Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-08-31
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 août 1866 31 août 1866
Description : 1866/08/31 (N134). 1866/08/31 (N134).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47191909
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2017
ment Tun après l'aulre. si b!."n qu'il no resta bientôt
pluswîM^Jf
lo^eut/F^é^|^EQii^4q4UpQX*î?t.6^ fpmmo, ^ .5 j .
àpp quatre pei$$no^cs*dont. te<4»rt^sMçflaierféty.ft
yeû'âiattii, et qu^ sang doute avaientcei^vireé'inferviendruieht dans là dépense , se dirent
qiffT;"fw.is^vio*tont Je-ffiondeétait parti, il ne leur res--
taît4fu'à- et* faire, autant. J Ilg • flottèrent l'occasion^ et
elle sec pré=enta< sons la, forme 'd'une» porte. lais-
séft^je^'OTvserteviiitf'^éeBfaèiœnt. ,toua.quatre saa&jtam -, )
bo«(Ç:l»j5t>î0Hipê,tte. ! .. " '
Mais le restaurato-ur, :à qui il.-étail dû 150 fr.. *oî)sef-.~
'Vait,avec,urL ?îrand-6tou}iciïicnl-'Cûtte fugue en .détail de
tous les convives.
îHtvail la puce à l'oreille et ne perdait pas de vile
les|dèux couples auxquels so rattachait son espoir de
Piémont. Des qu'ils furent partis, il se mit à- leur
potosuitev les rejoignitê-dans l'avenue Frie,iland , o
leseipaaslfr àdos.»0W5ents de cile qui les arrét-èrent et
le$«ondmsireut au .poste do police le plu.s voisin. -
L&. les deux hommes déclarèrent que leur jat(:)l!ion
n'était nullement de faire tort au restaurateur. Ils lais-
sèrent en nantissement leurs montres , leurs bijoux e
leurs femmes, .et sortirent afin de battre. iii(inniie. I s
firent?si bien qu'ils Uniront par trouver auprès de leurs
arriis Lt --oninie nére,::sairc. Alors iûs revinrent, et, a
note. payée, on leur-rendit leurs moitiés. ^
Mais le matin était venii, et pour arrivera la nu it
de,i noces, les époux ont dû attendre la fin de lajour-
née. ■ ,(Le Droit.)
Dimanche soir. • assez tard, nn rôdeur passe dan?-la
rue du Dnn. fn restaurant était ouvert; ne voyant per-
sonne dans la sa)]e. noire homme entre et s avance
vers le comptoir; il ouvre prestement le tiroir et y
plon?eJu main pour saisir les ph';cus.d'or et d a-rgenti
mais il avait compté sans la présence de deux chiens .
, blottis solr, les tables et qu'il n'avait pas apt;r<;us. Ces
doux fidèles gardiens, qui ravaient vu. entrer, s élancent
sur lui au moment 011 il avait la main plume d'ar-
gent; ils a)Micut, le saisissant chacun par une jambe ci
le maintiennent jusqu'à Ci) que les garçons, a\eitis
par tout ce bruit, accourent et arrc'ent le vol«,,ir tout
pennud, qu'ils ont remis entre les mains des sergents
do ville.
Il vient de paraître chez Gargault, too
boulevard de Sébastopol, une brochure très-in-
téressante et 'rës-detaiHcc, traitant de la bctmtc,
des cheveux.
Envoi franco contre 50 c. en timbres-poste.
DÉPARTEMENTS
Le 11, août tSj!. le tribunal de commerce do Dijon
prononçait la déclaration de faillite du sieur Jean Ni-
colas Aubertliot, alors négociant à' Sacquenay. anjonr",
d'hui demeurant à isôroes, canton de PraUthoy (liaute-
Marno). _ '
Le failli ne cessa pas de jouir de l'estime publique.
Dénué de ressources. le fils, Simon Aubertliot, partit
pour Paris, et parvint à entrer eu qualité de commis
chez un industriel, qui, lui ayant reconnu do 1 activité
et de l'intelligence, lui confia la direction d'un établis-
sement qu'il possédait a Amiens. Au bout de quinze
ans, après avoir laissé ses appointements ( s accumuler
entre les mains de son pntron, Simon ;\ iil)p-rtliof, en de-
manda le payement en révélant 1 emploi qu'il voulait
en faire.
Une somme de 20,000 fr. lui fut comptée, et alors il
pava non-seulement toutes les créances déchirées et
amrmees, mais encore tous les créanciers qui ne s'é-
taic'nt pas présentes à la faillite, et que lui et son père
s'efbrCL'rent de découvrir. Enlin, au principal il a
joint les intérêts à G ptO depuis le ¡rr août 1851, jour
du la cessation de payenent. jusqu'en 18CG, contrai-
gnant en quelque sorte plusieurs créanciers qui ne
voulaient pas accepter ces intérêts a les recevoir, et les
payant même après la remise des titres entre les mains
du débiteur.
Aujourd'hui, M. Auherthot père, qui avait déjà été
déclaré excusable, sollicite de la cour impériale sa
réhabilitation.
' Un horrible drame, qui s'est compliqué de circon-
" 4 Ht&m b?i Lyon* dit le
. M. .X.^.^^l^jjaac^eny ydçBt» les
, t pia^t-il, _gpiif e^jassez mauvais, état, [rgçiit'hiiir la vi-
. site d'un tyiissicç«.venant^ en. vp/tu .d'un m'andat, opérer
14 saisie au nom de l'Etat. 'M. X... dit- à l'huissier de
• procéder,à son mandat, et.s'emparant -d'un {pignatà,
il s'en porta plusieurs coups ù la ,,poitrine et tomba Lai-
t gnAid.ms sqn..ganK., Frèu£>; qu'qq. était ...allé
î tou&,4§? açins. que,, réclamait'
* sèivjitayt, apercevant ,& ,.pja^iqu«r la
saisie,1 il fui -proposa-de" se rëndro à la ilréfléture, afin
ri/ohtenir l'aut.ori-,ation nécessaire pour surseoir à l'etc-
ejation. La demande faiteaussitôteut le plus heureux
. résultat.^Ivaïlm.iai.stKfctioh-accorda miaux qu'un sursis.
la. remise:. eomplèÎQ,;:/lts ..:impositions.: M. X... est
. dfiR3 un état^quii.^araît-ij. caisse ^p^ii. d'e?poir de lui
cpaserv^r.là.yie. >;■>■ '.
