Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-08-12
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 août 1866 12 août 1866
Description : 1866/08/12 (N116). 1866/08/12 (N116).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4719172c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2017
£.1 fortune du nouvel établissement était
assurée. Dès lors en vit se presse? sur ses
bancs l'élite de la jeunesse aristocratique : Les
Conti, les Bouillon, les Roban, les Montmo-
rency, les Boufners, les Broglie, les Ma rte -
mart, les Richelieu, etc.
En 1763, les jésuites quittèrent Louis-le-
Grand et furent remplacés par les professeurs
du collège de Lisieux.
Il serait trop long, sans doute, d'énumérer
ici toutes les illustrations qui, à chaque épo-
que sont sorties du collège Lewis-le, Grand,
Nous citerons cependant : Voltaire, Laro-
chefoucauld, Chapelle, Gresset, Vernier, Fa-
vart, le cardinal de Cheverus, l'éloquent et
dévoué Malhesherbes; Cuvier, Frayssinous et
Rover Collard ; Soult, Excelmans, Saint-Cyr,
Ney, de Bel lune, de Montebello, de Vau-
blanc, de Yatismenil, le général Foy, Ville-
mai Il etc...
Molière entra au collège de Chaumont et v
suivit le cours des études d'Armand de Bour-
bon, prince de Conti qui depuis restatoujours
son protecteur.
Molière et Voltaire élèves de jésuites!...
N'oublions pas trois pensionnaires qu'une
renommée, éclatante et terrible attendait aux
portes de Louis-le-Grand Le premier était
vif. spirituel et bon garçon; le second pen-
sif, grave et volontaire ; le troisième, chétif
et malingre, studieux, docile et un peu rêveur
il cultivait des fleurs et corn posait des élégies;
le premier s'appelait: Camille Desmouli ns,
le second : Saint-Just; le troisième : Robes-
pierre
Robespierre était entré comme boursier par
protection de l"évêq ue d'Arras.
Sous la Révolution, le collége Loui€le-
Grand prit le nom de Collège Egalité et le
belvédère situé dans la cour du bassin , au
centre-même de rétablissement, fut trans-
formé en prison.
Souvent les classes étaient interrompues
par l'arrivée des prisonniers et dans leurs
jeux, les enfants s'arrêtaient pensifs, et a'-
tristés. pour écouter les plaintes des captifs.
C'était le 9 thermidor 1794 ; une voiture
escortée de gendarmes arriva lentement à îà
porte du collége Louis-U-Gmnd, pénétra dans
la cour et s'arrêta au pied du belvédère. Les
élèves venaient d'entrer en récréation et leurs
cris joyeux retentissaient dans tout le voisi-
nage.
Tout à coup un homme au visage ensan-
glanté descend de voiture et gravit pénible-
ment les degrés de la prison, mais après
quelques pas, il détourne brusquement la
tête et promène son regard abattu autour du
préau, comme s'il y cherchait de vieux sou-
venirs.
Cet homme n'était ni un prêtre, ni un
émigré; c'était l'ancien boursier de Louîs-le -
Grand, le protégé de l'évêque d'Arras ; c'était
Robespierre, hier encore si terrible et si re-
douté dans sa toute puissance, aujourd'hui
captif, et demain guillotiné..»
Une autre fois la rue Saîr• t-Jacqnes retentit
de cris barbares et de chants forcenés; de la
Seine an Panthéon ce n'est qu'un cliquetis
d'armes suivi d'une effroyable rumeur Sou-
dain le Collège Egalité est. envahi par des
bandes d'individus au visage sinistre et fa-
rou-rhe, couverts de haillons, armés de sabres
et de piques...
Ces visiteurs importuns arrivaient d'Arles
et d'Avignon. C'étaient les Marseillais qui
faisaient une halte en attendant qu'on prépa-
rât leur logement dans le faubourg Saint-
Marceau.
Leur invasion, raconte M. Emond, causa
une telle frayeur aux élèves qu'on les voyait
cherchant à escalader les murs, se sauvant
dans les cuisines et se cachant jusque sous
les lits.
Vingt ans plus tard, le collège Louis-le-
Grand recevait des hôtes qui n'étaient ni
moi' sincommodes, ni p us rassurants.
C'était un détachement de Cosaques qui y
passa la nuit du 6 an 7 juillet i815.
On les vit s'étendre sur les tables, s'ins-
taller dais les chaires, dormir sur des piles
de livres et de dictionnaires, allumer des
feux avec le boisdes pupitres et, qui sait? peut-
être avec des Horace et des Virgile...
Ma:s écartons ces souvenirs, également tris-
tes, de terreur et d'invasion....
