant déclare forfait pour le dernier match, la France
est vaincue par quatre défaites à une victoire.
Nous avons eu une consolation. Non point la victoire par forfait de
Bernard Destremau qui eût certainement préféré l'emporter sur le court
devant Cernik, voire Vrba, mais la magnifique partie que Marcel Bernard
fit devant un Drobny en forme parfaite.
Au quatrième set, tout comme au
second, Bernard joua de façon
éblouissante et Drobny fut médusé.
— Je plaçais les balles dans un
mouchoir de poche, déclarait Ber-
nard après la partie.
Cela ne dura point, hélas, et Drob-
ny s'avéra le meilleur. Joueur euro-
péen. Il a maintenant battu tous les
champions du Vieux Monde. C'est,
rappelons-le, par 6-3, 2-6, 6-2, 4 6,
6-4, que le Tchèque triompha du
Français.
— Je ne vois qu'un joueur eu
monde pour battre Drobny. nous dé.
clarait le président de la F.F.L.T.,
M. Gillou, déçu des résultats de Pra.
gue : Kramer, et encore... J'espère
que Wimbledon nous vaudra ce
match sensationnel.
Quant à nous, nous aimerio':i que
Marcel Bernard revienne sur sa dé-
cision de ne. point aller à Wimble.
don. Sa rencontre avec Drobny
prouve qu'il demeure un grand
joueur, il pourrait, ,en Angleterre, le
confirmer.
Jean MERILLON
La demi-finale de Coupe Davis à
Prague s'est jouée avec la balle
DUNLOP.
0 La Yougoslafie a parachevé sa
victoire sur les Sud-Africains : Mi-
• tic a battu Fannin. 6-2, 6-3, 6-4.
«La prochaine fois je porterai
un casque contre Dauthuille»
La revanche Dauthuille-Degouve n'avait pas attiré grand monde diman-
che au Stade Roland-Garros et cela est semble-t-il le résultat de la mau-
vaise politique des organisateurs qui, depuis la Libération se sont évertués
à monter de grandes réunions sur le seu! nom de Cerdan sans trop s'oc-
cuper des autres boxeurs. Si bien Qu'actuellement seul Cerdan qui comme
nous l'avions annoncé rencontrera Dauthuille, le 6 juillet au Parc des Prin-
ces, est capable d'assurer une bonne recette. Et peut-être aussi Charron
parce qu'il est très impopulaire.
Or comme actuellement Cerdan est plus occupé de football que de boxe,
fera-t-on « donner » Charron, qui, dimanche à ce même stade, rencon-
trera Diouf.
Ceci posé, dès la première reprise
Dauthuille prit l'avantage sur un
Degouve toujours très contracté en
début de combat, mais jusqu'à sa
blessure à l'arcade gauche qu'il pré-
tendit être la conséquence d'un coup
de tête, Degouve, qui s'était trèi
vite repris, n'était pas mené de
beaucoup. Mais la neuvième reprise,
au cours de laquelle il était aveuglé
par le sang, fut très pénible pour
lui et c'est sans doute elle qui fut
déterminante aux- yeux des juges.
Dauthuille, qui dimanche à Mar-
— Si je fais la « belle » contre
Dauthuille, je porterai un casque,
nous a dit Degouve. Les deux fois
il m'a blessé de coups de tête. Au.
trement il ne m'a jamais fait mal.
— Poas-ible que je l'ai touché de
la tête, rétorque Dauthuille, mais
c'est sa boxe qui en est cause.. Je
préfère rencontrer dix fois Char-
l'on, mon partenaire idéal d'entraî.
nement.
seille, boxera Tesi, prétend que De-
gouve s'est constamment .dérobé.
C'est, faux. Mais qu'aurait-il d t
alors; si comme Sandeyron il avait
dû boxer un homme comme So-Hnas
qui. en plus de eà dextérité à s'ef-
facer- devant l'adversaire, posséda t
une meilleure -allonge. Fatigué,
l'Italien leva la main en signe d'a-
bandon aprè-" avoir été deux fois à
• terre. Mais Sandeyron mit trois re-
prises avant de pouvoir approcher
l'Italien.
Devant le courageux Galatéo, Jury
VII est apparu en gros progrès.
Jean-Jacques ARNAUD.
Chupin, Klabinski et Guégan :
des "Tour de France" bien "rodés"
TEISSEIRE blessé, courra à Monthéry
Les champions routiers s'observent et surtout essayent d'acquérir la
forme nécessaire au Tour de France, en disputant des courses où ils écono-
miseront leurs forces. Mais toutes ces courses sont malgré tout dangereuses.
Le Grand Prix de Cahors, diman-
che, fut émaillé de nombreuses chu-
tes. et en particulier celle le Lu-
c en Teisseire, qui se démit l'épaule.
— Ce n'est pas grave, nous disait
hier, à Paris, l'homme de l'équipe '.
française du Tour, je. reviens de
chez mon masseur, et il m'a garanti
que je pourrai prendre part diman-
che au championnat de France ;
mais. évidemment, je ne pourrai pas
m'entraîner.
II faut dire que ce circuit fut des
plus ertie Im@ et l'on doit admirer la
belle victoire de Guégan et la belle
tenue d'Aubry, brillant second.
Georges Martin, de Lyon, a ga-
gné la quatrième étape du Critérium
du Dauphiné. devant Bourlon, Ba-
ratin et Fautrier, mais Klabinsky a
gardé la première place au classe-
ment général, précédant Sciardis,
Camellini. Brambilla et Robe.
CHUPIN LE STRAT, BARRET,
BONNAVENTURE ET MACE
QUALIFIES
Que dire alors de la magistrale
victoire que remporta l'Angevin
Chupin sur le Breton Le Strat, au
terme des 365 kilomètres de course,
dans Paris-Limoges ? On note éga-
lement que les cinq derniers quali-
fiés pour le championnat de France
Le comité de sélection du 34'
Tour de France cyoHs!:e a désipr.é
les Italiens Brambilla et Tacca,
pour l'équipe italienne du Tour,
Camettini.et Galliussi, pour l'équi-
pe des « Etrangers de Fraice J.
sont, en plus des deux cités : Bar-
i,et, Bonllaventure, qui avait la
course gagnée à 15 kilomètres du
but, et s'effondra alors, et enfin
v Macé.
Chupin a donc pris sa revanche
de n'avoir été sélectionné qU3 com-
me simple remplaçant dans 1 équipe
de l'Ouest. Et Bonnaventur3 peut
être certa:n qu'en cas de défection
dans l'équipe de France, Léo I;éroil
, le retiendra. Dimanche fut doue la
grande journée des jeunes, tant sur
route que sur piste.
