Titre : Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-12-09
Contributeur : De Waleffe, Maurice (1874-1946). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 décembre 1911 09 décembre 1911
Description : 1911/12/09 (A1,N306). 1911/12/09 (A1,N306).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4719750v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2017
LE LIVRE DONT ON PARLE (1)
MAXIMILIEN ROBESPIERRE
' M. Raymond Clauzel lX de vastes pro-
iets. Il écrira des TonwnS, il fera de la cri-
tique il étudiera, il examinera, dans une
■ série 'd'ctudes humaines « l'emploi que cer-
tains hommes ont fait de leur humanité
par rapwrt à eux et aux autres », et cela
nous vaudra les portraits deCalvin, de
'Philippe 11, de Cromwell, etc. Commençons
par Robespierre.
« Ayant cherché laquelle (les efliqies de
celle médaille contrastée est la plus res-
semblante,' l'odieuse ou l'héroïque, M. Clau-
zèl achève son livre par ces lignes, qui ne
laissent subsister aucun doute sur le fond
de sa pensée :
il. B.
D'autres que lui gouvernent l'épou-
antable machine à exterminer les hom-
mes dont til est l'auteur ; mais pendant
que ce'.t.p machine accomplit automali-
qucmen L sa sinistre besogne, ne g'uette-
t-il pas des victimes plus difficiles à sai-
sir ? Durant la période où les têtes tom-
bent comme des ardoises, s'il s'est reti-
ré, lui, dan" une sorte de présence oc-
culte, ses suffragants : Saint-Just, Cou-
thon, L'bas, Dav-id, Dumas, ColTinhal,
Hermaa restent à l'oeuvre ; et les au-
tres, ceux qu'il veut'faire périr, ne
■ sont-'ils pas ses complices d'hier ? N'est-
:ce pas de lui qu'ils procèdent, en méÜi-
tant de le perdre ?
Il n'est évidemment pas 'donné à un
'seul homme de soulever des événements
aussi disproportionnés que ceux carac-
térisan < l'épopée révolutionnaire. La
Terreur, le Comité de. salut public, l'ac-
;C'àutum(' nceaux aux idées de mort, résul-
tent d'ac tions et de réactions collectives, ,
de causes diverses se. répercutant les ]
unes dans les autres. Cependant, il y a ,
.des responsabilités individuelles. Le
nier équivaudrait à ne voir dans l'hom-
,me qu'un automate mu par des forces
extérieures à sa conscience. Mais le sen-
timent intérieur que nous avons de no-
,tre liberté morale proteste suffisamment
contre cette supposition dégradante. La
preuve qu'il y a des responsabilités,
Ic'est que nos pères ont discuté leurs ac-
tes et que nous les discutons encore,
comme nous pesons nos résolutions pro- (-
,cha,ines Ce qui distingue l'humanité du
reste du monde, c'est sa puissance de
réaction contre la fatalité. Subir le mal,
c'est une lâcheté de la conscience ; le
procréer, c'est son erreur, sa per-
version ou son. crime. La plupart
des malheurs de la Révolution provien-
nent d'erreurs, de fautes et de mauvai-
ses intentions, dont les acteurs, de ce
'drame sont d'autant plus responsables 1
qu'ils attestaient les plus hautes notions <
de la morale humaine. Parmi toutes ces 1
responsabil'ités enchevêtrées et qu'il se- c
ra't assurément impossible de démêler ,
un,e à une, celle de Robespierre est la r
.plus nettement visible et paraît envelop- l
^per toutes les autres.
Ce n'est donc pas à tort qu'on a fait 4
cle lui le bouc émissaire de la Révolu-
tion. Il en est la conscience dans tout
ce qu'elle a de faux, de frelaté, d'inique
'et d'hypocrite. Certes, chacun doit por- t
ter la charge de ses actes, et Robespier- d
re n'est pas Carrier, maiis sans la vie- r
foire da Robespierre et de ses pareils, »c
il n'y aurait pas eu de Carrier, et c'est ®
par là que l'e fardeau total des crimes ''
's'accumule sur la tête du blême amant s
de la vertu. d
Si de l'individu on passe au groupe, b
on voit que la Révolution s'aggrave à ti
mesure que les jacobins démagogues
dominent C'est de cette famille d'hom-
mes qu'est venue en effet la. contagion
mauvaise. Elle est composée d'une part à
■de subjectifs qui, ayant tiré des senti- ci,
ments politiques de-leur âme, en devien- a
.nent les adorateurs et les fanatiques, et Vg
'-de l'autre, d'hypocrites qui poursuivent.
l'assouvissement de leurs plus basses si
-envies sous le couvert d'e cette foi. C'est N
la tribu des « remueurs de n,otivelletés » IV
subversives, des théoriciens de l'impos- n
siiible. des métaphysiciens verbeux, des dl
flatteurs du peuple et des envenimeurs R
de plaies sociales. Sous des prétextes
honorables ou honteux, ce sont les diffa-
mateurs des hommes de bonne volonté, [r
les charlatans qui se payent le luxe fa-
eile de juger surhumainement des cho- ja
ses humaines et qui trahissent ainsi di
leurs .humbles frères en la vie. Lorsque,
l'homme de bien offre modestement son ta
grain de blé, ils versent, eux, avec, un K
,j,ntrépide orgueil, tous les trésors et tous
les poisons de leurs rêveries. Mais que
les événements les mettent brusquement ».
en demeure d'accomplir le rôle pl'ovi-
clentiel dont ils se sont investis, ils se ctf
vengent alors de leur impuissance, par je
la haine et la mort, sur ceux qui ne cc
crurent jamais en eux ou qui blessent rn
leurs susceptibilités de fanatiques. Se- pi
Ion le mot de Chamfort, leur argument .
suprême est celui-ci : « Sois mon frère, ie
ou je te tue ! » / -
Robespierre, je crois l'avoir montré,
$st le héros parfait de ces citoyens sté- de
J'iies et malfaisants. d<
RAYMOND CLAUZEL.
Gazette des Lettres
— Romain Rolland est un de ces é-cri-
' y air s tabou à propos desquels on risque,
.si on les rabaisse le m,oins du monde, de
passer pour un imbécile, même dans la
meilleure société.
Aussi avons-nous été tout heureux de
lire ce qui suât, dans les Marges, sous la
,si,gnatufe tle M. Georges Le Cardonnol :
Je ne sais rien qui donnée plus l'impressi.on de
F ennui que certains livres de Romain RoUand.
Si, il y a pe-ut-utre certaines œuvres d'André
Gide; mais ccHes-ci; cepenoa.nt, sont tout de mê-
me d'u.n autre écrivain, encore que M. Romain
Rolland soit _ un auteur esLimaMe. L'ennui de
M. André Gide, c'est, de l'ennuj ramassé sur
soi-même, si I on peut dire, l'ennui d'un hom-
me qui se ronge les poings dans une cave ;
Romain Rolland, cela vous fait penser à ces
routes mde'nmes, sous un ciel gris, entre des
champs mornes ; ça n'en finit plus et on &n-
tend changer dans le vent les fils télégraphiques
— Les antimé.ditcrl'ané,ens.
.A Bruxelles, les Amis d.o la Littérature
viennent de rouvrir la série ilo leurs réu-
nions. Devant un nombreux auditoire, où
égaraient MM.. Bernaeri., . ministre : d'Etat,
Edmond Picard, Camille Lempnnijer. Yvan
Gilkin, etc. M. Maurice des Ombiaux parla
de l'Inspiration populaire et les. Poètes'.:
« Aujourd'hui, en France du."moins, dit-il,
la .mode est au néo-classeur :et 'à -l'idéal
Kiéailerranéén. Après !.e .nux.'.em i.e Lord,
Iç-hux vers le Midi. -C'est "d^Msi'oT-dÊe.-..Mate
cette mode, passera. EtJ;"l'üil,'Üe %8s-sTie voir la poésie, <:hnlc(llB} ft>i£ "qu'éllë -aura
;hBsoin de renouveau.," se' ïekePiper aux
S'ÜiJJ'CeS populaires.; -
Au cours de sa conférence. Mi Maurice
des Ornbriaux fut amené naturellement à
■"i Paraîtra aujourd'hui (Lccènc et Qgçlin.) 1
exprimer son admiration pour le poète
Jchan Rictus, dont le nom fit éclater, la 1
salle en applaudissements.:
— Dimanche prochain, à Strasbourg, -au-
ra lieu une grandiose manifestation litté-
raire organisée par les étudiants alsaciens-
lorrains en l'honneur de Théophile Gau-
tier.
Mme Judith Gautier fera une conférence.
, Nous ■félicitons vivement ceux qui ont
eu, en pays annexe, l'idée de célébrer, de
cette manière délicate, un grand écrivain si
p ti;r.e ment f r an ç ais.
— Au prochain sommaire de la Renais-
sance contemporaine : Les Balkans et la
Culture française, par Tony-Hc;vllli()'fl ; Les
Théâtres de Londres. par Georges G.
Fleuret. ' !
wi
— On se rappelle que M. Léon Henniquc.
avant le prix Goncourt, nous parla du ro-
,nija-ii de M. Max Daüreaux, Timon et Zozo,
en termes flatteurs.
M. J.-H. Hosny aîné avait été, lui aussi, -
frappe parles dons d'observateur, l'humour
délicat du jeune écrivain, et la réunion
dernière des Dix, l'auteur de la Vaque
rouge ¡pro'posa Timon et Zozo aux suffrages.
de ses conôs'u'cs.
Mais queiqu'un objecta :
— Nous ne pouvons pas donner notre
prix à un ouvrage'ayant un pareil titre !
Et cela nous remet en mémoire que }'Aca.
ÙJémie — l'autre, celle où l'on ne pose pas
à rindépc.ndance d'esprit -- refusa son
grand prix de 10.000 francs au Roman du
JVIa.lade. à cause du personnage de Javotie...
ww
— L'assemblée générale annuelle de l'As-
sociation de-la Critique littéraire aura Lieu
le 20 décembre.
L'ordre du 'jour porte : Rapports annuels
du secrétaire général el du trésorier ; re-
nouvellement ou réélection des membres du
Comit.é dont les noms suivent : MM. Da,JJot,
Barbusse, Dnrchain, Le- Goffic, Leve].
Les Guêpes publient dans Leur dernier et
suprême numéro un Chant royal pour con-
-!o/-cr Willy de la mort de Maugis. Voici.La
première strophe :
Il ne sied point de pleurer sur M ail fris.
Ses enncm.is, heureux enfin qu'il ??tcurc
Ont bien chanté tout bas : De pro lundis !
Mais en dépit et du temps et de Vheure,
Son souvenir cn notre cœur demeure
Et l'avenir sourit Ü son destin. >
Or, pour troubler le concert clandestin
Des e-tivieux, suffisent nos matraques ; ■'
Nous rosserons et Laurent et lVlartin,
Gloire à Maudis ! Ernest aura des claques.
Qui donc entonnera maintenant un Chant
royal pour nous consoler de la mort des
u-uepes .?]
Jean de l'Escritoire.
Petite Gazette des Arts
L'éclectique
Aujourd'hui, ù, deux heures, aura lieu à
la Galerie des Artistes m.odcrn.ea, 19, rue
Caumartin, la quatrième Exposition de
l Eclectique, sous lia présidence d'honneur
d'Anatole F'rance.
Parmi les exposants, citons : G. Le Meil-
leur, H. Morisset, Pierre Cal,mettes, Dési-
ré-Lucas, E. Feuillatre, Paul Jouve, Rapin,
A. Dammousc, M. Ro.i1.
L'exposition se poursuivra jUsqu'au
4 janvier. -
Un nouveau Salon
Cent-vingt artistes de 'la Société des Ar-
listes .français et de la Société nationale
des beaux-arts se sont groupés pour or sa-'
.niser une exposition triennale de leurs
. œuvres. La; première de ces expositions
aura Meu l'an prochain, en juin, au Jeu
..-le Paume des Tuileries.
Le piquant, c'est que les œuvres pré-
sentées devront subir rex.amen d'un jury
dont Ces, messieurs seront les propres mem-
bres ! Nous aimons à'croire ,qu'ils se mon-
treront indulgents1.
