Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-07-30
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 juillet 1866 30 juillet 1866
Description : 1866/07/30 (N103). 1866/07/30 (N103).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4719159h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/11/2017
d'une légère
exagération.
M. LE PRÉSI-
DENT. — Com-
mencez par ne
pas vous ani.
mer ainsi; écou-
tez les témoins
et vous répon-
drez 1
LA FEMME LO-
RAIN. — J'étais
sortie vers neuf
heures du soir
pour aller re-
trouver mon
mari ; j'avais
couché mon en-
fant. Il était dix
heures quand je,
suis rentréa,
avec mon mari ;
il me dit : —
Tiens, où est
donc ta mon-
tre? — Elle est
sur la commode.
— Mais non,elle
n'y, est plus ! — ;
Mon mari m'a
rappelé que
cette femme de-
vait venir chez
moi dans la
soirée. Le
lendemain j a
suis allée chez elle et je lui ai demandé : — Etes-
vous venue à la maison hier soir? Elle me répond :
— Oui, mais il n'y avait personne.
LA. PRÉVENUE. — Non 1 oh non 1 je n'ai pas dit ça. Si
je l avais fait, je le dirais; on me fera tout ce qu'on
voudra, on peut me couper en quatre, on ne me fera
rien dire... voilà 1
M. LE PRÉSIDENT. — Mais pourquoi avez-vous dit le
lendemain que vous étiez aliée dans la maison ?
LA PRÉVENUE. — Je vous dis que je n'y suis pas al-
lée ; je peux en jurer ma parole la plus sacrée.
M. LE PRÉSIDENT.'—Mais vous l'avez dit ?
LA PRÉVENUE. — Ah 1 est-ce quaje sais, moi? est-ce
qu'on vient comme ça faire des questions il des gens
dans leur lit, qui dorment ? On me réveille en cerceau,
je ne sais pas ce que j'ai dit. Maintenant, faites de moi
ce que vous voudrez, pilez-moi dans un mortier, ça
m'est égal.
Ici la veuve Dumont étend les bras et se laisse aller
comme si les bourreaux allaient venir l'enlever du
banc.
M. LE PRÉSIDENT. — Mais il n'y a pas que cela ; une
femme Thierry s'est aperçue qu'on lui avait pris deux
chemises, et elle en a retrouvé chez vous une qui était
démarquée.
LA PRÉVENUE. — Eh bien! je suis blanchisseuse;
madame me donne du linge, elle sn retrouve chez
moi ; c'est bien simple, elle l'a reconnu, elle l'a ré-
clamé, je lui ai rendu; voilà tout.
M. LE PRÉSIDENT. — Mais la chemise était dé-
marquée.
LA PRÉVENUE. — On va peut-être dire encore que
c'est moi qui l'ai démarquée. Non ! non 1 non ! Mais
moi, voyez donc si j'étais une voleuse, je me coupe-
rais tout de suite. Allons 1 failes de moi ce que vous
voudrez, failes-moi périr à petit feu, et, la tête à cou-
per sur le bloc, je dirai encore : Je ne suis pas une
voleuse. Est-on malheureuse d'être dans la peine pour
les rapports des autres 1 J'ai plus besoin chez moi
qu'ici, pas vrai?
M. LE PRÉSIDENT. — Taisez-vous donc maintenant;
laissez le tribunal délibérer.
LA PRÉVENUE. — Non, non, non ! monsieur, on ne
! se fait pas voleuse après cinquante-cinq ans d'inno-
j cence, on ne me fera pas baisser le ton, on peut faire
de moi ce qu'on voudra, quand même on me...
j La prévenue s'arrête tout à coup ; il paraît que son
imagination ne lui fournit pas l'idée d'une torture plus
forte que celles qu'elle a invoquées.
Le tribunal ne trouvant pas les faits suffisamment
justifiés, la renvoie des poursuites.
Elle s'en va en grommelant ! (Le Droit.)
ITALIE. - L'ARSENAL DE LA FLOTTE IMPÉRIALE SUR LE LAC DE GARDE, A RIVA. (Croquis de M. Durand-Brager.) ..
CAUSES CÉLÈBRES
AFFAIRE PEYTEL 1
1838 — 1839.
« — Au moment de notre départ de Rossil-
ion, le temps était menaçant, et la pluie com-
mencait à tomber.
