Titre : La Liberté
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1870-06-27
Contributeur : Muller, Charles (1823-1898). Directeur de publication
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Détroyat, Léonce (1829-1898). Directeur de publication
Contributeur : Berthoulat, Georges (1859-1930). Directeur de publication
Contributeur : Aymard, Camille (1881-1964). Directeur de publication
Contributeur : Ferry, Désiré (1886-1940). Directeur de publication
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328066631
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 juin 1870 27 juin 1870
Description : 1870/06/27. 1870/06/27.
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4742013t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-189
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/02/2018
LA SEMAINE FINANCIÈRE
INDUSTRIELLE ET COMMERCIALE
Paris, dimanche, 26 juin.
L'interpellation on plutôt la question sur l(
percement du Saint-Gothard, l'interpeAlatior
de M. le baron Brenier sur le traité projet
entre la France et l'Espagne pour l'exécutior
des jugements rendus dans l'un et dans l 'au-
tre pays, la discussion très active au Corps
législatif, à propos dè la loi sur la nomination
des maires, ont laissé ,1e marché financier
dans un calme parfait.
Il n'a été question pendant les derniers huit
jours que de deux faits principaux : l'insuffi-
sance de la récolte, la maladie de l'empereur.
Nous avions eu le soin, dans notre dernière
revue de semaine, de mettre en garde les es-
prits contre toutes les exagérations répan-
dues à grand renfort de grosse caisse par Jes
spéculateurs à la. baisse. Nous avions consi-
gné dans le Bulletin commercial jusqu aux
moindres avis afin que le public pût bien se
rendre compte du vrai état des choses.
Les derniers renseignements prouvent de
nouveau jusqu'à l'évidence que le déficit de
la récolte en blé ne sera pas susceptible d 'ap-
porter la moindre perturbation dans l 'écono-
mie de notre stock métallique ; que les cours
des farines ne pourront pas atteindre des prix
assez élevés pour être un danger et un ern-
birras.
Il faudrait presque se féliciter de cette si-
tuation, si le manque des fourrages et si la
mauvaise récolte des avoines et des menus
grains nécessaires à l'alimentation des bes-
tiaux n'imposaient pas aux agriculteurs l'o-
bligation de vendre leurs excédants et peut-
être même une partie du bétail nécessaire à
leurs cultures, et si cela ne conduisait pas
pour les années à venir à la diminution des
élèves et des engrais ; car avec des prix rému-
nérateurs, sans .être trop élevés, les fermiers,
les agriculteurs apportent un appoint consi-
dérable dans le mouvement général des affai-
res Industrielles et commerciales. La base de
la fortune de la France est dans son agricul-
tur-e : c'est par elle et avec elle qu'elle a pu
franchir les situations les plus périlleuses.
La récolte des pays viticoles se présente
Sous les meilleurs auspices; elle paralysera, si
elle ne l'annule pas, le chiffre du numéraire à
exporter.
Une disette, avec l'exagération qu'elle ap-
porte dans les prix des denrées alimentaires,
peut causer des perturbations sérieuses; elle
détruit l'équilibre du budget des travailleurs,
qui n'est plus en harmonie avec la cherté des
subsistances. Rien de semblable n'est à pré-
voir; il faut chercher ailleurs les causes de
l'affaiblissement des cours de lh cote offi-
bielle.
Quant à la maladie de l'empereur, elle n'est
sérieuse pour personne, pas même et surtout
pour les baissiers.
Mais il y avait une situation de place que
nous n'avons pas cessé de faire connaître.
Nous y revenons encore parce que la liquida-
tion du mois de juin n'a plus que six jours
à courir, et qu'elle résoudra bien des problè-
mes qui paraissent insolubles ; à moins que
vendeurs et acheteurs aient entremêlé leur
écheveau d'affaires fermes par le système des
primes qui, à la dernière heure, déroute les
plus habiles et renverse les combinaisons en
apparence les plus prudentes.
Les acheteurs à terme du mois de mai, que
l'on pourrait presque appeler les acheteurs
plébiscitaires, s'étaient chargés au delà .de
leurs ressources et de leurs crédits. Ils avaient
eu à lutter à la fin do mai contre les livraisons
des grandes compagnies qui, à l'approche du
payement de leurs coupons de juillet, rendent
au marché les titres absorbés pendant le se-
mestre. Ces livraisons avaient mis à nu l'im-
puissance des haussiers par la cherté du re-
port sur la Rente. Cela avait suffi pour qu'aus-
sitôt les vendeurs à découvert, maltraités de-
puis longtemps, cherchassent à prendre leur
revanche. Ils avaient fait leurs premières opé-
rations avec une certaine timidité ; ils crai-
gnaient que la Société générale voulût faire
son émission de l'emprunt Péruvien, en s'é-
tayant de la hausse sur la Rente. Mais, après
la clôture de cette souscription, ils n'ont
plus hésité, ils ont pesé sur les cours, en usant
de tout ce qui pouvait être un avantage sé-
rieux ou factice : la persistance de la séche-
resse, la goutte de l'empereur, cela leur a
réussi jusqu'à présent. Le comptant pourra
être leur pierre d'achoppement, s'il a sur-
tout, comme on le prétend, absorbé tous les
titres de rentes venus sur le marché.
C'est donc à la réponse des primes et à la
liquidation qu'il sera possible de se rendre
compte du bien ou du mal joué des vendeurs
à découvert.
Le dernier bilan de la Banque de France est
dans des conditions sortables ; il n'est pas ce-
pendant aussi bon que l'on pouvait l'espérer.
Dans l'augmention du portefeuille, 20 mil-
lions ; Paris est compris pour 15 millions, les
succursales pour 5 millions ; le contraire au-
rait été préférable, il prouverait plus d'anima-
tion dans nos pays de fabrique, ce qui per-
mettrait l'espoir de compenser en partie l'im-
portation des céréales.
La question du Saint-Gothard a conduit M.
le ministre des travaux publics à déclarer à
la tribune que le gouvernement se préoccu-
pait de donner à nos industries la facilité et
l'économie des moyens de transport. C'est là
un point très important.
Le bon marché des matières premières doit,
être recherché pour les marchandises fabri-
quées ; mais l'amoindrissement des frais ac-
cessoires est un des éléments les plus indis-
p..-ns:1hles.
L'abaissement des tarifs, le parcours gra-
tuit des canaux permettront de lutter facile-
ment contre les concurrences de l'étranger à
nos pays de fabriques.
Le bilan de la Banque d'Angleterre n'a pas
grande signification. Le portefeuille a dimi-
nué, mais le chiffre des comptes particuliers
s'est amoindri d'une somme un peu plus con-
sidérable, ce qui établit la balance ; cela
prouve cependant, que la matière escomptable
trouve à se négocier à de meilleures condi-
tions en dehors de la Banque.
T ™ Miarnit.rps SFI RPSNMPNI •
A-i •
AUGMENTATION
liv. et.
Encaisse métallique Gel 1.833
Compte du Trésor 695.697
Réserve des billets 729.550
~ DIMINUTION
Mv. bt
Portefeuille 969.063
Comptes particuliers ............ 1.001.3A2
La discussion du budget de la Ville a at
tiré l'attention de quelques spéculateurs à 1:
baisse sur les actions du Crédit foncier. On :
parlé du remboursement des 217 millions
mais on a été plus loin, et on a dit que le bé
néfice de commission (17 millions) acquis ai
Crédit foncier, en vertu du vote de l'an ne
dernière, allait lui être l'éclamé. On oubliai
que le Crédit foncier a distribué cette somm
à ses actionnaires; qu'elle n'est plus en soi
pouvoir, et que le Corps législatif n'a pas 1
droit de revenir sur un fait accompli.
Les actions du Crédit foncier ont conservé
-, les cours de la précédente clôture avec une
! légère amélioration; elles n'ont en réalité
i perdu que la hausse provoquée par les spécu-
t lateurs pour se tenir au prix que leur fixent
. les détenteurs de l'épargne.
; La Société Générale n'a pas eu de grandes
L variations : elle est stationnaire à 620. Ses bé-
. néficés acquis sont supérieurs à ceux de l'an-
née précédente.
Le Comptoir d'escompte ést également
resté dans les cours d'il y a huit jours. Il est
cependant survenu un fait très important qui,
dans peu de temps, lui assurera un nouvel
élément de bénéfices : l'émission du capital
de la Banque franco-américaine. Nous en
avons fait connaître les préliminaires par une
dépêche de l'Agence 1 lav.-ts.
La solution des affaires du Crédit mobilier
français avec la Société immobilière se pour-
suit avec beaucoup de persévérance. Les
quelques renseignements qui nous ont été
donnés font prévoir la sentence des arbitres
dans un délai assez rapproché.
Aucun fait nouveau n'étant signalé, les ac-
tions du Crédit mobilier français n'ont que
des variations sans importance.
Les autres sociétés de crédit ont donné lieu
à des échanges réguliers par le comptant.
La pression exercée par les vendeurs à dé-
couvert sur la Hente.est sans influence sur le
marché des actions de nos grandes lignes fer-
rées; elles sont, du reste, favorisées par une
augmentation sérieuse de leurs recettes.
Le Nord, le Lyon et l'Orléans ont été re-
cherchés. Le Lyon et l'Orléans en prévision
du transport des céréales.
Les obligations de ces grandes compagnies
sont sur le point d'avoir leurs cours équili-
brés, pour le revenu, avec le prix de la Rente.
Les obligations des chemins de la Vendée
sont restées stationnaires ; nous ne pouvons
que répéter aux détenteurs de l'épargne
qu'elle a le plus grand intérêt à les absorber;
elles offrent les sécurités les plus indiscuta-
bles comme certitude du service des intérêts
et de l'amortissement.
Quelques maisons de banque italienne
croyant que le ministère n'avait pas pu ven-
dre, par suite des exigences des banquiers
sollicitant le stock de 5 0/0 Italien qui reste
dans les caisses du Trésor, ont fait vendre pas
mal de titres sur la place de Paris; ils n'ont
pas 'excercé une grande influence sur le
marché.
Le 5 0/0 Turc, quoique bien acclimaté sur
notre place, ne l'est pourtant pas encore as-
sez pour résister à une pression faite par
quelques gros spéculateurs; mais il y a la ra-
reté des titres et le danger qu'elle porte avec
elle.
Le 7/0 Egyptien a définitivement le droit
de cité ; il est recherché à l'égal des valeurs
de premier ordre, et il l'est, en effet. L'isthme
de Suez est, pour l'Egypte, supérieur comme
rendement et comme profit au bénéfice de
l'irrigation du Nil.
Les obligations hypothécaires de l'Emprunt
personnel du vice-roi d'Egypte commencent
à se raréfier ; elles ne sont encore qu'à ).00 fr.,
mais il est facile de prévoir l'époque très rap-
prochée où elles se nivelleront avec le cours
de celles de 1 86li, qui leur sont similaires et
qui sont recherchées à A35.
Ces obligations hypothécaires ont pour ga-
ranties les immenses propriétés du vice-roi,
dont les revenus s'accroissent tous les jours
par les améliorations et par les transits de
l'isthme de Suez.
Les banquiers allemands ne cessent pas
d'envoyer des ordres d'achats pour les ac-
tions des Autrichiens et des Lombards. La
confiance des Bourses d'Allemagne, en faveur
de ces deux titres, trouvent quelques contra-
dicteurs à Paris.
Les valeurs Espagnoles ont un marché très
large. Les ordres d'achats viennent en assez
grande quantité de la province.
VARIATIONS D'UNE SEMAINE A L'AUTRE DES
PRINCIPALES VALEURS AU COMPTANT
Du 19 au Juin H. B.
Rente 3 0/0 72 rI). /. 72 30./. 30
Rente A 1/a O/O 103 80 103 80
Mexicain obligations
Consolida e 6/8 92 7/8 ..1/8 ....
Emprunt italien 59 10 59 60 .. 50 ....
Espagne extér" 3 0/0. 32 3/A 31 3/A .....1 ..
