Titre : France-soir
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : Presse-AlliancePresse-Alliance (Paris)
Éditeur : Presse Alliance (Groupe Poligrafici Editoriale)Presse Alliance (Groupe Poligrafici Editoriale) (Aubervilliers)
Éditeur : FranceSoirFranceSoir (Paris)
Date d'édition : 1945-05-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32778160c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 mai 1945 15 mai 1945
Description : 1945/05/15 (A5,N276). 1945/05/15 (A5,N276).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4745894z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-259
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/03/2018
France-soir
[texte illisible]
5e Année. — N° 276
— ---■ ■■■ ■ ■ «■•■Tllll
MARDI 15 MAI 1945 -
1 j"—-mrfcif
Le numéro : l' fr. 50
F
G
DECOUPEZ CE BON
et envOyez-le. à France-soir,
SERVICE RENSEIUNE-
MENTS, 100. rue Réaumur.
Paris avec un timbre pour ta
rénnnsè si vous voulez rece-
Voir réponse, GRATUITEMENT un
renseignant ou une consul.
tation juridique. (Ecrire au
bas de votre question, TRES
LISIBLEMENT, votre nom et
votre adresse.)
LA GAUCHE EMPORTE LA PLUPART DES MUNICIPALITES
LE scrutin de ballottage
qui s'est déroulé hier
sans incidents a con-
firmé — on peut même
dire accentué — les
résultats du premier tour. Par-
tout où les partis de gauche,
groupés sous l'égide de la Ré-
sistance, ont formé des listes
uniques, ils ont remporté des
succès fort nets comportant
une signification politique pré-
cise. Le M.R.P. qui, à la suite
dl1 reclassement opéré depuis
le 29 avril ppr le retour à la
traditionnelle « discipline ré-
publicaine » faisait figure de
modéré n'a paj conquis de
positions. uotablcs et s'est vu
interdire 1 accès des grandes
municipalités:
Dans la gauche victorieuse,
les communistes se taillent
line place prépondérante. La
coalition antifasciste dont ils
j constituaient l'aile marchante
s'assure le contrôle de nresque
toutes les agglomérations in-
dustrielles et leur permet d'a-
voir des élus dans des régions
jusqu'ici réfractaires à leur
propagande.
La volonté du pays s'est
donc clairement exprimée.
La participation inattendue
du corp électoral à ces élec-
tions provisoires a fourni éga-
lement la preuve de rattache-
ment des Français à la dé-
mocratie. C'est une des leçons
— et non la moindre — qu'il
convient de tirer de ces élec-
tions qui constituent un heu-
reux prologue aux prochains
scrutins oÙ seront désignés les
représentants directs du peu-
ple aux assemblées responsa-
bles du gouvernement de la
nation.
Ce deuxième tour de scrutin.
comme le montre le tableau ci-
contre, indique nettement que
le glissement vers la gauche, dé-
jà si marqué au premier tour,
n'a fait que s'accentuer, même
dans les campagnes. Cepen-
dant, dans quelques cantons.
certaines personnalités politi-
ques ont pu maintenir les situa-
tions qu'elles s'étaient acquises
avant la guerre et notamment
certains parlementaires inéligi-
bles.
Citons, par exemple, parmi Ie&
députés : MM. Duboys-Fresnay
(U.R.D.), élu à Laval (Mayen-
ne) ; Talandier, élu à Mauriac
(Cantal) ; Etienne Baron (rad.-
soc.), élu à Lauzerte (Tarn-et-
Garonne) ; d'Audiffret-Pas-
quier (rép. ind.), élu à Saint-
Christophe (Orne) ; de Cler-
mont-Tonnerre, élu à Bertan-
gles (Somme) ; Charles Tho-
non (S.F.I.O.), élu à Saint-Gra-
tien (Seine-et-Oise).
Parmi les sénateurs, on peut
relever les noms de MM. Paul
Bénazet, ancien ministre (rép.-
soc.), élu dans l'Indre ; Séné!-.
élu dans le Var^Milliès-LacroIx,
élu dans les Landes.
*
D'autres personnalités, par
contre, n'ont pas vu se renou-
veler la confiance de leurs élec-
teurs, notamment MM. Ferrin
(rad.-soc.), battu à Sermaize
(Marne) ; Paul Naudin, battu
à Corbigny, tous deux députés,
et M. Desjardins, sénateur de
l'Aisne.
Signalons, enfin, l'élection à
Lille de M. Augustin-Laurent,
ministre des P.T.T. du gouver-
nement provisoire de la Répu-
blique française.
Statistique provisoire
j D'après les informations parvenues à
midi, Il est possible d'établir la statis-
tique suivante pour les élections muni-
cipales dans toute la France ; 1
Communistes 18 % des sièges
Socialistes S.F.I.O... 16 % —
Listes mixtes commu-
nistes et socialistes.. 16 % —
Autres partis de gau-
che (rad. soc., rad. '
ind., soc. ind.) .... 23 % —
Listes entières du
M.R.P 2,5 % —
(D'autres candi-
dats M.R.P. sont
passés dans des lis-
tes mixtes.)
Centre et droite 9,5 % —
Indéterminés 15 % —
'(Avec un fort
pourcentage de can-
didats de gauche et
des partis de la ré-
sistance.)
Churchill demande aux vainqueurs :
" Montrez-vous dignes
de vos immenses forces "
LONDRES, 14 mai. — Six points principaux ressortent
du dramatique message radiodiffusé que M. Churchill a
adresse, hier, au peuple anglais et au monde.
Critique révère de la politique suivit
1 , par le gouvernement de l'Irlande, avec
laquelle la Grande-Bretagne n'aurait
pas manqué d'avoir des démêlés, si l'Ir-
lande du Nord n'avait pas permis, en
1941, au moment où la tension était la
plus grave, le maintien de la ligne de
communication vitale de la Grande-Breta-
gne dans l'Atlantique.
Révélation du danger qui menaçait
2 , Londres ail moment du débarquement
tn Normandie. Si les Alliés n'avalent
pas réussi à avancer rapidement à partir
de leur têtt de pont, Londres, bombardé
par la nouvelle artillerie allemande à lon-
gue portée, « aurait pu subir les mêmes
destructions que Berlin ». Le 'débarque-
ment a prévenu ce danger « juste à
temps ».
Critique des « mesures unilatérales ».
3 . Punir les nazis pour leurs crimes ser-
virait à peu de choses, si la loi et la
Justice ne régnaient pas dans le monde et
al des gouvernements policiers totalitaires
remplaçaient les envahisseurs allemands.
« Avant tout, nous devons faire en sorte
que cette organisation mondiale que les
Nations Unies créent à San-Franclsco ne
devienne pas un simple paravent derrière
lequel le puissant s'abriterait et lt faible
serait bafoué. Ce sont les vainqueurs qui,
aux heures ardentes, doivent sonder leur
cœur et se montrer dignes, par leur no-
blesse. des Immenses forces qu'ils diri-
gent. »
4 Appel à la préservation de l'unité du
, monde anglo-saxon.
L'attaque d'Hitler contre la Russie en
6 » 1941 est une erreur effrayante. A ce
propos, M. Churchill fait l'éloge de
M. Roosevelt, qui a compris dès 19-U- que
la destruction de la Grande-Bretagne si-
gnifierait un danger mortel pour l'avenir
des Etats-Unis.