Depuis 1792, le collège Louis- le - Graii,(l
s'est appelé successivement Collège Égalité,
Prytanée français, Lycée impérial, Lycée
Louis-te-Graml, Lycée Descartes, et enfin de
nouveau, Collège Louis-le-Grand.
Cet établissement renferme une bibliothè-
que très-importante, compte environ mille
internes et cinq cents externes..
Une succursale a été établie à Vanves, près
de Paris pour les élèves des classes inférieu-
res jusqu'à la sixième.
Une école de langues orientales a été an-
nexée au collège Louis-!c-Gra:id.
J'ai tenu à faire mes adieux à l'antique
collège encore debout, et je l'ai abordé avec
tout le respect que l'on doit mettre à saluer un
vieux savant.
Je me suis incliné devant ces murs véné-
rables, comme tout imprégnés de grec et de
latin, et dont il s'exhale je ne sais quelle odeur
de vieux livres.
Tout cela est très-respectable sans doute,
mais c'est peu solide, et une reconstruction
est indispensable.
Le collége Louis-le-Grand va être démoli,
mais ses souvenirs resteront et sa brillante
histoire se continuera.
Il ne fait que changer de place ; de la rue
Saint-Jacques il passe dans la rue de Sèvres, I
où, appelé à former de nouveaux talents, à
préparer de nouvelles illustrations, il pour- I
suivra sa longue et glorieuse carrière. I
FULBERT DUMONTEILH.
Le mont Saint-Michel
Le mont Saint-Michel, que représente notre
gravure, vient d'être rendu à sa destination pre-
mière.
Une imposante cérémonie a en lieu le 1er
août dernier, pour fêter cette nouvelle inau-
gura'ion de l'antique sanctuaire de, la prière.
Le mont Saint-Michel, après avoir été pen-
dant longtemps métamorphosé en prison, a été
complètement restauré d'après une décision de
l'autorité. Dès 1864, les prisonniers abandon-
nèrent aux ouvriers les sombres cachots, les cor-
ridors obscurs, les murs délabrés ; et, rendu à
lui-même, le temple a pu ouvrir ses portes à la
foule des pèlerins et à ur; grand nombre de
prêtres étrangers, accourus detoutes parts pour
mêler leurs voix aux hymnes d'actions de grâce
qui remplacent auj urd'hui les plantes de la
tristesse et Ii u désespoir.
Au milieu de l'assistance recueillie, on re-
marquait le T. R. P. abbé de la Trappe de Bric-
quebec, a compagne d'un de ses moines; Mgr
de Cltarbonnel, ancien évêque de Toronto, suivi
d'un R. P. capucin, son secrétaire; Mgr l'évêque
de Coutances et d'Avranches, présidant toute
cette belle fête; Mgr l'évêque de Saint-Claude,
et Mgr l'archevêque d'Alby, qui avait voulu ve-
nir du fond de la France pour pontifier dans
l'église du mont Saint-Michel et célébrer une
résurrection si belle et si touchante.
Mgr de Charb mnel a rappelé, dans un dis-
cours plein d'expression, quelques-unes des
glorieuses et patriotiques légendes qui se ratta-
chent à la vieille Abbaye.
Qui ne sait l'étonnant fait d'armes de ces 119
chevaliers assistés de ces 119 autres soldats
bretons et normands qui, pendant la guerre de
Cent Ans, défendirent le drapeau de la France
contre 20,000 Anglais ? Cette poignée de braves
vit, assure-t-on, l'archange saint Michel lui-
même combattant dans leurs rangs pour dé-
fendre sa montagne bénie. L'ennemi fut repoussé
avec perte et la France sauvée cette fois de l'in-
vasion.
Rien ne manque au mont Saint-Michel pour
produire des émotions bizarres; il a la grandeur
du site et la poésie des légendes.
M. Le Héricher exprime admirablement la
sensation qu'on éprouve la première fois qu'on
se trouve en face de ce rocher qui s'élance fière-
ment du sein des flots comme pour braver le
ciel. « Le mont Saint-Michel, dit-il, dès le pre-
mier aspect, produit l'impression d'une chose
! extraordinaire : pour les uns, c'est monstrueux;
pour les autres, c'est sublime ; pour tous, c'est
étrange. »
La ville, dont les maisons rappellent tous les
genres d'architecture, forme un grand contraste
à côté de l'enceinte imposante du mont dont la
construction remonte au quinzième siècle.
La grande muraille qui fait l'admiration des
étrangers et qui a deux cent trente pièds de
longueur sur cent de hauteur, date du douzième
siècle.
