Presse et revues
4 pages
Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-06-30
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 juin 1866 30 juin 1866
Description : 1866/06/30 (N73). 1866/06/30 (N73).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4719131f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2017
LA PRESSE ILLUSTRÉE
JOURNAL QUOTIDIEN
S cent. le numéro,
5 cent. le numéro.
ABONNEMENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
Paris Ji fr. Bfr. 18 fr.
Départements. 8 t. t ire
SAMEDI. 30 JUIN 1866, — No 73.
BUREAUX D'ABOririEMEriT. : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : iS, rue Breda.
1
Passage de troupes voiotHa;;*?? à Mt!&:< (exprès le ensuis de ,M. Pèr:,¡(e:r.oIL}
LE PALAIS DE L'ELYSÉE
On ne s'est point étendu dans les journaux
officieux ou officiels sur la fête intime donnée
à l'Elysée impérial, cette réunion avait un
caractère privé qui en éloignait fatalement
tout organe de publicité, et il faut croire que
les invités ont été discrets, puisque les ga-
zettes les mieux renseignées se sont bornées à
une froide nomenclature.
L'Elysée partage avec. 1e Trianon et Ville-
neuve-l'Etang, le privilège de réunir les hôtes
impériaux dans ces circonstances intimes :
c'est ce qu'on pourrait appeler le privé de
l'Empereur, pour employer une expression
très en faveur au dernier siècle. Trente per-
sonnes à table, c'est évidemment de l'intimité
pour un souverain. ;
Il a été peu donné au public de visiter le
petit palais du faubourg Saint-Honoré, depuis
la dernière restauration exécutée par M. La-
croix, et qui en a fait une demeure enviable
I même pour un empereur. Ce n'est point sans
doute la solennité de Versailles, ni même celle ,
des Tuileries, c'est la vie réduite à des pro-
portions plus humaines. Le palais est très-
complet; on a ajouté une aile sur cette belle
avenue qui conduit aux Champs-Elysées, une
jolie chapelle très-petite, sorte d'oratoire ou
de reliquaire, des communs très-bien instal-
lés. Les écuries sont su ffi--zantes pour les b e-
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
DEUXIÈME PARTIE
LES ALLIÉS
IV
Vers dix heures du soir, tandis que le combat
s'apaisait aux barrières du nord de Paris, pour
recommencer le lendemain, trois personnages
gagnaient mystérieusement la Cité et le quai de
i École, — deux hommes et une femme.
La femme marchait en avant,
Elle avait sur le visage un petit loup de ve-
lours. ,
Los hommes, qui raccompagnaient; .avaient la
tête. si profondément enfoncée sous les amples
collets de leurs carricks, qu'il eût été impossiNe.
à dix pas, de dire s'ils étaient ou non pareille-
ment. manques. , l
Au coin du quai de l'Ecole,' la ,;femme. qui
marchait un peu en avant, s'arrêta, et fit signe
aux deux hommes, qui la'rejoignirent,
— (.rest une belle nuit aux tN-C'litui as, dit.-ei.«^
d'un ton railleur. ,1 • '
Il est certain, répondit un des deux hom-
Voii les numéros parus depuis ie là avril..
mes, que la police de Paris, aujourd'hui, ne se
mêle ni des voleurs, ni des assassins, ni des con-
spirateurs.
— Ni de ceux qui se vengent, fit la femme
, avec un accent de sombre haine.
Puis, après un silence et ayant fait deux pas
encore : ;
— Singulière ville, ' dit-elle' d'un ton d'amer-
tume, que celle qui dort au sud, tandis qu'au 1
i nord on se bat.
La femme avait sur hj visage lit) PLILL(..[OUI) de veLoui | .1 :.
Voyez ce quartier... Ne dirait-on pas un pai-
sible village de la Suisse ou des Alpes qui dort
sous la protection de son bourgmestre?
En effet, la Cité était à peu près déserte, et
sur le quai de l'École il n'y avait pas un passant.
Seulement, quelques têtes effarées, inquiètes,
prêtant l'oreille aux derniers bruits de la fusil.
lade, se montraient aux fenêtres des maisons.
La femme masquée et les deux hommes hâ-
tèrent le pas; puis la première s'arrêta à la porte
de la maison qu'habitait Coqueluche.
Là, un des deux hommes dit :
— Qui sait? le lièvre est peut-être au gîte.
La femme secoua la tête.
— Je ne crois pas, dit-elle.
— Pourquoi?
-- Mais parce que, pour continuer t:' "ompa- !
raison, je te dirai que le lièvre quitte son site la
nuit, et ne rentre qu'au jour.
— Toute règle peut avoir une Réception.
— Soit, mais ,as aujourd'hui, dans tous les
cas.
— Comment?
— Biribi sait faire son vil métier d'espion,
avec plus de zèle encore que de cowîu-me. Qui SOIi.-
il? je ne sais pas... Napoléon qui tombe ou Je.
roi qui se montre dans le lointain?
— Peut-êti'e tous les deux, fit un des deux
hommes.
— C'est fort possible.