Affirmation de la force de l'Empire
6 , britannique et du Commonwealth, i
« plus unis et plus puissants que ja- j
mais ». |
L'ordre est rétabli
EN KABYLIE
Nombreuses manifestations de loyalisme
ALGER, 14 mai. — Il est encore
trop tôt pour établir un véritable
bilan des graves incidents qui vien-
nent d'ensanglanter la région de j
[ Sétif et que nous avons précéldem-
ment évoqués, mais il est possi-
ble d'en préciser l'ampleur.
Le principal 'foyer d'agitation s'est
trouvé situé dans les montagnes de la
Petite-Kabylie, entre Constantine at la
mer où, on le sait, les difficultés d-e
ravitaillement avaient créé une situa-
tion délicate.
Le 8 mai, un agitateur vint d'A;ger
en taxi, apporter un ordre d'Insurrec-
tion L'émissaire ayant annoncé qu'Al-
ger et Constantine étaient à feu et à
sang, un certain nombre d'indigènes ne
tar4èl'è-nt pas a se .livrer à de.f violen-
ces.-Dea Européens - furent massacrés.
A Portgotville, J'administrateur, son ad"-"
' joint et receveur des postes furent
assassinés par les tueurs des « Amis
du Manifeste ». Des fermes européen-
nes furent à leur tour attaquées.
Mais les forces de police et la troupe
intervenant, l'ordre ne tarda pas à être
rétabli.
Des musulmans flétrissent
les actes de violence
D'autre part, à Alger des manifes-
tatiÓns de loyalisme de notabilités mu-
sulmanes eurent lieu. Toutes les orga-
nisations démocratiques d'Algérie » nt
tenu également à s'élever contre les
"gissements criminels d'un petit groupe
d'agitateurs. Elles ont lancé l'appel sui-
, vant: ,
« Musulmans, Européëns, soyons cal-
mes et vigilants pour déjouer les provo-
cations d'où qu'elles viennent et dénon-
cer les hitlériens criminels, au service
des féodaux européens et musulmans. »
D'autre part, les sections musulmanes
ies délégations financières ont flétri pu-
)Ilquement les actes de violence qui ont
insanglanté la région de Sétif.
« Les sections musulmanes, indique la
résolution, font confiance au gouverneur
général, dont elles connaissent les sen-
timents de sympathie à l'égard des mu-
sulmans, pour qu'itne enquête impartiale
soit menée sur l'origine et les déve-
loppements .de ces événements et pour
que justice soit faite sans aucune me-
sure de répression qui atteindrait des
innocents. »
' , 'I
Marcel Cerdan a battu
Jean Despeaux : k. o. 5e round
La machine à combattre...
par Georges FÉVRIER
(CINQUIEME ET DERNIERE REPRISE. — Despeaux (à gauche) a été touché sévèrement par le
gauche de Marcel Cerdan, qui, resté en bonne position, va.placer l'estocade finale : un droit au
menton...
Il nous est apparu, en.
core un coup, tout pâle de
sa concentration parfaite.
Pas un sourire pour les
amis bruyants et enthou-
siastes, pas un regard pour
l'immense arène toute bai-
gnée de soleil... Ne rien
voir, ne rien penser
puisse distraire de l'idée
majeure *, abattre l'adver-
saire.
Cet adversaire, il n'a vou-
lu le voir qu'au coup de
gong. Mais alors, comme si
cette vue avait été le che-
val qu'on tend au toro, Cer-
dan s'est élancé : la machi-
ne à combattre était en
marche...
Peut-être cette machine
terrible tourne-t-elle moins
vite que j?dis. Peut-être
est-elle moins précise. Mais
si ses bielles alourdies sont
moins rapides, elles ont ga-
gné en puissance. Terrible-
ment.
Marcel Cerdan a mainte-
nant de la dynamite dans
les deux mains. Son premier
coup de poing, un crochet
droit, qui n'arriva pas jus-
te. suffit, cependant, pour
enlever toutes ses chances
à Jean Despeaux. Si tant
est qu'il en ait jamais
eues...
Et le dernier droit de
Cerdan, qui arriva Juste au
menton de son adversaire,
aurait pu — véritable esto-
cade —. assommer un bœuf.
Sa tâche accomplie, la
machine à combattre s'est
arrêtée. Cerdan a retrouvé
son sourire, ses amis, le
monde... Il est parti, noyé
dans la foule hurlante de
ses supporters. Sans une
marque.
La machine à combattre
est prête, déjà, pour de
nouvelles tâches...
Tendance des municipalités
dans la Seine
EN 1945 EN 1935
Partis Nombre de Partie Nombre "de"
municipalités ^artls . municipalités
UPRA (Majorité 60 ,yc ,
communiste)' Droite ob
. (Majorité Radicaux „ ~
Socialiste) Î7 et soc. indépend. i>
S.F.I.O. ~ =
(Résistance) 6 S.F.I.O. 9
Droite et divers 5 Communistes 27
i -*—^— —
LES FORMATIONS FÉMININES INTERALLIÉES ONT DEFILE
Les troupes féminines interalliées
défilent avenue des Champs-Elysées.
Voici la délégation française passant
devant Je général Lee et leur chef,
~ le lleiffcnant'-boloneil." Wilsoh. " - ■ ■
.. (C. P. 4324.)
M. PLEVEN
est enchanté
de la compréhension
des Etats-Unis
Il a rendu compte cet après-midi
de sa mission au général de Gaulle
M. René Pleven, ministre des
Finances et-de l'Economie natio-
nale, qui fit partie de la délégation
française à la conférence de San-
Francisco et eut, en marge de
cette conférence, d'importantes
conversations avec les personnali-
tés dirigeantes des Etats-Unis, no-
tamment à Washington, est ren-
tré à Paris en avion.
Cet ajjj-ès-midi, il est allé rendre
compte de sa mission au général
de Gaulle et s'est déclaré enchanté
de la façon dont les Etats-Unis
comprennent les besoins français.
Pleven fera, à ce .sujet, une
communication au Conseil des mi-
nistres de mercredi.
LA SEANCE DE LA VICTOIRE
La Consultative
s'apprête à accueillir
demain
le général de Gaulle
-La conférence des présidents des
groupes et des commissions de l'As-
semblée consultative s'est réunie cet
après-midi pour fixer l'ordonnance de
la cérémonie par laquelle l'Assemblée
célébrera, demain, la fête de la Vic-
toire.
Les cinq orateurs qui prendront suc-
cessivement !a parole sont : M..Fétix
Gouin, président de la Consultative ;
M. Monnerville, président de la com-
mission de la France d'outre-mer, qui
parlera au nom des populations de
l'Empire ; M. Louis Saillant, au nom
du C.N.R. ; Mme Gabriel Péri, au
nom des femmes de l'Assemblée; puis
le général de Gaulle.
La séance durera environ une heure
et demie.
Arrestation des assassins
de Matteotti
ROME, 14 mai. — Les journaux ita-
liens annoncent l'arrestation des as-
sassins de MatteotÚ, tué, on s'en sou-
vient, en 1924.