A l'Ecole des beaux-arts
Deux jugements viennent ,d'être rendus
à l'Eco-le des'beaux-arts. Sur le concours
de figure, dessinée d'après nature, le jury
a. décerné les récompenses' suivantes :
Première seconde médaille : M. Aubine
(atc,1ic.r Cou tan.) deuxième seconde mú-
daille :: M. Frai long (Cormon) ; troisième
seconde médaille : M. Au.Diin (Carmon).
Mentions. — Première (titre étranger) :
M. Fo-ssa,-Caldei,oi-i (J.-P. Laurens et "-or-
mon) ; première : Lagrange (Cormon) ;
deuxième : Longa (L.-O. Merson, Guillonet,
R. CoJnin).
ISUIf le concours de figures modelées d'a-
près nature (sculpture), Le'iurv a décerné :
La première' seconde médaille, à M. Sor-
toris (Inj-albcrt. et Ha.nnaux) ; la, deuxième
seconde médaille, à M. Martial (Cou tan) ;
la troisième .seconde médaille, Q, M. Orlan-
dini, éiève d,e M. M,ercié.
Mentions : MM. Sausse, élève de M. Cou-
tan, et Leriche, élève de MM. Injaibert et
HilllllaUX.
Pour les lauréats de l'agriculture
On peut voir exposées en ce mo.men.t, au
pavillon de Marsan, les 280 maquettes en-
tre lesquelles devait choisir le ministère
de l'agriculture pour constituer un lot d'ob.
jets d'arc à décerner aux lauréats de nos
concours agricoles. Vingt-ne/ui ont été pd-
mées. MM. Coûtant, Rozet, Gasq étaient
parmi les^ 'cbncurre.nLs.
L'exposition restera ouverte jusqu'à
jeudi. • .
Au profit des victimes de la « Liberté »
Mardi, sera inau"gul'ée, dans les salons
de notre confrère G il Blas, une exposition
I de peintures -et miniatures anglaises du
; dix-huitième siècle, organisée au profit des
victimes de la Liberté. Les recettes en se-
: l'ont versées au Syndicat de la Presse pari-
sienne.
Cette exposition groupera soixante pein-
tures et miniatures des grands maîtres, ap-
partenant à d'importantes' collections pri-
vées. On y verra, notamment, des Rey-
nolds, Gainsborough, Romney, Ho.ppner,
Raebrun, Lawrence, Constable, Turner.
L'Imagier.
Cours et Conférences
Samedi 9 décembre 1911
UNE HEURE ET DEMIE. — Collège de France.
— M. Gagnai : Topographie de la campagne
roma-tne.
DEUX HEURES TROIS QUARTS. — Collège de
France. — M. Abel Lefrallc : La Pensée indé-
pendante pendant le XVe siècle.
TROIS HEURES. — SOTbonne. — M. Collignon:
L'Art grec à l'époque hellénistique.
QUATRE HEURES UN QUART. - Ecole des
Hautes Etudes sociales. — M. Emile Bert.ea.ux.
. Les Primitifs espagnoils. — Collège de France.
— M. Bergson- : La philosophie de SpinoS>a-.
! CINQ HEURES. — Sorbonne. - M. Paul Gi-
rard Le Théâtre de Sophocle. — M. Strows-
Id, : Le M'ouvement poétique en France dans
la première moitié d.u XIXe siècle.
CINQ HEURES ET DEMIE. — Ecole des- Hautes
Eludes gociales. — M. 'Henri - G.ueriiul, : L'Ar-
mée nouvelle de Jean Jaurès.
HUIT HEURES. — 'Conservatoire' 'des' 'Àrtfr*el
Métieré. M. Fournièrc: Les Syndicats
, ,vrj,e.rs. tcôe Cliarlemagne. — Docteur .llL-
Hygiène et, médecine vétérinaires.
HUIT llËi...LHEB ET DEMIE. — Association "des
--Etudiants- ' rue : Sai.nt-Jacg.ues). •— ■ Mite
.. Gruppi'. : -M-es ^isites aux Universités, scarî-
. dinaves. ' '•.
NEUF HEURES. —x kiJue maritime française
(184, boulevard SainWSsrmain). — ,M: Lurnet ;
L'Aviation maritime. stilut ùcéajiographi- .
que. — M. Portier : PhysÍ, logie des cétacés.
NEUF HEURES ET QUART. A- M. Beauregard:
Législation du salaire et du contrat du tra.vatL
LA CRISE DE L'OUEST-ÉTAT
Des documents officiels expliquent les causes des retards
L'INSUFFISANCE DES LIGNES MULTIPLIE L'ENCOMBREMENT
III
Les documents officiels que nous soumet-
tons au public dénonçaient hier la "pre-
mière cause des retards sur l'Ouest-Etat ;
insuffisance et mauvais état du matériel.
Plus grave est la seconde cause : pénurie
de lignes, défaut de solidité des voies. C'é-
tait, en vérité, un bien triste.,.héritage que
ce vieux réseau de l'Ouest. Il étai.t tel
qu'à son origine, pour les voies surtout,
on y témoignait d'un respect exagéré. Les
années passaient -: la vie,, comme si elle
eût ÜÙ, être plus courte, se fais'ait tou-
jours plus fiévreuse. Ailleurs, on construi-
sait sans répit des lignes parallèles.
L'Ouest, seul, ne changeait jamais : il
était le réseau fossile. (jlj'Oll veuille bien
songer qu'une ligne de premier ordre, com-
! aie celle de Paris à Dieppe, est à voie uni-
que 1
Le remède ici est d'ap.parcnce simple :
dédoubler les lignes, refaire les voies. Mais
combien lointaine est cette réalisation ! On
prévoit cinq années. Si en ce temps l'Etat
a réussi, il aura bien mérité des voya-
geurs. —
A. T.
Un programme général de réfection
Un programme général de réfection et
de renouvellement d'un grand nombre de
voies a été préparé par le réseau et approu-
.vé par une décision ministérielle du 27 dé-
cembre 1910; il comporte les travaux sui.
vant.s :
1,560 kilomètres doivent être renouvelés
au compte de l'arriéré légué par 1a Compa-
gnie de l'Omst. (article 44 de la loi de fi-
nances du 13 juillet 1911), 2,250 autres "Ici-*
loimètrcs de voie simple doivent être r-e-.
nouvelés sur le budget normal, 1,170 kilo-
mèt.rc.s sont à renforcer par l'addition ou la
substitution de divers éléments, sans c'han-
cément des rails.
Consolidation des voies
11 est bon de. remarquer que la longueur
totale de renouvellement exécutée au cours
■ de '1911, atteindra le chiffre de 570 kilomè-
tres, la Compagnie de l'Ouest renouvelant
environ SO kilomètres chaque anné.e.
Les chiffres ci-dessus montrent que les
travaux de renouvellement ont reçu, en
1911, une impulsion particulièrement éner-
gique. Mais chaque chantier entraîne dee
ralentissements, souvent jusqu'à 6 kilomè-
tres, qui font perdre aux trains de 5 à 8
minutes; d'où des retards, que l'activité
apportée à ces travaux va encore aggraver
et dont nous avons cherché à tenir compte
dans les horaires mis en vigueur le 15 oc-
tobre 1911.
Sur _ de nombreux points, les ouvrages
métalliques supportant, les voies n'offrent
pas la résistance réglementaire pour livrer
passage aux machines de grande puis-
sance. Une révision méthodique a été en-
treprise à cet égard, et les travaux de con-
solidation se poursuivent généralement en
même temps que ceux des voies.
Un assez grand' nombre de lignes impor-
tantes. telles que celles de Paris à Dieppe
par Pontoise, Lison à Lasmballe, Rennes-à
Saint-Malo, Argentan a Granville, Laig!c à
Conches, Caen à Laval, Rennes à Redon,
etc.. etc., sont encore à voie unique, malgré
J'importancc de leur fréquentation. Il en Vé-
sulte des difficultés considérables, pour
l'exploitation et des retards qui ne pour-
ront .être évités que par le doublement des !
voies. Un travail d'ensemble 11 été soumis
à l'administration. supérieure et approuvé
par une décision ministérielle du 13 mm
1910; la pièce n <) 2 indiqué l'état actuel de
ces doublements.
, Il y a lieu d'ajouter que l'on a effectué
un classement des 1 ignes, 0.1..1 point de vue
de la mise en état des voies, pour porter
J'effort maximum sur les principales ar-
tères du réseau et arriver, dans le moindre
délai possible, à faire circuler sur ces li-
gnes des locomotives à grande puissance.
Dates de la réfection des grandes voies
Les travaux de renforcement ot de re-
nouvellement de grandes voies seront faits
aux dates «mi van le s :
Paris au Havre (reconstitution du pont
d'En.uplet), 1er juillet 1914;
Paris à Dieppe, par Pontoise, 1er janvier
1913; .
Paris à Caen, 1er juillet 1912;
• Paris à Trouville. 1er juillet 1912:
Caen à Cherbourg, 1er juillet 1914;
P'aris au Mans, 1er juillet 1912;
Le Mans à Rennes, 1er juillet 1913;
Hennes- à Brest, 1er janvier 1915;
Paris 'à Saint:Nazaire, par Segré, 1er jan-
vier. 1914;
Paris à Nantes, 1er janvier 1914.'
La circulation sur les lignes de Paris au
Havre, .et de Paris à Chartres est devenue
tellement active qu'il n'est plus possible
d'intercaler, avec un espace suffisant, tou-
tes les marches de trains qui seraient né-
.cess,iir-es. On doit avoir fréquemment re-
tours à la circulation de trains bis ou ter;
d'où pour les trains de marchandises, obli-
gation de se garer souvent pour laisser
passer les trains de vitesse supérieure
(voyageurs et denrées). Les garages n'étant
pas en nombre suffisant,, il arrive qu'ils
soient encombrés, et qu'ils ne puissent
'plus recevoir dos trains qui, demeurant
sur la ligne continuent d'entraver la mar-
che des convois plus rapides, Il en résulte,
non seulement des retards, mais encore
une mauvaise utilisation des ,¡achines,
qui manquent ensuite pour assurer le dé-
gagement des gares de triage de Paris et
des environs-
On va multiplier les garages
' Il y a donc un intérêt capital à augmen-
ter le débit des lignes de Paris au Havre
et c'l:e Paris à Chartres; ^ meilleur moyen
pour atteindre ce but consiste à établir
des garages continus dits « actifs » entre
certaines gares. Des - efforts considérables
ont été faits dan.s ce but, au cours de l'an-
née 1911; mais l'exécution de ces travaux
exigera nécessairement d'assez longs dé-
lais. Pour obtenir le plus rapidement pos-
sible une amélioration, le réseau a exécuté
cettq année ou exécute en ce moment :
Sur la liane, dê Paris aît. Havre :
des gares de ' secours : 'Vcrneui]let-Ver-
rieuil, Gargenville, Rosny, Gaillon, Saint-
Etienne-du -Rouvray ;
Sur la ligne de Paris au Mans, des ga-
res de secours à Trappes, Pont-de-Geunes.
On ne s'est pas borné à nrévoir des ga-
rage-s actifs et des garages de secours.
L'administration a étudié, clans le même
ordre d'idées, pour l'ensemble du rés-eau,
un programme oui comprend 30? voies d'e
garage à allonger ou a créer. L'exécution
de ces voies produira une grande amélio-
ration, à la fois pour la circulation de&
trains de voyageurs et de marchandises,
et l'évolution du matériel.
Les chahuts à
l'Ecole de Médecine
Un groupe d'étudiants proteste
Nous avons reçu, hier soir, quelques élLi-
diants en médecine qui nous ont remis, ell'
nous priant de l'insérer, la protestation
suivante ;
« Nous protestons avec indignation con-
tre les procédés ignobles; injures de la plus
oasse et de la plus lâche grossièreté, voies
de fait dignes de la correctionnelle, au ;
moyen desquels un groupe de jeunes gens
qui ne sont d'ailleurs pas tous étudiants en
médecine, servant des intérêts qui ne sont
pas ceux -ci-e l'enseignement, s'acharnent
depuis longtemps contre M. Nicolas, pro-
fesseur à la Faculté de médecine de Paris,
directeur-:fonduleur d'une des Revues les
plus autorisées de la science médicale ana-
Lomique française, et de ce fait sabotent
les coeurs de l'a Faculté- de médecine.
