Titre : Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1921-10-09
Contributeur : De Waleffe, Maurice (1874-1946). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 octobre 1921 09 octobre 1921
Description : 1921/10/09 (A11,N3446). 1921/10/09 (A11,N3446).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47340810
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2017
Paris-Midi
DIMANCHE 9 OCT. 1921
11e ANNEE. — No 3.446
. P^RIS, 30, pue bouis-Je-Gpand
Ttltp". G Ut. 85-92 Mo 15
Le No 1 10 ï C. - N8 tfu Compte Chèque Postal 1 2177 T N *«» C. ,
ABONNEMENTS
Un an 6 mois 3 mois Il .
Paris, S.-et-O 40 f. 2ft t. 10 f.
Dép. et Colonies .. 41 Il 21t » Il »
Etranger ~ ......... 60 » 30 » li »
Hier. on a éclairé
le tunnel de Meudon
t . ^ t>;.
Merci... li
UN TRESOR BIEN GARDE
Le secret
de Genève
Pareille au poète Arvers, la Société j
^des Nations a son secret, c est le problè-
i,me de Haute-Silésie. j
Lorsqu'il fut renvoyé devant le Con-
seil de' la Société, celui-ci se jura d'éton-
ner le monde par une discrétion que ne
tonnait pas toujours le Conseil suprê-
me. Le plus surprenant c'est qu'en fait,
'les huit membres du Conseil et les
conseillers techniques mêlés au travail
observèrent strictement la consigné.
Personne ne parla. lIf. da Cunha fut
'flussi 1nuet que M. Wellington Koo ou
'M. Quinones de Leon. A Genève. en
plein mois de septembre, on rencontrait
des délégués d'importance qui se plai-
gnaient de ne rien savoir, et parais-
saient bien en effet avoir été tenus dans
Pignorance la plus complète.
. Cependant, le secret le mieux gardé
est bien en danger dans un bouillon de
^culture de journalistes internationnxv.r.
'L'autre soir, à dîner, le correspondant
d'un grand journal de l'Amérique dti
Sud fit bondir un des secrétaires, en lui
disant d'un air innocent :
— Alors, c'est l'avant-projet qui est
parti hier pour I.ondres ?
Le secrétaire jura qu'il n'y avait pas
'd'avant-projet. Cependant sa dénégation
lui jugée trop énergique pour n'être pas
suspecte. Ce fut de là que partirent les
premières nouvelles enregistrées l'au-
tre jour par la presse. Le secrétariat de
la S. D. N. dut se borner à envoyer de
fougueux démentis.
Le mal n'est d'ailleurs pas grand.
Comme nous touchons aux derniers
jours, il sera intéressant de voir si la
m.eute qui poursuit ce lièvre réussira à
le lever avant l'heure fixée par le Con-
seil. Il y a là un match émouvant et au-
quel on n'était plus accoutumé depuis
qu'il y a des Conseils suprêmes, et qu'ils
jasent.
Un Diplomate.
L'ACCIDENT DES BATIGNOLLES
Qui est responsable ?
Des expériences qui ont eu lieu ce matin
dégageraient peut-être la responsabilité
de l'aiguilleur Lohazic
On sait que l'aiguilleur Lohazic, accusé
n'avoir donné la voie libre au train tam-
ponneur alors que le train tamponné se
trouvait encore souis le tunnel a été consi-
gné avant-hier à la disposition de la jus- j
tice.
Mais Lohazic n'a cessé de se défendre
ayec une grande énergie. Confronté avec
les aiguilleurs du poste 4, MM. Auvray,
Maldent, Pigache et Chapuis. il a soutenu
n'avoir pas manœuvré son levier et n'avoir
jamais été sollicite de le faire par un coup
de téléphone, que ses collègues prétendent
lui avoir donné.
M. Oudaille a été amené à se demander
si ces derniers n'avaient pas essaye de
(rejeter la responsabilité de la négligence
sur LohaÚc. Et il a appris que pour cou-
vrir une négligence,, les aigu il I émis 'du
poste 4 avaient la possibilité d'ouvrir en
fraude un signal dépendant du poste G
(occupé Lohazic).
Ce matin, à 10 heures, M. Oudaille, en
présence d'agents techniques de l'adminis-
tration de l'Etat, va faire essayer d'ouvrir
la voie à. partir diu poste 4, en utilisant
un moyen que l'on croyait exclusif au pos-
te 6.
Les quatre aiguilleurs dill poste 4 sont
naturellement consignés à la disposition
de l'a justice.
HISTOIRE A LA RUSSE
Les deux Rembrandt
et le collier de perles noires
. Le prince russe Youssoupoff, qui abattit
'le sinistre Raspoutine, vient de vendre pour
la somme de 250.000 livres sterling, deux
chefs d'œuvre de Rembrandt, Titus et Ma-
deleine Van Loo, trésor qui avaient I;tt être
sauvés de la révolution russe.
L'argent de cette vente servira à amé.
liorer le sort des réfugiés russes à Londres
dont le prince est le protecteur.
Le Daily Express fait observer à ce pro-
pos que le prince Youssoupoff est parvenu
à mettre en lieu sûr une importante partie
des bijoux de la couronne, notamment le
fameux collier de perles noires estime à
iSO.OOO livres sterling. Avant de fuir, le
prince et son secrétaire avaient enterré
nombre de bijoux, dans des endroits con-
nus d'eux seuls. Le jour où le besoin d'ar-
gent se fit sentir plus pressant, le secrétaire
parvint à se rendre en Russie et même ù;
devenir 11 n des membres de l'entourage de
Lénine. Il put ainsi .secrètement recouvrer
une partie du trésor, et sa lâche finie, re-
gagner l'Angleterre sans avoir été inquiété.
Les horticulteurs sur la « Tombe »
Les divers groupements de l'Horticulture
■française ont organisé pour aujourd'hui une
pieuse manifestation en l'honneur de leurs
morts.
Après un Service qui sera célérbé à midi à
l'église Saint-Philippe du Roule, les délégués
se rendront en cortège à l'Arc de Triomphe
pour déposer sur la tombe du Soldat Inconnu
|des gerbes et des motifs floraux.
LA CONFERENCE DE WASHINGTON
Deux questions
nouvelles
seront posées par Tokio
Londres, 9 octobre.
. On mande de New-York aux journaux :
Un message de Tokio, en date du 7 oc-
tobre, signale, d'après le journal Abahi-,
Shim-Bun, que le gouvernement japonais
aurait décidé de soumettre à la Conférence
de Washington deux questions supplé-
mentaires. L'une aurait trait à une contes-
tation franco-japonaise relative aux droits
de douane à acquitter en Indo-Chine. L'au-
tre serait relative à l'Australie. Le gouver-
nement japonais demanderait l'égalité de
traitement au point de vue commercial
dans ce pays.
