Titre : Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-07-03
Contributeur : De Waleffe, Maurice (1874-1946). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 juillet 1928 03 juillet 1928
Description : 1928/07/03 (A18,N1048). 1928/07/03 (A18,N1048).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47309665
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2017
DERNIÈRES NOUVELLES
11 HEURES
du matin
LA POLITIQUE
POUR TOUS
«La plus grande
France»
Pour la première fois depuis la guerra
la France s'aperçoit aujourd'hui qu'elle
possédé une marine.
Quatre-vingts unités navales et une
centaine d'avions évolureront dans la
Manche, au large du Havre, sous les
yeux du président de la Républiqi;e.
Si le chef de l'Etat se dérange, "c'est
donc que la manifestation du Ha vre est
plus qu'une fête ordinaire arrangée et
organisée pour la joie des yeux.
Et c'est bien ainsi qu'il faut le regar
der.
La revue navale d'aujourd'hui est le
signe de la renaissance de notre marine
française, hélas fort mise à mal par la
guerre.
Mais comment interpréter cette renais-
sance ?
Dans un but orgueilleux et belliqueux?
Nullement !
Sans doute la France, pays maritime
autant que contiental, a besoin de dé-j
fendre ses côtes, et tant que les pactes
signés à Locarno ou proposés par Wa-
shington, n'auront pas acquis la force
des articles du Code pénal, il faut, hé-
las ! penser à sa propre conservation.
La marine nous permettra donc, non
seulement d'empêcher l'invasion du ter-
ritoire, mais de protéger les colonies et
le trafic entre celles-ci et la France. Il
n'est pas besoin d'insister sur les rap-
ports économiques étroits qui ont uni,
pendant la guerre, la métropole et ses
possessions d'outre-mer.
Mais il est un but plus élevé auquel
tend notre marine, et c'est là, en défini-
tive, la signification qui doit rester, dans
les esprits, de cette fête du Havre.
En portant bien haut le pavillon de la
civilisation française partout où nos co-
lons ont pris pied, la marine travaille à
l'avènement de ce qu'on a appelé, à
juste titre, « la Plus Grande France »,
ou encore « la France des Cinq parties
du monde », chimère d'hier, réalité de
demain.
Gabriel PERREUX.
LE VOYAGE DE M. DOUMERGUE
Le programme
de la revue navale
du Havre
Le Président de la République qu
arrivera au Havre à 10 h. 45, sera re-
çu à l'Hôtel de Ville, puis à la Cham-
bre de commerce. Il s'embarquera à mi.
di 10 à bord du croiseur Duquesne oij
il déjeunera. M. Doumçrgue visitera en-
suite le Jeanne-d'A re, école d'applica-
tion, des enseignes de vaisseau. Puis, il
montera à bord du contre-torpilleur Ja-
guar.
C'est à ce moment qu'aura lieu en
rade du Havre la revue d'une partia
des forces navales françaises par M.
Doumerorue. Le Jaguar, battan pavil-
lon dù Président de la République, es-
eorté des torpilleurs Ouragan et Si-
moun, passera entre une double ligne
formée par quatre vingts bâtiments ds
guerre, rangés en arc de cercle, entre
le cap de la Hève et l'estuaire de la
Seine à trois kilomètres de la côte. Du-
rant toute la revue, 100 avions survole-
ront la rade.
A 16 heures 30, le Jaguar viendra
reconduire le Président au quai de la
Compagnie industrielle maritime. Un
nouvean quai et un nouveau bassin se-
ront inaugurés. M. Tardieu prendra la
parole.
M. Doumergue sera reçu ensuite à
bord du Paris par la Ligue maritime*
et coloniale. Puis, il se rendra à la sous-
préfecture. Il dînera à l'Hôtel de Vil-
le ; au cours de ce banquet des discours
seront prononcés par le maire du Ha-
vre, le président de la Chambre Ge 'Corn-
merce et le Président de la République.
A 23 heures, le Président de la
République sera de retour à la sous. 1
préfecture. -
DANS LE REICH
Le cabinet Müller
se présente
devant le Reichstag
(De notre correspondant particulier)
Berlin, 3 Juillet.
[ ' . (Par téléphone)
Le chancelier Hermann Muller don-
nera - lecture, cet après-midi à trois
heures, au Reichstag, de la déclaration
gouvernementale, laquelle portera sur
toutes questions fiscales et intérieures
discutées- entre les partis durant les
dernières négociations, ainsi que sur
l'ensemble de la politique étrangère
allemande. La continuation de la poli-
tique de Locarno sera proclamée une
fois de plus par le chef du gouverne-
ment d'Empire qui insistera toutefois,
de façon spéciale, sur la nécessité d'une
évacuation anticipée du Rhin.
Après avoir affirmé la volonté alle-
mande d'exécuter les réparations sans
défaillance, le chancelier consacrera
quelques paroles aux possibilités de re-
vision du plan Dawes. Le chef du gou-
vernement, dont la déclaration a. reçu
l'approbation préalable de M. Strese-
mann, adressera ensuite quelques paro-
les à la Russie et se ralliera pleinement
su pacte américain de proscription de
ta guerre.
La majorité du nouveau gouverne-
ment est certaine et on estime que l'or-
dre du jour de confiance réclamé par
e cabinet sera adopté par 320 voix
'ontre 150 et quelques abstentions.
Le débat sur la déclaration gouver-
iementale sera terminé jeudi après-
nidi.
LE PACTE KELLOGG
La France a-t-elle suggéré
à Londres
de faire les réserves ?
(De notre correspondant particulier)
Berlin, 3 Juillet.
(Par téléphone.)
Les feuilles nationalistes le T(tq et le
Loïc a-1 Anzeiger reproduisent une infor-
mation particulière de Londres, aux ter-
mes de laquelle Je correspondant de ces
journaux aurait appris que le gouverne-
ment français aurait suggéré, hier, au
gouvernement de Londres de formuler
des réserves communes relatives au
f}aete de condamnation de la guerre
:onçu par M. Kellogg.
Ces journaux hurlent naturellement
« sabotage » français et prévoient que
.)owni.ng Street ne tiendra aucun
-ompte de la demande qu'aurait expri-
née notre gouvernement.
Cette information tendancieuse n'est
'onfirmée par aucun journal allemand.
La course
à la Maison-Blanche
Le gouverneur de New-York
va commencer demain
sa campagne électorale
New-York, 3 Juillet.
C'est. demain que M. AJ. Smith, gou-
verneur ae New-York et candidat aux
élections présidentielles, inaugure sa
formidable campagne électorale par un
grand discours qu'il prononcera à l'oe-
casion de !a réunion annuelle de la so-
ciété de Tammany. Puis le gouverneur
entreprendra une grande croisade à tra-
vers les Etats-Unis. II a promis une
quinzaine de discours différents qui se-
ront diffusés par toutes les grandes sta-
tions de T. S. F. "■#
La Coupe Gordon Bennett
Seul un ballon allemand reste
en course
Détroit (Etats-Unis), 2 Juillet.
Le ballon français Lafayette a atter-
ri a Eik Hi!! (Virginie) ce matin à
9 heures (14 heures, heure française).
Seul des 12 ballons partis, un bal10n
allemand reste maintenant dans la
course.
LA CRISE GRECQUE
M. Coundouriotis
appelle
M. Venizelos
Athènes, 3 Juillet.
L'amiral Coundouriotis a invité ".
Venizelos à se rendre aujourd'hui au-
près de lui, à midi.
-La Chambre s'est ajournée jusqu'au
moment où la crise ministérielle aura
été dénouée.
L'ELECTION
DU PRESIDENT OBREGON
Mœurs électorales mexicaines
Mexico, 3 Juillet.
Les élections présidentielles qui ont
eu lieu hier, semblent s'être déroulées
sans aucun incident sérieux, sauf à la
Vera Crux où l'on signale deux tués
et une dizaine de blessés dans une rixe
entre e partisans de deux candidats.
L élection du président Obrégon
annoncée officiellement en septembre à
I ouverture de la nouvelle Chambre.
Les derniers^ scrutins font ressortir
que la majorité des nouveaux sénateurs
et^ députés appartiennent au parti du
général Obrégon.
Un curieux incident
Mexico, 3 Juillet.
Un curieux incident s'est produit hier
après-midi au cours de l'élection prési-
dentielle.
Une eentaine d'individus avant es-
sayé de s'emparer de l'urne dans la-
quelle le président Calles venait de dé-
poser son bulletin de vote, ont été dis-
persés par la , poliee montée, avant
d avoir pu s'en saisir.
DERNIERE MINUTE
PETITS FAITS DE LA NUIT
Un cycliste renversé
Avenue de la Grande-Armée, un ev
e1is-te, Amédé Leclerc, âgé de 31 ans
manœuvre, a été renversé et gravement
blesse par une n'tomobiie. Il a été trans
porté à l'hôpital Beaujon.
L'épuration
Une rafle, a été effectuée an cours de
la nuit dernière dans le seizième arron-
dissement, et en bordure du Bois de
Boulogne. Plusieurs personnes ont été
arrêtées pour défaut de papiers d'iden-
tité, port d'armes prohibées, et vagabon-
dage. ,
Une rixe
, Au cours d'une dispute sur les forti.
fications, à la porte de Choisy, le ma-
nceuvre Ahmed Abdalla, ID ans, sans do-
micile connu, a été frappé d'un coup de
couteau à la poitrine par un individu
qui a^ pris la ^ fuite. Le blessé a été con-
duit à la Pitié ; son état est grave.
Commencement d'incendie
Un incendie s'est déclaré rue de l'Es-
trapade, dans un atelier de photogra-
vure. Le sinistre, provoqué par des fla-
mèches tombées dans une êtuve à gaz, a
été rapidemeut éteint par les pompiers
de la caserne de Poissy. Les dégâts sont
purement matériels.
Une rixe en famille
I A ^ 1.5. au cours d'une discussion.