La plus célèbre partie de l'abbaye où étaient
enfermés les prisonniers, est la salle des cheva-
liers, divisée en quatre nefs par deiàx rangs de
huit colonnes et se développant sur une lon-
gueur de vingt-huit mètres. C'est sous les (lalles
de ce sanctuaire que dorment des saints et
des savants religieux, pieux asile qu'uli actft
de justice vient de rendre enfin au culte
catholique.
ÉMILE HÉMERY.
Ce que coûte une bonne action
Sur le bord du canal, une troupe d'enfants
jouait. L'un d'eux tombe à l'eau.
X..., qui passait là, entend des cris, jette bas
ses vêtements et se précipite.
Il ramène l'enfant aux applaudissements de la
foule.
Quand il veut repr ndre ses habits, sa montre,
une grosse montre de famille, avait déserté le
gousset. Toutes les mains n'avaient pas ap-
plaudi.
Une montre de famille, ci 300 fr.
Le lendemain, la famille entière vient remer-
cier le sauveur. La mère, trois petits enfants
cinq petites sœurs.
Tout le monde pleure d'atten drissement, se
jette aux genoux de X... et jure de ne l'oublier
jamais.
X... a bon cœur.
X... allait se mettre à table. Il convie la fa-
mille dont chaque membre affamé dévore comme
quatre.
4 fois 9 — 36, 36 dîners à 2 fr., ci. 72 fr.
On parle de l'enfant sauvé.
« Un bon sujet!... dit la mère. Dms un mois,
il fait sa première communion. Par malheur,
nous ne sommes pas riches. Le pauvre petit
n'aura pas. comme les autres, cette joie d'être
vêtu de neuf et de porter un beau cierge.
— Allons, allons ! il aura des habits neufs et
un beau cierge. »
8 habillements neufs à 30 fr., 240 fr.
1 beau cierge, 10
Puis, c'est l'apprentissage de l'enfant sauvé et
aussi celui des ; etits frères, et les mois d'école
des petites soeurs. Sur la pente, il est difficile de
s'arrêter quand on a bon cœur.
De dix à vingt ans, supputer ce qu'il en
coûte.
A 100 fr. l'an (au plus juste), ci. 100,000 fr.
L'entant tire au sort et amène un mauvais
numéro. X... achète un homme, ne pouvant en
conscience laisser exposer au feu celui qu'il a
tiré de l'eau.
Un homme, ci. 2,700 fr.
Débarrassé de la conscription, l' enfant parle
de s'établir.
X... paye l'établissement, ci. 2,000 fr.
Etabli, l'enfant songe à pr ndre femme.
X... monte le ménage, paye le curé, les vio-
Ions, le repas.
Noces et festins, ci. 3,000 fr.
Au dessert, comme les têtes étaient montées,
la fiancée dit à X..., le bienfaiteur :
— Voyez le beau cadeau que m'a fait mon
mari !
Et elle sortît de sa ceinture une grosse montra
an tique.
0 terreur ! X... recula d'un pas.
C'était sa montre ! la montre de famille reti-
rée de sa poche le jour où l'enfant fut retiré du
ca al.
X... se tut pour ne pas troubler la fête.
«Donnez-moi cette montre, voici cent écus
pour en acheter une pl ns belle. »
Ci. 300 fi'.
Faites l'addition.
Il est vrai que X... avait obtenu la médaille à-
la suite de ce bel acte de dévouement.
GABRIEL GUILLEMOT. (Charivari.)
Et l'Écossais porta à ses lèvres la petite main
de l'Espagnole.
— Eh bien! lui dit-elle, je te permets de m'ai-
mer ; nous verrons si tu es constant.
Le page poussa un cri le joie et voulut se pré-
cipiter aux genoux de l'Andalouse.
— Non, non, fit-elle, avec son frais et mutin
sourire qui mettait à nu 'ses dents blanches; plus
tard... nous nous reverrons...
— Mais où?... mais quand? demanda-t-il avec
cette anxieuse impatience de l'amour.
— Je ne sais pas... peut-être ici... peut-ê: le
ailleurs... mais nous nous reverrons... partez!
— Comment ! vous me chassez?
— Je vous renvoie.
— Et vous n'ôterez point votre loup... vous ne
vous démasquerez pas ?
— A quoi bon? n'avez-vous pas deviné que
j'étais belle? répondit-elle avec un fier sourire.
Et elle le repoussa doucement et ferma porte
de la loge, le laissant dans le couloir.