Le message ajoute que les négociations
entre le gouvernement japonais et le gou-
v'ernement de Chita, au sujet des droits
japonais en Sibérie, se sont heurtés à une
impasse. On en déduit que, vraisemblable-
ment, les troupes japonaises resteront en
Sibérie.
Une conférence préliminaire
aurait pu « façonner » l'issue...
Londres, 9 octobre.
Le Sitndct,?l Times ayant rappelé la date
prochaine de la Conférence de Washing-
ton, déplore qu'une conférence prélimi-
naire entre les trois ou quatre puissances
intéressées n'ait pas pu avoir lieu. Il esti-
me qu'une telle conférence aurait pu
cc façonner l'issue » de la Conférence de
Washington, et qu'en outre elle aurait pu
permettre, notamment de dissiper les dif-
ficultés résultant de la tension entre
l'Amérique et le Japon.
Il neige à New-York
La première chute de neige de la saison
a été enregistrée à New-York au coutrs de
la pluie très froide qui est tombée hier.
Le bureau métorologique prédit la gelée.
SIGNE DES TEMPS
Le château abandonné
et les trésors inutilisés
Londres, 8 Octobre.
La vie est dure aujourd'hui aux riches d'au-
trefois. Le comte Spencer, un des pairs du
,Royaume-Uni, vient de fermer son fameux châ- !
,teau, Althorp-House, dans le Northamptonshire,
qui est l'une des propriétés les plus célèbres
de la vieille Angleterre. Les impôts et la cherté
de la vie ne permettent plus l'entretien de telles
(fastuosités !...
Althorp-House, résidence comtale des Spen-
cer, qui s'étend au milieu d'un vaste parc de
six cents hectares, a été construit au 16\1
siècle par John Spencer, qui fut fait chevalier
par Henry VIII. L'édifice fut, au cours des siè-
cles, maintes fois remanie, mais déjà en 166g,
Althorp-House était décrite comme le château le
,rnieux conçu et le plus confortable du royaume.
Ses jardins étaient une merveille ,- ils le sont
encore. - Et l'un des massifs, situé à une
courte distance de l'immeuble, marque , encore
J emplacement du jeu de boules où Charles Ier
jouait quand il résidait à Hoîdenby.
Le château des Spencer était d'ailleurs un ren-
dez-vdus royal.- **«•■* Charles 11, les monar-
ques régnants se taisaient un plaisir de venir
passer quelque temps à Althorp et, plus réoem-
.ment, Guillaume IV, Edouard VII, la reine
Alexandra, le roi George et la reine Mary furent
fréquemment les hôtes de cette délicieuse de-
meure. La fameuse vaisselle d'or des Spencer
était réservée à ces visites royales. Une grande
partie provenait de l'héritage de la duchesse Sa-
rah de Marlborough. On y admirait notamment
■un magnifique seau à vin en or massif... aussi
.vaste qu'une baignoire ! La vaisselle d'argent
!n'était pas moins remarquable. Quant à la gale-
rie d'art du château, c'est un trésor qui com-
prend 32 Lelys, 20 Reynolds et des chefs-d'œu-
vre du Titien, de Raphaël, de Murillo, de Van
•Dyck, de Gainsborough, d'Holbein et de Rem-
brandt.
Ce sont ces splendeurs que le comte Spencer
se voit forcé, par la dureté des temps, de tenir
cachées. Althorp-House est désormais fermée
pour un temps indéterminé. Le comte ira habi-
ter sa maison de ville, à Saint-James Place,
:près de la Spencer-House, qui est déjà louée à
la millionnaire américaine, l'ex-Mrs Leeds, deve-
,nue princesse de Grèce. —
F. C.
L'ACCORD DE WIESBADEN
« Il tire l'Europe
du chaos »
dit un journal anglais
L'Observer félicite la France d'avoir
conclu l'accord de Wiesbaden qui croit-il,
sera approuvé sans difficulté par la Com-
mission des réparations.
Ce journal estime que l'accord marque
d'une façon très nette un pas en avant
vens la paix et vers la stabilité de la si-
tuation européenne. Il fait des vœux pour
que l'application pratique des arrange-
ments conclus entre MM. Loucheur et Ra-
thenau ne rencontre aucune difficulté. En
effet, dans l'opinion de ce journal, des re-
lations économiques normales ne pourront
pas être rétablies en Europe avant que la
France soit délivrée du fardeau matériel
de la restauration des régions dévastées,
et que les relations franco-allemandes
soient allégées du fardeau moral qui en
découl'e.
M. Briand à Saint=Nazaire
(Par téléphone) 9 h. du matin.
La journée va être splendide. Saint-Na-
zaire en fête regorge-de monde et des fnil-
liers de drapeaux clairs flattent joyeuse-
dans la brise légère.
De tous les coins de Bretagne, la foule
est accourue.
Dans une heure et demie, elle acclamera
M. Briand et les ministres quand ils des-
cendront, à pied, de la gare jusqu'au vaste
hall de 'la compagnie transatlantique.
Dans le bassin, à 11 heures, M. Briand
et M. Guist'hau passeront en revue les bdti-
ments qui y sont amarrés .- le Strasbourg,
TAmiral-Senes, 4 torpilleurs de 500 tonnes,
type japonais : l'Algérien, le Kabyle, le Sé-
négalais, le Marocain, 2 sous-marins. Puis
le président et le ministre monteront à bord
du Strasbourg, où les honneurs militaires
leur seront rendus, et, regagnant la terre,
arriveront au hall où les invites seront réu-
nis. Il sera midi environ. C'est à ce ban-
quet, qui durera jusque vers 15 heures, que
seront prononcés les discours.
LE DIMANCHE SPORTIF
A LONGCHAMP
Le Grand Prix
de l'Arc - de - Triomphe
Quatre chevaux anglais vont disputer
la victoire à Ksar et à quelques-uns
de nos meilleurs champions
Notre plus belle épreuve hippique d'au-
tomne, le prix de l'Arc d-e Triomphe, 300.000
francs au premier. 2.400 mètres, ee dispute
cet après-midi, à Longchamp. Quatre che-
vaux anglais s'y mettront en ligne. Voici
du rest)e la liste des partants et de leurs
jockeys : -
60 Zagreus Garner
M Cid (-iiiipéador . G. Bartholomew
60 Nouvel A,.-i M. Henry
(;0 Odol Sharpe '
(50 Torelore Carslake
fiO As des As X...