Maître-Albert, Louis Blanche, 44 ans.
a été frappé d'un coup de couteau par
son neveu, René Leblane, qui a pris la
fuite. Le blessé a été transporté-à l'Hôtel-
Dieu.
On vole l'auto d'un attaché
de l'ambassade japonaise
M. Kintchi, attaché d'ambassade du Ja-
pon, a signalé le voi, devant son domicile.
17, boulevard Victor-Hugo, à Poissy, de
sa voiture automobile, 9 (TV, peinte en
bleu, quatre places, immatriculée 6357-X-S,
Une jeune fille disparaît
L'hôtelier, M. Duerot, 12, rue des Eco-
les, a signalé la disparition de sa fille
Jeanne, âgée de 16 ans. M. Duerot craint
un accident.
Vol d'un portefeuille
Dans le Métropolitain, à la station Châ-
telet, un pikpoket a dérobé à M. Leduc,
29 ans, de passage à Paris, un portefeuille
contenant ses. papiers d'identité et plu-
sieurs milliers de francs.
LA CHINE ET LES PUISSANCES
Les nationalistes
convoquent
les étrangers
à une conférence
Les puissances y sont invitées
à discuter de la revision des traités
Londres, 3 Juillet.
On mande de Shanghaï au Dailg
Telegraph. On annonce de Nankin que
le ministre nationaliste des Affaires
étrangères. M. Ouang, aurait télégra-
p-hié à Pékin pour informer les repré-
sentants des puissances étrangères que
les nationalistes réuniront une eonfé-
rence à Nankin, le 20 juillet, en vue de
■discuter la. revision des traités; les re-
présentants étrangers auraient été in-
vités à assister à cette conférence.
L'ETRANGLEUR DE FEMMES
Pierre Rey
sera à Marseille
demain
Alors, qu'est-ce qui se passera ? M.
Coggia procédera à l'interrogatoire de
première comparution. Puis, il deman-
dera à l'inculpé s'ii consent à répondre
hors la présence d'un avocat. L'autre,
qui est un fin matois, refusera. Il fau-
dra donc attendre qu'il ait choisi un
défenseur. L'usage veut qu'on lui laisse
trois ou quatre jours de réflexion. Ça
nous mènera jusqu'à dimanche, et ce
n'est pas avant la semaine prochaine
que commenceront les véritables opéra-
tions : lutte de l'accusé et du juge, re-
constitution des crimes, etc. Une ins-
truction qui, comme l'on voit, s'ouvrant
peu avant les vacances, pourrait bien
durer plusieurs mois...
On aura le temps, d'ici là, de retrou-
ver^ les cinq cents femmes dont on a
déjà questionné cent cinquante, et qui
écrivirent au Landru provençal ; on
aura pu ouvrir le coffre que Pierre Rey
et Mlîe^ Ebel possédaient dt)ns une ban-
que, vérifier leurs comptes et en sur-
prendre les secrets. Il y a là cinquante
mille francs d'argent frais, dont on con-
naîtra la provenance.
Enfin, peut-être qu'on éclaircira tou-
Ies les sombres histoires de l'homme,
que M. Grisoni nomme « un fauve dé-
chaîné dans la rue ». ,M, <
Tout cela, pourquoi, en somme ?
Pour envoyer le coupable au bagne ou
pour lui couper le cou ?
Voire ! Pierre Rey, si c'est bien son
nom, a 63 .ans. Et la loi du 30 mai
1854, article 5 pour être précis, spécifie
qu'on ne guillotine plus après 60 ans
d'âge. Le Code pénal, il est vrai, reeule
jusqu'à 70 ans cette grâce. D'autre
part, la coutume est de garder en
France 1es forçats qui sont des vieil-
lards.
- Mais, dit M. Grisoni, on a guiH»
lotiné ici, il y a cinq on six ans Rosa,
qui viola une fille et la tua. Il avait 64
ans... %
Alors f Qu'est-ce qu'on fera de
l'étrangleur de femmes, quand il aura
été condamné par les juges ? On le gar-
dera en prison, sa vie durant, tout sim-
plement.
Les héritiers
m plus tard, beaucoup plus tard, Je,
procès fini, candis qu'il purgera en ré-
clusion sa peine perpétuelle, la petite
cousine de sa dernière victime, qui est
femme de chambre à Paris, touchera
peut-être soi. héritage : les 20.000 fr.
que MlIe Ebel avait confiés à celui qui
l'étrangla dans le matin d'un beau di-
manche. Et Mlle Augustine Rey, ia
pauvre fille, qui habite Oran recevra,
s'il en reste, les économies de son épou-
vantable père. C'est la loi.
1.
Les gagnantes
du concours
le «Paris-Midi»
C'est d'abord .. une fraîche et char-
mante jeune fille de seize ans, Mlle Su-
zanne Caton, demeurant 1 bis, rue Ho-
che, à Ivry-sur-Seihe, qui nous présente
le billet n° 579 Q 27445, mis en circu-
lation par nos soins le troisième jour de
notre concours samedi 9' juin, en paie-
ment à une fleuriste de la place de la
Madeleine.
— Mon père, nous dit Mlle - Caton,
est chef de station au Métropolitain
Saint-Marcel. Il a touché ce billet par
les soins du caissier ce la compagnie, sa-
medi dernier. Nous avons, cbmme chaque
jour, vérifié les coupures à la maison.
Mon père a donné le billet à ma. petite
mère, qui m'en a fait cadeau afin que
je puisse, étant souffrante, prendre des
vacances auprès de ma sceur aînée.
C'est vous dire notre joie !
Mme Trayaud, habitant 1'6, rue Du-
phot, s'est ensuite fait rembourser cinq
cents francs le billet de cinq francs por-
tant les numéros 804 P. 27674, mis en
circulation le samedi 16 juin, dans le
quartier de Grenelle, par M' Oliviera,
haussier.
— Elle noirs a dit .:
~; C'est mon mari qui a reçu ce bil-
let dans le paiement de son mois. Tous
les jours, il découpait la liste des bons
numéros dans Paris-Midi. Aussi vit-il
tout de suite sa-chance. Nous allons pou-
voir rester plus longtemps à la campa-
gne !
De la Madeleine à Saint-Marcel, de
Grenelle a la rue Condorcet, de Sa.int-
Marcel à Ivry, de la rue Condoreet à la
rue Duphot, d'Ivry et de la rue Duphot
a notre ('3 isse, deux billets de cinq
francs ont fait une fructueuse tournée.,
Il en est quatorze autres qui station-
nent en ce moment chez vous et qui'sont
en routsg pour le même beau voyage. —-
Jacques Brissac.
LE TOUR DE FRANCE
Toujours lui !
Nouvelle étape, nouveau succès, poiti
le pneu Du ni op. C'est, en effet, à
Frantz, J.e champion de la « bleu-ciel »
qu est revenue hier l'étape Marseille-
i\ îee par la boucle de Soopel. Le Luxem-
bourgeois a triomphé au sprint de Le-
ducq, Magne et Maertens conservant
ainsâ la première place du classement gé.
néral ave-e 50 minutes d'avanee. Décidé-
ment le 22" tour de France' est un
triomphe pour Dunlop qui collectionne
les victoires.
VOTRE MARCHE
MADAME !
Il C'est le moment d'acheter de la via.n-
de et des abats, non dans les boucheries
de détail ou chez les tripiers, mais aux
Halles. U y a de réelles occasions.
La volaille, à cause du temps, n'ose
pas s'envoler vers les prix hauts.
Aux légumes,, la baisse se maintient ;
mais ,les fruits sont chers : Cerises 7 à
8 ; pêches 9 à 12 ; fraises de Paris.
7 à 9 ; groseilles à grappes, 5 à 5,50
le kilo.
Demain, marché aux pommes de terre.
On cotera : Espagne, saucisse rouge :
1,30 à 1,40, moy. 1,35. Midi 0,80 à 0.90,
moy. 0.85. Saint-Malo 0,50 à 0,60, mov.
0,55. Cherbourg, 0,50 à 0,65, mov. O,Ü.
Paris 0.55 à 0,80, mov. 0,65 le kilo.
-- NDAR'W
MOTOR
--
Emblème de protection
«iQ» 0
Grand concours
1 du " Lux "
1
1 Voir en 5e page -
1
Les députés eux-mêmes ne' rendent-'pas à
la France des services entièrement désin-
téressés. Des centaines de millions sont
accordés sous prétexte de rétroactivité à
des gens qui avaient vécu sans compter sur
cette aubaine. L'argent coule à flots des
caisses de l'Etat. Il coule toujours plus
abondant. Et l'on SP. demande si toutes les
écluses, les dernières, ne vont pas bientôt
être emportées. Somme toute, nul n 'est ap-
, pauvri en . France, si ce n'est le rentier, le
! portenr d'obligations. C'est lui le pelé, le
| galeux, /]ont le crime abominable a été de
mettre de côté, en se privant souvent, quel-
ques écus, réservés pour sa vieillesse et
pour l'avenir de ses enfants, mais qui ont
été le fonds de roulement de l'Etat et de
! toute l'industrie nationale. Il n'a mérité
pour un tel forfait, que ce qui lui arrive'
n 'est-ee pas ?
Le relèvement
des traitements
des fonctionnaires
On s'en préoccupe en Angleterre, nous
apprend l'Homme Libre :
L'Angleterre connaît la même crise —
mais s'apprête à la résoudre. Une com-
mission des Communes se préoccupe d'a-
juster les traitements aux prix nouveaux
de la vie, Le premier ministre, loin d'être
opposé à la réforme, la souhaite. Et l'opi-
- nion. admet que le chef du gouvernement
avec ses cinq mille livrés annuelles est
traité en miséreux.
Or, cinq mille livres, au taux actuel
du franc, représentent 625.000 francs. Et
n.os ministres mêmes avec la réforme pro
jetée ne toucheront pas 106.000 francs. On
î peut, juger de la différence — qui se ré-
pète pour toutes les fonctions publiques —
haut en bas de l'échelle.