« Nous considérons qu'il est de notre de-
voir devant tant de calomnies incessantes
et anonymes, devant tant d'actes de lâche
brutalité, de demander à des savants abso-
lument désintéressés, l'appui, l'autorité de
leur l'lom.
« Pour la liberté du travails
« Pour le respect de la Chaire,
(1 Pour la dignité de l'Université de Pa-
ris.
« Signé : Un groupe d'Etudiants
français. »
Cette protestât Lon des étudiants a en ou-
tre été contresignée par les personnalités
scientifiques salivantes :
Ca.ulle'ry, professeur à la Faculté des scien-
ces ; Dr G'iiey, /professeur au Collège de
Fraince, membre de l'Aoadémie de méde-
cine ; D' Petttt, secrétaire général de l'a.
Société d)e biologie ; Dr DelJezûnne, pro-
fesseur à l'Institut Pasteur ; D' Lapicque.
. professeur a'u Muséum ; D'8 Hn,b:lud et
Ferez, maîtres de conférences a la Facul-
• té des sciences Haug, professeur à la
Faculté des sciences ; 1), Menneguy, pro-
fesseur au .cOlltl;ège de 'Fr'a.nc&, membre de
l' l'llstHut et die l'Académie dH médecine ;
Seignobos, professeur à la Faculté des
Mitres ; Dr Bolm, directeur d'o laboratoire
à l'Eoole des hautes études ; Meunier,
Gosi'iantîn, Boule, D' Roule, Dr Verne au,
profeseurs air Muséum ; Bouvier, profes-
seur au Mu&e'um, membre de l'Institut ;
■ D' Nageotte, médecin de Bicêtre ; Dra
Jolly et Mayer, directeurs à l'Ecole des
hautes études ; Pruvot, professeur à l'a
Faculté des sciences ; DI' Dartre, profes-
seur à- la Fa.cul'té des sciences, président
de l,a Société de biologie, membre de
l'Institut et de l'Acadt:mie de médecine ;
D'JI Pelage et HaIIier, oïOfesseurs à la Fa-
culté des sciences, membres de l'Insiituit;
Ma,truühlYt', - Professeur à l'Ecole normale
supérieure. ;' Molliard, professeur à. la, Fa-
^ culte dies sciences ; Dr Portier, professeur
à Illii-sti,'.tu-L océanographique; D' -Ra-gmard-,
directeur,; de .l'Institut / océanograjphtque,
. membre - de, l'Académie, dje' médecine ;
• Gentil,, ,: il l'e, d'e conférences- 'à' la Fa-
culté des -SoÍen.c.es ;■ Gnuignàrd, directeur
honoraire de l'Ecole supérieure ÇlB pha,r-
macie,-membre-die l'Institut et ae l'Aca-
; • -demie de- médecine- ; Bonniar,- professeur
■ à da Faculté des scionees, - membre "de
... - , -.na'sMtut; Mangin, professeur "&ù MT.tse'am,
membre xfe l'Institut ; Trouéseairt, 'profes-
seur au Muséum ; Moxireu, professeur à
l'Ecole supérieure de "pbarmaoié, mem-
bre de rins.tjit,u.t .eti de . l'AGadéaiié de :mé-
doci,n-e ; Poincaré, professeur à let Fa-
culté des sciences, membre de r-Institut ;
Lavisse. directeur de l'Ecole normale su- 1 1
périeure, membre de l'Académie françai-
se ; Mesnil, professeur à l'Institut Pas-
teur ; Dr, Bouel, professeur à l'Institut
Pasteur ; D1' :i\'Ieiûlmikoff, sous-directeur
de l'Institut Pasteur, membre de l'Institut-
Dr Ro'ux, directeur de l'fnst.:.t.u:t Pasteur'
membre de Plnstilut et de l'Acu,dénÜe de
moocç¡inc: Gabriel Séailles, Auiard, pro-
j'esscurs. il la Sorbonne.
L'Art et la Vie
j Un individu se procure l'adresse 'de gens
, arrêtés pour un délit quelconque, fait une
! toilette sommaire et se présente dans la fa-
' mille du délinquant.
— le suis Lambert, juge d'instruction,
, déclare-t-ib le viens chercher le linge du
détenu.
Le linge (tu détenu ! Et tout aussitôt la
famille s'empresse, offre une chaise au
juge, ouvre diligemment l'armoire où, sur
un lit de lavande'^ s'ordonnent les chemises,
faux-cols, chaussettes, mouchoirs de poche.
Vite ! Vite ! M. le juge est pressé, car }J;J.
Lépine l'attend au Palais. En un clin-d' œil
voici le paquet fret, roulé, ficelé. Alors,
escorté par la famille émue et reconnais-
sante, le bon juge se retire, emportant dé..,
sinvoltement le balluchon sous son bras.
On dit que là police est sur les traces de
V. astucieux Lambert...
-, Très drôle, n'est-ce f as ?
Eh bien ! non, ce n'est pas 'drôle, car il
est- toujours triste de constater que de pa-
reils procédés de filouterie, d'une stupi-
dité si lourde, réussissent auprès de jobards
Plus stupides encore. Il est infiniment péni-
ble de se dire qu en dépit de la formidable
diffusion de la presse, de pauvres gens per-
sistent à croire au financier ' prometteur 'de
lune, au monsieur qui vous offre cent sous
pour aller acheter des cigares, à la condi-
tion que vous lui laisserez votre porte.
feuille..., et du juge d'instruction qui, tel
lm, commissionnaire, se rend à domicile pour
y prendre le linge d'un détenu.
Lambert, c'est comme le symbole rde l'in-
sondable bêtise humaine, et vraiment, non;
non, ce .1z est pas drôle du tout 1
Tabarant.
Mort de Tony Robert-Fleury
Le peintre Tony Robert-Fleury, ancien
président de la Société des Artistes Fran-
çais, président de l'Association des Artis-
tes (fondation Taylor), est mort hier, dans
sa soixante-quinzième année. Il était né à
Paris en 1837.
La carrière de Tony Robert-Fleury aura
été longue, et l'œuvre qu'il laisse après lui
n'est point indifférente: Elève de Robert-
Fleury, son père, puis de Paul Delaroche
et de Léon Coignet, il débute au Salon de
1S66, et. conquit la médaille d'honneur en
1870. On peut : citer parmi ses toiles les
plus notoires : Varsovie le 8 avril 1861,
les Danaïdes, Charlotte Corday à Caen, Pi-
nel délivrant les aliénés, Mazarin et ses
nièces, et enfin les Vieilles de la place Na-
vone et le Dernier jour de Corinllie, qui
sont au musée du Luxembourg.;
La Vie Théâtrale
Les Répétitions générales
Theatre A-ITOINE : L'Eternel mari, pièce en
4 actes, de MM. Alfred Savoir et Nozière,
d'après le roman de Dostoxevsky ; Moïse]
pièce en un acte, de M. Edmond Guiraud.
' Vous vous rappelez avec qu'el bo.nlrèur
MM. Savoir et Nozière avaient adapté la
Sonate à KTfutzer, de Tol-gtoJ. Ils, ont porté
: à la seene, d'une-façon aussi adroite et heu-
reuse, le roman de Üostoïevsky. La pièce
est comme le livre, curieuse, distante de
nous, à la. fois très simple et très com-
plexe, — simple dans S,é). disposition, com-
plexe par le nombre de pensées et de senti-
ment,s_ qu'elle agite. C'est une œuvre d'une
qualité rare, qui aura sa p-laœ, marquée à
part, dans la production dramatique con-
temporaine. Elle n'est pas .sombre uniformé-
ment, si douloureuse que soit l'infortune G-Q..
personnage qui est placé au centre de l'-ac-
ti-on. Ce personnage n'est pas une entité
abstraite. Sa souffrance n'est pas fixée dans
une attitude immuable.' Il soutire douloureu-
sement. Mais il vit aussi. Or, il ne serait pas
vivant réellement, s'il était insensible aux
états différents qu.i sont susceptibles d'af-
ïccter S'Ü nature. MM. Savoir et Nozière
n ont pas hésité à nous montrer leur héros
:avec une âme mu.tlipJe. Sa souffrance perce
toujours s'es paroles et ses actes. Mais elle
est changeante et indécise, amère et brus-
quement sarcastique, farouche, puis, sou-
dain, humble et 'presque honteuse. Pour la
dénu.ir d'un mot, elle est humaine.-
Pauivre Trousocki ! C'est un héros rJou-
loureux. . Sa destinée est d'être trompé,
trahi, oaioué. Quoi qu'il fasse, quoi qu'il
tente, rien ne lui réussit,. Les épreuves aux-
quelles il veut soumettre, ses ennemis se
retournent contre 'ui. P ne possède réelle-
ment d'autre bien que sa douleur. Aussi
finit-il par la revendiquer désespérément. Il
s'y accroche. Il s'y cramponne. Qu'on le
laisse être malheureux tout seul. Ce sera
son dernier vœu. Qu'on nf.: lui dispute pas
le droit de pleurer sa fille morte loir de
lui. Ce serait encore le déposséder que do
participer à sa douleur...
Cette fois, au moins, il est épargné par
I nomme implacable qui représente, à ses
yeux, tous- ses ennemis coalises. On ne le
dépouille plus. On lui abandonne sa souf-
france en toute propriété. Il pourra enfin
posséder tout seul quelique èhose. La pièce
se termine sur cette satisfaction suprême,
refusée toujours à l'éternel mari, et qui eat
accordée au père... Encore - inflexible dé-
rision ! — n'est-il- pas le père véritable, de
tentant, qui est morte en l'appelant : Papa'
. Le drame peut être.ramené, dans "Sa ma.
lénalilé, aux faits qu.e voici : Trousocki. a
découvert, quelques jo.urs après la mort de
sa lomirne, La.ure: une correspondre e
amoureuse qui éiaMit les trahisons nom-
hrenses. de celle qu'il a aimée, pendant dix
ans, d'un amour-confiant. Il y a des lettres
.d,o tous ses amis, à l'exception d'un seuL
Vélaninoff. Celui-là, a.u moins, n'a pas
abuse de sa confiance, à moins que, plus
perfide que les autres, il ait pris la précau-
tion de ne jamais écrire. Ce doute va tor-
turer Trousoaki. Il veut savoir... En 'réilitê,
il s.ait déjà. Il y a des avertissements dQlü-
lourcux qui n,e trompent pas. Tout de mê-
me, il se rend LI. Pétersbourg, où il Dent
rencontrer Vôlaninoff. Il veut se convaincre
préciser ses présomptions, tenir une preuve.
Un premier entretien avec Vélaninoff lui
révèle sans que l'aveu en soit fait, par un
rapprochement probant de dates, que Lise,
qu'il croyait être sa fille et qu'il adore, est
jI entant de cet étranger. Trousocki j'aban-
donne aussitôt à Vélaninoff, qui confie I
ï éducation de Lise à s'a -naïtre.sse, la' prin-
cesse' Belsky. La fillette l'appeILera, tom-
bera malade et succombera, sans que Trou-
socki consente à la revoir. Il en souffre
,it ocement. Mais il ne veut pas Sc rendre
chez la princesse Belsky pour voir 'l'enfant
Quant à la preuve .matérielle des rela-
Hons de Vélaninoff et de Laure. da ne l'ob-
tient pas. Ma.is il en a une vision posthume
qui vaut toutes les preuves et qui est oire.
Tro.u.sccki a-songé à se remarier. Il a ar-
- rêté son choix sur i\Tadlia, la. plus jeune de!s
quatre filles cl!u co'nseiiM.e-r SBvers cihez qui il
se rend avec VélarÜno1Ï pour prendre le thé.
II y a, ce jour-là, une réunion nombreuse
de jeune® gens et de jeunes filles. On or-
ganise des jeux. Trousocki est bientôt la
victime tacitement désignée par tous,. C'est
à qui lui fera La plus grande niche et le ren-
dra ridicule: '
Nadi.a ressemble à Lauire. Trouicko(,Iri a
obtenu d'elle qu'elle se ooiffe comme la
morte donit elle porte un bijou. Et ill la sur-
prend en ronve,psa,ti;n.,,n .gallante fâivee Véla-
ninoff. Ce n'est pas Nadia, c'est Laure qu'il
croit apercevoir. Il voit ce quri a été. Eit ceOia
recommence ! Cela re.coimimenoeria tou-
jours !...