LES 32 QUALIFIÉS
DU CHAMPIONNAT
Voici les trente-deux coureurs.
avec leurs points, qui. d manche
prochain, s'aligneront au départ
du championnat de France :
Idée, 20; Fachleitaer, 17; Piot.
16 ; Huguet, Bobet, Chupin, 15 ;
Thiétard, 7; Carrara. Auory. V:et-
to, Le Strat, 5 ; Caffi. Danguife
]aume. de Vret.se, Teissère, Lé-
vêque, Lazaridès et Barret, 3:
Pernac. Massai, Defferline. Lucien
Lauk. MillIer, de Gribaldi. Bona-
venture. 2 ; Ma hé, Antonin Rol-
land, Desprez, Paul Néry. to Nery,
Macé, 1 ; Caput, qualifié d'offce.
0 ROME. — Coppi a sagné Je
Tour d'Italie devant i: ::.ili. Leoni
a remporté la dernièr-- étape.
0 BRUXELLES. — E. Sterckx a
remporté la 11, Flè -he wallonne, de-
vant de Simpeiaere, Van Overloop
et Ockers. »
gp COPENHAGUE. — Le « onze »
de Suisse a battu ceiii du Danemark
4 à 1.
9 LONDRES : L'Australi^i JacK
Crawford a été battu par l'Hindo"
Ahmed en trois sets au Tournoi ce
Tennis du « Quienes Club ».
1 4 A . C
« interzone ». On y vit, hôtes de la municipalité française, sir Shulton Douglas (Britannique), général Malinine
(Soviétique), général Lucius Clay (Américain) et général Kœnig, commandant la zone française.
A Berlin où l'alarmisme
est érigé en système
La distribution de pommes de terre est
fonction d'un discours de M. Gromyko
ou d'une allocution du président Truman
B 'ERLIN, 17 juin. (Par téléphone.) — « Vous ne savez pas ? Les Américains et les
Russes évacuent leurs familles; les fusiliers marins des U.S.A. occupent les Dar-
danelles; Magdebourg vient d'être occupé par les Anglais; trois cents avions so-
viétiques sont concentrés sur l'Oder. »
Ces invraisemblables nouvelles
parcourent les ruines de la ville
comme des frissons morbides.
Dans les queues, dans les halls de
gares transformés en salles d'at-
tente où des foules misérables
s'entassent dans l'espoir d'un
train qui partira on ne sait
quand, les gens se rapportent
« la dernière ».
Depuis quelques semaines, Ber-
lin et l'Allemagne tout entière, I
sont saisis d'une extraordinaire
fièvre de rumeurs alarmistes. Le
phénomène en soi n'a rien de sur-
prenant : un pays occupé est
toujours sujet aux bruits les plus
fantaisistes. La Franc& a connu
ce climat.
Se diviser n'est pas régner
Le major Savaljew. de, l'adminis-
tration soviétique, a beau multiplier
ses appels à la radio de Berlin pour
dénoncer l'insanité des bruits d'une
guerre prochaine qui circulent parmi
la population ; les autorités améri-
caines ont beau prescrire l'arresta-
tion immédiate des personnes sur-
prises à propager ces rumeurs, rien
n'y fait.
Au reste, bien que Je nihilisme
morbide de beaucoup d'Allemands,
qui souhaitent un nouveau conflit,
suffise à expliquer cette campagne
du chuchotement, il faut bien recon-
naître qu'en étalant comme à plaisir
devant les yeux des vaincus leurs
divergences, les Alliés sont égale-
ment responsables de cette tension
malsaine chez le vaincu, qui atteint
en ce moment son degré de crise
aiguë.
A Berlin, les relations interalliées
sont plus mauvaises que jamais ;
image fidèle de la situation mon-
diale, -la capitale allemande, ville
quadripartite, perçoit le contre-coup
de toutes les tensions entre les
grandes puissances. Mieux encore :
la répartition des pommes de terre
entre les secteurs soviétique et amé-
ricain en arrive à se ressentir étran-
gement du dernier discours de M.
Gromyko ou du plus récent emprunt
signé par le président Truman.
La tension existe en dehors et au-
dessus de ces prétextes locaux, qui
n'offrent, en général, qu'un intérêt
limité : problèmes techniques d'ad-
ministration municipale, révocation
d'un commissaire de police cammu-
niste ou social-démocrate, qui, par
suite de la suspicion extrême de
chaque puissance, font régulièrement
figure d'inextricable affaire d'Etat ;
sans parler, naturellement, des ques-
tions pendantes devant le Conseil de
contrôle, et qui n'aboutissent prati-
quement jamais.
Greta Garbo contre Simonov
La controverse, du reste, ne se
limite pas au domaine administratif!
et s'est maintenant étendue au do-i
maine idéologique. Ce sont les Rus-
ses, les pTemiers, qui l'ont abordée
en présentant dans leur secteur au
Deutsches Theater une version alle-
mande de « La question russe », la
nouvelle pièce de Constantin Simo-
nov. Cette œuvre constitue une at-
taque à boulets rouges contre la
presse américaine et, à travers elle,
contre le capitalisme international.
La pièce, un monstrueux navet, n'of-
fre guère d'intérêt, mais tous les
soirs la salle allemande manifeste
pour ou contre la démocratie à l'oc-
cidentale, tandis que, nombreux
dans la salle et silencieux, Russes
et Américains en uniforme s'offrent
le curieux spectacle de se voir in-
juriés et applaudis tout à la fois
par leurs vaincus « démocratisés ».
Commencée sur ce terrain, la sai-
son 47 promet encore quelques sur-
prises de choix :
Furieux de l'initiative des Russes
qui prétendent faire jouer la pièce de
Simonov dans tous les théâtres de
leur zone, les Américains préparent
une contre-offensive « atomique ».
la traduction allemande du livre de
Krawtschenko, J'ai choisi la liberté,
qui doit incessamment sortir à plu-
sieurs centaines de milliers d'exem-
plaires et contre lequel la presse
sous licence soviétique pousse déjà
d'effroyables rugissements. On dit
même que les autorités américaines
vont incessamment mettre en vente
dans leur secteur, à « l'intention »
des Russes de Berlin (sic), la ver-
sion originale, en russe, du livre de
Krawtschenko.
On annonce aussi prochainement la
projection dan", l'a ville du film de
Greta Garbo, Ninotschkaj en version
allemande, qui évoque sans ménage-
ments l'activité de la police politique
russe.