Le page voulut attendre que cette porte se rou-
vrit, pour la revoir encore; mais un flot do mas-
ques, envahissant le corridor , le refoula un peu
plus loin, ét quand il put revenir sur ses pas. la
loge s'était rouverte, et l'Andalouse avait fui.
ilèrra longtemps dans le bal; il la chercha et
ne la revit plus.
Elle était partie !
PONSON DU TERRAIL
(La luit, au prochain numéro.)
LES CONTES DU DRAPEAU
2e ÉPISODE
LA MÈRE MICHEL
PAR
PONSON DU TERRAIL
XX
On avait réuni les condamnés.
1 s étaient cinq, à savoir : la mère Michel,
marne Toinette, Jean le Manchot, Quille-en-Bois
et le colonel Raoul de Vauxchamps.
Depuis leur condamnation ils avaient été sé-
parés, ignorant les uns les autres leur sort res-
pectif.
Ils étaient condamnés à moi t, — voilà tout ce
qu'ils savaient.
Il y avait vingt et un jours que l'arrêt avait
été prononcé.
Pendant ces vingt et un jours, on avait permis
à Mllc de Bernerie de voir M. de Vauxchamps,
une heure chaque soir, en présence d'un officier
de police.
Charlotte était allée se jeter aux pieds du roi,
— le roi avait été inflexible.
Et cependant 1 arrêt rendu ne recevait pas son
exécution.
Et chaque soir, Charlotte revenait et disait à
Raoul :
— Espérons encore!
Raoul ne savait nas qu'on avait mis sa vie au
prix de la perte de sa hancee.
Enfin, le vingt-unième jour, comme la nuit
approchait et que le dernier rayon de jour qui
pénétrait dans son cachot par un soupirail s'était
éteint, Raoul vit sa porte s'ouvrir, et son cœur ;
battit.
Il crut que c'était Charrette-. ;
Mais il vit apparaître le directeur de la prison
qui lui dit :
— Monsieur, vous devez vous apprêter à
mourir. Cependant le roi a voulu que vous puis- ;
siez dire un dernier adieu à vos complices. ;
On avait dit la même chose aux autres, et c'é-
tait pour cela qu'ils étaient réunis.
Ils avaient soupé en commun; ils devaient
passer leur dernière nuit ensemble.
Quille-en-Bois, le rude soldat, pleurait et
disait :
— Ah ! si je pouvais revoir Suzanne ! I
— Et Saturnin, murmurait marne Toinette.
—Non, murmurait Jean le manchot, je veux
bien qu'on nous fusille, nous qui sommes des
hommes: mais je ne puis pas m'imaginer qu'on
fusille deux femmes. ;
— Pourquoi donc pas? disait fièrement la mère
Michel; est-ce qu'une cantinière de la vieille
garde a peur de la mort?
Raoul pensait tout bas :
— Ils n'auront pas voulu laisser Charlotte me
dire un dernier adieu 0 Charlotte, mon dernier
soupir sera pour toi...
Et le nuit s'écoulait, et les premiers rayons de
l'aube commençaient à pénétrer par les vieilles 1
croisées gril-lée" de la Conciergerie.
r-Ou nous fusillera au petit jour, disait Jean
le manchjt. i
— C'est égal, je crierai joliment vive l'Em-
pereur ! avant de mourir.
— Et Saidi, donc ! fit Quille-en-Bois.
— D i ciûiBP, mes (UliS, disait Raoul. ît faut
attendre la Baort avec plus de dignité.
— Àhisijô |>diiV'àis voir une dernière fois.
mon pauvre enfant, murmura la mère Michel.
Mais qu'en ollL-ils lait? qu'est-il devenu?. Peut-
être Lien qu'ils me l'enverront dans une maison
de correcti. n avec des voleurs et des men-
diants.
— Charlotte en prendra soin, dit Raoul.
Des pas mesurés et lour,is, puis un bruit de
crosses de fusil heurtant les dalles des corridors,
retent.irent à la porte.
—Voilà le mome:it, dit Jean l-e mancho;.
La porte s'ouvrit et le greffier de ;a prison
en ra.
— Je viens annoncer à trois de vou'' une com-
mutation de peine, dit-il.
Et comme tous faisaient silence, le prcft.er
continua :
— Le roi daigne commuer la peine de mort en
un bannissement perpétuel pour la femme Mi-
che!, la femme Antoinette, dite la mère des
Comp ignons, et... R; oui de Vauxchamps.
Raoul jeta un cri :
— Non, dit-il je veux mourir avec ces br.L\es
gens.
— Laissez donc, mon colone', dit Quille-en»
Bois, nous sommes vieux, nous autres, tandis ■
i ue vous....
Il n acheva p.is, la porte s'ouvrit de nouveau...