Excédé ipiair lie triomphe imptocaibte de son
rival, une nuit que Vélaninoff lui a aban-
donné son cabinet de tnrvaiil prorur qu'ils y
repose, tladis que lui-même s'es't retiré ij/irus
sa chambre dont ia porte n'a pas été fer-
mée ; Trousocki s'arme d'un rasoir et se
résout à tuer son ennemi. Il ne réussit
qu'à le blesser à la main. Vélaninoff s'était
exposé volontairement. Trousocki l'a miairi-
qué. Iks sont quittes.
Pas encore. LaUire effacée de leur mé-
moire, il reste Lise. Depuis qu'eflle est morte,
Trousocki a senti qu'on peut s''a.tt.ache!r ipa-
teirnelleiment à. un-petite être que l'on n'la
pas créé. Si Lise e.st l'a. n'ne de Vélamn.off,
son enfance a appartenu à Trousocki. Ce
dernier est seul à savoir ce qu'elle pensait,
ce qu'elfe aimait, il a reçu :St0& caresses. H
lui a donné en échange toute sa tendresse.
Il a façonné sa petite cume, éveillé sont in-
telligence. Cest comme s'il l'avait. recréée
pour son propre co.mjp'te. Il veut être seul
la p];e U;DC!r. Or, if doit s'c ûa.ch'5T' 'Cte V &1(&-
ninotï pour 'se rendre sur sa -tombe
Je vous ai dit déjà que ÏT-ouaockj 'touché
enfin la pitié de son fivrail -Et tel est le dé-
notaient de cette œuvre trou-Mante ,eL ori-
ginale en ceci que Vé-baninoff ne fait à au-'
cun moment l'aveu formel que nous atten-
dons, parce que jamais Trousocki ne fin-
iiévro'sé T;C £56$sian- TTousocki est un
névrosé. La soufirarice a annibiilé sa vo- .
mïi^* f nG. sai,t ?S ,ru'n voulroilr avec fer-
me te. ia lOS't inquiet. Il bés'ite. Il n'articute'
aucim Dait. précis. Il s'filïrai(î de la
quil devrailt. poser. Sa vo,ix .tremble. Sat
gorge s,c serre.
Il ne peut que faire .allusion à ce quo il
con Sfnî.oi'i'6" ( 1 aUa.quant, il se dérobe. Ces,
t,iiiuel'S laux-tuyants, ces insmua.tio.na
ipius inqm.étantes que Les certitudes aUxqueb'
le^c, elles se rapportent, créent autour d.e.s.
personnages une atmosphère cl'angoi.sf3c que
auteurs ont parfaitement ôvocuèfî
di'sLr?r'Meilr'l aux aClCUrS de ne pas la.
n-fo? de tV" Gémi,er a composé le peraon-
décision rS'T ayeç une si con.sta;nte in-
t/. J c,llb la voix comme ,J'ans les ges-
,r* ' a donne si exactement l'impresision
'ÎÎmi o s» P0l^r- que l'œllvre soif sHuée.
tout autour de lui dans son milieu moraL.
H n est pas poss,ibDe de suggérer d'une- fa-
la réa/blé. M. Capellani-
tient le rôle d.c Veta-nmoff avec une autorit#
contenue, mais ineb'rantaNe. Mlle NclOv
Héryi est. une Princesse somptueuse. Je ne-
puis énumérer loua les personnages secon-
f-dl pmorit11 nombreux Ils sont p,at...
lait -mait, represeptés..Accordons! - gala.m-
fnn'i ipUne 'm,rai.tl0n spéciale aux artistes qui-
font les sept jeunes filles. Elles sont •char-
mantes. A cause de quelques ré-p-Mques- 13.1us.- '
i mport.ant&s, on a ..particulièrement remar->
qué 1a grttce réfléchie de Mile Denyse-f .
'Mussay et 1 enjouement de MlI1,e Roy ville.
11 était nece&s.ajre, après l'angoisse de ces:
.de (J,e sc détenc];r.e dans un éclab
Je rire. M. Edmond Guirau.d no.u.s en ü;
fourni le moyen avec un petit acte très;
■amusant, '11,10i'se, qui a été interprété avec-
;e ÎOne Dcvimeur, avec finesse
par M C!a.sis, avec impétuosité par M. Mar.:
dial et avec incertitude par le. C].oWl1 Choco*'
INTERIM.
LA RAMPE
se ; - permis — bien que cela nié
soit Qu'il défendu t.out me par la direction du ieumai - X
w!^0. ? suite mon enthousiasme pour l'ad-
uiuabte acteur que fut Gém:icl' ojans la p#ce-
'dJC bavoir et Nozière : « C'est-un des plus beaux'
rôles de sa catTière. q y a été mei*veiile-ux ...,.
Ainsi s exprima Court'jiine !
revenons bien vite à noire modeste La-
Sfr.^ ®0J?S ni auteurs, ni des ru>
teurs., A.ussa a bien,ies « salies » d'u Théâtre Antoi-
ne so.nt les plus intéressantes que je .::onn.aJE.se.
Le public sachant, que les œuvres jouées là s&
1 ecomm'andfân.t toujours par un côté d'art sùicèrc*
se montre impitoyable pour les ret.n,rdH.t.ail'cs.
Et il eu.t. bien_ raison de proteste; contre les-
ucmjoî s arrivés qui n étaient que les prümieù.'s.
venus, et dont le sans-gêne fut fort mal j'u.gé r
Ces nonchalants etaaen.t d'autaant moins excusa.,
bles qn.ie le riâ0au qui devait se lever V-une-
'beure et demie ne se leva qu'à, deux heures efe
quart, retard normal pour un train de l'Ouest-
btat, mais peu fréquent dans un théâtre si biew
adimunistré...
Aussi bien, le théâtre avait de bonnes - cxcu.,
ses. La mise en s(,ërte avait été mise au poinf
avec un goût parlait. Jamais ie ne vis ua}' jnté..,
rieur plus russe qu.e. eelui.de son Excellence
Velamnoif .alia.s, Capeîfàni, qui s'était fait ia
tête de M.- Ivistemaeckers. Les bibelots étaient
autihentiquement russes : les journaux étaient
russes, et l'actrice qui jouait !e rôle de Mme
Silvere, s appelait, Jeajime Russy ! H est difficileî
vous en conviendrez, de- pous-ser plus loin le
souci d'e la couleur locale...
Cette minutie_ dans l,a vraisemblance a con-
duit notre Gemier a confier à Chocolat un rôle
de nègre dans la pièce de tvI. Edmond Giuiraud.
C'est une véritable révolution dans l'art thea.-
tra! ! J'a-pprenda, de source sûre, que MAI. Mes^
sager et Brous.san, piqués au jeu, vont deman-
| de,!' ;V M. Légitimus de chanter Nélusko ùfe VA*
l ne aine et que M. Cta.ret.ie fait des démarches
auprès d'une tante du roi -d'Espagne pour
quelle joue le rôle de ri'nfante dans le Cid.
Mme de Thèbes qui assistait à la répétitiors'
générale du Théâtre Antoine et que j/inierrot
geais sur le sort réservé a.u nouveau spectacle
me répondit sans hésiter : —
— Il fera comme le nègre... il continuera..
Trial.
ON DIT
On chuchote, si vous préférez, que le direct
tion d'un théâtre d'opérette serait déjà sur ler
point de changer, et que le genre s'en modifie-
rait de ce chef... Sous des apparences brillan-
tes, les affaires seraient mauvaises. Vice de
gestion, trusts onéreux et tout autre motif..-. UI).,
manager guetterait du reste la. succession.
Mais on dit tant de choses... - , -
LE THEATRE DE LA GUERRE
On sait que M. Marinetti, condamné pour ly-
risme pornographique par la Cour de Milan a'
jugé élégant' de faire amende honorable en al-
lant combattre au nom du Futurisme à Tripoli!..-
Et voici que M. Ga.briel d'Annunzio va revê-'
tir à sor tour l'armure de Saint-Sébastien pour?;
aller en Cyrénaïque guerroyer contre les Infi-
dèles, Il espère ainsi que ses compatriotes n'o-
seront plus lui parler de ses dettes et'que se&
pièces feront après cela le maximum. -
Et puis l'auteur de la Gloria rêve aujourd'hui
de trophées et-d'épopées-où il jouera .lui-même....
Dans le pays neuf, il fera ensuite édifier le théâ-
tre gigantesque qu'il, ne put, faire ériger sur le-
Janieule.
,Allah n'a qu'îi bien se tenir l' .
Le Grillon des Foyers-
Revue de la Presse
L'ACCORD FRANCO-ALLEMAND
De l'Action (M. Henry Bérenger) : Tri-
bune et non tremplin :
C'est vers la fin de la semaine prochaine
que paraît devoir commencer la. délibéra-
lion de l'accord franco-allemand. Tous les
groupes de la Chambre se sont entendus
avec le (jO-uvernement po-ur fixer cette date
et aussi pour régler la procédure ae discus-
sion.
D'après les pourparlers d'hier, le Parle-
ment semble décidé à disloindre très nette-
ment, 'dans un pareil débat, la politique
national'c de la politique intérieure. Autre-
ment dit, le traité sera délibéré, mais le mi-
nistère ne sera pas interpellé.
Dans quelle mesure .une, pareille métho-
de, excellente en soi, pourra-t-elle être sui-
vie et respectée jusqu'au bout ? C'est ce
que l'expé-i,ien,ce seule montrera. Si elle
réussit, il faudra souhaiter qu'elle s'appli-
que désormais aux grands débals parle.
mentaires d'ordre national.
De l'Evénement ï
La réunion d'hier, la pionnière de ce g en- !
re, était pariiculièrement intéressante- Elle
a, avant tout, permis à M. Lucien Hubert
de s'expliquer nettement sur 'le sens qu'il j
entendait donner à sa proposition. Il a a'/-
firmé nu'il n'a-,)ait jamais cru qu'il fül pos-
sible de voter en silence le traité franco-
allemand. Ceucc qui onfyensé le contraire
s'étaient mépris sur-ses intentions, r ~
Cette déclaration nécessaire me4i![0it as-
sez 'la situation. Tout -le inonde se: trouvait
dès lors à peu près d'accord. Et les dépu-
tés décidèrent que, pour laisser y, 'la dis-
cussion du traité toute sa clarté et toute
son ampleur, 'il fallait en disjoindre toutes
les iîilerp&llalims«
C'est, en effet, la seule façon raisonnable
'de procéder: L'accord franco-allemand est
assez important pour qu'il soit inutile de
J'envelo,p,per dans toutes les interpielUUions-,
que peut soulever la polltir[7Je extérieure*
Les députés auront à prendre, ce jour-là."
de graves responsabilités. Il faut qu'ils les,
prennent tout entières, sans avoir à se pré-
occuper des questions 'clà-côté..
De la Presse allemande î
D'après le Courrier de Franconie, les mt.
lieux gouvernementaux allemands songe-
raient, lors du règlement définitif de l(f¡
frontière du Congo, à proposer l'abandon
de la pointe de l'Oubanyhx et à demander,
en retour à la France que celle du Congo
soit plus étendue. •
La Deutsclle Tnges Zeitung, d'autre part,
se demande également si l'accord sur le
Congo ne sera. vas modifié et considères. -
comme possible l'abo'utissement à un seul
point d.u Congo ou de l'Oubanghi de la
frontière du Cameroun, et la disparition dç
l'enclave française. - - -
L'OUEST-ETAT
De la Libre Parole :
Pour VOuest-Etat, tout est permis ! C'est
M. ' Chertés Dumont qui proclame QH'c'm
cette 'affaire, la Chambré n'a qu'à ,vote']),
Vargent demandé sans s'inquiéter de cet
(¡n'a deviendra, et c'est la' majorité tout en
tière qui inscrit en recettes, ;pour atténuer]
'■ un -dëHcif trd'p étJident:- une --'CÊéance ïnceiy
taine.. : ;'
■■■Les- horaires■ - ont-été détendus. » ? Il
n'ivîporle ! Le rapporteur/ propose _mnln~
tenant de supprimer un certain n'ombre-dé.
trains ; c'est pârftdt ! Et si vous pensez au-
trement, vous êtes nendus à la réaction et
aux grandes compagnies. — Tout ce qua
fait l'Etat est bien, admirable ! Le réseau
<$sl ta,bou...;
MAXIMILIEN ROBESPIERRE
' M. Raymond Clauzel lX de vastes pro-
iets. Il écrira des TonwnS, il fera de la cri-
tique il étudiera, il examinera, dans une
■ série 'd'ctudes humaines « l'emploi que cer-
tains hommes ont fait de leur humanité
par rapwrt à eux et aux autres », et cela
nous vaudra les portraits deCalvin, de
'Philippe 11, de Cromwell, etc. Commençons
par Robespierre.