S ~tl~z.it. :■ : -
. ; I^e Moniteur de r Indn: /apporte qu'un assassinat a
. été commis sur la place .publique d(,-, Levroux, elà plein
naarché.
M. P.... pharmacien,--poursuivait depuis longtemps
de. ses obsessions la femme D.., sai 'voisine, jnariée 'Li
mère -le famille, qui !ui,avn.!t toujours résisté..Exas-
péré sans doute par un dernier refus, P.., s'arma d'un
fflSiJ. et saisissant l'instant oûbi..lcuiijie D... allait sur
la place, puiser do l'eau à la fojflaine.. il tira sur elle du
seuil de son Inag-il"in, La balle a péuétré par lo dos et
est sortie par la poitrine. La femme D.... a expiré
quelques infants après.
A la suite do- l'information faite par les magistrats,
P..,. a été dirigé, sur la prison de Ghùteauroui.
Chaque année les prç>mencui;ssont curieux.d'assister
au phénomène du .mas.'aret. Ceux-là .nous, saurons gré
de leur on indiquer la date, d'avance.
; La grande maire doit avoir lieu, les 8 et 9 süptem-
lire.
1 C'est à Caudelxic que- le mascaret a le plus de force
et qu'il est dans toute sa beauté orageuse, au grand
désespoir des riverains.
La ville de Caudcbcc, à cette occasion, organise des
relates qui font très-suivies, sans compter mille dis-
tractions pour les habitants. <
ÉTRANGER
Nous avons p:¡¡'Jé dernièrement d'un projet de tunnel
sous-marin destiné à relier la France et l'Angleterre-
eu projet était déjà bien hardi, mais en voici un nuh'
qui le dépasse en fait d'.-'.udacieuse invention..M -s'asi
rai t d'etabHr sur la Manche un pont suspendu, supporté
par des piles reposant sur le fond d1l détroit. Toute la
longueur delà voie serait construite A une hauteurtelle,
au-dessus du nivtjau des eaux que les vaisseaux
pourraient y passer a'i-dui-'sous toutes voiles déployées.
Cette voie serait éclairée par quatre rangées de becs
de gaz.
L'auteur du projet r:,1 M. Ch. Beutet qui ne demande
que 400 millions, chill're réclawé- par l'auteur du
tunnel.
Elie Iknve,: l'in\ entenr brovefé de l'aiguille de la
machine à coudre, annonce qu'il ne demandera pas le
renouvellement de sa patente, puis qu'elle lui a déjà
fait réaliser la somme dun million et demi do dollars,
ce (lui lui parait être une fortune su,fi,,aiite.
L'EpoquE! donne sérieusement la nouvelle suivante :
« On nous écrit de Florence pour nous annoncer
au J/¡é:'drc de Politéana les débuts d'un ténor nègre.- »
Il est probable que le répertoire de ce chanteur se
bornera au rôle d'Othello, à moins qu'il ne se fasse
blanchir pour interpréter les autres héros d'opéra.
Une correspondance, qui nous est apportée par la
malle de Indes, dit à Y Avenir national, annonce un é-
pouvantable guet-apens.
L'équipage, du schooner hollandais llac-rocllg-Lllut a
etc attaque la nuit, après quarante-huit heures de tra-
versée-. par vkîgt chinois. Cas bandits ont tout massa-
cré. Un mousse nomme Sampo est seul parvenu à s'é-
happer de leurs mains et. à se jeter à la mer; après
avoir nagé jusqu'à la pointe du jour il fut recueilli
. par la barque ho)landaisçt^lftaet<«- . ;
Le vapeur Célèbe a été envoyé à sa poursuite par /lo
■ hollandais de Poptianak.
i DIt, incendie cpnsidéf^ablQ détruit presque
e,nti.Ùl,ezlellt. la .ville, de.,,Montç-Christo, dans
l'iE^uateur., tes portes sont, é!vallées à un demi-
nai!,Lion de dollars. , -
de New-York fait,, dans un de ses der-'
,niors numéros, des révélalions qui, nous l'espérons,
dpi,vent être entachées d'exagération. Il s'a,,-it des dames
de cette ville, et la feuille on question nous auprend
que t", les plus élégantes n'iront pas passer- l'été, .à. Sa-
ratoga ou à Ne.v,"jx)rt, comme à 1 orlinaire, mais dans
UQ hp^pice où l'on soigne les ivrognes. »
Le jnémo journal ajoute que la passion des liqueurs
fortes est beaucoup plus, commune chez le beau sexe
qrie parmi les, gentlemen de la ville. i, Des mères de
ramifie, adonnées à .cette hideuse passion, font rougir
leurs enfants et leurs . maris. Des jeunes personnes
de dix-huit ans, filles do nos plus respectables mar-
chands, s'enivrent dans les tavernes, et on les voil
tituher dans les rues ou se coucher dans les ruis- 1
seaux, o t. ' j
Car n(!n-scule:ncnt les,,daniei boivent on secret, ca- !
chant les bouteilles dans leurs armoires, mais elles fr6- :
quen'ent encore ce qu'on appelle les Restaurants de 1
dames, où elles boivent du malin an soir 1
Le, mal a fait. des progrès si rapides, que les mo-
distes elles-mêmes tiennent dans leurs arrière-bouti-
ques des paniers de vin et de liqueurs pour servir à !
l'n. ou uue toilette de bal. !