UN GÉNÉRAL AVAIT PRÉDIT
— jour pour jour —
la date de la fin de la guerre
11 novembre 1918. Un grou-
pe d'officiers américains commen-
te l'armistice. Presque tout le
monde est d'accord :
— Cette fois, c'en est fini avec
la
Quelqu'un est plus sceptique,
un jeune capitaine :
— L'armistice ? Une simple
cessation des hostilités. La paix?
On en reparlera dans vingt ans !
Début d'avril 1945. Au delà du
Rh;". au G.Q.G. américain, cor-
respondants de guerre et offi-
ciers d'état-major parient pour
la « fin » :
— Dans 8 jours !
— Dans trois mois !
Un secrétaire Improvisé enre-
gistre tes mises, et les billets de
cinq dollars tombent sur la ta-
ble. Le même officier qu'en 1918
est là. Mais maintenant Il est gé-
néral :
— Pour moi, marquez... 9 mai.
Le 9 mai, ce fut la reddition
définitive à Berlin.
Un voyant ? un c extra-luci-
de » ? Peut-être 1 En tout cas,
le général Patch — car c'est du
commandant dé la 7' armée qu'il
s'agit — ne croit pas le moins
du monde au marc de café.
Patch vient de faire publique-
ment une autre prédiction :
— Le Japon sera à genoux
avant un an 1
Pari tenu, mon général 1
René PAYOT DEVOILE UN MYSTERE DE LA GUERRE
ROMMEL
PAR ORDRE D'HITLER
Accusé d'avoir participé au complot du 28 juillet
le "maréchal du désert " évitait ainsi l'ignominieuse pendaison
Le 26 octobre, l'agence allemande D.N.B. publiait la
nouvelle suivante :
BERLIN, 26 ... — Le général feld-maréchal Rommel est décédé
des suites des graves blessures qu'il a reçues lors d'un accident d'au-
tomobile; alors qu'il était commaudant en chef d'un groupe d'armées
à l'ouest. Le chancelier Hitler a ordonné des obsèques nationales.
Cette version d'un événement con.
sidérable constitue, avec la comédie
de l'incendie du Reichstag et la fal-
sification du testament d'Hindenbourg,
l'une des plus affreuses escroqueries
morales dont les dirigeants hitlériens
si sont rendus coupables.
Rommel n'est nullement décédé de
ses blessures. Rommel est mort vic-
time de Hitler, qui l'a obligé à se sui-
cider.
Au cours d'un voyage en Wurtem-
berg, nous avons pu, grâce à des
documents et à des témoignages ir-
récusables, établir la vérité sur ce
drame shakespearien..
BUssure et convalescence
Rommel fut grièvement blessé le
17 juillet 1944 à Livarot, dans le Cal-
vados,, au cours d'une attaque effec-
tuée en piqué par des bombardiers
américains. Des éclats d'obus l'attei.
gnirent à la tête, lui fracturant le
crâne et lui labourant le visage. Il
reçut les premiers soins dans un la-
zaret près de Paris et lorsqu'il put
se déplacer, une automobile l'emmena
à HerrHDgen, petite localité située à
quelques kilomètres au nord-ouest
d'Ulni, où il résidait avec sa femme
et son fils, né en 1928. Ce dernier,
qui servait dans une batterie anti-
aérienne, fut détaché auprès de son
père afin de lui faire la lecture. car
le maréchal souffrait encore d'une
paralysie de "l'œil gauche. Mais tout
danger, pour sa , vie. -était écarté :
traité par les professeurs Albrecht et
Stock. dë "*I,UniversJté de Tubingue,
il était en pleine convalescence et fai-
sait déjà de Ipngues promenades.
Le 14 octobre, Rommel avisa sa fa-
mille qu'il attendait la visite de deux
généraux ; envoyés 'par le Fuehrer,
ceux-ci devaient discuter avec lui la
question de son nouveau commande-
ment. Il exprima des doutes sur
l'exactitude de ce motif et, saisi par
un pressentiment, il émit l'idée que
le but réel de leur mission était de
le faire disparaître.
Messagers de mort
A midi, plusieurs autos s'arrêtèrent
devant la maison. Les généraux Mei-
sel et Burgsdorf, attachés à l'Office
du personnel de l'armée, en descendi-
rent, Rommel s'enferma avec eux.
Puis il vit séparément sa femme et
son fils. Il leur annonça que lè Fueh.
rer l'avait placé devant le choix sui-
vant : ou s'empoisonner, ou être con-
duit devant le Tribunal du peuple, à
Berlin, qui avait condamné à la pen-
daison le maréchal von Witzleben et
ses complices. En considération des
services, qu'il avait rendus , et pour
ne pas porter atteinte à son prestige,
Hitler lui donnait ia possibilité de
s'ôter la vie-. S'i) choisissait le sui-
cide. on l'assurait que non seulement
sa famille ne serait pas inquiétée
mais que le gouvernement prendrait
soin d'elle. Un des généraux déclara
qu'il avait sur lui une pilule dont
l'effet se manifestait en trois se-
condes.
Les deux émissaires, messagers de
mort, exposèrent au maréchal que Hit-
ler était convaincu qu'il avait par-
ticipé au complot du 20 juillet. L'an-
cien chef d'état-major de Rommel,
le général Speidel, qui avait été ?m-
prisonné quelques semaines aupara-
vant, aurait même avoué que le ma-
réchal aurait dû y jouer un rôle dé-
terminant et que. s'il ne l'avait pas
fait, c'est qu'il en avait été empêché
par ses blessures.
Stuelpnagel soigner et pendu
Un témoignage identique aurait été
fourni par le général von Stuelpna.
gel ; celui-ci, qui -avait 'eté destitué
par von Kluge,.*!«tait, en revenant en
auto vers I'A.Uefmagrie, tiré une balle
de revolver daerts la tête ; mais il ne
réussit qu'à se blesser gravement en
se coupant le nerf optique. Relevé
aveugle, il fut traité à l'aide de pi-
qûres ; on le ranima, on le contrai-
gnit à faire des déclarations, puis on
le oendit.
Enfin, on accusa Rommel d'avoir
figuré sur la liste dressée par l'ex-
oberburgmeister Goerdeler, avec le
titre de président du ministère.
Nous ignorons si ces allégations
sont exactes. Quoi qu'il en soit, le
maréchal Rommel n'avait que le choix
de sa mort. Et encore n'était-il pas
entièrement libre, car, par une
odieuse pression. Hitler lui avait fait
promettre que"; s'il prenait la pilule
meurtrière, sa famille recevrait une
aide officielle. C'était lui indiquer le
sort qui lui serait réservé s'il refusait
s'écouter la suggestion du Fuehrer.
Autour de sa petite maison, qui
n'était gardée que par huit hommes
mu-iis. oe deux mitraillettes, il pou-
vait apercevoir les autos remplies
d'hommes en civil : la Gestapo était
présente.
Le dernier voyage
En uniforme, Bommel endossa un
manteau de cuir, coiffa sa casquette,
prit son bâton de maréchal et dit à
son fils : « Sois aussi courageux que
ta mère l'a été. » Il prit congé d'eux
et de son officier d'ordonnance et
s'approcha de la voiture où l'atten-
daient les deux généraux qui l'avaient
laissé faire^ ses adieux à. sa famille,
Ils le saluèrent par un « Heil Hitler »
sachant que le maréchal partait pour
son ultime voyage. Rommel monta
derrière le chauffeur qui était un S.S.
et ses sinistres compagnons s'instal-
lèrent à côté de lui.