« Ayant cherché laquelle (les efliqies de
celle médaille contrastée est la plus res-
semblante,' l'odieuse ou l'héroïque, M. Clau-
zèl achève son livre par ces lignes, qui ne
laissent subsister aucun doute sur le fond
de sa pensée :
il. B.
D'autres que lui gouvernent l'épou-
antable machine à exterminer les hom-
mes dont til est l'auteur ; mais pendant
que ce'.t.p machine accomplit automali-
qucmen L sa sinistre besogne, ne g'uette-
t-il pas des victimes plus difficiles à sai-
sir ? Durant la période où les têtes tom-
bent comme des ardoises, s'il s'est reti-
ré, lui, dan" une sorte de présence oc-
culte, ses suffragants : Saint-Just, Cou-
thon, L'bas, Dav-id, Dumas, ColTinhal,
Hermaa restent à l'oeuvre ; et les au-
tres, ceux qu'il veut'faire périr, ne
■ sont-'ils pas ses complices d'hier ? N'est-
:ce pas de lui qu'ils procèdent, en méÜi-
tant de le perdre ?
Il n'est évidemment pas 'donné à un
'seul homme de soulever des événements
aussi disproportionnés que ceux carac-
térisan < l'épopée révolutionnaire. La
Terreur, le Comité de. salut public, l'ac-
;C'àutum(' nceaux aux idées de mort, résul-
tent d'ac tions et de réactions collectives, ,
de causes diverses se. répercutant les ]
unes dans les autres. Cependant, il y a ,
.des responsabilités individuelles. Le
nier équivaudrait à ne voir dans l'hom-
,me qu'un automate mu par des forces
extérieures à sa conscience. Mais le sen-
timent intérieur que nous avons de no-
,tre liberté morale proteste suffisamment
contre cette supposition dégradante. La
preuve qu'il y a des responsabilités,
Ic'est que nos pères ont discuté leurs ac-
tes et que nous les discutons encore,
comme nous pesons nos résolutions pro- (-
,cha,ines Ce qui distingue l'humanité du
reste du monde, c'est sa puissance de
réaction contre la fatalité. Subir le mal,
c'est une lâcheté de la conscience ; le
procréer, c'est son erreur, sa per-
version ou son. crime. La plupart
des malheurs de la Révolution provien-
nent d'erreurs, de fautes et de mauvai-
ses intentions, dont les acteurs, de ce
'drame sont d'autant plus responsables 1
qu'ils attestaient les plus hautes notions <
de la morale humaine. Parmi toutes ces 1
responsabil'ités enchevêtrées et qu'il se- c
ra't assurément impossible de démêler ,
un,e à une, celle de Robespierre est la r
.plus nettement visible et paraît envelop- l
^per toutes les autres.
Ce n'est donc pas à tort qu'on a fait 4
cle lui le bouc émissaire de la Révolu-
tion. Il en est la conscience dans tout
ce qu'elle a de faux, de frelaté, d'inique
'et d'hypocrite. Certes, chacun doit por- t
ter la charge de ses actes, et Robespier- d
re n'est pas Carrier, maiis sans la vie- r
foire da Robespierre et de ses pareils, »c
il n'y aurait pas eu de Carrier, et c'est ®
par là que l'e fardeau total des crimes ''
's'accumule sur la tête du blême amant s
de la vertu. d
Si de l'individu on passe au groupe, b
on voit que la Révolution s'aggrave à ti
mesure que les jacobins démagogues
dominent C'est de cette famille d'hom-
mes qu'est venue en effet la. contagion
mauvaise. Elle est composée d'une part à
■de subjectifs qui, ayant tiré des senti- ci,
ments politiques de-leur âme, en devien- a
.nent les adorateurs et les fanatiques, et Vg
'-de l'autre, d'hypocrites qui poursuivent.
l'assouvissement de leurs plus basses si
-envies sous le couvert d'e cette foi. C'est N
la tribu des « remueurs de n,otivelletés » IV
subversives, des théoriciens de l'impos- n
siiible. des métaphysiciens verbeux, des dl
flatteurs du peuple et des envenimeurs R
de plaies sociales. Sous des prétextes
honorables ou honteux, ce sont les diffa-
mateurs des hommes de bonne volonté, [r
les charlatans qui se payent le luxe fa-
eile de juger surhumainement des cho- ja
ses humaines et qui trahissent ainsi di
leurs .humbles frères en la vie. Lorsque,
l'homme de bien offre modestement son ta
grain de blé, ils versent, eux, avec, un K
,j,ntrépide orgueil, tous les trésors et tous
les poisons de leurs rêveries. Mais que
les événements les mettent brusquement ».
en demeure d'accomplir le rôle pl'ovi-
clentiel dont ils se sont investis, ils se ctf
vengent alors de leur impuissance, par je
la haine et la mort, sur ceux qui ne cc
crurent jamais en eux ou qui blessent rn
leurs susceptibilités de fanatiques. Se- pi
Ion le mot de Chamfort, leur argument .
suprême est celui-ci : « Sois mon frère, ie
ou je te tue ! » / -
Robespierre, je crois l'avoir montré,
$st le héros parfait de ces citoyens sté- de
J'iies et malfaisants. d<
RAYMOND CLAUZEL.
Gazette des Lettres
— Romain Rolland est un de ces é-cri-
' y air s tabou à propos desquels on risque,
.si on les rabaisse le m,oins du monde, de
passer pour un imbécile, même dans la
meilleure société.
Aussi avons-nous été tout heureux de
lire ce qui suât, dans les Marges, sous la
,si,gnatufe tle M. Georges Le Cardonnol :
Je ne sais rien qui donnée plus l'impressi.on de
F ennui que certains livres de Romain RoUand.
Si, il y a pe-ut-utre certaines œuvres d'André
Gide; mais ccHes-ci; cepenoa.nt, sont tout de mê-
me d'u.n autre écrivain, encore que M. Romain
Rolland soit _ un auteur esLimaMe. L'ennui de
M. André Gide, c'est, de l'ennuj ramassé sur
soi-même, si I on peut dire, l'ennui d'un hom-
me qui se ronge les poings dans une cave ;
Romain Rolland, cela vous fait penser à ces
routes mde'nmes, sous un ciel gris, entre des
champs mornes ; ça n'en finit plus et on &n-
tend changer dans le vent les fils télégraphiques
— Les antimé.ditcrl'ané,ens.
.A Bruxelles, les Amis d.o la Littérature
viennent de rouvrir la série ilo leurs réu-
nions. Devant un nombreux auditoire, où
égaraient MM.. Bernaeri., . ministre : d'Etat,
Edmond Picard, Camille Lempnnijer. Yvan
Gilkin, etc. M. Maurice des Ombiaux parla
de l'Inspiration populaire et les. Poètes'.:
« Aujourd'hui, en France du."moins, dit-il,
la .mode est au néo-classeur :et 'à -l'idéal
Kiéailerranéén. Après !.e .nux.'.em i.e Lord,
Iç-hux vers le Midi. -C'est "d^Msi'oT-dÊe.-..Mate
cette mode, passera. EtJ;"l'üil,'Üe %8s-s
;hBsoin de renouveau.," se' ïekePiper aux
S'ÜiJJ'CeS populaires.; -
Au cours de sa conférence. Mi Maurice
des Ornbriaux fut amené naturellement à
■"i Paraîtra aujourd'hui (Lccènc et Qgçlin.) 1
exprimer son admiration pour le poète
Jchan Rictus, dont le nom fit éclater, la 1
salle en applaudissements.:
— Dimanche prochain, à Strasbourg, -au-
ra lieu une grandiose manifestation litté-
raire organisée par les étudiants alsaciens-
lorrains en l'honneur de Théophile Gau-
tier.
Mme Judith Gautier fera une conférence.
, Nous ■félicitons vivement ceux qui ont
eu, en pays annexe, l'idée de célébrer, de
cette manière délicate, un grand écrivain si
p ti;r.e ment f r an ç ais.
— Au prochain sommaire de la Renais-
sance contemporaine : Les Balkans et la
Culture française, par Tony-Hc;vllli()'fl ; Les
Théâtres de Londres. par Georges G.
Fleuret. ' !
wi
— On se rappelle que M. Léon Henniquc.
avant le prix Goncourt, nous parla du ro-
,nija-ii de M. Max Daüreaux, Timon et Zozo,
en termes flatteurs.
M. J.-H. Hosny aîné avait été, lui aussi, -
frappe parles dons d'observateur, l'humour
délicat du jeune écrivain, et la réunion
dernière des Dix, l'auteur de la Vaque
rouge ¡pro'posa Timon et Zozo aux suffrages.
de ses conôs'u'cs.
Mais queiqu'un objecta :
— Nous ne pouvons pas donner notre
prix à un ouvrage'ayant un pareil titre !
Et cela nous remet en mémoire que }'Aca.
ÙJémie — l'autre, celle où l'on ne pose pas
à rindépc.ndance d'esprit -- refusa son
grand prix de 10.000 francs au Roman du
JVIa.lade. à cause du personnage de Javotie...
ww
— L'assemblée générale annuelle de l'As-
sociation de-la Critique littéraire aura Lieu
le 20 décembre.
L'ordre du 'jour porte : Rapports annuels
du secrétaire général el du trésorier ; re-
nouvellement ou réélection des membres du
Comit.é dont les noms suivent : MM. Da,JJot,
Barbusse, Dnrchain, Le- Goffic, Leve].
Les Guêpes publient dans Leur dernier et
suprême numéro un Chant royal pour con-
-!o/-cr Willy de la mort de Maugis. Voici.La
première strophe :
Il ne sied point de pleurer sur M ail fris.
Ses enncm.is, heureux enfin qu'il ??tcurc
Ont bien chanté tout bas : De pro lundis !
Mais en dépit et du temps et de Vheure,
Son souvenir cn notre cœur demeure
Et l'avenir sourit Ü son destin. >
Or, pour troubler le concert clandestin
Des e-tivieux, suffisent nos matraques ; ■'
Nous rosserons et Laurent et lVlartin,
Gloire à Maudis ! Ernest aura des claques.
Qui donc entonnera maintenant un Chant
royal pour nous consoler de la mort des
u-uepes .?]
Jean de l'Escritoire.
Petite Gazette des Arts
L'éclectique
Aujourd'hui, ù, deux heures, aura lieu à
la Galerie des Artistes m.odcrn.ea, 19, rue
Caumartin, la quatrième Exposition de
l Eclectique, sous lia présidence d'honneur
d'Anatole F'rance.
Parmi les exposants, citons : G. Le Meil-
leur, H. Morisset, Pierre Cal,mettes, Dési-
ré-Lucas, E. Feuillatre, Paul Jouve, Rapin,
A. Dammousc, M. Ro.i1.
L'exposition se poursuivra jUsqu'au
4 janvier. -
Un nouveau Salon
Cent-vingt artistes de 'la Société des Ar-
listes .français et de la Société nationale
des beaux-arts se sont groupés pour or sa-'
.niser une exposition triennale de leurs
. œuvres. La; première de ces expositions
aura Meu l'an prochain, en juin, au Jeu
..-le Paume des Tuileries.
Le piquant, c'est que les œuvres pré-
sentées devront subir rex.amen d'un jury
dont Ces, messieurs seront les propres mem-
bres ! Nous aimons à'croire ,qu'ils se mon-
treront indulgents1.
A l'Ecole des beaux-arts
Deux jugements viennent ,d'être rendus
à l'Eco-le des'beaux-arts. Sur le concours
de figure, dessinée d'après nature, le jury
a. décerné les récompenses' suivantes :
Première seconde médaille : M. Aubine
(atc,1ic.r Cou tan.) deuxième seconde mú-
daille :: M. Frai long (Cormon) ; troisième
seconde médaille : M. Au.Diin (Carmon).