Mais l'Allemagne paiera
Dans quelques mois aura lieu la
conférence de Londres, qui sera dé-
cisive. Après l'échec de Munich, les
perspedives allemandes semblent
assez sombr.es. La violence verbal'e
des chefs des partis démocrates
« autorisés », qui s'accroit chaque
jour, est du reste significative de
l'antagonisme croissant des puissan- !
ces sous licence desquelles ils tra-1
vaillent j
Malgré les appels sans cesse répé- !
tés à l'unité, les zones orientale et
occidentale continuent de s'organiser
de plus en plus comme des entités
politiques et économiques dlfféren-,
tes, si ce n'est hostiles, et l'hiver
prochain menace de faire sombrer
l'Allemagne dans la catastrophe dé-
finitive.
J. MICHELAT.
Les Russes
rejettent
la note américaine sur
la Hongrie
BUDAPEST, jette étant 16 juin, — « Je re-
jette votre protestation comme
étant sans fondement parce
que je ne vois dans les derniers
événements de Hongrie aucune vio-
lation de la part des accords de
Yalta », déclare le général Sviridov
dans sa réponse à la note de pro-
testation américaine.
« Votre information selon laquelle
il y aurait eu intervention soviétque
dans la politique intérieure hongroi-
se est pure invention poursuit le gé-
néral soviétique. En conséquence, je
ne peux accepter votre offre d'en-
quête commune des trois grandes
puissance de la commission de con-
trôle. Je n'en vois pas la nécessité
et considère que ce serait une « in-
tervention grossière et inadmissible
dans les affaires hongroises. »
MOSCOU LANCE
une attaque en règle contre les
partis socialistes européens
et les invite à rompre avec leurs chefs officiels
MOSCOU, Radio 16 juin. — La « Pravda », soutenue par la
Radio de IVIoscou, vient de lancer une attaque de
grande envergure contre les partis socialistes euro-
péens. L'importance de l'événement et la signification que
l'on y attache au Kremlin, est soulignée par les dimensions
inaccoutumées des articles que l'organe officiel du parti
communiste russe a publié dans trois numéros consécutifs.
Le ton de ces articles montre clairement qu'il ne s'agit pas
d'une habituelle attaque de propagande.
Les deux premiers articles sont
consacrés à une critique serrée et
violente du rôle joué par les par-
tis socialistes européens dans « la
lutte contre la classe ouvrière » et
leur accord avec les « forces capi-
talistes ». L'auteur des articles B.
Pomonarev, passe en revue aussi
bien Labour Party que la S.F.I.O.
et la Social-démocratie allemande et
autrichienne.
« L'un des premiers depuis la
guerre, écrit-'il, fut Léon Blum. Son
livre « A l'Echelle Humaine » est
pénétré d'un esprit antisovi^tique.
Dans ce livre ainsi que "dans d'au-
tres écrits, Il répète avec la téna-
cité d'un maniaque toutes les inven-
tions sur l'U.R.S.S. que la vie a
réfutées depuis longtemps. »
Un appel
Mais l'élément intéressant et
nouveau de cette attaque est consti-
tué par un appel qui forme la fin
du dernier article et qui conseille
aux éléments de gauche des partis
socialistes de rompre définitivement
avec la politique des leaders socia-
listes,
« On peut encore, écrit Pomona-
rev, retenir maintenant le noyau
des partis socialistes sur la pente
des erreurs fatales. Il n'est pas
trop tard pour saisir la main ten-
due par les communistes afin de dé-
fendre avec eux la cause de la dé-
mocratie et de la paix. Peut-on
espérer que dans les rangs des par-
tis socialistes. ainsi que dans ceux
des mouvements démocratiques, il
se trouvera des forces qui s'élève-
ront contre la politique de leurs di-
r'geants de droite et- les arrêteront
à temps ? Il y a déjà beaucoup
d'hommes et de tendances dans le
Labour Party et dans la S.F.I.O.
qui s'insurgent contre l'attitude
prise par leurs chefs, mais ils n'ont
pas encore pu modifier la. position
de leur parti parce qu'ils sont désu-
nis et ne se décident pas à des me-
sures décisives, ne désirant pas aug-
menter la tension à l'intérieur de
leur parti. Mais la conscience de
leur devoir devant le mouvement
ouvrier et les masses populaires doit
inciter ces socialistes honnétes à
lutter audacieusement contre la li-
gne réactionnaire- des socialistes de
droite. >
Premiers pas d'une action
directe
On considère cet appel comme une
rupture définitive avec les travail-
listes anglais et en général les par-
tis socialistes européens. Plusieurs
faits consécutifs paraissent avoir
amené cette décision de Moscou. Il
y eut d'abord la constitution en Bel-
gique, en France et en Italie de
gouvernements dont les communistes
étaient exclus. Il y eut ensuite le
triomphe de Bevin à la conférence de
Margate. II y a enfin et surtout la
« doctrine Marshall » et l'accueil
chaleureux qu'elle a reçu parmi les
spcialistes aussi bien eu. Angleterre
qu'en France.
La vigueur et la soudaineté de
t'attaque de la « Pravda » semblent
prouver l'importance que l'on atta-
che au Kremlin à la constitution
d'une unité européenne à l'occasion
de la proposition d'aide des Etats-
Unis. Ces articles constituent cer-
tainement, contrairement à la plu-
part de ceux qui sont publiés en
Russie sur des questions de politi-
que internationale, le premier pas
d'une action directe sur la scène
politique européenne. Il est à pré-
voir que les partis communistes
d'Europe auront à modifier dans les
jours qui viennent leur tactique à
l'égard des < frères socialistes ».
LA PAVANE DES
DÉSHABILLÉS
Après les matinées consacrées,
dans le cadre du Pavillon de l'Ely-
sée aux ombrelles et aux cha-
peaux, à l'élégance 4c de l'Aube à
l'aube », à la fraîcheur des robes
estivales, le Comité Luxe et Elé-
gance s'est préoccupé, hier, du
luxe de la femme chez eile.
L'ambassade du Chili et celle du
Liban avaient retenu leur table,
pour cette sixième journée de la
semaine de l'élégance. Il y avait
aussi un maharajah. Vivement
impressionnés par sa présence,
des mannequins de plus en plus
vaporeux évoluaient comme des
papillons tandis qu'on annonçait:
« Kiss me », « Amour Amour a.
Printemps et « Extra-dry -». Car il
s'agissait d'une présentation de
déshabillés. On y parlait moins
de pudeur et de décence que de
charme et de féminité.