60 Square Measur-î. BuUoc'k
60 Pomme de Terre Rabbins
58£ Blue Dum Jones
55 Ksar G. Stern .
55 Fléchois ' Beilho-uss
55 Tacite ........... Mac Gee
Etudions brièvement la chance de ces
concurrents en commençant par nos visi-
teurs. -
Les chevaux anglais
Pomme de Terre est le brillant et puis-
sant cheval que nous avons vu gagner à
Saint-Cloud le prix du Président de la Ré-
publique. Il a fait outre-Manche une belle
carrière de très bon cheval de second ordre.
Il reste généralement de préférence en
queue du peloton et vient d'une façon irré-
sistible dans les six cents derniers mët-res.
Nous ne pensons pas qu'il soit capable de
réussir a rejoindre un poulain comme
Ksar lorsque ce dernier est en pleine ac-
tion à la distance.
Square Measure a surtout brillé sur les
distances un peu au-dessous de la moyen-
ne. Il a certainement plus de classe et de
vitesse pure que ses compatriotes qui ont
fait le déplacement. L'an passé on l'a vu
cinq fois premier et deux fois second sur
sept courses. Il sera monté par le meilleur
jockey, F. Bullock, et qui connaît bien
ksar pour l'avoir lui-même mené deux fois
à la victoire. Il peut être très dangereux
pour notre crack. 1
Torelore a peu couru, mais il a fait dead
heat l'an dernier avec Pomme de Terre. Il
a été battu en Angleterre par Juveigneur.
Blue Dun a couru notre grand prix à
Longchamp où elle a fini quatrième der-
rière Comrade. Elle était venue fort de
loin. Elle n'a aujourd'hui qu'une chance
■ secondaire.
Nos représentants
Il est superflu de s'étendre sur les mé-
rites de Ksar. En toute sincérité on ne peut
craindre pour lui que la monte de G. Stern.
Mais nous espérons qu'il fera meintir notre
méfiance, et que rien dans sa façon de
piloter le poulam de Mme Edmond Blanc'-
ne rappellera sa course du mois de juin.
Ksar doit être à l'arrivée. Ni les commis-
saires des courses, ni le public ne doivent
admettre, ni envisager, qu'il puisse &n être
autrement. Et s'il est placé suffisamment
dans le peloton à l'entrée de la ligne droite.
sans incidents ni accidents à c-e moment- !
là, nous ne pansons pas qu'pa seul autre
puisse lui tenir tête lorsqu'il"fera son ef-
fort à la distance.
Et si .cet autre se trouve pour lui pren-
dre un avantage, si minime soit-il, sur le
poteau, ce sera'indiscutablement un vérita-
ble crack.
Zagreus trouvera un terrain qui ne lui
conviendra sans doute pas tout à fait.
Cid Campeador peut faire une rentrée
.excellente.
Nouvel An est peut-être en léger déclin,
et ne doit pas avoir de chance contre Pom-
j)ie (le Terre, par exemple.
Odol est capable de faire une très belle
course. Nous le tenons en haute estime, et
sa place est à l'arrivée.
As des As nous paraît d'une. présence
un peu superflue dans ce lot.
Fléchois, à sa coutume, devrait figurei*
plus qu'honorablement et même jouer un
rôle important à la fin de la coursa. Et
comme probablement il fera la course en 1
avant conforme à ses aptitudes, il sera dif-
ficile à remonter.
Tacite, enfin, est capable du meilleur et
du pire. Ce joli poulain a un démarrage
qui. bien placé, peut inquiéter les meil-
leurs, et Mac Gee saura à l'occasion s'en
servir.
Qui gagnera ?
Qui gagnera. ?... Mais nous pensons que
cela doit être :
KSAR
et que Fléchois dernière lui arrivera à tenir
le peloton 'de peu en .respect. Cependant
nous redoutons Square Measure comme
susceptible de mettra à bas ces 'pronostics.
E. P.
(Von' en quatrième page nos pronostics
pour les autres épreuves de la journée.)
Dernière Heure Hippique
[DE NOS CORRESPONDANTS PARTICULIERS]
De Chantilly :
Relapse, MacfarJane, Odol, Kefalin ét
Pi ou vain sont au mie'ux.
Je vous recommande : ODOL,
De Maisons-Laffitte :
Gallican, Canadien. Maraussan, Synthè-
me et La Bahsa'sont bien.
Je vous recommande : LA BAHIA.
Les pronostics raisonnés de Paris-Midi
lre course : MAZEPPA. Il, Reine des Zi-
bans, X. Ray.
2e course : ECURIE DE ROTHSCHILD,
Comb.
3* course : JfARAUSSlV, Naufrageur, Pin.
49 course : KSAR, Fléchois, Square Mea-
sure.
5 course : SYNTHEME, Le Fanfaron, Ké-
falin.
6o course : LA. BAHIA, Fromentin, Joyce.
BEAU ET CHAUD
On nous communique de MtMtsouris : !
Beau et chaud. Vent faible d'entre Sud
et Est.
Depuis hier midi, température maximum,
26°8, minimum 11°4.
R des ESTAURANT - Italiens , RA. ITALIEN POCCARDI. BOUL
des Italiens RAVIOLI et 12, rue Favart, aujourd'hui
AL POLLO .
~ 1
TOUS LES SPORTS
Les 100 kil.
au Parc des Princes
La dernière grande épreuve
de demi-fond de la saison met aux prises
six grands champions
Les tribunes du vélodrome d'Auteuil
sont brûlées, mais la piste est intacte. On
courra donc aujourd'hui l'épreuve des 100
kilomètres.
6 hommes sont partants certaine : Li-
nart, champion du monde ; Didier, cham-
pion de Franc13 ; Sérès, Lavalade, Godi-
vier, Larrue.
Sans accident, Linart semble le meil-
leur. Mais Léon Didier a travaillé avec
conviction pour tenter d'effacer son échec
de Copenhague iet Sérès commence à se re-
mettre de ses fatigues de voyage. Cela
doit nous donner l'occasion d'une belle
lutte entre ces trois stayers.
Football-Rugby
AU Stade de Colombes. — Le Racing
Club de France reçoit i'U. S. Perpigna-
naiee, les fameux Catalans, champions de
France. Les échos parvenus de là-bas nous
disent la belle forme du quinze du sang
et or.
Au Racing, on a fait appel à Crabos iet
l'équipe (possède une ligne d'avants de
valeur. On ee ,pall'eool'étulSdrétucmfhy;pe
valeur. On ee rappelle leur belle résistance
à ces mêmes joueurs dans la demi-finale
du mois d'avril.
Logiquement, Perpignan doit gagner à
nouveau.
Sur le terrain du S.C.U.F., match S.C.
U.F.-Olympique. Cette partie nous donnera
une ligne avant la compétition parisienne.
L'Olympique s'affirmera-t-il l'un des fa-
voris ?
Boxe
Au lî,*onderla-nd (Grande Roue). — Mati-
née. Tournoi des Huit (poids mouche). Gil-
bet contre Lajus (Welkers) ; Lyne contre
Ménard.
