Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-07-19
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 juillet 1866 19 juillet 1866
Description : 1866/07/19 (N92). 1866/07/19 (N92).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47191494
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2017
LA PRESSE ILLUSTRÉE
I ■ ■
--â cent. le numéro. JOURNAL QUOTIDIEN 5 cent. le numéro.
ABONNEMENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
Paris A fr. 9 fr. 1 s fr. le
Départements. a 2 1 ee
JEUDI, 19 JUILLET 1866; —N« 92. *
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
'
Pionnier. Dragon. Soldat d'infanterie. Garde du corps. Tambour d'infanterie de ligne. Artilleur. Chasseur Tyrolien. ' '
Hussard. 1 Feld-maréchal. - Gendarme d'élite. Cuirassier.
UNIFORMES DE L'ARMÉE AUTRICHIENNE. ' < • ~~ ,
.. ~
UNE FACULTÉ ALLEMANDE
Ma première visite à Hombourg remonte à
sept ou huit ans.
1. J'avais pris par Francfort. ,
Le chemin de fer n'existait pas encore;
l'omnibus venait de partir. Comme je mé
plaignais tout haut de ce contre-temps, un
cocher de cabriolet s'approcha de moi et s'of-
frit à me conduire, en une heure et moyen-
nant sept florins, à ma destination. J'acceptai.
Le trajet dura trois heures et me coûta dix .
florins ; mais je ne m'en suis jamais plaint,
car c'est un des plus agréables que j'aie faits.
Il était huit heures du soir, quand nous
sortîmes de Francfort par une vieille porte
toute couverte de lierre et d'écussons. Nous
suivîmes un instant la principale allée d'une
de ces tranquilles promenades qui environ-
nent la ville, sous les arbres desquelles des
soldats en tuniques blanches courtisent des
bonnes d'enfants, ce qui prouve que les dia-
lectes peuvent varier, mais que les mœurs
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
DEUXIÈME PARTIE
LES ALLIÉS
XXIII
Charles alla jusqu'au bout du couloir.
Là, il trouva un escalier avec une corde ser-
vant de rampe, et il se mit à monter lestement.
L'escalier était aussi obscur que l'allée.
Quand il eut monté une trentaine de marches,
il entendit un bruit de pas au-dessous de lui.
Mais il ne s'en préoccupa guère, la mai?on
étant habitée par une foule de petits locataires,
garçons pour la plupart.
Et il continua de monter.
Les pas qu'il avait entendus montaient aussi.
Sa chambre, nous l'avons dit, était au sixième
étage, sous le toit.
Comme il était lui-même sa femme de mé-
nage il en emportait toujours la clé, et n'avait
•acuttts relations avec les portiers.
Arrivé à sa porte, il eut cependant un moment
d'hésitation et d'inquiétude.
Les pas montaient toujours.
Voir les numéros pa/us depuis le 18 avril.
Mais il mit la clé dans la serrure, ouvrit la
porte et entra
Suivant son habitude encore, il laissa la clé sur
la porte.
Mais à peine se mettait-il en mesure de chan-
ger de vêtements, qu'on frappa.
— Entrez ! dit-il sans défiance, , j
La porte s'ouvrit. Charles fit un pas en ar1- j
rière.
Biribi était sur le seuil, un pistolet de chaque
main.
— Que voulez-vous ? balbutia Charles qui, tout
brave qu'il était, ne se dissimula pas un seul ins-
tant que sa vie était en jeu.
— Causer un brin avec vous, cher monsieur,
dit Coqueluche qui apparut derrière Biribi et fer-
ma la porte, en ayant bien soin de retirer la
clé.
Charles avait bien un poignard sur lui.
On en voyait même le manche apparaître dans
les plis de la ceinture qu'il portait sous sa houp-
pelande.
Mais que peut un poignard contre deux pis-
tolets mignons qui peuvent tuer à dix pas de dis-
tance !
Charles était un homme de sang-froid.
Il regarda Biribi et Coqueluche, et leur dit :
— Qu'y a-t-il pour votre service?
— Je vous l'ai dit, mon jeune ami, nous dési-
rerions causer un brin avec vous.
Charles s'inclina.
Puis, comme il y avait trois chaises dans la
mansarde, il en prit une et leur désigna les deux
autres.
— Vous êtes vraiment trop bon, cher monsieur,
dit Biribi.
Et il s'assit.
Coqueluche l'imita.
Quant à Charles, il s'était placé sur la sienne
à califourchon, à l'officière, comme on dit.
— Je vous écoute, messieurs, dit-il..
— Vous deviez vous attendre un peu à ma vi-
site ? dit Biribi.
- Pas le moins du monde.