On vit alors apparaître Uli vieillard presque '
centenaire, mais qui n'ai chai t droit et ferme
assurée. Dès lors en vit se presse? sur ses
bancs l'élite de la jeunesse aristocratique : Les
Conti, les Bouillon, les Roban, les Montmo-
rency, les Boufners, les Broglie, les Ma rte -
mart, les Richelieu, etc.
En 1763, les jésuites quittèrent Louis-le-
Grand et furent remplacés par les professeurs
du collège de Lisieux.
Il serait trop long, sans doute, d'énumérer
ici toutes les illustrations qui, à chaque épo-
que sont sorties du collège Lewis-le, Grand,
Nous citerons cependant : Voltaire, Laro-
chefoucauld, Chapelle, Gresset, Vernier, Fa-
vart, le cardinal de Cheverus, l'éloquent et
dévoué Malhesherbes; Cuvier, Frayssinous et
Rover Collard ; Soult, Excelmans, Saint-Cyr,
Ney, de Bel lune, de Montebello, de Vau-
blanc, de Yatismenil, le général Foy, Ville-
mai Il etc...
Molière entra au collège de Chaumont et v
suivit le cours des études d'Armand de Bour-
bon, prince de Conti qui depuis restatoujours
son protecteur.
Molière et Voltaire élèves de jésuites!...
N'oublions pas trois pensionnaires qu'une
renommée, éclatante et terrible attendait aux
portes de Louis-le-Grand Le premier était
vif. spirituel et bon garçon; le second pen-
sif, grave et volontaire ; le troisième, chétif
et malingre, studieux, docile et un peu rêveur
il cultivait des fleurs et corn posait des élégies;
le premier s'appelait: Camille Desmouli ns,
le second : Saint-Just; le troisième : Robes-
pierre
Robespierre était entré comme boursier par
protection de l"évêq ue d'Arras.
Sous la Révolution, le collége Loui€le-
Grand prit le nom de Collège Egalité et le
belvédère situé dans la cour du bassin , au
centre-même de rétablissement, fut trans-
formé en prison.
Souvent les classes étaient interrompues
par l'arrivée des prisonniers et dans leurs
jeux, les enfants s'arrêtaient pensifs, et a'-
tristés. pour écouter les plaintes des captifs.
C'était le 9 thermidor 1794 ; une voiture
escortée de gendarmes arriva lentement à îà
porte du collége Louis-U-Gmnd, pénétra dans
la cour et s'arrêta au pied du belvédère. Les
élèves venaient d'entrer en récréation et leurs
cris joyeux retentissaient dans tout le voisi-
nage.
Tout à coup un homme au visage ensan-
glanté descend de voiture et gravit pénible-
ment les degrés de la prison, mais après
quelques pas, il détourne brusquement la
tête et promène son regard abattu autour du
préau, comme s'il y cherchait de vieux sou-
venirs.
Cet homme n'était ni un prêtre, ni un
émigré; c'était l'ancien boursier de Louîs-le -
Grand, le protégé de l'évêque d'Arras ; c'était
Robespierre, hier encore si terrible et si re-
douté dans sa toute puissance, aujourd'hui
captif, et demain guillotiné..»
Une autre fois la rue Saîr• t-Jacqnes retentit
de cris barbares et de chants forcenés; de la
Seine an Panthéon ce n'est qu'un cliquetis
d'armes suivi d'une effroyable rumeur Sou-
dain le Collège Egalité est. envahi par des
bandes d'individus au visage sinistre et fa-
rou-rhe, couverts de haillons, armés de sabres
et de piques...
Ces visiteurs importuns arrivaient d'Arles
et d'Avignon. C'étaient les Marseillais qui
faisaient une halte en attendant qu'on prépa-
rât leur logement dans le faubourg Saint-
Marceau.
Leur invasion, raconte M. Emond, causa
une telle frayeur aux élèves qu'on les voyait
cherchant à escalader les murs, se sauvant
dans les cuisines et se cachant jusque sous
les lits.
Vingt ans plus tard, le collège Louis-le-
Grand recevait des hôtes qui n'étaient ni
moi' sincommodes, ni p us rassurants.
C'était un détachement de Cosaques qui y
passa la nuit du 6 an 7 juillet i815.
On les vit s'étendre sur les tables, s'ins-
taller dais les chaires, dormir sur des piles
de livres et de dictionnaires, allumer des
feux avec le boisdes pupitres et, qui sait? peut-
être avec des Horace et des Virgile...
Ma:s écartons ces souvenirs, également tris-
tes, de terreur et d'invasion....