Mentions. — Première (titre étranger) :
M. Fo-ssa,-Caldei,oi-i (J.-P. Laurens et "-or-
mon) ; première : Lagrange (Cormon) ;
deuxième : Longa (L.-O. Merson, Guillonet,
R. CoJnin).
ISUIf le concours de figures modelées d'a-
près nature (sculpture), Le'iurv a décerné :
La première' seconde médaille, à M. Sor-
toris (Inj-albcrt. et Ha.nnaux) ; la, deuxième
seconde médaille, à M. Martial (Cou tan) ;
la troisième .seconde médaille, Q, M. Orlan-
dini, éiève d,e M. M,ercié.
Mentions : MM. Sausse, élève de M. Cou-
tan, et Leriche, élève de MM. Injaibert et
HilllllaUX.
Pour les lauréats de l'agriculture
On peut voir exposées en ce mo.men.t, au
pavillon de Marsan, les 280 maquettes en-
tre lesquelles devait choisir le ministère
de l'agriculture pour constituer un lot d'ob.
jets d'arc à décerner aux lauréats de nos
concours agricoles. Vingt-ne/ui ont été pd-
mées. MM. Coûtant, Rozet, Gasq étaient
parmi les^ 'cbncurre.nLs.
L'exposition restera ouverte jusqu'à
jeudi. • .
Au profit des victimes de la « Liberté »
Mardi, sera inau"gul'ée, dans les salons
de notre confrère G il Blas, une exposition
I de peintures -et miniatures anglaises du
; dix-huitième siècle, organisée au profit des
victimes de la Liberté. Les recettes en se-
: l'ont versées au Syndicat de la Presse pari-
sienne.
Cette exposition groupera soixante pein-
tures et miniatures des grands maîtres, ap-
partenant à d'importantes' collections pri-
vées. On y verra, notamment, des Rey-
nolds, Gainsborough, Romney, Ho.ppner,
Raebrun, Lawrence, Constable, Turner.
L'Imagier.
Cours et Conférences
Samedi 9 décembre 1911
UNE HEURE ET DEMIE. — Collège de France.
— M. Gagnai : Topographie de la campagne
roma-tne.
DEUX HEURES TROIS QUARTS. — Collège de
France. — M. Abel Lefrallc : La Pensée indé-
pendante pendant le XVe siècle.
TROIS HEURES. — SOTbonne. — M. Collignon:
L'Art grec à l'époque hellénistique.
QUATRE HEURES UN QUART. - Ecole des
Hautes Etudes sociales. — M. Emile Bert.ea.ux.
. Les Primitifs espagnoils. — Collège de France.
— M. Bergson- : La philosophie de SpinoS>a-.
! CINQ HEURES. — Sorbonne. - M. Paul Gi-
rard Le Théâtre de Sophocle. — M. Strows-
Id, : Le M'ouvement poétique en France dans
la première moitié d.u XIXe siècle.
CINQ HEURES ET DEMIE. — Ecole des- Hautes
Eludes gociales. — M. 'Henri - G.ueriiul, : L'Ar-
mée nouvelle de Jean Jaurès.
HUIT HEURES. — 'Conservatoire' 'des' 'Àrtfr*el
Métieré. M. Fournièrc: Les Syndicats
, ,vrj,e.rs. tcôe Cliarlemagne. — Docteur .llL-
Hygiène et, médecine vétérinaires.
HUIT llËi...LHEB ET DEMIE. — Association "des
--Etudiants- ' rue : Sai.nt-Jacg.ues). •— ■ Mite
.. Gruppi'. : -M-es ^isites aux Universités, scarî-
. dinaves. ' '•.
NEUF HEURES. —x kiJue maritime française
(184, boulevard SainWSsrmain). — ,M: Lurnet ;
L'Aviation maritime. stilut ùcéajiographi- .
que. — M. Portier : PhysÍ, logie des cétacés.
NEUF HEURES ET QUART. A- M. Beauregard:
Législation du salaire et du contrat du tra.vatL
LA CRISE DE L'OUEST-ÉTAT
Des documents officiels expliquent les causes des retards
L'INSUFFISANCE DES LIGNES MULTIPLIE L'ENCOMBREMENT
III
Les documents officiels que nous soumet-
tons au public dénonçaient hier la "pre-
mière cause des retards sur l'Ouest-Etat ;
insuffisance et mauvais état du matériel.
Plus grave est la seconde cause : pénurie
de lignes, défaut de solidité des voies. C'é-
tait, en vérité, un bien triste.,.héritage que
ce vieux réseau de l'Ouest. Il étai.t tel
qu'à son origine, pour les voies surtout,
on y témoignait d'un respect exagéré. Les
années passaient -: la vie,, comme si elle
eût ÜÙ, être plus courte, se fais'ait tou-
jours plus fiévreuse. Ailleurs, on construi-
sait sans répit des lignes parallèles.
L'Ouest, seul, ne changeait jamais : il
était le réseau fossile. (jlj'Oll veuille bien
songer qu'une ligne de premier ordre, com-
! aie celle de Paris à Dieppe, est à voie uni-
que 1
Le remède ici est d'ap.parcnce simple :
dédoubler les lignes, refaire les voies. Mais
combien lointaine est cette réalisation ! On
prévoit cinq années. Si en ce temps l'Etat
a réussi, il aura bien mérité des voya-
geurs. —
A. T.
Un programme général de réfection
Un programme général de réfection et
de renouvellement d'un grand nombre de
voies a été préparé par le réseau et approu-
.vé par une décision ministérielle du 27 dé-
cembre 1910; il comporte les travaux sui.
vant.s :
1,560 kilomètres doivent être renouvelés
au compte de l'arriéré légué par 1a Compa-
gnie de l'Omst. (article 44 de la loi de fi-
nances du 13 juillet 1911), 2,250 autres "Ici-*
loimètrcs de voie simple doivent être r-e-.
nouvelés sur le budget normal, 1,170 kilo-
mèt.rc.s sont à renforcer par l'addition ou la
substitution de divers éléments, sans c'han-
cément des rails.
Consolidation des voies
11 est bon de. remarquer que la longueur
totale de renouvellement exécutée au cours
■ de '1911, atteindra le chiffre de 570 kilomè-
tres, la Compagnie de l'Ouest renouvelant
environ SO kilomètres chaque anné.e.
Les chiffres ci-dessus montrent que les
travaux de renouvellement ont reçu, en
1911, une impulsion particulièrement éner-
gique. Mais chaque chantier entraîne dee
ralentissements, souvent jusqu'à 6 kilomè-
tres, qui font perdre aux trains de 5 à 8
minutes; d'où des retards, que l'activité
apportée à ces travaux va encore aggraver
et dont nous avons cherché à tenir compte
dans les horaires mis en vigueur le 15 oc-
tobre 1911.
Sur _ de nombreux points, les ouvrages
métalliques supportant, les voies n'offrent
pas la résistance réglementaire pour livrer
passage aux machines de grande puis-
sance. Une révision méthodique a été en-
treprise à cet égard, et les travaux de con-
solidation se poursuivent généralement en
même temps que ceux des voies.
Un assez grand' nombre de lignes impor-
tantes. telles que celles de Paris à Dieppe
par Pontoise, Lison à Lasmballe, Rennes-à
Saint-Malo, Argentan a Granville, Laig!c à
Conches, Caen à Laval, Rennes à Redon,
etc.. etc., sont encore à voie unique, malgré
J'importancc de leur fréquentation. Il en Vé-
sulte des difficultés considérables, pour
l'exploitation et des retards qui ne pour-
ront .être évités que par le doublement des !
voies. Un travail d'ensemble 11 été soumis
à l'administration. supérieure et approuvé
par une décision ministérielle du 13 mm
1910; la pièce n <) 2 indiqué l'état actuel de
ces doublements.
, Il y a lieu d'ajouter que l'on a effectué
un classement des 1 ignes, 0.1..1 point de vue
de la mise en état des voies, pour porter
J'effort maximum sur les principales ar-
tères du réseau et arriver, dans le moindre
délai possible, à faire circuler sur ces li-
gnes des locomotives à grande puissance.
Dates de la réfection des grandes voies
Les travaux de renforcement ot de re-
nouvellement de grandes voies seront faits
aux dates «mi van le s :
Paris au Havre (reconstitution du pont
d'En.uplet), 1er juillet 1914;
Paris à Dieppe, par Pontoise, 1er janvier
1913; .
Paris à Caen, 1er juillet 1912;
• Paris à Trouville. 1er juillet 1912:
Caen à Cherbourg, 1er juillet 1914;
P'aris au Mans, 1er juillet 1912;
Le Mans à Rennes, 1er juillet 1913;
Hennes- à Brest, 1er janvier 1915;
Paris 'à Saint:Nazaire, par Segré, 1er jan-
vier. 1914;
Paris à Nantes, 1er janvier 1914.'
La circulation sur les lignes de Paris au
Havre, .et de Paris à Chartres est devenue
tellement active qu'il n'est plus possible
d'intercaler, avec un espace suffisant, tou-
tes les marches de trains qui seraient né-
.cess,iir-es. On doit avoir fréquemment re-
tours à la circulation de trains bis ou ter;
d'où pour les trains de marchandises, obli-
gation de se garer souvent pour laisser
passer les trains de vitesse supérieure
(voyageurs et denrées). Les garages n'étant
pas en nombre suffisant,, il arrive qu'ils
soient encombrés, et qu'ils ne puissent
'plus recevoir dos trains qui, demeurant
sur la ligne continuent d'entraver la mar-
che des convois plus rapides, Il en résulte,
non seulement des retards, mais encore
une mauvaise utilisation des ,¡achines,
qui manquent ensuite pour assurer le dé-
gagement des gares de triage de Paris et
des environs-
On va multiplier les garages
' Il y a donc un intérêt capital à augmen-
ter le débit des lignes de Paris au Havre
et c'l:e Paris à Chartres; ^ meilleur moyen
pour atteindre ce but consiste à établir
des garages continus dits « actifs » entre
certaines gares. Des - efforts considérables
ont été faits dan.s ce but, au cours de l'an-
née 1911; mais l'exécution de ces travaux
exigera nécessairement d'assez longs dé-
lais. Pour obtenir le plus rapidement pos-
sible une amélioration, le réseau a exécuté
cettq année ou exécute en ce moment :
Sur la liane, dê Paris aît. Havre :
des gares de ' secours : 'Vcrneui]let-Ver-
rieuil, Gargenville, Rosny, Gaillon, Saint-
Etienne-du -Rouvray ;
Sur la ligne de Paris au Mans, des ga-
res de secours à Trappes, Pont-de-Geunes.
On ne s'est pas borné à nrévoir des ga-
rage-s actifs et des garages de secours.
L'administration a étudié, clans le même
ordre d'idées, pour l'ensemble du rés-eau,
un programme oui comprend 30? voies d'e
garage à allonger ou a créer. L'exécution
de ces voies produira une grande amélio-
ration, à la fois pour la circulation de&
trains de voyageurs et de marchandises,
et l'évolution du matériel.
Les chahuts à
l'Ecole de Médecine
Un groupe d'étudiants proteste
Nous avons reçu, hier soir, quelques élLi-
diants en médecine qui nous ont remis, ell'
nous priant de l'insérer, la protestation
suivante ;
« Nous protestons avec indignation con-
tre les procédés ignobles; injures de la plus
oasse et de la plus lâche grossièreté, voies
de fait dignes de la correctionnelle, au ;
moyen desquels un groupe de jeunes gens
qui ne sont d'ailleurs pas tous étudiants en
médecine, servant des intérêts qui ne sont
pas ceux -ci-e l'enseignement, s'acharnent
depuis longtemps contre M. Nicolas, pro-
fesseur à la Faculté de médecine de Paris,
directeur-:fonduleur d'une des Revues les
plus autorisées de la science médicale ana-
Lomique française, et de ce fait sabotent
les coeurs de l'a Faculté- de médecine.