Plus opaques étaient les robes
peignoirs d'intérieur, plus irréelles
les robes de nuit. Le voile et la
dentelle s'y disputaient le privi-
lège de la transparence. La mous-
seline noire faisait « Scandale » ;
le crêpe blanc était matière à
« Badinage ». Fendue jusqu'au ge-
nou, c'était « Sultane ». Enfin la
toute charmante « Madame Min-
niver » pomponnée de rose et de
volants présentait le parfum du
même nom que le speaker nous
garantissait aphrodisiaque. C'était
sans doute une plaisanterie.
Les jours qui suivront cette pré-
sentation, on passera en revue
l'élégance sous toutes ses formes ;
pour le sport, à la plage et au
casino. Le Jeudi 19 juin, clôturera
cette initiative. Le deraier titre
est prometteur. Il s'agit de la
femme « up to date ».
L'IRGOUN
et le groupe
Stern
l'adresse de chacun de ses mem-
bres, et la discipline est par consé-
quent impitoyable.
Le groupe Stern est peu nom-
breux. Il comprend quelques non-
juifs. Contrairement à t'Haganah,
il est répandu à travers le monde,
et ses membres, éternels., voyageurs,
portent leurs coups dans toutes les
capitales à la fois.
Vingt membres du « Stern »
sont à Paris
Paris est un grand centre «Stem»,
mais les effectifs parisiens dépas-
sent rarement le nombre vingt. O'est
de Paris qu'on envoie les terroris-
tes poser des bombes en Italie et
en Angleterre.
Le groupe « Stern » possède une
importante, mais irrégulière tréso-
rerie. L'argent vient en général de
Palestine par la route Egypte-Italie.
Tous les agents sont payés en dol-
lars, parfois en livres sterling. A
ce propos, rappelons que la Pales-
tine est financée par les fonds d'en-
tr'aide réunis par les juifs améri-
cains. , L'économie palestinienne
subventionne à leur tour les organi-
sations terroristes, si bien qu'en dé-
finitive ce sont les dollars améri-
cains qui paient les bombes placées
dans les ambassades anglaises.
Les méthodes
du groupe « Stern »
Le groupe « Stern >,, s'i! se qua-
lifie de terroriste, évite le crime,
sauf en cas de représailles. Il pré-
vient les habitants d'un immeuble
condamné, afin qu'ils puissent s'é-
chapper avant que la bombe n'explo-
se. De même, il envoie aux membres
du Colonial Office des lettres exp!o-
sives qui n'éclatent jamais, mais qui
feront parler d'elles. En effet, le but
principal poursuivi par le groupe
« Stern » est celui-ci : empêcher,
par tous les moyens, que l'opinion
mondiale n'oublie qu'il existe un
problème palestinien. Tant qu'un par-
lera de la Palestine, tant qu'on pi-
quera les Anglais de mille épingles,
le monde saura que des Juifs s'mt
malheureux et qu'il faut les sauver
des camps de concentration de Chy-
pre... Tel est l'esprit qui préside à
l'activité du groupe « Stern ». Il
l'applique à coups de bombes, de let-
tres explosives, de lettres de mena-
ces et de révélations au public, il a
été jusqu'à inspirer certains articles
de la presse française.
Le groupe répand aussi des tracts
imprimés dans le plus grand secret
Il offre de l'argent à certains jour-
naux, du monde entier, pour qu'on
parle de la Palestine et des activités
terroristes, au besoin d'une manière
hostile : le principal, pour « Stern »,
est que :"opinion demeure éveillée.
Le "coup d'Etat" hongrois n'est pas celui qu'on pense
par Serge KARSKY
L'opinion qui est une dame qui perd
facilement son sang-froid et
qui adore même quelquefois
qu'on le lui fasse perdre. Les
récents événements de Hongrie
nous en ont administré une preu-
ve éclatante.
On a parlé de prise de pouvoir
par les communistes, de putchs
imminents dans les pays voisins,
d'avance russe sur l'Europe. Des
Allemands ont déjà Imaginé avec
joie les escadrilles américaines
portant la bombe atomique sur
l'U.R.S.S. Aujourd'hui, le brouil-
lard de la première émotion corn.
mence à se lever et il est grande-
ment temps de considérer les cho-
ses telles qu'elles se présentent
réellement sans nous laisser in-
fluencer par l'obsession de la lutte
américano-soviétique qui nous est
étrangère.
Commençons par dissocier les
éléments de cette affaire. Ils sont
au nombre de trois : la tentative
avortée de coup d'Etat réaction-
naire, la démission forcée de M.
Nagy et la participation à ces évé-
nements des autorités d'occupa-
tion.
Excédés par la trop grande fa-
cilité avec laquelle les communis-
tes appliquent à leurs adversaires
l'étiquette de « fascistes », nous en
sommes arrivés à rayer ce terme
de notre vocabulaire ou tout au
moins à ne lui concéder qu'un sens
historique. La réalité est toute au-
tre à l'Est. Synonyme de la réac-
tion capitaliste, voire féodale, le
fascisme ou ce que l'on y appelle
tiT: ce terme, y demeure une réa-
lité dont nous devons tenir compte
dans nos jugements. Ce qui se
donne pour la défense de libertés
opprimées par les communistes, re-
couvre souvent, là-bas, une lutte
contre les nationalisations, la ré-
forme agraire, la laïcisation de
l'enseignement ou encore le pire
antisémitisme.
Pour autant qu'on en puisse
juger, le complot réactionnaire dé-
couvert en Hongrie et qui a mo-
tivé le récent « coup d'Etat » n'a
point été un mythe. Des milieux
encore très puissants avaient cru
que le prochain retrait des armées
russes et la mise en application
de la doctrine Truman leur per-
mettraient de saisir le pouvoir à
la faveur d'une animosité générale
contre les occupants. Le témoigna-
ge d'un homme aussi peu suspect
de communisme que le comte Ka-
rolyi et la mise au point d'un
journal sérieux comme le « Ti-
mes » pourraient à eux seuls en
faire foi. Peut-on affirmer en
contre-partie que M. Nagy ait
combattu ce danger avec toute l'é-
nergie désirable ?
Quant au renversement de ma-
jorité, il n'a pas été aussi absolu
qu'on l'a présenté au début. il n'y
a, en tout cas, ni dictature com-
muniste, ni éviction du parti des
petits propriétaires qui continue
à détenir la majorité aussi bien
au Parlement que dans le gouver-
nement. Il s'agit bien plutôt d'un
changement- d'orientation au sein
de ce dernier parti qui a toujours
été un alliage composite de gauche
radicale et de réactionnaires plus
ou moins camouflés.