Depuis 1792, le collège Louis- le - Graii,(l
s'est appelé successivement Collège Égalité,
Prytanée français, Lycée impérial, Lycée
Louis-te-Graml, Lycée Descartes, et enfin de
nouveau, Collège Louis-le-Grand.
Cet établissement renferme une bibliothè-
que très-importante, compte environ mille
internes et cinq cents externes..
Une succursale a été établie à Vanves, près
de Paris pour les élèves des classes inférieu-
res jusqu'à la sixième.
Une école de langues orientales a été an-
nexée au collège Louis-!c-Gra:id.
J'ai tenu à faire mes adieux à l'antique
collège encore debout, et je l'ai abordé avec
tout le respect que l'on doit mettre à saluer un
vieux savant.
Je me suis incliné devant ces murs véné-
rables, comme tout imprégnés de grec et de
latin, et dont il s'exhale je ne sais quelle odeur
de vieux livres.
Tout cela est très-respectable sans doute,
mais c'est peu solide, et une reconstruction
est indispensable.
Le collége Louis-le-Grand va être démoli,
mais ses souvenirs resteront et sa brillante
histoire se continuera.
Il ne fait que changer de place ; de la rue
Saint-Jacques il passe dans la rue de Sèvres, I
où, appelé à former de nouveaux talents, à
préparer de nouvelles illustrations, il pour- I
suivra sa longue et glorieuse carrière. I
FULBERT DUMONTEILH.
Le mont Saint-Michel
Le mont Saint-Michel, que représente notre
gravure, vient d'être rendu à sa destination pre-
mière.
Une imposante cérémonie a en lieu le 1er
août dernier, pour fêter cette nouvelle inau-
gura'ion de l'antique sanctuaire de, la prière.
Le mont Saint-Michel, après avoir été pen-
dant longtemps métamorphosé en prison, a été
complètement restauré d'après une décision de
l'autorité. Dès 1864, les prisonniers abandon-
nèrent aux ouvriers les sombres cachots, les cor-
ridors obscurs, les murs délabrés ; et, rendu à
lui-même, le temple a pu ouvrir ses portes à la
foule des pèlerins et à ur; grand nombre de
prêtres étrangers, accourus detoutes parts pour
mêler leurs voix aux hymnes d'actions de grâce
qui remplacent auj urd'hui les plantes de la
tristesse et Ii u désespoir.
Au milieu de l'assistance recueillie, on re-
marquait le T. R. P. abbé de la Trappe de Bric-
quebec, a compagne d'un de ses moines; Mgr
de Cltarbonnel, ancien évêque de Toronto, suivi
d'un R. P. capucin, son secrétaire; Mgr l'évêque
de Coutances et d'Avranches, présidant toute
cette belle fête; Mgr l'évêque de Saint-Claude,
et Mgr l'archevêque d'Alby, qui avait voulu ve-
nir du fond de la France pour pontifier dans
l'église du mont Saint-Michel et célébrer une
résurrection si belle et si touchante.
Mgr de Charb mnel a rappelé, dans un dis-
cours plein d'expression, quelques-unes des
glorieuses et patriotiques légendes qui se ratta-
chent à la vieille Abbaye.
Qui ne sait l'étonnant fait d'armes de ces 119
chevaliers assistés de ces 119 autres soldats
bretons et normands qui, pendant la guerre de
Cent Ans, défendirent le drapeau de la France
contre 20,000 Anglais ? Cette poignée de braves
vit, assure-t-on, l'archange saint Michel lui-
même combattant dans leurs rangs pour dé-
fendre sa montagne bénie. L'ennemi fut repoussé
avec perte et la France sauvée cette fois de l'in-
vasion.
Rien ne manque au mont Saint-Michel pour
produire des émotions bizarres; il a la grandeur
du site et la poésie des légendes.
M. Le Héricher exprime admirablement la
sensation qu'on éprouve la première fois qu'on
se trouve en face de ce rocher qui s'élance fière-
ment du sein des flots comme pour braver le
ciel. « Le mont Saint-Michel, dit-il, dès le pre-
mier aspect, produit l'impression d'une chose
! extraordinaire : pour les uns, c'est monstrueux;
pour les autres, c'est sublime ; pour tous, c'est
étrange. »
La ville, dont les maisons rappellent tous les
genres d'architecture, forme un grand contraste
à côté de l'enceinte imposante du mont dont la
construction remonte au quinzième siècle.
La grande muraille qui fait l'admiration des
étrangers et qui a deux cent trente pièds de
longueur sur cent de hauteur, date du douzième
siècle.