O tonponJ¡ ô mores ! j
Une tragédie américaine
Nous lisons ce qui suit dans le Lirerpool 'Mbion :
« Un Ir-landais nommé Alexandre M'Oonnell, avait
été admis commo pensionaaire sous le toit de "NVilliam
Colvin, bûcheron il Olmstead, Etat de POllio. Pendant
une courte absence du mari. il tua la-femme Hosa Col-
vin, cacha son cadavre sous une pile de bois et prit la
fuite. A son relaur, Colviu et un de ses amis, nommé
Miller, furent arrêtés et accuses du meurtre de madame
Colviu et de M'Conm'll. Leur affaire commençait à pren. |
d-re une tournure sérieuse, lorsquo heureusement j
M'ConnoIl fut découvert et arrêté au Canada. Les char-
ges réunies contre lui. quoirrue consistant seulement en
pre'-o'uptions. ôtaient si - fortes, qu'il fut déclaré cou-
pable et condamné à mort.
» Après sa condamnation. il fit des aveux complets.
Il déclara que se trouvant seul dans la cabane du hû-
cheron, il s'était emparé des vêtements de Colvin et
avait résolu de retourner an Canada. Mais au moment
où il quittait la cabane, madame Colvin survint et lui
reprocha le vol qu'il venait de commettre.
» Elle saisit le tisonnier, dit-iJ, et se plaçant en tra-
vers de la porle,elle s'écria que jenc sortirais pas avant
que William ne fut de retour.
J'iusis'ai pour sortir, mais - elle declam qu'elle irait
appeler les 'voisins Je pris alors mes propres vêlements
et m'élançai pour franchir la porte, quand elle mo
porta sur le bras un coup de tisonnier. Je posai mes
habits a terre et d'un coup de poing, je la reuver-ai:
elle se releva et me frappa de nouveau. Je ramas-ai
une branche de hois et l'en frappa sur le derrière de
la tête. Elle tomba, mais tout aussitôt d'un bond elle
se remit sur ses pieds et me donna un coup de tison-
nier sur la tête, Je reculai contre le mur, je saisis uns
hache út lui en assenai sur la tête un coup qui la tua
raide. Je la pris alors dans mes bras, plein de frayeur,
je m'écriai :
— « Mon Dieu, vous ai-je tuée? (Ici le condamne
se mil à pleurer.)
Après cela je ne savais que faire, je ne savais ce
qu'il adviendrait d-e moi.
Je sortis de la cabane et restait dehors un moment ;
puis je rentrai et transportai le cadavre, à la pile de
bus.
l't 1 de temps avant son exécution, le condamné eu
— ;
une entrevue avec le mari de sa victime t e*wî et ...
j dernier qui l'avait désiré.
Ces deux hommes agités p&e .^HXDtiozjjS bien dif-
férentes, restaient pondant up scqrta^Çempg^ côté t'um
de l'autre sans prononcer une parole ; à la" fin W C&,u-
nell tendit la main et s'écriard'une voix étouffée t
— « William, pardonnez-moi. »
Colvin recula et refusa de donner sa main en di-
sant : 1
— •< Si Dieu vous pardonne, je consens -à^yoïM. par- *
dpnner. »
— Le shérif fit observer à Colvin qu'il ne montrait
pas nn esprit chrétien, que Dieu avait pardonné à l'e
malheureux et qu'il devait en.faire a.uta.nt..Colvin ré- •
pliqua d'une voix tremblante : '
'
— « Je ne pourrai jamais toucher les..mains d'un,
meurtrier, x *
A ces paroles, M'Cormell fondit en larmes et. S"llge-
nouillant au pied de son lit, il se mit à. prii)r; puis se . 1
.lovant, il dit : ' ' , ' ,
— « Ne voulez-vous pas me pardonner, M. Col- '
vin 1 »
Celui-ci répondit : ,
— « Si Dieu vons ptirjf)riiie, je vous, pardonne ; je )
vous al.toujours bien traité, et j'ai so'dr&rt pius que ta..
•mort à cause de vous; ma femme a «lé assa«s.inée, j'ai
été accusé du crime et me suis vu abandonné de tous;
jo n'avais plus pour irtc 8)u'onir que la coascience «e
mon innocence ; je savais que.si l'on n,(, j>(mdait, je ne
l'avais pas mérité. Je uo tmiterai jamais un atr're
Ivommo avec autant de bonté que vous..Combien j''ai
souffert. »
— « Je le sais, monsieur Colvin, je le sais, répliqua
M'Connell, mais pardonnez-moi. » . ;
- « Je ne désire pas quo ,,ersoniie.soit damné, dit :
Colvin, si Dieu vous pardonna je vous-pardonnerai. '» :
Ptiis. tant à coup saisi d'une émo'ionsoudaine :
- « Oui, je vo 'S pardonne, comme j'espère être
pardonne » s'écria Calvin, en étendant sa main que ^
\fC'Jlllldl saisit cuuvulsh t'mellt, pleurai plus fort et
plus amèrement que jamais.
Colviu dit alors adieu à M'Connell et le quitta en 1ui '
souhaitant la faveur du ciel.
(ProU.)
TRIBUNAUX
AVIS AUX VOYAGEURS EN OMNIBUS.
Généralement, les personnes qui montent sur les im-
périales des omnibus :,;'ima!!llloIlt qu':\ cause de l inlé-
riori'é du prix des places qu'elles ociupeut, elle# ne
peuvent pas faire arrêter, la voiture pour descendre.
Cette erreur a produit déjà bien des nr:.-ilt;nif'. L'ordoll- .
nance de poUce du juillet 1S:,:. prescrit foi mollement
aux conducteurs des omnibus d'arrêter !t'ur voiture à
la première réquisition du voyageur, et ils ne peuvent. ,
donner le sisrnal du dcp.ir) que lorsque le voyageur e
quitté le !n;trch(;-picd de la voiture.
Pour avoir ignoré ses droits; un sieur Moissant s)(;:!i-Mo's?-ants\;st
grièvement blessé eu descendant»de i'Jn'pL'rialc. et. de
plus.il a fait à la Compagnie, des orambr-s un procès ■>
jugement de la ,le chambre civile dans''cette a)!'mrH.