Or, le curieux, c'est qu'avec cette dif-
'érence ce soit encore l'Angleterre — et
on la France — qui prenne l'initiative
relèvements indispensables.
\ }■
\
La véridique histoire
de La Tour d'Auvergne
Parlant de « l'histoire vue par les ro-
manc-iers », à propos de la « Vie de la
Tour d'Auvergne » que vient de publier
M. Charles Le Goffic, M. André La-
mandé nous assure (?) que « seul est au-
thën'tique le rengagement de La Tour
d'Auvergne ; mais m ses causes ni ses
conditions ne furent ce qu'on en dit ».
On voulait faire de La Tour d'Auver-
gne, fatigué et qui avait horreur de la
politique, un gouverneur...
L'idée germa aussitôt, ehez ee brave
des^ braves, de fuir de si lourdes respon-
sabilités. Mais de fuir en avant, comme
il convenait à un soldat, d'aller reprendre
un poste dangereux aux armées. 11 avait
besoin « d'une défaite honnête », comme
il l avouait à sou beau-frère. 11 la trouva
en demandant de servir sous les ordres de
son compatriote Moreau.
Or, comme, à cette époque, il s'était
épuisé en vaines démarches pour faire
rendre à Le Brigant l'unique fils survi-
vant^ de vingt-deux enfants, il eut la
pensée de faire servir ses convenances
personnelles,,,jux , intérêts de son ami. Et
il écrivit à Petiet, ministre de la Guerre,
la lettre connue où il déclarait ne solli-
citer « d'autre place que celle de simple
volontaire et de relever un de ses frères
d'armes ».
Le 28 germinal an V, le président du
Directoire, Rewbel, lui répondit qu'il par-
tirait à sa convenance et qu'on n 'exige-
' rait de lui que « le service de simple vo-
lontaire ». Mais du fils de Le Brigant,
pas le moindre mot.
Quelque temps après, La Toul' d'Au-
vergne était versé à la 46e demi-brigade
« avec le titre et les émoluments de son
grade (capitaine^, qui lui avaient été con-
serves par le Directoire a.
Cervantès
Excelsior nous rappelle que Cervan-
tès était un mutilé de guerre. C'est à ce
titre que les invalides espagnols ont cé-
lébré par un buste ce grand blessé...
On sait, en effet, que Cervantès, l'illus-
tre auteur de lion Quichotte, avant d'être
écrivain, avait exercé le métier des armes.
Ayant pris part à la bataille de Lepante,
il y fut grièvement blessé et perdit l'usa-
ge de la main gauche.
Le corps des invalides espagnols a jugé
qu'il devait honorer la mémoire de son
grand ancêtre. Aussi a t-il commandé im
buste de Cervantès à l'excellent sculpteur
Juan Cristobal. Ce buste vient d'être iJlau-
guré en présente du général Primo de Ri-
vera avec toute la solennité voulue. Ii a
été placé dans la salle d'honneur du grand
établissement où sont hospitalisés, à Ma-
drid, les invalides de l'armée espagnole.
La conduite de la vie
« La conduite de la vie pour d'em-
ployé subalterne, qui est strictement
■soumis à l'observance de règles très
simples, est bien moins complexe que le
comportement du chef qui doit manier
un grand nombre d'individus de forma-
tion et de caractère différents b, nous
fait remarquer je Docteur douteuse
(Quotidien).
C 'est pourquoi tel qui a brillé à un
certain étage s'avère, quand il monté en
grade, tout à fait incapable de tenir
son nouveau rôle, Ainsi dans le régime
soviétique, en Russie, beaucoup d'ou-
vriers out dû être remplacés dans dee
postes de direction par des sujets choi-
sis parfois en dehors de toute opinion
politique, et qui, sous l'appellation de
« responsables », exercent des pouvoirs
dictatoriaux aussi marqués qu'en régime
capitaliste. Tant les divers gouverM-
i ?
ments, inspirés par les tendances affec-
tives les plus opposées en arrivent, s'ils
poursuivent activement un but d'effi-
cience sociale, aux mêmes organisations,
parce que c'est là un problème da
psycho-physiologie et non pas un pro
blème politique.
Cette mentuJité, qui se traduit surtout
par la supériorité de la conduite, n'est
qu'un des modes infiniment varié,s de
l'intelligence —' l'inteligence sociale.
Au point de vue de l'évolution humaine;
elle exprime le rnie,ux ce pouvoir
d'adaptation qui, des plus bas dogrss
de l'échelle animale jusqu'à l'homme,
réalise le progrès de la vie.
Compagnons
« Cette institution du compagnonna-
ge, elle est une des plus belles de l'an-
cienne France : elle remonte si haut
qu'elle se perd dans la nuit des temps \
nous dit M. Jean de Pierrefeu (Œuvre).
Bïle est d'ailleurs encore vivace dais
certains métiers.
,Que l'ouvrier recherche ses titres de
gloire historique, qu'il essaye de fixer
son passé de travail et s'en souvienne
pour en être fier, c'est un sentiment as-
sez oublié dans le peuple, lequel vit au
jour le jour, dans le présent, détestant
sa tâche qu'il assimile à l'esclavage..
Les Compagnons, eux, par l'idée jusve
de la durée introduite dans l'existence
ouvrière, magnifient la destinée du peu-
ple ; par l'idée de la science appliquée
ao métier ils ouvrent levant lui la pers-
pective d'un perfectionnement intellec-
tuel et moral capable d'ennoblir toute
une vie.
Avoir des aïeux qui furent illustres,
une tradition de devoir et d'honneur
qu'on connaît et qu'on suit, dont on veut
être digne, cela vaut mieux que d'être
I confondu av&c des rastas sans hittoire.
; La noblesse ouvrière des Compagnons
les rend supérieurs à bien des enrichis
de la veille.
La foire aux autos
« u était naturel que Levallais-Per..
ret, capitale du taxi, eût sa foire aux
autos », nous dit M. Géo London (jour-
nal). C'est un ensemble hétéroclite :
« Toutes les voitures y sont admises,
sans distinction d'origine ni d'âge... Une
seule condition leur est imposée : arri-
ver sur place par leurs propres moyens.
Quelques-unes ont U.1 grand mérite à y
parvenir ! » _■
C'est qu'à la foire aux autos il y en
a pour toutes les bourses. Trois voitures
offertes à 1.500 fra.ncs ont été vendues
pour 1.000 et 900 francs pièce. Qui done
pour ce prix songerait à s'offrir une
« sans soupapes 1 »
Les acheteurs, fort nombreux, étaient
de braves gens pour la plupart désireux
de réaliser un rêve longtemps caressé :
avoir une « bagnole » pendant- leurs va-
cances.
On les voyait passer et repasser devant
les voiture's, discutant à voix basse de-
vant les pancartes collées sur les pare-
brise ou sur les portières. Quelques-unes
de ces pancartes étaient fort pittores-
ques C'est ainsi qu'on I "ait sur une tor-
pédo : « Une affaire : 2.000 fr. ; garantie
contre tout vice caché ». Plus loin, sur
un coupé : « A vendre 1.500 fr., pour
cause de départ pour les îles. » Plus loin
encore, sur un taxi ; « Une affaire d'or :
3.000 francs. Mais si vous voulez discu-
ter le coup, le chauffeur est au tabac, »
Un vendeur faisait l'article magnifi-
quement à un néophyte :
— C'est un modè'e très chic. Vous pas-
serez avec ça d'excellentes vacances.
Sans doute, songeait U, iit petto ;
« ...Sur la voiture quelquefois et le plus
souvent dessous, pour la réparer. »
Le Liseur.
URIi TOUS LES L)IMANCHF,-
La p?«e Sportive
Les Concours du Conservatoire
COMÉDIE (HOMMES)
Autrefois, : l'essentiel de l'enseigne- '
ment dramatique ' c'était d'apprendre,
dans un décor simple et conventionnel,
à articuler, à réciter avec intelligence
et sentiment, à bien se tenir, et à ne
pas abuser des gesticulations. Le Con-
servatoire y pourvoyait.
Aujourd'hui, un bon acteur .doit, non
pas réciter, mais vivre son rôle, sous
des lumières savantes et changeantes,
dans des décors pleins d'artifice.
Le Conservatoire est resté au temps
d'autrefois. La contradiction apparaît
terrible entre son enseignement et le jeu
réel sur la scène. Je finirai par croire
que cette maison, excellente pour le pia-
no, le violon et les instruments de tou-
tes 'sortes, est inutile ou dangereuse au
théâtre moderne.
Le choix des morceaux de concours
achève de m'enfoneer dans cette convic-
tion.
Dans le ^ concours de comédie, hom-
mes, (comédie signifie aussi drame et
mélodrame), quatre concurrents avaient
préféré Mol:ère. Sauf M: Seigner, qui
a perdu la tête dans le Misanthrope, les
trois autres, MM. Calvé (Clitf»ndre des
Femmes Savantes), Bonifas (Argan du
Malade Imaginaire, dans un étrange
« pot-pourri », si j'ose hasarder à son
usage cette expre.ssion), Mérie (Dorante
de la Critique de l'Ecole des Femmes)
ont très honorablement tenu les plan-
ches. Même, si M. Bonifas avait eu
plus de fantaisie grotesque, il aurait
« de son art remporté le prix ». Mais
aussi, il y a une tradition de Molière,
et cela peut s'enseigner an Conserva-
toire.
De même, dans le Barbier de Sé ville,
qui est un bon texte, M. Dux a eu de la
gaîté point vulgaire. Enfin dans Le
^ Marchand de Venise, M. Chamarat, en
Shylock, as., montrer les agitations
contraires de l'usurier juif, qui a perdu
sa fille et trouvé sa vengeance. C'est, en
effet, un texte « classique ».
Mais le Musset, qui doit se fondre
dans l'oreille, et qui ne vit que de nuan-
ces délicates, a été affreusement desser-
vi par ceux qui s'étaient fiés a lui. Il
est vrai qu'il ne les a guère servis. M.