Banque 2930 .. 8905 25 ..
Foncier 1305 .. 1310 ...5
Crédit agricole 6A7 50 6A5 îî 50
Société générale 620 .. 620
Crédit industriel, est. 66125 663 75 . B 50 ....
Sous-Compt. ducom. 380
Foncier colonial A25
Foncier d'Autriche.. 1085 .. 1085 _.
Crédit mobilier 2i7 50 2A7 50
C,)Mptr d'escomp.,est 733 50 730 2 50
Comp. immobilière.. 150 .. ISO
Transatlantiques .... 207 sa 207 50
Canal de Suez 255 .. 233 75 .... Ul f¡!)
Messageries 755 .. 7A7 50 7 50
Omnibu3 de Paria... 780 .. 785 ...5
Banque des Pays-Bas 670 .. 667 3 ..
Caisse des Dépôts... 532 KO 583 75 .1 25 ....
Gaz parisien 1701 25 1692 50 .8 75
Crédit. mob. Espagnol A60 .. A71 ',Z 11 25 ....
Orléans 985 .. 990 ...5
Nord 1217 50 1522 50 .5
Est 611 35 617 fO .6 5t5 ....
Lyon-Méditerranée.. 1012 50 lOt6 25 13 75 ....
Midi 60S 75 680 .. il 25 ....
Ouest 622 50 6M 2 50
Vendée A75
Chemins Autrichiens 822 50 831 95 .8 75 ....
Victor-Emmanuel
Snd-Autr.-Lombards A10 .. ,'.15 ...5
Saragosse 89 .. 83 6 ..
Romains 55 50 F,6 .... 50 ....
Barcelc ne-Pampelime 61 .. 59 2 ..
Nord de l'Espagne... 63 50 67 ...3 50....
Portugais M) .. ÀS 1 ..
Guillaume-Luxemb.. 232 .. 527 ...5
Recettes des Chemins de fer
Les recettes de nos chemins de far français vont
toujours augmentant, et cette semaine nous donne
des résultats presque sans précédents, qui se chif-
frent par une augmentation de 2 millions sur l'an-
cien et le nouveau réseau réunis. Entre toutes les
liages, il faut distinguer le Lyon, qui Pagne cett<
semaine 858/500 fr.
Voici le tableau des recettesdes Chemins de fei
français, pour la 23e semaine de 1870, comparer
à celle correspondante de 1869 :
ANCIEN RÉSEAU
Augm. en 1870 Par kil. 0/(
Lyon 868.200 22.15
Nord 207. MX) 8..40
Est 113.000 13 35
Ouest lh9 29A 13.15 .
Midi 1A2.0(X) 2A.7A
Orléans 20A.000 11. 14!!
NOUVEAU RÉSEAU
Ausm. en 1870 Par kil. 0/
Lyon 32.265 ». »»
Nord 2A.367 A. 60
Est 230.200 12. M)
Ouest 61 836 13 50
Midi 103 noo 29 81.
Orléans... 87.000 5.32
Diminution Par kil. 0/
Lyon ............. >1 Il » 3.36 »»
En récapitulant les recettes des chemins de fer
français pour toute la période de 1870, 93 semai-
nes, comparée à celle correspondante de 1869,
nous trouvons les résultats suivants :
ANCIEN RÉSEAU
Augm. brute. Par kil. 0/0
Lyon h 1 h. 330 A 82
Nord 3.695 39A 3.3/»
Orléans 1.290 603 2.95
Midi 1.107 901 7.65
Dimin. brute. Par kil.0/0
Est 37.259 0.5A
NOUVEAU RÉSEAU
Augm. brute. Par kil. 0/0
Est 3.980.272 8- 1&3
Orléans 1.902.025 5.67
Midi 1.523.A72 17.05
N ord 32A. 382 " . » »
Lyon... 220.9A7 >5.»»
Dimin. brute. Par kil. 0/0
Lyon ............. "."" 6. ffl
Nord ............. ».»» 0.99
Les chemins Autrichiens, comme les chemins
Lombards, sont toujours en diminution; la perte
des Autrichiens est de lL4,3uafr., soit 8 0/0; en
ce qui touche les Lombards, la partie autrichienne
est en diminution de 139,AG0 fr., 9.60 0/0, et la
partie italienne, au contraire, a gagné A3,200 fr.,
J.78 0/0; le résultat final est une perte brute de
96,000 fr. environ.
La plupart des chemins Espagnols continuent à
voir leur trafic se relever, quelque-uns même dans
des proportions de plus en plus encourageantes.
Ainsi, le Saragosse gagne cette semaine 7.4,500 fr.,
15.29 0/0. Sur le Nord de l'Espagne, le progrès se
traduit en une augmentation brute de 65,000 fr.,
52.76 0/0. Le Barcelone-Pampelune présente un
excédant de 15,300 fr , 9.06 0/0.
Le trafic des chemins Portugais s'est amélioré
de 13,600 fr., soit de 12.18 0/0.
La recette des chemins Romains accusé 60,300
fr. d'augmentation brute et 19,20 0/0 de progres-
sion kilométrique.
Bourses des départements
Lyon. — La baisse persistante de la Bourse de
Paris a produit sur notre place un revirement
complet sur les décisions de nos spéculateurs, ils
étaient acharnés à la hausse, ils sont intrépides
pour croire à la baisse. »
Cela modifiera les allures de la liquidation pro-
chaine, les reports, excessivement élevés à la li-
quidation de quinzaine, seront peut-être remplacés
par du déport.
Il pourrait bien arriver que les acheteurs à ter-
me, après une première perte pour s'être retour-
nés à la baisse, en subiraient une seconde en se
rachetant.
Marseille. — La baisse de Paris n'a pas exercé
une grande influence sur notre place.
La rente Française et le 5 0/0 Italien sont tou-
jours restés au-dessus des cours que vous nous
envoyiez. ,
Le comptant est touiours excellent.
Correspondances étrangères
Londres. — La Banque n'a rien changé au taux
de son escompte; mais on doit remarquer que sur
le marché libre la tendance à la diminution est
très accusée. Les effets à trois mois se placent fa-
cilement à 2 7/8:
Le numéraire s'accumule à la Banque d'Angle-
terre, qui a reçu cette semaine A3A,000 liv., son
encaisse dépassant 21 millions de livres. — C'est
peu, comparé à l'encaisse de la Banque de France;
mais ce chiffre n'avait pas été atteint depuis lon-
gues années, et il ne peut que provoquer une re-
prise dans les affaires en genéral.
Malgré cette abondance de numéraire, les Con-
solidés ont été plutôt offerts que demandés. Il y £
à cela plusieurs causes : les demandes de numé-
raire par les diverses souscriptions pour les mines
d'Alrr_aden, pour l'emprunt Péruvien, les achats
considérables de blé pour les maisons du Havre.
Les Consolidés se sont relevés, et les valeurs
étrangères n'ont pas cessé d'être bien accueillies
par le public.
Les fonds les mieux tenus ont été les Turcs et
les Péruviens, accaparés par deux fortes maisons
dans un but de spéculation ultérieure; puis les
Mexicains, un télégramme annonçant que le gou-
vernement de Juarez accorde des sécurités aux
créanciers anglais.
Le comité du Stock-Excha.nge publie des lettres
reçues de Vienne au sujet de la conversion de la
dette autrichienne. — Le comte d'Apponyi et le
comte de Beust expriment leurs regrets de ne pou-
voir modifier la loi votée et en pleine exécution,
et les membres du comité, tout en se défendant
de tout esprit d'hostilité, maintiendront la résolu-
tion prise d'exclure les valeurs autrichiennes du
Stock-Exchange.
Vienne. — La question des récoltes et les espé-
rances qui s'y rattachent dominent toute notre
situation financière.
A la Bourse, les affaires se sont portées sur la.
spéculation de l'argent et sur les napoléons, spé-
culation d'une grande vivacité et surtout d'une
exagération regrettable. La baisse de l'argent
étant donnée comme conséquence de l'exporta-
tion probable de nos produits agricoles, tout le
monde s'est jeté dans cette voie et a vendu à dé-
couvert. de l'argent et des napoléons, dont le
cours est tombé de 9 66 à 9 5A 1/2, pour remonter
immédiatement à 9 68. Le cours sur Londres, ce-
pendant, se maintient faible; il a perdu près de
2 0/0 depuis la semaine passée. La meilleure
preuve que cet agiotage sur l'argent et les napo-
léons se trouvait peu en situation, c'est que les
fonds de l'Etat, comme la plupart des valeurs in-
dustrielles ont perdu sur leur ancienne cote.
Quant aux récoltes, toutes les nouvelles de la
Hongrie et de la Croatie s'accordent à dire que
l'on pourra compter sur une bonne récolte au-
dessus de la moyenne, et les derniers rapports de
la Russie méridionale confirment que, sauf pour
la contrée d'Odessa, l'état des champs ne laisse
rien à désirer. Les prix des blés et des farines,
tant ici qu'à Pesth, où les transactions sont très
animées , conservent Cependant toujours leur
marche ascendante.
Les chemins Autrichiens profitent naturelle-
ment de la perspective de l'augmentation des tra-
fics provenant des envois de céréales en France,
en Angleterre et dans l'Allemagne du Sud. Les
Lombards ont de nombreuses demandes.
Francfort. — Les nouvelles d'il y a huit jours
venues de Paris faisaient. pressentir une mauvaise
récolte en France ; elles affirmaient que l'empe-
reur était très souffrant. Cela avait jeté un cer-
tain trouble dans l'esprit de nos spéculateurs et
de nos capitalistes ; ils étaient assez disposés à
voir les événements ultérieurs sous dqe couleurs
un peu sombres.
Il n'en est plus ainsi. Des renseignements pui-
sés à des sources sérieuses réduisent à leur juste
valeur les craintes de la récolte, et la maladie de
l'empereur n'est plus qu'une attaque de goutte
sans gravité.
Les dispositions sont meilleures, les récoltes
de la Hongrie font croire à une augmentation de
trafic pour les Autrichiens et à une importation
de numéraire considérable dont le change doit
profiter.
Tous les chemins de fer de l'Autriche qUfe l'on
négocie à notre Bourse ont été bien demandés,
notamment les Galliciens et l'Elisabeth-Ouest.
Le syndicat qui avait pris 22,000 actions de cette
dernière ligne, les écoule peu à peu et dans des
conditions si favorables que le cours ne s'en
trouve pas affecté. Les Lombards et les Autri-
chiens sont également bien fermes.
Berlin. — Les tendances de notre Bourse
étaient bien marquées à la hausse. Les""nouvelles
venues de Paris les ont un peu modifiées, sans
pourtant qu'il y ait à compter sur une baisse
considérable.
Nos grandes maisons savent que l'effondrement
des cours sur notre marché a été provoqué par
un clan de vendeurs à découvert ayant spéculé sur
la sécheresse et sur l'affection de goutte qui tra-
casse l'empereur.
La discussion sur. l'affaire du Saint-Trothard
avait été j ugée à l'avance telle qu'elle s'est mon-
trée, anodine et sans portée politique. Les quel-
ques mots vifs de M. de Gramont ne changeront
en rien l'état actuel des rapports entre la France
et la Prusse. Du reste, la saison n'est guère pro-
pice aux tiraillements diplomatiques.
Le conseil d'administration du Crédit foncier
prussien avait nommé un comité pour délibérer
sur certains principes de la gestion du futur éta-
blissement, notamment sur le mode lè moins
coûteux de l'évaluation de la valeur des proprié-
tés ou bâtiments à hypothéquer. Ledit comité,
après une semaine de délibération, doit présenter
aujourd'hui son rapport au conseil d'administra-
tion. A ce que l'on assure, il aurait trouvé un
mode d'estimation très avantageux pour les em-
prunteurs.
De nouvelles propositions seront faites à votre
Crédit foncier.