Le tribunal, jugeant eu premier r!"-.«)rt:
Attendu que le règlement, «le la préfecture de police,
concernant les voi'!::-t'?-o:n!:U)!)S, n'ill1]Jc}:'I: pas aux '
conducteurs dn'?(!) arrêter chaîne fois qu'un voyageur se dispose il des-
cendre. ou<; ce devoi- uc leur e?t i'vy"' rit que quand le
voyageur il ui. \" IlL ,k,,,: l:!1:1re le: ré.{aierl :
.\.l:çndu, en ['m'. que Moissant, pour descendre de
l'winnibus sur le-pu'î il était monté, n'a ;i:'In:mrlé ni au
conducteur, ni même au cocher, de faire arrêter hi
voilure ; que, par c'm.-et;'d.:-nt, chute et sa blessure
sont lo résultat de sa propre imprudence et non d'une
faute dont la Compagnie des omnibus doive être rcs--'
pCJl},'al¡le;
Par eus motifs :
Déclare -Moi.-ssant mul fondé dans sa demande, l'en
déboute et le condamne aux dépens.
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AIMARD
Ces* quatre hommes-, dont les traits étaient
Tendus 'plus repoussants encore par l'expres-
sion d'hébétement bestial que l'ivresse impri-
mait à leurs visages, sut lesquels la flamme delà
laynpe' fumeuse qui éclairait la salle, lançait, à 1
chaque souffle capricieux du vent, le fantastiques
reflets étaient, autant qu'on en pouvait juger, car
rien n'est aussi difficile que de reconnaître
l'âge exact d'un nègre, étaient, disons-nous,
jeunes; encore, grands et taillés en athlètes. Ils
avaient d'énormes gourdins en guise de calmes
placés près d'eux, et de longs couteaux à lame
droite et large, bien que à demi-dissimulés, lais-
saient apparaitre, à leurs moindres gestes, leurs
manches de corne sous leurs vêtements.
Au fond- do la salle, à demi-cachée par une
espèce de paravent en jonc, Roseide Suméra, as.-
■ Voir les ytàméro* parts depuis le 28 août.
sise à une petite table,' causait a voix basse avec
line jeune -mù'atrcsse, à laquelle elle semblait
avoir tire les cartes, car elle tenait encore à la
main un jeu de tarots graisseux avec lequel tout
en parlant elle jouait machinalement. •
Cettr* jeune fille, qu'on eîÍt facilement, d'après
la pureté et la netteté des lignes de son visage,
prise l.our une blanche, n'eût été la couleur cui-
vrée ou plutôt dorée).Je sa pe:iu, comptait, quinze
ans à peine; elle avait, une de ces beautés can-
dides qui appelent le respect. Tout en elle était
gracieux et 'mignon, ses grands yeux doux et
rêveurs voilés par de longs cils de velours, s-e
fixaient parfois avec une expression de terreur
sur ies -quatre nègres assis dans la salle. Le ma-
d'ras qui couvrait son cou ne s'étalait pas avec
cette impudique effronterie qui caractérise les
mulâtresses d'une certaine classa il voilait chas-
tement ses épaules, et dans ce costume si char-
mant et si provoquant des femmes de couleur, elle
avaitsu glisser quelque chose de pudique etd'bon-
néte. Sa tète doucement reposait sur une de ses
. mains ravissantes de formes, et elle écoutait la
vieille le coude appuyé à la table. "
Undes buveurs se leva et fit un signe impé-
rieux à la. négresse, celle-ci, avec la prestesse
d'un chat, accourut à ce muet appel. j.
— Eh bien ? demanda la négresse. '
— Il tarde bien dit l'homme à yoJx: basse en
jetait'un regard de vipère à la jeune fille.
- -Il n'est pas encore l'heure.
Le temps est affreux, les routes imprati- -
cablQs, il aura eu peur.
Lui? fit-elle en ricanant, tu ne le connais
pas. - " . i
— Ainsi, tu crois qu'il viendra? _
— J'-en suis sûre. ;
— Bon, nous rirons alors.
— Prends garde, vous n'êtes que quatre. -
— C'est plus qu'il ne faut contre un seul
homme.
— Peut-être, je t'avais conseillé de prendre
plus de monde avec toi.... _ .
— Bah! un monsieur ! il se laissera faM-e.
—Ne t'y fie pas; surtout souviens-toique, quant
à présent, je ne veux pas qu'on touche à la pe- .
tite. 1 . '.
—^ C'est bon, c'est bon, répondit-il en gromme-
lait, on n'y touchera pas .
Sans cela j'c me i'àche° et tu s4is,
— Je te dis que tu peux être tranquille.
En ce m9ment, on frappa deux coups à la
porte. "
— Ouvre, dit le bandit en reprenant sa place,
et se tournant rers ses compagnons : attention,
dit-il à voit basse. ^ i
Après avoir fait un signe d'intelligence à la
jeune fille, la vieille se dirigea vers la porte.
— Qui est là ? demanda-t-alle, la main sur le
loqtiet. , i ■
— Un voyageur, répondit-on du dehors. : . 1
— Il est bien tard, passez votre chemin, reprit ,
là veille, je ne puis ouvrir à cette heure. J
t
— Jesuis celui que vous at'endez, ouvrez saris
plus tarder, si vous ne préf'rez que je jette la
porte à haë.
La vieille lança un re3ud vers la, tible occu-
pée par les quatre nèg es, ceux-ci àdemi-: élevés >
tenaient d'une main leurs, redoutables gourdins
et de l'autre leurs couteaux à demi-aiguisés, ils '■
se tenaient le corps penché en avant, les regards
fixes, comme des tigres aux aguets. ■ :
C'est, drôle, murmura lenoir qui précédem.'
ment avait causé avec la vieille, je ne reconnais11
pas sa voix.
— C'est la peur qui te talonne, mon homme,
dit-elle en ricanant. :
— Moi ? fit-il avec un rire sinistre, tu "as
■ voir.
La jeune fille, les mains jointes, tremblante et
attérée s'appuyait le dos au mur pour ne pas
tomber...
.— Attention! vo-us autres, reprit le nègre.- *
— Voulez-vous ouvril.? dit une voix impérieuse
du dehors.