— Ce qui fait qli'll les trahit l'un et, l'autre.
— A-t-il donc jamais fait autre chose? mur-
mura la femme avec un accent de cruelle,
ironie.
JOURNAL QUOTIDIEN
S cent. le numéro,
5 cent. le numéro.
ABONNEMENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
Paris Ji fr. Bfr. 18 fr.
Départements. 8 t. t ire
SAMEDI. 30 JUIN 1866, — No 73.
BUREAUX D'ABOririEMEriT. : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : iS, rue Breda.
1
Passage de troupes voiotHa;;*?? à Mt!&:< (exprès le ensuis de ,M. Pèr:,¡(e:r.oIL}
LE PALAIS DE L'ELYSÉE
On ne s'est point étendu dans les journaux
officieux ou officiels sur la fête intime donnée
à l'Elysée impérial, cette réunion avait un
caractère privé qui en éloignait fatalement
tout organe de publicité, et il faut croire que
les invités ont été discrets, puisque les ga-
zettes les mieux renseignées se sont bornées à
une froide nomenclature.
L'Elysée partage avec. 1e Trianon et Ville-
neuve-l'Etang, le privilège de réunir les hôtes
impériaux dans ces circonstances intimes :
c'est ce qu'on pourrait appeler le privé de
l'Empereur, pour employer une expression
très en faveur au dernier siècle. Trente per-
sonnes à table, c'est évidemment de l'intimité
pour un souverain. ;
Il a été peu donné au public de visiter le
petit palais du faubourg Saint-Honoré, depuis
la dernière restauration exécutée par M. La-
croix, et qui en a fait une demeure enviable
I même pour un empereur. Ce n'est point sans
doute la solennité de Versailles, ni même celle ,
des Tuileries, c'est la vie réduite à des pro-
portions plus humaines. Le palais est très-
complet; on a ajouté une aile sur cette belle
avenue qui conduit aux Champs-Elysées, une
jolie chapelle très-petite, sorte d'oratoire ou
de reliquaire, des communs très-bien instal-
lés. Les écuries sont su ffi--zantes pour les b e-
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
DEUXIÈME PARTIE
LES ALLIÉS
IV
Vers dix heures du soir, tandis que le combat
s'apaisait aux barrières du nord de Paris, pour
recommencer le lendemain, trois personnages
gagnaient mystérieusement la Cité et le quai de
i École, — deux hommes et une femme.
La femme marchait en avant,
Elle avait sur le visage un petit loup de ve-
lours. ,
Los hommes, qui raccompagnaient; .avaient la
tête. si profondément enfoncée sous les amples
collets de leurs carricks, qu'il eût été impossiNe.
à dix pas, de dire s'ils étaient ou non pareille-
ment. manques. , l
Au coin du quai de l'Ecole,' la ,;femme. qui
marchait un peu en avant, s'arrêta, et fit signe
aux deux hommes, qui la'rejoignirent,
— (.rest une belle nuit aux tN-C'litui as, dit.-ei.«^
d'un ton railleur. ,1 • '
Il est certain, répondit un des deux hom-
Voii les numéros parus depuis ie là avril..
mes, que la police de Paris, aujourd'hui, ne se
mêle ni des voleurs, ni des assassins, ni des con-
spirateurs.
— Ni de ceux qui se vengent, fit la femme
, avec un accent de sombre haine.
Puis, après un silence et ayant fait deux pas
encore : ;
— Singulière ville, ' dit-elle' d'un ton d'amer-
tume, que celle qui dort au sud, tandis qu'au 1
i nord on se bat.
La femme avait sur hj visage lit) PLILL(..[OUI) de veLoui | .1 :.
Voyez ce quartier... Ne dirait-on pas un pai-
sible village de la Suisse ou des Alpes qui dort
sous la protection de son bourgmestre?
En effet, la Cité était à peu près déserte, et
sur le quai de l'École il n'y avait pas un passant.
Seulement, quelques têtes effarées, inquiètes,
prêtant l'oreille aux derniers bruits de la fusil.
lade, se montraient aux fenêtres des maisons.
La femme masquée et les deux hommes hâ-
tèrent le pas; puis la première s'arrêta à la porte
de la maison qu'habitait Coqueluche.
Là, un des deux hommes dit :
— Qui sait? le lièvre est peut-être au gîte.
La femme secoua la tête.
— Je ne crois pas, dit-elle.
— Pourquoi?
-- Mais parce que, pour continuer t:' "ompa- !
raison, je te dirai que le lièvre quitte son site la
nuit, et ne rentre qu'au jour.
— Toute règle peut avoir une Réception.
— Soit, mais ,as aujourd'hui, dans tous les
cas.
— Comment?
— Biribi sait faire son vil métier d'espion,
avec plus de zèle encore que de cowîu-me. Qui SOIi.-
il? je ne sais pas... Napoléon qui tombe ou Je.
roi qui se montre dans le lointain?
— Peut-êti'e tous les deux, fit un des deux
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— C'est fort possible.
— Ce qui fait qli'll les trahit l'un et, l'autre.
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