» Après avoir dépassé d environ cinq cents
^ ' pas le pont d'Auderet, jeté sur la rivière de Fu-
rans, et parcouru la partie la moins rapide de la
montée de la Darde, j'avais crié à mon domes-
tique, qui allait toujours en avant, de descendre
du chariot pour finir la montée à pied. Dans ce
moment, un vent violent soufflait, et la pluie
était très-forte. J'étais enfoncé dans le coin à
droite de la voiture, et ma femme, rapprochée
de moi, dormait la tèto appuyée sur mon bras
: gauche ; tout à coup j'entends la détonation d'une
arme à feu, dont j'avais aperçu la lumière à plu-
sieurs pas de distance, et ma femme s'est écriée :
« Mon pauvre mari, prends tes pistolets. »
Mon cheval s'était emporté et avait pris le trot.
J'avais sur-le-champ, de l'intérieur de la voi-
ture, tiré un coup de pistolet sur un individu qui
courait sur h route. Je ne me doutais pas alors
que ma femme fut atteinte... Je m'élançai alors
Ijar un côté de la voiture, pendant que ma femme
■ lt) V oirle. numéros parus depuis le 26 juillet,,
s'élançait de l'autre, et j'ai tiré sur mon domes-
: tique, que je venais de reconnailre, un second
coup de pistolet, inutile comme le premier. Re-
i doublant de vitesse, je le frappai par derrière
t d'un coup de marteau. Celui-ci s'était retourné,
avait levé sur moi son bras armé du. pistolet
a qu'il venait de tirer ; mais plus prompt que lui, je
lui avais porté un coup de marteau qui le ren-
- versa la face contre terre, et je le laissai sans
vie.
» Bientôt je pensai à ma femme... je l'appe-
^ lai... je courus rie tous côtés... elle ne me répon-
3 dit pas... Arrivé au pont d'Auderet, je la vis, je
i la recunnus. »
i (En ce moment, la voix de l'accusé a peine à
se faire entendre, sa poitrine est haletante et ses
■ traits fortement contractés.)
1 « Je la reconnus, ajoute-t-il avec un pénible
; effort ; je la soulevai... elle était froide, inani-
. mée... Oh ! mon Dieu !... elle était étendue dans
t l'eau; je la traînai sur le revers de la route, j'es-
sayai vingt fois de la relever, mais les forces me
manquaient. Je veux la soulever, la mettre sur
: la berge, impossible, je tombe sur elle ; je n'ai
pu que la retirer de l'eau. Alors je me rappelle»
qu 'il existe une maison voisine ; j'y cours, j'at-
tends qu'on me réponde, je suis obligé de me
nommer; enfin le fils m'ouvre, je demande qu'on
vienne à mon secours. Le père se fait attendre,
il arrive enfin ; je les conduis moi-même, et
quand je descends, ils me font entendre que ma
femme est morte. Les forces me manquent ; le
cheval était parti, on le ramène, je le fa s tenir,
mais je ne peux aider à porter ma femme dans
la voiture; on l'y place; bientôt j'y monte moi-
même, je conduis, le cheval Vit lentement, j'a-
perçois sur la route quelque chose que je prends
pour un bâton ; je le fais ramasser, c'est un
fouet ; puis nous apercevons un cadavre ; je veux
faire passer la voiture dessus, on m'en empêche,
et c'est ainsi que nous arrivons à Belley, à la porte
du médecin.
(Peytel se rassied comme épuisé par le récit
qu'il vient de faire.)
M. le président. L'accusation signale, dans
votre déclaration, des invraisemblances et des
impossibilités matérielles. Je vais en examiner
avec vous les diverses parties. Mais il est né-
cessaire de vous représenter auparavant les piè-
ces de conviction recueillies par l'instruction.
(Les huissiers apportent une énorme eaisse
contenant tous les vêtements de voyage de M. et
Muie Peytd, ceux du domestique, les pistolets,
le fouet et la couverture trouvés à côté du cada- -
vre de Louis Rey. |
La vue de ces objets, dont quelques-uns sont (
ensanglantés, cause un long frémissement dans
l'auditoire. Peytel détourne les yeux et reste im- ,
mobile.)