Après avoir jeté un dernier regard sur ses si-
nistres complices, la vieille ouvrit brusquement
la porte, le* quatre bandits allaient s'élancer,
mais tout à coup ils rentrèrent en poussant ua -
hurlement de terreur.
GUSTAVE AIMARD.
j - ~ {La suite à demain.)
pluswîM^Jf
lo^eut/F^é^|^EQii^4q4UpQX*î?t.6^ fpmmo, ^ .5 j .
àpp quatre pei$$no^cs*dont. te<4»rt^sMçflaierféty.ft
yeû'âiattii, et qu^ sang doute avaient
qiffT;"fw.is^vio*tont Je-ffiondeétait parti, il ne leur res--
taît4fu'à- et* faire, autant. J Ilg • flottèrent l'occasion^ et
elle sec pré=enta< sons la, forme 'd'une» porte. lais-
séft^je^'OTvserteviiitf'^éeBfaèiœnt. ,toua.quatre saa&jtam -, )
bo«(Ç:l»j5t>î0Hipê,tte. ! .. " '
Mais le restaurato-ur, :à qui il.-étail dû 150 fr.. *oî)sef-.~
'Vait,avec,urL ?îrand-6tou}iciïicnl-'Cûtte fugue en .détail de
tous les convives.
îHtvail la puce à l'oreille et ne perdait pas de vile
les|dèux couples auxquels so rattachait son espoir de
Piémont. Des qu'ils furent partis, il se mit à- leur
potosuitev les rejoignitê-dans l'avenue Frie,iland , o
leseipaaslfr àdos.»0W5ents de cile qui les arrét-èrent et
le$«ondmsireut au .poste do police le plu.s voisin. -
L&. les deux hommes déclarèrent que leur jat(:)l!ion
n'était nullement de faire tort au restaurateur. Ils lais-
sèrent en nantissement leurs montres , leurs bijoux e
leurs femmes, .et sortirent afin de battre. iii(inniie. I s
firent?si bien qu'ils Uniront par trouver auprès de leurs
arriis Lt --oninie nére,::sairc. Alors iûs revinrent, et, a
note. payée, on leur-rendit leurs moitiés. ^
Mais le matin était venii, et pour arrivera la nu it
de,i noces, les époux ont dû attendre la fin de lajour-
née. ■ ,(Le Droit.)
Dimanche soir. • assez tard, nn rôdeur passe dan?-la
rue du Dnn. fn restaurant était ouvert; ne voyant per-
sonne dans la sa)]e. noire homme entre et s avance
vers le comptoir; il ouvre prestement le tiroir et y
plon?eJu main pour saisir les ph';cus.d'or et d a-rgenti
mais il avait compté sans la présence de deux chiens .
, blottis solr, les tables et qu'il n'avait pas apt;r<;us. Ces
doux fidèles gardiens, qui ravaient vu. entrer, s élancent
sur lui au moment 011 il avait la main plume d'ar-
gent; ils a)Micut, le saisissant chacun par une jambe ci
le maintiennent jusqu'à Ci) que les garçons, a\eitis
par tout ce bruit, accourent et arrc'ent le vol«,,ir tout
pennud, qu'ils ont remis entre les mains des sergents
do ville.
Il vient de paraître chez Gargault, too
boulevard de Sébastopol, une brochure très-in-
téressante et 'rës-detaiHcc, traitant de la bctmtc,
des cheveux.
Envoi franco contre 50 c. en timbres-poste.
DÉPARTEMENTS
Le 11, août tSj!. le tribunal de commerce do Dijon
prononçait la déclaration de faillite du sieur Jean Ni-
colas Aubertliot, alors négociant à' Sacquenay. anjonr",
d'hui demeurant à isôroes, canton de PraUthoy (liaute-
Marno). _ '
Le failli ne cessa pas de jouir de l'estime publique.
Dénué de ressources. le fils, Simon Aubertliot, partit
pour Paris, et parvint à entrer eu qualité de commis
chez un industriel, qui, lui ayant reconnu do 1 activité
et de l'intelligence, lui confia la direction d'un établis-
sement qu'il possédait a Amiens. Au bout de quinze
ans, après avoir laissé ses appointements ( s accumuler
entre les mains de son pntron, Simon ;\ iil)p-rtliof, en de-
manda le payement en révélant 1 emploi qu'il voulait
en faire.
Une somme de 20,000 fr. lui fut comptée, et alors il
pava non-seulement toutes les créances déchirées et
amrmees, mais encore tous les créanciers qui ne s'é-
taic'nt pas présentes à la faillite, et que lui et son père
s'efbrCL'rent de découvrir. Enlin, au principal il a
joint les intérêts à G ptO depuis le ¡rr août 1851, jour
du la cessation de payenent. jusqu'en 18CG, contrai-
gnant en quelque sorte plusieurs créanciers qui ne
voulaient pas accepter ces intérêts a les recevoir, et les
payant même après la remise des titres entre les mains
du débiteur.
Aujourd'hui, M. Auherthot père, qui avait déjà été
déclaré excusable, sollicite de la cour impériale sa
réhabilitation.
' Un horrible drame, qui s'est compliqué de circon-
" 4 Ht&m b?i Lyon* dit le
. M. .X.^.^^l^jjaac^eny ydçBt» les
, t pia^t-il, _gpiif e^jassez mauvais, état, [rgçiit'hiiir la vi-
. site d'un tyiissicç«.venant^ en. vp/tu .d'un m'andat, opérer
14 saisie au nom de l'Etat. 'M. X... dit- à l'huissier de
• procéder,à son mandat, et.s'emparant -d'un {pignatà,
il s'en porta plusieurs coups ù la ,,poitrine et tomba Lai-
t gnAid.ms sqn..ganK., Frèu£>; qu'qq. était ...allé
î tou&,4§? açins. que,, réclamait'
* sèivjitayt, apercevant ,& ,.pja^iqu«r la
saisie,1 il fui -proposa-de" se rëndro à la ilréfléture, afin
ri/ohtenir l'aut.ori-,ation nécessaire pour surseoir à l'etc-
ejation. La demande faiteaussitôteut le plus heureux
. résultat.^Ivaïlm.iai.stKfctioh-accorda miaux qu'un sursis.
la. remise:. eomplèÎQ,;:/lts ..:impositions.: M. X... est
. dfiR3 un état^quii.^araît-ij. caisse ^p^ii. d'e?poir de lui
cpaserv^r.là.yie. >;■>■ '.
