Titre : Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-03-09
Contributeur : De Waleffe, Maurice (1874-1946). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 mars 1919 09 mars 1919
Description : 1919/03/09 (A9,N2913). 1919/03/09 (A9,N2913).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4733162p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2017
Paris-Midi
10?
1
1
1 10?
*
ABONNEMENTS: 1 AN 4 -10013 8 Mots "
PARIS (Seine et S.-et-O )... 25 fr. 13te. 7fr. *
DÉPART, ET COJ.;,01~ ÊTHANSEii......... œfr. 18 fr. 9 fr. 50
PARIS, 30, Rue Louis-Ie-Grand. — TéléphGut. 55-92
Les manuscrits aen inséras ne sont pas rendus. ADRESSE Tti,ÉGripHiouz: PARIMIDI.
9' ANNÉE -- N' 2.913
Dimanche. 9 Mars 1919 *
VERS LA PAIX
L'Allemagne aura une armée
de volontaires, très réduite
Soyons plus unis
entre alliés!
: M. Lloyd George vient de dire aux
bataillons anglais envoyés sur le Rhin:
« Les têtes de pont que vous garde-
rez permettront aux Alliés d'avancer en
Allemagne au premier signal, dans
n'importe quel cas où l'ennemi ne se
/ conformerait pas à nos justes condi-
. tions. » ;
Au moment même 04 le Premier bri-
tannique adressait cet avertissement à
Berlin, le comte de Brockdorff-Rant-
2au, partisan d'une politique de résis-
tance à l'égard'des Alliés, l'emportait
au sein du gouvernement ennemi. Pour-
quoi?
Le comte imagine-t-il que l'Allema-
gne est capable de reprendre les ar-
mes? Non. Mais il croit à de profondes
zizanies parmi les vainqueurs, il croit
à des divisions intérieures chez les Al-
liés. Il croit que l'heure est venue de
faire craquer notre front diplomatique
par des manœuvres à l'arrière.
Ce Brockdorff-Rantzau est le Luden-
dorff des affaires étrangères alleman-
des. Il a repris en main la propagande
à l'étranger et il s'ingénie à semer le
désarroi parmi les neutres et à exploi-
ter les fautes commises chez les peu-
ples alliés.
Attention! • ,
- Si les armes dont XAÎIemàgîïê peut
se servir, elle les ramasse au seul en-
droit où elle ne doit pas les trouver,
parmi nous, hâtons-nous de nous mettre
en garde.
/ nous croyait divisés à l'intérieur
de peuple à peuple.
Donnons-lui l'exemple de la concor-
de.
Elle nous croyait l'avisés au point de
vue « allié ». Donnons-lui l'exemple de
l'harmonie.
A la vente, il y a beaucoup plus d'u-
nité et de désir d'union dans notre
jeamp qu'on ne le voudrait dire.
En voici la preuve.
En France, où la Société des Nations
trouve ses premiers théoriciens, ses
premiers adeptes, mais où on avait pas-
sionnément discuté — suivant la coutu-
le principe et sur les applica-
tions, on a été décontenancé et un peu
déçu par l opposition violente faite par
les « républicains » à M. V.T;js()n.
Des éléments politiques qui n'avaient
pas manifesté jusqu'ici ont donné leur
adhésion à la politique wilsonicnne. Un
des spécialistes .des questions extérieu-
res, collaborateur de la Revue des Deux
Mondes^ avant la guerre, TvL René Pi-
non, vient de publier dans une nouvelle
revue, un article excellent sur la Paix
des Peuples par la Société des Nations
qui est un véritable manifeste.
M. Paul Bureau, professeur de droit
international public <à la Faculté (libre
de droit de Paris, invite, dans la Revue
Hebdomadaire, « les catholiques, les
modérés, les hommes d'ordre et de .gou-.
vernement » à se rallier à la Société des
Nations.
Ainsi la Société des Nations n'est pas
un élément de division entre Français.
Elle les rapproche.
Elle n'est pas un élément de discorde
entre les Alliés « continentaux » et les i
AnglowSaxons. J
Elle n'est pas un aliment e,.,c discorde
pour la Conférence du quai d'Orsay.
Parfait. Bonne réponse au Brockdorff-
Rantzau dont l'impertinence marque déjà
1 avenir : en voilà un qui devra se sou-
mettre ou se démettra
ALBERT MILHAUD.
Soyons plus fermes
envers eux !
u imposantes décisions ont été prises,
hier, par Je conseil des Cinq. Elles seront
soumises, lurrdi, fH1 conseil des Dix et,
vraisemblablement, adoptées avec quelques
modalités nouvelles. *
Au_ quai d'Orsay, on me dit, ce matin,
que l'accord le plus complet règne entre les
Alliés sur la nécessite d'opposer notre droit,
coûte que coûte, au.x tergiversations et au
mauvais vouloir de nos ennemis. Lit;.d'essus"
aucune divergence d'opinion entre les repré-
sentants des cinq grandes puissances.
Le maréchal Foch sera entendu lundi. Je
puis, dès maintenant, annoncer que les ex-
plications qu'il fournira aux Dix. correspon-
dent déjà entièrement aux échanges de vues
qui viennent .d'avoir lieu, notamment, entre
M. Glemericeau, M. Lloyd George et. le ma-
réchal sur la nécessité d'adopter une atti-
tude énergique vis-à-vis de l'Allemagne.
L'examen des questions posées devant le
'conseil, _ par l'mtcrru'pLion des négociations
économiques de Sra, touchait hier soir à sa
lin. Il reste à en fixer les conclusions.
D'autre part, les termes de la future con-
vention d'armistice, contenant le germe des
prochains préliminaires de paix, seront dis-
cutés le même jour. On sait qu'ils tendent
à autoriser le maintien, sous certaines con-
ditions, en Allemagne, d'une armée très ré-
duite, dont les effectifs seraient obtenus par
voie d'engagements volontaires, pour une
période de onze années.
Ce point de vue est entièrement partagé,
me dit-on, par M. Lloyd George et il y a tout
lieu de penser que l'accord se fera demain
sur ces points, sans la moindre difficulté.