D. Vous dites que c'est pour vous voler que
Rey aurait voulu vous tuer. Mais il aurait été
bien impru ient, il aurait agi avec une bien gran-
de légèreté, car il n'avait rien préparé pour sa 1
fuite; il était sans argent, sans papiers, et ce- f
pendant il avait du prévoir le cas où il ne réussi- c
rait pas et s'assurer des moyens de salut. Même (j
en cas de succès, il eùt été, je crois, assez em- s
barrassé; sept sacs d'argent sont lourds, où les r
porterait-il? Franchir la frontière était fort diffi-
cile, il n'avait pas de passeport. Cette pensée de 11
vol soulève de grandes invraisemblances. Com-
ment les expliquez-vous? n
R. Je réponds que mon domestique était bien b
connu, et avait suuvent passé la frontière sans ri
papiers.
D. Pour consommer le vol, votre domestique b
avait deux personnes à assassiner, et il n'était
muni que d'un pistolet; il n'avait pas de poi- ci
gnard, et un pistolet est une arme qui, une fois II
déchargée, ne peut renouveler ses coups. Com- fE
prenez-vous qu'il ait été aussi imprudent, quand
l il s agissait, de lutter avec un homme jeune et
- vigoureux?
! ^ R. Dans le caisson du chariot, il y avait des
, instruments de tourneur qui auraient pu devenir
t des armes. Je regrette qu'on ne les ait pas décrits
s dans l'information.
D. Votre domestique, avez-vous dit, prend la
> fuite après avoir tiré son coup de pistolet. Mais,
au lieu de se jeter dans les bois qui, à droite et
a gauche, lui offraient un asile assuré, il court
devant lui sur la route, au risque de rencontrer
I quelque voyageur qui pourra l'arrêter. Cela ne se
conçoi pas.
R. Vous dites que mon domestique pouvait se
jeter dans les bois; c'est là une pure conjecture,
à laquelle je ne pourrais répondre que par une
autre conjecture.
D. Pendant combien de pas avez-vous pour-
suivi votre domestique?
R. Je ne puis pr: ciser.
D. Dans l'instruction, vous avez dit deux cents
pas environ. Eh bien ! il y a quelque chose d'inex-
plicable; votre domestique était jeune, vigou-
1 reux, d'une grande taille, il avait beaucoup d'a-
vance sur vous, car vous aviez dù perdre du
temps pour prendre vos pistolets, les armer, les
décharger et sauter à bas de votre voiture, et
Louis Rey courait sans doute aussi bien que
vous, et cependant vous 1 atteignez à peu de dis-
tance. Comment pouvez-vous expliquer cela?
R. Je suis assez libre de mes mouvements, je
cours bien, et mon domestique avait, je crois,
un embarras dans une jambe, je ne sais la-
quelle.
D. Où étaient placés vos pistolets?
R. Sous le coussin de ma voiture.
D. A quelle distance le premier coup de pis-
tolet a-t-il été t;ré sur l'homme que vous avez
aperçu à votre droite, sur la route, et fuyant ?
R. Je ne puis préc ser.
D. Vous avez déclaré dans l'instruction qu'il
était à quatre ou cinq pas en avant. Comment
Sl) fait-il que vous ayez eu le temps de prendre
vos pistolets, de les armer et de les ti cr, et que
votre domestique ne fût encore qu'à une distance
aussi rapprochée ?
R. Peut-être ne fuyait-il pas dans ce moment ;
mais je suis certain de l'avoir vu courir.
D. Vous avez été bien prompt à tirer?
R. Il ne faut qu'un mouvement rapide pour
armer un pistolet chargé.
D. Ce mouvement peut en effet être rapide,
mais la marche d'un homme qui fuit est rapide, i
e:le aussi. Quelle était en ce moment la position
de voire femme ?
R. La tète de ma femme reposait sur mon ;
épaule, du côté gauche de la voiture, et j'ai
aperçu mon domestique à droite de la voiture.
D. L'avez-vous vu avant l'explosion ? <
R. Non. ,
D. Cependant le coup de pistolet a été tiré à (
bout portant ; les cils et les sourcils de votre
femme ont été brûlés; le pistolet, pour produire c
cet effet, a dÙ être placé à environ trois pouces
de sa tète, et il a fallu que l'assassin l'appuyât
sur votre poitrine. Vous vous en seriez nécessai-
rement aperçu ? q
D. Le coup n'a pas été tiré à bout portant... je
le sais... je l'ai vu... rj
D. Mais les gens de l'art l'ont afrirmé après de
nombreuses expériences; vous les entendrez d
bientôt, et d'ailleurs le simple bon sens justifie le
résultat de leur examen.