La plus célèbre partie de l'abbaye où étaient
enfermés les prisonniers, est la salle des cheva-
liers, divisée en quatre nefs par deiàx rangs de
huit colonnes et se développant sur une lon-
gueur de vingt-huit mètres. C'est sous les (lalles
de ce sanctuaire que dorment des saints et
des savants religieux, pieux asile qu'uli actft
de justice vient de rendre enfin au culte
catholique.
ÉMILE HÉMERY.
Ce que coûte une bonne action
Sur le bord du canal, une troupe d'enfants
jouait. L'un d'eux tombe à l'eau.
X..., qui passait là, entend des cris, jette bas
ses vêtements et se précipite.
Il ramène l'enfant aux applaudissements de la
foule.
Quand il veut repr ndre ses habits, sa montre,
une grosse montre de famille, avait déserté le
gousset. Toutes les mains n'avaient pas ap-
plaudi.
Une montre de famille, ci 300 fr.
Le lendemain, la famille entière vient remer-
cier le sauveur. La mère, trois petits enfants
cinq petites sœurs.
Tout le monde pleure d'atten drissement, se
jette aux genoux de X... et jure de ne l'oublier
jamais.
X... a bon cœur.
X... allait se mettre à table. Il convie la fa-
mille dont chaque membre affamé dévore comme
quatre.
4 fois 9 — 36, 36 dîners à 2 fr., ci. 72 fr.
On parle de l'enfant sauvé.
« Un bon sujet!... dit la mère. Dms un mois,
il fait sa première communion. Par malheur,
nous ne sommes pas riches. Le pauvre petit
n'aura pas. comme les autres, cette joie d'être
vêtu de neuf et de porter un beau cierge.
— Allons, allons ! il aura des habits neufs et
un beau cierge. »
8 habillements neufs à 30 fr., 240 fr.
1 beau cierge, 10
Puis, c'est l'apprentissage de l'enfant sauvé et
aussi celui des ; etits frères, et les mois d'école
des petites soeurs. Sur la pente, il est difficile de
s'arrêter quand on a bon cœur.
De dix à vingt ans, supputer ce qu'il en
coûte.
A 100 fr. l'an (au plus juste), ci. 100,000 fr.
L'entant tire au sort et amène un mauvais
numéro. X... achète un homme, ne pouvant en
conscience laisser exposer au feu celui qu'il a
tiré de l'eau.
Un homme, ci. 2,700 fr.
Débarrassé de la conscription, l' enfant parle
de s'établir.
X... paye l'établissement, ci. 2,000 fr.
Etabli, l'enfant songe à pr ndre femme.
X... monte le ménage, paye le curé, les vio-
Ions, le repas.
Noces et festins, ci. 3,000 fr.
Au dessert, comme les têtes étaient montées,
la fiancée dit à X..., le bienfaiteur :
— Voyez le beau cadeau que m'a fait mon
mari !
Et elle sortît de sa ceinture une grosse montra
an tique.
0 terreur ! X... recula d'un pas.
C'était sa montre ! la montre de famille reti-
rée de sa poche le jour où l'enfant fut retiré du
ca al.
X... se tut pour ne pas troubler la fête.
«Donnez-moi cette montre, voici cent écus
pour en acheter une pl ns belle. »
Ci. 300 fi'.
Faites l'addition.
Il est vrai que X... avait obtenu la médaille à-
la suite de ce bel acte de dévouement.
GABRIEL GUILLEMOT. (Charivari.)
Et l'Écossais porta à ses lèvres la petite main
de l'Espagnole.
— Eh bien! lui dit-elle, je te permets de m'ai-
mer ; nous verrons si tu es constant.
Le page poussa un cri le joie et voulut se pré-
cipiter aux genoux de l'Andalouse.
— Non, non, fit-elle, avec son frais et mutin
sourire qui mettait à nu 'ses dents blanches; plus
tard... nous nous reverrons...
— Mais où?... mais quand? demanda-t-il avec
cette anxieuse impatience de l'amour.
— Je ne sais pas... peut-être ici... peut-ê: le
ailleurs... mais nous nous reverrons... partez!
— Comment ! vous me chassez?
— Je vous renvoie.
— Et vous n'ôterez point votre loup... vous ne
vous démasquerez pas ?
— A quoi bon? n'avez-vous pas deviné que
j'étais belle? répondit-elle avec un fier sourire.
Et elle le repoussa doucement et ferma porte
de la loge, le laissant dans le couloir.
Le page voulut attendre que cette porte se rou-
vrit, pour la revoir encore; mais un flot do mas-
ques, envahissant le corridor , le refoula un peu
plus loin, ét quand il put revenir sur ses pas. la
loge s'était rouverte, et l'Andalouse avait fui.
ilèrra longtemps dans le bal; il la chercha et
ne la revit plus.