Il était temps d'en finir, en effet, avec les
errements, les atermoiements et l'incerti-
tude' des-mois passas. On a pu s'illusionner 1
otj se kM'rre.r. sur ces divers sujets à BérJin.
Il convient donc d'adopter aujourd'hui une
attitude tranche, nette, précise, qui mette
fin à tous les doutes. — H.-RoBEHT-Dur,"L.
Qu'elle s'incline d'abord !
Nous lisons dans le Daily Mail :
« La reddition sans condition de la. flotte
marchande allemande et' son emploi sous
le pavillon allié"'n'est que le rcnoufvcile-
ment d'une demande déjà faite et qui n'a
lien de commun avec les mesures que les
Alliés jugeront ài propos do prendre pour
le ravitaillement de il'Allemagne. Aucune
relation ne fut jamais admise entre' ces
deux choses. •
« Que les Allemands aient un besoin ur-
gent d être ravitaillés, les Alliés s'en sont
1 -un.,du [compte. 'Mais le plus sûr moyen
pour l'Allemagne d'obtenir ce qu'elle veut
est. de s'i incliner devant les demandes "de
1 «'Erite,nte. Jamais les Alliés ne sont entrés.
en négociation avec le.s Allemands ou
iront établi aucun arrangement avec
eux. »
M. Orlando est wilsonien
mais à condition.,
Rome, 9 mars.
Au cours de la discussion sur les décla-
rations du gouvernement, M. Orlando a dé-
claré :
« La Conférence de la paix entre aujour.
d'hui dans une phase, résolutive. L'inten-
tion du gouvernement est d'arriver le plus
rapidement possible à une lin. JI
L'orateur ajoute qu'il est de son devoir
de se rendre à Paris et regrette de devoir
demander à la Chambre de s'ajourner au
.3 avril.
M. Orlando remercie M. Nitti pour avoir
fait confiance au gouvernement au cours
* e , cléel a, ration s, ajoutant qu'aucun pro-
fond dissentiment à politique n'a détermine
M Nitti a quitter le cabinet.
Au sujet de, la politique internationale
et de la Société des Nations, M. Orlando
(1 Il faut l'appeler que cet idéal ne peut
progresser et triompher qu'en tenant comp-
te de .la dure réalité. Il ne faut pas s'étonner (
s* tous se déclarent wilsoniens, mais à con- -
attion que les principes du président R Il- 1
son soient appliqués aussi aux autres, car
c est ce qui est toujours arrivé pour tout
idéal de justice. D'ailleurs, par bonheur
Une justice absolus et la satisfaction aux
aspirations italiennes coïncident parfaita
'lnent. »
M. Orlando connut en exprimant la cer-
titude que l 'Italie aura la force de surmon-
ter les dernières difficultés. — (Havas.)
La journée de M. Lloyd George
M. Lloyd George se rendra, ce matin, an
service du temple méthodiste de la rue Ro-
quepme. . 1 .
CUJEMASATOT-PAUL, 73. r. Saint-Antoine.,
"Mm -ches fous).: COlnmc les imHU!S ; Tlh-
EN DEUXIEME PAGE. — Le cinquan-
tenaire de Berlioz, par Miche.! Geor-
ges-Michel , nos échos * la revue de
la presse.
(61, r. de Douai). - T I *
sam. et dim. ,i'e L'ARTI^
rtr HO rend.-v. de tout. les srdes ved. £ l'écæ.LU.
RESTAURANT ITALIEN POCCARDI. Bout
les itaneus ft n. ,.oe Favnrt. llu]ollrd'hUl
RAVIOLI AL PÛLLO
,
E ueUl' liens, LECTRIC-PALACE, tOus les 5, boulevard des Itar
liens tous les jours (3 h. à 11 h.) : l& S au.
^euv Ranch (avec Douglas FâirbanGR).
DISCOURS DE M. VIVIANI
Pour notre sécurité
exigeons
des garanties
Lyon, 9 mars.
M. Hughes, premier ministre d'Australie
qui a etc reçu hier par la municipalité die
la ville, a été hier soir l'hôte du Comité de
la Foire qui a offert en son-honneur un dî-
ner réuruss'a.nt la plupart des notabilités
lyonnaises.
•M. René Viviani, .ancien président dru Con-
seil, qu$ vient Jd'arrive^ à Lyon, avait
a.c.Cfpt.c, sur les instances die M. H-arriot et
du Comité de )a Foire, d'-assiLsber à ce dîner.
Au moment des toasts, CVI. Herriot a re-
mercié encore t.Vl. Hughes,pour le beau dis-
cours qu'U K ce matin.
« Ici, peut-être plus qu'ailleurs, a-t-il dit,
on sait reconnaître les hommes de volonté
et les hommes d'action ; en vous on a re-
connu un de ces hommes. »
AT. Herriot a rendu un hommage ému à
l'Angleterre qui, dans cette guerre, a mon-
tré tant de loyauté.
« Ceux qui la coraia,issenit savaient qu'elle
n'a qu'une parole et que jamais elle, ne la
laisse fl!I"otes ter. 11
La France doit être à l'abri
Après 'différents toasts, M. Yiviani, dans
une irnprovisuUon a plaidé devant M. Hu-
glles, membre d-c la Conférence de la Paix,
■la cause de la France. Il a rap^te les heures
angoissanttC& du débui de la grande guerre,
au moment où la France dut, avec la noble
Belgique, faire face à l'ih'1v.as.on allemande,
(puis l'intervention do l'Angleterre et des
autres nations .et celle des peuples venant
des horizons les plus éloignés pour com-
battre sur notre sol.
Ce qui noïLs a. rassemblés, ce n'est pas la
nécessité de défendre nos familles, nos
loyers, des mottes de terre, c'est la néces-
sité de, défendre la liberté des peuples ; il
s'agissait du triomphe de l'autocratie ou cf lt
triomphe de la libert(-Y. Aujourd'hui ia
.guetTe est finie, raœis Œcm;am "la France
scra-t-clle garantie contre de nouvelles atta-
ques ? La France monte à sa, frontière de
l'Est la faction du monde, elle est la plus
terriblement intéressée à cette question. Il
faut donc que la, paix lui apporte une arma-
ture qui la mette à l'abri ; il le faut pour
que ce grand et noble pays pu.is.se continuer
à jouer son rôle dans le monde.