L'éviction de quelques-uns de
ses dirigeants, trop sensibles aux
appels d'outre-Atlantique et le
_passage d'une partie de ses dépu-
tés au parti, franchement réaction-
naire, de M. Sulyok créeront une
situation plus franche et plus nor-
male et l'on verra se dessiner une
majorité gouvernementale et une
opposition. Les méthodes et l'at-
mosphère qui en résulteront seront
encore loin d'être celles d'une dé-
mocratie parlementaire. Mais le
furent-elles Jamais en Hongrie ?
La participation des autorités
soviétiques à ce renversement de
majorité ne saurait être mise en
doute même par les superbes dé-
négations de M. Molotov. S'il ne
s'est pas agi d'un véritable coup
de force, un coup de pouce a cer-
tainement été donné. Doit-on en
déduire un plan d'offensive géné-
raie ? Certainement pas. Devant
l'éventualité du retrait des troupes
russes et les menées antisoviéti-
ques, Moscou cherche à consoli-
der des positions qui lui avaient
été reconnues, puis contestées.
De toute façon, la présence so-
viétique en Europe orientale est
un fait contre lequel personne ne
peut rien actuellement. Ce qui
nous Intéresse davantage, ce sont
les rapports intérieurs dans les
pays de l'Est car il s'agit là d'une
réalité sur laquelle nous pouvons
avoir prise. Or, il s'agit moins
dans ces pays d'une lutte de la
démocratie contre l'emprise com-
muniste que de celle que mènent
les forces de gauche contre la
réaction. Nous devrions avoir tou-
jours ce décalage en vue, car il
nous ferait comprendre des moeurs
politiques qui sont certainement
très éloignées des nôtres. Les par-
tis socialistes de nuance radicale
comme le gros du parti des petits
propriétaires constituent dans
cette lutte à mort l'élément dé-
mocratique auquel nous devrions
tendre la main. Il ne servirait à
rien de les inciter à s'opposer à
la tutelle des occupants ou à la
collaboration avec les communis-
tes et il serait absurde de mécon-
raître leur indépendance, si limi-
tée soit-elle.
Accorder notre soutien aux
groupements conduits par Nagy,
Mikolajczyk ou Petkov parce qu'ils
se réclament de libertes auxquel-
les nous tenons, serait miser sur
l'ombre ou, comme l'a dit le comte
Karolyi aux Américains, « enfou -
cher le mauvais cheval ». Car on
ne bâtit rien de stable sur la né-
gation stérile. Si nous recherchons
sincèrement une entente européen-
ne, nous devons la fonder sur des
forces vivantes.
SPORTS COMBAT
Les records de Hansenne et de son club
sont les fruits de la "classe", du travail, de
la décontraction et surtout de l'amitié...
Clos 1947 : KEREBEL, BOBIN, LITAUDON, BOULASSEL, BENARD...
Depuis dimanche, Marcel Hansenne est le meilleur' européen et le
deuxième performer mondial de la saison sur 800 mètres. Seul, l'Américain
Fulton, en couvrant en mai les 880 yards (804 mètres) en 1'49" 5/10 a fait
mieux que les 1'49" 8/10 de son nouveau record de France, Il devance
aussi le noir universitaire américain Pearman qui a été crédité deux fois
de 1 51 "5 à Philadelphie et qu'approche ensuite le Hollandais De Ruyter
dont la lutte avec notre champion, à Jean-Bouin lui a permis de porter à
1151"9 le record des Pays-Bas.
Les Suédois, il est vrai, ne se sont
pas encore entièrement manifestés.
Et le 800 mètres qui a lieu demain
soir à Stockhollm pourrait nous va-
loir une grande performance si Han-
sen:1e, qui n'a pu prendre l'avion
hier, est bien au départ avec le
« grâcié » Liljekvist, et d'autres ve-
dettes suédoises de la spécialité ap-
pelées Ljunggren. Linden, Sten,
Maimberg et Aberg...
HANSENNE VA-T-IL POUVOIR
COURIR LE 800 DE STOCKHOLM?
four sa troisième confrontatioa
avec le blond Liljekvist qui l'a tou-
jours battu, Marcel Hansenne de-
vrait donc (demain à Stockholm ou
dimanche à Paris) se présenter avea
le moral d'un ga.iMard qui sait valoir
actuellement beaucoup moins de l'
50"...
Mais cela suffira-t-il à luI per-
mettre de triompher ?
Dimanche, avant le départ du 800,
il nous disait être venu surtout ai-
der Chefdhôtel à vaincre De Ruyter.
, Il s'estimait trop supérieur à celui-
ci pour penser être amené à fairf
un « temps », surtout dans des con-
ditions atmosphériques qui avaient
paru, à tort, défavorables.
Résultat : Il s'est contenté de se
maintenir dans la foulée du Holland-
dais qu'il savait pouvoir « décram-
ponner à son tour avant le virage
du 200 mètres. Or De Duyter s'était
mis dans la tête de profiter de la
présence de Hansenne pour tenter
d'abaisser le record de Hollande...
Après un passage normal de 53" 6
aux 400 et de l' 8" aux 500, Han-
senne se sauva. mais s'il sprinta
dans la ligne droite, c'est surtout
parce que, trompé par les gestes des
officiels, il crut à un retour de. De
Ruyter... et il se retourna à. plu-
sieurs reprises pour en jug'£r...
On peut donc dire que Hansenne
pouvait faire mieux encore. H de-
vrait y réuss r à Stockholm, mais à
condition de ne pas assurer le train,
que celui-ci soit assez rapide malgré
tout... et surtout que notre cham-
pion soit « décontracté ».
VERNIER A ABAISSE
SON RECORD DES 1.500
DE 2" 2
La « contraction », provoquée par
la hantise de la performance à réus-
sir on de l'adversaire à battre, est
la grande ennmie d Hansnne.
Quant à ses atouts primordiaux,
ce sont. outre sa classe innée, 1",
travail et le sérieux de son entraî-
nement, sa belle confiance en ses
moyens, sa volonté de faire mieux
et surtout l'ambiance familiale qu'il
trouve au sein de son club.
Nous ne sommes pas toujours
d'accord avec Gaston Meyer. Mais
nous lui_ rendons hommage d'avoir
constitué de son C.A. Français, qvec
l'aide des Neuville. Keller. Bossou-
trot. Rochard et autres Winter, une
petite famille qu'il serait bien 'dom-
mage de voir se désagréger...
(Nous disons cella parce que noua
avons lu dans le propre bulletin -du
club un article assez pessimiste de
Meyer...)
