Presse et revues
4 pages
Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-06-17
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 juin 1866 17 juin 1866
Description : 1866/06/17 (N60). 1866/06/17 (N60).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4719118k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2017
LA PRESSE ILLUSTRÉE
5 cent, le numer6.
1 JOURNAL QUOTIDIEN
( 5 cent, le numéro.
ABONNEMENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
Depar A fr. »fr. 1 S fr.
Départements. O il 99
DIMANCHE, 17 JUIN 1866. — N° 60.
BUREAUX D ABONNEMENT : 24, .boulevard des Italiens. -
AIHIINrSTlUTlON : 1o, rue Breda. -
CORTÈGE ET DÉFILÉ DES COMPAGNONS PASSANT COUVREURS BONS DRILLES DU DEVOIR DE LA VILLE DE PARIS, SE RENDANT CHEZ LE PEllE ET LA MEllE.
(D'après le croquis de M MouH n }
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PAPIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
Première partie
LA MÈRE DES COMPAGNONS
XXXV
Le faubourg Saint-Antoine présentait un aspect tout mili-
taire.
Cependant les troupes étaient rares dans Paris.
Le maréchal Marmunt y était entré avec vingt mille homme:"
à peine.
Mais le peuple de Paris s'était armé.
Tandis que les troupes régulières se portaient depuis le ma-
tin vers les 'barrières-', les ouvriers se groupaient par petites j
troupes, se nommant des chefs, et se donnant des mots
d'ordre.
Le cabaret de marne Toinette était devenu un centre de ral-
liement.
La rue était encombrée, et cependant on n'entendait pas un
cri. Tous ceux qui avaient pu trouver un fusil s'en étaient em-
parés.
Les autres avaient mis des compas au Lout de leiys longue
cannes de compagnon.
Jean le manchot s'était sàisi d'un énorme marteau, le plu-
gros de la l'orge.
Quille-en-Bois brandissait un sabre.
Au milieu des forgerons, marne Toinette, sa croix sur la poi-
\ Qif les numéros [arus depuis ie 18 avril.
Çaille-en-Bois 'e sa'Mi à '.a gorge en crîasil : A moi, compagnons!
trine, parlait avec la concision et la netteté d'un chef donnant
des ordres..
Mes en fan's, disait Jean le manchot, il ne faut quitter te
faubourg qu'au dernier moment.
Quand nous entendrons le canon des Russes, nous monte-
rons par la rue de Reuiliy, en bon ordre, comme de vrais sol-
dats.
Mais d'ici là, il faut rester ici.
' . — Tu ne fais pas attention, dit Jean le manchot, qu 'il est
presque nuit.
— Eh bien?
— Les Russes attendront demain matin pour attaquer.
— Nous passerons la nuit sous les armes, en ce cas.
Les forgerons et les menuisiers s'étaient donné la main ; us
avaient abjuré leurs vieilles queutes devant le péril com-
mun...
Les derniers même avaient reconnu aux premiers un certain
droit de commandement.
Une batterie d'artillerie descendait le LmLourl:) au grand irot.
se dirigeant vers la barrière, du Trône.
Un jeune officier la commandait.
Quine-en-Bois se porta à sa rencontre.
L'officier s'arrêta.
Capitaine, lui dit l'invalide, ne pouvez-vous nous Joni""
un officier pour nous commander ? ^ - ■
Je n'en ai aucun à ma disposit'on. répondit i otticiei cr el- v
mais vous saurez bien vous eoiriman-w.er vous-meiïK'S.
Et il continua sa route...
Mais à peine était-il parti que les compagnons battirent de,
mains. , ...
Un jeune homme en uniforme venait de surgir au mines
d'eux. , -,
C'était Saturnin, le frère de Suzanne, le tils adoptif de niantr.
Toinette et de Quille-en-Bois. ,
- Mes amis, dit-il, voulez-vous de moi pour général , EW«
par vous, aux frais des compagnons, je viens vous apporter :!\
fruit de l'éducation que vous m avez donnée.
