Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-07-12
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 juillet 1866 12 juillet 1866
Description : 1866/07/12 (N85). 1866/07/12 (N85).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4719143n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/11/2017
LA PRESSE ILLUSTRÉE
1 1 S cent. le numéro.
JOURNAL QUOTIDIEN
5 cent. le numéro.
ABONNEMENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
Paris 4 fr. 9fr. 18 fr.
Départements. 6 11 e e
JEUDI. 12 JUILLET 1866, — Ne 85.
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens. -
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
. •Entrée des Prussiens en Hanovre, ,'fj';¡pri's le rro,¡uÎs de M. d-! Katow.)
LES COULEURS FRANÇAISES
La France entière vient d'arborer les couleurs nationales! Les
maisons sont pavoisées, chaque fenêtre a son drapeau et sa lan-
terne vénitienne. * ......
Toutes les fois qu'un événement heureux est annoncé à 1:1
population, des millions d'aigles apparaissent au milieu d'au-
réoles multicolores, et notre patrie est comme enveloppée dans ■
leurs ailes gigantesques.
Le drapeau français étant ;i l'ordre du jour, il ne sera pas sans
intérêt pour nos lecteurs de remonter avec moi à l'origine de
nos enseignes.
Il est déjà bien loin de nous le temps où les premiers gller-
riers portaient une petite botte de foin an bout d'une pique, et
des oiseaux empaillés, percés par le fer d'une lance. L'histoire
sainte, qui a conservé le souvenir des enseignes affectées aux
douze tribus d'Israël, rappelle qu'elles avaient chacune leur cou-
leur et un signe symbolique qui leur était propre : la tribu de
Judas avaitun lion, celle de Zabulonun navire. Plus tard on subs-
titua à ces signes les différentes lettres de l'alphabet : les Lacé-
démoniens avaient l'A, les Meyséniens l'M.
Au temps des Romains, les enseignes furent décorées de l'aigle,
L*ARcHiDur - ALBERT . commandant pn chef des,,
troupes :HlV ichiennes en Italie.
du loup, du minotaure, du cheval et d'autres animaux, jusqu'au
moment où Marius, général de Scipion l'Africain, ne conserva quel
l'aigle aux ailes déployées, tenant un foudre dans ses serres :i
les ailes étaient d'or, d'argent, de bronze ou de fer. i
Les bannières des premiers Francs furent faites à l'imitation'
de celles des Romains, et portaient différents emblèmes, tels qu'une)
tête de boeuf ou une épée, la pointe en haut, entourée de feuilles»
de chêne. Vers l'an 498, la chape de saint Martin devint le syria-l
bole de la nation françàise, et il n'y eut plus de distinction que!
pour les vassaux de la Couronne. Cette chape était faite d'un
voile de tatfetas bleu de ciel, sur lequel on voyait peinte l'image,
de saint Martin. Si
En entrant dans l'histoire de France, les renseignements de-
viennent plus précis : depuis Clovis jusqu'à Louis VI, on nomma
pennon, bassinet et gonfanon les espèces d'étendards sous les- j
quels se rangeaient les soldats du Roi. Le pennon consistait ènl
un étendard allongé, se terminant en pointe comme une flamme. Il|
était porté par les bacheliers (bas chevaliers ou chevaliers de se-'
cond ordre). La bannière était carrée comme un mouchoir et àf
peu près semblable aux étendards de nos jours.
Lorsqu'un seigneur avait obtenu la permission de porter ban-
nière, un hérault d'armes coupait avec un couteau la pointe du
pennon et en faisait une bannière. C'est de là qu'est venu l'ail-'
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
DEUXIÈME PARTIE
LES ALLIÉS
XVI
La baronne regarda Charles qui avait un moment suspendu la lecture de
cet étrange manuscrit.
— Eh bien! que pens^s-tu de cela? dit-elle.
— Je pense, répondit-il, que nous n'allons pas faire une grande peine à
Biribi.