R. D'autres hommes aussi expérimentés com-
battent ces assertions.
D. Ce point sera vérifié, car il est, vous le
comprenez, de la plus haute importance.
Il est aussi une observation fort grave. Votre
femme a été frappée de deux balles, et l'autop-
sie a démon-
tré que ces
balles avaient
suivi une di-
rection diffé-
rente ; l'uno
est arrivée de
haut en bas,
l'tl'autre hori-
zontalement ;
la première,
de droite à
gauche, la se-
conde , de
gauche à droi-
te ; de sorte
que ces deux •
balles au-
raient pu se
rencontrer
dans leur di-
rection oppo-
sée. Il résulte
de ces faits
qu'il y a eu
deux coups de
feu : le même
pistolet n'a pu
envoyer ces
deux balles.
Qu'avez-vous
à répondre?
R. J'établirai dans le débat qu'il n'y a eu qu'un
, seul coup, lequel a pu produire ces deux direc-
tions opposées des projectiles. Du reste, je ne
puis discuter à présent de semblables détails.
Mais tout cela s'expliquera, et l'on verra que j'ai
dit la vérité.
D. Que dit votre femme?
R. « Mon pauvre mari, prends tes pistolets. >t
D. C'est impossible : les balles avaient fracturé
les os de la fosse nasale, elle n'a pu proférer una
seule parole distincte; les rapports des experts
l'établissent.
R. J'en aurai de contraires à leur opposer.
D. Que fit votre femme ensuite?
R. Je l'ignore.
D. Cependant, en arrivant à Belley, vous avez
dit qu'elle s'était élancée de la voiture et était
allée tomber plus loin?
Il. Jamais je n'ai dit cela comme l'ayant vu.
mais comme vraisemblable.
D. Où ave::-vous retrouvé la voiture?
R. Sur la route, en allant chercher des secours. ; ,
D. Il est extraordinaire qu'au lieu de continuer
à marcher vers Belley, le cheval ait rebroussé
chemin de plus de six cents pas?
R. Ir peut s'ê re retourné seul; 1111 femme, Cil
sortant de la voiture, peut avoir tourné la bride.
D. Où avez-vous retrouvé votre femme?
R. Dans un pré, sur le bord de la route.
D. Comment l'avez-vous placée?
R. La figure un peu sur le côté, je crois.
D. La croyiez-vous morte, ou seulement éva.
nouie?
R. Je ne la croyais qu'évanouie.
D. Vous l'avez mise la face contre terre; l'in-
struction rétablit; était-ce pour la faire revenir
plus vite?
R. Je ne pouvais réfléchir à tout ce que je fai-
sais.
D. Mais il était d'instinct de faire le contraire?
R. Ce qui était d'instinct, c'était de la retirer
de l'eau, et je l'ai fait.
D. De retour avec les Thermet, est-ce vous qui
vous êtes approché de votre femme?
R. Oui.
D. Ces témoins disent, au contraire, que, sans
quitter la voiture, vous leur avez dit d aller la
chercher, sans aller voir vous-même si elle res-
pirait encore.
R. Je le répète, c'est moi qui m'en suis ap-
proché le premier.
D. Comment a-t-elle été placée dans la voi-
ture? Quels soins avez-vous pris pour une femmo
que vous ne croyiez qu'évanouie?
R. J'ai vu comment elle était placée, Thermet
père m'a dit: « Elle est bien; je vais me tenir
auprès. »
R. Vous vous en rapportez à un paysan, et
vous ne la croyez qu'évanouie? C est demi-nue
que vous la déposez à Belley, les jupes relevées,
et vous ne savez pas encore si réellement elio
est morte.
R. Dans leurs premières dépositions ils ne
disent pas cela.
D. Arrivé à Belley, où avez-vous arrêté la
voiture?
R. En face la maison de M. Martel, médecin,
qui est celle du président du tribunal.
D. Mais votre médecin ordinaire ne demeu-
rait que quelques pas plus loin.
R. Jamais, jusqu'à cette époque, je n'avais eu
le médecin.
(La «utte au prochain nutniro.)
B. MAURICE.
Le réducteur en chef.