Au Gymnase Christmans (Faubourg St-
Dents). — Championnats inferquantiers à
14 heures 30, par le Central S.C.
Football
Au Stade Bergeyre. — Partie d une gros-
se importance pour le championnat de
Dès le début de la saison, l'Olympique
rencontre le C.A.S.C., un « onze » qui
vient de prendre l'avantage sur le Red
Star et s'annonce fort redoutable.
Athlétisme
A la Faisanderie. — Dans le joli cadre
de verdure du Parc Saint-Cloud, les meil-
leurs athlètes tenteront, sous le contrôle
officiel de la 2 F.A., d'améliorer plusieurs
secords français.
Lorrain et Jamois s'attaqueront au 150
mètres Fer y, Jamois, au 300 , Mauna,
Dewart, au 500 ; Beranger, le disque ;
Paoli le poids ; Géo André, 110 haies ; Du-
qu€sne et Guillemot, le 3.000 mètres.
4M Stade Bessonneau. — Réunion de la
société athlétique de Montrouge. Des
épreuves féminines compléteront le pro-
gramme de cette réunion, organisée bou-
levard Jourdan.
BILLET DE MIDI
L'avenir
de l'auto
On disait notre industrie automobile en pleine
crise. Il n'y paraît pas, si l'on en juge par la
splendeur du Salon des Champs-Elysées. La
vérité est que cette industrie ne saurait périr.
Elle est revenue de plus loin !
C est tout de même un fameux pays celui
qui, au lendemain de la guerre, de 1919 à
1920, passait brusquement de 93.000 voitures
de tourisme à 157.000. Dira-t-on que c'était
tout justement 60.000 munitionnaires qui se
payaient le premier luxe que rêve un enrichi?
Mais les industriels de guerre n'avaient pas
attendu la paix pour faire fortune, et rouler en
autd; Ces 60.000 nouveaux automobilistes sont
plus vraisemblablement les cultivateurs qui,
ayant peu à peu gonflé leur bas de laine, se
décidaient à remplacer la carriole du marché
par une petite auto des stocks américains ou
une 10 HP française dans les prix doux. Ce
qui prouve que les milliards dépensés par l'Etat
n'avaient pas tous, heureusement, passé la
frontière.
En somme, le recensement officiel de l'an
dernier acusa 236.725 véhicules mécaniques,
chiffre qui ne comprend ni la Corse ni l'AI-
sace-Lorraine (on se demande pourquoi), et qui
pouvait donc atteindre, pour la France entière,
250.000. Je doute que le bond de 10.000 voi-
tures constaté au lendemain de la gueirre, se
soit reproduit de 1920 à 1921, les affairer
s'étant extraordinairement ralenties, comme vous
savez ! Je crois que le recensement de 1921
ne dépassera pas beaucoup ce maximum d,-.
250.000. Un Français sur 150 (pour une popu-
lation globale de 38 millions d'âmes) possède-
rait ainsi aujourd'hui une auto ou une mcto-
cylette.
Evidemment, c'est encore loin du record dé
l'Amérique, où il y en a cinq millions. U.
un habitant sur 20 a son auto. Mais on y paye
l'essence dix fois moins cher qu'en France.
Comme dépense courante, on pourrait soutenir
que nos 250.000 moteurs mécaniques consom-
ment autant que deux millions et demi de
moteurs là-bas! Ils en ont cinq millions. La
France dépense donc la moitié de ce que dé-
pensent les Etats-Unis. Pour cet argent, si
le prix de l'essence était égal à Paris et à
New-Vork, la France, compterait une auto par
quinze habitants ! Ncus nous imposons donc
plus de sacrifices que l'homme d'outre-Atlan-
tique pour rouler vite. Si nous n'obtenons pas *
le même résultat, c'est la faute au prix du
pétrole !
Tel quel, ce résultat de 250.000 est pour-
tant appréciable, surtout à Paris, qui, à lui
seul, en possède 60.000. Défalquons de ces
60.000 un tiers de camions (c'est la propor-
tion), il reste quarante mille voitures de tou-
risme. On s'étonnera qu'avec de telles facili-
tés de' locomotion, la capitale ne soit pas encore
décongestionnée et qu'on s'y batte pour y lo-
ger, alors que quarante mille familles auraient
le moyen d'habiter la grande banlieue, avec
de l'air pur, de l'espace et du silence !
Maurice de Waleffe.
Le mariage de la princesse
et du fils du roi d'Amérique
Le maire du 1er arrondissement de Paris
a uni hier le jeune millionnaire américain
William Leeds, dont la mère, veuve du roi
de l'Etain, est aujourd'hui la princesse
Anastasie de Grèce, à la non moins jeune
princesse Xénia, fiÉe de feu le grand-duc
Géorgie Michailovitch. Les nouveaux époux
ont un peu plus de 36 ans à eux deux.
Ce fut une cérémonie très simple.
. Le ma'riage religieux sera célébré cet
aprrè.s-mi.dli en l'église américaine de il a
Sainte-Tirinité et en 'l'égide russe de la
/rue Daru. La reine Olga de Grèce et un
grand nombre de personnages princiers y
assisteront. Une réception suivra à l'hôtel
Ritz. Les jeunes mariés partiront aussitôt
après pour l'Angleterre.
UN SAXE-WEIMAR EN CAGE
Le Prince, le Grand-Duc
et la maison de fous
C'est une histoire grandguignolesque qui se
déroule devant ie. tribunal de Gratz. en Suésie.
Le prince Hermann de Saxe-Weima"", qui a
pris aujourd'hui le nom de comte Cstlie-m, ac-
cuse le grand-duc Guiliaume-Ernst de 1 avoir sé.
iquestré dans un asile d'aliénés pour le faire re-
noncer à son titre, à son nom et à la fortune d{
,sa famille qui s'élevait alors à près 125
Jions Av.anr la guerre, le prince de Saxe-Weimar qu
était officier dans un régiment de cuirassie,r.,
blancs, fit au jeu d'énormes dettes. Il se rendi
alors à Londres et y épousa une chanteuse ita
lien ne. Il divorça bientôt et vint à Paris ou i
dit la noce d'une façon scandaleuse et germa
C'est alors qu'on vit intervenir le grand-du<
lErnst qui prévint sa famille que le prince allai
être expulsé de Paris. La princesse de Saxé
'parvint à faire revenir son fils à Mannheim ou
on le confia aux soins d'un tuteur. C'est alors
.que l'enlèvement aurait eu lieu. Le prince, em-
mené à l'asile de Hohenmark, aurait été séques-
tré comme un fou dangereux et placé dans une
.cage de far jusqu'à ce qu'il ait cédé aux ordres
du° grand-duc qui se serait emparé de tous ses
droits...