Dreyfus, dans les Caprices de Marian-
ne, MM. Fleur et Faubert dans Lo-
renzaccio, MM. Bereher et Bertrand
da.ns On ne badins pas avec l'amour,
ont senti à leurs dépens, et aux nôtres,
• que certaines qualités ne se gagnent pas
en classe.
M. Clairval a été franchement mau.
vais dans les Revenants ; M. Saboureau,
médiocre dans Denise ; M. Martin, ba-
nal dans une scène affreusement com-
mune de Y Ami Fritz. M. Srçuhaquel a
réussi dans Don Salluste de Blas.
Mais 11'1115 étions infiniment loin du
vrai théâtre.
Si le jury est juste - je veux dire
s'il est de mon avis ■— il lira le pal-
marès suivant : une bonne récompense
à M. Chamarat, qui saura rendre par-
tout service et peut-être deviendra quel-
qu'un, une autre, un peu inférieure, à
M- Bonifas, d'autres plus inférieures à
MM. Calvé et Mérie. M. Squinquel ne
sera pas entièrement oublié, non plus
que M. Dux.
Et le meilleur n'aura point de cou-
ronne, parce qu'il n'a pas concouru,
c'est M. Balutin, « répliqueur », plein
de verve, d'entrain et de fantaisie, qui
avait l'air de beaucoup s'amuser en me-
nant le jeu.
Fortunat Strowski,
Membre de l'Institut.
A propos de l'irrégularité
du concours de piano (hommes)
C'est au concours de piano (hommes)
et non de violon, comme une coquille
typographique nous l'a fait dire hier,
qu'un membre du jury se trouvait, con-
trairement au règlement, être profes-
seur d'un des candidats primés.
| On sait que chaque membre du jury
l doit affirmer sur l'honneur n'avoir au-
i cun élève parmi les concurrente.
Or, tandis que M. Duvauc'helle. M.
Chardon, M. Tolleron, ont dû, après un
. M. Iules Truffier
toire sans récompense, on eut la sur- 4
prise de voir M. Serventi partager le 1
premier prix avec M. Robinault, qui 1
surclassait toute sa promotion et de voir
le jury n'accorder aucun second prix. ^
On nous affirme, d'excellente source, ■
que M, Drovet. un des candide récom- j
pensés, ^ élève de M. Riera, est égale-
ment l'élève de- M. Maurice Amour, qai
faisait partie du jury. Est-ce, en ad-
mettant ces irrégularités — si elles sont
exactes — qu'on rendra leur prestige
aux Concours du Conservatoire..
Paul Achard.
Hier matin, tragédie
Concours sans éclats, ou les, hommes
ont marqué une écrasante supériorité.
Parmi lés femmes, on a pu apprécier 'a
témérité de Mlle Wendling, qui n'a pas
craint de s'attaquer au rôle de Phèdrp.,
l'Ínt(>Jlig-ence de Mlle Risner, dans
Athalie, le physique fatal de Mlle
Montlaur — œil sombre, cheveu noir,
visage ardent — et ses excellentes 111-
tentions à l'égard de l' « Aiitl,-Otle »
de Sophocle, les attitudes de Mile Bar-
tenu, et la conviction de Mlle Tissot.
Trois concurrents ont surclasse leurs
camarades : M. Vidalin, qui a montré
de remarquables qualités de théâtre
dans le rôle d'Oreste, des Erinnyes, qua-
lités servies par un physique tragique
et une voix splendide qui ne reeule pas
devant le rugissement. Peut-être peut-
on reprocher à ses finales de n'avoir
pas le mordant de ses attaques.
M. Squinquel a nn masque de tragé-
die, une diction nette et un bel organe,
au service d'un style incontestable.
M. Clairval a du , tempérament, et,
s'il manque de carrure, il est plein de
flamme et l'a montré dans une scène
d'Andromaque, où il jouait Oreste.
M. Seigne est plus comédien que tra-
gédien. M. Fleur a tort de vouloir
jouer Néron. M. Chamarat est un co-
mique égaré dans la tragédie et a joué
Narcisse comme s'il se fut agi de Sca-,
pin. 4 ..
Le jurv, composé de M. Henri Ra-
baud, Mme Bartet, MM. Marcel Pré-
vost, E. Brieux, E. Fabre, André Ri-
voire, Edmond'Sée, Albert Carré, Panl
Abram, Paul Géraldy, Silvain. Georges
M. Balutin donnant une réplique
Berr, Bémont et Jean Chantavoine, se-
crétaire, a cru devoir accorder les ré-
compenses suivantes :
Hommes. — Pas de 1er prix ; 3*
prix : M. Vidalin ; Vr accessit : MM*
Squinquel et Seigne ; 2e accessit : M.
Clairval.
Femmes. — Pas de 1" prix ni de
second ; 1er accessit Mlle Wendling ;
deuxième accessit : Mlles Montlaur
Risner. '
M. Clairval, quand il est venu sa-
luer, a été l'objet d'une ovation, qui fut
une manifestation de sympathie et une
marque de protestation à la fois, qui
l'émut à ce point qu'il faillit défaillir
et que son professeur, M. Leituer, le
reçut tout pâle, dans ses bru.
Aujourd'hui, à 14 heures
Concours de comédie (femmes)
une seule Agnès pour quinze con&ur.
rentes des classes de comédie! Non déci-
dément '] ingénue n'est plus en faveur
c est I époque qui veut ça ! La blonde Mlle
r'eretnere, sur laquelle ses professeurs ont.
nais, nons Je savons, beaucoup d'espoir,
devra soutenir sur ses frôles épaules la
réputation de la jeune fille française, chère
a nos moralistes. Noue lui souhaitons d'y
parvenir.
Les auteurs vivants ont été aussi dédai-
gnes des futures « demoiselles de comé-
die », que des concurrents d'hier, Robert
de Flers et Caillavet sont les seuls auteurs
contemporains choisis. Nous entendrons
quatre scènes de Musset et de « la froide
Camille .; M'!e Délian. blonde, et Mlle
lissot, brune, donneront deux' images bien
différentes. Molière et Shakespeare ont été
chacun ehaisis deux fois ; les Dumas —.
père et fils — seront représentés, ainsi
que Marivaux, une fois seulement? Pros-
per Mérimée, Jules Le-maîtie et Meilhac.
Voici, d'ailleurs, la liste des concurren-
tes et des morceaux choisis :
Mariage blanc, acte J." (J. Lemaître).
-j 1. Mlle Maubant, 22 ans 2 mois, 3* an-
née, a coueouru en 1927; rôle de Simone
(repliquee; MM. Olairval et Bonifas).
,Uamlet, acte IV (Shakespeare). -- 2.
Mlle Dueaugc, 19 ans 8 mois, 3e année le.
aee, en 1927. rôle d 'OphélIe (répliques ;
MM. Saboureau, \'idalin et Seigner, Mild
Barreau).
Le Misanthrope, acte III (Molière). —
3. Mlle Eisner, 20 ans 6 mois, 21 année:
rôle d'Arsinoé (répliques: MM. Balutip et
Bertheau, Mlle BriUant). '
L'Ecule' des Femmes, acte II (Molière),
*— 4. Mlle Perdrièrç, 18 ans 1 mois, 1 fa an-
née; rôle d'Agnès (répliques M. Charnu
rat).
Chandelier, acte 111 (A. de Musset),
— 3. Mlle Brillant, 22 ans 2 mois. 3 mêk,
de diction en 1927 ; rôle de Jacqueline (ré*
pliques : MM, Martin. Dr&yfue et Ber.
f beau).
Margot. acte II (Meilhac). — 6. Mlle
Press, 21 ans, 6 mois, 3e année, a concoure
en Ï927; rôle, de Margot (réplique; M.
Seigner).
La Mégère apprivoisée, acte I" (Shakes-
peare). — 7. Mlle Gvisin, 22 ans, 2" année,
1 ace. en 1927; rôle de Catharina (rêpli«
ques: MM. Qharuarat, Fleur et Dux, Mllg
Marquis). -
On ne badine pa4 avec t'am.oltf, acte n
(A. de Musset). 8. &Ille Delian. 21 ana
9 mois, 28 aonée; rôle de Camille (ré'pU*
que : M. Clairval).
Barberine, acte III (A. de Musset). —<»
Mlle Çl&'vanne, 21 ans Il mois, lr® an-
née ; rôie de Barberine (répliques : MM.
Clauva] et Balutin, Mlle Perdrière).
Le Carrosse du S'aint,Sacreinent. acte le.
[T. Mérimée). — 10. AtII6 Fordyce, 20 ans
~ mois, 3' année, a concouru en 1927; rôle
Je La Périchole (répJique AL Seigner).
L'Amour veille, acte III (R. de F:ers
3t de Caillavet). — il. Mlle Vidal. 22 ans
t mois, 3e année, a concouru en 1927; rôle
je Jacqueline (réplique; cM. Chamarat).
l,e" Sinc£¿ros, aete IH (Marivaux), — 12.:
Mlle Faiijannç, 20 ans 4. mois, 1 e année;'
,ôl,e de la Marquise (répliques: MM. Prey-
his, Faubert et Dux). ;
Le Fils naturel, prologue (A. Dumas
ils), — 13. Mlle MwnJlaur, 24 ans 10 mois,
î* année; rôle de Clara (répliques: MM.
Faubert et Anmont). ■
Un Mariage sous j'avis XV, acte 1 * (A.
Dumas père). - 14..Mlle Favette, 26 ans
t mois, 3 année, ace. en 1927; rôle d«.
a Comtesse (répliques: MM. Faubert et
Martin, M1ie Vidal),
On ne badine pas avec l'amour, acte III
A. de Musset). — 13. Mlle Tissot. 21 ans
> mois, 2 année, a concouru en i'927"; Tôle
le Camille (répliques; MM. Clairval et
xïlje Perdrière).
Une tornade en Amérique
100.000 dollars de dégâts
Anoka (Minnesota). 3 Juillet.
