Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-06-19
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 juin 1866 19 juin 1866
Description : 1866/06/19 (N62). 1866/06/19 (N62).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4719120n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/11/2017
LA PRESSE ILLUSTRÉE
JOURNAL QUOTIDIEN
5 cent. le numéro.
S cent. le numéro.
ABONNEMENTS - Trois mois. Six mois. Un an.
Paris » fr. 9 fr. 1 S fr.
Départements. 6 fi e e
MARDI. 19 JUIN 1866 — No 64Z
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens. -
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
LES DEUX
OTAGES
(Souvenir de la
campagne de 1807)
Ln 2 avriL
ordre arriva
au quartier
grnrral, il
Milan, de di-
riger vers la
Pologno
toute la pros-
se cavalerie
de l'armée
d'Italie.
L 'E m p e -
reur avait
besoin de
nous pour
remplaceras
régi men ts
détruits à
Eylau.
Le 4. do
grand matin,
nous riions
six escadrons
réunis sur la
place de l'Hô-
tel-de-Ville
de Monza.
1
Le général
d'Espagne ,
qui com-
mandait, pa-
raissait pres-
sé.
— Vite !
vite ! disait-
il ; plus vite
donc !
On fit l'ap-
pel.
Deux hommes manquaient.
Notre colonel se mit à jurer.
— Où ont-ils couchés ?
. — Là ! répondit un sous-officier, en indi-
quant du geste une maisonnette enterrée au
fond d'un jardin.
— Qu'on aille les prendre !
Quatre hommes mirent pied à terre, et,
IT,&Llg. — Soldats de la réserve réunis sur la place de la Citadelle à Tarin, (o après le croquis de M. Pooin-moii.)
précédés du maréchal des logis, se dirigèrent
vers la maison. -
Le maréchal des logis revint seul quelques
instants après.
il était très-pâle.
— Mon colonel, dit-il, nos hommes ont été
assassinés.
— Comment dites-vous?
— Je dis assassinés, mon colonel, nous les
avons trouvés tous les deux poignardés, dans
leur lit.
- Poigna l'des!
Le colonel en moins d'une minute, fut à
l'autre bout de la place auprès du général.
Ils n'échangèrent pas dix paroles.
Le général se retourna vers l'IIôtel-de-Ville
devant le-
quel quel-
ques habi-
tants s'é-
taient grou-
pés.
— Le syn-
dic, dit-il,
les notables,
tout le mon-
de !...
llpiquades
deux vers la
maison,suivi
de ses offi-
ciers...
Moins d'un
quart d'heu-
re après, lout
Monza, hom-
mes, fem-
mes,enfants,
était réuni
sur la place.
— On a tué
deux de nos
soldats ! dit
le général,
s'a dressant
au syndic. Je
n'ai P;¡S le
temps de
chercher les
assassins.
Vous allez
me donner
deux ota-
ges.
;
Si dans
quinze jours,
les assassins'
ne sont pas
retrouvés, je
ferai fusiller
les otages! Dépècbez-vous!
Son visage était devenu pourpre.
La salive sortait de sa bouche avec les mots.
Je n'ai jamais vu pareille colère.
Les habitants de Monza se regardaient,
hébétés de surprise et d'épouvante.
Bientôt ils se mirent à parler avec vivacité,
accompagnant leurs discours des grands ges-
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
Première partie
LA MÈRE DES COMPAGNONS
XXXVII
L'arrivée de Machefer et de Mlle de Bernerie
était-elle l'œuvre de Coqueluche ?
Non.
Coqueluche qui avait prévenu les municipaux
et tenu depuis la veille tous les fils de cette in-
trigue n'avait pas prévu cette complication du
hasard.
Coqueluche, en ce moment, courait à l'hôtel
du Grand-Cerf où il espérait trouver Mlle de
Bernerie, et il se croisait avec elle.