F'lopence. — Ici tout marche avec une certaine
lenteur, mais sans tiraillements, avec régularité
Les nombreux projets de loi de M. Sella sont dis-
cutés minutieusement, mais approuvés à uneforte
majorité.
Il n'est bruit en ce moment que de 159 millions
qui auraient été retrouvés dans les limbes du bud-
get par un député de la gauche, M. Mezzanotte.
La Ai[orma croit dur comme fer à cette trou-
vaille ; le public s'en est ému, et chacun de se de-
mander s il est bien nécessaire, en présence d'une
pareille aubaine, d'emprunter 122 millions à la
Banque nationale, et d'émettre 60 ou 80 millions
de Rente 5 0/0 pour consolider les emprunts à
courte échéance.
cela est peu sérieux, et, alors même qu'en
additionnant des montagnes de chiffres, on -irri-
verait à retrouver une centaine de millions per-
dus dans le désordre des comptabilités antérieu-
res, cela ne pourrait modifier en rien la dernière
situation du Trésor, qui relate un actif de caisse
de 135 millions.
M. Mezzanotte l'homme au trésor-va amu-
ser le public une dizaine de jours encore, j tisqu'i,
ce qu il devienne bien manifeste qu'il n'a rien
trouvé du tout.
La circulation des bons du Trésor a sensible-
ment diminue depuis un mois; le ministre des
finances pourra, quand bon lui semblera, se pro-
curer une quarantaine de millions avec les bons
disponibles. Mais il n'en a pas besoin : le service
p90uP°n juillet est assuré.
Rien encore de certain touchant l'émission des
ou 80 millions qui doivent servir à consolider
les emprunts à courte échéance. On parle tou-
jours. a maison Rothschild, mais je suis fondé
à croire qu il n y a rien de conclu définitivement.
La régie des tabacs va publier son rapport d'as-
-u générale. francs il s.era distribué f million
Jvc 7,cs aux actionnaires aussitôt réglées
les difficultés pendantes avec le gouvernement.
Les cours ont fléchi d'un franc et plus depuis
quelques jours. La Bourse de Florence avait en
quelque sorte donné le signal de la baisse par des
réalisations un peu brusques, quand sont arrivés
les cours en baisse de Paris, qui ont complète-
ment désorganisé le marché. Aujourd'hui on pa-
raît remis, mais je doute qu'on regagne le terrain
perdu avant le détachement du coupon. Les va-
leurs ont été moins atteintes que la Rente Les
changes continuent à être très faibles, vu l'ab-
sence de besoins. Quant à l'or, il se maintient
aux plus bas cours; on continue à trouver aisé-
ment des napoléons d'or à 30 fr. A3.
Chronique
LA FLECHE AlI MANS. — Ce chemin de fer sera,
dit-on, livré à la circulation le mois d'août pro-
chain, pour être inauguré par le prince impérial,
se rendant à 4a distribution des prix du Prytanée.
Aussi les travaux, qui ne devaient être terminés
que vers la fin de décembre, sont-ils poussés ave.
une activité que la nuit même n'interrompt pas.
On sait que cette ligne est destinée à être prolon-
gée, d une part jusqu'à Saumur, et de l'autre
jusqu à Angers.
RH6DEZ A MILLAU. — Les travaux pour la con-
struction de ce chemin de fer sont commencés ;
des chantiers ont été établis sur le territoire de la
commune de Rivière ; trois ou quatre autres fonc-
tionnent activement, depuis plusieurs jours déjà,
sur la route de Calais.
PERPIGNAN A SAINT-GIRONS. — Un arrêté de M. ie
préfet de l 'Aude, du 3 juin, autorise les ingé-
nieurs conducteurs et agents des ponts et chaus-
sées à pénétrer dans les propriétés closes ou non
closes, situées dans les communes de Sainte-Co-
lombe-sur-1 'Hers, Rivel, Chalabre, Villefort, Prai-
vert, Nebias, Brenac, Fa, Guillan, Giroles, Belvia-
nes, Quirbajou, Saint-Martin, Axat et Puilaurens,
pour se livrer aux études du chemin de fer de
Perpignan à Saint-Girons, par Quillan et Foix.
A:-'¡GOCLi;ME A LIMOGES. — Un arrêté de M. le
préfet de la Charente porte que les territoires sur
lesquels seront exécutés les travaux du chemin de
fer d'Angoulême à Limoges, dans le département
de la. Charente, sont :
Dans l'arrondissement d'Angoulême, ceux des
communes de l'Houmeau-Pontouvre, l'Inle-d'Es-
pagnac, Ruelle, Magnac-sur-Touvre , Touvre ,
Mornac, Pranzaz, Bunzac, Saint-Projet-Saint-
Constant, La Rochefoucauld ;
Et dans l'arrondissement de Confolens, ceux
des communes de Taponnat-Fleurignac, de Chas-
seneuil, Suaux, Mazièrei, .Genouillac, Nieui],
Loubert, Roumazières, Lapéruze, Manot, Exi-
deuil, Chabanais et Chassenon.
CHEMIN GRAND-ctRCULAiRE.—Par arrêté de M. le
préfet de l'Oise, en date du 1.4 juin, il est ouvert
à Beauvais et dans l'arrondissement de Senlis, du
go juin au SA juillet, une enquête sur l'avant-
projet d'un chemin de fer dit grand-circulaire,
par ou près Meaux, Melun, Arpajon, Chevreuse,
Versailles, Saint-Germain, Pontoise et Dammar-
tin, avec prolongement de Meaux sur Soiiisons.
SANTENAY A ÉTANG. — La Compagnie des che-
mins de fer de Paris-Lyon-Méditerranée a mis en
exploitation, le 13 juin, la section du chemin
de fer de Santenay à Etang, comprise entre San-
tenay et Epinac.
CHEMINS ESPAGNOLS. — Les Cortés viennent
d'autoriser le gouvernement à accorder auxCom-
pagnies de chemins de fer ayant terminé leurs li-
gnes principales, la franchise des droits de doua-
ne du matériel fixe et roulant nécessaire à la cons-
truction des embranchements vers les centres
miniers.
C'est là une excellente mesure dont nous féli-
citons les Cortès d'autant plus volontiers, qu'à
diverses reprises nous avons eu à critiquer d au-
tres résolutions.
BULLETIN COMMERCIAL ET INDUSTRIEL
Céréales. — On se souvient sans doute que
dans nos précédents Bulletins, nous avons refusé
de nous associer à la panique générale, et que
malgré l'avis de feuilles les plus autorisées nous
avons déclaré que rien dans la situation générale
ne motivait la campagne à la hausse menée à ou-
trance par les gros spéculateurs. L'événement
nous a donné raison en ce qui concerne les blés,
et plus encore en ce qui concerne les farines ;
pourtant, la sécheresse continue, sécheresse aug-
mentée encore par un vent qui dévore et anéan-
tit. C'est, comme nous l'avons dit, que les condi-
tions générales du marché sont complètement
modifiées, et par la suppression de l'échelle mo-
bile et par la rapidité et le bon marché des com-
munications, plus encore par les envois d'Amé-
rique, dix fois, quinze fois plus considérables
qu'il y a vingt ans.
Assurément, le producteur souffrira de cet état
de choses, mais le consommateur sera moins at-
teint. Le consommateur, il faut le reconnaître,
c'est le plus grand nombre.
Donc, les blés commencent à fléchir, et, comme
toujours, Paris, qui avait donné le signal de la
hausse du sauve-qui-peut, donne aujourd'hui le
signal de la baisse. Les blés sont en baisse de
2 francs en moyenne depuis huit jours, et nous
ne croyons pas que le mouvement rétrograde
s'arrête là. A la halle de mercredi dernier on
cotait par 120 kil. :
Blés blancs de choix, de A3 50 à hli fr. ; blés
rouges de même sorte, de 143 à 143 fr. 50; premiè-
res qualités, de £2 à h3 fr. ; sortes courantes, de
140 50 à hl fr. 50 ; qualités ordinaires ou infé-
rieures, de 39 à 140 fr.
Depuis, la situation s'est modifiée, et nos mar-
chés des départements, suivant l'impulsion de ce-
lui de Paris, nous arrivent en baisse, dans la pro-
portion de deux sur trois.
Dans nos ports, même mouvement de recul, de
plus, calme complet, cessation des affaires qui, la
semaine précédente, avaient marché avec un re-
marquiible entrain. Le marché des cargaisons
flottantes, où la marchandise, devenue plus rare,
par suite d'un temps d'arrêt dans les envois
d'Amérique, avait profité de la hausse générale,
est retombé dans un calme relatif; enfirTlesmar-
chés de Belgique et d'Allemagne sont devenus plus
calmes.
Nous n'en voulons pas conclure qu'on va recu-
ler immédiatement et ramener les cours au ni-
veau de ceux cotés au mois d'avril, mais nous vou-
lons constater qu'on commence à envisager la si-
tuation avec sang-froid.
Sur 117 marchés des départements, 67 nous ar-
rivent en hausse, 16 sans variations, 34 en baisse.
La semaine précédente, sur 127 avis, 115 nous ar-
rivaient en hausse, 5 sans variation et 7 seule-
ment en baisse.
Orges. — En orges, mercredi la vente était peu
animée, les offres rares, aussi les cours de 26 à
27 fr. les 100 kil. ont été cotés aisément. Depuis,
l'orge a encore gagné un franc par quintal.
Avoines. — Les avoines sont beaucoup plus
calmes. Les prix sont les mêmes que ceux de la
semaine dernière, mais nous devons dire que la
vente est plus difficile ; toutefois nous devons co-
ter comme il y a huit jours :
Avoines noires de choix, de 27 à 98 fr.;premiè-
res qualités de Beauce et de Brie, de 26 à 28 50;
sortes courantes, de 25 à 25 fr. 50; blanches in-
digènes ou étrangères, de 2A à 2A fr. 50.
Les avoines etrangères valent de 21 à 2A fr.,
suivant qualité et couleur.
Depuis mercredi le prix des avoines s'est en-
core raffermi.
Escourgeons. — Il ne se fait rien en es-
courgeon. On s'occupe de couper les nouveaux, et
ceux de la dernière récolte ne sont plus cotés,
faute d'acheteurs.
Issues. — Les issues restent aux mêmes cours
que la semaine dernière. Nous cotons donc :
Gros son seul, 19 fr.; son trois cases, 18 fr. 50,
sons fins, 18 fr.
Recoupettes, de 17 à 18 fr.
Remoulages ordinaires, de 18 à 20 fr.; remou-
lages blancs, de 20 fr. 50 à 22 fr., le tout par
100 kilos.
Seigles. — En seigles, les affaires sont très ra-
res, les prix restent fermes; il faut voir les prix
de 25 à26fr. les llt) kil., en gare ou sur bateau à
Ivry ou Bercy.
Toutefois, depuis le marché de mercredi, une
tendance sérieuse à la baisse s'est manifestée : la
récolte étant de beaucoup supérieure aux prévi-
sions les moins pessimistes.
Prix par 100 kilo des céréales sur les marchés
français de l'intérieur.
R"Ê—
«V™* BLÉS SEIGLES ORGES AVOINES
(JlUlNb
de à de à de à de à
N.-O.. 2675 39 50 20 50 26 .. 21 .. 26 50 22 .. 33 50
N 21» .. 36 50 1750 2A 50 20 .. 28 . 17 50 28 ..
N.-E .. 97 50 ?,h .. 18 50 Si .. 22 .. 2U 50 30 .. S.'t'SO
0 28 .. 3575 21 .. 23 50 21 50 26 .. 22 .. 58 .
C 28 .. 3850 18 .. 26 50 19 .. 2850 20 .. 2675
E 2750 32 .. 20... 2A50 18 .. 2 h.. 18 .. 1, ..
S.-O... 2A 50 32 .. 19 .. 20 .. 18 50 52 50 22 .. 2h 50
S 25.. 3325 18.. 2250 18.. 20.. 22. 26..
S.-E .. 9"1 .. 3375 1850 22.. 17 50 1975 50.. SA..