— Vraiment? ricana Coqueluche.
— Cependant, reprit Biribi, après la petite vi-
site domiciliaire que nous avons faite chez la
baronne...
— Eh bien ?
— Vous deviez vous attendre à ce que nous
vinssions chercher chez vous ce que nous n'avons
pas trouvé chez elle.
— A votre aise, messieurs.
Et Charles, d'un geste ironique, montra les
murs nus de sa mansarde.
Biiibi sourit.
— Il serait assez difficile, dit-il, de cacher ici
une jeune fille, ce me semble.
— Ah! fit Charles.
Et il prit un air étonné et naïf, ajoutant :
— Vous veniez donc chercher une jeune fille
chez la baronne, messieurs ?
— Cher monsieur, répliqua Biribi, il est fâ-
cheux que vous ayez embrassé une mauvaise
cause. Si je vous avais eu, moi, j'aurais fait de
vous quelque chose, parole d'honneur !
— Vous êtes bien bon, ricana le jeune homme.
— Vous avez du calme, de la présence d'es-
prit, du sang-froid,.. l,
— Vous êtes trop bon.
-- J'aurais fait votre fortune en vous prenant
dans mon jeu.
!— Excusez-moi, répondit Charles, mais j'ignore
absolument le jeu dont vous voulez parler.
Biribi et Coqueluche échangèrent un regard.
— Mon oncle, dit Coqueluche, monsieur pâ-
rait prendre plaisir à cet entretien, et nous le
prolongerions volontiers, si nous en avions le
temps... mais...
— Mais vous êtes pressés, sans -doute? dit
Charles.
— Oui, monsieur, répondit Biribi.
Eh bien 1 veuillez me dire en quoi je puis
vous être utile et agréable?
— Monsieur, reprit Biribi, j'ai une fille. i
— Bon ! dit Charles.
Et il continua à paraître étonné.
— On me l'a enlevée cette nuit.
— Vraiment?
— Et je soupçonne fortement la baronne,
votre amie, de cet enlèvement.
— Vous devez vous tromper, monsieur.
— Bah !
— La baronne et moi nous sommes rentrés de
fort bonne heure, hier soir.
— En vérité !
— Et nous dormions à souhait quand voua
êtes arrivés avec votre escorte de municipaux.
Biribi continua à sourire :
— Avec ma fille, des papiers auxquels j'attache
une grande importance ont disparu.
— Eh bien ? qu'y puis-je faire?
-i- Vous pouvez nous indiquer où ils sont.
— Les papiers?
I ■ ■
--â cent. le numéro. JOURNAL QUOTIDIEN 5 cent. le numéro.
ABONNEMENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
Paris A fr. 9 fr. 1 s fr. le
Départements. a 2 1 ee
JEUDI, 19 JUILLET 1866; —N« 92. *
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
'
Pionnier. Dragon. Soldat d'infanterie. Garde du corps. Tambour d'infanterie de ligne. Artilleur. Chasseur Tyrolien. ' '
Hussard. 1 Feld-maréchal. - Gendarme d'élite. Cuirassier.
UNIFORMES DE L'ARMÉE AUTRICHIENNE. ' < • ~~ ,
.. ~
UNE FACULTÉ ALLEMANDE
Ma première visite à Hombourg remonte à
sept ou huit ans.
1. J'avais pris par Francfort. ,
Le chemin de fer n'existait pas encore;
l'omnibus venait de partir. Comme je mé
plaignais tout haut de ce contre-temps, un
cocher de cabriolet s'approcha de moi et s'of-
frit à me conduire, en une heure et moyen-
nant sept florins, à ma destination. J'acceptai.
Le trajet dura trois heures et me coûta dix .
florins ; mais je ne m'en suis jamais plaint,
car c'est un des plus agréables que j'aie faits.
Il était huit heures du soir, quand nous
sortîmes de Francfort par une vieille porte
toute couverte de lierre et d'écussons. Nous
suivîmes un instant la principale allée d'une
de ces tranquilles promenades qui environ-
nent la ville, sous les arbres desquelles des
soldats en tuniques blanches courtisent des
bonnes d'enfants, ce qui prouve que les dia-
lectes peuvent varier, mais que les mœurs
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
DEUXIÈME PARTIE
LES ALLIÉS
XXIII
Charles alla jusqu'au bout du couloir.
Là, il trouva un escalier avec une corde ser-
vant de rampe, et il se mit à monter lestement.
L'escalier était aussi obscur que l'allée.
Quand il eut monté une trentaine de marches,
il entendit un bruit de pas au-dessous de lui.
Mais il ne s'en préoccupa guère, la mai?on
étant habitée par une foule de petits locataires,
garçons pour la plupart.