S ~tl~z.it. :■ : -
. ; I^e Moniteur de r Indn: /apporte qu'un assassinat a
. été commis sur la place .publique d(,-, Levroux, elà plein
naarché.
M. P.... pharmacien,--poursuivait depuis longtemps
de. ses obsessions la femme D.., sai 'voisine, jnariée 'Li
mère -le famille, qui !ui,avn.!t toujours résisté..Exas-
péré sans doute par un dernier refus, P.., s'arma d'un
fflSiJ. et saisissant l'instant oûbi..lcuiijie D... allait sur
la place, puiser do l'eau à la fojflaine.. il tira sur elle du
seuil de son Inag-il"in, La balle a péuétré par lo dos et
est sortie par la poitrine. La femme D.... a expiré
quelques infants après.
A la suite do- l'information faite par les magistrats,
P..,. a été dirigé, sur la prison de Ghùteauroui.
Chaque année les prç>mencui;ssont curieux.d'assister
au phénomène du .mas.'aret. Ceux-là .nous, saurons gré
de leur on indiquer la date, d'avance.
; La grande maire doit avoir lieu, les 8 et 9 süptem-
lire.
1 C'est à Caudelxic que- le mascaret a le plus de force
et qu'il est dans toute sa beauté orageuse, au grand
désespoir des riverains.
La ville de Caudcbcc, à cette occasion, organise des
relates qui font très-suivies, sans compter mille dis-
tractions pour les habitants. <
ÉTRANGER
Nous avons p:¡¡'Jé dernièrement d'un projet de tunnel
sous-marin destiné à relier la France et l'Angleterre-
eu projet était déjà bien hardi, mais en voici un nuh'
qui le dépasse en fait d'.-'.udacieuse invention..M -s'asi
rai t d'etabHr sur la Manche un pont suspendu, supporté
par des piles reposant sur le fond d1l détroit. Toute la
longueur delà voie serait construite A une hauteurtelle,
au-dessus du nivtjau des eaux que les vaisseaux
pourraient y passer a'i-dui-'sous toutes voiles déployées.
Cette voie serait éclairée par quatre rangées de becs
de gaz.
L'auteur du projet r:,1 M. Ch. Beutet qui ne demande
que 400 millions, chill're réclawé- par l'auteur du
tunnel.
Elie Iknve,: l'in\ entenr brovefé de l'aiguille de la
machine à coudre, annonce qu'il ne demandera pas le
renouvellement de sa patente, puis qu'elle lui a déjà
fait réaliser la somme dun million et demi do dollars,
ce (lui lui parait être une fortune su,fi,,aiite.
L'EpoquE! donne sérieusement la nouvelle suivante :
« On nous écrit de Florence pour nous annoncer
au J/¡é:'drc de Politéana les débuts d'un ténor nègre.- »
Il est probable que le répertoire de ce chanteur se
bornera au rôle d'Othello, à moins qu'il ne se fasse
blanchir pour interpréter les autres héros d'opéra.
Une correspondance, qui nous est apportée par la
malle de Indes, dit à Y Avenir national, annonce un é-
pouvantable guet-apens.
L'équipage, du schooner hollandais llac-rocllg-Lllut a
etc attaque la nuit, après quarante-huit heures de tra-
versée-. par vkîgt chinois. Cas bandits ont tout massa-
cré. Un mousse nomme Sampo est seul parvenu à s'é-
happer de leurs mains et. à se jeter à la mer; après
avoir nagé jusqu'à la pointe du jour il fut recueilli
. par la barque ho)landaisçt^lftaet<«- . ;
Le vapeur Célèbe a été envoyé à sa poursuite par /lo
■ hollandais de Poptianak.
i DIt, incendie cpnsidéf^ablQ détruit presque
e,nti.Ùl,ezlellt. la .ville, de.,,Montç-Christo, dans
l'iE^uateur., tes portes sont, é!vallées à un demi-
nai!,Lion de dollars. , -
de New-York fait,, dans un de ses der-'
,niors numéros, des révélalions qui, nous l'espérons,
dpi,vent être entachées d'exagération. Il s'a,,-it des dames
de cette ville, et la feuille on question nous auprend
que t", les plus élégantes n'iront pas passer- l'été, .à. Sa-
ratoga ou à Ne.v,"jx)rt, comme à 1 orlinaire, mais dans
UQ hp^pice où l'on soigne les ivrognes. »
Le jnémo journal ajoute que la passion des liqueurs
fortes est beaucoup plus, commune chez le beau sexe
qrie parmi les, gentlemen de la ville. i, Des mères de
ramifie, adonnées à .cette hideuse passion, font rougir
leurs enfants et leurs . maris. Des jeunes personnes
de dix-huit ans, filles do nos plus respectables mar-
chands, s'enivrent dans les tavernes, et on les voil
tituher dans les rues ou se coucher dans les ruis- 1
seaux, o t. ' j
Car n(!n-scule:ncnt les,,daniei boivent on secret, ca- !
chant les bouteilles dans leurs armoires, mais elles fr6- :
quen'ent encore ce qu'on appelle les Restaurants de 1
dames, où elles boivent du malin an soir 1
Le, mal a fait. des progrès si rapides, que les mo-
distes elles-mêmes tiennent dans leurs arrière-bouti-
ques des paniers de vin et de liqueurs pour servir à !
l'n.