Farines. — La baisse sur les farines a été plus
rapide et plus sensible encore depuis huit jours
que la baisse sur les blés. Les huit marques, qui
avaient un instant touché le cours de 77 fr., ne
sont plus aujourd'hui qu'à 69 fr. Nous croyons
que ces cours sont modérés quant à présent, et
nous espérons qu'ils seront maintenus dans l'in-
térêt du producteur jusqu'à ce que des nouvelles
de la récolte soient complètes. Le report sur juil-
let et août est de 1 fr. environ sur les quatre
derniers mois ; il existe un déport variant de 1 fr.
à 1 fr. 50.
Les affaires sont peu animées ; cependant, au
taux de 69 fr., les vendeurs sont rares, et l'on
engage plutôt des affaires à la hausse.
Les farines de consommation, qui avaient par-
ticipé à la hausse dans des proportions vraiment
inquiétantes, sont retombées à 73 fr. pour les
premières marques ; les autres marques ont ré-
trogradé dans la même proportion.
Le dernier marché des farines de consomma-
tion de Paris s'est fermé de la maniéré suivante
COTE COMMERCIALE
Huit- Marques, le sac de 157 kilo net.
Juin 69 » à » »
Juillet et août 69 25 à » )p
A derniers 68 » à Di »
Farines supérieures.
Juin 68 50 à " »
Juillet et août 68 75 à » »
A derniers .............. 67 » à » » -
Fourrages. — Il ne faut pas se faire illusion
sur la récolte des fourrages, qui a été détestable
partout où les prairies manquent d'irrigation.
Toutefois on a poussé aussi sur le foin et la paille
la campagne de hausse entreprise à Paris ; un lé-
ger mouvement de réaction s'est produit; et, si
quelques pluies générales venaient rendre au sol
et à la température un peu d'humidité, les cours
rétrograderaient encore, nous; n'en doutons pas,
car alors on pourrait semer des fourrages artifi-
ciels qui remplaceraient le foin pour les bêtes à
cornes. Le foin et la paille seront donc chers
toute l'année, il n'en faut pas douter ; nous avons
vu envoyer au dernier marché aux chevaux chez
l'équarrisseur des chevaux d'omnibus de réforme
qui se seraient vendus 300 francs il y a deux mois.
Derniers cours du marché de la barrière d'En-
fer; prix cotés hors barrière, droits d'entrée en
sus, double décime compris :
1 " qte 2" qte à" qte
Fom(E00k.) 121 à 123 11A à 116 102 à 104
Luzerne 113 à H5 IC5 à 107 99 à 101
Regain de luzerne 114 à ] Ji; 10A à 107 97 à 100
Paille de blé 55 à 57 A9 à 52 a A6
Paille de seigle.. 55 à 57 A8 à 50 1,4 à la
Huiles. — Le disponible en huiles de colza a
atteint le cours inoui de lh5 fr.! Le mois de juil-
let, à vrai dire, n'est qu'à 119 fr. Cette hausse
vertigineuse ne s'explique que par la rareté de la
marchandise, dont les spéculateurs à la hausse
sont seuls détenteurs.
Si élevés que soient les cours, il faut reconnaî-
tre qu'ils sont légitimes par la sécheresse et par
Ja perte d'une notable partie du semis de colza.
Cette hausse aura pour objet d'attirer les huiles
auxiliaires sur nos marchés, et un jour ou l au-
tre la baisse arrivera comme la foudre.
Il faut de la modération en toutes choses : Rien
de trop, a dit La Fontaine.
Dernière cote du marché de Paris :
COTE COMMERCIALE.
Colza, les 10U kit. Lm, les uuu lm.
Dispon. et cour. 1A5 25 Dispon.... , .. "
Juillet 119 50 Courant du mois 88 e5
Août 115 » Juillet et août.. 89 05
4. derniers mois. 112 « derniers mois. 91 "j
h premiers 1871. 111 » 1 14 premiers 1871. » »
Spiritueux. — Bien que la vigne présente tou-
jours une'très belle apparence, la récolte des bet-
ieraves laisse beaucoup à désirer, ce qui ma:ll-
tient les spiritueux à un cours relativement ple',"(:;
la pluie aurait, croyons-nous, une influence tiV-s
sensible sur les cours.
Dernière cote du marche de Paris :
EsPrit 3/6 fin, betterave 7" qte, 90 degrés, l'hccîol.
OOTW AT V
Disponible 72 » à » »
■J"!" 79 « à » "
Juillet et août 67 50 à » »
h derniers mois 65 » à " »
h premiers mois 1871.. 65 » à si- »
I La vigne se présente toujours dans
cl excellentes conditions; mais on commence à dé-
sirer de la pluie pour faire grossir le verjus, qui
s est formé rapidement après la floraison; toute-
fois, rien ne souffre, et la récolte jusqu'à présent
donne les plus belles espérances. Les cours se
maintiennent à Bercy, sans doute parce que tou-
tes les denrées d'alimentation sont chères; il y :1.
toutefois peu d'animation sur le marché, et les af-
faires, malgré la sécheresse, malgré la chaleur,
sont assez difficiles. Les vins montés en couleur
sont recherchés. Les vins blancs ont subi une <
baisse relative. Les vins vieux sont toujours bien
tenus. On remarque que la consommation de ]a,
bière va tou jours en augmentant, ce qui pèse indi-
rectement sur le cours des vins. La diminution
des octrois sur le vin est vivement désirée; elle
donnerait aux vins ordinaires une valeur qu'ils
n'ont pas aujourd'hui et ferait cesser les maniptt-
lations du commerce de détail.
Suci'cs. — Le marché est relativement animé,
surtout en ce qui concerne les sucres indigènes ;
le découvert se rachète, en présence de la séche-
resse qui persiste. Toutefois, comme on le verra.
ci-dessous, les cours restent à des prix relative-
ment modérés.
Dans nos ports, la demande est assez régulière,
les prix se maintiennent, mais sans exagération.
Le stock général des sucres indigènes et de bet-
terave étranger était, au 16 iuin 1870. à Paris :
Sucre indigène 9,A05,A00k.
Sucre de betterave étranger 2,793,300
Total dans les entrepôts et gares.. 12,198,700
L'année dernière, au 17 juin 1869, il était, à Pa-
ris, de 10,037,800 kil. Différence en plus, au 16
juin 1870, pour Paris, de 2,160,900 kilo
Dernière cote du marché de Paris :
COTE COMMERCIALE
88° sacchar. Blancs n° 3.
Disp. et courant. 68 , » à 68 515 78 !50 à » »
Juin », à » » »» » à » »
Ju^let et août... 68 »» à » » 78 50 à o »
Campagne proc.. 62 »» à " » 72 »» à » M
Raffinés, suivant mérite, de 131 50 à 132 fr.
Raffinés, belles sortes, 100 kil. 132 » à 132 50
Bonnes sortes 1) 5, à 131 50
Sortes ordinaires ............ 131 « à 131 50
. Cotons. — Notre correspondant de Mulhouse
nous écrit qu'il ne peut malheureusement nous
signaler aucune amélioration dans la situation de
notre marché. Le peu d'affaires qui se traite ne
peut intluencer sur les prix, qui tendent toujours
à baisser, suivant naturellement l'impulsion don-
née par les centres cotonniers.
On A 1 AC -
GO portées 16 fils 3.4 ./. à 3.4 1/2
60 — 18 - 36./. à 36 1/3
60 — 20 — 38 ./. à 38 1/n
68 — 5io - Al ./. à A2 1/2
70 — nl - iii 1/2 à M4 1/2
Chaîne 27/29 mélange 3.65 à 3.70
Traihe 36/38 — 3.70 à 3.80
Chaîne 27/29 Amérique 3.70 à 3.80
Trame 36/38 — 3.75 à 3.85
Laines. — Les affaires sont limitées sur nos
marchés de l'intérieur; la sécheresse tend à avilir
les cours. A la Villette, les peaux de moutons ra-
ses se maintiennent. entre 1 et 2 fr.
A Londres, les enchères continuent; les nou-
veaux arrivages des colonies comprennent 273,735
balles.
Avant d'ouvrir la vente, le comité des importa-
teurs a fait savoir qu'il n'y aurait plus qu'une sé-
rie d'enchères après celle-ci et qu'elle ne com-
mencerait pas avant le 27 octobre prochain.
Aux trois premières séances, on a offert
21,829 balles qui ont été presque toutes adjugées.
Les mises à prix se sont faites avec assez d'en-
train pour les laines à peigne et avec réserve sur
les genres pour carde.
A part quelques rares irrégularités, les cours
se sont établis dans la parité de ceux de la clôtu-
re des dernières ventes.
L'affluence des acheteurs anglais est grande,
tandis que le concours des étrangers n'a pas en-
core atteint la moyenne.
L'entrain aux achats paraît assez général, ce-
pendant les acheteurs français pour la carde agis-
sent avec beaucoup de circonspection. La France
a déjà 'enlevé plusieurs milliers de balles pour le
peigne. La Belgique et l'Allemagne achètent pas-
sablement pour la carde.
Fers et fontes. — A Saint-Dizier la situation
ne s'est pas sensiblement modifiée, les fers seuls
sont un peu moins demandés; tous les autres ar-
ticles sont favorisés d'ordres suivis et importants,
notamment la machine, les fils de fer et la
pointe.
Les fonderies sont très occupées ; les mois
d'été, qui sont habituellement une époque de
morte saison pour elles, auront été, au contraire,
le moment le plus favorable de l'année.
Le cours de l'affinage reste nominal à 125 fr.
la qualité au bois, et de 100 à 102 50 la fonte
métisse.
Si les fers de fonte au coke sont un peu délais-
sés, il faut reconnaître que les qualités mixtes e t
au bois sont tout aussi favorisées qu'au début da
la campagne. Le calme dans la vente des fers
au coke vient de la difficulté d'écouler sur la
place de Paris où certaines forges du Nord ont fait
des marchés en baisse.
Les fers de fonte au coke s'obtiennent aujour-
d'hui facilement à 900 fr.; quant aux autres qua-
lités, leur prix est maintenu avec une grande
fermeté..
Les feuillards, les cornières et quantité de pe-
tits fers spéciaux ont une demande très courante.
La eh.-tîn e est toujours au calme.
On souffre toujours des fortes chaleurs, qui
marquent 1870 parmi les années de plus gran(;e
sécheresse. L'eau manque partout.
Bestiaux. — La baisse sur les bestiaux n 'a pas
fait de nouveaux progrès cette semaine; les cul-
tivateurs ont pris le parti de saler les animaux
qu'ils tuent et de les garder pour l'hiver.
Nous remarquons que les animaux gras, les es-
pèces de premier choix, conservent encore leur
prix. Ce n'est pas sur le marché de La Villette,
mais bien sur ceux des départements que la baisse
se produit, baisse sérieuse qui témoigne de la dcS-
tresse de fourrage et d'eau dans beaucoup de
contrées : dans le Nord, par exemple, la viande
est tombée à /.40 centimes le kilogramme; dans
beaucoup de localités, à des prix encore infé-
rieurs. A Paris, comme nous venons de le dire,
le gros bétail de choix trouve toujours acheteur.
Les veaux seuls n'ont subi qu'une baisse de peu.
d'importance ; ils sont même très recherchés en
ce moment par la consommation.
Le dernier marché de la Villette était convelila-
blement approvisionné ; la vente était facile aux
prix cotés la semaine précédente. La plupart des
espèces amenées ont été vendues : sur 16,170 mou-
tons, A,000 n'ont pas trouvé preneurs.
Nous continuons à donner les prix comparatifs
de cette semaine et en regardant ceux de la se-
maine correspondante de Ib69.
Dernier marché de la Villette :
COURS DE 1870 COURS DE 1869
Bœufs... 9-1$96 " 06 à 1 52 295A 1 32 à 1 66
Vaches.. -, A2A » 85 à 1 30 366 1 18 à 1 45
Taureaux '*0 " 80 à 1 1.1-) à 1 31.