Une tornade, qui a dévasté la région
aujourd'hui, a détruit de- nombreuses
fermes et tué une grande quantité de
bétail. Les dégâts sont évalués à
100.000 dollars.
Essencedepaissance
11 HEURES
du matin
LA POLITIQUE
POUR TOUS
«La plus grande
France»
Pour la première fois depuis la guerra
la France s'aperçoit aujourd'hui qu'elle
possédé une marine.
Quatre-vingts unités navales et une
centaine d'avions évolureront dans la
Manche, au large du Havre, sous les
yeux du président de la Républiqi;e.
Si le chef de l'Etat se dérange, "c'est
donc que la manifestation du Ha vre est
plus qu'une fête ordinaire arrangée et
organisée pour la joie des yeux.
Et c'est bien ainsi qu'il faut le regar
der.
La revue navale d'aujourd'hui est le
signe de la renaissance de notre marine
française, hélas fort mise à mal par la
guerre.
Mais comment interpréter cette renais-
sance ?
Dans un but orgueilleux et belliqueux?
Nullement !
Sans doute la France, pays maritime
autant que contiental, a besoin de dé-j
fendre ses côtes, et tant que les pactes
signés à Locarno ou proposés par Wa-
shington, n'auront pas acquis la force
des articles du Code pénal, il faut, hé-
las ! penser à sa propre conservation.
La marine nous permettra donc, non
seulement d'empêcher l'invasion du ter-
ritoire, mais de protéger les colonies et
le trafic entre celles-ci et la France. Il
n'est pas besoin d'insister sur les rap-
ports économiques étroits qui ont uni,
pendant la guerre, la métropole et ses
possessions d'outre-mer.
Mais il est un but plus élevé auquel
tend notre marine, et c'est là, en défini-
tive, la signification qui doit rester, dans
les esprits, de cette fête du Havre.
En portant bien haut le pavillon de la
civilisation française partout où nos co-
lons ont pris pied, la marine travaille à
l'avènement de ce qu'on a appelé, à
juste titre, « la Plus Grande France »,
ou encore « la France des Cinq parties
du monde », chimère d'hier, réalité de
demain.
Gabriel PERREUX.
LE VOYAGE DE M. DOUMERGUE
Le programme
de la revue navale
du Havre
Le Président de la République qu
arrivera au Havre à 10 h. 45, sera re-
çu à l'Hôtel de Ville, puis à la Cham-
bre de commerce. Il s'embarquera à mi.
di 10 à bord du croiseur Duquesne oij
il déjeunera. M. Doumçrgue visitera en-
suite le Jeanne-d'A re, école d'applica-
tion, des enseignes de vaisseau. Puis, il
montera à bord du contre-torpilleur Ja-
guar.
C'est à ce moment qu'aura lieu en
rade du Havre la revue d'une partia
des forces navales françaises par M.
Doumerorue. Le Jaguar, battan pavil-
lon dù Président de la République, es-
eorté des torpilleurs Ouragan et Si-
moun, passera entre une double ligne
formée par quatre vingts bâtiments ds
guerre, rangés en arc de cercle, entre
le cap de la Hève et l'estuaire de la
Seine à trois kilomètres de la côte. Du-
rant toute la revue, 100 avions survole-
ront la rade.
A 16 heures 30, le Jaguar viendra
reconduire le Président au quai de la
Compagnie industrielle maritime. Un
nouvean quai et un nouveau bassin se-
ront inaugurés. M. Tardieu prendra la
parole.
M. Doumergue sera reçu ensuite à
bord du Paris par la Ligue maritime*
et coloniale. Puis, il se rendra à la sous-
préfecture. Il dînera à l'Hôtel de Vil-
le ; au cours de ce banquet des discours
seront prononcés par le maire du Ha-
vre, le président de la Chambre Ge 'Corn-
merce et le Président de la République.
A 23 heures, le Président de la
République sera de retour à la sous. 1
préfecture. -
DANS LE REICH
Le cabinet Müller
se présente
devant le Reichstag
(De notre correspondant particulier)
Berlin, 3 Juillet.
[ ' . (Par téléphone)
Le chancelier Hermann Muller don-
nera - lecture, cet après-midi à trois
heures, au Reichstag, de la déclaration
gouvernementale, laquelle portera sur
toutes questions fiscales et intérieures
discutées- entre les partis durant les
dernières négociations, ainsi que sur
l'ensemble de la politique étrangère
allemande. La continuation de la poli-
tique de Locarno sera proclamée une
fois de plus par le chef du gouverne-
ment d'Empire qui insistera toutefois,
de façon spéciale, sur la nécessité d'une
évacuation anticipée du Rhin.
Après avoir affirmé la volonté alle-
mande d'exécuter les réparations sans
défaillance, le chancelier consacrera
quelques paroles aux possibilités de re-
vision du plan Dawes. Le chef du gou-
vernement, dont la déclaration a. reçu
l'approbation préalable de M. Strese-
mann, adressera ensuite quelques paro-
les à la Russie et se ralliera pleinement
su pacte américain de proscription de
ta guerre.
La majorité du nouveau gouverne-
ment est certaine et on estime que l'or-
dre du jour de confiance réclamé par
e cabinet sera adopté par 320 voix
'ontre 150 et quelques abstentions.
Le débat sur la déclaration gouver-
iementale sera terminé jeudi après-
nidi.
LE PACTE KELLOGG
La France a-t-elle suggéré
à Londres
de faire les réserves ?
(De notre correspondant particulier)
Berlin, 3 Juillet.
(Par téléphone.)
Les feuilles nationalistes le T(tq et le
Loïc a-1 Anzeiger reproduisent une infor-
mation particulière de Londres, aux ter-
mes de laquelle Je correspondant de ces
journaux aurait appris que le gouverne-
ment français aurait suggéré, hier, au
gouvernement de Londres de formuler
des réserves communes relatives au
f}aete de condamnation de la guerre
:onçu par M. Kellogg.
Ces journaux hurlent naturellement
« sabotage » français et prévoient que
.)owni.ng Street ne tiendra aucun
-ompte de la demande qu'aurait expri-
née notre gouvernement.
Cette information tendancieuse n'est
'onfirmée par aucun journal allemand.
La course
à la Maison-Blanche
Le gouverneur de New-York
va commencer demain
sa campagne électorale
New-York, 3 Juillet.
C'est. demain que M. AJ. Smith, gou-
verneur ae New-York et candidat aux
élections présidentielles, inaugure sa
formidable campagne électorale par un
grand discours qu'il prononcera à l'oe-
casion de !a réunion annuelle de la so-
ciété de Tammany. Puis le gouverneur
entreprendra une grande croisade à tra-
vers les Etats-Unis. II a promis une
quinzaine de discours différents qui se-
ront diffusés par toutes les grandes sta-
tions de T. S. F. "■#
La Coupe Gordon Bennett
Seul un ballon allemand reste
en course
Détroit (Etats-Unis), 2 Juillet.
Le ballon français Lafayette a atter-
ri a Eik Hi!! (Virginie) ce matin à
9 heures (14 heures, heure française).
Seul des 12 ballons partis, un bal10n
allemand reste maintenant dans la
course.
LA CRISE GRECQUE
M. Coundouriotis
appelle
M. Venizelos
Athènes, 3 Juillet.
L'amiral Coundouriotis a invité ".
Venizelos à se rendre aujourd'hui au-
près de lui, à midi.
-La Chambre s'est ajournée jusqu'au
moment où la crise ministérielle aura
été dénouée.
L'ELECTION
DU PRESIDENT OBREGON
Mœurs électorales mexicaines
Mexico, 3 Juillet.
Les élections présidentielles qui ont
eu lieu hier, semblent s'être déroulées
sans aucun incident sérieux, sauf à la
Vera Crux où l'on signale deux tués
et une dizaine de blessés dans une rixe
entre e partisans de deux candidats.
L élection du président Obrégon
annoncée officiellement en septembre à
I ouverture de la nouvelle Chambre.
Les derniers^ scrutins font ressortir
que la majorité des nouveaux sénateurs
et^ députés appartiennent au parti du
général Obrégon.
Un curieux incident
Mexico, 3 Juillet.
Un curieux incident s'est produit hier
après-midi au cours de l'élection prési-
dentielle.
Une eentaine d'individus avant es-
sayé de s'emparer de l'urne dans la-
quelle le président Calles venait de dé-
poser son bulletin de vote, ont été dis-
persés par la , poliee montée, avant
d avoir pu s'en saisir.
DERNIERE MINUTE
PETITS FAITS DE LA NUIT
Un cycliste renversé
Avenue de la Grande-Armée, un ev
e1is-te, Amédé Leclerc, âgé de 31 ans
manœuvre, a été renversé et gravement
blesse par une n'tomobiie. Il a été trans
porté à l'hôpital Beaujon.
L'épuration
Une rafle, a été effectuée an cours de
la nuit dernière dans le seizième arron-
dissement, et en bordure du Bois de
Boulogne. Plusieurs personnes ont été
arrêtées pour défaut de papiers d'iden-
tité, port d'armes prohibées, et vagabon-
dage. ,
Une rixe
, Au cours d'une dispute sur les forti.
fications, à la porte de Choisy, le ma-
nceuvre Ahmed Abdalla, ID ans, sans do-
micile connu, a été frappé d'un coup de
couteau à la poitrine par un individu
qui a^ pris la ^ fuite. Le blessé a été con-
duit à la Pitié ; son état est grave.
Commencement d'incendie
Un incendie s'est déclaré rue de l'Es-
trapade, dans un atelier de photogra-
vure. Le sinistre, provoqué par des fla-
mèches tombées dans une êtuve à gaz, a
été rapidemeut éteint par les pompiers
de la caserne de Poissy. Les dégâts sont
purement matériels.
Une rixe en famille
I A ^ 1.5. au cours d'une discussion.
Maître-Albert, Louis Blanche, 44 ans.
a été frappé d'un coup de couteau par
son neveu, René Leblane, qui a pris la
fuite. Le blessé a été transporté-à l'Hôtel-
Dieu.