Sa femme et son fils re ltrèrent et
s'agenouHlèrent pour prier. Un mo-,
ment plus t;;r-f île entendirent la son.
nerle du télephone. Le az»id de ré-
serve inst-i ié dans la W"'J" <-rstrasse
d'Ulm prévenait que deux généraux
venait d'apporter le corp du maré-
chal qui avait apparemment suc-
combé à une attaque d'apoplexie.
Sur quoi. Hitler fit ordonner des
funérailles nationales au cours des-
quelles son représentant fit l'éloge d'i
grand soldat, décédé à la suite des,
blessures qu'il avait reçues en exer-
çant son commandement
Léon BLUM
venant d'Allemagne
via Moscou et Rome
est arrivé à PARIS.
Photo France-soir. (C. P. 4329^
de C'est à 13 h. 50 que le « Dakota » du service méditerranéen, quI ra' èn®
Rome Léon Blum et sa femme, stoppe sur l'aire d'atterrissage d'Orly,
Dès que la haute silhouette de l'ancien
président du Conseil apparaît dans Ilen-
(,adrernent de la porte, ceux qui l'atten-
daient se précipitent : MM. Ramadier,
ministre du Ravitaillement ; Le Troquer,
président du Conseil municipal ; Léon
Jouhaux, Spanlen, qui fut avec ,André
Le Troquer le défenseur du leader socia-
liste devant la « Cour » de Riom,' ainsi
que de nombreuses personnalités civiles et
militaires et tous les dirigeants du parti
socialiste.
Mais c'est par l'étreinte de sa petite
fille que Léon Blum sera d'abord accueilli.
Mme René Blum, sa belle-file ainsi que
son neveau sont également présents ; Ro-
bert Blum, son fils, est resté volontaire-
ment à Lubeck pour s'occuper du rapatrie-
ment des déportés. -
Les larmes jaillissent des yeux du pu'
sldeQt.
— Je suis si heureux de vous ;"Oir
tous !
Il semble très las, niais pas plus que
dans les heures fiévreuses de 1936-1P37,
L'assistance le porte littéralement ver»
sa voiture et Il répond aux Innombm'jdei
étreintes qui l'assaillent.
Les ouvriers de l'aérodrome font line
ovation au chef du Front Populaire. A
14 h4 5 la voiture de Léon Blum ...quitta
Orly.
Fumeurs, vous continuerez
à toucher trois décades
La troisième décade sera main-
tenue. En effet, mille nouvelles
tonnes de tabac sont arrivées hier,
par moitié en provenance des Etats.
Unis, moitié en provenance * de
Madagascar. Ceci porte à 5.100
tonnes le total des arrivages de
tabac en France depuis lé 20 mars,
date à laquelle ont été réalisées les
premières importations depuis juin
1940.
LEOPOLD III
ne rentrera pas
immédiatement
EN BELGIQUE
BRUXELLES, 14 mai ..--
Le roi Léopold de Belgique
a adressé à son frère, le prin-
ce-régent Charles, la lettre
suivante :
« A la suite de la captivitç j'ai subie, mon état de sant ne
me permet pas de rentrer ir. m4-
diatement en Belgique.
« Je regrette inifiniment d
ne pouvoir, dès ma libéra on,
être auprès de mon peuple. Pen-
dant ma détention, toutes h*"*
pensées ont été avec lui.
« Je te prie de bien vou'loir,
jusqu'à mon rétablissement, con-
tinuer la mission que tu as as-
sumée dans l'intérêt de la na-
tion. »
« Ce n'est pas une maladie
diplomatique »
dit M. Van Acker
BRUXELLES, 14 mai. — M.-Van
Acker, premier ministre, a décla-
ré que l'état de santé du roi^ Oéo-
pold laissait réellement à dé rer
et qu'il ne s'agissait aucunement
d'une maladie diplomatique.
M. Van Acker a ajouté que la.
délégation gouvernementale en-
voyée auprès du souverain n'fivait
pas pour mission de lui prése ;*
des suggestions quant à l'attivyde
qu'il devrait adopter. Son rô:e a
consisté à informer le roi d, !a
situation politique en Belgiqu"
Un caporal F.F.I.
commandera en chef
nos forces
d'Afrique orientale
— Il était une fois un caporal qui d-.'
gênerai...
— Ah ! oui, Hitler !...
Non, il s'agit d'un Français et l'histoîrè
finit beaucoup mieux pour tout le monde
En 1943, le F.F.I. de Casseville se p m
du grade de caporal. En mar 1945, le gé rai
de Casseville a pris son poste de commar j<.«t
supérieur des troupes d'Afrique orientale à {
Madagascar,
Il est vrai que le « caporal » de Casse iê j
n'était autre quelle général de Cassevifle, an-
cien attaché militaire en Chine, en conge
d'armistice. i
Cela s'appelle quand même reprendre 1\t3
choses par le commencement ! j
RAIDS MASSIFS
sur l'archipel nippon
Le transport des forces terres-
tres britanniques destinées à la
lutte contre le Japon a commencé
hier. D'importantes unités améri-
caines vont également rallier le
théâtre dés opérations en Extrême-
Orient. Des troupes sont déjà en
route pour le Pacifique par le ca-
nal de Suez. s
500 forteresses volantes bombar-
dent Nagoya
La plus- Importante escadre de super-
forteresses volantes qui ait jamais été
rassemblée, au cours de cette guerre, a
effectué, ce matin, une très puissante
attaque contre Nagoya, la troisième ville
du Japon.
Plus de cinq cents appareils partis des
bases installées aux îles Mariannes ont
pris part à ce ,'ald qui était le premier
effectué avec une tette violence en plein
Jour. 3.500 tonnes de bombes incendiaires
ont été déversées sur les usines de guerre
de la ville.
Nagoya, qui compte plus d'un million
d'habitants, avait été attaquée, pour la
dernière fois, le 19 mars dernier. A la
suite de ce bombardement, près de huit
kilomètres carrés de la ville avaient été
entièrement ravagés.
C'est à Nagoya que se trouvent les
usines aéronautiqueS produisant
meux appareils « Mitsubishi ».
D'autre part, 900 avions partit '!e por-
te-avions ont bombardé Kiou-Siou. D'au-
tres appareils ont attaqué le ad d&
Hondo et de Shikoku,
Des bombardiers lourds amérlcati1!1 ont
attaqué Formose.
Les Américains s'emparent du
principal aérodrome de Min-
danao
Les troupes américaines, qui 'mt dé-
barqué jeudi dernier dans la par-le nord
de Mindanao, se sont emparées d(> i'aéro-
drome dei Monte, le plus Impoi ani
l'île, après avoir refoulé les fore s japo-
naises vers l'est.
Les éléments de la 24« divisioi nui se
sont emparés tout dernièrement Da-
vao, capitale de Mindanao, ont r. sé de
nouveaux gains, après avoir surm n é one
forte opposition de Ilennemî.