Le prince habite actuellement la Suède où il
s'occupe d'élevage. — (Daily Express.)
DIMANCHE 9 OCT. 1921
11e ANNEE. — No 3.446
. P^RIS, 30, pue bouis-Je-Gpand
Ttltp". G Ut. 85-92 Mo 15
Le No 1 10 ï C. - N8 tfu Compte Chèque Postal 1 2177 T N *«» C. ,
ABONNEMENTS
Un an 6 mois 3 mois Il .
Paris, S.-et-O 40 f. 2ft t. 10 f.
Dép. et Colonies .. 41 Il 21t » Il »
Etranger ~ ......... 60 » 30 » li »
Hier. on a éclairé
le tunnel de Meudon
t . ^ t>;.
Merci... li
UN TRESOR BIEN GARDE
Le secret
de Genève
Pareille au poète Arvers, la Société j
^des Nations a son secret, c est le problè-
i,me de Haute-Silésie. j
Lorsqu'il fut renvoyé devant le Con-
seil de' la Société, celui-ci se jura d'éton-
ner le monde par une discrétion que ne
tonnait pas toujours le Conseil suprê-
me. Le plus surprenant c'est qu'en fait,
'les huit membres du Conseil et les
conseillers techniques mêlés au travail
observèrent strictement la consigné.
Personne ne parla. lIf. da Cunha fut
'flussi 1nuet que M. Wellington Koo ou
'M. Quinones de Leon. A Genève. en
plein mois de septembre, on rencontrait
des délégués d'importance qui se plai-
gnaient de ne rien savoir, et parais-
saient bien en effet avoir été tenus dans
Pignorance la plus complète.
. Cependant, le secret le mieux gardé
est bien en danger dans un bouillon de
^culture de journalistes internationnxv.r.
'L'autre soir, à dîner, le correspondant
d'un grand journal de l'Amérique dti
Sud fit bondir un des secrétaires, en lui
disant d'un air innocent :
— Alors, c'est l'avant-projet qui est
parti hier pour I.ondres ?
Le secrétaire jura qu'il n'y avait pas
'd'avant-projet. Cependant sa dénégation
lui jugée trop énergique pour n'être pas
suspecte. Ce fut de là que partirent les
premières nouvelles enregistrées l'au-
tre jour par la presse. Le secrétariat de
la S. D. N. dut se borner à envoyer de
fougueux démentis.
Le mal n'est d'ailleurs pas grand.
Comme nous touchons aux derniers
jours, il sera intéressant de voir si la
m.eute qui poursuit ce lièvre réussira à
le lever avant l'heure fixée par le Con-
seil. Il y a là un match émouvant et au-
quel on n'était plus accoutumé depuis
qu'il y a des Conseils suprêmes, et qu'ils
jasent.
Un Diplomate.
L'ACCIDENT DES BATIGNOLLES
Qui est responsable ?
Des expériences qui ont eu lieu ce matin
dégageraient peut-être la responsabilité
de l'aiguilleur Lohazic
On sait que l'aiguilleur Lohazic, accusé
n'avoir donné la voie libre au train tam-
ponneur alors que le train tamponné se
trouvait encore souis le tunnel a été consi-
gné avant-hier à la disposition de la jus- j
tice.
Mais Lohazic n'a cessé de se défendre
ayec une grande énergie. Confronté avec
les aiguilleurs du poste 4, MM. Auvray,
Maldent, Pigache et Chapuis. il a soutenu
n'avoir pas manœuvré son levier et n'avoir
jamais été sollicite de le faire par un coup
de téléphone, que ses collègues prétendent
lui avoir donné.
M. Oudaille a été amené à se demander
si ces derniers n'avaient pas essaye de
(rejeter la responsabilité de la négligence
sur LohaÚc. Et il a appris que pour cou-
vrir une négligence,, les aigu il I émis 'du
poste 4 avaient la possibilité d'ouvrir en
fraude un signal dépendant du poste G
(occupé Lohazic).
Ce matin, à 10 heures, M. Oudaille, en
présence d'agents techniques de l'adminis-
tration de l'Etat, va faire essayer d'ouvrir
la voie à. partir diu poste 4, en utilisant
un moyen que l'on croyait exclusif au pos-
te 6.
Les quatre aiguilleurs dill poste 4 sont
naturellement consignés à la disposition
de l'a justice.
HISTOIRE A LA RUSSE
Les deux Rembrandt
et le collier de perles noires
. Le prince russe Youssoupoff, qui abattit
'le sinistre Raspoutine, vient de vendre pour
la somme de 250.000 livres sterling, deux
chefs d'œuvre de Rembrandt, Titus et Ma-
deleine Van Loo, trésor qui avaient I;tt être
sauvés de la révolution russe.
L'argent de cette vente servira à amé.
liorer le sort des réfugiés russes à Londres
dont le prince est le protecteur.
Le Daily Express fait observer à ce pro-
pos que le prince Youssoupoff est parvenu
à mettre en lieu sûr une importante partie
des bijoux de la couronne, notamment le
fameux collier de perles noires estime à
iSO.OOO livres sterling. Avant de fuir, le
prince et son secrétaire avaient enterré
nombre de bijoux, dans des endroits con-
nus d'eux seuls. Le jour où le besoin d'ar-
gent se fit sentir plus pressant, le secrétaire
parvint à se rendre en Russie et même ù;
devenir 11 n des membres de l'entourage de
Lénine. Il put ainsi .secrètement recouvrer
une partie du trésor, et sa lâche finie, re-
gagner l'Angleterre sans avoir été inquiété.
Les horticulteurs sur la « Tombe »
Les divers groupements de l'Horticulture
■française ont organisé pour aujourd'hui une
pieuse manifestation en l'honneur de leurs
morts.
Après un Service qui sera célérbé à midi à
l'église Saint-Philippe du Roule, les délégués
se rendront en cortège à l'Arc de Triomphe
pour déposer sur la tombe du Soldat Inconnu
|des gerbes et des motifs floraux.
LA CONFERENCE DE WASHINGTON
Deux questions
nouvelles
seront posées par Tokio
Londres, 9 octobre.
. On mande de New-York aux journaux :
Un message de Tokio, en date du 7 oc-
tobre, signale, d'après le journal Abahi-,
Shim-Bun, que le gouvernement japonais
aurait décidé de soumettre à la Conférence
de Washington deux questions supplé-
mentaires. L'une aurait trait à une contes-
tation franco-japonaise relative aux droits
de douane à acquitter en Indo-Chine. L'au-
tre serait relative à l'Australie. Le gouver-
nement japonais demanderait l'égalité de
traitement au point de vue commercial
dans ce pays.