Croyons aux réalités
La. conférence se trouve en présence d'un
problème difficile : nous sommes vain-
q11Curs et nous aspirons vers la liberté. Si
l'Allemagne avait été vi-ctorieuso,- c'eüt été
l'oppression pour le monde entier. Qu'y
a-t-il de changé en Alleanagne V Un peuple
iD:e' transforme pas sa mentalité en quel-
qIles semaines, en quelques mois et nous
sommes en présence d'un, peuple qui a
changé l'étiquette, mais qui est encore im-
prégné de la folie de 1914.
Aussi devons-flOus exiger des garanties
pour notre sécurité. Nou-s ne devons plus
croire maintenant qu'aux réalités : nous
avons trop souffert et nous avons payé trop
cher d'avoir -pensé autrement.
En terminant, M. Viviand a dit que la
France espère que M. Hughes se fera avec
fermeté l'éloquent -avocat de la France à la '
Conférence de la Paix: j
L'au:clito!Íl'e., vivement ému par le dis-
cours de M. ViÙani. rD, chaleureusement
applaudi.
Ayons un
esprit international !
Nous lisons le Daily Mail :
soir en son honneur au cercle Volney,
lord Robert Cecil a fait un important dis-
cours sur le but et les responsabilités de
la ligue des nations. Après une allusion
icordiale à l'adresse de M. Clemenceau.
qui, d'it-il, est l'homme d'Etat ayant le
plus grand nombre d'admirateurs en An-
gleterre, M. Robert Cecil déclare qu'un
des- résultats de la guerre, qui peut être
une compensation des pertes terribles su-
bies, a été de resserrer les relations entre
p.eajp!es.
Une grande œuvre à accomplir
« Nous approchons d'une épocruo vrai-
ment difficile, .peut-être pas aussi terrible
que celle vécue pendant la guerre, mais '
sous certains rapports plus pénible, deman-
dant davantage de sang-froid et d'indul-
gence.
« Sur VAmérique, la Grande-Bretagne et
la France reposent de bien grandes respon-
sabilités. Il faut qu'elles soient constamment
animées de l'est prit international.
» Si par nos actions et notre' conduite
nous pouvons montrer le véritable sens de
jette nécessité, nous aurons alors accompli
u ne œuvre grandiose inestimable pour
nous, inestimable pour l'humanité. »
AUBERT-PALACE, b. des Italiens, justa
en taee le Crédit Lyonn::¡IS, Séanc. de 1 h. 30
à II h. : le Tour de France; Comme les
feuille.'!.
TH ULI-GINLl\'ll\., il, r. de la Douane. i lî. 'là
8 h. 15 : Tih'hinh ; -[,a Vol ; Lui et la I
muante».
A L'ASSEMBLÉE DE WEIMAR
Scheidemann contre la grève
comme moyen politique
Le débat sur la
socialisation
nÙle, 9 mars.
On mande de Weimar : I
La discussion sur la loi cie socialisation j
et sur celle de l'industrie charbonnière a !
continué hier. • j
M. Iitigenberg, . national allemand, dé- !
cl are :
« Mon parti, conformément à son pTO-
gramme, appuyera toute sorte de suciali-
sation, qui aura pour elle des raisons de
bien commun, mais on ne peut pas socia-
liser, comme le veulent ces deux projet do
loi superficiels si la (léffiag'(\,:.;ie, qui s'op-
pose à l'esprit d'entreprise, est .souienue
par le gouvernement. On enlève ahm aux
entreprises privées leur ctL'ment. yi tal. Il
faut une économie nationale .lillre,
« On veut, par de telles concessions, op-
poser une digue au bolchevisme. Le con-
traire se produira. Quant à ]Jou;:;, nous
i proposons le renvoi à la commission et
nous demandons le retrait, dans les condi-
tions actuelles, des deux projets. Mais cette
demande n'a, malheureusement, aucuine
chance (l'M,1'P n/v\Arïf1
Brisons les chaînes économiques !
j Le ministre Scheidemann, prenant à son
tour la parole, dépare :
« Je repousse le plus énergiquement l'al-
légation que le gouvernement aurait agi
sous la pression populaire. Par de telles
allégations, vous ne faites que donner aux
adversaires, qui veulent nous contraindre
pai la violence populaire, qu'ils n'ont en
effet qu'à employer !a violence pour ob-
tenir ^quelque chose. ,
H, Nous ne pouvons pas rester sourds aux
voix du temps présent... "...
« Quant aux actes criminels, nous appli-
querons la loi avec une extrême fermeté.
<( En ce qui concerne les grèves en mas-
se, je ne cache pas que je réprouve ce
moyen politique. En ce moment, c'est un
crime contre le peuple allemand. Mais, par
contre, il est du devoir du gauvernement
de ne pas répondre aux folies par de nou- I
velles folies, mais de rechercher ce qu'il y
a de justifié et de servir ainsi le bien gé-
néral. Nous croyons que nous accompli-
rons La meilleure des tâches si, après avoir
brisé les chaînes politiques, nous brisons j
les chaînes économiques, et si nous ren- !
dons les ouvriers membres de la vie éco- i
nomique à égalité de droits.
« Le plan qui va être mis à exécution
est un plan b1cn étudié ; il ne peut pas
échouer ; ce sont les aspirations de mil- !
lions de travailleurs dans tous les pays du
monde depuis qu'il y a un mouvement ou-
vrier. Ce sont ces aspirations qui doivent
être réalisées ici pour la première fois. '»
— (Havas.) .