— Comment cela? V,' J '
— Nous avons enlevé sa fille! !i! ***•/- V •••'•*'
— Oui. Eh bien ?
— Eh bien! comme sa fille n'est pas sa fille, du moins, ce que nous ve-
nons de lire semble l'indiquer, cela lui sera bien égal.
— Tu te trompes, mon ami. , ; '
— Ah ! bah! '
— L'enlèvement de la petite sera pour lui un coup de poignard, et la ruine
de ses espérances.... ;
Voir les numéros parus depuis le 18 avril.
C'était une paysanne de trente six ans.
— Je ne comprends pas.
. — Écoute bien : Biribi, qui s'est cru parfaitement incarné, jusqu'ici, dans la.
peau de feu le vrai baron de Fenouil Caradeuc, et qui compte sur une Res- J
tauration prochaine, ce qui ne peut manquer d'arriver, a calculé qu'il présen-J
terait sa prétendue fille au roi, qui s'empresserait de la doter.
— Bon ! Ensuite?
— Ensuite, il n'a pas vécu quinze ans avec elle sans l'aimer. Ce misérable;
a peut-être un cœur, et la façon jalouse et presque tyrannique dont il veillait}
sur Juliette semble l'indiquer. •'f; •">
— Il se consolera, soyez-en sûre. ' , : '
— Mais la terreur va s'emparer de lui, du moment où il constatera. la dispa....
rition instantanée de sa fille et du coffret..
—- Je ne comprends pas.' . •.r-
— C'est pourtant facile : ceux qui ont enlevé sa fille et ceux qui ont volé'
le coffret, seront évidemment les mèmes pour lui. Or, le coffret renfermait"
ce singulier manuscrit que nous sommes en train de lire.
— C'est juste.
— Et il ne doutera pas un seul instant qu'on ait appris à sa fille, sa véri-,
table origine et son imposture à lui, Biribi. Maintenant, continue...
Charles reprit la lecture du manuscrit: .. ! ,
« Quarante-huit heures après le départ de Duriveau, et du compagnon de
chaîne qu'il avait retrouvé, rue Poliveau, et ramené avec lui à Orléans, ce
dernier cheminait tout seul, par un soir brumeux, à travers les landes incultes
de la Sologne.
» Le soleil avait disparu, le brouillard montait des étangs fiévreux qui cou-
vrent, ça et là, ce pauvre pays désolé, estompant les cimes des forêts de
sapins, la seule essence d'arbres qui puisse vivre dans cette terre sablonneuse
st ingrate.
« Dans le lointain, un dernier reflet du couchant allumait un rayon rouget
1 1 S cent. le numéro.
JOURNAL QUOTIDIEN
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ABONNEMENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
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JEUDI. 12 JUILLET 1866, — Ne 85.
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens. -
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
. •Entrée des Prussiens en Hanovre, ,'fj';¡pri's le rro,¡uÎs de M. d-! Katow.)
LES COULEURS FRANÇAISES
La France entière vient d'arborer les couleurs nationales! Les
maisons sont pavoisées, chaque fenêtre a son drapeau et sa lan-
terne vénitienne. * ......
Toutes les fois qu'un événement heureux est annoncé à 1:1
population, des millions d'aigles apparaissent au milieu d'au-
réoles multicolores, et notre patrie est comme enveloppée dans ■
leurs ailes gigantesques.
Le drapeau français étant ;i l'ordre du jour, il ne sera pas sans
intérêt pour nos lecteurs de remonter avec moi à l'origine de
nos enseignes.
Il est déjà bien loin de nous le temps où les premiers gller-
riers portaient une petite botte de foin an bout d'une pique, et
des oiseaux empaillés, percés par le fer d'une lance. L'histoire
sainte, qui a conservé le souvenir des enseignes affectées aux
douze tribus d'Israël, rappelle qu'elles avaient chacune leur cou-
leur et un signe symbolique qui leur était propre : la tribu de
Judas avaitun lion, celle de Zabulonun navire. Plus tard on subs-
titua à ces signes les différentes lettres de l'alphabet : les Lacé-
démoniens avaient l'A, les Meyséniens l'M.