Le message ajoute que les négociations
entre le gouvernement japonais et le gou-
v'ernement de Chita, au sujet des droits
japonais en Sibérie, se sont heurtés à une
impasse. On en déduit que, vraisemblable-
ment, les troupes japonaises resteront en
Sibérie.
Une conférence préliminaire
aurait pu « façonner » l'issue...
Londres, 9 octobre.
Le Sitndct,?l Times ayant rappelé la date
prochaine de la Conférence de Washing-
ton, déplore qu'une conférence prélimi-
naire entre les trois ou quatre puissances
intéressées n'ait pas pu avoir lieu. Il esti-
me qu'une telle conférence aurait pu
cc façonner l'issue » de la Conférence de
Washington, et qu'en outre elle aurait pu
permettre, notamment de dissiper les dif-
ficultés résultant de la tension entre
l'Amérique et le Japon.
Il neige à New-York
La première chute de neige de la saison
a été enregistrée à New-York au coutrs de
la pluie très froide qui est tombée hier.
Le bureau métorologique prédit la gelée.
SIGNE DES TEMPS
Le château abandonné
et les trésors inutilisés
Londres, 8 Octobre.
La vie est dure aujourd'hui aux riches d'au-
trefois. Le comte Spencer, un des pairs du
,Royaume-Uni, vient de fermer son fameux châ- !
,teau, Althorp-House, dans le Northamptonshire,
qui est l'une des propriétés les plus célèbres
de la vieille Angleterre. Les impôts et la cherté
de la vie ne permettent plus l'entretien de telles
(fastuosités !...
Althorp-House, résidence comtale des Spen-
cer, qui s'étend au milieu d'un vaste parc de
six cents hectares, a été construit au 16\1
siècle par John Spencer, qui fut fait chevalier
par Henry VIII. L'édifice fut, au cours des siè-
cles, maintes fois remanie, mais déjà en 166g,
Althorp-House était décrite comme le château le
,rnieux conçu et le plus confortable du royaume.
Ses jardins étaient une merveille ,- ils le sont
encore. - Et l'un des massifs, situé à une
courte distance de l'immeuble, marque , encore
J emplacement du jeu de boules où Charles Ier
jouait quand il résidait à Hoîdenby.
Le château des Spencer était d'ailleurs un ren-
dez-vdus royal.- **«•■* Charles 11, les monar-
ques régnants se taisaient un plaisir de venir
passer quelque temps à Althorp et, plus réoem-
.ment, Guillaume IV, Edouard VII, la reine
Alexandra, le roi George et la reine Mary furent
fréquemment les hôtes de cette délicieuse de-
meure. La fameuse vaisselle d'or des Spencer
était réservée à ces visites royales. Une grande
partie provenait de l'héritage de la duchesse Sa-
rah de Marlborough. On y admirait notamment
■un magnifique seau à vin en or massif... aussi
.vaste qu'une baignoire ! La vaisselle d'argent
!n'était pas moins remarquable. Quant à la gale-
rie d'art du château, c'est un trésor qui com-
prend 32 Lelys, 20 Reynolds et des chefs-d'œu-
vre du Titien, de Raphaël, de Murillo, de Van
•Dyck, de Gainsborough, d'Holbein et de Rem-
brandt.
Ce sont ces splendeurs que le comte Spencer
se voit forcé, par la dureté des temps, de tenir
cachées. Althorp-House est désormais fermée
pour un temps indéterminé. Le comte ira habi-
ter sa maison de ville, à Saint-James Place,
:près de la Spencer-House, qui est déjà louée à
la millionnaire américaine, l'ex-Mrs Leeds, deve-
,nue princesse de Grèce. —
F. C.
L'ACCORD DE WIESBADEN
« Il tire l'Europe
du chaos »
dit un journal anglais
L'Observer félicite la France d'avoir
conclu l'accord de Wiesbaden qui croit-il,
sera approuvé sans difficulté par la Com-
mission des réparations.
Ce journal estime que l'accord marque
d'une façon très nette un pas en avant
vens la paix et vers la stabilité de la si-
tuation européenne. Il fait des vœux pour
que l'application pratique des arrange-
ments conclus entre MM. Loucheur et Ra-
thenau ne rencontre aucune difficulté. En
effet, dans l'opinion de ce journal, des re-
lations économiques normales ne pourront
pas être rétablies en Europe avant que la
France soit délivrée du fardeau matériel
de la restauration des régions dévastées,
et que les relations franco-allemandes
soient allégées du fardeau moral qui en
découl'e.
M. Briand à Saint=Nazaire
(Par téléphone) 9 h. du matin.
La journée va être splendide. Saint-Na-
zaire en fête regorge-de monde et des fnil-
liers de drapeaux clairs flattent joyeuse-
dans la brise légère.
De tous les coins de Bretagne, la foule
est accourue.
Dans une heure et demie, elle acclamera
M. Briand et les ministres quand ils des-
cendront, à pied, de la gare jusqu'au vaste
hall de 'la compagnie transatlantique.
Dans le bassin, à 11 heures, M. Briand
et M. Guist'hau passeront en revue les bdti-
ments qui y sont amarrés .- le Strasbourg,
TAmiral-Senes, 4 torpilleurs de 500 tonnes,
type japonais : l'Algérien, le Kabyle, le Sé-
négalais, le Marocain, 2 sous-marins. Puis
le président et le ministre monteront à bord
du Strasbourg, où les honneurs militaires
leur seront rendus, et, regagnant la terre,
arriveront au hall où les invites seront réu-
nis. Il sera midi environ. C'est à ce ban-
quet, qui durera jusque vers 15 heures, que
seront prononcés les discours.
LE DIMANCHE SPORTIF
A LONGCHAMP
Le Grand Prix
de l'Arc - de - Triomphe
Quatre chevaux anglais vont disputer
la victoire à Ksar et à quelques-uns
de nos meilleurs champions
Notre plus belle épreuve hippique d'au-
tomne, le prix de l'Arc d-e Triomphe, 300.000
francs au premier. 2.400 mètres, ee dispute
cet après-midi, à Longchamp. Quatre che-
vaux anglais s'y mettront en ligne. Voici
du rest)e la liste des partants et de leurs
jockeys : -
60 Zagreus Garner
M Cid (-iiiipéador . G. Bartholomew
60 Nouvel A,.-i M. Henry
(;0 Odol Sharpe '
(50 Torelore Carslake
fiO As des As X...
60 Square Measur-î. BuUoc'k
60 Pomme de Terre Rabbins
58£ Blue Dum Jones
55 Ksar G. Stern .
55 Fléchois ' Beilho-uss
55 Tacite ........... Mac Gee
Etudions brièvement la chance de ces
concurrents en commençant par nos visi-
teurs. -
Les chevaux anglais
Pomme de Terre est le brillant et puis-
sant cheval que nous avons vu gagner à
Saint-Cloud le prix du Président de la Ré-
publique. Il a fait outre-Manche une belle
carrière de très bon cheval de second ordre.