LES ALBANAIS D'AMERIQUE
Les Albanais orthodoxes de la colonie
d Amérique (boutlllhridge et Centralfalls) et
originaires des provinces de Ivoritza, Pre-
.moti, Kolonia, Argyrocastro, Lestovik, Dol-
viïia et de la Tchrnaria, viennent c!'uch'e::;s.e,r
sw délégués de l'Etat indépendant alba-
nais à la Conférence de la Paix un tel/'.
gramme pour protester contre les a'fîhTna-
tions qui représentent les .Albanais ortho-
doxes de l'Ep¡:re du Nord et du Sud comme
demandant leur annexion à la Grèce.
Au contrai.re, le vœu de tous les Alba-
nais orthodoxes, réfugiés en Amérique, est
de faire p^trtie d'un état indépendant Alba-
nais. — (Radio.)
La bataille fut rude
à Berlin
Bàîe, 9 mars.
Sans doute la grève est désormais ter-i
minée à Berlin et il est probable que par<
tout en Allemagne, le travail aura repris
lundu matiiD. Mais BBrlin a beaucoup soul..
icrt.. Les combats entre spartaciene et trou.
pes gouvernementales furent, acharnas.
Les Frankfurter Nachrichien font un ta-
bleau saisissant des combats de rues dans
la capitale allemande. Tous les engins do
guerre moderne avaient été mis en action
et on assistait à une véritable, bataille raai-
,çly.é.o, 0.11 cours de laque] le les lance-mineg¡
de , dans les rangs spartadens, qui étaient éga-
lement bombardés par des avions. Les ré.
vol'utiionnaiires s'étaient, engagés dans un,
tunnel dri métro, dans l'espoir de prendre ;
1 A!pxa.nd-crp!atz et 111 préfecture à revers.
A 1 issue du tunnel, ils avaient mis deux
canons de tir rapide de cent millimètres
en batterie. Les aviateurs gouvernem^ntaux-
eifectuèrent des reconnaissances et dës'.Dom- '
bardements. Ils repèrent les nids de
trailleuses et de bombardements et -. les in-
duisaient au siience,
Les majoritaires s'adresseront
au peuple
Zurich, 9 mars. -
On mande de 'Munich que dans les niï4
lieux socialistes majoritaires, on a l'inten-
tion d'en appeler directement au peuple,
qui aurait à se prononcer au moyen d'iuf
référendum sur les trois questions su i van.
tes : la république ..soviétistc : le systènl'f.'
démocratique parlementaire, et-la combinaj.
son des deux premières. 1 - " ' . '
Dernière minute
Les effectifs
de l'armée américaine
Washington, 8 mars. j
Le général Marsh annonce qu'en aucune
circonstance 1 armée américaine ne sera
ramenée au-dessous de 510.000 hommes,
officiers et soldats.
Ce chiffre était mentionné dans le projet
de loi de réorganisation qui ne passa pas
au dernier congrès. Mais ces effectifs seront
maintenus jusqu'au jour où une loi sera
adoptée qui permettra de répondre aux né-
cessités militaires des Etats-Unis.
Cette déclaration du général Marsh ré-
pond à une information suivant laquelle les
hommes servant actueLtement outre-mer,
qui demandent à contracter un engagement
dans l'armée régulière, recevront l'autorisa-
tion de le faire et seront ensuite assignés
par le général Pershing à des organisations
régulières de l'armée d'occupation. — (Ha-
vas. )
La reine de Roumanie
La reine Marie de Roumanie a pris le
train ce matin pour Noyon.
La souveraine a tenu, en effet, pendant
son court séjour en France, à visiter nos
règions dévastées. 1
CWQ,UE D'HIVER, bd du Temple; 8 h 15.
Chariot ne s'en fait w$ ; le Masqua tombe. 1
/
Narva bombardé
Stockho!m, 8 mars. .
Communiqué officiel esthonien du 7 mars.
Dans la direction de Yambourg, l'ennemi
a bombardé Narva, le domaine de Ldlipii-
bach et les districts avoisinants.
Dans la direction de Pskoff, l'ennemi a
pris, dans la ,unit, les villages de, Satrubje.
de Borkonovo, mais, dans une contré-atta-
que, nos troupes ont repris ces villages.
Sur le front ouest, on signale quelques
engagements et une activité des éclairenrs.
— ilîavas.V
Cours du poisson
DU 9 MARS
ESPECEb . ESPÈCES "^1
Cabillaud ... 2 50 Morue 5 » .
Carrelet 2 50 Raie ........ 2-25 '
Cluen de rnL,,r. 1bO Houget 3 »
Colin décapité 5 D Moules ô 25
Congre 3 » Coques ...... 0 17
Crevette grise 4 » Ablette ...... 5 »
Grondin 2 i> Anguille morte 5 »
Hareng • 2 50 Barbillon .... 4 » ■
Limande ord.. 3 1) Carpe morte. 2 50
Maquftwau .. 3 » Eperlan 4 n
Merlan ord....' 2 v
NOTA. — Les prix ci-dessus doivent être,
':i'dprès les avis compétents, majorés do
X5 0/0, pour donner les prix maxima de la ■
vente au détail.
Il LE POISSON LE PLUS FRAIS DE PARIS
SE MANGE DANS LES
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LIVRAISON A DOMICILE
Téléph. : HERiiERE 48-38 —:-r- CENTRAL 15-65
9 mars. — Le dimanche, los pavtuons de
la. boucherie et des beurres et œufs SOnt,
tCl'més.
Lu volaille commence à dimi11u.cr, la cause
en est due à la raréfaction de la produr.tion:
aussi ks cours sont-ils élevés et le demeu-
refont-ils pendant tout le printemps. Le pou-
let vaut en moyenne 12 -fr. 5D le I-Ull).
A la triperie, des tarifs fantastiques sont
pratiques. Foie de veau 10 Ir. le kilo, (.œur,
de bœuf 3 fr. 60, pied de veau 0 Ir. 75 pièce.
La baisse continue sur les légumes.
Les arrivages à la marée n'étant que de
100-000 kilos, le cours sur chaque variété de
poisson., fait le maximum.
VAUDEVILLE. — Lucien Guitry, dans
PASTEUR
r>t' — ■ ^ n"»oc r:ir ^nrh» fiiiHrw...