L'entrée des troupes chinoise
à Fou-Tchéou
L'entrée des troupes chinoises âtui* lé
port d« Fou-Tchéou, situé en face de it'tte
de Formose, que tiennent les lc3,penals,
peut avoir de vastes conséquent ecr la
guerre du Pac!lflque La prise » port
serait, en effet, d'une très crante rsienr
pour des débarquements alliée su * :So terre
chinoise.
[texte illisible]
5e Année. — N° 276
— ---■ ■■■ ■ ■ «■•■Tllll
MARDI 15 MAI 1945 -
1 j"—-mrfcif
Le numéro : l' fr. 50
F
G
DECOUPEZ CE BON
et envOyez-le. à France-soir,
SERVICE RENSEIUNE-
MENTS, 100. rue Réaumur.
Paris avec un timbre pour ta
rénnnsè si vous voulez rece-
Voir réponse, GRATUITEMENT un
renseignant ou une consul.
tation juridique. (Ecrire au
bas de votre question, TRES
LISIBLEMENT, votre nom et
votre adresse.)
LA GAUCHE EMPORTE LA PLUPART DES MUNICIPALITES
LE scrutin de ballottage
qui s'est déroulé hier
sans incidents a con-
firmé — on peut même
dire accentué — les
résultats du premier tour. Par-
tout où les partis de gauche,
groupés sous l'égide de la Ré-
sistance, ont formé des listes
uniques, ils ont remporté des
succès fort nets comportant
une signification politique pré-
cise. Le M.R.P. qui, à la suite
dl1 reclassement opéré depuis
le 29 avril ppr le retour à la
traditionnelle « discipline ré-
publicaine » faisait figure de
modéré n'a paj conquis de
positions. uotablcs et s'est vu
interdire 1 accès des grandes
municipalités:
Dans la gauche victorieuse,
les communistes se taillent
line place prépondérante. La
coalition antifasciste dont ils
j constituaient l'aile marchante
s'assure le contrôle de nresque
toutes les agglomérations in-
dustrielles et leur permet d'a-
voir des élus dans des régions
jusqu'ici réfractaires à leur
propagande.
La volonté du pays s'est
donc clairement exprimée.
La participation inattendue
du corp électoral à ces élec-
tions provisoires a fourni éga-
lement la preuve de rattache-
ment des Français à la dé-
mocratie. C'est une des leçons
— et non la moindre — qu'il
convient de tirer de ces élec-
tions qui constituent un heu-
reux prologue aux prochains
scrutins oÙ seront désignés les
représentants directs du peu-
ple aux assemblées responsa-
bles du gouvernement de la
nation.
Ce deuxième tour de scrutin.
comme le montre le tableau ci-
contre, indique nettement que
le glissement vers la gauche, dé-
jà si marqué au premier tour,
n'a fait que s'accentuer, même
dans les campagnes. Cepen-
dant, dans quelques cantons.
certaines personnalités politi-
ques ont pu maintenir les situa-
tions qu'elles s'étaient acquises
avant la guerre et notamment
certains parlementaires inéligi-
bles.
Citons, par exemple, parmi Ie&
députés : MM. Duboys-Fresnay
(U.R.D.), élu à Laval (Mayen-
ne) ; Talandier, élu à Mauriac
(Cantal) ; Etienne Baron (rad.-
soc.), élu à Lauzerte (Tarn-et-
Garonne) ; d'Audiffret-Pas-
quier (rép. ind.), élu à Saint-
Christophe (Orne) ; de Cler-
mont-Tonnerre, élu à Bertan-
gles (Somme) ; Charles Tho-
non (S.F.I.O.), élu à Saint-Gra-
tien (Seine-et-Oise).
Parmi les sénateurs, on peut
relever les noms de MM. Paul
Bénazet, ancien ministre (rép.-
soc.), élu dans l'Indre ; Séné!-.
élu dans le Var^Milliès-LacroIx,
élu dans les Landes.
*
D'autres personnalités, par
contre, n'ont pas vu se renou-
veler la confiance de leurs élec-
teurs, notamment MM. Ferrin
(rad.-soc.), battu à Sermaize
(Marne) ; Paul Naudin, battu
à Corbigny, tous deux députés,
et M. Desjardins, sénateur de
l'Aisne.
Signalons, enfin, l'élection à
Lille de M. Augustin-Laurent,
ministre des P.T.T. du gouver-
nement provisoire de la Répu-
blique française.
Statistique provisoire
j D'après les informations parvenues à
midi, Il est possible d'établir la statis-
tique suivante pour les élections muni-
cipales dans toute la France ; 1
Communistes 18 % des sièges
Socialistes S.F.I.O... 16 % —
Listes mixtes commu-
nistes et socialistes.. 16 % —
Autres partis de gau-
che (rad. soc., rad. '
ind., soc. ind.) .... 23 % —
Listes entières du
M.R.P 2,5 % —
(D'autres candi-
dats M.R.P. sont
passés dans des lis-
tes mixtes.)
Centre et droite 9,5 % —
Indéterminés 15 % —
'(Avec un fort
pourcentage de can-
didats de gauche et
des partis de la ré-
sistance.)
Churchill demande aux vainqueurs :
" Montrez-vous dignes
de vos immenses forces "
LONDRES, 14 mai. — Six points principaux ressortent
du dramatique message radiodiffusé que M. Churchill a
adresse, hier, au peuple anglais et au monde.
Critique révère de la politique suivit
1 , par le gouvernement de l'Irlande, avec
laquelle la Grande-Bretagne n'aurait
pas manqué d'avoir des démêlés, si l'Ir-
lande du Nord n'avait pas permis, en
1941, au moment où la tension était la
plus grave, le maintien de la ligne de
communication vitale de la Grande-Breta-
gne dans l'Atlantique.
Révélation du danger qui menaçait
2 , Londres ail moment du débarquement
tn Normandie. Si les Alliés n'avalent
pas réussi à avancer rapidement à partir
de leur têtt de pont, Londres, bombardé
par la nouvelle artillerie allemande à lon-
gue portée, « aurait pu subir les mêmes
destructions que Berlin ». Le 'débarque-
ment a prévenu ce danger « juste à
temps ».
Critique des « mesures unilatérales ».
3 . Punir les nazis pour leurs crimes ser-
virait à peu de choses, si la loi et la
Justice ne régnaient pas dans le monde et
al des gouvernements policiers totalitaires
remplaçaient les envahisseurs allemands.
« Avant tout, nous devons faire en sorte
que cette organisation mondiale que les
Nations Unies créent à San-Franclsco ne
devienne pas un simple paravent derrière
lequel le puissant s'abriterait et lt faible
serait bafoué. Ce sont les vainqueurs qui,
aux heures ardentes, doivent sonder leur
cœur et se montrer dignes, par leur no-
blesse. des Immenses forces qu'ils diri-
gent. »
4 Appel à la préservation de l'unité du
, monde anglo-saxon.
L'attaque d'Hitler contre la Russie en
6 » 1941 est une erreur effrayante. A ce
propos, M. Churchill fait l'éloge de
M. Roosevelt, qui a compris dès 19-U- que
la destruction de la Grande-Bretagne si-
gnifierait un danger mortel pour l'avenir
des Etats-Unis.