Il reste généralement de préférence en
queue du peloton et vient d'une façon irré-
sistible dans les six cents derniers mët-res.
Nous ne pensons pas qu'il soit capable de
réussir a rejoindre un poulain comme
Ksar lorsque ce dernier est en pleine ac-
tion à la distance.
Square Measure a surtout brillé sur les
distances un peu au-dessous de la moyen-
ne. Il a certainement plus de classe et de
vitesse pure que ses compatriotes qui ont
fait le déplacement. L'an passé on l'a vu
cinq fois premier et deux fois second sur
sept courses. Il sera monté par le meilleur
jockey, F. Bullock, et qui connaît bien
ksar pour l'avoir lui-même mené deux fois
à la victoire. Il peut être très dangereux
pour notre crack. 1
Torelore a peu couru, mais il a fait dead
heat l'an dernier avec Pomme de Terre. Il
a été battu en Angleterre par Juveigneur.
Blue Dun a couru notre grand prix à
Longchamp où elle a fini quatrième der-
rière Comrade. Elle était venue fort de
loin. Elle n'a aujourd'hui qu'une chance
■ secondaire.
Nos représentants
Il est superflu de s'étendre sur les mé-
rites de Ksar. En toute sincérité on ne peut
craindre pour lui que la monte de G. Stern.
Mais nous espérons qu'il fera meintir notre
méfiance, et que rien dans sa façon de
piloter le poulam de Mme Edmond Blanc'-
ne rappellera sa course du mois de juin.
Ksar doit être à l'arrivée. Ni les commis-
saires des courses, ni le public ne doivent
admettre, ni envisager, qu'il puisse &n être
autrement. Et s'il est placé suffisamment
dans le peloton à l'entrée de la ligne droite.
sans incidents ni accidents à c-e moment- !
là, nous ne pansons pas qu'pa seul autre
puisse lui tenir tête lorsqu'il"fera son ef-
fort à la distance.
Et si .cet autre se trouve pour lui pren-
dre un avantage, si minime soit-il, sur le
poteau, ce sera'indiscutablement un vérita-
ble crack.
Zagreus trouvera un terrain qui ne lui
conviendra sans doute pas tout à fait.
Cid Campeador peut faire une rentrée
.excellente.
Nouvel An est peut-être en léger déclin,
et ne doit pas avoir de chance contre Pom-
j)ie (le Terre, par exemple.
Odol est capable de faire une très belle
course. Nous le tenons en haute estime, et
sa place est à l'arrivée.
As des As nous paraît d'une. présence
un peu superflue dans ce lot.
Fléchois, à sa coutume, devrait figurei*
plus qu'honorablement et même jouer un
rôle important à la fin de la coursa. Et
comme probablement il fera la course en 1
avant conforme à ses aptitudes, il sera dif-
ficile à remonter.
Tacite, enfin, est capable du meilleur et
du pire. Ce joli poulain a un démarrage
qui. bien placé, peut inquiéter les meil-
leurs, et Mac Gee saura à l'occasion s'en
servir.
Qui gagnera ?
Qui gagnera. ?... Mais nous pensons que
cela doit être :
KSAR
et que Fléchois dernière lui arrivera à tenir
le peloton 'de peu en .respect. Cependant
nous redoutons Square Measure comme
susceptible de mettra à bas ces 'pronostics.
E. P.
(Von' en quatrième page nos pronostics
pour les autres épreuves de la journée.)
Dernière Heure Hippique
[DE NOS CORRESPONDANTS PARTICULIERS]
De Chantilly :
Relapse, MacfarJane, Odol, Kefalin ét
Pi ou vain sont au mie'ux.
Je vous recommande : ODOL,
De Maisons-Laffitte :
Gallican, Canadien. Maraussan, Synthè-
me et La Bahsa'sont bien.
Je vous recommande : LA BAHIA.
Les pronostics raisonnés de Paris-Midi
lre course : MAZEPPA. Il, Reine des Zi-
bans, X. Ray.
2e course : ECURIE DE ROTHSCHILD,
Comb.
3* course : JfARAUSSlV, Naufrageur, Pin.
49 course : KSAR, Fléchois, Square Mea-
sure.
5 course : SYNTHEME, Le Fanfaron, Ké-
falin.
6o course : LA. BAHIA, Fromentin, Joyce.
BEAU ET CHAUD
On nous communique de MtMtsouris : !
Beau et chaud. Vent faible d'entre Sud
et Est.
Depuis hier midi, température maximum,
26°8, minimum 11°4.
R des ESTAURANT - Italiens , RA. ITALIEN POCCARDI. BOUL
des Italiens RAVIOLI et 12, rue Favart, aujourd'hui
AL POLLO .
~ 1
TOUS LES SPORTS
Les 100 kil.
au Parc des Princes
La dernière grande épreuve
de demi-fond de la saison met aux prises
six grands champions
Les tribunes du vélodrome d'Auteuil
sont brûlées, mais la piste est intacte. On
courra donc aujourd'hui l'épreuve des 100
kilomètres.
6 hommes sont partants certaine : Li-
nart, champion du monde ; Didier, cham-
pion de Franc13 ; Sérès, Lavalade, Godi-
vier, Larrue.
Sans accident, Linart semble le meil-
leur. Mais Léon Didier a travaillé avec
conviction pour tenter d'effacer son échec
de Copenhague iet Sérès commence à se re-
mettre de ses fatigues de voyage. Cela
doit nous donner l'occasion d'une belle
lutte entre ces trois stayers.
Football-Rugby
AU Stade de Colombes. — Le Racing
Club de France reçoit i'U. S. Perpigna-
naiee, les fameux Catalans, champions de
France. Les échos parvenus de là-bas nous
disent la belle forme du quinze du sang
et or.
Au Racing, on a fait appel à Crabos iet
l'équipe (possède une ligne d'avants de
valeur. On ee ,pall'eool'étulSdrétucmfhy;pe
valeur. On ee rappelle leur belle résistance
à ces mêmes joueurs dans la demi-finale
du mois d'avril.
Logiquement, Perpignan doit gagner à
nouveau.
Sur le terrain du S.C.U.F., match S.C.
U.F.-Olympique. Cette partie nous donnera
une ligne avant la compétition parisienne.
L'Olympique s'affirmera-t-il l'un des fa-
voris ?
Boxe
Au lî,*onderla-nd (Grande Roue). — Mati-
née. Tournoi des Huit (poids mouche). Gil-
bet contre Lajus (Welkers) ; Lyne contre
Ménard.