Veaux 791 1 30 à 1 85 616 1 35 à 1 85
Moutons'. 16170 1 eO à 1 60 1700J¿ 1 18 à 166
Porcs 2919 1 10 à 1 45 3619 1 10 à 1 t»A
Pour toute la Semaine financière,
M. MONBBL.
INDUSTRIELLE ET COMMERCIALE
Paris, dimanche, 26 juin.
L'interpellation on plutôt la question sur l(
percement du Saint-Gothard, l'interpeAlatior
de M. le baron Brenier sur le traité projet
entre la France et l'Espagne pour l'exécutior
des jugements rendus dans l'un et dans l 'au-
tre pays, la discussion très active au Corps
législatif, à propos dè la loi sur la nomination
des maires, ont laissé ,1e marché financier
dans un calme parfait.
Il n'a été question pendant les derniers huit
jours que de deux faits principaux : l'insuffi-
sance de la récolte, la maladie de l'empereur.
Nous avions eu le soin, dans notre dernière
revue de semaine, de mettre en garde les es-
prits contre toutes les exagérations répan-
dues à grand renfort de grosse caisse par Jes
spéculateurs à la. baisse. Nous avions consi-
gné dans le Bulletin commercial jusqu aux
moindres avis afin que le public pût bien se
rendre compte du vrai état des choses.
Les derniers renseignements prouvent de
nouveau jusqu'à l'évidence que le déficit de
la récolte en blé ne sera pas susceptible d 'ap-
porter la moindre perturbation dans l 'écono-
mie de notre stock métallique ; que les cours
des farines ne pourront pas atteindre des prix
assez élevés pour être un danger et un ern-
birras.
Il faudrait presque se féliciter de cette si-
tuation, si le manque des fourrages et si la
mauvaise récolte des avoines et des menus
grains nécessaires à l'alimentation des bes-
tiaux n'imposaient pas aux agriculteurs l'o-
bligation de vendre leurs excédants et peut-
être même une partie du bétail nécessaire à
leurs cultures, et si cela ne conduisait pas
pour les années à venir à la diminution des
élèves et des engrais ; car avec des prix rému-
nérateurs, sans .être trop élevés, les fermiers,
les agriculteurs apportent un appoint consi-
dérable dans le mouvement général des affai-
res Industrielles et commerciales. La base de
la fortune de la France est dans son agricul-
tur-e : c'est par elle et avec elle qu'elle a pu
franchir les situations les plus périlleuses.
La récolte des pays viticoles se présente
Sous les meilleurs auspices; elle paralysera, si
elle ne l'annule pas, le chiffre du numéraire à
exporter.
Une disette, avec l'exagération qu'elle ap-
porte dans les prix des denrées alimentaires,
peut causer des perturbations sérieuses; elle
détruit l'équilibre du budget des travailleurs,
qui n'est plus en harmonie avec la cherté des
subsistances. Rien de semblable n'est à pré-
voir; il faut chercher ailleurs les causes de
l'affaiblissement des cours de lh cote offi-
bielle.
Quant à la maladie de l'empereur, elle n'est
sérieuse pour personne, pas même et surtout
pour les baissiers.
Mais il y avait une situation de place que
nous n'avons pas cessé de faire connaître.
Nous y revenons encore parce que la liquida-
tion du mois de juin n'a plus que six jours
à courir, et qu'elle résoudra bien des problè-
mes qui paraissent insolubles ; à moins que
vendeurs et acheteurs aient entremêlé leur
écheveau d'affaires fermes par le système des
primes qui, à la dernière heure, déroute les
plus habiles et renverse les combinaisons en
apparence les plus prudentes.
Les acheteurs à terme du mois de mai, que
l'on pourrait presque appeler les acheteurs
plébiscitaires, s'étaient chargés au delà .de
leurs ressources et de leurs crédits. Ils avaient
eu à lutter à la fin do mai contre les livraisons
des grandes compagnies qui, à l'approche du
payement de leurs coupons de juillet, rendent
au marché les titres absorbés pendant le se-
mestre. Ces livraisons avaient mis à nu l'im-
puissance des haussiers par la cherté du re-
port sur la Rente. Cela avait suffi pour qu'aus-
sitôt les vendeurs à découvert, maltraités de-
puis longtemps, cherchassent à prendre leur
revanche. Ils avaient fait leurs premières opé-
rations avec une certaine timidité ; ils crai-
gnaient que la Société générale voulût faire
son émission de l'emprunt Péruvien, en s'é-
tayant de la hausse sur la Rente. Mais, après
la clôture de cette souscription, ils n'ont
plus hésité, ils ont pesé sur les cours, en usant
de tout ce qui pouvait être un avantage sé-
rieux ou factice : la persistance de la séche-
resse, la goutte de l'empereur, cela leur a
réussi jusqu'à présent. Le comptant pourra
être leur pierre d'achoppement, s'il a sur-
tout, comme on le prétend, absorbé tous les
titres de rentes venus sur le marché.
C'est donc à la réponse des primes et à la
liquidation qu'il sera possible de se rendre
compte du bien ou du mal joué des vendeurs
à découvert.
Le dernier bilan de la Banque de France est
dans des conditions sortables ; il n'est pas ce-
pendant aussi bon que l'on pouvait l'espérer.
Dans l'augmention du portefeuille, 20 mil-
lions ; Paris est compris pour 15 millions, les
succursales pour 5 millions ; le contraire au-
rait été préférable, il prouverait plus d'anima-
tion dans nos pays de fabrique, ce qui per-
mettrait l'espoir de compenser en partie l'im-
portation des céréales.
La question du Saint-Gothard a conduit M.
le ministre des travaux publics à déclarer à
la tribune que le gouvernement se préoccu-
pait de donner à nos industries la facilité et
l'économie des moyens de transport. C'est là
un point très important.
Le bon marché des matières premières doit,
être recherché pour les marchandises fabri-
quées ; mais l'amoindrissement des frais ac-
cessoires est un des éléments les plus indis-
p..-ns:1hles.
L'abaissement des tarifs, le parcours gra-
tuit des canaux permettront de lutter facile-
ment contre les concurrences de l'étranger à
nos pays de fabriques.
Le bilan de la Banque d'Angleterre n'a pas
grande signification. Le portefeuille a dimi-
nué, mais le chiffre des comptes particuliers
s'est amoindri d'une somme un peu plus con-
sidérable, ce qui établit la balance ; cela
prouve cependant, que la matière escomptable
trouve à se négocier à de meilleures condi-
tions en dehors de la Banque.
T ™ Miarnit.rps SFI RPSNMPNI •
A-i •
AUGMENTATION
liv. et.
Encaisse métallique Gel 1.833
Compte du Trésor 695.697
Réserve des billets 729.550
~ DIMINUTION
Mv. bt
Portefeuille 969.063
Comptes particuliers ............ 1.001.3A2
La discussion du budget de la Ville a at
tiré l'attention de quelques spéculateurs à 1:
baisse sur les actions du Crédit foncier. On :
parlé du remboursement des 217 millions
mais on a été plus loin, et on a dit que le bé
néfice de commission (17 millions) acquis ai
Crédit foncier, en vertu du vote de l'an ne
dernière, allait lui être l'éclamé. On oubliai
que le Crédit foncier a distribué cette somm
à ses actionnaires; qu'elle n'est plus en soi
pouvoir, et que le Corps législatif n'a pas 1
droit de revenir sur un fait accompli.
Les actions du Crédit foncier ont conservé
-, les cours de la précédente clôture avec une
! légère amélioration; elles n'ont en réalité
i perdu que la hausse provoquée par les spécu-
t lateurs pour se tenir au prix que leur fixent
. les détenteurs de l'épargne.
; La Société Générale n'a pas eu de grandes
L variations : elle est stationnaire à 620. Ses bé-
. néficés acquis sont supérieurs à ceux de l'an-
née précédente.
Le Comptoir d'escompte ést également
resté dans les cours d'il y a huit jours. Il est
cependant survenu un fait très important qui,
dans peu de temps, lui assurera un nouvel
élément de bénéfices : l'émission du capital
de la Banque franco-américaine. Nous en
avons fait connaître les préliminaires par une
dépêche de l'Agence 1 lav.-ts.
La solution des affaires du Crédit mobilier
français avec la Société immobilière se pour-
suit avec beaucoup de persévérance. Les
quelques renseignements qui nous ont été
donnés font prévoir la sentence des arbitres
dans un délai assez rapproché.
Aucun fait nouveau n'étant signalé, les ac-
tions du Crédit mobilier français n'ont que
des variations sans importance.
Les autres sociétés de crédit ont donné lieu
à des échanges réguliers par le comptant.
La pression exercée par les vendeurs à dé-
couvert sur la Hente.est sans influence sur le
marché des actions de nos grandes lignes fer-
rées; elles sont, du reste, favorisées par une
augmentation sérieuse de leurs recettes.
Le Nord, le Lyon et l'Orléans ont été re-
cherchés. Le Lyon et l'Orléans en prévision
du transport des céréales.
Les obligations de ces grandes compagnies
sont sur le point d'avoir leurs cours équili-
brés, pour le revenu, avec le prix de la Rente.
Les obligations des chemins de la Vendée
sont restées stationnaires ; nous ne pouvons
que répéter aux détenteurs de l'épargne
qu'elle a le plus grand intérêt à les absorber;
elles offrent les sécurités les plus indiscuta-
bles comme certitude du service des intérêts
et de l'amortissement.
Quelques maisons de banque italienne
croyant que le ministère n'avait pas pu ven-
dre, par suite des exigences des banquiers
sollicitant le stock de 5 0/0 Italien qui reste
dans les caisses du Trésor, ont fait vendre pas
mal de titres sur la place de Paris; ils n'ont
pas 'excercé une grande influence sur le
marché.
Le 5 0/0 Turc, quoique bien acclimaté sur
notre place, ne l'est pourtant pas encore as-
sez pour résister à une pression faite par
quelques gros spéculateurs; mais il y a la ra-
reté des titres et le danger qu'elle porte avec
elle.
Le 7/0 Egyptien a définitivement le droit
de cité ; il est recherché à l'égal des valeurs
de premier ordre, et il l'est, en effet. L'isthme
de Suez est, pour l'Egypte, supérieur comme
rendement et comme profit au bénéfice de
l'irrigation du Nil.
Les obligations hypothécaires de l'Emprunt
personnel du vice-roi d'Egypte commencent
à se raréfier ; elles ne sont encore qu'à ).00 fr.,
mais il est facile de prévoir l'époque très rap-
prochée où elles se nivelleront avec le cours
de celles de 1 86li, qui leur sont similaires et
qui sont recherchées à A35.
Ces obligations hypothécaires ont pour ga-
ranties les immenses propriétés du vice-roi,
dont les revenus s'accroissent tous les jours
par les améliorations et par les transits de
l'isthme de Suez.
Les banquiers allemands ne cessent pas
d'envoyer des ordres d'achats pour les ac-
tions des Autrichiens et des Lombards. La
confiance des Bourses d'Allemagne, en faveur
de ces deux titres, trouvent quelques contra-
dicteurs à Paris.
Les valeurs Espagnoles ont un marché très
large. Les ordres d'achats viennent en assez
grande quantité de la province.
VARIATIONS D'UNE SEMAINE A L'AUTRE DES
PRINCIPALES VALEURS AU COMPTANT
Du 19 au Juin H. B.
Rente 3 0/0 72 rI). /. 72 30./. 30
Rente A 1/a O/O 103 80 103 80
Mexicain obligations
Consolida e 6/8 92 7/8 ..1/8 ....
Emprunt italien 59 10 59 60 .. 50 ....
Espagne extér" 3 0/0. 32 3/A 31 3/A .....1 ..
Banque 2930 .. 8905 25 ..
Foncier 1305 .. 1310 ...5
Crédit agricole 6A7 50 6A5 îî 50
Société générale 620 .. 620
Crédit industriel, est. 66125 663 75 . B 50 ....