A. DE BALATHIEK BRAGELONNE.
' 1 9p
--. Pari,!. — imprimerie 'Valléé 15, rua BrecU. 1-
.. 1
exagération.
M. LE PRÉSI-
DENT. — Com-
mencez par ne
pas vous ani.
mer ainsi; écou-
tez les témoins
et vous répon-
drez 1
LA FEMME LO-
RAIN. — J'étais
sortie vers neuf
heures du soir
pour aller re-
trouver mon
mari ; j'avais
couché mon en-
fant. Il était dix
heures quand je,
suis rentréa,
avec mon mari ;
il me dit : —
Tiens, où est
donc ta mon-
tre? — Elle est
sur la commode.
— Mais non,elle
n'y, est plus ! — ;
Mon mari m'a
rappelé que
cette femme de-
vait venir chez
moi dans la
soirée. Le
lendemain j a
suis allée chez elle et je lui ai demandé : — Etes-
vous venue à la maison hier soir? Elle me répond :
— Oui, mais il n'y avait personne.
LA. PRÉVENUE. — Non 1 oh non 1 je n'ai pas dit ça. Si
je l avais fait, je le dirais; on me fera tout ce qu'on
voudra, on peut me couper en quatre, on ne me fera
rien dire... voilà 1
M. LE PRÉSIDENT. — Mais pourquoi avez-vous dit le
lendemain que vous étiez aliée dans la maison ?
LA PRÉVENUE. — Je vous dis que je n'y suis pas al-
lée ; je peux en jurer ma parole la plus sacrée.
M. LE PRÉSIDENT.'—Mais vous l'avez dit ?
LA PRÉVENUE. — Ah 1 est-ce quaje sais, moi? est-ce
qu'on vient comme ça faire des questions il des gens
dans leur lit, qui dorment ? On me réveille en cerceau,
je ne sais pas ce que j'ai dit. Maintenant, faites de moi
ce que vous voudrez, pilez-moi dans un mortier, ça
m'est égal.
Ici la veuve Dumont étend les bras et se laisse aller
comme si les bourreaux allaient venir l'enlever du
banc.
M. LE PRÉSIDENT. — Mais il n'y a pas que cela ; une
femme Thierry s'est aperçue qu'on lui avait pris deux
chemises, et elle en a retrouvé chez vous une qui était
démarquée.
LA PRÉVENUE. — Eh bien! je suis blanchisseuse;
madame me donne du linge, elle sn retrouve chez
moi ; c'est bien simple, elle l'a reconnu, elle l'a ré-
clamé, je lui ai rendu; voilà tout.
M. LE PRÉSIDENT. — Mais la chemise était dé-
marquée.
LA PRÉVENUE. — On va peut-être dire encore que
c'est moi qui l'ai démarquée. Non ! non 1 non ! Mais
moi, voyez donc si j'étais une voleuse, je me coupe-
rais tout de suite. Allons 1 failes de moi ce que vous
voudrez, failes-moi périr à petit feu, et, la tête à cou-
per sur le bloc, je dirai encore : Je ne suis pas une
voleuse. Est-on malheureuse d'être dans la peine pour
les rapports des autres 1 J'ai plus besoin chez moi
qu'ici, pas vrai?
M. LE PRÉSIDENT. — Taisez-vous donc maintenant;
laissez le tribunal délibérer.
LA PRÉVENUE. — Non, non, non ! monsieur, on ne
! se fait pas voleuse après cinquante-cinq ans d'inno-
j cence, on ne me fera pas baisser le ton, on peut faire
de moi ce qu'on voudra, quand même on me...
j La prévenue s'arrête tout à coup ; il paraît que son
imagination ne lui fournit pas l'idée d'une torture plus
forte que celles qu'elle a invoquées.
Le tribunal ne trouvant pas les faits suffisamment
justifiés, la renvoie des poursuites.
Elle s'en va en grommelant ! (Le Droit.)
ITALIE. - L'ARSENAL DE LA FLOTTE IMPÉRIALE SUR LE LAC DE GARDE, A RIVA. (Croquis de M. Durand-Brager.) ..
CAUSES CÉLÈBRES
AFFAIRE PEYTEL 1
1838 — 1839.
« — Au moment de notre départ de Rossil-
ion, le temps était menaçant, et la pluie com-
mencait à tomber.