Ce qui avait fait fuir Mlle de Bernerie au fau-
bourg Saint-Antoine, c'était une tout autre aven-
ture.
Charlotte n'était pas sortie de la journée.
Seulement, abritée derrière la persienne de sa
croisée, elle avait prêté l'oreille aux mille ru-
meurs de l'hôtel.
Le vidame de Saint-Florentin et ses trois
amis étaient entrés et sortis vingt fois dans la
même journée.
"Qir Us jiuméi,oâ parut depuis le 18 avril.
L'un d'eux avait prononcé tout haut le nom 1
de Raoul de Vauxchamps et ce nom était venu |
I frapper l'oreille inquiète de Charlotte.
Le garçon d'écurie qu'on appelait Pacôme et
I qui avait reçu déjà plusieurs écus de Coqueluche
ne s'était pas gêné pour causer avec une mari-
tome des cuisines, en lui disant:
Je crois bien qu'ils veulent faire un mau-
vais parti au beau colonel.
Mâchefer était renlré, ; . , • .
Charlotte, ne me reconnaitras-ui dune pas, toi aussi '
Mâchefer apportait des nouvelles de la dé-
fense que Paris orL':u'iisait.
L'intrépide garde-chasse était allé partout. Il
I avait tout vu.
Les Russes et les Prussiens occupaient les
hauteurs de Romainville, mais ils ne parais-
saient pas vouloir attaquer avant le lendemain.
De son côté, le maréchal, Marmont avait fait
ranger toute l'artillerie dont il disposait aux
barrières du nord de Paris, mis sous les armes
la garde nationale et organisé des bataillons
d'ouvriers conve.rtis en volontaires.
Le rappel battait dans toutes les rues, chaque
place, chaque boulevard était encombré de bi-
vouacs.
Paris tout entier était sous les armes.
Machefer avait vu le colonel Raoul se diriger,
achevai, vers la piace de la Bastille et l'occuper
avec deux escadrons de son régiment.
Comme le matin, le jeune homme avait fendu
la foule pour aborder le colonel et échanger
quelques mots avec lui.
— Veille bien sur Charlotte.
— Oh! soyez tranquille, répondit Mâchefer,
je réponds d'elle sur ma tète. Cependant... -
Et comme il paraissait hésiter.
— Parle, dit Raoul.
— Je l'aimerais mieux ailleurs qu'à l'hôtel du
Grand Cerf.
— Pourquoi?
'- C'est une auberge infectée de royalistes.
— Ah ! ah 1
— Il y a un certain vidame de Saint-Flo-
l'enlin...
Raoul tressaillit.
JOURNAL QUOTIDIEN
5 cent. le numéro.
S cent. le numéro.
ABONNEMENTS - Trois mois. Six mois. Un an.
Paris » fr. 9 fr. 1 S fr.
Départements. 6 fi e e
MARDI. 19 JUIN 1866 — No 64Z
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens. -
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
LES DEUX
OTAGES
(Souvenir de la
campagne de 1807)
Ln 2 avriL
ordre arriva
au quartier
grnrral, il
Milan, de di-
riger vers la
Pologno
toute la pros-
se cavalerie
de l'armée
d'Italie.
L 'E m p e -
reur avait
besoin de
nous pour
remplaceras
régi men ts
détruits à
Eylau.
Le 4. do
grand matin,
nous riions
six escadrons
réunis sur la
place de l'Hô-
tel-de-Ville
de Monza.
1
Le général
d'Espagne ,
qui com-
mandait, pa-
raissait pres-
sé.
— Vite !
vite ! disait-
il ; plus vite
donc !
On fit l'ap-
pel.
Deux hommes manquaient.
Notre colonel se mit à jurer.
— Où ont-ils couchés ?
. — Là ! répondit un sous-officier, en indi-
quant du geste une maisonnette enterrée au
fond d'un jardin.
— Qu'on aille les prendre !