Au temps des Romains, les enseignes furent décorées de l'aigle,
L*ARcHiDur - ALBERT . commandant pn chef des,,
troupes :HlV ichiennes en Italie.
du loup, du minotaure, du cheval et d'autres animaux, jusqu'au
moment où Marius, général de Scipion l'Africain, ne conserva quel
l'aigle aux ailes déployées, tenant un foudre dans ses serres :i
les ailes étaient d'or, d'argent, de bronze ou de fer. i
Les bannières des premiers Francs furent faites à l'imitation'
de celles des Romains, et portaient différents emblèmes, tels qu'une)
tête de boeuf ou une épée, la pointe en haut, entourée de feuilles»
de chêne. Vers l'an 498, la chape de saint Martin devint le syria-l
bole de la nation françàise, et il n'y eut plus de distinction que!
pour les vassaux de la Couronne. Cette chape était faite d'un
voile de tatfetas bleu de ciel, sur lequel on voyait peinte l'image,
de saint Martin. Si
En entrant dans l'histoire de France, les renseignements de-
viennent plus précis : depuis Clovis jusqu'à Louis VI, on nomma
pennon, bassinet et gonfanon les espèces d'étendards sous les- j
quels se rangeaient les soldats du Roi. Le pennon consistait ènl
un étendard allongé, se terminant en pointe comme une flamme. Il|
était porté par les bacheliers (bas chevaliers ou chevaliers de se-'
cond ordre). La bannière était carrée comme un mouchoir et àf
peu près semblable aux étendards de nos jours.
Lorsqu'un seigneur avait obtenu la permission de porter ban-
nière, un hérault d'armes coupait avec un couteau la pointe du
pennon et en faisait une bannière. C'est de là qu'est venu l'ail-'
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
DEUXIÈME PARTIE
LES ALLIÉS
XVI
La baronne regarda Charles qui avait un moment suspendu la lecture de
cet étrange manuscrit.
— Eh bien! que pens^s-tu de cela? dit-elle.
— Je pense, répondit-il, que nous n'allons pas faire une grande peine à
Biribi.
— Comment cela? V,' J '
— Nous avons enlevé sa fille! !i! ***•/- V •••'•*'
— Oui. Eh bien ?
— Eh bien! comme sa fille n'est pas sa fille, du moins, ce que nous ve-
nons de lire semble l'indiquer, cela lui sera bien égal.
— Tu te trompes, mon ami. , ; '
— Ah ! bah! '
— L'enlèvement de la petite sera pour lui un coup de poignard, et la ruine
de ses espérances.... ;
Voir les numéros parus depuis le 18 avril.
C'était une paysanne de trente six ans.
— Je ne comprends pas.
. — Écoute bien : Biribi, qui s'est cru parfaitement incarné, jusqu'ici, dans la.
peau de feu le vrai baron de Fenouil Caradeuc, et qui compte sur une Res- J
tauration prochaine, ce qui ne peut manquer d'arriver, a calculé qu'il présen-J
terait sa prétendue fille au roi, qui s'empresserait de la doter.
— Bon ! Ensuite?
— Ensuite, il n'a pas vécu quinze ans avec elle sans l'aimer. Ce misérable;
a peut-être un cœur, et la façon jalouse et presque tyrannique dont il veillait}
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— Il se consolera, soyez-en sûre. ' , : '
— Mais la terreur va s'emparer de lui, du moment où il constatera. la dispa....
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—- Je ne comprends pas.' . •.r-
— C'est pourtant facile : ceux qui ont enlevé sa fille et ceux qui ont volé'
le coffret, seront évidemment les mèmes pour lui. Or, le coffret renfermait"
ce singulier manuscrit que nous sommes en train de lire.
— C'est juste.
— Et il ne doutera pas un seul instant qu'on ait appris à sa fille, sa véri-,
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de la Sologne.
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vrent, ça et là, ce pauvre pays désolé, estompant les cimes des forêts de
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