On vole l'auto d'un attaché
de l'ambassade japonaise
M. Kintchi, attaché d'ambassade du Ja-
pon, a signalé le voi, devant son domicile.
17, boulevard Victor-Hugo, à Poissy, de
sa voiture automobile, 9 (TV, peinte en
bleu, quatre places, immatriculée 6357-X-S,
Une jeune fille disparaît
L'hôtelier, M. Duerot, 12, rue des Eco-
les, a signalé la disparition de sa fille
Jeanne, âgée de 16 ans. M. Duerot craint
un accident.
Vol d'un portefeuille
Dans le Métropolitain, à la station Châ-
telet, un pikpoket a dérobé à M. Leduc,
29 ans, de passage à Paris, un portefeuille
contenant ses. papiers d'identité et plu-
sieurs milliers de francs.
LA CHINE ET LES PUISSANCES
Les nationalistes
convoquent
les étrangers
à une conférence
Les puissances y sont invitées
à discuter de la revision des traités
Londres, 3 Juillet.
On mande de Shanghaï au Dailg
Telegraph. On annonce de Nankin que
le ministre nationaliste des Affaires
étrangères. M. Ouang, aurait télégra-
p-hié à Pékin pour informer les repré-
sentants des puissances étrangères que
les nationalistes réuniront une eonfé-
rence à Nankin, le 20 juillet, en vue de
■discuter la. revision des traités; les re-
présentants étrangers auraient été in-
vités à assister à cette conférence.
L'ETRANGLEUR DE FEMMES
Pierre Rey
sera à Marseille
demain
Alors, qu'est-ce qui se passera ? M.
Coggia procédera à l'interrogatoire de
première comparution. Puis, il deman-
dera à l'inculpé s'ii consent à répondre
hors la présence d'un avocat. L'autre,
qui est un fin matois, refusera. Il fau-
dra donc attendre qu'il ait choisi un
défenseur. L'usage veut qu'on lui laisse
trois ou quatre jours de réflexion. Ça
nous mènera jusqu'à dimanche, et ce
n'est pas avant la semaine prochaine
que commenceront les véritables opéra-
tions : lutte de l'accusé et du juge, re-
constitution des crimes, etc. Une ins-
truction qui, comme l'on voit, s'ouvrant
peu avant les vacances, pourrait bien
durer plusieurs mois...
On aura le temps, d'ici là, de retrou-
ver^ les cinq cents femmes dont on a
déjà questionné cent cinquante, et qui
écrivirent au Landru provençal ; on
aura pu ouvrir le coffre que Pierre Rey
et Mlîe^ Ebel possédaient dt)ns une ban-
que, vérifier leurs comptes et en sur-
prendre les secrets. Il y a là cinquante
mille francs d'argent frais, dont on con-
naîtra la provenance.
Enfin, peut-être qu'on éclaircira tou-
Ies les sombres histoires de l'homme,
que M. Grisoni nomme « un fauve dé-
chaîné dans la rue ». ,M, <
Tout cela, pourquoi, en somme ?
Pour envoyer le coupable au bagne ou
pour lui couper le cou ?
Voire ! Pierre Rey, si c'est bien son
nom, a 63 .ans. Et la loi du 30 mai
1854, article 5 pour être précis, spécifie
qu'on ne guillotine plus après 60 ans
d'âge. Le Code pénal, il est vrai, reeule
jusqu'à 70 ans cette grâce. D'autre
part, la coutume est de garder en
France 1es forçats qui sont des vieil-
lards.
- Mais, dit M. Grisoni, on a guiH»
lotiné ici, il y a cinq on six ans Rosa,
qui viola une fille et la tua. Il avait 64
ans... %
Alors f Qu'est-ce qu'on fera de
l'étrangleur de femmes, quand il aura
été condamné par les juges ? On le gar-
dera en prison, sa vie durant, tout sim-
plement.
Les héritiers
m plus tard, beaucoup plus tard, Je,
procès fini, candis qu'il purgera en ré-
clusion sa peine perpétuelle, la petite
cousine de sa dernière victime, qui est
femme de chambre à Paris, touchera
peut-être soi. héritage : les 20.000 fr.
que MlIe Ebel avait confiés à celui qui
l'étrangla dans le matin d'un beau di-
manche. Et Mlle Augustine Rey, ia
pauvre fille, qui habite Oran recevra,
s'il en reste, les économies de son épou-
vantable père. C'est la loi.
1.
Les gagnantes
du concours
le «Paris-Midi»
C'est d'abord .. une fraîche et char-
mante jeune fille de seize ans, Mlle Su-
zanne Caton, demeurant 1 bis, rue Ho-
che, à Ivry-sur-Seihe, qui nous présente
le billet n° 579 Q 27445, mis en circu-
lation par nos soins le troisième jour de
notre concours samedi 9' juin, en paie-
ment à une fleuriste de la place de la
Madeleine.
— Mon père, nous dit Mlle - Caton,
est chef de station au Métropolitain
Saint-Marcel. Il a touché ce billet par
les soins du caissier ce la compagnie, sa-
medi dernier. Nous avons, cbmme chaque
jour, vérifié les coupures à la maison.
Mon père a donné le billet à ma. petite
mère, qui m'en a fait cadeau afin que
je puisse, étant souffrante, prendre des
vacances auprès de ma sceur aînée.
C'est vous dire notre joie !
Mme Trayaud, habitant 1'6, rue Du-
phot, s'est ensuite fait rembourser cinq
cents francs le billet de cinq francs por-
tant les numéros 804 P. 27674, mis en
circulation le samedi 16 juin, dans le
quartier de Grenelle, par M' Oliviera,
haussier.
— Elle noirs a dit .:
~; C'est mon mari qui a reçu ce bil-
let dans le paiement de son mois. Tous
les jours, il découpait la liste des bons
numéros dans Paris-Midi. Aussi vit-il
tout de suite sa-chance. Nous allons pou-
voir rester plus longtemps à la campa-
gne !
De la Madeleine à Saint-Marcel, de
Grenelle a la rue Condorcet, de Sa.int-
Marcel à Ivry, de la rue Condoreet à la
rue Duphot, d'Ivry et de la rue Duphot
a notre ('3 isse, deux billets de cinq
francs ont fait une fructueuse tournée.,
Il en est quatorze autres qui station-
nent en ce moment chez vous et qui'sont
en routsg pour le même beau voyage. —-
Jacques Brissac.
LE TOUR DE FRANCE
Toujours lui !
Nouvelle étape, nouveau succès, poiti
le pneu Du ni op. C'est, en effet, à
Frantz, J.e champion de la « bleu-ciel »
qu est revenue hier l'étape Marseille-
i\ îee par la boucle de Soopel. Le Luxem-
bourgeois a triomphé au sprint de Le-
ducq, Magne et Maertens conservant
ainsâ la première place du classement gé.
néral ave-e 50 minutes d'avanee. Décidé-
ment le 22" tour de France' est un
triomphe pour Dunlop qui collectionne
les victoires.
VOTRE MARCHE
MADAME !
Il C'est le moment d'acheter de la via.n-
de et des abats, non dans les boucheries
de détail ou chez les tripiers, mais aux
Halles. U y a de réelles occasions.
La volaille, à cause du temps, n'ose
pas s'envoler vers les prix hauts.
Aux légumes,, la baisse se maintient ;
mais ,les fruits sont chers : Cerises 7 à
8 ; pêches 9 à 12 ; fraises de Paris.
7 à 9 ; groseilles à grappes, 5 à 5,50
le kilo.
Demain, marché aux pommes de terre.
On cotera : Espagne, saucisse rouge :
1,30 à 1,40, moy. 1,35. Midi 0,80 à 0.90,
moy. 0.85. Saint-Malo 0,50 à 0,60, mov.
0,55. Cherbourg, 0,50 à 0,65, mov. O,Ü.
Paris 0.55 à 0,80, mov. 0,65 le kilo.
-- NDAR'W
MOTOR
--
Emblème de protection
«iQ» 0
Grand concours
1 du " Lux "
1
1 Voir en 5e page -
1
Les députés eux-mêmes ne' rendent-'pas à
la France des services entièrement désin-
téressés. Des centaines de millions sont
accordés sous prétexte de rétroactivité à
des gens qui avaient vécu sans compter sur
cette aubaine. L'argent coule à flots des
caisses de l'Etat. Il coule toujours plus
abondant. Et l'on SP. demande si toutes les
écluses, les dernières, ne vont pas bientôt
être emportées. Somme toute, nul n 'est ap-
, pauvri en . France, si ce n'est le rentier, le
! portenr d'obligations. C'est lui le pelé, le
| galeux, /]ont le crime abominable a été de
mettre de côté, en se privant souvent, quel-
ques écus, réservés pour sa vieillesse et
pour l'avenir de ses enfants, mais qui ont
été le fonds de roulement de l'Etat et de
! toute l'industrie nationale. Il n'a mérité
pour un tel forfait, que ce qui lui arrive'
n 'est-ee pas ?
Le relèvement
des traitements
des fonctionnaires
On s'en préoccupe en Angleterre, nous
apprend l'Homme Libre :
L'Angleterre connaît la même crise —
mais s'apprête à la résoudre. Une com-
mission des Communes se préoccupe d'a-
juster les traitements aux prix nouveaux
de la vie, Le premier ministre, loin d'être
opposé à la réforme, la souhaite. Et l'opi-
- nion. admet que le chef du gouvernement
avec ses cinq mille livrés annuelles est
traité en miséreux.
Or, cinq mille livres, au taux actuel
du franc, représentent 625.000 francs. Et
n.os ministres mêmes avec la réforme pro
jetée ne toucheront pas 106.000 francs. On
î peut, juger de la différence — qui se ré-
pète pour toutes les fonctions publiques —
haut en bas de l'échelle.
Or, le curieux, c'est qu'avec cette dif-
'érence ce soit encore l'Angleterre — et
on la France — qui prenne l'initiative
relèvements indispensables.