Quatre hommes mirent pied à terre, et,
IT,&Llg. — Soldats de la réserve réunis sur la place de la Citadelle à Tarin, (o après le croquis de M. Pooin-moii.)
précédés du maréchal des logis, se dirigèrent
vers la maison. -
Le maréchal des logis revint seul quelques
instants après.
il était très-pâle.
— Mon colonel, dit-il, nos hommes ont été
assassinés.
— Comment dites-vous?
— Je dis assassinés, mon colonel, nous les
avons trouvés tous les deux poignardés, dans
leur lit.
- Poigna l'des!
Le colonel en moins d'une minute, fut à
l'autre bout de la place auprès du général.
Ils n'échangèrent pas dix paroles.
Le général se retourna vers l'IIôtel-de-Ville
devant le-
quel quel-
ques habi-
tants s'é-
taient grou-
pés.
— Le syn-
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les notables,
tout le mon-
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llpiquades
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maison,suivi
de ses offi-
ciers...
Moins d'un
quart d'heu-
re après, lout
Monza, hom-
mes, fem-
mes,enfants,
était réuni
sur la place.
— On a tué
deux de nos
soldats ! dit
le général,
s'a dressant
au syndic. Je
n'ai P;¡S le
temps de
chercher les
assassins.
Vous allez
me donner
deux ota-
ges.
;
Si dans
quinze jours,
les assassins'
ne sont pas
retrouvés, je
ferai fusiller
les otages! Dépècbez-vous!
Son visage était devenu pourpre.
La salive sortait de sa bouche avec les mots.
Je n'ai jamais vu pareille colère.
Les habitants de Monza se regardaient,
hébétés de surprise et d'épouvante.
Bientôt ils se mirent à parler avec vivacité,
accompagnant leurs discours des grands ges-
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
Première partie
LA MÈRE DES COMPAGNONS
XXXVII
L'arrivée de Machefer et de Mlle de Bernerie
était-elle l'œuvre de Coqueluche ?
Non.
Coqueluche qui avait prévenu les municipaux
et tenu depuis la veille tous les fils de cette in-
trigue n'avait pas prévu cette complication du
hasard.
Coqueluche, en ce moment, courait à l'hôtel
du Grand-Cerf où il espérait trouver Mlle de
Bernerie, et il se croisait avec elle.
Ce qui avait fait fuir Mlle de Bernerie au fau-
bourg Saint-Antoine, c'était une tout autre aven-
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Charlotte n'était pas sortie de la journée.
Seulement, abritée derrière la persienne de sa
croisée, elle avait prêté l'oreille aux mille ru-
meurs de l'hôtel.
Le vidame de Saint-Florentin et ses trois
amis étaient entrés et sortis vingt fois dans la
même journée.
"Qir Us jiuméi,oâ parut depuis le 18 avril.
L'un d'eux avait prononcé tout haut le nom 1
de Raoul de Vauxchamps et ce nom était venu |
I frapper l'oreille inquiète de Charlotte.
Le garçon d'écurie qu'on appelait Pacôme et
I qui avait reçu déjà plusieurs écus de Coqueluche
ne s'était pas gêné pour causer avec une mari-
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Mâchefer était renlré, ; . , • .
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Mâchefer apportait des nouvelles de la dé-
fense que Paris orL':u'iisait.
L'intrépide garde-chasse était allé partout. Il
I avait tout vu.
Les Russes et les Prussiens occupaient les
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De son côté, le maréchal, Marmont avait fait
ranger toute l'artillerie dont il disposait aux
barrières du nord de Paris, mis sous les armes
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Paris tout entier était sous les armes.
Machefer avait vu le colonel Raoul se diriger,
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Comme le matin, le jeune homme avait fendu
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— Veille bien sur Charlotte.
— Oh! soyez tranquille, répondit Mâchefer,
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— Parle, dit Raoul.
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Grand Cerf.
— Pourquoi?
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