EN TROISIEME PAGE. — Questions
c.rtérieun:s, par Marius Leblond ; les,
spectacles.
ATHE-PALACE ;32. bel Italiens . Tou* les 1.
. 2 à 11 h. : toutes les actualités. Les meilleur
programmes. Orchestre symphonique*
1
10?
1
1
1 10?
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ABONNEMENTS: 1 AN 4 -10013 8 Mots "
PARIS (Seine et S.-et-O )... 25 fr. 13te. 7fr. *
DÉPART, ET COJ.;,01
PARIS, 30, Rue Louis-Ie-Grand. — TéléphGut. 55-92
Les manuscrits aen inséras ne sont pas rendus. ADRESSE Tti,ÉGripHiouz: PARIMIDI.
9' ANNÉE -- N' 2.913
Dimanche. 9 Mars 1919 *
VERS LA PAIX
L'Allemagne aura une armée
de volontaires, très réduite
Soyons plus unis
entre alliés!
: M. Lloyd George vient de dire aux
bataillons anglais envoyés sur le Rhin:
« Les têtes de pont que vous garde-
rez permettront aux Alliés d'avancer en
Allemagne au premier signal, dans
n'importe quel cas où l'ennemi ne se
/ conformerait pas à nos justes condi-
. tions. » ;
Au moment même 04 le Premier bri-
tannique adressait cet avertissement à
Berlin, le comte de Brockdorff-Rant-
2au, partisan d'une politique de résis-
tance à l'égard'des Alliés, l'emportait
au sein du gouvernement ennemi. Pour-
quoi?
Le comte imagine-t-il que l'Allema-
gne est capable de reprendre les ar-
mes? Non. Mais il croit à de profondes
zizanies parmi les vainqueurs, il croit
à des divisions intérieures chez les Al-
liés. Il croit que l'heure est venue de
faire craquer notre front diplomatique
par des manœuvres à l'arrière.
Ce Brockdorff-Rantzau est le Luden-
dorff des affaires étrangères alleman-
des. Il a repris en main la propagande
à l'étranger et il s'ingénie à semer le
désarroi parmi les neutres et à exploi-
ter les fautes commises chez les peu-
ples alliés.
Attention! • ,
- Si les armes dont XAÎIemàgîïê peut
se servir, elle les ramasse au seul en-
droit où elle ne doit pas les trouver,
parmi nous, hâtons-nous de nous mettre
en garde.
/ nous croyait divisés à l'intérieur
de peuple à peuple.
Donnons-lui l'exemple de la concor-
de.
Elle nous croyait l'avisés au point de
vue « allié ». Donnons-lui l'exemple de
l'harmonie.
A la vente, il y a beaucoup plus d'u-
nité et de désir d'union dans notre
jeamp qu'on ne le voudrait dire.
En voici la preuve.
En France, où la Société des Nations
trouve ses premiers théoriciens, ses
premiers adeptes, mais où on avait pas-
sionnément discuté — suivant la coutu-
le principe et sur les applica-
tions, on a été décontenancé et un peu
déçu par l opposition violente faite par
les « républicains » à M. V.T;js()n.
Des éléments politiques qui n'avaient
pas manifesté jusqu'ici ont donné leur
adhésion à la politique wilsonicnne. Un
des spécialistes .des questions extérieu-
res, collaborateur de la Revue des Deux
Mondes^ avant la guerre, TvL René Pi-
non, vient de publier dans une nouvelle
revue, un article excellent sur la Paix
des Peuples par la Société des Nations
qui est un véritable manifeste.
M. Paul Bureau, professeur de droit
international public <à la Faculté (libre
de droit de Paris, invite, dans la Revue
Hebdomadaire, « les catholiques, les
modérés, les hommes d'ordre et de .gou-.
vernement » à se rallier à la Société des
Nations.
Ainsi la Société des Nations n'est pas
un élément de division entre Français.
Elle les rapproche.
Elle n'est pas un élément de discorde
entre les Alliés « continentaux » et les i
AnglowSaxons. J
Elle n'est pas un aliment e,.,c discorde
pour la Conférence du quai d'Orsay.
Parfait. Bonne réponse au Brockdorff-
Rantzau dont l'impertinence marque déjà
1 avenir : en voilà un qui devra se sou-
mettre ou se démettra
ALBERT MILHAUD.
Soyons plus fermes
envers eux !
u imposantes décisions ont été prises,
hier, par Je conseil des Cinq. Elles seront
soumises, lurrdi, fH1 conseil des Dix et,
vraisemblablement, adoptées avec quelques
modalités nouvelles. *
Au_ quai d'Orsay, on me dit, ce matin,
que l'accord le plus complet règne entre les
Alliés sur la nécessite d'opposer notre droit,
coûte que coûte, au.x tergiversations et au
mauvais vouloir de nos ennemis. Lit;.d'essus"
aucune divergence d'opinion entre les repré-
sentants des cinq grandes puissances.
Le maréchal Foch sera entendu lundi. Je
puis, dès maintenant, annoncer que les ex-
plications qu'il fournira aux Dix. correspon-
dent déjà entièrement aux échanges de vues
qui viennent .d'avoir lieu, notamment, entre
M. Glemericeau, M. Lloyd George et. le ma-
réchal sur la nécessité d'adopter une atti-
tude énergique vis-à-vis de l'Allemagne.
L'examen des questions posées devant le
'conseil, _ par l'mtcrru'pLion des négociations
économiques de Sra, touchait hier soir à sa
lin. Il reste à en fixer les conclusions.
D'autre part, les termes de la future con-
vention d'armistice, contenant le germe des
prochains préliminaires de paix, seront dis-
cutés le même jour. On sait qu'ils tendent
à autoriser le maintien, sous certaines con-
ditions, en Allemagne, d'une armée très ré-
duite, dont les effectifs seraient obtenus par
voie d'engagements volontaires, pour une
période de onze années.
Ce point de vue est entièrement partagé,
me dit-on, par M. Lloyd George et il y a tout
lieu de penser que l'accord se fera demain
sur ces points, sans la moindre difficulté.