O tonponJ¡ ô mores ! j
Une tragédie américaine
Nous lisons ce qui suit dans le Lirerpool 'Mbion :
« Un Ir-landais nommé Alexandre M'Oonnell, avait
été admis commo pensionaaire sous le toit de "NVilliam
Colvin, bûcheron il Olmstead, Etat de POllio. Pendant
une courte absence du mari. il tua la-femme Hosa Col-
vin, cacha son cadavre sous une pile de bois et prit la
fuite. A son relaur, Colviu et un de ses amis, nommé
Miller, furent arrêtés et accuses du meurtre de madame
Colviu et de M'Conm'll. Leur affaire commençait à pren. |
d-re une tournure sérieuse, lorsquo heureusement j
M'ConnoIl fut découvert et arrêté au Canada. Les char-
ges réunies contre lui. quoirrue consistant seulement en
pre'-o'uptions. ôtaient si - fortes, qu'il fut déclaré cou-
pable et condamné à mort.
» Après sa condamnation. il fit des aveux complets.
Il déclara que se trouvant seul dans la cabane du hû-
cheron, il s'était emparé des vêtements de Colvin et
avait résolu de retourner an Canada. Mais au moment
où il quittait la cabane, madame Colvin survint et lui
reprocha le vol qu'il venait de commettre.
» Elle saisit le tisonnier, dit-iJ, et se plaçant en tra-
vers de la porle,elle s'écria que jenc sortirais pas avant
que William ne fut de retour.
J'iusis'ai pour sortir, mais - elle declam qu'elle irait
appeler les 'voisins Je pris alors mes propres vêlements
et m'élançai pour franchir la porte, quand elle mo
porta sur le bras un coup de tisonnier. Je posai mes
habits a terre et d'un coup de poing, je la reuver-ai:
elle se releva et me frappa de nouveau. Je ramas-ai
une branche de hois et l'en frappa sur le derrière de
la tête. Elle tomba, mais tout aussitôt d'un bond elle
se remit sur ses pieds et me donna un coup de tison-
nier sur la tête, Je reculai contre le mur, je saisis uns
hache út lui en assenai sur la tête un coup qui la tua
raide. Je la pris alors dans mes bras, plein de frayeur,
je m'écriai :
— « Mon Dieu, vous ai-je tuée? (Ici le condamne
se mil à pleurer.)
Après cela je ne savais que faire, je ne savais ce
qu'il adviendrait d-e moi.
Je sortis de la cabane et restait dehors un moment ;
puis je rentrai et transportai le cadavre, à la pile de
bus.
l't 1 de temps avant son exécution, le condamné eu
— ;
une entrevue avec le mari de sa victime t e*wî et ...
j dernier qui l'avait désiré.
Ces deux hommes agités p&e .^HXDtiozjjS bien dif-
férentes, restaient pondant up scqrta^Çempg^ côté t'um
de l'autre sans prononcer une parole ; à la" fin W C&,u-
nell tendit la main et s'écriard'une voix étouffée t
— « William, pardonnez-moi. »
Colvin recula et refusa de donner sa main en di-
sant : 1
— •< Si Dieu vous pardonne, je consens -à^yoïM. par- *
dpnner. »
— Le shérif fit observer à Colvin qu'il ne montrait
pas nn esprit chrétien, que Dieu avait pardonné à l'e
malheureux et qu'il devait en.faire a.uta.nt..Colvin ré- •
pliqua d'une voix tremblante : '
'
— « Je ne pourrai jamais toucher les..mains d'un,
meurtrier, x *
A ces paroles, M'Cormell fondit en larmes et. S"llge-
nouillant au pied de son lit, il se mit à. prii)r; puis se . 1
.lovant, il dit : ' ' , ' ,
— « Ne voulez-vous pas me pardonner, M. Col- '
vin 1 »
Celui-ci répondit : ,
— « Si Dieu vons ptirjf)riiie, je vous, pardonne ; je )
vous al.toujours bien traité, et j'ai so'dr&rt pius que ta..
•mort à cause de vous; ma femme a «lé assa«s.inée, j'ai
été accusé du crime et me suis vu abandonné de tous;
jo n'avais plus pour irtc 8)u'onir que la coascience «e
mon innocence ; je savais que.si l'on n,(, j>(mdait, je ne
l'avais pas mérité. Je uo tmiterai jamais un atr're
Ivommo avec autant de bonté que vous..Combien j''ai
souffert. »
— « Je le sais, monsieur Colvin, je le sais, répliqua
M'Connell, mais pardonnez-moi. » . ;
- « Je ne désire pas quo ,,ersoniie.soit damné, dit :
Colvin, si Dieu vous pardonna je vous-pardonnerai. '» :
Ptiis. tant à coup saisi d'une émo'ionsoudaine :
- « Oui, je vo 'S pardonne, comme j'espère être
pardonne » s'écria Calvin, en étendant sa main que ^
\fC'Jlllldl saisit cuuvulsh t'mellt, pleurai plus fort et
plus amèrement que jamais.
Colviu dit alors adieu à M'Connell et le quitta en 1ui '
souhaitant la faveur du ciel.
(ProU.)
TRIBUNAUX
AVIS AUX VOYAGEURS EN OMNIBUS.
Généralement, les personnes qui montent sur les im-
périales des omnibus :,;'ima!!llloIlt qu':\ cause de l inlé-
riori'é du prix des places qu'elles ociupeut, elle# ne
peuvent pas faire arrêter, la voiture pour descendre.
Cette erreur a produit déjà bien des nr:.-ilt;nif'. L'ordoll- .
nance de poUce du juillet 1S:,:. prescrit foi mollement
aux conducteurs des omnibus d'arrêter !t'ur voiture à
la première réquisition du voyageur, et ils ne peuvent. ,
donner le sisrnal du dcp.ir) que lorsque le voyageur e
quitté le !n;trch(;-picd de la voiture.