» Après avoir dépassé d environ cinq cents
^ ' pas le pont d'Auderet, jeté sur la rivière de Fu-
rans, et parcouru la partie la moins rapide de la
montée de la Darde, j'avais crié à mon domes-
tique, qui allait toujours en avant, de descendre
du chariot pour finir la montée à pied. Dans ce
moment, un vent violent soufflait, et la pluie
était très-forte. J'étais enfoncé dans le coin à
droite de la voiture, et ma femme, rapprochée
de moi, dormait la tèto appuyée sur mon bras
: gauche ; tout à coup j'entends la détonation d'une
arme à feu, dont j'avais aperçu la lumière à plu-
sieurs pas de distance, et ma femme s'est écriée :
« Mon pauvre mari, prends tes pistolets. »
Mon cheval s'était emporté et avait pris le trot.
J'avais sur-le-champ, de l'intérieur de la voi-
ture, tiré un coup de pistolet sur un individu qui
courait sur h route. Je ne me doutais pas alors
que ma femme fut atteinte... Je m'élançai alors
Ijar un côté de la voiture, pendant que ma femme
■ lt) V oirle. numéros parus depuis le 26 juillet,,
s'élançait de l'autre, et j'ai tiré sur mon domes-
: tique, que je venais de reconnailre, un second
coup de pistolet, inutile comme le premier. Re-
i doublant de vitesse, je le frappai par derrière
t d'un coup de marteau. Celui-ci s'était retourné,
avait levé sur moi son bras armé du. pistolet
a qu'il venait de tirer ; mais plus prompt que lui, je
lui avais porté un coup de marteau qui le ren-
- versa la face contre terre, et je le laissai sans
vie.
» Bientôt je pensai à ma femme... je l'appe-
^ lai... je courus rie tous côtés... elle ne me répon-
3 dit pas... Arrivé au pont d'Auderet, je la vis, je
i la recunnus. »
i (En ce moment, la voix de l'accusé a peine à
se faire entendre, sa poitrine est haletante et ses
■ traits fortement contractés.)
1 « Je la reconnus, ajoute-t-il avec un pénible
; effort ; je la soulevai... elle était froide, inani-
. mée... Oh ! mon Dieu !... elle était étendue dans
t l'eau; je la traînai sur le revers de la route, j'es-
sayai vingt fois de la relever, mais les forces me
manquaient. Je veux la soulever, la mettre sur
: la berge, impossible, je tombe sur elle ; je n'ai
pu que la retirer de l'eau. Alors je me rappelle»
qu 'il existe une maison voisine ; j'y cours, j'at-
tends qu'on me réponde, je suis obligé de me
nommer; enfin le fils m'ouvre, je demande qu'on
vienne à mon secours. Le père se fait attendre,
il arrive enfin ; je les conduis moi-même, et
quand je descends, ils me font entendre que ma
femme est morte. Les forces me manquent ; le
cheval était parti, on le ramène, je le fa s tenir,
mais je ne peux aider à porter ma femme dans
la voiture; on l'y place; bientôt j'y monte moi-
même, je conduis, le cheval Vit lentement, j'a-
perçois sur la route quelque chose que je prends
pour un bâton ; je le fais ramasser, c'est un
fouet ; puis nous apercevons un cadavre ; je veux
faire passer la voiture dessus, on m'en empêche,
et c'est ainsi que nous arrivons à Belley, à la porte
du médecin.
(Peytel se rassied comme épuisé par le récit
qu'il vient de faire.)
M. le président. L'accusation signale, dans
votre déclaration, des invraisemblances et des
impossibilités matérielles. Je vais en examiner
avec vous les diverses parties. Mais il est né-
cessaire de vous représenter auparavant les piè-
ces de conviction recueillies par l'instruction.
(Les huissiers apportent une énorme eaisse
contenant tous les vêtements de voyage de M. et
Muie Peytd, ceux du domestique, les pistolets,
le fouet et la couverture trouvés à côté du cada- -
vre de Louis Rey. |
La vue de ces objets, dont quelques-uns sont (
ensanglantés, cause un long frémissement dans
l'auditoire. Peytel détourne les yeux et reste im- ,
mobile.)