Affirmation de la force de l'Empire
6 , britannique et du Commonwealth, i
« plus unis et plus puissants que ja- j
mais ». |
L'ordre est rétabli
EN KABYLIE
Nombreuses manifestations de loyalisme
ALGER, 14 mai. — Il est encore
trop tôt pour établir un véritable
bilan des graves incidents qui vien-
nent d'ensanglanter la région de j
[ Sétif et que nous avons précéldem-
ment évoqués, mais il est possi-
ble d'en préciser l'ampleur.
Le principal 'foyer d'agitation s'est
trouvé situé dans les montagnes de la
Petite-Kabylie, entre Constantine at la
mer où, on le sait, les difficultés d-e
ravitaillement avaient créé une situa-
tion délicate.
Le 8 mai, un agitateur vint d'A;ger
en taxi, apporter un ordre d'Insurrec-
tion L'émissaire ayant annoncé qu'Al-
ger et Constantine étaient à feu et à
sang, un certain nombre d'indigènes ne
tar4èl'è-nt pas a se .livrer à de.f violen-
ces.-Dea Européens - furent massacrés.
A Portgotville, J'administrateur, son ad"-"
' joint et receveur des postes furent
assassinés par les tueurs des « Amis
du Manifeste ». Des fermes européen-
nes furent à leur tour attaquées.
Mais les forces de police et la troupe
intervenant, l'ordre ne tarda pas à être
rétabli.
Des musulmans flétrissent
les actes de violence
D'autre part, à Alger des manifes-
tatiÓns de loyalisme de notabilités mu-
sulmanes eurent lieu. Toutes les orga-
nisations démocratiques d'Algérie » nt
tenu également à s'élever contre les
"gissements criminels d'un petit groupe
d'agitateurs. Elles ont lancé l'appel sui-
, vant: ,
« Musulmans, Européëns, soyons cal-
mes et vigilants pour déjouer les provo-
cations d'où qu'elles viennent et dénon-
cer les hitlériens criminels, au service
des féodaux européens et musulmans. »
D'autre part, les sections musulmanes
ies délégations financières ont flétri pu-
)Ilquement les actes de violence qui ont
insanglanté la région de Sétif.
« Les sections musulmanes, indique la
résolution, font confiance au gouverneur
général, dont elles connaissent les sen-
timents de sympathie à l'égard des mu-
sulmans, pour qu'itne enquête impartiale
soit menée sur l'origine et les déve-
loppements .de ces événements et pour
que justice soit faite sans aucune me-
sure de répression qui atteindrait des
innocents. »
' , 'I
Marcel Cerdan a battu
Jean Despeaux : k. o. 5e round
La machine à combattre...
par Georges FÉVRIER
(CINQUIEME ET DERNIERE REPRISE. — Despeaux (à gauche) a été touché sévèrement par le
gauche de Marcel Cerdan, qui, resté en bonne position, va.placer l'estocade finale : un droit au
menton...
Il nous est apparu, en.
core un coup, tout pâle de
sa concentration parfaite.
Pas un sourire pour les
amis bruyants et enthou-
siastes, pas un regard pour
l'immense arène toute bai-
gnée de soleil... Ne rien
voir, ne rien penser
puisse distraire de l'idée
majeure *, abattre l'adver-
saire.
Cet adversaire, il n'a vou-
lu le voir qu'au coup de
gong. Mais alors, comme si
cette vue avait été le che-
val qu'on tend au toro, Cer-
dan s'est élancé : la machi-
ne à combattre était en
marche...
Peut-être cette machine
terrible tourne-t-elle moins
vite que j?dis. Peut-être
est-elle moins précise. Mais
si ses bielles alourdies sont
moins rapides, elles ont ga-
gné en puissance. Terrible-
ment.
Marcel Cerdan a mainte-
nant de la dynamite dans
les deux mains. Son premier
coup de poing, un crochet
droit, qui n'arriva pas jus-
te. suffit, cependant, pour
enlever toutes ses chances
à Jean Despeaux. Si tant
est qu'il en ait jamais
eues...
Et le dernier droit de
Cerdan, qui arriva Juste au
menton de son adversaire,
aurait pu — véritable esto-
cade —. assommer un bœuf.
Sa tâche accomplie, la
machine à combattre s'est
arrêtée. Cerdan a retrouvé
son sourire, ses amis, le
monde... Il est parti, noyé
dans la foule hurlante de
ses supporters. Sans une
marque.
La machine à combattre
est prête, déjà, pour de
nouvelles tâches...
Tendance des municipalités
dans la Seine
EN 1945 EN 1935
Partis Nombre de Partie Nombre "de"
municipalités ^artls . municipalités
UPRA (Majorité 60 ,yc ,
communiste)' Droite ob
. (Majorité Radicaux „ ~
Socialiste) Î7 et soc. indépend. i>
S.F.I.O. ~ =
(Résistance) 6 S.F.I.O. 9
Droite et divers 5 Communistes 27
i -*—^— —
LES FORMATIONS FÉMININES INTERALLIÉES ONT DEFILE
Les troupes féminines interalliées
défilent avenue des Champs-Elysées.
Voici la délégation française passant
devant Je général Lee et leur chef,
~ le lleiffcnant'-boloneil." Wilsoh. " - ■ ■
.. (C. P. 4324.)
M. PLEVEN
est enchanté
de la compréhension
des Etats-Unis
Il a rendu compte cet après-midi
de sa mission au général de Gaulle
M. René Pleven, ministre des
Finances et-de l'Economie natio-
nale, qui fit partie de la délégation
française à la conférence de San-
Francisco et eut, en marge de
cette conférence, d'importantes
conversations avec les personnali-
tés dirigeantes des Etats-Unis, no-
tamment à Washington, est ren-
tré à Paris en avion.
Cet ajjj-ès-midi, il est allé rendre
compte de sa mission au général
de Gaulle et s'est déclaré enchanté
de la façon dont les Etats-Unis
comprennent les besoins français.
Pleven fera, à ce .sujet, une
communication au Conseil des mi-
nistres de mercredi.
LA SEANCE DE LA VICTOIRE
La Consultative
s'apprête à accueillir
demain
le général de Gaulle
-La conférence des présidents des
groupes et des commissions de l'As-
semblée consultative s'est réunie cet
après-midi pour fixer l'ordonnance de
la cérémonie par laquelle l'Assemblée
célébrera, demain, la fête de la Vic-
toire.
Les cinq orateurs qui prendront suc-
cessivement !a parole sont : M..Fétix
Gouin, président de la Consultative ;
M. Monnerville, président de la com-
mission de la France d'outre-mer, qui
parlera au nom des populations de
l'Empire ; M. Louis Saillant, au nom
du C.N.R. ; Mme Gabriel Péri, au
nom des femmes de l'Assemblée; puis
le général de Gaulle.
La séance durera environ une heure
et demie.
Arrestation des assassins
de Matteotti
ROME, 14 mai. — Les journaux ita-
liens annoncent l'arrestation des as-
sassins de MatteotÚ, tué, on s'en sou-
vient, en 1924.
UN GÉNÉRAL AVAIT PRÉDIT
— jour pour jour —
la date de la fin de la guerre
11 novembre 1918. Un grou-
pe d'officiers américains commen-
te l'armistice. Presque tout le
monde est d'accord :
— Cette fois, c'en est fini avec
la
Quelqu'un est plus sceptique,
un jeune capitaine :
— L'armistice ? Une simple
cessation des hostilités. La paix?