Au Gymnase Christmans (Faubourg St-
Dents). — Championnats inferquantiers à
14 heures 30, par le Central S.C.
Football
Au Stade Bergeyre. — Partie d une gros-
se importance pour le championnat de
Dès le début de la saison, l'Olympique
rencontre le C.A.S.C., un « onze » qui
vient de prendre l'avantage sur le Red
Star et s'annonce fort redoutable.
Athlétisme
A la Faisanderie. — Dans le joli cadre
de verdure du Parc Saint-Cloud, les meil-
leurs athlètes tenteront, sous le contrôle
officiel de la 2 F.A., d'améliorer plusieurs
secords français.
Lorrain et Jamois s'attaqueront au 150
mètres Fer y, Jamois, au 300 , Mauna,
Dewart, au 500 ; Beranger, le disque ;
Paoli le poids ; Géo André, 110 haies ; Du-
qu€sne et Guillemot, le 3.000 mètres.
4M Stade Bessonneau. — Réunion de la
société athlétique de Montrouge. Des
épreuves féminines compléteront le pro-
gramme de cette réunion, organisée bou-
levard Jourdan.
BILLET DE MIDI
L'avenir
de l'auto
On disait notre industrie automobile en pleine
crise. Il n'y paraît pas, si l'on en juge par la
splendeur du Salon des Champs-Elysées. La
vérité est que cette industrie ne saurait périr.
Elle est revenue de plus loin !
C est tout de même un fameux pays celui
qui, au lendemain de la guerre, de 1919 à
1920, passait brusquement de 93.000 voitures
de tourisme à 157.000. Dira-t-on que c'était
tout justement 60.000 munitionnaires qui se
payaient le premier luxe que rêve un enrichi?
Mais les industriels de guerre n'avaient pas
attendu la paix pour faire fortune, et rouler en
autd; Ces 60.000 nouveaux automobilistes sont
plus vraisemblablement les cultivateurs qui,
ayant peu à peu gonflé leur bas de laine, se
décidaient à remplacer la carriole du marché
par une petite auto des stocks américains ou
une 10 HP française dans les prix doux. Ce
qui prouve que les milliards dépensés par l'Etat
n'avaient pas tous, heureusement, passé la
frontière.
En somme, le recensement officiel de l'an
dernier acusa 236.725 véhicules mécaniques,
chiffre qui ne comprend ni la Corse ni l'AI-
sace-Lorraine (on se demande pourquoi), et qui
pouvait donc atteindre, pour la France entière,
250.000. Je doute que le bond de 10.000 voi-
tures constaté au lendemain de la gueirre, se
soit reproduit de 1920 à 1921, les affairer
s'étant extraordinairement ralenties, comme vous
savez ! Je crois que le recensement de 1921
ne dépassera pas beaucoup ce maximum d,-.
250.000. Un Français sur 150 (pour une popu-
lation globale de 38 millions d'âmes) possède-
rait ainsi aujourd'hui une auto ou une mcto-
cylette.
Evidemment, c'est encore loin du record dé
l'Amérique, où il y en a cinq millions. U.
un habitant sur 20 a son auto. Mais on y paye
l'essence dix fois moins cher qu'en France.
Comme dépense courante, on pourrait soutenir
que nos 250.000 moteurs mécaniques consom-
ment autant que deux millions et demi de
moteurs là-bas! Ils en ont cinq millions. La
France dépense donc la moitié de ce que dé-
pensent les Etats-Unis. Pour cet argent, si
le prix de l'essence était égal à Paris et à
New-Vork, la France, compterait une auto par
quinze habitants ! Ncus nous imposons donc
plus de sacrifices que l'homme d'outre-Atlan-
tique pour rouler vite. Si nous n'obtenons pas *
le même résultat, c'est la faute au prix du
pétrole !
Tel quel, ce résultat de 250.000 est pour-
tant appréciable, surtout à Paris, qui, à lui
seul, en possède 60.000. Défalquons de ces
60.000 un tiers de camions (c'est la propor-
tion), il reste quarante mille voitures de tou-
risme. On s'étonnera qu'avec de telles facili-
tés de' locomotion, la capitale ne soit pas encore
décongestionnée et qu'on s'y batte pour y lo-
ger, alors que quarante mille familles auraient
le moyen d'habiter la grande banlieue, avec
de l'air pur, de l'espace et du silence !
Maurice de Waleffe.
Le mariage de la princesse
et du fils du roi d'Amérique
Le maire du 1er arrondissement de Paris
a uni hier le jeune millionnaire américain
William Leeds, dont la mère, veuve du roi
de l'Etain, est aujourd'hui la princesse
Anastasie de Grèce, à la non moins jeune
princesse Xénia, fiÉe de feu le grand-duc
Géorgie Michailovitch. Les nouveaux époux
ont un peu plus de 36 ans à eux deux.
Ce fut une cérémonie très simple.
. Le ma'riage religieux sera célébré cet
aprrè.s-mi.dli en l'église américaine de il a
Sainte-Tirinité et en 'l'égide russe de la
/rue Daru. La reine Olga de Grèce et un
grand nombre de personnages princiers y
assisteront. Une réception suivra à l'hôtel
Ritz. Les jeunes mariés partiront aussitôt
après pour l'Angleterre.
UN SAXE-WEIMAR EN CAGE
Le Prince, le Grand-Duc
et la maison de fous
C'est une histoire grandguignolesque qui se
déroule devant ie. tribunal de Gratz. en Suésie.
Le prince Hermann de Saxe-Weima"", qui a
pris aujourd'hui le nom de comte Cstlie-m, ac-
cuse le grand-duc Guiliaume-Ernst de 1 avoir sé.
iquestré dans un asile d'aliénés pour le faire re-
noncer à son titre, à son nom et à la fortune d{
,sa famille qui s'élevait alors à près 125
Jions Av.anr la guerre, le prince de Saxe-Weimar qu
était officier dans un régiment de cuirassie,r.,
blancs, fit au jeu d'énormes dettes. Il se rendi
alors à Londres et y épousa une chanteuse ita
lien ne. Il divorça bientôt et vint à Paris ou i
dit la noce d'une façon scandaleuse et germa
C'est alors qu'on vit intervenir le grand-du<
lErnst qui prévint sa famille que le prince allai
être expulsé de Paris. La princesse de Saxé
'parvint à faire revenir son fils à Mannheim ou
on le confia aux soins d'un tuteur. C'est alors
.que l'enlèvement aurait eu lieu. Le prince, em-
mené à l'asile de Hohenmark, aurait été séques-
tré comme un fou dangereux et placé dans une
.cage de far jusqu'à ce qu'il ait cédé aux ordres
du° grand-duc qui se serait emparé de tous ses
droits...
Le prince habite actuellement la Suède où il
s'occupe d'élevage. — (Daily Express.)
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