D. Vous dites que c'est pour vous voler que
Rey aurait voulu vous tuer. Mais il aurait été
bien impru ient, il aurait agi avec une bien gran-
de légèreté, car il n'avait rien préparé pour sa 1
fuite; il était sans argent, sans papiers, et ce- f
pendant il avait du prévoir le cas où il ne réussi- c
rait pas et s'assurer des moyens de salut. Même (j
en cas de succès, il eùt été, je crois, assez em- s
barrassé; sept sacs d'argent sont lourds, où les r
porterait-il? Franchir la frontière était fort diffi-
cile, il n'avait pas de passeport. Cette pensée de 11
vol soulève de grandes invraisemblances. Com-
ment les expliquez-vous? n
R. Je réponds que mon domestique était bien b
connu, et avait suuvent passé la frontière sans ri
papiers.
D. Pour consommer le vol, votre domestique b
avait deux personnes à assassiner, et il n'était
muni que d'un pistolet; il n'avait pas de poi- ci
gnard, et un pistolet est une arme qui, une fois II
déchargée, ne peut renouveler ses coups. Com- fE
prenez-vous qu'il ait été aussi imprudent, quand
l il s agissait, de lutter avec un homme jeune et
- vigoureux?
! ^ R. Dans le caisson du chariot, il y avait des
, instruments de tourneur qui auraient pu devenir
t des armes. Je regrette qu'on ne les ait pas décrits
s dans l'information.
D. Votre domestique, avez-vous dit, prend la
> fuite après avoir tiré son coup de pistolet. Mais,
au lieu de se jeter dans les bois qui, à droite et
a gauche, lui offraient un asile assuré, il court
devant lui sur la route, au risque de rencontrer
I quelque voyageur qui pourra l'arrêter. Cela ne se
conçoi pas.
R. Vous dites que mon domestique pouvait se
jeter dans les bois; c'est là une pure conjecture,
à laquelle je ne pourrais répondre que par une
autre conjecture.
D. Pendant combien de pas avez-vous pour-
suivi votre domestique?
R. Je ne puis pr: ciser.
D. Dans l'instruction, vous avez dit deux cents
pas environ. Eh bien ! il y a quelque chose d'inex-
plicable; votre domestique était jeune, vigou-
1 reux, d'une grande taille, il avait beaucoup d'a-
vance sur vous, car vous aviez dù perdre du
temps pour prendre vos pistolets, les armer, les
décharger et sauter à bas de votre voiture, et
Louis Rey courait sans doute aussi bien que
vous, et cependant vous 1 atteignez à peu de dis-
tance. Comment pouvez-vous expliquer cela?
R. Je suis assez libre de mes mouvements, je
cours bien, et mon domestique avait, je crois,
un embarras dans une jambe, je ne sais la-
quelle.
D. Où étaient placés vos pistolets?
R. Sous le coussin de ma voiture.
D. A quelle distance le premier coup de pis-
tolet a-t-il été t;ré sur l'homme que vous avez
aperçu à votre droite, sur la route, et fuyant ?
R. Je ne puis préc ser.
D. Vous avez déclaré dans l'instruction qu'il
était à quatre ou cinq pas en avant. Comment
Sl) fait-il que vous ayez eu le temps de prendre
vos pistolets, de les armer et de les ti cr, et que
votre domestique ne fût encore qu'à une distance
aussi rapprochée ?
R. Peut-être ne fuyait-il pas dans ce moment ;
mais je suis certain de l'avoir vu courir.
D. Vous avez été bien prompt à tirer?
R. Il ne faut qu'un mouvement rapide pour
armer un pistolet chargé.
D. Ce mouvement peut en effet être rapide,
mais la marche d'un homme qui fuit est rapide, i
e:le aussi. Quelle était en ce moment la position
de voire femme ?
R. La tète de ma femme reposait sur mon ;
épaule, du côté gauche de la voiture, et j'ai
aperçu mon domestique à droite de la voiture.
D. L'avez-vous vu avant l'explosion ? <
R. Non. ,
D. Cependant le coup de pistolet a été tiré à (
bout portant ; les cils et les sourcils de votre
femme ont été brûlés; le pistolet, pour produire c
cet effet, a dÙ être placé à environ trois pouces
de sa tète, et il a fallu que l'assassin l'appuyât
sur votre poitrine. Vous vous en seriez nécessai-
rement aperçu ? q
D. Le coup n'a pas été tiré à bout portant... je
le sais... je l'ai vu... rj
D. Mais les gens de l'art l'ont afrirmé après de
nombreuses expériences; vous les entendrez d
bientôt, et d'ailleurs le simple bon sens justifie le
résultat de leur examen.