C'est aux soins incessants de tous
leurs compagnons, aux < tonus >
que ceux-ci leurs communiquent,
aux vigilants conseils de Meyer que
Hansenne et Vernier doivent leurs
StH'CP$. Et aussi les records nue le
C.A.F. a battu et battra encore.
Dimanche, Jean Vernier a réalisé
lui aussi une très grande perfor-
mance en s'accrochant aux chausses
de SJijkbuis, vainqueur du 1.500 en
3' 52". Le Hollandais, lorsqu'il par- i
tit dans la ligne droite, était d'une
fralcheur exceptionnelle. ma's Ver-
nier a terminé à 4 dixièmes de se-
conde, améliorant ainsi de 2" 2 son
propre record.
Certes, nous le répétons, le record
-du 4x1.500 devrait bien être battu
le 6 juillet, à la Journée des t'étais.
Et le C.A.F. pourrait aussi, ce
'jour-là, faire une bonne performan-
ce sur 4xl00 mètres. Ses Goncjn. Fu-
sil et Martel, avec le Stadiste 'Mer-
Jet ont réussi 42" 4, soit seulement
2 dixièmes de plus que l'équipe de
France second eà Oslo.
Des autres performances réussies
à ce match Paris-Amsterdam gagné
' nettement par no safhlètes, nous re-
tiendrons également les 49" de
Gaillard et 49" 1 de Kerebel aux
400. les 15' 3" 6 du < remplaçant »
Annebicque avec 23" d'avance sur
Boutasse'), tes faciles 55" 6 de, J.
André aux 400 haies, les 14 m, 24
au triple saut de Bnbin. qui devrait
battre cette année le record de son
professeur Joanblanq, et les 1 m. 85
de Bénard. battant Audouy...
Mais nous reparlerons demain de
cette réunion.
Raymond VANKER.
Wimille et Sommer « out »
Martin a pu gagner
1.1'8 favoris \V:mii)e et Sommer.
sur des voitures de marques diffé-
rentes. furent peu heureux au Cir-
cuit des Remparts, à Angoulême.
Par suite d'ennuis mécaniques, Wi-
mille fut él miné en série. Sommer
ne put prendre le départ de la fi-
nale. Ce fut finalement Eugène Mar-
tin, sur Frazer-Nash, qui remporta
]a, victoire, résistant à une attaque
un peu tardive de Marron. Cette
course réservée aux voitures de
1.1.00 cm3 fut vraiment intéressante.
gb La voiture de' Martin était
équipée de pneus DUNLOP.
ACTUALITES
10 En gymnastique, La Belfortaine
a enlevé la Coupe nationale d'éduca-
tion physique épreuves féminines),
tandis que la Société Munie :pale d(
Puteanx l'iyilitait pour les épreuve:;:
maacutines.
go Le P.F.A.D.I. de Zurich a battu
Villemomble Sports 12-3, en hand-
ball.
Vainqueur sur 1.500 m. en 5' 52"
le Hollandais Slijkhuis sera-t-il
bientZt recordman du monde de,
des 300 mètres ?
Le civil DREVET
bien placé
dans le pentathlon
moderne
Hier ont commencé les épreuves
comptant pour le championnat de
France de pentathlon moderne grou
pant généralement des militaires et
dont les premiers seront qualifié,
pour les J eux interalliés prévus en
août à Fi-ibourg-en-Bi-i -au. Toute-
fois, un civil, René Drevet, n'a pas
hésité à rencontrer les dix--s,,Pt
concurrents de l'armée, car son Plus
vif désir serait d'être sélectionné
pour les Jeux olympiques, l'an pro-
chain, Athlète cêllnpl. '"u:;OVl11an,
champion de France . de handball
1943 et de judo par équipe cette an-
née, il travaille sérieusement toutes
les spécialités du pentathlon mn
derne.
A l'issue des épreuves du tir au
pistolet qui eut lieu le matin à Ver-
sailles, et de la natation, disputée
aux Tourelles l'après-midi, c'est le
sous-lieutenant Palan qui mène avec
4 points devant le sous-lieutenant
Becker, 5 points. Le capitaine Pi-
chon, tenant du titre, est troisième
avec 6 points, et notre civil Dravet,
cinquième, avec 12 points. Mais il est
bien décidé à améliorer son classe-
ment dans les épreuves à venir. A
savoir : ce matin, à 9 heures, escrime
à l'Er'ole de Joinville, of, seize
concurrents restant qualifiés tireront
à l'épée. Demain, même lieu, mArne
heure, épreuve pédestre dp' 4 km.
L'équitation est reportée au 27 cou-
tant.
Moins de Tourquenois
le 5 juillet
dans l'équipe de France
de water-polo
Dimanche, aux Tourelles, les
joueurs de water-polo de Tourcoing
ont été défaits par les Belges. Faut-
il considérer cette défaite comme un
s'mple accident ou bien faut-il ad-
mettre que l'équipe des Enfanta do
Neptune n'a pas encore retrouvé son
équilibre depuis la retraite d'Henri
Padou ? Nous pencherons pour cette
seconde hypothèse, car 5 buts con-
tre 3, c'est un score assez lourd.
Nous attendrons la fin du stage
de water-polo qui se tiendra à Tour-
coing dès le début du mois prochain.
En effet, le 5 juillet, Georges Rigal,
qui a beaucoup appris avant-hier an
stade des Tourelles, sélectionnera
les joueurs de l'équipe de France.
Gageons que deux ou trois joueurs
tourquennois n'y trouveront pas
leur place.
Ma s le 6 juillet, à Menin. en Bel-
gique, les E.N.T. affronteront les
Dauphins belges. C'est alors que.
suivant les résultats obtenus, nous
pourrons affirmer ou infirmer, notre
virement. Certes, Spellaert n'eut pas
la partie .be))e contre le C.R.N. de
Bruxelles, car Leuewe le ceintura
fréquemment. Ma 's l'avant piquet
tou.rquenno's ne possède pas 'a vi-
tesse nécessaire pour pratiquer le
water-polo modem0.
André BIBAL.
Ce soir à la piscine de Pontoise
championnat 9 de l'rie-de-France Li-
belluJe-ASPP et SF-SCL'F.