Sous-Compt. ducom. 380
Foncier colonial A25
Foncier d'Autriche.. 1085 .. 1085 _.
Crédit mobilier 2i7 50 2A7 50
C,)Mptr d'escomp.,est 733 50 730 2 50
Comp. immobilière.. 150 .. ISO
Transatlantiques .... 207 sa 207 50
Canal de Suez 255 .. 233 75 .... Ul f¡!)
Messageries 755 .. 7A7 50 7 50
Omnibu3 de Paria... 780 .. 785 ...5
Banque des Pays-Bas 670 .. 667 3 ..
Caisse des Dépôts... 532 KO 583 75 .1 25 ....
Gaz parisien 1701 25 1692 50 .8 75
Crédit. mob. Espagnol A60 .. A71 ',Z 11 25 ....
Orléans 985 .. 990 ...5
Nord 1217 50 1522 50 .5
Est 611 35 617 fO .6 5t5 ....
Lyon-Méditerranée.. 1012 50 lOt6 25 13 75 ....
Midi 60S 75 680 .. il 25 ....
Ouest 622 50 6M 2 50
Vendée A75
Chemins Autrichiens 822 50 831 95 .8 75 ....
Victor-Emmanuel
Snd-Autr.-Lombards A10 .. ,'.15 ...5
Saragosse 89 .. 83 6 ..
Romains 55 50 F,6 .... 50 ....
Barcelc ne-Pampelime 61 .. 59 2 ..
Nord de l'Espagne... 63 50 67 ...3 50....
Portugais M) .. ÀS 1 ..
Guillaume-Luxemb.. 232 .. 527 ...5
Recettes des Chemins de fer
Les recettes de nos chemins de far français vont
toujours augmentant, et cette semaine nous donne
des résultats presque sans précédents, qui se chif-
frent par une augmentation de 2 millions sur l'an-
cien et le nouveau réseau réunis. Entre toutes les
liages, il faut distinguer le Lyon, qui Pagne cett<
semaine 858/500 fr.
Voici le tableau des recettesdes Chemins de fei
français, pour la 23e semaine de 1870, comparer
à celle correspondante de 1869 :
ANCIEN RÉSEAU
Augm. en 1870 Par kil. 0/(
Lyon 868.200 22.15
Nord 207. MX) 8..40
Est 113.000 13 35
Ouest lh9 29A 13.15 .
Midi 1A2.0(X) 2A.7A
Orléans 20A.000 11. 14!!
NOUVEAU RÉSEAU
Ausm. en 1870 Par kil. 0/
Lyon 32.265 ». »»
Nord 2A.367 A. 60
Est 230.200 12. M)
Ouest 61 836 13 50
Midi 103 noo 29 81.
Orléans... 87.000 5.32
Diminution Par kil. 0/
Lyon ............. >1 Il » 3.36 »»
En récapitulant les recettes des chemins de fer
français pour toute la période de 1870, 93 semai-
nes, comparée à celle correspondante de 1869,
nous trouvons les résultats suivants :
ANCIEN RÉSEAU
Augm. brute. Par kil. 0/0
Lyon h 1 h. 330 A 82
Nord 3.695 39A 3.3/»
Orléans 1.290 603 2.95
Midi 1.107 901 7.65
Dimin. brute. Par kil.0/0
Est 37.259 0.5A
NOUVEAU RÉSEAU
Augm. brute. Par kil. 0/0
Est 3.980.272 8- 1&3
Orléans 1.902.025 5.67
Midi 1.523.A72 17.05
N ord 32A. 382 " . » »
Lyon... 220.9A7 >5.»»
Dimin. brute. Par kil. 0/0
Lyon ............. "."" 6. ffl
Nord ............. ».»» 0.99
Les chemins Autrichiens, comme les chemins
Lombards, sont toujours en diminution; la perte
des Autrichiens est de lL4,3uafr., soit 8 0/0; en
ce qui touche les Lombards, la partie autrichienne
est en diminution de 139,AG0 fr., 9.60 0/0, et la
partie italienne, au contraire, a gagné A3,200 fr.,
J.78 0/0; le résultat final est une perte brute de
96,000 fr. environ.
La plupart des chemins Espagnols continuent à
voir leur trafic se relever, quelque-uns même dans
des proportions de plus en plus encourageantes.
Ainsi, le Saragosse gagne cette semaine 7.4,500 fr.,
15.29 0/0. Sur le Nord de l'Espagne, le progrès se
traduit en une augmentation brute de 65,000 fr.,
52.76 0/0. Le Barcelone-Pampelune présente un
excédant de 15,300 fr , 9.06 0/0.
Le trafic des chemins Portugais s'est amélioré
de 13,600 fr., soit de 12.18 0/0.
La recette des chemins Romains accusé 60,300
fr. d'augmentation brute et 19,20 0/0 de progres-
sion kilométrique.
Bourses des départements
Lyon. — La baisse persistante de la Bourse de
Paris a produit sur notre place un revirement
complet sur les décisions de nos spéculateurs, ils
étaient acharnés à la hausse, ils sont intrépides
pour croire à la baisse. »
Cela modifiera les allures de la liquidation pro-
chaine, les reports, excessivement élevés à la li-
quidation de quinzaine, seront peut-être remplacés
par du déport.
Il pourrait bien arriver que les acheteurs à ter-
me, après une première perte pour s'être retour-
nés à la baisse, en subiraient une seconde en se
rachetant.
Marseille. — La baisse de Paris n'a pas exercé
une grande influence sur notre place.
La rente Française et le 5 0/0 Italien sont tou-
jours restés au-dessus des cours que vous nous
envoyiez. ,
Le comptant est touiours excellent.
Correspondances étrangères
Londres. — La Banque n'a rien changé au taux
de son escompte; mais on doit remarquer que sur
le marché libre la tendance à la diminution est
très accusée. Les effets à trois mois se placent fa-
cilement à 2 7/8:
Le numéraire s'accumule à la Banque d'Angle-
terre, qui a reçu cette semaine A3A,000 liv., son
encaisse dépassant 21 millions de livres. — C'est
peu, comparé à l'encaisse de la Banque de France;
mais ce chiffre n'avait pas été atteint depuis lon-
gues années, et il ne peut que provoquer une re-
prise dans les affaires en genéral.
Malgré cette abondance de numéraire, les Con-
solidés ont été plutôt offerts que demandés. Il y £
à cela plusieurs causes : les demandes de numé-
raire par les diverses souscriptions pour les mines
d'Alrr_aden, pour l'emprunt Péruvien, les achats
considérables de blé pour les maisons du Havre.
Les Consolidés se sont relevés, et les valeurs
étrangères n'ont pas cessé d'être bien accueillies
par le public.
Les fonds les mieux tenus ont été les Turcs et
les Péruviens, accaparés par deux fortes maisons
dans un but de spéculation ultérieure; puis les
Mexicains, un télégramme annonçant que le gou-
vernement de Juarez accorde des sécurités aux
créanciers anglais.
Le comité du Stock-Excha.nge publie des lettres
reçues de Vienne au sujet de la conversion de la
dette autrichienne. — Le comte d'Apponyi et le
comte de Beust expriment leurs regrets de ne pou-
voir modifier la loi votée et en pleine exécution,
et les membres du comité, tout en se défendant
de tout esprit d'hostilité, maintiendront la résolu-
tion prise d'exclure les valeurs autrichiennes du
Stock-Exchange.
Vienne. — La question des récoltes et les espé-
rances qui s'y rattachent dominent toute notre
situation financière.
A la Bourse, les affaires se sont portées sur la.
spéculation de l'argent et sur les napoléons, spé-
culation d'une grande vivacité et surtout d'une
exagération regrettable. La baisse de l'argent
étant donnée comme conséquence de l'exporta-
tion probable de nos produits agricoles, tout le
monde s'est jeté dans cette voie et a vendu à dé-
couvert. de l'argent et des napoléons, dont le
cours est tombé de 9 66 à 9 5A 1/2, pour remonter
immédiatement à 9 68. Le cours sur Londres, ce-
pendant, se maintient faible; il a perdu près de
2 0/0 depuis la semaine passée. La meilleure
preuve que cet agiotage sur l'argent et les napo-
léons se trouvait peu en situation, c'est que les
fonds de l'Etat, comme la plupart des valeurs in-
dustrielles ont perdu sur leur ancienne cote.
Quant aux récoltes, toutes les nouvelles de la
Hongrie et de la Croatie s'accordent à dire que
l'on pourra compter sur une bonne récolte au-
dessus de la moyenne, et les derniers rapports de
la Russie méridionale confirment que, sauf pour
la contrée d'Odessa, l'état des champs ne laisse
rien à désirer. Les prix des blés et des farines,
tant ici qu'à Pesth, où les transactions sont très
animées , conservent Cependant toujours leur
marche ascendante.
Les chemins Autrichiens profitent naturelle-
ment de la perspective de l'augmentation des tra-
fics provenant des envois de céréales en France,
en Angleterre et dans l'Allemagne du Sud. Les
Lombards ont de nombreuses demandes.
Francfort. — Les nouvelles d'il y a huit jours
venues de Paris faisaient. pressentir une mauvaise
récolte en France ; elles affirmaient que l'empe-
reur était très souffrant. Cela avait jeté un cer-
tain trouble dans l'esprit de nos spéculateurs et
de nos capitalistes ; ils étaient assez disposés à
voir les événements ultérieurs sous dqe couleurs
un peu sombres.
Il n'en est plus ainsi. Des renseignements pui-
sés à des sources sérieuses réduisent à leur juste
valeur les craintes de la récolte, et la maladie de
l'empereur n'est plus qu'une attaque de goutte
sans gravité.
Les dispositions sont meilleures, les récoltes
de la Hongrie font croire à une augmentation de
trafic pour les Autrichiens et à une importation
de numéraire considérable dont le change doit
profiter.
Tous les chemins de fer de l'Autriche qUfe l'on
négocie à notre Bourse ont été bien demandés,
notamment les Galliciens et l'Elisabeth-Ouest.
Le syndicat qui avait pris 22,000 actions de cette
dernière ligne, les écoule peu à peu et dans des
conditions si favorables que le cours ne s'en
trouve pas affecté. Les Lombards et les Autri-
chiens sont également bien fermes.
Berlin. — Les tendances de notre Bourse
étaient bien marquées à la hausse. Les""nouvelles
venues de Paris les ont un peu modifiées, sans
pourtant qu'il y ait à compter sur une baisse
considérable.
Nos grandes maisons savent que l'effondrement
des cours sur notre marché a été provoqué par
un clan de vendeurs à découvert ayant spéculé sur
la sécheresse et sur l'affection de goutte qui tra-
casse l'empereur.
La discussion sur. l'affaire du Saint-Trothard
avait été j ugée à l'avance telle qu'elle s'est mon-
trée, anodine et sans portée politique. Les quel-
ques mots vifs de M. de Gramont ne changeront
en rien l'état actuel des rapports entre la France
et la Prusse. Du reste, la saison n'est guère pro-
pice aux tiraillements diplomatiques.
Le conseil d'administration du Crédit foncier
prussien avait nommé un comité pour délibérer
sur certains principes de la gestion du futur éta-
blissement, notamment sur le mode lè moins
coûteux de l'évaluation de la valeur des proprié-
tés ou bâtiments à hypothéquer. Ledit comité,
après une semaine de délibération, doit présenter
aujourd'hui son rapport au conseil d'administra-
tion. A ce que l'on assure, il aurait trouvé un
mode d'estimation très avantageux pour les em-
prunteurs.
De nouvelles propositions seront faites à votre
Crédit foncier.
F'lopence. — Ici tout marche avec une certaine
lenteur, mais sans tiraillements, avec régularité
Les nombreux projets de loi de M. Sella sont dis-
cutés minutieusement, mais approuvés à uneforte
majorité.
Il n'est bruit en ce moment que de 159 millions
qui auraient été retrouvés dans les limbes du bud-
get par un député de la gauche, M. Mezzanotte.