« Nous considérons qu'il est de notre de-
voir devant tant de calomnies incessantes
et anonymes, devant tant d'actes de lâche
brutalité, de demander à des savants abso-
lument désintéressés, l'appui, l'autorité de
leur l'lom.
« Pour la liberté du travails
« Pour le respect de la Chaire,
(1 Pour la dignité de l'Université de Pa-
ris.
« Signé : Un groupe d'Etudiants
français. »
Cette protestât Lon des étudiants a en ou-
tre été contresignée par les personnalités
scientifiques salivantes :
Ca.ulle'ry, professeur à la Faculté des scien-
ces ; Dr G'iiey, /professeur au Collège de
Fraince, membre de l'Aoadémie de méde-
cine ; D' Petttt, secrétaire général de l'a.
Société d)e biologie ; Dr DelJezûnne, pro-
fesseur à l'Institut Pasteur ; D' Lapicque.
. professeur a'u Muséum ; D'8 Hn,b:lud et
Ferez, maîtres de conférences a la Facul-
• té des sciences Haug, professeur à la
Faculté des sciences ; 1), Menneguy, pro-
fesseur au .cOlltl;ège de 'Fr'a.nc&, membre de
l' l'llstHut et die l'Académie dH médecine ;
Seignobos, professeur à la Faculté des
Mitres ; Dr Bolm, directeur d'o laboratoire
à l'Eoole des hautes études ; Meunier,
Gosi'iantîn, Boule, D' Roule, Dr Verne au,
profeseurs air Muséum ; Bouvier, profes-
seur au Mu&e'um, membre de l'Institut ;
■ D' Nageotte, médecin de Bicêtre ; Dra
Jolly et Mayer, directeurs à l'Ecole des
hautes études ; Pruvot, professeur à l'a
Faculté des sciences ; DI' Dartre, profes-
seur à- la Fa.cul'té des sciences, président
de l,a Société de biologie, membre de
l'Institut et de l'Acadt:mie de médecine ;
D'JI Pelage et HaIIier, oïOfesseurs à la Fa-
culté des sciences, membres de l'Insiituit;
Ma,truühlYt', - Professeur à l'Ecole normale
supérieure. ;' Molliard, professeur à. la, Fa-
^ culte dies sciences ; Dr Portier, professeur
à Illii-sti,'.tu-L océanographique; D' -Ra-gmard-,
directeur,; de .l'Institut / océanograjphtque,
. membre - de, l'Académie, dje' médecine ;
• Gentil,, ,: il l'e, d'e conférences- 'à' la Fa-
culté des -SoÍen.c.es ;■ Gnuignàrd, directeur
honoraire de l'Ecole supérieure ÇlB pha,r-
macie,-membre-die l'Institut et ae l'Aca-
; • -demie de- médecine- ; Bonniar,- professeur
■ à da Faculté des scionees, - membre "de
... - , -.na'sMtut; Mangin, professeur "&ù MT.tse'am,
membre xfe l'Institut ; Trouéseairt, 'profes-
seur au Muséum ; Moxireu, professeur à
l'Ecole supérieure de "pbarmaoié, mem-
bre de rins.tjit,u.t .eti de . l'AGadéaiié de :mé-
doci,n-e ; Poincaré, professeur à let Fa-
culté des sciences, membre de r-Institut ;
Lavisse. directeur de l'Ecole normale su- 1 1
périeure, membre de l'Académie françai-
se ; Mesnil, professeur à l'Institut Pas-
teur ; Dr, Bouel, professeur à l'Institut
Pasteur ; D1' :i\'Ieiûlmikoff, sous-directeur
de l'Institut Pasteur, membre de l'Institut-
Dr Ro'ux, directeur de l'fnst.:.t.u:t Pasteur'
membre de Plnstilut et de l'Acu,dénÜe de
moocç¡inc: Gabriel Séailles, Auiard, pro-
j'esscurs. il la Sorbonne.
L'Art et la Vie
j Un individu se procure l'adresse 'de gens
, arrêtés pour un délit quelconque, fait une
! toilette sommaire et se présente dans la fa-
' mille du délinquant.
— le suis Lambert, juge d'instruction,
, déclare-t-ib le viens chercher le linge du
détenu.
Le linge (tu détenu ! Et tout aussitôt la
famille s'empresse, offre une chaise au
juge, ouvre diligemment l'armoire où, sur
un lit de lavande'^ s'ordonnent les chemises,
faux-cols, chaussettes, mouchoirs de poche.
Vite ! Vite ! M. le juge est pressé, car }J;J.
Lépine l'attend au Palais. En un clin-d' œil
voici le paquet fret, roulé, ficelé. Alors,
escorté par la famille émue et reconnais-
sante, le bon juge se retire, emportant dé..,
sinvoltement le balluchon sous son bras.
On dit que là police est sur les traces de
V. astucieux Lambert...
-, Très drôle, n'est-ce f as ?
Eh bien ! non, ce n'est pas 'drôle, car il
est- toujours triste de constater que de pa-
reils procédés de filouterie, d'une stupi-
dité si lourde, réussissent auprès de jobards
Plus stupides encore. Il est infiniment péni-
ble de se dire qu en dépit de la formidable
diffusion de la presse, de pauvres gens per-
sistent à croire au financier ' prometteur 'de
lune, au monsieur qui vous offre cent sous
pour aller acheter des cigares, à la condi-
tion que vous lui laisserez votre porte.
feuille..., et du juge d'instruction qui, tel
lm, commissionnaire, se rend à domicile pour
y prendre le linge d'un détenu.
Lambert, c'est comme le symbole rde l'in-
sondable bêtise humaine, et vraiment, non;
non, ce .1z est pas drôle du tout 1
Tabarant.
Mort de Tony Robert-Fleury
Le peintre Tony Robert-Fleury, ancien
président de la Société des Artistes Fran-
çais, président de l'Association des Artis-
tes (fondation Taylor), est mort hier, dans
sa soixante-quinzième année. Il était né à
Paris en 1837.
La carrière de Tony Robert-Fleury aura
été longue, et l'œuvre qu'il laisse après lui
n'est point indifférente: Elève de Robert-
Fleury, son père, puis de Paul Delaroche
et de Léon Coignet, il débute au Salon de
1S66, et. conquit la médaille d'honneur en
1870. On peut : citer parmi ses toiles les
plus notoires : Varsovie le 8 avril 1861,
les Danaïdes, Charlotte Corday à Caen, Pi-
nel délivrant les aliénés, Mazarin et ses
nièces, et enfin les Vieilles de la place Na-
vone et le Dernier jour de Corinllie, qui
sont au musée du Luxembourg.;
La Vie Théâtrale
Les Répétitions générales
Theatre A-ITOINE : L'Eternel mari, pièce en
4 actes, de MM. Alfred Savoir et Nozière,
d'après le roman de Dostoxevsky ; Moïse]
pièce en un acte, de M. Edmond Guiraud.
' Vous vous rappelez avec qu'el bo.nlrèur
MM. Savoir et Nozière avaient adapté la
Sonate à KTfutzer, de Tol-gtoJ. Ils, ont porté
: à la seene, d'une-façon aussi adroite et heu-
reuse, le roman de Üostoïevsky. La pièce
est comme le livre, curieuse, distante de
nous, à la. fois très simple et très com-
plexe, — simple dans S,é). disposition, com-
plexe par le nombre de pensées et de senti-
ment,s_ qu'elle agite. C'est une œuvre d'une
qualité rare, qui aura sa p-laœ, marquée à
part, dans la production dramatique con-
temporaine. Elle n'est pas .sombre uniformé-
ment, si douloureuse que soit l'infortune G-Q..
personnage qui est placé au centre de l'-ac-
ti-on. Ce personnage n'est pas une entité
abstraite. Sa souffrance n'est pas fixée dans
une attitude immuable.' Il soutire douloureu-
sement. Mais il vit aussi. Or, il ne serait pas
vivant réellement, s'il était insensible aux
états différents qu.i sont susceptibles d'af-
ïccter S'Ü nature. MM. Savoir et Nozière
n ont pas hésité à nous montrer leur héros
:avec une âme mu.tlipJe. Sa souffrance perce
toujours s'es paroles et ses actes. Mais elle
est changeante et indécise, amère et brus-
quement sarcastique, farouche, puis, sou-
dain, humble et 'presque honteuse. Pour la
dénu.ir d'un mot, elle est humaine.-
Pauivre Trousocki ! C'est un héros rJou-
loureux. . Sa destinée est d'être trompé,
trahi, oaioué. Quoi qu'il fasse, quoi qu'il
tente, rien ne lui réussit,. Les épreuves aux-
quelles il veut soumettre, ses ennemis se
retournent contre 'ui. P ne possède réelle-
ment d'autre bien que sa douleur. Aussi
finit-il par la revendiquer désespérément. Il
s'y accroche. Il s'y cramponne. Qu'on le
laisse être malheureux tout seul. Ce sera
son dernier vœu. Qu'on nf.: lui dispute pas
le droit de pleurer sa fille morte loir de
lui. Ce serait encore le déposséder que do
participer à sa douleur...
Cette fois, au moins, il est épargné par
I nomme implacable qui représente, à ses
yeux, tous- ses ennemis coalises. On ne le
dépouille plus. On lui abandonne sa souf-
france en toute propriété. Il pourra enfin
posséder tout seul quelique èhose. La pièce
se termine sur cette satisfaction suprême,
refusée toujours à l'éternel mari, et qui eat
accordée au père... Encore - inflexible dé-
rision ! — n'est-il- pas le père véritable, de
tentant, qui est morte en l'appelant : Papa'
. Le drame peut être.ramené, dans "Sa ma.
lénalilé, aux faits qu.e voici : Trousocki. a
découvert, quelques jo.urs après la mort de
sa lomirne, La.ure: une correspondre e
amoureuse qui éiaMit les trahisons nom-
hrenses. de celle qu'il a aimée, pendant dix
ans, d'un amour-confiant. Il y a des lettres
.d,o tous ses amis, à l'exception d'un seuL
Vélaninoff. Celui-là, a.u moins, n'a pas
abuse de sa confiance, à moins que, plus
perfide que les autres, il ait pris la précau-
tion de ne jamais écrire. Ce doute va tor-
turer Trousoaki. Il veut savoir... En 'réilitê,
il s.ait déjà. Il y a des avertissements dQlü-
lourcux qui n,e trompent pas. Tout de mê-
me, il se rend LI. Pétersbourg, où il Dent
rencontrer Vôlaninoff. Il veut se convaincre
préciser ses présomptions, tenir une preuve.
Un premier entretien avec Vélaninoff lui
révèle sans que l'aveu en soit fait, par un
rapprochement probant de dates, que Lise,
qu'il croyait être sa fille et qu'il adore, est
jI entant de cet étranger. Trousocki j'aban-
donne aussitôt à Vélaninoff, qui confie I
ï éducation de Lise à s'a -naïtre.sse, la' prin-
cesse' Belsky. La fillette l'appeILera, tom-
bera malade et succombera, sans que Trou-
socki consente à la revoir. Il en souffre
,it ocement. Mais il ne veut pas Sc rendre
chez la princesse Belsky pour voir 'l'enfant
Quant à la preuve .matérielle des rela-
Hons de Vélaninoff et de Laure. da ne l'ob-
tient pas. Ma.is il en a une vision posthume
qui vaut toutes les preuves et qui est oire.
Tro.u.sccki a-songé à se remarier. Il a ar-
- rêté son choix sur i\Tadlia, la. plus jeune de!s
quatre filles cl!u co'nseiiM.e-r SBvers cihez qui il
se rend avec VélarÜno1Ï pour prendre le thé.
II y a, ce jour-là, une réunion nombreuse
de jeune® gens et de jeunes filles. On or-
ganise des jeux. Trousocki est bientôt la
victime tacitement désignée par tous,. C'est
à qui lui fera La plus grande niche et le ren-
dra ridicule: '
Nadi.a ressemble à Lauire. Trouicko(,Iri a
obtenu d'elle qu'elle se ooiffe comme la
morte donit elle porte un bijou. Et ill la sur-
prend en ronve,psa,ti;n.,,n .gallante fâivee Véla-
ninoff. Ce n'est pas Nadia, c'est Laure qu'il
croit apercevoir. Il voit ce quri a été. Eit ceOia
recommence ! Cela re.coimimenoeria tou-
jours !...