R. D'autres hommes aussi expérimentés com-
battent ces assertions.
D. Ce point sera vérifié, car il est, vous le
comprenez, de la plus haute importance.
Il est aussi une observation fort grave. Votre
femme a été frappée de deux balles, et l'autop-
sie a démon-
tré que ces
balles avaient
suivi une di-
rection diffé-
rente ; l'uno
est arrivée de
haut en bas,
l'tl'autre hori-
zontalement ;
la première,
de droite à
gauche, la se-
conde , de
gauche à droi-
te ; de sorte
que ces deux •
balles au-
raient pu se
rencontrer
dans leur di-
rection oppo-
sée. Il résulte
de ces faits
qu'il y a eu
deux coups de
feu : le même
pistolet n'a pu
envoyer ces
deux balles.
Qu'avez-vous
à répondre?
R. J'établirai dans le débat qu'il n'y a eu qu'un
, seul coup, lequel a pu produire ces deux direc-
tions opposées des projectiles. Du reste, je ne
puis discuter à présent de semblables détails.
Mais tout cela s'expliquera, et l'on verra que j'ai
dit la vérité.
D. Que dit votre femme?
R. « Mon pauvre mari, prends tes pistolets. >t
D. C'est impossible : les balles avaient fracturé
les os de la fosse nasale, elle n'a pu proférer una
seule parole distincte; les rapports des experts
l'établissent.
R. J'en aurai de contraires à leur opposer.
D. Que fit votre femme ensuite?
R. Je l'ignore.
D. Cependant, en arrivant à Belley, vous avez
dit qu'elle s'était élancée de la voiture et était
allée tomber plus loin?
Il. Jamais je n'ai dit cela comme l'ayant vu.
mais comme vraisemblable.
D. Où ave::-vous retrouvé la voiture?
R. Sur la route, en allant chercher des secours. ; ,
D. Il est extraordinaire qu'au lieu de continuer
à marcher vers Belley, le cheval ait rebroussé
chemin de plus de six cents pas?
R. Ir peut s'ê re retourné seul; 1111 femme, Cil
sortant de la voiture, peut avoir tourné la bride.
D. Où avez-vous retrouvé votre femme?
R. Dans un pré, sur le bord de la route.
D. Comment l'avez-vous placée?
R. La figure un peu sur le côté, je crois.
D. La croyiez-vous morte, ou seulement éva.
nouie?
R. Je ne la croyais qu'évanouie.
D. Vous l'avez mise la face contre terre; l'in-
struction rétablit; était-ce pour la faire revenir
plus vite?
R. Je ne pouvais réfléchir à tout ce que je fai-
sais.
D. Mais il était d'instinct de faire le contraire?
R. Ce qui était d'instinct, c'était de la retirer
de l'eau, et je l'ai fait.
D. De retour avec les Thermet, est-ce vous qui
vous êtes approché de votre femme?
R. Oui.
D. Ces témoins disent, au contraire, que, sans
quitter la voiture, vous leur avez dit d aller la
chercher, sans aller voir vous-même si elle res-
pirait encore.
R. Je le répète, c'est moi qui m'en suis ap-
proché le premier.
D. Comment a-t-elle été placée dans la voi-
ture? Quels soins avez-vous pris pour une femmo
que vous ne croyiez qu'évanouie?
R. J'ai vu comment elle était placée, Thermet
père m'a dit: « Elle est bien; je vais me tenir
auprès. »
R. Vous vous en rapportez à un paysan, et
vous ne la croyez qu'évanouie? C est demi-nue
que vous la déposez à Belley, les jupes relevées,
et vous ne savez pas encore si réellement elio
est morte.
R. Dans leurs premières dépositions ils ne
disent pas cela.
D. Arrivé à Belley, où avez-vous arrêté la
voiture?
R. En face la maison de M. Martel, médecin,
qui est celle du président du tribunal.
D. Mais votre médecin ordinaire ne demeu-
rait que quelques pas plus loin.
R. Jamais, jusqu'à cette époque, je n'avais eu
le médecin.
(La «utte au prochain nutniro.)
B. MAURICE.
Le réducteur en chef.
A. DE BALATHIEK BRAGELONNE.
' 1 9p
--. Pari,!. — imprimerie 'Valléé 15, rua BrecU. 1-
.. 1
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