On en reparlera dans vingt ans !
Début d'avril 1945. Au delà du
Rh;". au G.Q.G. américain, cor-
respondants de guerre et offi-
ciers d'état-major parient pour
la « fin » :
— Dans 8 jours !
— Dans trois mois !
Un secrétaire Improvisé enre-
gistre tes mises, et les billets de
cinq dollars tombent sur la ta-
ble. Le même officier qu'en 1918
est là. Mais maintenant Il est gé-
néral :
— Pour moi, marquez... 9 mai.
Le 9 mai, ce fut la reddition
définitive à Berlin.
Un voyant ? un c extra-luci-
de » ? Peut-être 1 En tout cas,
le général Patch — car c'est du
commandant dé la 7' armée qu'il
s'agit — ne croit pas le moins
du monde au marc de café.
Patch vient de faire publique-
ment une autre prédiction :
— Le Japon sera à genoux
avant un an 1
Pari tenu, mon général 1
René PAYOT DEVOILE UN MYSTERE DE LA GUERRE
ROMMEL
PAR ORDRE D'HITLER
Accusé d'avoir participé au complot du 28 juillet
le "maréchal du désert " évitait ainsi l'ignominieuse pendaison
Le 26 octobre, l'agence allemande D.N.B. publiait la
nouvelle suivante :
BERLIN, 26 ... — Le général feld-maréchal Rommel est décédé
des suites des graves blessures qu'il a reçues lors d'un accident d'au-
tomobile; alors qu'il était commaudant en chef d'un groupe d'armées
à l'ouest. Le chancelier Hitler a ordonné des obsèques nationales.
Cette version d'un événement con.
sidérable constitue, avec la comédie
de l'incendie du Reichstag et la fal-
sification du testament d'Hindenbourg,
l'une des plus affreuses escroqueries
morales dont les dirigeants hitlériens
si sont rendus coupables.
Rommel n'est nullement décédé de
ses blessures. Rommel est mort vic-
time de Hitler, qui l'a obligé à se sui-
cider.
Au cours d'un voyage en Wurtem-
berg, nous avons pu, grâce à des
documents et à des témoignages ir-
récusables, établir la vérité sur ce
drame shakespearien..
BUssure et convalescence
Rommel fut grièvement blessé le
17 juillet 1944 à Livarot, dans le Cal-
vados,, au cours d'une attaque effec-
tuée en piqué par des bombardiers
américains. Des éclats d'obus l'attei.
gnirent à la tête, lui fracturant le
crâne et lui labourant le visage. Il
reçut les premiers soins dans un la-
zaret près de Paris et lorsqu'il put
se déplacer, une automobile l'emmena
à HerrHDgen, petite localité située à
quelques kilomètres au nord-ouest
d'Ulni, où il résidait avec sa femme
et son fils, né en 1928. Ce dernier,
qui servait dans une batterie anti-
aérienne, fut détaché auprès de son
père afin de lui faire la lecture. car
le maréchal souffrait encore d'une
paralysie de "l'œil gauche. Mais tout
danger, pour sa , vie. -était écarté :
traité par les professeurs Albrecht et
Stock. dë "*I,UniversJté de Tubingue,
il était en pleine convalescence et fai-
sait déjà de Ipngues promenades.
Le 14 octobre, Rommel avisa sa fa-
mille qu'il attendait la visite de deux
généraux ; envoyés 'par le Fuehrer,
ceux-ci devaient discuter avec lui la
question de son nouveau commande-
ment. Il exprima des doutes sur
l'exactitude de ce motif et, saisi par
un pressentiment, il émit l'idée que
le but réel de leur mission était de
le faire disparaître.
Messagers de mort
A midi, plusieurs autos s'arrêtèrent
devant la maison. Les généraux Mei-
sel et Burgsdorf, attachés à l'Office
du personnel de l'armée, en descendi-
rent, Rommel s'enferma avec eux.
Puis il vit séparément sa femme et
son fils. Il leur annonça que lè Fueh.
rer l'avait placé devant le choix sui-
vant : ou s'empoisonner, ou être con-
duit devant le Tribunal du peuple, à
Berlin, qui avait condamné à la pen-
daison le maréchal von Witzleben et
ses complices. En considération des
services, qu'il avait rendus , et pour
ne pas porter atteinte à son prestige,
Hitler lui donnait ia possibilité de
s'ôter la vie-. S'i) choisissait le sui-
cide. on l'assurait que non seulement
sa famille ne serait pas inquiétée
mais que le gouvernement prendrait
soin d'elle. Un des généraux déclara
qu'il avait sur lui une pilule dont
l'effet se manifestait en trois se-
condes.
Les deux émissaires, messagers de
mort, exposèrent au maréchal que Hit-
ler était convaincu qu'il avait par-
ticipé au complot du 20 juillet. L'an-
cien chef d'état-major de Rommel,
le général Speidel, qui avait été ?m-
prisonné quelques semaines aupara-
vant, aurait même avoué que le ma-
réchal aurait dû y jouer un rôle dé-
terminant et que. s'il ne l'avait pas
fait, c'est qu'il en avait été empêché
par ses blessures.
Stuelpnagel soigner et pendu
Un témoignage identique aurait été
fourni par le général von Stuelpna.
gel ; celui-ci, qui -avait 'eté destitué
par von Kluge,.*!«tait, en revenant en
auto vers I'A.Uefmagrie, tiré une balle
de revolver daerts la tête ; mais il ne
réussit qu'à se blesser gravement en
se coupant le nerf optique. Relevé
aveugle, il fut traité à l'aide de pi-
qûres ; on le ranima, on le contrai-
gnit à faire des déclarations, puis on
le oendit.
Enfin, on accusa Rommel d'avoir
figuré sur la liste dressée par l'ex-
oberburgmeister Goerdeler, avec le
titre de président du ministère.
Nous ignorons si ces allégations
sont exactes. Quoi qu'il en soit, le
maréchal Rommel n'avait que le choix
de sa mort. Et encore n'était-il pas
entièrement libre, car, par une
odieuse pression. Hitler lui avait fait
promettre que"; s'il prenait la pilule
meurtrière, sa famille recevrait une
aide officielle. C'était lui indiquer le
sort qui lui serait réservé s'il refusait
s'écouter la suggestion du Fuehrer.
Autour de sa petite maison, qui
n'était gardée que par huit hommes
mu-iis. oe deux mitraillettes, il pou-
vait apercevoir les autos remplies
d'hommes en civil : la Gestapo était
présente.
Le dernier voyage
En uniforme, Bommel endossa un
manteau de cuir, coiffa sa casquette,
prit son bâton de maréchal et dit à
son fils : « Sois aussi courageux que
ta mère l'a été. » Il prit congé d'eux
et de son officier d'ordonnance et
s'approcha de la voiture où l'atten-
daient les deux généraux qui l'avaient
laissé faire^ ses adieux à. sa famille,
Ils le saluèrent par un « Heil Hitler »
sachant que le maréchal partait pour
son ultime voyage. Rommel monta
derrière le chauffeur qui était un S.S.
et ses sinistres compagnons s'instal-
lèrent à côté de lui.