Il était temps d'en finir, en effet, avec les
errements, les atermoiements et l'incerti-
tude' des-mois passas. On a pu s'illusionner 1
otj se kM'rre.r. sur ces divers sujets à BérJin.
Il convient donc d'adopter aujourd'hui une
attitude tranche, nette, précise, qui mette
fin à tous les doutes. — H.-RoBEHT-Dur,"L.
Qu'elle s'incline d'abord !
Nous lisons dans le Daily Mail :
« La reddition sans condition de la. flotte
marchande allemande et' son emploi sous
le pavillon allié"'n'est que le rcnoufvcile-
ment d'une demande déjà faite et qui n'a
lien de commun avec les mesures que les
Alliés jugeront ài propos do prendre pour
le ravitaillement de il'Allemagne. Aucune
relation ne fut jamais admise entre' ces
deux choses. •
« Que les Allemands aient un besoin ur-
gent d être ravitaillés, les Alliés s'en sont
1 -un.,du [compte. 'Mais le plus sûr moyen
pour l'Allemagne d'obtenir ce qu'elle veut
est. de s'i incliner devant les demandes "de
1 «'Erite,nte. Jamais les Alliés ne sont entrés.
en négociation avec le.s Allemands ou
iront établi aucun arrangement avec
eux. »
M. Orlando est wilsonien
mais à condition.,
Rome, 9 mars.
Au cours de la discussion sur les décla-
rations du gouvernement, M. Orlando a dé-
claré :
« La Conférence de la paix entre aujour.
d'hui dans une phase, résolutive. L'inten-
tion du gouvernement est d'arriver le plus
rapidement possible à une lin. JI
L'orateur ajoute qu'il est de son devoir
de se rendre à Paris et regrette de devoir
demander à la Chambre de s'ajourner au
.3 avril.
M. Orlando remercie M. Nitti pour avoir
fait confiance au gouvernement au cours
* e , cléel a, ration s, ajoutant qu'aucun pro-
fond dissentiment à politique n'a détermine
M Nitti a quitter le cabinet.
Au sujet de, la politique internationale
et de la Société des Nations, M. Orlando
(1 Il faut l'appeler que cet idéal ne peut
progresser et triompher qu'en tenant comp-
te de .la dure réalité. Il ne faut pas s'étonner (
s* tous se déclarent wilsoniens, mais à con- -
attion que les principes du président R Il- 1
son soient appliqués aussi aux autres, car
c est ce qui est toujours arrivé pour tout
idéal de justice. D'ailleurs, par bonheur
Une justice absolus et la satisfaction aux
aspirations italiennes coïncident parfaita
'lnent. »
M. Orlando connut en exprimant la cer-
titude que l 'Italie aura la force de surmon-
ter les dernières difficultés. — (Havas.)
La journée de M. Lloyd George
M. Lloyd George se rendra, ce matin, an
service du temple méthodiste de la rue Ro-
quepme. . 1 .
CUJEMASATOT-PAUL, 73. r. Saint-Antoine.,
"Mm -ches fous).: COlnmc les imHU!S ; Tlh-
EN DEUXIEME PAGE. — Le cinquan-
tenaire de Berlioz, par Miche.! Geor-
ges-Michel , nos échos * la revue de
la presse.
(61, r. de Douai). - T I *
sam. et dim. ,i'e L'ARTI^
rtr HO rend.-v. de tout. les srdes ved. £ l'écæ.LU.
RESTAURANT ITALIEN POCCARDI. Bout
les itaneus ft n. ,.oe Favnrt. llu]ollrd'hUl
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E ueUl' liens, LECTRIC-PALACE, tOus les 5, boulevard des Itar
liens tous les jours (3 h. à 11 h.) : l& S au.
^euv Ranch (avec Douglas FâirbanGR).
DISCOURS DE M. VIVIANI
Pour notre sécurité
exigeons
des garanties
Lyon, 9 mars.
M. Hughes, premier ministre d'Australie
qui a etc reçu hier par la municipalité die
la ville, a été hier soir l'hôte du Comité de
la Foire qui a offert en son-honneur un dî-
ner réuruss'a.nt la plupart des notabilités
lyonnaises.
•M. René Viviani, .ancien président dru Con-
seil, qu$ vient Jd'arrive^ à Lyon, avait
a.c.Cfpt.c, sur les instances die M. H-arriot et
du Comité de )a Foire, d'-assiLsber à ce dîner.
Au moment des toasts, CVI. Herriot a re-
mercié encore t.Vl. Hughes,pour le beau dis-
cours qu'U K ce matin.
« Ici, peut-être plus qu'ailleurs, a-t-il dit,
on sait reconnaître les hommes de volonté
et les hommes d'action ; en vous on a re-
connu un de ces hommes. »
AT. Herriot a rendu un hommage ému à
l'Angleterre qui, dans cette guerre, a mon-
tré tant de loyauté.
« Ceux qui la coraia,issenit savaient qu'elle
n'a qu'une parole et que jamais elle, ne la
laisse fl!I"otes ter. 11
La France doit être à l'abri
Après 'différents toasts, M. Yiviani, dans
une irnprovisuUon a plaidé devant M. Hu-
glles, membre d-c la Conférence de la Paix,
■la cause de la France. Il a rap^te les heures
angoissanttC& du débui de la grande guerre,
au moment où la France dut, avec la noble
Belgique, faire face à l'ih'1v.as.on allemande,
(puis l'intervention do l'Angleterre et des
autres nations .et celle des peuples venant
des horizons les plus éloignés pour com-
battre sur notre sol.
Ce qui noïLs a. rassemblés, ce n'est pas la
nécessité de défendre nos familles, nos
loyers, des mottes de terre, c'est la néces-
sité de, défendre la liberté des peuples ; il
s'agissait du triomphe de l'autocratie ou cf lt
triomphe de la libert(-Y. Aujourd'hui ia
.guetTe est finie, raœis Œcm;am "la France
scra-t-clle garantie contre de nouvelles atta-
ques ? La France monte à sa, frontière de
l'Est la faction du monde, elle est la plus
terriblement intéressée à cette question. Il
faut donc que la, paix lui apporte une arma-
ture qui la mette à l'abri ; il le faut pour
que ce grand et noble pays pu.is.se continuer
à jouer son rôle dans le monde.