Excédé ipiair lie triomphe imptocaibte de son
rival, une nuit que Vélaninoff lui a aban-
donné son cabinet de tnrvaiil prorur qu'ils y
repose, tladis que lui-même s'es't retiré ij/irus
sa chambre dont ia porte n'a pas été fer-
mée ; Trousocki s'arme d'un rasoir et se
résout à tuer son ennemi. Il ne réussit
qu'à le blesser à la main. Vélaninoff s'était
exposé volontairement. Trousocki l'a miairi-
qué. Iks sont quittes.
Pas encore. LaUire effacée de leur mé-
moire, il reste Lise. Depuis qu'eflle est morte,
Trousocki a senti qu'on peut s''a.tt.ache!r ipa-
teirnelleiment à. un-petite être que l'on n'la
pas créé. Si Lise e.st l'a. n'ne de Vélamn.off,
son enfance a appartenu à Trousocki. Ce
dernier est seul à savoir ce qu'elle pensait,
ce qu'elfe aimait, il a reçu :St0& caresses. H
lui a donné en échange toute sa tendresse.
Il a façonné sa petite cume, éveillé sont in-
telligence. Cest comme s'il l'avait. recréée
pour son propre co.mjp'te. Il veut être seul
la p];e U;DC!r. Or, if doit s'c ûa.ch'5T' 'Cte V &1(&-
ninotï pour 'se rendre sur sa -tombe
Je vous ai dit déjà que ÏT-ouaockj 'touché
enfin la pitié de son fivrail -Et tel est le dé-
notaient de cette œuvre trou-Mante ,eL ori-
ginale en ceci que Vé-baninoff ne fait à au-'
cun moment l'aveu formel que nous atten-
dons, parce que jamais Trousocki ne fin-
iiévro'sé T;C £56$sian- TTousocki est un
névrosé. La soufirarice a annibiilé sa vo- .
mïi^* f nG. sai,t ?S ,ru'n voulroilr avec fer-
me te. ia lOS't inquiet. Il bés'ite. Il n'articute'
aucim Dait. précis. Il s'filïrai(î de la
quil devrailt. poser. Sa vo,ix .tremble. Sat
gorge s,c serre.
Il ne peut que faire .allusion à ce quo il
con Sfnî.oi'i'6" ( 1 aUa.quant, il se dérobe. Ces,
t,iiiuel'S laux-tuyants, ces insmua.tio.na
ipius inqm.étantes que Les certitudes aUxqueb'
le^c, elles se rapportent, créent autour d.e.s.
personnages une atmosphère cl'angoi.sf3c que
auteurs ont parfaitement ôvocuèfî
di'sLr?r'Meilr'l aux aClCUrS de ne pas la.
n-fo? de tV" Gémi,er a composé le peraon-
décision rS'T ayeç une si con.sta;nte in-
t/. J c,llb la voix comme ,J'ans les ges-
,r* ' a donne si exactement l'impresision
'
tout autour de lui dans son milieu moraL.
H n est pas poss,ibDe de suggérer d'une- fa-
la réa/blé. M. Capellani-
tient le rôle d.c Veta-nmoff avec une autorit#
contenue, mais ineb'rantaNe. Mlle NclOv
Héryi est. une Princesse somptueuse. Je ne-
puis énumérer loua les personnages secon-
f-dl pmorit11 nombreux Ils sont p,at...
lait -mait, represeptés..Accordons! - gala.m-
fnn'i ipUne 'm,rai.tl0n spéciale aux artistes qui-
font les sept jeunes filles. Elles sont •char-
mantes. A cause de quelques ré-p-Mques- 13.1us.- '
i mport.ant&s, on a ..particulièrement remar->
qué 1a grttce réfléchie de Mile Denyse-f .
'Mussay et 1 enjouement de MlI1,e Roy ville.
11 était nece&s.ajre, après l'angoisse de ces:
.de (J,e sc détenc];r.e dans un éclab
Je rire. M. Edmond Guirau.d no.u.s en ü;
fourni le moyen avec un petit acte très;
■amusant, '11,10i'se, qui a été interprété avec-
;e ÎOne Dcvimeur, avec finesse
par M C!a.sis, avec impétuosité par M. Mar.:
dial et avec incertitude par le. C].oWl1 Choco*'
INTERIM.
LA RAMPE
se ; - permis — bien que cela nié
soit Qu'il défendu t.out me par la direction du ieumai - X
w!^0. ? suite mon enthousiasme pour l'ad-
uiuabte acteur que fut Gém:icl' ojans la p#ce-
'dJC bavoir et Nozière : « C'est-un des plus beaux'
rôles de sa catTière. q y a été mei*veiile-ux ...,.
Ainsi s exprima Court'jiine !
revenons bien vite à noire modeste La-
Sfr.^ ®0J?S ni auteurs, ni des ru>
teurs., A.ussa a bien,ies « salies » d'u Théâtre Antoi-
ne so.nt les plus intéressantes que je .::onn.aJE.se.
Le public sachant, que les œuvres jouées là s&
1 ecomm'andfân.t toujours par un côté d'art sùicèrc*
se montre impitoyable pour les ret.n,rdH.t.ail'cs.
Et il eu.t. bien_ raison de proteste; contre les-
ucmjoî s arrivés qui n étaient que les prümieù.'s.
venus, et dont le sans-gêne fut fort mal j'u.gé r
Ces nonchalants etaaen.t d'autaant moins excusa.,
bles qn.ie le riâ0au qui devait se lever V-une-
'beure et demie ne se leva qu'à, deux heures efe
quart, retard normal pour un train de l'Ouest-
btat, mais peu fréquent dans un théâtre si biew
adimunistré...
Aussi bien, le théâtre avait de bonnes - cxcu.,
ses. La mise en s(,ërte avait été mise au poinf
avec un goût parlait. Jamais ie ne vis ua}' jnté..,
rieur plus russe qu.e. eelui.de son Excellence
Velamnoif .alia.s, Capeîfàni, qui s'était fait ia
tête de M.- Ivistemaeckers. Les bibelots étaient
autihentiquement russes : les journaux étaient
russes, et l'actrice qui jouait !e rôle de Mme
Silvere, s appelait, Jeajime Russy ! H est difficileî
vous en conviendrez, de- pous-ser plus loin le
souci d'e la couleur locale...
Cette minutie_ dans l,a vraisemblance a con-
duit notre Gemier a confier à Chocolat un rôle
de nègre dans la pièce de tvI. Edmond Giuiraud.
C'est une véritable révolution dans l'art thea.-
tra! ! J'a-pprenda, de source sûre, que MAI. Mes^
sager et Brous.san, piqués au jeu, vont deman-
| de,!' ;V M. Légitimus de chanter Nélusko ùfe VA*
l ne aine et que M. Cta.ret.ie fait des démarches
auprès d'une tante du roi -d'Espagne pour
quelle joue le rôle de ri'nfante dans le Cid.
Mme de Thèbes qui assistait à la répétitiors'
générale du Théâtre Antoine et que j/inierrot
geais sur le sort réservé a.u nouveau spectacle
me répondit sans hésiter : —
— Il fera comme le nègre... il continuera..
Trial.
ON DIT
On chuchote, si vous préférez, que le direct
tion d'un théâtre d'opérette serait déjà sur ler
point de changer, et que le genre s'en modifie-
rait de ce chef... Sous des apparences brillan-
tes, les affaires seraient mauvaises. Vice de
gestion, trusts onéreux et tout autre motif..-. UI).,
manager guetterait du reste la. succession.
Mais on dit tant de choses... - , -
LE THEATRE DE LA GUERRE
On sait que M. Marinetti, condamné pour ly-
risme pornographique par la Cour de Milan a'
jugé élégant' de faire amende honorable en al-
lant combattre au nom du Futurisme à Tripoli!..-
Et voici que M. Ga.briel d'Annunzio va revê-'
tir à sor tour l'armure de Saint-Sébastien pour?;
aller en Cyrénaïque guerroyer contre les Infi-
dèles, Il espère ainsi que ses compatriotes n'o-
seront plus lui parler de ses dettes et'que se&
pièces feront après cela le maximum. -
Et puis l'auteur de la Gloria rêve aujourd'hui
de trophées et-d'épopées-où il jouera .lui-même....
Dans le pays neuf, il fera ensuite édifier le théâ-
tre gigantesque qu'il, ne put, faire ériger sur le-
Janieule.
,Allah n'a qu'îi bien se tenir l' .
Le Grillon des Foyers-
Revue de la Presse
L'ACCORD FRANCO-ALLEMAND
De l'Action (M. Henry Bérenger) : Tri-
bune et non tremplin :
C'est vers la fin de la semaine prochaine
que paraît devoir commencer la. délibéra-
lion de l'accord franco-allemand. Tous les
groupes de la Chambre se sont entendus
avec le (jO-uvernement po-ur fixer cette date
et aussi pour régler la procédure ae discus-
sion.
D'après les pourparlers d'hier, le Parle-
ment semble décidé à disloindre très nette-
ment, 'dans un pareil débat, la politique
national'c de la politique intérieure. Autre-
ment dit, le traité sera délibéré, mais le mi-
nistère ne sera pas interpellé.
Dans quelle mesure .une, pareille métho-
de, excellente en soi, pourra-t-elle être sui-
vie et respectée jusqu'au bout ? C'est ce
que l'expé-i,ien,ce seule montrera. Si elle
réussit, il faudra souhaiter qu'elle s'appli-
que désormais aux grands débals parle.
mentaires d'ordre national.
De l'Evénement ï
La réunion d'hier, la pionnière de ce g en- !
re, était pariiculièrement intéressante- Elle
a, avant tout, permis à M. Lucien Hubert
de s'expliquer nettement sur 'le sens qu'il j
entendait donner à sa proposition. Il a a'/-
firmé nu'il n'a-,)ait jamais cru qu'il fül pos-
sible de voter en silence le traité franco-
allemand. Ceucc qui onfyensé le contraire
s'étaient mépris sur-ses intentions, r ~
Cette déclaration nécessaire me4i![0it as-
sez 'la situation. Tout -le inonde se: trouvait
dès lors à peu près d'accord. Et les dépu-
tés décidèrent que, pour laisser y, 'la dis-
cussion du traité toute sa clarté et toute
son ampleur, 'il fallait en disjoindre toutes
les iîilerp&llalims«
C'est, en effet, la seule façon raisonnable
'de procéder: L'accord franco-allemand est
assez important pour qu'il soit inutile de
J'envelo,p,per dans toutes les interpielUUions-,
que peut soulever la polltir[7Je extérieure*
Les députés auront à prendre, ce jour-là."
de graves responsabilités. Il faut qu'ils les,
prennent tout entières, sans avoir à se pré-
occuper des questions 'clà-côté..
De la Presse allemande î
D'après le Courrier de Franconie, les mt.
lieux gouvernementaux allemands songe-
raient, lors du règlement définitif de l(f¡
frontière du Congo, à proposer l'abandon
de la pointe de l'Oubanyhx et à demander,
en retour à la France que celle du Congo
soit plus étendue. •
La Deutsclle Tnges Zeitung, d'autre part,
se demande également si l'accord sur le
Congo ne sera. vas modifié et considères. -
comme possible l'abo'utissement à un seul
point d.u Congo ou de l'Oubanghi de la
frontière du Cameroun, et la disparition dç
l'enclave française. - - -
L'OUEST-ETAT
De la Libre Parole :
Pour VOuest-Etat, tout est permis ! C'est
M. ' Chertés Dumont qui proclame QH'c'm
cette 'affaire, la Chambré n'a qu'à ,vote']),
Vargent demandé sans s'inquiéter de cet
(¡n'a deviendra, et c'est la' majorité tout en
tière qui inscrit en recettes, ;pour atténuer]
'■ un -dëHcif trd'p étJident:- une --'CÊéance ïnceiy
taine.. : ;'
■■■Les- horaires■ - ont-été détendus. » ? Il
n'ivîporle ! Le rapporteur/ propose _mnln~
tenant de supprimer un certain n'ombre-dé.
trains ; c'est pârftdt ! Et si vous pensez au-
trement, vous êtes nendus à la réaction et
aux grandes compagnies. — Tout ce qua
fait l'Etat est bien, admirable ! Le réseau
<$sl ta,bou...;
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