La Ai[orma croit dur comme fer à cette trou-
vaille ; le public s'en est ému, et chacun de se de-
mander s il est bien nécessaire, en présence d'une
pareille aubaine, d'emprunter 122 millions à la
Banque nationale, et d'émettre 60 ou 80 millions
de Rente 5 0/0 pour consolider les emprunts à
courte échéance.
cela est peu sérieux, et, alors même qu'en
additionnant des montagnes de chiffres, on -irri-
verait à retrouver une centaine de millions per-
dus dans le désordre des comptabilités antérieu-
res, cela ne pourrait modifier en rien la dernière
situation du Trésor, qui relate un actif de caisse
de 135 millions.
M. Mezzanotte l'homme au trésor-va amu-
ser le public une dizaine de jours encore, j tisqu'i,
ce qu il devienne bien manifeste qu'il n'a rien
trouvé du tout.
La circulation des bons du Trésor a sensible-
ment diminue depuis un mois; le ministre des
finances pourra, quand bon lui semblera, se pro-
curer une quarantaine de millions avec les bons
disponibles. Mais il n'en a pas besoin : le service
p90uP°n juillet est assuré.
Rien encore de certain touchant l'émission des
ou 80 millions qui doivent servir à consolider
les emprunts à courte échéance. On parle tou-
jours. a maison Rothschild, mais je suis fondé
à croire qu il n y a rien de conclu définitivement.
La régie des tabacs va publier son rapport d'as-
-u générale. francs il s.era distribué f million
Jvc 7,cs aux actionnaires aussitôt réglées
les difficultés pendantes avec le gouvernement.
Les cours ont fléchi d'un franc et plus depuis
quelques jours. La Bourse de Florence avait en
quelque sorte donné le signal de la baisse par des
réalisations un peu brusques, quand sont arrivés
les cours en baisse de Paris, qui ont complète-
ment désorganisé le marché. Aujourd'hui on pa-
raît remis, mais je doute qu'on regagne le terrain
perdu avant le détachement du coupon. Les va-
leurs ont été moins atteintes que la Rente Les
changes continuent à être très faibles, vu l'ab-
sence de besoins. Quant à l'or, il se maintient
aux plus bas cours; on continue à trouver aisé-
ment des napoléons d'or à 30 fr. A3.
Chronique
LA FLECHE AlI MANS. — Ce chemin de fer sera,
dit-on, livré à la circulation le mois d'août pro-
chain, pour être inauguré par le prince impérial,
se rendant à 4a distribution des prix du Prytanée.
Aussi les travaux, qui ne devaient être terminés
que vers la fin de décembre, sont-ils poussés ave.
une activité que la nuit même n'interrompt pas.
On sait que cette ligne est destinée à être prolon-
gée, d une part jusqu'à Saumur, et de l'autre
jusqu à Angers.
RH6DEZ A MILLAU. — Les travaux pour la con-
struction de ce chemin de fer sont commencés ;
des chantiers ont été établis sur le territoire de la
commune de Rivière ; trois ou quatre autres fonc-
tionnent activement, depuis plusieurs jours déjà,
sur la route de Calais.
PERPIGNAN A SAINT-GIRONS. — Un arrêté de M. ie
préfet de l 'Aude, du 3 juin, autorise les ingé-
nieurs conducteurs et agents des ponts et chaus-
sées à pénétrer dans les propriétés closes ou non
closes, situées dans les communes de Sainte-Co-
lombe-sur-1 'Hers, Rivel, Chalabre, Villefort, Prai-
vert, Nebias, Brenac, Fa, Guillan, Giroles, Belvia-
nes, Quirbajou, Saint-Martin, Axat et Puilaurens,
pour se livrer aux études du chemin de fer de
Perpignan à Saint-Girons, par Quillan et Foix.
A:-'¡GOCLi;ME A LIMOGES. — Un arrêté de M. le
préfet de la Charente porte que les territoires sur
lesquels seront exécutés les travaux du chemin de
fer d'Angoulême à Limoges, dans le département
de la. Charente, sont :
Dans l'arrondissement d'Angoulême, ceux des
communes de l'Houmeau-Pontouvre, l'Inle-d'Es-
pagnac, Ruelle, Magnac-sur-Touvre , Touvre ,
Mornac, Pranzaz, Bunzac, Saint-Projet-Saint-
Constant, La Rochefoucauld ;
Et dans l'arrondissement de Confolens, ceux
des communes de Taponnat-Fleurignac, de Chas-
seneuil, Suaux, Mazièrei, .Genouillac, Nieui],
Loubert, Roumazières, Lapéruze, Manot, Exi-
deuil, Chabanais et Chassenon.
CHEMIN GRAND-ctRCULAiRE.—Par arrêté de M. le
préfet de l'Oise, en date du 1.4 juin, il est ouvert
à Beauvais et dans l'arrondissement de Senlis, du
go juin au SA juillet, une enquête sur l'avant-
projet d'un chemin de fer dit grand-circulaire,
par ou près Meaux, Melun, Arpajon, Chevreuse,
Versailles, Saint-Germain, Pontoise et Dammar-
tin, avec prolongement de Meaux sur Soiiisons.
SANTENAY A ÉTANG. — La Compagnie des che-
mins de fer de Paris-Lyon-Méditerranée a mis en
exploitation, le 13 juin, la section du chemin
de fer de Santenay à Etang, comprise entre San-
tenay et Epinac.
CHEMINS ESPAGNOLS. — Les Cortés viennent
d'autoriser le gouvernement à accorder auxCom-
pagnies de chemins de fer ayant terminé leurs li-
gnes principales, la franchise des droits de doua-
ne du matériel fixe et roulant nécessaire à la cons-
truction des embranchements vers les centres
miniers.
C'est là une excellente mesure dont nous féli-
citons les Cortès d'autant plus volontiers, qu'à
diverses reprises nous avons eu à critiquer d au-
tres résolutions.
BULLETIN COMMERCIAL ET INDUSTRIEL
Céréales. — On se souvient sans doute que
dans nos précédents Bulletins, nous avons refusé
de nous associer à la panique générale, et que
malgré l'avis de feuilles les plus autorisées nous
avons déclaré que rien dans la situation générale
ne motivait la campagne à la hausse menée à ou-
trance par les gros spéculateurs. L'événement
nous a donné raison en ce qui concerne les blés,
et plus encore en ce qui concerne les farines ;
pourtant, la sécheresse continue, sécheresse aug-
mentée encore par un vent qui dévore et anéan-
tit. C'est, comme nous l'avons dit, que les condi-
tions générales du marché sont complètement
modifiées, et par la suppression de l'échelle mo-
bile et par la rapidité et le bon marché des com-
munications, plus encore par les envois d'Amé-
rique, dix fois, quinze fois plus considérables
qu'il y a vingt ans.
Assurément, le producteur souffrira de cet état
de choses, mais le consommateur sera moins at-
teint. Le consommateur, il faut le reconnaître,
c'est le plus grand nombre.
Donc, les blés commencent à fléchir, et, comme
toujours, Paris, qui avait donné le signal de la
hausse du sauve-qui-peut, donne aujourd'hui le
signal de la baisse. Les blés sont en baisse de
2 francs en moyenne depuis huit jours, et nous
ne croyons pas que le mouvement rétrograde
s'arrête là. A la halle de mercredi dernier on
cotait par 120 kil. :
Blés blancs de choix, de A3 50 à hli fr. ; blés
rouges de même sorte, de 143 à 143 fr. 50; premiè-
res qualités, de £2 à h3 fr. ; sortes courantes, de
140 50 à hl fr. 50 ; qualités ordinaires ou infé-
rieures, de 39 à 140 fr.
Depuis, la situation s'est modifiée, et nos mar-
chés des départements, suivant l'impulsion de ce-
lui de Paris, nous arrivent en baisse, dans la pro-
portion de deux sur trois.
Dans nos ports, même mouvement de recul, de
plus, calme complet, cessation des affaires qui, la
semaine précédente, avaient marché avec un re-
marquiible entrain. Le marché des cargaisons
flottantes, où la marchandise, devenue plus rare,
par suite d'un temps d'arrêt dans les envois
d'Amérique, avait profité de la hausse générale,
est retombé dans un calme relatif; enfirTlesmar-
chés de Belgique et d'Allemagne sont devenus plus
calmes.
Nous n'en voulons pas conclure qu'on va recu-
ler immédiatement et ramener les cours au ni-
veau de ceux cotés au mois d'avril, mais nous vou-
lons constater qu'on commence à envisager la si-
tuation avec sang-froid.
Sur 117 marchés des départements, 67 nous ar-
rivent en hausse, 16 sans variations, 34 en baisse.
La semaine précédente, sur 127 avis, 115 nous ar-
rivaient en hausse, 5 sans variation et 7 seule-
ment en baisse.
Orges. — En orges, mercredi la vente était peu
animée, les offres rares, aussi les cours de 26 à
27 fr. les 100 kil. ont été cotés aisément. Depuis,
l'orge a encore gagné un franc par quintal.
Avoines. — Les avoines sont beaucoup plus
calmes. Les prix sont les mêmes que ceux de la
semaine dernière, mais nous devons dire que la
vente est plus difficile ; toutefois nous devons co-
ter comme il y a huit jours :
Avoines noires de choix, de 27 à 98 fr.;premiè-
res qualités de Beauce et de Brie, de 26 à 28 50;
sortes courantes, de 25 à 25 fr. 50; blanches in-
digènes ou étrangères, de 2A à 2A fr. 50.
Les avoines etrangères valent de 21 à 2A fr.,
suivant qualité et couleur.
Depuis mercredi le prix des avoines s'est en-
core raffermi.
Escourgeons. — Il ne se fait rien en es-
courgeon. On s'occupe de couper les nouveaux, et
ceux de la dernière récolte ne sont plus cotés,
faute d'acheteurs.
Issues. — Les issues restent aux mêmes cours
que la semaine dernière. Nous cotons donc :
Gros son seul, 19 fr.; son trois cases, 18 fr. 50,
sons fins, 18 fr.
Recoupettes, de 17 à 18 fr.
Remoulages ordinaires, de 18 à 20 fr.; remou-
lages blancs, de 20 fr. 50 à 22 fr., le tout par
100 kilos.
Seigles. — En seigles, les affaires sont très ra-
res, les prix restent fermes; il faut voir les prix
de 25 à26fr. les llt) kil., en gare ou sur bateau à
Ivry ou Bercy.
Toutefois, depuis le marché de mercredi, une
tendance sérieuse à la baisse s'est manifestée : la
récolte étant de beaucoup supérieure aux prévi-
sions les moins pessimistes.
Prix par 100 kilo des céréales sur les marchés
français de l'intérieur.
R"Ê—
«V™* BLÉS SEIGLES ORGES AVOINES
(JlUlNb
de à de à de à de à
N.-O.. 2675 39 50 20 50 26 .. 21 .. 26 50 22 .. 33 50
N 21» .. 36 50 1750 2A 50 20 .. 28 . 17 50 28 ..
N.-E .. 97 50 ?,h .. 18 50 Si .. 22 .. 2U 50 30 .. S.'t'SO
0 28 .. 3575 21 .. 23 50 21 50 26 .. 22 .. 58 .
C 28 .. 3850 18 .. 26 50 19 .. 2850 20 .. 2675
E 2750 32 .. 20... 2A50 18 .. 2 h.. 18 .. 1, ..
S.-O... 2A 50 32 .. 19 .. 20 .. 18 50 52 50 22 .. 2h 50
S 25.. 3325 18.. 2250 18.. 20.. 22. 26..
S.-E .. 9"1 .. 3375 1850 22.. 17 50 1975 50.. SA..
Farines. — La baisse sur les farines a été plus
rapide et plus sensible encore depuis huit jours
que la baisse sur les blés. Les huit marques, qui
avaient un instant touché le cours de 77 fr., ne
sont plus aujourd'hui qu'à 69 fr. Nous croyons
que ces cours sont modérés quant à présent, et
nous espérons qu'ils seront maintenus dans l'in-
térêt du producteur jusqu'à ce que des nouvelles
de la récolte soient complètes. Le report sur juil-
let et août est de 1 fr. environ sur les quatre
derniers mois ; il existe un déport variant de 1 fr.