Croyons aux réalités
La. conférence se trouve en présence d'un
problème difficile : nous sommes vain-
q11Curs et nous aspirons vers la liberté. Si
l'Allemagne avait été vi-ctorieuso,- c'eüt été
l'oppression pour le monde entier. Qu'y
a-t-il de changé en Alleanagne V Un peuple
iD:e' transforme pas sa mentalité en quel-
qIles semaines, en quelques mois et nous
sommes en présence d'un, peuple qui a
changé l'étiquette, mais qui est encore im-
prégné de la folie de 1914.
Aussi devons-flOus exiger des garanties
pour notre sécurité. Nou-s ne devons plus
croire maintenant qu'aux réalités : nous
avons trop souffert et nous avons payé trop
cher d'avoir -pensé autrement.
En terminant, M. Viviand a dit que la
France espère que M. Hughes se fera avec
fermeté l'éloquent -avocat de la France à la '
Conférence de la Paix: j
L'au:clito!Íl'e., vivement ému par le dis-
cours de M. ViÙani. rD, chaleureusement
applaudi.
Ayons un
esprit international !
Nous lisons le Daily Mail :
lord Robert Cecil a fait un important dis-
cours sur le but et les responsabilités de
la ligue des nations. Après une allusion
icordiale à l'adresse de M. Clemenceau.
qui, d'it-il, est l'homme d'Etat ayant le
plus grand nombre d'admirateurs en An-
gleterre, M. Robert Cecil déclare qu'un
des- résultats de la guerre, qui peut être
une compensation des pertes terribles su-
bies, a été de resserrer les relations entre
p.eajp!es.
Une grande œuvre à accomplir
« Nous approchons d'une épocruo vrai-
ment difficile, .peut-être pas aussi terrible
que celle vécue pendant la guerre, mais '
sous certains rapports plus pénible, deman-
dant davantage de sang-froid et d'indul-
gence.
« Sur VAmérique, la Grande-Bretagne et
la France reposent de bien grandes respon-
sabilités. Il faut qu'elles soient constamment
animées de l'est prit international.
» Si par nos actions et notre' conduite
nous pouvons montrer le véritable sens de
jette nécessité, nous aurons alors accompli
u ne œuvre grandiose inestimable pour
nous, inestimable pour l'humanité. »
AUBERT-PALACE, b. des Italiens, justa
en taee le Crédit Lyonn::¡IS, Séanc. de 1 h. 30
à II h. : le Tour de France; Comme les
feuille.'!.
TH ULI-GINLl\'ll\., il, r. de la Douane. i lî. 'là
8 h. 15 : Tih'hinh ; -[,a Vol ; Lui et la I
muante».
A L'ASSEMBLÉE DE WEIMAR
Scheidemann contre la grève
comme moyen politique
Le débat sur la
socialisation
nÙle, 9 mars.
On mande de Weimar : I
La discussion sur la loi cie socialisation j
et sur celle de l'industrie charbonnière a !
continué hier. • j
M. Iitigenberg, . national allemand, dé- !
cl are :
« Mon parti, conformément à son pTO-
gramme, appuyera toute sorte de suciali-
sation, qui aura pour elle des raisons de
bien commun, mais on ne peut pas socia-
liser, comme le veulent ces deux projet do
loi superficiels si la (léffiag'(\,:.;ie, qui s'op-
pose à l'esprit d'entreprise, est .souienue
par le gouvernement. On enlève ahm aux
entreprises privées leur ctL'ment. yi tal. Il
faut une économie nationale .lillre,
« On veut, par de telles concessions, op-
poser une digue au bolchevisme. Le con-
traire se produira. Quant à ]Jou;:;, nous
i proposons le renvoi à la commission et
nous demandons le retrait, dans les condi-
tions actuelles, des deux projets. Mais cette
demande n'a, malheureusement, aucuine
chance (l'M,1'P n/v\Arïf
Brisons les chaînes économiques !
j Le ministre Scheidemann, prenant à son
tour la parole, dépare :
« Je repousse le plus énergiquement l'al-
légation que le gouvernement aurait agi
sous la pression populaire. Par de telles
allégations, vous ne faites que donner aux
adversaires, qui veulent nous contraindre
pai la violence populaire, qu'ils n'ont en
effet qu'à employer !a violence pour ob-
tenir ^quelque chose. ,
H, Nous ne pouvons pas rester sourds aux
voix du temps présent... "...
« Quant aux actes criminels, nous appli-
querons la loi avec une extrême fermeté.
<( En ce qui concerne les grèves en mas-
se, je ne cache pas que je réprouve ce
moyen politique. En ce moment, c'est un
crime contre le peuple allemand. Mais, par
contre, il est du devoir du gauvernement
de ne pas répondre aux folies par de nou- I
velles folies, mais de rechercher ce qu'il y
a de justifié et de servir ainsi le bien gé-
néral. Nous croyons que nous accompli-
rons La meilleure des tâches si, après avoir
brisé les chaînes politiques, nous brisons j
les chaînes économiques, et si nous ren- !
dons les ouvriers membres de la vie éco- i
nomique à égalité de droits.
« Le plan qui va être mis à exécution
est un plan b1cn étudié ; il ne peut pas
échouer ; ce sont les aspirations de mil- !
lions de travailleurs dans tous les pays du
monde depuis qu'il y a un mouvement ou-
vrier. Ce sont ces aspirations qui doivent
être réalisées ici pour la première fois. '»
— (Havas.) .
LES ALBANAIS D'AMERIQUE
Les Albanais orthodoxes de la colonie
d Amérique (boutlllhridge et Centralfalls) et
originaires des provinces de Ivoritza, Pre-
.moti, Kolonia, Argyrocastro, Lestovik, Dol-
viïia et de la Tchrnaria, viennent c!'uch'e::;s.e,r
sw délégués de l'Etat indépendant alba-
nais à la Conférence de la Paix un tel/'.
gramme pour protester contre les a'fîhTna-
tions qui représentent les .Albanais ortho-
doxes de l'Ep¡:re du Nord et du Sud comme
demandant leur annexion à la Grèce.