Sa femme et son fils re ltrèrent et
s'agenouHlèrent pour prier. Un mo-,
ment plus t;;r-f île entendirent la son.
nerle du télephone. Le az»id de ré-
serve inst-i ié dans la W"'J" <-rstrasse
d'Ulm prévenait que deux généraux
venait d'apporter le corp du maré-
chal qui avait apparemment suc-
combé à une attaque d'apoplexie.
Sur quoi. Hitler fit ordonner des
funérailles nationales au cours des-
quelles son représentant fit l'éloge d'i
grand soldat, décédé à la suite des,
blessures qu'il avait reçues en exer-
çant son commandement
Léon BLUM
venant d'Allemagne
via Moscou et Rome
est arrivé à PARIS.
Photo France-soir. (C. P. 4329^
de C'est à 13 h. 50 que le « Dakota » du service méditerranéen, quI ra' èn®
Rome Léon Blum et sa femme, stoppe sur l'aire d'atterrissage d'Orly,
Dès que la haute silhouette de l'ancien
président du Conseil apparaît dans Ilen-
(,adrernent de la porte, ceux qui l'atten-
daient se précipitent : MM. Ramadier,
ministre du Ravitaillement ; Le Troquer,
président du Conseil municipal ; Léon
Jouhaux, Spanlen, qui fut avec ,André
Le Troquer le défenseur du leader socia-
liste devant la « Cour » de Riom,' ainsi
que de nombreuses personnalités civiles et
militaires et tous les dirigeants du parti
socialiste.
Mais c'est par l'étreinte de sa petite
fille que Léon Blum sera d'abord accueilli.
Mme René Blum, sa belle-file ainsi que
son neveau sont également présents ; Ro-
bert Blum, son fils, est resté volontaire-
ment à Lubeck pour s'occuper du rapatrie-
ment des déportés. -
Les larmes jaillissent des yeux du pu'
sldeQt.
— Je suis si heureux de vous ;"Oir
tous !
Il semble très las, niais pas plus que
dans les heures fiévreuses de 1936-1P37,
L'assistance le porte littéralement ver»
sa voiture et Il répond aux Innombm'jdei
étreintes qui l'assaillent.
Les ouvriers de l'aérodrome font line
ovation au chef du Front Populaire. A
14 h4 5 la voiture de Léon Blum ...quitta
Orly.
Fumeurs, vous continuerez
à toucher trois décades
La troisième décade sera main-
tenue. En effet, mille nouvelles
tonnes de tabac sont arrivées hier,
par moitié en provenance des Etats.
Unis, moitié en provenance * de
Madagascar. Ceci porte à 5.100
tonnes le total des arrivages de
tabac en France depuis lé 20 mars,
date à laquelle ont été réalisées les
premières importations depuis juin
1940.
LEOPOLD III
ne rentrera pas
immédiatement
EN BELGIQUE
BRUXELLES, 14 mai ..--
Le roi Léopold de Belgique
a adressé à son frère, le prin-
ce-régent Charles, la lettre
suivante :
« A la suite de la captivitç j'ai subie, mon état de sant ne
me permet pas de rentrer ir. m4-
diatement en Belgique.
« Je regrette inifiniment d
ne pouvoir, dès ma libéra on,
être auprès de mon peuple. Pen-
dant ma détention, toutes h*"*
pensées ont été avec lui.
« Je te prie de bien vou'loir,
jusqu'à mon rétablissement, con-
tinuer la mission que tu as as-
sumée dans l'intérêt de la na-
tion. »
« Ce n'est pas une maladie
diplomatique »
dit M. Van Acker
BRUXELLES, 14 mai. — M.-Van
Acker, premier ministre, a décla-
ré que l'état de santé du roi^ Oéo-
pold laissait réellement à dé rer
et qu'il ne s'agissait aucunement
d'une maladie diplomatique.
M. Van Acker a ajouté que la.
délégation gouvernementale en-
voyée auprès du souverain n'fivait
pas pour mission de lui prése ;*
des suggestions quant à l'attivyde
qu'il devrait adopter. Son rô:e a
consisté à informer le roi d, !a
situation politique en Belgiqu"
Un caporal F.F.I.
commandera en chef
nos forces
d'Afrique orientale
— Il était une fois un caporal qui d-.'
gênerai...
— Ah ! oui, Hitler !...
Non, il s'agit d'un Français et l'histoîrè
finit beaucoup mieux pour tout le monde
En 1943, le F.F.I. de Casseville se p m
du grade de caporal. En mar 1945, le gé rai
de Casseville a pris son poste de commar j<.«t
supérieur des troupes d'Afrique orientale à {
Madagascar,
Il est vrai que le « caporal » de Casse iê j
n'était autre quelle général de Cassevifle, an-
cien attaché militaire en Chine, en conge
d'armistice. i
Cela s'appelle quand même reprendre 1\t3
choses par le commencement ! j
RAIDS MASSIFS
sur l'archipel nippon
Le transport des forces terres-
tres britanniques destinées à la
lutte contre le Japon a commencé
hier. D'importantes unités améri-
caines vont également rallier le
théâtre dés opérations en Extrême-
Orient. Des troupes sont déjà en
route pour le Pacifique par le ca-
nal de Suez. s
500 forteresses volantes bombar-
dent Nagoya
La plus- Importante escadre de super-
forteresses volantes qui ait jamais été
rassemblée, au cours de cette guerre, a
effectué, ce matin, une très puissante
attaque contre Nagoya, la troisième ville
du Japon.
Plus de cinq cents appareils partis des
bases installées aux îles Mariannes ont
pris part à ce ,'ald qui était le premier
effectué avec une tette violence en plein
Jour. 3.500 tonnes de bombes incendiaires
ont été déversées sur les usines de guerre
de la ville.
Nagoya, qui compte plus d'un million
d'habitants, avait été attaquée, pour la
dernière fois, le 19 mars dernier. A la
suite de ce bombardement, près de huit
kilomètres carrés de la ville avaient été
entièrement ravagés.
C'est à Nagoya que se trouvent les
usines aéronautiqueS produisant
meux appareils « Mitsubishi ».
D'autre part, 900 avions partit '!e por-
te-avions ont bombardé Kiou-Siou. D'au-
tres appareils ont attaqué le ad d&
Hondo et de Shikoku,
Des bombardiers lourds amérlcati1!1 ont
attaqué Formose.
Les Américains s'emparent du
principal aérodrome de Min-
danao
Les troupes américaines, qui 'mt dé-
barqué jeudi dernier dans la par-le nord
de Mindanao, se sont emparées d(> i'aéro-
drome dei Monte, le plus Impoi ani
l'île, après avoir refoulé les fore s japo-
naises vers l'est.
Les éléments de la 24« divisioi nui se
sont emparés tout dernièrement Da-
vao, capitale de Mindanao, ont r. sé de
nouveaux gains, après avoir surm n é one
forte opposition de Ilennemî.
L'entrée des troupes chinoise
à Fou-Tchéou
L'entrée des troupes chinoises âtui* lé
port d« Fou-Tchéou, situé en face de it'tte
de Formose, que tiennent les lc3,penals,
peut avoir de vastes conséquent ecr la
guerre du Pac!lflque La prise » port
serait, en effet, d'une très crante rsienr
pour des débarquements alliée su * :So terre
chinoise.
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