\ }■
\
La véridique histoire
de La Tour d'Auvergne
Parlant de « l'histoire vue par les ro-
manc-iers », à propos de la « Vie de la
Tour d'Auvergne » que vient de publier
M. Charles Le Goffic, M. André La-
mandé nous assure (?) que « seul est au-
thën'tique le rengagement de La Tour
d'Auvergne ; mais m ses causes ni ses
conditions ne furent ce qu'on en dit ».
On voulait faire de La Tour d'Auver-
gne, fatigué et qui avait horreur de la
politique, un gouverneur...
L'idée germa aussitôt, ehez ee brave
des^ braves, de fuir de si lourdes respon-
sabilités. Mais de fuir en avant, comme
il convenait à un soldat, d'aller reprendre
un poste dangereux aux armées. 11 avait
besoin « d'une défaite honnête », comme
il l avouait à sou beau-frère. 11 la trouva
en demandant de servir sous les ordres de
son compatriote Moreau.
Or, comme, à cette époque, il s'était
épuisé en vaines démarches pour faire
rendre à Le Brigant l'unique fils survi-
vant^ de vingt-deux enfants, il eut la
pensée de faire servir ses convenances
personnelles,,,jux , intérêts de son ami. Et
il écrivit à Petiet, ministre de la Guerre,
la lettre connue où il déclarait ne solli-
citer « d'autre place que celle de simple
volontaire et de relever un de ses frères
d'armes ».
Le 28 germinal an V, le président du
Directoire, Rewbel, lui répondit qu'il par-
tirait à sa convenance et qu'on n 'exige-
' rait de lui que « le service de simple vo-
lontaire ». Mais du fils de Le Brigant,
pas le moindre mot.
Quelque temps après, La Toul' d'Au-
vergne était versé à la 46e demi-brigade
« avec le titre et les émoluments de son
grade (capitaine^, qui lui avaient été con-
serves par le Directoire a.
Cervantès
Excelsior nous rappelle que Cervan-
tès était un mutilé de guerre. C'est à ce
titre que les invalides espagnols ont cé-
lébré par un buste ce grand blessé...
On sait, en effet, que Cervantès, l'illus-
tre auteur de lion Quichotte, avant d'être
écrivain, avait exercé le métier des armes.
Ayant pris part à la bataille de Lepante,
il y fut grièvement blessé et perdit l'usa-
ge de la main gauche.
Le corps des invalides espagnols a jugé
qu'il devait honorer la mémoire de son
grand ancêtre. Aussi a t-il commandé im
buste de Cervantès à l'excellent sculpteur
Juan Cristobal. Ce buste vient d'être iJlau-
guré en présente du général Primo de Ri-
vera avec toute la solennité voulue. Ii a
été placé dans la salle d'honneur du grand
établissement où sont hospitalisés, à Ma-
drid, les invalides de l'armée espagnole.
La conduite de la vie
« La conduite de la vie pour d'em-
ployé subalterne, qui est strictement
■soumis à l'observance de règles très
simples, est bien moins complexe que le
comportement du chef qui doit manier
un grand nombre d'individus de forma-
tion et de caractère différents b, nous
fait remarquer je Docteur douteuse
(Quotidien).
C 'est pourquoi tel qui a brillé à un
certain étage s'avère, quand il monté en
grade, tout à fait incapable de tenir
son nouveau rôle, Ainsi dans le régime
soviétique, en Russie, beaucoup d'ou-
vriers out dû être remplacés dans dee
postes de direction par des sujets choi-
sis parfois en dehors de toute opinion
politique, et qui, sous l'appellation de
« responsables », exercent des pouvoirs
dictatoriaux aussi marqués qu'en régime
capitaliste. Tant les divers gouverM-
i ?
ments, inspirés par les tendances affec-
tives les plus opposées en arrivent, s'ils
poursuivent activement un but d'effi-
cience sociale, aux mêmes organisations,
parce que c'est là un problème da
psycho-physiologie et non pas un pro
blème politique.
Cette mentuJité, qui se traduit surtout
par la supériorité de la conduite, n'est
qu'un des modes infiniment varié,s de
l'intelligence —' l'inteligence sociale.
Au point de vue de l'évolution humaine;
elle exprime le rnie,ux ce pouvoir
d'adaptation qui, des plus bas dogrss
de l'échelle animale jusqu'à l'homme,
réalise le progrès de la vie.
Compagnons
« Cette institution du compagnonna-
ge, elle est une des plus belles de l'an-
cienne France : elle remonte si haut
qu'elle se perd dans la nuit des temps \
nous dit M. Jean de Pierrefeu (Œuvre).
Bïle est d'ailleurs encore vivace dais
certains métiers.
,Que l'ouvrier recherche ses titres de
gloire historique, qu'il essaye de fixer
son passé de travail et s'en souvienne
pour en être fier, c'est un sentiment as-
sez oublié dans le peuple, lequel vit au
jour le jour, dans le présent, détestant
sa tâche qu'il assimile à l'esclavage..
Les Compagnons, eux, par l'idée jusve
de la durée introduite dans l'existence
ouvrière, magnifient la destinée du peu-
ple ; par l'idée de la science appliquée
ao métier ils ouvrent levant lui la pers-
pective d'un perfectionnement intellec-
tuel et moral capable d'ennoblir toute
une vie.
Avoir des aïeux qui furent illustres,
une tradition de devoir et d'honneur
qu'on connaît et qu'on suit, dont on veut
être digne, cela vaut mieux que d'être
I confondu av&c des rastas sans hittoire.
; La noblesse ouvrière des Compagnons
les rend supérieurs à bien des enrichis
de la veille.
La foire aux autos
« u était naturel que Levallais-Per..
ret, capitale du taxi, eût sa foire aux
autos », nous dit M. Géo London (jour-
nal). C'est un ensemble hétéroclite :
« Toutes les voitures y sont admises,
sans distinction d'origine ni d'âge... Une
seule condition leur est imposée : arri-
ver sur place par leurs propres moyens.
Quelques-unes ont U.1 grand mérite à y
parvenir ! » _■
C'est qu'à la foire aux autos il y en
a pour toutes les bourses. Trois voitures
offertes à 1.500 fra.ncs ont été vendues
pour 1.000 et 900 francs pièce. Qui done
pour ce prix songerait à s'offrir une
« sans soupapes 1 »
Les acheteurs, fort nombreux, étaient
de braves gens pour la plupart désireux
de réaliser un rêve longtemps caressé :
avoir une « bagnole » pendant- leurs va-
cances.
On les voyait passer et repasser devant
les voiture's, discutant à voix basse de-
vant les pancartes collées sur les pare-
brise ou sur les portières. Quelques-unes
de ces pancartes étaient fort pittores-
ques C'est ainsi qu'on I "ait sur une tor-
pédo : « Une affaire : 2.000 fr. ; garantie
contre tout vice caché ». Plus loin, sur
un coupé : « A vendre 1.500 fr., pour
cause de départ pour les îles. » Plus loin
encore, sur un taxi ; « Une affaire d'or :
3.000 francs. Mais si vous voulez discu-
ter le coup, le chauffeur est au tabac, »
Un vendeur faisait l'article magnifi-
quement à un néophyte :
— C'est un modè'e très chic. Vous pas-
serez avec ça d'excellentes vacances.
Sans doute, songeait U, iit petto ;
« ...Sur la voiture quelquefois et le plus
souvent dessous, pour la réparer. »
Le Liseur.
URIi TOUS LES L)IMANCHF,-
La p?«e Sportive
Les Concours du Conservatoire
COMÉDIE (HOMMES)
Autrefois, : l'essentiel de l'enseigne- '
ment dramatique ' c'était d'apprendre,
dans un décor simple et conventionnel,
à articuler, à réciter avec intelligence
et sentiment, à bien se tenir, et à ne
pas abuser des gesticulations. Le Con-
servatoire y pourvoyait.
Aujourd'hui, un bon acteur .doit, non
pas réciter, mais vivre son rôle, sous
des lumières savantes et changeantes,
dans des décors pleins d'artifice.
Le Conservatoire est resté au temps
d'autrefois. La contradiction apparaît
terrible entre son enseignement et le jeu
réel sur la scène. Je finirai par croire
que cette maison, excellente pour le pia-
no, le violon et les instruments de tou-
tes 'sortes, est inutile ou dangereuse au
théâtre moderne.
Le choix des morceaux de concours
achève de m'enfoneer dans cette convic-
tion.
Dans le ^ concours de comédie, hom-
mes, (comédie signifie aussi drame et
mélodrame), quatre concurrents avaient
préféré Mol:ère. Sauf M: Seigner, qui
a perdu la tête dans le Misanthrope, les
trois autres, MM. Calvé (Clitf»ndre des
Femmes Savantes), Bonifas (Argan du
Malade Imaginaire, dans un étrange
« pot-pourri », si j'ose hasarder à son
usage cette expre.ssion), Mérie (Dorante
de la Critique de l'Ecole des Femmes)
ont très honorablement tenu les plan-
ches. Même, si M. Bonifas avait eu
plus de fantaisie grotesque, il aurait
« de son art remporté le prix ». Mais
aussi, il y a une tradition de Molière,
et cela peut s'enseigner an Conserva-
toire.
De même, dans le Barbier de Sé ville,
qui est un bon texte, M. Dux a eu de la
gaîté point vulgaire. Enfin dans Le
^ Marchand de Venise, M. Chamarat, en
Shylock, as., montrer les agitations
contraires de l'usurier juif, qui a perdu
sa fille et trouvé sa vengeance. C'est, en
effet, un texte « classique ».
Mais le Musset, qui doit se fondre
dans l'oreille, et qui ne vit que de nuan-
ces délicates, a été affreusement desser-
vi par ceux qui s'étaient fiés a lui. Il
est vrai qu'il ne les a guère servis. M.
Dreyfus, dans les Caprices de Marian-
ne, MM. Fleur et Faubert dans Lo-
renzaccio, MM. Bereher et Bertrand
da.ns On ne badins pas avec l'amour,
ont senti à leurs dépens, et aux nôtres,
• que certaines qualités ne se gagnent pas
en classe.