Nouveau champion de France de poursuite
Carrara peut l'être aussi dimanche sur route
et prétendre, comme Lamboley au titre mondial
Enfin, les jeunes pistards ont confirmé tous les espoirs que nous met-
tions en eux. Après Senfftleben, champion de France de vitesse à l'âge de
24 ans ; Jean-Jacques Lamboley (25 ans), à remporté dimanche au Parc
des Princes son premier titre de champion de France de demi-fond et Emile
Carrara (22 ans), en a fait pareillement à Reims, pour le titre de pour-
relève ^ là le anc' renouvellement des champions cyclistes : la vraie
Qu'on se réjouisse de tels succès
des jeunes n'a rien d'anormal, nous
les avions prévus, nous les avions
souhaités.
Cependant, il serait injuste de ne
ne pas reconoattrg que Chai)lot ' qui
mettait son titre en jeu fut malgré
tout le grand malchanceux au Parc
des Princes, puisqu'il eût pu, sur la
fi:), inq';:ë','T largement Lamboley.
Lesueur essaye une dernière
fois de passer Lamboley. Il
échouera et dès lors le jeune Bi.
sontin partit vers la victoire
si des pannes mécaniques ne
l'avaient pas mis en difficulté. Mal-
gré tJut. notre jeune champion de
France 1947 fut remarquable de
brio puisqu'il sut faire échouer tou-
tes les attaques : celles de Lesueur
infatigable, de Lemoine, Minardi,
Sérès qui abandonna, et en dernier
lieu celle de Chaillot.
CARRARA EST UN GRAND
CHAMPION DE FRANCE
Pour Carrara, à Reims, il en fut
de même. Il put. dans sa demi-finale,
éliminer le dangereux Le Bou:ch.
couvrant les 5 km. en 6'53".
Et lors que Landrieux s'était ex-
ténué pour éliminer le sympathique
Tourangeau Blanchet dans la demi
finale qui les opposait, il se présen-
ta en finale contre Carra essi-,z
souriant, peut-être, mais à bout de
forces.
D'ailleurs, qu'eût-il pu faire con-
tre Carrara qui, une fois, de plus, se
surpassa, puisqu'il couvrît :'es 5 km.
en 6'47", soit 6" de mieux qu'en de-
mi-finale.
Et après de tels championnats de
France, on doit penser que nos trois
jeunes représentants auront leur mot
à dire aux championnats du monde.
fin juillet à Paris.
Et quand nous disions d'Emile Car-
Tara, qu'en cas de victoire en pour-
suite il nous serait perdu pour la
route, nous avions simplement oublié
que dimanche prochain le champion-
nat des routiers sera disputé à
l\lontlhé:'y, sur un parcours rapide
et une distance assez courte propor.
tionnellement.
De sorte que nous pouvons recti-
fier : Carrara, champion de Fiante
de poursuite, n'est perdu qu'à moi-
tié pour la route, car dimanche, A
Montihéry, il aura une large chance.
Y. PETIT-BRETON
0 Emile Carrara, champion de
France de poursuite 1947. est un
champion des Cycles LA PERLE.
Et s M. Guyof, 33, rue du Pont-de-
Crétei1. Saint-Maur (Seine).
[Fforâ BUFFALO
SOIREE DES REV ANGHES
TOUS LES FINALISTES DES
Championnats de France
Vitesse - SENFFTLESEN - GERARD lN
Poursuite . CARRARA - LANDRIEUX
Deini-foiid : LAMBOLEY, CHAILLOT, LE-
SUEUR, LEMOINE, MINARDI, CLAVERIE.
SERES, CHOCQUE, sur 100 kilomètres
'La piste et toutes les places étant
couvertes, la réunion est assurée
par tous les temps.
Mo Porte d'Océans. Autob.: 128, 187, 188
BBmnmnaKBSBBnaeniaraaEHHnnsnni
...Après douze ans
Alès retrouve sa place
en division nationale
Les deux matches — Nantes-
Amiens et Avignon-Colmar — qui au-
ront lieu jeudi ne changeront rien
au classement final du championnat
de France de seconde division. So-
chaux, qui était déjà assuré de jouer
.la saison prochaine en division na-
tionale, a tenu à terminer en beauté
en battant Antibes par 8 à 0. Les
Sochaliens terminent ainsi le cham-
pionnat avec un actif de 141 buts
pour 42 matches.
Alès à qui il ne manquait plus
qu'un point pour accompagner So-
,chaux, en a trouvé deux grâce à son
succès sur Nantes (2-0). Après 12
ans, Alès retrouvera ainsi sa p:'ace
chez les « nationaux », tandis que
Sochaux n'aura mis qu'une saison à
retrouver son rang.
Angers, qui jusqu'au dernier jour
conservait l'espoir de quitter la se-
conde division et avait, pour cela,
fait de gros frais, tentera de faire
mieux la prochaine fois.
Enfin quatre clubs quittent la se-
conde division, mais pas, semble-t-il,
comme ils l'avaient espéré : ce sont j
Antibes, Perpignan. Toulon et Le
Mans qui joueront l'an prochain chez
les amateurs.
9 Le « onze » bourguignon de
Guegnon battant Orléans par 2 à 1
est champion de France imateur.
Nous reparlerons demain de celte
finale.
DROBNY CHAMPION D'EUROPE
Marcel Bernard doit aller à Wimbledon
Les Tchèques ayant déclare forfait pour le dernier match, la France
est vaincue par quatre défaites à une victoire.
Nous avons eu une consolation. Non point la victoire par forfait de
Bernard Destremau qui eût certainement préféré l'emporter sur le court
devant Cernik, voire Vrba, mais la magnifique partie que Marcel Bernard
fit devant un Drobny en forme parfaite.
Au quatrième set, tout comme au
second, Bernard joua de façon
éblouissante et Drobny fut médusé.
— Je plaçais les balles dans un
mouchoir de poche, déclarait Ber-
nard après la partie.
Cela ne dura point, hélas, et Drob-
ny s'avéra le meilleur. Joueur euro-
péen. Il a maintenant battu tous les
champions du Vieux Monde. C'est,
rappelons-le, par 6-3, 2-6, 6-2, 4 6,
6-4, que le Tchèque triompha du
Français.
— Je ne vois qu'un joueur eu
monde pour battre Drobny. nous dé.
clarait le président de la F.F.L.T.,
M. Gillou, déçu des résultats de Pra.
gue : Kramer, et encore... J'espère
que Wimbledon nous vaudra ce
match sensationnel.
Quant à nous, nous aimerio':i que
Marcel Bernard revienne sur sa dé-
cision de ne. point aller à Wimble.
don. Sa rencontre avec Drobny
prouve qu'il demeure un grand
joueur, il pourrait, ,en Angleterre, le
confirmer.
Jean MERILLON
La demi-finale de Coupe Davis à
Prague s'est jouée avec la balle
DUNLOP.