à 1 fr. 50.
Les affaires sont peu animées ; cependant, au
taux de 69 fr., les vendeurs sont rares, et l'on
engage plutôt des affaires à la hausse.
Les farines de consommation, qui avaient par-
ticipé à la hausse dans des proportions vraiment
inquiétantes, sont retombées à 73 fr. pour les
premières marques ; les autres marques ont ré-
trogradé dans la même proportion.
Le dernier marché des farines de consomma-
tion de Paris s'est fermé de la maniéré suivante
COTE COMMERCIALE
Huit- Marques, le sac de 157 kilo net.
Juin 69 » à » »
Juillet et août 69 25 à » )p
A derniers 68 » à Di »
Farines supérieures.
Juin 68 50 à " »
Juillet et août 68 75 à » »
A derniers .............. 67 » à » » -
Fourrages. — Il ne faut pas se faire illusion
sur la récolte des fourrages, qui a été détestable
partout où les prairies manquent d'irrigation.
Toutefois on a poussé aussi sur le foin et la paille
la campagne de hausse entreprise à Paris ; un lé-
ger mouvement de réaction s'est produit; et, si
quelques pluies générales venaient rendre au sol
et à la température un peu d'humidité, les cours
rétrograderaient encore, nous; n'en doutons pas,
car alors on pourrait semer des fourrages artifi-
ciels qui remplaceraient le foin pour les bêtes à
cornes. Le foin et la paille seront donc chers
toute l'année, il n'en faut pas douter ; nous avons
vu envoyer au dernier marché aux chevaux chez
l'équarrisseur des chevaux d'omnibus de réforme
qui se seraient vendus 300 francs il y a deux mois.
Derniers cours du marché de la barrière d'En-
fer; prix cotés hors barrière, droits d'entrée en
sus, double décime compris :
1 " qte 2" qte à" qte
Fom(E00k.) 121 à 123 11A à 116 102 à 104
Luzerne 113 à H5 IC5 à 107 99 à 101
Regain de luzerne 114 à ] Ji; 10A à 107 97 à 100
Paille de blé 55 à 57 A9 à 52 a A6
Paille de seigle.. 55 à 57 A8 à 50 1,4 à la
Huiles. — Le disponible en huiles de colza a
atteint le cours inoui de lh5 fr.! Le mois de juil-
let, à vrai dire, n'est qu'à 119 fr. Cette hausse
vertigineuse ne s'explique que par la rareté de la
marchandise, dont les spéculateurs à la hausse
sont seuls détenteurs.
Si élevés que soient les cours, il faut reconnaî-
tre qu'ils sont légitimes par la sécheresse et par
Ja perte d'une notable partie du semis de colza.
Cette hausse aura pour objet d'attirer les huiles
auxiliaires sur nos marchés, et un jour ou l au-
tre la baisse arrivera comme la foudre.
Il faut de la modération en toutes choses : Rien
de trop, a dit La Fontaine.
Dernière cote du marché de Paris :
COTE COMMERCIALE.
Colza, les 10U kit. Lm, les uuu lm.
Dispon. et cour. 1A5 25 Dispon.... , .. "
Juillet 119 50 Courant du mois 88 e5
Août 115 » Juillet et août.. 89 05
4. derniers mois. 112 « derniers mois. 91 "j
h premiers 1871. 111 » 1 14 premiers 1871. » »
Spiritueux. — Bien que la vigne présente tou-
jours une'très belle apparence, la récolte des bet-
ieraves laisse beaucoup à désirer, ce qui ma:ll-
tient les spiritueux à un cours relativement ple',"(:;
la pluie aurait, croyons-nous, une influence tiV-s
sensible sur les cours.
Dernière cote du marche de Paris :
EsPrit 3/6 fin, betterave 7" qte, 90 degrés, l'hccîol.
OOTW AT V
Disponible 72 » à » »
■J"!" 79 « à » "
Juillet et août 67 50 à » »
h derniers mois 65 » à " »
h premiers mois 1871.. 65 » à si- »
I La vigne se présente toujours dans
cl excellentes conditions; mais on commence à dé-
sirer de la pluie pour faire grossir le verjus, qui
s est formé rapidement après la floraison; toute-
fois, rien ne souffre, et la récolte jusqu'à présent
donne les plus belles espérances. Les cours se
maintiennent à Bercy, sans doute parce que tou-
tes les denrées d'alimentation sont chères; il y :1.
toutefois peu d'animation sur le marché, et les af-
faires, malgré la sécheresse, malgré la chaleur,
sont assez difficiles. Les vins montés en couleur
sont recherchés. Les vins blancs ont subi une <
baisse relative. Les vins vieux sont toujours bien
tenus. On remarque que la consommation de ]a,
bière va tou jours en augmentant, ce qui pèse indi-
rectement sur le cours des vins. La diminution
des octrois sur le vin est vivement désirée; elle
donnerait aux vins ordinaires une valeur qu'ils
n'ont pas aujourd'hui et ferait cesser les maniptt-
lations du commerce de détail.
Suci'cs. — Le marché est relativement animé,
surtout en ce qui concerne les sucres indigènes ;
le découvert se rachète, en présence de la séche-
resse qui persiste. Toutefois, comme on le verra.
ci-dessous, les cours restent à des prix relative-
ment modérés.
Dans nos ports, la demande est assez régulière,
les prix se maintiennent, mais sans exagération.
Le stock général des sucres indigènes et de bet-
terave étranger était, au 16 iuin 1870. à Paris :
Sucre indigène 9,A05,A00k.
Sucre de betterave étranger 2,793,300
Total dans les entrepôts et gares.. 12,198,700
L'année dernière, au 17 juin 1869, il était, à Pa-
ris, de 10,037,800 kil. Différence en plus, au 16
juin 1870, pour Paris, de 2,160,900 kilo
Dernière cote du marché de Paris :
COTE COMMERCIALE
88° sacchar. Blancs n° 3.
Disp. et courant. 68 , » à 68 515 78 !50 à » »
Juin », à » » »» » à » »
Ju^let et août... 68 »» à » » 78 50 à o »
Campagne proc.. 62 »» à " » 72 »» à » M
Raffinés, suivant mérite, de 131 50 à 132 fr.
Raffinés, belles sortes, 100 kil. 132 » à 132 50
Bonnes sortes 1) 5, à 131 50
Sortes ordinaires ............ 131 « à 131 50
. Cotons. — Notre correspondant de Mulhouse
nous écrit qu'il ne peut malheureusement nous
signaler aucune amélioration dans la situation de
notre marché. Le peu d'affaires qui se traite ne
peut intluencer sur les prix, qui tendent toujours
à baisser, suivant naturellement l'impulsion don-
née par les centres cotonniers.
On A 1 AC -
GO portées 16 fils 3.4 ./. à 3.4 1/2
60 — 18 - 36./. à 36 1/3
60 — 20 — 38 ./. à 38 1/n
68 — 5io - Al ./. à A2 1/2
70 — nl - iii 1/2 à M4 1/2
Chaîne 27/29 mélange 3.65 à 3.70
Traihe 36/38 — 3.70 à 3.80
Chaîne 27/29 Amérique 3.70 à 3.80
Trame 36/38 — 3.75 à 3.85
Laines. — Les affaires sont limitées sur nos
marchés de l'intérieur; la sécheresse tend à avilir
les cours. A la Villette, les peaux de moutons ra-
ses se maintiennent. entre 1 et 2 fr.
A Londres, les enchères continuent; les nou-
veaux arrivages des colonies comprennent 273,735
balles.
Avant d'ouvrir la vente, le comité des importa-
teurs a fait savoir qu'il n'y aurait plus qu'une sé-
rie d'enchères après celle-ci et qu'elle ne com-
mencerait pas avant le 27 octobre prochain.
Aux trois premières séances, on a offert
21,829 balles qui ont été presque toutes adjugées.
Les mises à prix se sont faites avec assez d'en-
train pour les laines à peigne et avec réserve sur
les genres pour carde.
A part quelques rares irrégularités, les cours
se sont établis dans la parité de ceux de la clôtu-
re des dernières ventes.
L'affluence des acheteurs anglais est grande,
tandis que le concours des étrangers n'a pas en-
core atteint la moyenne.
L'entrain aux achats paraît assez général, ce-
pendant les acheteurs français pour la carde agis-
sent avec beaucoup de circonspection. La France
a déjà 'enlevé plusieurs milliers de balles pour le
peigne. La Belgique et l'Allemagne achètent pas-
sablement pour la carde.
Fers et fontes. — A Saint-Dizier la situation
ne s'est pas sensiblement modifiée, les fers seuls
sont un peu moins demandés; tous les autres ar-
ticles sont favorisés d'ordres suivis et importants,
notamment la machine, les fils de fer et la
pointe.
Les fonderies sont très occupées ; les mois
d'été, qui sont habituellement une époque de
morte saison pour elles, auront été, au contraire,
le moment le plus favorable de l'année.
Le cours de l'affinage reste nominal à 125 fr.
la qualité au bois, et de 100 à 102 50 la fonte
métisse.
Si les fers de fonte au coke sont un peu délais-
sés, il faut reconnaître que les qualités mixtes e t
au bois sont tout aussi favorisées qu'au début da
la campagne. Le calme dans la vente des fers
au coke vient de la difficulté d'écouler sur la
place de Paris où certaines forges du Nord ont fait
des marchés en baisse.
Les fers de fonte au coke s'obtiennent aujour-
d'hui facilement à 900 fr.; quant aux autres qua-
lités, leur prix est maintenu avec une grande
fermeté..
Les feuillards, les cornières et quantité de pe-
tits fers spéciaux ont une demande très courante.
La eh.-tîn e est toujours au calme.
On souffre toujours des fortes chaleurs, qui
marquent 1870 parmi les années de plus gran(;e
sécheresse. L'eau manque partout.
Bestiaux. — La baisse sur les bestiaux n 'a pas
fait de nouveaux progrès cette semaine; les cul-
tivateurs ont pris le parti de saler les animaux
qu'ils tuent et de les garder pour l'hiver.
Nous remarquons que les animaux gras, les es-
pèces de premier choix, conservent encore leur
prix. Ce n'est pas sur le marché de La Villette,
mais bien sur ceux des départements que la baisse
se produit, baisse sérieuse qui témoigne de la dcS-
tresse de fourrage et d'eau dans beaucoup de
contrées : dans le Nord, par exemple, la viande
est tombée à /.40 centimes le kilogramme; dans
beaucoup de localités, à des prix encore infé-
rieurs. A Paris, comme nous venons de le dire,
le gros bétail de choix trouve toujours acheteur.
Les veaux seuls n'ont subi qu'une baisse de peu.
d'importance ; ils sont même très recherchés en
ce moment par la consommation.
Le dernier marché de la Villette était convelila-
blement approvisionné ; la vente était facile aux
prix cotés la semaine précédente. La plupart des
espèces amenées ont été vendues : sur 16,170 mou-
tons, A,000 n'ont pas trouvé preneurs.
Nous continuons à donner les prix comparatifs
de cette semaine et en regardant ceux de la se-
maine correspondante de Ib69.
Dernier marché de la Villette :
COURS DE 1870 COURS DE 1869
Bœufs... 9-1$96 " 06 à 1 52 295A 1 32 à 1 66
Vaches.. -, A2A » 85 à 1 30 366 1 18 à 1 45
Taureaux '*0 " 80 à 1 1.1-) à 1 31.
Veaux 791 1 30 à 1 85 616 1 35 à 1 85
Moutons'. 16170 1 eO à 1 60 1700J¿ 1 18 à 166
Porcs 2919 1 10 à 1 45 3619 1 10 à 1 t»A
Pour toute la Semaine financière,
M. MONBBL.
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