Presse et revues
4 pages
Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-07-13
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 juillet 1866 13 juillet 1866
Description : 1866/07/13 (N86). 1866/07/13 (N86).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47191442
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/11/2017
LA PRESSE ILLUSTRÉE
JOURNAL QUOTIDIEN
5 cent. le numèro¡
5 cent. le numéro. ,
ABONNEMENTS — Trois mois. Six
Paris fr. ©fA 1 jf lc]
Départements. 8 t 1 V ^ . *^.v
~- ~ VENDREDI, 13 JUILLET 1886. — No 86
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, ru8 Breda.
. OUVERTURE DE L'EXPOSITION DE STOCKHOLM PAR S. M. LA REINE DE SUÈDE.
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
DEUXIÈME PARTIE
LES ALLIÉS
XVII
Charles reprit haleine de nouveau, puis il con-
tinua la lecture du manuscrit :
« La nuit suivante, un homme se glissa dans
le fossÓ qui entourait, dernier vestige de la féo-
dalité, — le petit manoir dans lequel madame
la baronne de Fenouil-Car ad eue attendait son
mari.
» Ce fossé était bordé de gros buissons et de
touffes de joncs et d'ébéi-iiers sauvages.
» Les lapins du parc y trouvaient un refuge,
au grand déplaisir d'un vieux basset qui ne pou-
vait parvenir à les en déloger.
» L'homme s'y blottit et attendit, les yeux fixés
sur ki façade du château.
x Une seule lumière y brillait encore, au pre-
mier étage.
» Tant que cette lumière fut visible, l'homme
caché dans le fossé ne bougea.
» Mais enfin, elle s'éteignit.
M Alors il appuya deux doigts sur sa bouche
Voir les nuiiiéi-os paru. depuis le 18 avril.
et imita à s'y méprendre le cri d'un oiseau de nuit.
» Puis il attendit encore.
» Peu après un bruit se fit. les broussailles
s'agitèrent, et une forme humaine dégringola
pareillement Üam; le fossé.
» C'était Germain-le-mouton.
» L'homme qui l'attendait, on le devine, c'était
le forçat Duriveau.
» — Eh bien? lit ce dernier.
~ » — Tout marche bien.
L'enfant était endormie dans tes ¡..J'as.
» — Voyons?
» — Depuis hier matin le pays est en joie. ,
» — Fort bien.
» — Tout le monde veut savoir comment il
est, monsieur le baron, si l'exil l'a bien changé,
s'il a beaucoup vieilli.
« — Heu! heu! ricana Duriveau.
» — Voilà si longtemps qu'il est parti, dit la
Gertrude, que j'aurons bien du mal à le recon-
naître.
» — Et moi, donc! ricana D.uriveau.
» — Mais il y a la petite dame allemande...
» —Ah! oui, celle-là ne s'y tromperait pas.
Aussi il faut aller vite en besogne, mon cama-
rade.
)1 — J'y pense bien... mais je ne sais comment
m'y prendre...
» Duriveau se mit à rire : .
» — Tu n'es pourtant pas novice, dit-il. ®
« — Oui, mais...
» — Mais quoi ?
» — Ça me répugne de tuer une femme.
» — Imbécile, va!
* Germain-le-mouton soupira.
» — Enfin, dit-il, il le faudra bien...
» — Cette nuit, n'est-ce pas?
» — Cette nuit ou l'autre.
» — J'aimerais mieux celle-ci. Tu comprends,
depuis avant-hier je suis resté caché dans cette
sapirilère, ' attendant que le coup soit Llit, pour
exhiber aux populations le baron de Fenouil-
Caradeuc. Outre que je n'ai plus de vivres, on
peut me découvrir... et alors je m'expliquerais
difficilement.
» — C'est juste.
JOURNAL QUOTIDIEN
5 cent. le numèro¡
5 cent. le numéro. ,
ABONNEMENTS — Trois mois. Six
Paris fr. ©fA 1 jf lc]
Départements. 8 t 1 V ^ . *^.v
~- ~ VENDREDI, 13 JUILLET 1886. — No 86
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, ru8 Breda.
. OUVERTURE DE L'EXPOSITION DE STOCKHOLM PAR S. M. LA REINE DE SUÈDE.
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
DEUXIÈME PARTIE
LES ALLIÉS
XVII
Charles reprit haleine de nouveau, puis il con-
tinua la lecture du manuscrit :
« La nuit suivante, un homme se glissa dans
le fossÓ qui entourait, dernier vestige de la féo-
dalité, — le petit manoir dans lequel madame
la baronne de Fenouil-Car ad eue attendait son
mari.
» Ce fossé était bordé de gros buissons et de
touffes de joncs et d'ébéi-iiers sauvages.
» Les lapins du parc y trouvaient un refuge,
au grand déplaisir d'un vieux basset qui ne pou-
vait parvenir à les en déloger.
» L'homme s'y blottit et attendit, les yeux fixés
sur ki façade du château.
x Une seule lumière y brillait encore, au pre-
mier étage.
» Tant que cette lumière fut visible, l'homme
caché dans le fossé ne bougea.
» Mais enfin, elle s'éteignit.
M Alors il appuya deux doigts sur sa bouche
Voir les nuiiiéi-os paru. depuis le 18 avril.
et imita à s'y méprendre le cri d'un oiseau de nuit.
» Puis il attendit encore.
» Peu après un bruit se fit. les broussailles
s'agitèrent, et une forme humaine dégringola
pareillement Üam; le fossé.
» C'était Germain-le-mouton.
» L'homme qui l'attendait, on le devine, c'était
le forçat Duriveau.
» — Eh bien? lit ce dernier.
~ » — Tout marche bien.
L'enfant était endormie dans tes ¡..J'as.
» — Voyons?
» — Depuis hier matin le pays est en joie. ,
» — Fort bien.
» — Tout le monde veut savoir comment il
est, monsieur le baron, si l'exil l'a bien changé,
s'il a beaucoup vieilli.
« — Heu! heu! ricana Duriveau.
» — Voilà si longtemps qu'il est parti, dit la
Gertrude, que j'aurons bien du mal à le recon-
naître.
» — Et moi, donc! ricana D.uriveau.
» — Mais il y a la petite dame allemande...
» —Ah! oui, celle-là ne s'y tromperait pas.
Aussi il faut aller vite en besogne, mon cama-
rade.
)1 — J'y pense bien... mais je ne sais comment
m'y prendre...
» Duriveau se mit à rire : .
» — Tu n'es pourtant pas novice, dit-il. ®
« — Oui, mais...
» — Mais quoi ?
» — Ça me répugne de tuer une femme.
» — Imbécile, va!
* Germain-le-mouton soupira.
» — Enfin, dit-il, il le faudra bien...
» — Cette nuit, n'est-ce pas?
» — Cette nuit ou l'autre.
» — J'aimerais mieux celle-ci. Tu comprends,
depuis avant-hier je suis resté caché dans cette
sapirilère, ' attendant que le coup soit Llit, pour
exhiber aux populations le baron de Fenouil-
Caradeuc. Outre que je n'ai plus de vivres, on
peut me découvrir... et alors je m'expliquerais
difficilement.
» — C'est juste.
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