0 La Yougoslafie a parachevé sa
victoire sur les Sud-Africains : Mi-
• tic a battu Fannin. 6-2, 6-3, 6-4.
«La prochaine fois je porterai
un casque contre Dauthuille»
La revanche Dauthuille-Degouve n'avait pas attiré grand monde diman-
che au Stade Roland-Garros et cela est semble-t-il le résultat de la mau-
vaise politique des organisateurs qui, depuis la Libération se sont évertués
à monter de grandes réunions sur le seu! nom de Cerdan sans trop s'oc-
cuper des autres boxeurs. Si bien Qu'actuellement seul Cerdan qui comme
nous l'avions annoncé rencontrera Dauthuille, le 6 juillet au Parc des Prin-
ces, est capable d'assurer une bonne recette. Et peut-être aussi Charron
parce qu'il est très impopulaire.
Or comme actuellement Cerdan est plus occupé de football que de boxe,
fera-t-on « donner » Charron, qui, dimanche à ce même stade, rencon-
trera Diouf.
Ceci posé, dès la première reprise
Dauthuille prit l'avantage sur un
Degouve toujours très contracté en
début de combat, mais jusqu'à sa
blessure à l'arcade gauche qu'il pré-
tendit être la conséquence d'un coup
de tête, Degouve, qui s'était trèi
vite repris, n'était pas mené de
beaucoup. Mais la neuvième reprise,
au cours de laquelle il était aveuglé
par le sang, fut très pénible pour
lui et c'est sans doute elle qui fut
déterminante aux- yeux des juges.
Dauthuille, qui dimanche à Mar-
— Si je fais la « belle » contre
Dauthuille, je porterai un casque,
nous a dit Degouve. Les deux fois
il m'a blessé de coups de tête. Au.
trement il ne m'a jamais fait mal.
— Poas-ible que je l'ai touché de
la tête, rétorque Dauthuille, mais
c'est sa boxe qui en est cause.. Je
préfère rencontrer dix fois Char-
l'on, mon partenaire idéal d'entraî.
nement.
seille, boxera Tesi, prétend que De-
gouve s'est constamment .dérobé.
C'est, faux. Mais qu'aurait-il d t
alors; si comme Sandeyron il avait
dû boxer un homme comme So-Hnas
qui. en plus de eà dextérité à s'ef-
facer- devant l'adversaire, posséda t
une meilleure -allonge. Fatigué,
l'Italien leva la main en signe d'a-
bandon aprè-" avoir été deux fois à
• terre. Mais Sandeyron mit trois re-
prises avant de pouvoir approcher
l'Italien.
Devant le courageux Galatéo, Jury
VII est apparu en gros progrès.
Jean-Jacques ARNAUD.
Chupin, Klabinski et Guégan :
des "Tour de France" bien "rodés"
TEISSEIRE blessé, courra à Monthéry
Les champions routiers s'observent et surtout essayent d'acquérir la
forme nécessaire au Tour de France, en disputant des courses où ils écono-
miseront leurs forces. Mais toutes ces courses sont malgré tout dangereuses.
Le Grand Prix de Cahors, diman-
che, fut émaillé de nombreuses chu-
tes. et en particulier celle le Lu-
c en Teisseire, qui se démit l'épaule.
— Ce n'est pas grave, nous disait
hier, à Paris, l'homme de l'équipe '.
française du Tour, je. reviens de
chez mon masseur, et il m'a garanti
que je pourrai prendre part diman-
che au championnat de France ;
mais. évidemment, je ne pourrai pas
m'entraîner.
II faut dire que ce circuit fut des
plus ertie Im@ et l'on doit admirer la
belle victoire de Guégan et la belle
tenue d'Aubry, brillant second.
Georges Martin, de Lyon, a ga-
gné la quatrième étape du Critérium
du Dauphiné. devant Bourlon, Ba-
ratin et Fautrier, mais Klabinsky a
gardé la première place au classe-
ment général, précédant Sciardis,
Camellini. Brambilla et Robe.
CHUPIN LE STRAT, BARRET,
BONNAVENTURE ET MACE
QUALIFIES
Que dire alors de la magistrale
victoire que remporta l'Angevin
Chupin sur le Breton Le Strat, au
terme des 365 kilomètres de course,
dans Paris-Limoges ? On note éga-
lement que les cinq derniers quali-
fiés pour le championnat de France
Le comité de sélection du 34'
Tour de France cyoHs!:e a désipr.é
les Italiens Brambilla et Tacca,
pour l'équipe italienne du Tour,
Camettini.et Galliussi, pour l'équi-
pe des « Etrangers de Fraice J.
sont, en plus des deux cités : Bar-
i,et, Bonllaventure, qui avait la
course gagnée à 15 kilomètres du
but, et s'effondra alors, et enfin
v Macé.
Chupin a donc pris sa revanche
de n'avoir été sélectionné qU3 com-
me simple remplaçant dans 1 équipe
de l'Ouest. Et Bonnaventur3 peut
être certa:n qu'en cas de défection
dans l'équipe de France, Léo I;éroil
, le retiendra. Dimanche fut doue la
grande journée des jeunes, tant sur
route que sur piste.
LES 32 QUALIFIÉS
DU CHAMPIONNAT
Voici les trente-deux coureurs.
avec leurs points, qui. d manche
prochain, s'aligneront au départ
du championnat de France :
Idée, 20; Fachleitaer, 17; Piot.
16 ; Huguet, Bobet, Chupin, 15 ;
Thiétard, 7; Carrara. Auory. V:et-
to, Le Strat, 5 ; Caffi. Danguife
]aume. de Vret.se, Teissère, Lé-
vêque, Lazaridès et Barret, 3:
Pernac. Massai, Defferline. Lucien
Lauk. MillIer, de Gribaldi. Bona-
venture. 2 ; Ma hé, Antonin Rol-
land, Desprez, Paul Néry. to Nery,
Macé, 1 ; Caput, qualifié d'offce.
0 ROME. — Coppi a sagné Je
Tour d'Italie devant i: ::.ili. Leoni
a remporté la dernièr-- étape.
0 BRUXELLES. — E. Sterckx a
remporté la 11, Flè -he wallonne, de-
vant de Simpeiaere, Van Overloop
et Ockers. »
gp COPENHAGUE. — Le « onze »
de Suisse a battu ceiii du Danemark
4 à 1.
9 LONDRES : L'Australi^i JacK
Crawford a été battu par l'Hindo"
Ahmed en trois sets au Tournoi ce
Tennis du « Quienes Club ».
1 4 A . C
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