Elle était partie !
PONSON DU TERRAIL
(La luit, au prochain numéro.)
LES CONTES DU DRAPEAU
2e ÉPISODE
LA MÈRE MICHEL
PAR
PONSON DU TERRAIL
XX
On avait réuni les condamnés.
1 s étaient cinq, à savoir : la mère Michel,
marne Toinette, Jean le Manchot, Quille-en-Bois
et le colonel Raoul de Vauxchamps.
Depuis leur condamnation ils avaient été sé-
parés, ignorant les uns les autres leur sort res-
pectif.
Ils étaient condamnés à moi t, — voilà tout ce
qu'ils savaient.
Il y avait vingt et un jours que l'arrêt avait
été prononcé.
Pendant ces vingt et un jours, on avait permis
à Mllc de Bernerie de voir M. de Vauxchamps,
une heure chaque soir, en présence d'un officier
de police.
Charlotte était allée se jeter aux pieds du roi,
— le roi avait été inflexible.
Et cependant 1 arrêt rendu ne recevait pas son
exécution.
Et chaque soir, Charlotte revenait et disait à
Raoul :
— Espérons encore!
Raoul ne savait nas qu'on avait mis sa vie au
prix de la perte de sa hancee.
Enfin, le vingt-unième jour, comme la nuit
approchait et que le dernier rayon de jour qui
pénétrait dans son cachot par un soupirail s'était
éteint, Raoul vit sa porte s'ouvrir, et son cœur ;
battit.
Il crut que c'était Charrette-. ;
Mais il vit apparaître le directeur de la prison
qui lui dit :
— Monsieur, vous devez vous apprêter à
mourir. Cependant le roi a voulu que vous puis- ;
siez dire un dernier adieu à vos complices. ;
On avait dit la même chose aux autres, et c'é-
tait pour cela qu'ils étaient réunis.
Ils avaient soupé en commun; ils devaient
passer leur dernière nuit ensemble.
Quille-en-Bois, le rude soldat, pleurait et
disait :
— Ah ! si je pouvais revoir Suzanne ! I
— Et Saturnin, murmurait marne Toinette.
—Non, murmurait Jean le manchot, je veux
bien qu'on nous fusille, nous qui sommes des
hommes: mais je ne puis pas m'imaginer qu'on
fusille deux femmes. ;
— Pourquoi donc pas? disait fièrement la mère
Michel; est-ce qu'une cantinière de la vieille
garde a peur de la mort?
Raoul pensait tout bas :
— Ils n'auront pas voulu laisser Charlotte me
dire un dernier adieu 0 Charlotte, mon dernier
soupir sera pour toi...
Et le nuit s'écoulait, et les premiers rayons de
l'aube commençaient à pénétrer par les vieilles 1
croisées gril-lée" de la Conciergerie.
r-Ou nous fusillera au petit jour, disait Jean
le manchjt. i
— C'est égal, je crierai joliment vive l'Em-
pereur ! avant de mourir.
— Et Saidi, donc ! fit Quille-en-Bois.
— D i ciûiBP, mes (UliS, disait Raoul. ît faut
attendre la Baort avec plus de dignité.
— Àhisijô |>diiV'àis voir une dernière fois.
mon pauvre enfant, murmura la mère Michel.
Mais qu'en ollL-ils lait? qu'est-il devenu?. Peut-
être Lien qu'ils me l'enverront dans une maison
de correcti. n avec des voleurs et des men-
diants.
— Charlotte en prendra soin, dit Raoul.
Des pas mesurés et lour,is, puis un bruit de
crosses de fusil heurtant les dalles des corridors,
retent.irent à la porte.
—Voilà le mome:it, dit Jean l-e mancho;.
La porte s'ouvrit et le greffier de ;a prison
en ra.
— Je viens annoncer à trois de vou'' une com-
mutation de peine, dit-il.
Et comme tous faisaient silence, le prcft.er
continua :
— Le roi daigne commuer la peine de mort en
un bannissement perpétuel pour la femme Mi-
che!, la femme Antoinette, dite la mère des
Comp ignons, et... R; oui de Vauxchamps.
Raoul jeta un cri :
— Non, dit-il je veux mourir avec ces br.L\es
gens.
— Laissez donc, mon colone', dit Quille-en»
Bois, nous sommes vieux, nous autres, tandis ■
i ue vous....
Il n acheva p.is, la porte s'ouvrit de nouveau...
On vit alors apparaître Uli vieillard presque '
centenaire, mais qui n'ai chai t droit et ferme
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