-... Vive Sat.u-'nin. vive notre cénérai ! cnerent les •
5 cent, le numer6.
1 JOURNAL QUOTIDIEN
( 5 cent, le numéro.
ABONNEMENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
Depar A fr. »fr. 1 S fr.
Départements. O il 99
DIMANCHE, 17 JUIN 1866. — N° 60.
BUREAUX D ABONNEMENT : 24, .boulevard des Italiens. -
AIHIINrSTlUTlON : 1o, rue Breda. -
CORTÈGE ET DÉFILÉ DES COMPAGNONS PASSANT COUVREURS BONS DRILLES DU DEVOIR DE LA VILLE DE PARIS, SE RENDANT CHEZ LE PEllE ET LA MEllE.
(D'après le croquis de M MouH n }
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PAPIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
Première partie
LA MÈRE DES COMPAGNONS
XXXV
Le faubourg Saint-Antoine présentait un aspect tout mili-
taire.
Cependant les troupes étaient rares dans Paris.
Le maréchal Marmunt y était entré avec vingt mille homme:"
à peine.
Mais le peuple de Paris s'était armé.
Tandis que les troupes régulières se portaient depuis le ma-
tin vers les 'barrières-', les ouvriers se groupaient par petites j
troupes, se nommant des chefs, et se donnant des mots
d'ordre.
Le cabaret de marne Toinette était devenu un centre de ral-
liement.
La rue était encombrée, et cependant on n'entendait pas un
cri. Tous ceux qui avaient pu trouver un fusil s'en étaient em-
parés.
Les autres avaient mis des compas au Lout de leiys longue
cannes de compagnon.
Jean le manchot s'était sàisi d'un énorme marteau, le plu-
gros de la l'orge.
Quille-en-Bois brandissait un sabre.
Au milieu des forgerons, marne Toinette, sa croix sur la poi-
\ Qif les numéros [arus depuis ie 18 avril.
Çaille-en-Bois 'e sa'Mi à '.a gorge en crîasil : A moi, compagnons!
trine, parlait avec la concision et la netteté d'un chef donnant
des ordres..
Mes en fan's, disait Jean le manchot, il ne faut quitter te
faubourg qu'au dernier moment.
Quand nous entendrons le canon des Russes, nous monte-
rons par la rue de Reuiliy, en bon ordre, comme de vrais sol-
dats.
Mais d'ici là, il faut rester ici.
' . — Tu ne fais pas attention, dit Jean le manchot, qu 'il est
presque nuit.
— Eh bien?
— Les Russes attendront demain matin pour attaquer.
— Nous passerons la nuit sous les armes, en ce cas.
Les forgerons et les menuisiers s'étaient donné la main ; us
avaient abjuré leurs vieilles queutes devant le péril com-
mun...
Les derniers même avaient reconnu aux premiers un certain
droit de commandement.
Une batterie d'artillerie descendait le LmLourl:) au grand irot.
se dirigeant vers la barrière, du Trône.
Un jeune officier la commandait.
Quine-en-Bois se porta à sa rencontre.
L'officier s'arrêta.
Capitaine, lui dit l'invalide, ne pouvez-vous nous Joni""
un officier pour nous commander ? ^ - ■
Je n'en ai aucun à ma disposit'on. répondit i otticiei cr el- v
mais vous saurez bien vous eoiriman-w.er vous-meiïK'S.
Et il continua sa route...
Mais à peine était-il parti que les compagnons battirent de,
mains. , ...
Un jeune homme en uniforme venait de surgir au mines
d'eux. , -,
C'était Saturnin, le frère de Suzanne, le tils adoptif de niantr.
Toinette et de Quille-en-Bois. ,
- Mes amis, dit-il, voulez-vous de moi pour général , EW«
par vous, aux frais des compagnons, je viens vous apporter :!\
fruit de l'éducation que vous m avez donnée.
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