Au contrai.re, le vœu de tous les Alba-
nais orthodoxes, réfugiés en Amérique, est
de faire p^trtie d'un état indépendant Alba-
nais. — (Radio.)
La bataille fut rude
à Berlin
Bàîe, 9 mars.
Sans doute la grève est désormais ter-i
minée à Berlin et il est probable que par<
tout en Allemagne, le travail aura repris
lundu matiiD. Mais BBrlin a beaucoup soul..
icrt.. Les combats entre spartaciene et trou.
pes gouvernementales furent, acharnas.
Les Frankfurter Nachrichien font un ta-
bleau saisissant des combats de rues dans
la capitale allemande. Tous les engins do
guerre moderne avaient été mis en action
et on assistait à une véritable, bataille raai-
,çly.é.o, 0.11 cours de laque] le les lance-mineg¡
de ,
lement bombardés par des avions. Les ré.
vol'utiionnaiires s'étaient, engagés dans un,
tunnel dri métro, dans l'espoir de prendre ;
1 A!pxa.nd-crp!atz et 111 préfecture à revers.
A 1 issue du tunnel, ils avaient mis deux
canons de tir rapide de cent millimètres
en batterie. Les aviateurs gouvernem^ntaux-
eifectuèrent des reconnaissances et dës'.Dom- '
bardements. Ils repèrent les nids de
trailleuses et de bombardements et -. les in-
duisaient au siience,
Les majoritaires s'adresseront
au peuple
Zurich, 9 mars. -
On mande de 'Munich que dans les niï4
lieux socialistes majoritaires, on a l'inten-
tion d'en appeler directement au peuple,
qui aurait à se prononcer au moyen d'iuf
référendum sur les trois questions su i van.
tes : la république ..soviétistc : le systènl'f.'
démocratique parlementaire, et-la combinaj.
son des deux premières. 1 - " ' . '
Dernière minute
Les effectifs
de l'armée américaine
Washington, 8 mars. j
Le général Marsh annonce qu'en aucune
circonstance 1 armée américaine ne sera
ramenée au-dessous de 510.000 hommes,
officiers et soldats.
Ce chiffre était mentionné dans le projet
de loi de réorganisation qui ne passa pas
au dernier congrès. Mais ces effectifs seront
maintenus jusqu'au jour où une loi sera
adoptée qui permettra de répondre aux né-
cessités militaires des Etats-Unis.
Cette déclaration du général Marsh ré-
pond à une information suivant laquelle les
hommes servant actueLtement outre-mer,
qui demandent à contracter un engagement
dans l'armée régulière, recevront l'autorisa-
tion de le faire et seront ensuite assignés
par le général Pershing à des organisations
régulières de l'armée d'occupation. — (Ha-
vas. )
La reine de Roumanie
La reine Marie de Roumanie a pris le
train ce matin pour Noyon.
La souveraine a tenu, en effet, pendant
son court séjour en France, à visiter nos
règions dévastées. 1
CWQ,UE D'HIVER, bd du Temple; 8 h 15.
Chariot ne s'en fait w$ ; le Masqua tombe. 1
/
Narva bombardé
Stockho!m, 8 mars. .
Communiqué officiel esthonien du 7 mars.
Dans la direction de Yambourg, l'ennemi
a bombardé Narva, le domaine de Ldlipii-
bach et les districts avoisinants.
Dans la direction de Pskoff, l'ennemi a
pris, dans la ,unit, les villages de, Satrubje.
de Borkonovo, mais, dans une contré-atta-
que, nos troupes ont repris ces villages.
Sur le front ouest, on signale quelques
engagements et une activité des éclairenrs.
— ilîavas.V
Cours du poisson
DU 9 MARS
ESPECEb . ESPÈCES "^1
Cabillaud ... 2 50 Morue 5 » .
Carrelet 2 50 Raie ........ 2-25 '
Cluen de rnL,,r. 1bO Houget 3 »
Colin décapité 5 D Moules ô 25
Congre 3 » Coques ...... 0 17
Crevette grise 4 » Ablette ...... 5 »
Grondin 2 i> Anguille morte 5 »
Hareng • 2 50 Barbillon .... 4 » ■
Limande ord.. 3 1) Carpe morte. 2 50
Maquftwau .. 3 » Eperlan 4 n
Merlan ord....' 2 v
NOTA. — Les prix ci-dessus doivent être,
':i'dprès les avis compétents, majorés do
X5 0/0, pour donner les prix maxima de la ■
vente au détail.
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LIVRAISON A DOMICILE
Téléph. : HERiiERE 48-38 —:-r- CENTRAL 15-65
9 mars. — Le dimanche, los pavtuons de
la. boucherie et des beurres et œufs SOnt,
tCl'més.
Lu volaille commence à dimi11u.cr, la cause
en est due à la raréfaction de la produr.tion:
aussi ks cours sont-ils élevés et le demeu-
refont-ils pendant tout le printemps. Le pou-
let vaut en moyenne 12 -fr. 5D le I-Ull).
A la triperie, des tarifs fantastiques sont
pratiques. Foie de veau 10 Ir. le kilo, (.œur,
de bœuf 3 fr. 60, pied de veau 0 Ir. 75 pièce.
La baisse continue sur les légumes.
Les arrivages à la marée n'étant que de
100-000 kilos, le cours sur chaque variété de
poisson., fait le maximum.
VAUDEVILLE. — Lucien Guitry, dans
PASTEUR
r>t' — ■ ^ n"»oc r:ir ^nrh» fiiiHrw...
EN TROISIEME PAGE. — Questions
c.rtérieun:s, par Marius Leblond ; les,
spectacles.
ATHE-PALACE ;32. bel Italiens . Tou* les 1.
. 2 à 11 h. : toutes les actualités. Les meilleur
programmes. Orchestre symphonique*
1
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