Pour avoir ignoré ses droits; un sieur Moissant s)(;:!i-Mo's?-ants\;st
grièvement blessé eu descendant»de i'Jn'pL'rialc. et. de
plus.il a fait à la Compagnie, des orambr-s un procès ■>
Le tribunal, jugeant eu premier r!"-.«)rt:
Attendu que le règlement, «le la préfecture de police,
concernant les voi'!::-t'?-o:n!:U)!)S, n'ill1]Jc}:'I: pas aux '
conducteurs dn'?(!)
cendre. ou<; ce devoi- uc leur e?t i'vy"' rit que quand le
voyageur il ui. \" IlL ,k,,,: l:!1:1re le: ré.{aierl :
.\.l:çndu, en ['m'. que Moissant, pour descendre de
l'winnibus sur le-pu'î il était monté, n'a ;i:'In:mrlé ni au
conducteur, ni même au cocher, de faire arrêter hi
voilure ; que, par c'm.-et;'d.:-nt, chute et sa blessure
sont lo résultat de sa propre imprudence et non d'une
faute dont la Compagnie des omnibus doive être rcs--'
pCJl},'al¡le;
Par eus motifs :
Déclare -Moi.-ssant mul fondé dans sa demande, l'en
déboute et le condamne aux dépens.
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AIMARD
Ces* quatre hommes-, dont les traits étaient
Tendus 'plus repoussants encore par l'expres-
sion d'hébétement bestial que l'ivresse impri-
mait à leurs visages, sut lesquels la flamme delà
laynpe' fumeuse qui éclairait la salle, lançait, à 1
chaque souffle capricieux du vent, le fantastiques
reflets étaient, autant qu'on en pouvait juger, car
rien n'est aussi difficile que de reconnaître
l'âge exact d'un nègre, étaient, disons-nous,
jeunes; encore, grands et taillés en athlètes. Ils
avaient d'énormes gourdins en guise de calmes
placés près d'eux, et de longs couteaux à lame
droite et large, bien que à demi-dissimulés, lais-
saient apparaitre, à leurs moindres gestes, leurs
manches de corne sous leurs vêtements.
Au fond- do la salle, à demi-cachée par une
espèce de paravent en jonc, Roseide Suméra, as.-
■ Voir les ytàméro* parts depuis le 28 août.
sise à une petite table,' causait a voix basse avec
line jeune -mù'atrcsse, à laquelle elle semblait
avoir tire les cartes, car elle tenait encore à la
main un jeu de tarots graisseux avec lequel tout
en parlant elle jouait machinalement. •
Cettr* jeune fille, qu'on eîÍt facilement, d'après
la pureté et la netteté des lignes de son visage,
prise l.our une blanche, n'eût été la couleur cui-
vrée ou plutôt dorée).Je sa pe:iu, comptait, quinze
ans à peine; elle avait, une de ces beautés can-
dides qui appelent le respect. Tout en elle était
gracieux et 'mignon, ses grands yeux doux et
rêveurs voilés par de longs cils de velours, s-e
fixaient parfois avec une expression de terreur
sur ies -quatre nègres assis dans la salle. Le ma-
d'ras qui couvrait son cou ne s'étalait pas avec
cette impudique effronterie qui caractérise les
mulâtresses d'une certaine classa il voilait chas-
tement ses épaules, et dans ce costume si char-
mant et si provoquant des femmes de couleur, elle
avaitsu glisser quelque chose de pudique etd'bon-
néte. Sa tète doucement reposait sur une de ses
. mains ravissantes de formes, et elle écoutait la
vieille le coude appuyé à la table. "
Undes buveurs se leva et fit un signe impé-
rieux à la. négresse, celle-ci, avec la prestesse
d'un chat, accourut à ce muet appel. j.
— Eh bien ? demanda la négresse. '
— Il tarde bien dit l'homme à yoJx: basse en
jetait'un regard de vipère à la jeune fille.
- -Il n'est pas encore l'heure.
Le temps est affreux, les routes imprati- -
cablQs, il aura eu peur.
Lui? fit-elle en ricanant, tu ne le connais
pas. - " . i
— Ainsi, tu crois qu'il viendra? _
— J'-en suis sûre. ;
— Bon, nous rirons alors.
— Prends garde, vous n'êtes que quatre. -
— C'est plus qu'il ne faut contre un seul
homme.
— Peut-être, je t'avais conseillé de prendre
plus de monde avec toi.... _ .
— Bah! un monsieur ! il se laissera faM-e.
—Ne t'y fie pas; surtout souviens-toique, quant
à présent, je ne veux pas qu'on touche à la pe- .
tite. 1 . '.
—^ C'est bon, c'est bon, répondit-il en gromme-
lait, on n'y touchera pas .
Sans cela j'c me i'àche° et tu s4is,
— Je te dis que tu peux être tranquille.
En ce m9ment, on frappa deux coups à la
porte. "
— Ouvre, dit le bandit en reprenant sa place,
et se tournant rers ses compagnons : attention,
dit-il à voit basse. ^ i
Après avoir fait un signe d'intelligence à la
jeune fille, la vieille se dirigea vers la porte.
— Qui est là ? demanda-t-alle, la main sur le
loqtiet. , i ■
— Un voyageur, répondit-on du dehors. : . 1
— Il est bien tard, passez votre chemin, reprit ,
là veille, je ne puis ouvrir à cette heure. J
t
— Jesuis celui que vous at'endez, ouvrez saris
plus tarder, si vous ne préf'rez que je jette la
porte à haë.
La vieille lança un re3ud vers la, tible occu-
pée par les quatre nèg es, ceux-ci àdemi-: élevés >
tenaient d'une main leurs, redoutables gourdins
et de l'autre leurs couteaux à demi-aiguisés, ils '■
se tenaient le corps penché en avant, les regards
fixes, comme des tigres aux aguets. ■ :
C'est, drôle, murmura lenoir qui précédem.'
ment avait causé avec la vieille, je ne reconnais11
pas sa voix.
— C'est la peur qui te talonne, mon homme,
dit-elle en ricanant. :
— Moi ? fit-il avec un rire sinistre, tu "as
■ voir.
La jeune fille, les mains jointes, tremblante et
attérée s'appuyait le dos au mur pour ne pas
tomber...
.— Attention! vo-us autres, reprit le nègre.- *
— Voulez-vous ouvril.? dit une voix impérieuse
du dehors.
Après avoir jeté un dernier regard sur ses si-
nistres complices, la vieille ouvrit brusquement
la porte, le* quatre bandits allaient s'élancer,
mais tout à coup ils rentrèrent en poussant ua -
hurlement de terreur.
GUSTAVE AIMARD.
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