Et il continua de monter.
Les pas qu'il avait entendus montaient aussi.
Sa chambre, nous l'avons dit, était au sixième
étage, sous le toit.
Comme il était lui-même sa femme de mé-
nage il en emportait toujours la clé, et n'avait
•acuttts relations avec les portiers.
Arrivé à sa porte, il eut cependant un moment
d'hésitation et d'inquiétude.
Les pas montaient toujours.
Voir les numéros pa/us depuis le 18 avril.
Mais il mit la clé dans la serrure, ouvrit la
porte et entra
Suivant son habitude encore, il laissa la clé sur
la porte.
Mais à peine se mettait-il en mesure de chan-
ger de vêtements, qu'on frappa.
— Entrez ! dit-il sans défiance, , j
La porte s'ouvrit. Charles fit un pas en ar1- j
rière.
Biribi était sur le seuil, un pistolet de chaque
main.
— Que voulez-vous ? balbutia Charles qui, tout
brave qu'il était, ne se dissimula pas un seul ins-
tant que sa vie était en jeu.
— Causer un brin avec vous, cher monsieur,
dit Coqueluche qui apparut derrière Biribi et fer-
ma la porte, en ayant bien soin de retirer la
clé.
Charles avait bien un poignard sur lui.
On en voyait même le manche apparaître dans
les plis de la ceinture qu'il portait sous sa houp-
pelande.
Mais que peut un poignard contre deux pis-
tolets mignons qui peuvent tuer à dix pas de dis-
tance !
Charles était un homme de sang-froid.
Il regarda Biribi et Coqueluche, et leur dit :
— Qu'y a-t-il pour votre service?
— Je vous l'ai dit, mon jeune ami, nous dési-
rerions causer un brin avec vous.
Charles s'inclina.
Puis, comme il y avait trois chaises dans la
mansarde, il en prit une et leur désigna les deux
autres.
— Vous êtes vraiment trop bon, cher monsieur,
dit Biribi.
Et il s'assit.
Coqueluche l'imita.
Quant à Charles, il s'était placé sur la sienne
à califourchon, à l'officière, comme on dit.
— Je vous écoute, messieurs, dit-il..
— Vous deviez vous attendre un peu à ma vi-
site ? dit Biribi.
- Pas le moins du monde.
— Vraiment? ricana Coqueluche.
— Cependant, reprit Biribi, après la petite vi-
site domiciliaire que nous avons faite chez la
baronne...
— Eh bien ?
— Vous deviez vous attendre à ce que nous
vinssions chercher chez vous ce que nous n'avons
pas trouvé chez elle.
— A votre aise, messieurs.
Et Charles, d'un geste ironique, montra les
murs nus de sa mansarde.
Biiibi sourit.
— Il serait assez difficile, dit-il, de cacher ici
une jeune fille, ce me semble.
— Ah! fit Charles.
Et il prit un air étonné et naïf, ajoutant :
— Vous veniez donc chercher une jeune fille
chez la baronne, messieurs ?
— Cher monsieur, répliqua Biribi, il est fâ-
cheux que vous ayez embrassé une mauvaise
cause. Si je vous avais eu, moi, j'aurais fait de
vous quelque chose, parole d'honneur !
— Vous êtes bien bon, ricana le jeune homme.
— Vous avez du calme, de la présence d'es-
prit, du sang-froid,.. l,
— Vous êtes trop bon.
-- J'aurais fait votre fortune en vous prenant
dans mon jeu.
!— Excusez-moi, répondit Charles, mais j'ignore
absolument le jeu dont vous voulez parler.
Biribi et Coqueluche échangèrent un regard.
— Mon oncle, dit Coqueluche, monsieur pâ-
rait prendre plaisir à cet entretien, et nous le
prolongerions volontiers, si nous en avions le
temps... mais...
— Mais vous êtes pressés, sans -doute? dit
Charles.
— Oui, monsieur, répondit Biribi.
Eh bien 1 veuillez me dire en quoi je puis
vous être utile et agréable?
— Monsieur, reprit Biribi, j'ai une fille. i
— Bon ! dit Charles.
Et il continua à paraître étonné.
— On me l'a enlevée cette nuit.
— Vraiment?
— Et je soupçonne fortement la baronne,
votre amie, de cet enlèvement.
— Vous devez vous tromper, monsieur.
— Bah !
— La baronne et moi nous sommes rentrés de
fort bonne heure, hier soir.
— En vérité !
— Et nous dormions à souhait quand voua
êtes arrivés avec votre escorte de municipaux.
Biribi continua à sourire :
— Avec ma fille, des papiers auxquels j'attache
une grande importance ont disparu.
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