M. Clairval a été franchement mau.
vais dans les Revenants ; M. Saboureau,
médiocre dans Denise ; M. Martin, ba-
nal dans une scène affreusement com-
mune de Y Ami Fritz. M. Srçuhaquel a
réussi dans Don Salluste de Blas.
Mais 11'1115 étions infiniment loin du
vrai théâtre.
Si le jury est juste - je veux dire
s'il est de mon avis ■— il lira le pal-
marès suivant : une bonne récompense
à M. Chamarat, qui saura rendre par-
tout service et peut-être deviendra quel-
qu'un, une autre, un peu inférieure, à
M- Bonifas, d'autres plus inférieures à
MM. Calvé et Mérie. M. Squinquel ne
sera pas entièrement oublié, non plus
que M. Dux.
Et le meilleur n'aura point de cou-
ronne, parce qu'il n'a pas concouru,
c'est M. Balutin, « répliqueur », plein
de verve, d'entrain et de fantaisie, qui
avait l'air de beaucoup s'amuser en me-
nant le jeu.
Fortunat Strowski,
Membre de l'Institut.
A propos de l'irrégularité
du concours de piano (hommes)
C'est au concours de piano (hommes)
et non de violon, comme une coquille
typographique nous l'a fait dire hier,
qu'un membre du jury se trouvait, con-
trairement au règlement, être profes-
seur d'un des candidats primés.
| On sait que chaque membre du jury
l doit affirmer sur l'honneur n'avoir au-
i cun élève parmi les concurrente.
Or, tandis que M. Duvauc'helle. M.
Chardon, M. Tolleron, ont dû, après un
. M. Iules Truffier
toire sans récompense, on eut la sur- 4
prise de voir M. Serventi partager le 1
premier prix avec M. Robinault, qui 1
surclassait toute sa promotion et de voir
le jury n'accorder aucun second prix. ^
On nous affirme, d'excellente source, ■
que M, Drovet. un des candide récom- j
pensés, ^ élève de M. Riera, est égale-
ment l'élève de- M. Maurice Amour, qai
faisait partie du jury. Est-ce, en ad-
mettant ces irrégularités — si elles sont
exactes — qu'on rendra leur prestige
aux Concours du Conservatoire..
Paul Achard.
Hier matin, tragédie
Concours sans éclats, ou les, hommes
ont marqué une écrasante supériorité.
Parmi lés femmes, on a pu apprécier 'a
témérité de Mlle Wendling, qui n'a pas
craint de s'attaquer au rôle de Phèdrp.,
l'Ínt(>Jlig-ence de Mlle Risner, dans
Athalie, le physique fatal de Mlle
Montlaur — œil sombre, cheveu noir,
visage ardent — et ses excellentes 111-
tentions à l'égard de l' « Aiitl,-Otle »
de Sophocle, les attitudes de Mile Bar-
tenu, et la conviction de Mlle Tissot.
Trois concurrents ont surclasse leurs
camarades : M. Vidalin, qui a montré
de remarquables qualités de théâtre
dans le rôle d'Oreste, des Erinnyes, qua-
lités servies par un physique tragique
et une voix splendide qui ne reeule pas
devant le rugissement. Peut-être peut-
on reprocher à ses finales de n'avoir
pas le mordant de ses attaques.
M. Squinquel a nn masque de tragé-
die, une diction nette et un bel organe,
au service d'un style incontestable.
M. Clairval a du , tempérament, et,
s'il manque de carrure, il est plein de
flamme et l'a montré dans une scène
d'Andromaque, où il jouait Oreste.
M. Seigne est plus comédien que tra-
gédien. M. Fleur a tort de vouloir
jouer Néron. M. Chamarat est un co-
mique égaré dans la tragédie et a joué
Narcisse comme s'il se fut agi de Sca-,
pin. 4 ..
Le jurv, composé de M. Henri Ra-
baud, Mme Bartet, MM. Marcel Pré-
vost, E. Brieux, E. Fabre, André Ri-
voire, Edmond'Sée, Albert Carré, Panl
Abram, Paul Géraldy, Silvain. Georges
M. Balutin donnant une réplique
Berr, Bémont et Jean Chantavoine, se-
crétaire, a cru devoir accorder les ré-
compenses suivantes :
Hommes. — Pas de 1er prix ; 3*
prix : M. Vidalin ; Vr accessit : MM*
Squinquel et Seigne ; 2e accessit : M.
Clairval.
Femmes. — Pas de 1" prix ni de
second ; 1er accessit Mlle Wendling ;
deuxième accessit : Mlles Montlaur
Risner. '
M. Clairval, quand il est venu sa-
luer, a été l'objet d'une ovation, qui fut
une manifestation de sympathie et une
marque de protestation à la fois, qui
l'émut à ce point qu'il faillit défaillir
et que son professeur, M. Leituer, le
reçut tout pâle, dans ses bru.
Aujourd'hui, à 14 heures
Concours de comédie (femmes)
une seule Agnès pour quinze con&ur.
rentes des classes de comédie! Non déci-
dément '] ingénue n'est plus en faveur
c est I époque qui veut ça ! La blonde Mlle
r'eretnere, sur laquelle ses professeurs ont.
nais, nons Je savons, beaucoup d'espoir,
devra soutenir sur ses frôles épaules la
réputation de la jeune fille française, chère
a nos moralistes. Noue lui souhaitons d'y
parvenir.
Les auteurs vivants ont été aussi dédai-
gnes des futures « demoiselles de comé-
die », que des concurrents d'hier, Robert
de Flers et Caillavet sont les seuls auteurs
contemporains choisis. Nous entendrons
quatre scènes de Musset et de « la froide
Camille .; M'!e Délian. blonde, et Mlle
lissot, brune, donneront deux' images bien
différentes. Molière et Shakespeare ont été
chacun ehaisis deux fois ; les Dumas —.
père et fils — seront représentés, ainsi
que Marivaux, une fois seulement? Pros-
per Mérimée, Jules Le-maîtie et Meilhac.
Voici, d'ailleurs, la liste des concurren-
tes et des morceaux choisis :
Mariage blanc, acte J." (J. Lemaître).
-j 1. Mlle Maubant, 22 ans 2 mois, 3* an-
née, a coueouru en 1927; rôle de Simone
(repliquee; MM. Olairval et Bonifas).
,Uamlet, acte IV (Shakespeare). -- 2.
Mlle Dueaugc, 19 ans 8 mois, 3e année le.
aee, en 1927. rôle d 'OphélIe (répliques ;
MM. Saboureau, \'idalin et Seigner, Mild
Barreau).
Le Misanthrope, acte III (Molière). —
3. Mlle Eisner, 20 ans 6 mois, 21 année:
rôle d'Arsinoé (répliques: MM. Balutip et
Bertheau, Mlle BriUant). '
L'Ecule' des Femmes, acte II (Molière),
*— 4. Mlle Perdrièrç, 18 ans 1 mois, 1 fa an-
née; rôle d'Agnès (répliques M. Charnu
rat).
Chandelier, acte 111 (A. de Musset),
— 3. Mlle Brillant, 22 ans 2 mois. 3 mêk,
de diction en 1927 ; rôle de Jacqueline (ré*
pliques : MM, Martin. Dr&yfue et Ber.
f beau).
Margot. acte II (Meilhac). — 6. Mlle
Press, 21 ans, 6 mois, 3e année, a concoure
en Ï927; rôle, de Margot (réplique; M.
Seigner).
La Mégère apprivoisée, acte I" (Shakes-
peare). — 7. Mlle Gvisin, 22 ans, 2" année,
1 ace. en 1927; rôle de Catharina (rêpli«
ques: MM. Qharuarat, Fleur et Dux, Mllg
Marquis). -
On ne badine pa4 avec t'am.oltf, acte n
(A. de Musset). 8. &Ille Delian. 21 ana
9 mois, 28 aonée; rôle de Camille (ré'pU*
que : M. Clairval).
Barberine, acte III (A. de Musset). —<»
Mlle Çl&'vanne, 21 ans Il mois, lr® an-
née ; rôie de Barberine (répliques : MM.
Clauva] et Balutin, Mlle Perdrière).
Le Carrosse du S'aint,Sacreinent. acte le.
[T. Mérimée). — 10. AtII6 Fordyce, 20 ans
~ mois, 3' année, a concouru en 1927; rôle
Je La Périchole (répJique AL Seigner).
L'Amour veille, acte III (R. de F:ers
3t de Caillavet). — il. Mlle Vidal. 22 ans
t mois, 3e année, a concouru en 1927; rôle
je Jacqueline (réplique; cM. Chamarat).
l,e" Sinc£¿ros, aete IH (Marivaux), — 12.:
Mlle Faiijannç, 20 ans 4. mois, 1 e année;'
,ôl,e de la Marquise (répliques: MM. Prey-
his, Faubert et Dux). ;
Le Fils naturel, prologue (A. Dumas
ils), — 13. Mlle MwnJlaur, 24 ans 10 mois,
î* année; rôle de Clara (répliques: MM.
Faubert et Anmont). ■
Un Mariage sous j'avis XV, acte 1 * (A.
Dumas père). - 14..Mlle Favette, 26 ans
t mois, 3 année, ace. en 1927; rôle d«.
a Comtesse (répliques: MM. Faubert et
Martin, M1ie Vidal),
On ne badine pas avec l'amour, acte III
A. de Musset). — 13. Mlle Tissot. 21 ans
> mois, 2 année, a concouru en i'927"; Tôle
le Camille (répliques; MM. Clairval et
xïlje Perdrière).
Une tornade en Amérique
100.000 dollars de dégâts
Anoka (Minnesota). 3 Juillet.
Une tornade, qui a dévasté la région
aujourd'hui, a détruit de- nombreuses
fermes et tué une grande quantité de
bétail. Les dégâts sont évalués à
100.000 dollars.
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